Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-10-14
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 octobre 1925 14 octobre 1925
Description : 1925/10/14 (A16,N5420). 1925/10/14 (A16,N5420).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603788x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
.
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de tous les devoirs mutuels. \
TURQOT. !
16me Année. — N° 5,420. — Pierre Z.afitte, fondateur.
AAt. Paris, Seine, S. -et-Oise
Z v - et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme) ,~ 1 - ~ ~
- :~ .1-... Départementa Are.
et Colonies 40
VOIR
EN PAGES 4 ET 6
NOS «.
~ ILLUSTRATIONS
• ■faaiitiiiiaiiiiiiHllIIIIIIfiimiimij,
MERCREDI !
14 1
OCTOBRE 1925 |
...........
Saint Calixte i
Adr. télégr. : Excel.-Paris.-, Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LE SUCCÈS DE LA CONFÉRENCE DE LOCARNO
NE PARAIT PLUS DOUTEUX
Le communiqué officiel d'hier déclare que les
délégués ont conclu à l'adoption de 'la plus
grande partie du pacte.
ON PARLE MÊME D'UNE SIGNATURE
ÉVENTUELLE POUR VENDREDI PROCHAIN
[DE NOTRL? ENVOYÉ SPÉCIAL]
LOCARNO, 13 octobre. — tLa note
optimiste de ces jou.rs derniers est,
ce soir, nettement confirmée. On peut
même dire maintenant que personne
n'entrevoit plus ici la possibilité d'un
échec de la conférence de Loearno. On
parle même d'une signature éven-
tuelle pour vendredi prochain.
On en trouvera la pr&uvc,- d'ail-
leurs, dans le communiqué, si vide
d'ordihaire,; donné à la presse à l'is-
sue de chaque séance pJén,ière qui est
tenue par les délégations au Nuevo
Pretorio. Il constate, en effet, ce soir,
que le pacte, dans ses grandes lignes,
a été admis. Seuls, quelques points
restent réservés. Or, tout indique que
ces questions réservées ne présentent
plus de gravité. Sur la question de
l'entrée de l'Allemagne dans la So-
ciété des nations, l'accord se serait
réalisé. C'est donc un progrès consi-
dérable.
Voici au reste le texte du commu-
niqué officiel :
ta conférence s'est réunie le mardi
13 octobre, à 17 heures, pour enten-
dre le rapport -tl'ensp-mble des juris-
consultes cur le dernier état des tra-
vaux de révision qui leur avait été
confié clÎ vue de la rédaction défini-
tive du pacte rie sécurité. La confé-
renée s'(,,,st trouvée d'accord pour con-
clure à l'adoption de la plus grande
partie du texte e:rl/minA, quelques
f points seulement demeurant réservés
à une prochaine discussion.
La sàmce. suivante a été fixée au
mercredi, li octobre, à 17 heures.
Les négociations
polono-tchéco-allemandes
Quant, aux négociations polono-
tchéco-allcmandes pour les traités
d'arbitrage, elles sont fort avancées.
TTii accord parfait règne entre les
trois délégations. Cette entente sur le
v principe qui doit les guider dans
leurs travaux est à ce point entière
que les experts juristes des trois pays
se réuniront demain matin pour tra-
vailler en commun. Voilà une mé-
thode rapide et. pour le moins, inat-
tendue. A elle seule, elle suffirait à
démontrer aux sceptiques combien
l'état d'esprit de tous est orienté vers
une entente amicale. C'est, en somme
• — et l'on ne saurait trop insister
sur ce point — une ,%rte de mise au
point de la paix qui se réalise en ce
moment à Locarno. Commencées avec
un programme assez restreint, les
conversations ont pris ici une allure
générale et confiante qui fait penser
que l'on vient de poser les premières
bases d'une politique d'entente eu-
ropéenne.
Comme une personnalité qui touche
de près à la délégation française nous
le faisait remarquer ce soir, les peu-
ples sentent de plus en plus l'inter-
dépendance économique qui les réu-
nit désormais : « Que l'Europe reste
encore deux ans dans l'état de dis-
persement actuel et notre continent
n'aura plus son indépendance écono-
mique. »
-— MAURICE RAYMONDE.
UN ENTRETIEN DE M. BRIAND
AVEC M. SCIALOJA
| LOCARNO, 13 octobre. — M. Aris-
tide Briand a invité, cet après-midi,
M. Scialoja et plusieurs de ses colla-
borateurs à faire un tour du lac sur
la vedette Fleur-d'Oranger. Partis
vers 15 heures, ils étaient rentrés à
17 heures pour la séance plénière de
la conférence.
A 17 heures, les délégations réu-
nies ont mis la derni'ère main au
texte du pacte rhénan rédigé par les
experts juristes. Une clause du pacte
prévoit formellement la faculté, pour
la France, d'intervenir afin de faire
respecter les traités d'arbitrage occi-
dentaux.
La délégation allemande ne semble
pas devoir soulever de difficultés in-
surmontables contre la garantie fran-
çaise, appelée à ne jouer que dans la
seule éventualité d'agression fla-
grante du Reiich contre ses voisi'ns de
l'Est.
En revanche, les délégués alle-
mands insisteraient pour que les
traités germano-tchécoslovaques et
germano-polonais prévissent, en cas
de conflit, le recours à une juridic-
tion d'expertise. Ils demanderaient
en outre, que la garantie française
jouât en faveur de l'Allemagne au
cas. bien invraisemblable, où le
Iteich serait victime d'une agression
polonaise.
Il reste toujours entendu que les
arguments -diplomatiqùes, signés à
Locarno, n'entreront en vigueur
qu'après ratification par les Parle-
ments des puissances signataires et.
entrée tle l'Allemagne à la Société
des nations.
, (Suite en Dernière Heure)
Le maréchal Lyautey
est arrivé en France
Le paquebot Anfa, qui ramène en
France le maréchal Lyautey, est ar-
rivé à Marseille, hier, à 14 heures.
Pour saluer le maréchal, un grand
nombre de personnalités s'étaient
rendues au quai d'accostage, au'
môle A. Parmi elles se trouvaient
M. Delpoux, chef de cabinet du pré-
fet; le général Becq, commandant
d'armes; M. A. Artaud, président de
l'Institut colonial, les représentants
de la compagnie à laquelle appartient
YAnfa, les représentants de l'Office
du Maroc, de la chambre de com-
merce et aussi le pacha de Mara-
ke.ch, Hadj Thaoul Glaoui.
Le maréchal Lyautey, que Mme
Lyautey accompagnait et qui' avait
auprès de lui M. Vatin-Pérignon, a
reçu toutes ces personnalités sur le
pont d-e YAnfa et s'est entretenu
avec chacune d'elles sans toutefois
faire aucune déclaration relative a
sa démission ou au Maroc.
Aux représentants de la presse, le
maréchal Lyautey a simplement dé-
claré :
— Tout va bien au Maroc; c'est
tout ce. que je puis vous dire. Du
reste, je ne suis plus responsable de
rien.
Le maréchal Lyautey a accepté
l'invitation que lui ont faite les An-
ciens Marsouins et le Foyer colonial
de remettre le soir, à 17 h. 30, au
Foyer colonial, rue Sénac, la plaque
de grand-officier de la Légion d'hon-
neur au commandant Viallatte, de
l'infanterie coloniale.
Il a quitté ensuite Marseille à,
19 heures
LE DIRECTEUR LONDONIEN
DE LA CIRCULATION
A ÉTUDIÉ HIER MATIN
LES PROCÉDÉS PARISIENS
M. ELLIOTT PLACE DE L'OPERA ET A LA PREFECTURE
La première journée du séjour de M. Elliott parmi nous a été consacrée à
une visite au préfet de police, puis à un examen attentif du système employé
par nos services de circulation. Voici : i .M. Elliott debout devant l'agent
de la police montée, place de l'Opéra ; 2. M. Elliott ( X ) regardant le fonc-
tionnement d'un timbre avertisseur; 3. dans le cabinet du préfet de police.
De gauche à droite sur notre photographie : MM. Chamberlain, Elliott,
Morain, Guichard, Thomas, Claro et Morard.
AU LENDEMAIN DE LA TENTATIVE DE GRÈVE COMMUNISTE
L'ENQUÊTE SUR LA MORT DU MÉCANICIEN SABATIER
TUÉ D'UN COUP DE REVOLVER A SURESNES
Sept communistes - un Français et six Italiens -- ont passé dès hier en correctionnelle
L'USINE DE LA PADIOTECHNIQUE,. A SURESNES, D'OU DEUX COUPS DE REVOLVER FURENT
TIRES SUR LES MANIFESTANTS. — DEUX FONCTIONNAIRES DE L'ANTHROPOMETRIE RELE-
VANT DES TRACES DE BALLES SUR LE MUR EN FACE DE L'USINE. — En médaillon : A. SABATIER
De gauche à droite, au banc de la correctionnelle : OTELLO BOZ, LUIGI VALLANGO,GIACOMO VALLANGO,
ADOLPHE ROUDER, RAIX, GIUSEPPE DELPIN ET ANDREO
Sept grévistes communistes —un Français et six Italiens ! — étaient, hier, déférés à l'audience des flagrants délits
de la onzième chambre correctionnelle, pour entraves à la liberté du travail. Ils avaient été arrêtés, la veille, au
moment où ils tentaient de débaucher les ouvriers d'un chantier de la rue Matignon. Sur leur demande, les débats
ont été renvoyés à trois jours, pour leur permettre de préparer leur défense.
DANS QUELLES CONDITIONS
DEVRA ÊTRE DÉMOLIE
L'EXPOSITION DES ARTS
DÉCORATIFS
Il faudra de six à huit mois pour
remettre en état l'esplanade des Inva-
lides et tous les emplacements actuel-
lement occupés par l'Exposition.
On sait que la date de clôture de
l'Exposition des arts décoratifs est
fixée au 31 octobre.
Il est grandement question, actuel-
lement, de reculer: cette date. Que
sera-t-il déciidé finalement?
,En attendant de savoir quand dis-
paraîtra cette curieuse cité qui sem-
ble tombée , en . plein. Paris- d'un'
monde qui n'est pas le nôtre, tâchons
de .savoir comment elle disparaîtra.
Une des personnalités les plus dis-
tinguées et les plus- aimables du ;
commissariat de l'Exposition a hilen'
voulu nous le dire :
— Au lendemain du jour de clô-
ture, les divers bâtiments, pavillons,
fontaines, etc., seront livrés- à la
pioche du démolisseur. Les quatre
tours de: l'esplanade des Invalides,
la Cour des métiers, les boutiques
du pont Alexândre-III sont désignés
pour recevoir les premiers coups de
pic. Suivront les pavi'llons français
et étrangers. Quinze jours après ia
fermeture, la circulation normale de
tous les véhicules devra être réta-
blie sur le Cours-la-Reine et le quai
d'Orsay; tramways et taxis cesse-
ront alors de faire du « scenic
l'a i lway M sur " les d'eux rives de la
Seine. On compte que six, ou, huit
mois seront nécessaires pour démolir
complètement l'Exposition....
Il faudra pour ces travaux l'em-
ploi d'une main-d'œuvre ,,sensîble-
ment aussi nombreuse que pour les'
travaux .de construction : 2,000 . à
3,000 ouvriers par jour environ. ToÜ-
tefois, les corps de métiers employés
ne' seront pas les mêmes. Certaines:
parties des constructions (mosaïques,
marbres, verrières, etc.) devront
être enlevées par les spécialistes qui
les ont installées. Mais la plus grande,
partie des travaux de démolition
pourra être exécutée par de simples
manoeuvres.
Que fera-t-on des différents maté-
riaux employés ? Tout le monde sait
que, exception faite pour les quatre
tours et quelques autres pavillons en
ciment, et. malgré quelque apparence
de solidité et de luxe, presque tous
les bâtiments ont été construits avec
des matériaux légers et, beaucoup de
similis. Le plâtre, la paille, le carton,
tous produits bon marché, sont en-
trés pour une très grosse part dans la
construction. Les bois et les fers ont
été loués. Les blocs de ciment et les
autres matériaux désormais sans va-
leur seront conduits à la décharge ;
les plaques de staff seront vendues.
Et maintenant, que restera-t-il de
l'Exposition de 1925 ? Celle de 1900
nous laissa le grand'et le petit Palais,
celle de 1889 la Tour Eiffel, celle de
1878 le Trocadéro. C'est à la Ville de
Pans, seule propriétaire et juge en
l'espèce,' qu'il appartient de choisir
et de décider.
Dès maintenant, on parle de con-
server le pavillon de l'Indochine, ce-
lui de la Ville de Paris, et peut-être
aussi autre chose. \
Mais, encore une- fois. pour cette
questIOn ,comme pour celle de la clô-
1 ture, aucune décision n'a encore été
prise., . ;
V
SUR INCULPATION DU MEURTRE
DU GRÉVISTE TUÉ A SURESNES,
L'INGÉNIEUR DE L'USINE
ATTAQUÉ A ÉTÉ ARRÊTÉ HIER
: Sur commission rogatoire de M. De-
lalée,! juge d'instruction chargé de
l'enquête sur les-circonstances du
meurtre, M. Guillaume, commissaire
divisionnaire de la police judiciaire.
et M. Lamber, commissaire de Pu-
teaux, ont procédé hier matin, à Su-
resnes, à l'interrogatoire de plusieurs
témoins..
De la déposition de Mme Sàbatier,'
mère • de la victime, il résulterait
qu'un coup de feu partit du bâtiment
de gauche de l'usine entrés probable-
ment de la loge du concierge. Un mo-
ment après, un deuxième coup aurait:
été tiré, qui atteignit M. Sabatier ài
ta tempe gauche. -
Le second témoin, M. Alfred Or'an-'
gère, trente-huit ans.,,: concierge de.
l'usine, interrogé, déclara qu'au mo-,
ment - d e l'assau t donne par les" gré-
vistes < à l'usine, il avait essayé de
sonner par téléphone le poste de po-,
lice de vSurésnes, mais qu'il n'avait;
pu obtenir la communication. Pris de
peur au moment, où la porte cédait
sous ■ -Ila, pression des assail,lànts,, le'
concierge aurait .'teiité de tirer un
coup de revolver en l'air, mais son
arme ne fonctionna pas.
Le concierge se réfugia ensuite
avec sa femme dans .la cave.
Les revolvers des personnes qui s'e'
trouvai ent de garde dans l'usine au
moment de . l'agression communiste
ont été mis sous scellés.
Dans l'après-midi, le juge, M. De-
lalé, est revenu rue Carnet. à Su-
resnes, en compagnie de MM. Guil-
laume et Lambert, dans le but de..
poursuivre l'enquête et de procéder
à une reconstitution ' du drame.
On a relevé, dans le carreau de là
loge du concierge, là trace d'une balle
qui paraît avoir, été tirée de l'inté-
rieur .de- la loge, de haut en bas, et
à environ 1 m. 60' du sol.
Dans la cour couverte, on a trouvé
également un - projectile incrusté
dans la porte de la salle des machi-
n&s. Cette ballé a dû vrai.s<'mb!able-
ment. être tirée du. perron; à l'angle
gauche de La cour.
Le directeur de l'usine. M. Henri
Demetet, trente ans.l., déclara qu'au
moment où tomba M.. Sabatier il se
trouvait lui. au poste de Suresnes,
demandant du secours.
Le docteur Pati!l ayant procédé à
l'autopsie de la victime, retrouva
dans la tête, une balle blindée du ca-
libre de 8 millimètres avec chemise
de cuivre.
A la suite de ces constatations,
M. Delalée, juge d'instruction, a mis
en état d'arrestation un employé de
l'usine, qui, après interrogatoire, a
été écroulé à la Santé.
Il s'agit de M. Léon-François
Lafosse, ingénieur, âgé de trente-
neuf ans, demeurant 36, rue des
Moulineaux, à Suresnes.
M. Lafosse a déclaré qu'il se trou-
vait dans la cour de l'usine, quand
des grévistes donnèrent assaut à la
grille. Il voulut mettre une lance
d'incendie en batterie^ mais il en fut
empêché par ses chefs. Il reçut alors
une brique. Affolé par la douleur de
sa blessure, i'I tira deux coups de
revolver au hasard. Puis.'il se rendit
au lavabo pour éponger le sang qui
coulait de sa blessure. - :
M. Lafosse affirme qu'il ne portait
habituellement aucune arme, mais ce
jour-là, il avait sur lui deux revol-
vers en raison.des événements*
M. CHAUMET RAPPORTE
LES SANCTIONS PRISES
CONTRE LES GRÉVISTES
DES P. T. T.
C'est au Conseil des ministres d'hier
que le ministre a fait connaître la
mesure de bienveillance qu'il
vient de prendre.
Au cours du conseil de cabinet qui
s'est tenu hier, sous la présidence de
M. Painlevé, M. Chaumet a fait sa-
voir qu'il mettait fin à l'effet des
sanctions prises récemment à la suite
de la grève de deux heures dans les
P. T. T.
A l'issue du conseil, M. Chaumet a
bien voulu nous faire la déclaration
suivante
.
— Je n'aurais. jamais admis que l'on
essayât;de me forcer; la main pour me
faire prendre une. mesure dê bienveil-
lance en faveur des agents et employés
des pos tf'.s ré"oqués. ou punis à la suite
de la grève de deux heures qui éclata
dans les P.T.T.
Mais, depuis cette manifestation, tous
les servioes .ont fonctionné avec une telle
régularité, pt tout le personnel fail
preuve de tant/de zèle et de dévouement
en même temps que d'excellent esprit,
qu'à la suite de la volonté, dont il a
témoigné hier de ne pas vojo:r s'asso-
cier à des mouvements purement poli-
tiques, j'ai cru devoir de moi-même et
sans qu'aucune pression ait été tentée
sur moi, revenir sur les décisions qui
avais été obligé de prendre et mettre fin
à. l'effet des sanctions que j'avais pro-
noncées.
UN ÉTRANGE CAMBRIOLAGE
SE GREFFE SUR LE MYSTERE DE CHAVILLE
VERSAILLES, 13 octobre. — On a
cambriolé, la nuit dernirèe, -la villa
des époux $Úet 6, rue des Ecoles, à
Chayille, villa dans laquelle, on s'en
souvient, M. Suet, rentier, fut trouvé
tué, il y a une dizaine de jours dans
des circonstances qui amenèrent
l'arrestation de Mme Suet.
Or, de mystérieux personnages ont
pénétré dans la chambre du défunt,
fait, sauter les scellés qui étaient
apposés sur les meubles, fouillé ces
derniers dont le contenu fut retrouvé
épars dans la pièce; Il n'apparaît pas
qu'aucun objet n'ait été dérobé. La
chambre de Mme • Suet, contiguë à
celle de son époux. a été épargnée.
On croit .qu'il s'agit d'un simula-
cre de cambriolage et que les auteurs
n'avaient d'autre but que de recher-
cher un objet ou un papier compro-
mettant.
Dans la cave, les policiers ont
relevé des traces de pas d'homme.
L'enquête va s'efforcer d'éclaicir
ce nouveau mystère.
Questionnés, les voisins ont déclaré
n'avoir perçu aucun bruit suspect.
Vers 4 heures, une automobile a
stoppé quelques instants dans la rue
des Ecoles, 'puis s'est éloignée dans
la direction de Viroflay. C'est le seul
incident de la nuit.
Le fils Suet accouru en apprenant
la nouvelle du cambriolage et très
ému n'a pu fournir aucune indication.
LE VOYAGE DU ROI D'ESPAGNE
A PARIS N'EST PAS ENCORE DÉCIDÉ
MAumn. 13 octobre. — Au sujet de,
la nouvelle parue dans la presse
française et concernant un prochain.
N-oyage ""D du roi d'Espagne à Paris.
l 'a une Fabra est en mesure de pré-
ci ser que, jusqu'à présent) ri&n n'est
encore décide.
M. J. CAILLAUX
FAIT UN EXPOSÉ
FINANCIER
Il a été entendu hier par la com-
mission des finances de
la Chambre.
Projet de réforme sur la taxe
sur le chiffre d'affaires. Pas de
prélèvement sur le capital.
M. Caillaux, ministre des Finances,
a été entendu hier par la commission ?
des finances de la Chambre, réunie ]
sous la présidence de M. Malvv. 1
T1 a tout d'abord fourni des. exp1il- {
cations sur la situation de la Tréso- (
rerie en indiquant que cette situa- j
tion était affectée principalement ï
par les faits suivants : [
1° Absence de couverture - pour cer- ]
taines dépenses extra-budgétaires telles <
que celles des pensions ; <
2° Remboursement d'obligations du
Crédit national et avances garanties à cet
établissement représentant les unes et les j
autres des sommes décaissées pour les
régions libérées ;
3° Remboursements des bons à échéan- I
ce du 25 septembre dernier ; <
4° Remboursements à l'étranger ;
5° Enfin, avances diverses en exécution
de lois votées.
M. Caillaux a signalé ensuite que
le rythme normal des recouvrements
n'avait pu être assuré par suite du <
retard dans le vote du budget; il con-
sidère que le premier remède, et le
plus essentiel à ces difficultés, c'est
un rigoureux équilibre budgétaire
impliquant ,la chasse à des avances
souvent abusives et la réincorpora-
tion dans le budget ou dans des bud-
gets annexes de toutes les sommes
actuellement soustraites au contrôle
du ministre des Finances et du Par-
lement. Le ministre a dit encore
qu'il jugeait que l'attention du gou-
vernement devra se porter sur les
échéances précipitées et massives de
certaines fractions de la dette à
court terme. Il a ajouté d'ailleurs que
le montant de la circulation des bons
n'avait subi aucun fléchissement au
cours de ces derniers moi6 et qu'il
voyait là un symptôme tout à fait
rassurant indiquant que la confiance
du public dans le crédit de l'Etat
était intacte. Le ministre a indiqué
ensuite un plan général qu'il a d'ores
et déjà dans l'esprit, pour achever la
liquidation des indemnités dues aux
sinistrés des régions libérées. Des
projets de loi utiles et définitifs en-
visageant toutes ces questions, com-
portant notamment urne organisation
de l'amortissement, seront présentés
à l'ouverture de la session, après bilen
entendu, qu'ils auront été arrêtés
par le ministre des Finances et que
le gouvernement en aura délibéré.
. Ap rès avoir répondu aux diverses
questions qui lui ont été posées,
M. Caillaux a annoncé qu'il comptait
'déposer dès la rentrée un projet de
réforme de la taxe sur le. chiffre d'af-
faires dont le caractère principal
sera de libérer le petit commerce des
investigations du fisc. Des mesures
parallèles concernant la cédule des
bénéfices commerciaux et industriels
allégeront les charges fiscales des pe-
tits commerçants. Une réforme de la
taxe de luxe est également en prépa-
ration.
Rendant compte de son voyage aux
Etats-Unis, le ministre des Finances
a exposé l'état de la question des det-
tes interalliées. Il a cité les chiffres
dont s'accroît chaque année le passif
de la France vis-à-vis de l'Anzleterre
pt des Etats-Unis, et il a indiqué
l'état des négociations avec les créan-
ciers de la France.
Quelques précisions
Ajoutons quelques précisions sur
les questions qui ont été posées au
ministre des Finances.
En' ce qui concerne la Trésorerie,
M. Caillaux a été amené à déclarer
que son échéance pour le rembour-
sement des bons de la Défense na-
tionale était assurée et que, de ce
côté, il n'avait aucune inquiétude.
Ein ce - qui concerne les projets
financiers elll préparation et que le
ministre s'est engagé à déposer dès
la rentrée, M. Georges Bonnefous,
député de Seine-et-Oise, prenant
texte d'une interview de M. Painlevé,
reproduite hier niatin par le Petit
Parisien, a demandé à M. Caillaux
s'il était dans son intention de recou-
rir à un prélèvement sur le capi-
tal. Le ministre a répondu négati-
vement, expliquant qu'il se propo-
sait, avant tout, la création d'une
caisse d'amortissement qui serait
alimentée notamment par le produit
de certaines taxes remaniées, et
parmi celles-ci les taxes successo-
rales, et cela, a-t-il dit, en plein ac-
cord avec le président du Conseil.
(Suite page 3, colonne 1)
APRÈS L'ÉCHEC
DE LA JOURNÉE
COMMUNISTE
Un certain nombre d'ouvriers
grévistes ont été congédiés
par leurs patrons.
Dans les transports en commun,
le service est normal et le nom-
bre des chômeurs diminue.
Hier, au Conseil des mini'stres,
M. Schrameck, ministre de l'Inté-
rieur, a exposé les conditions dans
lesquelles se sont déroulées les ten-
tali-ves de grève générale, ajoutant
qu'il ne s'était pas produit cle; dé-
fection dans les services publics. Et
M. Schrameck a ajouté que la mort
du mécanicien André Sabatier, à Su-
resnes, les bagarres de Sai'nt-Denis
et l'échauffourée de la rue de la
Grange-aux-Belles, a Paris, au cours
de laquelle fut arrêté M. Doriot," dé-
puté de Paris, faisaient l'objet d'une
triple information judiciaire.
Ajoutons que le ministre de Vlji-
térieur a chargé M. Imbert, chef du
service central de l'inspection géné-
rale des services administratifs, de
procéder d'urgence à une enquête
sur les responsabilités encourues par
le maire communiste de Saint-Denis
dans les incidents révolutionnaires
dont la commune fut le théâtre lundis
La C. G. T. U. en deuil
A l'Union des Syndicats . cornmu-
nistes, te drapeau rouge qui flottalt
avant-hier sur la .maison- des syn-
dicats a été mis en berne en signe
de deuil pour la mort de Sabatier.
Les meetings
Comme d'habitude, des meetings
avaient été organisés hier après-
midi à la C. G. T. U., rue Graugé-
aux-Belles, et à l'annexe de l'aÿenue
Mathurin-Moreau.
Les deux meetings ont réuni, avec
des grévistes : des transports, 'tes
ouvriers qui avaient appris le matu;
même que leurs patrons refusaient
de les reprendre après leur défection
de lundi.
Les deux meetings ont groupé
environ 2,500' assistants. Leur sortie
s'est effectuée dans le calme.
A 18 h. 30, les derniers gardes
républicains massés en réserve le
long du canal Saint-Martin rega-
gnaient la caserne de la place de la
République.
A la S.T.C.R.P.
A la Société des Transports en
commun de la région parisienne, ia
rentrée n'a pas été générale hier ma-
tin. On comptait 961 manquants sur
[• tin effectif de 8.81i,i.iyiyai!J,eur.s du
personnel ouvrier, et 786 absents sur
5,222 employés.
(Suite page 3, colonne 2)
UNE CANTATRICE NOTOIRE
ET UNE COMÉDIENNE
DU FRANÇAIS PASSENT
LE PERMIS DE CONDUIRE
LES EPREUVES PRATIQUES ET LES EPREUVES THEORIQUES
Hier, à midi, aux abords de la porte Maillot, Mme Nelly Martyl, de l'Opéra-
Comique, et Mlle Marie Bell, de la Comédie-Française, ont passé avec succès
l'examen pour la conduite des voitures automobiles. Nos photographies re-
présentent : 1. et 2. Mme Nelly Martyl et Mlle Marie Bell au volant ; 3. la
dernière leçon de théorie au garage. A droite de la photographie, et de gau-
che à droite : Mme Nelly Martyl, Mlle Marie Bell et^ Mlle Vera Cooper,
qui représente un troisième élément de la profession théâtrale : l'art muet.
.
La société n'est instituée que \
pour protéger les droits de tous |
en assurant l'accomplissement |
de tous les devoirs mutuels. \
TURQOT. !
16me Année. — N° 5,420. — Pierre Z.afitte, fondateur.
AAt. Paris, Seine, S. -et-Oise
Z v - et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme) ,~ 1 - ~ ~
- :~ .1-... Départementa Are.
et Colonies 40
VOIR
EN PAGES 4 ET 6
NOS «.
~ ILLUSTRATIONS
• ■faaiitiiiiaiiiiiiHllIIIIIIfiimiimij,
MERCREDI !
14 1
OCTOBRE 1925 |
...........
Saint Calixte i
Adr. télégr. : Excel.-Paris.-, Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LE SUCCÈS DE LA CONFÉRENCE DE LOCARNO
NE PARAIT PLUS DOUTEUX
Le communiqué officiel d'hier déclare que les
délégués ont conclu à l'adoption de 'la plus
grande partie du pacte.
ON PARLE MÊME D'UNE SIGNATURE
ÉVENTUELLE POUR VENDREDI PROCHAIN
[DE NOTRL? ENVOYÉ SPÉCIAL]
LOCARNO, 13 octobre. — tLa note
optimiste de ces jou.rs derniers est,
ce soir, nettement confirmée. On peut
même dire maintenant que personne
n'entrevoit plus ici la possibilité d'un
échec de la conférence de Loearno. On
parle même d'une signature éven-
tuelle pour vendredi prochain.
On en trouvera la pr&uvc,- d'ail-
leurs, dans le communiqué, si vide
d'ordihaire,; donné à la presse à l'is-
sue de chaque séance pJén,ière qui est
tenue par les délégations au Nuevo
Pretorio. Il constate, en effet, ce soir,
que le pacte, dans ses grandes lignes,
a été admis. Seuls, quelques points
restent réservés. Or, tout indique que
ces questions réservées ne présentent
plus de gravité. Sur la question de
l'entrée de l'Allemagne dans la So-
ciété des nations, l'accord se serait
réalisé. C'est donc un progrès consi-
dérable.
Voici au reste le texte du commu-
niqué officiel :
ta conférence s'est réunie le mardi
13 octobre, à 17 heures, pour enten-
dre le rapport -tl'ensp-mble des juris-
consultes cur le dernier état des tra-
vaux de révision qui leur avait été
confié clÎ vue de la rédaction défini-
tive du pacte rie sécurité. La confé-
renée s'(,,,st trouvée d'accord pour con-
clure à l'adoption de la plus grande
partie du texte e:rl/minA, quelques
f points seulement demeurant réservés
à une prochaine discussion.
La sàmce. suivante a été fixée au
mercredi, li octobre, à 17 heures.
Les négociations
polono-tchéco-allemandes
Quant, aux négociations polono-
tchéco-allcmandes pour les traités
d'arbitrage, elles sont fort avancées.
TTii accord parfait règne entre les
trois délégations. Cette entente sur le
v principe qui doit les guider dans
leurs travaux est à ce point entière
que les experts juristes des trois pays
se réuniront demain matin pour tra-
vailler en commun. Voilà une mé-
thode rapide et. pour le moins, inat-
tendue. A elle seule, elle suffirait à
démontrer aux sceptiques combien
l'état d'esprit de tous est orienté vers
une entente amicale. C'est, en somme
• — et l'on ne saurait trop insister
sur ce point — une ,%rte de mise au
point de la paix qui se réalise en ce
moment à Locarno. Commencées avec
un programme assez restreint, les
conversations ont pris ici une allure
générale et confiante qui fait penser
que l'on vient de poser les premières
bases d'une politique d'entente eu-
ropéenne.
Comme une personnalité qui touche
de près à la délégation française nous
le faisait remarquer ce soir, les peu-
ples sentent de plus en plus l'inter-
dépendance économique qui les réu-
nit désormais : « Que l'Europe reste
encore deux ans dans l'état de dis-
persement actuel et notre continent
n'aura plus son indépendance écono-
mique. »
-— MAURICE RAYMONDE.
UN ENTRETIEN DE M. BRIAND
AVEC M. SCIALOJA
| LOCARNO, 13 octobre. — M. Aris-
tide Briand a invité, cet après-midi,
M. Scialoja et plusieurs de ses colla-
borateurs à faire un tour du lac sur
la vedette Fleur-d'Oranger. Partis
vers 15 heures, ils étaient rentrés à
17 heures pour la séance plénière de
la conférence.
A 17 heures, les délégations réu-
nies ont mis la derni'ère main au
texte du pacte rhénan rédigé par les
experts juristes. Une clause du pacte
prévoit formellement la faculté, pour
la France, d'intervenir afin de faire
respecter les traités d'arbitrage occi-
dentaux.
La délégation allemande ne semble
pas devoir soulever de difficultés in-
surmontables contre la garantie fran-
çaise, appelée à ne jouer que dans la
seule éventualité d'agression fla-
grante du Reiich contre ses voisi'ns de
l'Est.
En revanche, les délégués alle-
mands insisteraient pour que les
traités germano-tchécoslovaques et
germano-polonais prévissent, en cas
de conflit, le recours à une juridic-
tion d'expertise. Ils demanderaient
en outre, que la garantie française
jouât en faveur de l'Allemagne au
cas. bien invraisemblable, où le
Iteich serait victime d'une agression
polonaise.
Il reste toujours entendu que les
arguments -diplomatiqùes, signés à
Locarno, n'entreront en vigueur
qu'après ratification par les Parle-
ments des puissances signataires et.
entrée tle l'Allemagne à la Société
des nations.
, (Suite en Dernière Heure)
Le maréchal Lyautey
est arrivé en France
Le paquebot Anfa, qui ramène en
France le maréchal Lyautey, est ar-
rivé à Marseille, hier, à 14 heures.
Pour saluer le maréchal, un grand
nombre de personnalités s'étaient
rendues au quai d'accostage, au'
môle A. Parmi elles se trouvaient
M. Delpoux, chef de cabinet du pré-
fet; le général Becq, commandant
d'armes; M. A. Artaud, président de
l'Institut colonial, les représentants
de la compagnie à laquelle appartient
YAnfa, les représentants de l'Office
du Maroc, de la chambre de com-
merce et aussi le pacha de Mara-
ke.ch, Hadj Thaoul Glaoui.
Le maréchal Lyautey, que Mme
Lyautey accompagnait et qui' avait
auprès de lui M. Vatin-Pérignon, a
reçu toutes ces personnalités sur le
pont d-e YAnfa et s'est entretenu
avec chacune d'elles sans toutefois
faire aucune déclaration relative a
sa démission ou au Maroc.
Aux représentants de la presse, le
maréchal Lyautey a simplement dé-
claré :
— Tout va bien au Maroc; c'est
tout ce. que je puis vous dire. Du
reste, je ne suis plus responsable de
rien.
Le maréchal Lyautey a accepté
l'invitation que lui ont faite les An-
ciens Marsouins et le Foyer colonial
de remettre le soir, à 17 h. 30, au
Foyer colonial, rue Sénac, la plaque
de grand-officier de la Légion d'hon-
neur au commandant Viallatte, de
l'infanterie coloniale.
Il a quitté ensuite Marseille à,
19 heures
LE DIRECTEUR LONDONIEN
DE LA CIRCULATION
A ÉTUDIÉ HIER MATIN
LES PROCÉDÉS PARISIENS
M. ELLIOTT PLACE DE L'OPERA ET A LA PREFECTURE
La première journée du séjour de M. Elliott parmi nous a été consacrée à
une visite au préfet de police, puis à un examen attentif du système employé
par nos services de circulation. Voici : i .M. Elliott debout devant l'agent
de la police montée, place de l'Opéra ; 2. M. Elliott ( X ) regardant le fonc-
tionnement d'un timbre avertisseur; 3. dans le cabinet du préfet de police.
De gauche à droite sur notre photographie : MM. Chamberlain, Elliott,
Morain, Guichard, Thomas, Claro et Morard.
AU LENDEMAIN DE LA TENTATIVE DE GRÈVE COMMUNISTE
L'ENQUÊTE SUR LA MORT DU MÉCANICIEN SABATIER
TUÉ D'UN COUP DE REVOLVER A SURESNES
Sept communistes - un Français et six Italiens -- ont passé dès hier en correctionnelle
L'USINE DE LA PADIOTECHNIQUE,. A SURESNES, D'OU DEUX COUPS DE REVOLVER FURENT
TIRES SUR LES MANIFESTANTS. — DEUX FONCTIONNAIRES DE L'ANTHROPOMETRIE RELE-
VANT DES TRACES DE BALLES SUR LE MUR EN FACE DE L'USINE. — En médaillon : A. SABATIER
De gauche à droite, au banc de la correctionnelle : OTELLO BOZ, LUIGI VALLANGO,GIACOMO VALLANGO,
ADOLPHE ROUDER, RAIX, GIUSEPPE DELPIN ET ANDREO
Sept grévistes communistes —un Français et six Italiens ! — étaient, hier, déférés à l'audience des flagrants délits
de la onzième chambre correctionnelle, pour entraves à la liberté du travail. Ils avaient été arrêtés, la veille, au
moment où ils tentaient de débaucher les ouvriers d'un chantier de la rue Matignon. Sur leur demande, les débats
ont été renvoyés à trois jours, pour leur permettre de préparer leur défense.
DANS QUELLES CONDITIONS
DEVRA ÊTRE DÉMOLIE
L'EXPOSITION DES ARTS
DÉCORATIFS
Il faudra de six à huit mois pour
remettre en état l'esplanade des Inva-
lides et tous les emplacements actuel-
lement occupés par l'Exposition.
On sait que la date de clôture de
l'Exposition des arts décoratifs est
fixée au 31 octobre.
Il est grandement question, actuel-
lement, de reculer: cette date. Que
sera-t-il déciidé finalement?
,En attendant de savoir quand dis-
paraîtra cette curieuse cité qui sem-
ble tombée , en . plein. Paris- d'un'
monde qui n'est pas le nôtre, tâchons
de .savoir comment elle disparaîtra.
Une des personnalités les plus dis-
tinguées et les plus- aimables du ;
commissariat de l'Exposition a hilen'
voulu nous le dire :
— Au lendemain du jour de clô-
ture, les divers bâtiments, pavillons,
fontaines, etc., seront livrés- à la
pioche du démolisseur. Les quatre
tours de: l'esplanade des Invalides,
la Cour des métiers, les boutiques
du pont Alexândre-III sont désignés
pour recevoir les premiers coups de
pic. Suivront les pavi'llons français
et étrangers. Quinze jours après ia
fermeture, la circulation normale de
tous les véhicules devra être réta-
blie sur le Cours-la-Reine et le quai
d'Orsay; tramways et taxis cesse-
ront alors de faire du « scenic
l'a i lway M sur " les d'eux rives de la
Seine. On compte que six, ou, huit
mois seront nécessaires pour démolir
complètement l'Exposition....
Il faudra pour ces travaux l'em-
ploi d'une main-d'œuvre ,,sensîble-
ment aussi nombreuse que pour les'
travaux .de construction : 2,000 . à
3,000 ouvriers par jour environ. ToÜ-
tefois, les corps de métiers employés
ne' seront pas les mêmes. Certaines:
parties des constructions (mosaïques,
marbres, verrières, etc.) devront
être enlevées par les spécialistes qui
les ont installées. Mais la plus grande,
partie des travaux de démolition
pourra être exécutée par de simples
manoeuvres.
Que fera-t-on des différents maté-
riaux employés ? Tout le monde sait
que, exception faite pour les quatre
tours et quelques autres pavillons en
ciment, et. malgré quelque apparence
de solidité et de luxe, presque tous
les bâtiments ont été construits avec
des matériaux légers et, beaucoup de
similis. Le plâtre, la paille, le carton,
tous produits bon marché, sont en-
trés pour une très grosse part dans la
construction. Les bois et les fers ont
été loués. Les blocs de ciment et les
autres matériaux désormais sans va-
leur seront conduits à la décharge ;
les plaques de staff seront vendues.
Et maintenant, que restera-t-il de
l'Exposition de 1925 ? Celle de 1900
nous laissa le grand'et le petit Palais,
celle de 1889 la Tour Eiffel, celle de
1878 le Trocadéro. C'est à la Ville de
Pans, seule propriétaire et juge en
l'espèce,' qu'il appartient de choisir
et de décider.
Dès maintenant, on parle de con-
server le pavillon de l'Indochine, ce-
lui de la Ville de Paris, et peut-être
aussi autre chose. \
Mais, encore une- fois. pour cette
questIOn ,comme pour celle de la clô-
1 ture, aucune décision n'a encore été
prise., . ;
V
SUR INCULPATION DU MEURTRE
DU GRÉVISTE TUÉ A SURESNES,
L'INGÉNIEUR DE L'USINE
ATTAQUÉ A ÉTÉ ARRÊTÉ HIER
: Sur commission rogatoire de M. De-
lalée,! juge d'instruction chargé de
l'enquête sur les-circonstances du
meurtre, M. Guillaume, commissaire
divisionnaire de la police judiciaire.
et M. Lamber, commissaire de Pu-
teaux, ont procédé hier matin, à Su-
resnes, à l'interrogatoire de plusieurs
témoins..
De la déposition de Mme Sàbatier,'
mère • de la victime, il résulterait
qu'un coup de feu partit du bâtiment
de gauche de l'usine entrés probable-
ment de la loge du concierge. Un mo-
ment après, un deuxième coup aurait:
été tiré, qui atteignit M. Sabatier ài
ta tempe gauche. -
Le second témoin, M. Alfred Or'an-'
gère, trente-huit ans.,,: concierge de.
l'usine, interrogé, déclara qu'au mo-,
ment - d e l'assau t donne par les" gré-
vistes < à l'usine, il avait essayé de
sonner par téléphone le poste de po-,
lice de vSurésnes, mais qu'il n'avait;
pu obtenir la communication. Pris de
peur au moment, où la porte cédait
sous ■ -Ila, pression des assail,lànts,, le'
concierge aurait .'teiité de tirer un
coup de revolver en l'air, mais son
arme ne fonctionna pas.
Le concierge se réfugia ensuite
avec sa femme dans .la cave.
Les revolvers des personnes qui s'e'
trouvai ent de garde dans l'usine au
moment de . l'agression communiste
ont été mis sous scellés.
Dans l'après-midi, le juge, M. De-
lalé, est revenu rue Carnet. à Su-
resnes, en compagnie de MM. Guil-
laume et Lambert, dans le but de..
poursuivre l'enquête et de procéder
à une reconstitution ' du drame.
On a relevé, dans le carreau de là
loge du concierge, là trace d'une balle
qui paraît avoir, été tirée de l'inté-
rieur .de- la loge, de haut en bas, et
à environ 1 m. 60' du sol.
Dans la cour couverte, on a trouvé
également un - projectile incrusté
dans la porte de la salle des machi-
n&s. Cette ballé a dû vrai.s<'mb!able-
ment. être tirée du. perron; à l'angle
gauche de La cour.
Le directeur de l'usine. M. Henri
Demetet, trente ans.l., déclara qu'au
moment où tomba M.. Sabatier il se
trouvait lui. au poste de Suresnes,
demandant du secours.
Le docteur Pati!l ayant procédé à
l'autopsie de la victime, retrouva
dans la tête, une balle blindée du ca-
libre de 8 millimètres avec chemise
de cuivre.
A la suite de ces constatations,
M. Delalée, juge d'instruction, a mis
en état d'arrestation un employé de
l'usine, qui, après interrogatoire, a
été écroulé à la Santé.
Il s'agit de M. Léon-François
Lafosse, ingénieur, âgé de trente-
neuf ans, demeurant 36, rue des
Moulineaux, à Suresnes.
M. Lafosse a déclaré qu'il se trou-
vait dans la cour de l'usine, quand
des grévistes donnèrent assaut à la
grille. Il voulut mettre une lance
d'incendie en batterie^ mais il en fut
empêché par ses chefs. Il reçut alors
une brique. Affolé par la douleur de
sa blessure, i'I tira deux coups de
revolver au hasard. Puis.'il se rendit
au lavabo pour éponger le sang qui
coulait de sa blessure. - :
M. Lafosse affirme qu'il ne portait
habituellement aucune arme, mais ce
jour-là, il avait sur lui deux revol-
vers en raison.des événements*
M. CHAUMET RAPPORTE
LES SANCTIONS PRISES
CONTRE LES GRÉVISTES
DES P. T. T.
C'est au Conseil des ministres d'hier
que le ministre a fait connaître la
mesure de bienveillance qu'il
vient de prendre.
Au cours du conseil de cabinet qui
s'est tenu hier, sous la présidence de
M. Painlevé, M. Chaumet a fait sa-
voir qu'il mettait fin à l'effet des
sanctions prises récemment à la suite
de la grève de deux heures dans les
P. T. T.
A l'issue du conseil, M. Chaumet a
bien voulu nous faire la déclaration
suivante
.
— Je n'aurais. jamais admis que l'on
essayât;de me forcer; la main pour me
faire prendre une. mesure dê bienveil-
lance en faveur des agents et employés
des pos tf'.s ré"oqués. ou punis à la suite
de la grève de deux heures qui éclata
dans les P.T.T.
Mais, depuis cette manifestation, tous
les servioes .ont fonctionné avec une telle
régularité, pt tout le personnel fail
preuve de tant/de zèle et de dévouement
en même temps que d'excellent esprit,
qu'à la suite de la volonté, dont il a
témoigné hier de ne pas vojo:r s'asso-
cier à des mouvements purement poli-
tiques, j'ai cru devoir de moi-même et
sans qu'aucune pression ait été tentée
sur moi, revenir sur les décisions qui
avais été obligé de prendre et mettre fin
à. l'effet des sanctions que j'avais pro-
noncées.
UN ÉTRANGE CAMBRIOLAGE
SE GREFFE SUR LE MYSTERE DE CHAVILLE
VERSAILLES, 13 octobre. — On a
cambriolé, la nuit dernirèe, -la villa
des époux $Úet 6, rue des Ecoles, à
Chayille, villa dans laquelle, on s'en
souvient, M. Suet, rentier, fut trouvé
tué, il y a une dizaine de jours dans
des circonstances qui amenèrent
l'arrestation de Mme Suet.
Or, de mystérieux personnages ont
pénétré dans la chambre du défunt,
fait, sauter les scellés qui étaient
apposés sur les meubles, fouillé ces
derniers dont le contenu fut retrouvé
épars dans la pièce; Il n'apparaît pas
qu'aucun objet n'ait été dérobé. La
chambre de Mme • Suet, contiguë à
celle de son époux. a été épargnée.
On croit .qu'il s'agit d'un simula-
cre de cambriolage et que les auteurs
n'avaient d'autre but que de recher-
cher un objet ou un papier compro-
mettant.
Dans la cave, les policiers ont
relevé des traces de pas d'homme.
L'enquête va s'efforcer d'éclaicir
ce nouveau mystère.
Questionnés, les voisins ont déclaré
n'avoir perçu aucun bruit suspect.
Vers 4 heures, une automobile a
stoppé quelques instants dans la rue
des Ecoles, 'puis s'est éloignée dans
la direction de Viroflay. C'est le seul
incident de la nuit.
Le fils Suet accouru en apprenant
la nouvelle du cambriolage et très
ému n'a pu fournir aucune indication.
LE VOYAGE DU ROI D'ESPAGNE
A PARIS N'EST PAS ENCORE DÉCIDÉ
MAumn. 13 octobre. — Au sujet de,
la nouvelle parue dans la presse
française et concernant un prochain.
N-oyage ""D du roi d'Espagne à Paris.
l 'a une Fabra est en mesure de pré-
ci ser que, jusqu'à présent) ri&n n'est
encore décide.
M. J. CAILLAUX
FAIT UN EXPOSÉ
FINANCIER
Il a été entendu hier par la com-
mission des finances de
la Chambre.
Projet de réforme sur la taxe
sur le chiffre d'affaires. Pas de
prélèvement sur le capital.
M. Caillaux, ministre des Finances,
a été entendu hier par la commission ?
des finances de la Chambre, réunie ]
sous la présidence de M. Malvv. 1
T1 a tout d'abord fourni des. exp1il- {
cations sur la situation de la Tréso- (
rerie en indiquant que cette situa- j
tion était affectée principalement ï
par les faits suivants : [
1° Absence de couverture - pour cer- ]
taines dépenses extra-budgétaires telles <
que celles des pensions ; <
2° Remboursement d'obligations du
Crédit national et avances garanties à cet
établissement représentant les unes et les j
autres des sommes décaissées pour les
régions libérées ;
3° Remboursements des bons à échéan- I
ce du 25 septembre dernier ; <
4° Remboursements à l'étranger ;
5° Enfin, avances diverses en exécution
de lois votées.
M. Caillaux a signalé ensuite que
le rythme normal des recouvrements
n'avait pu être assuré par suite du <
retard dans le vote du budget; il con-
sidère que le premier remède, et le
plus essentiel à ces difficultés, c'est
un rigoureux équilibre budgétaire
impliquant ,la chasse à des avances
souvent abusives et la réincorpora-
tion dans le budget ou dans des bud-
gets annexes de toutes les sommes
actuellement soustraites au contrôle
du ministre des Finances et du Par-
lement. Le ministre a dit encore
qu'il jugeait que l'attention du gou-
vernement devra se porter sur les
échéances précipitées et massives de
certaines fractions de la dette à
court terme. Il a ajouté d'ailleurs que
le montant de la circulation des bons
n'avait subi aucun fléchissement au
cours de ces derniers moi6 et qu'il
voyait là un symptôme tout à fait
rassurant indiquant que la confiance
du public dans le crédit de l'Etat
était intacte. Le ministre a indiqué
ensuite un plan général qu'il a d'ores
et déjà dans l'esprit, pour achever la
liquidation des indemnités dues aux
sinistrés des régions libérées. Des
projets de loi utiles et définitifs en-
visageant toutes ces questions, com-
portant notamment urne organisation
de l'amortissement, seront présentés
à l'ouverture de la session, après bilen
entendu, qu'ils auront été arrêtés
par le ministre des Finances et que
le gouvernement en aura délibéré.
. Ap rès avoir répondu aux diverses
questions qui lui ont été posées,
M. Caillaux a annoncé qu'il comptait
'déposer dès la rentrée un projet de
réforme de la taxe sur le. chiffre d'af-
faires dont le caractère principal
sera de libérer le petit commerce des
investigations du fisc. Des mesures
parallèles concernant la cédule des
bénéfices commerciaux et industriels
allégeront les charges fiscales des pe-
tits commerçants. Une réforme de la
taxe de luxe est également en prépa-
ration.
Rendant compte de son voyage aux
Etats-Unis, le ministre des Finances
a exposé l'état de la question des det-
tes interalliées. Il a cité les chiffres
dont s'accroît chaque année le passif
de la France vis-à-vis de l'Anzleterre
pt des Etats-Unis, et il a indiqué
l'état des négociations avec les créan-
ciers de la France.
Quelques précisions
Ajoutons quelques précisions sur
les questions qui ont été posées au
ministre des Finances.
En' ce qui concerne la Trésorerie,
M. Caillaux a été amené à déclarer
que son échéance pour le rembour-
sement des bons de la Défense na-
tionale était assurée et que, de ce
côté, il n'avait aucune inquiétude.
Ein ce - qui concerne les projets
financiers elll préparation et que le
ministre s'est engagé à déposer dès
la rentrée, M. Georges Bonnefous,
député de Seine-et-Oise, prenant
texte d'une interview de M. Painlevé,
reproduite hier niatin par le Petit
Parisien, a demandé à M. Caillaux
s'il était dans son intention de recou-
rir à un prélèvement sur le capi-
tal. Le ministre a répondu négati-
vement, expliquant qu'il se propo-
sait, avant tout, la création d'une
caisse d'amortissement qui serait
alimentée notamment par le produit
de certaines taxes remaniées, et
parmi celles-ci les taxes successo-
rales, et cela, a-t-il dit, en plein ac-
cord avec le président du Conseil.
(Suite page 3, colonne 1)
APRÈS L'ÉCHEC
DE LA JOURNÉE
COMMUNISTE
Un certain nombre d'ouvriers
grévistes ont été congédiés
par leurs patrons.
Dans les transports en commun,
le service est normal et le nom-
bre des chômeurs diminue.
Hier, au Conseil des mini'stres,
M. Schrameck, ministre de l'Inté-
rieur, a exposé les conditions dans
lesquelles se sont déroulées les ten-
tali-ves de grève générale, ajoutant
qu'il ne s'était pas produit cle; dé-
fection dans les services publics. Et
M. Schrameck a ajouté que la mort
du mécanicien André Sabatier, à Su-
resnes, les bagarres de Sai'nt-Denis
et l'échauffourée de la rue de la
Grange-aux-Belles, a Paris, au cours
de laquelle fut arrêté M. Doriot," dé-
puté de Paris, faisaient l'objet d'une
triple information judiciaire.
Ajoutons que le ministre de Vlji-
térieur a chargé M. Imbert, chef du
service central de l'inspection géné-
rale des services administratifs, de
procéder d'urgence à une enquête
sur les responsabilités encourues par
le maire communiste de Saint-Denis
dans les incidents révolutionnaires
dont la commune fut le théâtre lundis
La C. G. T. U. en deuil
A l'Union des Syndicats . cornmu-
nistes, te drapeau rouge qui flottalt
avant-hier sur la .maison- des syn-
dicats a été mis en berne en signe
de deuil pour la mort de Sabatier.
Les meetings
Comme d'habitude, des meetings
avaient été organisés hier après-
midi à la C. G. T. U., rue Graugé-
aux-Belles, et à l'annexe de l'aÿenue
Mathurin-Moreau.
Les deux meetings ont réuni, avec
des grévistes : des transports, 'tes
ouvriers qui avaient appris le matu;
même que leurs patrons refusaient
de les reprendre après leur défection
de lundi.
Les deux meetings ont groupé
environ 2,500' assistants. Leur sortie
s'est effectuée dans le calme.
A 18 h. 30, les derniers gardes
républicains massés en réserve le
long du canal Saint-Martin rega-
gnaient la caserne de la place de la
République.
A la S.T.C.R.P.
A la Société des Transports en
commun de la région parisienne, ia
rentrée n'a pas été générale hier ma-
tin. On comptait 961 manquants sur
[• tin effectif de 8.81i,i.iyiyai!J,eur.s du
personnel ouvrier, et 786 absents sur
5,222 employés.
(Suite page 3, colonne 2)
UNE CANTATRICE NOTOIRE
ET UNE COMÉDIENNE
DU FRANÇAIS PASSENT
LE PERMIS DE CONDUIRE
LES EPREUVES PRATIQUES ET LES EPREUVES THEORIQUES
Hier, à midi, aux abords de la porte Maillot, Mme Nelly Martyl, de l'Opéra-
Comique, et Mlle Marie Bell, de la Comédie-Française, ont passé avec succès
l'examen pour la conduite des voitures automobiles. Nos photographies re-
présentent : 1. et 2. Mme Nelly Martyl et Mlle Marie Bell au volant ; 3. la
dernière leçon de théorie au garage. A droite de la photographie, et de gau-
che à droite : Mme Nelly Martyl, Mlle Marie Bell et^ Mlle Vera Cooper,
qui représente un troisième élément de la profession théâtrale : l'art muet.
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