Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-08-31
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 août 1925 31 août 1925
Description : 1925/08/31 (A16,N5376). 1925/08/31 (A16,N5376).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603744r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Qul*Cc" nque rend le mal pour
le mal augmente le mal d'autrui
sans diminuer le sien.
h NICOLE.
,t6'"e Année., —. N° 5,376. — Pierre Lafltte, fondateur.
En page 4 : !
LES SPORTS
................................
En page 6 :,
NOS
ILLUSTRATIONS
LUNDI
31
AOUT 1925 ~
........
Saint Aristide ....
Adr. télégr. ; Excel..Paris. — Tél. : Gut. 02,73, 02-75, 15-OC
«rte. Paris, Seine, S.-et-Oise ~"
2 0 et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN - (Xme)
1
Départements APC,
. - et Colonies 2 0
LE MARÉCHAL LYAUTEY
ARRIVERA CE MATIN
A PARIS ET CONFERERA
AVEC IE GOUVERNEMENT
SUR LE MAROC
Les Rifains, qui craignent une
offensive de notre part, mon-
trent unie grande activité.
L'affaiblissement du prestige
d'Abd-el-Krim.
MARSEILLE, 30, août. — Le paque-
bot, An/a, bord duquel se trouvait
Je maréch'ul Lyautey, est arrivé à
16, heures, à Marseille.
Pour saluer le maréchal à bord,
un grand; nombre de personnalités
's'étaip!I.t rendues au quai de la
deuxièmej section des docks, où le
paquebot;Virft prendre son mouillage.
On remarquait, notamment, le chef
de cahn.tet du préfet, le général
Douce, commandant la place de Mar-
seille, remplaçant le général Mangin,
Icomrml1idant du 15" corps, en tour-
née d'inspection ; MM. Segui, atta-
ché au; cabinet civil du maréchal ;
J3oyer et Surjous, de l'Office du Ma-
roc, etc. ; /
Le maréchal Lyautey, qui était en
,.civii et qu'avaient accompagné les
colonels, Vincent/et Loiseau, le capi-
taine Bourgin, officier d'ordonnance,
a fort aimablein/cent accueilli les per-
sonnalités vernies à bord pour le
Qaluer..
Le marédhal s'est formellement re-
fusé à tou/te déclaration. Toutefois,
une personnalité autorisée de son
entourage,, a fait, avec son assenti-
ment, au représentant de l'agence
Havas. 'la déclaration suivante :
Le maréchal se rend à Paris, à 1"in-
vitation du gouvernement, pour conférer
avec lui sur la situation générale 3,11
Maroc. Ce /voyage a été rendu possible
par la prlJse.:nce du maréchal Pétain et
parle redr essement, de la situation qui,
£r ace auï puissants renforls arrivés
depuis urf mois, est en voie de complet
rétablisscjmont.
Le mairétfhal est parti ce soir pour
Paris par le rapide de 19 h. 15.
LES RIFAINS MONTRENT
UNE, GRANDE ACTIVITE
. FEtl 3b août. - L'ennemi tente de
réagir siir les Tsouls soumis et d'or-
ganisér ides derbas contre leurs villa-
ges. Tolites les mesures -ont,prises.
l, Ce rnatin, l'aviation a bombardé
UN HL bCKHAUS DE FORTUNE
SJL!n. LE FRONT DU RIF
Vigoureusement les rassemblements
ennemi? signalés hier.
Une gr; Inde activité est toujours
signalée ijbez les Rifains, qui, crai-
gnent nne; on'ensive de notre part.
On sigijale que, dans la région de
Syas, au nord-ouest d'Hassi Houezga,
S'ennemi 'prépare un dispositif pour
s'opposeJf à une offensive éventuelle
ides Espagnols.
IJ"ouvr¿rture de la voie ferrée Ke-
tra-A /n Defa.h-Mjara permet le
(transport de convois importants et de
|pièce,!; d'artillerie. Le tronçon, inau-
guré 1 liier, se branche à Aïn-Defali
sur fia; ligne Kenitra-Ouez/.an, dont
J'ou'vcrLure a été inaugurée par le
in>art>c(hal Lyautey, au cours de son
'den'tier voyage à Ouezzan.
Un sous-marin inconnu
sur la côte rifaine
'D'autre part, un sous-marin de
piJitionalité non reconnue se serait
^pproché des côtes à Sidi Fetouh,
Iprès de l'anse des Triches.
LE MARÉCHAL FOCH
A INAUGURÉ HIER
AU MONT-St-QUENTIN
LE MONUMENT ÉLEVÉ
AUX AUSTRALIENS
Pour résoudre les problèmes
de la paix, a-t-il dit, les démo-
craties ne peuvent se passer
d'institutions assurant la conti-
nuité de vues et d'efforts.
PÉROXNE. 30 août. — Ce matin, à
11 heures, sir Joseph Cook, haut com-
missaire australien, et le maréchal
Foch, assistés des généraux anglais
Montgomery, Dodds, Dreke, Brack-
man, du général français Francq,
commandant la 3" division, du général
el iwc, attaché à l'ambassade britan-
nique, pt de nombreuses autorités
civiles d'Amiens et de Péronne, ont
LE MARÉCHAL FOCH
PRONONÇANT SON DISCOURS .
inauguré le monument érigé au Mont-
Saint-Quentin, en mémoire de la
2 division australienne qui prit d'as-
saut ce mont fortifié par les Alle-
mands.
Ce glorieux fait d'armes fut accom-
pli les 31 août et 1er septembre 1918.
Le monument érigé au bord de la
route d'Arras représente un soldat
australien terrassant l'aigle germani-
que. Il est l'œuvre du sculpteur aus-
Lralien Gilbert Webbs. Le haut com-
missaire et le maréchal, partis
d'Amiens à 9 heures, arrivèrent à
Péronne à 10 h. 30 et furent reçus
i l'hôtel de ville par la municipalité
ît le sous-préfet. ; , .
Ils allèrent déposer des palmes au
cimetière militaire, puis se rendi-
rent au Mont-Saint-Quentin pour la
cérémonie principale, qui commença .
i 11 heures.
Les honneurs militaires étaient
rendus par un détachement du 67*
d'infanterie. Aussitôt le monument /
découvert, Sir Cook prononça une
allocution.
UN VOYAGEUR DU MÉTRO
SE JETTE DANS LA SEINE
DU PONT D'AUSTERLITZ
Hier matin, à 7 heures, une rame
du métro traversait le pont d'Auster-
litz, lorsqu'un voyageur parvint à
ouvrir une porte, descendit à contre-
voie, et se jeta dans la' Seine.
Les voyageurs se levèrent, très
émus ; les voyageuses poussèrent
quelques cris d'épouvante, le train
stoppa.
On vit le malheureux nager pendant
cent cinquante mètres,, luttant contre
le courant du fleuve. Puis il disparut.
Son corps n'a pas encore été re-
trouvé..
Un avion explose
au-dessus des Alpes
DONGIO (Tessi'n), 30 août. — Un
avion de nationalité inconnue, sur-
volant les Alpes, a fait explosion.
Il est tombé r dans un ravin en
haute montagne.
Le Simplon-Express déraille
BUCAREST, 30 août. — Le Simplon-
Èxpress, comprenant une locomotive
et sept wagons, a déraillé à Filiash,
près de Craiova. Il n'y a eu aucune,
victime. On suppose qu'il s'agit d'un
attentat, criminel.
LE RECORDMAN DU MONDE DES 1.000 KIL. EN AVION
LASNE DEVANT SON NIEUPORT-DELAGE, MOTEUR HISPANO
C'est sur uâl avion de chasse Nieuport-Delage, type 42, muni d'un moteur
Hispano-STfeiza de 450 C.V., que Lasne, qui s'adjugea la coupe Henry Deutsch
.1 en 1922, a battu, samedi, le record du monde de la vitesse sur 1,000 kilomè-
tres, à la vitesse horaire de 248 kil. 570.
LA DEUXIÈME JOURNÉE DES FÊTES DE L'EMPRUNT
Le défilé des musiques dans les rues. -- L'après-midi aux Arts décoratifs.
De haut en bas : 1. LES MUSIQUES, GARDE REPUBLICAINE EN TETE, QUITTENT LA PLACE - DE
L'OPERA ; 2. A LEUR ARRIVEE AUX ARTS DECORATIFS, ELLES SE MASSENT DEVANT LE GRAND-
PALAIS ; 3. LE SALUT DES DRAPEAUX. DES SOCIETES MUSICALES AU SOLDAT INCONNU ; 4. LA
FOULE A. L'ENTREE PRINCIPALE DE L'EXPOSITION ; 5. SUR LE PONT ALEXANDRE-III, POUR
VOIR PASSER LES CONCURRENTS DE LA TRAVERSEE DE PARIS A LA NAGE:
EN PLEINE COURSE
UNE AUTO VERSE
ET LE MÉCANICIEN
SE TUE AU MEETING
DE BOULOGNE
Le conducteur Mathys a été lui-
même assez grièvement blessé.
Après une course très disputée,
la coupe Boillot a été remportée
par le coureur Lagache.
Le meeting automobile de Boulo-
gne a été attristé par un accident
morte]. Alors que se disputait la
coupe Georges-Boillot, que devait
remporter Lagache, une imprudence
a causé la mort d'un mécanicien.
Un spectateur suivait la route
dans une descente en ligne droite,
lorsque survint à toute vitesse
la voiture de Mathys. Ce dernier,
LE VAINQUEUR : LAGACHE (à droite)
ET SON MÉCANICIEN A L'ARRIVÉE
ayant aperçu le promeneur, freina
brusquement. La voiture fit aussitôt
un tête à queue, et l'arrière vint heur-
ter violemment un arbre.
Le réservoir écrasé laissa échap-
per l'essence qui se répandit sur ia
route et s'enflamma, à tel point qu'un
autre concurrent dut s'arrêter et at-
tendre que le feu fût éteint pour
continuer sa ronde.
Mais les flammes, s'échappant du
capot de la voiture, enveloppèrent
Mathys et son mécanicien Vauthier,
qui sauta de la voiture pour y échap-
per. Mais le mécanicien, grièvement
brûlé, a dû être transporté à l'hôpi-
tal par une ambulance automobile
Il y décédait un quart d'heure plus
tard.
Le coureur Mathys a été ramené
au poste de secours des tribunes, d'où
il fut conduit aussitôt à l'hôpital
pour s'y faire panser. Il était, lui
aussi, brûlé à la figure.
(Voir en page 3 le compte rendu de
la coupe Georges-Boillot.)
UN GAMIN DE QUINZE ANS
FAIT DÉRAILLER UN TRAIN
POUR S'AMUSER
GUÉRET, 30 août. — Le train de
voyageurs n° 2,416, qui passe à Gué-
ret à 9 h. 16, a déraillé hier matin, à
2 kilomètres de Sainte-Feyre. Les
deux roues avant de la locomotive
ayant quitté la voie, labourèrent le
ballast sur une longueur de 127 m.
Grâce au sang-froid du mécanicien,
qui put arrêter son convoi, une catas-
trophe a été évitée, car le train était
sur un remblai élevé de plusieurs
mètres.
L'enquête a eu vite établi qu 'rp
se trouvait en présence d'un acte
de sabotage. C'est un gamin de quinze
ans, Albert Belparde, pupille de l'As-
sistanca.pubjique.
< Belparde s'était enquis _ auprès d tin
agent de la compagnie de l'heure du
passage dJ) train, puis il avait mis
une cale sur les rails et l'avait ap-
puyée de grosses pierres.
interrogé sur les motifs de son
acte : « Je voulais, dit-il, voir un
déraillement M.- ■ '
Les trains de Guéret à Mon lIuçon
ont subi. du fait de ce déraillement,
des retards importants.
LIRE EN DERNIERE HEURE :
Une manifestation pangerma-
niste à Vienne.
Les difficultés économiques de
l'Allemagne.
AUX ARTS DECORATIFS
LE PUBLIC EST VENU
EN FOULE PENDANT
LES DEUX JOURNÉES
DE L'EMPRUNT
Près de 150,000 entrées ont été
enregistrées dans la seule
journée de samedi.
Nombreux souscripteurs étran-
gers aux guichets de l'emprunt.
Les deux journées de l'Emprunt à
l'Exposition des arts décoratifs ont
été favorisées par le temps. le public
et un exceptionnel programme d'at-
tractions. '
Rien que pour la journée de samedi
on enregistra 149,069 entrées et la
densité de la foule rendait, hier. la
circulation pratiquement impossible.
Immobilisée partout où elle ne dé-
ferlait pas, elle occupait les berges,
les rives de la Seine, le pont Alexan-
dre-III, tous les points qui pouvaient
permettre aux mieux placés d'assis-
ter à la fête nautique, de voir quel-
que chose des joules lyonnaises et
de la traversée de Paris à la nage.
Une journée fructueuse
1 Une foule, non moins patie'!'stationnai! ""à" rentrée dés pavillon*,
partout où elle était lentement au-
mise, cependant qu'un public im-
mense écoutait les chœurs dans le
Grand-Palais et que celui du plein
air avait le choix entre de multiple"*
musiques militaires ou civiles.
On sait que les concessionnaires ont
pris l'engagement de convertir en ti-
tres du nouvel emprunt les recette.,
faites au cours'de cette journée l't
peut-être.--.le public y songeait-il en
assiégeant les plus modestes kios-
ques..
— C'est notre plus belle journée,
depuis la Pentecôte, nous confia l'un
des concessionnaires.
La banque installée au pavillon du
tourisme,, et qui reste ouverte ju.4
qu'à minuit, reçut un grand nomb- e
d'étrangers parmi ses souscriptf! 1 (",
et l'on estime là que ces deux JOUi..,
de fêtes exceptionnelles furent (k ix
journées d'excellente propagande pour
l'emprunt.
Le soir, la foule, plus mobile que
dans la journée, assista aux dar >-•
régionales et au gala des danengs
figurant au programme de la fête noc-
turne. „ .
Et celle-ci attira si bien Paris ici ét,
UN NORMAND FAIT APPEL
A LA FOULE POUR L'EMPRUNT
étrangers qu'il entrait encore du
monde à l'Exposition entre minuit et
deux heures du matin.
Sur la tombe du Soldat inconnu
Cette journée fut marquée par la
cérémonie de l'hommage (lU SoNl.it
inconnu, qui attira -une' foule consi-
dérable sur la place de l'Etoile.
Le général Gouraud, gouverneur
militaire de Paris, devançant les pe"
nnages officiels ou leurs dctf'guu'.
arriva à 13 heures et repartit en voi-
ture.
Les drapeaux des fanfares, harmo-
nies et sociétés présentes vinrent
ranger autouf de la dalle sacrée, ce-
pendant que clairons et tambours
rendaient les honneurs.
M. Sahat.ier, organisateur de cetie
cérémonie, prononça une brève allo-
cution, et quatre petits orphelins d,'
In guerre déposèrent Jours gerbes P!<
présence de trois Alsaciennes en cos-
tume,
Le cortège se rendit de là, [t r E.(-
position des arts décoratifs, en défi-
tant. parmi la fouie.
LES DEUX VICTIMES DE L'ACCIDENT DE BOULOGNE
VAUTHIER (au premier plan) ET MATHYS AVANT L'ACCIDENT
Cette photographie, qui montre Mathys au volant de sa voiture, à côté de
son mécanicien Vauthier, qui est mort des suites de ses blessures, a été prise
hier ' au virage ide Saint-Martin-lès-Boulogne, moins d un quart d'heure avant
que la voiture prît feu.
Qul*Cc" nque rend le mal pour
le mal augmente le mal d'autrui
sans diminuer le sien.
h NICOLE.
,t6'"e Année., —. N° 5,376. — Pierre Lafltte, fondateur.
En page 4 : !
LES SPORTS
................................
En page 6 :,
NOS
ILLUSTRATIONS
LUNDI
31
AOUT 1925 ~
........
Saint Aristide ....
Adr. télégr. ; Excel..Paris. — Tél. : Gut. 02,73, 02-75, 15-OC
«rte. Paris, Seine, S.-et-Oise ~"
2 0 et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN - (Xme)
1
Départements APC,
. - et Colonies 2 0
LE MARÉCHAL LYAUTEY
ARRIVERA CE MATIN
A PARIS ET CONFERERA
AVEC IE GOUVERNEMENT
SUR LE MAROC
Les Rifains, qui craignent une
offensive de notre part, mon-
trent unie grande activité.
L'affaiblissement du prestige
d'Abd-el-Krim.
MARSEILLE, 30, août. — Le paque-
bot, An/a, bord duquel se trouvait
Je maréch'ul Lyautey, est arrivé à
16, heures, à Marseille.
Pour saluer le maréchal à bord,
un grand; nombre de personnalités
's'étaip!I.t rendues au quai de la
deuxièmej section des docks, où le
paquebot;Virft prendre son mouillage.
On remarquait, notamment, le chef
de cahn.tet du préfet, le général
Douce, commandant la place de Mar-
seille, remplaçant le général Mangin,
Icomrml1idant du 15" corps, en tour-
née d'inspection ; MM. Segui, atta-
ché au; cabinet civil du maréchal ;
J3oyer et Surjous, de l'Office du Ma-
roc, etc. ; /
Le maréchal Lyautey, qui était en
,.civii et qu'avaient accompagné les
colonels, Vincent/et Loiseau, le capi-
taine Bourgin, officier d'ordonnance,
a fort aimablein/cent accueilli les per-
sonnalités vernies à bord pour le
Qaluer..
Le marédhal s'est formellement re-
fusé à tou/te déclaration. Toutefois,
une personnalité autorisée de son
entourage,, a fait, avec son assenti-
ment, au représentant de l'agence
Havas. 'la déclaration suivante :
Le maréchal se rend à Paris, à 1"in-
vitation du gouvernement, pour conférer
avec lui sur la situation générale 3,11
Maroc. Ce /voyage a été rendu possible
par la prlJse.:nce du maréchal Pétain et
parle redr essement, de la situation qui,
£r ace auï puissants renforls arrivés
depuis urf mois, est en voie de complet
rétablisscjmont.
Le mairétfhal est parti ce soir pour
Paris par le rapide de 19 h. 15.
LES RIFAINS MONTRENT
UNE, GRANDE ACTIVITE
. FEtl 3b août. - L'ennemi tente de
réagir siir les Tsouls soumis et d'or-
ganisér ides derbas contre leurs villa-
ges. Tolites les mesures -ont,prises.
l, Ce rnatin, l'aviation a bombardé
UN HL bCKHAUS DE FORTUNE
SJL!n. LE FRONT DU RIF
Vigoureusement les rassemblements
ennemi? signalés hier.
Une gr; Inde activité est toujours
signalée ijbez les Rifains, qui, crai-
gnent nne; on'ensive de notre part.
On sigijale que, dans la région de
Syas, au nord-ouest d'Hassi Houezga,
S'ennemi 'prépare un dispositif pour
s'opposeJf à une offensive éventuelle
ides Espagnols.
IJ"ouvr¿rture de la voie ferrée Ke-
tra-A /n Defa.h-Mjara permet le
(transport de convois importants et de
|pièce,!; d'artillerie. Le tronçon, inau-
guré 1 liier, se branche à Aïn-Defali
sur fia; ligne Kenitra-Ouez/.an, dont
J'ou'vcrLure a été inaugurée par le
in>art>c(hal Lyautey, au cours de son
'den'tier voyage à Ouezzan.
Un sous-marin inconnu
sur la côte rifaine
'D'autre part, un sous-marin de
piJitionalité non reconnue se serait
^pproché des côtes à Sidi Fetouh,
Iprès de l'anse des Triches.
LE MARÉCHAL FOCH
A INAUGURÉ HIER
AU MONT-St-QUENTIN
LE MONUMENT ÉLEVÉ
AUX AUSTRALIENS
Pour résoudre les problèmes
de la paix, a-t-il dit, les démo-
craties ne peuvent se passer
d'institutions assurant la conti-
nuité de vues et d'efforts.
PÉROXNE. 30 août. — Ce matin, à
11 heures, sir Joseph Cook, haut com-
missaire australien, et le maréchal
Foch, assistés des généraux anglais
Montgomery, Dodds, Dreke, Brack-
man, du général français Francq,
commandant la 3" division, du général
el iwc, attaché à l'ambassade britan-
nique, pt de nombreuses autorités
civiles d'Amiens et de Péronne, ont
LE MARÉCHAL FOCH
PRONONÇANT SON DISCOURS .
inauguré le monument érigé au Mont-
Saint-Quentin, en mémoire de la
2 division australienne qui prit d'as-
saut ce mont fortifié par les Alle-
mands.
Ce glorieux fait d'armes fut accom-
pli les 31 août et 1er septembre 1918.
Le monument érigé au bord de la
route d'Arras représente un soldat
australien terrassant l'aigle germani-
que. Il est l'œuvre du sculpteur aus-
Lralien Gilbert Webbs. Le haut com-
missaire et le maréchal, partis
d'Amiens à 9 heures, arrivèrent à
Péronne à 10 h. 30 et furent reçus
i l'hôtel de ville par la municipalité
ît le sous-préfet. ; , .
Ils allèrent déposer des palmes au
cimetière militaire, puis se rendi-
rent au Mont-Saint-Quentin pour la
cérémonie principale, qui commença .
i 11 heures.
Les honneurs militaires étaient
rendus par un détachement du 67*
d'infanterie. Aussitôt le monument /
découvert, Sir Cook prononça une
allocution.
UN VOYAGEUR DU MÉTRO
SE JETTE DANS LA SEINE
DU PONT D'AUSTERLITZ
Hier matin, à 7 heures, une rame
du métro traversait le pont d'Auster-
litz, lorsqu'un voyageur parvint à
ouvrir une porte, descendit à contre-
voie, et se jeta dans la' Seine.
Les voyageurs se levèrent, très
émus ; les voyageuses poussèrent
quelques cris d'épouvante, le train
stoppa.
On vit le malheureux nager pendant
cent cinquante mètres,, luttant contre
le courant du fleuve. Puis il disparut.
Son corps n'a pas encore été re-
trouvé..
Un avion explose
au-dessus des Alpes
DONGIO (Tessi'n), 30 août. — Un
avion de nationalité inconnue, sur-
volant les Alpes, a fait explosion.
Il est tombé r dans un ravin en
haute montagne.
Le Simplon-Express déraille
BUCAREST, 30 août. — Le Simplon-
Èxpress, comprenant une locomotive
et sept wagons, a déraillé à Filiash,
près de Craiova. Il n'y a eu aucune,
victime. On suppose qu'il s'agit d'un
attentat, criminel.
LE RECORDMAN DU MONDE DES 1.000 KIL. EN AVION
LASNE DEVANT SON NIEUPORT-DELAGE, MOTEUR HISPANO
C'est sur uâl avion de chasse Nieuport-Delage, type 42, muni d'un moteur
Hispano-STfeiza de 450 C.V., que Lasne, qui s'adjugea la coupe Henry Deutsch
.1 en 1922, a battu, samedi, le record du monde de la vitesse sur 1,000 kilomè-
tres, à la vitesse horaire de 248 kil. 570.
LA DEUXIÈME JOURNÉE DES FÊTES DE L'EMPRUNT
Le défilé des musiques dans les rues. -- L'après-midi aux Arts décoratifs.
De haut en bas : 1. LES MUSIQUES, GARDE REPUBLICAINE EN TETE, QUITTENT LA PLACE - DE
L'OPERA ; 2. A LEUR ARRIVEE AUX ARTS DECORATIFS, ELLES SE MASSENT DEVANT LE GRAND-
PALAIS ; 3. LE SALUT DES DRAPEAUX. DES SOCIETES MUSICALES AU SOLDAT INCONNU ; 4. LA
FOULE A. L'ENTREE PRINCIPALE DE L'EXPOSITION ; 5. SUR LE PONT ALEXANDRE-III, POUR
VOIR PASSER LES CONCURRENTS DE LA TRAVERSEE DE PARIS A LA NAGE:
EN PLEINE COURSE
UNE AUTO VERSE
ET LE MÉCANICIEN
SE TUE AU MEETING
DE BOULOGNE
Le conducteur Mathys a été lui-
même assez grièvement blessé.
Après une course très disputée,
la coupe Boillot a été remportée
par le coureur Lagache.
Le meeting automobile de Boulo-
gne a été attristé par un accident
morte]. Alors que se disputait la
coupe Georges-Boillot, que devait
remporter Lagache, une imprudence
a causé la mort d'un mécanicien.
Un spectateur suivait la route
dans une descente en ligne droite,
lorsque survint à toute vitesse
la voiture de Mathys. Ce dernier,
LE VAINQUEUR : LAGACHE (à droite)
ET SON MÉCANICIEN A L'ARRIVÉE
ayant aperçu le promeneur, freina
brusquement. La voiture fit aussitôt
un tête à queue, et l'arrière vint heur-
ter violemment un arbre.
Le réservoir écrasé laissa échap-
per l'essence qui se répandit sur ia
route et s'enflamma, à tel point qu'un
autre concurrent dut s'arrêter et at-
tendre que le feu fût éteint pour
continuer sa ronde.
Mais les flammes, s'échappant du
capot de la voiture, enveloppèrent
Mathys et son mécanicien Vauthier,
qui sauta de la voiture pour y échap-
per. Mais le mécanicien, grièvement
brûlé, a dû être transporté à l'hôpi-
tal par une ambulance automobile
Il y décédait un quart d'heure plus
tard.
Le coureur Mathys a été ramené
au poste de secours des tribunes, d'où
il fut conduit aussitôt à l'hôpital
pour s'y faire panser. Il était, lui
aussi, brûlé à la figure.
(Voir en page 3 le compte rendu de
la coupe Georges-Boillot.)
UN GAMIN DE QUINZE ANS
FAIT DÉRAILLER UN TRAIN
POUR S'AMUSER
GUÉRET, 30 août. — Le train de
voyageurs n° 2,416, qui passe à Gué-
ret à 9 h. 16, a déraillé hier matin, à
2 kilomètres de Sainte-Feyre. Les
deux roues avant de la locomotive
ayant quitté la voie, labourèrent le
ballast sur une longueur de 127 m.
Grâce au sang-froid du mécanicien,
qui put arrêter son convoi, une catas-
trophe a été évitée, car le train était
sur un remblai élevé de plusieurs
mètres.
L'enquête a eu vite établi qu 'rp
se trouvait en présence d'un acte
de sabotage. C'est un gamin de quinze
ans, Albert Belparde, pupille de l'As-
sistanca.pubjique.
< Belparde s'était enquis _ auprès d tin
agent de la compagnie de l'heure du
passage dJ) train, puis il avait mis
une cale sur les rails et l'avait ap-
puyée de grosses pierres.
interrogé sur les motifs de son
acte : « Je voulais, dit-il, voir un
déraillement M.- ■ '
Les trains de Guéret à Mon lIuçon
ont subi. du fait de ce déraillement,
des retards importants.
LIRE EN DERNIERE HEURE :
Une manifestation pangerma-
niste à Vienne.
Les difficultés économiques de
l'Allemagne.
AUX ARTS DECORATIFS
LE PUBLIC EST VENU
EN FOULE PENDANT
LES DEUX JOURNÉES
DE L'EMPRUNT
Près de 150,000 entrées ont été
enregistrées dans la seule
journée de samedi.
Nombreux souscripteurs étran-
gers aux guichets de l'emprunt.
Les deux journées de l'Emprunt à
l'Exposition des arts décoratifs ont
été favorisées par le temps. le public
et un exceptionnel programme d'at-
tractions. '
Rien que pour la journée de samedi
on enregistra 149,069 entrées et la
densité de la foule rendait, hier. la
circulation pratiquement impossible.
Immobilisée partout où elle ne dé-
ferlait pas, elle occupait les berges,
les rives de la Seine, le pont Alexan-
dre-III, tous les points qui pouvaient
permettre aux mieux placés d'assis-
ter à la fête nautique, de voir quel-
que chose des joules lyonnaises et
de la traversée de Paris à la nage.
Une journée fructueuse
1 Une foule, non moins patie'!
partout où elle était lentement au-
mise, cependant qu'un public im-
mense écoutait les chœurs dans le
Grand-Palais et que celui du plein
air avait le choix entre de multiple"*
musiques militaires ou civiles.
On sait que les concessionnaires ont
pris l'engagement de convertir en ti-
tres du nouvel emprunt les recette.,
faites au cours'de cette journée l't
peut-être.--.le public y songeait-il en
assiégeant les plus modestes kios-
ques..
— C'est notre plus belle journée,
depuis la Pentecôte, nous confia l'un
des concessionnaires.
La banque installée au pavillon du
tourisme,, et qui reste ouverte ju.4
qu'à minuit, reçut un grand nomb- e
d'étrangers parmi ses souscriptf! 1 (",
et l'on estime là que ces deux JOUi..,
de fêtes exceptionnelles furent (k ix
journées d'excellente propagande pour
l'emprunt.
Le soir, la foule, plus mobile que
dans la journée, assista aux dar >-•
régionales et au gala des danengs
figurant au programme de la fête noc-
turne. „ .
Et celle-ci attira si bien Paris ici ét,
UN NORMAND FAIT APPEL
A LA FOULE POUR L'EMPRUNT
étrangers qu'il entrait encore du
monde à l'Exposition entre minuit et
deux heures du matin.
Sur la tombe du Soldat inconnu
Cette journée fut marquée par la
cérémonie de l'hommage (lU SoNl.it
inconnu, qui attira -une' foule consi-
dérable sur la place de l'Etoile.
Le général Gouraud, gouverneur
militaire de Paris, devançant les pe"
nnages officiels ou leurs dctf'guu'.
arriva à 13 heures et repartit en voi-
ture.
Les drapeaux des fanfares, harmo-
nies et sociétés présentes vinrent
ranger autouf de la dalle sacrée, ce-
pendant que clairons et tambours
rendaient les honneurs.
M. Sahat.ier, organisateur de cetie
cérémonie, prononça une brève allo-
cution, et quatre petits orphelins d,'
In guerre déposèrent Jours gerbes P!<
présence de trois Alsaciennes en cos-
tume,
Le cortège se rendit de là, [t r E.(-
position des arts décoratifs, en défi-
tant. parmi la fouie.
LES DEUX VICTIMES DE L'ACCIDENT DE BOULOGNE
VAUTHIER (au premier plan) ET MATHYS AVANT L'ACCIDENT
Cette photographie, qui montre Mathys au volant de sa voiture, à côté de
son mécanicien Vauthier, qui est mort des suites de ses blessures, a été prise
hier ' au virage ide Saint-Martin-lès-Boulogne, moins d un quart d'heure avant
que la voiture prît feu.
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