Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-08-28
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 août 1925 28 août 1925
Description : 1925/08/28 (A16,N5373). 1925/08/28 (A16,N5373).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603741h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Voulez-vous qu'on
croie du bien de vous,
n'en , dites point. PASCAL.
16me Année. — N° 5,373. — Pierre Lafitte, fondateur.
2 n c. Paris, Seine, S.-et-Oise
U et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (XRAE)
Départements apc,
et Colonies Z0
VOIR
EN PAGES 4 ET 6
- NOS
ILLUSTRATIONS
VENDREDI
28
AOUT 1925
Saint Augustin ..- !
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
AUSSITOT RENTRE A PARIS M. JOSEPH CAILLAUX
A FAIT PART HIER SOIR AU CONSEIL DES MINISTRES
DE SES ENTRETIENS AVEC M. WINSTON CHURCHILL
ET DES DERNIÈRES PROPOSITIONS DE L'ANGLETERRE
"J'AI COMBATTU DE MON
MIEUX, NOUS A DIT EN
DESCENDANT DU TRAIN
M. CAILLAUX, MAIS JE SUIS
LOIN D'AVOIR OBTENU
CE QUE JE SOUHAITAIS."
Le Conseil de cabinet a remer-
cié M. Caillaux de l'effort fait
pour rapprocher les points de
de vue anglais et français.
Nul doute que les résultats politi-
ques obtenus par M. Caillaux à Lon-
dres ne représentent le. maximum
des concessions qu'il était possible
d'obtenir de M. Winston Churchill,
étant donné les résistances opi-
niâtres de la Trésorerie et la forte
vague d'opinion britannique con-
traire à la transaction envisagée. Il
suffit, pour s'en convaincre, de voir
M. ALAMSON B. HOUGHTÔN "
1 Il ; , ambassadeur des Etats-Unis
. 1 à Londres
Un quasi-unanimité de là presse an-
glaise à protester contre l'abatte -
'lDent des deux tiers de sa dette. vir-
tuellement consenti à la France par
le gouvernement de Londres. Cer-
tains-journaux libéraux, voire con-
lservaleurs, vont jusqu'à dire que la
situai ion du cabinet de M. Baldwin
pourrait s'en trouver compromise,
' ' Cette colère tombera certainement
devant un examen plus calme des
faits par nos amis et alliés et une
pîus juste appréciation des possibi-
lités de paiements français, qui sont
malheureusement encore loin de
l'annuité d'un milliard trois cent
millions de francs admise en prin-
cipe par le chancelier de l'Echiquier.
Un simple calcul démontre élo-
quemmcnt de quel poids serait, pour
]a France, un règlement général des
dettes sur cette base, fût-elle accep-
tée par le gouvernement américain
comme par le gouvernement britan-
nique.
La France doit aux Etats - Unis
une fois et demi plus qu'à l'Angle-
terre. C'est donc une annuité totale
de 3 milliards 250 millions que no-
tre pays devrait verser à ses créan-
ciers anglais et américains.
Quel budget français pourrait res-
ter en équilibre en incorporant à son
chapitre des dépenses une charge
pareille ? Il nous faudrait renoncer,
pendant soixante années, à tout espoir
4le développement économique, de
réformes sociales et d'assainissement
[financier.
Le pis est que l'Angleterre et l'Amé-
jrique, qui ont imposé le plan Dawes
à l'Europe, témoignent si peu de con-
fiance en son rendement, qu'elles exi-
gent de la France des paiements indé-
pendants de ceux de l'Allemagne.
D'ailleurs, les. pourparlers de Lon-
!dres ne sont qu'un prélude. Le nœud
gordien du problème des dettes in-
teralliées ne pourra être tranché
tqu'a. Washington, puisqu'on défini-
tive c'eôt dans les caisses du Trésor,
iaméricain que doivent tomber, en
.'cascade tous les versements de la
vieille Europe endettée par la
guerre.
Il faut donc aller Ü. Washington.
A en juger par l'expérience belge
(dont M. Theiinis l'era part, aujour-
(J'hni môme, à M. Caillaux), la ba-
taille y sera duré. Il n'est pas im-
possible de la gagner, les sympa -
ithies américaines aidant... Mais, de
toute évidence, nous ne pourrons la
t?:ismpr nue seuls, et en olaidanl pour
[notre propre compte.
LE RETOUR DE M. CAILLAUX
M. Caillaux est rentré hier à Paris,
là, la fin de l'après-midi..
Le ministre des Finances a quitté
[Londres à 10 h. 50 à la gare Victoria.
Il a été salué au départ par M. Chur-
(:.hill, ainsi que par des fonction-
heures de la Trésorerie et du Foreign
Office, ces derniers représentant
M. Chamberlain, qui est parti hier
pour la campagne.
De nombreux curieux ont fait au
ministre français une ovation cha-
leureuse.
i. M. CAILLAUX, HIER, GARE DU NORD, A 18. H. 15. A SA
DROITE, M. STEEG. — 2. M. CAILLAUX DEPOSE DES FLEURS
SUR LE CENOTAPHE DE LONDRES.
DANS UNE AUTO CONDUITE
PAR SON FILS
UNE SEXAGÉNAIRE TUE
SA BELLE-FILLE
Tout semble indiquer que le crime
a été prémédité.
LILLE, 27 août. — Il y a quelques 1
jours, une sexagénaire demeurant à
Hem, Mme Lefebvre, invitait son
fils, M. André Lefebvre, notaire à
Fournes, à venir passer la journée
de mercredi chez elle. Elle insista
pour qu'il vînt, accompagné de sa
femme.
Le. jeune ménage se rendit à cette
invitation. Après avoir passé l'après-
midi ensemble, tous trois'' décidè-
rent de s'en retourner à Fournes.
Ils prirent place dans une auto,
M. Lefebvre au volant et les deux
femmes à l'arrière.
Après avoir traversé Lille,'la voi-
ture s'engagea sur un chemin de
traverse. ' '
A peine avait-il parcouru une
centaine de mètres, que M. Lefebvre
entendit un coup de feu. Il se re-
tourna et vit sa femme affalée sur
la banquette, perdant son sang par
une large blessure au front. Sa mère
tenait dans la main un revolver.
Sans perdre de temps, il fit demi-
tour et conduisit son épouse à l'hô-
pital de la Charité de Lille. La mal-
heureuse succomba en arrivant.
On s'occupa alors d2 la meur -
trière, qui déclara d'abord que, tan-
dis qu'elle manipulait un revolver
dont elle voulait expliquer le méca-
nisme à sa belle-fille, le coup était
parti. Mais, habilement questionnée,
elle finit par avouer qu'elle avait
bien eu l'iiitention de tuer sa belle-
fille, celle-ci rendant à son fils la
vie impossible.
Quant au mari, accablé, il dit au
milieu de ses sanglots, que sa mère
avait fait acquisition de son arme,
il y a deux mois, qu'elle s'en fit ex-
pliquer le mécanisme par son fils.
Une perquisition faite au domi -
cite du notaire a permis de saisir
des lettres adressées par Mme Le-
febvre il sa belle-fille et qui, toutes,
contenaient des menaces.
La préméditation semble donc
bien établie.
LE DEMENT D'ORSAY
SUCCOMBE A SES BLESSURES
VERSAILLES, 27 août. ■— Le vieil-
lard dément d'Orsay, Victor Buisson,
ancien conseiller municipal, qui, hier
soir, au cours d'un accès de folie, tua
à bout. portant le garde champêtre
M. Hansem., est mort la nuit dernière
à l'hôpital d'Orsay:
, Buisson avait reçu trois balles de j
revolver, l'une au ventre, la seconde
dans l'aîné et la troisième dans une
épaule.. Ces balles lui avaient été
tirées par les gendarmes Lievin et
Thibault, qui s'étaient vus.menacés
par le forcené.
M. Bo'nnefoy - Sibour, - préfet de
Seine-et-Oise, a demandé au ministre
de l'Intérieur la médaille des belles
actions pour la victime.
LE "LANCEUR DE PIERRES" DE DOWNING STREET A LONDRES
LES VITRES BRISEiES PAR LES PROJECTILES DE « L'HOMME A LA PIPE », L'ARRESTATION
DU DELINQUANT.
Tandis que le cabinet britannique siégeait, avant-hier, .dans la maison du « Premier », 10, Downing Street, à
Londres, un homme en deuil, la pipe à la bouche, s'arrêta devant la célèbre et simple demeure, tira deux
pierres de sa poche et les lança dans les vitres d'une fenêtre du rez-de-chaussée. L'homme fut immédiatement
appréhendé et conduit au poste de Cannon Row, où il arriva, fort paisible, et toujours fumant sa pipe.
L'ACTION VICTORIEUSE
DES TROUPES DU GÉNÉRAL
BOICHUT NOUS A RENDUS
APRÈS DE RUDES COMBATS
MAITRES DU PAYS BRANE
L'ennemi battu est en retraite
vers le Nord : plusieurs frac-
tions demandent déjà l'aman.
FEZ, 27 août. — Les troupes du
général Boichut ont livré bataille aux
Branes dans le triangle formé par nos
anciens postes M'SiIa. Dahar, Djebel
Amessef. L'ennemi a opposé une vive
résistance. Nos troupes ont eu de
grosses difficultés à surmonter, résul-
tant de l'âpre volonté rifaine de s'op-
poser à leur avance, de la difficulté
du terrain et de la température qui
s'est élevée brusquement, dépassant
45° degrés à l'ombre. Néanmoins,
LE TERRAIN DES OPÉRATIONS
elles sont parvenues partout à enle-
ver leur objectif, notamment grâce
aux dispositions prises à la suite
d'informations parvenues sur les
intentions de la résistance ennemie.
Les difficultés du terrain
On se rendra compte des difficultés
du terrain si l'on considère que le
point de départ des groupes mobiles
était à la cote 670, aux environs de
.\1silar, pour atteindre certains points
du Djebel En Nehir (cote 1458).
.Des combats très vifs ont été livrés
autour d'Amessef où les Branes ont
résisté dans des systèmes de tranchées
soigneusement préparées et d'où ils
ont été dé-Fogés par leis chars ide
combat.
Dépassant le Djelpel Amessef, où
elles ont laissé un observatoire, nos
troupes ont atteint les pentes du Dje-
,bel En Nehir-, où elles se sont instal-
lées, tandis qu'une autre colonne at-
teignait Souk ei Arak; dépassait le
massif montagneux et arrivait à Da-
har d'où elles s(,- .portaient dans la
vallée de l'oued Marticha, à 2 'kilo-
mètres au Nord.
Partout de rudes combats ont été
engagés, dont plusieurs particulière-
ment acharnés, mais partout nos
troupes imposaient leur volonté vic-
torieuse à l'ennemi, dont les groupes
nombreux se sont réunis dans la ré-
gion de Chcrfa et de Maafa. Ils ont
l'intention de se retirer vers le Nord
ipar les vallées du Zaïr et de l'Had- 1
dou.
On croit que les pertes ennemies
sont particulièrement élevées.
Cette action nous a conduits d'un
seul bond à nos anciens postes de ia
région des Branes. Elle nous a per-
mis d'occuper divers points de pas-
sage obligatoire appelés Bab (porte 1.
notamment Bab el Keboul et Bah
Achbeur, qui commandent la belle-
val lée de l'oued Haddar.
Les forces supplétives et les me-
hallas ont été employées avec oppor-
tunité pour faire une utiie diversion.
L'aviation, qui signalait un exode
d'hommes et de troupeaux vers le
Nord, par l'oued Marticha, n'a pu.
par suite d'un violent sirocco, pour-
suivre aussi efficacement qu'elle
l'aurait voulu son action.
Nos colonnes font leur jonction
Les colonnes opérant dans le sec-
teur du 19° corps d'armée, après avoir
atteint tous leurs objectifs, ont fait
leur jonction au nord du pays des
Brancs, achevant les opérations mili-
taires proprement dites, envisagées
dans cette- région. Quelques tribus
branes ont fait leur soumission, et,
en même temps, des fractior/3 de
Beni Ouriaghel et de Brafon se sont
présentées à Bab Moroudj. demandant
à rentrer dans l'obéissance.
Voir à la page 6 : nos photogra-
phies du Maroc.
SURPRIS DANS UNE VILLA DE NEUILLY
UN CAMBRIOLEUR EST TUÉ PAR UN VIGILE
C'est un sujet allemand, commerçant de Francfort-sur-le-
Mein, déjà auteur de nombreux autres méfaits.
ON A TROUVÉ DANS SA VALISE DE NOMBREUX BIJOUX, PERLES ET DIAMANTS
1
x LA VILLA DE LA RUE SOYER. A DROITE, LA FENETRE
FORCEE. — 2. LE CAMBRIOLEUR HEINRITZ. — 3. LE VIGILE
HUE. — 4. LA VILLA DE LA RUE PEYRONNET. (Lire l'article page 3.)
M. VON HOESCH A REMIS
LA NOTE DU REICH A M. BRIAND
M. Von Hoesch, ambassadeur d'AI-
lemagne à Paris, a remis, hier, à
18 h. 30, à M. Briand, ministre des
\.S'aires étrangères, l'accusé de récep-
tion du gouvernement allemand pour
la note française, répondant il la..
note allemande du 20 juillet dernier.
A cet accusé de réception était,
ointe une note allemande répondant
iu texte français publié hier. Cette
iote sera communiquée à la presse
ians la journée d'aujourd'hui.
L'accueil fait par le gouvernement
illemand à la note française serait,
paraît-il, beaucoup plus favorable
llIe ne le laissaient espérer les cri-
tiques acerbes et les récriminations
le la presse nationale allemande.
A SON ARRIVÉE A LA GARE
DU QUAI D'ORSAY
UN TRAIN DE BANLIEUE
HEURTE UN BUTOIR
Dix - huit voyageurs légèrement
blessés dans la collision.
Hier matin, à 8 h. 30, en gara
d'Orsay, le train 240, venant de Ju-
v:sy, a heurté le butoir qui marque
la fin de la voie. Il y a eu une ving-
taine de blessés, tous très légers, au
point que pas un n'a été hospitalisé et
que tous, après un pansement som-
rnailre, ont pu regagner leur dom'-
cile.
Le train devait s'arrêter, normale-
ment, à une quinzaine de mètres du
butoir. Bien que la locomotive élec-
trique fût dûment freinée, il a con-
tinué de rouler, probablement a
cause du graissage des rails, et est
allé heurter le butoir.
Le choc a été assez violent. Toute-
fois, il n'y aurait pas eu le moindre
blessé si' les voyageurs, impatients
de descendre, ne se fussent trouvés
sur le seuil des portières ouvertes.
Celles-ci se sont rabattues sur eux,
d'où de légères blessures à la ligure
ou aux mains.
Le matériel n'a pas eu de dégâts
et le service n'a subi aucune inter-
ruption.
Voici la liste des blessés :
Mme Clércy, G, rue Ledru-Rollin, à
, Ivl'y : M. Louis Grardin, 107, rue Car-
iino-Thérèsc, à • Vjlleneuvc-;e-Roi : Mme
Tixhon, 49, quai de l'Orge . à :\Ih;.-;.
Mons ; Mme Micjuel, 38, avenue des
Bleuets, à Viilenouve-ie-Roi ; Mlle En-
coulre, 45, rue Henri-Henriette, à Ville-
iieuve-le-lîoi ; Mlle W olll ■, rue Noël. a
Choisy-le-Roi ; M. Moreau, rue Bezonne,
à Thi'ais ; NI. HOllssea u, à Attiis-.\Ions ;
Mlle Etienne Jeanne, villa des Fleurs, ,t
Ablon ; M. Lpuis \'ict, 4. rue Saintc-C.e-
oe.viève, à Vitry-sur-Seine ; M. Gaston
Rodier, rue des Arts, à Villeneuve-le-Roi ;
Mlle Simone Morel, 33, rue des Ecoles.
a Vitrv ; Mme Naudet, 3, avenue Par-
mi entiei-, à Choisy-le-Roi ; M. Edmonl
Sérillan, 7, avenue de la République, 11
Vitrv ; Mlle Renée Gougod, 85. rue Pas-
teur, à Vitrv : M. Phi;ippe Pougières, 48.
rue de t'Avenir, à ViHeneuve-te-Ro) ;
Mil a Yvonne Weber, 22, avenue de Ver-
sailles. à Thiais : Mme Minous. 22, ave-
nue Thierr-, à ViLry.
EN 1925, LES RECETTES
PERÇUES DANS LES MUSÉES
ET DANS LES MONUMENTS
HISTORIQUES MARQUERONT
UN NOTABLE PROGRÈS
L'application des taxes nouvel-
les donnera près de 600,000 fr.
pour le seul mois de juillet.
Les entrées payantes dans nos musées
et. palais nationaux et nos monuments
historiques ont rapporté, l'an dernier,
deux millions en chiffres ronds, y com-
pris le droit de peindre, dessiner, pho-
tographier et ci nématogra phier.
Ce ne sont pas les musées, mais les
monuments historiques dans leur en-
semble, qui ont fait la plus forte re-
cette : 1,1.'>7,72!) fl". (10. Les musées
n ajoutent a Cette somme que 814 mille
390 francs 50 et les palais 217,239 fr.
Les recettes les plus importantes ont
été effectuées aux musées du Louvre
(442,528 fr. 50), de Versailles (238,059
francs), au Panthéon (200,192 francs
25 centimes), à la Sainte-Chapelle du
Palais (120,:366 fr. 50), à l'ancienne
a h b a y e du Mont - Saint - Michel
(102,33'5 fr. 50), au musée du Luxem-
1 bourg (87,056 francs), au palais de
i Fontainebleau (86,950 fr.), au Grand-
| Trianon (82,377 fr. 50), à l'Arc de
j Triomphe de l'Etoile (74,983 fr.), au
! palais de Pau (74,139 fr.), au musée
I de Clunv (64,979 fr. 50), au Petit
i Trianon (50,86y fr. 50).
La taxe pour la peinture et le des-
sin n'a donné que 10,836 francs, celles
pour avoir le droit de photographier,
19,779 et cinématographier, 24,690 fr.
Les entrées nous donneront cette
année de meilleurs chiffres pour deux
raisons : les étrangers sont, en France,
UNE DES PAnTIES LES PLUS PITTO-
RESQUES DES . REMPARTS DE CAR-
CASSONNE
ét les provinciaux, à Paris, très/nom-
breux, à cause de l'Exposition des arts
décoratifs. La loi du 13 juillet, appli-
quée le 18, a porté à deux francs le
droit d'entrée.
; Rien qu'en juillet dernier, avec cette
perception nouvelle ne portant que sur
douze jours, les recettes ont été de
525,000 francs dans toute la France
et' l'on estime que celles de 1924 se-
ront dépassées de 25 0/0.
Le Louvre a la faveur du public
En juin dernier, les taxes de Notre-
Dame rapportaient 5,400 francs ; en
juillet, elles permettaient une recette
de plus du double : 12,007 francs. On
monte un peu plus sur l'Arc de Triom-
phe, car les visiteurs laissèrent
15,000 francs. Le Louvre a fait
100,000 francs en juillet ; on pense
que cette somme a doublé en ce mois
d'août ,qui s'achève. Il peut défiler là
6,500. personnes pendant les grands
jours. On en-reçoit 3,000 au Panthéon
qui fit 54,000 francs. La Sainte Cha-
pelle a fait dans ce même temps
35,000 francs.
Un petit musée peu connu, le seul
qui soit ouvert le lundi, celui de l'Opéra,
a encaissé 1,000 francs. C'est une
somme modeste mais les entrées étant
à un franc, il est curieux de consta-
ter que mille personnes ont franco J
ce seuil en juillet, quelquefois pendant
un entr'acte.
La recette du mois de juillet au mu-
.sée de Versailles fut de 30,000 francs.
Il en coûte maintenant 5 francs pour
visiter complètement Versailles : mu-
sée, 2 francs, le Grand Trianon, 1 fr.,
le Petit Trianon, 1 franc, les voitures,
1 franc.
Le château d'Henri - IV, iL Pan, a
fait encaisser, en juiHet, 18,000 francs,
la Malmarison, qui est tout près de
Paris et constitue une promenade
agréable, n'a fait que la moitié.
Compiègne attire peu : 3,500 francs
de recettes. La maison natale de Na-
poléon à Ajaccio, suit avec 2,500 fr.
Le château d'Azay-le-Hideau vient en
meilleure place avec 7,000, mais c'est
le seul château de la Loire qui soit
propriété de l'Etat.
Le Mont-Saint-Michel
et les remparts de Carcassonne
Le Nfont-Saint-Michel fit 42,000 fr.,
chiffre voisin de celui du Panthéon.
Qui se douterait que Carcassonne —
où la recette de juillet fut de 6,950 fr.
— a le monument historique qui rap-
porte le plus pour la taxe photogra-
phique ? C'est, que nombreuses sont les
personnes qui veulent avoir ces rem-
parts comme décor. Pour deux francs.
on peut photographier une vue, une
personne ou un objet; pour cinq francs,
on peut .j'ouer de l'objectif toute la
journée.
Les antiquités nationales de Saint-
Germain n'ont rapporté, le mois der-
nier, que 1,500 francs ; c'est qu'elles
demandent plus d'érudition que de cu-
riosité.
Le plus modeste chiffre est celui du,
château de Maisons-Laffitte où se
trouve notamment un remarquable en-
semble de tapisseries, de tableaux et
.le sculptures du dix-septième siècle et
les meubles de l'époque, provenant des
Voulez-vous qu'on
croie du bien de vous,
n'en , dites point. PASCAL.
16me Année. — N° 5,373. — Pierre Lafitte, fondateur.
2 n c. Paris, Seine, S.-et-Oise
U et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (XRAE)
Départements apc,
et Colonies Z0
VOIR
EN PAGES 4 ET 6
- NOS
ILLUSTRATIONS
VENDREDI
28
AOUT 1925
Saint Augustin ..- !
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
AUSSITOT RENTRE A PARIS M. JOSEPH CAILLAUX
A FAIT PART HIER SOIR AU CONSEIL DES MINISTRES
DE SES ENTRETIENS AVEC M. WINSTON CHURCHILL
ET DES DERNIÈRES PROPOSITIONS DE L'ANGLETERRE
"J'AI COMBATTU DE MON
MIEUX, NOUS A DIT EN
DESCENDANT DU TRAIN
M. CAILLAUX, MAIS JE SUIS
LOIN D'AVOIR OBTENU
CE QUE JE SOUHAITAIS."
Le Conseil de cabinet a remer-
cié M. Caillaux de l'effort fait
pour rapprocher les points de
de vue anglais et français.
Nul doute que les résultats politi-
ques obtenus par M. Caillaux à Lon-
dres ne représentent le. maximum
des concessions qu'il était possible
d'obtenir de M. Winston Churchill,
étant donné les résistances opi-
niâtres de la Trésorerie et la forte
vague d'opinion britannique con-
traire à la transaction envisagée. Il
suffit, pour s'en convaincre, de voir
M. ALAMSON B. HOUGHTÔN "
1 Il ; , ambassadeur des Etats-Unis
. 1 à Londres
Un quasi-unanimité de là presse an-
glaise à protester contre l'abatte -
'lDent des deux tiers de sa dette. vir-
tuellement consenti à la France par
le gouvernement de Londres. Cer-
tains-journaux libéraux, voire con-
lservaleurs, vont jusqu'à dire que la
situai ion du cabinet de M. Baldwin
pourrait s'en trouver compromise,
' ' Cette colère tombera certainement
devant un examen plus calme des
faits par nos amis et alliés et une
pîus juste appréciation des possibi-
lités de paiements français, qui sont
malheureusement encore loin de
l'annuité d'un milliard trois cent
millions de francs admise en prin-
cipe par le chancelier de l'Echiquier.
Un simple calcul démontre élo-
quemmcnt de quel poids serait, pour
]a France, un règlement général des
dettes sur cette base, fût-elle accep-
tée par le gouvernement américain
comme par le gouvernement britan-
nique.
La France doit aux Etats - Unis
une fois et demi plus qu'à l'Angle-
terre. C'est donc une annuité totale
de 3 milliards 250 millions que no-
tre pays devrait verser à ses créan-
ciers anglais et américains.
Quel budget français pourrait res-
ter en équilibre en incorporant à son
chapitre des dépenses une charge
pareille ? Il nous faudrait renoncer,
pendant soixante années, à tout espoir
4le développement économique, de
réformes sociales et d'assainissement
[financier.
Le pis est que l'Angleterre et l'Amé-
jrique, qui ont imposé le plan Dawes
à l'Europe, témoignent si peu de con-
fiance en son rendement, qu'elles exi-
gent de la France des paiements indé-
pendants de ceux de l'Allemagne.
D'ailleurs, les. pourparlers de Lon-
!dres ne sont qu'un prélude. Le nœud
gordien du problème des dettes in-
teralliées ne pourra être tranché
tqu'a. Washington, puisqu'on défini-
tive c'eôt dans les caisses du Trésor,
iaméricain que doivent tomber, en
.'cascade tous les versements de la
vieille Europe endettée par la
guerre.
Il faut donc aller Ü. Washington.
A en juger par l'expérience belge
(dont M. Theiinis l'era part, aujour-
(J'hni môme, à M. Caillaux), la ba-
taille y sera duré. Il n'est pas im-
possible de la gagner, les sympa -
ithies américaines aidant... Mais, de
toute évidence, nous ne pourrons la
t?:ismpr nue seuls, et en olaidanl pour
[notre propre compte.
LE RETOUR DE M. CAILLAUX
M. Caillaux est rentré hier à Paris,
là, la fin de l'après-midi..
Le ministre des Finances a quitté
[Londres à 10 h. 50 à la gare Victoria.
Il a été salué au départ par M. Chur-
(:.hill, ainsi que par des fonction-
heures de la Trésorerie et du Foreign
Office, ces derniers représentant
M. Chamberlain, qui est parti hier
pour la campagne.
De nombreux curieux ont fait au
ministre français une ovation cha-
leureuse.
i. M. CAILLAUX, HIER, GARE DU NORD, A 18. H. 15. A SA
DROITE, M. STEEG. — 2. M. CAILLAUX DEPOSE DES FLEURS
SUR LE CENOTAPHE DE LONDRES.
DANS UNE AUTO CONDUITE
PAR SON FILS
UNE SEXAGÉNAIRE TUE
SA BELLE-FILLE
Tout semble indiquer que le crime
a été prémédité.
LILLE, 27 août. — Il y a quelques 1
jours, une sexagénaire demeurant à
Hem, Mme Lefebvre, invitait son
fils, M. André Lefebvre, notaire à
Fournes, à venir passer la journée
de mercredi chez elle. Elle insista
pour qu'il vînt, accompagné de sa
femme.
Le. jeune ménage se rendit à cette
invitation. Après avoir passé l'après-
midi ensemble, tous trois'' décidè-
rent de s'en retourner à Fournes.
Ils prirent place dans une auto,
M. Lefebvre au volant et les deux
femmes à l'arrière.
Après avoir traversé Lille,'la voi-
ture s'engagea sur un chemin de
traverse. ' '
A peine avait-il parcouru une
centaine de mètres, que M. Lefebvre
entendit un coup de feu. Il se re-
tourna et vit sa femme affalée sur
la banquette, perdant son sang par
une large blessure au front. Sa mère
tenait dans la main un revolver.
Sans perdre de temps, il fit demi-
tour et conduisit son épouse à l'hô-
pital de la Charité de Lille. La mal-
heureuse succomba en arrivant.
On s'occupa alors d2 la meur -
trière, qui déclara d'abord que, tan-
dis qu'elle manipulait un revolver
dont elle voulait expliquer le méca-
nisme à sa belle-fille, le coup était
parti. Mais, habilement questionnée,
elle finit par avouer qu'elle avait
bien eu l'iiitention de tuer sa belle-
fille, celle-ci rendant à son fils la
vie impossible.
Quant au mari, accablé, il dit au
milieu de ses sanglots, que sa mère
avait fait acquisition de son arme,
il y a deux mois, qu'elle s'en fit ex-
pliquer le mécanisme par son fils.
Une perquisition faite au domi -
cite du notaire a permis de saisir
des lettres adressées par Mme Le-
febvre il sa belle-fille et qui, toutes,
contenaient des menaces.
La préméditation semble donc
bien établie.
LE DEMENT D'ORSAY
SUCCOMBE A SES BLESSURES
VERSAILLES, 27 août. ■— Le vieil-
lard dément d'Orsay, Victor Buisson,
ancien conseiller municipal, qui, hier
soir, au cours d'un accès de folie, tua
à bout. portant le garde champêtre
M. Hansem., est mort la nuit dernière
à l'hôpital d'Orsay:
, Buisson avait reçu trois balles de j
revolver, l'une au ventre, la seconde
dans l'aîné et la troisième dans une
épaule.. Ces balles lui avaient été
tirées par les gendarmes Lievin et
Thibault, qui s'étaient vus.menacés
par le forcené.
M. Bo'nnefoy - Sibour, - préfet de
Seine-et-Oise, a demandé au ministre
de l'Intérieur la médaille des belles
actions pour la victime.
LE "LANCEUR DE PIERRES" DE DOWNING STREET A LONDRES
LES VITRES BRISEiES PAR LES PROJECTILES DE « L'HOMME A LA PIPE », L'ARRESTATION
DU DELINQUANT.
Tandis que le cabinet britannique siégeait, avant-hier, .dans la maison du « Premier », 10, Downing Street, à
Londres, un homme en deuil, la pipe à la bouche, s'arrêta devant la célèbre et simple demeure, tira deux
pierres de sa poche et les lança dans les vitres d'une fenêtre du rez-de-chaussée. L'homme fut immédiatement
appréhendé et conduit au poste de Cannon Row, où il arriva, fort paisible, et toujours fumant sa pipe.
L'ACTION VICTORIEUSE
DES TROUPES DU GÉNÉRAL
BOICHUT NOUS A RENDUS
APRÈS DE RUDES COMBATS
MAITRES DU PAYS BRANE
L'ennemi battu est en retraite
vers le Nord : plusieurs frac-
tions demandent déjà l'aman.
FEZ, 27 août. — Les troupes du
général Boichut ont livré bataille aux
Branes dans le triangle formé par nos
anciens postes M'SiIa. Dahar, Djebel
Amessef. L'ennemi a opposé une vive
résistance. Nos troupes ont eu de
grosses difficultés à surmonter, résul-
tant de l'âpre volonté rifaine de s'op-
poser à leur avance, de la difficulté
du terrain et de la température qui
s'est élevée brusquement, dépassant
45° degrés à l'ombre. Néanmoins,
LE TERRAIN DES OPÉRATIONS
elles sont parvenues partout à enle-
ver leur objectif, notamment grâce
aux dispositions prises à la suite
d'informations parvenues sur les
intentions de la résistance ennemie.
Les difficultés du terrain
On se rendra compte des difficultés
du terrain si l'on considère que le
point de départ des groupes mobiles
était à la cote 670, aux environs de
.\1silar, pour atteindre certains points
du Djebel En Nehir (cote 1458).
.Des combats très vifs ont été livrés
autour d'Amessef où les Branes ont
résisté dans des systèmes de tranchées
soigneusement préparées et d'où ils
ont été dé-Fogés par leis chars ide
combat.
Dépassant le Djelpel Amessef, où
elles ont laissé un observatoire, nos
troupes ont atteint les pentes du Dje-
,bel En Nehir-, où elles se sont instal-
lées, tandis qu'une autre colonne at-
teignait Souk ei Arak; dépassait le
massif montagneux et arrivait à Da-
har d'où elles s(,- .portaient dans la
vallée de l'oued Marticha, à 2 'kilo-
mètres au Nord.
Partout de rudes combats ont été
engagés, dont plusieurs particulière-
ment acharnés, mais partout nos
troupes imposaient leur volonté vic-
torieuse à l'ennemi, dont les groupes
nombreux se sont réunis dans la ré-
gion de Chcrfa et de Maafa. Ils ont
l'intention de se retirer vers le Nord
ipar les vallées du Zaïr et de l'Had- 1
dou.
On croit que les pertes ennemies
sont particulièrement élevées.
Cette action nous a conduits d'un
seul bond à nos anciens postes de ia
région des Branes. Elle nous a per-
mis d'occuper divers points de pas-
sage obligatoire appelés Bab (porte 1.
notamment Bab el Keboul et Bah
Achbeur, qui commandent la belle-
val lée de l'oued Haddar.
Les forces supplétives et les me-
hallas ont été employées avec oppor-
tunité pour faire une utiie diversion.
L'aviation, qui signalait un exode
d'hommes et de troupeaux vers le
Nord, par l'oued Marticha, n'a pu.
par suite d'un violent sirocco, pour-
suivre aussi efficacement qu'elle
l'aurait voulu son action.
Nos colonnes font leur jonction
Les colonnes opérant dans le sec-
teur du 19° corps d'armée, après avoir
atteint tous leurs objectifs, ont fait
leur jonction au nord du pays des
Brancs, achevant les opérations mili-
taires proprement dites, envisagées
dans cette- région. Quelques tribus
branes ont fait leur soumission, et,
en même temps, des fractior/3 de
Beni Ouriaghel et de Brafon se sont
présentées à Bab Moroudj. demandant
à rentrer dans l'obéissance.
Voir à la page 6 : nos photogra-
phies du Maroc.
SURPRIS DANS UNE VILLA DE NEUILLY
UN CAMBRIOLEUR EST TUÉ PAR UN VIGILE
C'est un sujet allemand, commerçant de Francfort-sur-le-
Mein, déjà auteur de nombreux autres méfaits.
ON A TROUVÉ DANS SA VALISE DE NOMBREUX BIJOUX, PERLES ET DIAMANTS
1
x LA VILLA DE LA RUE SOYER. A DROITE, LA FENETRE
FORCEE. — 2. LE CAMBRIOLEUR HEINRITZ. — 3. LE VIGILE
HUE. — 4. LA VILLA DE LA RUE PEYRONNET. (Lire l'article page 3.)
M. VON HOESCH A REMIS
LA NOTE DU REICH A M. BRIAND
M. Von Hoesch, ambassadeur d'AI-
lemagne à Paris, a remis, hier, à
18 h. 30, à M. Briand, ministre des
\.S'aires étrangères, l'accusé de récep-
tion du gouvernement allemand pour
la note française, répondant il la..
note allemande du 20 juillet dernier.
A cet accusé de réception était,
ointe une note allemande répondant
iu texte français publié hier. Cette
iote sera communiquée à la presse
ians la journée d'aujourd'hui.
L'accueil fait par le gouvernement
illemand à la note française serait,
paraît-il, beaucoup plus favorable
llIe ne le laissaient espérer les cri-
tiques acerbes et les récriminations
le la presse nationale allemande.
A SON ARRIVÉE A LA GARE
DU QUAI D'ORSAY
UN TRAIN DE BANLIEUE
HEURTE UN BUTOIR
Dix - huit voyageurs légèrement
blessés dans la collision.
Hier matin, à 8 h. 30, en gara
d'Orsay, le train 240, venant de Ju-
v:sy, a heurté le butoir qui marque
la fin de la voie. Il y a eu une ving-
taine de blessés, tous très légers, au
point que pas un n'a été hospitalisé et
que tous, après un pansement som-
rnailre, ont pu regagner leur dom'-
cile.
Le train devait s'arrêter, normale-
ment, à une quinzaine de mètres du
butoir. Bien que la locomotive élec-
trique fût dûment freinée, il a con-
tinué de rouler, probablement a
cause du graissage des rails, et est
allé heurter le butoir.
Le choc a été assez violent. Toute-
fois, il n'y aurait pas eu le moindre
blessé si' les voyageurs, impatients
de descendre, ne se fussent trouvés
sur le seuil des portières ouvertes.
Celles-ci se sont rabattues sur eux,
d'où de légères blessures à la ligure
ou aux mains.
Le matériel n'a pas eu de dégâts
et le service n'a subi aucune inter-
ruption.
Voici la liste des blessés :
Mme Clércy, G, rue Ledru-Rollin, à
, Ivl'y : M. Louis Grardin, 107, rue Car-
iino-Thérèsc, à • Vjlleneuvc-;e-Roi : Mme
Tixhon, 49, quai de l'Orge . à :\Ih;.-;.
Mons ; Mme Micjuel, 38, avenue des
Bleuets, à Viilenouve-ie-Roi ; Mlle En-
coulre, 45, rue Henri-Henriette, à Ville-
iieuve-le-lîoi ; Mlle W olll ■, rue Noël. a
Choisy-le-Roi ; M. Moreau, rue Bezonne,
à Thi'ais ; NI. HOllssea u, à Attiis-.\Ions ;
Mlle Etienne Jeanne, villa des Fleurs, ,t
Ablon ; M. Lpuis \'ict, 4. rue Saintc-C.e-
oe.viève, à Vitry-sur-Seine ; M. Gaston
Rodier, rue des Arts, à Villeneuve-le-Roi ;
Mlle Simone Morel, 33, rue des Ecoles.
a Vitrv ; Mme Naudet, 3, avenue Par-
mi entiei-, à Choisy-le-Roi ; M. Edmonl
Sérillan, 7, avenue de la République, 11
Vitrv ; Mlle Renée Gougod, 85. rue Pas-
teur, à Vitrv : M. Phi;ippe Pougières, 48.
rue de t'Avenir, à ViHeneuve-te-Ro) ;
Mil a Yvonne Weber, 22, avenue de Ver-
sailles. à Thiais : Mme Minous. 22, ave-
nue Thierr-, à ViLry.
EN 1925, LES RECETTES
PERÇUES DANS LES MUSÉES
ET DANS LES MONUMENTS
HISTORIQUES MARQUERONT
UN NOTABLE PROGRÈS
L'application des taxes nouvel-
les donnera près de 600,000 fr.
pour le seul mois de juillet.
Les entrées payantes dans nos musées
et. palais nationaux et nos monuments
historiques ont rapporté, l'an dernier,
deux millions en chiffres ronds, y com-
pris le droit de peindre, dessiner, pho-
tographier et ci nématogra phier.
Ce ne sont pas les musées, mais les
monuments historiques dans leur en-
semble, qui ont fait la plus forte re-
cette : 1,1.'>7,72!) fl". (10. Les musées
n ajoutent a Cette somme que 814 mille
390 francs 50 et les palais 217,239 fr.
Les recettes les plus importantes ont
été effectuées aux musées du Louvre
(442,528 fr. 50), de Versailles (238,059
francs), au Panthéon (200,192 francs
25 centimes), à la Sainte-Chapelle du
Palais (120,:366 fr. 50), à l'ancienne
a h b a y e du Mont - Saint - Michel
(102,33'5 fr. 50), au musée du Luxem-
1 bourg (87,056 francs), au palais de
i Fontainebleau (86,950 fr.), au Grand-
| Trianon (82,377 fr. 50), à l'Arc de
j Triomphe de l'Etoile (74,983 fr.), au
! palais de Pau (74,139 fr.), au musée
I de Clunv (64,979 fr. 50), au Petit
i Trianon (50,86y fr. 50).
La taxe pour la peinture et le des-
sin n'a donné que 10,836 francs, celles
pour avoir le droit de photographier,
19,779 et cinématographier, 24,690 fr.
Les entrées nous donneront cette
année de meilleurs chiffres pour deux
raisons : les étrangers sont, en France,
UNE DES PAnTIES LES PLUS PITTO-
RESQUES DES . REMPARTS DE CAR-
CASSONNE
ét les provinciaux, à Paris, très/nom-
breux, à cause de l'Exposition des arts
décoratifs. La loi du 13 juillet, appli-
quée le 18, a porté à deux francs le
droit d'entrée.
; Rien qu'en juillet dernier, avec cette
perception nouvelle ne portant que sur
douze jours, les recettes ont été de
525,000 francs dans toute la France
et' l'on estime que celles de 1924 se-
ront dépassées de 25 0/0.
Le Louvre a la faveur du public
En juin dernier, les taxes de Notre-
Dame rapportaient 5,400 francs ; en
juillet, elles permettaient une recette
de plus du double : 12,007 francs. On
monte un peu plus sur l'Arc de Triom-
phe, car les visiteurs laissèrent
15,000 francs. Le Louvre a fait
100,000 francs en juillet ; on pense
que cette somme a doublé en ce mois
d'août ,qui s'achève. Il peut défiler là
6,500. personnes pendant les grands
jours. On en-reçoit 3,000 au Panthéon
qui fit 54,000 francs. La Sainte Cha-
pelle a fait dans ce même temps
35,000 francs.
Un petit musée peu connu, le seul
qui soit ouvert le lundi, celui de l'Opéra,
a encaissé 1,000 francs. C'est une
somme modeste mais les entrées étant
à un franc, il est curieux de consta-
ter que mille personnes ont franco J
ce seuil en juillet, quelquefois pendant
un entr'acte.
La recette du mois de juillet au mu-
.sée de Versailles fut de 30,000 francs.
Il en coûte maintenant 5 francs pour
visiter complètement Versailles : mu-
sée, 2 francs, le Grand Trianon, 1 fr.,
le Petit Trianon, 1 franc, les voitures,
1 franc.
Le château d'Henri - IV, iL Pan, a
fait encaisser, en juiHet, 18,000 francs,
la Malmarison, qui est tout près de
Paris et constitue une promenade
agréable, n'a fait que la moitié.
Compiègne attire peu : 3,500 francs
de recettes. La maison natale de Na-
poléon à Ajaccio, suit avec 2,500 fr.
Le château d'Azay-le-Hideau vient en
meilleure place avec 7,000, mais c'est
le seul château de la Loire qui soit
propriété de l'Etat.
Le Mont-Saint-Michel
et les remparts de Carcassonne
Le Nfont-Saint-Michel fit 42,000 fr.,
chiffre voisin de celui du Panthéon.
Qui se douterait que Carcassonne —
où la recette de juillet fut de 6,950 fr.
— a le monument historique qui rap-
porte le plus pour la taxe photogra-
phique ? C'est, que nombreuses sont les
personnes qui veulent avoir ces rem-
parts comme décor. Pour deux francs.
on peut photographier une vue, une
personne ou un objet; pour cinq francs,
on peut .j'ouer de l'objectif toute la
journée.
Les antiquités nationales de Saint-
Germain n'ont rapporté, le mois der-
nier, que 1,500 francs ; c'est qu'elles
demandent plus d'érudition que de cu-
riosité.
Le plus modeste chiffre est celui du,
château de Maisons-Laffitte où se
trouve notamment un remarquable en-
semble de tapisseries, de tableaux et
.le sculptures du dix-septième siècle et
les meubles de l'époque, provenant des
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