Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-10-26
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 octobre 1925 26 octobre 1925
Description : 1925/10/26 (A16,N5432). 1925/10/26 (A16,N5432).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603800x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Ceux qui applaudissent
au mal sont encore plus
~ coupables que ceux. qui
le 'commettent. grimm. -' ~
Igme Année. — N° 5,432. — Pierre Lafitte, - fondateur.;
1
Q ne. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne. -.
1 PAITIS, 20, RUE D'ENGHTEN (Xme)
1
Départements A r C.
et Colonies Z 5
En page 4 :
LES SPORTS
~7 Tx En page 6 :
.......... NOS
ILLUSTRATIONS
LUNDI
26
OCTOBRE 1925
.......................
Saint Evariste
..
Adr. télégr: Excel-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LA QUESTION MINISTÉRIELLE
SERA RÉSOLUE AUJOURD'HUI
Ce matin, en effet, se tiendront :
A 9 HEURES
UN CONSEIL
DE CABINET
A 11 HEURES
UN CONSEIL
DES MINISTRES
pour examen des projets financiers.
A L'ISSUE DE CES RÉUNIONS, ON SERA FIXE SUR
L'ÉVENTUALITÉ D'UN NOUVEAU CABINET PAINLEVÉ
LES TROIS MINISTRES FRANÇAIS QUI S'EN IRAIENT
De gauche à droite : MM. Pierre Laval, ministre des Travaux publics ; Cail-
laux, ministre des Finances ; André Hesse, ministre des Colonies.
L'ATTITUDE DES SOCIALISTES
DÉPENDRA DE LA FAÇON
DONT LE PROBLÈME FINANCIER
SERA POSÉ, DIT M. L. BLUM
LILLE, 25 octobre. — Au cours d'un
meeting- organisé aujourd'hui par le
parti socialiste il Lille, M. Léon Blum
a pris la parole.
Il a exposé que notre politique in-
térieure était dominée par le pro-
blème financier qui se pose, d'une
manière angoissante, non seulement
à l'attention de la 0lasp8 ouvrière,
-- -inéus encor^j^cclle de la petite bour-
. g'toisie. ■ ■ ' ,
L'attitude du parti socialiste à la
rentrée des Chambres, dit-il, dépen-
dra de la façon dont sera présenté
ce problème.
' — Nous ne sommes, déclara l'orateur,
ni pour ni contre Caillaux. Nous l'avons
soutenu un moment, aussi bien que nous
avons aidé le gouvernement à vivre. Le
seul intérêt, du pays est notre vie. Dans
t , situation présente, seul notre parti a
"<:;enté des solutions rationnelles. Les
Ires partis se sont contentés de nous
b ivre ou de nous combattre. *,'
A quatre jours de la rentrée des Cham-
bres, il est regrettable de voir que le
gouvernement n'a encore aucun plan
linancier établi, puisque les services du
ministère des Finances travaillent d'ar-
raclie-pied à en établir-un.
M. Jouhaux a parié ensuite de
l'action de la Société des nations et
du bureau international du travail
et. s'est élevé contre la suppression
de la liberté syndicale par le gouver-
nement fasciste, en Italie.
LA MINORITÉ NE DOIT PLUS
SOUTENIR UN GOUVERNEMENT
QUI SUIVRA LES DIRECTIVES
DU CARTEL, DIT M. MAGINOT
BESANÇON. 25 octobre. — M. Ma-
g-inot, ancien ministre de la Guerre
dans le cabinet Poincaré, a pris la
parole dans une réunion politique.
Examinant ce qui s'est passé depuis
la séparation des Chambres jusqu'au
congrès de Nice, M. Maginot est arrivé
à cette conclusion : .
-r- Le'devoir de la minorité me paraît
très clair. Le ministère avait à choisir
entre le pays et le cartel dont les inté-
rêts, l'expérience l'a suffisamment dé-
montre,-sont inconciliables ; il s'est*pro-
noncé pour le cartel, pas très nettement
'certes, à la façon dont M. Painlevé se
prononce. Pour nous, malgré l'équivoque
qui subsiste, l'indication est suffisante.
Puisque M. Painlevé répudie par son
attitude et par ses actes la politique qui
devait être la conséquence logique de sa
déclaration ministérielle et de son'accep-
tation dé la majorité du 12 juillet, puis-
qu'il n'a pas le courage, en face de la
gravité de. la-situation actuelle, de s'ap-
puyer résolument sur les. hommes qui
lui ont fait confiance, uniquement dans
l'espoir de J'aider,a sauver le pays, puis-
qu'on lieu de gouverner pour la France,
il s'apprête il gouverner pour un parti,
nous ne nous ferons pas les complices
de ses défaillances et de ses vcilLe-facei.
Nous nous efforcerons de servir le
pays sans lui, puisqu'il n'ose plus le ser-
vil' avec nous. Nous'n'accepterons pas de
subir la loi d'un cartel reconstitué avec
ou sans fissures, ni.de soutenir un gou-
vernement disposé à en suivre les direc-
tives.
,
CET APRÈS-MIDI AU QUAI D'ORSAY
RÉUNION DU CONSEIL DE LA S. D. N.
SOUS LA PRÉSIDENCE DE M. BRIAND
POUR L'ARBITRAGE DU CONFLIT
ENTRE LA GRÈCE ET LA BULGARIE
C'est, aujourd'hui, à 17 heures, que
le conseil de la Société des nations se
réunit au ministère des Affairés
étrangères, sous la présidence de
M. Brigand, pour arbitrer le conflit
grécor-bulgare. On sait que M. A.
Chnmberla in viendra à Paris à cette
occasion. Les autres délégués sont :
MM. Ishii (Japon), Scialoja (Italie),
Quinones de Léon (Espagne), Mello
Franco (Brésil), Guiani (Uruguay),
Unden (Suède), Gai'ffier d'Hestroy
(Belgique) et Veverka (Tchécoslova-
quie). La Grèce et la Bulgarie seront
représentées-par leurs ministres res-
pectifs en France.
.Signalons que M. Motta, ministre
des Affaires étrangères du gouverne-
ment helvétique, a adressé le télé-
gramme suivant à M. Briand :
BERNE, 24 octobre. — Vous remercions
de votre télégramme informant les mem-
bres de la Société des nations du mes-
sage que vous avez adressé aux gou-
vernements bulgare et grec. Confiant
dans l'action déployée par le conseil de
la Société des nations, nous exprimons
le ferme espoir que son intervention
rapide sauvegardera la paix.
L'intervention de la France
ATHÈNES, 25 octobre. — On apprend
que c'est à la suite d'une pressante
intervention du ministre de France,
M. de Chambrun, que la Grèce, a ac-
cepté de s'en remettre, pour l'inci-
dent gréco-bulgare, à la décision du
conseil de la Société des nations;
En acceptant l'arbitrage de celle-ci,
le ministre des Affaires étrangères
par intérim a décl'aré que cette dé-
cision lui était dictée «.autant par
son respect pour la Société des na-
tions que pour son amitié pour la
France ».
Le gouvernement grec a fait sa-
voir qu'il retirera ses troupes du ter-
ritoire bulgare dès que les postes-
: frontières grecs encore occupés par
les Bulgares seront évacués.
Les pertes bulgares
SOFIA, 25 octobre. — Voici quels
. seraient, d'après le cabinet de Sofia,
fi-
les perles subies par les Bulgares
au 24 octobre au soir.
10 soldats tués, 30 blessés, 10 dis-
parus, 2 officiers blessés, 13 civils
tués et 20 civils blessés -à Patritch.
La Yougoslavie reste neutre
.
BELGRADE, 25 octobre. — La
Yougoslavie a déclaré sa neutralité
dans le conflit gréco-bulgare et con-
formera son attitude à celle des
grandes puissances. '
LIRE EN DERNIERE HEURE :
Les projets d'Abd-el-Krim.
La prochaine réunion de la con-
férence des ambassadeurs.
DANS UN DISCOURS PRONONCÉ HIER A CHATEU-DU-LOIR
M. JOSEPH CAILLAUX SE DÉCLARE CONTRE L'IMPOT SUR LE CAPITAL
CONTRE L'INFLATION ET CONTRE LA CONSOLIDATION FORCÉE
SUR LA DETTE INTERIEURE :
« Trois cents milliards, voilà approxima-
tivement le total de notre dette intérieure. »
SUR LA DETTE EXTERIEURE :
« Notre passif s'accroît d'une dette exté-
rieure considérable que j'ose à peine chiffrer
et qui découle des emprunts que nous ont
consentis nos alliés pendant la guerre. »
SUR LA DETTE EN PUISSANCE :
« Nous serons tenus pendant les années à
venir de décaisser quelque quinze à vingt
milliards par an pour parachever la restau-
ration des régions dévastées. » -
D'OU VIENNENT CES DETTES ?
« De la guerre sans doute mais aussi et
surtout de l'après-guerre, on a déclaré :
« L'Allemagne paiera !» A l'abri de cette for-
mule de basse démagogie on a emprunté à
tour de bras. On a vécu comme le prodigue
qui s'endette en escpmptant un fabuleux
héritage. » . 1
POLITIQUE « DE FACILITE »
« Il fallait mettre un terme à « la politique
de facilité » : modérer les dépenses publiques .
et accroître, par de nouveaux impôts, les res-
sources de l'Etat, car j'ai dû constater qu'il
. ,s'en fallait de plusieurs milliards que le plein
équilibre budgétaire fût atteint. »
LE VOYAGE AUX ETATS-UNIS :
« Si je n'ai pu aboutir à un accord sou-
haitable avec les Etats-Unis, j'ai la confiance
que de longs mois ne s'écouleront pas avant
que des arrangements soient obtenus,
étant réservé que les contributions à verser à
nos alliés ne sauraient dépasser les sommes à
encaisser de nos anciens ennemis.- ))
L'HONNEUR DE LA SIGNATURE
« Ce serait se payer d'illusions que d'ima-
giner que les dettes, qui ont été contractées
sans que fussent formulées des résèrves, s'ef-
faceront d'elles-mêmes et que, pour s'en dé-
barrasser, il suffira de les ignorer. »
CONSOLIDA TION FORCEE OU IN F LA TION
Evoquant la consolidation forcée des bons
et des obligations à court terme, d'une part,
et l'inflation, d'autre part, M. Caillaux dé-
clare :
« A moins qu'un cataclysme financier ne
menace la France je ne me résoudrai pas à des
mesures que je ne veux stigmatiser en les qua-
lifiant, maïs dont je puis bien dire qu'elles at-
teindraient profondément le crédit de mon
pays. » - - -
L'IMPOT SUR LE CAPITAL :
« J'aperçois que l'expérience qu'on nous
propose a été faite à l'étranger et que partout,
pour ainsi dire, elle a lamentablement échoué,
laissant derrière elle un sillage de ruines et de
désastres. »
GRANDS FEODAUX :
* « De grands manieurs d'argent, de puis-
sants financiers., d'immenses industriels se dé-
clarent partisans de l'impôt sur le capital...
C'est que les désordres créés par les lois im-
pliquant des transferts de richesses d'indivi-
dus à l'Etat, presque aussi complexes que les
transferts de richesses de peuple à peuple,
sont propices aux grands enrichissements. »
LA « FORMULE » DE M. CAILLAUX :
« Du temps, de la patience, de la méthode,
du crédit aux hommes qui gouvernent. Voilà
la formule ! » 1 1
CHATEAU-DU-LOIR, 25 octobre. —■
M. Caillaux. ministre des Finances.
est venu présider le banquet amical
du comité républicain du canton de
Château-du-Loir.
Reçu à la gare de C'iâteau-du-
Loir, par le préfet, M. Marcel Ber-
nard, les députés du département, le
docteur Gigon, ancien sénateur, M.
Caillaux s'est rendu d'abord à la
mairie.
Le maire, M. Perrin, conseiller gé-
néral. l'assure de t'attachcment/ des des
populations aux doctrines républi-
caines.
M. Caillaux Tépond en se déclarant
heureux de se retrouver parmi ses
fidèles amis de la Sarthe, dans cette
commune de Château-du-Loir, con-
quise de haute lutte par la Répu-
blique. Il rappelle son long passé
politique, ses batailles, ses souffran-
ces et enfin sa résurrection.
— Qu'est-ce que demain me réserve?
a-t-il ajouté. Peu importe : Il y aura
toujours dans mon cœur une fidélité iné-
branlable aux intérêts de la République
et du département.
Puis l'on se rend au hameau de
Cœmnnt, commune de Vouvrav, où
a lieu le banquet. Cœmont, commue
ChÙteau-du-Loir, est pavoisé. Par-
tout, tout le long de la route, des
arbustes, des guirlandes et des dra-
peaux, attestent la joie des habi-
tants.
La foule nombreuse témoigne sa
sympathie à M. CaiHaux.
Le banquet qui réunit douze cents
convives est servi sous de grandes
tentes, dans un pré. On se range par
cantons.et par communes.
Au dessert, on entend le, maire de
Vouvray-Coemont, M. Bouvier, M.
Perrin, maire de Château-du-Loir
et président du comité, le préfet, M.
Marcel Bernard.
Puis M. Caillaux prononce son dis-
cours que des haut-parleurs portent
au dehors et que diffuse aussitôt la
T.. S. F.
LE DISCOURS DE M. CAILLAUX
Après avoir remercié longuement
ses électeurs et ses amis de la Sarthe,
après avoir évoqué les luttes passées,
après avoir rappelé les persécutions
dont, il fut l'objet, les souffrances
qu'il subit, M. Caillaux aborde la
question fiiiancière, et s'exprime en
ces termes :
—r J 'ai donc été invité, il y a un peu
plus de six mois, par M. Painlevé, à re-
prendre Ja direction des services du mi-
nistère des Finances. Quoi qu'on ait pu
dire — et qui est exact — sur la magni-
fique revanche qui me fut offerte par mon
ami de. tout temps, par mon chef d'au-
jourd'hui, il ne se trouvera personne,
j'imagine, pour disconvenir que la charge
qu'on m'invitait à subir était redoutable.
Je croyais l'avoir mesurée. Il me fallut
plusieurs mois d'études et d'observations
pour apercevoir pleinement lè mal. Afin
de le représenter clairement, je laisserai
parler ies chiures.
Notre dette intérieure
et notre dette extérieure
La dette intérieure de l'Etat &e décom-
pose en dette consolidée atteignant le
total de 150 milliards environ. La dette à
court terme compose une cinquantaine
de milliards. Lés-bons de la Défense na-
lionale, l'es bons du Trésor totalisés re-
présentent 55 milliards. Enfin, les engage-
ments divers de l'Etat, principalement
vis-à-vis de la Banque de France, s'élè-
vent à une quarantaine de milliards, 300
millions, voiJit approximativement le
'total de notrc,.cleUe .inlérJeure.
• Notre passif s'accroît d'nnei 'dett-e ex-
térieure considérable que j'ose Et peine
chiffrer et qui découle des emprunts que
nous ont consentis nos alliés pendant la
guerre, pour mener à bonne fin' la lutte
contr'.' ]ps empires centraux.
Ce n'est pas tout. A côté de ce.s dettes
acquises, inscrites dans nos livres., nous
avons ce. que le .qualifierai de, dette en
puissance. Je m'explique.: nous sommes
tenus, nous serons tenus pendant les
années ''à ' "venir à décaisser' 'quelque
quinze à.vragt? milliards pour parachever
la restauration des régions dévastées. Né-
cessairement il nous faudra emprunter
pour y parvenir et la perspective de ces
inévitables appels au crédit doit fortifier
chez nous l'esprit de prudence et de
mesure. Pour parler clair, nous ne de-
vons rien faire qui soit de nature à pré-
venir les émissions de. papier auxquelles
il nous faudra procéder.
Comment une dette aussi colossale?
D'où vient que la France, débitrice en
HJJÍ d'une trentaine de milliards seule-
ment, soit aujourd'hui chargée d'un pas-
sit dont tes chiffres paraissent nstrono-
miquelS? De la guerre sans doute, mais
aussi, mais surtout de l'après-guerre.
J'ai le droit de retenir que, si l'on n'a
pas financé la guerre, on n'a pas da-
vantage eu le courage, une fois la paix
signée, de réduire les dépenses, d'aug-
menter les recettes dans ia mesure qui
convenait, qu'on a préféré se pavaner
dans le royaume des illusions.
On a déclaré que tout était aisé.
« L'Allemagne « paiera 1), n'cst-il pas
vrai? A J'abri de cette formule'de basse
démagogie, on a emprunté à tour de
bras. On a vécu comme le prodigue qui
s'endette en escomptant un fabuleux hé-
ritage. De cet héritage, vous savez ce
qu'il est advenu, vous savez combien
sont réduijs les versements que nous
pouvons attendre de nos ennemis d'hier.
Vous savez que nous devons nous esti-
mer heureux si les contributions germa-
niques nous permettent de rembourser
nos alliés de la veille et de conserver un
léger surplus.
Cependant, le temps a passé. On a
continué à répandre dans le public pa-
piers peinl.s sur papiers peints sans qu'on
parût se 'douter que cela ne pouvait
durer indéfiniment. Au commencement
de 192-i, des craquements précurseurs se
firent entendre. Quelques mois plus tard,
parlant au Mans, j'annonçais t( la grande
pénitence économique et financière ".
Quel était 'Je sens de l'avertissemenc
que je distribuais? J'entendais qu'il fal-
lait mettre un terme à ce que j appelle-
rai « la politique de facilité ,. J'enten-
dais qu'on devait se résoudre à modérer
les dépenses publiques, à accroître, par
de - nouveaux impôts, quelque pénible
que cela pût être, les ressources de l'Etat.
Contre cette politique de facilité j'ai
entrepris de lutter aussitôt que je suis
revenu au gouvernement. Sans mécon-
naître la valeur des efforts que nos pré-
décesseurs immédiats avaient faits, j'ai
dû constater qu'il s'en fallait de plu-
sieurs, milliards que le plein équilibre
budgétaire fût atteint. Les. projets que
j'ai présentés instituent des taxes dont je
ne me dissimule pas la sévérité, mais qui
sont indispensables. S'ils sont adoptés,
le Trésor disposera,, à partir de 1926, de
ressources suffisantes pour couvrir foutes
les dépenses.
Les dettes interalliées
Quelqu'ingralc que fut cette première
besogne,-elle était nl0iils ardue que les
autres Uc'hes- qui m'incombaient. Con-
duit, par des appels répélés des nations
qui sont nos créancières, â. poursuivre des
pourparlers déjà entamés au sujet des
dettes interalliées, je me suis rendu suc-
cessivement, en Angleterre et en Amé-
rique et, si je n'ai pu alfjutir du premier
coup-ii un accord souhaitable avec les
Etats-Unis, j'ai la confiance que de longs
mois ne s'écouleront pas avant que des
ai'rangemepts. ne soient obtenus et,
comme j'ai pris soin de réserver, en les
situant en dehors du budget, les verse-
ment à attendre de l'Alemagne en.
suite du plan Dawes, comme les contri-
butions à verser h nos alliés ne sauraient
dépasser les sommés à encaisser de nos
anciens ennemis, il y a, par mes soins,
provision suffisante ' dans nos finances
pour que nous puissions nous dégager
d'un fardeau insupportable à la liberté
de nos mouvements dans le monde.
Quand le loisir m'en sera donné, je
reviendrai devant mes électeurs sarthois
sur cette très grave question des dettes
interalliées dont on aurait sans doute
pu éviter qu'elle se posât, mais qui, du
moment oii elle n'a pas été liquidée à
notre entier avantage au moment op-
portun, ne peut pas ne pas être résolue
à nos frais, hélas ! Les retards qu'on a
apportés à la régler ont accru nos char-
ges dans une mesure colossale. Chaque
mois, chaque semaine qui passe ajou-
tent à notre fardeau. A la longue, il de-
viendrait démesuré. Ce serait- se payer
une fois de plus d'illusions que d'ima-
giner que des dettes, sur l'origine des-
quelles je sais tout ce qu'on peut dire
mais qui ont été contractées sans que
fussent formulées de réserves d'aucune
sorte, s'effaceront d'elles-mêmes et que,
pour s'en débarrasser, il suffira de les
ignorer. Politique d'illusionnisme que
celle qui est prêchée à ce sujet par des
hommes politiques emportés par l'ar-
deur de leurs convictions et par des
financiers qui s'accommoderaient d'une
France tenue en vase clos, où Je champ
serait libre...
La situation de la Trésorerie
Mais j'ai hâte d'en venir à des ques-
tion-s qui pèsent davantage sur l'opi-
nion. Quand, au mois d'avril, j'ai repris
la direction dos services du ministère
des Finances; je me suis trouvé en face
d'une situation de trésorerie singulière-
ment délicate, t'n excès, d'inquiétude
conduisait le public, dans les premiers
mois de 1925, à marchander à l'Etat le
renouvellement des bons de la Défense
nationale que, dans les années de con-
fiance illimitée, il avait libéralement
souscrits.
(Suite paye 3, colonne 1)
VOIR EN PAGE 6 : TROIS GRAPHIQUES DE LA HAUSSE DES CHANGES.
PHOTOGRAPHIES PRISES HIER A CHATEAU-DU-LOIR ET A COEMONT PAR L'ENVOYE SPECIAL D' « EXCELSIOR »
i. La fanfare de Coémont en tête du cortège ministériel ; 2. M. Caillaux répond aux souhaits de bienvenue du maire de Château-du-Loir ; 3. le ministre des Finances prononçant son discours
au banquet ; 4. la table d'honneur sous la tente où fut servi le banquet, à Coémont.
LA CRISE DU GOUVERNEMENT
SEMBLE OUVERTE A BERLIN
La décision de la fraction nationaliste :
LES MINISTRES
APPARTENANT
A LA FRACTION
VONT OFFRIR
AU CHANCELIER
DE SE RETIRER
pour protester contre le pacte.
LE CHANCELIER LUTHER SONGERAIT A REMPLACER LES
DÉMISSIONNAIRES PAR DE HAUTS FONCTIONNAIRES
LES -TROIS MINISTRES ALLEMANDS QUI DEMISSIONNENT
d. Neuhans, ministre du Commerce ; M. Schiele, ministre de l'Intérieur ;
M. Schlieben, ministre des Finances.
BERLIN, 25 octobre. — Le bureau |
du groupe nationaliste du Reichstag
s'est réuni cet après-midi, vers 17 h.,
pour délibérer sur les conséquences
de la motion votée avant-hier par le
comité central du parti et les prési-
dents des comités provinciaux. • .
Après un court d'ébat, le bureau a
adopté la résolution déjà connue, en-
joignant aux ministres de Schlieben,
Neuhaus et Schiele de donner salis
retard leur démission.
Dès que la résolution a été votée
M. Sch i cIe a quitté la salle.
Deux hypothèses sont envisagées
jusqu'à présent. Ou bien le cabinet
'Luther-:-StrQ$Cillann restera au pou-
voir, soit en se complétant au moyen
de ministres techniciens ou de fone..
tionnaires, soit en s'élargissant- vers
la gauche, et les accords de Locarno
seront votés grâce à une majorité us-
surée composée des populistes, des
populistes bavarois, du centre, des
démocrates et des socialistes.
Ou bien les démocrates et les so-
c'ialistes refuseront de tirer les mar-
l'cns du feu pour les nationalisée» et
il s'ensuivra la dissolution du Reichs-
tag et de nouvelles élections.
Il semble que ie gouvernement qui
a été complètement surpris par la
décision prise par les nationalistes
envisage surtout pour le moment la
permière hypothèse.
A ARGENTEUIL
DANS UNE CRISE
D'ALCOOLISME
UNE MÈRE TUE
SON ENFANT
ET SE PEND
A la veille de divorcer et d'être sépa-
rée de son fils âgé de dix-huit mois,
Yvonne Nédelec, mariée en secondes
noces au cantonnier Guilloré, pend
son bébé au pied de son lit, puis se
pend elle-même.
Le mari, en rentrant, trouve les deux
cadavres et une lettre de sa femme
expliquant les raisons de son crime
et de son suicide.
Le ménagé du cantonnier Guilloré,
37, rue d'Epinay, à /\.rgeptcuil,
n'était pas très heureux. Père de
deux enfants d'un premier lit, un
garçon, Etienne, et une fille, Yvonne,
il avait éipousé on secondes noces
une Bretonne det trente ans, Marie:-
Jeanne Nédélec, qui lui avait donné
un troisième enfant, le petit André,
âgé de dix-huit mois. Mais Marie-
Jeanne buvait et le 31 août dernier
le cantonnier introduisait contre elle
une instance en divorce. 11 y a deux
semaines, avait eu lieu à VersaiHes,,
saris résultat, la tentative légale ds
conciliation et, de retour chez lui.
l'homme avait laissé entendre qu'il.
prendrait avec lui les trois enfants.
Samedi soir, en rentrant à Argen-
teui!, après avoir travaillé toute la
journée à Paris, comme d'habitude,
Guilloré trouva ses deux aînés à la
porte de son logis sans pouvoir y
rentrer. Ils attendaient leur belle-
mère qu'ils n'avaient pas vue depuis
le matin. Guilloré. brisa une vitre et
pénétra chez lui par la fenêtre. C'est
alors qu'il se rendit compte du drame
dont son humble logis avait été le
théâtre. Une lettre de la mère crimi-
nelle disait qu'elle; préférait mourir
avec son enfant que de vivre sans
lui. Une enquête, est ouverte..
LES CANDIDATS
BACHELIERS
ÈS LETTRES
N'ATTEIGNENT
PLUS AU NIVEAU
DE LEURS AINÉS
Les incidents qui se sont produits
samedi à la Sorbonne ne sont pas
justifiés, disent les professeurs de la
Faculté des Lettres. En effet, depuis
la guerre, la valeur des candidats a
beaucoup diminué.
Et si les examinateurs se montraient
aussi rigoureux qu'avant-guerre le
pourcentage des « recalés » serait
considérable.
—- Cette insuffisance actuelle tient
essentiellement, nous a dit l'un des
plus éminents de nos professeur-; de
la Faculté des lettres, au fait que les
programmes sont de plus en plus
charges. Et que, par conséquent, les
élèves ne travaillent plus assez pro-
fondément les matières principales de
ces programmes. On arrive à établir,
des listes de matières encyclopédi-
ques que les élèves ne font que par-
courir tout à fait superficielleii-teiit.
— Et puis, nous dit un autre pro-
fessseur, les 'élèves de renseignement
secondaire n'ont pas repris la me'nia- •
Ii té studieuse de leurs devanciers
d'avant-guerre. Ils ont été bousculés
par_ trop d'événements considérables
pour pouvoir apporter aujourd'hui
une attention suffisante à leurs étu-
des. D'ailleurs, la plupart d'entre eux
ne comptent pas sur leur degré (le
culture pour se tirer d'affaire dans la
vie. Ils comptent trouver « une com-
bine, un filon ». Dès lors, l'étude leur
paraît quelque chose d'accessoire,
d'inutile.
— Au dernier conseil supérieur,
ajoute un troisième, chaque fois que
l'on proposait une matière destinée à
remplacer dans- l'ensei'gncment mo-
derne le grec et le latin, les profes-
seurs de l'enseignement classique
réclamaient aussitôt, pour leurs élè-
ves, cette matière supplémentaire.
C'est ainsi que l'on arrive aux pro-
grammes congestionnés. La tête da
ces malheureux élèves devient un
véritable grelot.
— Il n'est guère facile de juger
les candidats qui se présentent à la;
session d'octobre, car refusés en juil-
let, ils ont pu travailler pendant les
vacances. Mais de ce travail libre,
nous ne trouvons aucune trace dans
leur livret scolaire. Il ne faut donc
les juger que sur leurs réponsès, quil
peuvent être influencées par la
crainte, l'émotion.
— Les professeurs de lycées qui
figurent dans les jurys apportent un
élément de sévérité.
— On prend toutes les précautions
pour que les candidats ne rencon-
trent pas de trop grandes difficultés:
on ne donne plus de version en ves,
on ne donne jamais du Tacite. Voici
le texte de la version qui a provoqué
les incidents. Voyez ici : une note
explique aux candidats que petit uni
est un supin. Sans cette précaution
la-majorité des candidats 11e. saurait
Ceux qui applaudissent
au mal sont encore plus
~ coupables que ceux. qui
le 'commettent. grimm. -' ~
Igme Année. — N° 5,432. — Pierre Lafitte, - fondateur.;
1
Q ne. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne. -.
1 PAITIS, 20, RUE D'ENGHTEN (Xme)
1
Départements A r C.
et Colonies Z 5
En page 4 :
LES SPORTS
~7 Tx En page 6 :
.......... NOS
ILLUSTRATIONS
LUNDI
26
OCTOBRE 1925
.......................
Saint Evariste
..
Adr. télégr: Excel-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LA QUESTION MINISTÉRIELLE
SERA RÉSOLUE AUJOURD'HUI
Ce matin, en effet, se tiendront :
A 9 HEURES
UN CONSEIL
DE CABINET
A 11 HEURES
UN CONSEIL
DES MINISTRES
pour examen des projets financiers.
A L'ISSUE DE CES RÉUNIONS, ON SERA FIXE SUR
L'ÉVENTUALITÉ D'UN NOUVEAU CABINET PAINLEVÉ
LES TROIS MINISTRES FRANÇAIS QUI S'EN IRAIENT
De gauche à droite : MM. Pierre Laval, ministre des Travaux publics ; Cail-
laux, ministre des Finances ; André Hesse, ministre des Colonies.
L'ATTITUDE DES SOCIALISTES
DÉPENDRA DE LA FAÇON
DONT LE PROBLÈME FINANCIER
SERA POSÉ, DIT M. L. BLUM
LILLE, 25 octobre. — Au cours d'un
meeting- organisé aujourd'hui par le
parti socialiste il Lille, M. Léon Blum
a pris la parole.
Il a exposé que notre politique in-
térieure était dominée par le pro-
blème financier qui se pose, d'une
manière angoissante, non seulement
à l'attention de la 0lasp8 ouvrière,
-- -inéus encor^j^cclle de la petite bour-
. g'toisie. ■ ■ ' ,
L'attitude du parti socialiste à la
rentrée des Chambres, dit-il, dépen-
dra de la façon dont sera présenté
ce problème.
' — Nous ne sommes, déclara l'orateur,
ni pour ni contre Caillaux. Nous l'avons
soutenu un moment, aussi bien que nous
avons aidé le gouvernement à vivre. Le
seul intérêt, du pays est notre vie. Dans
t , situation présente, seul notre parti a
"<:;enté des solutions rationnelles. Les
Ires partis se sont contentés de nous
b ivre ou de nous combattre. *,'
A quatre jours de la rentrée des Cham-
bres, il est regrettable de voir que le
gouvernement n'a encore aucun plan
linancier établi, puisque les services du
ministère des Finances travaillent d'ar-
raclie-pied à en établir-un.
M. Jouhaux a parié ensuite de
l'action de la Société des nations et
du bureau international du travail
et. s'est élevé contre la suppression
de la liberté syndicale par le gouver-
nement fasciste, en Italie.
LA MINORITÉ NE DOIT PLUS
SOUTENIR UN GOUVERNEMENT
QUI SUIVRA LES DIRECTIVES
DU CARTEL, DIT M. MAGINOT
BESANÇON. 25 octobre. — M. Ma-
g-inot, ancien ministre de la Guerre
dans le cabinet Poincaré, a pris la
parole dans une réunion politique.
Examinant ce qui s'est passé depuis
la séparation des Chambres jusqu'au
congrès de Nice, M. Maginot est arrivé
à cette conclusion : .
-r- Le'devoir de la minorité me paraît
très clair. Le ministère avait à choisir
entre le pays et le cartel dont les inté-
rêts, l'expérience l'a suffisamment dé-
montre,-sont inconciliables ; il s'est*pro-
noncé pour le cartel, pas très nettement
'certes, à la façon dont M. Painlevé se
prononce. Pour nous, malgré l'équivoque
qui subsiste, l'indication est suffisante.
Puisque M. Painlevé répudie par son
attitude et par ses actes la politique qui
devait être la conséquence logique de sa
déclaration ministérielle et de son'accep-
tation dé la majorité du 12 juillet, puis-
qu'il n'a pas le courage, en face de la
gravité de. la-situation actuelle, de s'ap-
puyer résolument sur les. hommes qui
lui ont fait confiance, uniquement dans
l'espoir de J'aider,a sauver le pays, puis-
qu'on lieu de gouverner pour la France,
il s'apprête il gouverner pour un parti,
nous ne nous ferons pas les complices
de ses défaillances et de ses vcilLe-facei.
Nous nous efforcerons de servir le
pays sans lui, puisqu'il n'ose plus le ser-
vil' avec nous. Nous'n'accepterons pas de
subir la loi d'un cartel reconstitué avec
ou sans fissures, ni.de soutenir un gou-
vernement disposé à en suivre les direc-
tives.
,
CET APRÈS-MIDI AU QUAI D'ORSAY
RÉUNION DU CONSEIL DE LA S. D. N.
SOUS LA PRÉSIDENCE DE M. BRIAND
POUR L'ARBITRAGE DU CONFLIT
ENTRE LA GRÈCE ET LA BULGARIE
C'est, aujourd'hui, à 17 heures, que
le conseil de la Société des nations se
réunit au ministère des Affairés
étrangères, sous la présidence de
M. Brigand, pour arbitrer le conflit
grécor-bulgare. On sait que M. A.
Chnmberla in viendra à Paris à cette
occasion. Les autres délégués sont :
MM. Ishii (Japon), Scialoja (Italie),
Quinones de Léon (Espagne), Mello
Franco (Brésil), Guiani (Uruguay),
Unden (Suède), Gai'ffier d'Hestroy
(Belgique) et Veverka (Tchécoslova-
quie). La Grèce et la Bulgarie seront
représentées-par leurs ministres res-
pectifs en France.
.Signalons que M. Motta, ministre
des Affaires étrangères du gouverne-
ment helvétique, a adressé le télé-
gramme suivant à M. Briand :
BERNE, 24 octobre. — Vous remercions
de votre télégramme informant les mem-
bres de la Société des nations du mes-
sage que vous avez adressé aux gou-
vernements bulgare et grec. Confiant
dans l'action déployée par le conseil de
la Société des nations, nous exprimons
le ferme espoir que son intervention
rapide sauvegardera la paix.
L'intervention de la France
ATHÈNES, 25 octobre. — On apprend
que c'est à la suite d'une pressante
intervention du ministre de France,
M. de Chambrun, que la Grèce, a ac-
cepté de s'en remettre, pour l'inci-
dent gréco-bulgare, à la décision du
conseil de la Société des nations;
En acceptant l'arbitrage de celle-ci,
le ministre des Affaires étrangères
par intérim a décl'aré que cette dé-
cision lui était dictée «.autant par
son respect pour la Société des na-
tions que pour son amitié pour la
France ».
Le gouvernement grec a fait sa-
voir qu'il retirera ses troupes du ter-
ritoire bulgare dès que les postes-
: frontières grecs encore occupés par
les Bulgares seront évacués.
Les pertes bulgares
SOFIA, 25 octobre. — Voici quels
. seraient, d'après le cabinet de Sofia,
fi-
les perles subies par les Bulgares
au 24 octobre au soir.
10 soldats tués, 30 blessés, 10 dis-
parus, 2 officiers blessés, 13 civils
tués et 20 civils blessés -à Patritch.
La Yougoslavie reste neutre
.
BELGRADE, 25 octobre. — La
Yougoslavie a déclaré sa neutralité
dans le conflit gréco-bulgare et con-
formera son attitude à celle des
grandes puissances. '
LIRE EN DERNIERE HEURE :
Les projets d'Abd-el-Krim.
La prochaine réunion de la con-
férence des ambassadeurs.
DANS UN DISCOURS PRONONCÉ HIER A CHATEU-DU-LOIR
M. JOSEPH CAILLAUX SE DÉCLARE CONTRE L'IMPOT SUR LE CAPITAL
CONTRE L'INFLATION ET CONTRE LA CONSOLIDATION FORCÉE
SUR LA DETTE INTERIEURE :
« Trois cents milliards, voilà approxima-
tivement le total de notre dette intérieure. »
SUR LA DETTE EXTERIEURE :
« Notre passif s'accroît d'une dette exté-
rieure considérable que j'ose à peine chiffrer
et qui découle des emprunts que nous ont
consentis nos alliés pendant la guerre. »
SUR LA DETTE EN PUISSANCE :
« Nous serons tenus pendant les années à
venir de décaisser quelque quinze à vingt
milliards par an pour parachever la restau-
ration des régions dévastées. » -
D'OU VIENNENT CES DETTES ?
« De la guerre sans doute mais aussi et
surtout de l'après-guerre, on a déclaré :
« L'Allemagne paiera !» A l'abri de cette for-
mule de basse démagogie on a emprunté à
tour de bras. On a vécu comme le prodigue
qui s'endette en escpmptant un fabuleux
héritage. » . 1
POLITIQUE « DE FACILITE »
« Il fallait mettre un terme à « la politique
de facilité » : modérer les dépenses publiques .
et accroître, par de nouveaux impôts, les res-
sources de l'Etat, car j'ai dû constater qu'il
. ,s'en fallait de plusieurs milliards que le plein
équilibre budgétaire fût atteint. »
LE VOYAGE AUX ETATS-UNIS :
« Si je n'ai pu aboutir à un accord sou-
haitable avec les Etats-Unis, j'ai la confiance
que de longs mois ne s'écouleront pas avant
que des arrangements soient obtenus,
étant réservé que les contributions à verser à
nos alliés ne sauraient dépasser les sommes à
encaisser de nos anciens ennemis.- ))
L'HONNEUR DE LA SIGNATURE
« Ce serait se payer d'illusions que d'ima-
giner que les dettes, qui ont été contractées
sans que fussent formulées des résèrves, s'ef-
faceront d'elles-mêmes et que, pour s'en dé-
barrasser, il suffira de les ignorer. »
CONSOLIDA TION FORCEE OU IN F LA TION
Evoquant la consolidation forcée des bons
et des obligations à court terme, d'une part,
et l'inflation, d'autre part, M. Caillaux dé-
clare :
« A moins qu'un cataclysme financier ne
menace la France je ne me résoudrai pas à des
mesures que je ne veux stigmatiser en les qua-
lifiant, maïs dont je puis bien dire qu'elles at-
teindraient profondément le crédit de mon
pays. » - - -
L'IMPOT SUR LE CAPITAL :
« J'aperçois que l'expérience qu'on nous
propose a été faite à l'étranger et que partout,
pour ainsi dire, elle a lamentablement échoué,
laissant derrière elle un sillage de ruines et de
désastres. »
GRANDS FEODAUX :
* « De grands manieurs d'argent, de puis-
sants financiers., d'immenses industriels se dé-
clarent partisans de l'impôt sur le capital...
C'est que les désordres créés par les lois im-
pliquant des transferts de richesses d'indivi-
dus à l'Etat, presque aussi complexes que les
transferts de richesses de peuple à peuple,
sont propices aux grands enrichissements. »
LA « FORMULE » DE M. CAILLAUX :
« Du temps, de la patience, de la méthode,
du crédit aux hommes qui gouvernent. Voilà
la formule ! » 1 1
CHATEAU-DU-LOIR, 25 octobre. —■
M. Caillaux. ministre des Finances.
est venu présider le banquet amical
du comité républicain du canton de
Château-du-Loir.
Reçu à la gare de C'iâteau-du-
Loir, par le préfet, M. Marcel Ber-
nard, les députés du département, le
docteur Gigon, ancien sénateur, M.
Caillaux s'est rendu d'abord à la
mairie.
Le maire, M. Perrin, conseiller gé-
néral. l'assure de t'attachcment/ des des
populations aux doctrines républi-
caines.
M. Caillaux Tépond en se déclarant
heureux de se retrouver parmi ses
fidèles amis de la Sarthe, dans cette
commune de Château-du-Loir, con-
quise de haute lutte par la Répu-
blique. Il rappelle son long passé
politique, ses batailles, ses souffran-
ces et enfin sa résurrection.
— Qu'est-ce que demain me réserve?
a-t-il ajouté. Peu importe : Il y aura
toujours dans mon cœur une fidélité iné-
branlable aux intérêts de la République
et du département.
Puis l'on se rend au hameau de
Cœmnnt, commune de Vouvrav, où
a lieu le banquet. Cœmont, commue
ChÙteau-du-Loir, est pavoisé. Par-
tout, tout le long de la route, des
arbustes, des guirlandes et des dra-
peaux, attestent la joie des habi-
tants.
La foule nombreuse témoigne sa
sympathie à M. CaiHaux.
Le banquet qui réunit douze cents
convives est servi sous de grandes
tentes, dans un pré. On se range par
cantons.et par communes.
Au dessert, on entend le, maire de
Vouvray-Coemont, M. Bouvier, M.
Perrin, maire de Château-du-Loir
et président du comité, le préfet, M.
Marcel Bernard.
Puis M. Caillaux prononce son dis-
cours que des haut-parleurs portent
au dehors et que diffuse aussitôt la
T.. S. F.
LE DISCOURS DE M. CAILLAUX
Après avoir remercié longuement
ses électeurs et ses amis de la Sarthe,
après avoir évoqué les luttes passées,
après avoir rappelé les persécutions
dont, il fut l'objet, les souffrances
qu'il subit, M. Caillaux aborde la
question fiiiancière, et s'exprime en
ces termes :
—r J 'ai donc été invité, il y a un peu
plus de six mois, par M. Painlevé, à re-
prendre Ja direction des services du mi-
nistère des Finances. Quoi qu'on ait pu
dire — et qui est exact — sur la magni-
fique revanche qui me fut offerte par mon
ami de. tout temps, par mon chef d'au-
jourd'hui, il ne se trouvera personne,
j'imagine, pour disconvenir que la charge
qu'on m'invitait à subir était redoutable.
Je croyais l'avoir mesurée. Il me fallut
plusieurs mois d'études et d'observations
pour apercevoir pleinement lè mal. Afin
de le représenter clairement, je laisserai
parler ies chiures.
Notre dette intérieure
et notre dette extérieure
La dette intérieure de l'Etat &e décom-
pose en dette consolidée atteignant le
total de 150 milliards environ. La dette à
court terme compose une cinquantaine
de milliards. Lés-bons de la Défense na-
lionale, l'es bons du Trésor totalisés re-
présentent 55 milliards. Enfin, les engage-
ments divers de l'Etat, principalement
vis-à-vis de la Banque de France, s'élè-
vent à une quarantaine de milliards, 300
millions, voiJit approximativement le
'total de notrc,.cleUe .inlérJeure.
• Notre passif s'accroît d'nnei 'dett-e ex-
térieure considérable que j'ose Et peine
chiffrer et qui découle des emprunts que
nous ont consentis nos alliés pendant la
guerre, pour mener à bonne fin' la lutte
contr'.' ]ps empires centraux.
Ce n'est pas tout. A côté de ce.s dettes
acquises, inscrites dans nos livres., nous
avons ce. que le .qualifierai de, dette en
puissance. Je m'explique.: nous sommes
tenus, nous serons tenus pendant les
années ''à ' "venir à décaisser' 'quelque
quinze à.vragt? milliards pour parachever
la restauration des régions dévastées. Né-
cessairement il nous faudra emprunter
pour y parvenir et la perspective de ces
inévitables appels au crédit doit fortifier
chez nous l'esprit de prudence et de
mesure. Pour parler clair, nous ne de-
vons rien faire qui soit de nature à pré-
venir les émissions de. papier auxquelles
il nous faudra procéder.
Comment une dette aussi colossale?
D'où vient que la France, débitrice en
HJJÍ d'une trentaine de milliards seule-
ment, soit aujourd'hui chargée d'un pas-
sit dont tes chiffres paraissent nstrono-
miquelS? De la guerre sans doute, mais
aussi, mais surtout de l'après-guerre.
J'ai le droit de retenir que, si l'on n'a
pas financé la guerre, on n'a pas da-
vantage eu le courage, une fois la paix
signée, de réduire les dépenses, d'aug-
menter les recettes dans ia mesure qui
convenait, qu'on a préféré se pavaner
dans le royaume des illusions.
On a déclaré que tout était aisé.
« L'Allemagne « paiera 1), n'cst-il pas
vrai? A J'abri de cette formule'de basse
démagogie, on a emprunté à tour de
bras. On a vécu comme le prodigue qui
s'endette en escomptant un fabuleux hé-
ritage. De cet héritage, vous savez ce
qu'il est advenu, vous savez combien
sont réduijs les versements que nous
pouvons attendre de nos ennemis d'hier.
Vous savez que nous devons nous esti-
mer heureux si les contributions germa-
niques nous permettent de rembourser
nos alliés de la veille et de conserver un
léger surplus.
Cependant, le temps a passé. On a
continué à répandre dans le public pa-
piers peinl.s sur papiers peints sans qu'on
parût se 'douter que cela ne pouvait
durer indéfiniment. Au commencement
de 192-i, des craquements précurseurs se
firent entendre. Quelques mois plus tard,
parlant au Mans, j'annonçais t( la grande
pénitence économique et financière ".
Quel était 'Je sens de l'avertissemenc
que je distribuais? J'entendais qu'il fal-
lait mettre un terme à ce que j appelle-
rai « la politique de facilité ,. J'enten-
dais qu'on devait se résoudre à modérer
les dépenses publiques, à accroître, par
de - nouveaux impôts, quelque pénible
que cela pût être, les ressources de l'Etat.
Contre cette politique de facilité j'ai
entrepris de lutter aussitôt que je suis
revenu au gouvernement. Sans mécon-
naître la valeur des efforts que nos pré-
décesseurs immédiats avaient faits, j'ai
dû constater qu'il s'en fallait de plu-
sieurs, milliards que le plein équilibre
budgétaire fût atteint. Les. projets que
j'ai présentés instituent des taxes dont je
ne me dissimule pas la sévérité, mais qui
sont indispensables. S'ils sont adoptés,
le Trésor disposera,, à partir de 1926, de
ressources suffisantes pour couvrir foutes
les dépenses.
Les dettes interalliées
Quelqu'ingralc que fut cette première
besogne,-elle était nl0iils ardue que les
autres Uc'hes- qui m'incombaient. Con-
duit, par des appels répélés des nations
qui sont nos créancières, â. poursuivre des
pourparlers déjà entamés au sujet des
dettes interalliées, je me suis rendu suc-
cessivement, en Angleterre et en Amé-
rique et, si je n'ai pu alfjutir du premier
coup-ii un accord souhaitable avec les
Etats-Unis, j'ai la confiance que de longs
mois ne s'écouleront pas avant que des
ai'rangemepts. ne soient obtenus et,
comme j'ai pris soin de réserver, en les
situant en dehors du budget, les verse-
ment à attendre de l'Alemagne en.
suite du plan Dawes, comme les contri-
butions à verser h nos alliés ne sauraient
dépasser les sommés à encaisser de nos
anciens ennemis, il y a, par mes soins,
provision suffisante ' dans nos finances
pour que nous puissions nous dégager
d'un fardeau insupportable à la liberté
de nos mouvements dans le monde.
Quand le loisir m'en sera donné, je
reviendrai devant mes électeurs sarthois
sur cette très grave question des dettes
interalliées dont on aurait sans doute
pu éviter qu'elle se posât, mais qui, du
moment oii elle n'a pas été liquidée à
notre entier avantage au moment op-
portun, ne peut pas ne pas être résolue
à nos frais, hélas ! Les retards qu'on a
apportés à la régler ont accru nos char-
ges dans une mesure colossale. Chaque
mois, chaque semaine qui passe ajou-
tent à notre fardeau. A la longue, il de-
viendrait démesuré. Ce serait- se payer
une fois de plus d'illusions que d'ima-
giner que des dettes, sur l'origine des-
quelles je sais tout ce qu'on peut dire
mais qui ont été contractées sans que
fussent formulées de réserves d'aucune
sorte, s'effaceront d'elles-mêmes et que,
pour s'en débarrasser, il suffira de les
ignorer. Politique d'illusionnisme que
celle qui est prêchée à ce sujet par des
hommes politiques emportés par l'ar-
deur de leurs convictions et par des
financiers qui s'accommoderaient d'une
France tenue en vase clos, où Je champ
serait libre...
La situation de la Trésorerie
Mais j'ai hâte d'en venir à des ques-
tion-s qui pèsent davantage sur l'opi-
nion. Quand, au mois d'avril, j'ai repris
la direction dos services du ministère
des Finances; je me suis trouvé en face
d'une situation de trésorerie singulière-
ment délicate, t'n excès, d'inquiétude
conduisait le public, dans les premiers
mois de 1925, à marchander à l'Etat le
renouvellement des bons de la Défense
nationale que, dans les années de con-
fiance illimitée, il avait libéralement
souscrits.
(Suite paye 3, colonne 1)
VOIR EN PAGE 6 : TROIS GRAPHIQUES DE LA HAUSSE DES CHANGES.
PHOTOGRAPHIES PRISES HIER A CHATEAU-DU-LOIR ET A COEMONT PAR L'ENVOYE SPECIAL D' « EXCELSIOR »
i. La fanfare de Coémont en tête du cortège ministériel ; 2. M. Caillaux répond aux souhaits de bienvenue du maire de Château-du-Loir ; 3. le ministre des Finances prononçant son discours
au banquet ; 4. la table d'honneur sous la tente où fut servi le banquet, à Coémont.
LA CRISE DU GOUVERNEMENT
SEMBLE OUVERTE A BERLIN
La décision de la fraction nationaliste :
LES MINISTRES
APPARTENANT
A LA FRACTION
VONT OFFRIR
AU CHANCELIER
DE SE RETIRER
pour protester contre le pacte.
LE CHANCELIER LUTHER SONGERAIT A REMPLACER LES
DÉMISSIONNAIRES PAR DE HAUTS FONCTIONNAIRES
LES -TROIS MINISTRES ALLEMANDS QUI DEMISSIONNENT
d. Neuhans, ministre du Commerce ; M. Schiele, ministre de l'Intérieur ;
M. Schlieben, ministre des Finances.
BERLIN, 25 octobre. — Le bureau |
du groupe nationaliste du Reichstag
s'est réuni cet après-midi, vers 17 h.,
pour délibérer sur les conséquences
de la motion votée avant-hier par le
comité central du parti et les prési-
dents des comités provinciaux. • .
Après un court d'ébat, le bureau a
adopté la résolution déjà connue, en-
joignant aux ministres de Schlieben,
Neuhaus et Schiele de donner salis
retard leur démission.
Dès que la résolution a été votée
M. Sch i cIe a quitté la salle.
Deux hypothèses sont envisagées
jusqu'à présent. Ou bien le cabinet
'Luther-:-StrQ$Cillann restera au pou-
voir, soit en se complétant au moyen
de ministres techniciens ou de fone..
tionnaires, soit en s'élargissant- vers
la gauche, et les accords de Locarno
seront votés grâce à une majorité us-
surée composée des populistes, des
populistes bavarois, du centre, des
démocrates et des socialistes.
Ou bien les démocrates et les so-
c'ialistes refuseront de tirer les mar-
l'cns du feu pour les nationalisée» et
il s'ensuivra la dissolution du Reichs-
tag et de nouvelles élections.
Il semble que ie gouvernement qui
a été complètement surpris par la
décision prise par les nationalistes
envisage surtout pour le moment la
permière hypothèse.
A ARGENTEUIL
DANS UNE CRISE
D'ALCOOLISME
UNE MÈRE TUE
SON ENFANT
ET SE PEND
A la veille de divorcer et d'être sépa-
rée de son fils âgé de dix-huit mois,
Yvonne Nédelec, mariée en secondes
noces au cantonnier Guilloré, pend
son bébé au pied de son lit, puis se
pend elle-même.
Le mari, en rentrant, trouve les deux
cadavres et une lettre de sa femme
expliquant les raisons de son crime
et de son suicide.
Le ménagé du cantonnier Guilloré,
37, rue d'Epinay, à /\.rgeptcuil,
n'était pas très heureux. Père de
deux enfants d'un premier lit, un
garçon, Etienne, et une fille, Yvonne,
il avait éipousé on secondes noces
une Bretonne det trente ans, Marie:-
Jeanne Nédélec, qui lui avait donné
un troisième enfant, le petit André,
âgé de dix-huit mois. Mais Marie-
Jeanne buvait et le 31 août dernier
le cantonnier introduisait contre elle
une instance en divorce. 11 y a deux
semaines, avait eu lieu à VersaiHes,,
saris résultat, la tentative légale ds
conciliation et, de retour chez lui.
l'homme avait laissé entendre qu'il.
prendrait avec lui les trois enfants.
Samedi soir, en rentrant à Argen-
teui!, après avoir travaillé toute la
journée à Paris, comme d'habitude,
Guilloré trouva ses deux aînés à la
porte de son logis sans pouvoir y
rentrer. Ils attendaient leur belle-
mère qu'ils n'avaient pas vue depuis
le matin. Guilloré. brisa une vitre et
pénétra chez lui par la fenêtre. C'est
alors qu'il se rendit compte du drame
dont son humble logis avait été le
théâtre. Une lettre de la mère crimi-
nelle disait qu'elle; préférait mourir
avec son enfant que de vivre sans
lui. Une enquête, est ouverte..
LES CANDIDATS
BACHELIERS
ÈS LETTRES
N'ATTEIGNENT
PLUS AU NIVEAU
DE LEURS AINÉS
Les incidents qui se sont produits
samedi à la Sorbonne ne sont pas
justifiés, disent les professeurs de la
Faculté des Lettres. En effet, depuis
la guerre, la valeur des candidats a
beaucoup diminué.
Et si les examinateurs se montraient
aussi rigoureux qu'avant-guerre le
pourcentage des « recalés » serait
considérable.
—- Cette insuffisance actuelle tient
essentiellement, nous a dit l'un des
plus éminents de nos professeur-; de
la Faculté des lettres, au fait que les
programmes sont de plus en plus
charges. Et que, par conséquent, les
élèves ne travaillent plus assez pro-
fondément les matières principales de
ces programmes. On arrive à établir,
des listes de matières encyclopédi-
ques que les élèves ne font que par-
courir tout à fait superficielleii-teiit.
— Et puis, nous dit un autre pro-
fessseur, les 'élèves de renseignement
secondaire n'ont pas repris la me'nia- •
Ii té studieuse de leurs devanciers
d'avant-guerre. Ils ont été bousculés
par_ trop d'événements considérables
pour pouvoir apporter aujourd'hui
une attention suffisante à leurs étu-
des. D'ailleurs, la plupart d'entre eux
ne comptent pas sur leur degré (le
culture pour se tirer d'affaire dans la
vie. Ils comptent trouver « une com-
bine, un filon ». Dès lors, l'étude leur
paraît quelque chose d'accessoire,
d'inutile.
— Au dernier conseil supérieur,
ajoute un troisième, chaque fois que
l'on proposait une matière destinée à
remplacer dans- l'ensei'gncment mo-
derne le grec et le latin, les profes-
seurs de l'enseignement classique
réclamaient aussitôt, pour leurs élè-
ves, cette matière supplémentaire.
C'est ainsi que l'on arrive aux pro-
grammes congestionnés. La tête da
ces malheureux élèves devient un
véritable grelot.
— Il n'est guère facile de juger
les candidats qui se présentent à la;
session d'octobre, car refusés en juil-
let, ils ont pu travailler pendant les
vacances. Mais de ce travail libre,
nous ne trouvons aucune trace dans
leur livret scolaire. Il ne faut donc
les juger que sur leurs réponsès, quil
peuvent être influencées par la
crainte, l'émotion.
— Les professeurs de lycées qui
figurent dans les jurys apportent un
élément de sévérité.
— On prend toutes les précautions
pour que les candidats ne rencon-
trent pas de trop grandes difficultés:
on ne donne plus de version en ves,
on ne donne jamais du Tacite. Voici
le texte de la version qui a provoqué
les incidents. Voyez ici : une note
explique aux candidats que petit uni
est un supin. Sans cette précaution
la-majorité des candidats 11e. saurait
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