Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-09-02
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 septembre 1925 02 septembre 1925
Description : 1925/09/02 (A16,N5378). 1925/09/02 (A16,N5378).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603746k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
La colère est une sorte d'ivresse
qui ne trouble pas moins l'esprit
que ne le trouble l'ivresse véritable.
SAINT BASILE.
1611, Année. — N" 5,378. — Pierre Latltte, fondateur.
nne. Paris, Seine, S.-et-Oise
Z U et Seine-et-Marne. ,
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme) ~
Départements Arc. -
et Colonies ZO
.......... VOIR »
EN PAGES 4 ET 6
NOS
ILLUSTRATIONS
MERCREDI
2
SEPTEMBRE 1925
........................
Saint Lazare
.....................
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gùt. 02-73, 02-75, 15-00.
LE CONSEIL DE LA S. D.N.
SIÈGE CE MATIN A GENÈVE
SOUS LA PRÉSIDENCE
DE M. ARISTIDE BRIAND
Les premières séances seront
consacrées à l'examen de la
question de Mossoul, sur la-
quelle la Turquie et la Grande-
Bretagne sont en conflit déclaré.
Le rapport de la commission
d'enquête de la S.D.N. sur
le problème.
GENÈVE, 11, septembre. — M. Aris-
tide Briand, ministre des Affaires
'étrangères, que M. Loucheur avait
accompagné dans son voyage, est ar-
\ Tivé à Genève ce soir, à 17 heures.
MM. Vandervelde et Hymans sont
arrivés également dans la soirée. Au-
cune entrevue des ministres présents
ir Genève n'aura lieu avant demain.
Les délégations arrivent peu à peu et
s'installent dans les hôtels.
Le nombre des journalistes s'ac-
croît rapidement. On signale que
plus de trente-cinq représentants de
la presse allemande se sont fait ins-
crire au secrétariat de la Société des
' nations.
M. Austcn Chamberlain, ministre
de-s Affaires étrangères de Grande-
Bretagne, est arrivé ce matin, ainsi j
que Mme Chamberlain.
La question de Mossoul
La question de Mossoul est inscrite
à l'ordre du jour de la première
_ séance du conseil qui aura lieu de- j
main, mercredi, à 11 heures, au siège i
de la Société des nations. Le rappor-
teur de la question devant le conseil
est le représentant de ' la Suède,
M. Unden, ministre des Affaires
étrangères, lequel se bornera demain,
à présenter à ses collègues un rapport
objectif et succinct de l'affaire.
Puis le conseil entendra un exposé
■de M. Chamberlain et de M. Tewfik
Houchdi. Deux ou trois séances seront
nécessaires à cette affaire.
On se rappelle que le rapport de la
commission d'enquête de la So-
c.icté des nations considère le vi-
layet de Mossoul comme apparte-
nant à la Turquie, mais il trouve
souhaitable que le vilayet soit
placé, pour une période de vingt-
cinq 'années encore, sous la tutelle
britannique. L'aridité du pays, son
insalubrité, ajoutées à l'insécurité
dans laquelle y vivent les garnisons
anglaises, ont premièrement causé à
Londres un mouvement en faveur de
l'évacuation de l'Irak par les troupes
de '8ei traii - •
ven u ent ré l'Angleterre et l'Irak,
c'est-à-dire en 1928. Le coût d'entre-
tien d'un armée assez forte était un
second facteur susceptible de renfor-
cer ce mouvement.
Réflexion faite, le cabinet de Saint-
James a décidé de conserver le con-
trôle de ce territoire,' dont les gise-
ments de pétrole valent bien quelques
sacrifices. Mais, si l'occupation bri-
tannique est maintenue, le «@ roi »
Fayçal, qu'une opportune maladie
diplomatique a récemment appelé à
Londres, risque fort de voir ses peu
dociles sujets le renvoyer sans ména-
gements dans le désert d'Arabie (pa-
trie de son père, le « roi >» Hussein,
chas'sé l'an p as,sé de La Mecque par
le sultan des Y/ahabites Ibu Séoud.
En dépit de l'immense influence
dont elle dispose au sein de la So-
ciété des nations, la Grande-Bretèl-
gne n'est point sûre de voir sa thèse
'triompher complètement ces jours-ci
à Gerlève. Le conseil de la Société des
nations, qui sait. les limites de son
pouvoir, ne voudra sans doute ni mé-
contenter franchement la Grande-
Bretagne, ni provoquer une explosion
nationaliste à Angora.
C'est à une solution dilatoire qu'il
s'arrêtera probablement. Reste à sa-
voir si, en l'espèce, les demi-mesures
ou les mesures différées sont sus-
ceptibles d'arrêter les événements.
Une adresse des Assyriens
MOSSOUL, 1ER septembre. — L'Union
des Assyriens résidant dans l'U.R.S.S.
ttdresse aux Assyriens de Mésopota-
mie, de Turquie et de Perse, un ap-
pel dans lequel elle proteste contre
les tentatives faites par la diplomatie
britann ique auprès de la Société des
nations et tendant à utiliser les As-
syriens dans le but d'arriver à une
solution f-->vnrnhle pour l'Angleterre :
de la question de Mossoul. ,
Le Parlement de l'Irak
contre l'annexion à la Turquie
- LONDHES, 111 septembre. — Suivant
-une dépêche de Bagdad aux jour-
naux anglais, le Parlement de l'Irak
a tenu, hier soir, une longue séance
en comité secret.
Il aurait voté une motion de
confiance envers le gouvernement
britannique, et se serait déclaré prêt
à résister par tous les moyens à une
cession du vilayet de Mossoul à la i
Turquie.
AHMED SAIFEDDIN
BEAU-FRÈRE DU ROI
D'ÉGYPTE RÉUSSIT
A QUITTER L'ASILE
OU DEPUIS 25 ANS
IL ÉTAIT INTERNÉ
Il avait jadis fait quatre ans de
travaux forcés pour avoir tiré
un coup de feu sur son
beau-frère.
On mande de Tunbridge Wells
(Kent) que le prince Ahmed Saïfed-
din, beau-frère du roi d'Egypte
Fuad, qui était interné dans Tice-
hurst flouse (asile d'aliénés privé), a
disparu samedi au cours d'une pro-
menade en auto et n'a pas été re-
trouvé depuis lors.
C'est une histoire vieille d'un quart
de siècle qui revient ainsi sur l'eau.
AHMED SAIFEDDIN . . -
En ce temps-là, un jeune prince
de. la famille royale d'Egypte, âge
de dix-sept ans, croyant défendre sa
sœur, tira un coup de feu sur son
beau-frère et le blessa légèrement.
On le condamna à quatre ans de tra-
vaux forcés.
Sa peine purgée, le condamné ne
fut pas tenu quitte. On le déclara
atteint de folie
Or, des personnes dont la bonne
foi ne peut être suspectée et qui eu-
rent l'occasion de l'approcher, ont
constaté que son équilibre mental
était parfait.
Depuis cette époque, le beau-frère
blessé est devenu le roi Fuad Ier
d'Egypte. L'interné de Ticehurst n'a
pas reçu * le" pardon qu'il pouvait
espérer à l'occasion de -cet avène-
ment.
APRES AVOIR PRIS CONNAISSANCE DES DERNIÈRES PROPOSITIONS
DE LEURS DIRECTEURS LES EMPLOYÉS DE BANQUE EN GRÈVE ONT
PAR 4.526 VOIX CONTRE 1,352 DÉCIDÉ DE CONTINUER LA LUTTE
Cependant le comité de grève a demandé un délai de 24 heures pour
permettre aux grévistes de procéder à un nouvel examen.
1 LE VOTE A LA TRIBUNE .
, ~,, i ~ LE DEPOUILLEMENT DU SCRUTIN -
On croyait, hier matin, que la
grève des employés de banque pqùr-
rait se terminer dans le courant " de
la journée et, déjà, chacun se féli-
citait de la fin du douloureux conflit.
Cette confiance optimiste tenait à ce
que l'on connaissait le texte de - la
déclaration remise la veille par les
directeurs à M. Durafour, ministre
du Travail, déclaralion dite « for-
mule de conciliation » et dont voici
le texte :
Une déclaration des directeurs
Les . directions des banques représen-
tees rappellent tout d'abord que. pour ré-
pondre à l'appel du ministre du Travail,
elles ont. prolongé jusqu'au 1er septem-
bre le délai pendant lequel elles main-
tiennent leur déclaration :
u) De reprendre l'ensemble du per-
sonne: sous réserve des fautes profes-
sionnelles;
b) De tenir compte, après la reprise
du travail, des efforts qui seront faits
pour la remise à jour rapide de la direc-
tion des services.
A la demande du ministre, les direc-
teurs apportent les précisions suivantes:
11 Chaque .établissement, à l'occasion
des augmentations de 11n d'année, mettra
à jour le salaire minimum d'un employé
l'tulairé à vingt-trQ.!9to,gjis -ûefnsK les di-
verses catégories de *'pei,soiiiler ;
20 Chaque établissement, déclare que
l'allocation exceptionnelle qui sera attri-
buée à l'occasion de l'A mise à jour ra-
pide du service est • indépendante du
traitement, des indemnités normales et
du paiement, au tarif spécial qui leur est
piopre, des heures supplémentaires;
3° Le Crédit Lyonnais et le Comptoir
d'Escompte sont en mesure de préciser
que l'ailocation versée > précédemment
sera pour Fa-ris de 200 à 150 francs sui-
vant l'âge
4° Le Crédit Lyonnais accordera cette
année, à titre exceptionnel, une indem-
nilé de chauffage qui sera pour Paris
de 200 à 150 francs suivant l'âge.
Celte indemnité sera versée dans les
premiers jours de septembre;
50 Comme par le passé, les banques
recevront, les délégations de leurs em-
ployés, membres de chambres syndicales,
à condition que ces délégations -soient
composées d'employés de la banque pour
examiner -les questions qui les intéres-
sent;
f)O En raison du retard apporté par la
grève, les directions ne peuvent s'en-
gager, en principe, à accorder le congé
annuel aux employés qui ont cessé le
travail ; .suivant les possibilités, ce congé
l'eur sera accordé en tout ou en partie (jU
il leur en sera tenu compte. Les banques
sont disposées à examiner avec b:en-
venlanee Les cas individuels (fautes pro-
fessionnelles)..
"En province, il appartiendra aux di-1
recteurs locaux de déterminer les CQB-
ditions qui seront appliquées dans leurs
agences, en s'inspirant des principes ci-
• dessus --et en tenant compte, comme il
est d'usage, des situations locales.
Les propositions directoriales
transmises aux grévistes
Comment les grévistes accueille-
raient-ils les propositions patrona-
les ? Les deux réunions tenues au
gymnase Japy, hier matin à 10 heu-
res, et l'après-midi à 15 heures, al-
laient nous fixer sur cette question
importante.
Au meeting du matin, que présidait
M. Ressencourt, et auquel assistait
un nombre important de grévistes, les
délégués du comité national donnè-
rent connaissance à leurs collègues
des propositions que leur faisaient les
patrons par l'intermédiaire du mi-
nistre du Travail.
M. Champsiaud, membre du bu-
reau, résuma ces propositions, pré-
cisant que la Compagnie algérienne
consentait une augmentation de sa-
laire de 25 francs par mois, le Crédit
National, une de 75 francs, la Banque
Nationale, une de 45 francs et-le Cré-
dit -du, Nord, tme de 55 francs.
• (Suite page 3, colonne 1)
EN EXCURSIONNANT
AU COL DE LA FAITA
AVEC SA FIANCÉE
UN JEUNE ARCHITECTE
DE PARIS TOMBE
DANS UN PRÉCIPICE
Il meurt dans les bras de la
jeune fille qui s'était laissée
glisser jusqu'à lui pour lui
porter secours.
GRENOBLE, 1ER septembre. — Au col
de la Faita, situé à 1,440 mètres d'al-
titude, dans le massif de la Char-
treuse, il deux heures de Saint-
Ismier, et qu'il faut traverser pour
se rendre dans la prairie de l'Emein-
dra, réputée pour' sa flore magnifi-
que, lin accident mortel s'est produit.
Deux jeunes gens, Mlle Andrée Da-
viod et M. ChrislÍan Benoit, l'un et
~ M. CHRISTIAN BENOIT
l'autre âgés de vingt-six ans, et fian-
cés depuis quelque temps, étaient
venus de Paris,' où habitent leurs
familles, pour passer quelques jours
de vacances chez un oncle du jeune
homme, M. Benoit, propriétaire du
château de Clemes; à Saint-NÜzaire
Dimanche, vers 1'6 heures, ils par-
taient simplement chaussés d'espa-
drilles et prévenaient leur entourage
qu'ils allaient faire une promenade
en montagne.
Ils gravirent le sentier qui , mène
au col de la Faita, sans encombre,
mais furent surpris par la nuit au
moment où i'ls arrivaient au col.
Alors, complètement désorientés, ils
se mirent à chercher le chemin du
retour.
_
UNE VUE D'ENSEMBLE DE L'ASSEMBLEE GENERALE DES EMPLOYES DE BANQUE EN GREVE QUI S'EST TENUE HIER AU GYMNASE JAPY
L'HORA!RE DES CHANGES
Mardi ler septembre
Livre Dollar
9 h. 10. 103 40 21 30
Midi 103 44 21 31%
14 heures 103 36 21 31
16 heures 103 40 > 21 30
17 heures...... 103 30 21 27%
18 heures...... * 103 32 21 28%
TRAVAUX DE PROSPECTION DANS LA REGION PETROLIFERE
DE MOSSOUL REVENDIQUEE PAR LES. ANGLAIS ,
160,000 FRANCS
DE BIJOUX VOLÉS
DANS UN HOTEL
RUE FRANÇOIS-Ier
M. Charlie D. Weathas et sa femme.
venus de Boston à Paris, étaient
récemment descendus dans un hôtel
de la rue François Ier.
Or, ils eurent la désagréable sur-
prise, au retour d'une promenade à
i Exposition des Arts décoratifs, de
constater qu'un vol important venait
d'être commis à leur préjudice.
Parmi leurs bagages, se trouvait
une petite mallette en cuir noir dans
laquelle Mme Weathas enfermait ses
bijoux..
Cette mallette avait été fracturée:
Et Mme Weathas constata la dispa-
rition de deux magnifiques brace-
lets : l'un enrichi de diamants, l'autre
de saphirs, tous deux montés sur
platine et qui avaient une valeur
globale d'environ 8,000 dollars, soit,
au cours actuel, plus de 160,000 frs.
M. Weathas n'a eu d'autre res-
source que d'aller conter le vol dont
il venait d'être victime au commis-
saire du quartier. Ce dernier a de-
mandé le concours de la police judi-
ciaire pour essayer de retrouver le
voleur.. ,
I
LIRE EN DERNIERE HEURE :
La grève des marins dans l'Em-
pire britannique.
La situation au Maroc.
UNE FAMILLE ASSAILLIE
A COUPS DE FUSIL DANS LA NUIT
AU RETOUR D'UNE FÊTE
MARSEILLE, r' septembre. — Ayant
assisté à la fêle de la petite com-
mune de Cairanne, voisine du Com-
tat où ils habitent, M. Paul Borel.
quarante-trois ans, sa. femme 'et leur
fille aînée, dix-sept ans. rentraient
chez eux après te bal, lorsque sur la
route, à moins de 100 mètres des der-
nières maisons, Mme Bore!, souffrant
d'un mal de pied, s'assit ,sur une
borne pour délacer sa chaussure.
A ce moment, un coup de fusil fut
t i ré et une balle pénétra dans le
poumon droit de Mme Borel, qu'une
hémorragie interne étouffa. Un second
coup de fusil retentit et M. Borel, une
balle dans !a tête, s'écroula. Sa fille
reçut également une balle et vint
s'abattre à côté de ses parents.
Le bruit de cette fusillade réveilla
les voisins qui se précipitèrent au
secours des victimes, M. et Mme Borel
étaient morts. Quant à la jeune fille,
elle était dans le coma. Elle fut diri-
gée sur une clinique d'Avignon.
Le parquet d'Orange, 'mmédiate-
ment prévenu, arriva à Cairanne à
4 heures du matin. ,
Les soupçons se portèrent aussitôt
sur un voisin qui. du reste, a aban-
donné sa demeure cl que la gendar-
merie recherche acti-yemenf.
La famille Borel était très respec-
table et estimée. Deux autres enfants.
un garçon de douze .ans et une fille
de dix ans, ont été recueillis par leur
grand-père. -
LES ABONNÉS
DU TÉLÉPHONE
AURONT ENFIN
LEUR ANNUAIRE
Faut-il crier victoire ?
Dans quinze jours, si tout va bien,
les abonnés du téléphone auront une
surprise.
Au secrétariat des P. T. T. on pense
en effet, que l'annuaire de 1925 pour
Paris sera mis en distribution dçs Je
15 septembre.. ,
Quant à l'annuaire des différentes
régions départementales, il ne pourra
être édité que vers le 30 septembre.
LE PROJET DE BUDGET DE 1926
SERA SOUMIS DEMAIN JEUDI
AU CONSEIL DES MINISTRES
Le ministères des Finances nous com-
munique la note suivante :
La presse a ': publié une informa-
tion concernant le budget de 1926
qui, si elle n'est pas absolument in-,
exacte, est tout au moins fort 1ucom-
plète.
M. Caillaux soumettra demain jeudi,
au Conseil des ministres. le projet
de budget et de l'important exposé
des motifs qui doit le précéder.
Ce n'est qu'après que le gouverne-
ment en aura délibéré que l'on pourra j
faire connaître )es larges idées direc-
trices qui ont inspiré le ministre des)
Finances. " " '
UN FRANÇAIS ASSASSINE
PAR DES BANDITS AU MEXIQUE
NEW-YORK, 1" septembre. — Une
dépêche do Mexico au New York He-
raid annonce que M. Robert Maurer,
riche propriétaire français établi
dans l'Etat de Puebla (Mexique), a été
tué par des bandits pendant qu'il fai-
sait une tournée d'inspection sur ses
terres. Son corps a été retrouvé cri-
blé de balles. Les détails manquent.
APRÈS LES GRANDS DÉPARTS
DU MOIS DE JUILLET
VOICI DANS LES GARES
LES VAGUES DE RETOUR
L'affluence est encore plus
considérable qu'aux jours de
départ et la journée de lundi
fut particulièrement chargée
dans toutes les gares.
Mais nombreux sont encore
ceux qui partent maintenant
en vacances.
On rentre ! On rentre ! Et dans les
gares. les Parisiens vont attendre
ceux et celles qui les ont quittés pour
aller prendre du repos, respirer lo
grand air. se refaire des forces phy-
siques et morales.
On parle chaque année des grands
mouvements de départ : ceux du
retour sont plus importants ence-: o>
pour l'activité des réseaux et cif : s
gares. Techniquement, il y a là deux
problèmes qui ne se ressemblent pus.
Faire partir et recevoir font deux
En fait, le personnel des chemins
de fer a été plus surmené hier l't,
avant-hier qu'aux premiers jours
juillet et d'août. La première vague
des retours à été plus forte, plus b: 't ,-
tale, que la première vague de?
départs. Le mauvais temps de la der-
nière semaine en a été la cause acci-
dentelle. Des vacances ont été abré -
gées d'un mois, des gens ont préfère
rentrer, augmentant brusquement ie
nombre de ceux qui étaient dan;
l'obligation de le faire.
Mais il est des causes permanents
pour que l'affluence au retour ' soit
plus considérable encore qu'au dé-
part. Ceux qui s'éloignent peuvent
perdre un ou deux jours pour voyager
plus commodément. Il y a me' Id
d'élasticité au retour. Ceux ■ 11 Ï i
reviennent ne le font qu'au deri et*
jour. lorsque leur location expire et
qu'ils doivent a. date fixe, reprendre
leurs occupations. La journée du
31 août. fut la plus chargée. La va;-un
était hier déjà décroissante. Il t'n
viendra une nouvelle le 14. Lo
30 septembre sera une autre gra de
journée, de toutes peut-être la p; (;-,
forte.
Au départ, les trains doublés, iri-
p!és contenaient le nombre nor'xit
de voyageurs. Hier et avant-h r,
les trains supplémentaires mÔm,'
étaient bondés, et nombreuses furent
les personnes qui préférèrent voya-
ger debout que de retarder leur rt--
tcur de vingt-quatre heures.
A ia gare -Saint-La^re on reçut.
"rien que par les trains supplémen-
taires venant de Trouville. de C.u'n
et. de Cherbourg, du Havre et de
I Dieppe, quinze mille ou seize mille
voyageurs en supplément de ceo\*
ayant trouvé une place dans les
trains prévus et dont chacun con-
tient, de neuf cents à mille persun
nes lorsqu'il comporte des troi-
sièmes classes.
Mais le mouvement actuel est dou-
ble, C'est l'époque des grands dé-
parts des touristes reprenant le che-
min de l'Amérique et elle sera active
jusqu'aux premiers jours d'octobre.
Aujourd'hui la gare Saint-Lazare !t ;'
pas moins, de sept grands trains
transatlantiques à ajouter à son se"-
vice de saison. Les touristes isolés
et groupés n'ont jamais été p'n"
nombreux que cette année. On te,
doit au change, mais aussi — • t
même surtout — aux organisaiiep
américaines qui ont intensifié ie
goût des voyages en Europe et ont
si bien réussi qu'elles en ont fait n )
besoin nouveau.
Période de retour, fiii de vacan-
ces ! Les gares parisiennes ont do!";
eu, hier et avant-hier, deux excPji-
tionnellEs journées et leur physio-
nomie fut bien différente de ccJle
que nous connûmes le 30 juin et 1-?
31 juillet. La circulation de la fonle
se fait en sens inverse et ce n'est,
plus la même foule ; les épidémies
sont hâlés et les sourires, les effu-
sions de la première rencontre après
un mois 0'..1 deux d'absence, ont rrm-
placé les adieux, la tristesse ou ei
mélancolie de la séparation. Il n est
pas au monde de ville plus ■ senti-
mentale que Paris. — R. V.
Un acte de barbarie
des autorités allemandes
POZNAN, 31 août. - Un optant polo-
nais, âgé de soixante-dix ans, M. Barc-
zac, qui en raison de son état de
santé, n'avait pu exécuter l'ordre dca
autorités allemandes de quitter le
territoire allemand dans les quarante-
huit heures, a été transporté en che-
min de fer à la frontière, où il e.4
mort malgré tous les soins qui lui
ont été prodigués.
PHOTOGRAPHIE PRISE HIER, A LA GARE DU NORD, A L'ARRIVEE
DES TRAINS VENANT DES PLAGES .. 4
La colère est une sorte d'ivresse
qui ne trouble pas moins l'esprit
que ne le trouble l'ivresse véritable.
SAINT BASILE.
1611, Année. — N" 5,378. — Pierre Latltte, fondateur.
nne. Paris, Seine, S.-et-Oise
Z U et Seine-et-Marne. ,
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme) ~
Départements Arc. -
et Colonies ZO
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MERCREDI
2
SEPTEMBRE 1925
........................
Saint Lazare
.....................
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gùt. 02-73, 02-75, 15-00.
LE CONSEIL DE LA S. D.N.
SIÈGE CE MATIN A GENÈVE
SOUS LA PRÉSIDENCE
DE M. ARISTIDE BRIAND
Les premières séances seront
consacrées à l'examen de la
question de Mossoul, sur la-
quelle la Turquie et la Grande-
Bretagne sont en conflit déclaré.
Le rapport de la commission
d'enquête de la S.D.N. sur
le problème.
GENÈVE, 11, septembre. — M. Aris-
tide Briand, ministre des Affaires
'étrangères, que M. Loucheur avait
accompagné dans son voyage, est ar-
\ Tivé à Genève ce soir, à 17 heures.
MM. Vandervelde et Hymans sont
arrivés également dans la soirée. Au-
cune entrevue des ministres présents
ir Genève n'aura lieu avant demain.
Les délégations arrivent peu à peu et
s'installent dans les hôtels.
Le nombre des journalistes s'ac-
croît rapidement. On signale que
plus de trente-cinq représentants de
la presse allemande se sont fait ins-
crire au secrétariat de la Société des
' nations.
M. Austcn Chamberlain, ministre
de-s Affaires étrangères de Grande-
Bretagne, est arrivé ce matin, ainsi j
que Mme Chamberlain.
La question de Mossoul
La question de Mossoul est inscrite
à l'ordre du jour de la première
_ séance du conseil qui aura lieu de- j
main, mercredi, à 11 heures, au siège i
de la Société des nations. Le rappor-
teur de la question devant le conseil
est le représentant de ' la Suède,
M. Unden, ministre des Affaires
étrangères, lequel se bornera demain,
à présenter à ses collègues un rapport
objectif et succinct de l'affaire.
Puis le conseil entendra un exposé
■de M. Chamberlain et de M. Tewfik
Houchdi. Deux ou trois séances seront
nécessaires à cette affaire.
On se rappelle que le rapport de la
commission d'enquête de la So-
c.icté des nations considère le vi-
layet de Mossoul comme apparte-
nant à la Turquie, mais il trouve
souhaitable que le vilayet soit
placé, pour une période de vingt-
cinq 'années encore, sous la tutelle
britannique. L'aridité du pays, son
insalubrité, ajoutées à l'insécurité
dans laquelle y vivent les garnisons
anglaises, ont premièrement causé à
Londres un mouvement en faveur de
l'évacuation de l'Irak par les troupes
de '8ei traii - •
ven u ent ré l'Angleterre et l'Irak,
c'est-à-dire en 1928. Le coût d'entre-
tien d'un armée assez forte était un
second facteur susceptible de renfor-
cer ce mouvement.
Réflexion faite, le cabinet de Saint-
James a décidé de conserver le con-
trôle de ce territoire,' dont les gise-
ments de pétrole valent bien quelques
sacrifices. Mais, si l'occupation bri-
tannique est maintenue, le «@ roi »
Fayçal, qu'une opportune maladie
diplomatique a récemment appelé à
Londres, risque fort de voir ses peu
dociles sujets le renvoyer sans ména-
gements dans le désert d'Arabie (pa-
trie de son père, le « roi >» Hussein,
chas'sé l'an p as,sé de La Mecque par
le sultan des Y/ahabites Ibu Séoud.
En dépit de l'immense influence
dont elle dispose au sein de la So-
ciété des nations, la Grande-Bretèl-
gne n'est point sûre de voir sa thèse
'triompher complètement ces jours-ci
à Gerlève. Le conseil de la Société des
nations, qui sait. les limites de son
pouvoir, ne voudra sans doute ni mé-
contenter franchement la Grande-
Bretagne, ni provoquer une explosion
nationaliste à Angora.
C'est à une solution dilatoire qu'il
s'arrêtera probablement. Reste à sa-
voir si, en l'espèce, les demi-mesures
ou les mesures différées sont sus-
ceptibles d'arrêter les événements.
Une adresse des Assyriens
MOSSOUL, 1ER septembre. — L'Union
des Assyriens résidant dans l'U.R.S.S.
ttdresse aux Assyriens de Mésopota-
mie, de Turquie et de Perse, un ap-
pel dans lequel elle proteste contre
les tentatives faites par la diplomatie
britann ique auprès de la Société des
nations et tendant à utiliser les As-
syriens dans le but d'arriver à une
solution f-->vnrnhle pour l'Angleterre :
de la question de Mossoul. ,
Le Parlement de l'Irak
contre l'annexion à la Turquie
- LONDHES, 111 septembre. — Suivant
-une dépêche de Bagdad aux jour-
naux anglais, le Parlement de l'Irak
a tenu, hier soir, une longue séance
en comité secret.
Il aurait voté une motion de
confiance envers le gouvernement
britannique, et se serait déclaré prêt
à résister par tous les moyens à une
cession du vilayet de Mossoul à la i
Turquie.
AHMED SAIFEDDIN
BEAU-FRÈRE DU ROI
D'ÉGYPTE RÉUSSIT
A QUITTER L'ASILE
OU DEPUIS 25 ANS
IL ÉTAIT INTERNÉ
Il avait jadis fait quatre ans de
travaux forcés pour avoir tiré
un coup de feu sur son
beau-frère.
On mande de Tunbridge Wells
(Kent) que le prince Ahmed Saïfed-
din, beau-frère du roi d'Egypte
Fuad, qui était interné dans Tice-
hurst flouse (asile d'aliénés privé), a
disparu samedi au cours d'une pro-
menade en auto et n'a pas été re-
trouvé depuis lors.
C'est une histoire vieille d'un quart
de siècle qui revient ainsi sur l'eau.
AHMED SAIFEDDIN . . -
En ce temps-là, un jeune prince
de. la famille royale d'Egypte, âge
de dix-sept ans, croyant défendre sa
sœur, tira un coup de feu sur son
beau-frère et le blessa légèrement.
On le condamna à quatre ans de tra-
vaux forcés.
Sa peine purgée, le condamné ne
fut pas tenu quitte. On le déclara
atteint de folie
Or, des personnes dont la bonne
foi ne peut être suspectée et qui eu-
rent l'occasion de l'approcher, ont
constaté que son équilibre mental
était parfait.
Depuis cette époque, le beau-frère
blessé est devenu le roi Fuad Ier
d'Egypte. L'interné de Ticehurst n'a
pas reçu * le" pardon qu'il pouvait
espérer à l'occasion de -cet avène-
ment.
APRES AVOIR PRIS CONNAISSANCE DES DERNIÈRES PROPOSITIONS
DE LEURS DIRECTEURS LES EMPLOYÉS DE BANQUE EN GRÈVE ONT
PAR 4.526 VOIX CONTRE 1,352 DÉCIDÉ DE CONTINUER LA LUTTE
Cependant le comité de grève a demandé un délai de 24 heures pour
permettre aux grévistes de procéder à un nouvel examen.
1 LE VOTE A LA TRIBUNE .
, ~,, i ~ LE DEPOUILLEMENT DU SCRUTIN -
On croyait, hier matin, que la
grève des employés de banque pqùr-
rait se terminer dans le courant " de
la journée et, déjà, chacun se féli-
citait de la fin du douloureux conflit.
Cette confiance optimiste tenait à ce
que l'on connaissait le texte de - la
déclaration remise la veille par les
directeurs à M. Durafour, ministre
du Travail, déclaralion dite « for-
mule de conciliation » et dont voici
le texte :
Une déclaration des directeurs
Les . directions des banques représen-
tees rappellent tout d'abord que. pour ré-
pondre à l'appel du ministre du Travail,
elles ont. prolongé jusqu'au 1er septem-
bre le délai pendant lequel elles main-
tiennent leur déclaration :
u) De reprendre l'ensemble du per-
sonne: sous réserve des fautes profes-
sionnelles;
b) De tenir compte, après la reprise
du travail, des efforts qui seront faits
pour la remise à jour rapide de la direc-
tion des services.
A la demande du ministre, les direc-
teurs apportent les précisions suivantes:
11 Chaque .établissement, à l'occasion
des augmentations de 11n d'année, mettra
à jour le salaire minimum d'un employé
l'tulairé à vingt-trQ.!9to,gjis -ûefnsK les di-
verses catégories de *'pei,soiiiler ;
20 Chaque établissement, déclare que
l'allocation exceptionnelle qui sera attri-
buée à l'occasion de l'A mise à jour ra-
pide du service est • indépendante du
traitement, des indemnités normales et
du paiement, au tarif spécial qui leur est
piopre, des heures supplémentaires;
3° Le Crédit Lyonnais et le Comptoir
d'Escompte sont en mesure de préciser
que l'ailocation versée > précédemment
sera pour Fa-ris de 200 à 150 francs sui-
vant l'âge
4° Le Crédit Lyonnais accordera cette
année, à titre exceptionnel, une indem-
nilé de chauffage qui sera pour Paris
de 200 à 150 francs suivant l'âge.
Celte indemnité sera versée dans les
premiers jours de septembre;
50 Comme par le passé, les banques
recevront, les délégations de leurs em-
ployés, membres de chambres syndicales,
à condition que ces délégations -soient
composées d'employés de la banque pour
examiner -les questions qui les intéres-
sent;
f)O En raison du retard apporté par la
grève, les directions ne peuvent s'en-
gager, en principe, à accorder le congé
annuel aux employés qui ont cessé le
travail ; .suivant les possibilités, ce congé
l'eur sera accordé en tout ou en partie (jU
il leur en sera tenu compte. Les banques
sont disposées à examiner avec b:en-
venlanee Les cas individuels (fautes pro-
fessionnelles)..
"En province, il appartiendra aux di-1
recteurs locaux de déterminer les CQB-
ditions qui seront appliquées dans leurs
agences, en s'inspirant des principes ci-
• dessus --et en tenant compte, comme il
est d'usage, des situations locales.
Les propositions directoriales
transmises aux grévistes
Comment les grévistes accueille-
raient-ils les propositions patrona-
les ? Les deux réunions tenues au
gymnase Japy, hier matin à 10 heu-
res, et l'après-midi à 15 heures, al-
laient nous fixer sur cette question
importante.
Au meeting du matin, que présidait
M. Ressencourt, et auquel assistait
un nombre important de grévistes, les
délégués du comité national donnè-
rent connaissance à leurs collègues
des propositions que leur faisaient les
patrons par l'intermédiaire du mi-
nistre du Travail.
M. Champsiaud, membre du bu-
reau, résuma ces propositions, pré-
cisant que la Compagnie algérienne
consentait une augmentation de sa-
laire de 25 francs par mois, le Crédit
National, une de 75 francs, la Banque
Nationale, une de 45 francs et-le Cré-
dit -du, Nord, tme de 55 francs.
• (Suite page 3, colonne 1)
EN EXCURSIONNANT
AU COL DE LA FAITA
AVEC SA FIANCÉE
UN JEUNE ARCHITECTE
DE PARIS TOMBE
DANS UN PRÉCIPICE
Il meurt dans les bras de la
jeune fille qui s'était laissée
glisser jusqu'à lui pour lui
porter secours.
GRENOBLE, 1ER septembre. — Au col
de la Faita, situé à 1,440 mètres d'al-
titude, dans le massif de la Char-
treuse, il deux heures de Saint-
Ismier, et qu'il faut traverser pour
se rendre dans la prairie de l'Emein-
dra, réputée pour' sa flore magnifi-
que, lin accident mortel s'est produit.
Deux jeunes gens, Mlle Andrée Da-
viod et M. ChrislÍan Benoit, l'un et
~ M. CHRISTIAN BENOIT
l'autre âgés de vingt-six ans, et fian-
cés depuis quelque temps, étaient
venus de Paris,' où habitent leurs
familles, pour passer quelques jours
de vacances chez un oncle du jeune
homme, M. Benoit, propriétaire du
château de Clemes; à Saint-NÜzaire
Dimanche, vers 1'6 heures, ils par-
taient simplement chaussés d'espa-
drilles et prévenaient leur entourage
qu'ils allaient faire une promenade
en montagne.
Ils gravirent le sentier qui , mène
au col de la Faita, sans encombre,
mais furent surpris par la nuit au
moment où i'ls arrivaient au col.
Alors, complètement désorientés, ils
se mirent à chercher le chemin du
retour.
_
UNE VUE D'ENSEMBLE DE L'ASSEMBLEE GENERALE DES EMPLOYES DE BANQUE EN GREVE QUI S'EST TENUE HIER AU GYMNASE JAPY
L'HORA!RE DES CHANGES
Mardi ler septembre
Livre Dollar
9 h. 10. 103 40 21 30
Midi 103 44 21 31%
14 heures 103 36 21 31
16 heures 103 40 > 21 30
17 heures...... 103 30 21 27%
18 heures...... * 103 32 21 28%
TRAVAUX DE PROSPECTION DANS LA REGION PETROLIFERE
DE MOSSOUL REVENDIQUEE PAR LES. ANGLAIS ,
160,000 FRANCS
DE BIJOUX VOLÉS
DANS UN HOTEL
RUE FRANÇOIS-Ier
M. Charlie D. Weathas et sa femme.
venus de Boston à Paris, étaient
récemment descendus dans un hôtel
de la rue François Ier.
Or, ils eurent la désagréable sur-
prise, au retour d'une promenade à
i Exposition des Arts décoratifs, de
constater qu'un vol important venait
d'être commis à leur préjudice.
Parmi leurs bagages, se trouvait
une petite mallette en cuir noir dans
laquelle Mme Weathas enfermait ses
bijoux..
Cette mallette avait été fracturée:
Et Mme Weathas constata la dispa-
rition de deux magnifiques brace-
lets : l'un enrichi de diamants, l'autre
de saphirs, tous deux montés sur
platine et qui avaient une valeur
globale d'environ 8,000 dollars, soit,
au cours actuel, plus de 160,000 frs.
M. Weathas n'a eu d'autre res-
source que d'aller conter le vol dont
il venait d'être victime au commis-
saire du quartier. Ce dernier a de-
mandé le concours de la police judi-
ciaire pour essayer de retrouver le
voleur.. ,
I
LIRE EN DERNIERE HEURE :
La grève des marins dans l'Em-
pire britannique.
La situation au Maroc.
UNE FAMILLE ASSAILLIE
A COUPS DE FUSIL DANS LA NUIT
AU RETOUR D'UNE FÊTE
MARSEILLE, r' septembre. — Ayant
assisté à la fêle de la petite com-
mune de Cairanne, voisine du Com-
tat où ils habitent, M. Paul Borel.
quarante-trois ans, sa. femme 'et leur
fille aînée, dix-sept ans. rentraient
chez eux après te bal, lorsque sur la
route, à moins de 100 mètres des der-
nières maisons, Mme Bore!, souffrant
d'un mal de pied, s'assit ,sur une
borne pour délacer sa chaussure.
A ce moment, un coup de fusil fut
t i ré et une balle pénétra dans le
poumon droit de Mme Borel, qu'une
hémorragie interne étouffa. Un second
coup de fusil retentit et M. Borel, une
balle dans !a tête, s'écroula. Sa fille
reçut également une balle et vint
s'abattre à côté de ses parents.
Le bruit de cette fusillade réveilla
les voisins qui se précipitèrent au
secours des victimes, M. et Mme Borel
étaient morts. Quant à la jeune fille,
elle était dans le coma. Elle fut diri-
gée sur une clinique d'Avignon.
Le parquet d'Orange, 'mmédiate-
ment prévenu, arriva à Cairanne à
4 heures du matin. ,
Les soupçons se portèrent aussitôt
sur un voisin qui. du reste, a aban-
donné sa demeure cl que la gendar-
merie recherche acti-yemenf.
La famille Borel était très respec-
table et estimée. Deux autres enfants.
un garçon de douze .ans et une fille
de dix ans, ont été recueillis par leur
grand-père. -
LES ABONNÉS
DU TÉLÉPHONE
AURONT ENFIN
LEUR ANNUAIRE
Faut-il crier victoire ?
Dans quinze jours, si tout va bien,
les abonnés du téléphone auront une
surprise.
Au secrétariat des P. T. T. on pense
en effet, que l'annuaire de 1925 pour
Paris sera mis en distribution dçs Je
15 septembre.. ,
Quant à l'annuaire des différentes
régions départementales, il ne pourra
être édité que vers le 30 septembre.
LE PROJET DE BUDGET DE 1926
SERA SOUMIS DEMAIN JEUDI
AU CONSEIL DES MINISTRES
Le ministères des Finances nous com-
munique la note suivante :
La presse a ': publié une informa-
tion concernant le budget de 1926
qui, si elle n'est pas absolument in-,
exacte, est tout au moins fort 1ucom-
plète.
M. Caillaux soumettra demain jeudi,
au Conseil des ministres. le projet
de budget et de l'important exposé
des motifs qui doit le précéder.
Ce n'est qu'après que le gouverne-
ment en aura délibéré que l'on pourra j
faire connaître )es larges idées direc-
trices qui ont inspiré le ministre des)
Finances. " " '
UN FRANÇAIS ASSASSINE
PAR DES BANDITS AU MEXIQUE
NEW-YORK, 1" septembre. — Une
dépêche do Mexico au New York He-
raid annonce que M. Robert Maurer,
riche propriétaire français établi
dans l'Etat de Puebla (Mexique), a été
tué par des bandits pendant qu'il fai-
sait une tournée d'inspection sur ses
terres. Son corps a été retrouvé cri-
blé de balles. Les détails manquent.
APRÈS LES GRANDS DÉPARTS
DU MOIS DE JUILLET
VOICI DANS LES GARES
LES VAGUES DE RETOUR
L'affluence est encore plus
considérable qu'aux jours de
départ et la journée de lundi
fut particulièrement chargée
dans toutes les gares.
Mais nombreux sont encore
ceux qui partent maintenant
en vacances.
On rentre ! On rentre ! Et dans les
gares. les Parisiens vont attendre
ceux et celles qui les ont quittés pour
aller prendre du repos, respirer lo
grand air. se refaire des forces phy-
siques et morales.
On parle chaque année des grands
mouvements de départ : ceux du
retour sont plus importants ence-: o>
pour l'activité des réseaux et cif : s
gares. Techniquement, il y a là deux
problèmes qui ne se ressemblent pus.
Faire partir et recevoir font deux
En fait, le personnel des chemins
de fer a été plus surmené hier l't,
avant-hier qu'aux premiers jours
juillet et d'août. La première vague
des retours à été plus forte, plus b: 't ,-
tale, que la première vague de?
départs. Le mauvais temps de la der-
nière semaine en a été la cause acci-
dentelle. Des vacances ont été abré -
gées d'un mois, des gens ont préfère
rentrer, augmentant brusquement ie
nombre de ceux qui étaient dan;
l'obligation de le faire.
Mais il est des causes permanents
pour que l'affluence au retour ' soit
plus considérable encore qu'au dé-
part. Ceux qui s'éloignent peuvent
perdre un ou deux jours pour voyager
plus commodément. Il y a me' Id
d'élasticité au retour. Ceux ■ 11 Ï i
reviennent ne le font qu'au deri et*
jour. lorsque leur location expire et
qu'ils doivent a. date fixe, reprendre
leurs occupations. La journée du
31 août. fut la plus chargée. La va;-un
était hier déjà décroissante. Il t'n
viendra une nouvelle le 14. Lo
30 septembre sera une autre gra de
journée, de toutes peut-être la p; (;-,
forte.
Au départ, les trains doublés, iri-
p!és contenaient le nombre nor'xit
de voyageurs. Hier et avant-h r,
les trains supplémentaires mÔm,'
étaient bondés, et nombreuses furent
les personnes qui préférèrent voya-
ger debout que de retarder leur rt--
tcur de vingt-quatre heures.
A ia gare -Saint-La^re on reçut.
"rien que par les trains supplémen-
taires venant de Trouville. de C.u'n
et. de Cherbourg, du Havre et de
I Dieppe, quinze mille ou seize mille
voyageurs en supplément de ceo\*
ayant trouvé une place dans les
trains prévus et dont chacun con-
tient, de neuf cents à mille persun
nes lorsqu'il comporte des troi-
sièmes classes.
Mais le mouvement actuel est dou-
ble, C'est l'époque des grands dé-
parts des touristes reprenant le che-
min de l'Amérique et elle sera active
jusqu'aux premiers jours d'octobre.
Aujourd'hui la gare Saint-Lazare !t ;'
pas moins, de sept grands trains
transatlantiques à ajouter à son se"-
vice de saison. Les touristes isolés
et groupés n'ont jamais été p'n"
nombreux que cette année. On te,
doit au change, mais aussi — • t
même surtout — aux organisaiiep
américaines qui ont intensifié ie
goût des voyages en Europe et ont
si bien réussi qu'elles en ont fait n )
besoin nouveau.
Période de retour, fiii de vacan-
ces ! Les gares parisiennes ont do!";
eu, hier et avant-hier, deux excPji-
tionnellEs journées et leur physio-
nomie fut bien différente de ccJle
que nous connûmes le 30 juin et 1-?
31 juillet. La circulation de la fonle
se fait en sens inverse et ce n'est,
plus la même foule ; les épidémies
sont hâlés et les sourires, les effu-
sions de la première rencontre après
un mois 0'..1 deux d'absence, ont rrm-
placé les adieux, la tristesse ou ei
mélancolie de la séparation. Il n est
pas au monde de ville plus ■ senti-
mentale que Paris. — R. V.
Un acte de barbarie
des autorités allemandes
POZNAN, 31 août. - Un optant polo-
nais, âgé de soixante-dix ans, M. Barc-
zac, qui en raison de son état de
santé, n'avait pu exécuter l'ordre dca
autorités allemandes de quitter le
territoire allemand dans les quarante-
huit heures, a été transporté en che-
min de fer à la frontière, où il e.4
mort malgré tous les soins qui lui
ont été prodigués.
PHOTOGRAPHIE PRISE HIER, A LA GARE DU NORD, A L'ARRIVEE
DES TRAINS VENANT DES PLAGES .. 4
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