Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-04-29
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 avril 1925 29 avril 1925
Description : 1925/04/29 (A16,N5252). 1925/04/29 (A16,N5252).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603995r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Peu de gens sont assez sages
pour préférer le blâme qui leur
est utile à la louange qui leur
nuit.
- LA ROCHEFOUCAULD.
10=* Année. — N° 5,252. — Pierre Lafitte, fondateur.
VOIR ..........
EN PAGE 6
NOS
ILLUSTRATIONS ~
MERCREDI
29
AVRIL 1925
.....................
Saint Robert - 1
Adr. télégr. : Excel.-Pai-is. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
Aftc. Paris, Seine, S.-et-Oise ,
ZU et Seine-et-Marne.
PARIS, - 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
. Départements « r c.
et Colonies Z 5
LES NÉGOCIATIONS
RELATIVES
A LA SÉCURITÉ
Les pourparlers engagés pour
le pacte de garantie suggéré
par le gouvernement alle-
mand ne seront pas inter-
rompus, mais...
... une plus grande circonspec-
tion s'impose tout naturellement
de la part de la France.
Les élections présidentielles du
Reich peuvent avoir une grave signi-
fication extérieure, susceptible d'ins-
pirer au " gouvernement français,
comme aux Alliés, des réflexions sa-
lutaires. Elles n'en constituent pas
moins une affaire de. politique inté-
rieure purement allemande, et, de ce
fait, les négociations relatives au
pacte de garantie ne sauraient ètre
interrompue sine die.
Ce n'est d'ailleurs pas avec un
homme ou. un parti que les négocia-
tions .jMMii'.la sécurité sont engagées,'
mais7 avec, un gouvernement respon-
sable devant! tout un peuple. La seule
modification qui pourra être appor-
tée aux pourparlers en cours rési-
dera, tout. naturellement, dans une
réserve et, unp circonspection plus
grandes'de la France en face d'une
Allemagne qui semble n'avoir rien
appris du a tout- oublié de sa défaite.
Las négociateurs français atten-
dront donc que le gouvernement allo- j
mand veuille bien s'expliquer
Il Sur¡. ses conceptions de la sécurité,
non seulement du cote' du Rhin et-de
J'Escau t" rrwÍt,; encore" de la Pologne, de
l'Auiriel1r: et de la Tchécoslovaquie ; 2"
sur son ;;"[çecplaUop d'entrer au sein de
la Société de" nations, sans exception ni
privHegf\ e"'L'st-,àL¡jil'c en se soumettant
aux obligations définies par les articles
40 ét :lf»'du paelf de la Société vl..^ na-
tions e| par tes clauses du fl'n;!I; Ver-
«8il'l"s rçlalives aux )''''pa)'fit.ions. jil dés-
armement, à l'oeeupaliui et à la neutra-
JUsafion .de L!" région l'I,éÍJ::me. ' :
Plus que ,jamais. le respect absolu
des traités est de rigueur, en présence
de 1':1U illldc ouvertement prise par
l'Allemagne.
Un démenti
Il est inexact que le gouvernement
français songe à envoyer dans le cou-
rant de la semaine au gouvernement
britannique, aux tins de llii demander
avis, le projet de réponse française
aux suggestions :Illl'rnandl's de pacte
de garantie, projet élabore par
M. Ilerriot. Il est vraisemblable que
ce document. • qui n'avait, (raillcurs
rien de définitif, sera complètement
repris et remanié par le nouveau mi-
nistre d(:s, A n'aires étrangères, obligé
de tenir compte de la situation créée
par lès dectarat.ijns communes aux
deux principaux candidats a la pré-
sidence d'empire, et qui, partant,,
■semblent ref!eter le plus exactement
l'état général des cercles officiels et
de l'opinion publique allemands.
L'ACCIDENT D'AVIATION
DU NEVEU DE M. RAOUL PÉRET
Le sergent pilote Gaston Morancé,
~ neveu de M. Raoul Péret, dont nous
avons relaté le terrible accident
d'aviation au camp de l'lailly, est ac-
L'AYI ATEUll MOHANCÉ
(l'Ilot. Henri Manuel.)
tuelleinent 0\1 traitement tl l'hôpital
militài 1'0 de ChÙlons-sur-Jlarne. Son
état, quoique très grave, laisse en-
'core espoir de le sauver.
UNE PROTESTATION DE M. KRASSINE
.M. Krassiuc, ambassadeur à Paris
de l'Union des Républiques socialis-
tes soviétiques, adresse à l'agence
Havas une lettre, que nous signalons
à titre de document, dans laquelle il
proteste contre un passage du dis-
cours prononcé par M. Millerand à
Versailles, où l'aneirn président, de la
République constatait que la recon-
na.issance des Soviets était « l'ins-
tallation en plein Parais d'un ambas-
sadeur qui n'est qu'un chef de pro-
pagande menant contre nous la pro-
, pagande communiste ». M, Krassine
affirme que l'ambassade de l'Union
des républiques socialistes soviéti-
ques n'a d'autre but. que d'entretenir
des relations officielles, qu'elle ne
prend aucune part it l'activité de
réimporte quel parti politique fran-
çais, et qu'elle « n a exerce et n'exerce
aucune action contre la France et son
ordre social ».
LES COMBATTANTS D'ORIENT
M -Louis Anlériou. ministre des
Pensions, a revu hier une délégation
de la Fédération nationale des an-
ciens' combattants d Orient, qui lui n
demandé de vouloir bien accepter la
présidence d'honneur de cette asso-
ciation. Très sensible i1 cette marque
de sympathie, le ministre a :t!.;<"ppt'\
DE PLUS EN PLUS
PARIS DÉBORDE
SUR LA BANLIEUE
Les Parisiens n'y peuvent trou-
ver que des conditions plus
agréables et plus saines de vie
morale et matérielle.
Mais ne conviendrait-il pas de
les encourager en développant
ou en prolongeant les lignes
métropolitaines.
Quand on aborde le problème des
transports en commun — comme une
compétence discrète nous a permis
de le faire— on constate que ce n'est
pas là une simple question de com-
modités urbaines, mais une question
sociale qui intéresse la vie profonde
de fa cité.
Par ;s déborde sur sa banlieue en
nappe qui <()nd à se développer et
qui ne peut le iaire qu'à la condition
de trouver des avantages réels non
payés par de trop grands inconvé-
nients.
Trois grands réseaux : l'Etat, Je
Nord et i'E-t, ont à desservir une
zone extra-muros plus ou moins
vaste. La gare Saint-Lazare assure
quotidiennement le transfert de
100,000 voyageurs à l'alier, 100,000
al: retour; la gare des Invalides,
30,000' dans les deux sens, la gare
Montparnasse-autant, soit, par jour,
rien que pour l'Etat, 260,000' voya-
geurs à transporter le matin àproxi-
mité de leur travail et le soir à proxi-
mité de leur domicile.
Pour ce travail énorme, la vapeur
était insuffisante. On eut recours à
t électricité plus rapide, plus simple.
Les gares elles-mêmes devenaient in-
suffisantes. Un service plus simple
équivalait à leur agrandissement et
malgré la dépense à engager, on élec-
trifia Paris-Argenteuil, Paris-Sainl-
Germain, Paris-Versailles rive droite, '
S a i n;l - C1 o u d - S a i 111 - N o m-1 a-Br'elèche.
Put eaux-Issy-les-Moulineaux. Un pro- !
gramme d'électrification évalué El
350 millions est en voie de réalisa-
tion.
Mais ce besoin augmente et — fait
remarquable, logique — plus on
améliore les moyens de le satisfaire,
plus il tend à s'accroître, ce qui dé-
montre en passant que rien n'est
simple et que ce problème est un des
plus compliqués qui soient. I
Pour remédier à l'engorgement
de Paris
Si l'on considère un avenir assez
proche, on peut se demander ce qu'il
sera dans quelques années. Les pou-
voirs publics- ne pourraient-ils se
préoccuper dès à, présent de la ma-
nière dont ils pourronL \ faire .face
aux exigences d'une situation"
peut. .prévoir, qui est déjà en puis-
sance?
Il y a des lignes à créer pour re-
médier à l'engorgement de Paris : les
intercaler entre les .autres pour cou-
per les terres de l'élpignementrelatif
du chemin de fer, c'est une cause de
stagnation. Le chemin de fer; au sur-
plus. n'est pas une solution moderne.
Il nécessite que l'on quitte ce moyen
de transport pour un autre. Ce sont
ies' lignes métropolitaines qui de-
vraient être prolongées dans la ban-
lieue. FIles desserviraient les coins
qui peuvent encore offrir les agré-
ments, la tranquillité de la campa-
gne et dégageraient les régions sur-
peuplées. L'idéal est de ne pas re-
trouver Paris hors de Paris, mais le
plein air, l'espace libre, la quiétude.
Une ligne allant à la forêt de Marly
serait un moyen de créer des banlieu-
sards nouveaux. Il faut l'être aujour-
d'hui par vocation. Ne pourrait-on 1.e
devenir pour des commodités réelles,
une vie meilleure ?
A Londres, des lignes métropolitai-
nes ont' réalisé l'unité de transport
et vous mettent rapidement, sans en-'
tassement, à 30 kilomètres du cœur
de la cité.
Les tramways et les autobus sont
des moyens insuffisants, . it capacité
trop restreinte. Il faut des rames de
wagons pour rabattre le matin, éven-
taiiler le soir :a population subur-
baine.
Les gares sont encombrées
Les grandes gares archibondées à
certaines heures sont pleines d'in-
commodités. C'est le supplice des al-;-
lées et venues dans la foule. Tous ces
inconvénients se sont accrus avec la
journée de huit heure.s, la foule étant
massée pour le transport sur une pé-
l'iode plus courte.
Mais ici une solution serait simple
comme l'adoption de l'heure d'été.
Elle consisterait dans une rupture
du rythme du travail et du repos
entre" les diverses catégories inté-
ressées. Si les grands magasins ou-
vraient et formaient une'demi-heure
plus ta]Yt. leur' personnel dégagerait
les gares, n'y créeraient pas !'af-
fluenre qui décourage d'aller cher-
cher la paix à quelques kilomètres
de Paris. Les magasins y gagneraient^
le soir une clientèle qui ne neut pro-'
céder a aucun achat à l'heure où
elle est libr-e. Les grandes adminis-
trations pourraient suivre cet exem-
ple.
L'ensenvble .de la population pari-
sienne souffre de la crise du loge-
ment et du manque d'air. Ouvrez-lui
la banlieue. Vous lui procurerez une
vie plus saine. La société y gagnera
des enfants, un coefficient de mor-
talité moins élevé, des gens plus dis-
posés à faire confiance à l'avenir.
Tous les problèmes se tiennent et
c'est la vie physique, matérielle, qui
conditionne ta vie morale, sociale. —
ROGER YALBELLE.
ENCORE UNE CIGARETTE
QUI EXPLOSE
SATNT-ETIENNF., 28 avril. — Ce ma-
tin, M. S..., industriel à Saint-Etienne,
Yenait-d'aHumcr une cigarette, lors-
qu'une explosion se produisit.. Heu-
reusement, M. S... avait à lirt bouche
un fume-cigarette, sans quoi il eut
risqué d'être défiguré par la défla-
gration qui s'est produite en avant de
tui) y hap("
LE PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DÉCLARE
OUVERTE L'EXPOSITION DES ARTS DÉCORATIFS
i. L'ESCALIER D'HONNEUR DU GRAND-PALAIS PENDANT LA CEREMONIE ; 2. LE PRESIDENT DE
LA REPUBLIQUE DECLARE OUVERTE L'EXPOSITION ; 3. DES CLOCHES ANNONCENT L'OUVER-
TURE DE L'EXPOSITION; 4. DEVANT -LA PORTE D'HONNEUR ; 5. LE CORTEGE OFFICIEL SUR
L'ESPLANADE DES INVALIDES (Lire l'article page 3).'- , - • j
L'INGÉNIEUR DUTFOY
SE SERAIT SUICIDÉ
; Les conclusions du docteur Paul
\"LpsAti,LEs'. 28 avril. — AL Huchard,
juge.d'instruction il Versailles, qui avait
iinsiruit- l'affaire Dutfoy, a .reçu au-
jourd'hui '4e complément de rapport du
docteur ' P.:ul, qui pratiqua., la coplre-
autopsie du • cadavre de l'ingénieur.
Dans son rapport, te docteur Faut fait
savoir" que le suicide de l'ingénieur'
russe, est possible. Sans, devoir non af-
firmer, H se peut fort bien que NI Dut-
foy se soit porté lui-mSnïfe deux coups
de ,poinçon dans ,la région du cœur.
! En con.sequence, le dossier v.--t être
transmis- par M. Huehard au parquet de.
Vergailtes qui, nùiscmhlablemenL, ' clas-
sera !'aa'a;rc.
LA CONFÉRENCE DES AMBASSADEURS
ÉTUDIERA AUJOURD'HUI
LE RAPPORT DU MARECHAL FOCH
La conférence des ambassadeurs
siégera ce matin nu Quai d'Orsay. Au
cours de cette séance, elle examinera
sans doute -!e rapport .eoniplcmen--
taire 'qu'elle -a demandé au comité
militaire inLcraU.i''' de '\'crsai'lies,
alin-de' préciser la gravité, des man-
quements de l'Allemagne tels qu'il*
résultent du rapport .d'ensembtc de
la. commission de contrôle 'militaire
interalliée et d'indiquer les meilleurs
moyens d-'amener le Reieh à satis-
faire -zi Sf'S obligations" au titre du
d é";\ Ill.'
, -J.{ien, jusqu'à présent, n'a confirmé
les, bruits .de dissentiments q«i se
Seraient''élevés an' sein ,comité de
Versailles en ce qui concerne les con-
clusions du rapport complémentaire
du maréchal Foch.' ,
POUR SE VENGER D'UN PATRON
50 CORÉENS SE SUICIDENT...
TOKIO. 28 avril '(Dépêche particu-
lière). —. Une équipe de cinquante
Coréens, occupés par un enlreprc-
preneur à la construction d'une route
à queinue quarante kilomètres de
Tokio. estimèrent qu'ils avaient été
trompés par ieur employeur, et pour
se .venger "résolurent de se suicider
en masse. On,les trouva tous les cin-
quante a demi morts de faim, éten-
dus sur la voie ferrée, le cou posé
sur les rails, attendant l'arrivée de
l'express. Us ont été 'hospitalisés en
attendant que leur affaire' soit tirée
au cla,ir.
EN DERNIERE HEURE:
L'exposé financier de M. Winston
Churchill aux Communes.
Les conséquences de l'élection
d'Hindenburg.
UNE LETTRE DE M. CAILLAUX
A PROPOS DU BUDGET DE 1926
Le ministre des Finances, écrivant à
ses collègues du cabinet, les invite à
« établir leurs prévisions dans le plus
rigoureux esprit d'économie. »
M. CaMlaux, ministre des Finances,
a adressé à-tous les ministres la let-
tre suivanLe, rotative au projet de
budget de 192G :
!. Je vous a.i "P'i'':I(> dé nis faârè- p,ÚVC'll':II"
avant le 16 m'ad vos p rop os.it xmis budgé-
taifres pour 1920. * ' ' -'* 4
j Vous ..tiendrez cërlac'bémçitl, Ù, et;. que
cqtte date ne 6oilp,as dépassée, mais je
veux in;s:r'st'ér' sur Ic'cJcvoir. qui s'j'rÓpcÍ.s;e
à idutcun d'exTUre nous — nio,i ic ; pt-e-
ipi'er — Ù'.apf)ol'ter dai.is l'éta bassement'
d eCles 'préVis;:ons le ,plu-s rtgO'ureu'x. es-
prit ■ d'économie et de réaliser las p M s
Révères corn pression,s (te depein-ses.
i Prés opter, des . dotations qui excéde-
raient les 'stricts' besutos des 'sül'v.icle:S
c:ss"flli,e,J,s s;era:it -encourir une. responsa-
bilité , p'arl.iüub\r'C'n1e:nl grave, dans la eir-*
tuakion prtlourds sacrifices "qui,"'sont ou vont être
demandés "à ú 'pa'ys ne ; S,QUit compatibles
avçc' aucune dc'perdiHor), niais coin-
hiand'ërit'le'r'è.iet de Louj e dépérise' qui
ûe i-'smiit-pas'la conséquence inéluctable
des'lo'i's en \"i Q,'Uf1'm', ■ ' - *
, IIlmpo,tt.e..;¡ u plus li;ru''t,poi«t'que; dîJrts
toutes lus adlllliaÜst¡'(l,I:oil's et à (ou's ,ks
èesTés de- la hi^rarcliie domine le souci
de tirer des achniH-sLrat.ions publiquetS
le plus large rendement en vu'c dé per-
mettre la s'uppresi-jion - cILs rouages m,u-
tiles et licenciement .du personnel de"
t-oni grade dont hi pix^enee serait re-
conniu:é superflue. *. • ••
Je suis comva'incu qup. .dans t'étaborà-
tion de vos propositions budgétaiiFes,
vous ne manquerez p:1S do donner à vos
(3eirvi'oes des îi;f4.ru-i>C-iMis très fermes C1IJ
ce sens et que vous voudrez bien veHl«r
gei^sonnoileinenl à k ur ; rigoureinsie ob-
servation. Je vous .l iri^nai. ' d'aillouirs, de
jpin'd're à votre envoi un expose des
compressions que vous serez parveiru -à
rca.liser,
Il me serait d'ai.Ufurs impossible, je
dois - vous en avertir, d'acéâider• à dfs
propositions qui ne témoigneraient pas
d'un réel effort d'économie.
J. CAILLAUX.
LE DRAME DE PUTEAUX
M. Girard, juge d'instruction, a
procédé hier à l'interrogatoire d'iden-
tité du courtier d'assurance Adrien
Sauvanet, accusé d'avoir, lundi der-
nier, tué le vieux rentier Alexandre
Menant, à'Puteaux, et d'avoir si-
mulé un incendie pour le ftiire dis-
paraître.
Le courtier, qui.est inculpé d'ho-
micide volontaire el^ tentative d'in-
qendie, a déclaré qu'il ne parlerait
qu'en présence de M" André iicrtlion,
qu'il a choisi comme défenseur.•
LA MORT MYSTÉRIEUSE
DU COMTE DE MONTEFIORE
Interrogatoire de, Mme Yvonne Doux
> Les docteurs Faut. Ba'lthazar et
Du\oir oift pratiqué la, seconde au-
topsie du. ceinte Gérard-Guy de Mon-
t eliore. Gel lé-ci n'a donné lieu à au-
cune constatation" nouvelie.*
j Les experts ne pourront xlonc con-
clure, sur les raisons .doja .tport du
ji'UUO' comte qù'a'près le l'apport des
experts chimistes."'q'haïgés do l'ana-
lyse des vispèrçs.. ; •
' ,L'apl;ç.s;Jpjdi de, M.,Bac~qùart a élé
0 cc u p a; par ' l'auditi'on -de Mme
Yyonne-Marie-Louiic Doux',- ving't.-
trois ans, divorcée. ', • -
"Mme Doux* a. is.ans embarras aucun
çt avec' une très grande netteté, ré-
pondu aux qiie'stions' du .iU!!':'. Elle a
reconnu qu'en rai son d'e leur -voyage
do. DnlJl P.Ü!)'l\e ' a Paris, une petite
discussion avait eu . ï'ieu .entre le
comte èt, elle, le conite ■ trouvant .in-
discret de descendre à Asmercs citez
Mnie r.efevt'e sœur dl"" son- amie.
M~ais comme loirv arrivée était an-
noncée par léll>.3T[\plH', le comte s'y
l'éslgn<1..'
Brer, tous.deux partent pour Paris
ri. à 10 ,heures; le comte la. quitte de-
vant, sa banque. Ell'o ne devait plus'le
revoir, que le soir à 5. heures.
L'emploi du temps de Mme Doux
. Minutieusement. Mme Doux a
donné au juge. l'emploi de son temps :
visites il son coiffeur, u sa mère, il
tine 1 amie, . déjeuner cirez sa mère,
stat,ion' dans u-n; thé où elle retrouve
de,s amis, enfin, retour à 5 heures, il
ta pharmacie de sa mère où à 5 h. 30
son ami vient la prendre pour retour-
ner à Asnières.
Quant à ce qu'a pu faire le.comte
de 10 heures à 5 heur."s, Mme Doux
ne saR que ce qui était prévu sur 'la
fiche du comte.
Sur une question du juge, le té-
moin a (lé(,Iaré q^Li'il ignorait l'exis-
tence du testament du comte, mais
que, toutefois, voici cinq il six mois
il lui avait dit qu'il 'avait pris ou
prendrait, des dispositions en sa fa-
veur... Depuis sa mort, Mme Lefèvre
lui a d'ailleûr^ fait. connaître une-
lettre de lui, disant qu'il assurerait
son sort. D'une autre lettre à Mme
Lefèvre, il paraîtrait cta.bli qu'ils
devaient régulariser par un mariage
leuf liaison.
Au sujet de l'hypothèse de l'intoxi-
cation alimentaire, Mme Doux a
pensé que. partis la veille de Dam-
pierre à 3 heures, i13 avaient, en ar-
rivant il Asnières, acheté quinze gâ-
leaux, des caramels, du chocolat, du
jambon, afin de ne pas arriver chez
sa sœur les mains vides.
• Au .('os où les experts chimistes
co n e 1 u ra i e n t à i ' i n 10 xi c'a t ion a 1 i m e 11 - I
la¡['(I,. rr>nqu0le . pourratt-se dipigerj
de ce c'?< é.
PLUS DE 400,000
AMÉRICAINS VONT
VENIR EN FRANCE
Paris doit s'attendre à recevoir,
pendant l'Exposition, un afflux
considérable de visiteurs venant
des Etats-Unis.
Toutes les lignes de paquebots
transatlantiques ont déjà toutes
leurs cabines retenues pour plu-
sieurs semaines.
Une dépêche de New-York annonce
que deux cent mine Américains ont
déjà retenu leurs cabines à bord des
navires à destination de l'Europe. Ils
arriveront au cours des trois pro-
chains mois. D'autre part, sept trans-
atlantiques ont quitté IS'ew-York
avant-hier avec toutes leurs cabines
de premières et de secondes classes
occupées.
Nous allons donc assister à un af-
flu:f considérable de visiteurs améri-
cains.
Et toutes les lignes de paquebots,
aussi bien celles de la Compagnie
générale transatlantique que celles
des grandes lignes étrangères, ont
leurs cabines retenues pour tous
leurs voyages jusqu'au début du
mois d'août. C'est là une catégorie de
voyageurs aisés et le plus souvent
même fortunés. Mais il est une au-
tre catégorie d'étrangers qui, jus-
qu'ici, ne pouvait parliciper aux
voyages, en France et que nous allons
voir arriver prochainement : c'est
celle des étudiants.
, Auparavant, les paquebots par-
tant de France emportaient un grand
nombre de voyageurs de troisième
classe immigrants pour la plupart.
01', la loi américaine sur l'immigra-
tion comprend maintenant un en-
semble de conditions prohibitives.
L'immigration est devenue impossi-
ble. Aussi, la Compagnie générale
transatlantique a-t-elle pris l'initia-
tive de transformer les cabines de
troisième classe, de les meubler so-
brement. mais confortablement, et de
consentir des prix tout à fait modé-
rés aux universités américaines dont
les étudiants désirent venir en France
en utilisant ces cabines.
Environ' cent cinquante .voyages
collectifs ont été ainsi organisés d'ac-
cord entre les universités américai-
nes, la Compagnie générale trans-
atlantique et l'Ofiïce national du
Tourisme, qui dépend du ministère
des Travaux publics. La plupart des
compagni<*r de navigation étrangères
ont'd'ailleurs imité l'initiative fran-
çaise..
' Malgré l'a propagande menée acti-
vement aux Etats-Unis contre le tou-
risme fM1 France, et que M. Herriot
duCrÓcenimènt dénoncer à .Ia tribune
de la Chambre. l'Office national dil
Tourisme, soutenu par les compa-
gnies de navigation et les chemins
de fer, a réussi it décider un impor-
tant contingent d'étudiants à venir
ainsi vi'siter la France.
D'autre part. la propagande très
active, menée par les autorités du
Vatican en faveur de - pèlerinages à
Rome pendant « l'année jubilaire J),
va faire passer par la France un très
grand nombre de catholiques d'Amé-
rique, et notamment de Canadiens
français.
Si bien que tout, c&la, réuni, for-
mera un total tout à fait important
de touristes.
Alors qu'en 1923, le nombre des
voyageurs venant des Etats-Unis et
du Canada, pour l'ensemble de l'an-
née, avait atteint 255,527. et que ce
nombre était passé en 1924 à 325.814,
on estime que, cette année, il aug-
mentera d'au moins 30 0/0. Et,
comme pour les autres années, le
plus grand nombre de ces 430,000
visiteurs arrivera 'dans le trimestre
qui va s'ouvrir. Pour la première
fois, ces visiteurs n'appartiendront,
pas seulement aux milieux riches,
mais encore aux classes simplement
aisées de la population américaine.!
Il dépendra de nous que ces visiteurs
emportent dans leur pays d'origine
une imuression vraie de la « douce
France ».
— CHARLES D'AVRON.
JOURNEES DE CHANT LITURGIQUE
Les trois journées de chant,liturgique,
organisées a Paris sous la présidence du
cardinal Duhois,. sont exclusivement co Tl-
sacrées ii ta diffusion du chant grégorien
en France. Afin de contribuer à accélérer
la réforme. préconisée par les papes
Pie X. Be'noi't XV. Pie XI et. plw ré-
cemment, pur l'arc'f'vcque de Pae's. i'îns-
titut grégorien, dirigé par M. Bonnet,
maître de chapelle à ..Saint-Eustache. 3.
pensé que les mélodies grégoriennes
constituent la musique religieuse par
excellence.
— L'idéal sera. atteint, a dit le Il. P.
(1-o ni Gaia.r'd. maître de ('¡lIcur' de Solùi-
nies, lorsque tous les fidèles répondront
à pleine voix aux salutations du célé-
brant, aux oraisons, et s'associerni; aux
psaumes et à l'ordinaire de la messe.
L'office pontifical célébré, hier, à
Sajnt-Gcrmain-des-Prés, p.ar le IL P.
dom Gaugain, du monastère de Sainl-
Martin-de-Ligugé, avec le concours de
ta se-hola Üe- 1 Institut grégorien e| d'u
séminaire des missions étrangères, sous
la direction des HH. PP. dom Gajard et
dom Maur Sabtayrolles, en est un exem-
ple.
L'après-midi', à la salle de Géographie,
eut lieu une séance, d'étude sous la pré-
sidence de M. Bonnet, assisté de MM.
René L-cfebvre. secrétaire général de
l'Institut grégorien.
Le cardinal Dubois présida, à la salle
de Géugra,!:>-tÜe. la séance réservée aux
maîtres de chapelle et aux chanteurs
professionnels. , MM. Potiron et Henri
Elie parlèrent des théories rythmiques
de:Solesmes et de' l'école des chantres.
M. PAINLEVE PREND POSSESSION
DU MINISTÈRE DE LA GUERRE
A la fin de la matinée d'hier, le gé-
néral Nollet, ancien ministre de la
Guerre, s'est rendu rue Saint-Domi-
nique, où il a été reçu par M. Pain-
levé, à qui il a transmis officiellement
les services du ministère.
Les directeurs et chefs de service
ont f"t{- ensuite présentés à M. Paul
Painlevé.
DE SÉVÈRES MESURES
SERONT PRISES
POUR LE 1". MAI
M. Barnaud, juge d'instruction,
a entendu, hier, des témoins du
guet-apens de Montmartre et
notamment M. Taittinger,
député de la Seine.
Des perquisitions ont été opérées
à Paris et en banlieue chez des
militants communistes.
La discrétion la plus absolue est
observée a la préfecture de police
'oncernant les mesures qui ont été
envisagées en vue de la journée du
lcr mai. -
— Rien n'est encore arrêté d'une
'açon tonnelle, nous disait hier un
faut fonctionnaire de la préfecture
je police. Une réunion des direc-
Leurs se tiendra incessamment chez
le préfet. Quand on connaîtra exac-
tement le programme des manifesta-
Lrons, alors seulement nous - pren-
-li'oris . les mesures d'ordre qui
s'imposeront. Je puis-toutefois vous
dire que ce sera sans doute le.ser-
vice d'ordre habitue), peut-ôire u'n
peu renforcé, en raison des.dcrnic.''s
événements. C'est ainsi que les trou-
pes de da garnison de "Paris, fa garde
et les brigades des réserves, seront
consignées, comme c'cst/. t'usage '^0
jour-là, dans leurs cantotJt1emelEs
respcct'ifs. - . • .
! Nous croyons néanmoins 'shvqjr
que le gouvernement; résolu à" pre-
venir toute agitation,, a envisagé un
service d'ordre des plus, sévères. Il
s'inspirerait notamment ■ des dirêéli-
ves suivantes : ** -
1" Interdiction dç tout corh''s.o sur lit
voi? publique et dispersion, de lotit, at.-
trcopcment. poiir-j éviter toute manifesta-
Lion 011 provocahon: , , , J
' ii" Autorisation, conformément aux
libertés syndicales et dans ia mesure où
la paix publique ne risquera .pas d'ch'e
)roub)ce'. aux divers' partis et associa-
tions de. tenir des meetings, t avec* la. res-
t.rictiot) que la police "veillera à- ce que
des - réunions do tendances opposées
n'aient pas lieu aux mêmes points, ou
dans le voisinage immédiat des mêmes
points, afin d'éviter, tant il t'entrée qu'a
ta sortie, tout risque de collision entre
ceux oui y participeront:
3" îimrvèillance particulièrement étrcitt)
de tous les éléments indesirabtcs;
4° Interdiction de sortir des drapeaux
ou des embtemes.
A la sûreté générale^ on nous a
affirmé également qu:nueullc ins-
truction. n'avait encore été trans-
mise aux préfets des département.-.
Hier, dans l'après-midi, M. Painlevé
a conféré avec M. Schrameck, minis-
tre - de- riii téri éur; '- ' • • . ; . ,
M. BARNAUD ENTEND LES TÉMOINS
DU GUET-APENS COMMUNISTE
M. Barnaud a-entendu hier M. Tait-
tinger. député, président de la Ligue
des jeunesses patriotes.
M. Taittinger a expliqué qu'a ln.
réunion de la rue Championnet 0:'1
il avait pris la parole. tout, à part
une violente infervention d'un ora-
teur des jeunesses communistes,
s'était passé dans UI1 calme absolu.
Ii n'avait, d'ailleurs, été traité que
des questions de politique munici-
pale : loyers à bon marche, etc. A la
M. TAITTINGER ET SON AVOCAT.
~ M'MfSSOFFE. ,
sortie, un coup de revolver fut tiré
sur le député, mais à .300 ou 400
mètres, ce qui ne causa aucune agita-
lion.
— C'est donc, a-t-it conclu, sans <1-
cune excuse ci sans aucun )'rd(;\).e qi.e
trois mille communistes, venus de : >s
les coins de la banlieue, ont orgau é
un véritable guet-apens où sont toi.u s
nos amis. Ceux-ci, d'ailleurs, n'e).'ient:
pas armes. alors que tous les en. u 1-
nistes jetaient de . pistolets' portam ta
môme marque espagnole.
M. Tai ttinger a précisé ensuite e 'il
était présent au poste de la rue ttei-
liard lorsque Clerc fut interrogé !ùfc
après son arTc,l
Clerc, qui venait. d'être.appréhi -m>
parce qu'il passait devant lO.P9st. ■ il
courant et, un revolver en main, re-
connut nettement ayoir tiré « cans
le tas. »
Et. bien qu'il fut en présence dei
cadavres de leurs victimes, il ne ma-
nifesta, dit M. Taittinger, pas la
moindre émotion.
M. Campanou. étudiant ' en .> méde-
cine. a expliqué qu'à l'annonce q e
M. Taittinger était-an danger, il r?;;;t
accouru avec une quaranlaine'd'amis
en taxi, mais -qti' n'ont pu arriver
.jusqu'à rc!cole et/sont restes masses
ail coin des rues 'Damrémont et du
Poteau.
Vers 11 h. 30, des coups,de l'eu ont
éclaté et leur camarade Nigaud est
tombé atteint d'une balle, probable-
ment. par ricochet.
M. Paul Leroy-Beauiieu, venu avec
un seul camarade, a entendu la fusil-
lade à quelque distance et a vu des
agents emmener un individu^ au
poste. C'était un des communistes
arrêtes, mais les communistes, le pre-
nant pour un fasciste, criaient: « les
Peu de gens sont assez sages
pour préférer le blâme qui leur
est utile à la louange qui leur
nuit.
- LA ROCHEFOUCAULD.
10=* Année. — N° 5,252. — Pierre Lafitte, fondateur.
VOIR ..........
EN PAGE 6
NOS
ILLUSTRATIONS ~
MERCREDI
29
AVRIL 1925
.....................
Saint Robert - 1
Adr. télégr. : Excel.-Pai-is. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
Aftc. Paris, Seine, S.-et-Oise ,
ZU et Seine-et-Marne.
PARIS, - 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
. Départements « r c.
et Colonies Z 5
LES NÉGOCIATIONS
RELATIVES
A LA SÉCURITÉ
Les pourparlers engagés pour
le pacte de garantie suggéré
par le gouvernement alle-
mand ne seront pas inter-
rompus, mais...
... une plus grande circonspec-
tion s'impose tout naturellement
de la part de la France.
Les élections présidentielles du
Reich peuvent avoir une grave signi-
fication extérieure, susceptible d'ins-
pirer au " gouvernement français,
comme aux Alliés, des réflexions sa-
lutaires. Elles n'en constituent pas
moins une affaire de. politique inté-
rieure purement allemande, et, de ce
fait, les négociations relatives au
pacte de garantie ne sauraient ètre
interrompue sine die.
Ce n'est d'ailleurs pas avec un
homme ou. un parti que les négocia-
tions .jMMii'.la sécurité sont engagées,'
mais7 avec, un gouvernement respon-
sable devant! tout un peuple. La seule
modification qui pourra être appor-
tée aux pourparlers en cours rési-
dera, tout. naturellement, dans une
réserve et, unp circonspection plus
grandes'de la France en face d'une
Allemagne qui semble n'avoir rien
appris du a tout- oublié de sa défaite.
Las négociateurs français atten-
dront donc que le gouvernement allo- j
mand veuille bien s'expliquer
Il Sur¡. ses conceptions de la sécurité,
non seulement du cote' du Rhin et-de
J'Escau t" rrwÍt,; encore" de la Pologne, de
l'Auiriel1r: et de la Tchécoslovaquie ; 2"
sur son ;;"[çecplaUop d'entrer au sein de
la Société de" nations, sans exception ni
privHegf\ e"'L'st-,àL¡jil'c en se soumettant
aux obligations définies par les articles
40 ét :lf»'du paelf de la Société vl..^ na-
tions e| par tes clauses du fl'n;!I; Ver-
«8il'l"s rçlalives aux )''''pa)'fit.ions. jil dés-
armement, à l'oeeupaliui et à la neutra-
JUsafion .de L!" région l'I,éÍJ::me. ' :
Plus que ,jamais. le respect absolu
des traités est de rigueur, en présence
de 1':1U illldc ouvertement prise par
l'Allemagne.
Un démenti
Il est inexact que le gouvernement
français songe à envoyer dans le cou-
rant de la semaine au gouvernement
britannique, aux tins de llii demander
avis, le projet de réponse française
aux suggestions :Illl'rnandl's de pacte
de garantie, projet élabore par
M. Ilerriot. Il est vraisemblable que
ce document. • qui n'avait, (raillcurs
rien de définitif, sera complètement
repris et remanié par le nouveau mi-
nistre d(:s, A n'aires étrangères, obligé
de tenir compte de la situation créée
par lès dectarat.ijns communes aux
deux principaux candidats a la pré-
sidence d'empire, et qui, partant,,
■semblent ref!eter le plus exactement
l'état général des cercles officiels et
de l'opinion publique allemands.
L'ACCIDENT D'AVIATION
DU NEVEU DE M. RAOUL PÉRET
Le sergent pilote Gaston Morancé,
~ neveu de M. Raoul Péret, dont nous
avons relaté le terrible accident
d'aviation au camp de l'lailly, est ac-
L'AYI ATEUll MOHANCÉ
(l'Ilot. Henri Manuel.)
tuelleinent 0\1 traitement tl l'hôpital
militài 1'0 de ChÙlons-sur-Jlarne. Son
état, quoique très grave, laisse en-
'core espoir de le sauver.
UNE PROTESTATION DE M. KRASSINE
.M. Krassiuc, ambassadeur à Paris
de l'Union des Républiques socialis-
tes soviétiques, adresse à l'agence
Havas une lettre, que nous signalons
à titre de document, dans laquelle il
proteste contre un passage du dis-
cours prononcé par M. Millerand à
Versailles, où l'aneirn président, de la
République constatait que la recon-
na.issance des Soviets était « l'ins-
tallation en plein Parais d'un ambas-
sadeur qui n'est qu'un chef de pro-
pagande menant contre nous la pro-
, pagande communiste ». M, Krassine
affirme que l'ambassade de l'Union
des républiques socialistes soviéti-
ques n'a d'autre but. que d'entretenir
des relations officielles, qu'elle ne
prend aucune part it l'activité de
réimporte quel parti politique fran-
çais, et qu'elle « n a exerce et n'exerce
aucune action contre la France et son
ordre social ».
LES COMBATTANTS D'ORIENT
M -Louis Anlériou. ministre des
Pensions, a revu hier une délégation
de la Fédération nationale des an-
ciens' combattants d Orient, qui lui n
demandé de vouloir bien accepter la
présidence d'honneur de cette asso-
ciation. Très sensible i1 cette marque
de sympathie, le ministre a :t!.;<"ppt'\
DE PLUS EN PLUS
PARIS DÉBORDE
SUR LA BANLIEUE
Les Parisiens n'y peuvent trou-
ver que des conditions plus
agréables et plus saines de vie
morale et matérielle.
Mais ne conviendrait-il pas de
les encourager en développant
ou en prolongeant les lignes
métropolitaines.
Quand on aborde le problème des
transports en commun — comme une
compétence discrète nous a permis
de le faire— on constate que ce n'est
pas là une simple question de com-
modités urbaines, mais une question
sociale qui intéresse la vie profonde
de fa cité.
Par ;s déborde sur sa banlieue en
nappe qui <()nd à se développer et
qui ne peut le iaire qu'à la condition
de trouver des avantages réels non
payés par de trop grands inconvé-
nients.
Trois grands réseaux : l'Etat, Je
Nord et i'E-t, ont à desservir une
zone extra-muros plus ou moins
vaste. La gare Saint-Lazare assure
quotidiennement le transfert de
100,000 voyageurs à l'alier, 100,000
al: retour; la gare des Invalides,
30,000' dans les deux sens, la gare
Montparnasse-autant, soit, par jour,
rien que pour l'Etat, 260,000' voya-
geurs à transporter le matin àproxi-
mité de leur travail et le soir à proxi-
mité de leur domicile.
Pour ce travail énorme, la vapeur
était insuffisante. On eut recours à
t électricité plus rapide, plus simple.
Les gares elles-mêmes devenaient in-
suffisantes. Un service plus simple
équivalait à leur agrandissement et
malgré la dépense à engager, on élec-
trifia Paris-Argenteuil, Paris-Sainl-
Germain, Paris-Versailles rive droite, '
S a i n;l - C1 o u d - S a i 111 - N o m-1 a-Br'elèche.
Put eaux-Issy-les-Moulineaux. Un pro- !
gramme d'électrification évalué El
350 millions est en voie de réalisa-
tion.
Mais ce besoin augmente et — fait
remarquable, logique — plus on
améliore les moyens de le satisfaire,
plus il tend à s'accroître, ce qui dé-
montre en passant que rien n'est
simple et que ce problème est un des
plus compliqués qui soient. I
Pour remédier à l'engorgement
de Paris
Si l'on considère un avenir assez
proche, on peut se demander ce qu'il
sera dans quelques années. Les pou-
voirs publics- ne pourraient-ils se
préoccuper dès à, présent de la ma-
nière dont ils pourronL \ faire .face
aux exigences d'une situation"
peut. .prévoir, qui est déjà en puis-
sance?
Il y a des lignes à créer pour re-
médier à l'engorgement de Paris : les
intercaler entre les .autres pour cou-
per les terres de l'élpignementrelatif
du chemin de fer, c'est une cause de
stagnation. Le chemin de fer; au sur-
plus. n'est pas une solution moderne.
Il nécessite que l'on quitte ce moyen
de transport pour un autre. Ce sont
ies' lignes métropolitaines qui de-
vraient être prolongées dans la ban-
lieue. FIles desserviraient les coins
qui peuvent encore offrir les agré-
ments, la tranquillité de la campa-
gne et dégageraient les régions sur-
peuplées. L'idéal est de ne pas re-
trouver Paris hors de Paris, mais le
plein air, l'espace libre, la quiétude.
Une ligne allant à la forêt de Marly
serait un moyen de créer des banlieu-
sards nouveaux. Il faut l'être aujour-
d'hui par vocation. Ne pourrait-on 1.e
devenir pour des commodités réelles,
une vie meilleure ?
A Londres, des lignes métropolitai-
nes ont' réalisé l'unité de transport
et vous mettent rapidement, sans en-'
tassement, à 30 kilomètres du cœur
de la cité.
Les tramways et les autobus sont
des moyens insuffisants, . it capacité
trop restreinte. Il faut des rames de
wagons pour rabattre le matin, éven-
taiiler le soir :a population subur-
baine.
Les gares sont encombrées
Les grandes gares archibondées à
certaines heures sont pleines d'in-
commodités. C'est le supplice des al-;-
lées et venues dans la foule. Tous ces
inconvénients se sont accrus avec la
journée de huit heure.s, la foule étant
massée pour le transport sur une pé-
l'iode plus courte.
Mais ici une solution serait simple
comme l'adoption de l'heure d'été.
Elle consisterait dans une rupture
du rythme du travail et du repos
entre" les diverses catégories inté-
ressées. Si les grands magasins ou-
vraient et formaient une'demi-heure
plus ta]Yt. leur' personnel dégagerait
les gares, n'y créeraient pas !'af-
fluenre qui décourage d'aller cher-
cher la paix à quelques kilomètres
de Paris. Les magasins y gagneraient^
le soir une clientèle qui ne neut pro-'
céder a aucun achat à l'heure où
elle est libr-e. Les grandes adminis-
trations pourraient suivre cet exem-
ple.
L'ensenvble .de la population pari-
sienne souffre de la crise du loge-
ment et du manque d'air. Ouvrez-lui
la banlieue. Vous lui procurerez une
vie plus saine. La société y gagnera
des enfants, un coefficient de mor-
talité moins élevé, des gens plus dis-
posés à faire confiance à l'avenir.
Tous les problèmes se tiennent et
c'est la vie physique, matérielle, qui
conditionne ta vie morale, sociale. —
ROGER YALBELLE.
ENCORE UNE CIGARETTE
QUI EXPLOSE
SATNT-ETIENNF., 28 avril. — Ce ma-
tin, M. S..., industriel à Saint-Etienne,
Yenait-d'aHumcr une cigarette, lors-
qu'une explosion se produisit.. Heu-
reusement, M. S... avait à lirt bouche
un fume-cigarette, sans quoi il eut
risqué d'être défiguré par la défla-
gration qui s'est produite en avant de
tui) y hap("
LE PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DÉCLARE
OUVERTE L'EXPOSITION DES ARTS DÉCORATIFS
i. L'ESCALIER D'HONNEUR DU GRAND-PALAIS PENDANT LA CEREMONIE ; 2. LE PRESIDENT DE
LA REPUBLIQUE DECLARE OUVERTE L'EXPOSITION ; 3. DES CLOCHES ANNONCENT L'OUVER-
TURE DE L'EXPOSITION; 4. DEVANT -LA PORTE D'HONNEUR ; 5. LE CORTEGE OFFICIEL SUR
L'ESPLANADE DES INVALIDES (Lire l'article page 3).'- , - • j
L'INGÉNIEUR DUTFOY
SE SERAIT SUICIDÉ
; Les conclusions du docteur Paul
\"LpsAti,LEs'. 28 avril. — AL Huchard,
juge.d'instruction il Versailles, qui avait
iinsiruit- l'affaire Dutfoy, a .reçu au-
jourd'hui '4e complément de rapport du
docteur ' P.:ul, qui pratiqua., la coplre-
autopsie du • cadavre de l'ingénieur.
Dans son rapport, te docteur Faut fait
savoir" que le suicide de l'ingénieur'
russe, est possible. Sans, devoir non af-
firmer, H se peut fort bien que NI Dut-
foy se soit porté lui-mSnïfe deux coups
de ,poinçon dans ,la région du cœur.
! En con.sequence, le dossier v.--t être
transmis- par M. Huehard au parquet de.
Vergailtes qui, nùiscmhlablemenL, ' clas-
sera !'aa'a;rc.
LA CONFÉRENCE DES AMBASSADEURS
ÉTUDIERA AUJOURD'HUI
LE RAPPORT DU MARECHAL FOCH
La conférence des ambassadeurs
siégera ce matin nu Quai d'Orsay. Au
cours de cette séance, elle examinera
sans doute -!e rapport .eoniplcmen--
taire 'qu'elle -a demandé au comité
militaire inLcraU.i''' de '\'crsai'lies,
alin-de' préciser la gravité, des man-
quements de l'Allemagne tels qu'il*
résultent du rapport .d'ensembtc de
la. commission de contrôle 'militaire
interalliée et d'indiquer les meilleurs
moyens d-'amener le Reieh à satis-
faire -zi Sf'S obligations" au titre du
d é";\ Ill.'
, -J.{ien, jusqu'à présent, n'a confirmé
les, bruits .de dissentiments q«i se
Seraient''élevés an' sein ,comité de
Versailles en ce qui concerne les con-
clusions du rapport complémentaire
du maréchal Foch.' ,
POUR SE VENGER D'UN PATRON
50 CORÉENS SE SUICIDENT...
TOKIO. 28 avril '(Dépêche particu-
lière). —. Une équipe de cinquante
Coréens, occupés par un enlreprc-
preneur à la construction d'une route
à queinue quarante kilomètres de
Tokio. estimèrent qu'ils avaient été
trompés par ieur employeur, et pour
se .venger "résolurent de se suicider
en masse. On,les trouva tous les cin-
quante a demi morts de faim, éten-
dus sur la voie ferrée, le cou posé
sur les rails, attendant l'arrivée de
l'express. Us ont été 'hospitalisés en
attendant que leur affaire' soit tirée
au cla,ir.
EN DERNIERE HEURE:
L'exposé financier de M. Winston
Churchill aux Communes.
Les conséquences de l'élection
d'Hindenburg.
UNE LETTRE DE M. CAILLAUX
A PROPOS DU BUDGET DE 1926
Le ministre des Finances, écrivant à
ses collègues du cabinet, les invite à
« établir leurs prévisions dans le plus
rigoureux esprit d'économie. »
M. CaMlaux, ministre des Finances,
a adressé à-tous les ministres la let-
tre suivanLe, rotative au projet de
budget de 192G :
!. Je vous a.i "P'i'':I(> dé nis faârè- p,ÚVC'll':II"
avant le 16 m'ad vos p rop os.it xmis budgé-
taifres pour 1920. * ' ' -'* 4
j Vous ..tiendrez cërlac'bémçitl, Ù, et;. que
cqtte date ne 6oilp,as dépassée, mais je
veux in;s:r'st'ér' sur Ic'cJcvoir. qui s'j'rÓpcÍ.s;e
à idutcun d'exTUre nous — nio,i ic ; pt-e-
ipi'er — Ù'.apf)ol'ter dai.is l'éta bassement'
d eCles 'préVis;:ons le ,plu-s rtgO'ureu'x. es-
prit ■ d'économie et de réaliser las p M s
Révères corn pression,s (te depein-ses.
i Prés opter, des . dotations qui excéde-
raient les 'stricts' besutos des 'sül'v.icle:S
c:ss"flli,e,J,s s;era:it -encourir une. responsa-
bilité , p'arl.iüub\r'C'n1e:nl grave, dans la eir-*
tuakion prt
demandés "à ú 'pa'ys ne ; S,QUit compatibles
avçc' aucune dc'perdiHor), niais coin-
hiand'ërit'le'r'è.iet de Louj e dépérise' qui
ûe i-'smiit-pas'la conséquence inéluctable
des'lo'i's en \"i Q,'Uf1'm', ■ ' - *
, IIlmpo,tt.e..;¡ u plus li;ru''t,poi«t'que; dîJrts
toutes lus adlllliaÜst¡'(l,I:oil's et à (ou's ,ks
èesTés de- la hi^rarcliie domine le souci
de tirer des achniH-sLrat.ions publiquetS
le plus large rendement en vu'c dé per-
mettre la s'uppresi-jion - cILs rouages m,u-
tiles et licenciement .du personnel de"
t-oni grade dont hi pix^enee serait re-
conniu:é superflue. *. • ••
Je suis comva'incu qup. .dans t'étaborà-
tion de vos propositions budgétaiiFes,
vous ne manquerez p:1S do donner à vos
(3eirvi'oes des îi;f4.ru-i>C-iMis très fermes C1IJ
ce sens et que vous voudrez bien veHl«r
gei^sonnoileinenl à k ur ; rigoureinsie ob-
servation. Je vous .l iri^nai. ' d'aillouirs, de
jpin'd're à votre envoi un expose des
compressions que vous serez parveiru -à
rca.liser,
Il me serait d'ai.Ufurs impossible, je
dois - vous en avertir, d'acéâider• à dfs
propositions qui ne témoigneraient pas
d'un réel effort d'économie.
J. CAILLAUX.
LE DRAME DE PUTEAUX
M. Girard, juge d'instruction, a
procédé hier à l'interrogatoire d'iden-
tité du courtier d'assurance Adrien
Sauvanet, accusé d'avoir, lundi der-
nier, tué le vieux rentier Alexandre
Menant, à'Puteaux, et d'avoir si-
mulé un incendie pour le ftiire dis-
paraître.
Le courtier, qui.est inculpé d'ho-
micide volontaire el^ tentative d'in-
qendie, a déclaré qu'il ne parlerait
qu'en présence de M" André iicrtlion,
qu'il a choisi comme défenseur.•
LA MORT MYSTÉRIEUSE
DU COMTE DE MONTEFIORE
Interrogatoire de, Mme Yvonne Doux
> Les docteurs Faut. Ba'lthazar et
Du\oir oift pratiqué la, seconde au-
topsie du. ceinte Gérard-Guy de Mon-
t eliore. Gel lé-ci n'a donné lieu à au-
cune constatation" nouvelie.*
j Les experts ne pourront xlonc con-
clure, sur les raisons .doja .tport du
ji'UUO' comte qù'a'près le l'apport des
experts chimistes."'q'haïgés do l'ana-
lyse des vispèrçs.. ; •
' ,L'apl;ç.s;Jpjdi de, M.,Bac~qùart a élé
0 cc u p a; par ' l'auditi'on -de Mme
Yyonne-Marie-Louiic Doux',- ving't.-
trois ans, divorcée. ', • -
"Mme Doux* a. is.ans embarras aucun
çt avec' une très grande netteté, ré-
pondu aux qiie'stions' du .iU!!':'. Elle a
reconnu qu'en rai son d'e leur -voyage
do. DnlJl P.Ü!)'l\e ' a Paris, une petite
discussion avait eu . ï'ieu .entre le
comte èt, elle, le conite ■ trouvant .in-
discret de descendre à Asmercs citez
Mnie r.efevt'e sœur dl"" son- amie.
M~ais comme loirv arrivée était an-
noncée par léll>.3T[\plH', le comte s'y
l'éslgn<1..'
Brer, tous.deux partent pour Paris
ri. à 10 ,heures; le comte la. quitte de-
vant, sa banque. Ell'o ne devait plus'le
revoir, que le soir à 5. heures.
L'emploi du temps de Mme Doux
. Minutieusement. Mme Doux a
donné au juge. l'emploi de son temps :
visites il son coiffeur, u sa mère, il
tine 1 amie, . déjeuner cirez sa mère,
stat,ion' dans u-n; thé où elle retrouve
de,s amis, enfin, retour à 5 heures, il
ta pharmacie de sa mère où à 5 h. 30
son ami vient la prendre pour retour-
ner à Asnières.
Quant à ce qu'a pu faire le.comte
de 10 heures à 5 heur."s, Mme Doux
ne saR que ce qui était prévu sur 'la
fiche du comte.
Sur une question du juge, le té-
moin a (lé(,Iaré q^Li'il ignorait l'exis-
tence du testament du comte, mais
que, toutefois, voici cinq il six mois
il lui avait dit qu'il 'avait pris ou
prendrait, des dispositions en sa fa-
veur... Depuis sa mort, Mme Lefèvre
lui a d'ailleûr^ fait. connaître une-
lettre de lui, disant qu'il assurerait
son sort. D'une autre lettre à Mme
Lefèvre, il paraîtrait cta.bli qu'ils
devaient régulariser par un mariage
leuf liaison.
Au sujet de l'hypothèse de l'intoxi-
cation alimentaire, Mme Doux a
pensé que. partis la veille de Dam-
pierre à 3 heures, i13 avaient, en ar-
rivant il Asnières, acheté quinze gâ-
leaux, des caramels, du chocolat, du
jambon, afin de ne pas arriver chez
sa sœur les mains vides.
• Au .('os où les experts chimistes
co n e 1 u ra i e n t à i ' i n 10 xi c'a t ion a 1 i m e 11 - I
la¡['(I,. rr>nqu0le . pourratt-se dipigerj
de ce c'?< é.
PLUS DE 400,000
AMÉRICAINS VONT
VENIR EN FRANCE
Paris doit s'attendre à recevoir,
pendant l'Exposition, un afflux
considérable de visiteurs venant
des Etats-Unis.
Toutes les lignes de paquebots
transatlantiques ont déjà toutes
leurs cabines retenues pour plu-
sieurs semaines.
Une dépêche de New-York annonce
que deux cent mine Américains ont
déjà retenu leurs cabines à bord des
navires à destination de l'Europe. Ils
arriveront au cours des trois pro-
chains mois. D'autre part, sept trans-
atlantiques ont quitté IS'ew-York
avant-hier avec toutes leurs cabines
de premières et de secondes classes
occupées.
Nous allons donc assister à un af-
flu:f considérable de visiteurs améri-
cains.
Et toutes les lignes de paquebots,
aussi bien celles de la Compagnie
générale transatlantique que celles
des grandes lignes étrangères, ont
leurs cabines retenues pour tous
leurs voyages jusqu'au début du
mois d'août. C'est là une catégorie de
voyageurs aisés et le plus souvent
même fortunés. Mais il est une au-
tre catégorie d'étrangers qui, jus-
qu'ici, ne pouvait parliciper aux
voyages, en France et que nous allons
voir arriver prochainement : c'est
celle des étudiants.
, Auparavant, les paquebots par-
tant de France emportaient un grand
nombre de voyageurs de troisième
classe immigrants pour la plupart.
01', la loi américaine sur l'immigra-
tion comprend maintenant un en-
semble de conditions prohibitives.
L'immigration est devenue impossi-
ble. Aussi, la Compagnie générale
transatlantique a-t-elle pris l'initia-
tive de transformer les cabines de
troisième classe, de les meubler so-
brement. mais confortablement, et de
consentir des prix tout à fait modé-
rés aux universités américaines dont
les étudiants désirent venir en France
en utilisant ces cabines.
Environ' cent cinquante .voyages
collectifs ont été ainsi organisés d'ac-
cord entre les universités américai-
nes, la Compagnie générale trans-
atlantique et l'Ofiïce national du
Tourisme, qui dépend du ministère
des Travaux publics. La plupart des
compagni<*r de navigation étrangères
ont'd'ailleurs imité l'initiative fran-
çaise..
' Malgré l'a propagande menée acti-
vement aux Etats-Unis contre le tou-
risme fM1 France, et que M. Herriot
duCrÓcenimènt dénoncer à .Ia tribune
de la Chambre. l'Office national dil
Tourisme, soutenu par les compa-
gnies de navigation et les chemins
de fer, a réussi it décider un impor-
tant contingent d'étudiants à venir
ainsi vi'siter la France.
D'autre part. la propagande très
active, menée par les autorités du
Vatican en faveur de - pèlerinages à
Rome pendant « l'année jubilaire J),
va faire passer par la France un très
grand nombre de catholiques d'Amé-
rique, et notamment de Canadiens
français.
Si bien que tout, c&la, réuni, for-
mera un total tout à fait important
de touristes.
Alors qu'en 1923, le nombre des
voyageurs venant des Etats-Unis et
du Canada, pour l'ensemble de l'an-
née, avait atteint 255,527. et que ce
nombre était passé en 1924 à 325.814,
on estime que, cette année, il aug-
mentera d'au moins 30 0/0. Et,
comme pour les autres années, le
plus grand nombre de ces 430,000
visiteurs arrivera 'dans le trimestre
qui va s'ouvrir. Pour la première
fois, ces visiteurs n'appartiendront,
pas seulement aux milieux riches,
mais encore aux classes simplement
aisées de la population américaine.!
Il dépendra de nous que ces visiteurs
emportent dans leur pays d'origine
une imuression vraie de la « douce
France ».
— CHARLES D'AVRON.
JOURNEES DE CHANT LITURGIQUE
Les trois journées de chant,liturgique,
organisées a Paris sous la présidence du
cardinal Duhois,. sont exclusivement co Tl-
sacrées ii ta diffusion du chant grégorien
en France. Afin de contribuer à accélérer
la réforme. préconisée par les papes
Pie X. Be'noi't XV. Pie XI et. plw ré-
cemment, pur l'arc'f'vcque de Pae's. i'îns-
titut grégorien, dirigé par M. Bonnet,
maître de chapelle à ..Saint-Eustache. 3.
pensé que les mélodies grégoriennes
constituent la musique religieuse par
excellence.
— L'idéal sera. atteint, a dit le Il. P.
(1-o ni Gaia.r'd. maître de ('¡lIcur' de Solùi-
nies, lorsque tous les fidèles répondront
à pleine voix aux salutations du célé-
brant, aux oraisons, et s'associerni; aux
psaumes et à l'ordinaire de la messe.
L'office pontifical célébré, hier, à
Sajnt-Gcrmain-des-Prés, p.ar le IL P.
dom Gaugain, du monastère de Sainl-
Martin-de-Ligugé, avec le concours de
ta se-hola Üe- 1 Institut grégorien e| d'u
séminaire des missions étrangères, sous
la direction des HH. PP. dom Gajard et
dom Maur Sabtayrolles, en est un exem-
ple.
L'après-midi', à la salle de Géographie,
eut lieu une séance, d'étude sous la pré-
sidence de M. Bonnet, assisté de MM.
René L-cfebvre. secrétaire général de
l'Institut grégorien.
Le cardinal Dubois présida, à la salle
de Géugra,!:>-tÜe. la séance réservée aux
maîtres de chapelle et aux chanteurs
professionnels. , MM. Potiron et Henri
Elie parlèrent des théories rythmiques
de:Solesmes et de' l'école des chantres.
M. PAINLEVE PREND POSSESSION
DU MINISTÈRE DE LA GUERRE
A la fin de la matinée d'hier, le gé-
néral Nollet, ancien ministre de la
Guerre, s'est rendu rue Saint-Domi-
nique, où il a été reçu par M. Pain-
levé, à qui il a transmis officiellement
les services du ministère.
Les directeurs et chefs de service
ont f"t{- ensuite présentés à M. Paul
Painlevé.
DE SÉVÈRES MESURES
SERONT PRISES
POUR LE 1". MAI
M. Barnaud, juge d'instruction,
a entendu, hier, des témoins du
guet-apens de Montmartre et
notamment M. Taittinger,
député de la Seine.
Des perquisitions ont été opérées
à Paris et en banlieue chez des
militants communistes.
La discrétion la plus absolue est
observée a la préfecture de police
'oncernant les mesures qui ont été
envisagées en vue de la journée du
lcr mai. -
— Rien n'est encore arrêté d'une
'açon tonnelle, nous disait hier un
faut fonctionnaire de la préfecture
je police. Une réunion des direc-
Leurs se tiendra incessamment chez
le préfet. Quand on connaîtra exac-
tement le programme des manifesta-
Lrons, alors seulement nous - pren-
-li'oris . les mesures d'ordre qui
s'imposeront. Je puis-toutefois vous
dire que ce sera sans doute le.ser-
vice d'ordre habitue), peut-ôire u'n
peu renforcé, en raison des.dcrnic.''s
événements. C'est ainsi que les trou-
pes de da garnison de "Paris, fa garde
et les brigades des réserves, seront
consignées, comme c'cst/. t'usage '^0
jour-là, dans leurs cantotJt1emelEs
respcct'ifs. - . • .
! Nous croyons néanmoins 'shvqjr
que le gouvernement; résolu à" pre-
venir toute agitation,, a envisagé un
service d'ordre des plus, sévères. Il
s'inspirerait notamment ■ des dirêéli-
ves suivantes : ** -
1" Interdiction dç tout corh''s.o sur lit
voi? publique et dispersion, de lotit, at.-
trcopcment. poiir-j éviter toute manifesta-
Lion 011 provocahon: , , , J
' ii" Autorisation, conformément aux
libertés syndicales et dans ia mesure où
la paix publique ne risquera .pas d'ch'e
)roub)ce'. aux divers' partis et associa-
tions de. tenir des meetings, t avec* la. res-
t.rictiot) que la police "veillera à- ce que
des - réunions do tendances opposées
n'aient pas lieu aux mêmes points, ou
dans le voisinage immédiat des mêmes
points, afin d'éviter, tant il t'entrée qu'a
ta sortie, tout risque de collision entre
ceux oui y participeront:
3" îimrvèillance particulièrement étrcitt)
de tous les éléments indesirabtcs;
4° Interdiction de sortir des drapeaux
ou des embtemes.
A la sûreté générale^ on nous a
affirmé également qu:nueullc ins-
truction. n'avait encore été trans-
mise aux préfets des département.-.
Hier, dans l'après-midi, M. Painlevé
a conféré avec M. Schrameck, minis-
tre - de- riii téri éur; '- ' • • . ; . ,
M. BARNAUD ENTEND LES TÉMOINS
DU GUET-APENS COMMUNISTE
M. Barnaud a-entendu hier M. Tait-
tinger. député, président de la Ligue
des jeunesses patriotes.
M. Taittinger a expliqué qu'a ln.
réunion de la rue Championnet 0:'1
il avait pris la parole. tout, à part
une violente infervention d'un ora-
teur des jeunesses communistes,
s'était passé dans UI1 calme absolu.
Ii n'avait, d'ailleurs, été traité que
des questions de politique munici-
pale : loyers à bon marche, etc. A la
M. TAITTINGER ET SON AVOCAT.
~ M'MfSSOFFE. ,
sortie, un coup de revolver fut tiré
sur le député, mais à .300 ou 400
mètres, ce qui ne causa aucune agita-
lion.
— C'est donc, a-t-it conclu, sans <1-
cune excuse ci sans aucun )'rd(;\).e qi.e
trois mille communistes, venus de : >s
les coins de la banlieue, ont orgau é
un véritable guet-apens où sont toi.u s
nos amis. Ceux-ci, d'ailleurs, n'e).'ient:
pas armes. alors que tous les en. u 1-
nistes jetaient de . pistolets' portam ta
môme marque espagnole.
M. Tai ttinger a précisé ensuite e 'il
était présent au poste de la rue ttei-
liard lorsque Clerc fut interrogé !ùfc
après son arTc,l
Clerc, qui venait. d'être.appréhi -m>
parce qu'il passait devant lO.P9st. ■ il
courant et, un revolver en main, re-
connut nettement ayoir tiré « cans
le tas. »
Et. bien qu'il fut en présence dei
cadavres de leurs victimes, il ne ma-
nifesta, dit M. Taittinger, pas la
moindre émotion.
M. Campanou. étudiant ' en .> méde-
cine. a expliqué qu'à l'annonce q e
M. Taittinger était-an danger, il r?;;;t
accouru avec une quaranlaine'd'amis
en taxi, mais -qti' n'ont pu arriver
.jusqu'à rc!cole et/sont restes masses
ail coin des rues 'Damrémont et du
Poteau.
Vers 11 h. 30, des coups,de l'eu ont
éclaté et leur camarade Nigaud est
tombé atteint d'une balle, probable-
ment. par ricochet.
M. Paul Leroy-Beauiieu, venu avec
un seul camarade, a entendu la fusil-
lade à quelque distance et a vu des
agents emmener un individu^ au
poste. C'était un des communistes
arrêtes, mais les communistes, le pre-
nant pour un fasciste, criaient: « les
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