Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-03-09
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 mars 1925 09 mars 1925
Description : 1925/03/09 (A16,N5201). 1925/03/09 (A16,N5201).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603944f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
En toute circonstance ne promettez
jamais que ce que vous comptez tenir,
et ayez toujours la volonté absolue
de bien faire.
GÉNÉRAL LEE. -
161ue Année. — N° 5,201. — Pierre Latitte, fondateur.
nnc. Paris, Seine, S.-et-Oise
Z U et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme).
Départements nrc.
et Colonies Z 0
1
En page : 4
LES SPORTS
...................................
En page 6 :
- NOS
ILLUSTRATIONS
LUNDI
9
MARS 1925
.....................
Sainte Françoise
Il IIIIIIII IIP
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75 15-00.
M. CHAMBERLAIN PRÉSIDERA
AUJOURD'HUI A GENÈVE
LE CONSEIL DE LA S. D. N.
DONT LA SESSION COMPORTE
LA QUESTION CONCERNANT
LE PROTOCOLE
GENÈVE, 8 mars. — M. Austen
Chamberlain, ministre des Affaires
étrangères de Grande-Bretagne, est
arrivé ce matin à Genève. Il s est
rendu immédiatement à l'hôtel de la
délégation britannique.. M. Chamber-
lain a pris contact dans la matinée
avec le. secrétariat, de la Société des
nations; il a conféré longuement avec
sir Eric Drummbncl.
Le ministre anglais, devant prési -
der la session du conseil qui. s'ou-
vrira demain, suivant le « roule-
ment » établi entre les puissances
représentées; était dans l'obligation
de précéder ses collègues, au moins
de quelques heures, pour l'organisa-
tion des travaux qui seront entre-
pris demain par le conseil. M. Aris-
tide Briand sera ici ce soir, ainsi que
la plupart des membres du conseil et,
en particulier : MM. Paul Hymans et
Benès. Les membres techniques de la
délégation français?, -a-yaiiL- à Leur
tête M. Clauzel, directeur du service
français de la Société des nations au
Quay d'Orsay, sont arrivés dans la
matinée.
La première séance du conseil aura
lieu lundi matin. Elle sera d'abord
privée, suivant un usage établi, afin
que le conseil fixc, au cours d une
conversation sans témoins, l ordre
dans lequel les questions à l'ordre du
jour seront examinées. Cela fait, les
séances seront publiques.
Il est tout à fait probable que, dès
lundi soir et au plus tard mardi ma-
tin, ie conseil abordera l'examen
d une des grosses questions à l ordre
du jour: demande anglaise d'ajour-
nement du protocole, investigation
dans les zones démilitarisées, afflli-
res de Dantzig, note dit Reich posant
les conditions de son entrée dans la
Société des nations.
Il restera à examiner un certain
nombre rl'affaireij qui sont loiTI. d'être
négligeables: conflit (fréco-turc, pro-
testalion du Ileich, contre la présence
de troupes françaises dans la Sarre,
sans compter celles qui sont le lot^
habituel des occupations de la Société
des nations : rapports (I«s organisa-
lions techniques, comités économi-
que; financier, elc.
II p désir' dé M. Chamberlain de ne pas
s'absenter de Londres un trop long
temps, nue la semaine suffise au
conseil pour épuiser un si vaste et
si important ordre du jour. Il est
vrai qu'il sera loisible a M. Cham-
berlain, après l'examen des matières
les plus importantes, de se faire re-
présenter par le ministre de Grande-
Bretagne ,'l Berne. Dans ces condi-
tions," M. Chamberlain pourrait être
à Paris et rencontrer M. Herriot sa-
medi ou dimanche prochain.
Il est à peine besoin de dire qu'on
s'acrorde a reconnaître ici l'impor-
tance des prochaines journées et l'in-
térêt. des négociations, publiques et
privées, qui se dérouleront plus que
jamais dans le cadre de la politique
européenne la plus actuelle.
L'EXÉCUTION DU PLAN DAWES
Nous avons indiqué hier, d'après
l'état communiqué à la commission
des réparations par M. Parker Gil-
hert, agent général des payements,
que la France avait touche en fé-
vrier, de l'Ailemagne, 36,047,726
marks or, et, depuis, septembre,
497.481,756 56 marks or.
Il est peut-être intéressant d'indi-
quer, en plus, comment se répar-
tissent les versements à la France.
Nous avons touche en février :
Livraisons de charbon, de coke et
de lignite, 10,581,718 81; livraisons
d'engrais chimiques, 3,204,198 23 ;
livraisons de matières colorantes et
■de p r o d u i t s pharmaceutiques,
573,R79 77r transport de charbon et
de sous-produits, 5,218,797 93; répa-
ration Recovery Act, 2.515,846 64 ;
2,454,951 32; réquisitions, dommages
el fournitures prévus par l'article G
et les articles 8 à 12 de l'arrangement
relatif aux Pays Rhénans, 8.165,000;
fournitures dans ia Ruhr, 3,333,333 ^3.
Soit, comme nous l'avons dit, au
total : 36,047.726 marks 01'.
L'agent général des payements
ayant encaissé, de septembre au 28
février, 579,910.834 marks or et dé-
caissé, au profit des Allié s,
463,696,249 marks or. le solde en es-
pèces de la Reiohsbank. au 28 février,
était de 116,214,584 marks or.
A LA RECHERCHE
DES BANDITS DE LIMOUX
.MARSEILLE, 8 mars. — Des dépê-
ches avaient signalé qu'une automo-
bile, portant des traces de balles,
était, garée à Marseille; on continue
à croire qu'elle a servi aux bandits
de Limoux à s'enfuir après leur
agression.
Cette voiture, qui appartient à un
marchand de chevaux de Béziers, est
actuellement soumise à un minutieux
examen.
Les gendarmes de Limoux, venus à
Marseille, ont déclaré qu'elle ressem-
blait étrangement à celle sur laquelle
les malfaiteurs avaient gagné le
large, sans toutefois être très affir-
matifs. Pourtant, une constatation
précise a été faite : une balle de re-
volver, du modèle en service dans la
gendarmerie, a été trouvée dans le
'véhicule. D'autre part, une répara-
tion a été faite tout récemment au
pare-brise, où existait un trou cor-
respondant à une balle de revolver.
Le propriétaire de l'automobile,
qui se trouve à Marscitie. nie éner-
giquement sa participation (,t l'atten-
tat. Il n'est d'ailleurs nullement soup-
çonné.
t
M. JARRES SERA CANDIDAT
A LA SUCCESSION D'EBERT
POUR LA DROITE
Devant cette candidature uni-
que, les partis de gauche
sont encore divisés.
MAIS LE Dr SIMONS SERA
SANS DOUTE DÉSIGNÉ
Il est .probable que le plébiscite
présidentiel n e modifiera point
l'orientation de la politique alle-
mande. dont la continuité est assu-
rée par le maintien de tous les ca-
dres politiques, administratifs et
militaires de l'ancien empire. Un
changement d'étiquette au flacon ne
change point1 son contenu.' Néan-
moins, l'élection du successeur du
président Eibel't sera. pour les puis-
sances qui croient aux dispositions
démocratiques et pacifiques du Reich,
une indication précieuse de la véri-
table mentalité allemande.
Les intrigues se nouent et se dé-
nouent entre les partis de gauche ot
de droite, dont aucun n'est certain
de l'emporter sans l'appui du centre
catholique, aux directions incer-
taines.
Le jeu consiste, pour les social-dé-
mocr»lês comme pour les nationa-
listes, à s'efforcer d'entraîner l'aile
gauche ou l'aile droite du centre dans
une combinaison susceptible de réa-
liser une majorité. Mais, ce jeu, les
nationalistes le jouent serré, avec un
sentiment profond de la discipline,
tandis qu'un flottement regrettable
se manifeste chez les républicains et
les socialistes.
C'est ainsi que les social-démocra-
tes ont décidé de présenter, au pre-
mier tour, la candidature de
M. Braun; manœuvre politique, dont
les journaux de gauche dénoncent la
maladresse et l'inopportunité en face
de la résolution arrêtée par les par-
Lis de droite, réunis sous la prési-
dence de M. von Locbel, d'adopter
une candidature unique, celle de
M. Jarres.
Il serait question, parmi les social-
démocrates. de développer une ma-
nœuvre politique tendant à substi-
tuer au chancelier Luther. dans la
fonction dé président intérimaire,
une personnalité qui fut moins com-
promise avec les nationalistes. Cette
personnalité pourrait être le Dr Si-
mons. ancien ministre des Affaires
étrangères sous !e cabinet Fehren-
bach et actuellement président de ifL
Cour Suprême He l'empire.
Ainsi sorti de l'ombre, le Dr Si-
mons — qui a sur Pex-chançeljter s
Marx l'avantage d'avoir'moins d'hos-
tilités déclarées contre lui — pour-
rait devenir un candidat possibie des
gauches.
En tout état de cause, les commu-
nistes—qui représentent dans les
deux à trois millions d'électeurs —
ont affirmé leur résolution de ne
marcher ni avec la droite ni avec la
gauche. Le bruit court qu'ils préfé-
reraient apporter l'appoint apprécia-
ble de leurs voix à un candidat
raciste ou monarchiste afin de hâter,
par une politique du pire, l'avène-
ment de la Révolution boichevistc.
— M. P.
UN BATEAU-CHAPELLE COULE A PIC
Le nouveau bateau - chapelle ap-
partenant à Mgr Plateau, directeur
de l'CEuvre des enfants des mari-
niers, amarré en aval du pont Saint-
Mrchet, quai des Orfèvres, devant le
Palais de Justice, a coulé à pic, hier
après-midi, à 16 h. 30, à la suite de
circonstances encore inconnues.' Il
n'y avait personne à bord.
La grève des cheminots
allemands
BERLIN, 8 mars. La grève des
cheminots, qui a éclaté en Saxe, s'é-
tend maintenant jusqu'à Berlin.
En outre, le ministre des Finances
ayant déclaré aux leaders syndicalis-
tes des cheminots qu'il lui était im-
possible d'augmenter leurs salaires
parce que les autres employés dr
l'Etat ne manqueraient pas de de-
mander à leur tour une augmenta-
tion, on craint qu'une grève générale
des cheminots ne soit déclenchée à
bref délai.
Le commissaire français pour les
chemins de fer du Reich, M. Leverre,
et les membres des organismes
créés par le plan Dawes n'intervien-
dront pas, à moins que l.e conflit, en
se prolongeant, ne mette en péril les
paiements que l'Allemagne doit ef-
fectuer aux Alliés dans le courant de
1925.
MANIFESTATION FÉMINISTE EN AUTOCAR
' L'AUTOCAR DES MANIFESTANTS ET SON « PARAPLUIE-PANCARTE »
La Ligue française pour le Droit
des femmes organise pour ce soir,
20 h. 30, à la mairie du dixième ar-
rondissement, un meeting de protes-
tation contre le projet de la Chambre
rendant la femme responsable du
paiement des impôts de son mari.
Pour annoncer ce. meeting et dis-
tribuer des tracts de propagande, les
militantes féministes se promenèrent
hier dans un autocar tout hérissé de
pancartes portant des inscriptions :
« PouY protéger les :inères... Pour
reviscr le code... Pour rendre la vie
:moins chère.'.. Pour défendre la fa-
mille... Pour supprimer . les taudis...
Pour protéger l'enfonce... Pour réa-
liser le suffrage un i veïseh-.riarfeTnrae ;
doit. voter. »
L'autocar, dans lequel avait pris
place une quarantaine de féministes
eL notamment Mme Andrqje Lehmann
et le docteur Séjourna, Mme Bray-
Smeets, Mme Soude i i lette, Mme Eli-
sabeth Fonsèque, etc., partit Ü
14 h. 30 de là rue du Cotisée, monta
l'avenue des Champs-Elysées et fit
le tour de la place de'l'Etoile où un
agent dressa 'procès-verbal pour en-
trave à la circulatioji. Distribuant
des milliers de tracts, les militantes
gagnèrent ensuite " les- boulevards
extérieurs.
Place Clic-hy, puis au carrefour
B a r b ès - R o c h e e h o u a r t-, elles durent
l'arrêter longuement p.our répondre
aux demandes de prospectus de cen-
taines de passants amusés et inté-
ressés. Une deùxième contravention
fut dressée pour rassemblement sur
la voie publique..
Au-dessus de l'autocar, un vaste
parapluie portant en lettres blan-
ches : « La femme doit voter. Elle
paye ses impôts et ceux de son
mari n, amusa: beaucoup le public.
Par le boulevard Barbès, la gare
de l'Est, le. boulevard Magenta, l'au-
tocar gagna la.'.place de la Républi-
'que où eu! lieu encore un long arrêt.
. Enfin, les .militantes féministes,
sans craindre la grêle qui tombait,
rendirent visite aux grands journaux
et, regagnèrent l'Etoile ,en. achevant
la distribution de leurs vifigt-cinq
mille tracts. —.
UN CHAUFFEUR RENVERSE
UNE ENFANT ET S'ENFUIT
La malheureuse meurt. Le meurtrier,
poursuivi, disparaît.
A Clichy, 196, boulevard Victor-
Hugo, devant l'établissement de sou
père, marchand de vins, Ja petite
Louise Ginet, sept ans, jouait, sa-
medi soir vers 19 h. 30, avec plu-
sieurs camarades.
Attirés -par des chansons qui pro-
venaient de l'autre côté du boule-
vard, les bambins traversèrent pré-
cipitam'ment la chaussée, au mo-
ment où passait, à toute allure, un
taxi vide. Tous parvinrent à s'en
garer, sauf la petite Louise Ginet,
qui fut heurtée par.uneD aile du vé-
h icule' et projetée avec violence sur
le pavé.
M. Ginet, accourant, ramassa sa
fille et la transporta dans une phar-
macie où elle rendit peu après le
dernier soupir.
Un client du marchand de vins,
M. Edouard Boudevin, 4. rue Saint-
Vincent, il Saint-Ouèn, s'était préci-
pité en courant à la poursuite- du
taxi meurtrier'qui avait continué sa
route dans' la direction de la mairie
de Saint-Ouen. Le deuxième passage
à niveau étant fermé, M. Boudevin
pensa le rejoindre, mais le chauffeur
tourna à droit dans la rue Latérale
et réussit il disparaître sans qu'il hit
été possible à celui qui le poursui-
vait de- déchiffrer le numéro de sa
voiture. «
L'enquête ouverte n'a donné jus-
qu'ici aucun résultat. i.
EN DERNIERE HEURE :.
Un discours de M. Hymans sur
la sécurité de la Belgique.
La situation politique en Italie.
/
A BEZONS LE CADAVRE
D'UN HOMME DÉCAPITÉ
EST REPÊCHÉ
Hi-er, à 14 h. 30, un gendarme de la
brigade de Bezons qu'accompagnait le
patron d'un bateau lavoir —- le L'a-
teau Bara — ont retiré de la Seine à
I/EX or. OIT ou FUT TROUVÉ
LE CADAVRE, QUAI VOLTAIRE
60 mètres en aval du pont de Bezons,
ie corps d'un homme complètement
décapité.
Un complet gris à carreau, un tri-
cot de coton gris et une chemise kaki:
des tatouages sur le bras gauche et
l'avant-bras droit permirent de fixer
l'identité du noyé- C'est un nommé
Kasi Mohammed, qui était employé à
l'usine des téléphones.' ''
Une enquête est ouverte pour ten-
ter de déterminer les circonstances
du crime et de découvrir les meur-
triers.
LE MEURTRIER DE CESSON
S'ÉTAIT BIEN SUICIDÉ
Son corps vient d'être repêché dans
la Seine, à Vigneux.
MELUN, 8 mars. — On n'a pas ou-
blié le dramé qui ensanglanta la villa
Geneviève, à Cesson, le 31 janvier
dernier, et au cours duquel Julies
Coppois avait, après une scène vio-
lente, assassiné sa femme, puis dis-
paru en laissant une carte portant
ces mots adressés à son vieux père :
« Je te laisse tout seul. Je vais me
mettre sous un train ou à la Seine.
J'ai vendu hier deux bons de la Dé-
fense nationale. Dans mon porte-
monnaie, il y a un reçu, les autres
ont été vendus et l'argent mangé aux!
courses. Je ne laisse que des mal-
heureux et des dettes de courses. Je
veux être enterré dans'un trou, c'est
tout ce que je mérite. »
Toutes les recherches entreprises
pour le retrouver étaient restées
vaines. Or, hier, le parquet de Melun
a été avisé que le corps du meurtrier
avait été repêché dans la Seine à Vi-
gneux.
L'assassin, une fois son horrible' be-
sogne accomplie, se sèra rendu à Ju-
visy, d'où il écrivit une dernièrq,
lettre à son beau-frère, M. Gabaret,
demeurant à Corbeil, et il se sera en-
suite fait justice.
Nouvelles secousses sismiques
au Canada
OTTAWA, 8 mars. — De nouvelles
secousses sismiques se font encore
sentir, à intervalles irréguliers, à
l'est de Québec, dans le district même
où fut enregistre, il- y a quelques
jours, un tremblement de terre.
On ne signale toutefois aucune vic-
time, et les' dégâts matériels sont
peu i-mportants.
LES VAINQUEURS DES GRANDES ÉPREUVES SPORTIVES DISPUTÉES HIER A PARIS ET A MIRAMAS
L'EQUIPE DE RUGBY DU STADOCESTE TARBAIS
SEEGRAVE
L'EQUIPE DE FOOTBALL DE L'URUGUAY
A gauche : les joueurs de rugby du Stadoceste Tarbais qui ont battu le Stade Français par
io points à 5 au Parc des Princes. — Au centre : Seegrave, vainqueur du Grand Prix de Pro-
vence, sur l'autodrome do Miramas. — A droite * l équipe de Montevideo portant des drapea-u.<
français et uruguayens. — (Voir les photographies et les comptes rendus des matches en page 4.)
LES RÉSULTATS OFFICIELS
DE LA LIGUE CONSTITUÉE
POUR LA LANGUE D'OC
Grâce à elle, les enfants peu-
vent maintenant parler le dia-
lecte de leur famille.
POUR ENRICHIR NOTRE
PATRIMOINE INTELLECTUEL
Nous avons parlé, il y a deux ans,
de la ligue créée pour favoriser — ou
obtenir — l'enseignement à l'école de
la langue d'Oc et de l'abondante litté-
rature française dont elle est la
source et le moyen d'expression.
Le principe de la langue d'Oc offi-
cielle avait été admis. Un comité
d'action avait été formé et demandait
notamment — avec l'autorité de se-
noms — que, les enfants soient li-
bres de conserver à l'école l'usage
de cette langue, considérée à tort,
comme un par.ois. Les arguments.
qui ont Uni par prévaloir, étaient
sérieux. L'enfaflt ne doit pas être
dépaysé p-endant les heures où il
importe de lui rendre l'instruction
attrayante. Il y a danger à le désha-
bituer de s'exprimer comme sa fa-
mille, ses voisins et de rompre ainsi
peu à peu tou.8 les lie'ns qui l'atta-
chent à la terre natale. La ville n'at-
tire que trop. Il n'est pas nécessaire
d'y ajouter ce qui peut pousser vers
elle l'enfant devenu jeune homme.
Enfin, la langue d'Oc, survivance de
celle des troubadours qui furent les
maîtres de tous les écrivains du
moyen âge et de la Renaissance, aL1
lieu d'être négligée, rendue suspecte,
doit au contraire être une ressource
pour les professeurs, les instituteurs,
ceux qui enseignent et éduquent. li
y a intérêt à c'e qu'ils la parlent
pour enseigner le français par C0111-
paraison.
Une idée qui a fait son chemin
Depuis, cette idée a fait son che-
min et M. Jean Bonnafous. profes-
seur adjoint au lycée Henri IV, qui
nous l'avait exposée, est un de ceux
qui se réjouissent le plus que l'ar-
ticle que nous avons publié à cette
époque y soit pour quelque chose.
De nombreux adhérents sont venus
à la Ligue, recrutes * dans Lous les
départements intéressés, situés au-
dessous de la ligne idéale Lyon-La
Pochette. Rien que dans le Lut, sur
240 communes consultées il y eut 105
adhésions.
Des lycées et des. collèges furent
autorisés à ouvrir des cours facul-
tatifs de langue d'Oc. et après ceux
de Marseille, Aix, Avignon, ce furent
les lycées de Pau et de Bayonne qui
ouvrirent à leur.s élèves les portes de
cette connaissance. Les écoles secon-
daires, les écoles normales, les collè-
ges libres ne restèrent pas à l'écart
de ce mouvement. Dans toutes les
écoles diocésaines cet enseignement
fut organisé, à la suite d'un mande-
ment de Mgr Gieure, évoque de
Bayonne.
Le rapport du budget
de l'Instruction publique
Le rapport du budget de l'Instruc-
Lion publique, présenté par M. Ducos,
député de Toulouse, s'inspira du ma-
nifeste et consacra plusieurs pages à
cette question. lui ajoutant des com-
mentaires apportés par un écrivain
de langue d'Oc, M. Jules Véran.
Une circulaire récente du ministre
de l'Instruction publique, JI. François
Albert, autorisa la méthode bilingue
dans l'enseignement primaire des
pays d'Oc et. la création de cours de
littérature d'Oc dans les lycées, les
collèges et les écoles normales.
Enfin, ces jours derniers, au congrès
régionaliste, en une séance présidée
par M. Camille Jullian, de l'Académie
française, M. Jean Brunhes, profes-
seur au Collège de France — où il
enseigne la géographie humaine —
exposa de façon lumineuse l'ensem-
ble de la question et en fit compren-
dre tout l'intérêt dans le domaine
social.
Voilà donc la langue d'Oc officiel-
lement ressuscitée et appelée à en-
richir notre patrimoine intellectuel.
Constantin VI consentirait
à démissionner
ATHÈNES, 8 mars. — Un message
de Salonique annonce que le patriar-
che œcuménique aurait accepté les
suggestions du gouvernement turc
pour la solution du conflit gréco-tur0
suscité par la question du Phanar.
On demandera à Constantin VI. le
patriarche expulsé de Constantinople,
de donner sa démission dans l'intérêt
de l'Eglise grecque.
DEPUIS QUE L'ON A ANNONCÉ
QUE LA REINE DES BELGES,
ELLE AUSSI, S'ÉTAIT FAIT
COUPER LES CHEVEUX, BIEN
DES HÉSITANTES ONT SUIVI
L'EXEMPLE ROYAL
On a annoncé récemment que la
reine Elisabeth de Belgique, sacri-
fiant à la mode, s'était, elle auss).
fait couper les cheveux. Des gens
bien renseignés ajoutaient même des.
commentaires : l'événement avait si
vivement ému les dames d'honneur
que la reine, se souvenant de Scho-
penhauer, avait dû leur dire :
— Je vois, mesdames, que vos idées
sont moins longues que1 vos che-
veux.
Ces paroles historiques no sont
peut-être pas très exactes, car il sn,
pourrait que l'on apprît bientôt que
la gracieuse souveraine n'a point.
renoncé au chignon traditionnel.
L annonce de cette fantaisie royale
a-t-elle eu ici quelque innuence? U'
n'est guère de femmes qui n'aient.
plus ou moins pensé un moment il.
faire couper leurs cheveux. Les hé-
sitantes, fortes de cet illustre exem-
ple, se sont-elles décidées ii le sui-
vre? C'est ce que je suis aliée deman-
der à Antoine, le célèbre artiste capil-
laire H, dont la gloire est grande et
qui compte à son actif plus de che-
velures coupées que n'en purent dé-
nombrer jamais les héros de Mayne
Raid ou de Fenimore Cooper.
L'exemple royal
— Depuis que la décision 'de la
reine a été connue, de nouvelles
clientes viennent chaque jour. Beau-
coup, qui n osaient encore, par crainte
du « qu'en dira-t-on n, adopter la
coiffure moderne, se décident subi-,
tement. Nous faisons actuellement
plus de quinze « première coupe »
quotidiennes. Quelques dames nous
contient leurs scrupules : -
» — Je coupe mes cheveux... la
reine les a bien coupés... on ne peut
être mal jugée pour ça... il ne faut
pas être plus royaliste...
» Remarquez, d'ailleurs, que ce sont
celles qui ont les plus belles cheve-
lures qui les suppriment le plus aisé-
ment. Sans doute parce qu'elles ont
éprouvé l'inconvénient d'Il poids, du
peigne, la difficulté de (1 coiffer
petit », suivant la ligne actuelle. Les
autres, au contraire, sont effrayées à
1 idée d être privées des quelques
mèches qui feraient à peine un bout
çle natte gros: comme le doigt..
— -Yest-il^ point de J'enimes qui
regrettent, dès que ies ciseaux ont
fait leur œuvre, la perte de leur toi-
son ?
Évolution
— Je n'en connais pas. Toutes
craignent de paraître démodées Or"
entre nous, le chignon date de l'âge
du fiacre, de la jupe longue, du cha-
peau à plumes et des tailles fines.
Alors !... C'est toute une psychologie
nouvelle ou, comme l'a dit Van Don-
gen, une évolution. L'allure, la
silhouette féminines résultent de la
pratique des sports, d'un genre de
vie différente et, surtout, du goût de
la simplification. »
•Je risque une question timide :
— Si les femmes se coiffent comme
les hommes, n'auront-elles pas, hé-
la;; ! des chances de devenir chauves
comme eux ?
M. Antoine, péremptoire, affirme :
— Il n'y a pas de femmes chauves.
Depuis vingt-cinq ans que j'exerce,
je n'en ai rencontré qu'une, en Rus-
sie, et elle était devenue chauve à la
suite d'un accident. La calvitie des
dûmes n'('xiste pas et ne saurait pro-
venir d'une coiffure aussi ration-
nelle. Mais on a inventé tant de cho-
ses il propos des cheveux coupés 1
N'a-t-on. pas dit que nous les gar-
dions et les revendions sous forme de
postiches à nos clientes !.- Rien n'est
plus faux. Ce n'est point avec ces dé-
pouilles que nous exécutons ces
légères perruques blanches, cendrées
ou dorées que quelques femmes ar-
b0rent parfois le soir ou qui complè-
tent Ir, travesti. Mais qu'importe ce
qu'on raconte? Il en a été de la cam-
pagne contre les cheveux courts
comme de celle contre la taille basse:
le dénigrement d'une mode est la ga-
rantie de son succès. — IIUGUETTE
GARNI EII.
LA GRÈVE DES "BOULISTES"
SEMBLE EN DÉCROISSANCE
L'administration des P. T. T. croi~
maintenant que la grève des jeunes
« boulisles » sera bientôt terminée.
Un certain nombre de distributeurs
ou manipulants ont repris leur tra-
vail. Ceux qui ont décidé de tenir
envers et contre tous ne tarderont
pas à se raviser.
Hier après-midi, les deux commis,
sions exécutives, la commission fédé-
rale et la commission départemen-
tale, se sont réunies pour prendre, en
accord avec le comité de grève, les
décisions nécessaires. Â
Cependant, le groupe unitaire avait
organisé un nouveau meeting, rue de
la Grange-aux-Belles, auquel il avait
convie non seulement tous les gré-
vistes, mais aussi les parents de ces
derniers.
Les orateurs habituels se succédè-
rent. à la tribune, pour démontrer à
leurs auditeurs qu'il était de leur in -
t.^r.êt de prolonger la lutte. L'ordre
du jour accoutumé fut voté.
D'une manière générale, le, mouve...
ment n'a pas élé suivi en province.
Il faut cependant signaler qu'à!
Clermont-Ferrand, dans une réunion
tenue samedi soir, la jeunesse syn-
dicaliste des P. T. T. a décrété la
grève.
Les jeunes télégraphistes de Lille,
actuellement en grève, ont tenu une
réunion à la Bourse du travail. Ils
ont, comme la veille, réclamé l'allo-
cation de 500 francs et décidé de ne
pas reprendre le travail avant d'avoir
obtenu complète satisfaction.
i
En toute circonstance ne promettez
jamais que ce que vous comptez tenir,
et ayez toujours la volonté absolue
de bien faire.
GÉNÉRAL LEE. -
161ue Année. — N° 5,201. — Pierre Latitte, fondateur.
nnc. Paris, Seine, S.-et-Oise
Z U et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme).
Départements nrc.
et Colonies Z 0
1
En page : 4
LES SPORTS
...................................
En page 6 :
- NOS
ILLUSTRATIONS
LUNDI
9
MARS 1925
.....................
Sainte Françoise
Il IIIIIIII IIP
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75 15-00.
M. CHAMBERLAIN PRÉSIDERA
AUJOURD'HUI A GENÈVE
LE CONSEIL DE LA S. D. N.
DONT LA SESSION COMPORTE
LA QUESTION CONCERNANT
LE PROTOCOLE
GENÈVE, 8 mars. — M. Austen
Chamberlain, ministre des Affaires
étrangères de Grande-Bretagne, est
arrivé ce matin à Genève. Il s est
rendu immédiatement à l'hôtel de la
délégation britannique.. M. Chamber-
lain a pris contact dans la matinée
avec le. secrétariat, de la Société des
nations; il a conféré longuement avec
sir Eric Drummbncl.
Le ministre anglais, devant prési -
der la session du conseil qui. s'ou-
vrira demain, suivant le « roule-
ment » établi entre les puissances
représentées; était dans l'obligation
de précéder ses collègues, au moins
de quelques heures, pour l'organisa-
tion des travaux qui seront entre-
pris demain par le conseil. M. Aris-
tide Briand sera ici ce soir, ainsi que
la plupart des membres du conseil et,
en particulier : MM. Paul Hymans et
Benès. Les membres techniques de la
délégation français?, -a-yaiiL- à Leur
tête M. Clauzel, directeur du service
français de la Société des nations au
Quay d'Orsay, sont arrivés dans la
matinée.
La première séance du conseil aura
lieu lundi matin. Elle sera d'abord
privée, suivant un usage établi, afin
que le conseil fixc, au cours d une
conversation sans témoins, l ordre
dans lequel les questions à l'ordre du
jour seront examinées. Cela fait, les
séances seront publiques.
Il est tout à fait probable que, dès
lundi soir et au plus tard mardi ma-
tin, ie conseil abordera l'examen
d une des grosses questions à l ordre
du jour: demande anglaise d'ajour-
nement du protocole, investigation
dans les zones démilitarisées, afflli-
res de Dantzig, note dit Reich posant
les conditions de son entrée dans la
Société des nations.
Il restera à examiner un certain
nombre rl'affaireij qui sont loiTI. d'être
négligeables: conflit (fréco-turc, pro-
testalion du Ileich, contre la présence
de troupes françaises dans la Sarre,
sans compter celles qui sont le lot^
habituel des occupations de la Société
des nations : rapports (I«s organisa-
lions techniques, comités économi-
que; financier, elc.
II p
s'absenter de Londres un trop long
temps, nue la semaine suffise au
conseil pour épuiser un si vaste et
si important ordre du jour. Il est
vrai qu'il sera loisible a M. Cham-
berlain, après l'examen des matières
les plus importantes, de se faire re-
présenter par le ministre de Grande-
Bretagne ,'l Berne. Dans ces condi-
tions," M. Chamberlain pourrait être
à Paris et rencontrer M. Herriot sa-
medi ou dimanche prochain.
Il est à peine besoin de dire qu'on
s'acrorde a reconnaître ici l'impor-
tance des prochaines journées et l'in-
térêt. des négociations, publiques et
privées, qui se dérouleront plus que
jamais dans le cadre de la politique
européenne la plus actuelle.
L'EXÉCUTION DU PLAN DAWES
Nous avons indiqué hier, d'après
l'état communiqué à la commission
des réparations par M. Parker Gil-
hert, agent général des payements,
que la France avait touche en fé-
vrier, de l'Ailemagne, 36,047,726
marks or, et, depuis, septembre,
497.481,756 56 marks or.
Il est peut-être intéressant d'indi-
quer, en plus, comment se répar-
tissent les versements à la France.
Nous avons touche en février :
Livraisons de charbon, de coke et
de lignite, 10,581,718 81; livraisons
d'engrais chimiques, 3,204,198 23 ;
livraisons de matières colorantes et
■de p r o d u i t s pharmaceutiques,
573,R79 77r transport de charbon et
de sous-produits, 5,218,797 93; répa-
ration Recovery Act, 2.515,846 64 ;
el fournitures prévus par l'article G
et les articles 8 à 12 de l'arrangement
relatif aux Pays Rhénans, 8.165,000;
fournitures dans ia Ruhr, 3,333,333 ^3.
Soit, comme nous l'avons dit, au
total : 36,047.726 marks 01'.
L'agent général des payements
ayant encaissé, de septembre au 28
février, 579,910.834 marks or et dé-
caissé, au profit des Allié s,
463,696,249 marks or. le solde en es-
pèces de la Reiohsbank. au 28 février,
était de 116,214,584 marks or.
A LA RECHERCHE
DES BANDITS DE LIMOUX
.MARSEILLE, 8 mars. — Des dépê-
ches avaient signalé qu'une automo-
bile, portant des traces de balles,
était, garée à Marseille; on continue
à croire qu'elle a servi aux bandits
de Limoux à s'enfuir après leur
agression.
Cette voiture, qui appartient à un
marchand de chevaux de Béziers, est
actuellement soumise à un minutieux
examen.
Les gendarmes de Limoux, venus à
Marseille, ont déclaré qu'elle ressem-
blait étrangement à celle sur laquelle
les malfaiteurs avaient gagné le
large, sans toutefois être très affir-
matifs. Pourtant, une constatation
précise a été faite : une balle de re-
volver, du modèle en service dans la
gendarmerie, a été trouvée dans le
'véhicule. D'autre part, une répara-
tion a été faite tout récemment au
pare-brise, où existait un trou cor-
respondant à une balle de revolver.
Le propriétaire de l'automobile,
qui se trouve à Marscitie. nie éner-
giquement sa participation (,t l'atten-
tat. Il n'est d'ailleurs nullement soup-
çonné.
t
M. JARRES SERA CANDIDAT
A LA SUCCESSION D'EBERT
POUR LA DROITE
Devant cette candidature uni-
que, les partis de gauche
sont encore divisés.
MAIS LE Dr SIMONS SERA
SANS DOUTE DÉSIGNÉ
Il est .probable que le plébiscite
présidentiel n e modifiera point
l'orientation de la politique alle-
mande. dont la continuité est assu-
rée par le maintien de tous les ca-
dres politiques, administratifs et
militaires de l'ancien empire. Un
changement d'étiquette au flacon ne
change point1 son contenu.' Néan-
moins, l'élection du successeur du
président Eibel't sera. pour les puis-
sances qui croient aux dispositions
démocratiques et pacifiques du Reich,
une indication précieuse de la véri-
table mentalité allemande.
Les intrigues se nouent et se dé-
nouent entre les partis de gauche ot
de droite, dont aucun n'est certain
de l'emporter sans l'appui du centre
catholique, aux directions incer-
taines.
Le jeu consiste, pour les social-dé-
mocr»lês comme pour les nationa-
listes, à s'efforcer d'entraîner l'aile
gauche ou l'aile droite du centre dans
une combinaison susceptible de réa-
liser une majorité. Mais, ce jeu, les
nationalistes le jouent serré, avec un
sentiment profond de la discipline,
tandis qu'un flottement regrettable
se manifeste chez les républicains et
les socialistes.
C'est ainsi que les social-démocra-
tes ont décidé de présenter, au pre-
mier tour, la candidature de
M. Braun; manœuvre politique, dont
les journaux de gauche dénoncent la
maladresse et l'inopportunité en face
de la résolution arrêtée par les par-
Lis de droite, réunis sous la prési-
dence de M. von Locbel, d'adopter
une candidature unique, celle de
M. Jarres.
Il serait question, parmi les social-
démocrates. de développer une ma-
nœuvre politique tendant à substi-
tuer au chancelier Luther. dans la
fonction dé président intérimaire,
une personnalité qui fut moins com-
promise avec les nationalistes. Cette
personnalité pourrait être le Dr Si-
mons. ancien ministre des Affaires
étrangères sous !e cabinet Fehren-
bach et actuellement président de ifL
Cour Suprême He l'empire.
Ainsi sorti de l'ombre, le Dr Si-
mons — qui a sur Pex-chançeljter s
Marx l'avantage d'avoir'moins d'hos-
tilités déclarées contre lui — pour-
rait devenir un candidat possibie des
gauches.
En tout état de cause, les commu-
nistes—qui représentent dans les
deux à trois millions d'électeurs —
ont affirmé leur résolution de ne
marcher ni avec la droite ni avec la
gauche. Le bruit court qu'ils préfé-
reraient apporter l'appoint apprécia-
ble de leurs voix à un candidat
raciste ou monarchiste afin de hâter,
par une politique du pire, l'avène-
ment de la Révolution boichevistc.
— M. P.
UN BATEAU-CHAPELLE COULE A PIC
Le nouveau bateau - chapelle ap-
partenant à Mgr Plateau, directeur
de l'CEuvre des enfants des mari-
niers, amarré en aval du pont Saint-
Mrchet, quai des Orfèvres, devant le
Palais de Justice, a coulé à pic, hier
après-midi, à 16 h. 30, à la suite de
circonstances encore inconnues.' Il
n'y avait personne à bord.
La grève des cheminots
allemands
BERLIN, 8 mars. La grève des
cheminots, qui a éclaté en Saxe, s'é-
tend maintenant jusqu'à Berlin.
En outre, le ministre des Finances
ayant déclaré aux leaders syndicalis-
tes des cheminots qu'il lui était im-
possible d'augmenter leurs salaires
parce que les autres employés dr
l'Etat ne manqueraient pas de de-
mander à leur tour une augmenta-
tion, on craint qu'une grève générale
des cheminots ne soit déclenchée à
bref délai.
Le commissaire français pour les
chemins de fer du Reich, M. Leverre,
et les membres des organismes
créés par le plan Dawes n'intervien-
dront pas, à moins que l.e conflit, en
se prolongeant, ne mette en péril les
paiements que l'Allemagne doit ef-
fectuer aux Alliés dans le courant de
1925.
MANIFESTATION FÉMINISTE EN AUTOCAR
' L'AUTOCAR DES MANIFESTANTS ET SON « PARAPLUIE-PANCARTE »
La Ligue française pour le Droit
des femmes organise pour ce soir,
20 h. 30, à la mairie du dixième ar-
rondissement, un meeting de protes-
tation contre le projet de la Chambre
rendant la femme responsable du
paiement des impôts de son mari.
Pour annoncer ce. meeting et dis-
tribuer des tracts de propagande, les
militantes féministes se promenèrent
hier dans un autocar tout hérissé de
pancartes portant des inscriptions :
« PouY protéger les :inères... Pour
reviscr le code... Pour rendre la vie
:moins chère.'.. Pour défendre la fa-
mille... Pour supprimer . les taudis...
Pour protéger l'enfonce... Pour réa-
liser le suffrage un i veïseh-.riarfeTnrae ;
doit. voter. »
L'autocar, dans lequel avait pris
place une quarantaine de féministes
eL notamment Mme Andrqje Lehmann
et le docteur Séjourna, Mme Bray-
Smeets, Mme Soude i i lette, Mme Eli-
sabeth Fonsèque, etc., partit Ü
14 h. 30 de là rue du Cotisée, monta
l'avenue des Champs-Elysées et fit
le tour de la place de'l'Etoile où un
agent dressa 'procès-verbal pour en-
trave à la circulatioji. Distribuant
des milliers de tracts, les militantes
gagnèrent ensuite " les- boulevards
extérieurs.
Place Clic-hy, puis au carrefour
B a r b ès - R o c h e e h o u a r t-, elles durent
l'arrêter longuement p.our répondre
aux demandes de prospectus de cen-
taines de passants amusés et inté-
ressés. Une deùxième contravention
fut dressée pour rassemblement sur
la voie publique..
Au-dessus de l'autocar, un vaste
parapluie portant en lettres blan-
ches : « La femme doit voter. Elle
paye ses impôts et ceux de son
mari n, amusa: beaucoup le public.
Par le boulevard Barbès, la gare
de l'Est, le. boulevard Magenta, l'au-
tocar gagna la.'.place de la Républi-
'que où eu! lieu encore un long arrêt.
. Enfin, les .militantes féministes,
sans craindre la grêle qui tombait,
rendirent visite aux grands journaux
et, regagnèrent l'Etoile ,en. achevant
la distribution de leurs vifigt-cinq
mille tracts. —.
UN CHAUFFEUR RENVERSE
UNE ENFANT ET S'ENFUIT
La malheureuse meurt. Le meurtrier,
poursuivi, disparaît.
A Clichy, 196, boulevard Victor-
Hugo, devant l'établissement de sou
père, marchand de vins, Ja petite
Louise Ginet, sept ans, jouait, sa-
medi soir vers 19 h. 30, avec plu-
sieurs camarades.
Attirés -par des chansons qui pro-
venaient de l'autre côté du boule-
vard, les bambins traversèrent pré-
cipitam'ment la chaussée, au mo-
ment où passait, à toute allure, un
taxi vide. Tous parvinrent à s'en
garer, sauf la petite Louise Ginet,
qui fut heurtée par.uneD aile du vé-
h icule' et projetée avec violence sur
le pavé.
M. Ginet, accourant, ramassa sa
fille et la transporta dans une phar-
macie où elle rendit peu après le
dernier soupir.
Un client du marchand de vins,
M. Edouard Boudevin, 4. rue Saint-
Vincent, il Saint-Ouèn, s'était préci-
pité en courant à la poursuite- du
taxi meurtrier'qui avait continué sa
route dans' la direction de la mairie
de Saint-Ouen. Le deuxième passage
à niveau étant fermé, M. Boudevin
pensa le rejoindre, mais le chauffeur
tourna à droit dans la rue Latérale
et réussit il disparaître sans qu'il hit
été possible à celui qui le poursui-
vait de- déchiffrer le numéro de sa
voiture. «
L'enquête ouverte n'a donné jus-
qu'ici aucun résultat. i.
EN DERNIERE HEURE :.
Un discours de M. Hymans sur
la sécurité de la Belgique.
La situation politique en Italie.
/
A BEZONS LE CADAVRE
D'UN HOMME DÉCAPITÉ
EST REPÊCHÉ
Hi-er, à 14 h. 30, un gendarme de la
brigade de Bezons qu'accompagnait le
patron d'un bateau lavoir —- le L'a-
teau Bara — ont retiré de la Seine à
I/EX or. OIT ou FUT TROUVÉ
LE CADAVRE, QUAI VOLTAIRE
60 mètres en aval du pont de Bezons,
ie corps d'un homme complètement
décapité.
Un complet gris à carreau, un tri-
cot de coton gris et une chemise kaki:
des tatouages sur le bras gauche et
l'avant-bras droit permirent de fixer
l'identité du noyé- C'est un nommé
Kasi Mohammed, qui était employé à
l'usine des téléphones.' ''
Une enquête est ouverte pour ten-
ter de déterminer les circonstances
du crime et de découvrir les meur-
triers.
LE MEURTRIER DE CESSON
S'ÉTAIT BIEN SUICIDÉ
Son corps vient d'être repêché dans
la Seine, à Vigneux.
MELUN, 8 mars. — On n'a pas ou-
blié le dramé qui ensanglanta la villa
Geneviève, à Cesson, le 31 janvier
dernier, et au cours duquel Julies
Coppois avait, après une scène vio-
lente, assassiné sa femme, puis dis-
paru en laissant une carte portant
ces mots adressés à son vieux père :
« Je te laisse tout seul. Je vais me
mettre sous un train ou à la Seine.
J'ai vendu hier deux bons de la Dé-
fense nationale. Dans mon porte-
monnaie, il y a un reçu, les autres
ont été vendus et l'argent mangé aux!
courses. Je ne laisse que des mal-
heureux et des dettes de courses. Je
veux être enterré dans'un trou, c'est
tout ce que je mérite. »
Toutes les recherches entreprises
pour le retrouver étaient restées
vaines. Or, hier, le parquet de Melun
a été avisé que le corps du meurtrier
avait été repêché dans la Seine à Vi-
gneux.
L'assassin, une fois son horrible' be-
sogne accomplie, se sèra rendu à Ju-
visy, d'où il écrivit une dernièrq,
lettre à son beau-frère, M. Gabaret,
demeurant à Corbeil, et il se sera en-
suite fait justice.
Nouvelles secousses sismiques
au Canada
OTTAWA, 8 mars. — De nouvelles
secousses sismiques se font encore
sentir, à intervalles irréguliers, à
l'est de Québec, dans le district même
où fut enregistre, il- y a quelques
jours, un tremblement de terre.
On ne signale toutefois aucune vic-
time, et les' dégâts matériels sont
peu i-mportants.
LES VAINQUEURS DES GRANDES ÉPREUVES SPORTIVES DISPUTÉES HIER A PARIS ET A MIRAMAS
L'EQUIPE DE RUGBY DU STADOCESTE TARBAIS
SEEGRAVE
L'EQUIPE DE FOOTBALL DE L'URUGUAY
A gauche : les joueurs de rugby du Stadoceste Tarbais qui ont battu le Stade Français par
io points à 5 au Parc des Princes. — Au centre : Seegrave, vainqueur du Grand Prix de Pro-
vence, sur l'autodrome do Miramas. — A droite * l équipe de Montevideo portant des drapea-u.<
français et uruguayens. — (Voir les photographies et les comptes rendus des matches en page 4.)
LES RÉSULTATS OFFICIELS
DE LA LIGUE CONSTITUÉE
POUR LA LANGUE D'OC
Grâce à elle, les enfants peu-
vent maintenant parler le dia-
lecte de leur famille.
POUR ENRICHIR NOTRE
PATRIMOINE INTELLECTUEL
Nous avons parlé, il y a deux ans,
de la ligue créée pour favoriser — ou
obtenir — l'enseignement à l'école de
la langue d'Oc et de l'abondante litté-
rature française dont elle est la
source et le moyen d'expression.
Le principe de la langue d'Oc offi-
cielle avait été admis. Un comité
d'action avait été formé et demandait
notamment — avec l'autorité de se-
noms — que, les enfants soient li-
bres de conserver à l'école l'usage
de cette langue, considérée à tort,
comme un par.ois. Les arguments.
qui ont Uni par prévaloir, étaient
sérieux. L'enfaflt ne doit pas être
dépaysé p-endant les heures où il
importe de lui rendre l'instruction
attrayante. Il y a danger à le désha-
bituer de s'exprimer comme sa fa-
mille, ses voisins et de rompre ainsi
peu à peu tou.8 les lie'ns qui l'atta-
chent à la terre natale. La ville n'at-
tire que trop. Il n'est pas nécessaire
d'y ajouter ce qui peut pousser vers
elle l'enfant devenu jeune homme.
Enfin, la langue d'Oc, survivance de
celle des troubadours qui furent les
maîtres de tous les écrivains du
moyen âge et de la Renaissance, aL1
lieu d'être négligée, rendue suspecte,
doit au contraire être une ressource
pour les professeurs, les instituteurs,
ceux qui enseignent et éduquent. li
y a intérêt à c'e qu'ils la parlent
pour enseigner le français par C0111-
paraison.
Une idée qui a fait son chemin
Depuis, cette idée a fait son che-
min et M. Jean Bonnafous. profes-
seur adjoint au lycée Henri IV, qui
nous l'avait exposée, est un de ceux
qui se réjouissent le plus que l'ar-
ticle que nous avons publié à cette
époque y soit pour quelque chose.
De nombreux adhérents sont venus
à la Ligue, recrutes * dans Lous les
départements intéressés, situés au-
dessous de la ligne idéale Lyon-La
Pochette. Rien que dans le Lut, sur
240 communes consultées il y eut 105
adhésions.
Des lycées et des. collèges furent
autorisés à ouvrir des cours facul-
tatifs de langue d'Oc. et après ceux
de Marseille, Aix, Avignon, ce furent
les lycées de Pau et de Bayonne qui
ouvrirent à leur.s élèves les portes de
cette connaissance. Les écoles secon-
daires, les écoles normales, les collè-
ges libres ne restèrent pas à l'écart
de ce mouvement. Dans toutes les
écoles diocésaines cet enseignement
fut organisé, à la suite d'un mande-
ment de Mgr Gieure, évoque de
Bayonne.
Le rapport du budget
de l'Instruction publique
Le rapport du budget de l'Instruc-
Lion publique, présenté par M. Ducos,
député de Toulouse, s'inspira du ma-
nifeste et consacra plusieurs pages à
cette question. lui ajoutant des com-
mentaires apportés par un écrivain
de langue d'Oc, M. Jules Véran.
Une circulaire récente du ministre
de l'Instruction publique, JI. François
Albert, autorisa la méthode bilingue
dans l'enseignement primaire des
pays d'Oc et. la création de cours de
littérature d'Oc dans les lycées, les
collèges et les écoles normales.
Enfin, ces jours derniers, au congrès
régionaliste, en une séance présidée
par M. Camille Jullian, de l'Académie
française, M. Jean Brunhes, profes-
seur au Collège de France — où il
enseigne la géographie humaine —
exposa de façon lumineuse l'ensem-
ble de la question et en fit compren-
dre tout l'intérêt dans le domaine
social.
Voilà donc la langue d'Oc officiel-
lement ressuscitée et appelée à en-
richir notre patrimoine intellectuel.
Constantin VI consentirait
à démissionner
ATHÈNES, 8 mars. — Un message
de Salonique annonce que le patriar-
che œcuménique aurait accepté les
suggestions du gouvernement turc
pour la solution du conflit gréco-tur0
suscité par la question du Phanar.
On demandera à Constantin VI. le
patriarche expulsé de Constantinople,
de donner sa démission dans l'intérêt
de l'Eglise grecque.
DEPUIS QUE L'ON A ANNONCÉ
QUE LA REINE DES BELGES,
ELLE AUSSI, S'ÉTAIT FAIT
COUPER LES CHEVEUX, BIEN
DES HÉSITANTES ONT SUIVI
L'EXEMPLE ROYAL
On a annoncé récemment que la
reine Elisabeth de Belgique, sacri-
fiant à la mode, s'était, elle auss).
fait couper les cheveux. Des gens
bien renseignés ajoutaient même des.
commentaires : l'événement avait si
vivement ému les dames d'honneur
que la reine, se souvenant de Scho-
penhauer, avait dû leur dire :
— Je vois, mesdames, que vos idées
sont moins longues que1 vos che-
veux.
Ces paroles historiques no sont
peut-être pas très exactes, car il sn,
pourrait que l'on apprît bientôt que
la gracieuse souveraine n'a point.
renoncé au chignon traditionnel.
L annonce de cette fantaisie royale
a-t-elle eu ici quelque innuence? U'
n'est guère de femmes qui n'aient.
plus ou moins pensé un moment il.
faire couper leurs cheveux. Les hé-
sitantes, fortes de cet illustre exem-
ple, se sont-elles décidées ii le sui-
vre? C'est ce que je suis aliée deman-
der à Antoine, le célèbre artiste capil-
laire H, dont la gloire est grande et
qui compte à son actif plus de che-
velures coupées que n'en purent dé-
nombrer jamais les héros de Mayne
Raid ou de Fenimore Cooper.
L'exemple royal
— Depuis que la décision 'de la
reine a été connue, de nouvelles
clientes viennent chaque jour. Beau-
coup, qui n osaient encore, par crainte
du « qu'en dira-t-on n, adopter la
coiffure moderne, se décident subi-,
tement. Nous faisons actuellement
plus de quinze « première coupe »
quotidiennes. Quelques dames nous
contient leurs scrupules : -
» — Je coupe mes cheveux... la
reine les a bien coupés... on ne peut
être mal jugée pour ça... il ne faut
pas être plus royaliste...
» Remarquez, d'ailleurs, que ce sont
celles qui ont les plus belles cheve-
lures qui les suppriment le plus aisé-
ment. Sans doute parce qu'elles ont
éprouvé l'inconvénient d'Il poids, du
peigne, la difficulté de (1 coiffer
petit », suivant la ligne actuelle. Les
autres, au contraire, sont effrayées à
1 idée d être privées des quelques
mèches qui feraient à peine un bout
çle natte gros: comme le doigt..
— -Yest-il^ point de J'enimes qui
regrettent, dès que ies ciseaux ont
fait leur œuvre, la perte de leur toi-
son ?
Évolution
— Je n'en connais pas. Toutes
craignent de paraître démodées Or"
entre nous, le chignon date de l'âge
du fiacre, de la jupe longue, du cha-
peau à plumes et des tailles fines.
Alors !... C'est toute une psychologie
nouvelle ou, comme l'a dit Van Don-
gen, une évolution. L'allure, la
silhouette féminines résultent de la
pratique des sports, d'un genre de
vie différente et, surtout, du goût de
la simplification. »
•Je risque une question timide :
— Si les femmes se coiffent comme
les hommes, n'auront-elles pas, hé-
la;; ! des chances de devenir chauves
comme eux ?
M. Antoine, péremptoire, affirme :
— Il n'y a pas de femmes chauves.
Depuis vingt-cinq ans que j'exerce,
je n'en ai rencontré qu'une, en Rus-
sie, et elle était devenue chauve à la
suite d'un accident. La calvitie des
dûmes n'('xiste pas et ne saurait pro-
venir d'une coiffure aussi ration-
nelle. Mais on a inventé tant de cho-
ses il propos des cheveux coupés 1
N'a-t-on. pas dit que nous les gar-
dions et les revendions sous forme de
postiches à nos clientes !.- Rien n'est
plus faux. Ce n'est point avec ces dé-
pouilles que nous exécutons ces
légères perruques blanches, cendrées
ou dorées que quelques femmes ar-
b0rent parfois le soir ou qui complè-
tent Ir, travesti. Mais qu'importe ce
qu'on raconte? Il en a été de la cam-
pagne contre les cheveux courts
comme de celle contre la taille basse:
le dénigrement d'une mode est la ga-
rantie de son succès. — IIUGUETTE
GARNI EII.
LA GRÈVE DES "BOULISTES"
SEMBLE EN DÉCROISSANCE
L'administration des P. T. T. croi~
maintenant que la grève des jeunes
« boulisles » sera bientôt terminée.
Un certain nombre de distributeurs
ou manipulants ont repris leur tra-
vail. Ceux qui ont décidé de tenir
envers et contre tous ne tarderont
pas à se raviser.
Hier après-midi, les deux commis,
sions exécutives, la commission fédé-
rale et la commission départemen-
tale, se sont réunies pour prendre, en
accord avec le comité de grève, les
décisions nécessaires. Â
Cependant, le groupe unitaire avait
organisé un nouveau meeting, rue de
la Grange-aux-Belles, auquel il avait
convie non seulement tous les gré-
vistes, mais aussi les parents de ces
derniers.
Les orateurs habituels se succédè-
rent. à la tribune, pour démontrer à
leurs auditeurs qu'il était de leur in -
t.^r.êt de prolonger la lutte. L'ordre
du jour accoutumé fut voté.
D'une manière générale, le, mouve...
ment n'a pas élé suivi en province.
Il faut cependant signaler qu'à!
Clermont-Ferrand, dans une réunion
tenue samedi soir, la jeunesse syn-
dicaliste des P. T. T. a décrété la
grève.
Les jeunes télégraphistes de Lille,
actuellement en grève, ont tenu une
réunion à la Bourse du travail. Ils
ont, comme la veille, réclamé l'allo-
cation de 500 francs et décidé de ne
pas reprendre le travail avant d'avoir
obtenu complète satisfaction.
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