Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-08-22
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 août 1925 22 août 1925
Description : 1925/08/22 (A16,N5367). 1925/08/22 (A16,N5367).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603735s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
On a souvent tort
par la façon dont on a
raison.
BRUIX.
16me Année. — N° 5,367. — Pierre Lafitte, fondateur
ZU nnc. Paris, Seine, S.-et-Oise
1 et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements n r c.
et Colonies 2 5
En page 4 :
LA PAGE DE T.S.F.
........................«.........
En page 6 :
NOS
ILLUSTRATIONS
SAMEDI
22
AOUT 1925
Saint Symphorien
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75. 15-00.
LE REGLEMENT DES DETTES INTERALLIÉES
M. CAILLAUX QUI PART POUR LONDRES DEMAIN
SE RENDRA PROBABLEMENT EN AMÉRIQUE
DANS LE COURANT DU MOIS PROCHAIN
Le président Coolidge a ratifié l'accord intervenu
entre les Etats-Unis et la Belgique.
'Le, président' Coolidge a signé,
hier, 1 aooord intervenu entre M.
Mellon et M. The unis pour le règle-
ment de lia dette belge e.nvprs les
Ebats-Unis. Cet arrangement ne s,era
définitif que lorsqu'i'l aura été sanc-
tionné par le Congrès américain et
p,al! Je Parlement belge..
On ne saurait déduire, des condi-
tions particulières accordées à la
Belgique, celles qui pourraient être
ultérieurement accordées à la France
et aUlx autres Etaks débiteurs de
.1'Amérique. M. Mellon, sous-secré-
taire d'Etait au Trésoir, a ,eu soin de
M. ANDREW W. MELLON
Secrétaire d'Etat du Trésor
américain.
faire ressortir que la distinction
établie entre la delte de guerre et
la dette commercia'le belge n'a été
admise qu'en raison de l'e'nganement
moral pria en 1919 par le président
Wilson et le.s négociateurs du traité
de Versailles, e.nvers la Belgique,
d'i:mpute'r Sia dette de guerre a l'Al-
lemagne.
L'opinion prévaut, aux Etats-Unis,
qu'en dehors de certaines conces-
sious. qui pourraient lui^ être faites,
relativement aux intérêts accumu-
lés 'derpurs sept ans, et aux délais
justifiés par 1 achèvement de la re-
c,onstitut 1 Oin de ses régions Lhérées,
la France devra sonsciire à un rè-
glement analogue à celui qu? sous-
crit l'Angleterre.
D'après les intentions prêtées au
Trésor américain, la dette française,
qui s'élève en capital .à 2 milliards
933 millions cie dollars, porterait in-
térêt a 3 0/0 et nulle discrimination
ne serait admise entre dette de
guerre proprement dite et dette
commerciale.
Au bout de dix ans, cet intérêt
serait élevé à 3 1/2 0/0 plus 1/2 0/0
pour l'amortissement, c'est-à-dire
4 0/0. Le nombre total des annuités
serait de 62. Pendant la période
transitoire de dix années, les annui-
fés seraient progressives, jusqu'à
atteindre le chiffre d'environ 4 mil-
liards de francs, -au cours actuel du
change.
Toutefois, la France aura toute
latitude de faire valoir (en dehors
des considérations d'ordre sentimen-
tal, telle que la remise des intérêts
que le gouvernement français fit à
l'Amérique pour sa dette contractée
lors de la guerre de l'Indépendance)
les arguments suivants :
1° Réduction de la capacité réelle1
de paiement de la France, résultant
de la diminution de son portefeuille
do valeurs étrangères.
2° Abattement consenti par la
France pour sa créance sur l'Allema-
gne, dans l'acceptation du plan
DawciS, plan auquel l'Amérique a
virtuellement souscrit en acceptant
une part des paiements allemands
pour ses frais d'occupation militaire
et de réparations.
3° Difficultés pratiquement insur-
montablcs des transferts de capitaux
envers l'Amérique, qui dresse aux
exportations françaises d'infranchis-
sables barrières de tarifs douaniers.
4° Impossibilité de concilier de
trou lourdes annuités avec l'équilibre
budgétaire, la réforme monétaire et
l'assainissement.
5° Impossibilité morale d'imposer
à notre pays un fardeau fiscal excé-
dant, en lourdeur et en durée, celui
qui a été imposé à l'Allemagne, dont
les obligations résultant du plan
Dawes semblent limitées à une cin-
quantaine d'années.
6° Nécessité de faire concorder,
avec le règlement de la dette améri-
caine, une opération financière suf-
fisamment importante pour fournir
à la France des moyens de paiements
immédiats, des ressources pour
l'achèvement de sa reconstitution et
des disponibilités pour le rétablis-
sement de sa situation financière.
Il est vraisemblable que la mission
française à qui sera confiée la négo-
ciation pour la dette franco-améri-
caine partira pour Washington dans
le courant du mois prochain. Les
membres n'en sont point encore offi-
ciellement désignés. Leur nomination
fera sans doute l'objet, d'un débat
au prochain conseil des Ministres, qui
fixera également la date exacte de
leur départ.
LES CONVERSATIONS
ENTRE MM. CHURCHILL ET CAILLAUX
Il est probable que M. Caillaux
partira demain pour Londres, où il
aura, lundi, un entretien d'un carac-
tère privé, avec M. Churchill, chance-
lier tir l'Echiquier.
On se montre fort optimiste, dans
les cercles officiels et financiers an-
gla i s. sur les possibilités d'accord
rapide résultant • de cette conver-
sation directe, pour la reprise des
négociations, en vue du règlement de
la dette franco-britannique.
Nul doute que la Trésorerie ne re-
vienne sensiblement sur le chiffre de
20 millions de livres sterling exigé
comme annuités du gouvernement
français. Ce chiffre semble, d'ail-
leurs, difficilement justifiable, si l'on
s'en tient aux bases établies par la
note Balfour, à laquelle M. Chur-
chill s'est rallié.
On sait que, par cette note, l'An-
gleterre s'engage à ne demander, en
aucun cas, à l'ensemble de ses débi-
teurs, y compris VAllemagne. davan-
tage que la Grande-Bretagne ne doit
payer' aux Etats-Unis. Dans sa let-
tre à M. Clémentel, M. Winston
Churchill suggéra que la France
payât sa dette, ainsi diminuée : 1°
en annuités fixes, indépendantes des
paiements de l'Allemagne ; 2° en an-
nuités progressives, prélevées sur la
part française des annuités du plan
Dawes.
LE FEU A L'EXPOSITION DE GRENOBLE
UNE VUE D'ENSEMBLE ET LE POINT LE PLUS RAVAGE
PAR LE FEU
~
Nous avons dit comment la foudre avait incendié et réduit en cendres un bâ-
timent de l'Exposition de la houille blanche, à Grenoble, causant dix millions
de dégâts. Voici le point le plus rudement atteint. Il ne reste rien, en effet,
du pavillon des arts régionaux, dont on ne voit plus, dans des flaques d 'eau.
que des armatures tordues au-dessus des décombres noyés. (Phot. F. Pacalet.)
PENDANT LA GRÈVE DE VINGT-QUATRE HEURES
MARSEILLE, HORS L'AGITATION DES CORTÈGES
FUT, A PROPREMENT PARLER, UNE VILLE MORTE
i LE CORTEGE DES GREVISTES RUE DE NOAILLES ; 2. LA GROUILLANTE CANNEBIERE SANS
TRAMWAYS ET SANS TAXIS ; 3. LES GREVISTES MANIFESTANT DEVANT LA PREFECTURE DES
- BOUCHES-DU-RHONE ; 4. UN MEETING AU QUINCONCE DES ALLEES DE MEILHAN
1 . (Photographies Llorca, E. Rive et Gomez.) -~ d ~ 1
LA SÉCURITÉ DES VOYAGEURS
LES MOYENS PRÉCONISÉS
PAR M. PIERRE LAVAL
M. Pierre Laval, ministre des Tra-
vaux publics, après avoir recueilli!
les résultats des enquêtes sommaires
qui ont été faites par le contrôle de
l'exploitation technique Ù. la suite
des récentes catastrophes de che-
min de fer, vient de faire entrer
l'enquête générale sur les causes qui
ont déterminé les accidents et les
mesures . qui sont à prendre, dans
une phase nouvelle..
— La méthode habituellement sui-
vie, a dit M. Laval, consistait à lais- 1
ser au contrôle le soin de procéder
à toutes les investigations et de fai're
toutes propositions sur les mesures
à prendre.
» J'estime, qu'il y a d'autres orga-
nismes auxquels on doit faire appel.
Le comité consultatif des chemins
de fer, dont la missilon est d'émettre
des avis sur toutes les questions re-
latives aux grands réseaux et qui
comprend des représentants au Par-
lement, des administrations publi-
ques, des usagers des réseaux, du
personnel, est particulièrement qua-
lifié pour donner son opinion sur les
mesures à prendre ; d'ailleurs une
commission, dite « des accidents »
est chargée plus particulièrement de
cet examen. Aussi je vi'ens de convo-
quer d'urgence, par l'intermédiaire
de M. Théodore Tissier, président du
comité consultatif, la commission
compétente.
» Je compte, en effet, notamment
sur le cr mité consultatif des che-
mins de fer pour dégager de ces ac-
cidents les leçons qu'ils comportent
?t. ms conseiller certaines mesures à
recommander et éventuellement à
prescri're aux, compagnies exploi-
tai. f es. , ' '
» J'estime également que le comité
de direction des grands réseaux, com-
posé de techniciens, a le devoir de
suggérer des propositions pour amé-
liorer la sécurité des voyageurs, et
M. Dervillé, président,, vient, d'être
invité à réunir également d'urgence
cet organisme. En outre, M. Maison.
directeur du contrôle, qui est chargé
administrativement des enquêtes.
fera, sur la demande du ministre
parvenir tous documents et tous, ren-
seignements recueillis à la commis-
sion des accidents, dont il fait d'ail-
leurs partie, et où le personnel est
représenté par des mécaniciens.
" » Ainsi, dit M. Pierre Laval, en
terminant, tout est mis en œuvre
pour qu'un examen sérieux, par des
hommes du métier, techniciens et
savants, soit fait pour aboutir à des
propositions que j'espère rapides et
pratiques. »
Les événements
du Djebel Druse
LE C.MRE. 21 août. — Depuis le
3 août, jour où la colonne Michaud
est arrivée à Ezraa, un calme absolu
règne dans le Djebel Druse.
Les nouvelles d'origine probable-
ment anglaise et reproduites par les
journaux sont inexactes
Agression contre un général français
LE CAfFŒ, 21 août. — Le généra.!
Soûle, qui inspectait les postes de
sécurité sur la voie ferrée de Damas-
Ezraa, et son officier d'ordonnance,
le capitaine Degolllel, qui l'accompa-
gnait, ont été attaqués par des cou-
peurs de routes et légèrement blessés.
Le village voisin a été occupé par
les troupes françaises.
Les poissons de l'Océan
menacés par l'essence
NN'ASHINC.TO'Ç, 21 août. — Il serait
question de convoquer à Washing-
ton une conférence internationale
des nations maritimes, afin d'empê-
cher la pollution de la mer par l'es-
sence dont se servent les bateaux.
Cette essence menace la vie des
poissons.
MM. KOULEFF ET VASOFF
ONT TÉMOIGNÉ DEVANT
LE JUGE D'INSTRUCTION
M. Delalé, juge d'instruction, a
reçu, hier, les témoignages de
M. Kouleff, président du Sobranié et
du docteur Vosoff. Ils ont déclaré
qu'alors qu'ils sortaient des Arts dé-
coratifs ils rencontrèrent l'étudiant
bulgare. Nestorof, membre d'une so-
ciété sportive de Sofia, dont le doc-
teur Vosoff est membre d'honneur. ■
Quand il eut quitté les deux parle-
mentaires, l'étudiant fut accosté par
des. compatriotes qui lui -demandè-
rent. 'S .. ' 1 1
— Ce sont 'bien Kouleff et^ Vosoff ?
—' Oui, répondit-il.
L'agression se produisit alors. Le
~ 1
DANS LES COULOIRS DE L'INSTRUCTION
De gauche à droite : 1. M. Va-
soffi vice-président du Sobranié ; '
2. le ministre de Bulgarie à
Paris ; 3. M. K(gitleff, président du
Sobranié.
docteur reçut des coups de poing.
,M. Kouleff. s'en tira indemne. Ils ont
refusé de porter plainte.
Deux communistes expulsés
Le ministre de l'Intérieur vient
de prendre un arrêté d'expulsion
contre les communistes bulgares
Iliak 'Dimitroff, . 108, boulevard
Saint - Germain, à - Argçnteuil, et
Georges Packouroff, 2, rue du Nord,
à Sainl-Cloud. arrêtes hier par M.
Bachelet, commissaire spécial atta-
ché à la préfecture de Seine-et-Oise.
Des perquisitions opérées au domi-
cile de ces étrangers ont amené la
saisie de documents prouvant que ces
deux Bulgares font partie d'organi-
sations communistes françaises et
internationales. Toutefois, il est, éta-
bli que Dimitroff et Packouroff n'ont
pris aucune part à la manifestation
contre les personnages bulgares qui
se trouvaient à Paris.
L'HORAIRE DES CHANGES
Vendredi 21 août
Livre Dollar
9 h 5 103 55 21 32
13 h. 30..... 103 50 21 30
14 heures...:..... 103 45 21 31
14 h. 30..... 103 48 21 31
14 h..45 103 45 21 31
16 h. 19 \.... 103 45 21 29
17 h 5 ............ 103 45 21 28
17 h. 25 ............. 103 50 21 31
17 h. 50 ............ 103 48 21 30
LIRE EN DERNIERE HEURE :
Les opérations au Maroc.
En page 4 :
La Radio sous la tente d'Abd-el-
Krim.
En page 6 :
Carte et photographies des po-
sitions occupées par les Espa-
gnols et les Rifains à Alhu-
cemas et à Ajdir.
LA SÉCURITÉ DES PIÉTONS
CRÉATIONS DE PASSAGES
ET GARAGES SOUTERRAINS
Comme corollaire a. une proposi-
tion qu'ils ont déjà fait.adopter par
le Conseil municipal, M:VI: Lernar-
chand et Fernand-Laurent viennent
de déposer le projet de délilbération
suivant qui sera discuté au cours
de la prochaine session.
ARTICLE ter. — L'administration
est invitée à profiter des travaux de
prolongement du boulevard Hauss -
mann et de la construction des dou-
bles lignes métropolitaines 8 et 9
sous les grands boulevards, pour
construire où îî sera possible :
1° Des garages souterrains pour y
faire stationner les voitures de-
place ;
2° Des passages souterrains pour
piétons.
Les garages souterrains et les pas-
sages souterrains seront accessibles
par plan incliné et leurs accès éta-
blis dans les immeubles disposant de
grandes cours, afin de ne pas rétrécir
les trottoirs des voies publiques.
ART. 2. — L'administration est
invitée il procéder il la construction
d'un garage souterrain, pour voitu-
res de place, avec passage souterrain
pour piétons, dans la partie du bou-
levard Haussmann prolongé et à pré-
voir les rampes d'accès dans les im-
meubles à construire.
LE VOYAGE DE M. PAINLEVÉ
Nous avons annoncé le départ de
M. Paul Painlevé pour la Bretagne, où
il va prendre quelques jours de repos.
Le président du Conseil, qui, désire
garder pendant son voyage, le plus
strict incognito, ne séjournera pas
sur un même point de la terre d'Ar-
nlnrique. Il se propose de rendre vi-
site à plusieurs de ses amis, actuel-
lement en villégiature et quil lion,
invité à le venir voir. Ces déplace-
ments quotidiens, qui. lui sont un
délassement au milieu des soucis, du
pouvoir, lui permettent en même
temps de se-soustraire plus aisément
à des curiosités qui tout "en étant
sympathiques, ne lui en sembleraient
pas moins indiscrètes. ■ -
LE CONGRÈS DE L'INTERNATIONALE
OUVRIÈRE DE MARSEILLE
MARSEILLE, 21 août. — Le comité
exécutif de l'internationale ouvrière
socialiste a examiné, au cours de .ses
dernières séances, la question du se-
crétariat qui se pose' depuis, quelque
temps à la suite de la démission des
deux secrétaires, MM. Tom 'Shaw et
Frédéric Adler. On se souvient que
l'Internationale avait décidé a son
congrès de Hambourg, en 1922, d'é-
tablir le secrétariat à Londres jus-
qu'au prochain congrès. Le- comité
exécutif vient de décider de trans-
férer; pour la prochaine période, le
secrétariat en Suisse, pour permet-
tre à M. Adler, que des raisons per-
sonnelles empêchent de rester à Lon-
dres. de garder le poste de secrétaire
au' service de l'Internationale.
La proposition a été faite par M.
Henderson. au nom du parti travail-
liste d'Angleterre et a été adoptée a
l'unanimité par le comité exécutif.
M Frederi'c Adler s'est déclare prêt,
vu la confiance que tous les partis
de l'Internationale manifestent à son
égard, à garder le poste de secré-
taire international. / #
Dans une motion acceptée égale-
ment à l'unanimité, le comité exécu-
tif a exprimé à M. Tom Shaw sa
profonde reconnaissance pour les
services qu'il a rendus et s'est dé-
claré satisfait de voir M. Tom Shaw
consacrer aussi dans l avenir ses ef-
forts à la cause de la classe ouvrière
comme secrétaire de la fédération du
textile internationale.
La commission administrative sera
composée de représentants de dif-
férents pays sous la présidence de
M. Henderson. -,
DIRECTEURS ET EMPLOYES
DES BANQUES DE PARIS
NE SE SONT PAS ENCORE
ENTENDUS
M. Durafour, ministre du Tra-
vail, a reçu les représentants des
établissements de crédit.
Mais on pense que les négocia-
tions permettront d'aplanir les
difficultés qui subsistent entre
les banques et les employés.
Poursuivant ses pourparlers dans
le but de mettre fin au conflit des
banques, M. Durafour, ministre du
Travail, assisté de M. Picquenard, a
reçu hier matin un certain nombre
de représentants des établissements
de crédit et des banques.
Il a mis ceux-ci au courant de
ses derniers entretiens avec les
délégués du comité national de grève.
Nulle communication officielle n'a
été faite concernant les résultats
de cette entrevue. Cependant, on
croyait savoir que les directeurs des
établissements avaient soumis au
ministre les conditions auxquelles
ils étaient disposés il négocier.
1° Aucune sanction pour faits de
grève ; 2° pas de paiements poutr la
période de chômage, mais la perte
ainsi subie pourrait être récupérée
au moyen d'une combinaison d'heu-
i res supplémentaires ; 30 augmenta-
tion des salaires basée sur les offres
faites au début par les directions.
La question d'une échelle mobile en
considération de la vie chère serait
réservée.
En dehor3 de ces questions, les
directeurs de banque ont ajouté qu'ils
ne pouvaient prendre d'autres enga-
gements d'amélioration quelconque
en dehors de celles qu'ils ont accor-
dées.
Deux réunions à ia Bourse du travail
Deux réunions ont été tenues hier
matin, -,'t la Bourse du travail, par
les grévistes du Crédit Lyonnais et
du Comptoir d'Escompte. 4.000 per-
sonnes assistaient à ces réunions.
Le président de la séance a demandé
s'il n'y avait pas lieu de déclencher
une grève générale de 24 heures, mais
le comité de grève s'y est opposé. -
Une réunion salle Jaurès
A 15 heures, 1111c nouvelle réunion
était tenue salle Jaurès. Les ora-
teurs y déclarèrent que les employés
seront intransigeants au sujet des
jours de grève, mais qu'ils promet-
taient de faire certaines heures sup-
plémcntaire.s à titre gracieux et d'as-
surer au travail un rendement supé-
rieur. Le comité de. grève ne cédera
pas non plus sur la question des
100 francs d'augmentation.
« Mais, ont conclu Ica; orateurs,
l'armistice sera probablement signé
demain. L'ère des- négociations acti-
ves est ouverte ». -
A Marseille
MARSEILLE, 21 août. — Les
employés de banque en grève ont,
tenu ce matin de 11 heures à midi
leur réunion quotidie.nne à la Bourse
du travail. Divers orateurs ont com-
menté les événements d'hier et ont
dégagé la signification de là grève
générale de soiidarité des syndiqués
marseillais.
Il a été annoncé que les postiers
ne présenteraient plus désormais les
traites dont le recouvrement a été
demandé à la poste en remplacement
des banques.
A Lyon
LYON, 21 août. —Le personnel des
P. P. T. de Lyon, pour ne pas entra-
ver le mouvement de grève des em-
ployés de banque, avait décidé, il y
a quelques jours, de se refuser à
présenter les effets remis à l'encais-
sement par les banques.
L'ACHAT ET LE TRANSPORT
DES ANIMAUX EXOTIQUES
EXIGENT DE NOMBREUSES
FORMALITÉS
La chasse des fauves n'est pas
permise à tout le monde et les
tarifs de transports sont élevés.
C'est ainsi que le passage d'un
éléphant peut revenir à 25,000
francs, et qu'une girafe devient
des plus coûteuses.
On sait que le léopard qui vient.
de périr de malemort dans la pre-
mière année de son âge, avait été
amené Nen France en compagnie de
deux mille animaux de toutes espèces.
Lorsque, de temps à autre, le public
apprend un arrivage de cette nature,
il ne se doute pas des difficultés qu'il,
a fallu surmonter, ni des sommes
qu'il a fallu dépenser pour" mener
à bien t'operation..
Et d'abord ne se procuré pas qui
veut les animaux en question. Nous
L'EXPOSITION DU CORPS DU LÉOPARD
Photo prise hier an Jardin d'Accli-
matation.
l'avons appris en allant voir hier,
avec maints autres curieux, ln.
dépouille du léopard, placée su" un
IiI, de feuilles dans le sous-sol de
l'oisellerie du Jardin d'Acclimata-
tion. Tous les pays interdisent drus,
leurs forêts coloniales, comme dons
leurs forêts métropolitaines, la
chasse des fauves et de diffère
espèces tendant it devenir plus ou
moins rares. Pour , chasser le L Ill
le tigre, la panthère, l'éléphant, le
léopard et autres seigneurs de 1a
jnngk\ il faut au .préalable .obteni1'
une autorisation en bonne et due
forme. Elle n'est généralement accor-
dée qu'aux personnes s'occupant,
d'approvisionner les établissement
zuologiques. On s'en montre beaucoup
plus avare vis-il-vis de l'industrie
privée, sans quoi, les forêts seraient
bientôt toutes dépeuplées
Une fois cette première formalité
remplie, il s'agit de transporter 'o-
produits de la chasse. Les tarifs sont
fort élevés. On en arrive il payer.
pour certaines espèces, le o'dx
demandé aux passagers des prcm!<'r'' -
classes, principalement à bord des
hatea'ux. Exemple : Pour amener des
Indes en France iJll éléphant e;1
liberté, c'est-à-dire simplement atta-
ché dans un box, il en coûte cent cin-
quante livres, soit, au cours d'Il
change, une quinzaine de mille
francs. Si l'animal est dangereux,
il s'en trouve parfois, surtout parmi
les mâles, et q u'i 1 faine t'enfermer
dans une cage spéciale, son passa.re
revient à deux cent cinquante livres,
soit, vingt-cinq mille francs. Un élé-
phant, arrive ainsi à valoir, rendu
chez nous, de sept cents à mille li-
vres.
LE CONGRÈS SOCIALISTE DE MARSEILLE
LE GRAND-PALAIS, OU AURA LIEU LE CONGRES
ET LES ORGANISATEURS
C'est aujourd'hui, après la réunion préparatoire tenue hier, que se réunit, à
Marseille, au Grand-Palais des Expositions, le congrès de l'Internationale ou-
vrière socialiste. Sur le second cliché,assis, de gauche à droite : M. Tom
Shaw (Anglais) et MM. Bon et Adler, organisateurs. Derrière eux, MM. Otto
Bauer, délégué autrichien ; Cramp, Carmagnol et Renaudel. — (Phot. Llorca.)
On a souvent tort
par la façon dont on a
raison.
BRUIX.
16me Année. — N° 5,367. — Pierre Lafitte, fondateur
ZU nnc. Paris, Seine, S.-et-Oise
1 et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements n r c.
et Colonies 2 5
En page 4 :
LA PAGE DE T.S.F.
........................«.........
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ILLUSTRATIONS
SAMEDI
22
AOUT 1925
Saint Symphorien
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75. 15-00.
LE REGLEMENT DES DETTES INTERALLIÉES
M. CAILLAUX QUI PART POUR LONDRES DEMAIN
SE RENDRA PROBABLEMENT EN AMÉRIQUE
DANS LE COURANT DU MOIS PROCHAIN
Le président Coolidge a ratifié l'accord intervenu
entre les Etats-Unis et la Belgique.
'Le, président' Coolidge a signé,
hier, 1 aooord intervenu entre M.
Mellon et M. The unis pour le règle-
ment de lia dette belge e.nvprs les
Ebats-Unis. Cet arrangement ne s,era
définitif que lorsqu'i'l aura été sanc-
tionné par le Congrès américain et
p,al! Je Parlement belge..
On ne saurait déduire, des condi-
tions particulières accordées à la
Belgique, celles qui pourraient être
ultérieurement accordées à la France
et aUlx autres Etaks débiteurs de
.1'Amérique. M. Mellon, sous-secré-
taire d'Etait au Trésoir, a ,eu soin de
M. ANDREW W. MELLON
Secrétaire d'Etat du Trésor
américain.
faire ressortir que la distinction
établie entre la delte de guerre et
la dette commercia'le belge n'a été
admise qu'en raison de l'e'nganement
moral pria en 1919 par le président
Wilson et le.s négociateurs du traité
de Versailles, e.nvers la Belgique,
d'i:mpute'r Sia dette de guerre a l'Al-
lemagne.
L'opinion prévaut, aux Etats-Unis,
qu'en dehors de certaines conces-
sious. qui pourraient lui^ être faites,
relativement aux intérêts accumu-
lés 'derpurs sept ans, et aux délais
justifiés par 1 achèvement de la re-
c,onstitut 1 Oin de ses régions Lhérées,
la France devra sonsciire à un rè-
glement analogue à celui qu? sous-
crit l'Angleterre.
D'après les intentions prêtées au
Trésor américain, la dette française,
qui s'élève en capital .à 2 milliards
933 millions cie dollars, porterait in-
térêt a 3 0/0 et nulle discrimination
ne serait admise entre dette de
guerre proprement dite et dette
commerciale.
Au bout de dix ans, cet intérêt
serait élevé à 3 1/2 0/0 plus 1/2 0/0
pour l'amortissement, c'est-à-dire
4 0/0. Le nombre total des annuités
serait de 62. Pendant la période
transitoire de dix années, les annui-
fés seraient progressives, jusqu'à
atteindre le chiffre d'environ 4 mil-
liards de francs, -au cours actuel du
change.
Toutefois, la France aura toute
latitude de faire valoir (en dehors
des considérations d'ordre sentimen-
tal, telle que la remise des intérêts
que le gouvernement français fit à
l'Amérique pour sa dette contractée
lors de la guerre de l'Indépendance)
les arguments suivants :
1° Réduction de la capacité réelle1
de paiement de la France, résultant
de la diminution de son portefeuille
do valeurs étrangères.
2° Abattement consenti par la
France pour sa créance sur l'Allema-
gne, dans l'acceptation du plan
DawciS, plan auquel l'Amérique a
virtuellement souscrit en acceptant
une part des paiements allemands
pour ses frais d'occupation militaire
et de réparations.
3° Difficultés pratiquement insur-
montablcs des transferts de capitaux
envers l'Amérique, qui dresse aux
exportations françaises d'infranchis-
sables barrières de tarifs douaniers.
4° Impossibilité de concilier de
trou lourdes annuités avec l'équilibre
budgétaire, la réforme monétaire et
l'assainissement.
5° Impossibilité morale d'imposer
à notre pays un fardeau fiscal excé-
dant, en lourdeur et en durée, celui
qui a été imposé à l'Allemagne, dont
les obligations résultant du plan
Dawes semblent limitées à une cin-
quantaine d'années.
6° Nécessité de faire concorder,
avec le règlement de la dette améri-
caine, une opération financière suf-
fisamment importante pour fournir
à la France des moyens de paiements
immédiats, des ressources pour
l'achèvement de sa reconstitution et
des disponibilités pour le rétablis-
sement de sa situation financière.
Il est vraisemblable que la mission
française à qui sera confiée la négo-
ciation pour la dette franco-améri-
caine partira pour Washington dans
le courant du mois prochain. Les
membres n'en sont point encore offi-
ciellement désignés. Leur nomination
fera sans doute l'objet, d'un débat
au prochain conseil des Ministres, qui
fixera également la date exacte de
leur départ.
LES CONVERSATIONS
ENTRE MM. CHURCHILL ET CAILLAUX
Il est probable que M. Caillaux
partira demain pour Londres, où il
aura, lundi, un entretien d'un carac-
tère privé, avec M. Churchill, chance-
lier tir l'Echiquier.
On se montre fort optimiste, dans
les cercles officiels et financiers an-
gla i s. sur les possibilités d'accord
rapide résultant • de cette conver-
sation directe, pour la reprise des
négociations, en vue du règlement de
la dette franco-britannique.
Nul doute que la Trésorerie ne re-
vienne sensiblement sur le chiffre de
20 millions de livres sterling exigé
comme annuités du gouvernement
français. Ce chiffre semble, d'ail-
leurs, difficilement justifiable, si l'on
s'en tient aux bases établies par la
note Balfour, à laquelle M. Chur-
chill s'est rallié.
On sait que, par cette note, l'An-
gleterre s'engage à ne demander, en
aucun cas, à l'ensemble de ses débi-
teurs, y compris VAllemagne. davan-
tage que la Grande-Bretagne ne doit
payer' aux Etats-Unis. Dans sa let-
tre à M. Clémentel, M. Winston
Churchill suggéra que la France
payât sa dette, ainsi diminuée : 1°
en annuités fixes, indépendantes des
paiements de l'Allemagne ; 2° en an-
nuités progressives, prélevées sur la
part française des annuités du plan
Dawes.
LE FEU A L'EXPOSITION DE GRENOBLE
UNE VUE D'ENSEMBLE ET LE POINT LE PLUS RAVAGE
PAR LE FEU
~
Nous avons dit comment la foudre avait incendié et réduit en cendres un bâ-
timent de l'Exposition de la houille blanche, à Grenoble, causant dix millions
de dégâts. Voici le point le plus rudement atteint. Il ne reste rien, en effet,
du pavillon des arts régionaux, dont on ne voit plus, dans des flaques d 'eau.
que des armatures tordues au-dessus des décombres noyés. (Phot. F. Pacalet.)
PENDANT LA GRÈVE DE VINGT-QUATRE HEURES
MARSEILLE, HORS L'AGITATION DES CORTÈGES
FUT, A PROPREMENT PARLER, UNE VILLE MORTE
i LE CORTEGE DES GREVISTES RUE DE NOAILLES ; 2. LA GROUILLANTE CANNEBIERE SANS
TRAMWAYS ET SANS TAXIS ; 3. LES GREVISTES MANIFESTANT DEVANT LA PREFECTURE DES
- BOUCHES-DU-RHONE ; 4. UN MEETING AU QUINCONCE DES ALLEES DE MEILHAN
1 . (Photographies Llorca, E. Rive et Gomez.) -~ d ~ 1
LA SÉCURITÉ DES VOYAGEURS
LES MOYENS PRÉCONISÉS
PAR M. PIERRE LAVAL
M. Pierre Laval, ministre des Tra-
vaux publics, après avoir recueilli!
les résultats des enquêtes sommaires
qui ont été faites par le contrôle de
l'exploitation technique Ù. la suite
des récentes catastrophes de che-
min de fer, vient de faire entrer
l'enquête générale sur les causes qui
ont déterminé les accidents et les
mesures . qui sont à prendre, dans
une phase nouvelle..
— La méthode habituellement sui-
vie, a dit M. Laval, consistait à lais- 1
ser au contrôle le soin de procéder
à toutes les investigations et de fai're
toutes propositions sur les mesures
à prendre.
» J'estime, qu'il y a d'autres orga-
nismes auxquels on doit faire appel.
Le comité consultatif des chemins
de fer, dont la missilon est d'émettre
des avis sur toutes les questions re-
latives aux grands réseaux et qui
comprend des représentants au Par-
lement, des administrations publi-
ques, des usagers des réseaux, du
personnel, est particulièrement qua-
lifié pour donner son opinion sur les
mesures à prendre ; d'ailleurs une
commission, dite « des accidents »
est chargée plus particulièrement de
cet examen. Aussi je vi'ens de convo-
quer d'urgence, par l'intermédiaire
de M. Théodore Tissier, président du
comité consultatif, la commission
compétente.
» Je compte, en effet, notamment
sur le cr mité consultatif des che-
mins de fer pour dégager de ces ac-
cidents les leçons qu'ils comportent
?t. ms conseiller certaines mesures à
recommander et éventuellement à
prescri're aux, compagnies exploi-
tai. f es. , ' '
» J'estime également que le comité
de direction des grands réseaux, com-
posé de techniciens, a le devoir de
suggérer des propositions pour amé-
liorer la sécurité des voyageurs, et
M. Dervillé, président,, vient, d'être
invité à réunir également d'urgence
cet organisme. En outre, M. Maison.
directeur du contrôle, qui est chargé
administrativement des enquêtes.
fera, sur la demande du ministre
parvenir tous documents et tous, ren-
seignements recueillis à la commis-
sion des accidents, dont il fait d'ail-
leurs partie, et où le personnel est
représenté par des mécaniciens.
" » Ainsi, dit M. Pierre Laval, en
terminant, tout est mis en œuvre
pour qu'un examen sérieux, par des
hommes du métier, techniciens et
savants, soit fait pour aboutir à des
propositions que j'espère rapides et
pratiques. »
Les événements
du Djebel Druse
LE C.MRE. 21 août. — Depuis le
3 août, jour où la colonne Michaud
est arrivée à Ezraa, un calme absolu
règne dans le Djebel Druse.
Les nouvelles d'origine probable-
ment anglaise et reproduites par les
journaux sont inexactes
Agression contre un général français
LE CAfFŒ, 21 août. — Le généra.!
Soûle, qui inspectait les postes de
sécurité sur la voie ferrée de Damas-
Ezraa, et son officier d'ordonnance,
le capitaine Degolllel, qui l'accompa-
gnait, ont été attaqués par des cou-
peurs de routes et légèrement blessés.
Le village voisin a été occupé par
les troupes françaises.
Les poissons de l'Océan
menacés par l'essence
NN'ASHINC.TO'Ç, 21 août. — Il serait
question de convoquer à Washing-
ton une conférence internationale
des nations maritimes, afin d'empê-
cher la pollution de la mer par l'es-
sence dont se servent les bateaux.
Cette essence menace la vie des
poissons.
MM. KOULEFF ET VASOFF
ONT TÉMOIGNÉ DEVANT
LE JUGE D'INSTRUCTION
M. Delalé, juge d'instruction, a
reçu, hier, les témoignages de
M. Kouleff, président du Sobranié et
du docteur Vosoff. Ils ont déclaré
qu'alors qu'ils sortaient des Arts dé-
coratifs ils rencontrèrent l'étudiant
bulgare. Nestorof, membre d'une so-
ciété sportive de Sofia, dont le doc-
teur Vosoff est membre d'honneur. ■
Quand il eut quitté les deux parle-
mentaires, l'étudiant fut accosté par
des. compatriotes qui lui -demandè-
rent. 'S .. ' 1 1
— Ce sont 'bien Kouleff et^ Vosoff ?
—' Oui, répondit-il.
L'agression se produisit alors. Le
~ 1
DANS LES COULOIRS DE L'INSTRUCTION
De gauche à droite : 1. M. Va-
soffi vice-président du Sobranié ; '
2. le ministre de Bulgarie à
Paris ; 3. M. K(gitleff, président du
Sobranié.
docteur reçut des coups de poing.
,M. Kouleff. s'en tira indemne. Ils ont
refusé de porter plainte.
Deux communistes expulsés
Le ministre de l'Intérieur vient
de prendre un arrêté d'expulsion
contre les communistes bulgares
Iliak 'Dimitroff, . 108, boulevard
Saint - Germain, à - Argçnteuil, et
Georges Packouroff, 2, rue du Nord,
à Sainl-Cloud. arrêtes hier par M.
Bachelet, commissaire spécial atta-
ché à la préfecture de Seine-et-Oise.
Des perquisitions opérées au domi-
cile de ces étrangers ont amené la
saisie de documents prouvant que ces
deux Bulgares font partie d'organi-
sations communistes françaises et
internationales. Toutefois, il est, éta-
bli que Dimitroff et Packouroff n'ont
pris aucune part à la manifestation
contre les personnages bulgares qui
se trouvaient à Paris.
L'HORAIRE DES CHANGES
Vendredi 21 août
Livre Dollar
9 h 5 103 55 21 32
13 h. 30..... 103 50 21 30
14 heures...:..... 103 45 21 31
14 h. 30..... 103 48 21 31
14 h..45 103 45 21 31
16 h. 19 \.... 103 45 21 29
17 h 5 ............ 103 45 21 28
17 h. 25 ............. 103 50 21 31
17 h. 50 ............ 103 48 21 30
LIRE EN DERNIERE HEURE :
Les opérations au Maroc.
En page 4 :
La Radio sous la tente d'Abd-el-
Krim.
En page 6 :
Carte et photographies des po-
sitions occupées par les Espa-
gnols et les Rifains à Alhu-
cemas et à Ajdir.
LA SÉCURITÉ DES PIÉTONS
CRÉATIONS DE PASSAGES
ET GARAGES SOUTERRAINS
Comme corollaire a. une proposi-
tion qu'ils ont déjà fait.adopter par
le Conseil municipal, M:VI: Lernar-
chand et Fernand-Laurent viennent
de déposer le projet de délilbération
suivant qui sera discuté au cours
de la prochaine session.
ARTICLE ter. — L'administration
est invitée à profiter des travaux de
prolongement du boulevard Hauss -
mann et de la construction des dou-
bles lignes métropolitaines 8 et 9
sous les grands boulevards, pour
construire où îî sera possible :
1° Des garages souterrains pour y
faire stationner les voitures de-
place ;
2° Des passages souterrains pour
piétons.
Les garages souterrains et les pas-
sages souterrains seront accessibles
par plan incliné et leurs accès éta-
blis dans les immeubles disposant de
grandes cours, afin de ne pas rétrécir
les trottoirs des voies publiques.
ART. 2. — L'administration est
invitée il procéder il la construction
d'un garage souterrain, pour voitu-
res de place, avec passage souterrain
pour piétons, dans la partie du bou-
levard Haussmann prolongé et à pré-
voir les rampes d'accès dans les im-
meubles à construire.
LE VOYAGE DE M. PAINLEVÉ
Nous avons annoncé le départ de
M. Paul Painlevé pour la Bretagne, où
il va prendre quelques jours de repos.
Le président du Conseil, qui, désire
garder pendant son voyage, le plus
strict incognito, ne séjournera pas
sur un même point de la terre d'Ar-
nlnrique. Il se propose de rendre vi-
site à plusieurs de ses amis, actuel-
lement en villégiature et quil lion,
invité à le venir voir. Ces déplace-
ments quotidiens, qui. lui sont un
délassement au milieu des soucis, du
pouvoir, lui permettent en même
temps de se-soustraire plus aisément
à des curiosités qui tout "en étant
sympathiques, ne lui en sembleraient
pas moins indiscrètes. ■ -
LE CONGRÈS DE L'INTERNATIONALE
OUVRIÈRE DE MARSEILLE
MARSEILLE, 21 août. — Le comité
exécutif de l'internationale ouvrière
socialiste a examiné, au cours de .ses
dernières séances, la question du se-
crétariat qui se pose' depuis, quelque
temps à la suite de la démission des
deux secrétaires, MM. Tom 'Shaw et
Frédéric Adler. On se souvient que
l'Internationale avait décidé a son
congrès de Hambourg, en 1922, d'é-
tablir le secrétariat à Londres jus-
qu'au prochain congrès. Le- comité
exécutif vient de décider de trans-
férer; pour la prochaine période, le
secrétariat en Suisse, pour permet-
tre à M. Adler, que des raisons per-
sonnelles empêchent de rester à Lon-
dres. de garder le poste de secrétaire
au' service de l'Internationale.
La proposition a été faite par M.
Henderson. au nom du parti travail-
liste d'Angleterre et a été adoptée a
l'unanimité par le comité exécutif.
M Frederi'c Adler s'est déclare prêt,
vu la confiance que tous les partis
de l'Internationale manifestent à son
égard, à garder le poste de secré-
taire international. / #
Dans une motion acceptée égale-
ment à l'unanimité, le comité exécu-
tif a exprimé à M. Tom Shaw sa
profonde reconnaissance pour les
services qu'il a rendus et s'est dé-
claré satisfait de voir M. Tom Shaw
consacrer aussi dans l avenir ses ef-
forts à la cause de la classe ouvrière
comme secrétaire de la fédération du
textile internationale.
La commission administrative sera
composée de représentants de dif-
férents pays sous la présidence de
M. Henderson. -,
DIRECTEURS ET EMPLOYES
DES BANQUES DE PARIS
NE SE SONT PAS ENCORE
ENTENDUS
M. Durafour, ministre du Tra-
vail, a reçu les représentants des
établissements de crédit.
Mais on pense que les négocia-
tions permettront d'aplanir les
difficultés qui subsistent entre
les banques et les employés.
Poursuivant ses pourparlers dans
le but de mettre fin au conflit des
banques, M. Durafour, ministre du
Travail, assisté de M. Picquenard, a
reçu hier matin un certain nombre
de représentants des établissements
de crédit et des banques.
Il a mis ceux-ci au courant de
ses derniers entretiens avec les
délégués du comité national de grève.
Nulle communication officielle n'a
été faite concernant les résultats
de cette entrevue. Cependant, on
croyait savoir que les directeurs des
établissements avaient soumis au
ministre les conditions auxquelles
ils étaient disposés il négocier.
1° Aucune sanction pour faits de
grève ; 2° pas de paiements poutr la
période de chômage, mais la perte
ainsi subie pourrait être récupérée
au moyen d'une combinaison d'heu-
i res supplémentaires ; 30 augmenta-
tion des salaires basée sur les offres
faites au début par les directions.
La question d'une échelle mobile en
considération de la vie chère serait
réservée.
En dehor3 de ces questions, les
directeurs de banque ont ajouté qu'ils
ne pouvaient prendre d'autres enga-
gements d'amélioration quelconque
en dehors de celles qu'ils ont accor-
dées.
Deux réunions à ia Bourse du travail
Deux réunions ont été tenues hier
matin, -,'t la Bourse du travail, par
les grévistes du Crédit Lyonnais et
du Comptoir d'Escompte. 4.000 per-
sonnes assistaient à ces réunions.
Le président de la séance a demandé
s'il n'y avait pas lieu de déclencher
une grève générale de 24 heures, mais
le comité de grève s'y est opposé. -
Une réunion salle Jaurès
A 15 heures, 1111c nouvelle réunion
était tenue salle Jaurès. Les ora-
teurs y déclarèrent que les employés
seront intransigeants au sujet des
jours de grève, mais qu'ils promet-
taient de faire certaines heures sup-
plémcntaire.s à titre gracieux et d'as-
surer au travail un rendement supé-
rieur. Le comité de. grève ne cédera
pas non plus sur la question des
100 francs d'augmentation.
« Mais, ont conclu Ica; orateurs,
l'armistice sera probablement signé
demain. L'ère des- négociations acti-
ves est ouverte ». -
A Marseille
MARSEILLE, 21 août. — Les
employés de banque en grève ont,
tenu ce matin de 11 heures à midi
leur réunion quotidie.nne à la Bourse
du travail. Divers orateurs ont com-
menté les événements d'hier et ont
dégagé la signification de là grève
générale de soiidarité des syndiqués
marseillais.
Il a été annoncé que les postiers
ne présenteraient plus désormais les
traites dont le recouvrement a été
demandé à la poste en remplacement
des banques.
A Lyon
LYON, 21 août. —Le personnel des
P. P. T. de Lyon, pour ne pas entra-
ver le mouvement de grève des em-
ployés de banque, avait décidé, il y
a quelques jours, de se refuser à
présenter les effets remis à l'encais-
sement par les banques.
L'ACHAT ET LE TRANSPORT
DES ANIMAUX EXOTIQUES
EXIGENT DE NOMBREUSES
FORMALITÉS
La chasse des fauves n'est pas
permise à tout le monde et les
tarifs de transports sont élevés.
C'est ainsi que le passage d'un
éléphant peut revenir à 25,000
francs, et qu'une girafe devient
des plus coûteuses.
On sait que le léopard qui vient.
de périr de malemort dans la pre-
mière année de son âge, avait été
amené Nen France en compagnie de
deux mille animaux de toutes espèces.
Lorsque, de temps à autre, le public
apprend un arrivage de cette nature,
il ne se doute pas des difficultés qu'il,
a fallu surmonter, ni des sommes
qu'il a fallu dépenser pour" mener
à bien t'operation..
Et d'abord ne se procuré pas qui
veut les animaux en question. Nous
L'EXPOSITION DU CORPS DU LÉOPARD
Photo prise hier an Jardin d'Accli-
matation.
l'avons appris en allant voir hier,
avec maints autres curieux, ln.
dépouille du léopard, placée su" un
IiI, de feuilles dans le sous-sol de
l'oisellerie du Jardin d'Acclimata-
tion. Tous les pays interdisent drus,
leurs forêts coloniales, comme dons
leurs forêts métropolitaines, la
chasse des fauves et de diffère
espèces tendant it devenir plus ou
moins rares. Pour , chasser le L Ill
le tigre, la panthère, l'éléphant, le
léopard et autres seigneurs de 1a
jnngk\ il faut au .préalable .obteni1'
une autorisation en bonne et due
forme. Elle n'est généralement accor-
dée qu'aux personnes s'occupant,
d'approvisionner les établissement
zuologiques. On s'en montre beaucoup
plus avare vis-il-vis de l'industrie
privée, sans quoi, les forêts seraient
bientôt toutes dépeuplées
Une fois cette première formalité
remplie, il s'agit de transporter 'o-
produits de la chasse. Les tarifs sont
fort élevés. On en arrive il payer.
pour certaines espèces, le o'dx
demandé aux passagers des prcm!<'r'' -
classes, principalement à bord des
hatea'ux. Exemple : Pour amener des
Indes en France iJll éléphant e;1
liberté, c'est-à-dire simplement atta-
ché dans un box, il en coûte cent cin-
quante livres, soit, au cours d'Il
change, une quinzaine de mille
francs. Si l'animal est dangereux,
il s'en trouve parfois, surtout parmi
les mâles, et q u'i 1 faine t'enfermer
dans une cage spéciale, son passa.re
revient à deux cent cinquante livres,
soit, vingt-cinq mille francs. Un élé-
phant, arrive ainsi à valoir, rendu
chez nous, de sept cents à mille li-
vres.
LE CONGRÈS SOCIALISTE DE MARSEILLE
LE GRAND-PALAIS, OU AURA LIEU LE CONGRES
ET LES ORGANISATEURS
C'est aujourd'hui, après la réunion préparatoire tenue hier, que se réunit, à
Marseille, au Grand-Palais des Expositions, le congrès de l'Internationale ou-
vrière socialiste. Sur le second cliché,assis, de gauche à droite : M. Tom
Shaw (Anglais) et MM. Bon et Adler, organisateurs. Derrière eux, MM. Otto
Bauer, délégué autrichien ; Cramp, Carmagnol et Renaudel. — (Phot. Llorca.)
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