Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-04-30
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 avril 1925 30 avril 1925
Description : 1925/04/30 (A16,N5253). 1925/04/30 (A16,N5253).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46039965
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
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Ceux qui se plaignent de la j
fortune n'ont souvent à se [
plaindre que d'eux-mêmes. 1
VAUVENARGUES. I
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l6me Année. — N° 5,253. — Pierre Lafitte, fondateur.
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î VOIR JEUDI f
[EN PAGE 4 30 |
1 NOS AVRIL 1925 I
I ILLUSTRATIONS -•—* !
- Saint Eutrope H
mû
Adr. têlégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
20 et Seine-et-Marne. PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme) v - DetpcoioSt3 25C.
L'EXAMEN DU RAPPORT
DU MARÉCHAL FOCH
A ÉTÉ AJOURNÉ HIER
PAR LA CONFÉRENCE
DES AMBASSADEURS
Ses membres ont décidé de de-
mander des instructions nou-
velles à leurs gouvernements,
Il y a eu hier matin un petit coup
de théâtre à la conférence des am-
bassadeurs, qui devait examiner le
rapport complémentaire du maréchal
Foch.
On sait que ce rapport avait été
demandé le 3 mars dernier par - la
conférence aux experts militaires du
comité interallié, dit de Versailles.
Les membres de ce comité, présidé
par le maréchal Foch, devaient ap-
précier. par ordre de gravité, les
manquements relevés contre l'Alle-
magne, au titre du désarmement, par
le rapport d'ensembi'.' cil'. la commis-
lRion militaire de contrôle interallié.
Les experts militaires devaient, en,
outre, faire des suggestions sur les
conditions et délais à requérir du
gouvernement allemand pour que l'en
puisse considérer comme remplies les
obligations de l'Allemagne, obliga-
tions de l'exécution desquelles dé-
pend — aux termes d-er-Tarttele 429 du
traité de Versail'cs — l'évacuation de
la zone de Cologne.
La conférence des ambassadeurs,
avant de se prononcer sur les conclu-
sions du rapport Foch. a décidé hier
que tous ses membres demanderaient
des instructions nouvelles à leurs
gouvernements respect ils.
Faut-il voir dans cet ajournement,
une confirmation des bruits tendan-
cieux qui ont circulé il Londres sur
des différences d'appréciation entre
le général Clives, expert britannique
au comité de Versailles, et le maré-
chal Foch, délégué français et pré-
sident de ce comité interallié, relati-
vement à la gravité des infractions de
l'Allemagne et aux sanctions que ces
manquements sembleraient appeler?
L'hypothèse parait bien invrai-
semblable ! Le rapport complémen-
taire du maréchal Foch n eût pas été
transmis à la conférence des ambas-
sadeurs s'il n'avait été rédigé en
pleine conformité de vues par le co-
mité militaire interallié de Versail-
les. S'il y avait eu des réserves bri-
tanniques nettement formulées, elles
n'eussent certainement pas été pas-
sées sous silence par la conférence
des ambassadeurs.
Plutôt faut-il voir dans ce léger
retard apporté aux décisions de la
conférence une conséquence logique
de l'état moral de l'Allemagne en ce
qui concerne le désarmement, état
moral dont l'élection du maréchal
Hindenburg est la preuve significa-
tive. Les gouvernements alliés éprou-
vent le besoin parfaitement "légitime
de se consulter et de se concerter sur
les suites à donner aux conclusions
des commissions et comités militai-
res interalliés, qui ont enregistré
l'existence d'organisations armées et
d'armements interdils au Reich par
les traités.
Plus que jamais l'accord entre .es
puissances est d'une nécessité vitale.
L'importance que M. Briand atta-
che à la question du désarmement
allemand, qu'on eut raison de diffé-
rer jusqu'à la fin du plébiscite, s'ins-
pire d'une prudence élémentaire.
Ajoutons que le ministre des Af-
faires étrangères, dans l'après-midi
d'hier, a longuement conféré avec
M. Cambon. délégué français à la
conférence des ambassadeurs, et le
maréchal Foch.
— MARCEL PAYS.
LA REPRISE DES NEGOCIATIONS
COMMERCIALES FRANCO-ALLEMANDES
Les délégations française et qlle-
mande se S0tll réunies hier en séance
plénière, rue de Grenelle. Le minis-
tre du Commerce s'est félicité que
l'état de santé de M. de Trendelen-
burg lui ail, permis de reprendre la
présidence de la délégation au mo-
ment où les négociations vont entrer
dans leur phase décisive.
Les deux délégations ont été d'ac-
cord pour reconnaître que, malgré
les difficultés d'arriver à l'équilibre
des concessions lt consentir par les
deux parties, une conclusion rapide
était nécessaire.
Le ministre du Commerce a indi-
qué la procédure de travail sur la-
quelle on s'était mis d'accord. En
terminant, il a ajouté, en plein
accord avec le président de la déléga-
tion allemande, qu'il demandait que
le secret absolu ffit gardé sur les
négociations, toute indiscrétion étant
de nature à gêner gravement les né-
gociateurs et à retarder, sinon com-
promettre, l'heureuse issue des tra-
vaux.
Ajoutons que la séance plénière
d'hier fut de pure forme et ne dura
guère plus .d'une demi-heure. Elle
fut suivie d'une réunion des délégués
de la. métallurgie française. On sait
que l'opposition faite au début de
l'année par la métallurgie allemande,
fut une des raisons qui retardèrent
et, parfois, rendirent presque impos-
sible, la poursuite des négoèiations.
Il semble que la Schverindustrie
soit revenue quelque peu sur ses
préventions contre toute reprise de
contact avec la métallurgie française
et que de nouvelles possibilités d'ac-
cord soient envisagées. La même dis-
crétion sera certainement observée
sur les nouvelles tractations engagées
dans le but d'arriver a une collabo-
ration meilleure du fer français et
du charbon allemand.
Les opérations au Maroc
RABAT, 29 avril. — Le groupe du
colonel Nogues est arrivé hier à Ke-
laadesless.
Des infiltrations riffaines étant si-
gnalées dans le haut Leben, l'aviation
a fait ce matin une reconnaissance
dans ce secteur.
DE HARDIS CAMBRIOLEURS S'INTRODUISENT
DANS L'HOSPICE DE BRÉVANNES, PERDENT
LE COFFRE-FORT ET VOLENT 350,000 FRANCS
r. l'hospice de Brévannes; 2. les fenêtres de la pièce du rez-de-chaussée où
trouvait le coffre-fort. Sur la vitre, marquée par une croix, on, a relevé
les signes gravés avec un diamant et devant servir d'indication aux cam-
brioleurs; 3. le coffre-fort percé.
L'hospice de Brévannes. qui
compte deux mille quatre cents pen-
sionnaires de l'Assistance publique, a
été, au cours, de la nuit dernière,
entre 2 et 4 heures, le théâtre d'un
cambriolage exécuté avec une audace
rare. Après avoir, à l'aide d'un cha-
lumeau. pratiqué une ouverture de
15 centimètres sur 20 à l'une des pa-
rois métalliques du coffre-fort place
dans le bureau de l'économe. M. Phi-
lippe, ils y ont pris des liasses de,
billets de banque, pour 350,000 francs
environ. „
Dans la journée de mardi, M. Phi-
lippe, en prévision des paiements de
la fin du mois, était allé chercher des
fonds à Paris, soit 570,000 francs. Les
cambrioleurs devaient connaître ce
détail et bien d'autres encore, car ils
ont opéré en toute sécurité.
L'hospice de Brévannes est installé
au milieu d'un parc, dans un château.
ancienne demeure du baron Hottin-
ger. On y accède par un double esca-
lier. Celui de gauche conduit à un
vaste hall dans lequel sont installées
des cabines téléphoniques et avec le-
quel communique, par une porte à
deux battants, le bureau de l'économe.
Les cambrioleurs coupèrent d'abord
les fils téléphoniques et ceux des dif-
férentes sonneries. Puis ils firent
sauter la serrure de sûreté qui fer-
mait le bureau de l'économe et, unç
fois dans la place, ils se mirent à
l'œuvre. Cela fut long, difficultueux et
cela ne se fit pas sans bruit, car un
vieillard de l'hospice entendit les
malfaiteurs aller et venir et même se.
disputer. Mais, ne se doutant pas de
ce qui se passait, il ne crut pas de-
voir donner l'éveil.
Le cambriolage ne fut donc décou-
vert que hier matin, vers 7 heures, à
l'arrivée d'un garçon de bureau ve-
nant, comme-de coutume, balayer le
bureau de l'économe. Ce garçon, un
M. DOUMERGUE A INAUGURÉ HIER LES SALONS
L'ENTREE. — M. DOUMERGUE A LA SECTION DE SCULPTURE
Le président de la République, accompagné de M. Jules Michel, secrétaire
général de la présidence, a visité, hier après-midi, les Salons de 1925 installés
aux Tuileries. M. Gaston Doumerg.ue a été reçu par le ministre de l'Instruc-
tion publique et les présidents des deux sociétés. (Lire l'article page 4.)
nommé Gajeune, coui,uq aussitôt pré-
venir le directeur de l'étabtiss?-
ment, M. Maurin, et M. Philippe. qui
avisèrent la gendarmerie de BoÎssv-
S'aint-Léger, laquelle, à son tour, avÚ-
tit le parquet de Corbeil et la pre-
mière brigade mobile a Versailles et,
peu après, arrivaient à Brévannes
M. Bronner, commissaire de la bri-
gade mobile, et les inspecteurs Fé-
vrier et Langer, accompagnés d'un
spécialiste du service de l'identité
judiciaire.
Les policiers ont saisi dans le bu-
reàu de l'économe divers objets aban-
donnés par les malfaiteurs : des
gants en cuir jaune, un mouchoir
de femme déchiré en deux et mar-
qué D E. Ils ont ensuite re-levé (tes
empreintes digitales sur les battants
de là porte, sur les parois du coffra-
fort et sur le robinet d'une fontaine
où les cambrioleurs sont, allés cher-
cher de l'eau pour refroidir les pa-,
rois brûlantes du coffre. Puis ils ont
reconstitué le chemin suivi par les
bandits et dans le parc et au dehors
où 1 à Sangle du chemin de Valenton,
à Villeneuve-Saint-Georges, ils ont
retrouvé les traces fraîches du pas-
sage d'une auto.
L'HORAIRE DES CHANGES
Mercredi 29 avril
Livre Dollar
9 h. 10 92 G2 19 16
12 heures 92 30 19 13
13 h. 30 92 53 19 09
14 heures 92 50 19 11 %
14 h. 45 92 44 19 09 V2
16 heures......... 92 34 19 06
17 heures......... 92 40 19 09
18 heures .......... 92 42 19 09
LA PREMIÈRE JOURNÉE
DES ARTS DÉCORATIFS
FUT POUR LE PUBLIC
JOURNÉE
ET D'ORIENTATION
Il reste d'ailleurs beaucoup à
faire, mais la décoration est
achevée et paraît très heureuse.
L'Exposition des arts décoratifs a
reçu hier sa première foule. Ce fut
pour celle-ci une surprise aimable.
Un avait, pris des impressions de l'ex-
térieur, en passant. La peinture a
fait des miracles. On disait que riens
n'était prêt. La partie décorative est
achevée et. dans la plupart des cas.
jusqu'en ses accessoires. L'eau s'étale
dans les bassins, coule doucement sur
les pentes et la fontaine de verre fait
pleuvoir en courbe ses multiples jets.
Les parterres lleuris sont, abondants,
et. peut-être est-on tenté de dire :
(1 Trop tôt les Heurs! » C'est que les
travaux qui se poursuivent et la ter-
rible poussière des derniers coups de
balai les menacent.
Le public a admiré un ensemble et
s'est, intéressé il des détails. Des
groupes ont regardé de près comment
se coupe, s'ajuste et se pose une
grande glace sans tain, comment se
font, à côté d'un fura-un de moteur,
les applications de peinture, comment
se taille le béton et se polit la pierre.
Cette ville dans la Ville est encore
un vaste chantier. Les échelles, les
échafaudages. les matériaux amon-
celés ne disparaîtront que peu à peu.
A côté du pavillon de la Ville de
Paris, un bassin est à peine dessiné
dans ses fondations. Ici et là, les
charpentes montrent qu'il y a encore
beaucoup à faire. Des excavations,
des tranchées de canalisation, des
trous, des pièges, des hiatus doivent
disparaître. La direction des services
techniques et de la voirie a affiché un
règlement bref daté du 10 avril con-
cernant « l'enlèvement des gravois"
matériaux et déchets divers ». Les
inléressés sont prévenus' que, faute
d'avoir assuré cet enlèvement à pre-
mière demande, il y sera procédé d'of-
fice et à leurs frais par les soins de
l'Exposition. Mais les travaux en
cours font obstacle à l'application
stricte de ce règlement. Les premiers
visiteurs verront donc comment
s'achève une exposition. Ils pren-
dront une leçon de choses.
La section japonaise a été prête la
première malgré la distance. Ce pa-
villon est une merveille de sobriété
dans l'art et il résume la vie nippone
jusqu'à faire oublier Paris. Les plan-
tes même ne- semblent pas souffrit
d'une brusque acclimatation en ce
coin de terre japonaise d'un accès
facile.
Sur la Seine, des chalands décorés
ont pu aussi recevoir.- Sur les berges
avoisinant 1^, pont de l'Aima, l'envers
du décor ne permet pas une longue
station. Une avalanche de pavés de
grès a enserré deux arbres et s'élève
jusqu'au parapet.
Il y a des attractions sous les ponts.
Une ménagerie a installé ses fauves.
On lit sur une enseigne : Palais de
la. Vérité, visible pour grandes per-
sonnes seulement. Plus loin, c'est le
Tip'em ont of Bed (Faites-les- tom-
ber du lit), attraction londonienne
qui offrira aux Parisiens le spectacle
d'une chambre à coucher et de deux
Jits à bascule.
Dans la position, à hauteur du
parapet, trois cloches neuves équi-
oées électriquement sonneront à
toute volée. On lit sur l'une : Je me
nomme Volette. Les deux autres ont
été baptisées Odile et Bathilde. Cette
dernière pèse 2,065 kilos et a
1 m. 385 de diamètre. Toutes les trois
sont destinées à l'abbatiale de Corbie
(Somme), où les attendent Delphine
et Anne-Marie, chacune des cinq don-
nant l'une des notes do, ré, mi, fa,
sol.
Le public a eu hier une journée
de premières impressions. Il a appris
à s'orienter et, faute de pouvoir faire
une moisson, il a glané sur un champ
très étendu, ce qui ne va pas sans
fatigue et sans désir de revenir. —
il. V.
UN COMPLOT
CONTRE M. CHAMBERLAIN?
LONDRES, 29 avril. — Une agence
anglaise a annoncé cet après-midi
qu'un complot aurait été tramé con-
tre la vie de jI. Austen Chamberlain,
secrétaire au Foreign Office.
Les autorités britanniques auraient
été informées de ce complot, dit cette
agence, « par l'intermédiaire d'une
légation amie à Londres- -»
1 Le complot aurait été organisé dans
une capitale européenne « bien
connue pour être un centre de pro-
pagande bolchevik, 'et où, notam-
ment, auraient été préparés les der-
niers attentats commis on Bulgarie. »
Dans les milieux officiels anglais,
ajoute cette agence, on serait con-
vaincu que le complot est d'inspira-
tion bolchevik et qu'il serait la
conséquence d'une propagande mal-
veillante dirigée contre les projets po-
l itiques du secrétaire au Foreign Of-
fice.
Depuis l'agitation suffragiste et
depuis les troubles provoqués par le
Sinn-Fein, une organisation très
complète a été prévue en Angleterre
pour la protection des hommes po-
litiques.
Ajoutons qu'au Foreign Office et à
Scotland Yard, on déclare n'avoir reçu
aucune confirmation permettant de
croire au bien-fondé de cette infor-
mation.
Suicide d'un sculpteur
PRAGUE, 29 avril. — M. Jean Sturza,
le plus grand sculpteur tchécoslova-
que du moment, a tenté de se suici-
der dans son atelier en se tirant deux
coups de revolver dans la tête. Il a
été transporté d'urgence fi 1 hôpital
et on désespère de le sauver.
LE CONCOURS HIPPIQUE DU CHAMP-DE-MARS
A DÉBUTÉ PAR UNE INTÉRESSANTE ÉPREUVE
D'OBSTACLES RÉSERVÉE AUX SOUS-OFFICIERS
Le Concours hippique de Paris a été ouvert, hier, au Champ-de-Mars où
des tribunes spacieuses et confortables ont été édifiées. A 14 heures ont com-
mencé le9 épreuves d'obstacles pour sous-officiers. On voit ici : l'entrée et
un saut vu des tribunes. (Lire l'article page 3.)
ON A CONTINUÉ, HIER,
A PERQUISITIONNER
CHEZ LES COMMUNISTES
De nouvelles perquisitions ont eu
lieu hier matin chez lin certain nom-
are de militants VJ parti communiste.
A Monlreuii, \e commissaire de po-
lice, M. Nicolle, a saisi des documents
:hez M. Joseph Eclachc, demeurant.
3, rue Carnot.
A Puteaiix, M. Lambert, commis-
saire de: police, a saisi quelques'tracts
et imprimés divers, 68, rue Jean-
Jaurès, chez M. René Dionnet.
A Saint-Denis, M. Vauquelin, com-
missaire de, police, s'est rendu, ac-;
compagné de son secrétaire et de
quatre inspecteurs, dans lés bureaux
ju groupe communiste et y a saisi
des documents et des brochures. Dans
une case réservée à la quatorzième
cellule, il a notamment découvert une
brochure qu'il a aussitôt transmise
au parquet. ,
Des perquisitions ont été également
opérées : à Ivry, 25, route Stratégi-
que. chez M. Joseph .Micalès, et à Au-
berviHiers, 2, rue Paul - Bert, chez
M. Armand I)éliu. V-
A Paris. M. Gérar(l in, commissaire
de police des Grandes-Carrières, n'a
rien trouvé chez M. Victor Ramard,
19, cité Bienaimé. Mais M. Beyraud,
commissaire du quartier du Jardin-
des-Plantes, a saisi un certain nom-
bre de documents chez M. Joseph Le
Houé, 69, rue MoufTet-ard, et M. Caul-
let, commissaire du. quartier' Saint-
Gervais, a effectué une opération
semblable avec les mêmes résultats,
chez M. Léon Martin, 15, rue du
Pont-Louis-Philippe.
COMMENT LES COIFFEURS
VONT APPLIQUER
LA LOI DE HUIT HEURES
La chambre syndicale patronale et
le syndicat ouvrier des coiffeurs
poursuivent activement aujourd'hui
des pourparlers en vue de l'appli-
cation de la loi de .8 heures dans la
corporation.'
Les patrons comme les ouvriers
sont, en grande majorité, d'accord
pour appliquer, sans plus attendre,'
la loi/avec quelques dérogations de
détail.
En effet, .comme _ les coiffeurs ne
font pas, dans leurs salons, un tra-
vail continu mais qu'au contraire ils
ont, en général," des arrêts assez fré-
quents dans leur journée, le minis-
tère du'Travail a autorisé une pre-
mière dérogation, acceptée par les
deux parties intéressées, et portant
à 54, iti- lieu de 48,-le nombre des
heures effectives de travail par se-
maine.
Les ouvriers coiffeurs sont donc
tenus de venir prendre leur service
à 8 heures du matin pour en partir
à midi. Après une heure et demie
d'arrêt pour le déjeuner, ils repren-
dront leur travail pour le mener
jusqu'à 19 h. 30. ' .
Certains salons de coiffure, du
centre de Paris étaient. Jusqu'ici,
fermés toute la journée du dimanchp
rriai.s ouverts le lundi a partir de
13 heures. Cette dérogation est auto-
risée puisqu'elle laisse tout de même
un jour et demi de repos complet au
personnel chaque semaine.
Enfin, certains patrons des "quar-
tiers du -centre demandent à laisser
ouvert leur magasin le lundi matin
POUR LA GRANDE SEMAINE LANDAISE DE PARIS
DEBARQUEMENT A LA GARE D'IVRY ET AU VELODROME
Les bêtes qui participeront, du 2 au 10 mai, à la semaine de courses lan-
daises organisées sous le patronage du « Petit Parisien, et de « l'Auto »,
sont arrivées, hier, à la gare d'Ivry. Elles ont été transportées immédia-,
tement au Vélodrome d'Hiver, où les épreuves auront lieu.
DE SERIEUSES MESURES
DE POLICE SONT PRISES
POUR QUE LA PROTECTION
DES RÉUNIONS ÉLECTORALES
SOIT ASSURÉE
Les métros seront surveillés et
des patrouilles circuleront aux
abords des lieux de réunion.
Depuis l'attentat, communiste de la
rue Damrémont, de sérieuses mesu-
res de police sont prises il toutes les
réunions électoraies qui ont lieu tant
à Paris qu'en banlieue. 11 convient,
a tout prix en effet, de prévenir le
retour d'événements aussi tragiques.
Les instructions contenues dans la
loi de 1881 ont d'abord été rappelées
de façon toute particulière aux or-
ganisateurs des réunions.
La loi du 30 juin 1881, modifiée
par la loi du 28 mars J907, précise
en effet, que la police d'une réunion. '
électorale appartient au président
du bureau. Celui-ci est chargé de
maintenir l'ordre, d'empêcher toute,
infraction aux lois, de conserver à la
réunion le caractère qui lui a été
donné par la déclaration : enfin,
d'interdire tout discours contraire à
l'ordre public ou contenant une pro-
vocation à un acte qualifié crime ou
délit. Les membres du bureau, ainsi
que les signataires de la déclaration
sont responsables des infractions à
ces prescriptions,'infractions qui sont
punies de peines de simple police
sans préjudice des poursuites qui
peuvent, être exercées pour les cri-
mes ou les délits commis dans ces
réunions. Enfin..les réunions ne peiH
vent se prolonger au delà de 23 lieti-
res. sauf dans les villes olt les éta-
blissements publics ferment leurs
portes à une heure plus tardive, au-
quel cas les réunions doivent se ter-
miner à l'heure de la fermeture de
ces établissements.
Quant aux mesures qui sont prises
dans la rue, aux alentours des salles
de' réunion, par la police municipale,
elles sont des plus rigoureuses. Au-
Clll1 rassemblement ne peut être tenu
sur la voie publique. Tout individu
d'allure suspect stationnant aux
abords d'une salle de réunion peut
être appréhendé et fouillé sur-le-
champ. Les métros avoisinants seront
étroitement surveillés, ainsi que
toute la zone qui entoure le lieu du
meeting. Des patrouilles circulent
sans cesse et accompagnent les colon-
nes ou les groupes qui se rendent à
la réunion ou qui en sortent. Enfin,
à la moindre alerte, des ordres ont
été donnés pour que les agents des
autres districts ou les brigades de
réserve puissent être presque ins-
tantanément transportés sur les lieux
par camions automobiles.
Un communiqué officiel
Le communiqué suivant a été fait
hier à la presse, par le ministère de
l'Intérieur, concernant les mesures
prises en vue du 1er mai.
« Une réunion a été tenue cet
après-midi au cabinet du ministre do
l'Intérieur en vue d'arrêter définiti-
vement les mesures destinées a. assu-
rer l'ordre le 1" mai. A cette réunion
assistaient le gouverneur militaire de
Paris, le préfet de police, le directeur
de la sûreté générale et le directeur
de la police municipale. Toutes les
dispositions nécessaires ont été pri-
ses pour régler les conditions de la
coopération cles troupes du gouverne-
ment militaire de Paris avec les dif-
férentes forces de police. »
M. BERTHELOT, SECRÉTAIRE GÉNERAL
AUX AFFAIRES ÉTRANGÈRES,
A REPRIS POSSESSION DE SON POSTE
M. Philippe Berthelot, réintégré en
ses fonctions de secrétaire général
des Affaires étrangères, a repris
possession de son poste au Quai
d Orsav.
Le secrétariat général des Affaires
étrangères a, dans ses attributions
normales, la d i r e c t i o n d'ensemble
de toutes les directions spécialisées
de ce ministère aux services innom-
brables. C'est un organisme de cen-
tralisation et de répartition destiné à.
assurer la permanence de la gestion
administrative, et la continuité de la
documentation, en matière de politi-
que extérieure.
Le secrétaire général a, par délé-
gation, la signature du ministre pour
tout ce qui concerne l'administration
intérieure. Il est l'intermédiaire im-
médiat entre le ministre des Affaires
étrangères et le personnel du minis-
tère, des chancelleries et des consu-
lats.
M. Philippe Berthelot, qui fut déjà
à plusieurs reprises le collaborateur
le plus dévoué de M. Briand, s'est dé-
claré très heureux de reprendre sa
tâche, et très touché du sympathique
accueil que lui ont fait 'sos collègues
M. VOLINE SERAIT BIENTOT RAPPELE
Une enquête a été ouverte par le
gouvernement, français sur l'incor-
rection reprochée à M. Voline, secré-
taire général de l'ambassade soviéti-
que, qui, au cours d'une cérémonie
commémorative de la mort de Sun
Yat Sen, cérémonie organisée par le
parti communiste, aurait, prononcé
un véritable réquisitoire sur l'orga-
nisation administrative et militaire
des colonies françaises.
C'est dans une salle de réunion de
la rue Serpente que ces paroles dé-
placées. auraient»été dites, il y a une
dizaine de jours, en présence de
délégués (?) indigènes de diverses
régions d'Afrique et d'Asie, placé'(!$
sous le contrôle de la France.
A l'ambassade de l'U. R. S. S., rue
de Grenelle. on se montre fort sur-
pris de l'attitude prise par M. Voline,
et l'on persiste à réprouver et à nier
toute collusion entre la représenta-
tion soviétique à Paris et. le parti
communiste français.
■ lllilMllllllIMMiailllllllllMIIIIMIMIIMIIf IIIMIIJIIJMIIIIlIMMMIIIIimiimilllimiV
Ceux qui se plaignent de la j
fortune n'ont souvent à se [
plaindre que d'eux-mêmes. 1
VAUVENARGUES. I
1/11/11111" 111111111" /11111111/1111111" 11/111111111;'
l6me Année. — N° 5,253. — Pierre Lafitte, fondateur.
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î VOIR JEUDI f
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1 NOS AVRIL 1925 I
I ILLUSTRATIONS -•—* !
- Saint Eutrope H
mû
Adr. têlégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
20 et Seine-et-Marne. PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme) v - DetpcoioSt3 25C.
L'EXAMEN DU RAPPORT
DU MARÉCHAL FOCH
A ÉTÉ AJOURNÉ HIER
PAR LA CONFÉRENCE
DES AMBASSADEURS
Ses membres ont décidé de de-
mander des instructions nou-
velles à leurs gouvernements,
Il y a eu hier matin un petit coup
de théâtre à la conférence des am-
bassadeurs, qui devait examiner le
rapport complémentaire du maréchal
Foch.
On sait que ce rapport avait été
demandé le 3 mars dernier par - la
conférence aux experts militaires du
comité interallié, dit de Versailles.
Les membres de ce comité, présidé
par le maréchal Foch, devaient ap-
précier. par ordre de gravité, les
manquements relevés contre l'Alle-
magne, au titre du désarmement, par
le rapport d'ensembi'.' cil'. la commis-
lRion militaire de contrôle interallié.
Les experts militaires devaient, en,
outre, faire des suggestions sur les
conditions et délais à requérir du
gouvernement allemand pour que l'en
puisse considérer comme remplies les
obligations de l'Allemagne, obliga-
tions de l'exécution desquelles dé-
pend — aux termes d-er-Tarttele 429 du
traité de Versail'cs — l'évacuation de
la zone de Cologne.
La conférence des ambassadeurs,
avant de se prononcer sur les conclu-
sions du rapport Foch. a décidé hier
que tous ses membres demanderaient
des instructions nouvelles à leurs
gouvernements respect ils.
Faut-il voir dans cet ajournement,
une confirmation des bruits tendan-
cieux qui ont circulé il Londres sur
des différences d'appréciation entre
le général Clives, expert britannique
au comité de Versailles, et le maré-
chal Foch, délégué français et pré-
sident de ce comité interallié, relati-
vement à la gravité des infractions de
l'Allemagne et aux sanctions que ces
manquements sembleraient appeler?
L'hypothèse parait bien invrai-
semblable ! Le rapport complémen-
taire du maréchal Foch n eût pas été
transmis à la conférence des ambas-
sadeurs s'il n'avait été rédigé en
pleine conformité de vues par le co-
mité militaire interallié de Versail-
les. S'il y avait eu des réserves bri-
tanniques nettement formulées, elles
n'eussent certainement pas été pas-
sées sous silence par la conférence
des ambassadeurs.
Plutôt faut-il voir dans ce léger
retard apporté aux décisions de la
conférence une conséquence logique
de l'état moral de l'Allemagne en ce
qui concerne le désarmement, état
moral dont l'élection du maréchal
Hindenburg est la preuve significa-
tive. Les gouvernements alliés éprou-
vent le besoin parfaitement "légitime
de se consulter et de se concerter sur
les suites à donner aux conclusions
des commissions et comités militai-
res interalliés, qui ont enregistré
l'existence d'organisations armées et
d'armements interdils au Reich par
les traités.
Plus que jamais l'accord entre .es
puissances est d'une nécessité vitale.
L'importance que M. Briand atta-
che à la question du désarmement
allemand, qu'on eut raison de diffé-
rer jusqu'à la fin du plébiscite, s'ins-
pire d'une prudence élémentaire.
Ajoutons que le ministre des Af-
faires étrangères, dans l'après-midi
d'hier, a longuement conféré avec
M. Cambon. délégué français à la
conférence des ambassadeurs, et le
maréchal Foch.
— MARCEL PAYS.
LA REPRISE DES NEGOCIATIONS
COMMERCIALES FRANCO-ALLEMANDES
Les délégations française et qlle-
mande se S0tll réunies hier en séance
plénière, rue de Grenelle. Le minis-
tre du Commerce s'est félicité que
l'état de santé de M. de Trendelen-
burg lui ail, permis de reprendre la
présidence de la délégation au mo-
ment où les négociations vont entrer
dans leur phase décisive.
Les deux délégations ont été d'ac-
cord pour reconnaître que, malgré
les difficultés d'arriver à l'équilibre
des concessions lt consentir par les
deux parties, une conclusion rapide
était nécessaire.
Le ministre du Commerce a indi-
qué la procédure de travail sur la-
quelle on s'était mis d'accord. En
terminant, il a ajouté, en plein
accord avec le président de la déléga-
tion allemande, qu'il demandait que
le secret absolu ffit gardé sur les
négociations, toute indiscrétion étant
de nature à gêner gravement les né-
gociateurs et à retarder, sinon com-
promettre, l'heureuse issue des tra-
vaux.
Ajoutons que la séance plénière
d'hier fut de pure forme et ne dura
guère plus .d'une demi-heure. Elle
fut suivie d'une réunion des délégués
de la. métallurgie française. On sait
que l'opposition faite au début de
l'année par la métallurgie allemande,
fut une des raisons qui retardèrent
et, parfois, rendirent presque impos-
sible, la poursuite des négoèiations.
Il semble que la Schverindustrie
soit revenue quelque peu sur ses
préventions contre toute reprise de
contact avec la métallurgie française
et que de nouvelles possibilités d'ac-
cord soient envisagées. La même dis-
crétion sera certainement observée
sur les nouvelles tractations engagées
dans le but d'arriver a une collabo-
ration meilleure du fer français et
du charbon allemand.
Les opérations au Maroc
RABAT, 29 avril. — Le groupe du
colonel Nogues est arrivé hier à Ke-
laadesless.
Des infiltrations riffaines étant si-
gnalées dans le haut Leben, l'aviation
a fait ce matin une reconnaissance
dans ce secteur.
DE HARDIS CAMBRIOLEURS S'INTRODUISENT
DANS L'HOSPICE DE BRÉVANNES, PERDENT
LE COFFRE-FORT ET VOLENT 350,000 FRANCS
r. l'hospice de Brévannes; 2. les fenêtres de la pièce du rez-de-chaussée où
trouvait le coffre-fort. Sur la vitre, marquée par une croix, on, a relevé
les signes gravés avec un diamant et devant servir d'indication aux cam-
brioleurs; 3. le coffre-fort percé.
L'hospice de Brévannes. qui
compte deux mille quatre cents pen-
sionnaires de l'Assistance publique, a
été, au cours, de la nuit dernière,
entre 2 et 4 heures, le théâtre d'un
cambriolage exécuté avec une audace
rare. Après avoir, à l'aide d'un cha-
lumeau. pratiqué une ouverture de
15 centimètres sur 20 à l'une des pa-
rois métalliques du coffre-fort place
dans le bureau de l'économe. M. Phi-
lippe, ils y ont pris des liasses de,
billets de banque, pour 350,000 francs
environ. „
Dans la journée de mardi, M. Phi-
lippe, en prévision des paiements de
la fin du mois, était allé chercher des
fonds à Paris, soit 570,000 francs. Les
cambrioleurs devaient connaître ce
détail et bien d'autres encore, car ils
ont opéré en toute sécurité.
L'hospice de Brévannes est installé
au milieu d'un parc, dans un château.
ancienne demeure du baron Hottin-
ger. On y accède par un double esca-
lier. Celui de gauche conduit à un
vaste hall dans lequel sont installées
des cabines téléphoniques et avec le-
quel communique, par une porte à
deux battants, le bureau de l'économe.
Les cambrioleurs coupèrent d'abord
les fils téléphoniques et ceux des dif-
férentes sonneries. Puis ils firent
sauter la serrure de sûreté qui fer-
mait le bureau de l'économe et, unç
fois dans la place, ils se mirent à
l'œuvre. Cela fut long, difficultueux et
cela ne se fit pas sans bruit, car un
vieillard de l'hospice entendit les
malfaiteurs aller et venir et même se.
disputer. Mais, ne se doutant pas de
ce qui se passait, il ne crut pas de-
voir donner l'éveil.
Le cambriolage ne fut donc décou-
vert que hier matin, vers 7 heures, à
l'arrivée d'un garçon de bureau ve-
nant, comme-de coutume, balayer le
bureau de l'économe. Ce garçon, un
M. DOUMERGUE A INAUGURÉ HIER LES SALONS
L'ENTREE. — M. DOUMERGUE A LA SECTION DE SCULPTURE
Le président de la République, accompagné de M. Jules Michel, secrétaire
général de la présidence, a visité, hier après-midi, les Salons de 1925 installés
aux Tuileries. M. Gaston Doumerg.ue a été reçu par le ministre de l'Instruc-
tion publique et les présidents des deux sociétés. (Lire l'article page 4.)
nommé Gajeune, coui,uq aussitôt pré-
venir le directeur de l'étabtiss?-
ment, M. Maurin, et M. Philippe. qui
avisèrent la gendarmerie de BoÎssv-
S'aint-Léger, laquelle, à son tour, avÚ-
tit le parquet de Corbeil et la pre-
mière brigade mobile a Versailles et,
peu après, arrivaient à Brévannes
M. Bronner, commissaire de la bri-
gade mobile, et les inspecteurs Fé-
vrier et Langer, accompagnés d'un
spécialiste du service de l'identité
judiciaire.
Les policiers ont saisi dans le bu-
reàu de l'économe divers objets aban-
donnés par les malfaiteurs : des
gants en cuir jaune, un mouchoir
de femme déchiré en deux et mar-
qué D E. Ils ont ensuite re-levé (tes
empreintes digitales sur les battants
de là porte, sur les parois du coffra-
fort et sur le robinet d'une fontaine
où les cambrioleurs sont, allés cher-
cher de l'eau pour refroidir les pa-,
rois brûlantes du coffre. Puis ils ont
reconstitué le chemin suivi par les
bandits et dans le parc et au dehors
où 1 à Sangle du chemin de Valenton,
à Villeneuve-Saint-Georges, ils ont
retrouvé les traces fraîches du pas-
sage d'une auto.
L'HORAIRE DES CHANGES
Mercredi 29 avril
Livre Dollar
9 h. 10 92 G2 19 16
12 heures 92 30 19 13
13 h. 30 92 53 19 09
14 heures 92 50 19 11 %
14 h. 45 92 44 19 09 V2
16 heures......... 92 34 19 06
17 heures......... 92 40 19 09
18 heures .......... 92 42 19 09
LA PREMIÈRE JOURNÉE
DES ARTS DÉCORATIFS
FUT POUR LE PUBLIC
JOURNÉE
ET D'ORIENTATION
Il reste d'ailleurs beaucoup à
faire, mais la décoration est
achevée et paraît très heureuse.
L'Exposition des arts décoratifs a
reçu hier sa première foule. Ce fut
pour celle-ci une surprise aimable.
Un avait, pris des impressions de l'ex-
térieur, en passant. La peinture a
fait des miracles. On disait que riens
n'était prêt. La partie décorative est
achevée et. dans la plupart des cas.
jusqu'en ses accessoires. L'eau s'étale
dans les bassins, coule doucement sur
les pentes et la fontaine de verre fait
pleuvoir en courbe ses multiples jets.
Les parterres lleuris sont, abondants,
et. peut-être est-on tenté de dire :
(1 Trop tôt les Heurs! » C'est que les
travaux qui se poursuivent et la ter-
rible poussière des derniers coups de
balai les menacent.
Le public a admiré un ensemble et
s'est, intéressé il des détails. Des
groupes ont regardé de près comment
se coupe, s'ajuste et se pose une
grande glace sans tain, comment se
font, à côté d'un fura-un de moteur,
les applications de peinture, comment
se taille le béton et se polit la pierre.
Cette ville dans la Ville est encore
un vaste chantier. Les échelles, les
échafaudages. les matériaux amon-
celés ne disparaîtront que peu à peu.
A côté du pavillon de la Ville de
Paris, un bassin est à peine dessiné
dans ses fondations. Ici et là, les
charpentes montrent qu'il y a encore
beaucoup à faire. Des excavations,
des tranchées de canalisation, des
trous, des pièges, des hiatus doivent
disparaître. La direction des services
techniques et de la voirie a affiché un
règlement bref daté du 10 avril con-
cernant « l'enlèvement des gravois"
matériaux et déchets divers ». Les
inléressés sont prévenus' que, faute
d'avoir assuré cet enlèvement à pre-
mière demande, il y sera procédé d'of-
fice et à leurs frais par les soins de
l'Exposition. Mais les travaux en
cours font obstacle à l'application
stricte de ce règlement. Les premiers
visiteurs verront donc comment
s'achève une exposition. Ils pren-
dront une leçon de choses.
La section japonaise a été prête la
première malgré la distance. Ce pa-
villon est une merveille de sobriété
dans l'art et il résume la vie nippone
jusqu'à faire oublier Paris. Les plan-
tes même ne- semblent pas souffrit
d'une brusque acclimatation en ce
coin de terre japonaise d'un accès
facile.
Sur la Seine, des chalands décorés
ont pu aussi recevoir.- Sur les berges
avoisinant 1^, pont de l'Aima, l'envers
du décor ne permet pas une longue
station. Une avalanche de pavés de
grès a enserré deux arbres et s'élève
jusqu'au parapet.
Il y a des attractions sous les ponts.
Une ménagerie a installé ses fauves.
On lit sur une enseigne : Palais de
la. Vérité, visible pour grandes per-
sonnes seulement. Plus loin, c'est le
Tip'em ont of Bed (Faites-les- tom-
ber du lit), attraction londonienne
qui offrira aux Parisiens le spectacle
d'une chambre à coucher et de deux
Jits à bascule.
Dans la position, à hauteur du
parapet, trois cloches neuves équi-
oées électriquement sonneront à
toute volée. On lit sur l'une : Je me
nomme Volette. Les deux autres ont
été baptisées Odile et Bathilde. Cette
dernière pèse 2,065 kilos et a
1 m. 385 de diamètre. Toutes les trois
sont destinées à l'abbatiale de Corbie
(Somme), où les attendent Delphine
et Anne-Marie, chacune des cinq don-
nant l'une des notes do, ré, mi, fa,
sol.
Le public a eu hier une journée
de premières impressions. Il a appris
à s'orienter et, faute de pouvoir faire
une moisson, il a glané sur un champ
très étendu, ce qui ne va pas sans
fatigue et sans désir de revenir. —
il. V.
UN COMPLOT
CONTRE M. CHAMBERLAIN?
LONDRES, 29 avril. — Une agence
anglaise a annoncé cet après-midi
qu'un complot aurait été tramé con-
tre la vie de jI. Austen Chamberlain,
secrétaire au Foreign Office.
Les autorités britanniques auraient
été informées de ce complot, dit cette
agence, « par l'intermédiaire d'une
légation amie à Londres- -»
1 Le complot aurait été organisé dans
une capitale européenne « bien
connue pour être un centre de pro-
pagande bolchevik, 'et où, notam-
ment, auraient été préparés les der-
niers attentats commis on Bulgarie. »
Dans les milieux officiels anglais,
ajoute cette agence, on serait con-
vaincu que le complot est d'inspira-
tion bolchevik et qu'il serait la
conséquence d'une propagande mal-
veillante dirigée contre les projets po-
l itiques du secrétaire au Foreign Of-
fice.
Depuis l'agitation suffragiste et
depuis les troubles provoqués par le
Sinn-Fein, une organisation très
complète a été prévue en Angleterre
pour la protection des hommes po-
litiques.
Ajoutons qu'au Foreign Office et à
Scotland Yard, on déclare n'avoir reçu
aucune confirmation permettant de
croire au bien-fondé de cette infor-
mation.
Suicide d'un sculpteur
PRAGUE, 29 avril. — M. Jean Sturza,
le plus grand sculpteur tchécoslova-
que du moment, a tenté de se suici-
der dans son atelier en se tirant deux
coups de revolver dans la tête. Il a
été transporté d'urgence fi 1 hôpital
et on désespère de le sauver.
LE CONCOURS HIPPIQUE DU CHAMP-DE-MARS
A DÉBUTÉ PAR UNE INTÉRESSANTE ÉPREUVE
D'OBSTACLES RÉSERVÉE AUX SOUS-OFFICIERS
Le Concours hippique de Paris a été ouvert, hier, au Champ-de-Mars où
des tribunes spacieuses et confortables ont été édifiées. A 14 heures ont com-
mencé le9 épreuves d'obstacles pour sous-officiers. On voit ici : l'entrée et
un saut vu des tribunes. (Lire l'article page 3.)
ON A CONTINUÉ, HIER,
A PERQUISITIONNER
CHEZ LES COMMUNISTES
De nouvelles perquisitions ont eu
lieu hier matin chez lin certain nom-
are de militants VJ parti communiste.
A Monlreuii, \e commissaire de po-
lice, M. Nicolle, a saisi des documents
:hez M. Joseph Eclachc, demeurant.
3, rue Carnot.
A Puteaiix, M. Lambert, commis-
saire de: police, a saisi quelques'tracts
et imprimés divers, 68, rue Jean-
Jaurès, chez M. René Dionnet.
A Saint-Denis, M. Vauquelin, com-
missaire de, police, s'est rendu, ac-;
compagné de son secrétaire et de
quatre inspecteurs, dans lés bureaux
ju groupe communiste et y a saisi
des documents et des brochures. Dans
une case réservée à la quatorzième
cellule, il a notamment découvert une
brochure qu'il a aussitôt transmise
au parquet. ,
Des perquisitions ont été également
opérées : à Ivry, 25, route Stratégi-
que. chez M. Joseph .Micalès, et à Au-
berviHiers, 2, rue Paul - Bert, chez
M. Armand I)éliu. V-
A Paris. M. Gérar(l in, commissaire
de police des Grandes-Carrières, n'a
rien trouvé chez M. Victor Ramard,
19, cité Bienaimé. Mais M. Beyraud,
commissaire du quartier du Jardin-
des-Plantes, a saisi un certain nom-
bre de documents chez M. Joseph Le
Houé, 69, rue MoufTet-ard, et M. Caul-
let, commissaire du. quartier' Saint-
Gervais, a effectué une opération
semblable avec les mêmes résultats,
chez M. Léon Martin, 15, rue du
Pont-Louis-Philippe.
COMMENT LES COIFFEURS
VONT APPLIQUER
LA LOI DE HUIT HEURES
La chambre syndicale patronale et
le syndicat ouvrier des coiffeurs
poursuivent activement aujourd'hui
des pourparlers en vue de l'appli-
cation de la loi de .8 heures dans la
corporation.'
Les patrons comme les ouvriers
sont, en grande majorité, d'accord
pour appliquer, sans plus attendre,'
la loi/avec quelques dérogations de
détail.
En effet, .comme _ les coiffeurs ne
font pas, dans leurs salons, un tra-
vail continu mais qu'au contraire ils
ont, en général," des arrêts assez fré-
quents dans leur journée, le minis-
tère du'Travail a autorisé une pre-
mière dérogation, acceptée par les
deux parties intéressées, et portant
à 54, iti- lieu de 48,-le nombre des
heures effectives de travail par se-
maine.
Les ouvriers coiffeurs sont donc
tenus de venir prendre leur service
à 8 heures du matin pour en partir
à midi. Après une heure et demie
d'arrêt pour le déjeuner, ils repren-
dront leur travail pour le mener
jusqu'à 19 h. 30. ' .
Certains salons de coiffure, du
centre de Paris étaient. Jusqu'ici,
fermés toute la journée du dimanchp
rriai.s ouverts le lundi a partir de
13 heures. Cette dérogation est auto-
risée puisqu'elle laisse tout de même
un jour et demi de repos complet au
personnel chaque semaine.
Enfin, certains patrons des "quar-
tiers du -centre demandent à laisser
ouvert leur magasin le lundi matin
POUR LA GRANDE SEMAINE LANDAISE DE PARIS
DEBARQUEMENT A LA GARE D'IVRY ET AU VELODROME
Les bêtes qui participeront, du 2 au 10 mai, à la semaine de courses lan-
daises organisées sous le patronage du « Petit Parisien, et de « l'Auto »,
sont arrivées, hier, à la gare d'Ivry. Elles ont été transportées immédia-,
tement au Vélodrome d'Hiver, où les épreuves auront lieu.
DE SERIEUSES MESURES
DE POLICE SONT PRISES
POUR QUE LA PROTECTION
DES RÉUNIONS ÉLECTORALES
SOIT ASSURÉE
Les métros seront surveillés et
des patrouilles circuleront aux
abords des lieux de réunion.
Depuis l'attentat, communiste de la
rue Damrémont, de sérieuses mesu-
res de police sont prises il toutes les
réunions électoraies qui ont lieu tant
à Paris qu'en banlieue. 11 convient,
a tout prix en effet, de prévenir le
retour d'événements aussi tragiques.
Les instructions contenues dans la
loi de 1881 ont d'abord été rappelées
de façon toute particulière aux or-
ganisateurs des réunions.
La loi du 30 juin 1881, modifiée
par la loi du 28 mars J907, précise
en effet, que la police d'une réunion. '
électorale appartient au président
du bureau. Celui-ci est chargé de
maintenir l'ordre, d'empêcher toute,
infraction aux lois, de conserver à la
réunion le caractère qui lui a été
donné par la déclaration : enfin,
d'interdire tout discours contraire à
l'ordre public ou contenant une pro-
vocation à un acte qualifié crime ou
délit. Les membres du bureau, ainsi
que les signataires de la déclaration
sont responsables des infractions à
ces prescriptions,'infractions qui sont
punies de peines de simple police
sans préjudice des poursuites qui
peuvent, être exercées pour les cri-
mes ou les délits commis dans ces
réunions. Enfin..les réunions ne peiH
vent se prolonger au delà de 23 lieti-
res. sauf dans les villes olt les éta-
blissements publics ferment leurs
portes à une heure plus tardive, au-
quel cas les réunions doivent se ter-
miner à l'heure de la fermeture de
ces établissements.
Quant aux mesures qui sont prises
dans la rue, aux alentours des salles
de' réunion, par la police municipale,
elles sont des plus rigoureuses. Au-
Clll1 rassemblement ne peut être tenu
sur la voie publique. Tout individu
d'allure suspect stationnant aux
abords d'une salle de réunion peut
être appréhendé et fouillé sur-le-
champ. Les métros avoisinants seront
étroitement surveillés, ainsi que
toute la zone qui entoure le lieu du
meeting. Des patrouilles circulent
sans cesse et accompagnent les colon-
nes ou les groupes qui se rendent à
la réunion ou qui en sortent. Enfin,
à la moindre alerte, des ordres ont
été donnés pour que les agents des
autres districts ou les brigades de
réserve puissent être presque ins-
tantanément transportés sur les lieux
par camions automobiles.
Un communiqué officiel
Le communiqué suivant a été fait
hier à la presse, par le ministère de
l'Intérieur, concernant les mesures
prises en vue du 1er mai.
« Une réunion a été tenue cet
après-midi au cabinet du ministre do
l'Intérieur en vue d'arrêter définiti-
vement les mesures destinées a. assu-
rer l'ordre le 1" mai. A cette réunion
assistaient le gouverneur militaire de
Paris, le préfet de police, le directeur
de la sûreté générale et le directeur
de la police municipale. Toutes les
dispositions nécessaires ont été pri-
ses pour régler les conditions de la
coopération cles troupes du gouverne-
ment militaire de Paris avec les dif-
férentes forces de police. »
M. BERTHELOT, SECRÉTAIRE GÉNERAL
AUX AFFAIRES ÉTRANGÈRES,
A REPRIS POSSESSION DE SON POSTE
M. Philippe Berthelot, réintégré en
ses fonctions de secrétaire général
des Affaires étrangères, a repris
possession de son poste au Quai
d Orsav.
Le secrétariat général des Affaires
étrangères a, dans ses attributions
normales, la d i r e c t i o n d'ensemble
de toutes les directions spécialisées
de ce ministère aux services innom-
brables. C'est un organisme de cen-
tralisation et de répartition destiné à.
assurer la permanence de la gestion
administrative, et la continuité de la
documentation, en matière de politi-
que extérieure.
Le secrétaire général a, par délé-
gation, la signature du ministre pour
tout ce qui concerne l'administration
intérieure. Il est l'intermédiaire im-
médiat entre le ministre des Affaires
étrangères et le personnel du minis-
tère, des chancelleries et des consu-
lats.
M. Philippe Berthelot, qui fut déjà
à plusieurs reprises le collaborateur
le plus dévoué de M. Briand, s'est dé-
claré très heureux de reprendre sa
tâche, et très touché du sympathique
accueil que lui ont fait 'sos collègues
M. VOLINE SERAIT BIENTOT RAPPELE
Une enquête a été ouverte par le
gouvernement, français sur l'incor-
rection reprochée à M. Voline, secré-
taire général de l'ambassade soviéti-
que, qui, au cours d'une cérémonie
commémorative de la mort de Sun
Yat Sen, cérémonie organisée par le
parti communiste, aurait, prononcé
un véritable réquisitoire sur l'orga-
nisation administrative et militaire
des colonies françaises.
C'est dans une salle de réunion de
la rue Serpente que ces paroles dé-
placées. auraient»été dites, il y a une
dizaine de jours, en présence de
délégués (?) indigènes de diverses
régions d'Afrique et d'Asie, placé'(!$
sous le contrôle de la France.
A l'ambassade de l'U. R. S. S., rue
de Grenelle. on se montre fort sur-
pris de l'attitude prise par M. Voline,
et l'on persiste à réprouver et à nier
toute collusion entre la représenta-
tion soviétique à Paris et. le parti
communiste français.
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