Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-03-15
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 mars 1925 15 mars 1925
Description : 1925/03/15 (A16,N5207). 1925/03/15 (A16,N5207).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46039505
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
La crainte est un état de fai-
blesse indolent qui nous laisse
sans défense aux attaques vic-
torieuses de l'ennemi. *
GŒTHE. ::
16iio Année. — NI 5,207. — Pierre Lafitte, fondateur.
ftftc. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
1 Départements IJ Pc.
et Colonies JL 5
S
: En page 5 :
j LA PAGE DE T.S.F.
..................................
1 En pages 6 et 8 :
i NOS
[ ILLUSTRATIONS
DIMANCHE
15
MARS 1925
Oculi
Adr. télé&r. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LA S. D. N.
S'EST OCCUPÉE
DE L'ADMISSION
DE L'ALLEMAGNE
Un mémorandum présenté par
M. Quinones de Leon et adopté
à l'unanimité dit que l'entrée de
l'Allemagne doit s'effectuer sur
un pied d'égalité.
LES RESTRICTIONS ALLEMANDES
GENÈVE, 14 mars. — Le. conseil de
la Société des nations a adopté a
l'unani.mit.é un mémorandum pré-
senté par yI. Quinones de Léon, sur
la question de l'entrée de l'Allemagne
dans la Société des nations.
Ce mémorandum, qui a été com-
muniqué au gouvernement allemand,
dit notamment :
Le conseil remarque que le gouverne-
ment 'allemand déclare, à propos des
conditions dans lesquelles l'Allemagne
désire entrer dans la Socété des nations,
qu'il renonce à toute intention « de ré-
clamer cbes faveurs spéciales pour l'Alle-
magne •», mais qu'il s'attend à ce que
sen entrée s'effectue sur un pied d'éga-
lité. ,
Le conseil constate que les gouverne-
ments consultés sont entièrement d'ac-
cord avec Je gouvernement du Reich à ce
propos. Le conseil considère lui-même ce
principe d'égalité — qui entraîne à des
obligations égales et à des droits égaux
pour tous — comme un des éléments es-
sentiels de la Société des nations.
Les restrictions
Il croit devoir faire remarquer que ce
principe comporte des conséquences im-
portantes pour cette question spéciale
que le gouvernement allemand soulève
au sujet de l'arlicle 16 du pacte.
C'est à propos de rtet article seul que
l'Allemagne demande une situation ex-
ceptionnelle.
Or, cet article a un.e importance pri-
mordiale, car il définit les garanties dont
jouissent tous ses membres et les res-
ponsabilités qu'ils acceptent. Le gouver-
nement allemand, en exposant son point
de vu,e il ce sujet, attire l'attention sur
la situation militaire de l'Allemagne,
créée pi!r le traité de Versailles. Il ex-
prime la crainte, au cas où les mesures
précisées il l'article 16 du pacte entraî-
neraient des hostilités, que l'Allemagne
ne soit pas en mesure de protéger son
territoire contre une invasion militaire.
Le gouvernement allemand ajoute qu'à
.son avis il n'existe qu'une seule issue à
Sa .fd'ualion difficile où il s.e trouve-
rait. Il faudrait laisser à l'Allemagne,
pour le cas de conflits internationaux, la
possibilité. de déterminer elle-même la
mesure de sa participation active.
Plus 10':10, le gouvernement allemand
s'oppose à ce que l'Allemagne soit obli-
gée, en entrant dans la Société des na-
1ions, de « renoncer à sa neutralité,),
Le conseil estime inutile de faire re-
marquer àrc propre 'qttc: le caractère et
l'importance de la participation effeclive
d'un Étal, me'mbr'e. aux opérations mili-
taires entreprises par la Société des na-
tions, en exécution du pacte, varient né-
cessairement avec leur situation mili-
taire. En vertu des dispositions du pacte,
le conseil a le- devoir de déterminer les
effectifs militaires. navals et aériens, par
lesquels .les membres de la Société des
nations contribueront aux forces armées
destinées à faire respecter les engage-
ments de la Société des nations.
11 appartiendra à l'Allemagne seule de
dire jusqu'à quel point elle sera en me-
sure de- se conformer aux recommanda-
tions du conseil.
En c? qui concerne les me su" c,,s 00ga-,
gées, les Etals membres de ia Société des
nations décident eux-mêmes, séparément
ou par accords préalables, des mesures
pratiques à prendre pour" exécuter les
obligations qu'ils ont acceptées.
Cependant, les dispositions du pacte
ne p-orni-o lient pu."'. ]o;:'.qU'\l'!E? action est
O].tI'e:p::o:i,se en ver! u de i'atfticte 16, de
laisser chacun des Elats membres de la
(société liboe de décider séparément s'iJ
doit y participer.
Le conseil croit devoir exprimer net-
tement l'opinion que toute réserve à cet
effet serait de nature il frapper la base
de la Société des nations et serait incom-
patible avec ta situation même de la
Société.
C'est seulement par u.ne coopération
active en qualité de membre aux travaux
de la Société des nations qu'un pays peut
avoir sa part légitime d'influence dans
les décisions de 'la Soci'été. décrions oui
S ne peuvent manquer d'avoir d'importa.n-
tes conséquences.
Le conseil désire, en terminant, expri-
mer à l'Allemagne le souhait sincère d'e
la voir s'associer à ses travaux et jouer
ainsi dans l'organisation de la paix le
rôle qui correspond à sa, situation dans
le monde.
Le droit d'investigations
dans les anciens pays ennemis
z Le vicomte Ishii, représentant du
Japon, a ensuite présente au conseil
.un rapport sur le droit d'investiga-
tions de la Société des nations dans
les anciens pays ennemis
(Suite 1" COlO1/1/C page 3)
M. HERRIOT
DOIT CONFÉRER
AVEC MM. BENÈS
ET CHAMBERLAIN
Le président du Conseil, parti
hier soir pour Castres, sera de
retour demain et recevra à
15 heures M. Chamberlain et, à
17 h. 30, M. Benès.
4 QUESTIONS SERONT ABORDÉES
Le président du Conseil a quitté;
Paris hier, à 19 h. 50, pour se rendre-
à Castres, où ii doit inaugurer un
monument à la gloire de Jaurès. Il
sera de retour dans la matinée de
lundi.
Cette journée sera particulièrement,
chargée pour M. Herriot, qui doit
recevoir, à 15 heures, la visite de
M- Chamberlain, de passage à Paris à
son retour de Genève.
Il ."e pourrait que la conversation
reprît dans la soirée, soit au Q:la.i
d'Orsay, soit à l'ambassade d'Angle-
terre. En tout état de cause, M. Cham-
berlain ne repartira pour Londres
que dans la journée de mardi.
Entre temps, M. Herriot recevra
lundi, à 17 h. 30, M. Benès, ministre
des Affaires étrangères tché-cüsllova-'
que, tout spécialement venu à Pa-
ris ce- matin, avec M. Skrzynski, mi-
nistre des Affaires étrangères polo-
nais, pour conférer avec le président
du Conseil.
En raison du peu de temps dispo-l
nibl'c. il est vraisemblable que M.
Herriot ne pourra recevoir le comte;
Skrzynski que mercredi prochain.
En tout état de cause, M. Skrzynski;
présidera ce soir, au Palais d'Orsav,'
le banquet organisé par l'association
Franc'e-Poiogne, où il prononcera,;
dit-on, un important discours poli-,
tique
Le président du Conseil n'aura,
point, avec JI. Hymans, l'entretien'
annoncé. En effet, le ministre des:
Affaires étrangères de Belgique ne
s'arrêtera pas à Paris et partira di-'
reetement de Genève pour Bruxelles.
Rappelons les questions qui seront
abordées demain entre MM. Cham-
berlain et Herriot :
1° Suggestions de pactes de non-
agression à l'ouest et de traités d'ar-
bitrages à l'est, faites par le gou-'
vernement allemand;
2" Plan établi par tord Batfoui'.:,
avec l'agrément du gouvernement
britannique, en vue de l'organisation:
de la sécurité;
3° Proc.éd'ure relative aux suites a"<
donner au rapport de la commission
de contrôle m H i ta ire interalliée et
aux observaiions saHlicitées du fré-
mi té utilitaire interallié de Ver-
sa j Il es; ...
4° Projets de conférences diverses
potir la question du désarmement
allemand (évacuation de Cologne) et
pour l'organisation de la sécurité
européenne (admission de l'Alle-
magne à ces conférences interalliées),
Mais, seules, des bases de discus-
sion pourront être agréées — ou
rejetées — au cours des entrevues
de demain, dont les études se pour-
suivront par les voies diplomatiques
ordinaires.
— M. P.
UNE FEMME DANS UN ÉGOUT
La première brigade mobile pour-
suit ses recherches au sujet de la dé-
couverte faite dans un égout, il Bric-
Comte-nobert, d'une femme blessée.
La victime, Mme Pughe, dite
« Cady » se refuse à donner le moin-
dre renseignement. Un point est ce-
pendant, acquis : c'est que Mme Pughe
n'a pu se jeter elle-même dans
l'égout.
Les investigations avaient surtout
pour objet de retrouver un manteau
de fourrure que la victime déclarait
avoir perdu au cours de son étrange
promenade nocturne dans les fossés
de la ville. Ces recherches sont res-
tées sans résultat. Le manteau n'a
pu être découvert, ni aucun ob-
jet pouvant servir d'indice.
Mme Pughe prétend toujours avoir
été victime d'un simple accident et
refuse de porter plainte contre qui
que ce soit. Cependant, l'invraisem-
blance de ses explications paraît de
plus en plus démontrée.
On pst persuadé que c'est à la suite
d'une discussion avec la femme d'un
habitant de Brie-Comte-Robert, chez
lequel elle se trouvait, que'Mme Pu-
ghe a été frappée, puis jetée dans les
fossés du château.
LE DÉPART DE M. FRANKLIN-BOUILLON POUR ANGORA
INSTANTANE PRIS HIER, A 19 H. 45, SUR LE QUAI
DE LA GAPE DE LYON
M. Franklin-Bouillon, accompagné du lieutenant-colonel Sarrou, a quitté Paris
hier soir, à 19 h. 5°, par la gare de Lyon, se rendant à Marseille. Il s'embar-
que ce matin à bord du « Souriah », d-- la Compagnie Paquet, à destination,
de Constantinople, où il arrivera le 20 c curant. A Constantinople, où il restera
quelques jours, il se renccntrera avec le général Mougin, puis se rendra à An-
gora par un train spécial. (Page 3 : un entretien avec M. Franklin-Bouillon.)
LA PRESTATION DE SERMENT DU PRÉSIDENT COOLODGE
ET SON " DISCOURS D'INAUGURATION " A WASHINGTON
TROIS INSTANTANES CHOISIS PARMI LES PREMIERES PHOTOGRAPHIES
ARRIVEES HIER A PARIS ...
C'est devant des milliers de personnes que furent, prononcés le serment, puis le discours d'usage par, le trentième
président de la République des Etats-Unis. En outre, et grâce aux six microphones installés sur la tribune dressée
au pied du Capitole, la formule du serment et le message présidentiels purent être entendus, par T. S. F., de tous
les citoyens des Etats-Unis. Voici : 1. la foule devant la tribune où se trouve le chef de l'Etat ; 2. le président
prononçant son discours devant la batterie de six microphones ; 3. le serment du président Coolidge - à droito —
reçu par M. Taft, président de la Cour suprême de justice, que l'on voit à gauche, la tête recouverte d'une toque.
LES PRIX DE LA FARINE
PANIFIABLE AUGMENTENT
MAIS LES COURS DES BLÉS
ONT ENCORE BAISSE
DEPUIS MERCREDI DERNIER
Ce fléchissement confirme les
espérances de baisse que nous
laissait récemment prévoir
M. Léon Bénédic.
Une note officielle du ministre
de l'Agriculture confirme
la baisse.
Mercredi, M. Léon Bénédic, prési-
dent de la 'chambre syndicale du
commerce des blés, seigles et avoi-
nes, nous. déclarait :
— Sans trop m'avancer, je puis dire
que l'on parait être arrivé, à très peu
de chose près, au maximum des prix
du blé.
Peut-être aurons-nous encore une
augmentation d'un sou sur le pain. Mais
nous, pourrions bien aussi avoir une di-
minution de trois ou quatre sous avant
qu'il soit longtemps.
Ces prévisions optimistes se con-
firment. Mercredi, la base de liqui-
dation des blés était 141 fr. 25. Mais
pour le blé livrable pendant les qua-
tre semaines de rnai.l.es cours étaient
de 142 fr. 50. Jeudi, le prix de base
était encore 141 fr. 25 et 1 prix doc
« 4 de mai » était 1-41 fr. 25 égale-
ment. Vendredi, le prix de base
demeurait Hi fr. 25, mais 'celui des
« 4 de mai »• tombait à 140 francs.
Enfin, hier samedi, le prix de base
marquait une légère diminution à
140 fr. 75. mais le cours des « 4 de
mai », dont l'importance est si
grande sur l'ensemble des cours, tom-
bail à 135 francs.
Nous pouvons constater, depuis ce
jour-là, une dépréciation de « l'éloi-
gné», c'est-à-dire des' cours du blé
livrable à longue échéance. Et si nous
en croyons des personnalités bien
renseignées, cette dépréciation du
blé sur l'éloigné, teM-e qu'elle résulte
des cours ootés à la Bourse de com-
merc.e, irellète le sentiment des négo-
ciants en blé qui considèrent une
baisse comme à peu près certaine et
qui, en conséquence, se montrent
prudents dans la cotation des achats
à longue échéance.
Jusqu'à présent, et si un événc.-
ment extraordinaire ne vient pas,
apporter un bouleversement dans.. le
marché, la note optimiste paraît
toujours la pilais logique.
Comme les prix actuels effrayent
même certains de ceux qui en béné-
ficient, il y a lieu de. penser que le
déclenchement produit par la baisse
des blés américains va être complété
par une baisse des blés indigènes.
Une note du ministre
de l'Agriculture
Le ministère ée rAg'ri'c'uKure com-
m'unique la note"suivante : .—
Tenant compte des cours des blés indi-
gènes et des blés exotiques pratiqués
dans les quinze derniers jours, la com-
mission consultative de la Peine a fixé,
hier, les prix de la farine panifiable à
lî8 francs les 100 kilos.
Le ministère de l'Agriculture signale à
ce propos la baisse récente, rapide et
très importante, survenue dans les cours
des blés étrangers qui sont cotés aujour-
d'hui de 139 à 140 francs les 100 kilos
rendus dans les ports français, au lieu
de 151 à 156 francs il y a huit jours.
Ces nouveaux prix qui mettent le blé
exotique il parité avec le blé indigène,
entreront, dans le calcul du prix moyen
des grains mis en mouture el, sans être
trop optimiste, on peut au moins espérer
qu'il ne saurait, pour plusieurs semaines,
être question d'une augmentation du prix
du pain au-dessus de 1 fr. 65.
UN TRAIN DÉRAILLE
Deux blessés; dégâts importants
REIMS, 14 mars. — A 13 heures,
dans la traversée du village de Par-
gnv, un train de la banlieue de
Remis a dérai-lllé après une forte
rampe couverte de neige. La locomo-
tive est sortie de.s rails et a écrase
une automobile, en station devant le
débit Laplaee, près de la voie ferrée.
Un wagon transportant du bois ;i
été détérioré; quatre wagons de
voyageurs contenant quaranre per-
sonnes n'ont, par miracle, subi aucun
dotïMmage.
Le mécanicien Barbion et_ ie
c,haufTeur Cabaret ont été blessés a
la tête, mais leur état n'inspire au-
ClUle inquiétude.
DES APPELS A LA GRÈVE
SCOLAIRE SONT LANCÉS
EN ALSACE POUR PROTESTER
CONTRE L'ÉCOLE
INTERCONFESSIONNELLE
Par une lettre aux maires du
département, le préfet du Bas-
Rhin attire leur attention sur le
caractère illégal du mouvement.
Mardi, à la Chambre, on inter-
pellera sur le manifeste
des cardinaux.
STRASBOURG, 14 mars. — Les jour-
naux catholiques alsaciens publient,
ce matin, deux appels il la grève sco-
laire pour protester contre la pro-
chaine introduction de l'école inter-
confessionnelle, qui doit comme.n-
cer, à Colmar, lundi prochain.
L'un, signé du président, député
Walter, du'comité pour la défense
des libertés et traditions religieuses
en Alsace, recommande une grève de
trois jours pour Colmar. et somme les
catholiques du reste de l'Alsace de
s'y associer en faisant une grève do
vingt-quatre heures.
Le .«ecund^appel émane de ..Mg'l'
Ruch, évèque de-Strasbour-r
que. recommande et approuve Sun-
restriction cette grève scolaire.
Il conteste la légalité de l'écolo
mixte en Alsace, qui a été introduite
sans les garanties fixées par la loi et
il ajoute que la décision du prési-
dent du Conseil est un atten'tat COil-
tre la liberté des parents.
— Si vous ne, vous élevez pas contra
cette mouittca'Lion de notre loi seoia'lre,
dit-il, il sera trop tard pour toujours et
alors l'école catholique disparaîtra en
Alsace et vous devrez vous plier sous ltl
joug sectaire sous lequel gémissent vos
'coreligionnaires de l'autre côté des
Vosges....
Puisque vos centaines de milliers de
signatures, puisque les vœux de vos
deux conseils généraux, puisque les voix
de vos sénateurs et de vos députés n'ont
pas élé pris en considération, force est
bien de recourir à la grève pour opposer
vos volontés à celles de la loge, pour
obtenir que soient tenues lss promesses
de Joffre et de Poincaré, ,de Clemenceau
el. de Millerand, pour qu'à deux pas do
vous l'Allemagne ne soit pas témoin du
parjure de la France.
De «on côte. le docteur J. Pfle^e^
député du Rhin, adresse aux parents
des élèves catholiques de Colmar un
appel analogue à celui de Mgr Hucl).
Un ordre du jour des instituteurs
STRASBOURG. 14 mars. — La s<">■■>-
tion du Bas-Rhin du syndicat jutio-
nal des instituteurs et institutnr-s
de France et des colonies a vote 'û
matin l'ordre du jour suivant :
Le bureau de la section, apprenant
que la grève scolaire vient d'être ordon-
née en Alsace, par ceux qui veulent ouo
l'école leur reste assujettie, engage ti ut
les instituteurs et institutrices à se con-
former strictement aux instructions offi-
cielles. il inscrire et il signaler les, n >ms
des élèves absents, à conserver le p',eg
grand calme' en face'de loul.es les firo-
vocations et il opposer la dignilé, don' les
maîtres de la jeunesse doivent dnnop"
i'excntpte. à la violence, aux désordres
cit a la révolte contre les lois.
UNE INTERVENTION PRÉFECTORALE
STRASBOURG, 14 mars. — M. H('T'-
romée, préfet du Bas-Rhin, a adressé
à tous ; es maires de son département
la lettre suivante :
Monsieur le maire,
Plusieurs journaux publient ce mà-
Fn un appel aux patholiques d'Alsace
invitant la population chrétienne il fu;rl'\
le lundi 16 mars, une grève :généra.le
scolaire de protestation. J'ai le devoir de
vous rappeler expressément qu'u.ne lelki
protestation, sous la forme envisagée,
contre une mesure prévue par la loi
locale régulièrement récLamée par p'u-
sieurs assemblées municipales, appli-
quée déjà sans difficultés d'ans noinbro
de communes d'Alsace, coniSlituerail une
violation formelle de la ioi, une atteinte
injustifiable au principe de )'ohligat:on
scolaire el. exposerait ceux qui s'y asso-
c.ierai en t il toutes les conséquences éclic-'
fées par l'ordonnance du 18 avril 1871.
En voire qualilé de premier magistrat
de la commune et de représ3ntan'!, d':]
pouvoir central chargé de veiller il l'exé-
cution des lois dont, le respect s'impose
à tous les citoyens, je vous invite à
attirer l'attention des parents sur le ca-
raclère nettement illégal de l'action qui
leur est demandée, sur les suites qu'elle
ne manquerait pas de comporter et a
faire appel, en votre nom comme au
ÉQUIPE BRÉSILIENNE CONTRE ÉQUIPE DE FRANCE
LES FOOTBALLERS BRESILIENS QUI VONT RENCONTRER
LES NOTRES
Le match se déroulera cet après-midi sur le terrain de Buffalo. C'est parmi
ces treize équipiers que seront choisis les onze joueurs brésiliens opposés aux
onze joueurs français. On voit ici, de gauche à droite : Bartho, Filo, Bergio,
Seixas, Junqueira, Nestor, Clodoaldo, Netto, Arthur Friedenreich, Araken,
Mondas, Seabra et Abatte. L'équipe française comprendra: Cottenet, Manzane-
res, Vignali, Dupoix, Bel, Bonnardel, Cordon, Accard, Liminana, Bardot, Calay.
La crainte est un état de fai-
blesse indolent qui nous laisse
sans défense aux attaques vic-
torieuses de l'ennemi. *
GŒTHE. ::
16iio Année. — NI 5,207. — Pierre Lafitte, fondateur.
ftftc. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
1 Départements IJ Pc.
et Colonies JL 5
S
: En page 5 :
j LA PAGE DE T.S.F.
..................................
1 En pages 6 et 8 :
i NOS
[ ILLUSTRATIONS
DIMANCHE
15
MARS 1925
Oculi
Adr. télé&r. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LA S. D. N.
S'EST OCCUPÉE
DE L'ADMISSION
DE L'ALLEMAGNE
Un mémorandum présenté par
M. Quinones de Leon et adopté
à l'unanimité dit que l'entrée de
l'Allemagne doit s'effectuer sur
un pied d'égalité.
LES RESTRICTIONS ALLEMANDES
GENÈVE, 14 mars. — Le. conseil de
la Société des nations a adopté a
l'unani.mit.é un mémorandum pré-
senté par yI. Quinones de Léon, sur
la question de l'entrée de l'Allemagne
dans la Société des nations.
Ce mémorandum, qui a été com-
muniqué au gouvernement allemand,
dit notamment :
Le conseil remarque que le gouverne-
ment 'allemand déclare, à propos des
conditions dans lesquelles l'Allemagne
désire entrer dans la Socété des nations,
qu'il renonce à toute intention « de ré-
clamer cbes faveurs spéciales pour l'Alle-
magne •», mais qu'il s'attend à ce que
sen entrée s'effectue sur un pied d'éga-
lité. ,
Le conseil constate que les gouverne-
ments consultés sont entièrement d'ac-
cord avec Je gouvernement du Reich à ce
propos. Le conseil considère lui-même ce
principe d'égalité — qui entraîne à des
obligations égales et à des droits égaux
pour tous — comme un des éléments es-
sentiels de la Société des nations.
Les restrictions
Il croit devoir faire remarquer que ce
principe comporte des conséquences im-
portantes pour cette question spéciale
que le gouvernement allemand soulève
au sujet de l'arlicle 16 du pacte.
C'est à propos de rtet article seul que
l'Allemagne demande une situation ex-
ceptionnelle.
Or, cet article a un.e importance pri-
mordiale, car il définit les garanties dont
jouissent tous ses membres et les res-
ponsabilités qu'ils acceptent. Le gouver-
nement allemand, en exposant son point
de vu,e il ce sujet, attire l'attention sur
la situation militaire de l'Allemagne,
créée pi!r le traité de Versailles. Il ex-
prime la crainte, au cas où les mesures
précisées il l'article 16 du pacte entraî-
neraient des hostilités, que l'Allemagne
ne soit pas en mesure de protéger son
territoire contre une invasion militaire.
Le gouvernement allemand ajoute qu'à
.son avis il n'existe qu'une seule issue à
Sa .fd'ualion difficile où il s.e trouve-
rait. Il faudrait laisser à l'Allemagne,
pour le cas de conflits internationaux, la
possibilité. de déterminer elle-même la
mesure de sa participation active.
Plus 10':10, le gouvernement allemand
s'oppose à ce que l'Allemagne soit obli-
gée, en entrant dans la Société des na-
1ions, de « renoncer à sa neutralité,),
Le conseil estime inutile de faire re-
marquer àrc propre 'qttc: le caractère et
l'importance de la participation effeclive
d'un Étal, me'mbr'e. aux opérations mili-
taires entreprises par la Société des na-
tions, en exécution du pacte, varient né-
cessairement avec leur situation mili-
taire. En vertu des dispositions du pacte,
le conseil a le- devoir de déterminer les
effectifs militaires. navals et aériens, par
lesquels .les membres de la Société des
nations contribueront aux forces armées
destinées à faire respecter les engage-
ments de la Société des nations.
11 appartiendra à l'Allemagne seule de
dire jusqu'à quel point elle sera en me-
sure de- se conformer aux recommanda-
tions du conseil.
En c? qui concerne les me su" c,,s 00ga-,
gées, les Etals membres de ia Société des
nations décident eux-mêmes, séparément
ou par accords préalables, des mesures
pratiques à prendre pour" exécuter les
obligations qu'ils ont acceptées.
Cependant, les dispositions du pacte
ne p-orni-o lient pu."'. ]o;:'.qU'\l'!E? action est
O].tI'e:p::o:i,se en ver! u de i'atfticte 16, de
laisser chacun des Elats membres de la
(société liboe de décider séparément s'iJ
doit y participer.
Le conseil croit devoir exprimer net-
tement l'opinion que toute réserve à cet
effet serait de nature il frapper la base
de la Société des nations et serait incom-
patible avec ta situation même de la
Société.
C'est seulement par u.ne coopération
active en qualité de membre aux travaux
de la Société des nations qu'un pays peut
avoir sa part légitime d'influence dans
les décisions de 'la Soci'été. décrions oui
S ne peuvent manquer d'avoir d'importa.n-
tes conséquences.
Le conseil désire, en terminant, expri-
mer à l'Allemagne le souhait sincère d'e
la voir s'associer à ses travaux et jouer
ainsi dans l'organisation de la paix le
rôle qui correspond à sa, situation dans
le monde.
Le droit d'investigations
dans les anciens pays ennemis
z Le vicomte Ishii, représentant du
Japon, a ensuite présente au conseil
.un rapport sur le droit d'investiga-
tions de la Société des nations dans
les anciens pays ennemis
(Suite 1" COlO1/1/C page 3)
M. HERRIOT
DOIT CONFÉRER
AVEC MM. BENÈS
ET CHAMBERLAIN
Le président du Conseil, parti
hier soir pour Castres, sera de
retour demain et recevra à
15 heures M. Chamberlain et, à
17 h. 30, M. Benès.
4 QUESTIONS SERONT ABORDÉES
Le président du Conseil a quitté;
Paris hier, à 19 h. 50, pour se rendre-
à Castres, où ii doit inaugurer un
monument à la gloire de Jaurès. Il
sera de retour dans la matinée de
lundi.
Cette journée sera particulièrement,
chargée pour M. Herriot, qui doit
recevoir, à 15 heures, la visite de
M- Chamberlain, de passage à Paris à
son retour de Genève.
Il ."e pourrait que la conversation
reprît dans la soirée, soit au Q:la.i
d'Orsay, soit à l'ambassade d'Angle-
terre. En tout état de cause, M. Cham-
berlain ne repartira pour Londres
que dans la journée de mardi.
Entre temps, M. Herriot recevra
lundi, à 17 h. 30, M. Benès, ministre
des Affaires étrangères tché-cüsllova-'
que, tout spécialement venu à Pa-
ris ce- matin, avec M. Skrzynski, mi-
nistre des Affaires étrangères polo-
nais, pour conférer avec le président
du Conseil.
En raison du peu de temps dispo-l
nibl'c. il est vraisemblable que M.
Herriot ne pourra recevoir le comte;
Skrzynski que mercredi prochain.
En tout état de cause, M. Skrzynski;
présidera ce soir, au Palais d'Orsav,'
le banquet organisé par l'association
Franc'e-Poiogne, où il prononcera,;
dit-on, un important discours poli-,
tique
Le président du Conseil n'aura,
point, avec JI. Hymans, l'entretien'
annoncé. En effet, le ministre des:
Affaires étrangères de Belgique ne
s'arrêtera pas à Paris et partira di-'
reetement de Genève pour Bruxelles.
Rappelons les questions qui seront
abordées demain entre MM. Cham-
berlain et Herriot :
1° Suggestions de pactes de non-
agression à l'ouest et de traités d'ar-
bitrages à l'est, faites par le gou-'
vernement allemand;
2" Plan établi par tord Batfoui'.:,
avec l'agrément du gouvernement
britannique, en vue de l'organisation:
de la sécurité;
3° Proc.éd'ure relative aux suites a"<
donner au rapport de la commission
de contrôle m H i ta ire interalliée et
aux observaiions saHlicitées du fré-
mi té utilitaire interallié de Ver-
sa j Il es; ...
4° Projets de conférences diverses
potir la question du désarmement
allemand (évacuation de Cologne) et
pour l'organisation de la sécurité
européenne (admission de l'Alle-
magne à ces conférences interalliées),
Mais, seules, des bases de discus-
sion pourront être agréées — ou
rejetées — au cours des entrevues
de demain, dont les études se pour-
suivront par les voies diplomatiques
ordinaires.
— M. P.
UNE FEMME DANS UN ÉGOUT
La première brigade mobile pour-
suit ses recherches au sujet de la dé-
couverte faite dans un égout, il Bric-
Comte-nobert, d'une femme blessée.
La victime, Mme Pughe, dite
« Cady » se refuse à donner le moin-
dre renseignement. Un point est ce-
pendant, acquis : c'est que Mme Pughe
n'a pu se jeter elle-même dans
l'égout.
Les investigations avaient surtout
pour objet de retrouver un manteau
de fourrure que la victime déclarait
avoir perdu au cours de son étrange
promenade nocturne dans les fossés
de la ville. Ces recherches sont res-
tées sans résultat. Le manteau n'a
pu être découvert, ni aucun ob-
jet pouvant servir d'indice.
Mme Pughe prétend toujours avoir
été victime d'un simple accident et
refuse de porter plainte contre qui
que ce soit. Cependant, l'invraisem-
blance de ses explications paraît de
plus en plus démontrée.
On pst persuadé que c'est à la suite
d'une discussion avec la femme d'un
habitant de Brie-Comte-Robert, chez
lequel elle se trouvait, que'Mme Pu-
ghe a été frappée, puis jetée dans les
fossés du château.
LE DÉPART DE M. FRANKLIN-BOUILLON POUR ANGORA
INSTANTANE PRIS HIER, A 19 H. 45, SUR LE QUAI
DE LA GAPE DE LYON
M. Franklin-Bouillon, accompagné du lieutenant-colonel Sarrou, a quitté Paris
hier soir, à 19 h. 5°, par la gare de Lyon, se rendant à Marseille. Il s'embar-
que ce matin à bord du « Souriah », d-- la Compagnie Paquet, à destination,
de Constantinople, où il arrivera le 20 c curant. A Constantinople, où il restera
quelques jours, il se renccntrera avec le général Mougin, puis se rendra à An-
gora par un train spécial. (Page 3 : un entretien avec M. Franklin-Bouillon.)
LA PRESTATION DE SERMENT DU PRÉSIDENT COOLODGE
ET SON " DISCOURS D'INAUGURATION " A WASHINGTON
TROIS INSTANTANES CHOISIS PARMI LES PREMIERES PHOTOGRAPHIES
ARRIVEES HIER A PARIS ...
C'est devant des milliers de personnes que furent, prononcés le serment, puis le discours d'usage par, le trentième
président de la République des Etats-Unis. En outre, et grâce aux six microphones installés sur la tribune dressée
au pied du Capitole, la formule du serment et le message présidentiels purent être entendus, par T. S. F., de tous
les citoyens des Etats-Unis. Voici : 1. la foule devant la tribune où se trouve le chef de l'Etat ; 2. le président
prononçant son discours devant la batterie de six microphones ; 3. le serment du président Coolidge - à droito —
reçu par M. Taft, président de la Cour suprême de justice, que l'on voit à gauche, la tête recouverte d'une toque.
LES PRIX DE LA FARINE
PANIFIABLE AUGMENTENT
MAIS LES COURS DES BLÉS
ONT ENCORE BAISSE
DEPUIS MERCREDI DERNIER
Ce fléchissement confirme les
espérances de baisse que nous
laissait récemment prévoir
M. Léon Bénédic.
Une note officielle du ministre
de l'Agriculture confirme
la baisse.
Mercredi, M. Léon Bénédic, prési-
dent de la 'chambre syndicale du
commerce des blés, seigles et avoi-
nes, nous. déclarait :
— Sans trop m'avancer, je puis dire
que l'on parait être arrivé, à très peu
de chose près, au maximum des prix
du blé.
Peut-être aurons-nous encore une
augmentation d'un sou sur le pain. Mais
nous, pourrions bien aussi avoir une di-
minution de trois ou quatre sous avant
qu'il soit longtemps.
Ces prévisions optimistes se con-
firment. Mercredi, la base de liqui-
dation des blés était 141 fr. 25. Mais
pour le blé livrable pendant les qua-
tre semaines de rnai.l.es cours étaient
de 142 fr. 50. Jeudi, le prix de base
était encore 141 fr. 25 et 1 prix doc
« 4 de mai » était 1-41 fr. 25 égale-
ment. Vendredi, le prix de base
demeurait Hi fr. 25, mais 'celui des
« 4 de mai »• tombait à 140 francs.
Enfin, hier samedi, le prix de base
marquait une légère diminution à
140 fr. 75. mais le cours des « 4 de
mai », dont l'importance est si
grande sur l'ensemble des cours, tom-
bail à 135 francs.
Nous pouvons constater, depuis ce
jour-là, une dépréciation de « l'éloi-
gné», c'est-à-dire des' cours du blé
livrable à longue échéance. Et si nous
en croyons des personnalités bien
renseignées, cette dépréciation du
blé sur l'éloigné, teM-e qu'elle résulte
des cours ootés à la Bourse de com-
merc.e, irellète le sentiment des négo-
ciants en blé qui considèrent une
baisse comme à peu près certaine et
qui, en conséquence, se montrent
prudents dans la cotation des achats
à longue échéance.
Jusqu'à présent, et si un événc.-
ment extraordinaire ne vient pas,
apporter un bouleversement dans.. le
marché, la note optimiste paraît
toujours la pilais logique.
Comme les prix actuels effrayent
même certains de ceux qui en béné-
ficient, il y a lieu de. penser que le
déclenchement produit par la baisse
des blés américains va être complété
par une baisse des blés indigènes.
Une note du ministre
de l'Agriculture
Le ministère ée rAg'ri'c'uKure com-
m'unique la note"suivante : .—
Tenant compte des cours des blés indi-
gènes et des blés exotiques pratiqués
dans les quinze derniers jours, la com-
mission consultative de la Peine a fixé,
hier, les prix de la farine panifiable à
lî8 francs les 100 kilos.
Le ministère de l'Agriculture signale à
ce propos la baisse récente, rapide et
très importante, survenue dans les cours
des blés étrangers qui sont cotés aujour-
d'hui de 139 à 140 francs les 100 kilos
rendus dans les ports français, au lieu
de 151 à 156 francs il y a huit jours.
Ces nouveaux prix qui mettent le blé
exotique il parité avec le blé indigène,
entreront, dans le calcul du prix moyen
des grains mis en mouture el, sans être
trop optimiste, on peut au moins espérer
qu'il ne saurait, pour plusieurs semaines,
être question d'une augmentation du prix
du pain au-dessus de 1 fr. 65.
UN TRAIN DÉRAILLE
Deux blessés; dégâts importants
REIMS, 14 mars. — A 13 heures,
dans la traversée du village de Par-
gnv, un train de la banlieue de
Remis a dérai-lllé après une forte
rampe couverte de neige. La locomo-
tive est sortie de.s rails et a écrase
une automobile, en station devant le
débit Laplaee, près de la voie ferrée.
Un wagon transportant du bois ;i
été détérioré; quatre wagons de
voyageurs contenant quaranre per-
sonnes n'ont, par miracle, subi aucun
dotïMmage.
Le mécanicien Barbion et_ ie
c,haufTeur Cabaret ont été blessés a
la tête, mais leur état n'inspire au-
ClUle inquiétude.
DES APPELS A LA GRÈVE
SCOLAIRE SONT LANCÉS
EN ALSACE POUR PROTESTER
CONTRE L'ÉCOLE
INTERCONFESSIONNELLE
Par une lettre aux maires du
département, le préfet du Bas-
Rhin attire leur attention sur le
caractère illégal du mouvement.
Mardi, à la Chambre, on inter-
pellera sur le manifeste
des cardinaux.
STRASBOURG, 14 mars. — Les jour-
naux catholiques alsaciens publient,
ce matin, deux appels il la grève sco-
laire pour protester contre la pro-
chaine introduction de l'école inter-
confessionnelle, qui doit comme.n-
cer, à Colmar, lundi prochain.
L'un, signé du président, député
Walter, du'comité pour la défense
des libertés et traditions religieuses
en Alsace, recommande une grève de
trois jours pour Colmar. et somme les
catholiques du reste de l'Alsace de
s'y associer en faisant une grève do
vingt-quatre heures.
Le .«ecund^appel émane de ..Mg'l'
Ruch, évèque de-Strasbour-r
que. recommande et approuve Sun-
restriction cette grève scolaire.
Il conteste la légalité de l'écolo
mixte en Alsace, qui a été introduite
sans les garanties fixées par la loi et
il ajoute que la décision du prési-
dent du Conseil est un atten'tat COil-
tre la liberté des parents.
— Si vous ne, vous élevez pas contra
cette mouittca'Lion de notre loi seoia'lre,
dit-il, il sera trop tard pour toujours et
alors l'école catholique disparaîtra en
Alsace et vous devrez vous plier sous ltl
joug sectaire sous lequel gémissent vos
'coreligionnaires de l'autre côté des
Vosges....
Puisque vos centaines de milliers de
signatures, puisque les vœux de vos
deux conseils généraux, puisque les voix
de vos sénateurs et de vos députés n'ont
pas élé pris en considération, force est
bien de recourir à la grève pour opposer
vos volontés à celles de la loge, pour
obtenir que soient tenues lss promesses
de Joffre et de Poincaré, ,de Clemenceau
el. de Millerand, pour qu'à deux pas do
vous l'Allemagne ne soit pas témoin du
parjure de la France.
De «on côte. le docteur J. Pfle^e^
député du Rhin, adresse aux parents
des élèves catholiques de Colmar un
appel analogue à celui de Mgr Hucl).
Un ordre du jour des instituteurs
STRASBOURG. 14 mars. — La s<">■■>-
tion du Bas-Rhin du syndicat jutio-
nal des instituteurs et institutnr-s
de France et des colonies a vote 'û
matin l'ordre du jour suivant :
Le bureau de la section, apprenant
que la grève scolaire vient d'être ordon-
née en Alsace, par ceux qui veulent ouo
l'école leur reste assujettie, engage ti ut
les instituteurs et institutrices à se con-
former strictement aux instructions offi-
cielles. il inscrire et il signaler les, n >ms
des élèves absents, à conserver le p',eg
grand calme' en face'de loul.es les firo-
vocations et il opposer la dignilé, don' les
maîtres de la jeunesse doivent dnnop"
i'excntpte. à la violence, aux désordres
cit a la révolte contre les lois.
UNE INTERVENTION PRÉFECTORALE
STRASBOURG, 14 mars. — M. H('T'-
romée, préfet du Bas-Rhin, a adressé
à tous ; es maires de son département
la lettre suivante :
Monsieur le maire,
Plusieurs journaux publient ce mà-
Fn un appel aux patholiques d'Alsace
invitant la population chrétienne il fu;rl'\
le lundi 16 mars, une grève :généra.le
scolaire de protestation. J'ai le devoir de
vous rappeler expressément qu'u.ne lelki
protestation, sous la forme envisagée,
contre une mesure prévue par la loi
locale régulièrement récLamée par p'u-
sieurs assemblées municipales, appli-
quée déjà sans difficultés d'ans noinbro
de communes d'Alsace, coniSlituerail une
violation formelle de la ioi, une atteinte
injustifiable au principe de )'ohligat:on
scolaire el. exposerait ceux qui s'y asso-
c.ierai en t il toutes les conséquences éclic-'
fées par l'ordonnance du 18 avril 1871.
En voire qualilé de premier magistrat
de la commune et de représ3ntan'!, d':]
pouvoir central chargé de veiller il l'exé-
cution des lois dont, le respect s'impose
à tous les citoyens, je vous invite à
attirer l'attention des parents sur le ca-
raclère nettement illégal de l'action qui
leur est demandée, sur les suites qu'elle
ne manquerait pas de comporter et a
faire appel, en votre nom comme au
ÉQUIPE BRÉSILIENNE CONTRE ÉQUIPE DE FRANCE
LES FOOTBALLERS BRESILIENS QUI VONT RENCONTRER
LES NOTRES
Le match se déroulera cet après-midi sur le terrain de Buffalo. C'est parmi
ces treize équipiers que seront choisis les onze joueurs brésiliens opposés aux
onze joueurs français. On voit ici, de gauche à droite : Bartho, Filo, Bergio,
Seixas, Junqueira, Nestor, Clodoaldo, Netto, Arthur Friedenreich, Araken,
Mondas, Seabra et Abatte. L'équipe française comprendra: Cottenet, Manzane-
res, Vignali, Dupoix, Bel, Bonnardel, Cordon, Accard, Liminana, Bardot, Calay.
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