Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-10-04
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 octobre 1925 04 octobre 1925
Description : 1925/10/04 (A16,N5410). 1925/10/04 (A16,N5410).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603778j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Les principes absolus
conduisent infaillible-
ment à des conséquences
absurdes. S. DE SACY.
16me Année. - N° 5,410. — Pierre Lafitte, fondateur.
nnc. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne. - 11:-~
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements OPc.
,, et Colonies 25
En page 6 :
LA PAGE DE T.S.F.
...................
En pages 4 et 8 :
.......... NOS
ILLUSTRATIONS
DIMANCHE I
4 1
OCTOBRE 1925 I
=
St François d'Assise \
Adr. têlégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15.00.
A NIMES M. PAINLEVÉ DÉFINIT LA POLITIQUE
EXTÉRIEURE DE LA FRANGE DONT IL MONTRE
LA VOLONTÉ CONSTANTE DE PAIX
Il parle de la conférence de Locarno, " qui est la
plus audacieuse tentative de paix réelle qui ait été
osée depuis l'armistice "
IL DONNE LECTURE DES CONDITIONS DE PAIX
FRANCO-ESPAGNOLES QUI FURENT PROPOSÉES
A ABD-EL-KRIM EN JUILLET DERNIER
NÎMES, 3 octobre. -,M. Painlevé
est arfiye .ici ce matin, à 8 heures.
pour inaugurer le monument _élevé à
la mémoire d'Ernest Denis, éminent
professeur et historien, originaire de
Nîmes, qui se consacra spécialement
à l'étude des peuples, slaves de
Bohême. : •*
m Le président du Conseil est accom-
ï pagné de MM. Steeg: garde, des
i Sceaux ; de Monzie, ministre de l'Ins-
truction publique ; Appell, chef de
son cabinet .; Jules Michel, secrétaire
général de la présidence de la Répu-
blique, représentant M. Doumergue ;
Bonnet-Maury, représentant le pré-
sident du Sénat ; Ripault, représen-
tant le président de la Chambre des
députés, et Emile Pignet, chef du ca-
binet de M. de Monzie.
Est également présente la déléga-
tion tchécoslovaque, composée de MM.
Markovitch, ministre de l'Instruction
publique ; Osusky.'ministre de Tché-
coslovaquie à Paris ; Vanek, premier
adjoint au maire de Prague ; Maxa.
délégué de l'Union des légionnaires
tchécoslovaques; NovLtmy. délégué de
J'Gniversité de Prague ; Uhieir, dé-
puté. président du comité Ernest De-
nis, à Prague, et Spailakowitch, mil-
nistre de Yougoslavie.
L'inauguration
\près avoir pris un instant de re-
pos à la préfecture, le président du
Conseil et son cortège se rendent
place d'Amas. à l'extrémité d'un mail
tout fleuri. C'est là que se dresse le
monument d'Ernest Deni's. Il est
.-•VïO heurcs quand la cérémonie com-
mence: La veuve de l'historien y as-
siste.
Lorsque tombe le voile tricolore qui
recouvre le buste, M. Mé.jan, séna-
teur, président du comité français
d'érection, prend le premier la parole.
Il lit une lettre d'excuses de M. Be-
nès regrettant de ne pouvoir assister
à la" glorification du « meilleur ami
de sa patrie », puis il retrace la vie
'eC'l'&uvre d'Ernest Denis. Des dis-
édTir1g 'sont -.ensuite' prononcés par
MM. Spisek, vice-président du comité
tchécoslovaque du monument; Noutt-
my, de l'Université, de Prague; Mar-
kovitch, ministre de l'Instruction pu-
blique tchèque ; Eijenmal, qui suc-
céda à Ernest Denis dans sa chaire à
la Sorbonne, et Hubert Rouger, dé-
ruté-maire de Nîmes, qui célèbre en.
À rnest Denis le défenseur de l'indé-
piendance et de la liberté des peuples.
Puis c'est M. de Monzie qui fait un
éloquent éloge de l'historien disparu
et dit notamment :
— Deux républiques amies célèbrent
aujourd'hui. à frais communs de gloire,
lo nom d'Ernest Denis, à qui il advint
celte unique fortune, ayant longtemps
enseigné l'histoire, de participer à l'une
de ses plus merveilleuses improvisa-
tions créatrices. Sans doute, il y eut
d'autres historiens et d'illustres poêles
qui redressèrent leur propre patrie en
lui rappelant ses fastes ou ses douleurs.
Telle ne fut pas la vocation d'Ernest
Denis. Certes, il a combattu pour la
~ France en 1870 par l'épée, en 1914 par
la plume; mais c'est en Tchécoslova-
quie qu'il a figure de héros national.
Les trois gares de Prague s'appellent
gares du Président-Wilson, du Prési-
denf-Masaryk et du Professeur-Denis :
RU seuil dp la capitale tchécoslovaque,
la reconnaissance d'un peuple s'inscrit
dans un triptyque professoral. Ainsi,
quand nous rendons hommage à Ernest
Denis, nous semblons emprunter sa stèle
au panthéon d'un allié.
M. Painlevé, enfin, prend la parole
à son tour, rappelle l'oppression qui
pesa si longtemps sur le peuple tchè-
M. MARKOVITCH
ministre de l'Instruction publique
de Tchécoslovaquie, et M. OSUSKY,
ministre plénipotentiaire el Paris.
que et dit sa fierté d'avoir, comme
ministre de la Guerre, contribué à
former les légions tchécoslovaques,
qui, répondant à l'appel d'Ernest De-
i,iis, sont venues défendre avec nous
'la liberté.. .
— France, Tchécoslovaquie, Pologne, et
avec elles la Yougoslavie et la Roumanie,
sont venues à. bout de' redoutables enne-
mis ; il leur reste à' remporter de nou-
velles victoires, .il leur reste à se vaincre
elles-mêmes, à surmonter leurs rD.?:->t>nu-
ments, fussent-ils les plus légitimes, pour
reconstituer une Europe pacifiée. Nouvel
v effort, moins héroïque que le premier,
mais non moins diflicile Pour racj-tm-
plir, que la vieille tradition Mvoiu.J'jn-
naire nous inspire avec toutes ses géné-
reuses aspirations 1 C'est elle qui a
soutenu les peuples. martyrs au cours
des pires épreuves, c'est elle qui, en dé-
pit des railleurs à courte vue, anime
notre République ; que noire mot d'or-
dre commun soit celui de la Convention ,
lorsque, lançant ses. quatorze armées
contre les tyrans, eUe commandait à ses
soldats de libérer et de réconcilier.
C'est pour libérer 'et réconcilier, pour
maintenir dans la justice l'indépendance
de lous les peuples, que la République
tchécoslovaque et la République fran-
çaise resteront indissolublement unies
Le banquet
Des applaudissements prolongés
saluent le discours de M. Painlevé.
Le président du Conseil gagne-en-
suite, au milieu des acclamations, ie
lycée, dans la salle des fêtes duquel
est servi un banquet. Au dessert,
après avoir entendu M. Stephen
05Usky, ministre de la République
tchécoslovaque à Paris, exposer, les
raisons pour lesquelles Ernest Denis
se fit l'historien de la Tchécoslova-
qUIe, M. Painlevé prononce l'impor-
tant discours politique attendu.
(SlIile page 3, colonne 1)
LA MISSION FINANCIÈRE FRANÇAISE AUX ÉTATS-UNIS
A WASHINGTON : UNE SÉANCE DE TRAVAIL A LA TRÉSORERIE
M. CAILLAUX DEPOSANT UNE COURONNE SUR LA TOMBE DU SOLDAT INCONNU AMERICAIN,
AU CIMETIERE D'ARLINGTON. — A droite : NOTRE AMBASSADEUR, M. DAESCHNER.
LES DELEGATIONS AM ERIC AINE ET FRANÇAISE PHOTOGRAPHIEES, A WASHINGTON. ;A SUE D'UNE SEANCE" DE TRAVAIL A LA TRÉSORERIE
De, gauche à droite, assis : M. Lamoureux, M. Vincent Auriol, M. Richard Ôlney, M. Louis Daus- I ger, masquant M. Hoover-, 1JI; Caillaux, masquant ,on ,partie M. - 'Burtôn : - M. ;Harley, M. Paul
set, M. Ferdinand Chapsal, M. Smoot, M. Kellog, M. W. Mellon, M. Winston, M. Henry Béren- I Dupuy et TML Daeschner ; debout, derrière les légués, lès experts et les secrétaires de la mission.
NOS TROUPES ET NOS PARTISANS
HARCÈLENT LES RIFAINS
ET DE NOUVELLES OPÉRATIONS
SE PRÉPARENT
FEZ. 3 octobre. — Tandis que nos
troupes du' secteur Est préparent un
deuxième bond vers le-Nord, qui por-
tera à l'ennemi des coups puissants,
les autres groupements de nos forces
ne demeurent pas inactifs. Différents
coups de main nocturnes sont exécu-
tés avec un rare bonheur par des
groupes francs. Le jour, nos partisans
continuent à lutter avec une belle ar-
deur contre les dissidents quand ils
sont en contact avec eux. Ainsi, nous
avons suivi ces jours derniers la lutte
entre les Bou Banes, récemment sou-
mis,.et les Beni Ahmed. leurs voisins.
Aux dernières nouvelles, les Bou Ba-
nes, encadrés'par des partisans Zem-
mour, sous la direction d'officiers de
renseignements, ont contraint les as-
saillants à retraiter vers le Nord,
dans la région des Ouled Ghezzar.
D'autre part, le massif de Senhadja.
redoutable montagne qui domine la
région de Mediouna, est sur le -point
de tomber entre les mains de nos
troupes, ainsi que Messaoud. Une
avance générale dans ces régions
nous vaudra très prochainement la
possession complète de ces bastions.
Enfin, il faut signaler que, en même
temps que nous opérons au nord do
Taza, nous donnons, au Sud, dans la
tache de Taza, des assauts aux der-
niers dissidents de cette région.
Le soin de cette réduction a été
dévolu' à des groupes de partisans et
à quelques bataillons de réguliers
dont la majeure partie, d'ailleurs,
avaient des postes dans la région.
On peut s'attendre à des nouvelles
très favorables sur les opérations
dans cette région. Ainsi, partout, les
troupes régulières et supplétives
étant passées à l'offensive imposent
leur volonté aux dissidents.
Les obsèques du colonel
Reginald Kahn
FEZ. 3 octobH:\. — Les obsèques du
lieutenant-colonel Reginald Kahn ont
été célébrées à 17 heures, à Taza.
Le maréchal Pétain, commandant en
shef, accompagné du général Boi-
:.hut, commandant le 1ge corps assis-
[.aicnt à la cérémonie. Le général Nau-
lin,. retenu par les opérations, s'était
rait représenter. De nombreux offi-
ciers ont suivi le cortège pour affir-
mer leur affectueuse sympathie à
l'égard de leur camarade.
An cimetière, le maréchal Pétain,
prononça quelques paroles qui ont
profondément touché tous' les assis-
tants. Il rappela les brillants services
rendus au pays par le colonel Re-
ginald Kahn à la fois comme officier
3t comme écrivain.
AURONS-NOUS A PARIS
UN QUARTIER " LA FAYETTE " ?
• M. Emile Desvaux vient d'écrire
au., président du, Conseil- muiÙcipal,
lui demandant, à la requête, déclare-
Vil, d'un certain nombre d'habitants
du quartier des Carrières-d'Améri-
que, que ce quartier-qu'il représente
à l'Hôtel de Ville soit dorénavant' dé-
nommé M quartier La Fayotte ».
Cette demande sera renvoyée, pour,
examen, à la quatrième commission
du Conseil municipal.
Mordue par un renard
.. DIJON, 3 octobre. — A Vernot, la miette
de M. Couvral, piqueur, ayant vu entrer
dans la cour de la. maison, en plein
jour, un renard, voulut le chasser en le
frappant. Le renard mordit cruellement
la fillette à la main. Celle-ci appela au
secours et J'animal fut abattu...
On pense que I,e- renard était enragé et
la fillette a été dirigée sur l'Institut Pas-
teur, à Paris. "
L'HORAIRE DES CHANGES
Samedi 3 octobre 1925
* Livre Dollar
9 heures....*;.......' 10il5 21 52
9 h. 20...... 104 25 211 53
9 h. 35 104 40 21 57
9 h. 47............... 104 60 21 6:
1O heures....... 1,04 70 2 t, 63
10 h. 25.......... 104 55 21 60
.10 h. 45...: •>' 104 45 21 58
11 h. 10 104 35 21 56
12 heures ............ 104 45 21 58
v ■#
Une octogénaire carbonisée
METZ, 3. octobre. — Par suite d'un faux
mouvement, Mme Mathieu, quatre-vingts
ans, vivant seule à-Noveaut-sur-Mosel-'le,
a mis le feu à ses vêtements en allu-
mant une lampe à pétrole. Bien que les
voisins, immédiatement accourus, aient
pu éteindre les flammes qui l'entou-
raient, la malheureuse a succombé.
UNE CHARPENTE EN FER
S'EFFONDRE : TROIS BLESSÉS
Lvox. 3 octobre. — Dans une salle
de 'spectacle en construction, avenue
de Saxe, à Lyon, la charpente en fer
sur laquelle une quinzaine d'ouvriers
mettaient la dernière main -s'es-L, ef-
fondrée ce matin, à 10 h. 15. La chute
de cette masse fut heureusement; ra-
lentie par les deux galeries "eii'ciment
armé. Pris sous un enchevêtrement
de'poutrelles et de 'croisillons de fer.
les' ouvriers furent dégagés par les
pompiers. Il y a trois blessés graves.
Quatorze autres sont. plus ou moins
sérieusement atteints. Ils ont été
transportés d'urgence à l'Hôtel-Dieu,
et sept seulement, y sont admis.' Ce
sont les nommés Albert Possi, de
Saint-Etffenne ; Albert Estienne, qua-
rante et un ans. Villeurbanne,; l'Es-
pagnol Ramiro Belsa, trente et. un
ans ; les Italiens Antonio Tàmeri. Za-
nolli, Francisco Peccorari, et le Fran-
çais Augustin BnfTat, trente et un «ans,
CET APRÈS-MIDI SERA COURU A LONG-CHAMP LE PRIX DE L'ARC-DE-TRIOMPHE
La principale réunion du meeting
d'automne a lieu aujourd'hui à Long-
champ. Le prix de l'Arc-de-Triom-
phe'qui a détrôné 'l'éi)reuve classique
qu'était avant-guerre le Municipal,
va se courir. c-t après-midi....,
Au point de vue sportif, l'event
s'annonce passionnant. Plaise aux
dieux' du turf que le' soleil qui bril-
lait hier sur les frondaisons 'de Long-
ohamp nous reste fidèle ; moyennant
quoi, la Société d'encouragement en-
registrera un grrt'nd succès de plus.
On sait que le prix de l'Arc-de-
Triomphe met aux prises sur la dis-
tance classique du mille et demi
(2,40,0 mètres) les sujets d'élite des
générations de trois ans et au-dessus.
Aujourd' hu;" trois chevaux de qua-
tre ans, huit poulains et quatre pou-
liches de trois ans vont s'ilfIronter
sur "la piste' de' notre grand -hippo-
drome du Bois de Boulogne.:
Trois quatre ans de grande classe' :
Curium, l'invincible cheval du bar0n
Edouard, qui ne compte qu'une-dé-
faite as"e:r; peu régulière sur 'sept
courses disputées cette année contre
les meilleurs chevaux actuellement
sur la brèche. Tranbvaal, le gagnant
du Grand-Prix de 1921, et Tricard,,
qui enleva le Municipal de la même
année. ,
Les trois ans sont également, le des-
sus du panier de leur génération de-
puis la disparition de Bel foiids que
M. Martinez de Hoz\a résolu d'en-
voyer au haras. Dark Diamond est le
cheval en vue depuis le meeting de
Deauville, Ptolemy vient de se réha-
bilitei*, de ses retentissantes-défaites
du. printemps. Enfin, The: Sirdar,
Priori et Tomy II sont mieux que des
utilités. < < ; • 1
iQuant aux quatre pouliches : /.M-
cÙ/t!,-Aquatinte Il. La Habancra, Tra
los Montes, ce sont incontestablement
les quatre vedettes de l'année.;1
Sur les performances récentes, il
s'epable que l'arrivée devrait se. pas-
ser. entre Cadum et' Dark Diamond,
e^ ,je crois que le quatre ans, bien que
tournant quelque peu à l'étalon, doit
avoir raison, de son cadet qui préfé-
rerait, sans doute, une distance plus
lonaue.
Je choisis comme gagnant CADUM
et désigne ,pour .les places, DARIV DiA-
MOND et Ptolemy. — DOUGLAS.
De gauche à droite: DARK DIAMOND; CADUM, THE SIRDAR, PTOLEMY, AQUATINTE II.: LA HABANERA »
TOUT EST PRÊT A LOCARNO
POUR LA CONFÉRENCE QUI
DOIT S'OUVRIR AUJOURD'HUI
ENTRE LES DÉLÉGUÉS ALLIÉS
ET CEUX DU REICH
MM. Briand et Berthelot sont
arrivés hier soir. M. Chamber-
lain, parti de Londres le matin,
a quitté Paris dans la soirée.
LOCARNO, 3 octobre. — Tout est
prêt pour recevoir les délégations
qui doivent venir tenir une confé-
rence dont il serait présomptueux de
prévoir la durée ou les résultats. Les
autorités locales n'ont rie;:' négligé
pour dqnner à leurs hôtes une idée
agréable de cette ville de Locarno,
que baignent; doucement les eaux du
lac Majeur ; la toilette des rues a été
faite en quelques jours, les jardins et
les squares ont. été parés de fleurs aux
couleurs riantes, et, dans les hôtels,
rien n'a été omis pour procurer il
tous ceux qui, à quelque titre que ce
soit, viendront ici, le confort le plus
agréable. Des lignes téléphoniques
supplémentaires ont été installées à
l'intcnt.ioh des délégations et.aussi de
ia presse, à laquelle une salle de tra-
vail spéciale a été affectée. dans le
hall d'un grand hôtel.
Les délégations sont attendues pour
demain et, dès lundi matin, entreront
en contact.
(Suite page 3, colonne 7)
" LE SANG VERSÉ PENDANT DEUX
ANNÉES NE POURRA PAS ÊTRE
EFFACÉ PAR UNE ÉPINEUSE
QUESTION D'ARGENT"
; JyEW-YôHK^ 3.'octobre. — Au dîner
qui kii n été offert au Lotos Club.
quelques heures avant- son départ
pour la France, et auquel assistaient
les .personnalités les plus représen-
tatives du monde des affaires, des
lettres et des arts. M. Caillaux a pro-
noncé une allocution au cours de la-
quelle il a exprimé le souhait que
les. problèmes auxquels la France a à
faire face soient, compris en Améri-
que d'une manière, sympathique.
M.' Nicolas Murrav Butler, prési-
dent. du club. a affirmé que, malgré
les déclarations de, certains hommes
politiques, il n'y a jamais eu de doute
dans l'esprit du peuple américain au
sujet du règlement des problèmes
qui peuvent s'élever entre la France
et les-, Etats-Unis. Ces problèmes,
a-t-it ajouté, seront toujours réglés
dans un esprit sympathi'que, cordial
et avec une compréhension mutuelle.
M. Myron T. Herrick a déclaré que
le règlement de la question de la
dette française n'était peut-être pas
sj éloigné qu'on pouvait le croire et
il a exprimé l'avis qu'il était peut-
être préférable, en raison de la né-
cessité de la ratification par les. Par-
lements, « que nous nous arrêtions
ici prudemment et que nous considé-
rions il nouveau la question en sus-
pens" n'," ' ..
L'ambassadeur des Etats-Unis en
France a ajouté :
— Ce que le sanrt des jeunes Français
et ries jeunes Américains a fait pendant
deux années de guerre ne peut être effa-
ré ni par 11ne épineuse question d'argent,
ni pas une question de politique ou de
propagande.
Le sénateur Borah exprime
des regrets... qui n'en sont pas
Le sénateur Borah a exprimé des
regrets de ce que l'accord franco-
américain n'ait pu être conclu. Mais
iV. a ajouté qu'à son avis la France
seule aurait fait une bonne affaire. et
que, au fond, il préférait encore que
l'on n'ait, rien signé plutôt que
d'avoir accepté les «' ridicules pro-
positions » françaises.
M. Tchitcherine conférera
avec le président Hindenburg
..■ Ç.E'RLix, 3 octobre. — M. Tchitche-
rine a eu hier après-midi un nouvel
e{,!ong entretien avec M. Stresemann
avant le départ, de, celui-ci' pour Lo-
carno, Dans !es premiers jours de. la
semaine prochaine, il conférera avec
le président Hindenburg.
LA QUESTION DE L'AMENDE
QUI FUT INFLIGÉE A COSTES
PAR LES ALLEMANDS SERA
RÉGLÉE DEMAIN LUNDI
PAR M. LAURENT EYNAC
L'aviateur sera reçu par le sous-
secrétaire d'Etat à l'Aéronau-
tique après s être entretenu avec
le général Debeney.
Hier matm.. après une bonne nuit:
de sommeil à son do ITiÍ:ü.He , Viti-'
cennes. ravi a leur Co-tes était frais et
dispos, Son visage 'Cl\'1l,i f' re'pri son1
nale hal-ituc!, ot le piloté ôl tu tout
dispose, n reprendre «?r,irfser\ice à la1
compagnie aérienne YAirCnion q-n
assure les transports -aériens entre1
Paris et Londres. .
Mais- i! faudra auparavant qu il -s(,
rende à ., la. convocation du générais
Debeney, chef cTétat-majo.r générnl1
de l'armée, qui le, verra lundi à',
Il heures. En outre, Coste- sera reçu,
dans J'apres-midi de demain, par
M. Laurent Eynac, sous-secrefai:rc'
d'Etat à l'Aéronautique, qui le c'oa....
seillei,a sur la manière de relier dé-'
finitivement !a question de ramende'
infligée par les Ai!emands.
On sait qu'une amende de 5,000'
marks or (25,000 francs) a été oc-,
trovée à notre aviateur, coupable
d'avoir atterri sur le territoire du
Reic.h. Comme Costc.s a passé douze
.jours en prison et que chaque jour-
née de prison équivaut à 200 marks,
il iui reste 2,600 marks à payer. Dès
qu'il eut connaissance de la rançon
imposée, le Journal d'Alsace et Lor-
raille ouvrit à Strasbourg, en faveur
du prisonnier, une souscription de
5,000 marks, qui fut couverte en
quelques heures. \Une banque de
Strasbourg lit un versement il la S-ud-
deutsche Bank. au nom de Costes.
Mais cellii-ci était parti lorsque le
chèque parvint il Fribourg ; il de-
manda, et obtint, que la somme f'ûb
immédiatement retournée il Pen-
voyc';r. Car il désire n'imposer de
sacrifice à personne.
Avant d'être relâché par le « staat-
sanwalt » ou procureur de Fribourg,
Costes a promis de payer t'amende.:
ou de faire constater par un certificat
du maire de sa commune qu'il ne
possède pas l'ar-(,nt nécessaire à sa
libération. Dans ce cas, le tribunal
de' Fribourg lui fera remise de sa
peine.
Une autre amende-a frappé Costes
en Allemagne et c'est t'a le seul co'
comi'que de son aventure. Quand l'ap-
pareil se brisa au sol ou plutôt, dans
le lit du .ruisseau,. les..l:és,B 1',,0 i !'S d'i
combustible furent perforés et l'es-
sence, coulant à flots, se mélangea à
l'eau du Rothbach. L'essence em-
poisonna les truites du torrent i,i
deux jours plus tard, par ministère
d'huissier, il fut signifié à Cosc^s
d avoir à payer une amende de 1 .390
marks or pour empoisonnement i is
truites! Costes,. après un sursaut de
stupéfaction ne put rien l'a iire ap,
mieux' que de prier t'huiss.ier de
s'adresser à la compagnie qui avait
assuré l'appareil contre tous risques.
Là encore, l'affaire est en suspens!
M. LAPIE, NOUVEAU RECTEUR
DE L'ACADÉMIE DE PARIS,
NOUS PARLE DES BESOINS
DE L'UNIVERSITÉ
M. Paul Lapie, qui était directeur
de l'enseignement primaire au minis-
tère de l'Instruction publique, et qui
succède à M. Appell comme recteur
de l'Académie de Paris, vient de
s'installer à la Sorbonne. Les étu-
diants sont encore en vacances pour
un mois.
Le nouveau recteur, qui écrivit un
livre sur la Femme dans la (amille. a
le sens des réalités. Et c'est en fait,
M. LAPIE
recteur de l'Univcrsité de 'Paris.
' Pilot. 'EXCelSior.)
d'une grande famille — celle où une
edite enseignante prépare au pays une
jeune élite — qu'il a bien voulu nous
parler hier.
On sait que le recteur est, en même
temps, président du conseil de l'Uili-
versité qui administre le patrimoine
commun, établit le budget annuel eL
contrôle l'emploii des fonds. Ce sont
là des questions qui intéressent la
famille au premier chef.
A ces mots : « Vous êtes riche »,
M. Lapie nous répondit, en chef qui
donnait ses ressources et ses besoins :
— Nous sommes loin d'avoir la for-
tune qu'il nous faudrait pour alimen-
ter, favoriser le travail des savants et
des élèves. Nous avons 500 chaires, un
nillier de savants — 80 professeurs,
m enseignements rien qu'à la Faculté
les lettres — et plus de 20.00C étu-
liants. Nous avons des installations
un matériel insuffisants pour les
'cchercbes scientifiques, et, au -prix
)ù sont les appareils, il en est que
Les principes absolus
conduisent infaillible-
ment à des conséquences
absurdes. S. DE SACY.
16me Année. - N° 5,410. — Pierre Lafitte, fondateur.
nnc. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne. - 11:-~
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements OPc.
,, et Colonies 25
En page 6 :
LA PAGE DE T.S.F.
...................
En pages 4 et 8 :
.......... NOS
ILLUSTRATIONS
DIMANCHE I
4 1
OCTOBRE 1925 I
=
St François d'Assise \
Adr. têlégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15.00.
A NIMES M. PAINLEVÉ DÉFINIT LA POLITIQUE
EXTÉRIEURE DE LA FRANGE DONT IL MONTRE
LA VOLONTÉ CONSTANTE DE PAIX
Il parle de la conférence de Locarno, " qui est la
plus audacieuse tentative de paix réelle qui ait été
osée depuis l'armistice "
IL DONNE LECTURE DES CONDITIONS DE PAIX
FRANCO-ESPAGNOLES QUI FURENT PROPOSÉES
A ABD-EL-KRIM EN JUILLET DERNIER
NÎMES, 3 octobre. -,M. Painlevé
est arfiye .ici ce matin, à 8 heures.
pour inaugurer le monument _élevé à
la mémoire d'Ernest Denis, éminent
professeur et historien, originaire de
Nîmes, qui se consacra spécialement
à l'étude des peuples, slaves de
Bohême. : •*
m Le président du Conseil est accom-
ï pagné de MM. Steeg: garde, des
i Sceaux ; de Monzie, ministre de l'Ins-
truction publique ; Appell, chef de
son cabinet .; Jules Michel, secrétaire
général de la présidence de la Répu-
blique, représentant M. Doumergue ;
Bonnet-Maury, représentant le pré-
sident du Sénat ; Ripault, représen-
tant le président de la Chambre des
députés, et Emile Pignet, chef du ca-
binet de M. de Monzie.
Est également présente la déléga-
tion tchécoslovaque, composée de MM.
Markovitch, ministre de l'Instruction
publique ; Osusky.'ministre de Tché-
coslovaquie à Paris ; Vanek, premier
adjoint au maire de Prague ; Maxa.
délégué de l'Union des légionnaires
tchécoslovaques; NovLtmy. délégué de
J'Gniversité de Prague ; Uhieir, dé-
puté. président du comité Ernest De-
nis, à Prague, et Spailakowitch, mil-
nistre de Yougoslavie.
L'inauguration
\près avoir pris un instant de re-
pos à la préfecture, le président du
Conseil et son cortège se rendent
place d'Amas. à l'extrémité d'un mail
tout fleuri. C'est là que se dresse le
monument d'Ernest Deni's. Il est
.-•VïO heurcs quand la cérémonie com-
mence: La veuve de l'historien y as-
siste.
Lorsque tombe le voile tricolore qui
recouvre le buste, M. Mé.jan, séna-
teur, président du comité français
d'érection, prend le premier la parole.
Il lit une lettre d'excuses de M. Be-
nès regrettant de ne pouvoir assister
à la" glorification du « meilleur ami
de sa patrie », puis il retrace la vie
'eC'l'&uvre d'Ernest Denis. Des dis-
édTir1g 'sont -.ensuite' prononcés par
MM. Spisek, vice-président du comité
tchécoslovaque du monument; Noutt-
my, de l'Université, de Prague; Mar-
kovitch, ministre de l'Instruction pu-
blique tchèque ; Eijenmal, qui suc-
céda à Ernest Denis dans sa chaire à
la Sorbonne, et Hubert Rouger, dé-
ruté-maire de Nîmes, qui célèbre en.
À rnest Denis le défenseur de l'indé-
piendance et de la liberté des peuples.
Puis c'est M. de Monzie qui fait un
éloquent éloge de l'historien disparu
et dit notamment :
— Deux républiques amies célèbrent
aujourd'hui. à frais communs de gloire,
lo nom d'Ernest Denis, à qui il advint
celte unique fortune, ayant longtemps
enseigné l'histoire, de participer à l'une
de ses plus merveilleuses improvisa-
tions créatrices. Sans doute, il y eut
d'autres historiens et d'illustres poêles
qui redressèrent leur propre patrie en
lui rappelant ses fastes ou ses douleurs.
Telle ne fut pas la vocation d'Ernest
Denis. Certes, il a combattu pour la
~ France en 1870 par l'épée, en 1914 par
la plume; mais c'est en Tchécoslova-
quie qu'il a figure de héros national.
Les trois gares de Prague s'appellent
gares du Président-Wilson, du Prési-
denf-Masaryk et du Professeur-Denis :
RU seuil dp la capitale tchécoslovaque,
la reconnaissance d'un peuple s'inscrit
dans un triptyque professoral. Ainsi,
quand nous rendons hommage à Ernest
Denis, nous semblons emprunter sa stèle
au panthéon d'un allié.
M. Painlevé, enfin, prend la parole
à son tour, rappelle l'oppression qui
pesa si longtemps sur le peuple tchè-
M. MARKOVITCH
ministre de l'Instruction publique
de Tchécoslovaquie, et M. OSUSKY,
ministre plénipotentiaire el Paris.
que et dit sa fierté d'avoir, comme
ministre de la Guerre, contribué à
former les légions tchécoslovaques,
qui, répondant à l'appel d'Ernest De-
i,iis, sont venues défendre avec nous
'la liberté.. .
— France, Tchécoslovaquie, Pologne, et
avec elles la Yougoslavie et la Roumanie,
sont venues à. bout de' redoutables enne-
mis ; il leur reste à' remporter de nou-
velles victoires, .il leur reste à se vaincre
elles-mêmes, à surmonter leurs rD.?:->t>nu-
ments, fussent-ils les plus légitimes, pour
reconstituer une Europe pacifiée. Nouvel
v effort, moins héroïque que le premier,
mais non moins diflicile Pour racj-tm-
plir, que la vieille tradition Mvoiu.J'jn-
naire nous inspire avec toutes ses géné-
reuses aspirations 1 C'est elle qui a
soutenu les peuples. martyrs au cours
des pires épreuves, c'est elle qui, en dé-
pit des railleurs à courte vue, anime
notre République ; que noire mot d'or-
dre commun soit celui de la Convention ,
lorsque, lançant ses. quatorze armées
contre les tyrans, eUe commandait à ses
soldats de libérer et de réconcilier.
C'est pour libérer 'et réconcilier, pour
maintenir dans la justice l'indépendance
de lous les peuples, que la République
tchécoslovaque et la République fran-
çaise resteront indissolublement unies
Le banquet
Des applaudissements prolongés
saluent le discours de M. Painlevé.
Le président du Conseil gagne-en-
suite, au milieu des acclamations, ie
lycée, dans la salle des fêtes duquel
est servi un banquet. Au dessert,
après avoir entendu M. Stephen
05Usky, ministre de la République
tchécoslovaque à Paris, exposer, les
raisons pour lesquelles Ernest Denis
se fit l'historien de la Tchécoslova-
qUIe, M. Painlevé prononce l'impor-
tant discours politique attendu.
(SlIile page 3, colonne 1)
LA MISSION FINANCIÈRE FRANÇAISE AUX ÉTATS-UNIS
A WASHINGTON : UNE SÉANCE DE TRAVAIL A LA TRÉSORERIE
M. CAILLAUX DEPOSANT UNE COURONNE SUR LA TOMBE DU SOLDAT INCONNU AMERICAIN,
AU CIMETIERE D'ARLINGTON. — A droite : NOTRE AMBASSADEUR, M. DAESCHNER.
LES DELEGATIONS AM ERIC AINE ET FRANÇAISE PHOTOGRAPHIEES, A WASHINGTON. ;A SUE D'UNE SEANCE" DE TRAVAIL A LA TRÉSORERIE
De, gauche à droite, assis : M. Lamoureux, M. Vincent Auriol, M. Richard Ôlney, M. Louis Daus- I ger, masquant M. Hoover-, 1JI; Caillaux, masquant ,on ,partie M. - 'Burtôn : - M. ;Harley, M. Paul
set, M. Ferdinand Chapsal, M. Smoot, M. Kellog, M. W. Mellon, M. Winston, M. Henry Béren- I Dupuy et TML Daeschner ; debout, derrière les légués, lès experts et les secrétaires de la mission.
NOS TROUPES ET NOS PARTISANS
HARCÈLENT LES RIFAINS
ET DE NOUVELLES OPÉRATIONS
SE PRÉPARENT
FEZ. 3 octobre. — Tandis que nos
troupes du' secteur Est préparent un
deuxième bond vers le-Nord, qui por-
tera à l'ennemi des coups puissants,
les autres groupements de nos forces
ne demeurent pas inactifs. Différents
coups de main nocturnes sont exécu-
tés avec un rare bonheur par des
groupes francs. Le jour, nos partisans
continuent à lutter avec une belle ar-
deur contre les dissidents quand ils
sont en contact avec eux. Ainsi, nous
avons suivi ces jours derniers la lutte
entre les Bou Banes, récemment sou-
mis,.et les Beni Ahmed. leurs voisins.
Aux dernières nouvelles, les Bou Ba-
nes, encadrés'par des partisans Zem-
mour, sous la direction d'officiers de
renseignements, ont contraint les as-
saillants à retraiter vers le Nord,
dans la région des Ouled Ghezzar.
D'autre part, le massif de Senhadja.
redoutable montagne qui domine la
région de Mediouna, est sur le -point
de tomber entre les mains de nos
troupes, ainsi que Messaoud. Une
avance générale dans ces régions
nous vaudra très prochainement la
possession complète de ces bastions.
Enfin, il faut signaler que, en même
temps que nous opérons au nord do
Taza, nous donnons, au Sud, dans la
tache de Taza, des assauts aux der-
niers dissidents de cette région.
Le soin de cette réduction a été
dévolu' à des groupes de partisans et
à quelques bataillons de réguliers
dont la majeure partie, d'ailleurs,
avaient des postes dans la région.
On peut s'attendre à des nouvelles
très favorables sur les opérations
dans cette région. Ainsi, partout, les
troupes régulières et supplétives
étant passées à l'offensive imposent
leur volonté aux dissidents.
Les obsèques du colonel
Reginald Kahn
FEZ. 3 octobH:\. — Les obsèques du
lieutenant-colonel Reginald Kahn ont
été célébrées à 17 heures, à Taza.
Le maréchal Pétain, commandant en
shef, accompagné du général Boi-
:.hut, commandant le 1ge corps assis-
[.aicnt à la cérémonie. Le général Nau-
lin,. retenu par les opérations, s'était
rait représenter. De nombreux offi-
ciers ont suivi le cortège pour affir-
mer leur affectueuse sympathie à
l'égard de leur camarade.
An cimetière, le maréchal Pétain,
prononça quelques paroles qui ont
profondément touché tous' les assis-
tants. Il rappela les brillants services
rendus au pays par le colonel Re-
ginald Kahn à la fois comme officier
3t comme écrivain.
AURONS-NOUS A PARIS
UN QUARTIER " LA FAYETTE " ?
• M. Emile Desvaux vient d'écrire
au., président du, Conseil- muiÙcipal,
lui demandant, à la requête, déclare-
Vil, d'un certain nombre d'habitants
du quartier des Carrières-d'Améri-
que, que ce quartier-qu'il représente
à l'Hôtel de Ville soit dorénavant' dé-
nommé M quartier La Fayotte ».
Cette demande sera renvoyée, pour,
examen, à la quatrième commission
du Conseil municipal.
Mordue par un renard
.. DIJON, 3 octobre. — A Vernot, la miette
de M. Couvral, piqueur, ayant vu entrer
dans la cour de la. maison, en plein
jour, un renard, voulut le chasser en le
frappant. Le renard mordit cruellement
la fillette à la main. Celle-ci appela au
secours et J'animal fut abattu...
On pense que I,e- renard était enragé et
la fillette a été dirigée sur l'Institut Pas-
teur, à Paris. "
L'HORAIRE DES CHANGES
Samedi 3 octobre 1925
* Livre Dollar
9 heures....*;.......' 10il5 21 52
9 h. 20...... 104 25 211 53
9 h. 35 104 40 21 57
9 h. 47............... 104 60 21 6:
1O heures....... 1,04 70 2 t, 63
10 h. 25.......... 104 55 21 60
.10 h. 45...: •>' 104 45 21 58
11 h. 10 104 35 21 56
12 heures ............ 104 45 21 58
v ■#
Une octogénaire carbonisée
METZ, 3. octobre. — Par suite d'un faux
mouvement, Mme Mathieu, quatre-vingts
ans, vivant seule à-Noveaut-sur-Mosel-'le,
a mis le feu à ses vêtements en allu-
mant une lampe à pétrole. Bien que les
voisins, immédiatement accourus, aient
pu éteindre les flammes qui l'entou-
raient, la malheureuse a succombé.
UNE CHARPENTE EN FER
S'EFFONDRE : TROIS BLESSÉS
Lvox. 3 octobre. — Dans une salle
de 'spectacle en construction, avenue
de Saxe, à Lyon, la charpente en fer
sur laquelle une quinzaine d'ouvriers
mettaient la dernière main -s'es-L, ef-
fondrée ce matin, à 10 h. 15. La chute
de cette masse fut heureusement; ra-
lentie par les deux galeries "eii'ciment
armé. Pris sous un enchevêtrement
de'poutrelles et de 'croisillons de fer.
les' ouvriers furent dégagés par les
pompiers. Il y a trois blessés graves.
Quatorze autres sont. plus ou moins
sérieusement atteints. Ils ont été
transportés d'urgence à l'Hôtel-Dieu,
et sept seulement, y sont admis.' Ce
sont les nommés Albert Possi, de
Saint-Etffenne ; Albert Estienne, qua-
rante et un ans. Villeurbanne,; l'Es-
pagnol Ramiro Belsa, trente et. un
ans ; les Italiens Antonio Tàmeri. Za-
nolli, Francisco Peccorari, et le Fran-
çais Augustin BnfTat, trente et un «ans,
CET APRÈS-MIDI SERA COURU A LONG-CHAMP LE PRIX DE L'ARC-DE-TRIOMPHE
La principale réunion du meeting
d'automne a lieu aujourd'hui à Long-
champ. Le prix de l'Arc-de-Triom-
phe'qui a détrôné 'l'éi)reuve classique
qu'était avant-guerre le Municipal,
va se courir. c-t après-midi....,
Au point de vue sportif, l'event
s'annonce passionnant. Plaise aux
dieux' du turf que le' soleil qui bril-
lait hier sur les frondaisons 'de Long-
ohamp nous reste fidèle ; moyennant
quoi, la Société d'encouragement en-
registrera un grrt'nd succès de plus.
On sait que le prix de l'Arc-de-
Triomphe met aux prises sur la dis-
tance classique du mille et demi
(2,40,0 mètres) les sujets d'élite des
générations de trois ans et au-dessus.
Aujourd' hu;" trois chevaux de qua-
tre ans, huit poulains et quatre pou-
liches de trois ans vont s'ilfIronter
sur "la piste' de' notre grand -hippo-
drome du Bois de Boulogne.:
Trois quatre ans de grande classe' :
Curium, l'invincible cheval du bar0n
Edouard, qui ne compte qu'une-dé-
faite as"e:r; peu régulière sur 'sept
courses disputées cette année contre
les meilleurs chevaux actuellement
sur la brèche. Tranbvaal, le gagnant
du Grand-Prix de 1921, et Tricard,,
qui enleva le Municipal de la même
année. ,
Les trois ans sont également, le des-
sus du panier de leur génération de-
puis la disparition de Bel foiids que
M. Martinez de Hoz\a résolu d'en-
voyer au haras. Dark Diamond est le
cheval en vue depuis le meeting de
Deauville, Ptolemy vient de se réha-
bilitei*, de ses retentissantes-défaites
du. printemps. Enfin, The: Sirdar,
Priori et Tomy II sont mieux que des
utilités. < < ; • 1
iQuant aux quatre pouliches : /.M-
cÙ/t!,-Aquatinte Il. La Habancra, Tra
los Montes, ce sont incontestablement
les quatre vedettes de l'année.;1
Sur les performances récentes, il
s'epable que l'arrivée devrait se. pas-
ser. entre Cadum et' Dark Diamond,
e^ ,je crois que le quatre ans, bien que
tournant quelque peu à l'étalon, doit
avoir raison, de son cadet qui préfé-
rerait, sans doute, une distance plus
lonaue.
Je choisis comme gagnant CADUM
et désigne ,pour .les places, DARIV DiA-
MOND et Ptolemy. — DOUGLAS.
De gauche à droite: DARK DIAMOND; CADUM, THE SIRDAR, PTOLEMY, AQUATINTE II.: LA HABANERA »
TOUT EST PRÊT A LOCARNO
POUR LA CONFÉRENCE QUI
DOIT S'OUVRIR AUJOURD'HUI
ENTRE LES DÉLÉGUÉS ALLIÉS
ET CEUX DU REICH
MM. Briand et Berthelot sont
arrivés hier soir. M. Chamber-
lain, parti de Londres le matin,
a quitté Paris dans la soirée.
LOCARNO, 3 octobre. — Tout est
prêt pour recevoir les délégations
qui doivent venir tenir une confé-
rence dont il serait présomptueux de
prévoir la durée ou les résultats. Les
autorités locales n'ont rie;:' négligé
pour dqnner à leurs hôtes une idée
agréable de cette ville de Locarno,
que baignent; doucement les eaux du
lac Majeur ; la toilette des rues a été
faite en quelques jours, les jardins et
les squares ont. été parés de fleurs aux
couleurs riantes, et, dans les hôtels,
rien n'a été omis pour procurer il
tous ceux qui, à quelque titre que ce
soit, viendront ici, le confort le plus
agréable. Des lignes téléphoniques
supplémentaires ont été installées à
l'intcnt.ioh des délégations et.aussi de
ia presse, à laquelle une salle de tra-
vail spéciale a été affectée. dans le
hall d'un grand hôtel.
Les délégations sont attendues pour
demain et, dès lundi matin, entreront
en contact.
(Suite page 3, colonne 7)
" LE SANG VERSÉ PENDANT DEUX
ANNÉES NE POURRA PAS ÊTRE
EFFACÉ PAR UNE ÉPINEUSE
QUESTION D'ARGENT"
; JyEW-YôHK^ 3.'octobre. — Au dîner
qui kii n été offert au Lotos Club.
quelques heures avant- son départ
pour la France, et auquel assistaient
les .personnalités les plus représen-
tatives du monde des affaires, des
lettres et des arts. M. Caillaux a pro-
noncé une allocution au cours de la-
quelle il a exprimé le souhait que
les. problèmes auxquels la France a à
faire face soient, compris en Améri-
que d'une manière, sympathique.
M.' Nicolas Murrav Butler, prési-
dent. du club. a affirmé que, malgré
les déclarations de, certains hommes
politiques, il n'y a jamais eu de doute
dans l'esprit du peuple américain au
sujet du règlement des problèmes
qui peuvent s'élever entre la France
et les-, Etats-Unis. Ces problèmes,
a-t-it ajouté, seront toujours réglés
dans un esprit sympathi'que, cordial
et avec une compréhension mutuelle.
M. Myron T. Herrick a déclaré que
le règlement de la question de la
dette française n'était peut-être pas
sj éloigné qu'on pouvait le croire et
il a exprimé l'avis qu'il était peut-
être préférable, en raison de la né-
cessité de la ratification par les. Par-
lements, « que nous nous arrêtions
ici prudemment et que nous considé-
rions il nouveau la question en sus-
pens" n'," ' ..
L'ambassadeur des Etats-Unis en
France a ajouté :
— Ce que le sanrt des jeunes Français
et ries jeunes Américains a fait pendant
deux années de guerre ne peut être effa-
ré ni par 11ne épineuse question d'argent,
ni pas une question de politique ou de
propagande.
Le sénateur Borah exprime
des regrets... qui n'en sont pas
Le sénateur Borah a exprimé des
regrets de ce que l'accord franco-
américain n'ait pu être conclu. Mais
iV. a ajouté qu'à son avis la France
seule aurait fait une bonne affaire. et
que, au fond, il préférait encore que
l'on n'ait, rien signé plutôt que
d'avoir accepté les «' ridicules pro-
positions » françaises.
M. Tchitcherine conférera
avec le président Hindenburg
..■ Ç.E'RLix, 3 octobre. — M. Tchitche-
rine a eu hier après-midi un nouvel
e{,!ong entretien avec M. Stresemann
avant le départ, de, celui-ci' pour Lo-
carno, Dans !es premiers jours de. la
semaine prochaine, il conférera avec
le président Hindenburg.
LA QUESTION DE L'AMENDE
QUI FUT INFLIGÉE A COSTES
PAR LES ALLEMANDS SERA
RÉGLÉE DEMAIN LUNDI
PAR M. LAURENT EYNAC
L'aviateur sera reçu par le sous-
secrétaire d'Etat à l'Aéronau-
tique après s être entretenu avec
le général Debeney.
Hier matm.. après une bonne nuit:
de sommeil à son do ITiÍ:ü.He , Viti-'
cennes. ravi a leur Co-tes était frais et
dispos, Son visage 'Cl\'1l,i f' re'pri son1
nale hal-ituc!, ot le piloté ôl tu tout
dispose, n reprendre «?r,irfser\ice à la1
compagnie aérienne YAirCnion q-n
assure les transports -aériens entre1
Paris et Londres. .
Mais- i! faudra auparavant qu il -s(,
rende à ., la. convocation du générais
Debeney, chef cTétat-majo.r générnl1
de l'armée, qui le, verra lundi à',
Il heures. En outre, Coste- sera reçu,
dans J'apres-midi de demain, par
M. Laurent Eynac, sous-secrefai:rc'
d'Etat à l'Aéronautique, qui le c'oa....
seillei,a sur la manière de relier dé-'
finitivement !a question de ramende'
infligée par les Ai!emands.
On sait qu'une amende de 5,000'
marks or (25,000 francs) a été oc-,
trovée à notre aviateur, coupable
d'avoir atterri sur le territoire du
Reic.h. Comme Costc.s a passé douze
.jours en prison et que chaque jour-
née de prison équivaut à 200 marks,
il iui reste 2,600 marks à payer. Dès
qu'il eut connaissance de la rançon
imposée, le Journal d'Alsace et Lor-
raille ouvrit à Strasbourg, en faveur
du prisonnier, une souscription de
5,000 marks, qui fut couverte en
quelques heures. \Une banque de
Strasbourg lit un versement il la S-ud-
deutsche Bank. au nom de Costes.
Mais cellii-ci était parti lorsque le
chèque parvint il Fribourg ; il de-
manda, et obtint, que la somme f'ûb
immédiatement retournée il Pen-
voyc';r. Car il désire n'imposer de
sacrifice à personne.
Avant d'être relâché par le « staat-
sanwalt » ou procureur de Fribourg,
Costes a promis de payer t'amende.:
ou de faire constater par un certificat
du maire de sa commune qu'il ne
possède pas l'ar-(,nt nécessaire à sa
libération. Dans ce cas, le tribunal
de' Fribourg lui fera remise de sa
peine.
Une autre amende-a frappé Costes
en Allemagne et c'est t'a le seul co'
comi'que de son aventure. Quand l'ap-
pareil se brisa au sol ou plutôt, dans
le lit du .ruisseau,. les..l:és,B 1',,0 i !'S d'i
combustible furent perforés et l'es-
sence, coulant à flots, se mélangea à
l'eau du Rothbach. L'essence em-
poisonna les truites du torrent i,i
deux jours plus tard, par ministère
d'huissier, il fut signifié à Cosc^s
d avoir à payer une amende de 1 .390
marks or pour empoisonnement i is
truites! Costes,. après un sursaut de
stupéfaction ne put rien l'a iire ap,
mieux' que de prier t'huiss.ier de
s'adresser à la compagnie qui avait
assuré l'appareil contre tous risques.
Là encore, l'affaire est en suspens!
M. LAPIE, NOUVEAU RECTEUR
DE L'ACADÉMIE DE PARIS,
NOUS PARLE DES BESOINS
DE L'UNIVERSITÉ
M. Paul Lapie, qui était directeur
de l'enseignement primaire au minis-
tère de l'Instruction publique, et qui
succède à M. Appell comme recteur
de l'Académie de Paris, vient de
s'installer à la Sorbonne. Les étu-
diants sont encore en vacances pour
un mois.
Le nouveau recteur, qui écrivit un
livre sur la Femme dans la (amille. a
le sens des réalités. Et c'est en fait,
M. LAPIE
recteur de l'Univcrsité de 'Paris.
' Pilot. 'EXCelSior.)
d'une grande famille — celle où une
edite enseignante prépare au pays une
jeune élite — qu'il a bien voulu nous
parler hier.
On sait que le recteur est, en même
temps, président du conseil de l'Uili-
versité qui administre le patrimoine
commun, établit le budget annuel eL
contrôle l'emploii des fonds. Ce sont
là des questions qui intéressent la
famille au premier chef.
A ces mots : « Vous êtes riche »,
M. Lapie nous répondit, en chef qui
donnait ses ressources et ses besoins :
— Nous sommes loin d'avoir la for-
tune qu'il nous faudrait pour alimen-
ter, favoriser le travail des savants et
des élèves. Nous avons 500 chaires, un
nillier de savants — 80 professeurs,
m enseignements rien qu'à la Faculté
les lettres — et plus de 20.00C étu-
liants. Nous avons des installations
un matériel insuffisants pour les
'cchercbes scientifiques, et, au -prix
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