Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-07-21
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 juillet 1925 21 juillet 1925
Description : 1925/07/21 (A16,N5335). 1925/07/21 (A16,N5335).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603703t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Le courage est la pre-
rllière des éloquences,
c'est l'éloquence du ca-
ractère. LAMARTINE.
Igmc Année. — Nu 5,335. — .Pierre Lafltte, fondateur.
nne. Paris, Seine, S.-et-Oise
2 U et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements APC.
et Colonies Z 5
En page 5 :
MODE ET HOME
..................................
En page 6 :
.......... NOS '..........
ILLUSTRATIONS
MARDI
21
JUILLET 1925
.....................
Saint Victor
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
PAR T. S. F., M. CAILLAUX LANCE UN APPEL
AU PAYS EN FAVEUR DE L'ÉMISSION
DE RENTE 4 % AVEC GARANTIE DE CHANGE
" Ce titre constitue un placement de premier ordre
qui assure à son possesseur la pleine sécurité :
sécurité de revenu, sécurité de capital. "
LA PREMIÈRE JOURNÉE DE L'EMPRUNT
- C'est hier que s'est ouvert aux gui-
chets de toutes les caisses publiques,
des bureaux de poste, de la Banque
de France, des principaux établisse-
ments de crédit et des banques pri-
vées l'émission au pair des rentes
perpétuelles 4 0/0 1925.
Dès la matinée, à Paris, la plupart
'des établissements de banque étaient
assiégés par une foule de; souscrip-
teurs. Le défilé dura presque ininter-
rompu jusqu'à 16 heures. D'ores et
déjà on peut dire que cette première
journée fut un succès et que l'em-
prunt s'annonce sous les plus heureux
augures.. .
Dans la soirée, M. Caillaux, minis-
tre des Finances, a adressé de son
bureau du ministère, par T. S. F., un
M. CAILLAUX
parlant devant le microphone dans
. son cabinet, au ministère des Fi-
nances.
appel à -tous les Français en faveur
de l'emprunt. Voici le texte de ce
discours, qui a éLé''transmis par tou-
tes les stations françaises de radio-
diffusion :
Mes chers concitoyens,
Ecoutez-moi quelques instants et,
retenez, je vous en supplie, ce que je
vais vous dire. Cn pays n'est grand,
voyez-vous, que s'il a la pleine li-
berté-de- ses mouvements dans le
monde. Il cesse d'être entièrement lir
bre quand il a contracté une masse
formidable d'engagements à court
terme, quand, à tout instant, ses
créanciers peuvent lui réclamer des
remboursements dont le chiffre est
hors de proportion avec ses disponi-
bilités.
Pour assurer à la France la liberté
qu'on a malencontreusement aliénée
ci qui conditionne cependant sa gran-
deur, le gouvernement de la Républi-
que demande aux porteurs de bons de
la Défense nationale de recevoir en
remplacement de leurs bons des ti-
tres de rentes perpétuelles. Ces ren-
les leur sont uniquement destinées.
Elles ont été combinées de façon assez
avantageuse pour que les intérêts de
ceux qui ont fait confiance à l'Etat
soient garantis, que dis-je ? ample-
ment satisfaits.
Mais, me demandercz-vous, qu'est
,cette garantie de change dont vont
jouir les nouvelles rentes 4 0/0 ?
Cela signifie :
Si les changes montent, si le franc
diminue de valeur, si pour parler
clair, le prix de la vie augmente, le
Trésor ne versera pas seulement 4 fr.,
mais à ces 4 francs. IL AJOUTERA
UNE SOMME PROPORTIONNELLE A
LA HAUSSE DES CHANGES, DONC
PROPORTIONNELLE A L'AUGMEN-
l'A TION D U PRIX DE LA VIE.
Si, au contraire, comme il y a lieu
de l'espérer, le franc s'améliore, si le
prix de la vie diminue, il sera tou-
jours versé 4 francs nets de tous im-
pôts.
C,3 titre de rente 4 0/0 à change ga-
ranti, constitue donc un placement de
premier ordre, qui assure à son pos-
SeSSe111' la pleine sécurité :
La sécurité du revenu, puisque l'in-
térêt augmente si le prix de la vie
augmente, pitisqtt'il ne peut être
frappé en aucune manière et sous au-
cune forme par aucun des impôts di-
rects qui atteignent, les autres va-
leurs.
La sécurité du capital, puisque les
nombreux avantages présentés par
ce titre lui garantissent des cours'
élevés, puisque l'Etat ne peut le
rembourser qu'à raison de cinquante
fois le montant du, coupon servi dans
les six derniers mois, c'est-à-dire à
100 francs si le prix de la vie dimi-
nue, à 20,0 francs si, par impossible,
le prix de la vie venait à doubler.
A tous les citoyens, porteurs de
bons, j'adresse le plus pressant et le
plus ému des appels, je les conjure
d'entendre la voix de leit1' intérêt qui
leur commande, d'accepter l'offre si
avantageuse dont ils peuvent béné-
ficier, d'entendre surtout la grande
voix de la patrie qui a besoin d'eux,
qui a besoin de leur concours pour
,fISSUrC1' le cours paisible des glo-
rieuses destinées de la France.
LA SECTION DE SURVEILLANCE
DES KABYLES ET ARABES
A ÉTÉ INAUGURÉE
Hier a été inaugurée, en présence
de MM..Massard, président de la
deuxième commission; Godin et Be-
Sombes, conseillers municipaux, et
1* M. GODIN
Chaumet, chef adjoint du cabinet du
préfet de police, la section de sur-
veillance et d'assistance des indi-
gènes de l'Afrique du Nord, installée
6, rue Lecomte.
La nouvelle section, créée, sur
l'initiative de M. Godin, qui, on le
sait, a fait une partie de sa carrière
* administrative en Algérie, comprend
deux sous-sections : l'une chargée
des questions de surveillance et po-
lice, l'autre de la protection et de
l'assistance. Elle est dirigée par un
chef de bureau envoyé spécialement
par l'administration algérienne,
ayant sous ses ordres vingt, inspec-
teurs qui connaissent tous la langue
arabe.
— La présence à'Paris de soixante
mille Arabes et Kabyles, nous a dit
M. Massard, imposait cette création.
Les indigènes de l'Afrique du Nord,
bons auxiliaires pour les travaux
communs, portent nécessairement
avec eux les âpretés et les violences
du tempérament africain. Il en ré-
sulte que de fréquentes bagarres se
produisent dans les quartiers comme
celui de Grenelle, où iis pullulent. Le
nouvel organisme va remédier à cet
état de choses tout en améliorant les
conditions d'hvgiène dans lesquelles
vivent les Nord-Africains, qui s'en-
tassent souvent à dix ou quinze dans
une unique pièce.
LES REVENDICATIONS
DES POSTIERS
M. Painlevé insistera pour que les
travaux de la commission de répar-
tition soient rapidement terminés.
Hier, une délégation des portiers a
été r'eçuc à 17 h. 30 par le président
du Conseil. Voici Ic, communiqué 0111
a été fait à l'issue de cette eunré-
rence :
CM. Paul Painlevé. président du Con-
seil, assisté de M. Charles Chaumet, mi-
nistre du Commerce, des Postes et des
Télégraphes, a reçu, à 17 h. 30, une
délégation de la Fédération postale con-
fédérée. Les délégués ont entretenu le
gouvernement de leurs revendications
concernant la péréquation des traite-
ments. ILs ont, notamment, demandé la
réparation de l'erreur dont ils ont été
victimes en 1919.
Le président du Conseil a indiqué à
1::. délégation que la valeur des argu-
ments invoqués ne lui avait pas échappé
mais qu'à l'heure actuelle le gouver- >
nement était, en quelque sorte, des-
saisi de toute initiative à cet égard. Aux
termes impératifs de la loi, il appartient
à la commission de répartir les 800 mil-
lions votés par les Chambres.
Le président a engagé les délégués à
attendre avec confiance que la commis-
sion ait statué. Le gouvernement insis-
tera d'ailleurs pour que les travaux de
la commission soient terminés le plus
rapidement possible.
LE CHEF DE L'ESCADRE
DE LA MÉDITERRANÉE
L'AMIRAL VIOLETTE
Le vice-amiral Violette est nommé
commandant en chef de l'escadre
de la Méditerranée en remplace-
ment de l'amiral Du.mesnil, " rne rn-
bre dit conseil supérieur 'de
la îît(iriiie.
"ABD-EL-KRIM PEUT CONNAITRE NOS CONDITIONS DE PAIX
MAIS, TANDIS QUE NOUS NOUS EFFORÇONS DE METTRE
UN TERME AU CONFLIT, NOUS PRENONS LES MESURES
NÉCESSAIRES POUR CONSOLIDER NOTRE FRONT ET LA FORCE
NE NOUS FERA PAS DÉFAUT", DÉCLARE M. PAINLEVE
LA MISSION DU MARECHAL PÉTAIN EST ILLIMITÉE
LA LEVEE DES MEHALLAS CHERIFIENNES. — LA PREMIERE ENTREVUE DES' MARECHAUX .t.cr-
PETAIN ET LYAUTEY
En haut : détachement d'une des mehallas chérifiennes qui viennent d'être levées, et que le maréchal Pétain a,
passées en revue. En bas : le maréchal Pétain, qui vient d'arriver en avion à Rabat, s'entretient avec le maréchal
Lyautey en quittant le terrain d'aviation.— (Phot. Gillot et Ratel.) *
Au cours de la séance du Conseil
des ministres d'hier, le Maroc a fait
l'objet d'un long exposé de M. Pain-
levé et de M. BriÚnd qui ont entre-
tenu leurs collègues de la situation
au point de vue militaire et diploma-
tique.
Avant de quitter l'Elysée, le prési-
dent du Conseil nous a donné les
explications suivantes :
Le gouvernement fait tous ses ef-
forts pour aboutir au Maroc dans le
délai le plus bref.
Nous sommes prêts pour la paix;
des émissaires officieux, une person-
nalité espagnole et une personnalité
française, ont en main les conditions
arrêtées en plein accord par les deux
gouvernements. Abd-el-Krim peut
connaître ces conditions; il le sait;
s'il désire autant que nous arriver à
une paix rapide, il n'a, lui aussi, qu'à
dépêcher des émissaires qui pour-
raient se rencontrer avec les nôtres
La situation est donc absolument
nette et ne peut prêter à aucune am-
biguïté. Nous agissons de la façon la
plus loyale vis-à-vis de notre ennemi.
Mais, tandis que nous nous effor-
çons de mettre un terme au conflit,
dans toute la mesure où là'dignité de
la France le permet, nous' prenons
également les mesures nécessaires
pour consolidc1' notre front. La force
ne nous fera, pas défaut. Les premiers
échelons de la division marocaine
sont maintenant parvenus èr-,Oudjda.
L'arrivée très prochaine de ces trou-
pes magnifiques dans la région de
Taza est de nature à donner à nos co-
lons une complète sécurité et à raffer-
fnir la fidélité des tribus hésitantes.
L'inquiétude qui avait commencé à se
manifester est complètement dissipée
à l'heure actuelle. Le moment d'agi'/'
est proche. L'offensive ne-commen-
cera cependant que lorsque tout sera
parfaitement au point et à pied d'œu-
vre. Nous allons être, à bref délai, en
état de porter, s'il est besoin, le coup
décisif qui doit assurer du Maroc une
paix complète.
Le président du Conseil a terminé
en disant :
— Un sur garant de réussite est
dans la présence sur le terrain des
opérations du grand soldat qu'est le
maréchal Pétain, dont la venue a été
accueillie par tous avec joie. La durée
de sa, mission, n'est pas limitée : 'il
restera aussi longtemps que les cir-
constances l'exigeront, soit pour don-
na des conseils, soit pour l'organisa-
tion dit com.mandement" soit pour le
développement des- opérations.
LE MARÉCHAL PÉTAIN VISITE
LE FRONT NORD
FEZ, 20 .juil!et. :— Le maréchal Pé-
tain a commencé la visite du front
Nord. Il, est probable qu'il rentrera il
Fez dans la soirée. Il passera en re-
vue la mehalla chérifienne de la'ré-
gion de.la Ghaouia, arrivée Ho Fez.
Le général Boichut au Maroc
ALGER" 20 juillet. — Le général
Boichut, commandant le 19c corps, a
quitté hier soir Alger, se rendant à
Oudjda, où il prendrait un comman-
dement. Le général était accompagné
de deux officiers de son état-major.
L'ESCADRILLE AMÉRICAINE
PARTIRA CETTE SEMAINE
POUR LE FRONT MAROCAIN
Les anciens combattants de l'esca-
drille La Fayette qui ont offert de
servir au Maroc quitteront Paris vers
la fin de la semaine, leur offre ayant
été officiellement acceptée. Cette es-
cadrille, qui sera définitivement
constituée à Rabat, ne comprendra,
à son départ de France, qu'un noyau
commandé par le colonel Sweeney, et
composée du lieutenant-colonel Ker-
wood, des majors Parker et Pollock,
des capitaines Hockewell, Welter et
Buffun.
Ces officiers, tous anciens combat-
tants du front français, et décorés de
la Légion d'honneur, partent avec le
grade fictif qu'ils avaient à la fin de
la guerre.
L'escadrille aura un représentant a
Paris qui sera chargé de centraliser
les adhésions et de fournir tous les
renseignements nécessaires aux for-
malités d'engagement.
Un tableau du Titien découvert
à la Havane ?
LA HAVANE, 20 juillet. — D'après
le journal le Noche, le tableau du
Titien, récemment dérobé au musée
du Louvre, et qui est évalué à deux
millions de francs environ, aurait
été découvert dans le bureau des
douanes de La Havane. Le tableau
oi\ question, qui a été amené par des
voyageurs hollandais, a été mis sous
séquestre en attendant l'enquête.
Le consul de France à Santiago-de-
Cuba a déposé une plainte et reven-
dique, au nom de l'Etat français, la
propriété de ce tableau.
D'après le journal havanais, cer-
tains experts affirment que ce ta-
bleau provient du musée de Munich.
LES GRANDES ÉCOLES
SONT CITÉES
A L'ORDRE DE L'ARMÉE
Le président du Conseil, minis-
tre de la Guerre, cite à l'ordre de
l'armée :
L'Ecole normale supérieure
A (ourni,' dans les rësel'Ves" une
brillante phalange tic cadres spécia-
lement inscrits pour l'infanterie, qui
se sont sacrifiés sans compter et
dont la haute valeur intellectuelle et
morale, l'esprit d'initiative ,'et de de-
voir ont collaboré glorieusement au
triomphe de nos armes.
L'Ecole des arts et manufactures
Par son organisation militaire spé-
ciale, a constitué, une véritable pépi-
nière d'officiers d'artillerie de com-
plément, dont la science et l'héroïsme
au cours de la Grande Guerre ont
grandement, glorieusement contri-
bué à assurer la victoire.
L'Ecole nationale des eaux
et forêts
Grâce à ses traditions patriotiques
et l'instruction militaire de ses élè-
ves, a fourni au pays de nombreux
officiers qui, au cours de la Grande
Guerre, dans l'infanterie, l'état-
major ou les -services ont généreu-
sement donné leur sang, leur acti-
vité et leur force. pour le triomphe
définitif de la France.
La santé de Mme Caillaux
Le ministre des Finances a donn~
hier les précisions suivantes au sujet
de l'état de Mme Caiilaux.
— 11 n'y a plus maintenant aucune
inquiétude 11 avoir sur les suites de l'ac-
cident. Mais, par suite cle la fracture de
1,,, rotule, il faudra que la blessée de-
meure de longues semaines immobile, la
jambe dans le plâtré, sous menace de
demeurer boiteuse toute Sl1 vie.
UNE LETTRE DE M. STEEG
SUR L'INTERROGATOIRE
DU PRÉSIDENT D'ASSISES
- On se souvient qu'après les débats
de l'all'aire de Kerninon, à Saint-
Brieuc, la suppression de l'interro-
gatoire du prévenu par le président
de la cour d'assises avait été récla-
iîiée de différents côtés et en parti-
culier par' la Ligue, dqs droits de
l'homme..
Le ministre de ,1a Justice vient
d'adresser a M. Ferdinand Buisson,
président de la ligue, la lettre sui-
vnte :
J'ai l'honneur de vous faire con-
naître qu'à la suite des incidents re-
latés dan$ votre lettre, j'ai adressé
à MM. les premiers présidents une
circulaire les invitant à rappeler
aux présidents d'assises les instruc-
tions de ma chancellerie, en date du
5 décembre 1910, sur la façon dont
doit être conduit l'interrogatoire.
J'invite, d'autre part, MM. les
chefs de cour à ne désigner aucun
président d'assises sans s'être assit-
rés au préalable que le magistrat
provosé réunit toutes les qualités de
fermeté, de calme et de pondération
nécessaires po?tr assurer, au mieux
des intérêts de la société et de l'aé-
cusé lui-même, l'exercice de ces
hautes fonctions.
La liquidation Stinnes
BERLIN, 20 juillet. — La liquida-
tion partielle de la succession Stinnes
?e poursuit. Les négociations sont en
:ours pour la liquidation des entre-
prises d'importation de Hambourg et,
in cession aux communes intéressées
les parts de Stinnes dans les usines
tvestphalo-rhénanes. Une réduction
se faire également dans les entre-
prises Stinnes, relatives au commerce
ju pétrole et produits similiaires- j
M. VON HOESCH A REMIS A M. BRIAND
LA RÉPONSE DE L'ALLEMAGNE A LA NOTE
FRANÇAISE SUR LE PACTE DE GARANTIE
Ce document ne sera publié que demain. Ce que
l'on peut dire actuellement c'est qu'il constitue
une base suffisante de négociations.
LE REICH ET LA QUESTION DE LA S.D.N.
M. von Hoesch, ambassadeur d'Al-
lemagne à Paris, a remis, hier, à
17 heures, à M. Briand, ministre des
Affaires étrangères, la réponse alle-
mande à la note française du 16 juin
dernier, relative au pacte de garan-
tie.
Cette réponse, qui compte sept
pages dactylographiées de texte alle-
mand, ne sera publiée que demain,
le gouvernement français ayant ma-
nifesté le désir de la communiquer
aux gouvernements alliés de Grande-.
Bretagne, Belgique, Italie, Tchéco-
slovaquie et Pologne, intéressés à
divers titres à la question.
Tout ce qu'on peut dire du docu-
ment apporté hier au Quai d'Orsay,
c'est qu'il constitue une ouverture et
une base suffisante de négociations.
Dans son ensemble, il donne l'im-
pression d'un désir sincère d'aboutir
à des résultats pratiques.
L'essentiel était, en somme, qu'au-
cun non possurnus définitif ne fût
opposé par le gouvernement alle-
mand aux points principaux de la
thèse française, approuvée par les
Alliés. C'est déjà beaucoup que, dans
la forme, sinon dans le fond, la ré-
ponse allemande soit courtoise et
conciliante.
Sans doute, certaines formules, re-
touchées à la suite des discussions
qu'eût M. Stresemann avec ses collè-
gués du cabinet et les chefs de partis
au Reiclistag, trahissent des préoc-
cupations de politique intérieure.
Mais, tout en faisant à la note fran-
çaise qu'elle suit point par point, des
observatioris et des réserves atten-
dues, la note allemande évite les ré-
futations catégoriques et les récri-
minations susceptibles de barrer !a
route à des discussions objectives.
L'article 16 du pacte de la S. D. N.
C'est toujours le fameux article îo
du pacte de la Société des nations qui
semble inquiéter plus .particulière-
ment l'Allemagne, soucieuse de ne pas
alarmer les soviets, qui voient d a^-
sez mauvais oeil l'entrée prochaine du
Reich au conseil de Genève.
Il est certain que cet article a be-
soin d'être élucidé et interprété dé-
finitivement en vue d'une organisa-
tion pratique de. la paix. Le protocole
je Genève n'eût pas d'autre raison
d'être Mais cette interprétation peut
fort bien être faite selon l'esprit et
selon la lettre du Covenant sans por-
ter le moindre ombrage à l'Allem;l-
gne, ni même à une Russie pacifique.
Le Reich, d'ailleurs, ne sera pas
seul au sein de la Société des nations
à se réclamer d'une neutralité désar-
mée La Bulgarie, la Hongrie, l'Au-
triche sont dans le même cas et n en
sont pas autrement incommodées.
Mieux vaut pour l'Allemagne faire
partie de la Société des nations et
avoir les chances d'y faire valoir ses
arguments que rester au dehors et se
priver ainsi de tous moyens de dis-
cussion.
A dire vrai, le Reich ne pouvait
guère (et les ennemis de M. Strese-
mann l'ont parfaitement compris) re-
venir sur. ses offres initiales. En
adoptant le principe de la réciprocité
des devoirs et des droits dans le
pacte de garantie envisagé, le gou-
vernement français a mis le gouver-
nement allemand au pied du mu-
Toute dérobade de Berlin eût .prouve,
au monde entier l'existence d'ar-
rière-pensées fort inquiétantes P9Ul"
l'avenir de la paix. Dès lors. l'Aile-
M. VON HOESCII
ambassadeur il' A-llcmayr¡,¡.', arrivant
au ministère des Affaires étran-
aères.
magne n'eût plus eu d'objection, à
faire à la reconstitution d'un système
d'alliances occidentales .dirigées con-
tre elle. ' -
Les traités d'arbitrage pour i<£
frontières orientales elles-inêmes ne
peuvent plus guère être déclinés par
le Reich, même avec la garantie
française, qui ne jouerait qu'au cas.
où l'Allemagne se rendrait coupable
d'agression. Il ne dépendra que du
gouvernement allemand que cel*»1
garantie soit inutile. La France ne
demande pas autre chose!
APRÈS LES ÉLECTIONS
CANTONALES
Sur 1,495 sièges à pourvoir, les noms
de 1,464 élus sont connus, dont
neuf membres du cabinet Painlevé.
Le ministère de l'Intérieur a com-
muniqué hier soir les satistiques
suivantes, relativement au résultat
des élections aux conseils généraux,
qui ont eu lieu dimanche dans les
rioniT'fpmpnts :
Nombre de sièges à pourvoir. 1.4951
Résultats non parvenus 31
Résultats connus
Les conseillers élus se répartissent
ainsi :
Communistes 2
Socialistes (S. F. I. O.) 82
Républicains socialistes 46
Radicaux et radicaux socialistes. 519
Républicains radicaux 90
Républicains de gauche 208
Républicains (U. R. D.) 198
Conservateurs 123
1.268
Ballottages 196
Total -1.464
LE HAUT COMMISSAIRE
AUX LOGEMENTS
M. LEVASSEUR
Hier, au Conseil des ministres, le
président du Conseil a soumis a la
signature du président de la Répu-
bUq1fe 1111. décret nommant M. Le-
vasseur haut commissaire aux loge-
ments. (Phuto Henri Manuel.)
PELETAN, MARI MEURTRIER,
COMPARAIT DEVANT LE JURY
DE LA SEINE
Lé métreur Albert Peletan, qui
comparait devant la cour d'assises,
est accusé d'avoir tué de sept coups
de revolver, le 6 décembre, rue nous...
PELETAN AU BANC DES ACCUSÉS
sclet, sa femme, parce qu'elle refu-
sait de reprendre la vie commune.
Albert Peletan avait trente-huit
ans lorsqu'il épousa, en 1920, M lia
Jeanne Savart, fille d'un riche in-
dustriel parisien. Il était veuf et
père d'un jeune garçon, le petit Mar-
cel. Métreur dans une importante
maison, il gagnait 20,000 francs par
an. Son beau-père était décidé à lui
faire une situation plus aisée en l'as-
sociant à son industrie. Mais Pele-
tan émit de tèlles exigences que le
projet d'association échoua. Inté-
ressé jusqu'à l'indélicatesse, il ren-
dit sa femme responsable de cet
échec et ne cessa de lui reprocher
de n'avoir pas mis l'influence qu'elle
exerçait sur son père au service de
leurs intérêts communs. Mme Pele-
tan se convainquit rapidement qu'elle
n'avait été épousée que par calcul.
Les scènes devinrent fréquentes dans
le ménage. Elles étaient d'autant plus
pénibles que Peletan était grossier
et violent. Il. alla jusqu'à gifler, en
septembre dernier, sa femme, en pré-
sence de la femme de ménage. Ce. fut
alors la rupture. Mme Peletan se re-
tira avec sa fillette chez ses parents,
rue Rousselet. Bien plus, elle de-
manda le divorce.
Peletan regretta ce départ, comme 1,.
il avait regretté l'échec du projet
d'association. Il mit tout en œuvre
pour reconquérir la situation pei'-
Le courage est la pre-
rllière des éloquences,
c'est l'éloquence du ca-
ractère. LAMARTINE.
Igmc Année. — Nu 5,335. — .Pierre Lafltte, fondateur.
nne. Paris, Seine, S.-et-Oise
2 U et Seine-et-Marne.
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Départements APC.
et Colonies Z 5
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MARDI
21
JUILLET 1925
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PAR T. S. F., M. CAILLAUX LANCE UN APPEL
AU PAYS EN FAVEUR DE L'ÉMISSION
DE RENTE 4 % AVEC GARANTIE DE CHANGE
" Ce titre constitue un placement de premier ordre
qui assure à son possesseur la pleine sécurité :
sécurité de revenu, sécurité de capital. "
LA PREMIÈRE JOURNÉE DE L'EMPRUNT
- C'est hier que s'est ouvert aux gui-
chets de toutes les caisses publiques,
des bureaux de poste, de la Banque
de France, des principaux établisse-
ments de crédit et des banques pri-
vées l'émission au pair des rentes
perpétuelles 4 0/0 1925.
Dès la matinée, à Paris, la plupart
'des établissements de banque étaient
assiégés par une foule de; souscrip-
teurs. Le défilé dura presque ininter-
rompu jusqu'à 16 heures. D'ores et
déjà on peut dire que cette première
journée fut un succès et que l'em-
prunt s'annonce sous les plus heureux
augures.. .
Dans la soirée, M. Caillaux, minis-
tre des Finances, a adressé de son
bureau du ministère, par T. S. F., un
M. CAILLAUX
parlant devant le microphone dans
. son cabinet, au ministère des Fi-
nances.
appel à -tous les Français en faveur
de l'emprunt. Voici le texte de ce
discours, qui a éLé''transmis par tou-
tes les stations françaises de radio-
diffusion :
Mes chers concitoyens,
Ecoutez-moi quelques instants et,
retenez, je vous en supplie, ce que je
vais vous dire. Cn pays n'est grand,
voyez-vous, que s'il a la pleine li-
berté-de- ses mouvements dans le
monde. Il cesse d'être entièrement lir
bre quand il a contracté une masse
formidable d'engagements à court
terme, quand, à tout instant, ses
créanciers peuvent lui réclamer des
remboursements dont le chiffre est
hors de proportion avec ses disponi-
bilités.
Pour assurer à la France la liberté
qu'on a malencontreusement aliénée
ci qui conditionne cependant sa gran-
deur, le gouvernement de la Républi-
que demande aux porteurs de bons de
la Défense nationale de recevoir en
remplacement de leurs bons des ti-
tres de rentes perpétuelles. Ces ren-
les leur sont uniquement destinées.
Elles ont été combinées de façon assez
avantageuse pour que les intérêts de
ceux qui ont fait confiance à l'Etat
soient garantis, que dis-je ? ample-
ment satisfaits.
Mais, me demandercz-vous, qu'est
,cette garantie de change dont vont
jouir les nouvelles rentes 4 0/0 ?
Cela signifie :
Si les changes montent, si le franc
diminue de valeur, si pour parler
clair, le prix de la vie augmente, le
Trésor ne versera pas seulement 4 fr.,
mais à ces 4 francs. IL AJOUTERA
UNE SOMME PROPORTIONNELLE A
LA HAUSSE DES CHANGES, DONC
PROPORTIONNELLE A L'AUGMEN-
l'A TION D U PRIX DE LA VIE.
Si, au contraire, comme il y a lieu
de l'espérer, le franc s'améliore, si le
prix de la vie diminue, il sera tou-
jours versé 4 francs nets de tous im-
pôts.
C,3 titre de rente 4 0/0 à change ga-
ranti, constitue donc un placement de
premier ordre, qui assure à son pos-
SeSSe111' la pleine sécurité :
La sécurité du revenu, puisque l'in-
térêt augmente si le prix de la vie
augmente, pitisqtt'il ne peut être
frappé en aucune manière et sous au-
cune forme par aucun des impôts di-
rects qui atteignent, les autres va-
leurs.
La sécurité du capital, puisque les
nombreux avantages présentés par
ce titre lui garantissent des cours'
élevés, puisque l'Etat ne peut le
rembourser qu'à raison de cinquante
fois le montant du, coupon servi dans
les six derniers mois, c'est-à-dire à
100 francs si le prix de la vie dimi-
nue, à 20,0 francs si, par impossible,
le prix de la vie venait à doubler.
A tous les citoyens, porteurs de
bons, j'adresse le plus pressant et le
plus ému des appels, je les conjure
d'entendre la voix de leit1' intérêt qui
leur commande, d'accepter l'offre si
avantageuse dont ils peuvent béné-
ficier, d'entendre surtout la grande
voix de la patrie qui a besoin d'eux,
qui a besoin de leur concours pour
,fISSUrC1' le cours paisible des glo-
rieuses destinées de la France.
LA SECTION DE SURVEILLANCE
DES KABYLES ET ARABES
A ÉTÉ INAUGURÉE
Hier a été inaugurée, en présence
de MM..Massard, président de la
deuxième commission; Godin et Be-
Sombes, conseillers municipaux, et
1* M. GODIN
Chaumet, chef adjoint du cabinet du
préfet de police, la section de sur-
veillance et d'assistance des indi-
gènes de l'Afrique du Nord, installée
6, rue Lecomte.
La nouvelle section, créée, sur
l'initiative de M. Godin, qui, on le
sait, a fait une partie de sa carrière
* administrative en Algérie, comprend
deux sous-sections : l'une chargée
des questions de surveillance et po-
lice, l'autre de la protection et de
l'assistance. Elle est dirigée par un
chef de bureau envoyé spécialement
par l'administration algérienne,
ayant sous ses ordres vingt, inspec-
teurs qui connaissent tous la langue
arabe.
— La présence à'Paris de soixante
mille Arabes et Kabyles, nous a dit
M. Massard, imposait cette création.
Les indigènes de l'Afrique du Nord,
bons auxiliaires pour les travaux
communs, portent nécessairement
avec eux les âpretés et les violences
du tempérament africain. Il en ré-
sulte que de fréquentes bagarres se
produisent dans les quartiers comme
celui de Grenelle, où iis pullulent. Le
nouvel organisme va remédier à cet
état de choses tout en améliorant les
conditions d'hvgiène dans lesquelles
vivent les Nord-Africains, qui s'en-
tassent souvent à dix ou quinze dans
une unique pièce.
LES REVENDICATIONS
DES POSTIERS
M. Painlevé insistera pour que les
travaux de la commission de répar-
tition soient rapidement terminés.
Hier, une délégation des portiers a
été r'eçuc à 17 h. 30 par le président
du Conseil. Voici Ic, communiqué 0111
a été fait à l'issue de cette eunré-
rence :
CM. Paul Painlevé. président du Con-
seil, assisté de M. Charles Chaumet, mi-
nistre du Commerce, des Postes et des
Télégraphes, a reçu, à 17 h. 30, une
délégation de la Fédération postale con-
fédérée. Les délégués ont entretenu le
gouvernement de leurs revendications
concernant la péréquation des traite-
ments. ILs ont, notamment, demandé la
réparation de l'erreur dont ils ont été
victimes en 1919.
Le président du Conseil a indiqué à
1::. délégation que la valeur des argu-
ments invoqués ne lui avait pas échappé
mais qu'à l'heure actuelle le gouver- >
nement était, en quelque sorte, des-
saisi de toute initiative à cet égard. Aux
termes impératifs de la loi, il appartient
à la commission de répartir les 800 mil-
lions votés par les Chambres.
Le président a engagé les délégués à
attendre avec confiance que la commis-
sion ait statué. Le gouvernement insis-
tera d'ailleurs pour que les travaux de
la commission soient terminés le plus
rapidement possible.
LE CHEF DE L'ESCADRE
DE LA MÉDITERRANÉE
L'AMIRAL VIOLETTE
Le vice-amiral Violette est nommé
commandant en chef de l'escadre
de la Méditerranée en remplace-
ment de l'amiral Du.mesnil, " rne rn-
bre dit conseil supérieur 'de
la îît(iriiie.
"ABD-EL-KRIM PEUT CONNAITRE NOS CONDITIONS DE PAIX
MAIS, TANDIS QUE NOUS NOUS EFFORÇONS DE METTRE
UN TERME AU CONFLIT, NOUS PRENONS LES MESURES
NÉCESSAIRES POUR CONSOLIDER NOTRE FRONT ET LA FORCE
NE NOUS FERA PAS DÉFAUT", DÉCLARE M. PAINLEVE
LA MISSION DU MARECHAL PÉTAIN EST ILLIMITÉE
LA LEVEE DES MEHALLAS CHERIFIENNES. — LA PREMIERE ENTREVUE DES' MARECHAUX .t.cr-
PETAIN ET LYAUTEY
En haut : détachement d'une des mehallas chérifiennes qui viennent d'être levées, et que le maréchal Pétain a,
passées en revue. En bas : le maréchal Pétain, qui vient d'arriver en avion à Rabat, s'entretient avec le maréchal
Lyautey en quittant le terrain d'aviation.— (Phot. Gillot et Ratel.) *
Au cours de la séance du Conseil
des ministres d'hier, le Maroc a fait
l'objet d'un long exposé de M. Pain-
levé et de M. BriÚnd qui ont entre-
tenu leurs collègues de la situation
au point de vue militaire et diploma-
tique.
Avant de quitter l'Elysée, le prési-
dent du Conseil nous a donné les
explications suivantes :
Le gouvernement fait tous ses ef-
forts pour aboutir au Maroc dans le
délai le plus bref.
Nous sommes prêts pour la paix;
des émissaires officieux, une person-
nalité espagnole et une personnalité
française, ont en main les conditions
arrêtées en plein accord par les deux
gouvernements. Abd-el-Krim peut
connaître ces conditions; il le sait;
s'il désire autant que nous arriver à
une paix rapide, il n'a, lui aussi, qu'à
dépêcher des émissaires qui pour-
raient se rencontrer avec les nôtres
La situation est donc absolument
nette et ne peut prêter à aucune am-
biguïté. Nous agissons de la façon la
plus loyale vis-à-vis de notre ennemi.
Mais, tandis que nous nous effor-
çons de mettre un terme au conflit,
dans toute la mesure où là'dignité de
la France le permet, nous' prenons
également les mesures nécessaires
pour consolidc1' notre front. La force
ne nous fera, pas défaut. Les premiers
échelons de la division marocaine
sont maintenant parvenus èr-,Oudjda.
L'arrivée très prochaine de ces trou-
pes magnifiques dans la région de
Taza est de nature à donner à nos co-
lons une complète sécurité et à raffer-
fnir la fidélité des tribus hésitantes.
L'inquiétude qui avait commencé à se
manifester est complètement dissipée
à l'heure actuelle. Le moment d'agi'/'
est proche. L'offensive ne-commen-
cera cependant que lorsque tout sera
parfaitement au point et à pied d'œu-
vre. Nous allons être, à bref délai, en
état de porter, s'il est besoin, le coup
décisif qui doit assurer du Maroc une
paix complète.
Le président du Conseil a terminé
en disant :
— Un sur garant de réussite est
dans la présence sur le terrain des
opérations du grand soldat qu'est le
maréchal Pétain, dont la venue a été
accueillie par tous avec joie. La durée
de sa, mission, n'est pas limitée : 'il
restera aussi longtemps que les cir-
constances l'exigeront, soit pour don-
na des conseils, soit pour l'organisa-
tion dit com.mandement" soit pour le
développement des- opérations.
LE MARÉCHAL PÉTAIN VISITE
LE FRONT NORD
FEZ, 20 .juil!et. :— Le maréchal Pé-
tain a commencé la visite du front
Nord. Il, est probable qu'il rentrera il
Fez dans la soirée. Il passera en re-
vue la mehalla chérifienne de la'ré-
gion de.la Ghaouia, arrivée Ho Fez.
Le général Boichut au Maroc
ALGER" 20 juillet. — Le général
Boichut, commandant le 19c corps, a
quitté hier soir Alger, se rendant à
Oudjda, où il prendrait un comman-
dement. Le général était accompagné
de deux officiers de son état-major.
L'ESCADRILLE AMÉRICAINE
PARTIRA CETTE SEMAINE
POUR LE FRONT MAROCAIN
Les anciens combattants de l'esca-
drille La Fayette qui ont offert de
servir au Maroc quitteront Paris vers
la fin de la semaine, leur offre ayant
été officiellement acceptée. Cette es-
cadrille, qui sera définitivement
constituée à Rabat, ne comprendra,
à son départ de France, qu'un noyau
commandé par le colonel Sweeney, et
composée du lieutenant-colonel Ker-
wood, des majors Parker et Pollock,
des capitaines Hockewell, Welter et
Buffun.
Ces officiers, tous anciens combat-
tants du front français, et décorés de
la Légion d'honneur, partent avec le
grade fictif qu'ils avaient à la fin de
la guerre.
L'escadrille aura un représentant a
Paris qui sera chargé de centraliser
les adhésions et de fournir tous les
renseignements nécessaires aux for-
malités d'engagement.
Un tableau du Titien découvert
à la Havane ?
LA HAVANE, 20 juillet. — D'après
le journal le Noche, le tableau du
Titien, récemment dérobé au musée
du Louvre, et qui est évalué à deux
millions de francs environ, aurait
été découvert dans le bureau des
douanes de La Havane. Le tableau
oi\ question, qui a été amené par des
voyageurs hollandais, a été mis sous
séquestre en attendant l'enquête.
Le consul de France à Santiago-de-
Cuba a déposé une plainte et reven-
dique, au nom de l'Etat français, la
propriété de ce tableau.
D'après le journal havanais, cer-
tains experts affirment que ce ta-
bleau provient du musée de Munich.
LES GRANDES ÉCOLES
SONT CITÉES
A L'ORDRE DE L'ARMÉE
Le président du Conseil, minis-
tre de la Guerre, cite à l'ordre de
l'armée :
L'Ecole normale supérieure
A (ourni,' dans les rësel'Ves" une
brillante phalange tic cadres spécia-
lement inscrits pour l'infanterie, qui
se sont sacrifiés sans compter et
dont la haute valeur intellectuelle et
morale, l'esprit d'initiative ,'et de de-
voir ont collaboré glorieusement au
triomphe de nos armes.
L'Ecole des arts et manufactures
Par son organisation militaire spé-
ciale, a constitué, une véritable pépi-
nière d'officiers d'artillerie de com-
plément, dont la science et l'héroïsme
au cours de la Grande Guerre ont
grandement, glorieusement contri-
bué à assurer la victoire.
L'Ecole nationale des eaux
et forêts
Grâce à ses traditions patriotiques
et l'instruction militaire de ses élè-
ves, a fourni au pays de nombreux
officiers qui, au cours de la Grande
Guerre, dans l'infanterie, l'état-
major ou les -services ont généreu-
sement donné leur sang, leur acti-
vité et leur force. pour le triomphe
définitif de la France.
La santé de Mme Caillaux
Le ministre des Finances a donn~
hier les précisions suivantes au sujet
de l'état de Mme Caiilaux.
— 11 n'y a plus maintenant aucune
inquiétude 11 avoir sur les suites de l'ac-
cident. Mais, par suite cle la fracture de
1,,, rotule, il faudra que la blessée de-
meure de longues semaines immobile, la
jambe dans le plâtré, sous menace de
demeurer boiteuse toute Sl1 vie.
UNE LETTRE DE M. STEEG
SUR L'INTERROGATOIRE
DU PRÉSIDENT D'ASSISES
- On se souvient qu'après les débats
de l'all'aire de Kerninon, à Saint-
Brieuc, la suppression de l'interro-
gatoire du prévenu par le président
de la cour d'assises avait été récla-
iîiée de différents côtés et en parti-
culier par' la Ligue, dqs droits de
l'homme..
Le ministre de ,1a Justice vient
d'adresser a M. Ferdinand Buisson,
président de la ligue, la lettre sui-
vnte :
J'ai l'honneur de vous faire con-
naître qu'à la suite des incidents re-
latés dan$ votre lettre, j'ai adressé
à MM. les premiers présidents une
circulaire les invitant à rappeler
aux présidents d'assises les instruc-
tions de ma chancellerie, en date du
5 décembre 1910, sur la façon dont
doit être conduit l'interrogatoire.
J'invite, d'autre part, MM. les
chefs de cour à ne désigner aucun
président d'assises sans s'être assit-
rés au préalable que le magistrat
provosé réunit toutes les qualités de
fermeté, de calme et de pondération
nécessaires po?tr assurer, au mieux
des intérêts de la société et de l'aé-
cusé lui-même, l'exercice de ces
hautes fonctions.
La liquidation Stinnes
BERLIN, 20 juillet. — La liquida-
tion partielle de la succession Stinnes
?e poursuit. Les négociations sont en
:ours pour la liquidation des entre-
prises d'importation de Hambourg et,
in cession aux communes intéressées
les parts de Stinnes dans les usines
tvestphalo-rhénanes. Une réduction
se faire également dans les entre-
prises Stinnes, relatives au commerce
ju pétrole et produits similiaires- j
M. VON HOESCH A REMIS A M. BRIAND
LA RÉPONSE DE L'ALLEMAGNE A LA NOTE
FRANÇAISE SUR LE PACTE DE GARANTIE
Ce document ne sera publié que demain. Ce que
l'on peut dire actuellement c'est qu'il constitue
une base suffisante de négociations.
LE REICH ET LA QUESTION DE LA S.D.N.
M. von Hoesch, ambassadeur d'Al-
lemagne à Paris, a remis, hier, à
17 heures, à M. Briand, ministre des
Affaires étrangères, la réponse alle-
mande à la note française du 16 juin
dernier, relative au pacte de garan-
tie.
Cette réponse, qui compte sept
pages dactylographiées de texte alle-
mand, ne sera publiée que demain,
le gouvernement français ayant ma-
nifesté le désir de la communiquer
aux gouvernements alliés de Grande-.
Bretagne, Belgique, Italie, Tchéco-
slovaquie et Pologne, intéressés à
divers titres à la question.
Tout ce qu'on peut dire du docu-
ment apporté hier au Quai d'Orsay,
c'est qu'il constitue une ouverture et
une base suffisante de négociations.
Dans son ensemble, il donne l'im-
pression d'un désir sincère d'aboutir
à des résultats pratiques.
L'essentiel était, en somme, qu'au-
cun non possurnus définitif ne fût
opposé par le gouvernement alle-
mand aux points principaux de la
thèse française, approuvée par les
Alliés. C'est déjà beaucoup que, dans
la forme, sinon dans le fond, la ré-
ponse allemande soit courtoise et
conciliante.
Sans doute, certaines formules, re-
touchées à la suite des discussions
qu'eût M. Stresemann avec ses collè-
gués du cabinet et les chefs de partis
au Reiclistag, trahissent des préoc-
cupations de politique intérieure.
Mais, tout en faisant à la note fran-
çaise qu'elle suit point par point, des
observatioris et des réserves atten-
dues, la note allemande évite les ré-
futations catégoriques et les récri-
minations susceptibles de barrer !a
route à des discussions objectives.
L'article 16 du pacte de la S. D. N.
C'est toujours le fameux article îo
du pacte de la Société des nations qui
semble inquiéter plus .particulière-
ment l'Allemagne, soucieuse de ne pas
alarmer les soviets, qui voient d a^-
sez mauvais oeil l'entrée prochaine du
Reich au conseil de Genève.
Il est certain que cet article a be-
soin d'être élucidé et interprété dé-
finitivement en vue d'une organisa-
tion pratique de. la paix. Le protocole
je Genève n'eût pas d'autre raison
d'être Mais cette interprétation peut
fort bien être faite selon l'esprit et
selon la lettre du Covenant sans por-
ter le moindre ombrage à l'Allem;l-
gne, ni même à une Russie pacifique.
Le Reich, d'ailleurs, ne sera pas
seul au sein de la Société des nations
à se réclamer d'une neutralité désar-
mée La Bulgarie, la Hongrie, l'Au-
triche sont dans le même cas et n en
sont pas autrement incommodées.
Mieux vaut pour l'Allemagne faire
partie de la Société des nations et
avoir les chances d'y faire valoir ses
arguments que rester au dehors et se
priver ainsi de tous moyens de dis-
cussion.
A dire vrai, le Reich ne pouvait
guère (et les ennemis de M. Strese-
mann l'ont parfaitement compris) re-
venir sur. ses offres initiales. En
adoptant le principe de la réciprocité
des devoirs et des droits dans le
pacte de garantie envisagé, le gou-
vernement français a mis le gouver-
nement allemand au pied du mu-
Toute dérobade de Berlin eût .prouve,
au monde entier l'existence d'ar-
rière-pensées fort inquiétantes P9Ul"
l'avenir de la paix. Dès lors. l'Aile-
M. VON HOESCII
ambassadeur il' A-llcmayr¡,¡.', arrivant
au ministère des Affaires étran-
aères.
magne n'eût plus eu d'objection, à
faire à la reconstitution d'un système
d'alliances occidentales .dirigées con-
tre elle. ' -
Les traités d'arbitrage pour i<£
frontières orientales elles-inêmes ne
peuvent plus guère être déclinés par
le Reich, même avec la garantie
française, qui ne jouerait qu'au cas.
où l'Allemagne se rendrait coupable
d'agression. Il ne dépendra que du
gouvernement allemand que cel*»1
garantie soit inutile. La France ne
demande pas autre chose!
APRÈS LES ÉLECTIONS
CANTONALES
Sur 1,495 sièges à pourvoir, les noms
de 1,464 élus sont connus, dont
neuf membres du cabinet Painlevé.
Le ministère de l'Intérieur a com-
muniqué hier soir les satistiques
suivantes, relativement au résultat
des élections aux conseils généraux,
qui ont eu lieu dimanche dans les
rioniT'fpmpnts :
Nombre de sièges à pourvoir. 1.4951
Résultats non parvenus 31
Résultats connus
Les conseillers élus se répartissent
ainsi :
Communistes 2
Socialistes (S. F. I. O.) 82
Républicains socialistes 46
Radicaux et radicaux socialistes. 519
Républicains radicaux 90
Républicains de gauche 208
Républicains (U. R. D.) 198
Conservateurs 123
1.268
Ballottages 196
Total -1.464
LE HAUT COMMISSAIRE
AUX LOGEMENTS
M. LEVASSEUR
Hier, au Conseil des ministres, le
président du Conseil a soumis a la
signature du président de la Répu-
bUq1fe 1111. décret nommant M. Le-
vasseur haut commissaire aux loge-
ments. (Phuto Henri Manuel.)
PELETAN, MARI MEURTRIER,
COMPARAIT DEVANT LE JURY
DE LA SEINE
Lé métreur Albert Peletan, qui
comparait devant la cour d'assises,
est accusé d'avoir tué de sept coups
de revolver, le 6 décembre, rue nous...
PELETAN AU BANC DES ACCUSÉS
sclet, sa femme, parce qu'elle refu-
sait de reprendre la vie commune.
Albert Peletan avait trente-huit
ans lorsqu'il épousa, en 1920, M lia
Jeanne Savart, fille d'un riche in-
dustriel parisien. Il était veuf et
père d'un jeune garçon, le petit Mar-
cel. Métreur dans une importante
maison, il gagnait 20,000 francs par
an. Son beau-père était décidé à lui
faire une situation plus aisée en l'as-
sociant à son industrie. Mais Pele-
tan émit de tèlles exigences que le
projet d'association échoua. Inté-
ressé jusqu'à l'indélicatesse, il ren-
dit sa femme responsable de cet
échec et ne cessa de lui reprocher
de n'avoir pas mis l'influence qu'elle
exerçait sur son père au service de
leurs intérêts communs. Mme Pele-
tan se convainquit rapidement qu'elle
n'avait été épousée que par calcul.
Les scènes devinrent fréquentes dans
le ménage. Elles étaient d'autant plus
pénibles que Peletan était grossier
et violent. Il. alla jusqu'à gifler, en
septembre dernier, sa femme, en pré-
sence de la femme de ménage. Ce. fut
alors la rupture. Mme Peletan se re-
tira avec sa fillette chez ses parents,
rue Rousselet. Bien plus, elle de-
manda le divorce.
Peletan regretta ce départ, comme 1,.
il avait regretté l'échec du projet
d'association. Il mit tout en œuvre
pour reconquérir la situation pei'-
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