Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-11-03
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 novembre 1925 03 novembre 1925
Description : 1925/11/03 (A16,N5440). 1925/11/03 (A16,N5440).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46038087
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Après avoir donné le pouvoir au
peuple, vous devez lui donner la
sagesse : l' instruction est le contre-
poids nécessaire de la liberté.
TALLEYRAND.
16me Année. — N° 5,440. — Pierre Lafltte, fondateur.
nnc. Paris, Seine, S.-et-Oise
PAI~IS, 20, RUE D'ENGHIEN ,(Xme)
Départements t\ r c'
et Colonies Z 0
En page 5 :
MODE ET HOME
.0
En page 6 : -
——.. NOS
ILLUSTRATIONS
MARDI
3
NOVEMBRE 1925
....................
Saint Hubert
Adr. télégr. : Excel-Paris. -%- Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LE CABINET PAINLEVÉ SE PRÉSENTE
La déclaration ministérielle sera lue :
A LA CHAMBRE
par M. Paul Painlevé
piésident du Conseil
AU SÉNAT
par M. Camille Chautemps
garde des Sceaux
Au point de vue financier, le gouvernement annoncera son
intention de poursuivre l' assainissement par la création
d'une caisse d'amortissement qui sera alimentée par un
prélèvement spécial sur toutes les formes de la richesse.
Cet impôt serait perçu pendant quinze ans et
rapporterait 65 milliards.
Le Cabinet fera, d'autre part, connaître son intention
de déposer bientôt un projet tendant à abaisser à
un an la durée du service militaire.
Les délégués socialistes ont été reçus hier soir par M. Pain-
levé, puis sont allés rendre compte de cet entretien au
Congrès national de leur parti, qui s'est tenu cette nuit.
La déclaration mmieLcrie'Me dont
noue avens analysé dams le litre les
exposés-1 financier et mi'iitan'e, trai-
tpf:'a égale m eut les questions de po-,
-
"
SORTIE DU CONSEIL DE CABINET
MM. Aristide Bi,iaiî(l" c,t- Monzie ,
li tiIQue in4érièurey de- poli ligné so-
riail,e, à; l'occasion 1 desquelles fe,
gouvernemen.t se déclarera décidé à
insister auprès du Sénat pour obte-
nir le vole rapide du projet sur les
assurances sociales, les questions de
politique extérieure —v continuation
de la politique de paix marquée par
les accords de Locarno, — du Maroc
et doe la Syrie.
En ce qui concerne la réforme
électorale, le président du Conseil
confirmera la -volonté, déjà exprimée
par le cabinet précédent, de faire
-.ésoudre rapidement le problème par
le vote de la proposition, déjà adop-
tée par le Sénat, tendant au rétablis-
sement du scrutin d'arrondissement.
Quant au règlement des dettes
mteralliées, il se déclarera décidé à
reprendre, dès que possible, avec le
gouvernement des Etats-Unis, les
négociations engagées par M. Çail-
iaux. \
Dans sa déclaration ou dans les
explications complémentaires qu'il
apportera à la Chambre, M. Pai'nlevé
fera connaître sa volonté de faire
!ous les efforts possibles pour réta-
blir au Maroc la paix désirable. Il
annoncera quel le gouvernement est
Marog vingt bataillons qui s'embar-
queront pour la France aux environs
du 10 novembre. r
"H annoncera, d'autre part, son in-
tention de nommer en Syrie un com-
missaire civil. "
LE GOUVERNEMENT SE TIENDRA A LA DISPOSITION DE LA CHAMBRE
POUR LA DISCUSSION DES INTERPELLATIONS VISANT LA POLITIQUE
GÉNÉRALE ET LA POLITIQUE FINANCIÈRE
Aussitôt après la lecture de h dé-
claration, M. UCITiot, président.de la
CItambre, donnera lecture des iniier
pollutions d'''po'-<''cs.
Le gouvernement se tiendra à la
disposition tir, ]'assr'mbff''c pour la
discussion do celles qui visent la poli-
tique générale et la politique finan-
cière, tout on faisant observer qu'un,
jébat financier sera peut-être pré ma-
turé, dos projets devant être déposés
p ['De hai npmen t.
Ainsi pourront être discutées les
interpellaLions do MM. Léon Bérard,
Cacbin, Jacques Vuboin, BÓkanowsk i,
Renaud Jean. Hulin et Niconc. MM.
Désiré Ferry et Desjardins réelamc-
ront, de lotir côt.c, un tour de prio-
rité pour leur interpellation sur les
événements de Syrie. Mais le prési-
dent du Conseil repoussera vraisem-
t)iab!emenL leur demande. Ainsi s'en-
gagerait, sur ce point, une première
bataille.
Il y a lieu de remarquer que les
socialistes n'avaient pas repris, hier
.soir, la demande d'interpeiJation dé-
posée on leur nom par MM. Blum
et Vincent Auriol avant la démission
du précédent cabinet, t'n de leurs
orateurs interviendra toutefois au
cours du débat pour préciser leur
position à l'égard du minis'erc.
Ou cite, d'autre part. comme de-
vant prendre la parole dans la discus-
sion. MM. Louis Dllhoïs. .'noen prési-
dent de la commission des répara-
tions; ChabrllfJ. Landry, Nogaro,
André. Payer ; puis, avant la note sur
les ordres du jour, MM. Louis Marin.
Dariac, Maginot, Pierre - Et ionne
1,'landin et, la plupart, des autres chefs
de groupes.
Il semble, dans ces conditions, que
le débat ne pourra ,être terminé avant
vendredi soir.
(SU/te en Dernière Heure)
LIRE EN DERNIERE HEURE
La situation politique à Berlin.
L'AMBASSADEUR D'ALLEMAGNE A PARIS DÉPOSE DES COURONNES
SUR LES TOMBES DES SOLDATS ALLEMANDS INHUMES AU CIMETIÈRE DE BAGNEUX
ARRIVEE DE M. ET DE Mme VON HOESCH. — LE CORTEGE AU CIMETIERE ALLEMAND
L'ambassadeur d'Allemagne en France s'est rendu hier, à midi, en compagnie de Mme von Hoesch et du'personnel
de l'ambassade, au cimetière de Bagneux, où sont enterrés un certain nombre de soldats allemands morts en France
pendant la guerre. Reçu, à son arrivée, par le conservateur du cimetière, l'ambassadeur a été accompagné par celui-ci
jusqu'aux tombes, sur lesquelles il a déposé deux couronnes. M. Tanguy, commissaire de police du quinzième arron-
- dissement, assurait le service d'ordre. Il n'y a eu aucun incident.
LA RÉUNION DU CONSEIL NATIONAL DE LA S. F. I. O.
ET SES DÉLÉGUÉS A LA PRÉSIDENCE DU CONSEIL
LE DISCOURS DE M. LEON BLUM A LA REUNION DE L'APRES-MIDI ET LA DELEGATION
SUR LE PERRON DU MINISTERE DE LA GUERRE
Sur notre deuxième photographie, on voit, à l'issue de l'entrevue des représen tants du parti socialiste et de M. Pain-
levé : i. M. Lebas ; 2. M. Compère-Morel ; 3. M. Paul Faure ; 4. M. Léon Blum ; 5. M. Vincent Auriol ; 6. M. Hu-
bert Rouger ; 7. M. Evrard ; 8. M. Moutet ; 9. M. Renaudel.
UN HOMME AFFAIRÉ
C'EST LE CHAMPION
DE TENNIS BOROTRA
QUI VOYAGE SANS CESSE
SUR TOUTES LES LIGNES
AÉRIENNES D'EUROPE
Et il joue également tous les grands
tournois de tennis. Hier, il disputa
quatre matches.
-
Jean Borotra, l'ancien champion du
monde di" tennis, est un'homme fort
occupe. Chef du service d'exportation
d'une entreprise de construction de
bornes-ponmes à essence, Borolra
voyage toute l'année, la plupart du
temps en aéroplane. Avant-tticr- ma-
tin, il revenait par la voie des airs
d'Amsterdam ; l'après-midi, il jouait
trois matches du tournoi de tennis
du T, C. de Paris. Hier, voulant être
libre pour ses affaires -et, avancer le
plus dans ce même tournoi, il de-
manda aux organisateurs de "le. faire
jouer le plus souvent possible. C'c"t
ainsi qll'O!1 le vit disputer quatre
matchès dans l'après-midi : un de
simple; doux de double mixte, en
compagnie de .Mlle Boun,jeâis. d'UlI'
de double avec son frère, tous les
quatre sans quitter le cou ri. Inutile
d'ajouter qu'il les gagna tous les
quatre.
Borotra.est. on JI) voit, un grand
champion très occup'é.
LA " VEILLEUSE HÉROÏQUE " A NICE
ÎS'ice, 2 novembre. — En présence
ces autorités civiles et militaires, a
été inauguré cet après-midi, au ci-
metière do Caucado, le nujnunient de
lu « Veineuse héroïque », placé sous
'e patronage de l'Union des combat-
tants". "
DEUX ÉMISSAIRES
D'ABD-EL-KRIM
SERAIENT A FEZ
POUR S'ENTRETENIR
AVEC M. STEEG
Le maréchal Pétain regagne
la France avec son état-major.
Avant de quitter le Maroc, il a pré-
sidé un important conseil de guerre,
au cours duquel a été arrêtée l'or-
ganisation du front nord pour la
période d'hiver.
Lo\Dnns, 2 novembre. -• L\Ex-
change Tei.pg-f'a.ph rU/nol/cc' quc deux
émis-mires d'Abd-el-Krivi sont arri-
vés aujouNl' h nijl Fez et ,Ôll (¡d f:?HllUld,j
un entretien particulier à M- Stecg.
LE RETOUR DU MARÉCHAL PÉTAIN
h FEZ, 2 novembre. — Danjs la mati-
jJéc. le man-chal Pétain- et, s.on état-
uiajor ont quitté Fez.pour ila France.
Avant de cde'pa il avait
présidé un important " conseil de
guerre, auquel-'assistaient :1e général
:\aulin, commandant '.supérieur ; le
général Heusch..commaôdant les ser-
vices de l'arrière, tous les comman-
dants de grou-pcments, de 'secteurs.
de division, de brigade » et chefs de
seryiee.
Un conseil - restreint fut, ensuite
tenu, où.i'on discuta la réorganisa-
tion du front. Le Progrès de Fez
•«ionne le plan suivant qui-serait pro-
rableincnt.adoplé, sauf quelques 1110-
iMif'ations de détail :
J/e.tat-m.ajor du gênera).' Naulin
serait transfère Rabat et le front
':\ord divisé en deux• groupemmls,- Estr
e! Oue.-'t. Le groupe.men4 Ouet-t s'éten-
drait du -Loukos au I,P-beii et serait
commandé par le général Pruneau,
-qui aurait sous-ses -ordres: les géné-
raux.. Hergault. el, Billot le, comman-
dant. respectivement les ; secteurs
d'Ouezzan et du Nord de Fez.
Le général Boichut, regagnant AI-
ger, où il commande le tg" corps,
passerait le commandement du sec-
teur Est airgéméraf Marty, dont, le
poste de commandement serait à
Ta/a.
'L'organisation politique et admi-
nistrative de la région de Fez-Taza
rJe subirait aucun changement, sauf
le cas de vues nouvelles de M. Stceg.
Cn abandonnerait le système des pe-
tits postes avec garnison de GO à 80
hommes, mais on organiserait des
bases soHdes à Terroual, Taounat,
Kifane. temués par des -garnisons
tj'au moins un bataillon, couvertes
par des petits'postes. *
La. première réserve serait à Ouez-
zane, Fez el Baii', Aïn Aïcha, puis
une deuxième réserve à Fez, Meknès.
Taxa. î
Le général Sansurjo, haut commis-
saire espagnol
MADRID, 2 nO\'CIlIh¡'c. ;--..: Le lieule-
11 a.nt-général S haut. commissaire au Maroc.
Les généraux Castro Gyronaet Fre-
derico Berenguer sont nommés com-
mandants généraux, respectivement
à MeH!ta et à CeulÜ.
Sur le front dés opérations
RABAT, 2 novembre. —- Dans le sec-
teur Ouest, on signale quelques ren- '
'rées de dissidence.
Dans le secteur du Centrc, la grande
activité des reconnaissances et de
rat'tilteric françaises se.poursuit dans
!es régions du Nord de i'Ouergha,
«VOurtzag, d'Astar et de Bab Ouender,
LE NOUVEAU NONCE
APOSTOLIQUE A PARIS
SERAIT Mgr GASPARRI
NEVEU DU SECRÉTAIRE
D'ÉTAT PRÈS LE VATICAN
OU MONSEIGNEUR DOLCI
C'est ce qu'a déclaré hier à Paris
une haute personnalité ecclésiasti-
que, retour de Ronie.
En annonçant le départ de Mgr
Cerrelfi. nonce aposl u] ¡que Ü Paris,
nous avons indique que son succes-
seur n'était pas ot'<)ciet)emenL connu.
Cette information-est toujours exacte.
Or, hier. une haute personnalité
ecctf''siastiqu(\ retour de Home, nous
confiait ique la candidature de .Mgr
Caspa)')'!. nonce au Hr'esit et neveu
du secrétaire lLEtaL près du.Saint-
Sjbgp, pouvait être envisagée.
--- Je ne.dis pas, continua notre in-
terlocuteur, qu'il sera .]e successeur
de Mgr Ce'rretli, mais la nonciature
:du Brésil est tnerarchiquement. morns
•élevée que colic de. Pat'j'{ Et voilà
pourquoi le nom cie Mgr Gasparri a
pu être prononce. D'ailleurs, le ne-
veu du secrétaire d'Etal, aime. la
France... On a également parlé de
Mgr Dolei. C'est aussi-1111 ami de no-
tre, pays, qui continuerait la politi-
que lu nonce actueL
; » Quoi qu'il eu soit, soyez certain
que-Mgr Cerretli sera très regretté.
M. PAINLEVÉ REÇOIT M. BÉRENGER
M. Paul Painlevé, président du
#Conseil, a conféré hier matin, avant
•a si'ance du conseil de cabinet, avec
M. Henry Bérenger. rapporteur gélÍé-
,ràl itu budget îtli Séirat.
LE GÉNÉRAL SARRAIL
A TRANSMIS SES POUVOIRS
AU GÉNÉRAL DUPORT
D'après une dépêche de source
britannique, tout le territoire
entre Homs et Damas serait
maintenant gagné par le mouve-
ment insurrectionnel.
La Société des nations, dont le
rôle dans la gestion du mandat
donné à la France sur la Syrie
a fait l'objet de commentaires
erronés, se borne à examiner
annuellement les rapports des
puissances mandataires.
En raison des événements de cet
été, la France a demandé à la
commission des mandats nom-
mée par la Société des nations,
d'ajourner l'examen du rapport
relatif au territoire syrien. Cet
examen, décidé par la commis-
sion, se, fera en février 1926.
UNE MISE AU POINT AU SUJET
DU PASSAGE DE TROUPES TURQUES
PAR LE CHEMIN DE FER D'ALEP
BEYROUTH, 2 novembre. — Le gé-
néral Sarrail a informé officiellement
le gouvernement français qu'il s'em-
ibarquerait pour la France par le pro-
chain paquebot partant de Beyrouth
le 8.
Il a annoncé, en outre, que d'ores
et déjà. il avait .remis les services du
haut commissariat au général Du-
port, chargé de l'intérim. '
Quatre villes seraient assiégées.
LONDRES, 2 novembre. — La, Na-
tional political league a reçu ce soir
de Jérusalem le télégramme suivant :
La guérilla en Syrie s'étend, mainte-
nant sur tout le territoire compris entre
Damas el Iloms. Les Syriens assiègent
quatre villes.. Des milliers lie. femmes et
d'étrangers o?i< quitté Damas. Les hom-
mes n'ont pas le droit (le s'en aller.
Le rôle de la Société des nations
au sujet du mandat français.
Il est inexact que le mandat syrien
arrive à expiration le 26 septembre.
I.es mandats, attribués par accords
interalliés sans intervention de la
Société des nali'bns, n'ont pas de
limite de durée assignée.
La Société des nations n'a d'autre
rote, en vertu de l'article 22 du pacte,
uiiè de vénner
t î a ! é s s 0 n t ad m i n i s t r é s ,c onf or m e m ei 11
aux principes établis par le pacte de
ia Société des nations. C'est pour
assurer le fonctionnement de ce con-
trôle que le conseil de là'Société a
créé, en 1920, la commission des
mandats, qui se réunit cieux fois par
'an.' pour examiner les rapports des
puissances, mandataires et qui, au
cours de la session d'octobre eût dû
examiner les rapports concernant
1 Irak et la Syrie. La France a de-
mande t'ajournemcnt "de cet examen,
que la commission des mandats, pré-
sidée par le marquis Theodoli, a été
unanime à renvover à la session de
février 192G.
Des journaux ont signalé de nom-
breuses pétitions venues de Syrie et
adressées à la commission des man-
O ULS
Le passage de contingents turcs
en gare d'Alep.
ALEP, 2 novembre. — Les contin-
'gcnts turcs qui ont été transportés
sur le chemin de fer de Cieilio-Sord-
Syric, conformément aux accords
<;Angorn. étaient destinés à la relève
des troupes cantonnées' à proximité
de la frontière de l'Irak. Leur nombre
est foin d'égaler te chiiî're de 5,000
hommes donné par la presse anglaise.
Ce sont de nouvelles recrues qui rem-
placeront. uniquement les soldats li-
bérables. Un premier train ramenant
ceux-ci vers la Turquie est< passé
aujourd'hui en gare d',\lrp. D'antres
convois sont attendus prochainement.
Toutes di.sposit.ions ont été prises par
10s autorités françaises pour qu'au-
cun renforcement des contingents
turcs à la frontière de l'Irai, ne
puisse avoir lieu à la faveur de cette
relève.
M. DAUDET ANNONGE
QUE L'ANARCHISTE GRUFFY
A ÉTÉ ARRÊTÉ A GÊNES
Le détenu, étant déserteur, ne
peut être extradé. On va de-
mander pour lui un sauf-conduit
afin de lui permettre de venir
témoigner.
Après la déposition du relieur
Duval et celle de M. Sacchi, la,
cour entend contradictoirement
ce dernier et Mme Le Flaoutter,
tous deux en désaccord au sujet
de certains propos tenus par
la femme du libraire.
M. Lannes, contrôleur général
administratif à la Sûreté géné-
rale, paraît ensuite à la barre.
Il fait le récit des événements
auxquels il fut mêlé et répond à
de pressantes questions que lui
posent tour à tour M. Daudet
et Me Marie de Roux.
UN VIF INCIDENT ENTRE LA DÉFENSE
ET L'AVOCAT DE LA PARTIE CIVILE
MARQUE LA FIN DE L'AUDIENCE
On se rappelle que, la veille de sa
mort, Philippe Daudet fut reçu par
l'anarchiste-Grufl'y. A peine la cour
n-t-ellc fait son entrée que JI. Léon
Daudet cause un vif mouvement de
surprise en annonçant que GrufTy
X"ÀxAiïmuST'R "ôntJFFY' "
dont M. Daudet demande l'autiu -i.
vlerlt. d'être arrêté à Gènes pal les
autorités italiennes." Le direct< d"
l'Action, française tient à son .'•«;"»i--
gnage et demande à ce qu'on i en-
tende. M. l'avocat général Pei;, "'If.
consent à faire le nécessaire ¡l'if.",
cpta,. mais à la'condition-qu'on )acondHionfn)'onu
tende pas Grun'y indéfiniment.
— De qui tenez-vous vos rense!^ae-<
nien-ls ? demande le président à M. l'^n
Daudel.
— Je n'ai'pas ;',,]c faJ!'e connaître. Mais.
mes renseignemenls sont sûrs.
Ce petit incident réglé, le délite i<\s.
témoins ç on fi ivue avec M. Duval. !<•'
relieur qui. se trouvait vers 10 heu-
res dan:, le magasin de Le Flaoutter
quand s'y présenta Philippe Da"< et.
M. Duval
M. Duva) ne connaissait pas k jeune
homme. Il ne peut donc affirmer -'il
s'agissait de Philippe Daudet. Il se
souvient seulement de l'avoir vu en-
trpr chez Le Flaoutter, .puis en res-
sortir après quelques minutes par la
porte du boulevard Beaumarchais. A
ce mnntpnt. il entendit Mme Le
Flaoutter qui disait :
— On arrête les autres et on !a .-se
passer le bon.
Un autre jeune homme est-il en-
tré dans la boutique en ce moment et
011 est-il sorti? A cette question
d'un jn)'t''.AL Duval répond qt/if ne
h- souvient pas d'en avoir vu, quoi-
que ce jour-là il soit reste deux heu-
rc.s dans la libi-,tii-ie.
(Suite paye 3, colonne 1]
AUX DÉBATS DU PROCÈS BAIOT-VAUDET, FIER, AUX ASSISES
DE LA SEINE, ON A ENTENDU DE NOUVEAUX TÉMOIGNAGES CONTRADICTOIRES
LA DEPOSITION DE DUVAL. — LA DEPOSITION DE M. LANNES.- LE TEMOIN SACCHI A LA BARRE
A la huitième audience du procès intenté par le chauffeur Bajot à M. Léon Daudet, après que M. Daudet eût de-
mandé que l'anarchiste Gruffy, arrêté à Gênes, fût autorisé à venir déposer au procès, on entendit le témoin Duval,
qui se trouvait à la librairie Le Flaoutter quand s'y présenta le jeune Philippe Daudet ; puis, M. Sacchi fut
confronté avec Mme Le Flaoutter, qui nia le propos que lui prêtait le témoin ; enfin, M. Lannes, contrôleur général
à la Sûreté générale, confirma la déposition du libraire Le Flaoutter.
Après avoir donné le pouvoir au
peuple, vous devez lui donner la
sagesse : l' instruction est le contre-
poids nécessaire de la liberté.
TALLEYRAND.
16me Année. — N° 5,440. — Pierre Lafltte, fondateur.
nnc. Paris, Seine, S.-et-Oise
PAI~IS, 20, RUE D'ENGHIEN ,(Xme)
Départements t\ r c'
et Colonies Z 0
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——.. NOS
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MARDI
3
NOVEMBRE 1925
....................
Saint Hubert
Adr. télégr. : Excel-Paris. -%- Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LE CABINET PAINLEVÉ SE PRÉSENTE
La déclaration ministérielle sera lue :
A LA CHAMBRE
par M. Paul Painlevé
piésident du Conseil
AU SÉNAT
par M. Camille Chautemps
garde des Sceaux
Au point de vue financier, le gouvernement annoncera son
intention de poursuivre l' assainissement par la création
d'une caisse d'amortissement qui sera alimentée par un
prélèvement spécial sur toutes les formes de la richesse.
Cet impôt serait perçu pendant quinze ans et
rapporterait 65 milliards.
Le Cabinet fera, d'autre part, connaître son intention
de déposer bientôt un projet tendant à abaisser à
un an la durée du service militaire.
Les délégués socialistes ont été reçus hier soir par M. Pain-
levé, puis sont allés rendre compte de cet entretien au
Congrès national de leur parti, qui s'est tenu cette nuit.
La déclaration mmieLcrie'Me dont
noue avens analysé dams le litre les
exposés-1 financier et mi'iitan'e, trai-
tpf:'a égale m eut les questions de po-,
-
"
SORTIE DU CONSEIL DE CABINET
MM. Aristide Bi,iaiî(l" c,t- Monzie ,
li tiIQue in4érièurey de- poli ligné so-
riail,e, à; l'occasion 1 desquelles fe,
gouvernemen.t se déclarera décidé à
insister auprès du Sénat pour obte-
nir le vole rapide du projet sur les
assurances sociales, les questions de
politique extérieure —v continuation
de la politique de paix marquée par
les accords de Locarno, — du Maroc
et doe la Syrie.
En ce qui concerne la réforme
électorale, le président du Conseil
confirmera la -volonté, déjà exprimée
par le cabinet précédent, de faire
-.ésoudre rapidement le problème par
le vote de la proposition, déjà adop-
tée par le Sénat, tendant au rétablis-
sement du scrutin d'arrondissement.
Quant au règlement des dettes
mteralliées, il se déclarera décidé à
reprendre, dès que possible, avec le
gouvernement des Etats-Unis, les
négociations engagées par M. Çail-
iaux. \
Dans sa déclaration ou dans les
explications complémentaires qu'il
apportera à la Chambre, M. Pai'nlevé
fera connaître sa volonté de faire
!ous les efforts possibles pour réta-
blir au Maroc la paix désirable. Il
annoncera quel le gouvernement est
queront pour la France aux environs
du 10 novembre. r
"H annoncera, d'autre part, son in-
tention de nommer en Syrie un com-
missaire civil. "
LE GOUVERNEMENT SE TIENDRA A LA DISPOSITION DE LA CHAMBRE
POUR LA DISCUSSION DES INTERPELLATIONS VISANT LA POLITIQUE
GÉNÉRALE ET LA POLITIQUE FINANCIÈRE
Aussitôt après la lecture de h dé-
claration, M. UCITiot, président.de la
CItambre, donnera lecture des iniier
pollutions d'''po'-<''cs.
Le gouvernement se tiendra à la
disposition tir, ]'assr'mbff''c pour la
discussion do celles qui visent la poli-
tique générale et la politique finan-
cière, tout on faisant observer qu'un,
jébat financier sera peut-être pré ma-
turé, dos projets devant être déposés
p ['De hai npmen t.
Ainsi pourront être discutées les
interpellaLions do MM. Léon Bérard,
Cacbin, Jacques Vuboin, BÓkanowsk i,
Renaud Jean. Hulin et Niconc. MM.
Désiré Ferry et Desjardins réelamc-
ront, de lotir côt.c, un tour de prio-
rité pour leur interpellation sur les
événements de Syrie. Mais le prési-
dent du Conseil repoussera vraisem-
t)iab!emenL leur demande. Ainsi s'en-
gagerait, sur ce point, une première
bataille.
Il y a lieu de remarquer que les
socialistes n'avaient pas repris, hier
.soir, la demande d'interpeiJation dé-
posée on leur nom par MM. Blum
et Vincent Auriol avant la démission
du précédent cabinet, t'n de leurs
orateurs interviendra toutefois au
cours du débat pour préciser leur
position à l'égard du minis'erc.
Ou cite, d'autre part. comme de-
vant prendre la parole dans la discus-
sion. MM. Louis Dllhoïs. .'noen prési-
dent de la commission des répara-
tions; ChabrllfJ. Landry, Nogaro,
André. Payer ; puis, avant la note sur
les ordres du jour, MM. Louis Marin.
Dariac, Maginot, Pierre - Et ionne
1,'landin et, la plupart, des autres chefs
de groupes.
Il semble, dans ces conditions, que
le débat ne pourra ,être terminé avant
vendredi soir.
(SU/te en Dernière Heure)
LIRE EN DERNIERE HEURE
La situation politique à Berlin.
L'AMBASSADEUR D'ALLEMAGNE A PARIS DÉPOSE DES COURONNES
SUR LES TOMBES DES SOLDATS ALLEMANDS INHUMES AU CIMETIÈRE DE BAGNEUX
ARRIVEE DE M. ET DE Mme VON HOESCH. — LE CORTEGE AU CIMETIERE ALLEMAND
L'ambassadeur d'Allemagne en France s'est rendu hier, à midi, en compagnie de Mme von Hoesch et du'personnel
de l'ambassade, au cimetière de Bagneux, où sont enterrés un certain nombre de soldats allemands morts en France
pendant la guerre. Reçu, à son arrivée, par le conservateur du cimetière, l'ambassadeur a été accompagné par celui-ci
jusqu'aux tombes, sur lesquelles il a déposé deux couronnes. M. Tanguy, commissaire de police du quinzième arron-
- dissement, assurait le service d'ordre. Il n'y a eu aucun incident.
LA RÉUNION DU CONSEIL NATIONAL DE LA S. F. I. O.
ET SES DÉLÉGUÉS A LA PRÉSIDENCE DU CONSEIL
LE DISCOURS DE M. LEON BLUM A LA REUNION DE L'APRES-MIDI ET LA DELEGATION
SUR LE PERRON DU MINISTERE DE LA GUERRE
Sur notre deuxième photographie, on voit, à l'issue de l'entrevue des représen tants du parti socialiste et de M. Pain-
levé : i. M. Lebas ; 2. M. Compère-Morel ; 3. M. Paul Faure ; 4. M. Léon Blum ; 5. M. Vincent Auriol ; 6. M. Hu-
bert Rouger ; 7. M. Evrard ; 8. M. Moutet ; 9. M. Renaudel.
UN HOMME AFFAIRÉ
C'EST LE CHAMPION
DE TENNIS BOROTRA
QUI VOYAGE SANS CESSE
SUR TOUTES LES LIGNES
AÉRIENNES D'EUROPE
Et il joue également tous les grands
tournois de tennis. Hier, il disputa
quatre matches.
-
Jean Borotra, l'ancien champion du
monde di" tennis, est un'homme fort
occupe. Chef du service d'exportation
d'une entreprise de construction de
bornes-ponmes à essence, Borolra
voyage toute l'année, la plupart du
temps en aéroplane. Avant-tticr- ma-
tin, il revenait par la voie des airs
d'Amsterdam ; l'après-midi, il jouait
trois matches du tournoi de tennis
du T, C. de Paris. Hier, voulant être
libre pour ses affaires -et, avancer le
plus dans ce même tournoi, il de-
manda aux organisateurs de "le. faire
jouer le plus souvent possible. C'c"t
ainsi qll'O!1 le vit disputer quatre
matchès dans l'après-midi : un de
simple; doux de double mixte, en
compagnie de .Mlle Boun,jeâis. d'UlI'
de double avec son frère, tous les
quatre sans quitter le cou ri. Inutile
d'ajouter qu'il les gagna tous les
quatre.
Borotra.est. on JI) voit, un grand
champion très occup'é.
LA " VEILLEUSE HÉROÏQUE " A NICE
ÎS'ice, 2 novembre. — En présence
ces autorités civiles et militaires, a
été inauguré cet après-midi, au ci-
metière do Caucado, le nujnunient de
lu « Veineuse héroïque », placé sous
'e patronage de l'Union des combat-
tants". "
DEUX ÉMISSAIRES
D'ABD-EL-KRIM
SERAIENT A FEZ
POUR S'ENTRETENIR
AVEC M. STEEG
Le maréchal Pétain regagne
la France avec son état-major.
Avant de quitter le Maroc, il a pré-
sidé un important conseil de guerre,
au cours duquel a été arrêtée l'or-
ganisation du front nord pour la
période d'hiver.
Lo\Dnns, 2 novembre. -• L\Ex-
change Tei.pg-f'a.ph rU/nol/cc' quc deux
émis-mires d'Abd-el-Krivi sont arri-
vés aujouNl' h nijl Fez et ,Ôll (¡d f:?HllUld,j
un entretien particulier à M- Stecg.
LE RETOUR DU MARÉCHAL PÉTAIN
h FEZ, 2 novembre. — Danjs la mati-
jJéc. le man-chal Pétain- et, s.on état-
uiajor ont quitté Fez.pour ila France.
Avant de cde'pa il avait
présidé un important " conseil de
guerre, auquel-'assistaient :1e général
:\aulin, commandant '.supérieur ; le
général Heusch..commaôdant les ser-
vices de l'arrière, tous les comman-
dants de grou-pcments, de 'secteurs.
de division, de brigade » et chefs de
seryiee.
Un conseil - restreint fut, ensuite
tenu, où.i'on discuta la réorganisa-
tion du front. Le Progrès de Fez
•«ionne le plan suivant qui-serait pro-
rableincnt.adoplé, sauf quelques 1110-
iMif'ations de détail :
J/e.tat-m.ajor du gênera).' Naulin
serait transfère Rabat et le front
':\ord divisé en deux• groupemmls,- Estr
e! Oue.-'t. Le groupe.men4 Ouet-t s'éten-
drait du -Loukos au I,P-beii et serait
commandé par le général Pruneau,
-qui aurait sous-ses -ordres: les géné-
raux.. Hergault. el, Billot le, comman-
dant. respectivement les ; secteurs
d'Ouezzan et du Nord de Fez.
Le général Boichut, regagnant AI-
ger, où il commande le tg" corps,
passerait le commandement du sec-
teur Est airgéméraf Marty, dont, le
poste de commandement serait à
Ta/a.
'L'organisation politique et admi-
nistrative de la région de Fez-Taza
rJe subirait aucun changement, sauf
le cas de vues nouvelles de M. Stceg.
Cn abandonnerait le système des pe-
tits postes avec garnison de GO à 80
hommes, mais on organiserait des
bases soHdes à Terroual, Taounat,
Kifane. temués par des -garnisons
tj'au moins un bataillon, couvertes
par des petits'postes. *
La. première réserve serait à Ouez-
zane, Fez el Baii', Aïn Aïcha, puis
une deuxième réserve à Fez, Meknès.
Taxa. î
Le général Sansurjo, haut commis-
saire espagnol
MADRID, 2 nO\'CIlIh¡'c. ;--..: Le lieule-
11 a.nt-général S
Les généraux Castro Gyronaet Fre-
derico Berenguer sont nommés com-
mandants généraux, respectivement
à MeH!ta et à CeulÜ.
Sur le front dés opérations
RABAT, 2 novembre. —- Dans le sec-
teur Ouest, on signale quelques ren- '
'rées de dissidence.
Dans le secteur du Centrc, la grande
activité des reconnaissances et de
rat'tilteric françaises se.poursuit dans
!es régions du Nord de i'Ouergha,
«VOurtzag, d'Astar et de Bab Ouender,
LE NOUVEAU NONCE
APOSTOLIQUE A PARIS
SERAIT Mgr GASPARRI
NEVEU DU SECRÉTAIRE
D'ÉTAT PRÈS LE VATICAN
OU MONSEIGNEUR DOLCI
C'est ce qu'a déclaré hier à Paris
une haute personnalité ecclésiasti-
que, retour de Ronie.
En annonçant le départ de Mgr
Cerrelfi. nonce aposl u] ¡que Ü Paris,
nous avons indique que son succes-
seur n'était pas ot'<)ciet)emenL connu.
Cette information-est toujours exacte.
Or, hier. une haute personnalité
ecctf''siastiqu(\ retour de Home, nous
confiait ique la candidature de .Mgr
Caspa)')'!. nonce au Hr'esit et neveu
du secrétaire lLEtaL près du.Saint-
Sjbgp, pouvait être envisagée.
--- Je ne.dis pas, continua notre in-
terlocuteur, qu'il sera .]e successeur
de Mgr Ce'rretli, mais la nonciature
:du Brésil est tnerarchiquement. morns
•élevée que colic de. Pat'j'{ Et voilà
pourquoi le nom cie Mgr Gasparri a
pu être prononce. D'ailleurs, le ne-
veu du secrétaire d'Etal, aime. la
France... On a également parlé de
Mgr Dolei. C'est aussi-1111 ami de no-
tre, pays, qui continuerait la politi-
que lu nonce actueL
; » Quoi qu'il eu soit, soyez certain
que-Mgr Cerretli sera très regretté.
M. PAINLEVÉ REÇOIT M. BÉRENGER
M. Paul Painlevé, président du
#Conseil, a conféré hier matin, avant
•a si'ance du conseil de cabinet, avec
M. Henry Bérenger. rapporteur gélÍé-
,ràl itu budget îtli Séirat.
LE GÉNÉRAL SARRAIL
A TRANSMIS SES POUVOIRS
AU GÉNÉRAL DUPORT
D'après une dépêche de source
britannique, tout le territoire
entre Homs et Damas serait
maintenant gagné par le mouve-
ment insurrectionnel.
La Société des nations, dont le
rôle dans la gestion du mandat
donné à la France sur la Syrie
a fait l'objet de commentaires
erronés, se borne à examiner
annuellement les rapports des
puissances mandataires.
En raison des événements de cet
été, la France a demandé à la
commission des mandats nom-
mée par la Société des nations,
d'ajourner l'examen du rapport
relatif au territoire syrien. Cet
examen, décidé par la commis-
sion, se, fera en février 1926.
UNE MISE AU POINT AU SUJET
DU PASSAGE DE TROUPES TURQUES
PAR LE CHEMIN DE FER D'ALEP
BEYROUTH, 2 novembre. — Le gé-
néral Sarrail a informé officiellement
le gouvernement français qu'il s'em-
ibarquerait pour la France par le pro-
chain paquebot partant de Beyrouth
le 8.
Il a annoncé, en outre, que d'ores
et déjà. il avait .remis les services du
haut commissariat au général Du-
port, chargé de l'intérim. '
Quatre villes seraient assiégées.
LONDRES, 2 novembre. — La, Na-
tional political league a reçu ce soir
de Jérusalem le télégramme suivant :
La guérilla en Syrie s'étend, mainte-
nant sur tout le territoire compris entre
Damas el Iloms. Les Syriens assiègent
quatre villes.. Des milliers lie. femmes et
d'étrangers o?i< quitté Damas. Les hom-
mes n'ont pas le droit (le s'en aller.
Le rôle de la Société des nations
au sujet du mandat français.
Il est inexact que le mandat syrien
arrive à expiration le 26 septembre.
I.es mandats, attribués par accords
interalliés sans intervention de la
Société des nali'bns, n'ont pas de
limite de durée assignée.
La Société des nations n'a d'autre
rote, en vertu de l'article 22 du pacte,
uiiè de vénner
t î a ! é s s 0 n t ad m i n i s t r é s ,c onf or m e m ei 11
aux principes établis par le pacte de
ia Société des nations. C'est pour
assurer le fonctionnement de ce con-
trôle que le conseil de là'Société a
créé, en 1920, la commission des
mandats, qui se réunit cieux fois par
'an.' pour examiner les rapports des
puissances, mandataires et qui, au
cours de la session d'octobre eût dû
examiner les rapports concernant
1 Irak et la Syrie. La France a de-
mande t'ajournemcnt "de cet examen,
que la commission des mandats, pré-
sidée par le marquis Theodoli, a été
unanime à renvover à la session de
février 192G.
Des journaux ont signalé de nom-
breuses pétitions venues de Syrie et
adressées à la commission des man-
O ULS
Le passage de contingents turcs
en gare d'Alep.
ALEP, 2 novembre. — Les contin-
'gcnts turcs qui ont été transportés
sur le chemin de fer de Cieilio-Sord-
Syric, conformément aux accords
<;Angorn. étaient destinés à la relève
des troupes cantonnées' à proximité
de la frontière de l'Irak. Leur nombre
est foin d'égaler te chiiî're de 5,000
hommes donné par la presse anglaise.
Ce sont de nouvelles recrues qui rem-
placeront. uniquement les soldats li-
bérables. Un premier train ramenant
ceux-ci vers la Turquie est< passé
aujourd'hui en gare d',\lrp. D'antres
convois sont attendus prochainement.
Toutes di.sposit.ions ont été prises par
10s autorités françaises pour qu'au-
cun renforcement des contingents
turcs à la frontière de l'Irai, ne
puisse avoir lieu à la faveur de cette
relève.
M. DAUDET ANNONGE
QUE L'ANARCHISTE GRUFFY
A ÉTÉ ARRÊTÉ A GÊNES
Le détenu, étant déserteur, ne
peut être extradé. On va de-
mander pour lui un sauf-conduit
afin de lui permettre de venir
témoigner.
Après la déposition du relieur
Duval et celle de M. Sacchi, la,
cour entend contradictoirement
ce dernier et Mme Le Flaoutter,
tous deux en désaccord au sujet
de certains propos tenus par
la femme du libraire.
M. Lannes, contrôleur général
administratif à la Sûreté géné-
rale, paraît ensuite à la barre.
Il fait le récit des événements
auxquels il fut mêlé et répond à
de pressantes questions que lui
posent tour à tour M. Daudet
et Me Marie de Roux.
UN VIF INCIDENT ENTRE LA DÉFENSE
ET L'AVOCAT DE LA PARTIE CIVILE
MARQUE LA FIN DE L'AUDIENCE
On se rappelle que, la veille de sa
mort, Philippe Daudet fut reçu par
l'anarchiste-Grufl'y. A peine la cour
n-t-ellc fait son entrée que JI. Léon
Daudet cause un vif mouvement de
surprise en annonçant que GrufTy
X"ÀxAiïmuST'R "ôntJFFY' "
dont M. Daudet demande l'autiu -i.
vlerlt. d'être arrêté à Gènes pal les
autorités italiennes." Le direct< d"
l'Action, française tient à son .'•«;"»i--
gnage et demande à ce qu'on i en-
tende. M. l'avocat général Pei;, "'If.
consent à faire le nécessaire ¡l'if.",
cpta,. mais à la'condition-qu'on )acondHionfn)'onu
tende pas Grun'y indéfiniment.
— De qui tenez-vous vos rense!^ae-<
nien-ls ? demande le président à M. l'^n
Daudel.
— Je n'ai'pas ;',,]c faJ!'e connaître. Mais.
mes renseignemenls sont sûrs.
Ce petit incident réglé, le délite i<\s.
témoins ç on fi ivue avec M. Duval. !<•'
relieur qui. se trouvait vers 10 heu-
res dan:, le magasin de Le Flaoutter
quand s'y présenta Philippe Da"< et.
M. Duval
M. Duva) ne connaissait pas k jeune
homme. Il ne peut donc affirmer -'il
s'agissait de Philippe Daudet. Il se
souvient seulement de l'avoir vu en-
trpr chez Le Flaoutter, .puis en res-
sortir après quelques minutes par la
porte du boulevard Beaumarchais. A
ce mnntpnt. il entendit Mme Le
Flaoutter qui disait :
— On arrête les autres et on !a .-se
passer le bon.
Un autre jeune homme est-il en-
tré dans la boutique en ce moment et
011 est-il sorti? A cette question
d'un jn)'t''.AL Duval répond qt/if ne
h- souvient pas d'en avoir vu, quoi-
que ce jour-là il soit reste deux heu-
rc.s dans la libi-,tii-ie.
(Suite paye 3, colonne 1]
AUX DÉBATS DU PROCÈS BAIOT-VAUDET, FIER, AUX ASSISES
DE LA SEINE, ON A ENTENDU DE NOUVEAUX TÉMOIGNAGES CONTRADICTOIRES
LA DEPOSITION DE DUVAL. — LA DEPOSITION DE M. LANNES.- LE TEMOIN SACCHI A LA BARRE
A la huitième audience du procès intenté par le chauffeur Bajot à M. Léon Daudet, après que M. Daudet eût de-
mandé que l'anarchiste Gruffy, arrêté à Gênes, fût autorisé à venir déposer au procès, on entendit le témoin Duval,
qui se trouvait à la librairie Le Flaoutter quand s'y présenta le jeune Philippe Daudet ; puis, M. Sacchi fut
confronté avec Mme Le Flaoutter, qui nia le propos que lui prêtait le témoin ; enfin, M. Lannes, contrôleur général
à la Sûreté générale, confirma la déposition du libraire Le Flaoutter.
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