Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-04-12
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 avril 1925 12 avril 1925
Description : 1925/04/12 (A16,N5235). 1925/04/12 (A16,N5235).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46039787
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/07/2016
EXCELSIOR
z
Le but de la vie est
*■ si
moral, non animal.
JOUFFROY.
içma Année. — NQ 5,^35. — Pierre Lafltte, fondateur.
2 0 c. Paris, Seine S.-et-Oise
20 et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
.- Départements il r c.
et Colonies ZD
En page 5 :
LA PAGE DE T.S.F.
...................................
En page 8 :
NOS
ILLUSTRATIONS
DI-MANCHE
12
AVRIL 1925
......« ..................
Pâques
. , ^ . — - ■" ««iiiiiiiiiiiiimmiinn
Aclr. télégr. : kxcel.-Paris. -- Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
TRÈS MARQUÉ FUT HIER
DANS TOUTES LES GARES
L'EXODE DES PARISIENS
POUR LES DEUX JOURS
DE PAQUES
Mais jamais les étrangers ne
vinrent en si grand nombre.
MAIS LES PARLEMENTAIRES RESTENT
Les vacances de Pâques détermi-
nent toujours un gros mouvement de
voyageurs mais celui-ci est, cette
année, plus important encore que les
années précédentes.
Dans toutes le's gares, c'est, l'af-
fluence des grands jour,* et les trains
express sont doublés, triplés et même
quintuplés. Sur le réseau du 'Nord.'
toutes les grandes lignes connaissent
une active circulation dans les deux
sens et, notamment vers- Boulogne,
€atais, Lille, Saint-Quentin. A la gare
Samt-Lazare, vingt-huit trains, hier,'
ont été doublés- Dans les directions de
Cherbourg et Le Havre, ils ont été
triplés. Celui de 15 h. 45, pour Cher-
bourg, laissant des voyageurs à Man-
tes, .Evreux, Lisieux, Càen, Bayeux,
etc.,: etc., fut dédoublé à l'avant et
dédoublé à l'arrière. Si nombreux
étaient cependant ceux qui ne pou-
vaient y prendre place, qu'il fallut
mettre en route un train supplémen-
taire non prévu, ce qui est tout il fait
exceptionnel. Les trains de Trou-
ville partirent surchargés, beaucoup
de Parisiens voulant connaître ceUe
plage et sa voisine avant, la saison.
Les arrivées ici ne furent, pas en
LES DÉPARTS POUR 'LE' PONT
Les ^aulosf*hi«Tj- à-'-la porte Maillot -
rap'jJo r:l',.w'/ic les départe. C'est, que les
Anglais n'ont ■■pairnM«*nd'.u le samedi
do Pâques pour aftluer. Los.trakv*
transatlantitjue.s qui dependcnt' /du
tonnage des paquebots, n'ont, amené
hier que ceux qui n'avaient pu par-
1 ir plus-loi. * r: > /
Sur l'Orléans, la Signç1-. ,ParBr
Luxembourg à Sceaux-llobnifon, Li:
mon r$, et, Joùy-en-Jdsas, a transporté
les Parisiens (juf n'ont/- .pas besoin de
grands é p 1 aee meiiU pou r ••©ii'a'tigt.tfj
tïak, La-gare du quai 'd'Orsay1- .jaiai
pas \*) é lit(iiiis animée et lvo:ii a, déli-
vré tic nombreux billets via Ktamnc^,'
Orléans, Tou l'S, Poitiers tH. '. Bur.!
deaux. ]#o P. L. M. a vu s'accroître:
les départs vers Ne vers. Dijon et air
delà, mais Melu-n, Fontainebleau et
la région la pllki \"aisiii«î de Paris eu
devaient retenir 11 Il important pour-
centage. Sur l'Es!, les gares ùe des-
linal i011 étaient nombreuses au delà
de la ligne idéale iVlontmédy-Epinal.
L'aflfuenee étrangère à Paris est
considérable et Pon évalue qu'dlc
dépasse de 50,0U() )'at'dux normal û
cet te époque. -
Dans ia seule journée de vendred;,
10,000 Londoniens quittaient leur
capitale pour la nôtre. Ils représcn-
taient les derniers partaaits, ceux
pour qui les vacances-de Pâques sont
courtes et cependant sufllsantes pour
justifier ce, voyage pascal. Pour les
autres, celle période de détente tient.
entre le dimanche des Hameaux et
celui' de Quasimodo. soit une quin-
zajllù pleine, départ et, retour non
compris.
Les cTasses moyennes anglaises sont,
actuellement celles qui sont Je mieux
représentées à Paris. Les écoliers,
les écolières, les collégiens visitent
par groupes nos monuments (,'Il auto-
cars. Sur plusieurs de ceux-ci lluttent,
les couleurs beiges, lies Américains
sont en avance sur leur saison.
La Oha.tnbre de commerce améri-
caine de Paris indique que le chif-
fre de J'ail dernier —- en progression
de plus de 70,000 sur 11)23 -— s'éle-
vait à 3-5,81 i départs pour la France
et la. progression pour cette année
est évaluée a 30 0/0.
Les événements politiques ayant une
répercussion sur les départs'des par-
lement a t rc s, c e u x-c i n'o n t p a s q u i t té
Paris.
L'EMPOISONNEUSE AVOUE SES CRIMES
NÎMES, il avril.— L'afTairc-'ll'pm-
poisonnement de Saint-Gilles prend
une tournure dramatique. Le nombre
des personnes qui auraient succombé'
aux suites d'un empoisonnement
s'élèverait, à six. M. Gony. juge d'ins-
truction, a procède à un interrog'a-
toire serré de. la femme'Antoinette
Scierri. âgée de trente-sept ans, qui
avait .été écrouée. Celle-ci a reconnu
avoir occasionné la mort de trois
personnes. Le poison auquel elle au-
rait eu recours serait le pyralion,
employé dans la viticulture.
Là femme Scierri ne serait pas
NïUle coupable et la justice recher-
che une 'autre femme qui serait sa
complice - dans l'atïaire. Un nommé
Ilossignol. Agé. de Jtrente-luiit ans.
vivait' avec la femme Scierri. Les
deux amis avaient souvent des dis-
eussions violentes au cours desquel-
les ils., échang'aient des .coup-. Rossu
gnoi a succombe dans des conditions
suspectes.
LE PRÉSIDENT DE LA REPUBLIQUE A PROCÉDÉ HIER AUX CONSULTATIONS
DE PERSONNALITÉS POLITIQUES : UN CABINET PAINLEVÉ EST ENVISAGÉ
LE MINISTÈRE DONT ON PARLE
:
Présid. du ftàseil, Pa,,nlevé.
sans portefeuille
i Affaires étrangères. Briand. .-
Finances...... Doumer.
Guerre Général Nollet.
Marine....... J.-L. Dumesnil.
Colonies...... Da!adier. /
Pensions...... Dalbi«z.
Régions libérées.. Ph'iippoteaux.
Travail et Hygiène. Pierre Lava!.
LES VISITES D'HIER A L'ELYSEE
Arrivées de - M. Milliès - Lacroix
(11 h. 45), de M. Vincent Auriol
(II h. 50), de M. Bienvenu-Martin r
(14 h. 54) ; départs de M. Chaumet
(l5 h. 35), de M. Flandin (16 h. 5) ;
arrivée de M. Léon Blum (16 h. 44).
L'ARRIVEE A L'ELYSEE DE M. DE SELVfES, A 9 HEURES, HIER, ET LE DEPART
DE M. PAINLEVE, PRESIDENT DE LA CHAMBRE, A 11 H. 25
En dépit des difficultés, M. Gaston
Doumer,gue ne .désespère pas de dé-
nouer rapidement la crise ouverte par
la. démission ,du ministère Herriot.
Désireux de se renseigner aussi com-
plètement que possible sur la situa-
tion politique et l'état des esprits, je
président de la République a/ fait ap-
peler hier à l'Elysée, comme on le
verra plus loin, _Izt «plupart des.chefs
des groupes politiques des deux as--
semblées. Dans la matinée, 'sans
doute, il fera appeler l'homme poli-
tique à qui. il confiera la-mission de
former lé nouveau cabinet.
Hier, le nom Je plus cité dans les
milieux ,polHiques était, celui de,
M. Painlevé. Il est vraisemblable, en'
effet, que c'est au président de la
Chambre que M. Gaston Doumer.gue
fera appel en premier lieu. Il est très
probable également que M. Painlevé
fera à la proposition du président de
la République 'des objections' sé-
rieuses. \
. Au Palais-Bourbon, no.mbre- de dé-
putés du cartel envisageaient pour-
.tpnt / hier soir l'hypothèse d'une
acceptation de M., Painlevé. Et ils
manifestaient, à cette Occasion, l'in-
tention de porter. M. /Herriot à la
présidence de la Chambre devenue
ainsi vacante.
M. Painlevé ferait appel
au concours des socialistes
On assurait que, dans le cas où
M. Painlevé accepterait de former le.
nouveau cabinet J1 ferait aussitôt
appeler'les J'eadcrs du" groupe- -gocia-i
liste S.F.I.O;-';-m\l'; IJéon "Bluni "çt
Padl-Boncour, et leur poserait l'a
'.9(1! ./iP.J 4, parti çii^,ti€>n__min i&té-
rielfé. Nous croyons savoir que, dans
cette évûnfua!)te. les sociàlîstès eolli-
ciferaien{, l'tlxis de la commission ad-
minIstrative de leur padi, "qui." eue,
se retrancherait derrière la dernière'
décision du conseil national.
M. Painlevé ne formerait a i ri s i un
ministère sans socialistes qu'après
avoir fait appel au concours de ces
derniers. Et, toujours dans d'hypo-
thèse d'une acceptation de sa part, il
s'efforcerait de mettre sur pied une
combinaison qui iraft de la gauche
radicale aux républicains socialistes
Ft' même jusqu'à. M. Pierre Laval, qui.
bien que n'étant inscrit à aucun
groupe, a constamment voté avec le
cartel des gauches.
Quelques députés prêtaient, même
à M. Painlevé l'intention d'aller sur
sa droite, plus loin que la gauche ra-
dicale. et de faire ai«»cI au concours
de, MM. Dai'iac et François Piétri,
inscrits au groupe des républicains
de gauche. Mais cette décision sem-
b!crait, devoir rencontrer l'hostilité
des socialistes, qui affirment ne vou-
loir soutenir qu'un ministère com-
posé de membres du cartel.
Parmi les ministres démissionnai-
res, MM. de Monzie, Camille, Chau-
Lemps, J.-L. Dumesnil, Da)adier et
Dalbiez étaient cités comme devant
faire partie de la future combinai-
son.
Une combinaison possible
vers la lin de la journée, on cons-
tatait une détente da'.n$ les f'.;-pri<..s.
El. tandis qu'à la présidence de la
Chambre, M. PainlevÓ s'entretenait
avec plusieurs personnalités politi-
ques. notamment avec MM. Af-istidc
Briand e't, de Monzie. dtîs combinai-
sons s'cchafauda.ie'nt.'
* On envisageait comme possible
*une combinaison oit M. ' Painlevé
prendrait soit la présidence du Con-
seï 1 sans portefetn'île.. &Olt Ja jîrési-,
"dence du Conseil .avec 15 ministère,
de la (tuerre, en s'atljoignant un sous-'
secrétaire d'Etat. 'Van's;: le pj-emipr.
cas, le général Nojlot-.semblerait dç-'
voir rester à la Guerre. Dans li- se-
cond cas, lit, combiruiis'oi) que nous
pubtio-ms ci-dessus ,'app a l'a i.t.
comme possible. *
En cas de refus de M. Painlevé
Dans l'hypothèse - d'un refus de
-Ni. Painlevé. deux noms tétaient cités :
ceux de MM. Aristide Briand v et
Th. Stecg. ., -1
LES ENTRETIENS
DE, M. DOUMERGUE
Au cours de la matinée, M.vDt>u-
morgue a -reçti, tout, d'abord MM. de
Selvcs, président \Sénal, 'et Pu en-
levé. présidât de lac Cham^re,: avec
lesquels 41 s'est entretenu de la si-
tuât ton:' créée, par la démission du
cabinet Herriot.
A sa sortie de l'Elysée, 'le prési-
dent- du Sénat s'est refuse à toute
déclaration.
Lorsque, à 11 h. 1/2, M. Painlevé,
accompagné de M. Appel. son chef de
cabine, a lui-même quitté le palais
présidentiel, il a faiL connaître qu'il
avait communiqué au président de
la République tous les renseigne-
ments qu'il possédait sur la question
parlementaire, et il a ajouté :
—' If y a en tout cas un point sur
lequel je suis tombé d'accord avec le,
président, de la République: l'utilité, dans
les circonstances actuelles, de terminer
la crise le plus tôt possible. 1
Le président de la République a
ensuite conféré avec M. Milliès-:
LncrÓix, président de la commission
sénatoriale des financer, puis avec:
JI. Vincent Auriol, président de la:
commission des finances de,l,-t Cham-'l
bre. j
A sa sortie-, de J'Elyséc.. M. Aurio!'
a déclaré quo\,sa conversation avec le:
M. PAUL PAINLEVE ..
1 (Phot. Gilbert René)
président de la République avait uni-
quemcnt porté sur la situation finan-
cière.
— Je me suis permis de dire à M. Gas-
ton Uouniergue. a-t-il ajouté, qu'il y
avait toul intérêt, il suivre une politique
de .courage, d'action eL de vérité. tulle
qu'el'le a été poursuivie par le cabinet
Herriot.
L'après-midi
Au cours' de r:)pres-midi. .\l, Dou-
merguo.a eu des conversations avec
les divers présidents des groupes des
deux: Assemblées.
M. Hienveuu-Mart [II, président de
la gauche démocratique du Sénat,
est reçu )e premier par M. Doumer-
gue à l't h. 30. 11 quille l'Elysée à
I» h. 55, eit « regrettant de ne pOll-
voir faire aucune déclaration n. Il a
conversé avec le président, de la -Ré-
publique des affaires en cours l't de
façon « plus amicale qu'officielle n.
M. Lucien Hubert, président de la
commission des affaires étrangères
du Sénat, arrive peu après eL est in-
troduit .\JIH'ès de-M. Doumergue.
Presque au même instant survient
M. Cazals. président du groupe ra-
dical socialiste de -la Chamhre. Après
une conversation ()'unr' dpmi-))purc
avec.le chef cie. l'Etat, il déclare a sa
sortie : f *
•— D.c l'écliange de vues que le viens
d"a\'oi!' avec le président-de la Répubii-i
que, il- résulte que l'on s'oriente \,ül-:-;Ia
con-ciliation. Mais il faut tenir rÚlllplfJ
des décisions prises ce malfti au P;llais-
Bourbon par les groupes (le, .Ia majorité
de la Cliitiiil)rf,.. Suivant, moi, le J'lllur
pl'csid('nt,du Conseil doiL être pris dans
le Cartel. "
Puis c'est M. Cllaumet, président du
groupe de -l'union démocratique rt,
radicale du Sénat. Il s'attarde un ins-
tant avec les journalistes, qui ne
manquent pas l'occasion de liii de-
mander son opinion sur la crise. Selon
lui, seul, un cabinet cartelliste esL
possible à l'heure actuelle.
— Mais le Sénat ? objecte-l-on,
— Le SénaL Ju( ferait, n'en doutez pas,
un bon accueil. Il n'a renversé M. Herriot
que sur les questions .financières.
Au moment où M. Cliaume[ quitte
l'Elysée. AL Paul Morel, président du
groupe de. la gauche radicale do la
Chambre, arrive.
— Le président de la République n.ous^
fait, venir, dit-il, pour nous demander
nos impressions et non pour nous com-
muniquer les siennes.
— Ne parie-t-on pas d'un ministère
Pain]cvé ?
— C'est, en effet, un des noms qui ont
été mis en avant, mais personnellement,
je puis vous dire que,, parlant tout à
l'heure au nom de mon groupe, je ne
me suis entretenu avec le président de
1zi. République, que~de questions géné-
rales et non de personnalités.
A 15 li. 50, M. Chéron. président de
l'union républicaine du Sénat, est in-
troduit à son tour auprès du chef de'
l'Elat. L'ancien ministre de l'Agri-
culture .sort vingt minutes plus tard.
11 déclare :
— Je n'ai fait que répéter à M. le
président de la République ce qui es.t
écrit en termes très explicites dans l'or-
dre du jour auqueh le Sénat a donné
hier sa préférence.
A 16 h. 5, arrive '.}f: P.-E. Flandin
dans une auto qU"il conduit lui-
même. Le président du groupe de la
gauche républicaine- démocratique
de la Chambre, à qui l'on pose la 'Ira-,
d ¡l'i.ÍH}IlP!lc 1 qlles(Ïon":; Qui sera pr'è)
sident du Conseil ? », répond sans
âë faire prier :
^ Je- crois que. ce._s.era. M< .Maueica,
Sarrau t. Et ça doit être un bon tuyau,
car il lne vient d'un journaliste!...
C'est.ensuit.e M. Boivin-Champeaux,
président, du groupe de la gauche
républicaine du Sénat, qui d'un pas
pressé gagne le cabinet présidentiel
sans répondre aux questions qui lui
sont posées.
Quand, à 10 h. 45, arrive M. Léon
BJmn, c'e^t une ruée générale vers
le représentant du groupe S. F. I. 0.
de la Chambre.
Mais M. 1 .-('on Blum passe rapide
et silencieux. Il réapparaît vingt-
cinq minute.svplus tard, à l'instant
précis où M. Paul-Boncour arrive.
Tous deux se campent sur le perron
et "se livrent à l'objectif.
Goguenard, le député socialiste
rebute les informateurs en leur dé-
c.Iarant : | '
— On m'a offert de constituer le cabi-
net. Je n'ai pas un instant il perdre!
Fil quelques longues enjambées,
il franchit la. cour de TE-lysée.
E.t voici M. '\'iol'i<"tte. Comme quel-
qu'un l'appelle: « Monsieur Te minis-
tre ! » le député d'Eure-et-Loir réc-
it i fie :
— l'ardon, pardon, je ne suis que rap-
porteur général du budget et, je ne de-
mande ({u'a le rester, eu continuant ce
que j'a i conuuc.nce.
Voici M. Paul-Boncour,
puis M. Briand
A 17 h. 30, M. Viollette s'etoignc,
bientôt suivi par M. Paul-Boneuuf.
— Nous 'avons procc()e, nous déclare
ce- d('rnit'[', M. le président de la Répu-
b!ique cI, moi, il un échange de vues.
N'attendez pas que je vous en dise da-
vantage.
— Si le parti socialiste recevait une
on'!'(', <.iC('<-'pt('t'jit.-ii le pouvoir, toul au
moins pour fut) de ses leaders?
— La question ne so pose pas, puisque
rien ne lui a été offert. Dans l'hypo-
thèse que vous évoquez, le conseil" 11a-'
tionai se ]'("UIlÍ¡';rtt, à, lui- seul t)pparHen-
drait de décider.
Une limousine sr> range, à 17 h. -40,
devant le perron. M. Peyeeloll en dM-
cend,' écartant I;t foule' des journa-
listes qui ont, reconnu M. Aristide
Briand. Souriant, l'ancien président
du. Conseil gravit les degrés.
Peu après survient M. Dariac,
président du groupe des républicains
de gauche...
«
(Suite lre colonne page 3)
LE DEPART DE M. CAZALS (15 h. 12), DONT L'OR- I
DRE DU, JOUR -DE CONFIANCE FUT VOTE I
-- JEUDI A LA CHAMBRE
L'ARRIVEE DE M. CHERON (15 h. 45), DONT
L'ORDRE DU JOUR DE BLAME FUT VOTE >
VENDREDI PAR LE SENAT
LE MINISTÈRE DONT ON PARLE
MM.
Justice A. de rvIonzie.
Intérieur. Chautemps.
Instruction publ.. H. de Jouvenel.
Commerce..... Daniel-Vincent
Travaux publics .. Pasquet.
Agriculture..... Victor Boret'.
Pour !es sous-secrétariats d'État
on parle. de MM. Laurent Eynac, 'i
Pierre Robert, Lamoureux et Delbos. '~
LES VISITES D'HIER A L'ELYSEE
Arrivées de MM. Viollette (16 h. 58);)
de M. Paul-Boncour (17 h. 15); départs
de M. Aristide Briand (18 h. 15), de
M. Dariac (18 h. 45), de M, Loucheui
(18 h. 58), et de M. Maurice Sar-
raut (20 heures).
MARCEL PIERSON EST
ARRÊTÉ A BRUXELLES.
"C'EST BIÈRE, DIT-IL,
QUI TUA LE FACTEUR
PORCHERAUD"
Le jeune bandit, transformé, se
cachait sous un faux nom.
SON EXTRADITION VA ÊTRE DEMANDÉE
b; courant de la, semaine
dprn)t''.i-o. la surete générale appre-
nait de bonne source (jue Pier-on
devait se trouver a Bl'uxe)lps,
IttxoD-tHat'-nx'nt.. un commissaire
de police du contrôle général des
recherches judiciaires se'rendit dans
la capitale belge. Niais I)end,,itit plu-
sieurs j()!m-- rien ne put confirmer
dans celte ville la présence de l'as-
sassin du fadeur■Porcheraml.
L'arrestation
Enfin, vendredi soir, au cours
d'une raile à laquelle assistait le
commissaire du contrôle général. un
jeune homme fut. arrêté qui corres-
pondait au signalement de Pierson,
bien que ce dernier eût modifié son
allure et changé de costume. On lui
demanda ses papiers. 11 répondit,
ne pas en avoir. Il fut alors arrêté,
«'■ar le fait de ne pouvoir prouver
son identité constitue un délit en
Dépique.
Amené au poste, il fut « cuisiné a
par le commissaire français. Après
avoir longuement nié. s'être défend !
avec énergie, à 22 heures, l'individu
1
PIERSON
qui a été arrêté hier à Bruxelles
~,
'l'E'connm enfin être Marcel Pierson
ut-t avoua sa participation à l'attentat
^du .bureau de poste de Cormeitles-
eti-Parisis. n'''fu..L nn Q;e:' ii.Ü t, ecro'ue.
Marcel-, .Piërso)l se trouvait, a
Bruxelles depuis huit jours et lo-
gea it. ' S'nus -un fa garnri -de la rue Fontaine. U a été #
prouvé porteur d'un faux passe-'
.Pol"
r Le crime raconté par Pierson
Après: .s'èlre décidé a entrer dans
la voie des aveux. Marcel Ilierso,i a,
•eommévi! fallait. s'y attendi-e; doi ne
une version assez différente de (eile
de ses d6ux complices.
-- Nous étions partis fous les 'rois,
dit-il, pour faire lHU"Oll}J. mais sans
savoir, où. En- arrivant il, Gormeilles-
en-Parisis. nous avisâmes le bureau
de poster Nous.pensâmes (|u'il pouvait,
faire no(¡'c afTairp J'entrai d'anord
seul dans le bureau, oÙ, je demandai
la communication téléphonique pour
Argenteuii.
» Puis Bière et Vannier penefre-
rrllt il leur tour dans le bureau d,
sous la menace de revolvers et de
.matraques, ils vidèrent la caisse qui
ne contenait qu'un millier de francs,
et alors, comme il' me reHrais. Je vis
-tomber te facteur qui venait d'entrer
'dalls Je bureau 1'1, sur lequel Bière
avait tire. Ce que voyant, je fis feu
de mon revoivcr. moi aussi, pour pro-
téger ma retraite.
On se rappelle que les deux au-
tres bandits ont accusé Pierson
d'avoir tué le facteur Porcheraud.
Pierson a reconnu avoir écrit à
sa famille qu'il allait se suicider et
avoir pris. peu après. le train pour
Bruxelles.
Dès qu'il connut l'arrestation 1
Bruxelles du bandit Pierson. auteur
principal de l'attentat île Cormeilles-
en-Parisis, M. Fougery, juge d'ins-
truction à VersaiJtes, a lancé contre
le bandit un mandat d'arrêt.
De son côte. le procureur de la Hé-
publique de Versailles va l'aire le
nécessaire pour que l'extradition du
bandit soit effectuée dans le plus hre,Î
délai. Cette formalité sera vraisem-
blablement remplie par la voie diplo-
mat ique. Pierson sera probablement
rameoé à Versailles vers la lin de la
semaine prochaine. '
UN PARRICIDE DE DOUZE ANS
Mme Jolivel, âgée dl) quarante-
cinq ans, demeurant, 21, avenue de
Montreux, à Colombes, avec son fils,
Maurice, âïé -dp douze' ans, vit de-
puis .plusieurs-mois, séparée de son
mari, Nestor, âgé de cinq^iant e-1 rois
ans. „
Afin d'augmenter ses faunes M , res-
snu)\;<'<. elle avait, pris un IJI'n.¡..;itlr1-
naire, Louisans, mais ce dernier fut, aussitôt
pris en grippe par le mari de Mme
Jolivel. et. à diverses reprise*, des
scènes de violences se produisirent
entre tes deux Ir'mmes.
.Hicl', à la suite d'une querelle an
cours de laquelle Louis Guijo fut
fortement contusionné. le jeune Mau-
rice Jolivel se rendit 37, rue Itou-et-
de-l'Isle, où habite son père et frappa,
ce dernier de trois coups de couteau.
Arrêté sur-'e-f-hamp. le coupable
a été mis à la disposition du oCom-
missaire de police de Co!ombes,' qui
a ouvert une enquêté. •
Quant à la victime, dont l'état, est
grave, elle est soignée à l'hôpital
Beaujon.
z
Le but de la vie est
*■ si
moral, non animal.
JOUFFROY.
içma Année. — NQ 5,^35. — Pierre Lafltte, fondateur.
2 0 c. Paris, Seine S.-et-Oise
20 et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
.- Départements il r c.
et Colonies ZD
En page 5 :
LA PAGE DE T.S.F.
...................................
En page 8 :
NOS
ILLUSTRATIONS
DI-MANCHE
12
AVRIL 1925
......« ..................
Pâques
. , ^ . — - ■" ««iiiiiiiiiiiiimmiinn
Aclr. télégr. : kxcel.-Paris. -- Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
TRÈS MARQUÉ FUT HIER
DANS TOUTES LES GARES
L'EXODE DES PARISIENS
POUR LES DEUX JOURS
DE PAQUES
Mais jamais les étrangers ne
vinrent en si grand nombre.
MAIS LES PARLEMENTAIRES RESTENT
Les vacances de Pâques détermi-
nent toujours un gros mouvement de
voyageurs mais celui-ci est, cette
année, plus important encore que les
années précédentes.
Dans toutes le's gares, c'est, l'af-
fluence des grands jour,* et les trains
express sont doublés, triplés et même
quintuplés. Sur le réseau du 'Nord.'
toutes les grandes lignes connaissent
une active circulation dans les deux
sens et, notamment vers- Boulogne,
€atais, Lille, Saint-Quentin. A la gare
Samt-Lazare, vingt-huit trains, hier,'
ont été doublés- Dans les directions de
Cherbourg et Le Havre, ils ont été
triplés. Celui de 15 h. 45, pour Cher-
bourg, laissant des voyageurs à Man-
tes, .Evreux, Lisieux, Càen, Bayeux,
etc.,: etc., fut dédoublé à l'avant et
dédoublé à l'arrière. Si nombreux
étaient cependant ceux qui ne pou-
vaient y prendre place, qu'il fallut
mettre en route un train supplémen-
taire non prévu, ce qui est tout il fait
exceptionnel. Les trains de Trou-
ville partirent surchargés, beaucoup
de Parisiens voulant connaître ceUe
plage et sa voisine avant, la saison.
Les arrivées ici ne furent, pas en
LES DÉPARTS POUR 'LE' PONT
Les ^aulosf*hi«Tj- à-'-la porte Maillot -
rap'jJo r:l',.w'/ic les départe. C'est, que les
Anglais n'ont ■■pairnM«*nd'.u le samedi
do Pâques pour aftluer. Los.trakv*
transatlantitjue.s qui dependcnt' /du
tonnage des paquebots, n'ont, amené
hier que ceux qui n'avaient pu par-
1 ir plus-loi. * r: > /
Sur l'Orléans, la Signç1-. ,ParBr
Luxembourg à Sceaux-llobnifon, Li:
mon r$, et, Joùy-en-Jdsas, a transporté
les Parisiens (juf n'ont/- .pas besoin de
grands é p 1 aee meiiU pou r ••©ii'a'tigt.tfj
tïak, La-gare du quai 'd'Orsay1- .jaiai
pas \*) é lit(iiiis animée et lvo:ii a, déli-
vré tic nombreux billets via Ktamnc^,'
Orléans, Tou l'S, Poitiers tH. '. Bur.!
deaux. ]#o P. L. M. a vu s'accroître:
les départs vers Ne vers. Dijon et air
delà, mais Melu-n, Fontainebleau et
la région la pllki \"aisiii«î de Paris eu
devaient retenir 11 Il important pour-
centage. Sur l'Es!, les gares ùe des-
linal i011 étaient nombreuses au delà
de la ligne idéale iVlontmédy-Epinal.
L'aflfuenee étrangère à Paris est
considérable et Pon évalue qu'dlc
dépasse de 50,0U() )'at'dux normal û
cet te époque. -
Dans ia seule journée de vendred;,
10,000 Londoniens quittaient leur
capitale pour la nôtre. Ils représcn-
taient les derniers partaaits, ceux
pour qui les vacances-de Pâques sont
courtes et cependant sufllsantes pour
justifier ce, voyage pascal. Pour les
autres, celle période de détente tient.
entre le dimanche des Hameaux et
celui' de Quasimodo. soit une quin-
zajllù pleine, départ et, retour non
compris.
Les cTasses moyennes anglaises sont,
actuellement celles qui sont Je mieux
représentées à Paris. Les écoliers,
les écolières, les collégiens visitent
par groupes nos monuments (,'Il auto-
cars. Sur plusieurs de ceux-ci lluttent,
les couleurs beiges, lies Américains
sont en avance sur leur saison.
La Oha.tnbre de commerce améri-
caine de Paris indique que le chif-
fre de J'ail dernier —- en progression
de plus de 70,000 sur 11)23 -— s'éle-
vait à 3-5,81 i départs pour la France
et la. progression pour cette année
est évaluée a 30 0/0.
Les événements politiques ayant une
répercussion sur les départs'des par-
lement a t rc s, c e u x-c i n'o n t p a s q u i t té
Paris.
L'EMPOISONNEUSE AVOUE SES CRIMES
NÎMES, il avril.— L'afTairc-'ll'pm-
poisonnement de Saint-Gilles prend
une tournure dramatique. Le nombre
des personnes qui auraient succombé'
aux suites d'un empoisonnement
s'élèverait, à six. M. Gony. juge d'ins-
truction, a procède à un interrog'a-
toire serré de. la femme'Antoinette
Scierri. âgée de trente-sept ans, qui
avait .été écrouée. Celle-ci a reconnu
avoir occasionné la mort de trois
personnes. Le poison auquel elle au-
rait eu recours serait le pyralion,
employé dans la viticulture.
Là femme Scierri ne serait pas
NïUle coupable et la justice recher-
che une 'autre femme qui serait sa
complice - dans l'atïaire. Un nommé
Ilossignol. Agé. de Jtrente-luiit ans.
vivait' avec la femme Scierri. Les
deux amis avaient souvent des dis-
eussions violentes au cours desquel-
les ils., échang'aient des .coup-. Rossu
gnoi a succombe dans des conditions
suspectes.
LE PRÉSIDENT DE LA REPUBLIQUE A PROCÉDÉ HIER AUX CONSULTATIONS
DE PERSONNALITÉS POLITIQUES : UN CABINET PAINLEVÉ EST ENVISAGÉ
LE MINISTÈRE DONT ON PARLE
:
Présid. du ftàseil, Pa,,nlevé.
sans portefeuille
i Affaires étrangères. Briand. .-
Finances...... Doumer.
Guerre Général Nollet.
Marine....... J.-L. Dumesnil.
Colonies...... Da!adier. /
Pensions...... Dalbi«z.
Régions libérées.. Ph'iippoteaux.
Travail et Hygiène. Pierre Lava!.
LES VISITES D'HIER A L'ELYSEE
Arrivées de - M. Milliès - Lacroix
(11 h. 45), de M. Vincent Auriol
(II h. 50), de M. Bienvenu-Martin r
(14 h. 54) ; départs de M. Chaumet
(l5 h. 35), de M. Flandin (16 h. 5) ;
arrivée de M. Léon Blum (16 h. 44).
L'ARRIVEE A L'ELYSEE DE M. DE SELVfES, A 9 HEURES, HIER, ET LE DEPART
DE M. PAINLEVE, PRESIDENT DE LA CHAMBRE, A 11 H. 25
En dépit des difficultés, M. Gaston
Doumer,gue ne .désespère pas de dé-
nouer rapidement la crise ouverte par
la. démission ,du ministère Herriot.
Désireux de se renseigner aussi com-
plètement que possible sur la situa-
tion politique et l'état des esprits, je
président de la République a/ fait ap-
peler hier à l'Elysée, comme on le
verra plus loin, _Izt «plupart des.chefs
des groupes politiques des deux as--
semblées. Dans la matinée, 'sans
doute, il fera appeler l'homme poli-
tique à qui. il confiera la-mission de
former lé nouveau cabinet.
Hier, le nom Je plus cité dans les
milieux ,polHiques était, celui de,
M. Painlevé. Il est vraisemblable, en'
effet, que c'est au président de la
Chambre que M. Gaston Doumer.gue
fera appel en premier lieu. Il est très
probable également que M. Painlevé
fera à la proposition du président de
la République 'des objections' sé-
rieuses. \
. Au Palais-Bourbon, no.mbre- de dé-
putés du cartel envisageaient pour-
.tpnt / hier soir l'hypothèse d'une
acceptation de M., Painlevé. Et ils
manifestaient, à cette Occasion, l'in-
tention de porter. M. /Herriot à la
présidence de la Chambre devenue
ainsi vacante.
M. Painlevé ferait appel
au concours des socialistes
On assurait que, dans le cas où
M. Painlevé accepterait de former le.
nouveau cabinet J1 ferait aussitôt
appeler'les J'eadcrs du" groupe- -gocia-i
liste S.F.I.O;-';-m\l'; IJéon "Bluni "çt
Padl-Boncour, et leur poserait l'a
'.9(1! ./iP.J 4, parti çii^,ti€>n__min i&té-
rielfé. Nous croyons savoir que, dans
cette évûnfua!)te. les sociàlîstès eolli-
ciferaien{, l'tlxis de la commission ad-
minIstrative de leur padi, "qui." eue,
se retrancherait derrière la dernière'
décision du conseil national.
M. Painlevé ne formerait a i ri s i un
ministère sans socialistes qu'après
avoir fait appel au concours de ces
derniers. Et, toujours dans d'hypo-
thèse d'une acceptation de sa part, il
s'efforcerait de mettre sur pied une
combinaison qui iraft de la gauche
radicale aux républicains socialistes
Ft' même jusqu'à. M. Pierre Laval, qui.
bien que n'étant inscrit à aucun
groupe, a constamment voté avec le
cartel des gauches.
Quelques députés prêtaient, même
à M. Painlevé l'intention d'aller sur
sa droite, plus loin que la gauche ra-
dicale. et de faire ai«»cI au concours
de, MM. Dai'iac et François Piétri,
inscrits au groupe des républicains
de gauche. Mais cette décision sem-
b!crait, devoir rencontrer l'hostilité
des socialistes, qui affirment ne vou-
loir soutenir qu'un ministère com-
posé de membres du cartel.
Parmi les ministres démissionnai-
res, MM. de Monzie, Camille, Chau-
Lemps, J.-L. Dumesnil, Da)adier et
Dalbiez étaient cités comme devant
faire partie de la future combinai-
son.
Une combinaison possible
vers la lin de la journée, on cons-
tatait une détente da'.n$ les f'.;-pri<..s.
El. tandis qu'à la présidence de la
Chambre, M. PainlevÓ s'entretenait
avec plusieurs personnalités politi-
ques. notamment avec MM. Af-istidc
Briand e't, de Monzie. dtîs combinai-
sons s'cchafauda.ie'nt.'
* On envisageait comme possible
*une combinaison oit M. ' Painlevé
prendrait soit la présidence du Con-
seï 1 sans portefetn'île.. &Olt Ja jîrési-,
"dence du Conseil .avec 15 ministère,
de la (tuerre, en s'atljoignant un sous-'
secrétaire d'Etat. 'Van's;: le pj-emipr.
cas, le général Nojlot-.semblerait dç-'
voir rester à la Guerre. Dans li- se-
cond cas, lit, combiruiis'oi) que nous
pubtio-ms ci-dessus ,'app a l'a i.t.
comme possible. *
En cas de refus de M. Painlevé
Dans l'hypothèse - d'un refus de
-Ni. Painlevé. deux noms tétaient cités :
ceux de MM. Aristide Briand v et
Th. Stecg. ., -1
LES ENTRETIENS
DE, M. DOUMERGUE
Au cours de la matinée, M.vDt>u-
morgue a -reçti, tout, d'abord MM. de
Selvcs, président \Sénal, 'et Pu en-
levé. présidât de lac Cham^re,: avec
lesquels 41 s'est entretenu de la si-
tuât ton:' créée, par la démission du
cabinet Herriot.
A sa sortie de l'Elysée, 'le prési-
dent- du Sénat s'est refuse à toute
déclaration.
Lorsque, à 11 h. 1/2, M. Painlevé,
accompagné de M. Appel. son chef de
cabine, a lui-même quitté le palais
présidentiel, il a faiL connaître qu'il
avait communiqué au président de
la République tous les renseigne-
ments qu'il possédait sur la question
parlementaire, et il a ajouté :
—' If y a en tout cas un point sur
lequel je suis tombé d'accord avec le,
président, de la République: l'utilité, dans
les circonstances actuelles, de terminer
la crise le plus tôt possible. 1
Le président de la République a
ensuite conféré avec M. Milliès-:
LncrÓix, président de la commission
sénatoriale des financer, puis avec:
JI. Vincent Auriol, président de la:
commission des finances de,l,-t Cham-'l
bre. j
A sa sortie-, de J'Elyséc.. M. Aurio!'
a déclaré quo\,sa conversation avec le:
M. PAUL PAINLEVE ..
1 (Phot. Gilbert René)
président de la République avait uni-
quemcnt porté sur la situation finan-
cière.
— Je me suis permis de dire à M. Gas-
ton Uouniergue. a-t-il ajouté, qu'il y
avait toul intérêt, il suivre une politique
de .courage, d'action eL de vérité. tulle
qu'el'le a été poursuivie par le cabinet
Herriot.
L'après-midi
Au cours' de r:)pres-midi. .\l, Dou-
merguo.a eu des conversations avec
les divers présidents des groupes des
deux: Assemblées.
M. Hienveuu-Mart [II, président de
la gauche démocratique du Sénat,
est reçu )e premier par M. Doumer-
gue à l't h. 30. 11 quille l'Elysée à
I» h. 55, eit « regrettant de ne pOll-
voir faire aucune déclaration n. Il a
conversé avec le président, de la -Ré-
publique des affaires en cours l't de
façon « plus amicale qu'officielle n.
M. Lucien Hubert, président de la
commission des affaires étrangères
du Sénat, arrive peu après eL est in-
troduit .\JIH'ès de-M. Doumergue.
Presque au même instant survient
M. Cazals. président du groupe ra-
dical socialiste de -la Chamhre. Après
une conversation ()'unr' dpmi-))purc
avec.le chef cie. l'Etat, il déclare a sa
sortie : f *
•— D.c l'écliange de vues que le viens
d"a\'oi!' avec le président-de la Répubii-i
que, il- résulte que l'on s'oriente \,ül-:-;Ia
con-ciliation. Mais il faut tenir rÚlllplfJ
des décisions prises ce malfti au P;llais-
Bourbon par les groupes (le, .Ia majorité
de la Cliitiiil)rf,.. Suivant, moi, le J'lllur
pl'csid('nt,du Conseil doiL être pris dans
le Cartel. "
Puis c'est M. Cllaumet, président du
groupe de -l'union démocratique rt,
radicale du Sénat. Il s'attarde un ins-
tant avec les journalistes, qui ne
manquent pas l'occasion de liii de-
mander son opinion sur la crise. Selon
lui, seul, un cabinet cartelliste esL
possible à l'heure actuelle.
— Mais le Sénat ? objecte-l-on,
— Le SénaL Ju( ferait, n'en doutez pas,
un bon accueil. Il n'a renversé M. Herriot
que sur les questions .financières.
Au moment où M. Cliaume[ quitte
l'Elysée. AL Paul Morel, président du
groupe de. la gauche radicale do la
Chambre, arrive.
— Le président de la République n.ous^
fait, venir, dit-il, pour nous demander
nos impressions et non pour nous com-
muniquer les siennes.
— Ne parie-t-on pas d'un ministère
Pain]cvé ?
— C'est, en effet, un des noms qui ont
été mis en avant, mais personnellement,
je puis vous dire que,, parlant tout à
l'heure au nom de mon groupe, je ne
me suis entretenu avec le président de
1zi. République, que~de questions géné-
rales et non de personnalités.
A 15 li. 50, M. Chéron. président de
l'union républicaine du Sénat, est in-
troduit à son tour auprès du chef de'
l'Elat. L'ancien ministre de l'Agri-
culture .sort vingt minutes plus tard.
11 déclare :
— Je n'ai fait que répéter à M. le
président de la République ce qui es.t
écrit en termes très explicites dans l'or-
dre du jour auqueh le Sénat a donné
hier sa préférence.
A 16 h. 5, arrive '.}f: P.-E. Flandin
dans une auto qU"il conduit lui-
même. Le président du groupe de la
gauche républicaine- démocratique
de la Chambre, à qui l'on pose la 'Ira-,
d ¡l'i.ÍH}IlP!lc 1 qlles(Ïon":; Qui sera pr'è)
sident du Conseil ? », répond sans
âë faire prier :
^ Je- crois que. ce._s.era. M< .Maueica,
Sarrau t. Et ça doit être un bon tuyau,
car il lne vient d'un journaliste!...
C'est.ensuit.e M. Boivin-Champeaux,
président, du groupe de la gauche
républicaine du Sénat, qui d'un pas
pressé gagne le cabinet présidentiel
sans répondre aux questions qui lui
sont posées.
Quand, à 10 h. 45, arrive M. Léon
BJmn, c'e^t une ruée générale vers
le représentant du groupe S. F. I. 0.
de la Chambre.
Mais M. 1 .-('on Blum passe rapide
et silencieux. Il réapparaît vingt-
cinq minute.svplus tard, à l'instant
précis où M. Paul-Boncour arrive.
Tous deux se campent sur le perron
et "se livrent à l'objectif.
Goguenard, le député socialiste
rebute les informateurs en leur dé-
c.Iarant : | '
— On m'a offert de constituer le cabi-
net. Je n'ai pas un instant il perdre!
Fil quelques longues enjambées,
il franchit la. cour de TE-lysée.
E.t voici M. '\'iol'i<"tte. Comme quel-
qu'un l'appelle: « Monsieur Te minis-
tre ! » le député d'Eure-et-Loir réc-
it i fie :
— l'ardon, pardon, je ne suis que rap-
porteur général du budget et, je ne de-
mande ({u'a le rester, eu continuant ce
que j'a i conuuc.nce.
Voici M. Paul-Boncour,
puis M. Briand
A 17 h. 30, M. Viollette s'etoignc,
bientôt suivi par M. Paul-Boneuuf.
— Nous 'avons procc()e, nous déclare
ce- d('rnit'[', M. le président de la Répu-
b!ique cI, moi, il un échange de vues.
N'attendez pas que je vous en dise da-
vantage.
— Si le parti socialiste recevait une
on'!'(', <.iC('<-'pt('t'jit.-ii le pouvoir, toul au
moins pour fut) de ses leaders?
— La question ne so pose pas, puisque
rien ne lui a été offert. Dans l'hypo-
thèse que vous évoquez, le conseil" 11a-'
tionai se ]'("UIlÍ¡';rtt, à, lui- seul t)pparHen-
drait de décider.
Une limousine sr> range, à 17 h. -40,
devant le perron. M. Peyeeloll en dM-
cend,' écartant I;t foule' des journa-
listes qui ont, reconnu M. Aristide
Briand. Souriant, l'ancien président
du. Conseil gravit les degrés.
Peu après survient M. Dariac,
président du groupe des républicains
de gauche...
«
(Suite lre colonne page 3)
LE DEPART DE M. CAZALS (15 h. 12), DONT L'OR- I
DRE DU, JOUR -DE CONFIANCE FUT VOTE I
-- JEUDI A LA CHAMBRE
L'ARRIVEE DE M. CHERON (15 h. 45), DONT
L'ORDRE DU JOUR DE BLAME FUT VOTE >
VENDREDI PAR LE SENAT
LE MINISTÈRE DONT ON PARLE
MM.
Justice A. de rvIonzie.
Intérieur. Chautemps.
Instruction publ.. H. de Jouvenel.
Commerce..... Daniel-Vincent
Travaux publics .. Pasquet.
Agriculture..... Victor Boret'.
Pour !es sous-secrétariats d'État
on parle. de MM. Laurent Eynac, 'i
Pierre Robert, Lamoureux et Delbos. '~
LES VISITES D'HIER A L'ELYSEE
Arrivées de MM. Viollette (16 h. 58);)
de M. Paul-Boncour (17 h. 15); départs
de M. Aristide Briand (18 h. 15), de
M. Dariac (18 h. 45), de M, Loucheui
(18 h. 58), et de M. Maurice Sar-
raut (20 heures).
MARCEL PIERSON EST
ARRÊTÉ A BRUXELLES.
"C'EST BIÈRE, DIT-IL,
QUI TUA LE FACTEUR
PORCHERAUD"
Le jeune bandit, transformé, se
cachait sous un faux nom.
SON EXTRADITION VA ÊTRE DEMANDÉE
b; courant de la, semaine
dprn)t''.i-o. la surete générale appre-
nait de bonne source (jue Pier-on
devait se trouver a Bl'uxe)lps,
IttxoD-tHat'-nx'nt.. un commissaire
de police du contrôle général des
recherches judiciaires se'rendit dans
la capitale belge. Niais I)end,,itit plu-
sieurs j()!m-- rien ne put confirmer
dans celte ville la présence de l'as-
sassin du fadeur■Porcheraml.
L'arrestation
Enfin, vendredi soir, au cours
d'une raile à laquelle assistait le
commissaire du contrôle général. un
jeune homme fut. arrêté qui corres-
pondait au signalement de Pierson,
bien que ce dernier eût modifié son
allure et changé de costume. On lui
demanda ses papiers. 11 répondit,
ne pas en avoir. Il fut alors arrêté,
«'■ar le fait de ne pouvoir prouver
son identité constitue un délit en
Dépique.
Amené au poste, il fut « cuisiné a
par le commissaire français. Après
avoir longuement nié. s'être défend !
avec énergie, à 22 heures, l'individu
1
PIERSON
qui a été arrêté hier à Bruxelles
~,
'l'E'connm enfin être Marcel Pierson
ut-t avoua sa participation à l'attentat
^du .bureau de poste de Cormeitles-
eti-Parisis. n'''fu..L nn Q;e:' ii.Ü t, ecro'ue.
Marcel-, .Piërso)l se trouvait, a
Bruxelles depuis huit jours et lo-
gea it. ' S'nus -un fa
prouvé porteur d'un faux passe-'
.Pol"
r Le crime raconté par Pierson
Après: .s'èlre décidé a entrer dans
la voie des aveux. Marcel Ilierso,i a,
•eommévi! fallait. s'y attendi-e; doi ne
une version assez différente de (eile
de ses d6ux complices.
-- Nous étions partis fous les 'rois,
dit-il, pour faire lHU"Oll}J. mais sans
savoir, où. En- arrivant il, Gormeilles-
en-Parisis. nous avisâmes le bureau
de poster Nous.pensâmes (|u'il pouvait,
faire no(¡'c afTairp J'entrai d'anord
seul dans le bureau, oÙ, je demandai
la communication téléphonique pour
Argenteuii.
» Puis Bière et Vannier penefre-
rrllt il leur tour dans le bureau d,
sous la menace de revolvers et de
.matraques, ils vidèrent la caisse qui
ne contenait qu'un millier de francs,
et alors, comme il' me reHrais. Je vis
-tomber te facteur qui venait d'entrer
'dalls Je bureau 1'1, sur lequel Bière
avait tire. Ce que voyant, je fis feu
de mon revoivcr. moi aussi, pour pro-
téger ma retraite.
On se rappelle que les deux au-
tres bandits ont accusé Pierson
d'avoir tué le facteur Porcheraud.
Pierson a reconnu avoir écrit à
sa famille qu'il allait se suicider et
avoir pris. peu après. le train pour
Bruxelles.
Dès qu'il connut l'arrestation 1
Bruxelles du bandit Pierson. auteur
principal de l'attentat île Cormeilles-
en-Parisis, M. Fougery, juge d'ins-
truction à VersaiJtes, a lancé contre
le bandit un mandat d'arrêt.
De son côte. le procureur de la Hé-
publique de Versailles va l'aire le
nécessaire pour que l'extradition du
bandit soit effectuée dans le plus hre,Î
délai. Cette formalité sera vraisem-
blablement remplie par la voie diplo-
mat ique. Pierson sera probablement
rameoé à Versailles vers la lin de la
semaine prochaine. '
UN PARRICIDE DE DOUZE ANS
Mme Jolivel, âgée dl) quarante-
cinq ans, demeurant, 21, avenue de
Montreux, à Colombes, avec son fils,
Maurice, âïé -dp douze' ans, vit de-
puis .plusieurs-mois, séparée de son
mari, Nestor, âgé de cinq^iant e-1 rois
ans. „
Afin d'augmenter ses faunes M , res-
snu)\;<'<. elle avait, pris un IJI'n.¡..;itlr1-
naire, Louis
pris en grippe par le mari de Mme
Jolivel. et. à diverses reprise*, des
scènes de violences se produisirent
entre tes deux Ir'mmes.
.Hicl', à la suite d'une querelle an
cours de laquelle Louis Guijo fut
fortement contusionné. le jeune Mau-
rice Jolivel se rendit 37, rue Itou-et-
de-l'Isle, où habite son père et frappa,
ce dernier de trois coups de couteau.
Arrêté sur-'e-f-hamp. le coupable
a été mis à la disposition du oCom-
missaire de police de Co!ombes,' qui
a ouvert une enquêté. •
Quant à la victime, dont l'état, est
grave, elle est soignée à l'hôpital
Beaujon.
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