Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-07-12
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 juillet 1925 12 juillet 1925
Description : 1925/07/12 (A16,N5326). 1925/07/12 (A16,N5326).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46036949
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Admirer la vérité n'est
rien, il faut la mettre en
pratique et en démontrer
la valeur et la puissance.
16mc Année. — N° 5>326..— Pierre Lafitte, fondateur.
A rte. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne.
^ PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (X me)
« Départements ftre. 1-
et Colonies 25
En page 4 :
LA PAGE DE T.S.F.
..................................
En page 6 :
■ » NOS ...
iLLUSTRATiONS
DIMANCHE !
12 1
JUILLET 1925 f
........................=
Saint Gualbert S
z
Adr. félégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LES PROPOSITIONS
FAITES AUX RIFAINS
LE SERONT AU NOM
DU DIRECTOIRE
Mais elles seront communes à
la France et à l'Espagne.
UN ENTRETIEN DE M. BRIAND
ET DE M. MALVY
M. Briand, ministre des Affaires
étrangères, a reçu hier au Quai d'Or-
say M, Malvy, ancien ministre, député
du Lot, de retour de sa mission spé-
ciale à Madrid.
M. Malvy a mis M. Briand au cou-
rant des derniers entretiens qu'il eut,
avant de quitter l'Espagne, avec le roi
et le président du Directoire espagnol,
général Primo de Rivera.
En quittant le Quai d'Orsay, M.
Malvy, interrogé par les représen-
tants de la presse, a exprimé son en-
tière satisfaction des résultats acquis
par la conférence de Madrid, qui a
exactement rempli son programme et
s'est déroulée dans une atmosphère
de bonne volonté réciproque et de
collaboration confiante.
L'accord signé hier, au cours de la
réunion plénière des deux délégations
diplomatiques, sera aussitôt soumis
à l'approbation des deux gouverne-
ments. Nous en avons indiqué la s1-
gnification et la portée.
Comment seraient engagées
les négociations
On n'est point encore fixé sur la
date et les formes de la démarche qui
doit être faite auprès d'Abd-el-Krim
afin de lui communiquer les condi-
tions de paix qui pourraient lui être
faites, au cas où il accepterait de dé-
poser les' armes et de collaborer pa-'
cifiquement au développement éüono-
mique, administratif et intellectuel
de la région du Rif, dans ie cadre des
accords internationaux existants, et
sous la suzeraineté nominale, tant
politique que religieuse, du sultan
légitime du Maroc.
Il serait question d'adresser au
chef rifain un diplomate espagnol,
accompagné d'un emissaire français
connaissant bien la langue arabe et
parfaitement au courant des ques-
tions marocaines. Le choix de cette
délégation officieuse n'est point en-
core arrêté. Mais l'on sait que M.
Echevar.rieta, ami personnel d'Abd-
el-Krim, et qui, à diverses reprises,
a été admis, avec son, yacht, à péné-
trer dans la rade d'Adjir, a offert
son navire aux délégués.
C'est au nom du directoire espa-
gnol que la démarche sera faite, en
raison de là qualité de ressortissants
espagnols, donnée par les accords in-
ternationaux aux populations du Rif.
Mais il sera clairement expliqué au
dictateur rifain ,que les conditions
de paix qui lui sont communiquées
sont communes à la France et à l'Es-
pagne, résolues à ne pas négocier sé-
parément avec lui.
, Dans l'après-midi d'hier, M. Briand
a également reçu la visite'de M. Qui-
nones de Lean, ambassadeur d'Es-
pagne à Paris.
— M. P.
UN COMMUNIQUÉ
DU DIRECTOIRE ESPAGNOL
MADRID, 11 juillet. — Un long com-
muniqué officie,l, après avoir fait l'ex-
posé des événements récents des
zones française et espagnole du pro-
tectorat du Maroc, exprime la con-
fiance que, malgré de grandes difficul-
tés, la France rétablira ,a situation
et réussira à être en condition d'en-
treprendre une action pour infliger
un sérieux, châtiment, aux rebelles. Il
déclare qu'une opération plus impor-
tante que celles effectuées récem-
ment pourrait devenir nécessaire
pour éloigner les rebelles et repous-
ser les attaques contre les bases et
voies de communication. Dans ce
cas, toutes les garanties seraient pri-
ses et l'opération s'effectuerait proba-
blement en accord et en collaboration
avec la France,1 si les tentatives com-
munes pour la paix qu'on s'efforce de
cherc'her avec persévérance et bonne
foi venaient à échouer.
Le Directoire serait heureux de ne
pas avoir à utiliser les puissants
moyens dont il dispose actuellement
au Maroc, si, par d'autres moyens,
compatibles avec sa dignité, l'Espagne
arrive à établir une paix sérieuse et
durable. -
UN " CHAHUT "
ÉTAIT ORGANISÉ
CONTRE M. HERRIOT
C'est au cours de la distribution des
prix du lycée Louis - le - Grand que
la manifestation se produisit
M. Herriot, qui fut élève du lycée
Louis-le-Grand, avait accepté de
présider la distribution des prix de
ce lycée. Au moment où le président
de la 'Chambre . se levait pour pro-
noncer son allocution, quelques étu-
diants poussèrent des clameurs et
manifestèrent leur hostilité.
Les agents chargés d'assurer le
service d'ordre expulsèrent les per-
turbateurs et M. Herriot: put- pro-
noncer sa harangue et se faire ap-
plaudir.
La cérémonie terminée. M. Herriot
se retira et remonta en automobile
pour regagner la présidence de la
Chambre. Mais, comme sa voiture ar-
rivait 'à l'angle: ci ei, la. rue Saint-
Jacques et du 'boulevard Saint-
Germain, un certain nombre d'étu-
{liants massés en cet endroit se li-
vrèrent à ,une nouvelle manifestation.
A hi Chambre, dès le début de la
séance de l'après-midi, quand M.
Herriot ouvrit le débat, les députés
de gauche l'acclamèrent vigoureuse-
ment par des cris répétés de « Vive
Herriot! A bas-les assassins! »
Le président les remercia et ap-
pela l'assemblée au travail.
LE " PONT " DU 14 JUILLET. — DE NOMBREUX PARISIENS ONT QUITTE LA CAPITALE HIER
LE FLOT DES AUTOS DANS LA COUR DE LA GARE SAINT-LAZARE
L'EXTREMITE..D'UN QUAI
>■.. PLUTOT ENCOMBRE ' x:';
L'agréable température et le ; ciel 'bleu
d'hier ont accentué l'exode qui précède
généralement les « ponts » de la belle
saison. L'agitation fut grande aux
abords et sur les quais des gares. Mais
les étrangers et les provinciaux, qu'at-
tiré l'exposition, arrivèrent très nom-
breux, et les grandes voies parisiennes
ne seront pas beaucoup moins animées
aujourd'hui que de coutume.
Il LA FOULE SUR UN DES QUAIS DE LA GARE DU NORD
——
Mlle HÉBERT
OBTIENT 200,000 FRANCS
DE DOMMAGES-INTÉRÊTS
Le chauffeur qui conduisait le taxi
dans lequel l'artiste se trouvait est
condamné à trois mois de prison.
Mlle Denise Hébert, la oharmante
ingénue de l'Odéon, regagnait son
domicjie, le ,4-7- mars, - vers deux
heures du matin, dans un taxi que
conduisait le chauffeur Ferdinand
MUE DENISE HÉBERT
et son avocat, M" Campinchi.
YeuiLlaz. A l'angle des rues de Prony
et Jouffroy, l'auto entra en collision
avec' un camion, que conduisait le
chauffeur Delormel..Le choc fut ter-
rible. « Un véritable coup de:canon M,
au dire d'un témoin. Mlle Denise Hé-
bert .fut projetée hors du taxi; elle
tomba si malheureusement qu'elle fut
serrée entre le châssis et le trottoir et
affreusement blessée. A l'hôpital
Beaujon, où elle fut transportée, il
fallut- procéder d'urgence à l'abiation
du pied droit.
A qui incombait la responsabilité
de l'accident? L'enquête démontra
que si le chauffeur Yeuillaz avait
commis la faute de ne pas laisser la
priorité à Delormel qui arrivait sur
su droite, celui-ci s'était montré im-
prudent en abordant le carrefour à
une vive allure. C'est pourquoi Yeuil-
laz et Delormel comparaissaient tuer
devant la onzième chambre correc-
tionnelle
Mlle Denise Hébert, qui est main-
tenant obligée de marcher avec- des
béquilles et dont la brillante carrière
théâtrale est irrémédiablement bri-
sée, se portait partie civile par l'or-
gane de M" Campinchi, et réclamait
500,000 francs de dommages-intérêts.
Des auteurs dramatiques, MM. No-
zière, Pierre Wolf, Paul Gavault, des
artistes, MM. Harry Baur, Pierre Ber-
tin, sont venus dire au tribunal le
préjudice irréparable que l'accident
a porté au théâtre et à l'artiste..
Après avoir entendu les plaidoiries
de M" Campinchi, pour Mlle Denise
IlébcM't, 'ie Mes Maurice Blum et
Thon), pour les deux chauffeurs, et.
de M° Piqdelièvre, pour les compa-
gnies d'assurances, la onzième cham-
bre correctionnelle, que présidait :e
président Vincent, a condamné Yeui!-
laz à trois mois de prison, avec sur-
sis, et 50 francs d'amende et Delor-
mel, il 100 francs d'amende, et tous
deux à 200,000 francs de domina,ges-
intérêts.
LA SESSION PARLEMENTAIRE
N'A PAS ÉTÉ CLOSE HIER
AINSI QU'ON LE PENSAIT
La discussion de la loi de finances
s'étant prolongée, les deux assem-
blées siégeront aujourd'hui.
L'ensemble du budget a été adopté
à la Chambre, par 412 voix contre 29,
pour la troisième fois.
Contrairement à toutes lefS prévi-
sions, le décret clôturant la session
parlementaire ordinaire de 1925" n'a
pu être lu hier soir dans les deux as-
semblées. La discussion de la loi de.
finances s'étaîît prolongée outre me-
sure à la Chambre, du fait d'interven-
tions d'orateurs qui rouvraient, sur
les sujets les plus divers, des discus-
S'ions inusitées en troisième lecture,
le Sénat, qui attendait le retour du
budget, a levé sa séance et s'est
ajourné à ce matin.
La Chambre a décidé, de son côté,
de siéger cet après-midi si un accord
intervient entre les deux assemblées
— et il faut remarquer que des di-
vergences subsistent sur des points
importants telles la question de l'im-
pôt sur l'impôt et celle de la taxe sur
le chiffre d'affaires — le décret de
clôture sera lu à la fin de l'après-
midi. Sinon, on siégera la nuit pour
en finir.
Mais revenons à la discussion..
La Chambre ratifie le matin les pro-
positions de sa commission en ce qui
concerne :
L'impôt sur les bénéfices agricoles ;
Le contrôle des déclarations pour
l'impôt cédulaire sur les professions
libérales ; - ....
La suppression cfe*îar" déduction de
l'impôt payé l'année précédente pour
le calcul du revenu imposable ;
La déclaration des avoirs à i'ét.ran-;
ger.
En ce qui concerne la. taxe d'ap-
prentissage, M. Queuille fait repren-
dre les dispositions précédement vo-
tées par la Chambre.
On adopte ensuite :
Le texte du Sénat sur les mar-
chands de biens ;
Les propositions de la commission
sur le serment fiscal, le droit Sur la
carte des étrangers et l'impôt de 20
p. 100 sur les bénéfices nets des com-
pagnies d'assurances.
Un long débat s'engage, l'après-
midi, au sujet des dispositions rela-
tives à la taxe sur le chiffre d'af-
faires.
La commission demandait à la
Chambre de reprendre les textes
qu'e)!? avait précédemment votés.
lVDI. de Tinguy du Pouët, Evain, Le-
vasseur et M. Cailiaux, ministre des
Finances, insistent pour la disjonc-
tion, c'est-à-dire pour la ratification
de la décision du Sénat.
Après avoir rappelé qu'il était hos-
tile à la taxe sur le chiffre d'affaires,
M. Caillaux fait observer qu'il y a
aujourd'hui une question nationale
en jeu.
— Ii s'agit, dit-il. de la situation fi-
nancière de la France, dont il est im-
possible de se dégager si l'on n'aug-
mente pas le fardeau de la taxation.
La Chambre veut-elle augmenter les
impôts dans la mesure qu'il faudra et
barrer la roule aux dépenses ? Si oui.
je suis avec elle ! Par contre, si elle ne
Hut pas s'engager dans cette voie, je la
prierai de me rendre ma liberté !
Ces paroles provoquent quelques
mouvements. Le ministre déclare
que, d'accord avec la majorité sur
les principes, il est étreint par la
situation.
LE TOUR DE FRANCE
HECTOR MARTIN VAINQUEUR
DE L'ÉTAPE BRIANÇON-ÉVIAN
HECTOR, ,MARTIN
Disputé» hier, la quatorzième
étape du Tour de France, Brian-
çon-Evian, a été gagnée par 'le
Belge Hector Martin, devant Bot-
tecchia, Aymo, Lucien Buysse et
Dcjonghe.' (Lire l'article page 3.)
UN AUTHENTIQUE VICOMTE
EST EMPLOYÉ A ORLÉANS
COMME VALET DE CHAMBRE
Ce faisant, il n'a nullement pour but
de travailler pour vivre, mais
de faire une expérience.
Un gros pari est, en effet, engagé, et,
très prochainement, il sera défini-
tivement gagné.
Quatre amis s étaient, un jour,
réunis et, dans le calme 'de l'après-
dîner,' s'entretenaient de choses et
d'autres. Ils en vinrent. aussi—- à la
suite de quelles associations d'idées,
ne le cherchons pas! .— à aborder
une question inattendue : celle des
domestiques..
Le valet de chambre du premier
était paresseux; celui du second, trop
exigeant; celui du troisième, mal-
honnête.
— J'ai résolu cette question, dit
le dernier. Depuis plusieurs mois,
je n'ai plus de valet de chambre. Je
me sers seul. Et je suis on ne peut
plus satisfait.
» J'en suis même arrivé à penser
que non seulement mon existence
domestique ne fut en aucune cir-
constance organisée avec plus de
méthode, mais encore qu'aucun de
mes serviteurs ne m'égale dans cette
fonction, »
Cette déclaration spontanée donna
lieu à discussion. Un .pari d'impor-
tant s'ensuivit. Pour p terme
convenu, notre, homme s'engagerait
comme valet de chambre et donne-
rai t satisfaction à ses maîtres.
Moyennant quoi, les trois amis se
déclareraient battus. *
VoUa pourquoi! un authentique-
vicomte belge se trouve à Orléans,
où il exer.ce le ■' métier de valet de
chambre. Trop connu en Belgique,
il est venu en France et dans une,
région qu'il ne connaissait pàs. :
Se:, parents ignorent ou il se trouve.
Seuls; ses trois amis le savent fet
attendent, en la trouvant sans doute
trop courte, que l'expérience, dont
le terme est proche, ait pris fin.
HORAIRE DES CHANGES
Samedi 11 juillet
Livre Dollar
9 heures 103 65 21 32
9 h 20.. 103 80 21 3G
9 h' 35 103 60 21 32
L1 heures 103. 48 21 28
12 heures ......... 103 50 21 29
L'AUGMENTATION DES TARIFS
DES AUTOBUS ET DES TRAMWAYS
Le débat sur le projet de relève-
ment des tarifs, des autobus et tram-
ways s'est ouvert, hier, au Conseil
3 Général.
M. Joseph Denais a présenté le rap-
port de la commission des transports
en commun dont les conclusions sont,
conformes au projet préfectoral que
nous avons exposé. Ajoutons qu en
ce qui concerne les mutilés de
guerre, la co m Hl i s s i o'n propose
d'adopter le tarif de 0 fr..30 pour
deux sections et de 0 fr. 40 pour trois
sections ou plus, avec, pour les réfor-
més à 100 0/0, un prix unique de
0 fr. 25 en banlieue.
La discussion se poursuivra la se-
maine prochaine. L'assemblée dépar-
tementale sera convoquée, à cet effet,
en session, spéciale.
Mme WALLACE
BLESSEE DANS UN ACCIDENT
D'AUTO, PLACE D'IÉNA
La femme de l'ancien ambassadeur
des Etats - Unis à Paris a dû être
transportée à l'hôpital américain.
Devant le, n;) 5 de-la place d'Iéna,
oÙ demeure M. Wallace, ancien am-
bassadeur, des Etats-Unis a Paris,
une auto dans laquelle avait pris
place Mme Wallace, et. qui était con-
W ,
- Mme HUGH WALLACE '.
chiite pa-r le chauffeur Ledure, domU
cilié lue dt, Magdebourg, a été heur-
tée, par l'automobile de l'ambassa-
deur de l'Uruguay.. Mme Wàll.ace a été
blessée^ au visage.; par deâ éclats de
vilr^et sérieusement contusionnée.
Erle,.a dû être aussitôt transportée à
l'hôpital américain de Neuilly-sur-
Seine, où' son état.; a été jugé .assez
grave. Le commissaire du quartier,
avisé, a .ouvert une enquête sur les
circonstances de cet accident..
LA RÉORGANISATION
DU RÉGIME ADMINISTRATIF
EN ALSACE ET EN LORRAINE
Le Journal officiel publiera inces-
samment la loi portant réorganisa-
tion du régin-te. administratif des dé-
partements du Haut-Rhin, du Bas-
Rhin et de -la Moselle. La loi nouvelle
réalise la suppression du haut com-
missariat et prévoit le rattachement
de la plupart- des services de Stras-
bourg aux ministères dont, ils re-
lèvent par leur nature. Quelques ser-
vices seulement, à raison du carac-
tère particulier de la législation
locale, restent sous l'autorité directe
de la présidence du Conseil, les pré-
fets continuant également à dépen-
dre du président du Conseil.
M. Georges Bonnet, sous-secre-
taire d'Etat à la présidence du Con-
seil, a tenu à indiquer au Sénat dans
quel esprit le gouvernement entend
poursuivre cette réorganisation. 11 a
précisé qu'il s'agit d'une-œuvre d'as-
sainissement et de simplification qui
mettra fin à la conftision.* administra-
Ulve dont. se plaignent les populations
des départements recouvrés et qui
permettra désormais de régler rapi-
dement les affaires.
UNE EXPLOSION FORMIDABLE DÉTRUIT EN PARTIE UNE USINE D'ARTIFICES A St-DENIS
VUE D'ENSEMBLE DES BARAQUEMENTS DETRUITS. — A droite : L'INTERIEUR D'UNE MAISON ATTEINTE PAR L'EXPLOSION
Vers 18 h. 30, une explosion très violente, bientôt suivie de trois autres, a détruit en partie,
lier, les usines d'artifices Ruggieri, situées 223, boulevard Anatole-France, à Saint-Denis, qui occu-
pent une superficie d'environ 30) mètres carrés. Les ouvriers ayant quitté l'usine depuis un quart
l'heure, il n'y eut, heureusement, pas d'accident de personnes. Mais les dégâts matériels sont très
mportants. Seuls, les magasins à poudre casematés et entourés de fascines ne paraissent pas
ivoir souffert de l'explosion. Le feu prit rapidement dans les réserves de matières inflammables.
Les pompiers de Saint-Ouen, de L'Ile-Saint-Denis, de Gennevilliers, de Levallois, de Clichy et de
Saint-Denis durent intervenir. Une seule maison d'habitation souffrit de l'explosion : celle de
M. Pèze, 220, rue du- Landy. M. Pèze s'apprêtait à se mettre à table avec sa famille, lorsqu'il enten-
dit la toiture .de sa maison s'effondrer et une partie du parquet de l étage tomber au rez-de-
chaussée. A 20 heures, les pompiers étaient maîtres du feu, mais ceux de Saint-Ouen et de
Saint-Denis demeurèrent toute la nuit sur les lieux du sinistre pour noyer les décombres,
REVOLVER AU POING
4 BANDITS PÉNÈTRENT
DANS LES BUREAUX
D'UNE USINE
Ils tuent un passant et blessent
quatre personnes.
TROIS D'ENTRE EUX ONT
PU ETRE ARRÊTÉS
BORDEAUX, 11 juillet. — Cematio1
1 10 h. 30, quatre individus, revol-
ver au poing, ont fait irruption dai s
les bureaux de la fabrique de meuble,
cle, M. Harridey, située cours du Ma-
récbal-.Gallieni, 257, à Talence. Ih
pensaient, pouvoir s'emparer de im-
paye. s'élevant à plus de 120,000
francs, mais le caissier princii,;\1
n'était pas encore de retour. Us ti-
rèrent sur les employés présent-,
M. Roger Gimond, qui reçut une
grave blessure au flanc gauche, et.
M. Gimond père, qui fut grièvement
blessé au thorax. Un autre employé,
M. Lahoux, qui tentait de désarmer
les malfaiteurs, eut la jambe gauche
fracturée par une balle et souffre en
outre d'une plaie au flanc gauche.
Plusieurs ouvriers étant accourus
au brui't des détonations, les bandits
s'enfuirent par le corridor de l'usine
en. tirant au passage, sans l'atteindra,
sur le pointeur préposé à la porte.
Ils tuèrent ensuite d'une balle ail
cœur un employé de chemin de fer,
M. François Bordier, qui tentait d-:
les arrêter au moment où ils tra-
versaient la, voie ferrée voisine. pour
gagner les bois, et blessèrent égal- -
ment au flanc droit 16' garde champê-
tre de la commune de Talence,
M. Liebot.
Les malfaiteurs, qui paraissent
être des Espagnols, se sont, réfugiés
dans les bois de Pessac, à travers les-
quels la police les pourchassa.
Les arrestations
Deux des bandits qui s'étaient sé-
parés de leurs camarades purent è! r
capturés. Un des Talençais, arme d'ua
fusil, s'avança vers eux et. avant
qu'ils eussent pu faire usage de leurs
arm-es, tirait dans leur direct ion,
blessant l'un d'eux au flanc droit. Le
bandit fut aussitôt capturé.
Quant à son compagnon, il fut
« cueilli » quelques instants plus ta ;.t
alors qu'il se dissimulait dans o:
buisson. Il était blessé a la in: MI
gauche.
Le bandit blessé en premier lieu
nomme Ramon Garcia, et est
naire de Cuba ; l'autre, est un
Juàn Rodriguez,.âgé de trente T-
que l'on croit de nationalité es;-;
,-nole.
A 14 h. 30, un troisième bandit "i
arrêté par la police et les hab:!;-)••
qui poursuivaient leur chasse. '!
s'était couché dans les vignes du.
Haut-Brien. Il était blessé a l'abc)''
/men. C'est un nommé Juan Lopez, dit
Josélisa.
Quant au quatrième criminel, il
pris la direction de Bordeaux.
Il paraît établi que c'est H.m,"}/1
Garcia qui a tué M. François Borc]i',!I'
et a blessé grièvement le garde
champêtre Liebot.
L'état de la plupart des blessés pa.,
raît grave. M. Gimond père a une
plaie pénétrante du thorax ; IVI. Ro-
ger Gimond porte une blessure au
lla,n.c gauche, avec hémorragie in-
terne ; M. Lahoux est également,
blessé au flanc gauche; il a reçu, rl1
outre, deux balles dans la jambe, gar-
che, dont une a fracturé le fémur.
Aux dernières nouvelles, c'est l'état
de M. Liebot, qui inspire le iiioins
d'inquiétude.
La réponse allemande
à la note française
BEitLt'\ 11 juillet. — Suivant la
Gaze.'le ;le Voss, la remise de la ré-
,)on.sc al'.t'mandc, primitivement pré-
vue pour le 12 juillet, n'aura pas
lieu :.v(l'd le 22 courant. Les socia-
listes s'efforceront de provoquer
d'ici là un débat au Reichstag sur
i'intei 11) 1 i o ii qu'ils ont déposée
hier à la suite de l'article du comte
Westarp.
EN DERNIERE HEURE :
La situation militaire au Maroc.
La crise minière en Angleterre.
LA QUESTION
DE L'UTILISATION
DES RÉSERVISTES
La Chambre refuse à M. Ossola de
voter les crédits nécessaires à leur
convocation cette année.
A la fin delà séance d'hier, M. Os
sola, sous-secrétaire d'Etat il
guerre, demanda à la ChambJ'l: de
voter un projet tendant à l'ouver.
ture de crédits pour permettrr les
convocations, de réservistes en ?925.
— Il s'agit, expUqua-t-i'l, de préparer
la réduction du temps de service actif
par une .utilisation nouvelle des 'effectifs
et une instruction intensive des rés; -ves }
Le gouvernement demande, à cet' effet.
15 millions pour les camps d'instruction
1,500,000 francs pour des essaIs' .de' mo-
bilisation et 8 millions pour des é,il va-
Dations de spécialistes réservistes.
Nos contingents doivent baisser jus-
qu'à 125,000 hommes en 1935. Une re-
fonte de notre organisme militaire s'im-
pose.
On ne convoquera que certains spé-
lJi'¡¡¡listes-; qui ont besoin d'être exe'n'cs,
par exemple, dans la D. C. A., et les es-
saie de mobilisation sont indispensables.
M. Ossola précisa, d'ailleurs, que
l'on ne, convoquerait que 5,000 hom-
mes de troupe et un millier d'offi-:
ciers de réserve.
Vivement combattu par les soci:t-
listes et par les communistes, le
projet fut repouss'é par 293 voix
,ontre 275.
Admirer la vérité n'est
rien, il faut la mettre en
pratique et en démontrer
la valeur et la puissance.
16mc Année. — N° 5>326..— Pierre Lafitte, fondateur.
A rte. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne.
^ PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (X me)
« Départements ftre. 1-
et Colonies 25
En page 4 :
LA PAGE DE T.S.F.
..................................
En page 6 :
■ » NOS ...
iLLUSTRATiONS
DIMANCHE !
12 1
JUILLET 1925 f
........................=
Saint Gualbert S
z
Adr. félégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LES PROPOSITIONS
FAITES AUX RIFAINS
LE SERONT AU NOM
DU DIRECTOIRE
Mais elles seront communes à
la France et à l'Espagne.
UN ENTRETIEN DE M. BRIAND
ET DE M. MALVY
M. Briand, ministre des Affaires
étrangères, a reçu hier au Quai d'Or-
say M, Malvy, ancien ministre, député
du Lot, de retour de sa mission spé-
ciale à Madrid.
M. Malvy a mis M. Briand au cou-
rant des derniers entretiens qu'il eut,
avant de quitter l'Espagne, avec le roi
et le président du Directoire espagnol,
général Primo de Rivera.
En quittant le Quai d'Orsay, M.
Malvy, interrogé par les représen-
tants de la presse, a exprimé son en-
tière satisfaction des résultats acquis
par la conférence de Madrid, qui a
exactement rempli son programme et
s'est déroulée dans une atmosphère
de bonne volonté réciproque et de
collaboration confiante.
L'accord signé hier, au cours de la
réunion plénière des deux délégations
diplomatiques, sera aussitôt soumis
à l'approbation des deux gouverne-
ments. Nous en avons indiqué la s1-
gnification et la portée.
Comment seraient engagées
les négociations
On n'est point encore fixé sur la
date et les formes de la démarche qui
doit être faite auprès d'Abd-el-Krim
afin de lui communiquer les condi-
tions de paix qui pourraient lui être
faites, au cas où il accepterait de dé-
poser les' armes et de collaborer pa-'
cifiquement au développement éüono-
mique, administratif et intellectuel
de la région du Rif, dans ie cadre des
accords internationaux existants, et
sous la suzeraineté nominale, tant
politique que religieuse, du sultan
légitime du Maroc.
Il serait question d'adresser au
chef rifain un diplomate espagnol,
accompagné d'un emissaire français
connaissant bien la langue arabe et
parfaitement au courant des ques-
tions marocaines. Le choix de cette
délégation officieuse n'est point en-
core arrêté. Mais l'on sait que M.
Echevar.rieta, ami personnel d'Abd-
el-Krim, et qui, à diverses reprises,
a été admis, avec son, yacht, à péné-
trer dans la rade d'Adjir, a offert
son navire aux délégués.
C'est au nom du directoire espa-
gnol que la démarche sera faite, en
raison de là qualité de ressortissants
espagnols, donnée par les accords in-
ternationaux aux populations du Rif.
Mais il sera clairement expliqué au
dictateur rifain ,que les conditions
de paix qui lui sont communiquées
sont communes à la France et à l'Es-
pagne, résolues à ne pas négocier sé-
parément avec lui.
, Dans l'après-midi d'hier, M. Briand
a également reçu la visite'de M. Qui-
nones de Lean, ambassadeur d'Es-
pagne à Paris.
— M. P.
UN COMMUNIQUÉ
DU DIRECTOIRE ESPAGNOL
MADRID, 11 juillet. — Un long com-
muniqué officie,l, après avoir fait l'ex-
posé des événements récents des
zones française et espagnole du pro-
tectorat du Maroc, exprime la con-
fiance que, malgré de grandes difficul-
tés, la France rétablira ,a situation
et réussira à être en condition d'en-
treprendre une action pour infliger
un sérieux, châtiment, aux rebelles. Il
déclare qu'une opération plus impor-
tante que celles effectuées récem-
ment pourrait devenir nécessaire
pour éloigner les rebelles et repous-
ser les attaques contre les bases et
voies de communication. Dans ce
cas, toutes les garanties seraient pri-
ses et l'opération s'effectuerait proba-
blement en accord et en collaboration
avec la France,1 si les tentatives com-
munes pour la paix qu'on s'efforce de
cherc'her avec persévérance et bonne
foi venaient à échouer.
Le Directoire serait heureux de ne
pas avoir à utiliser les puissants
moyens dont il dispose actuellement
au Maroc, si, par d'autres moyens,
compatibles avec sa dignité, l'Espagne
arrive à établir une paix sérieuse et
durable. -
UN " CHAHUT "
ÉTAIT ORGANISÉ
CONTRE M. HERRIOT
C'est au cours de la distribution des
prix du lycée Louis - le - Grand que
la manifestation se produisit
M. Herriot, qui fut élève du lycée
Louis-le-Grand, avait accepté de
présider la distribution des prix de
ce lycée. Au moment où le président
de la 'Chambre . se levait pour pro-
noncer son allocution, quelques étu-
diants poussèrent des clameurs et
manifestèrent leur hostilité.
Les agents chargés d'assurer le
service d'ordre expulsèrent les per-
turbateurs et M. Herriot: put- pro-
noncer sa harangue et se faire ap-
plaudir.
La cérémonie terminée. M. Herriot
se retira et remonta en automobile
pour regagner la présidence de la
Chambre. Mais, comme sa voiture ar-
rivait 'à l'angle: ci ei, la. rue Saint-
Jacques et du 'boulevard Saint-
Germain, un certain nombre d'étu-
{liants massés en cet endroit se li-
vrèrent à ,une nouvelle manifestation.
A hi Chambre, dès le début de la
séance de l'après-midi, quand M.
Herriot ouvrit le débat, les députés
de gauche l'acclamèrent vigoureuse-
ment par des cris répétés de « Vive
Herriot! A bas-les assassins! »
Le président les remercia et ap-
pela l'assemblée au travail.
LE " PONT " DU 14 JUILLET. — DE NOMBREUX PARISIENS ONT QUITTE LA CAPITALE HIER
LE FLOT DES AUTOS DANS LA COUR DE LA GARE SAINT-LAZARE
L'EXTREMITE..D'UN QUAI
>■.. PLUTOT ENCOMBRE ' x:';
L'agréable température et le ; ciel 'bleu
d'hier ont accentué l'exode qui précède
généralement les « ponts » de la belle
saison. L'agitation fut grande aux
abords et sur les quais des gares. Mais
les étrangers et les provinciaux, qu'at-
tiré l'exposition, arrivèrent très nom-
breux, et les grandes voies parisiennes
ne seront pas beaucoup moins animées
aujourd'hui que de coutume.
Il LA FOULE SUR UN DES QUAIS DE LA GARE DU NORD
——
Mlle HÉBERT
OBTIENT 200,000 FRANCS
DE DOMMAGES-INTÉRÊTS
Le chauffeur qui conduisait le taxi
dans lequel l'artiste se trouvait est
condamné à trois mois de prison.
Mlle Denise Hébert, la oharmante
ingénue de l'Odéon, regagnait son
domicjie, le ,4-7- mars, - vers deux
heures du matin, dans un taxi que
conduisait le chauffeur Ferdinand
MUE DENISE HÉBERT
et son avocat, M" Campinchi.
YeuiLlaz. A l'angle des rues de Prony
et Jouffroy, l'auto entra en collision
avec' un camion, que conduisait le
chauffeur Delormel..Le choc fut ter-
rible. « Un véritable coup de:canon M,
au dire d'un témoin. Mlle Denise Hé-
bert .fut projetée hors du taxi; elle
tomba si malheureusement qu'elle fut
serrée entre le châssis et le trottoir et
affreusement blessée. A l'hôpital
Beaujon, où elle fut transportée, il
fallut- procéder d'urgence à l'abiation
du pied droit.
A qui incombait la responsabilité
de l'accident? L'enquête démontra
que si le chauffeur Yeuillaz avait
commis la faute de ne pas laisser la
priorité à Delormel qui arrivait sur
su droite, celui-ci s'était montré im-
prudent en abordant le carrefour à
une vive allure. C'est pourquoi Yeuil-
laz et Delormel comparaissaient tuer
devant la onzième chambre correc-
tionnelle
Mlle Denise Hébert, qui est main-
tenant obligée de marcher avec- des
béquilles et dont la brillante carrière
théâtrale est irrémédiablement bri-
sée, se portait partie civile par l'or-
gane de M" Campinchi, et réclamait
500,000 francs de dommages-intérêts.
Des auteurs dramatiques, MM. No-
zière, Pierre Wolf, Paul Gavault, des
artistes, MM. Harry Baur, Pierre Ber-
tin, sont venus dire au tribunal le
préjudice irréparable que l'accident
a porté au théâtre et à l'artiste..
Après avoir entendu les plaidoiries
de M" Campinchi, pour Mlle Denise
IlébcM't, 'ie Mes Maurice Blum et
Thon), pour les deux chauffeurs, et.
de M° Piqdelièvre, pour les compa-
gnies d'assurances, la onzième cham-
bre correctionnelle, que présidait :e
président Vincent, a condamné Yeui!-
laz à trois mois de prison, avec sur-
sis, et 50 francs d'amende et Delor-
mel, il 100 francs d'amende, et tous
deux à 200,000 francs de domina,ges-
intérêts.
LA SESSION PARLEMENTAIRE
N'A PAS ÉTÉ CLOSE HIER
AINSI QU'ON LE PENSAIT
La discussion de la loi de finances
s'étant prolongée, les deux assem-
blées siégeront aujourd'hui.
L'ensemble du budget a été adopté
à la Chambre, par 412 voix contre 29,
pour la troisième fois.
Contrairement à toutes lefS prévi-
sions, le décret clôturant la session
parlementaire ordinaire de 1925" n'a
pu être lu hier soir dans les deux as-
semblées. La discussion de la loi de.
finances s'étaîît prolongée outre me-
sure à la Chambre, du fait d'interven-
tions d'orateurs qui rouvraient, sur
les sujets les plus divers, des discus-
S'ions inusitées en troisième lecture,
le Sénat, qui attendait le retour du
budget, a levé sa séance et s'est
ajourné à ce matin.
La Chambre a décidé, de son côté,
de siéger cet après-midi si un accord
intervient entre les deux assemblées
— et il faut remarquer que des di-
vergences subsistent sur des points
importants telles la question de l'im-
pôt sur l'impôt et celle de la taxe sur
le chiffre d'affaires — le décret de
clôture sera lu à la fin de l'après-
midi. Sinon, on siégera la nuit pour
en finir.
Mais revenons à la discussion..
La Chambre ratifie le matin les pro-
positions de sa commission en ce qui
concerne :
L'impôt sur les bénéfices agricoles ;
Le contrôle des déclarations pour
l'impôt cédulaire sur les professions
libérales ; - ....
La suppression cfe*îar" déduction de
l'impôt payé l'année précédente pour
le calcul du revenu imposable ;
La déclaration des avoirs à i'ét.ran-;
ger.
En ce qui concerne la. taxe d'ap-
prentissage, M. Queuille fait repren-
dre les dispositions précédement vo-
tées par la Chambre.
On adopte ensuite :
Le texte du Sénat sur les mar-
chands de biens ;
Les propositions de la commission
sur le serment fiscal, le droit Sur la
carte des étrangers et l'impôt de 20
p. 100 sur les bénéfices nets des com-
pagnies d'assurances.
Un long débat s'engage, l'après-
midi, au sujet des dispositions rela-
tives à la taxe sur le chiffre d'af-
faires.
La commission demandait à la
Chambre de reprendre les textes
qu'e)!? avait précédemment votés.
lVDI. de Tinguy du Pouët, Evain, Le-
vasseur et M. Cailiaux, ministre des
Finances, insistent pour la disjonc-
tion, c'est-à-dire pour la ratification
de la décision du Sénat.
Après avoir rappelé qu'il était hos-
tile à la taxe sur le chiffre d'affaires,
M. Caillaux fait observer qu'il y a
aujourd'hui une question nationale
en jeu.
— Ii s'agit, dit-il. de la situation fi-
nancière de la France, dont il est im-
possible de se dégager si l'on n'aug-
mente pas le fardeau de la taxation.
La Chambre veut-elle augmenter les
impôts dans la mesure qu'il faudra et
barrer la roule aux dépenses ? Si oui.
je suis avec elle ! Par contre, si elle ne
Hut pas s'engager dans cette voie, je la
prierai de me rendre ma liberté !
Ces paroles provoquent quelques
mouvements. Le ministre déclare
que, d'accord avec la majorité sur
les principes, il est étreint par la
situation.
LE TOUR DE FRANCE
HECTOR MARTIN VAINQUEUR
DE L'ÉTAPE BRIANÇON-ÉVIAN
HECTOR, ,MARTIN
Disputé» hier, la quatorzième
étape du Tour de France, Brian-
çon-Evian, a été gagnée par 'le
Belge Hector Martin, devant Bot-
tecchia, Aymo, Lucien Buysse et
Dcjonghe.' (Lire l'article page 3.)
UN AUTHENTIQUE VICOMTE
EST EMPLOYÉ A ORLÉANS
COMME VALET DE CHAMBRE
Ce faisant, il n'a nullement pour but
de travailler pour vivre, mais
de faire une expérience.
Un gros pari est, en effet, engagé, et,
très prochainement, il sera défini-
tivement gagné.
Quatre amis s étaient, un jour,
réunis et, dans le calme 'de l'après-
dîner,' s'entretenaient de choses et
d'autres. Ils en vinrent. aussi—- à la
suite de quelles associations d'idées,
ne le cherchons pas! .— à aborder
une question inattendue : celle des
domestiques..
Le valet de chambre du premier
était paresseux; celui du second, trop
exigeant; celui du troisième, mal-
honnête.
— J'ai résolu cette question, dit
le dernier. Depuis plusieurs mois,
je n'ai plus de valet de chambre. Je
me sers seul. Et je suis on ne peut
plus satisfait.
» J'en suis même arrivé à penser
que non seulement mon existence
domestique ne fut en aucune cir-
constance organisée avec plus de
méthode, mais encore qu'aucun de
mes serviteurs ne m'égale dans cette
fonction, »
Cette déclaration spontanée donna
lieu à discussion. Un .pari d'impor-
tant s'ensuivit. Pour p terme
convenu, notre, homme s'engagerait
comme valet de chambre et donne-
rai t satisfaction à ses maîtres.
Moyennant quoi, les trois amis se
déclareraient battus. *
VoUa pourquoi! un authentique-
vicomte belge se trouve à Orléans,
où il exer.ce le ■' métier de valet de
chambre. Trop connu en Belgique,
il est venu en France et dans une,
région qu'il ne connaissait pàs. :
Se:, parents ignorent ou il se trouve.
Seuls; ses trois amis le savent fet
attendent, en la trouvant sans doute
trop courte, que l'expérience, dont
le terme est proche, ait pris fin.
HORAIRE DES CHANGES
Samedi 11 juillet
Livre Dollar
9 heures 103 65 21 32
9 h 20.. 103 80 21 3G
9 h' 35 103 60 21 32
L1 heures 103. 48 21 28
12 heures ......... 103 50 21 29
L'AUGMENTATION DES TARIFS
DES AUTOBUS ET DES TRAMWAYS
Le débat sur le projet de relève-
ment des tarifs, des autobus et tram-
ways s'est ouvert, hier, au Conseil
3 Général.
M. Joseph Denais a présenté le rap-
port de la commission des transports
en commun dont les conclusions sont,
conformes au projet préfectoral que
nous avons exposé. Ajoutons qu en
ce qui concerne les mutilés de
guerre, la co m Hl i s s i o'n propose
d'adopter le tarif de 0 fr..30 pour
deux sections et de 0 fr. 40 pour trois
sections ou plus, avec, pour les réfor-
més à 100 0/0, un prix unique de
0 fr. 25 en banlieue.
La discussion se poursuivra la se-
maine prochaine. L'assemblée dépar-
tementale sera convoquée, à cet effet,
en session, spéciale.
Mme WALLACE
BLESSEE DANS UN ACCIDENT
D'AUTO, PLACE D'IÉNA
La femme de l'ancien ambassadeur
des Etats - Unis à Paris a dû être
transportée à l'hôpital américain.
Devant le, n;) 5 de-la place d'Iéna,
oÙ demeure M. Wallace, ancien am-
bassadeur, des Etats-Unis a Paris,
une auto dans laquelle avait pris
place Mme Wallace, et. qui était con-
W ,
- Mme HUGH WALLACE '.
chiite pa-r le chauffeur Ledure, domU
cilié lue dt, Magdebourg, a été heur-
tée, par l'automobile de l'ambassa-
deur de l'Uruguay.. Mme Wàll.ace a été
blessée^ au visage.; par deâ éclats de
vilr^et sérieusement contusionnée.
Erle,.a dû être aussitôt transportée à
l'hôpital américain de Neuilly-sur-
Seine, où' son état.; a été jugé .assez
grave. Le commissaire du quartier,
avisé, a .ouvert une enquête sur les
circonstances de cet accident..
LA RÉORGANISATION
DU RÉGIME ADMINISTRATIF
EN ALSACE ET EN LORRAINE
Le Journal officiel publiera inces-
samment la loi portant réorganisa-
tion du régin-te. administratif des dé-
partements du Haut-Rhin, du Bas-
Rhin et de -la Moselle. La loi nouvelle
réalise la suppression du haut com-
missariat et prévoit le rattachement
de la plupart- des services de Stras-
bourg aux ministères dont, ils re-
lèvent par leur nature. Quelques ser-
vices seulement, à raison du carac-
tère particulier de la législation
locale, restent sous l'autorité directe
de la présidence du Conseil, les pré-
fets continuant également à dépen-
dre du président du Conseil.
M. Georges Bonnet, sous-secre-
taire d'Etat à la présidence du Con-
seil, a tenu à indiquer au Sénat dans
quel esprit le gouvernement entend
poursuivre cette réorganisation. 11 a
précisé qu'il s'agit d'une-œuvre d'as-
sainissement et de simplification qui
mettra fin à la conftision.* administra-
Ulve dont. se plaignent les populations
des départements recouvrés et qui
permettra désormais de régler rapi-
dement les affaires.
UNE EXPLOSION FORMIDABLE DÉTRUIT EN PARTIE UNE USINE D'ARTIFICES A St-DENIS
VUE D'ENSEMBLE DES BARAQUEMENTS DETRUITS. — A droite : L'INTERIEUR D'UNE MAISON ATTEINTE PAR L'EXPLOSION
Vers 18 h. 30, une explosion très violente, bientôt suivie de trois autres, a détruit en partie,
lier, les usines d'artifices Ruggieri, situées 223, boulevard Anatole-France, à Saint-Denis, qui occu-
pent une superficie d'environ 30) mètres carrés. Les ouvriers ayant quitté l'usine depuis un quart
l'heure, il n'y eut, heureusement, pas d'accident de personnes. Mais les dégâts matériels sont très
mportants. Seuls, les magasins à poudre casematés et entourés de fascines ne paraissent pas
ivoir souffert de l'explosion. Le feu prit rapidement dans les réserves de matières inflammables.
Les pompiers de Saint-Ouen, de L'Ile-Saint-Denis, de Gennevilliers, de Levallois, de Clichy et de
Saint-Denis durent intervenir. Une seule maison d'habitation souffrit de l'explosion : celle de
M. Pèze, 220, rue du- Landy. M. Pèze s'apprêtait à se mettre à table avec sa famille, lorsqu'il enten-
dit la toiture .de sa maison s'effondrer et une partie du parquet de l étage tomber au rez-de-
chaussée. A 20 heures, les pompiers étaient maîtres du feu, mais ceux de Saint-Ouen et de
Saint-Denis demeurèrent toute la nuit sur les lieux du sinistre pour noyer les décombres,
REVOLVER AU POING
4 BANDITS PÉNÈTRENT
DANS LES BUREAUX
D'UNE USINE
Ils tuent un passant et blessent
quatre personnes.
TROIS D'ENTRE EUX ONT
PU ETRE ARRÊTÉS
BORDEAUX, 11 juillet. — Cematio1
1 10 h. 30, quatre individus, revol-
ver au poing, ont fait irruption dai s
les bureaux de la fabrique de meuble,
cle, M. Harridey, située cours du Ma-
récbal-.Gallieni, 257, à Talence. Ih
pensaient, pouvoir s'emparer de im-
paye. s'élevant à plus de 120,000
francs, mais le caissier princii,;\1
n'était pas encore de retour. Us ti-
rèrent sur les employés présent-,
M. Roger Gimond, qui reçut une
grave blessure au flanc gauche, et.
M. Gimond père, qui fut grièvement
blessé au thorax. Un autre employé,
M. Lahoux, qui tentait de désarmer
les malfaiteurs, eut la jambe gauche
fracturée par une balle et souffre en
outre d'une plaie au flanc gauche.
Plusieurs ouvriers étant accourus
au brui't des détonations, les bandits
s'enfuirent par le corridor de l'usine
en. tirant au passage, sans l'atteindra,
sur le pointeur préposé à la porte.
Ils tuèrent ensuite d'une balle ail
cœur un employé de chemin de fer,
M. François Bordier, qui tentait d-:
les arrêter au moment où ils tra-
versaient la, voie ferrée voisine. pour
gagner les bois, et blessèrent égal- -
ment au flanc droit 16' garde champê-
tre de la commune de Talence,
M. Liebot.
Les malfaiteurs, qui paraissent
être des Espagnols, se sont, réfugiés
dans les bois de Pessac, à travers les-
quels la police les pourchassa.
Les arrestations
Deux des bandits qui s'étaient sé-
parés de leurs camarades purent è! r
capturés. Un des Talençais, arme d'ua
fusil, s'avança vers eux et. avant
qu'ils eussent pu faire usage de leurs
arm-es, tirait dans leur direct ion,
blessant l'un d'eux au flanc droit. Le
bandit fut aussitôt capturé.
Quant à son compagnon, il fut
« cueilli » quelques instants plus ta ;.t
alors qu'il se dissimulait dans o:
buisson. Il était blessé a la in: MI
gauche.
Le bandit blessé en premier lieu
nomme Ramon Garcia, et est
naire de Cuba ; l'autre, est un
Juàn Rodriguez,.âgé de trente T-
que l'on croit de nationalité es;-;
,-nole.
A 14 h. 30, un troisième bandit "i
arrêté par la police et les hab:!;-)••
qui poursuivaient leur chasse. '!
s'était couché dans les vignes du.
Haut-Brien. Il était blessé a l'abc)''
/men. C'est un nommé Juan Lopez, dit
Josélisa.
Quant au quatrième criminel, il
pris la direction de Bordeaux.
Il paraît établi que c'est H.m,"}/1
Garcia qui a tué M. François Borc]i',!I'
et a blessé grièvement le garde
champêtre Liebot.
L'état de la plupart des blessés pa.,
raît grave. M. Gimond père a une
plaie pénétrante du thorax ; IVI. Ro-
ger Gimond porte une blessure au
lla,n.c gauche, avec hémorragie in-
terne ; M. Lahoux est également,
blessé au flanc gauche; il a reçu, rl1
outre, deux balles dans la jambe, gar-
che, dont une a fracturé le fémur.
Aux dernières nouvelles, c'est l'état
de M. Liebot, qui inspire le iiioins
d'inquiétude.
La réponse allemande
à la note française
BEitLt'\ 11 juillet. — Suivant la
Gaze.'le ;le Voss, la remise de la ré-
,)on.sc al'.t'mandc, primitivement pré-
vue pour le 12 juillet, n'aura pas
lieu :.v(l'd le 22 courant. Les socia-
listes s'efforceront de provoquer
d'ici là un débat au Reichstag sur
i'intei 11) 1 i o ii qu'ils ont déposée
hier à la suite de l'article du comte
Westarp.
EN DERNIERE HEURE :
La situation militaire au Maroc.
La crise minière en Angleterre.
LA QUESTION
DE L'UTILISATION
DES RÉSERVISTES
La Chambre refuse à M. Ossola de
voter les crédits nécessaires à leur
convocation cette année.
A la fin delà séance d'hier, M. Os
sola, sous-secrétaire d'Etat il
guerre, demanda à la ChambJ'l: de
voter un projet tendant à l'ouver.
ture de crédits pour permettrr les
convocations, de réservistes en ?925.
— Il s'agit, expUqua-t-i'l, de préparer
la réduction du temps de service actif
par une .utilisation nouvelle des 'effectifs
et une instruction intensive des rés; -ves }
Le gouvernement demande, à cet' effet.
15 millions pour les camps d'instruction
1,500,000 francs pour des essaIs' .de' mo-
bilisation et 8 millions pour des é,il va-
Dations de spécialistes réservistes.
Nos contingents doivent baisser jus-
qu'à 125,000 hommes en 1935. Une re-
fonte de notre organisme militaire s'im-
pose.
On ne convoquera que certains spé-
lJi'¡¡¡listes-; qui ont besoin d'être exe'n'cs,
par exemple, dans la D. C. A., et les es-
saie de mobilisation sont indispensables.
M. Ossola précisa, d'ailleurs, que
l'on ne, convoquerait que 5,000 hom-
mes de troupe et un millier d'offi-:
ciers de réserve.
Vivement combattu par les soci:t-
listes et par les communistes, le
projet fut repouss'é par 293 voix
,ontre 275.
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