Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-05-24
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 mai 1925 24 mai 1925
Description : 1925/05/24 (A16,N5277). 1925/05/24 (A16,N5277).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46040207
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Ton but n'est pas seulement
de connaître, mais d'agir et de
mettre tes actions d'accord avec,
ta connaissance. FICHTE.
Iftme Année. — N° 5,277. — Pierre Lafltte, fondateur.
nftc. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne,
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (XBM)
Départements nrc,
et Colonies Z 0
........... VOIR
EN PA GE 8
.......... NOS
ILLUSTRATIONS
DIMANCHE
24
'MAI 1925
...........«...........
Sainte Anqéle
Adr; télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 021-5, 15-00.
CE QUE DEUX GRANDS CHEFS
FOCH ET JOFFRE PENSAIENT
DU MARÉCHAL FRENCH
Il fut, nous ont-ils dit, un com-
pagnon d'armes loyal et un ami
fidèle de la France.
Le président du Conseil et mi-
nistre de la Guerre, M. Pain-
levé, a adressé à M. Baldwin
un télégramme de condoléances.
Comment les deux grands chefs
français, Joffre et Foch, qui eurent
le maréchal French comme collabo-
rateur et comme ami, jugent-ils le,
grand soldat, dont l'empire britanni-
que tout entier porte le deuil? ,,. *
— J'ai toujours rcncimtté, nous a
répondu le niaî,éelto7l Joffre, quand
nous l'avons interrogé, dans le géné-
rol French — car il n'étaU alors général •—un collaborateur excessi-
vement loyal, très consciencieux et
ollimé de l'inflexible volonté de ten-
ter l'impossible pour rendre pleine-
ment efficace l'effort des armées
alliées. Le maréchal fut aussi pour
1noi un fidèle wni. Aussi, ce matin,
dès la première heure, ai-je fait par-
venir à sa veuve un télégramme de
condoléances, dans lequd je rappelle
aussi les liens d'amitié qui m'unis-
saient au défunt.
— Avez-vous jamais évoque en-
semble, monsieur le maréchal, la
question du désarmement de l'Alle-
magne ?
(Suite 1" colonne page 3)
LA COMMISSION SÉNATORIALE
DES FINANCES A ENTENDU
HIER M. CAILLAUX
Le ministre a exposé les vues
du gouvernement en matière de
budget et de Trésorerie.
Le Sénat n'aura pas pour l'ins-
tant à se prononcer sur les taxes
nouvelles ni sur l'annuité
du plan Dawes.
La commission des finances du Sé-
nat s'est réunie hier sous la pré-
sidence de M. Milliès-Lacroix pour
délibérer sur les propositions du gou-
vernement concernant les rectitica-
tions opérer sur le budget de 1925,
et notamment sur les crédits affé-
rents au ministère .des Finances ainsi
pue sur les dispositions de la 'loi de
financés. -
M. Henry. Bérengçr, rapporteur gé-
néral, a d'abord donné lecture de la
lettre adressée , à la commission, le
20 mai courant, par le ministre des
Finances et qui contenait l'économie
des rectifications proposées ainsi
qu'un ensemble de, vues sur ie pro-
chain budget de-1926 et sur l'assai-
nissement des finances publiques..
M. Milliès-Lacroix a fait connaître
les résultats d'une, conférence qui
avait eu lieu le matin même entre
M. Caillaux, le rapporteur général et,
lui-même, conférence de laquelle un
accord d'ensemble avait paru se dé-
gager.
(Suite 2P colonne page 3)
. LE , GÉNÉRAL DË^tfîAMBRUN (•>
DEUX CANOTS DE SAUVETAGE SOMBRENT EN ALLANT
PORTER SECOURS A DEUX BARQUES EN PERDITION
27 hommes ont péri; un seul des sauveteurs a pu être sauvé.
Qutvpun. 23 mai. — Un doulou-
reux événement vient',d'endeÙiller' les
populations de Kcvity, de Penmarch
et dé Saint-Gnénolé, habitées en
grande paidie par des pêcheurs.
Dr>ux barques, le Saint-Louis et le
llf',;.'CNIll. Sain erre. se trou-
vaient .en"perdition au large de Ké-
vity-Prpmarch. La mer était dé-
montée; deux canots de sauvetage de
Saint-Guénnlé n'en sortirent pas
moins, et furent rapidement mis à
la mer. Ils n lIaient, après avoir ré-
sisté 11 l'assaut de vagues furieuses.
atteindre les deux barques, quand
ils furent roulés pa,r les vagues.
Les sauveteurs qui étaient atta-
chés à leur banc disparurent avec
leur canot; les autres, qui portaient
des ceintures de - sauvetage, furent
projelés ivec violence sur les ro.-
chers.
Sur les seize. pêcheurs qui mon-
taient les canots de sauvetage, quinze
ont péri, ainsi que les douze'hommes
des deux barques.
La plupart des vingt-se de ce drame de la mer sont mariés
et pères de nombreux ehfants!
Le 'préfet du Finistère s'est rendu
sur les 1 i eux.
M. DaniélQu, sous-secrétaire d'Etat
a la Marine marchande, qui est dé-
puté. de la région, a fait parvenir au
maire de Penmarch un télégramme
dans lequel, il présente ses condo-
léances (,.L l'expression de son admi-
ration pour le dévouement de ces
victimes du devoir.
M. Paul Painlevé a envoyé au
maire de Penmarch 'le télégramme
suivant : - 4
Je vous prie-de transmettre aux vail-
lantes' populations bretonnes, frappées
par la .catastrophe de Pénmareh, les con-
doléances émues du gouvernement et son
admiration pour ces marins héroïques
qui ont péri dans l'accomplissement de
leur devoir.
M. MAX, BOURGMESTRE,
DE BRUXELLES, VA TENTER
DE FORMER LE NOUVEAU
CABINET BELGE
BRUXELLES, 23 mai. — Le roi des
Belges a fait appeler, ce" matin.
M. Max, bourgmestre et députe de
Bruxelles, et l'a prié de se charger
de constituer le nouveau cabinet.
M. Max a accepté d'essayer de dé-'
nouer la crise et a annoncé son in-
tention d'examiner tout, d'abord la
possibilité de constituer., à- titre ex-
ceptionnel et transitoire, un cabinet,
cxLra-parlementairc. Il commencera
sçs démarches lundi.
AMUNDSEN A-T-IL ATTEINT LE POLE?
OSLO. 23 mai. -r Aucune nouvelle-
r,'avait encore etc reçue ce matin de
l'explorateur Amundsen. Ce silence
ne-cause toutefois aucune inquiétude,
car on sait que l'explorateur. afin
U emporter une plus grande quantité
c\"e,ss'CHc('e! de vivres, n'a pas pris à
bord d'appareil de T. 3. F.
Il ne pourra donc donner de ses
nouvelles qu'à son retour au Spitz...
Ko n r>-
UN MOMENT AU GÉNÉRAL MANGIN
METZ, 23 mai: —- LL est question
d ériger sur ln pince publique de Sar-
i,(,bour,, un monument';! la mémoire
du général Mangi.n. né dans cette ville.
Un comité est en .formation.
ON A ARRÊTÉ QUATRE
ÉTRANGERS COMPLICES
DE DIVERS CAMBRIOLAGES
DE BIJOUTERIES
L'enquête menée par la police judi-
ciaire à la suite des cambriolages des
bijouteries de l'avenue Montaigne et
de la rue La Boétie a amené, il y a
quelques jours, !'arre&tation d'un
certain' nombre de malfaiteurs, dont
h- c'hef. est-un nommé. Suchowolsky,
dit Lagardèrc.
Le brigadier Perrochi, les inspec-
teurs Agac-he 'et Damidio, poursui-
vant leurs recherches, viennent 'de
mettre la main sur quatre complices
dp la ])ancie-, ce sont tous des étran-
gers.
Les individus arrêtés sont : Jacques
Orloff, né le 1er mai 1897i à Kiew, et
demeurant 9, rue d'Ormesson;-Judas
Furkenberg. né le 3 niai 1889, a
Kiew égal cm en t, demeurant 42, rue
tl'Angouiêmë ; la f e m m e Perla
S('hwarlzman Il,, dite Paula, née le
4 -avril; 1900, à Cracovie, et vivant
plus généralement dans une maison
close da boulevard de la Chapelle, et:
enfin, la femme Ri fia Mendel, née 1-e
fj mai 1898, à 'Varsovie; demeurant
22; rue des Rosiers.
L'enquête a établi qu'OrlotT' a; fait
un assez long séjour à Mulhouse, ou
il demeurait, près de la bijouterie
Bumsel qui fut dévalisée.
M. de Lachapelle, juge d'instruc-
tion à Mulhouse, est arrivé a. Paris;
il va, d'accord avec M. Lacomblez,
juge d'instruction à Paris, recher-
cher s.i la bande mise sous les verrous
n'a pas .commis plusieurs, cambrio-
lages découverts à Mulhouse. ...
LE PROGRAMME DU CABINET PAINLEVÉ
Ce que les membres du gouvernement, à la veille de la rentrée, ont déclaré à l'envoyé d'Excelsior.
M. PAINLEVÉ, PRÉSIDENCE DU CONSEIL ET GUERRE
Comme président du Conseil. —
a) Soutenir et maintenir l'effort
de coopération nationale qu'exige la si-
tuation générale, du pays, et surtout
liquider le stock d'illusions que la
guerre a laissées derrière elle. Son^but
sera atteint si l'on sait transformer en
actes les nobles espoirs et les généreux
desseins qui animent la démocratie
française ;
b) Hâter l'évolution des mœurs in-
ternationales, safis laquelle la Société
des nations ne peut exister dans sa plé-
nitude, et provoquer une collaboration
étroite entre tous les peuples ;
c) Au point de vue financier, réaliser
un équilibre rigoureux du budget, pour-
suivre la stabilisation de la dette flot-
tante, conditions préalables nécessaires
et indispensables pour que puisse être
entamée l'œuvre de longue haleine que
sera l'assainissement définitif de la si-
tuation financière ;
d) Dans le domaine politique, prépa-
rer le retour au scrutin d'arrondisse-
ment, comme étant celui par lequel le
suffrage universel peut, de la manière
la plus efficace et la plus sûre, signifier
sa volonté ;
e) Réaliser différentes réformes : as-
surances sociales, collaboration avec les
organisations syndicales, organisation
du travail national et de la représenta-
tion économique du pays, réalisation
des réformes administratives, de l'école
unique, etc...
Comme ministre de la Guerre. —
a) Poursuivre la rénovation des orga-
nisations militaires qui doit permet-
tre de réaliser la réduction des charges
imposées au pays et d'assurer plus
complètement encore, par une organi-
sation plus solide et plus moderne de
notre armée, la sécurité de la France;
b) Réformer les conseils de guerre
et supprimer les bagnes d'Afrique.
Bref, poursuivre une politique de
paix, de raison et de réalisation dé-
mocratique.
M. STEEG
Ministre de la Justice
Après .les terribles secousses que la
France vient 'de subir, et dont les
contre-coups se font sentir encore, c'est
pour elle un besoin primordial que de
raffermir sa " foi en elle-même, et de
reconstituer: sa vitalité dans l'ordre
rétabli.
C'est, avant tout, dans une adminis-
tration saine et scrupuleuse de l'œuvre
de justice qu'un peuple retrouve le sen-
timent de son équilibre. La tâche ac-
tuelle d'un garde des Sceaux consiste
donc essentiellement à favoriser, dans
la mesure de ses attributions, le retour
à l'équilibre recouvré par la confiance,
en imprimant à l'œuvre de justice des
directives ordonnatrices et tutélaires
conformes aux, exigences du sentiment
public et aux besoins matériels et mo-
raux d'une démocratie qui ne peut
croître et se développer ?ue dans l'ob-
servation des principes dont elle est
issue.
La justice ainsi conçue doit être,
avant tout, impartiale et libre de toute
influence extérieure, puisqu'il faut que
ses arrêts s'imposent avec une autorité
indiscutée. Elle doit être clairvoyante
et humaine, redoutable dans son ac-
tivité, mais respectueuse des libertés
individuelles. Elle doit adapter ses mé-
thodes à la complexité d'un état social
en pleine évolution, et, tout en demeu-
rant attachée aux règles indestructibles
qui s'imposent à toute législation civi-
lisée, ne pas tenter d'enserrer la vie
mobile et changeante dans un tra-
ditionalisme d'étouffement. Il faut
qu'elle, soit rapide, intelligible et ne s'e
trouve pas grevée de frais dispropor-
tionnés avec l'importance des inté-
rêts engagés..A cet égard, par. exem-
ple, je suis d'avis de hâter le vote des
lois prorogeant la compétence des trir
bunaux de première instance, d'étendre
celle des tribunaux cantonaux, d'orga-
niser avec plus de méthode et de sim-
plifier les législations spéciales nées de
.la guerre.
Mais, ên dehors'de l'application des
lois civiles et pénales proprement dites,
il existe toute une législation de fra-
ternité sociale dont l'application atten-
tive est un gage de paix et de stabilité.
Je veillerai soigneusement à l'exécution
des lois protectrices de l'enfance, de la
maternité et du travail ; et il ne tiendra
pas à moi que la détresse ou la souf-
france ne trouvent auprès des services
que je dirige l'accueil d'équité généreuse
auquel elles possèdent un droit impres-
criptible.
M. ARISTIDE BRIAND
Ministre des Affaires étrangères
Mon retour dans ce ministère, où
je me retrouve pour la troisième
fois, me replace en face de la politique
de paix, combinée avec toutes les ga-
ranties de sécurité désirables que
j'avais envisagées à Cannes et qu'il ne
m'a pas été possible de réaliser.
A cette tâche, je compte m'employer
de nouveau sans relâche. J'espère bien,
en accord avec tous mes collègues du
gouvernement et avec l'appui des
Chambres, obtenir de bons résultats.
Ce pays a surtout besoin de sécurité
et de paix pour travailler avec efficacité
à son relèvement.
Il est sorti de la guerre épuisé au
point de vue financier, mais très grandi
moralement ; son prestige dans le
monde est immense. C'est une force
qu'il convient de mettre en valeur. Elle
est très capable de produire les plus
heureux effets, même dans l'ordre ma-
tériel des' choses.
C'est à quoi je vais m'appliquer, du
mieux que je pourrai.
M. CAILLAUX
Ministre des Finances
EXCELSIOR me demande une décla-
ration qui résume mes intentions,
qui trace quelques-unes de mes direc-
tives.
J'ai dit que je n'étais pas un magi-
cien. J'ai écrit que, au surplus, la phar-
n-l.acô,,,,e financière était infiniment plus
réduite que le vulgaire ne l'imagine.
« C'est vainement, peut-on lire dans une
préface qui porte ma signature, qu'on
chercherait un élixir permettant aux
peuples de recouvrer en quelques ins-
tants la santé que leurs erreurs ont
compromise. Il n'est, sur les rayons de
la boutique symbolique, qu'un ou deux
médicaments, toujours les mêmes, très
simples, pénibles à absorber, qui ne
donnent des résultats qu'autant que le
patient s'y résigne de bon cœur et qu'il
se soumet en même temps au régime
qui conditionne leur efficacité.
» Travail, économie, voilà le régime!
Contributions m:uJtiplep, imposition ter-
rible de tous les revenus sans excep-
tion ni distinction, taxations inexora-
bles de l'opulence, tels sont les remèdes.
» Hors d'eux, tout est chimère. »
C'est à la condition d'appliquer ces
idées, qui furent, qui sont les miennes,
auxquelles je reste fidèle, comme j'ai
été, comme je suis, comme je serai
constamment fidèle à ma doctrine poli-
tique, que j'ai repris la lourde gestion
des finances françaises.
M. SCHRAMECK
Ministre de l'Intérieur
D e l'ordre dans la rue, du calme dans
les esprits, voilà à quoi doit tendre
en ce moment l'effort du ministère de
FIntérieur'; c'est la condition indispen-
sable pour que les graves problèmes qui
attendent leur solution depuis la fin de
la guerre puissent se résoudre sans se-
cousses et sans préjudice pour l'intérêt
public.
'De nombreux projets de loi sont pen-
dants devant les Chambres. J'estime
que l'examen devrait être abordé sans
retard de ce qui concerne, d'une part,
le commercé des armes et le régime
des étrangers ; d'autre part, le régime
électoral et l'organisation administra-
tive.
Il conviendrait aussi de voter sans
plus attendre les projets qui ont pour
but de donner aux collectivités com-
merciales et départementales les
moyens de réalise? des réformes ur-
gentes et de se procurer les ressources
nécessaires à l'équilibre de leurs bud-
gets.
M. DE MONZIE
Min. de l'Instruction publique
Il y a des promesses faites, elles se-
ront tenues, celle de la coopération
intellectuelle comme les autres. Celle de
l'école unique est un programme, ce
doit être une réalité.
Cette réalité entraîne : '
i" La revision de la loi de 1886, sta-
tut fondamental de l'école primaire ;
2° Et sans doute aussi la mise au
point de la loi Falloux dans le sens des
projets Chaumié (1902) et Briand
(1910), en tenant compte des exigences
généralisées du savoir.' „
Autre conséquence : la concentration
des services d'enseignement -par fusion
d'établissements, par réunion dans un
même immeuble, par communauté
d'éducation des laboratoires et des bi-
bliothèques.
Tête à gauche, mais de la tête. Il ne
faut pas seulement défendre l'école,
mais l'Université, la partie et le tout ;
il faut exalter le rôle, la qualité, la no-
blesse démocratique de l'enseignement.
Ceci est affaire de tous les jours. Quant
à la collaboration avec le,S' maîtres de
tous les enseignements, il la faut réelle,
cordiale, vraie, dans l'ordre et en vue
du rendement de l'esprit sur quoi se
base la valeur du régime universitaire.
M. PIERRE LAVAL
Ministre des Travaux publics
Le ministre des Travaux publics doit
diriger et animer des services qui
commandent l'économie générale du
pays. Tout ce qui concerne la circula-
tion lui incombe : les chemins de fer,
les voies navigables et les routes.
> Il est chargé de l'entretien et du dé-
veloppement de nos ports maritimes.
L'exploitation des mines et des carriè-
re,s est placée sous son contrôle. Les
forces hydrauliques et Ifs distributions
d'énergie électrique constituent un ser-
vice dont l'importance doit s'accroître
pour aider à la fortune industrielle de
la France. il
Les attributions de cetfministre, déjà
si étendues, se sont augmentées de
charges nouvelles et diverses : mipes
domaniales de la Sarre, potasses d'Al-
sace et, en outre, d'autres soucis d'or-
dre technique et national tels que les
prestations en nature.
Le rôle du ministre n'est pas seule-
ment d'entretenir l'outillage national :
il consiste aussi à le développer et à
le rendre au moins égal à celui des na-
tions les mieux aménagées.
Une question se pose : l'état de nos
finances est tel que le ministre des Tra-
vaux publics doit, sans négliger ni com-
promettre aucun des devoirs de sa
charge, ne pas gêner l'œuvre, plus
lourde encore, de son collègue des Fi-
nances.
Et, au milieu de si graves préoccu-
pations, une tâche agréable : favoriser
l'admirable essor de notre tourisme,
pour que les beautés de la France con-
tribuent à sa fortune.
M. EMILE BOREL
Ministre de la Marine
1° Maintenir le niveau élevé des di-
vers corps d'officiers, tant au point
de .vue de l'instruction générale qu'au
point de vue scientifique et technique.
Pour atteindre ce but, installer les
écoles de la marine, et en particulier
l'Ecole navale, dans des conditions
adaptées aux progrès de la science et
de la technique ;
2" Développer les études et recher-
ches scientifiques
3° En ce qui concerne le programme
naval, s'attacher particulièrement aux
forces légères et à l'aviation. Ne pas
négliger les approvisionnements de
toute nature ;
4" Augmenter, dans les dépenses des
arsenaux, la proportion affectée aux
constructions neuves par rapport aux
réparations ;
5" Réserver toutes les ressources qui
peuvent être mises à la disposition de
la marine, dans l'état actuel de nos
finances, pour les dépenses qui accrois-
sent réellement notre puissance mili-
taire.
M. CHARLES CHAUMET
Commerce, Industrie et P.T.T.
Le rôle essentiel du ministre du Com-
merce et de l'Industrie est de favo-
riser la production natibnale et de lui
assurer de nouveaux débouchés.
Il est nécessaire de protéger, dans
une certaine mesure, quelques indus-
tries. nationales qui risqueraient de dis-
paraître faute de cette protection. Mais
il ne faut jamais que cette protection
ralentisse l'initiative et l'activité de
nos industriels, qu'ils s'accoutument au
moindre effort. Il est salutaire qu'ils
soient stimulés par la concurrence.
La prospérité de leurs entreprises
doit être le résultat de leur habileté, de
leur énergie, de leur audace, j'ajoute
de leur esprit de discipline et d'orga-
nisation.
En ce qui concerne l'administration
postale, avec la collaboration d'un per-
sonnel dont la probité est légendaire,
dont le dévouement professionnel est
véritablement admirable, je compte
donner à nos commerçants et à nos in-
dustriels des instruments de travail'de
plus en plus perfectionnés.
Notamment, j'espère réaliser une vé-
ritable révolution économique en géné-
ralisant dans toute la France le ser-
vice des colis postaux tel qu'il fonc-
tionne en Alsace-Lorraine.
M. JEAN DURAND
Ministre de l'Agriculture
Le paysan sait aujourd'hui que rien
de durable ne s'établit sans le con-
cours de sa volonté et l'apport de son
énergie.
Il faut lui inspirer confiance, se pen-
cher sur lui, le guider, l'instruire techni-
quement, le libérer, c'est-à-dire le ren-
dre maître des produits de son travail.
Il ne doit pas être uniquement une
mécanique chargée de nourrir ses con-
citoyens.
Il cultive un sol dont il doit être le
possesseur. Le paysan doit être pro-
priétaire : et cette propriété n'est pas
le droit d'user et d'abuser. C'est une
fonction sociale qui comporte ses de-
voirs.
En s'adressant aux paysans, forte-
ment organisés dans ses associations
agricoles, syndicales, et surtout coopé-
ratives, et demain par ses chambres
d'agriculture, le ministère de l'Agricul-
ture doit devenir de m'oins en moins
administratif, mais de plus en plus
technique.
La culture cesse d'être naturelle
pour devenir artificielle : le sol devient
un laboratoire.
Instruire le paysan, l'aider dans sa
technique, le libérer par l'association
des forces qui l'écrasent, poursuivre les
améliorations foncières (drainer les
bas-fonds, irriguer les pentes, boiser les
sommets), fournir à bon marché les
matières brutes (azote, chaux, phos-
phate et potasse), qui doivent être
transformées par l'usine terre en pro-
duits finis, voilà le programme qui per-
mettra à la France de reconquérir sa
place et de ne plus figurer entre le
dixième et dix-huitième rang pour'la
production agricole des divers pays.
Le ministre de l'Agriculture fait ap-
pel à la paysannerie française.
M. ANDRE HESSE
Ministre des Colonies
Il. es,t matériellement impossible au
ministre des Colonies, qui, de par
ses attributions, est à la fois gérant du
deuxième empire colonial du monde,
chef d'une formidable administration,
ministre des Travaux publics et des Fi-
nance-s, ministre du Commerce et de
l 'Agriculture, ministre de l'Instruction
publique et de l'Hygiène, ministre de la
Guerre et de la Marine, sous-secrétaire
d 'Etat à la Marine marchande, de dé-
velopper un programme en vingt li-
gnes!... Y arriverait-iLqu'il luiïreste-
rait encore à l'exécuter, ce qui dépasse-
rait beaucoup les possibilités d'une', exis-
tence humaine, et, a plus forte raison,
d'une existence ministérielle.
Je tiens seulement, à indiquer, car
è'est là ma préoccupation principale,
que la tâche la plus utile que je puisse
accomplir est de remplacer las formules
administratives par des formules com-
merciales.
Le ministre des Colonies n'a point à
se substituer aux initiatives indivi-
duelles ; il doit simplement les susciter
lorsqu'elles n'existent pas encore, les
aider lorsqu'elles prennent naissance,
et, surtout, ne pas les entraver lors-
qu'elles agissent : ce ne sont pas les co-
lons qui sont faits pour les fonction-
naires, mais les fonctionnaires pour les
colons ; le jour où cette formule sera
enfin comprise, un grand progrès aura.
été accompli dans l'œuvre de mise en
valeur de nos colonies.
Il faudrait aussi que « l'homme de la
rue » se fît une mentalité coloniale et
apprît à mieux connaître les innom-
brables richesses de nos colonies. Ceci
doit être l'œuvre d'une propagande co-
loniale continue, scientifiquement orga-
nisée et méthodiquement poursuivie.
Tel est l'esprit, bien plus que là let-
tre, du programme que j'entends pour-
suivre dans l'administration de mon dé-
partement ; j'estime, pour ma part, que
j'aurai fait œuvre utile si, pendant la
durée de mon ministère, je réussis à
intensifier la production de nos colo-
nies, tout en augmentant le bien-être
matériel et moral de leurs populations.
M. ANTERIOU
Ministre des Pensions
1° Poursuivre la liquidation des pen-
sions et veiller à une bienveillante
application de la loi du 31 mars 1919,
qui constitue, en faveur des victimes
de la guerre, la charte de leur droit ,à
réparation ;
20 Apporter à la loi des pensions cer-
taines retouches qui assureront aux
veuves, aux orphelins et aux ascendants
un traitement plus juste ;
3° Empêcher les victimes de la guerre *
d'être, en outre, des victimes de la paix,
et aider à leur reclassement social ;
4" Procurer aux anciens combattants
des avantages particuliers sur le ter-
rain des lois sociales, de façon que
l'appui exceptionnel qui pourra être
donné à leur activité compense le
temps par eux consacré à la patrie ;
5° Honorer les morts de la Grande
Guerre en organisant leurs sépultures
avec piété et associer les familles à la
conservation des nécropoles.
M. DURAFOUR
Ministre du Travail
Je suis à cette place pouf remplir une
tâche précise : assurer le respect
absolu de la législation ouvrière en
poursuivant le développement dans le
cadre des évolutions. Je ne manquerai
pas à ce devoir. La dernière consulta-
tion populaire a, d'une manière écla-
tante, marqué la victoire des travail-
leurs, auxquels vont profondément les
sympathies du gouvernement.
Le problème des assurances sociales
est au premier plan de ses préoccupa-
tions. Il faut le régler par les accords
nécessaires entre la Chambre et le Sé-
nat, afin qu'il devienne le plus tôt pos-
sible une réalité.
Notre pays, par son rôle séculaire, a
le grand honneur d'être voué à la tâche
d'entraîner, en matière sociale, les au-
tres nations. Il doit prendre courageu-
sement les premières initiatives, déve-
lopper la législation internationale du
travail. Dans cet esprit, j'exposerai sous
peu, en plein accord avec le gouverne-
ment, le point de vue de la France à la
conférence internationale de Genève.
Mais le ministère du Travail est, aussi
le ministère de l'Hygiène. La protec-
tion de la santé publique est capitale.
Plus de vingt années d'expérience ont
démontré lee insuffisances et les im-
perfections de la loi de 1902. Celle-ci a
besoin d'être entièrement revisée.
Nous avons là aussi un rôle magni-
fique à remplir, car le rayonnement
de la science française rejaillit sur le
monde tout entier. Qu'il s'agisse de la
lutte contre la tuberculose, contre le
cancer ou contre l'avarie, c'est-à-dire!
Ton but n'est pas seulement
de connaître, mais d'agir et de
mettre tes actions d'accord avec,
ta connaissance. FICHTE.
Iftme Année. — N° 5,277. — Pierre Lafltte, fondateur.
nftc. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne,
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (XBM)
Départements nrc,
et Colonies Z 0
........... VOIR
EN PA GE 8
.......... NOS
ILLUSTRATIONS
DIMANCHE
24
'MAI 1925
...........«...........
Sainte Anqéle
Adr; télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 021-5, 15-00.
CE QUE DEUX GRANDS CHEFS
FOCH ET JOFFRE PENSAIENT
DU MARÉCHAL FRENCH
Il fut, nous ont-ils dit, un com-
pagnon d'armes loyal et un ami
fidèle de la France.
Le président du Conseil et mi-
nistre de la Guerre, M. Pain-
levé, a adressé à M. Baldwin
un télégramme de condoléances.
Comment les deux grands chefs
français, Joffre et Foch, qui eurent
le maréchal French comme collabo-
rateur et comme ami, jugent-ils le,
grand soldat, dont l'empire britanni-
que tout entier porte le deuil? ,,. *
— J'ai toujours rcncimtté, nous a
répondu le niaî,éelto7l Joffre, quand
nous l'avons interrogé, dans le géné-
rol French — car il n'étaU alors général •—un collaborateur excessi-
vement loyal, très consciencieux et
ollimé de l'inflexible volonté de ten-
ter l'impossible pour rendre pleine-
ment efficace l'effort des armées
alliées. Le maréchal fut aussi pour
1noi un fidèle wni. Aussi, ce matin,
dès la première heure, ai-je fait par-
venir à sa veuve un télégramme de
condoléances, dans lequd je rappelle
aussi les liens d'amitié qui m'unis-
saient au défunt.
— Avez-vous jamais évoque en-
semble, monsieur le maréchal, la
question du désarmement de l'Alle-
magne ?
(Suite 1" colonne page 3)
LA COMMISSION SÉNATORIALE
DES FINANCES A ENTENDU
HIER M. CAILLAUX
Le ministre a exposé les vues
du gouvernement en matière de
budget et de Trésorerie.
Le Sénat n'aura pas pour l'ins-
tant à se prononcer sur les taxes
nouvelles ni sur l'annuité
du plan Dawes.
La commission des finances du Sé-
nat s'est réunie hier sous la pré-
sidence de M. Milliès-Lacroix pour
délibérer sur les propositions du gou-
vernement concernant les rectitica-
tions opérer sur le budget de 1925,
et notamment sur les crédits affé-
rents au ministère .des Finances ainsi
pue sur les dispositions de la 'loi de
financés. -
M. Henry. Bérengçr, rapporteur gé-
néral, a d'abord donné lecture de la
lettre adressée , à la commission, le
20 mai courant, par le ministre des
Finances et qui contenait l'économie
des rectifications proposées ainsi
qu'un ensemble de, vues sur ie pro-
chain budget de-1926 et sur l'assai-
nissement des finances publiques..
M. Milliès-Lacroix a fait connaître
les résultats d'une, conférence qui
avait eu lieu le matin même entre
M. Caillaux, le rapporteur général et,
lui-même, conférence de laquelle un
accord d'ensemble avait paru se dé-
gager.
(Suite 2P colonne page 3)
. LE , GÉNÉRAL DË^tfîAMBRUN (•>
DEUX CANOTS DE SAUVETAGE SOMBRENT EN ALLANT
PORTER SECOURS A DEUX BARQUES EN PERDITION
27 hommes ont péri; un seul des sauveteurs a pu être sauvé.
Qutvpun. 23 mai. — Un doulou-
reux événement vient',d'endeÙiller' les
populations de Kcvity, de Penmarch
et dé Saint-Gnénolé, habitées en
grande paidie par des pêcheurs.
Dr>ux barques, le Saint-Louis et le
llf',;.'CNIll. Sain erre. se trou-
vaient .en"perdition au large de Ké-
vity-Prpmarch. La mer était dé-
montée; deux canots de sauvetage de
Saint-Guénnlé n'en sortirent pas
moins, et furent rapidement mis à
la mer. Ils n lIaient, après avoir ré-
sisté 11 l'assaut de vagues furieuses.
atteindre les deux barques, quand
ils furent roulés pa,r les vagues.
Les sauveteurs qui étaient atta-
chés à leur banc disparurent avec
leur canot; les autres, qui portaient
des ceintures de - sauvetage, furent
projelés ivec violence sur les ro.-
chers.
Sur les seize. pêcheurs qui mon-
taient les canots de sauvetage, quinze
ont péri, ainsi que les douze'hommes
des deux barques.
La plupart des vingt-se
et pères de nombreux ehfants!
Le 'préfet du Finistère s'est rendu
sur les 1 i eux.
M. DaniélQu, sous-secrétaire d'Etat
a la Marine marchande, qui est dé-
puté. de la région, a fait parvenir au
maire de Penmarch un télégramme
dans lequel, il présente ses condo-
léances (,.L l'expression de son admi-
ration pour le dévouement de ces
victimes du devoir.
M. Paul Painlevé a envoyé au
maire de Penmarch 'le télégramme
suivant : - 4
Je vous prie-de transmettre aux vail-
lantes' populations bretonnes, frappées
par la .catastrophe de Pénmareh, les con-
doléances émues du gouvernement et son
admiration pour ces marins héroïques
qui ont péri dans l'accomplissement de
leur devoir.
M. MAX, BOURGMESTRE,
DE BRUXELLES, VA TENTER
DE FORMER LE NOUVEAU
CABINET BELGE
BRUXELLES, 23 mai. — Le roi des
Belges a fait appeler, ce" matin.
M. Max, bourgmestre et députe de
Bruxelles, et l'a prié de se charger
de constituer le nouveau cabinet.
M. Max a accepté d'essayer de dé-'
nouer la crise et a annoncé son in-
tention d'examiner tout, d'abord la
possibilité de constituer., à- titre ex-
ceptionnel et transitoire, un cabinet,
cxLra-parlementairc. Il commencera
sçs démarches lundi.
AMUNDSEN A-T-IL ATTEINT LE POLE?
OSLO. 23 mai. -r Aucune nouvelle-
r,'avait encore etc reçue ce matin de
l'explorateur Amundsen. Ce silence
ne-cause toutefois aucune inquiétude,
car on sait que l'explorateur. afin
U emporter une plus grande quantité
c\"e,ss'CHc('e! de vivres, n'a pas pris à
bord d'appareil de T. 3. F.
Il ne pourra donc donner de ses
nouvelles qu'à son retour au Spitz...
Ko n r>-
UN MOMENT AU GÉNÉRAL MANGIN
METZ, 23 mai: —- LL est question
d ériger sur ln pince publique de Sar-
i,(,bour,, un monument';! la mémoire
du général Mangi.n. né dans cette ville.
Un comité est en .formation.
ON A ARRÊTÉ QUATRE
ÉTRANGERS COMPLICES
DE DIVERS CAMBRIOLAGES
DE BIJOUTERIES
L'enquête menée par la police judi-
ciaire à la suite des cambriolages des
bijouteries de l'avenue Montaigne et
de la rue La Boétie a amené, il y a
quelques jours, !'arre&tation d'un
certain' nombre de malfaiteurs, dont
h- c'hef. est-un nommé. Suchowolsky,
dit Lagardèrc.
Le brigadier Perrochi, les inspec-
teurs Agac-he 'et Damidio, poursui-
vant leurs recherches, viennent 'de
mettre la main sur quatre complices
dp la ])ancie-, ce sont tous des étran-
gers.
Les individus arrêtés sont : Jacques
Orloff, né le 1er mai 1897i à Kiew, et
demeurant 9, rue d'Ormesson;-Judas
Furkenberg. né le 3 niai 1889, a
Kiew égal cm en t, demeurant 42, rue
tl'Angouiêmë ; la f e m m e Perla
S('hwarlzman Il,, dite Paula, née le
4 -avril; 1900, à Cracovie, et vivant
plus généralement dans une maison
close da boulevard de la Chapelle, et:
enfin, la femme Ri fia Mendel, née 1-e
fj mai 1898, à 'Varsovie; demeurant
22; rue des Rosiers.
L'enquête a établi qu'OrlotT' a; fait
un assez long séjour à Mulhouse, ou
il demeurait, près de la bijouterie
Bumsel qui fut dévalisée.
M. de Lachapelle, juge d'instruc-
tion à Mulhouse, est arrivé a. Paris;
il va, d'accord avec M. Lacomblez,
juge d'instruction à Paris, recher-
cher s.i la bande mise sous les verrous
n'a pas .commis plusieurs, cambrio-
lages découverts à Mulhouse. ...
LE PROGRAMME DU CABINET PAINLEVÉ
Ce que les membres du gouvernement, à la veille de la rentrée, ont déclaré à l'envoyé d'Excelsior.
M. PAINLEVÉ, PRÉSIDENCE DU CONSEIL ET GUERRE
Comme président du Conseil. —
a) Soutenir et maintenir l'effort
de coopération nationale qu'exige la si-
tuation générale, du pays, et surtout
liquider le stock d'illusions que la
guerre a laissées derrière elle. Son^but
sera atteint si l'on sait transformer en
actes les nobles espoirs et les généreux
desseins qui animent la démocratie
française ;
b) Hâter l'évolution des mœurs in-
ternationales, safis laquelle la Société
des nations ne peut exister dans sa plé-
nitude, et provoquer une collaboration
étroite entre tous les peuples ;
c) Au point de vue financier, réaliser
un équilibre rigoureux du budget, pour-
suivre la stabilisation de la dette flot-
tante, conditions préalables nécessaires
et indispensables pour que puisse être
entamée l'œuvre de longue haleine que
sera l'assainissement définitif de la si-
tuation financière ;
d) Dans le domaine politique, prépa-
rer le retour au scrutin d'arrondisse-
ment, comme étant celui par lequel le
suffrage universel peut, de la manière
la plus efficace et la plus sûre, signifier
sa volonté ;
e) Réaliser différentes réformes : as-
surances sociales, collaboration avec les
organisations syndicales, organisation
du travail national et de la représenta-
tion économique du pays, réalisation
des réformes administratives, de l'école
unique, etc...
Comme ministre de la Guerre. —
a) Poursuivre la rénovation des orga-
nisations militaires qui doit permet-
tre de réaliser la réduction des charges
imposées au pays et d'assurer plus
complètement encore, par une organi-
sation plus solide et plus moderne de
notre armée, la sécurité de la France;
b) Réformer les conseils de guerre
et supprimer les bagnes d'Afrique.
Bref, poursuivre une politique de
paix, de raison et de réalisation dé-
mocratique.
M. STEEG
Ministre de la Justice
Après .les terribles secousses que la
France vient 'de subir, et dont les
contre-coups se font sentir encore, c'est
pour elle un besoin primordial que de
raffermir sa " foi en elle-même, et de
reconstituer: sa vitalité dans l'ordre
rétabli.
C'est, avant tout, dans une adminis-
tration saine et scrupuleuse de l'œuvre
de justice qu'un peuple retrouve le sen-
timent de son équilibre. La tâche ac-
tuelle d'un garde des Sceaux consiste
donc essentiellement à favoriser, dans
la mesure de ses attributions, le retour
à l'équilibre recouvré par la confiance,
en imprimant à l'œuvre de justice des
directives ordonnatrices et tutélaires
conformes aux, exigences du sentiment
public et aux besoins matériels et mo-
raux d'une démocratie qui ne peut
croître et se développer ?ue dans l'ob-
servation des principes dont elle est
issue.
La justice ainsi conçue doit être,
avant tout, impartiale et libre de toute
influence extérieure, puisqu'il faut que
ses arrêts s'imposent avec une autorité
indiscutée. Elle doit être clairvoyante
et humaine, redoutable dans son ac-
tivité, mais respectueuse des libertés
individuelles. Elle doit adapter ses mé-
thodes à la complexité d'un état social
en pleine évolution, et, tout en demeu-
rant attachée aux règles indestructibles
qui s'imposent à toute législation civi-
lisée, ne pas tenter d'enserrer la vie
mobile et changeante dans un tra-
ditionalisme d'étouffement. Il faut
qu'elle, soit rapide, intelligible et ne s'e
trouve pas grevée de frais dispropor-
tionnés avec l'importance des inté-
rêts engagés..A cet égard, par. exem-
ple, je suis d'avis de hâter le vote des
lois prorogeant la compétence des trir
bunaux de première instance, d'étendre
celle des tribunaux cantonaux, d'orga-
niser avec plus de méthode et de sim-
plifier les législations spéciales nées de
.la guerre.
Mais, ên dehors'de l'application des
lois civiles et pénales proprement dites,
il existe toute une législation de fra-
ternité sociale dont l'application atten-
tive est un gage de paix et de stabilité.
Je veillerai soigneusement à l'exécution
des lois protectrices de l'enfance, de la
maternité et du travail ; et il ne tiendra
pas à moi que la détresse ou la souf-
france ne trouvent auprès des services
que je dirige l'accueil d'équité généreuse
auquel elles possèdent un droit impres-
criptible.
M. ARISTIDE BRIAND
Ministre des Affaires étrangères
Mon retour dans ce ministère, où
je me retrouve pour la troisième
fois, me replace en face de la politique
de paix, combinée avec toutes les ga-
ranties de sécurité désirables que
j'avais envisagées à Cannes et qu'il ne
m'a pas été possible de réaliser.
A cette tâche, je compte m'employer
de nouveau sans relâche. J'espère bien,
en accord avec tous mes collègues du
gouvernement et avec l'appui des
Chambres, obtenir de bons résultats.
Ce pays a surtout besoin de sécurité
et de paix pour travailler avec efficacité
à son relèvement.
Il est sorti de la guerre épuisé au
point de vue financier, mais très grandi
moralement ; son prestige dans le
monde est immense. C'est une force
qu'il convient de mettre en valeur. Elle
est très capable de produire les plus
heureux effets, même dans l'ordre ma-
tériel des' choses.
C'est à quoi je vais m'appliquer, du
mieux que je pourrai.
M. CAILLAUX
Ministre des Finances
EXCELSIOR me demande une décla-
ration qui résume mes intentions,
qui trace quelques-unes de mes direc-
tives.
J'ai dit que je n'étais pas un magi-
cien. J'ai écrit que, au surplus, la phar-
n-l.acô,,,,e financière était infiniment plus
réduite que le vulgaire ne l'imagine.
« C'est vainement, peut-on lire dans une
préface qui porte ma signature, qu'on
chercherait un élixir permettant aux
peuples de recouvrer en quelques ins-
tants la santé que leurs erreurs ont
compromise. Il n'est, sur les rayons de
la boutique symbolique, qu'un ou deux
médicaments, toujours les mêmes, très
simples, pénibles à absorber, qui ne
donnent des résultats qu'autant que le
patient s'y résigne de bon cœur et qu'il
se soumet en même temps au régime
qui conditionne leur efficacité.
» Travail, économie, voilà le régime!
Contributions m:uJtiplep, imposition ter-
rible de tous les revenus sans excep-
tion ni distinction, taxations inexora-
bles de l'opulence, tels sont les remèdes.
» Hors d'eux, tout est chimère. »
C'est à la condition d'appliquer ces
idées, qui furent, qui sont les miennes,
auxquelles je reste fidèle, comme j'ai
été, comme je suis, comme je serai
constamment fidèle à ma doctrine poli-
tique, que j'ai repris la lourde gestion
des finances françaises.
M. SCHRAMECK
Ministre de l'Intérieur
D e l'ordre dans la rue, du calme dans
les esprits, voilà à quoi doit tendre
en ce moment l'effort du ministère de
FIntérieur'; c'est la condition indispen-
sable pour que les graves problèmes qui
attendent leur solution depuis la fin de
la guerre puissent se résoudre sans se-
cousses et sans préjudice pour l'intérêt
public.
'De nombreux projets de loi sont pen-
dants devant les Chambres. J'estime
que l'examen devrait être abordé sans
retard de ce qui concerne, d'une part,
le commercé des armes et le régime
des étrangers ; d'autre part, le régime
électoral et l'organisation administra-
tive.
Il conviendrait aussi de voter sans
plus attendre les projets qui ont pour
but de donner aux collectivités com-
merciales et départementales les
moyens de réalise? des réformes ur-
gentes et de se procurer les ressources
nécessaires à l'équilibre de leurs bud-
gets.
M. DE MONZIE
Min. de l'Instruction publique
Il y a des promesses faites, elles se-
ront tenues, celle de la coopération
intellectuelle comme les autres. Celle de
l'école unique est un programme, ce
doit être une réalité.
Cette réalité entraîne : '
i" La revision de la loi de 1886, sta-
tut fondamental de l'école primaire ;
2° Et sans doute aussi la mise au
point de la loi Falloux dans le sens des
projets Chaumié (1902) et Briand
(1910), en tenant compte des exigences
généralisées du savoir.' „
Autre conséquence : la concentration
des services d'enseignement -par fusion
d'établissements, par réunion dans un
même immeuble, par communauté
d'éducation des laboratoires et des bi-
bliothèques.
Tête à gauche, mais de la tête. Il ne
faut pas seulement défendre l'école,
mais l'Université, la partie et le tout ;
il faut exalter le rôle, la qualité, la no-
blesse démocratique de l'enseignement.
Ceci est affaire de tous les jours. Quant
à la collaboration avec le,S' maîtres de
tous les enseignements, il la faut réelle,
cordiale, vraie, dans l'ordre et en vue
du rendement de l'esprit sur quoi se
base la valeur du régime universitaire.
M. PIERRE LAVAL
Ministre des Travaux publics
Le ministre des Travaux publics doit
diriger et animer des services qui
commandent l'économie générale du
pays. Tout ce qui concerne la circula-
tion lui incombe : les chemins de fer,
les voies navigables et les routes.
> Il est chargé de l'entretien et du dé-
veloppement de nos ports maritimes.
L'exploitation des mines et des carriè-
re,s est placée sous son contrôle. Les
forces hydrauliques et Ifs distributions
d'énergie électrique constituent un ser-
vice dont l'importance doit s'accroître
pour aider à la fortune industrielle de
la France. il
Les attributions de cetfministre, déjà
si étendues, se sont augmentées de
charges nouvelles et diverses : mipes
domaniales de la Sarre, potasses d'Al-
sace et, en outre, d'autres soucis d'or-
dre technique et national tels que les
prestations en nature.
Le rôle du ministre n'est pas seule-
ment d'entretenir l'outillage national :
il consiste aussi à le développer et à
le rendre au moins égal à celui des na-
tions les mieux aménagées.
Une question se pose : l'état de nos
finances est tel que le ministre des Tra-
vaux publics doit, sans négliger ni com-
promettre aucun des devoirs de sa
charge, ne pas gêner l'œuvre, plus
lourde encore, de son collègue des Fi-
nances.
Et, au milieu de si graves préoccu-
pations, une tâche agréable : favoriser
l'admirable essor de notre tourisme,
pour que les beautés de la France con-
tribuent à sa fortune.
M. EMILE BOREL
Ministre de la Marine
1° Maintenir le niveau élevé des di-
vers corps d'officiers, tant au point
de .vue de l'instruction générale qu'au
point de vue scientifique et technique.
Pour atteindre ce but, installer les
écoles de la marine, et en particulier
l'Ecole navale, dans des conditions
adaptées aux progrès de la science et
de la technique ;
2" Développer les études et recher-
ches scientifiques
3° En ce qui concerne le programme
naval, s'attacher particulièrement aux
forces légères et à l'aviation. Ne pas
négliger les approvisionnements de
toute nature ;
4" Augmenter, dans les dépenses des
arsenaux, la proportion affectée aux
constructions neuves par rapport aux
réparations ;
5" Réserver toutes les ressources qui
peuvent être mises à la disposition de
la marine, dans l'état actuel de nos
finances, pour les dépenses qui accrois-
sent réellement notre puissance mili-
taire.
M. CHARLES CHAUMET
Commerce, Industrie et P.T.T.
Le rôle essentiel du ministre du Com-
merce et de l'Industrie est de favo-
riser la production natibnale et de lui
assurer de nouveaux débouchés.
Il est nécessaire de protéger, dans
une certaine mesure, quelques indus-
tries. nationales qui risqueraient de dis-
paraître faute de cette protection. Mais
il ne faut jamais que cette protection
ralentisse l'initiative et l'activité de
nos industriels, qu'ils s'accoutument au
moindre effort. Il est salutaire qu'ils
soient stimulés par la concurrence.
La prospérité de leurs entreprises
doit être le résultat de leur habileté, de
leur énergie, de leur audace, j'ajoute
de leur esprit de discipline et d'orga-
nisation.
En ce qui concerne l'administration
postale, avec la collaboration d'un per-
sonnel dont la probité est légendaire,
dont le dévouement professionnel est
véritablement admirable, je compte
donner à nos commerçants et à nos in-
dustriels des instruments de travail'de
plus en plus perfectionnés.
Notamment, j'espère réaliser une vé-
ritable révolution économique en géné-
ralisant dans toute la France le ser-
vice des colis postaux tel qu'il fonc-
tionne en Alsace-Lorraine.
M. JEAN DURAND
Ministre de l'Agriculture
Le paysan sait aujourd'hui que rien
de durable ne s'établit sans le con-
cours de sa volonté et l'apport de son
énergie.
Il faut lui inspirer confiance, se pen-
cher sur lui, le guider, l'instruire techni-
quement, le libérer, c'est-à-dire le ren-
dre maître des produits de son travail.
Il ne doit pas être uniquement une
mécanique chargée de nourrir ses con-
citoyens.
Il cultive un sol dont il doit être le
possesseur. Le paysan doit être pro-
priétaire : et cette propriété n'est pas
le droit d'user et d'abuser. C'est une
fonction sociale qui comporte ses de-
voirs.
En s'adressant aux paysans, forte-
ment organisés dans ses associations
agricoles, syndicales, et surtout coopé-
ratives, et demain par ses chambres
d'agriculture, le ministère de l'Agricul-
ture doit devenir de m'oins en moins
administratif, mais de plus en plus
technique.
La culture cesse d'être naturelle
pour devenir artificielle : le sol devient
un laboratoire.
Instruire le paysan, l'aider dans sa
technique, le libérer par l'association
des forces qui l'écrasent, poursuivre les
améliorations foncières (drainer les
bas-fonds, irriguer les pentes, boiser les
sommets), fournir à bon marché les
matières brutes (azote, chaux, phos-
phate et potasse), qui doivent être
transformées par l'usine terre en pro-
duits finis, voilà le programme qui per-
mettra à la France de reconquérir sa
place et de ne plus figurer entre le
dixième et dix-huitième rang pour'la
production agricole des divers pays.
Le ministre de l'Agriculture fait ap-
pel à la paysannerie française.
M. ANDRE HESSE
Ministre des Colonies
Il. es,t matériellement impossible au
ministre des Colonies, qui, de par
ses attributions, est à la fois gérant du
deuxième empire colonial du monde,
chef d'une formidable administration,
ministre des Travaux publics et des Fi-
nance-s, ministre du Commerce et de
l 'Agriculture, ministre de l'Instruction
publique et de l'Hygiène, ministre de la
Guerre et de la Marine, sous-secrétaire
d 'Etat à la Marine marchande, de dé-
velopper un programme en vingt li-
gnes!... Y arriverait-iLqu'il luiïreste-
rait encore à l'exécuter, ce qui dépasse-
rait beaucoup les possibilités d'une', exis-
tence humaine, et, a plus forte raison,
d'une existence ministérielle.
Je tiens seulement, à indiquer, car
è'est là ma préoccupation principale,
que la tâche la plus utile que je puisse
accomplir est de remplacer las formules
administratives par des formules com-
merciales.
Le ministre des Colonies n'a point à
se substituer aux initiatives indivi-
duelles ; il doit simplement les susciter
lorsqu'elles n'existent pas encore, les
aider lorsqu'elles prennent naissance,
et, surtout, ne pas les entraver lors-
qu'elles agissent : ce ne sont pas les co-
lons qui sont faits pour les fonction-
naires, mais les fonctionnaires pour les
colons ; le jour où cette formule sera
enfin comprise, un grand progrès aura.
été accompli dans l'œuvre de mise en
valeur de nos colonies.
Il faudrait aussi que « l'homme de la
rue » se fît une mentalité coloniale et
apprît à mieux connaître les innom-
brables richesses de nos colonies. Ceci
doit être l'œuvre d'une propagande co-
loniale continue, scientifiquement orga-
nisée et méthodiquement poursuivie.
Tel est l'esprit, bien plus que là let-
tre, du programme que j'entends pour-
suivre dans l'administration de mon dé-
partement ; j'estime, pour ma part, que
j'aurai fait œuvre utile si, pendant la
durée de mon ministère, je réussis à
intensifier la production de nos colo-
nies, tout en augmentant le bien-être
matériel et moral de leurs populations.
M. ANTERIOU
Ministre des Pensions
1° Poursuivre la liquidation des pen-
sions et veiller à une bienveillante
application de la loi du 31 mars 1919,
qui constitue, en faveur des victimes
de la guerre, la charte de leur droit ,à
réparation ;
20 Apporter à la loi des pensions cer-
taines retouches qui assureront aux
veuves, aux orphelins et aux ascendants
un traitement plus juste ;
3° Empêcher les victimes de la guerre *
d'être, en outre, des victimes de la paix,
et aider à leur reclassement social ;
4" Procurer aux anciens combattants
des avantages particuliers sur le ter-
rain des lois sociales, de façon que
l'appui exceptionnel qui pourra être
donné à leur activité compense le
temps par eux consacré à la patrie ;
5° Honorer les morts de la Grande
Guerre en organisant leurs sépultures
avec piété et associer les familles à la
conservation des nécropoles.
M. DURAFOUR
Ministre du Travail
Je suis à cette place pouf remplir une
tâche précise : assurer le respect
absolu de la législation ouvrière en
poursuivant le développement dans le
cadre des évolutions. Je ne manquerai
pas à ce devoir. La dernière consulta-
tion populaire a, d'une manière écla-
tante, marqué la victoire des travail-
leurs, auxquels vont profondément les
sympathies du gouvernement.
Le problème des assurances sociales
est au premier plan de ses préoccupa-
tions. Il faut le régler par les accords
nécessaires entre la Chambre et le Sé-
nat, afin qu'il devienne le plus tôt pos-
sible une réalité.
Notre pays, par son rôle séculaire, a
le grand honneur d'être voué à la tâche
d'entraîner, en matière sociale, les au-
tres nations. Il doit prendre courageu-
sement les premières initiatives, déve-
lopper la législation internationale du
travail. Dans cet esprit, j'exposerai sous
peu, en plein accord avec le gouverne-
ment, le point de vue de la France à la
conférence internationale de Genève.
Mais le ministère du Travail est, aussi
le ministère de l'Hygiène. La protec-
tion de la santé publique est capitale.
Plus de vingt années d'expérience ont
démontré lee insuffisances et les im-
perfections de la loi de 1902. Celle-ci a
besoin d'être entièrement revisée.
Nous avons là aussi un rôle magni-
fique à remplir, car le rayonnement
de la science française rejaillit sur le
monde tout entier. Qu'il s'agisse de la
lutte contre la tuberculose, contre le
cancer ou contre l'avarie, c'est-à-dire!
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