Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-08-13
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 août 1925 13 août 1925
Description : 1925/08/13 (A16,N5358). 1925/08/13 (A16,N5358).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603726t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Celui qui dit un mensonge ne sent
point le travail qu'il entreprend, car
il faut qu'il en invente mille autres
pour soutenir le premier.
POPE.
I6me Année. — N° 5,358. — Pierre Lafltte, fondateur.
20C. P'1cTset„en^S£?se PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (X me ) 1. ~.1- "tcoE13 25"
■■■• VOIR
EN PAGES 5 ET 6
- NOS
ILLUSTRATIONS
JEUDI
13
AOUT 1925
*"'
Saint Hippolyte
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75; 15-00.
L'ACCORD A ÉTÉ RÉALISÉ A LONDRES
SUR LA RÉPONSE A LA NOTE ALLEMANDE
AU SUJET DU PACTE DE SÉCURITÉ
Le gouvernement du Reich recevra bientôt
communication de ce document, qui va être d'autre
part communiqué à la Belgique et à l'Italie.
M. BRIAND SERA DE RETOUR A PARIS CE SOIR
M. BRIAND QUITTANT LE FOREIGN OFFICE EN COMPAGNIE
DE L'AMBASSADEUR DE FRANCE, M. DE FLEURIAU
LE COMMUNIQUÉ OFFICIEL
Les conversations entre M. Briand et M. Chamberlain ont
abouti à un accord complet sur les termes de la réponse qui
sera adressée par le gouvernement français, d'accord avec
les gouvernements alliés, en réponse à la dernière note
allemande sur le traité de garantie mutuelle et l'arbitrage.
Ces conversations ont fourni l'occasion d'un échange de
vues entre les représentants de toutes les parties intéressées.
Les entretiens de Londres auront grandement contribué
au rapprochement des deux pays cur le projet de pacte de
sécurité. Un tel pacte ne pourra cependant prendre sa forme
définitive que lorsque des conversations auront pu s'engager
ultérieurement, qui permettront d'aboutir à un résultat
définitif. _x
L'accord réalisé à Londres sur le
texte de la réponse française à ia
note allemande...du 20 juillet dernier,
cL sur les conditions (ou plutôt l'ab-
sence de conditions particulières) de
rentrée du Reich à la Sociélé des
Nations, est une victoire du bon sens.
Sans doute, cette victoire n'est-elle
encore que partielle. Les difficultés
que nous annoncions, à la veille du
départ de M. Briand pour Londres,
,n'ont. pas encore reçu la solution.
souhaitée. Il reste à établir la forme
définitive du pacte de garantie et à
régler le jeu des garanties françaises
pour les traités d'arbitrage germario-
polonais et germano-tchécoslovaque,
qui doivent être les corollaires obli-
gatoires du Pacte de sécurité.
Ma.is ce sont là, questions qui ne
peuvent être tranchées qu'en pré-
sence de tous les gouvernements in-
téressés, y compris l'Allemagne. Du
moment que le Pacte doit être un
acte de bonne volonté et de loyauté
réciproques, sa formule et ses moda-
lités d'application ne sauraient être
imposées, en quelque sorte, au gou-
'vernement allemand par un accord
préalable entre les cabinets de Paris
et de Londres.
La phobie d'une certaine opinion
britannique contre ce que les jour-
naux anglais de l'opposition nom-
ment : Vautomatisme des sanctions,
susceptibles d'entraîner, malgré elle,
la Grande-Bretagne dans un conflit
européen, est pur jeu de mots.
Quand un coup de canon est tiré
automatiquement, l'obus part et
exerce ses ravages où il tombe. Se
garantir contre cet automatisme de
l'obus par des procédures d'arbi-
trage n'empêchera jamais le coup
de canon de parti,r. C'e'st sur la cause,
et non sur l'effe,t, qu'il faut agir si
l'on veut' prévenir la. guerre.
Toutes les objections soulevées
contre l'automatisme, des sanctions,
ou de'l'intervention, en cas de fla-
grant délit d'agression, s'effacent,
dès qu'on se pose la question sui-
vante :
-L'Allemagne aurait-elde déclaré la
guerre, en 1914, et aurait-elle laissé
l'Autriche la déolarer, si elle avait
su que l'Angleterre, automatique-
ment, jetterait son épée dans la ba-
lance ?
— MARCEL PAYS.
/ (Suite en Dernière Heure.)
FRANÇAIS ET ESPAGNOLS ONT OPÉRÉ
LEUR JONCTION A OUEZZANE
OUEZZANE, 12 août. — Les trou--
ïpes françaises sont arrivées dans la
matinée à M--'ezzorl, 0% elles ont ?'eM-
contré les forces espagnoles.
Les moiivement's -s'(,ffëct?icnt dans
des meilleures conditiuns...' -y
L'ennrrni, violemm ent " canon né,
Is'est réfugié en toute hâte dans; la'
.montagne.
Notre artillerie commence à pilon-
ner les sarsars.
D'aMespagnole déploie une activité com-
binée.
Les avions espagnols ont bom-
l'bardé avec "sw:cè,s certains villages
\dissidents du nord d'Ouezzanc, réus-
sissant à lés, incendier.
Une grande émotion règne parmi
Ves Djeballqs. Seule, la crainte de
fruelles '1'cprésaÜles de la part
W' Abd-el-Ki-iiit les empêche d'entrer.
,fen pourparlers.
Le communiqué espagnol confirme
la jonction
MADRID, 12 août. — Le communi-
iqué officiel du Maroc dit notamment
que, dans le secteur de Larache,
s'est effectuée avec grand succès la
première partie de l'opération inau-
gurale de la collaboration effective
franco-espagnole. Les pertes ont été
peu nombreuses et l'objectif a été at-
teint. Les Espagnols ont fait quelques
prisonniers. Après l'installation de la
'colonne française à Amezou, qui- était
son objectif, le colonel Freydenberg,
avec son état-major, a été rendre vi-
site, à Aïn-Hayel, au général Ri-
quelme et lui a exprimé sa recon-
naissance pour l'efficace coopération
de l'armée espagnole.
Le colonel Freydenberg. a offert à
Amezou un déjeuner en l'honneur du
général Riquelme et de son état-
major; au cours de ce déjeuner, les
toasts les plus cordiaux et les plus
enthousiastes ont, été portés, et le
télégramme suivant a été envoyé au
maréchal Lyautey, au général Nau-
lin, au général Primo de Rivera :
Réunis Amezou pour célébrer le bril-
lant succès obtenu, premier acte de la
collaboration des troupes françaises et
espagnoles et dont le résultat a été
d'établir !a colonne il Amezou: et de sur-
prendre les rebelles qui ont pu cons-
tatoi», l'union effective de nos armes, les
deux quartiers généraux français'et es-
pagnol vous adressent respectueusement
leurs-félicitations et. font des vœux pour
que- la campagne &c termine bientôt
pour le-plus grand bien des ,deux nations
sœurs. N
■Signé : FREYDENBERG, RIQUELME.
Le communique ajoute que les co-
lonnes, espagnoles de Larache bi-
vouaquent sur leurs positions pour
poursuivre la coopération et l'opé-
ration jusqu'à ce que les objectifs
français soient atteints.
Abd-el-Krim somme les Rifains
de Tanger de le rejoindre
TANGER, 12 août. —Les notables
Andjeras prisonniers à Adjir pour
refus d'adhérer à la cause rifaine
ont été libérés. Les Beni-Gorfet ont
envoyé de forts contingents sur la
rive gauche du Loukos où les
troupes françaises et espagnoles ont
opéré avec succès.
Plusieurs positions du front orien-
tal espagnol sont aux prises avec un
ennemi nombreux et mordant.
Sur le front de l'Ouergha, la situa-
tion est stationnaire.
Les tribus manifestent une certaine
lassitude.
Abd-el-Krim a prescrit aux Rifains
habitant Tanger et une' ville de la
zone espagnole de rejoindre le Rif
immédiatement sous peine d'avoir
leurs biens conflisqués. Une cinquan-
taine d'habitants de Tanger sont par-
tis avec leurs familles.
Abd-el- Krim tiendrait un grand conseil
Des informateurs indigènes si-
gnalent qu'Abd-el-Krini aurait con-
voqué tous les caïds des tribus insolJ-
mises et dissidentes à Adjir.
EN t DERNIERE HEURE :
A Washington, les négociations
pour le paiement de la dette
belge. 1
LE TOUR D'EUROPE EN 39 h. 15
TEL EST LE MERVEILLEUX EXPLOIT D'ARRACHART ET DE CAROL
Partis de Moscou hier matin, ils ont atterri au Bourget à 21 h. 35,
après escales à Varsovie et à Copenhague.
LEUR MAGNIFIQUE RANDONNÉE AÉRIENNE A ÉTÉ ACCOMPLIE
DANS LES DÉLAIS ET SELON LE PROGRAMME PRÉVUS
— Je suis cinq minutes en retard,
excusez-moi, dit Arrachart, immé-
diatement après avoir arrêté le mo-
teur de son avion, hier soir, sur l'aé-
rodrome du Bourget, balayé par les
lumières aveuglantes des phares mo-
biles.
Cinq minutes de retard pour le
tour aérien de l'Europe !
Arrachart venait de constater que
sa montre indiquait 21 h. 35, alors
qu'il avait prévu et annoncé son ar-
rivée pour 21 h. 30. Ce contre-temps,
si l'on peut en dire en l'occurrence, ne
le contraria pas outre mesure : il 'se
mit à rire nerveusement en soulevant
son bonnet de peau. Et, aussitôt,
Arrachart se prêta aux exigences
des photographes, serra des mains,
répondit aux compliments et même
aux questions que les uns et les au-
tres luil posaient
Cependant, la foule, composée d'ad-
mirateurs de tous les âges, tous en-
thousiastf's, l'acclamait, confondant,
en un même cri d'admiration, Arra-
chart, Carol, le constructeur du mo-
teur et celui de l'appareil.
Quand Arrachart eut posé pied à
terre, tandis que Carol avait littéra-
lement hissé sa femmn sur'lé'corps
de l'avion pour l'embrasser le plus
ARRACHART (à droite) ET CAROL,
PHOTOGRAPHIÉS AUSSITÔT ' APRÈS *
LEUR DESCENTE D'AVIOX. ;,
tôt possible, des vagues d'admira-
teurs déferlèrent vers l'oiseau vic-
torieux immobilisé.
Du terrain d'atterrissage, Arra-
chart et Carol se rendirent dans la
salle du buffet de l'aéro-port.
Là, ils purent nous donner, au mi-
lieu d'un silence relatif, quelques
détails sur leur randonnée.
Arrachart sortit des notes, un ta-
bleau de marche.
Le silence — oh! relatif — se fit.
_—■ Que vous dire d'abord? Tout a
bien marché, puisque nous voici en
bon état dans les délais prévus.
— Pas un « pépin w, le tour d'Europe
sans soulever, le capot du moteur,
ajouta, Carol en ''aérant son opu-
lente chevelure.
Arrachart donna des précisions sur
la randonnée,' -la. duréej réeile des
vols. -
— Tenez 'compte, dans les indica-
tions que - je vais vous doimer. uni-
"quement de mon heure personneille.
— L'heure Arrachart !, cria quel-
qu'un dans la salle. - ».
—Première journée, lundi,.Parig^
Belgrade : 8- heures ; Belgrade-Cons-
tantinople-.: 4 h. 30 ; V
(Suite page 3, colonne 1) \
■ =
ITINERAIRE SUIVI PAR LES AVIATEURS. — HEURES DE DEPART ET D'ARRIVEE AUX ESCALES
A gauche : ARRACHART, DEBOUT SUR L'UNE DES AILES, ET CAROL A LA PLACE QU'IL OCCUPAIT
PENDANT LE VOYAGE. — A droite : INSTANTANE PRIS AU BUFFET DE L'AEROPORT
MM. PAINLEVE ET HERRIOT
SE SONT RENCONTRES MARDI
A BAGNOLES-DE-L'ORNE
M. Painlevé, président du Conseil,
s'est rendu dans la journée de mardi
à Bagnoles-de-l'Orne, où il s'est en-
tretenu avec M. Herriot, président de
la Chambre des députés, de divers
problèmes politiques qui retiennent
l'attention du gouvernement.
LE
DU LOGEMENT CONSEIL CONSULTATIF
EST CONSTITUE,
Le sous-secrétaire d'Etat à la pré-
sidence du Conseil nous communi-
que la note suivante :
Par décret du 22 juillet dernier, il a
été créé auprès de la présidence du
Conseil un haut commissariat au 'loge-
ment, chargé des questions concernant
le logement et l'habitation et destiné à
coordonner, à unifier et à compléter les
mesures prises jusqu'ici par les divers
départements ministériels pour parer à
la crise du logement. M. Arthur Levas-
seur, député, a été investi des fonctions
de haut commissaire au logement.
Le président du Conseil a prévu dans
le décret du 22 juillet 1925 que le haut
commissariat serait assisté d'un conseil
consultatif composé des représentants
qualifiés de tous les intérêts en cause
Les membres du conseil seront à même
ae seconder le haut commissaire d'un.'
manière particulièrement efficace et dé'
lui offrir, toutes les fois qu'il en se.-j
besoin, le concours de leur compétence
et de leur autorité. Le conseil consulta-
tif du logement a été constitué par
arrêté ministériel-en date de ce jour.
i-
Mme DELINGETTE CHEVALIER
DE LA LÉGION D'HONNEUR
LE GÉNÉRAL PELLETIER DÉCORANT
L' E XPLO RATRI C E .
La croix de chevalier de la Légion
d'honneur a été remise hier à Mme
Delingette, au cours d'une cérémonie
intime dans les jardins du ministère
des Colonies. Cette croix lui a été
remise à ticre exceptionnel, pour les
a incomparables qualités de dévoue-
nent et de volonté dont elle, a fait
preuve ».
LE MARECHAL PETAIN
RETOURNERAIT SOUS PEU
DE JOURS AU MAROC
Questionné sur le bruit qui COlI-
rait d'un départ prochain du rnaré-
clial Pétain pour le Maroc, M. Pain-
levé a déclaré, hier, à sa sortie de
l'Elysée, qu'il était en effet proba-
ble que le maréchal Pétain retour-
nerait avant peu au Maroc pour, y
contrôler les opérations militaires.
LA CLOTURE DE L'EMPRUNT
NE SERA PAS RETARDÉE
Selon une information publiée
hier soir, la durée d'e l'emprunt se-
rait prolongée de quinze jours.
A la présidence du Conseil de
même qu'au ministère les Finances
on déclare d'une manière formelle
qu'aucune décision de cet ordre n'a
été envisagée. ' ■- 11
Pour sauver
la maison de Balzac
M. Gabriel Wells, libraire à New-York,
a annoncé qu'il avait l'intention de don-
ner 50.0CO francs pour restaurer la mai-
son de Balzac, à Paris, et empêcher sa
démolition.
Il a déclaré qu'il savait que cette dé-
molition était décidée et que si la somme
de 50,000 francs n'était pas suffisante,
il était prêt à donner ce qu'il faudrait.
PENDANT UNE DISCUSSION
LE TENANCIER D'UN BAR
DU FAUBOURG MONTMARTRE
EST TUÉ PAR SA FEMME
Celle - ci s'est aussitôt consti-
tuée prisonnière.
La meurtrière s'était affolée,
son mari ayant menacé de tuer
leurs enfants.
Mme JULIEN
photographiée hier au commissariat
du Faubourg-Montmartre.
Mariés depuis onze ans, les époux
Julien, le mari Henri, âgé de trente-
sept ans; la femme Germaine, âgée
de trente ans, propriétaires d'un bar
au numéro 7 de la rue du Faubourg-
Montmartre, vivaient en mauvaise
intelligence, bien qu'ils eussent deux
enfants et que leur commerce fût
prospère..
De caractère jaloux et violent,
Henri Julien faisait il sa femme des
scènes continuelles. Certains jours, il
la menaçait même de la tuer, elle et
ses enfants.
La nuit dernière, précisément, vers
t heure, le cas se produisit : le bar-
man entra dans une violente colère.
Sa femme, effrayée, fit chercher deux
agents, dont la'vue suffit à calmer,
momentanément tout au moins-,
l'irascible mari. Mais, à 5 heures, la
querelle reprit. Très surexcité, Henri
Julien descendit dans le sous-sol de
son établissement, où se trouvent la
cuisine, la cabinet téléphonique et
les lavabos. Mme Julien l'y-suivit, et
voici, d'après ses déclarations à
M. ,Priolet, comment le drame se pro-
duisit :
En arrivant dans le sous-sol, Mme
Julien vit son mari retirer du four
de la cuisinière un revolver appar-
Lenant à un client, puis braquer
l'arme sur elle en lui disant :
— Je vais te tuer et après je tue-
rai tes enfants.
Mme Julien se précipita alors sur
son mari et réussit à lui arracher le
revolver des mains. Mais ensuite,
affolée et sans se rendre compte,
affirme-t-elle, de ce qu'elle faisait,
elle pressa sur la gâchette.
La balle atteignit le malheureux
barman à la tempe droite
Des agents accoururent aux cris
poussés par Mme Julien et placèrent
le blessé dans un taxi pour le trans-
porter à l'hôpital de la Charité, mais
iii rendit le dernier soupir
Quant à Mme Julien, conduite au
commissariat, elle fit à M. Priolet le
récit qu'on vient de lire, puis fut
envoyée au Dépôt.
NOS PERTES S'ÉLÈVENT
DANS LE DJEBEL DRUSE
A ENVIRON 800 TUÉS
BLESSÉS OU DISPARUS
M. Painlevé a reçu le rapport
du général Sarrail.
Plusieurs des disparus ont pu se
réfugier en Transjordanie ou
sont prisonniers.
M. PAINLEVE
quittant l'Elysée avec M He;-'L-ronner,
de son cabinet.
A peine achevé, le Conseil des mi-
nistres qui s'est tenu hier matin, M.
Painlevé a reçu l'envoyé spécial du
général Sarrail. Ce dernier, un iu -
dustriel, M. - Playoull, était, on le
sait, porteur du rapport sur les rf".
voltes des Djebel Druses. Il a ét<'•
conduit à l'Elysée par M. Heilbron
nér, du cabinet de M. Painlevé.
Hier soir, .la présidence du Conseil
nous a communiqué la note suivante :
Les Druses du Djebel forment an?,
population de 60,000 habitants (¡('d:-
pont un territoire. en partie fertii
mais volcanique, semé d'amas. Î -
cheux et Ù. travers lequel la circula-
tion est très diff icile.
La seule route qui, partant de Da
l1W8, permet de pénétrer dans ce ter-
l'iloire n'atteint pas sa petite capttale,
Soueida, située à 1.200 mètres d alt i -
f1ule et qui n'est accessible que par
des pistes. ^
Ces Druses émigrés de la, côf . 1/1
4mo, poùr ne~pas subir le contrôle
français, forment une population •<> -
dépendante ci assez farouche, bi-
armée et pouvant fournir de v >r->
breux 'cavaUers: Travaillés à la
par des influences extérieures ,-.: J
tout temps par des divisions iiit,
ne s où de grandes familles et sour "I
les membres d'une môme famil'i
disputent le pouvoir, elles ,sont »?
outre en lutte continuelle avec
populations, arabes qui les-entourent
complètement.
Un Etat autonome
En 1921, sous [,.,Úlminislmti-:m 'U
général Gouraud, les chefs temporels
et religieux des Druses conciliaient
un accord avec le gouvernement
français. Par cet accord. le Djebel
formait un Etat autonome ayant son
budget, sml¡¡. m s emblée éllfc, son »*••-
présentant rruprès du représentant
{rançais, adjoint QU gouvernement
syrien de Damas.: un délégué fran-
çais était placé auprès du gouverneur
druze. «
(Suite page 3, colonne 2)
LA VILLE DE WATTRELOS
FAIT AUX TREIZE PETITES
VICTIMES D'HARDELOT
D'ÉMOUVANTES OBSÈQUES
WATTRELOS, 12 août.— Ce matin,
ont eu lieu les obsèques' solennelles
des 13 enfants victimes de la catas-
trophe d'Hardelot. Aucune: fabrique
ne travaillait et de tous côtés afflue
la population du bourg et dès envi-
rons. Partout, le drapeau en berne
et crava'té de crêpe apparait aux fe-
nêtres : sur.le parcours que suivra le
cortège, les becs de gaz sont allumés
et voilés.
Mgr Quillet, vêtu de ses ornements
de deuil, avec la mitre blanche, arri-
ve vers 9 h. 30 et procède à la levée
des corps au milieu d'une émotion
(oignante. Puis le cortège se forme,
il est immense. On remarque deux
camions automobiles transformés en
chars funèbres et sur lesquels ont
été disposés les couronnes, les croix
de fleurs et les bouquets.
De nombreuses délégations des
corps constitués,des sociétés diverses,
d'enfants des écoles, viennent en-
suite. Puis, apparaissent sept corbil-
lards ornée de draperies blanches, sur
lesquels sont placés les cercueils.
Une faible partie du public a pu
pénétrer dans l'église, mais après
l'allocution de l'évêque de Lille, on ,1
ouvert les portes latérales et par
groupe séparés, la foule a pu parti-
ciper à l'offrande.
Au cimetière, des discours émou-
vants ont été prononcés par MM.
Hudelo, préfet du Nord, au nom du
gouvernement ; Briffaut, maire de
Wattrelos, au nom de la population ;
Chatelet, recteur d'académie, au nom
des membres de l'Enseignement ;
Emile Vanlaelf, notaire à Lille, au
nom des lhabitants de la station bal-
néaire d'Hardelot ; Jean Wicart, pré-
aident de la Jeunesse catholique de
Wattrelos ; Paul Debeurme, prési- .
dent de la société de gymnastique -
« La-Gauloise » : Abel Bescart, au {
n0111 des avants-gardes de ia Jeunesse '
catholique.
M. Leclerc-Dupire qui devait pren-
dre égalemnt la parole a dû y renon-
cer, tant l'émotion l'étreignait. 1
1-
M. DURAFOUR POURSUIT
SES CONSULTATIONS EN VUE
DE METTRE UN TERME
AU CONFLIT DE LA BANQUE
Hier après-midi, ù 15 heures, le mi-
nist,re du Travail a reçu" officielle-
ment les déléguée du comité national
auxquels il a; fait, connaître le résul-
tat des entrevues qu'il a eues- ces
jours derniers avec les direct'ii
Voic.i d'aHieurs à ce sujet, 1-a noie
communiquée par le mi-nisLère du
Travail : \
M. Durafour, ministre du T riva il, 1. n
tinuant ses démarches, tt ret;u aujour-
d'hui. les membres du comité national
de grève. '
Le ministre leur a fait conua!t,re 11'
résultat de ses enti-eliens avec les u
présentants des établissements de. ci-
dit et de banque et exposé les obsl s
rencontrés jusqu'ici pour ta conclusion
d'un accord général.
Toutefois, certains établissements lui
ont fait part de leur intention de tenir
compte à leur personnel des difficultés
résultant du renchérissement récent
coût de la vie. Quelques-uns sont déj;»
entrés dans cette voie en accordant cer-
tains relèvements de traitement ou d'in-
demnité.
M. Painlevé recevra aujourd'hui
des délégués des grévistes.
D'autre part, le comité'national de
orève a délégué M. Tuai, secrétaire de
la Fédération de la finance (C. G. T.)
et M. Villard, représent.ant des gré
visses de province qui ont demandé
à être reçus par le président du
Conse;il. ..
En son absence, M. Georges Bonnet.»
sous-secrétaire d'Etat à la présidence
du Conseil, les recevrait demain à
7) heures.
Au gymnase Japy
Comme chaque jour, salle comble
au manège Japy le mat'n. M. Poisson,
retour de Bruxelles, annonce que les
employés de banque et de Bourse, en
Belgique, se sont constitués en syndi-
cat et offrent à leurs camarades fran-
çais leur concours moral et nnancie:'.
Puis, on entend M. Champsiaud dé-
-larer :
— Si un accord n'intervient pas avec
.es du'ec'eurs, les employés, contra re-
Celui qui dit un mensonge ne sent
point le travail qu'il entreprend, car
il faut qu'il en invente mille autres
pour soutenir le premier.
POPE.
I6me Année. — N° 5,358. — Pierre Lafltte, fondateur.
20C. P'1cTset„en^S£?se PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (X me ) 1. ~.1- "tcoE13 25"
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- NOS
ILLUSTRATIONS
JEUDI
13
AOUT 1925
*"'
Saint Hippolyte
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75; 15-00.
L'ACCORD A ÉTÉ RÉALISÉ A LONDRES
SUR LA RÉPONSE A LA NOTE ALLEMANDE
AU SUJET DU PACTE DE SÉCURITÉ
Le gouvernement du Reich recevra bientôt
communication de ce document, qui va être d'autre
part communiqué à la Belgique et à l'Italie.
M. BRIAND SERA DE RETOUR A PARIS CE SOIR
M. BRIAND QUITTANT LE FOREIGN OFFICE EN COMPAGNIE
DE L'AMBASSADEUR DE FRANCE, M. DE FLEURIAU
LE COMMUNIQUÉ OFFICIEL
Les conversations entre M. Briand et M. Chamberlain ont
abouti à un accord complet sur les termes de la réponse qui
sera adressée par le gouvernement français, d'accord avec
les gouvernements alliés, en réponse à la dernière note
allemande sur le traité de garantie mutuelle et l'arbitrage.
Ces conversations ont fourni l'occasion d'un échange de
vues entre les représentants de toutes les parties intéressées.
Les entretiens de Londres auront grandement contribué
au rapprochement des deux pays cur le projet de pacte de
sécurité. Un tel pacte ne pourra cependant prendre sa forme
définitive que lorsque des conversations auront pu s'engager
ultérieurement, qui permettront d'aboutir à un résultat
définitif. _x
L'accord réalisé à Londres sur le
texte de la réponse française à ia
note allemande...du 20 juillet dernier,
cL sur les conditions (ou plutôt l'ab-
sence de conditions particulières) de
rentrée du Reich à la Sociélé des
Nations, est une victoire du bon sens.
Sans doute, cette victoire n'est-elle
encore que partielle. Les difficultés
que nous annoncions, à la veille du
départ de M. Briand pour Londres,
,n'ont. pas encore reçu la solution.
souhaitée. Il reste à établir la forme
définitive du pacte de garantie et à
régler le jeu des garanties françaises
pour les traités d'arbitrage germario-
polonais et germano-tchécoslovaque,
qui doivent être les corollaires obli-
gatoires du Pacte de sécurité.
Ma.is ce sont là, questions qui ne
peuvent être tranchées qu'en pré-
sence de tous les gouvernements in-
téressés, y compris l'Allemagne. Du
moment que le Pacte doit être un
acte de bonne volonté et de loyauté
réciproques, sa formule et ses moda-
lités d'application ne sauraient être
imposées, en quelque sorte, au gou-
'vernement allemand par un accord
préalable entre les cabinets de Paris
et de Londres.
La phobie d'une certaine opinion
britannique contre ce que les jour-
naux anglais de l'opposition nom-
ment : Vautomatisme des sanctions,
susceptibles d'entraîner, malgré elle,
la Grande-Bretagne dans un conflit
européen, est pur jeu de mots.
Quand un coup de canon est tiré
automatiquement, l'obus part et
exerce ses ravages où il tombe. Se
garantir contre cet automatisme de
l'obus par des procédures d'arbi-
trage n'empêchera jamais le coup
de canon de parti,r. C'e'st sur la cause,
et non sur l'effe,t, qu'il faut agir si
l'on veut' prévenir la. guerre.
Toutes les objections soulevées
contre l'automatisme, des sanctions,
ou de'l'intervention, en cas de fla-
grant délit d'agression, s'effacent,
dès qu'on se pose la question sui-
vante :
-L'Allemagne aurait-elde déclaré la
guerre, en 1914, et aurait-elle laissé
l'Autriche la déolarer, si elle avait
su que l'Angleterre, automatique-
ment, jetterait son épée dans la ba-
lance ?
— MARCEL PAYS.
/ (Suite en Dernière Heure.)
FRANÇAIS ET ESPAGNOLS ONT OPÉRÉ
LEUR JONCTION A OUEZZANE
OUEZZANE, 12 août. — Les trou--
ïpes françaises sont arrivées dans la
matinée à M--'ezzorl, 0% elles ont ?'eM-
contré les forces espagnoles.
Les moiivement's -s'(,ffëct?icnt dans
des meilleures conditiuns...' -y
L'ennrrni, violemm ent " canon né,
Is'est réfugié en toute hâte dans; la'
.montagne.
Notre artillerie commence à pilon-
ner les sarsars.
D'aMespagnole déploie une activité com-
binée.
Les avions espagnols ont bom-
l'bardé avec "sw:cè,s certains villages
\dissidents du nord d'Ouezzanc, réus-
sissant à lés, incendier.
Une grande émotion règne parmi
Ves Djeballqs. Seule, la crainte de
fruelles '1'cprésaÜles de la part
W' Abd-el-Ki-iiit les empêche d'entrer.
,fen pourparlers.
Le communiqué espagnol confirme
la jonction
MADRID, 12 août. — Le communi-
iqué officiel du Maroc dit notamment
que, dans le secteur de Larache,
s'est effectuée avec grand succès la
première partie de l'opération inau-
gurale de la collaboration effective
franco-espagnole. Les pertes ont été
peu nombreuses et l'objectif a été at-
teint. Les Espagnols ont fait quelques
prisonniers. Après l'installation de la
'colonne française à Amezou, qui- était
son objectif, le colonel Freydenberg,
avec son état-major, a été rendre vi-
site, à Aïn-Hayel, au général Ri-
quelme et lui a exprimé sa recon-
naissance pour l'efficace coopération
de l'armée espagnole.
Le colonel Freydenberg. a offert à
Amezou un déjeuner en l'honneur du
général Riquelme et de son état-
major; au cours de ce déjeuner, les
toasts les plus cordiaux et les plus
enthousiastes ont, été portés, et le
télégramme suivant a été envoyé au
maréchal Lyautey, au général Nau-
lin, au général Primo de Rivera :
Réunis Amezou pour célébrer le bril-
lant succès obtenu, premier acte de la
collaboration des troupes françaises et
espagnoles et dont le résultat a été
d'établir !a colonne il Amezou: et de sur-
prendre les rebelles qui ont pu cons-
tatoi», l'union effective de nos armes, les
deux quartiers généraux français'et es-
pagnol vous adressent respectueusement
leurs-félicitations et. font des vœux pour
que- la campagne &c termine bientôt
pour le-plus grand bien des ,deux nations
sœurs. N
■Signé : FREYDENBERG, RIQUELME.
Le communique ajoute que les co-
lonnes, espagnoles de Larache bi-
vouaquent sur leurs positions pour
poursuivre la coopération et l'opé-
ration jusqu'à ce que les objectifs
français soient atteints.
Abd-el-Krim somme les Rifains
de Tanger de le rejoindre
TANGER, 12 août. —Les notables
Andjeras prisonniers à Adjir pour
refus d'adhérer à la cause rifaine
ont été libérés. Les Beni-Gorfet ont
envoyé de forts contingents sur la
rive gauche du Loukos où les
troupes françaises et espagnoles ont
opéré avec succès.
Plusieurs positions du front orien-
tal espagnol sont aux prises avec un
ennemi nombreux et mordant.
Sur le front de l'Ouergha, la situa-
tion est stationnaire.
Les tribus manifestent une certaine
lassitude.
Abd-el-Krim a prescrit aux Rifains
habitant Tanger et une' ville de la
zone espagnole de rejoindre le Rif
immédiatement sous peine d'avoir
leurs biens conflisqués. Une cinquan-
taine d'habitants de Tanger sont par-
tis avec leurs familles.
Abd-el- Krim tiendrait un grand conseil
Des informateurs indigènes si-
gnalent qu'Abd-el-Krini aurait con-
voqué tous les caïds des tribus insolJ-
mises et dissidentes à Adjir.
EN t DERNIERE HEURE :
A Washington, les négociations
pour le paiement de la dette
belge. 1
LE TOUR D'EUROPE EN 39 h. 15
TEL EST LE MERVEILLEUX EXPLOIT D'ARRACHART ET DE CAROL
Partis de Moscou hier matin, ils ont atterri au Bourget à 21 h. 35,
après escales à Varsovie et à Copenhague.
LEUR MAGNIFIQUE RANDONNÉE AÉRIENNE A ÉTÉ ACCOMPLIE
DANS LES DÉLAIS ET SELON LE PROGRAMME PRÉVUS
— Je suis cinq minutes en retard,
excusez-moi, dit Arrachart, immé-
diatement après avoir arrêté le mo-
teur de son avion, hier soir, sur l'aé-
rodrome du Bourget, balayé par les
lumières aveuglantes des phares mo-
biles.
Cinq minutes de retard pour le
tour aérien de l'Europe !
Arrachart venait de constater que
sa montre indiquait 21 h. 35, alors
qu'il avait prévu et annoncé son ar-
rivée pour 21 h. 30. Ce contre-temps,
si l'on peut en dire en l'occurrence, ne
le contraria pas outre mesure : il 'se
mit à rire nerveusement en soulevant
son bonnet de peau. Et, aussitôt,
Arrachart se prêta aux exigences
des photographes, serra des mains,
répondit aux compliments et même
aux questions que les uns et les au-
tres luil posaient
Cependant, la foule, composée d'ad-
mirateurs de tous les âges, tous en-
thousiastf's, l'acclamait, confondant,
en un même cri d'admiration, Arra-
chart, Carol, le constructeur du mo-
teur et celui de l'appareil.
Quand Arrachart eut posé pied à
terre, tandis que Carol avait littéra-
lement hissé sa femmn sur'lé'corps
de l'avion pour l'embrasser le plus
ARRACHART (à droite) ET CAROL,
PHOTOGRAPHIÉS AUSSITÔT ' APRÈS *
LEUR DESCENTE D'AVIOX. ;,
tôt possible, des vagues d'admira-
teurs déferlèrent vers l'oiseau vic-
torieux immobilisé.
Du terrain d'atterrissage, Arra-
chart et Carol se rendirent dans la
salle du buffet de l'aéro-port.
Là, ils purent nous donner, au mi-
lieu d'un silence relatif, quelques
détails sur leur randonnée.
Arrachart sortit des notes, un ta-
bleau de marche.
Le silence — oh! relatif — se fit.
_—■ Que vous dire d'abord? Tout a
bien marché, puisque nous voici en
bon état dans les délais prévus.
— Pas un « pépin w, le tour d'Europe
sans soulever, le capot du moteur,
ajouta, Carol en ''aérant son opu-
lente chevelure.
Arrachart donna des précisions sur
la randonnée,' -la. duréej réeile des
vols. -
— Tenez 'compte, dans les indica-
tions que - je vais vous doimer. uni-
"quement de mon heure personneille.
— L'heure Arrachart !, cria quel-
qu'un dans la salle. - ».
—Première journée, lundi,.Parig^
Belgrade : 8- heures ; Belgrade-Cons-
tantinople-.: 4 h. 30 ; V
(Suite page 3, colonne 1) \
■ =
ITINERAIRE SUIVI PAR LES AVIATEURS. — HEURES DE DEPART ET D'ARRIVEE AUX ESCALES
A gauche : ARRACHART, DEBOUT SUR L'UNE DES AILES, ET CAROL A LA PLACE QU'IL OCCUPAIT
PENDANT LE VOYAGE. — A droite : INSTANTANE PRIS AU BUFFET DE L'AEROPORT
MM. PAINLEVE ET HERRIOT
SE SONT RENCONTRES MARDI
A BAGNOLES-DE-L'ORNE
M. Painlevé, président du Conseil,
s'est rendu dans la journée de mardi
à Bagnoles-de-l'Orne, où il s'est en-
tretenu avec M. Herriot, président de
la Chambre des députés, de divers
problèmes politiques qui retiennent
l'attention du gouvernement.
LE
DU LOGEMENT CONSEIL CONSULTATIF
EST CONSTITUE,
Le sous-secrétaire d'Etat à la pré-
sidence du Conseil nous communi-
que la note suivante :
Par décret du 22 juillet dernier, il a
été créé auprès de la présidence du
Conseil un haut commissariat au 'loge-
ment, chargé des questions concernant
le logement et l'habitation et destiné à
coordonner, à unifier et à compléter les
mesures prises jusqu'ici par les divers
départements ministériels pour parer à
la crise du logement. M. Arthur Levas-
seur, député, a été investi des fonctions
de haut commissaire au logement.
Le président du Conseil a prévu dans
le décret du 22 juillet 1925 que le haut
commissariat serait assisté d'un conseil
consultatif composé des représentants
qualifiés de tous les intérêts en cause
Les membres du conseil seront à même
ae seconder le haut commissaire d'un.'
manière particulièrement efficace et dé'
lui offrir, toutes les fois qu'il en se.-j
besoin, le concours de leur compétence
et de leur autorité. Le conseil consulta-
tif du logement a été constitué par
arrêté ministériel-en date de ce jour.
i-
Mme DELINGETTE CHEVALIER
DE LA LÉGION D'HONNEUR
LE GÉNÉRAL PELLETIER DÉCORANT
L' E XPLO RATRI C E .
La croix de chevalier de la Légion
d'honneur a été remise hier à Mme
Delingette, au cours d'une cérémonie
intime dans les jardins du ministère
des Colonies. Cette croix lui a été
remise à ticre exceptionnel, pour les
a incomparables qualités de dévoue-
nent et de volonté dont elle, a fait
preuve ».
LE MARECHAL PETAIN
RETOURNERAIT SOUS PEU
DE JOURS AU MAROC
Questionné sur le bruit qui COlI-
rait d'un départ prochain du rnaré-
clial Pétain pour le Maroc, M. Pain-
levé a déclaré, hier, à sa sortie de
l'Elysée, qu'il était en effet proba-
ble que le maréchal Pétain retour-
nerait avant peu au Maroc pour, y
contrôler les opérations militaires.
LA CLOTURE DE L'EMPRUNT
NE SERA PAS RETARDÉE
Selon une information publiée
hier soir, la durée d'e l'emprunt se-
rait prolongée de quinze jours.
A la présidence du Conseil de
même qu'au ministère les Finances
on déclare d'une manière formelle
qu'aucune décision de cet ordre n'a
été envisagée. ' ■- 11
Pour sauver
la maison de Balzac
M. Gabriel Wells, libraire à New-York,
a annoncé qu'il avait l'intention de don-
ner 50.0CO francs pour restaurer la mai-
son de Balzac, à Paris, et empêcher sa
démolition.
Il a déclaré qu'il savait que cette dé-
molition était décidée et que si la somme
de 50,000 francs n'était pas suffisante,
il était prêt à donner ce qu'il faudrait.
PENDANT UNE DISCUSSION
LE TENANCIER D'UN BAR
DU FAUBOURG MONTMARTRE
EST TUÉ PAR SA FEMME
Celle - ci s'est aussitôt consti-
tuée prisonnière.
La meurtrière s'était affolée,
son mari ayant menacé de tuer
leurs enfants.
Mme JULIEN
photographiée hier au commissariat
du Faubourg-Montmartre.
Mariés depuis onze ans, les époux
Julien, le mari Henri, âgé de trente-
sept ans; la femme Germaine, âgée
de trente ans, propriétaires d'un bar
au numéro 7 de la rue du Faubourg-
Montmartre, vivaient en mauvaise
intelligence, bien qu'ils eussent deux
enfants et que leur commerce fût
prospère..
De caractère jaloux et violent,
Henri Julien faisait il sa femme des
scènes continuelles. Certains jours, il
la menaçait même de la tuer, elle et
ses enfants.
La nuit dernière, précisément, vers
t heure, le cas se produisit : le bar-
man entra dans une violente colère.
Sa femme, effrayée, fit chercher deux
agents, dont la'vue suffit à calmer,
momentanément tout au moins-,
l'irascible mari. Mais, à 5 heures, la
querelle reprit. Très surexcité, Henri
Julien descendit dans le sous-sol de
son établissement, où se trouvent la
cuisine, la cabinet téléphonique et
les lavabos. Mme Julien l'y-suivit, et
voici, d'après ses déclarations à
M. ,Priolet, comment le drame se pro-
duisit :
En arrivant dans le sous-sol, Mme
Julien vit son mari retirer du four
de la cuisinière un revolver appar-
Lenant à un client, puis braquer
l'arme sur elle en lui disant :
— Je vais te tuer et après je tue-
rai tes enfants.
Mme Julien se précipita alors sur
son mari et réussit à lui arracher le
revolver des mains. Mais ensuite,
affolée et sans se rendre compte,
affirme-t-elle, de ce qu'elle faisait,
elle pressa sur la gâchette.
La balle atteignit le malheureux
barman à la tempe droite
Des agents accoururent aux cris
poussés par Mme Julien et placèrent
le blessé dans un taxi pour le trans-
porter à l'hôpital de la Charité, mais
iii rendit le dernier soupir
Quant à Mme Julien, conduite au
commissariat, elle fit à M. Priolet le
récit qu'on vient de lire, puis fut
envoyée au Dépôt.
NOS PERTES S'ÉLÈVENT
DANS LE DJEBEL DRUSE
A ENVIRON 800 TUÉS
BLESSÉS OU DISPARUS
M. Painlevé a reçu le rapport
du général Sarrail.
Plusieurs des disparus ont pu se
réfugier en Transjordanie ou
sont prisonniers.
M. PAINLEVE
quittant l'Elysée avec M He;-'L-ronner,
de son cabinet.
A peine achevé, le Conseil des mi-
nistres qui s'est tenu hier matin, M.
Painlevé a reçu l'envoyé spécial du
général Sarrail. Ce dernier, un iu -
dustriel, M. - Playoull, était, on le
sait, porteur du rapport sur les rf".
voltes des Djebel Druses. Il a ét<'•
conduit à l'Elysée par M. Heilbron
nér, du cabinet de M. Painlevé.
Hier soir, .la présidence du Conseil
nous a communiqué la note suivante :
Les Druses du Djebel forment an?,
population de 60,000 habitants (¡('d:-
pont un territoire. en partie fertii
mais volcanique, semé d'amas. Î -
cheux et Ù. travers lequel la circula-
tion est très diff icile.
La seule route qui, partant de Da
l1W8, permet de pénétrer dans ce ter-
l'iloire n'atteint pas sa petite capttale,
Soueida, située à 1.200 mètres d alt i -
f1ule et qui n'est accessible que par
des pistes. ^
Ces Druses émigrés de la, côf . 1/1
4mo, poùr ne~pas subir le contrôle
français, forment une population •<> -
dépendante ci assez farouche, bi-
armée et pouvant fournir de v >r->
breux 'cavaUers: Travaillés à la
par des influences extérieures ,-.: J
tout temps par des divisions iiit,
ne s où de grandes familles et sour "I
les membres d'une môme famil'i
disputent le pouvoir, elles ,sont »?
outre en lutte continuelle avec
populations, arabes qui les-entourent
complètement.
Un Etat autonome
En 1921, sous [,.,Úlminislmti-:m 'U
général Gouraud, les chefs temporels
et religieux des Druses conciliaient
un accord avec le gouvernement
français. Par cet accord. le Djebel
formait un Etat autonome ayant son
budget, sml¡¡. m s emblée éllfc, son »*••-
présentant rruprès du représentant
{rançais, adjoint QU gouvernement
syrien de Damas.: un délégué fran-
çais était placé auprès du gouverneur
druze. «
(Suite page 3, colonne 2)
LA VILLE DE WATTRELOS
FAIT AUX TREIZE PETITES
VICTIMES D'HARDELOT
D'ÉMOUVANTES OBSÈQUES
WATTRELOS, 12 août.— Ce matin,
ont eu lieu les obsèques' solennelles
des 13 enfants victimes de la catas-
trophe d'Hardelot. Aucune: fabrique
ne travaillait et de tous côtés afflue
la population du bourg et dès envi-
rons. Partout, le drapeau en berne
et crava'té de crêpe apparait aux fe-
nêtres : sur.le parcours que suivra le
cortège, les becs de gaz sont allumés
et voilés.
Mgr Quillet, vêtu de ses ornements
de deuil, avec la mitre blanche, arri-
ve vers 9 h. 30 et procède à la levée
des corps au milieu d'une émotion
(oignante. Puis le cortège se forme,
il est immense. On remarque deux
camions automobiles transformés en
chars funèbres et sur lesquels ont
été disposés les couronnes, les croix
de fleurs et les bouquets.
De nombreuses délégations des
corps constitués,des sociétés diverses,
d'enfants des écoles, viennent en-
suite. Puis, apparaissent sept corbil-
lards ornée de draperies blanches, sur
lesquels sont placés les cercueils.
Une faible partie du public a pu
pénétrer dans l'église, mais après
l'allocution de l'évêque de Lille, on ,1
ouvert les portes latérales et par
groupe séparés, la foule a pu parti-
ciper à l'offrande.
Au cimetière, des discours émou-
vants ont été prononcés par MM.
Hudelo, préfet du Nord, au nom du
gouvernement ; Briffaut, maire de
Wattrelos, au nom de la population ;
Chatelet, recteur d'académie, au nom
des membres de l'Enseignement ;
Emile Vanlaelf, notaire à Lille, au
nom des lhabitants de la station bal-
néaire d'Hardelot ; Jean Wicart, pré-
aident de la Jeunesse catholique de
Wattrelos ; Paul Debeurme, prési- .
dent de la société de gymnastique -
« La-Gauloise » : Abel Bescart, au {
n0111 des avants-gardes de ia Jeunesse '
catholique.
M. Leclerc-Dupire qui devait pren-
dre égalemnt la parole a dû y renon-
cer, tant l'émotion l'étreignait. 1
1-
M. DURAFOUR POURSUIT
SES CONSULTATIONS EN VUE
DE METTRE UN TERME
AU CONFLIT DE LA BANQUE
Hier après-midi, ù 15 heures, le mi-
nist,re du Travail a reçu" officielle-
ment les déléguée du comité national
auxquels il a; fait, connaître le résul-
tat des entrevues qu'il a eues- ces
jours derniers avec les direct'ii
Voic.i d'aHieurs à ce sujet, 1-a noie
communiquée par le mi-nisLère du
Travail : \
M. Durafour, ministre du T riva il, 1. n
tinuant ses démarches, tt ret;u aujour-
d'hui. les membres du comité national
de grève. '
Le ministre leur a fait conua!t,re 11'
résultat de ses enti-eliens avec les u
présentants des établissements de. ci-
dit et de banque et exposé les obsl s
rencontrés jusqu'ici pour ta conclusion
d'un accord général.
Toutefois, certains établissements lui
ont fait part de leur intention de tenir
compte à leur personnel des difficultés
résultant du renchérissement récent
coût de la vie. Quelques-uns sont déj;»
entrés dans cette voie en accordant cer-
tains relèvements de traitement ou d'in-
demnité.
M. Painlevé recevra aujourd'hui
des délégués des grévistes.
D'autre part, le comité'national de
orève a délégué M. Tuai, secrétaire de
la Fédération de la finance (C. G. T.)
et M. Villard, représent.ant des gré
visses de province qui ont demandé
à être reçus par le président du
Conse;il. ..
En son absence, M. Georges Bonnet.»
sous-secrétaire d'Etat à la présidence
du Conseil, les recevrait demain à
7) heures.
Au gymnase Japy
Comme chaque jour, salle comble
au manège Japy le mat'n. M. Poisson,
retour de Bruxelles, annonce que les
employés de banque et de Bourse, en
Belgique, se sont constitués en syndi-
cat et offrent à leurs camarades fran-
çais leur concours moral et nnancie:'.
Puis, on entend M. Champsiaud dé-
-larer :
— Si un accord n'intervient pas avec
.es du'ec'eurs, les employés, contra re-
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