Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-10-24
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 octobre 1925 24 octobre 1925
Description : 1925/10/24 (A16,N5430). 1925/10/24 (A16,N5430).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46037989
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Le plaisir qu'on éprouve à
être juste contre soi-même vient
d'un retour à l'ordre par la
vérité. JOUBERT.
16me Année. — N° 5,430. — Pierre Lafitte, fondateur.
nnc. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE- D'ENGHIEN (Xme)
11 Départements ftrc.
et Colonies Z 0
VOIR
EN PAGE 6
NOS —
ILLUSTRATIONS
SAMEDI
24
OCTOBRE 1925
.......................
Saint Raphaël
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
UNE DISCUSSION SUR LES PRINCIPES
DES PROJETS DE M. JOSEPH CAILLAUX
S'EST ENGAGÉE EN CONSEIL DE CABINET
Elle se poursuivra lundi matin en conseil de cabinet
et lundi après-midi en Conseil des ministres
sous la présidence de M. Doumergue.
S'il est inexact de parler de dissentiments au sein
du cabinet sur la question financière, il n'est pas
douteux que des divergences de vues, voire de
doctrines, se soient manifestées au conseil d'hier.
LA SITUATION POLITIQUE DEMEURE CONFUSE
M. Caillaux, ministre des Finances, entouré par les journalistes à la sortie
du conseil de cabinet tenu hier matin, au ministère de la Guerre, sous la pré-
sidence de M. Painlevé.
La journée d'hier n'a apporté au-
cune clarté il la situation politique,
qui demeure confuse.
Le matin, les ministres et sous-
secrétaires d'Etat, réunis en conseil
de cabinet, ont entendu un exposé
de M. Caillaux sur la situation finan-
cière et ouvert une sorte de discus-
sion g'(5néraJe. sur ses projets, dont
ils ne connaissaient d'ailleurs que
les directives, les textes n'étant p-as
encore au point en dépit de la dil1-'
gence apportée par l'administration
du ministère 'des- Finances^ à l'ac-
com)plissf'ment de cette tâche.
Cette discussion continuera lundi
matin ; le soir se' tiendra, à l'Ely-
sée* un conseil des ministres oÙ, dit-
on, des décisions définitives seront
prises.. 1
1] convient de signaler les bruits
d'après lesquels des dissentiments se
seraient manifestés au sein du cabi-
net entre M. Caillaux et plusieurs
de ses collègues au sujet des projets
financiers.
On affirmait, d'autre part, qu'il
y avait, dans le ministère, une majo-
rité résolument hostile à toute infla-
tion. et certains prévoyaient la dé-
mission de M. - Cailloux que sui-
yhticnt, disaient-ils, les ministres
-qui n'ont cessé de le soutenir.
La note communiquée hier, à l'is-
suc du conseil, a paru démentir ce
i.u'uit. Plusieurs ministres, M. de
'Momie notamment, ont affirmé qu'il
« n'y avait rien de cassé » et q'u e
11\13 « conversations générales ,»
d'hier, conversations Ires normales,
se poursuivraient lundi.
Si un ac'cçrd intervient au sein du
conseJl, le ministère se présentera
donc jeudi au complet devant la
Chambre. sur le bureau de laquelle
M. Caillaux déposera ses projets.
En attendant, le ministre des
Finances prononcera, dimanclie. à
Chàteau-du-Loir (Sarlhe), c'est-à-
dire dans son département, ,un dis-
cours qui, en raison des circonstan-
ces, présentera un intérêt tout par-
ticulier.
De son côté. M. Painlevé prendra
la parole ce soir, au banquet de la
Ligue de la République, au restau-
rant universitaire, rue Pierre-Curie,
où il prononcera un important dis-
cours politique.
L'examen de la loi de finances
lia. commission des Finances de la
Chambre a adopté hier une cinquan-
taine d'articles de la loi de finances
dont la plupart ont été adoptés sans
modification ; certains ont été ré-
serves pour plus ample examen. La
commission poursuivra mardi- son
travail.
— L. B.
UNE INTERPELLATION AU LUXEMBOURG
M. Milan, sénateur de la Savoie,
secrétaire de la commission des Fi-
nances de la Haute Assemblée se
propose d'interpeller le gouverne-
ment sur « les moyens qu'il compte
employer pour arriver a un amortis-
sement, méthodique et obligatoire de
la dette intérieure ».
UN PROBLÈME D'ORDRE POLITIQUE
ET D'ORDRE TECHNIQUE
En fait. hier matin, au conseil de
cabinet. il n'a été rien, décidé. D'ici
lundi, M. CaiUaux aura tout le loisir
soit de remanier ses plans, soit de
convertir ses collègues.
La/question, qui. domine les per-
so!ines, a deux faces, t'une d'ordre
technique, l'autre d'ordre politique,
c('tie-ci l'emportant naturellement
sur celle-là. Pour s'en convaincre, il
suffit de rappeler que M. Caillaux
fut. toujours et. reste t'adversaire de
l'impôt, sur le capita). tel que le con-
çoivent les socia)istes, et que le pro-
gramme initial du Cartel fut et de-
meure : pas d'impôts nouveaux, pas
d'inflation nouveDe, pas rJaugmen-
tation des impôts existants, mais un
prélèvement sur la richesse acquise.
pour amorcer une vaste opération
de consolidation et. d'amortissement
de la dette flottante, représentée par
les bons du trésor et les bons de la
Défense nationale.
- (Suite page 3, colonne 1)
LE NOMBRE DES CRIMES
FAMILIAUX PARAIT
AUGMENTER DEPUIS
LE DÉBUT DU MOIS
On en a compté neuf qui ont fait
douze victimes.
4 ocïonnH. — A Montpellier, le
ioune Lucien Ceceon. quatorze ans,
tue s'a belle-mère et blesse ses deux
*" sceurs à coups de barre de fer.
8 OCTOBRE. - A Conllans-Samte-
Honorine, le minotier Tromeur tire
à bout portant sur sa femme, mère
de sp.pt. pn.fa.nt.s.
IL OCTOBHB. — A Paris, rue All-
guslp-Bal b"'!\ un cbnuH'ou)', Henri
Dclmotte, vingt-six ans, tire sur sa
femme âgée de vim't'-cinq ans.
— A Monfreuil, rue de Paris, un
mi"gissier. Adrien \ ici or, tire sur sa
femme qui l'avait abandonna.
18 OCTOBRE. — Dan- la comn une
de Saint-Quentin (Lot-et-Garonne!,
[Léontine Roudières el sa Plie Emma
Combes étranglent chacune leur en-
faut et enterrent les petits cadavres
dans leur jardin.
19 ocTOHUK. — L/abbe Dcl.py. curé
de Toc-queville, est arrêté sous l'in-
culpation d'avoir porté onze coups
de couteau a sa sæu.r.
— A Nancy, Marcel Groll, quinze
ans, tue s-a tante, Mme veuve Bégel,
i" la voler.
22' ocTOBUïi. — Dans nn village,
près de Rouen, un jeune homme de
vingt ans, Raymond Capelle, décapite
sa mère à coups de rasoir.
— A Strasbourg, Eugénie Ivuhn,
trente-deux ans, menacée d'un cou-
teau par son père. le tue d'un coup
de bÙche SUl' la .,tète.
UNE NOTE DU REICH
SUR LES MESURES
PRISES EN ALLEMAGNE
POUR LE DÉSARMEMENT
M. von Hœsch l'a remise hier matin
au Quai d'Orsay.
M. von ITœsch, ambassadeur d'A!-
lemagne a Paris, a remis hier malin
au Quai d'Orsay une note de son gou-
v<-r)iftnfnL faisant connaître les me-
sures prises par le cabinet du HeIdI
pour l'exécution des mesures de de-
sarmement prescrites par la confé-
rence des ambassadeurs du 4 juin
demie)'. Cette note va ct)'c innnédia-
touent. transmise aux représentants
des gouvernements alliés à la confé-
rence, qui se réuniront, incessam-
ment.
Le Daily Teletgraph croit savoir
que J.'l note lin gouvernement aUe-
1HOlHl fait connaître :
11 Ce que le Reich a déjà fait tou-
chant le désarmement ; 20 ce qu'il
a accepté et est prêt à faire; 3° les
points sur lesquels aucun accord
n'est intervenu ù Bc?-liït, entre les
autorités allemandes et la commis-
sion de contrôle militaire interalliée.
La note ajoute que le gouvernement
allemand enregistrerait avec plaisir
la fixation, par les Alliés, de la date
fi laquelle ils. compteraient évacuer
Cologne.
Les réceptions de M. Painlevé
M. Paul Painlevé, président du
Conseil, a reçu il Íer, après-midi, 1
Mgr Cerretti, nonce apostolique.
1
LE CONFLIT GRÉCO=BULGARE
SERA SOUMIS APRÈS=DEMAIN
AU CONSEIL DE LA S. D. N.
C.OMMENT HIER, EN 3 HEURES 20,
FUT ENRAYÉE UNE MENACE DE GUERRE :
9 h. 30. — Sir Eric Drummond, secrétaire
général de la Société des nations, reçoit, à Ge-
nève, la lettre de M. Kalkoff, ministre des
Affaires étrangères bulgare, saisissant du
conflit la Société des nations.
9 h. 40. — Sir Eric Drummond téléphone la
nouvelle à M. Léger, chef de cabinet du prési-
dent en exercice du conseil de la Société des
nations, M. Briand.
9 h. 50. — La communication téléphonique
est établie entre le Quai d'Orsay et le Foreign
Office à Londres.
10 heures. — Il est décidé que le conseil de
la Société des nations se réunira lundi.
10 h. 30. — Après consultation des mem-
bres du conseil actuellement à Paris, MM. Qui-
nones de Leon (Espagne), Ishii (Japon),
Mello Franco (Brésil), Guani (Uruguay), et à
la suite d'un coup de téléphone échangé avec
Bruxelles, il est décidé que le conseil se
tiendra à Paris.
10 h. 30 à 12 heures. — Entre Paris et
Genève, le téléphone jous pour établir le texte
des télégrammes qui seront envoyés à Athènes
et à Sofia.
12 h. 50. — M. Briand expédie aux gouver-
nements grec et bulgare un télégramme leur
rappelant les engagements auxquels ils ont
souscrit en vertu de l'article 12 du pacte
de la Société des nations, leur demandant
de suspendre toutes opérations militaires
et de ramener leurs troupes derrière leurs
frontières respectives en attendant la déci-
sion du conseil de lundi.
L'ARTICLE 12 PRÉVOIT QUE SI UN- DIFFÉREND S'ÉLÈVE
ENTRE DES MEMBRES DE LA S. D. N., CEUX-CI DOIVENT
SE SOUMETTRE A L'ARBITRAGE OU A L'EXAMEN DU CONSEIL
El1 haut : MM. BRixND- (Frartre). eif.
[Grande - Êrelaghe)?";
titulaires de "sièges permanents à
la S... J). A. En bits -.,, ,bas,!'.1VLVl" GUA:'\I
(Uruguay), PAUL HYMANS (BClgi-
que) (,t. MELLO FRANCO (Brésil),
titulaires de sièges n01l ]Jcrnumcllts.
Le conflit gréco-bulgare.-qui avait
pris avec une rapidité un 'peu ¡¡n'x;;- <
plicahte-. nue tournure afu.fmantp.,
s e n î b 1 è a u j o ùr d ' 1 nu ,, s ' o r i e n t e r vers
une 'snintion pacifique. Saisi par le
gouvernement de Sotia, le conseil de
la Société des. nations va- se réunir
des lundi., Son président,'M. Briand,
est immédiatement intervenu auprès
"des deux- puissances en-conflit. Son
appei paraît avoir été entendu puis-
que, comme on le verra plus loin, les
troupes grecque,s .on 1 sur l'ordre de
Jeïif .n'ouvcrnenient. arrête leur mar-
che, en territoire- bulgare.
Ajoutons ,que M. Aristide Briand
LE TÉLÉGRAMME DE M. BRIAND
M. Briand, en qualité de prési-
dent du conseil de la Société des
nations, a adressé aux deux gou-
vernements grec et bulgare le té-
légramme suivant :
Le secrétaire général, agissant
en vertu de l'article 11, il con-
voqué le conseil en session spé-
ciale, pour lundi prochain, it Pa-
ris. En qualité de. président dit
conseil en exercice, je l'ai prié
de transmettre le message sui-
vant aux gouvernements grec et
bulgare :
Au cours de sa prochaine
l'é1Ænion, le conseil examinera,
avec les représentants grec et
bjtlgare, l'ensemble de la ques-
tion ; en attemlmd, je suis cer-
tain d'interpréter le désir de mes,
collègues en rappelant aux deux
gouvernements les obligations qui
leur incombent comme membres
de la Société des nations : leur
engagement solennel, en vertu de
l'afticlt' 12, d'é' ne pus reco.Urir a
ln guerre, et les qraves consé-
qucnces qui, d'après le Pacte, ré-
sulteraient de leur violation-
J'exhorte donc les deux gouver-
nements à donna, sans aucun de-
lai, des instructions pour que,
pendant rc.yf!)nc/t de leur litige
par le (,'o)r.9ru ne nouvelle opération militaire
ne' soit (',ttJ'('prise, mais que les
troupes de chaque gouvernement
soient immédiatement retirées
derrière leurs frontières respec-
tives..
avait reçu, hier après-midi, M. Ca-
rapanos. ministre de Grèce à Paris,
puis-M. Morlotf. ministre de Bulgarie
a Paris, auxquels i] avait renouvelé
les termes de son télégramme aux
gouvernements grec et bulgare et
En haut ;. MM, Isuit {.lapon)- et
"-BCTM":O.,L\ ; (ltnlic), titulaires de
sièges permanents à la Société des
:i/alcÍon8. En bas; : MM. OSUSKI
(Tchécoslovaquie)., QUINO.\FS.. DE
LEOX (Espagne) et USDE:" (Suède),
titulaires de sièges non permanents
auxquels il avait demandé de faire
lotis efforts, pour que leurs cabinets
ramènent immédiatement leurs trou-
pes. en arrière de leurs frontières
!'e.-pect.iYp.5..
M. Briand a également reçu le
marquis de Crewe. ambassadeur de
'C:rande-Bretagne il Paris, qui lui a
confirmé que M. Auslen Chamberlain
assisterait lundi à la session du con-
seil de la Société des .nations, que
,M. Briand vient de convoquer.
C'est en vertu des articles 11 et 12
du pacte de la Société des nations
que M. Briand est intervenu.
(Siiite page 3, colonne 2)
LA DÉCLARATION
DES BÉNÉFICES DE GUERRE
Le ministère des Fiances communi-
que la nole suivante :
11 est rappelé qu'aux termes de
r a v ti cIe 129. de la loi1 du 13 juillet
1925, les personnes qui n'ont pas
souscrits avant le lor mars 1925,
leurs déclarations de bénéfices de
guerre et qui, dr. ce fait, n'ont pas
été soumises à la contribution qui
frappe les bénéfices réalisés' du
lor août 191!1 au 30 juin 1920, doivent
'produire spontanément cos déclara-
tions le 31 octobre 1925 au plus
tard.
LIRE EN DERNIERE HEURE :
M. Stresemann parle à Carls-
ruhe des accords de Locarno.
LA LIVRE A ATTEINT 116 FRANCS
Vendredi 23 octobre
Livre Dollar -
9 h 10 113 35 23 39
9 h. 30 113 25 23 38%
9 11. 30 H3 42 23 42
9 h. 35 11:3 45 23 42
12 heures 111 20 23W(5
13 h. 15 115 25 » 1)
I3b.30 11(; » 23 91
11 heures Ji5 10 23 94
11 h. 30 114 70 23 11
lï h. 45 11 i GO 23 G8
16 heures 115 »' 23 74
1 (; h. 17 »' 11 l, 90 23 72
1 G h. 25 111 05 23 G7
17 b. 10 111 77 23 69
35 111 G5 23 GG
18 heures ......... 11 i » 23 53
PROCHAINE
HAUSSE DU PRIX DU PAIN
La cote des farines panifiables eçt
portée à 167 francs, en hausse de
3 francs au quintal.
Ainsi en a décidé hier ]a commis-
sinii départementale réunie il la peé-
fecture de la Seine.
Il s'en faut de 1 franc seulement
pour que la cote entraînant augmen-
tation du prix du pain soit al teinte.
La commission se réunira à nou-
veau vendredi prochain.
Le prince Hiro-Hito est malade
TOKIO, 23 octobre. — Le prince ré-
gent, actuellement à Sondai, où il
s'était rendu pour assister aux gran-
des manœuvres, -est tombé niatado,
M. STEEG S'EST EMBARQUÉ HIER A BORD DU " VOLTAIRE "
A DESTINATION DE CASABLANCA. LE RÉSIDENT GÉNÉRAL
VA PRENDRE POSSESSION DE SES NOUVELLES FONCTIONS
M. STEEG SUR LE PONT ET DANS LA CABINE DE COMMANDEMENT DE L' « ALGERIEN »
Nous avons annoncé hier que M. Steeg, qui a abandonné le portefeuille de la Justice pour occuper les fonctions de
résident général de France au Maroc, avait quitté Bordeaux à bord de l' « Algérien n, qui le conduisit en rade de
Verdon, où était amarré le cuirassé « Voltaire ». Malgré le très mauvais temps qui sévit actuellement, le navire à
pris la mer hier matin. — (Phot. Gourdin.)
M. RATIER, VICE-PRÉSIDENT
DU SÉNAT, EST POURSUIVI
POUR SON REFUS DE PRÊTER
SERMENT QUAND IL FUT CITÉ
DEVANT LA COMMISSION
D'ENQUÊTE DE LA CHAMBRE
SUR LES FONDS ÉLECTORAUX
Parmi les témoins entendus, ci-
tons MM. Alexandre Millerand,
Henri Bérenger et le professeur
Berthélemy, doyen de la
Faculté de droit.
M. ANTONY RATIER EST CONDAMNÉ1
A 300 FRANCS D'AMENDE
Instantané pris pendant la déposition
de M. Millerand. A la droite de l'ancien
président, M. Ratier.
Dès l'ouverture des débals à la
12' chambre correctionnelle, la parole
est donnée, à M. Antonv Ratier. Le
vice-président du Sénat, dans une
courte déclaration, revendique,
comme chef de parti, le droit qu'ont
tous, les citoyens de participer a des
actes _poli t ¡ques en vue des élections.
Ce n'est pas un délit. La commis-
sion d'enquête n'avait donc, aucun
droit de l'interroger, car elle ne
saurait avoir plus de pouvoirs que
les magistrats eux-mêmes. C'était
une manœuvre de parti: ICI aussitôt
M" Regnaud de faire des conclusions
sur l'inconstitutionnalité de la loi
Il u 25 mars 191-4 qui a institué les
commissions d'enquête. Cette thèse
a l'approbation du professeur Ber-
thelemy, doyen de la Faculté de droit,
qui, dans sa déposition, déolare que
taus les professeurs de droit cons-
tilulionncl pensent et enseignent à
l'heure acluelle que les tribunaux
0111. le droit d'examiner si les lois
qu'ils appliquent ne sont pas con-
traires à la loi constitutionnelle qUI
est c 1<1. loi des lois ».
Ce qu'il v a de, pius grave dans
< poursuites, aux yeux de M.
Aicxandre Millerand. ancien prési-
dent de la République, c'est le
désaccord entre la loi morale et la loi
écrite, la contradiction entre les
prescriptions légales et les prescrip-
tions impératives de la conscience.
C'est une situation inconccva'hle, in-
compatible avec l' i el l'e de la loi, que
de poursuivre un acte qui s')mpose
à l'approbation de tous les honnêtes
g'etis.,
Enfin, M. Henry "Bérenger. retour
des Etats-Unis, donne comme exem-
pte à suivre la Cour su.prémc. qui.
ml-dess,us des partis et du gouverne-
ment, représente la justice.
Le substitut Oaudet se refuse à
suivre sur le terrain juridique_ le
doyen de la Faculté de droit. La ju-
rispru'dcnce de la deuxième cham-
ohre, qui a été confirmée par la cour
dans les poursuites intentées à
M. Ernest Billiel. Id sut'tU. et il
demande au tribunal de s'en conten-
ter. Le tribunal s'en tient effective-
ment à sa jurisprudence et, sitôt
la plaidoirie de l'le Reynaud termi-
née, il rend son jugement ^ans même
quitter ie siè^re.
M. Antony Ratier est condamné à
300 francs d'amende, « si élevés
que soient les sentiments qui l'ont
fait agir )).
DEUX JOUEURS DE TENNIS,
AU COURS D'UNE DISPUTE,
AVAIENT FRAPPÉ UN VOISIN
QUI LEUR AVAIT REFUSÉ
L'ENTRÉE DE SON JARDIN
OU, PAR MÉGARDE, DES BALLES
AVAIENT ÉTÉ ENVOYÉES
Le voisin, un employé de che-
min de fer, reçut un coup de
pieu qui causa une fracture
du crâne et il mourut
deux jours après.
LA COUR D'ASSISES ACQUITTE LES
FRÈRES ROBERT ET RENÉ HOFFMANN
René Hoffman (x), qui blessa mor-
tellement M. Beillard, et son frère
Robert au banc des accusés.
MM. René et Robert Hoffmann
jouaient au tennis, avec des ;m>,
le 10 mai 1925, sur des courts situé--
en bordure de la rue Liloff, Ü' Co-
lombes. A plusieurs reprises, des
balles, passant par dessus le g-ri:-
lage, de clôture, tombèrent dans d>--.
jardins voisins cultives par des em-
ployés ans chemins de fer de l'Etat.
Ceux-ci leur adressèrent des obser-
vations.
Vers sept heures du soir, les par-
ties terminées, les joueurs aIIÙn":
'chercher les bâties égarées. Les frè-
res Hoffnvin.il étaient ^ccomipa.^né•;
de leur mère et de deux U/:IÍ'.
M. Colten et Mlle Marquié.
Les locataires des j a rd n s
MM. Beillard et B-ouver, les inter-
pellèrent :
— Relirez-vous, leur direul-ils. ia-
sez-nous tranquilles.
Ce fut l'origine d'une a!tp!"eu' >n.
Frappé d'un coup de pieu
René Hoffmann et d'un cour-
poing par son frère Hobert, M. ! >•
lard tomba à terre: il reprit corn' .:
sance, mais il mourut deux j", J'S
après;
Pour éctairx'ir les circonstance de
ce drame rapide, les frères.Holl'i! m n
ont été traduits en cour d'nss
René Hoffmann, un grand gai .;,
de vingt-huit ailS, explique
simplicité et précision la scèni u
drame:
— J'ai vu Bouyer qui b":)ndiss;h. un
sat'L'tf)))'; craignant pour nia mèrv i;
saisi un pieu l't j'ai frappé Beillard .|.M
était le plus près de rllai.
— C'est, faux. affirme Mme Bpi !\1.
•mon mari a été frappe alors qu'il élai;
'terre. It avait déjà reçu un coup de I,oill':
de Robert Hoffmann.
La discussion a tourné toute 1"'1-
dience autour de ce fait sans ;.?!'-
venir à t'étucide.r. Les témoins de
l'accusation et de la défense. a v ••••».•
une égale convint iou mais sans Ai
guillent décisif, ont. maintenu leur.,
d éc la ra t i o n s c on t ra cI ci o ires.
Après plaidoiries de Mrs Cêllnpin-
chi et Gallié. le jury a rapporte un
verdict d'acquittement. La cour u';i
pas eu à statuer sur la question dl"
dommages-intérêts. Mme Beillard
s'étant désistée d-e sa constitution
île partie civile au début de L.v-
dience.
?,e verdict a été diversement com-
menté. Il y eut, à la sortie, des ap-
pjaudis-ements coupés de quelques
cri,s hoslides.
LES CHAUFFEURS DE TAXIS
SAURONT DÉSORMAIS
CONDUIRE LES CLIENTS
A L'ADRESSE INDIQUÉE
Un nouvel examen permettra de
s'assurer qu'ils connaissent parfaite-
ment le plan de Paris.
Ils devront aussi connaître les règle-
ments, relatifs à la circulation.
Nombreux étaient. jusqu'ici les
conducteurs de voitures de place
qui ne connaissaient pas les rue,s de
'Paris. L'examen qu'il subissait ne
portail que sur un petit nombre
d itinéraires.
Le système a été reconnu impar-
fait et a été modifié. Désormais, il
l'occasion de chaque examen, il est
fait une sélection 'des avenues, rues
et principales places de Paris que
tout-conducteur de voiture do il con-
naître. Ces voies sont numérotées
et, à l'aide d'un procédé de tirage au
sort. !es candidats sortent des numé-
ros correspondant à des voies dont
ils ont il déterminer les tenants et
les aboutissants et qui, réunies deux
it deux. constituent les points extrê-
mes d'itinéraire 11 définir. Les itiné-
raires imprévisibles 8e présentent
ainsi en nombre si considérable quï l
n'est plus possible aux candidats,
comme avec l'ancien système, de les
apprendre par cœur."
UNE VIOLENTE TEMPÊTE
RÈGNE SUR NOS COTES
ET LES EMBARCATIONS
DOIVENT RESTER AU PORT
Des vapeurs en partance et des na
vires de commerce ont dû, après
avaries, surseoir à leur départ.
Dans le Midi des lignes électriques et
des voies ferrées sont endommagées.
La tenupetc qui règne depuis deux,
jours sur les côtes dt) la' Manette o-
de t'ADantique a poursuivi hier ses
effets desastre.ux.
Au Havre, le vapeur Fort- Douavmont s'est fait des avaries en
sortant du port, pour se rendre à,
Anvers. Il il dû rentrer et passera M;
cale sèche.
Par suite de la t'empote, le -bateau
sardinier André a chavire à Dourr
nenez. 'Le patron Ga.brie) Foret el,
ses neuf hommes d'e'quipa?e ont n i
être sauvés. Le bateau, ai-nsi que les
filets de pee!)e. sont perdus.
Aux Sables-d'Olonne, vers la-fin do
)'après-midi, la bourrasque a redou -
ble de violence. Un dundee n'était u,..-.
encore rentré au port.
On signale également de très VIO-
lents orales dans la Ton rai ne, où U
grêle a causé de graves* dégâls aux
vignobles, et dans les P\,J'éné,',-
Orienîales, où des lignes électriques
aériennes ont été sérieusement ell-
dommagées.
Le plaisir qu'on éprouve à
être juste contre soi-même vient
d'un retour à l'ordre par la
vérité. JOUBERT.
16me Année. — N° 5,430. — Pierre Lafitte, fondateur.
nnc. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE- D'ENGHIEN (Xme)
11 Départements ftrc.
et Colonies Z 0
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SAMEDI
24
OCTOBRE 1925
.......................
Saint Raphaël
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
UNE DISCUSSION SUR LES PRINCIPES
DES PROJETS DE M. JOSEPH CAILLAUX
S'EST ENGAGÉE EN CONSEIL DE CABINET
Elle se poursuivra lundi matin en conseil de cabinet
et lundi après-midi en Conseil des ministres
sous la présidence de M. Doumergue.
S'il est inexact de parler de dissentiments au sein
du cabinet sur la question financière, il n'est pas
douteux que des divergences de vues, voire de
doctrines, se soient manifestées au conseil d'hier.
LA SITUATION POLITIQUE DEMEURE CONFUSE
M. Caillaux, ministre des Finances, entouré par les journalistes à la sortie
du conseil de cabinet tenu hier matin, au ministère de la Guerre, sous la pré-
sidence de M. Painlevé.
La journée d'hier n'a apporté au-
cune clarté il la situation politique,
qui demeure confuse.
Le matin, les ministres et sous-
secrétaires d'Etat, réunis en conseil
de cabinet, ont entendu un exposé
de M. Caillaux sur la situation finan-
cière et ouvert une sorte de discus-
sion g'(5néraJe. sur ses projets, dont
ils ne connaissaient d'ailleurs que
les directives, les textes n'étant p-as
encore au point en dépit de la dil1-'
gence apportée par l'administration
du ministère 'des- Finances^ à l'ac-
com)plissf'ment de cette tâche.
Cette discussion continuera lundi
matin ; le soir se' tiendra, à l'Ely-
sée* un conseil des ministres oÙ, dit-
on, des décisions définitives seront
prises.. 1
1] convient de signaler les bruits
d'après lesquels des dissentiments se
seraient manifestés au sein du cabi-
net entre M. Caillaux et plusieurs
de ses collègues au sujet des projets
financiers.
On affirmait, d'autre part, qu'il
y avait, dans le ministère, une majo-
rité résolument hostile à toute infla-
tion. et certains prévoyaient la dé-
mission de M. - Cailloux que sui-
yhticnt, disaient-ils, les ministres
-qui n'ont cessé de le soutenir.
La note communiquée hier, à l'is-
suc du conseil, a paru démentir ce
i.u'uit. Plusieurs ministres, M. de
'Momie notamment, ont affirmé qu'il
« n'y avait rien de cassé » et q'u e
11\13 « conversations générales ,»
d'hier, conversations Ires normales,
se poursuivraient lundi.
Si un ac'cçrd intervient au sein du
conseJl, le ministère se présentera
donc jeudi au complet devant la
Chambre. sur le bureau de laquelle
M. Caillaux déposera ses projets.
En attendant, le ministre des
Finances prononcera, dimanclie. à
Chàteau-du-Loir (Sarlhe), c'est-à-
dire dans son département, ,un dis-
cours qui, en raison des circonstan-
ces, présentera un intérêt tout par-
ticulier.
De son côté. M. Painlevé prendra
la parole ce soir, au banquet de la
Ligue de la République, au restau-
rant universitaire, rue Pierre-Curie,
où il prononcera un important dis-
cours politique.
L'examen de la loi de finances
lia. commission des Finances de la
Chambre a adopté hier une cinquan-
taine d'articles de la loi de finances
dont la plupart ont été adoptés sans
modification ; certains ont été ré-
serves pour plus ample examen. La
commission poursuivra mardi- son
travail.
— L. B.
UNE INTERPELLATION AU LUXEMBOURG
M. Milan, sénateur de la Savoie,
secrétaire de la commission des Fi-
nances de la Haute Assemblée se
propose d'interpeller le gouverne-
ment sur « les moyens qu'il compte
employer pour arriver a un amortis-
sement, méthodique et obligatoire de
la dette intérieure ».
UN PROBLÈME D'ORDRE POLITIQUE
ET D'ORDRE TECHNIQUE
En fait. hier matin, au conseil de
cabinet. il n'a été rien, décidé. D'ici
lundi, M. CaiUaux aura tout le loisir
soit de remanier ses plans, soit de
convertir ses collègues.
La/question, qui. domine les per-
so!ines, a deux faces, t'une d'ordre
technique, l'autre d'ordre politique,
c('tie-ci l'emportant naturellement
sur celle-là. Pour s'en convaincre, il
suffit de rappeler que M. Caillaux
fut. toujours et. reste t'adversaire de
l'impôt, sur le capita). tel que le con-
çoivent les socia)istes, et que le pro-
gramme initial du Cartel fut et de-
meure : pas d'impôts nouveaux, pas
d'inflation nouveDe, pas rJaugmen-
tation des impôts existants, mais un
prélèvement sur la richesse acquise.
pour amorcer une vaste opération
de consolidation et. d'amortissement
de la dette flottante, représentée par
les bons du trésor et les bons de la
Défense nationale.
- (Suite page 3, colonne 1)
LE NOMBRE DES CRIMES
FAMILIAUX PARAIT
AUGMENTER DEPUIS
LE DÉBUT DU MOIS
On en a compté neuf qui ont fait
douze victimes.
4 ocïonnH. — A Montpellier, le
ioune Lucien Ceceon. quatorze ans,
tue s'a belle-mère et blesse ses deux
*" sceurs à coups de barre de fer.
8 OCTOBRE. - A Conllans-Samte-
Honorine, le minotier Tromeur tire
à bout portant sur sa femme, mère
de sp.pt. pn.fa.nt.s.
IL OCTOBHB. — A Paris, rue All-
guslp-Bal b"'!\ un cbnuH'ou)', Henri
Dclmotte, vingt-six ans, tire sur sa
femme âgée de vim't'-cinq ans.
— A Monfreuil, rue de Paris, un
mi"gissier. Adrien \ ici or, tire sur sa
femme qui l'avait abandonna.
18 OCTOBRE. — Dan- la comn une
de Saint-Quentin (Lot-et-Garonne!,
[Léontine Roudières el sa Plie Emma
Combes étranglent chacune leur en-
faut et enterrent les petits cadavres
dans leur jardin.
19 ocTOHUK. — L/abbe Dcl.py. curé
de Toc-queville, est arrêté sous l'in-
culpation d'avoir porté onze coups
de couteau a sa sæu.r.
— A Nancy, Marcel Groll, quinze
ans, tue s-a tante, Mme veuve Bégel,
i" la voler.
22' ocTOBUïi. — Dans nn village,
près de Rouen, un jeune homme de
vingt ans, Raymond Capelle, décapite
sa mère à coups de rasoir.
— A Strasbourg, Eugénie Ivuhn,
trente-deux ans, menacée d'un cou-
teau par son père. le tue d'un coup
de bÙche SUl' la .,tète.
UNE NOTE DU REICH
SUR LES MESURES
PRISES EN ALLEMAGNE
POUR LE DÉSARMEMENT
M. von Hœsch l'a remise hier matin
au Quai d'Orsay.
M. von ITœsch, ambassadeur d'A!-
lemagne a Paris, a remis hier malin
au Quai d'Orsay une note de son gou-
v<-r)iftnfnL faisant connaître les me-
sures prises par le cabinet du HeIdI
pour l'exécution des mesures de de-
sarmement prescrites par la confé-
rence des ambassadeurs du 4 juin
demie)'. Cette note va ct)'c innnédia-
touent. transmise aux représentants
des gouvernements alliés à la confé-
rence, qui se réuniront, incessam-
ment.
Le Daily Teletgraph croit savoir
que J.'l note lin gouvernement aUe-
1HOlHl fait connaître :
11 Ce que le Reich a déjà fait tou-
chant le désarmement ; 20 ce qu'il
a accepté et est prêt à faire; 3° les
points sur lesquels aucun accord
n'est intervenu ù Bc?-liït, entre les
autorités allemandes et la commis-
sion de contrôle militaire interalliée.
La note ajoute que le gouvernement
allemand enregistrerait avec plaisir
la fixation, par les Alliés, de la date
fi laquelle ils. compteraient évacuer
Cologne.
Les réceptions de M. Painlevé
M. Paul Painlevé, président du
Conseil, a reçu il Íer, après-midi, 1
Mgr Cerretti, nonce apostolique.
1
LE CONFLIT GRÉCO=BULGARE
SERA SOUMIS APRÈS=DEMAIN
AU CONSEIL DE LA S. D. N.
C.OMMENT HIER, EN 3 HEURES 20,
FUT ENRAYÉE UNE MENACE DE GUERRE :
9 h. 30. — Sir Eric Drummond, secrétaire
général de la Société des nations, reçoit, à Ge-
nève, la lettre de M. Kalkoff, ministre des
Affaires étrangères bulgare, saisissant du
conflit la Société des nations.
9 h. 40. — Sir Eric Drummond téléphone la
nouvelle à M. Léger, chef de cabinet du prési-
dent en exercice du conseil de la Société des
nations, M. Briand.
9 h. 50. — La communication téléphonique
est établie entre le Quai d'Orsay et le Foreign
Office à Londres.
10 heures. — Il est décidé que le conseil de
la Société des nations se réunira lundi.
10 h. 30. — Après consultation des mem-
bres du conseil actuellement à Paris, MM. Qui-
nones de Leon (Espagne), Ishii (Japon),
Mello Franco (Brésil), Guani (Uruguay), et à
la suite d'un coup de téléphone échangé avec
Bruxelles, il est décidé que le conseil se
tiendra à Paris.
10 h. 30 à 12 heures. — Entre Paris et
Genève, le téléphone jous pour établir le texte
des télégrammes qui seront envoyés à Athènes
et à Sofia.
12 h. 50. — M. Briand expédie aux gouver-
nements grec et bulgare un télégramme leur
rappelant les engagements auxquels ils ont
souscrit en vertu de l'article 12 du pacte
de la Société des nations, leur demandant
de suspendre toutes opérations militaires
et de ramener leurs troupes derrière leurs
frontières respectives en attendant la déci-
sion du conseil de lundi.
L'ARTICLE 12 PRÉVOIT QUE SI UN- DIFFÉREND S'ÉLÈVE
ENTRE DES MEMBRES DE LA S. D. N., CEUX-CI DOIVENT
SE SOUMETTRE A L'ARBITRAGE OU A L'EXAMEN DU CONSEIL
El1 haut : MM. BRixND- (Frartre). eif.
[Grande - Êrelaghe)?";
titulaires de "sièges permanents à
la S... J). A. En bits -.,, ,bas,!'.1VLVl" GUA:'\I
(Uruguay), PAUL HYMANS (BClgi-
que) (,t. MELLO FRANCO (Brésil),
titulaires de sièges n01l ]Jcrnumcllts.
Le conflit gréco-bulgare.-qui avait
pris avec une rapidité un 'peu ¡¡n'x;;- <
plicahte-. nue tournure afu.fmantp.,
s e n î b 1 è a u j o ùr d ' 1 nu ,, s ' o r i e n t e r vers
une 'snintion pacifique. Saisi par le
gouvernement de Sotia, le conseil de
la Société des. nations va- se réunir
des lundi., Son président,'M. Briand,
est immédiatement intervenu auprès
"des deux- puissances en-conflit. Son
appei paraît avoir été entendu puis-
que, comme on le verra plus loin, les
troupes grecque,s .on 1 sur l'ordre de
Jeïif .n'ouvcrnenient. arrête leur mar-
che, en territoire- bulgare.
Ajoutons ,que M. Aristide Briand
LE TÉLÉGRAMME DE M. BRIAND
M. Briand, en qualité de prési-
dent du conseil de la Société des
nations, a adressé aux deux gou-
vernements grec et bulgare le té-
légramme suivant :
Le secrétaire général, agissant
en vertu de l'article 11, il con-
voqué le conseil en session spé-
ciale, pour lundi prochain, it Pa-
ris. En qualité de. président dit
conseil en exercice, je l'ai prié
de transmettre le message sui-
vant aux gouvernements grec et
bulgare :
Au cours de sa prochaine
l'é1Ænion, le conseil examinera,
avec les représentants grec et
bjtlgare, l'ensemble de la ques-
tion ; en attemlmd, je suis cer-
tain d'interpréter le désir de mes,
collègues en rappelant aux deux
gouvernements les obligations qui
leur incombent comme membres
de la Société des nations : leur
engagement solennel, en vertu de
l'afticlt' 12, d'é' ne pus reco.Urir a
ln guerre, et les qraves consé-
qucnces qui, d'après le Pacte, ré-
sulteraient de leur violation-
J'exhorte donc les deux gouver-
nements à donna, sans aucun de-
lai, des instructions pour que,
pendant rc.yf!)nc/t de leur litige
par le (,'o)r.9ru ne nouvelle opération militaire
ne' soit (',ttJ'('prise, mais que les
troupes de chaque gouvernement
soient immédiatement retirées
derrière leurs frontières respec-
tives..
avait reçu, hier après-midi, M. Ca-
rapanos. ministre de Grèce à Paris,
puis-M. Morlotf. ministre de Bulgarie
a Paris, auxquels i] avait renouvelé
les termes de son télégramme aux
gouvernements grec et bulgare et
En haut ;. MM, Isuit {.lapon)- et
"-BCTM":O.,L\ ; (ltnlic), titulaires de
sièges permanents à la Société des
:i/alcÍon8. En bas; : MM. OSUSKI
(Tchécoslovaquie)., QUINO.\FS.. DE
LEOX (Espagne) et USDE:" (Suède),
titulaires de sièges non permanents
auxquels il avait demandé de faire
lotis efforts, pour que leurs cabinets
ramènent immédiatement leurs trou-
pes. en arrière de leurs frontières
!'e.-pect.iYp.5..
M. Briand a également reçu le
marquis de Crewe. ambassadeur de
'C:rande-Bretagne il Paris, qui lui a
confirmé que M. Auslen Chamberlain
assisterait lundi à la session du con-
seil de la Société des .nations, que
,M. Briand vient de convoquer.
C'est en vertu des articles 11 et 12
du pacte de la Société des nations
que M. Briand est intervenu.
(Siiite page 3, colonne 2)
LA DÉCLARATION
DES BÉNÉFICES DE GUERRE
Le ministère des Fiances communi-
que la nole suivante :
11 est rappelé qu'aux termes de
r a v ti cIe 129. de la loi1 du 13 juillet
1925, les personnes qui n'ont pas
souscrits avant le lor mars 1925,
leurs déclarations de bénéfices de
guerre et qui, dr. ce fait, n'ont pas
été soumises à la contribution qui
frappe les bénéfices réalisés' du
lor août 191!1 au 30 juin 1920, doivent
'produire spontanément cos déclara-
tions le 31 octobre 1925 au plus
tard.
LIRE EN DERNIERE HEURE :
M. Stresemann parle à Carls-
ruhe des accords de Locarno.
LA LIVRE A ATTEINT 116 FRANCS
Vendredi 23 octobre
Livre Dollar -
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9 h. 30 113 25 23 38%
9 11. 30 H3 42 23 42
9 h. 35 11:3 45 23 42
12 heures 111 20 23W(5
13 h. 15 115 25 » 1)
I3b.30 11(; » 23 91
11 heures Ji5 10 23 94
11 h. 30 114 70 23 11
lï h. 45 11 i GO 23 G8
16 heures 115 »' 23 74
1 (; h. 17 »' 11 l, 90 23 72
1 G h. 25 111 05 23 G7
17 b. 10 111 77 23 69
35 111 G5 23 GG
18 heures ......... 11 i » 23 53
PROCHAINE
HAUSSE DU PRIX DU PAIN
La cote des farines panifiables eçt
portée à 167 francs, en hausse de
3 francs au quintal.
Ainsi en a décidé hier ]a commis-
sinii départementale réunie il la peé-
fecture de la Seine.
Il s'en faut de 1 franc seulement
pour que la cote entraînant augmen-
tation du prix du pain soit al teinte.
La commission se réunira à nou-
veau vendredi prochain.
Le prince Hiro-Hito est malade
TOKIO, 23 octobre. — Le prince ré-
gent, actuellement à Sondai, où il
s'était rendu pour assister aux gran-
des manœuvres, -est tombé niatado,
M. STEEG S'EST EMBARQUÉ HIER A BORD DU " VOLTAIRE "
A DESTINATION DE CASABLANCA. LE RÉSIDENT GÉNÉRAL
VA PRENDRE POSSESSION DE SES NOUVELLES FONCTIONS
M. STEEG SUR LE PONT ET DANS LA CABINE DE COMMANDEMENT DE L' « ALGERIEN »
Nous avons annoncé hier que M. Steeg, qui a abandonné le portefeuille de la Justice pour occuper les fonctions de
résident général de France au Maroc, avait quitté Bordeaux à bord de l' « Algérien n, qui le conduisit en rade de
Verdon, où était amarré le cuirassé « Voltaire ». Malgré le très mauvais temps qui sévit actuellement, le navire à
pris la mer hier matin. — (Phot. Gourdin.)
M. RATIER, VICE-PRÉSIDENT
DU SÉNAT, EST POURSUIVI
POUR SON REFUS DE PRÊTER
SERMENT QUAND IL FUT CITÉ
DEVANT LA COMMISSION
D'ENQUÊTE DE LA CHAMBRE
SUR LES FONDS ÉLECTORAUX
Parmi les témoins entendus, ci-
tons MM. Alexandre Millerand,
Henri Bérenger et le professeur
Berthélemy, doyen de la
Faculté de droit.
M. ANTONY RATIER EST CONDAMNÉ1
A 300 FRANCS D'AMENDE
Instantané pris pendant la déposition
de M. Millerand. A la droite de l'ancien
président, M. Ratier.
Dès l'ouverture des débals à la
12' chambre correctionnelle, la parole
est donnée, à M. Antonv Ratier. Le
vice-président du Sénat, dans une
courte déclaration, revendique,
comme chef de parti, le droit qu'ont
tous, les citoyens de participer a des
actes _poli t ¡ques en vue des élections.
Ce n'est pas un délit. La commis-
sion d'enquête n'avait donc, aucun
droit de l'interroger, car elle ne
saurait avoir plus de pouvoirs que
les magistrats eux-mêmes. C'était
une manœuvre de parti: ICI aussitôt
M" Regnaud de faire des conclusions
sur l'inconstitutionnalité de la loi
Il u 25 mars 191-4 qui a institué les
commissions d'enquête. Cette thèse
a l'approbation du professeur Ber-
thelemy, doyen de la Faculté de droit,
qui, dans sa déposition, déolare que
taus les professeurs de droit cons-
tilulionncl pensent et enseignent à
l'heure acluelle que les tribunaux
0111. le droit d'examiner si les lois
qu'ils appliquent ne sont pas con-
traires à la loi constitutionnelle qUI
est c 1<1. loi des lois ».
Ce qu'il v a de, pius grave dans
< poursuites, aux yeux de M.
Aicxandre Millerand. ancien prési-
dent de la République, c'est le
désaccord entre la loi morale et la loi
écrite, la contradiction entre les
prescriptions légales et les prescrip-
tions impératives de la conscience.
C'est une situation inconccva'hle, in-
compatible avec l' i el l'e de la loi, que
de poursuivre un acte qui s')mpose
à l'approbation de tous les honnêtes
g'etis.,
Enfin, M. Henry "Bérenger. retour
des Etats-Unis, donne comme exem-
pte à suivre la Cour su.prémc. qui.
ml-dess,us des partis et du gouverne-
ment, représente la justice.
Le substitut Oaudet se refuse à
suivre sur le terrain juridique_ le
doyen de la Faculté de droit. La ju-
rispru'dcnce de la deuxième cham-
ohre, qui a été confirmée par la cour
dans les poursuites intentées à
M. Ernest Billiel. Id sut'tU. et il
demande au tribunal de s'en conten-
ter. Le tribunal s'en tient effective-
ment à sa jurisprudence et, sitôt
la plaidoirie de l'le Reynaud termi-
née, il rend son jugement ^ans même
quitter ie siè^re.
M. Antony Ratier est condamné à
300 francs d'amende, « si élevés
que soient les sentiments qui l'ont
fait agir )).
DEUX JOUEURS DE TENNIS,
AU COURS D'UNE DISPUTE,
AVAIENT FRAPPÉ UN VOISIN
QUI LEUR AVAIT REFUSÉ
L'ENTRÉE DE SON JARDIN
OU, PAR MÉGARDE, DES BALLES
AVAIENT ÉTÉ ENVOYÉES
Le voisin, un employé de che-
min de fer, reçut un coup de
pieu qui causa une fracture
du crâne et il mourut
deux jours après.
LA COUR D'ASSISES ACQUITTE LES
FRÈRES ROBERT ET RENÉ HOFFMANN
René Hoffman (x), qui blessa mor-
tellement M. Beillard, et son frère
Robert au banc des accusés.
MM. René et Robert Hoffmann
jouaient au tennis, avec des ;m>,
le 10 mai 1925, sur des courts situé--
en bordure de la rue Liloff, Ü' Co-
lombes. A plusieurs reprises, des
balles, passant par dessus le g-ri:-
lage, de clôture, tombèrent dans d>--.
jardins voisins cultives par des em-
ployés ans chemins de fer de l'Etat.
Ceux-ci leur adressèrent des obser-
vations.
Vers sept heures du soir, les par-
ties terminées, les joueurs aIIÙn":
'chercher les bâties égarées. Les frè-
res Hoffnvin.il étaient ^ccomipa.^né•;
de leur mère et de deux U/:IÍ'.
M. Colten et Mlle Marquié.
Les locataires des j a rd n s
MM. Beillard et B-ouver, les inter-
pellèrent :
— Relirez-vous, leur direul-ils. ia-
sez-nous tranquilles.
Ce fut l'origine d'une a!tp!"eu' >n.
Frappé d'un coup de pieu
René Hoffmann et d'un cour-
poing par son frère Hobert, M. ! >•
lard tomba à terre: il reprit corn' .:
sance, mais il mourut deux j", J'S
après;
Pour éctairx'ir les circonstance de
ce drame rapide, les frères.Holl'i! m n
ont été traduits en cour d'nss
René Hoffmann, un grand gai .;,
de vingt-huit ailS, explique
simplicité et précision la scèni u
drame:
— J'ai vu Bouyer qui b":)ndiss;h. un
sat'L'tf)))'; craignant pour nia mèrv i;
saisi un pieu l't j'ai frappé Beillard .|.M
était le plus près de rllai.
— C'est, faux. affirme Mme Bpi !\1.
•mon mari a été frappe alors qu'il élai;
'terre. It avait déjà reçu un coup de I,oill':
de Robert Hoffmann.
La discussion a tourné toute 1"'1-
dience autour de ce fait sans ;.?!'-
venir à t'étucide.r. Les témoins de
l'accusation et de la défense. a v ••••».•
une égale convint iou mais sans Ai
guillent décisif, ont. maintenu leur.,
d éc la ra t i o n s c on t ra cI ci o ires.
Après plaidoiries de Mrs Cêllnpin-
chi et Gallié. le jury a rapporte un
verdict d'acquittement. La cour u';i
pas eu à statuer sur la question dl"
dommages-intérêts. Mme Beillard
s'étant désistée d-e sa constitution
île partie civile au début de L.v-
dience.
?,e verdict a été diversement com-
menté. Il y eut, à la sortie, des ap-
pjaudis-ements coupés de quelques
cri,s hoslides.
LES CHAUFFEURS DE TAXIS
SAURONT DÉSORMAIS
CONDUIRE LES CLIENTS
A L'ADRESSE INDIQUÉE
Un nouvel examen permettra de
s'assurer qu'ils connaissent parfaite-
ment le plan de Paris.
Ils devront aussi connaître les règle-
ments, relatifs à la circulation.
Nombreux étaient. jusqu'ici les
conducteurs de voitures de place
qui ne connaissaient pas les rue,s de
'Paris. L'examen qu'il subissait ne
portail que sur un petit nombre
d itinéraires.
Le système a été reconnu impar-
fait et a été modifié. Désormais, il
l'occasion de chaque examen, il est
fait une sélection 'des avenues, rues
et principales places de Paris que
tout-conducteur de voiture do il con-
naître. Ces voies sont numérotées
et, à l'aide d'un procédé de tirage au
sort. !es candidats sortent des numé-
ros correspondant à des voies dont
ils ont il déterminer les tenants et
les aboutissants et qui, réunies deux
it deux. constituent les points extrê-
mes d'itinéraire 11 définir. Les itiné-
raires imprévisibles 8e présentent
ainsi en nombre si considérable quï l
n'est plus possible aux candidats,
comme avec l'ancien système, de les
apprendre par cœur."
UNE VIOLENTE TEMPÊTE
RÈGNE SUR NOS COTES
ET LES EMBARCATIONS
DOIVENT RESTER AU PORT
Des vapeurs en partance et des na
vires de commerce ont dû, après
avaries, surseoir à leur départ.
Dans le Midi des lignes électriques et
des voies ferrées sont endommagées.
La tenupetc qui règne depuis deux,
jours sur les côtes dt) la' Manette o-
de t'ADantique a poursuivi hier ses
effets desastre.ux.
Au Havre, le vapeur Fort-
sortant du port, pour se rendre à,
Anvers. Il il dû rentrer et passera M;
cale sèche.
Par suite de la t'empote, le -bateau
sardinier André a chavire à Dourr
nenez. 'Le patron Ga.brie) Foret el,
ses neuf hommes d'e'quipa?e ont n i
être sauvés. Le bateau, ai-nsi que les
filets de pee!)e. sont perdus.
Aux Sables-d'Olonne, vers la-fin do
)'après-midi, la bourrasque a redou -
ble de violence. Un dundee n'était u,..-.
encore rentré au port.
On signale également de très VIO-
lents orales dans la Ton rai ne, où U
grêle a causé de graves* dégâls aux
vignobles, et dans les P\,J'éné,',-
Orienîales, où des lignes électriques
aériennes ont été sérieusement ell-
dommagées.
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