Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-02-28
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 février 1925 28 février 1925
Description : 1925/02/28 (A16,N5192). 1925/02/28 (A16,N5192).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603935g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Ce qu "on appelle « la
bonne volonté» n'est pas
la Vraie. MIllC necker.
.......... VOIR
EN PAGE 6
NOS
ILLUSTRATIONS
SAMEDI
28
FEVRIER 1925
........................
Saint Romain
igmo Année. — N° 5,192. — Pierre L.a.fitte, fondateur.
ftftc. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D D-ENGHI EN (Xme)
Départements n r c.
et Colonies L 0
Adr. télêgr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LÀ CONFÉRENCE
DES AMBASSADEURS
SE RÉUNIRA LUNDI
Elle sera d'ici là saisie par le
comité Foch du rapport de la
commission militaire de contrôle
sur l'état des armements
en Allemagne.
La conférence des ambassadeurs.
qui devait se réunir hier, a renvoyé
sa séance à lundi parce qu'elle es-
père, d'ici là, être saisie des conclu-
sions du Comité militaire interallié
de Versailles relatives au rapport
d'ensemble de la commission militaire
de contrôle interalliée.
Les échanges de vues conlinuent
par voie diplomatique entre Londres
et Paris sur la question du désarme-
ment de l'Allemagne. Mais aucune dé-
cision n'est encore intervenue rela-
tivement à la rencontre annoncée en-
tre M. Herriot et M. Chamberlain
avant où après la session du conseil
de la Société des nations à Genève,
110n plus que sur la date et le lieu de
la conférence interalliée, où seront
étudiées et décidées les mesures mo-
tivées par les conclusions du rapport
d'ensemble de la commission mili-
taire de contrôle.
Ce rapport est encore l'objet d'un
examen approfondi du comité mili-
taire interallié de Versailles, que pré-
side le maréchal. L'on croit que les
attributions de ce comité—dont la
commission de contrôle n'est qu'uuo
émanation — ont été discutées à Paris
au cours de la dernière entrevue que
M. Herriot a eue avec lord Crewe,
ambassadeur d'Angleterre.
Le sentiment britannique serait que
le comité Foch fût purement consul-
tatif et n'eût pas d'autre rôle que de
donner son avis sur les faits cons-
tatés, sans formuler d'indications ou
de conseils sur les mesures de pré-
cautions dont ces faits démontrent
l'urgence.
La thèse française serait que le
comité, composé d'experts militaires,
eût pour mission de renseigner la
conférence des ambassadeurs, non
seulement sur la gravité des consta-
tations de la commission de contrôle,
mais encore sur les conditions d'ordre
militaire, administratif et législatif
que l'Allemagne devrait remplir pour
satisfaire à ses obligations de désar-
mement.
A ceci près, les deux gouvernements
seraient d'accord pour que le comité
militaire interallié de Versailles ne
fût point qualifié pour prendre des
décisions dont la responsabilité n'in-
combe qu'à la conférence des ambas-
sadeurs.
L'on ne. dissimule point, dans ;a
presse et les cercles officieux de Lon-
dres, que le général Cliyes, délégué
britannique, ne s'est point rallié au
sentiment unanime de ses collègues
français, belges, italiens et japonais
en ce qui concerne l'interprétation du
rapport de la commission de -contrôle
et les recommandations que le comité
militaire interallié soumettra à la
conférence des ambassadeurs.
Le gouvernement français ne sau-
rait considérer le lleich comme libéré
de ses obligations de désarmer, parce
qu'il donnerait quelques satisfactions-
de pure forme sur le démantèlement
de ses usines de guerre et sur l'orga-
nisation de sa police civile.
LE PRÉSIDENT EBERT
SEMBLE ALLER UN PEU MIEUX
BERLIN, 27 février. — Le builetin
de santé publié, à 10 heures, sur
l'état de santé-du président Ebert est
ainsi rédige :
« Le président du Reieh a passé une
bonne nuit. L'amélioration continue. »
Le malade a absorbé ce matin quel-
que nourriture et se sent mieux. Les
médecins considèrent la situation
comme toujours grave, mais espèrent
que le point critique a été dépassé.
Ils estiment, en général, que même
si la guérison progresse normale-
ment, te président Ebert ne pour-
rail pas reprendre ses fonctions
avant les mois d'avril ou de mai.
Suivant le bulletin de 19 heures,
l'état de santé du président Ébcrt est
satisfaisant.
On dément les bruits d'après les-
quels une nouvelle opération aurait
eu lieu.
A partir d'aujourd'hui, il ne sera
plus publié que deux bulletins par
jour.
M. de Margerie. ambassadeur de
France, a transmis au secrétaire
d'Etat Mcissner, les souhaits de
prompt rétablissement formulés par-
le président de la République, le
président du Conseil et le gouverne-
ment français pour le président
Ebert.
Ludendorff se retire
de la politique
BERLIN, 27 février.— On mande de
Munich, que le gênerai Ludendorff,
au cours d'un entretien avec Hitler,
aurait déclaré qu'il se tiendra désor-
mais à l'écart, du mouvement raciste.
L'HORAIRE DES CHANGES
Vendredi 27 février
9 h. 30 92 10 19 44
Livre Dollar
9 h. 50 92 48 19 48
12 heures 92 50 19 49
13 h. 30 92 70 19 43
14 heures 92 65 19 53 14
14 h. 30 92 68 19 51
14 h. 45 (clôt.)... 92 53 19 49
15 h. 45 92 30 19 43
16 heures 92 40 19 45
16 h. 20 92 25 19 41
16 h. 40... 92 20 19 37
17 h. 5 92 15 19 37
17 h. 15 92 30 19 40
17 h. 30 92 37 19 4 1
18 heures ......... 92 15 19 43
L'ÉLABORATION DU BUDGET GÉNÉRAL
ACTUELLEMENT DISCUTÉ A LA CHAMBRE
C'est une lourde tâche qui incombe pour la plus
grande partie au ministre des Finances, qui doit
non seulement préparer le budget, mais en suivre
de très près la discussion.
Quand - on' sùiIA. avec quelque assi-
duité la-discussion dui budget devant
la Chambre, .on ne peut se défendre
— toutes réserves faites pour ceux
qui sont, chargés de l'étLidiei- ' point
par point.— de reconnaître la somme
de labeur que la rédaction et l'éta-
hlissement d'un tel travail a exigée
de son auteur.
L'élaboration du budget
On sait que la confection du budget,
dont le but est à la fois de grouper
-dans un cadre unique l'intégralité des
charges se rapportant à un exercice
eL de prévoir les recettes corres-
pondantes, incombe presque entière-
ment au ministre des Finances. C'est
lui qui est charge de concentrer
tous ies projets de crédits qui lui
sont proposés par ses collègues. Il y
joint ceux des dépenses de son pro-
pre département. Son rôle, à lui
qui tient en quelque sorte les cor-
dons de la bourse, est d'arrêter le
flot des dépense^, d'apporter le maxi-
mum de réduction, d'opposer même,
en certains cas, des fins de non-re-
cevoir- il .ses collègues dont les vues,
en matière financière, dépassent par-
fois les limites possibles, A ce, point
de vue, le ministre des Finances
peut être considéré comme le véri-
table régulateur de la politique.
Lorsque, d'accord avec ses servi-
ces et plus particulièrement avec la
'-M. CLÉMENTEL ET M. BUiSSON 1
•-. directeur - des scrvices: du cabinet
..
direction du "budget,,--Te"ministre des
Finances a examiné" les rendements
possibles et choisi les catégories de
recettes auxquelles il. se propose de
faire appel, lorsque, après toutes les
retouches nécessaires, il a pU,évaluer
avec te plus de précision possible les
recettes et les dépenses, en un mot
lorsqu'il a enfin réalisé l'équilibre du
budget, ses propositions sont étu-
diées et discutées en conseil de ca-
binet.
Cet ensemble, étant approuvé en
principe, le ministre prépare le pro-
jet du budget ; ce projet contient un
exposé des motifs, le projet de loi
et les tableaux' législatifs. L'exposé
des motifs indique les grandes lignes
de la politique.fiscale et financière;
les tableaux législatifs comprennent
par ministère et par chapitre l'état
des dépenses du budget général de
l'exercice.
L'étude du budget de concert
avec la commission des finances
Mais la tâche du ministre ne s'ar-
rête pas là. Le projet de budget ainsi
établi est transmis à la commission
des finances de la Chambre. Celle-ci
doit rester en communication cons-
tante avec le ministre. Chaque fois
qu'il y a une modification à apporter
au projet, du gouvernement, chaque
fois qu'il y a lieu de réunir des i,,Ié-
ments nouveaux d'appréciation, la,
commission s'adresse au ministre, qui,
par l'intermédiaire de ses services,
doit fournir les réponses nécessaires.
En dehors des notes que le ministre
est, à tout moment, obligé d'échanger
uvec ia commission, il est souvent
tenu d'assister aux réunions de celle-
ci, où sa présence est indispensable
quand il s'agit de renseignements
d'ordre confidentiel.
Lorsque, enfin, le rapporteur géné-
ral du budget a .-rédigé son rapport,
portant fixation du budget général,
et qui est. le projet du gouvernement
remanié par la commission, la discus-
sion en vient devant la Chambre. Ici
encore, le rôle que joue le ministre
est prépondérant. Il est, en effet, tenu
d'assister à toutes les séances, pou-
vant à chaque instant être appelé à
fournir des explications et à indiquer
l'attitude du gouvernement sur les
questions mises à l'ordre du jour.
Si l'on songe que le travail de pré-
paration du budget commence cha-
que année vers le mois de juillet, et
que, la plupart du temps, la disCllS-
sion s'en poursuit encore devant le
Parlement au mois de mars de l'an-
née suivante, on comprend' que mi-
nistre des Finances et direction gé-
nérale soient littéralement « sur
les dents » pendant neuf à dix mois.
En dehors de c'e travail formidable,
le ministre des Finances doit aussi
s'occuper de son propre ministère,
et des questions qui intéressent son
personnel. Ses relations avec"'lc.'S au-
tres départements (Affaires étran-
gères, Guerre, Marine, Agriculture,
etc...) sont pour ainsi dire journa-
lières. Dès qu'un ministère a la moin-
dre dépense à effectuer, il doit en
saisir le ministre des Finances. En-
fin, notre grand argentier doit régler
toutes les questions de trésorerie
avec la Banque de France, surveiller
les échéances à l'étranger, opérer
des achats de disponibilités é.Lra.n-
gères. Il doit suivre régulièrement
les travaux et les délibérations de la
commission des experts, recevoir les
délégués, accorder des audiences aux
hautes notabilités qui les sollicitent,
assister aux Conseils du gouverne-
ment, se rendre aux conférences à
l'étranger, etc...
Le labeur du ministre des Fi-
nances n'est rien moins qu'écrasant.
Pour faire face à une tâche auss:
rude, M. Clémentel travaille presque
jour et nuit. A son cabinet de la rue
de Rivoli dès huit heures du matin,
l'a nuit est déjà bien ava.ncée qu'il
est encore penché sur ses dossiers.
— HENRI SCARABIN.
LA CHAMBRE VOTE LES ARTICLES
DE LA LOI DE FINANCES.
Elle augmente de 20 0/0 la taxe sur
le produit des jeux dans les casinos,
dont les recettes atteignent
1,500,000 francs.
La Chambre a continué hier l'exa-
men des articles de la loi de finances.
Elle a adopté le matin :
L'article 244, qui fixe à 40 millions
le montant des cessions de matériel
qui pourront être faites pendant l'an-
née 1925 à des gouvernements étran-
gers.
Le général NoUet, ministre !c Ja
Guerre, a indiqué qu'il s'agissait de
permettre a des puissances amies de
compléter leur organisation militaire
et, d'après les directives fournies par
le ministère des Affaires étrangères,
d'être secourable envers certains gou-
vernements qui ont été appelés il
nous faire des demandes d'ordre par-
ticulier;
Les articles qui concernent la
comptabilité des versements de l'Al-
lemagne. la liquidation des stocks
américains, la suppression du budget
spécial des dépenses recouvrables,
l'exportation des capitaux et l'im-
portation des titres et des valeurs mo-
bilières;
L'article qui tend à obliger les
sociétés anonymes à employer leur
réserve légale" en rentes sur l'Etat a
été adopté malgré l'opposition de
MM. Henry Le Mire, Evain et Marcel
I-Iéraud. M. Loucheur a fait accepter
un amendement qui permet d'évaluer
les fonds d'Etat, dans les inventaires,
à leur valeur d'achat.
Par l'article 239, la Chambre a fixé
à 620,678,200 francs les crédits prévus
pour l'entretien des troupes d'occur
pation à l'étranger.
(Suite 1" colonne page 3)
M. MILLERAND PLAIDANT AU TRIBUNAL DE LORIENT
(A gauche) PENDANT. LA PLAIDOIRIE. (A droite) M. MILLERAND,
EXAMINE DES FILETS. 1
Devant le tribunal civil de Lorient, M. Millerand vient de plaider dans un
important procès qui opposait une compagnie de La Rochelle, dont le direc-
teur est l'inventeur d'un nouveau système de chalutage, à des sociétés ou des
armateurs qui utilisèrent cette invention. Les débats ont duré deux jours.
Nos photographies montrent l'ancien président de la République plaidant et
examinant des filets sur place. (Photos Le Gai.)
LES AVIATEURS ARRACHART
ET LEMAITRE SONT ARRIVÉS
A EL-GOLÉA APRÈS AVOIR
ATTERRI A AIN-METZZER
SITUÉ A 1,800 KILOMÈTRES
DE TOMBOUCTOU
On présume qu'ils ont été éloi-
gnés par la tempête de la route
qu'ils s'étaient proposé
de suivre.
M. Louis Renault a reçu hier après-
midi le télégramme suivant :
ORAN, 27 février. 14 heures. —
(1 Heureux vous informer que El-
Goléa télégraphie aviateurs Lemaitre
et Ai,racilaî,l f1ITivés le 26 février à,
J 9 heures à El-Goléa. Aviateurs sont
en bonne santé. Ils avaient été ,obli-
L'ÉTAPE TOMBOUCTOU-EL-GOLÉA
gés d'atterrir, par suite de manque
d'csscnce,' le 20 février, à 18 lte,tires,
et Aïn-Metzzer. Appareil indemne. »
[El-Goléa est situé à l'extrême sud de
la province d'Alger, a 700 kilomètres
environ de cette dernière ville. Lemai-
tre et. Arraehart, qui avaient quitté le
2(' février Tombouctou pour gagner
Adrar, ont donc couvert dans l'étape
près de J ,800 kilomètres, en atterrissant
il Aïn-Metzzer par suite de manque d'es-
sence. On présume que les deux avia-
teurs ont été éloignés de leur route par
la tempête que signala l'aviateur belge
Thieffry. Le fort vent du sud-ouest qui
souftlai't les fit dérivér de près de 300 ki-
lomètres vers l'ouest. Après cinq jours
d'attente à Aïn-Metzzer, ArracharT et
Lemaitre ont gagné El-Goléa, distant de
200 kilomètres de Aïn-Mc-lzzer..]
LA PLAINTE DE M. LÉON DAUDET
M. Le Flaoutter est inculpé
M. le conseiller Laugier a inter-
rogé hier M. Le Flaoutter, l'ancien li-
braire du boulevard Beaumarchais.
Le magistrat, conformément à la
plainte de M. Léon Daudet, partie
civiile, l'a inculpé de complicité de
meurtre et de détournement de mi-
neur.
M. Le FlaouLter a protesté et de-
mandé à s'expliquer immédiatement
en présence de son avocat,
Il a maintenu s;es déclarations pré-
M. LANES ET M" PEYTEL
cédentes à M. Barnaud, que le jeune
Philippe Daudet, dont il ignorait le
nom, est venu chez lui à deux re-
prises le 24 novembre 1923, matin et
après-midi, et en est sorti en bonne
santé, sans que les policiers l'aient
aperçu et promettant de renoncer a
l'attentat politique dont il avait
parlé le matin.
M. Le Flaoutter a déclaré en sor-
tant se réserver de poursuivre en
diffamation ses accusateurs.
Ajoutons que ses explications ont
été si longues que l'audition de
M. Lannes, venu avec son conseil,
M" Adrien Peytel. a dû être renvoyé
à aujourd'hui, après la suite de l'in-
terrogatoire de Ni. Le Flaoutter.
Tragique battue au sanglier
1
BRIGNoi,Ei, 27 février. — M. Fran-
çois Brémont, âgé de soixantc-dix-
huit ans, participait à une battue au
sanglier dans les bois de Tourvès,
lorsqu'il tomba sur un rocher et eut
le -crâne brisé.
Le cadavre du malheureux chas-
seur ne fut découvert par ses amis
que plusieurs heures après.,
II MI II II mil MIIIIMM M IIIH MIN IMM II llll I llllIIIIII II M g
g¡ =\ AUJOURD'HUI il
| A MINUIT |
zl expire le délai accordé ■§
=,, pour faire parvenir au <|
I- contrôleur des contribu- |
\l lions directes jf
I LA DÉCLARATION DES REVEMUS!
Ë,ïiîinrnlîimTnïm ïTITIiil 1111iiiîïuïïïfHmuïTmnïïïîS
UNE GRAVE AFFAIRE
D'ABUS DE CONFIANCE
ET D'ESCROQUERIE
L'emprunt de 30 millions de la
Société civile de la région de
Noyon avait été irrégulier.
L'un des administrateurs arrêté
hier matin a été remis en liberté
dans l'après-midi.
La société civile de reconstitution
de la ville et de la région de Noyon
avait émis un emprunt; de 30 millions,
en septembre 19:¿3, par l'entremise de
la Banque industrielle, 33. rue La
Fayette et 27, rue Drouot, a Paris.
L'article 155 de la loi du 31 juillet
1920 autorise les groupements de si-
nistrés à contracter des emprunts
gagés par les annuités qui leur sont
consenties. Mais. pour cette opéra-
tion, une autorisation du ministre (tes
Finances est néce-.-aire. La société en
question crut pouvoir contracter un
emprunt avant cette autorisation, qui
lui fut, d'ailleurs refusée.
En octobre 1923, le parquet de Com-
piègne inculpait pour infraction à la
loi sur les sociétés le président du
conseil d'administration de la Ban-
que industrielle, le directeur de ladite
banque, l'architecte de la société ci-
vile et M. de Caméiis, administra-
teur.
Depuis, l'enquête continua et elle
fit des progrès. lliop. sur mandat de
M. Blanchet, juge d'instruction, un
commissaire de police de la première
brigade mobile a arrêté M. Olinthe de
Caméiis, né à Campo-Basso (Italie),
le 12 septembre 1879 et naturalisé
français en 1906.
Très actif et entreprenant, M. de
Caméiis, plus connu dans le monde
des affaires sous le surnom d'Ernest,
était devenu administrateur de la
Banque métropole, 11 bis, rue Scribe.
C'est à cette adresse qu'il l'ut arrêté.
L'enquête a permis d'apprendre que
le conseil d'administration de la so-
ciété civile de Noyon avait confié ses
bons de cession a M. de Caméiis qui
les transforma en obligations émises
à ,'180 francs, les obligations devaient
rapporter un intérêt de 30 francs par
an: Le non-paiement des coupons en
1923 amena certains sinistrés a por-
1er plainte au parquet ci,} Com-
piègne-
L'enquête fut menée en même
temps par M. Pachot, commissaire
aux délégations judiciaires de la
préfecture de police et par Je con-
trôle de la sûreté générale.
Bientôt cette double enquête
amena les constatations suivantes :
la plupart des membres du conseil
d'administration de la Banque in-,
dustrielle ouverte par M. de Caméiis
pour l'émission de's obi.gâtions
étaient en même temps administra-
teurs de l'autre société. En outre,
les bons mis en circulation notaient
garantis ni par le ministère des
Finances, ni par celui des Régions
libérées, et les obligations émises à
480 francs et non cotées en Bourse
ne valent plus que 2,50 francs.
Le juge d'instruction- ayant inculpé,
à la suite de cette enquête sept admi-
nistrateurs, M. de Caméiis s'engagea
à présenter au juge avant le 2 mars
prochain l'équivalent des 12 millions
de titres lancés. Mais le juge (j'ins-
truction, M. Blanchet, résolut, après
avoir reçu de nouveaux renseigne-
ments, de ,ne pas attendre plus long-
temps. Et il lança deux mandats, l'un
concernant M. de Caméiis. Celui-ci
fut exécuté hier matin. Interrogé
dans l'après-midi par le juge d'ins-
truction de Compiègne, M. de Ca-
méiis a été remis en liberté, à la suite
de ses explications. Quant au se-
cond mandat, qui visait un architecte
parisien, M. Collenot, 4, rue Beau-
bourg, il n'a 'pu être exécuté en rai-
son de l'absence de celui-ci.
Ajoutons que les renseignements
recueillis à Compiègne, font connaî-
tre que les autres personnalités im-
pliquées dans l'affaire seraient le ba-
ron II., premier administrateur de la
Banque industrielle, et le colonel E.
M. Krassine revient à Paris
Moscou, 27 février. — M. Kras-
sine est parti aujourd'hui, accompa-
gné de M. Preo Brajenski, président
de la commission des experts pour
l'examen préliminaire de la rJocu-
mentation française sur la question
des dettes, et de M. Taratura, prési-
rlnnt la Banque du commerce exté-
rieur.
ON CONNAIT MAINTENANT
L'IDENTITÉ DU MALFAITEUR
DE LA RUE D'ABOUKIR
QUI TENTA DE SE SUICIDER
APRÈS AVOIR FAIT FEU
SUR UN AGENT
On a, d'autre part, arrêté le
receleur de la bande, chez qui
on a retrouvé les marchan-
dises volées.
L'enquête concernant l'acte de ban-
[Iitisme commis rue d'Abouki,l' est
poursuivie très activement par MM.
Lacomhlex, juge d'instruction, et
Barthélémy, commissaire > division-
naire au service de la police judi-
ciaire.
Le malfaiteur arrêté par le briga-
dier Lc-grand après une poursuite
mouvementée et qui a tenté de se
suicider en se tirant une balle dans
la tète est maintenant connu.
On sait qu'à l'hôpital de l'Hôtet-
Dieu, où il est toujours en traite-
ment. il avait faussement, à l'aide
d'un livret militaire provenant de
vol, déclaré se nommer René-Romain
Boucher, âgé de quarante eL un ans,
originaire de Ville-urhanne, demeu-
rant rue Hoques-de-Filot, à Puteaux.
Or, les investigations auxquelles
ont procédé les inspecteurs de la po-
lice ont établi que le bandit se nom-
mait, en realite. Ernest Calvo, sujet.
italien, né a Turin en 1885, et de-
meuraÍlt à Neuilly. dans l'île de la
Jatte. 18, boulevard d'Asnières.
D'autre part, une importante arres-
CIl IZALLETjI ig
tatkm.a été,opérée hier matin. Celle
d'un nommé Pierre. Chizallet, dit
.tfrV-Pi'èrrbt1" \), âgé de trente-deux ans,
ouvrier peintre en bâtinjents, né à
Fourneaux'(Loire) et demeurant., 93.
rue de Charenton, c'est-à-dire dans
la mème maison que le chauffeur
Henri Pionnier.
Pi,erre Chizallet est considéré jus-
qu'ici comme étant le receleur de la
bande. M. Barthélémy a retrouvé et
saisi dans son domicile, une simpie
chambre. Une grande quantité de
coupons de lainages et de soieries, que
MM. Albert Duek et Molho, les négo-
ciants de la rue d'Aboukir, ont re-
connu comme provenant du vol dont
ils ont été victimes. _
La police judiciaire n'est pas éloi-
gnée de croire, étant donné le.passé
très chargé de- Pierre Chizallet, que
ce dernier a joué un rôle dans l'af-
faire et qu'il serait, par conséquent,
le quatrième complice recherché.
Jusqu'ici, Pierre Chizallet se dé-
fend d'avoir participé en quoi que
ce soit à l'expédition. Il assure même
n'avoir voulu, en recevant chez lui
tes marchandises des mains d'Henri
Monnier, que rendre service à un ami,
ignorant complètement la provenance
des coupons.
Il a été. dans la soirée, écroué au
Dépôt et il sera. demain très vrai-
semblablement, interrogé par M. La-
comblez.
LE PRIX DU PAIN A PARIS
La commission départementale des
blés et. farines a tenu sa séance lIeh-
domadairc hier matin, à l'Hôtel de
Ville. Elle fi lixé à 172 francs, au
lieu de 171 la semaine dernière, la
taxe officieuse de la fa.rine. Ce relève-
ment n'entraîne pas l'augmentation
du prix du pain.
L'ENQUÊTE DE L'AFEAIRE TEISSIER RUE MOGADOR
M. BAYLE (i) ET M. BARTHELEMY (2) DANS LA CAVE
DE L'IMMEUBLE
M. Bayle, directeur du service de l'identité judiciaire, accompagné de M. Bar-
thélemy, commissaire divisionnaire à la police judiciaire, s est transporté,
hier, à nouveau, rue Mogador, au domicile de Teissier. Des prélèvements
ont été encore opérés sur le sol et sur les murs afin d arriver a établir ! 'en-
droit exact où. a séjourné le cadavre de la victime. De plus, le lit et la malle
qui se trouvaient placés en haut de l'escalier de la cave ont été saisis. -
DIVERS NAUFRAGES
SONT SIGNALÉS SUR
L'OCÉAN DÉMONTÉ
Les cinq marins qui restaient
à bord du vapeur espagnol
" Christina Elena " ont sombré
avec leur navire.
Sur les côtes bretonnes, la tem-
pête qui fait rage a causé de
très importants dégâts.
LA RofniF.u.F., 27 février. — Tandis
que l'océan était plus démonte que
jamais. le vapeur espagnol Chrisliull-
nllcda ayant encore à bord cinq ma-
rins, s'e--;t. coupe en deux et a disparu
dans les Ilots vers 5 heures, hier soir.
Le total des victimes est de
quatorze. Le conseil municipal de
La Rochelle se réunira demain et
votera les fonds nécessaires pour
venir en aide aux familles des nau-
fragés.
Le naufrage des sauveteurs
L'un des rescapés du bateau de
sauvetage Commandant - Viort, qui
se porta au secours du Christina-
Hueda, le matelot Tonnerre, a fait
le récit du drame qu'il a vécu mer-
credi.
Partis à 8 heures dans le canot.
l'équipage ordinaire comprenant le
patron Lp. Hecho, le sous-patron
Tabourin. le mécanicien Jaeger et
moi. Quatre autres marins volon-
taires s'étaient joints à nous : J0a-
chim Uhel, Louis Le J'en, de Port-
Louis; Cadoret et Jules Barbeau,
des Sables-d'Olonne. Les, sauveteurs
s'étaient mis en route lorsqu'à moins
de 400 mètres du vapeur, alors qu'il »
virait de bord, il fut pris par une
énorme lame qui le fit chavirer. Lé
patron Le Hecho, Cadoret et Ton-
nerre parvinrent à se dégager et à
revenir à la surface, se crampon-
nèrent à la quille, et bien que des
lames les aient parfois projetés à
quelque 20 mètres de )'cmt)arcation.
parvinrent toujours à la rejoindre à
la nage. Les autres marins, restés
sous le canot, moururent dans cette
position. »
Au large des côtes bretonnes
BREST, 27 février. — Le baromè-
tre, après être tombé à 723 m/m, a
remonté ce matin, mais la mer reste
démontée.
Le remorqueur Audax, parti hmr
soir au secours d'un navire en de-
tresse. a dû faire demi-tour.
A l'île de Sein, tous les murs pro-
t/'gcant, l'île ont été démolis. La mer
vient do rejeter à Kertoua.n !r ca-
davre d'un matelot anglais.
Par suite de la tempête et de la
violence des courants, une chaîne du
croiseur La- Jlotlr,-Picq?jet a c
et de grands efforts ont dû être faits
avec l'aide des remorqueurs dl' la
direction du po.rt de Lorient pour
maintenir le navire.
On apprend que le vapeur Cita di
Elena a été secouru vers minuit par
le steamer britannique Jervio-ltau.
Des inondations à Cherbourg
CHERBOURG, 27 février (De notre
correspondant particulier). — ta
coïncidence de la tempête avec le.,l
grandes marées a provoqué dans Ko
Cotentin des inondations importante^.
Les deux rivières- de Cherbourg, la
Civette et le Trollehec, ont déborde,
submergeant à une hauteur d'un
demi-mètre la plus grande parti" du
quartier situé entre le casino et
gare.
Au centre de la Nille, les rues ont
été submergées depuis jeudi à l'hc iro
de là marée. L'eau, refluant par le..;
égouts, a recouvert les chaussées ei.
Les trottoirs,
LA RÉGLEMENTATION DU SÉJOUR
DES ÉTRANGERS EN FRANCE
Le décret entrera demain
en vigueur
Voici le texte du décret du 25 octo-
bre 1924, qui ,entrera en vigueur à ia
date de demain, au sujet du séjour
des étrangers en France :
I. Dispositions générales
Tout étranger, ûgë do plus de quinze
ans et devant séjourner en France plus
de quinze jours, est tenu de solliciter
h délivrance d'une carte d'identité,
(Article premier du déerét' tliV 25 Cf\'
lobre 1921.)
Cotte règle ne souffre d'cxcpnt:lJn
qu'en faveur des agents diplomatiques
et consulaires accrédités en Franc
des membres de leur famille. (M* nue
décret, article 11.)
La condition primordiale pour obtenir
la délivrance de la carte d'identité est
l'entrée régulière sur le territoire; :,(,I.Le
justification se fait à l'aide de la pièce
d'identité ou du passeport, visé ou non,
suivant les conventions intervenues
entre la France et la puissance à la-
quelle appartient l'étranger.
Toute infraction à cette dispio^tion
doit êlre' sa nclionnéepa.l' par le refoulement
-de celui qui l'a commise.
Dans les quarante-huit heures de son
arrivée à destination, l'étranger doi" se
rendre au commissariat de police ou à
la mairie où il est tenu :
1" De faire la preuve de son en a
régulière sur le territoire;
2° De présenter des pièces officHies
établissant la véracité de son état r vil ;
3° De donner toutes les indications
qui pourront lui être demandées;
4" De fournir les photographies né-
cesssbires (très nelles, de fa.cc et sans
chapeau, de date récente et se rappor-
tant bien a. son aspect actuel);
5" De preduire, s'il est, salarié & un
titre quelconque, un contrat-de travail
ou un certificat d'cmt'auchagc' qui. pour
être valabic. devra être vise par l'Oftire
départemental ou régional de placcavnl;
C." D'acquitter Je montant 'de 'la La£«
en vigueur.
Tout changement de domicile surve-
nant au cours de la déclaration doit
être mentionné.
Dispositions spéciales concernant :
A. — Les travailleurs
Le travailleur étranger eL tout indi-
vidu de nationalité étrangère qui vient
en France poup v occuper un emploi
saJarié.
Toutefois IR& gens de maison, les
chauffeurs d'automobiles particulières,
les gouvernantes, les institutrices ne
Ce qu "on appelle « la
bonne volonté» n'est pas
la Vraie. MIllC necker.
.......... VOIR
EN PAGE 6
NOS
ILLUSTRATIONS
SAMEDI
28
FEVRIER 1925
........................
Saint Romain
igmo Année. — N° 5,192. — Pierre L.a.fitte, fondateur.
ftftc. Paris, Seine, S.-et-Oise
ZU et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D D-ENGHI EN (Xme)
Départements n r c.
et Colonies L 0
Adr. télêgr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LÀ CONFÉRENCE
DES AMBASSADEURS
SE RÉUNIRA LUNDI
Elle sera d'ici là saisie par le
comité Foch du rapport de la
commission militaire de contrôle
sur l'état des armements
en Allemagne.
La conférence des ambassadeurs.
qui devait se réunir hier, a renvoyé
sa séance à lundi parce qu'elle es-
père, d'ici là, être saisie des conclu-
sions du Comité militaire interallié
de Versailles relatives au rapport
d'ensemble de la commission militaire
de contrôle interalliée.
Les échanges de vues conlinuent
par voie diplomatique entre Londres
et Paris sur la question du désarme-
ment de l'Allemagne. Mais aucune dé-
cision n'est encore intervenue rela-
tivement à la rencontre annoncée en-
tre M. Herriot et M. Chamberlain
avant où après la session du conseil
de la Société des nations à Genève,
110n plus que sur la date et le lieu de
la conférence interalliée, où seront
étudiées et décidées les mesures mo-
tivées par les conclusions du rapport
d'ensemble de la commission mili-
taire de contrôle.
Ce rapport est encore l'objet d'un
examen approfondi du comité mili-
taire interallié de Versailles, que pré-
side le maréchal. L'on croit que les
attributions de ce comité—dont la
commission de contrôle n'est qu'uuo
émanation — ont été discutées à Paris
au cours de la dernière entrevue que
M. Herriot a eue avec lord Crewe,
ambassadeur d'Angleterre.
Le sentiment britannique serait que
le comité Foch fût purement consul-
tatif et n'eût pas d'autre rôle que de
donner son avis sur les faits cons-
tatés, sans formuler d'indications ou
de conseils sur les mesures de pré-
cautions dont ces faits démontrent
l'urgence.
La thèse française serait que le
comité, composé d'experts militaires,
eût pour mission de renseigner la
conférence des ambassadeurs, non
seulement sur la gravité des consta-
tations de la commission de contrôle,
mais encore sur les conditions d'ordre
militaire, administratif et législatif
que l'Allemagne devrait remplir pour
satisfaire à ses obligations de désar-
mement.
A ceci près, les deux gouvernements
seraient d'accord pour que le comité
militaire interallié de Versailles ne
fût point qualifié pour prendre des
décisions dont la responsabilité n'in-
combe qu'à la conférence des ambas-
sadeurs.
L'on ne. dissimule point, dans ;a
presse et les cercles officieux de Lon-
dres, que le général Cliyes, délégué
britannique, ne s'est point rallié au
sentiment unanime de ses collègues
français, belges, italiens et japonais
en ce qui concerne l'interprétation du
rapport de la commission de -contrôle
et les recommandations que le comité
militaire interallié soumettra à la
conférence des ambassadeurs.
Le gouvernement français ne sau-
rait considérer le lleich comme libéré
de ses obligations de désarmer, parce
qu'il donnerait quelques satisfactions-
de pure forme sur le démantèlement
de ses usines de guerre et sur l'orga-
nisation de sa police civile.
LE PRÉSIDENT EBERT
SEMBLE ALLER UN PEU MIEUX
BERLIN, 27 février. — Le builetin
de santé publié, à 10 heures, sur
l'état de santé-du président Ebert est
ainsi rédige :
« Le président du Reieh a passé une
bonne nuit. L'amélioration continue. »
Le malade a absorbé ce matin quel-
que nourriture et se sent mieux. Les
médecins considèrent la situation
comme toujours grave, mais espèrent
que le point critique a été dépassé.
Ils estiment, en général, que même
si la guérison progresse normale-
ment, te président Ebert ne pour-
rail pas reprendre ses fonctions
avant les mois d'avril ou de mai.
Suivant le bulletin de 19 heures,
l'état de santé du président Ébcrt est
satisfaisant.
On dément les bruits d'après les-
quels une nouvelle opération aurait
eu lieu.
A partir d'aujourd'hui, il ne sera
plus publié que deux bulletins par
jour.
M. de Margerie. ambassadeur de
France, a transmis au secrétaire
d'Etat Mcissner, les souhaits de
prompt rétablissement formulés par-
le président de la République, le
président du Conseil et le gouverne-
ment français pour le président
Ebert.
Ludendorff se retire
de la politique
BERLIN, 27 février.— On mande de
Munich, que le gênerai Ludendorff,
au cours d'un entretien avec Hitler,
aurait déclaré qu'il se tiendra désor-
mais à l'écart, du mouvement raciste.
L'HORAIRE DES CHANGES
Vendredi 27 février
9 h. 30 92 10 19 44
Livre Dollar
9 h. 50 92 48 19 48
12 heures 92 50 19 49
13 h. 30 92 70 19 43
14 heures 92 65 19 53 14
14 h. 30 92 68 19 51
14 h. 45 (clôt.)... 92 53 19 49
15 h. 45 92 30 19 43
16 heures 92 40 19 45
16 h. 20 92 25 19 41
16 h. 40... 92 20 19 37
17 h. 5 92 15 19 37
17 h. 15 92 30 19 40
17 h. 30 92 37 19 4 1
18 heures ......... 92 15 19 43
L'ÉLABORATION DU BUDGET GÉNÉRAL
ACTUELLEMENT DISCUTÉ A LA CHAMBRE
C'est une lourde tâche qui incombe pour la plus
grande partie au ministre des Finances, qui doit
non seulement préparer le budget, mais en suivre
de très près la discussion.
Quand - on' sùiIA. avec quelque assi-
duité la-discussion dui budget devant
la Chambre, .on ne peut se défendre
— toutes réserves faites pour ceux
qui sont, chargés de l'étLidiei- ' point
par point.— de reconnaître la somme
de labeur que la rédaction et l'éta-
hlissement d'un tel travail a exigée
de son auteur.
L'élaboration du budget
On sait que la confection du budget,
dont le but est à la fois de grouper
-dans un cadre unique l'intégralité des
charges se rapportant à un exercice
eL de prévoir les recettes corres-
pondantes, incombe presque entière-
ment au ministre des Finances. C'est
lui qui est charge de concentrer
tous ies projets de crédits qui lui
sont proposés par ses collègues. Il y
joint ceux des dépenses de son pro-
pre département. Son rôle, à lui
qui tient en quelque sorte les cor-
dons de la bourse, est d'arrêter le
flot des dépense^, d'apporter le maxi-
mum de réduction, d'opposer même,
en certains cas, des fins de non-re-
cevoir- il .ses collègues dont les vues,
en matière financière, dépassent par-
fois les limites possibles, A ce, point
de vue, le ministre des Finances
peut être considéré comme le véri-
table régulateur de la politique.
Lorsque, d'accord avec ses servi-
ces et plus particulièrement avec la
'-M. CLÉMENTEL ET M. BUiSSON 1
•-. directeur - des scrvices: du cabinet
..
direction du "budget,,--Te"ministre des
Finances a examiné" les rendements
possibles et choisi les catégories de
recettes auxquelles il. se propose de
faire appel, lorsque, après toutes les
retouches nécessaires, il a pU,évaluer
avec te plus de précision possible les
recettes et les dépenses, en un mot
lorsqu'il a enfin réalisé l'équilibre du
budget, ses propositions sont étu-
diées et discutées en conseil de ca-
binet.
Cet ensemble, étant approuvé en
principe, le ministre prépare le pro-
jet du budget ; ce projet contient un
exposé des motifs, le projet de loi
et les tableaux' législatifs. L'exposé
des motifs indique les grandes lignes
de la politique.fiscale et financière;
les tableaux législatifs comprennent
par ministère et par chapitre l'état
des dépenses du budget général de
l'exercice.
L'étude du budget de concert
avec la commission des finances
Mais la tâche du ministre ne s'ar-
rête pas là. Le projet de budget ainsi
établi est transmis à la commission
des finances de la Chambre. Celle-ci
doit rester en communication cons-
tante avec le ministre. Chaque fois
qu'il y a une modification à apporter
au projet, du gouvernement, chaque
fois qu'il y a lieu de réunir des i,,Ié-
ments nouveaux d'appréciation, la,
commission s'adresse au ministre, qui,
par l'intermédiaire de ses services,
doit fournir les réponses nécessaires.
En dehors des notes que le ministre
est, à tout moment, obligé d'échanger
uvec ia commission, il est souvent
tenu d'assister aux réunions de celle-
ci, où sa présence est indispensable
quand il s'agit de renseignements
d'ordre confidentiel.
Lorsque, enfin, le rapporteur géné-
ral du budget a .-rédigé son rapport,
portant fixation du budget général,
et qui est. le projet du gouvernement
remanié par la commission, la discus-
sion en vient devant la Chambre. Ici
encore, le rôle que joue le ministre
est prépondérant. Il est, en effet, tenu
d'assister à toutes les séances, pou-
vant à chaque instant être appelé à
fournir des explications et à indiquer
l'attitude du gouvernement sur les
questions mises à l'ordre du jour.
Si l'on songe que le travail de pré-
paration du budget commence cha-
que année vers le mois de juillet, et
que, la plupart du temps, la disCllS-
sion s'en poursuit encore devant le
Parlement au mois de mars de l'an-
née suivante, on comprend' que mi-
nistre des Finances et direction gé-
nérale soient littéralement « sur
les dents » pendant neuf à dix mois.
En dehors de c'e travail formidable,
le ministre des Finances doit aussi
s'occuper de son propre ministère,
et des questions qui intéressent son
personnel. Ses relations avec"'lc.'S au-
tres départements (Affaires étran-
gères, Guerre, Marine, Agriculture,
etc...) sont pour ainsi dire journa-
lières. Dès qu'un ministère a la moin-
dre dépense à effectuer, il doit en
saisir le ministre des Finances. En-
fin, notre grand argentier doit régler
toutes les questions de trésorerie
avec la Banque de France, surveiller
les échéances à l'étranger, opérer
des achats de disponibilités é.Lra.n-
gères. Il doit suivre régulièrement
les travaux et les délibérations de la
commission des experts, recevoir les
délégués, accorder des audiences aux
hautes notabilités qui les sollicitent,
assister aux Conseils du gouverne-
ment, se rendre aux conférences à
l'étranger, etc...
Le labeur du ministre des Fi-
nances n'est rien moins qu'écrasant.
Pour faire face à une tâche auss:
rude, M. Clémentel travaille presque
jour et nuit. A son cabinet de la rue
de Rivoli dès huit heures du matin,
l'a nuit est déjà bien ava.ncée qu'il
est encore penché sur ses dossiers.
— HENRI SCARABIN.
LA CHAMBRE VOTE LES ARTICLES
DE LA LOI DE FINANCES.
Elle augmente de 20 0/0 la taxe sur
le produit des jeux dans les casinos,
dont les recettes atteignent
1,500,000 francs.
La Chambre a continué hier l'exa-
men des articles de la loi de finances.
Elle a adopté le matin :
L'article 244, qui fixe à 40 millions
le montant des cessions de matériel
qui pourront être faites pendant l'an-
née 1925 à des gouvernements étran-
gers.
Le général NoUet, ministre !c Ja
Guerre, a indiqué qu'il s'agissait de
permettre a des puissances amies de
compléter leur organisation militaire
et, d'après les directives fournies par
le ministère des Affaires étrangères,
d'être secourable envers certains gou-
vernements qui ont été appelés il
nous faire des demandes d'ordre par-
ticulier;
Les articles qui concernent la
comptabilité des versements de l'Al-
lemagne. la liquidation des stocks
américains, la suppression du budget
spécial des dépenses recouvrables,
l'exportation des capitaux et l'im-
portation des titres et des valeurs mo-
bilières;
L'article qui tend à obliger les
sociétés anonymes à employer leur
réserve légale" en rentes sur l'Etat a
été adopté malgré l'opposition de
MM. Henry Le Mire, Evain et Marcel
I-Iéraud. M. Loucheur a fait accepter
un amendement qui permet d'évaluer
les fonds d'Etat, dans les inventaires,
à leur valeur d'achat.
Par l'article 239, la Chambre a fixé
à 620,678,200 francs les crédits prévus
pour l'entretien des troupes d'occur
pation à l'étranger.
(Suite 1" colonne page 3)
M. MILLERAND PLAIDANT AU TRIBUNAL DE LORIENT
(A gauche) PENDANT. LA PLAIDOIRIE. (A droite) M. MILLERAND,
EXAMINE DES FILETS. 1
Devant le tribunal civil de Lorient, M. Millerand vient de plaider dans un
important procès qui opposait une compagnie de La Rochelle, dont le direc-
teur est l'inventeur d'un nouveau système de chalutage, à des sociétés ou des
armateurs qui utilisèrent cette invention. Les débats ont duré deux jours.
Nos photographies montrent l'ancien président de la République plaidant et
examinant des filets sur place. (Photos Le Gai.)
LES AVIATEURS ARRACHART
ET LEMAITRE SONT ARRIVÉS
A EL-GOLÉA APRÈS AVOIR
ATTERRI A AIN-METZZER
SITUÉ A 1,800 KILOMÈTRES
DE TOMBOUCTOU
On présume qu'ils ont été éloi-
gnés par la tempête de la route
qu'ils s'étaient proposé
de suivre.
M. Louis Renault a reçu hier après-
midi le télégramme suivant :
ORAN, 27 février. 14 heures. —
(1 Heureux vous informer que El-
Goléa télégraphie aviateurs Lemaitre
et Ai,racilaî,l f1ITivés le 26 février à,
J 9 heures à El-Goléa. Aviateurs sont
en bonne santé. Ils avaient été ,obli-
L'ÉTAPE TOMBOUCTOU-EL-GOLÉA
gés d'atterrir, par suite de manque
d'csscnce,' le 20 février, à 18 lte,tires,
et Aïn-Metzzer. Appareil indemne. »
[El-Goléa est situé à l'extrême sud de
la province d'Alger, a 700 kilomètres
environ de cette dernière ville. Lemai-
tre et. Arraehart, qui avaient quitté le
2(' février Tombouctou pour gagner
Adrar, ont donc couvert dans l'étape
près de J ,800 kilomètres, en atterrissant
il Aïn-Metzzer par suite de manque d'es-
sence. On présume que les deux avia-
teurs ont été éloignés de leur route par
la tempête que signala l'aviateur belge
Thieffry. Le fort vent du sud-ouest qui
souftlai't les fit dérivér de près de 300 ki-
lomètres vers l'ouest. Après cinq jours
d'attente à Aïn-Metzzer, ArracharT et
Lemaitre ont gagné El-Goléa, distant de
200 kilomètres de Aïn-Mc-lzzer..]
LA PLAINTE DE M. LÉON DAUDET
M. Le Flaoutter est inculpé
M. le conseiller Laugier a inter-
rogé hier M. Le Flaoutter, l'ancien li-
braire du boulevard Beaumarchais.
Le magistrat, conformément à la
plainte de M. Léon Daudet, partie
civiile, l'a inculpé de complicité de
meurtre et de détournement de mi-
neur.
M. Le FlaouLter a protesté et de-
mandé à s'expliquer immédiatement
en présence de son avocat,
Il a maintenu s;es déclarations pré-
M. LANES ET M" PEYTEL
cédentes à M. Barnaud, que le jeune
Philippe Daudet, dont il ignorait le
nom, est venu chez lui à deux re-
prises le 24 novembre 1923, matin et
après-midi, et en est sorti en bonne
santé, sans que les policiers l'aient
aperçu et promettant de renoncer a
l'attentat politique dont il avait
parlé le matin.
M. Le Flaoutter a déclaré en sor-
tant se réserver de poursuivre en
diffamation ses accusateurs.
Ajoutons que ses explications ont
été si longues que l'audition de
M. Lannes, venu avec son conseil,
M" Adrien Peytel. a dû être renvoyé
à aujourd'hui, après la suite de l'in-
terrogatoire de Ni. Le Flaoutter.
Tragique battue au sanglier
1
BRIGNoi,Ei, 27 février. — M. Fran-
çois Brémont, âgé de soixantc-dix-
huit ans, participait à une battue au
sanglier dans les bois de Tourvès,
lorsqu'il tomba sur un rocher et eut
le -crâne brisé.
Le cadavre du malheureux chas-
seur ne fut découvert par ses amis
que plusieurs heures après.,
II MI II II mil MIIIIMM M IIIH MIN IMM II llll I llllIIIIII II M g
g¡ =\ AUJOURD'HUI il
| A MINUIT |
zl expire le délai accordé ■§
=,, pour faire parvenir au <|
I- contrôleur des contribu- |
\l lions directes jf
I LA DÉCLARATION DES REVEMUS!
Ë,ïiîinrnlîimTnïm ïTITIiil 1111iiiîïuïïïfHmuïTmnïïïîS
UNE GRAVE AFFAIRE
D'ABUS DE CONFIANCE
ET D'ESCROQUERIE
L'emprunt de 30 millions de la
Société civile de la région de
Noyon avait été irrégulier.
L'un des administrateurs arrêté
hier matin a été remis en liberté
dans l'après-midi.
La société civile de reconstitution
de la ville et de la région de Noyon
avait émis un emprunt; de 30 millions,
en septembre 19:¿3, par l'entremise de
la Banque industrielle, 33. rue La
Fayette et 27, rue Drouot, a Paris.
L'article 155 de la loi du 31 juillet
1920 autorise les groupements de si-
nistrés à contracter des emprunts
gagés par les annuités qui leur sont
consenties. Mais. pour cette opéra-
tion, une autorisation du ministre (tes
Finances est néce-.-aire. La société en
question crut pouvoir contracter un
emprunt avant cette autorisation, qui
lui fut, d'ailleurs refusée.
En octobre 1923, le parquet de Com-
piègne inculpait pour infraction à la
loi sur les sociétés le président du
conseil d'administration de la Ban-
que industrielle, le directeur de ladite
banque, l'architecte de la société ci-
vile et M. de Caméiis, administra-
teur.
Depuis, l'enquête continua et elle
fit des progrès. lliop. sur mandat de
M. Blanchet, juge d'instruction, un
commissaire de police de la première
brigade mobile a arrêté M. Olinthe de
Caméiis, né à Campo-Basso (Italie),
le 12 septembre 1879 et naturalisé
français en 1906.
Très actif et entreprenant, M. de
Caméiis, plus connu dans le monde
des affaires sous le surnom d'Ernest,
était devenu administrateur de la
Banque métropole, 11 bis, rue Scribe.
C'est à cette adresse qu'il l'ut arrêté.
L'enquête a permis d'apprendre que
le conseil d'administration de la so-
ciété civile de Noyon avait confié ses
bons de cession a M. de Caméiis qui
les transforma en obligations émises
à ,'180 francs, les obligations devaient
rapporter un intérêt de 30 francs par
an: Le non-paiement des coupons en
1923 amena certains sinistrés a por-
1er plainte au parquet ci,} Com-
piègne-
L'enquête fut menée en même
temps par M. Pachot, commissaire
aux délégations judiciaires de la
préfecture de police et par Je con-
trôle de la sûreté générale.
Bientôt cette double enquête
amena les constatations suivantes :
la plupart des membres du conseil
d'administration de la Banque in-,
dustrielle ouverte par M. de Caméiis
pour l'émission de's obi.gâtions
étaient en même temps administra-
teurs de l'autre société. En outre,
les bons mis en circulation notaient
garantis ni par le ministère des
Finances, ni par celui des Régions
libérées, et les obligations émises à
480 francs et non cotées en Bourse
ne valent plus que 2,50 francs.
Le juge d'instruction- ayant inculpé,
à la suite de cette enquête sept admi-
nistrateurs, M. de Caméiis s'engagea
à présenter au juge avant le 2 mars
prochain l'équivalent des 12 millions
de titres lancés. Mais le juge (j'ins-
truction, M. Blanchet, résolut, après
avoir reçu de nouveaux renseigne-
ments, de ,ne pas attendre plus long-
temps. Et il lança deux mandats, l'un
concernant M. de Caméiis. Celui-ci
fut exécuté hier matin. Interrogé
dans l'après-midi par le juge d'ins-
truction de Compiègne, M. de Ca-
méiis a été remis en liberté, à la suite
de ses explications. Quant au se-
cond mandat, qui visait un architecte
parisien, M. Collenot, 4, rue Beau-
bourg, il n'a 'pu être exécuté en rai-
son de l'absence de celui-ci.
Ajoutons que les renseignements
recueillis à Compiègne, font connaî-
tre que les autres personnalités im-
pliquées dans l'affaire seraient le ba-
ron II., premier administrateur de la
Banque industrielle, et le colonel E.
M. Krassine revient à Paris
Moscou, 27 février. — M. Kras-
sine est parti aujourd'hui, accompa-
gné de M. Preo Brajenski, président
de la commission des experts pour
l'examen préliminaire de la rJocu-
mentation française sur la question
des dettes, et de M. Taratura, prési-
rlnnt la Banque du commerce exté-
rieur.
ON CONNAIT MAINTENANT
L'IDENTITÉ DU MALFAITEUR
DE LA RUE D'ABOUKIR
QUI TENTA DE SE SUICIDER
APRÈS AVOIR FAIT FEU
SUR UN AGENT
On a, d'autre part, arrêté le
receleur de la bande, chez qui
on a retrouvé les marchan-
dises volées.
L'enquête concernant l'acte de ban-
[Iitisme commis rue d'Abouki,l' est
poursuivie très activement par MM.
Lacomhlex, juge d'instruction, et
Barthélémy, commissaire > division-
naire au service de la police judi-
ciaire.
Le malfaiteur arrêté par le briga-
dier Lc-grand après une poursuite
mouvementée et qui a tenté de se
suicider en se tirant une balle dans
la tète est maintenant connu.
On sait qu'à l'hôpital de l'Hôtet-
Dieu, où il est toujours en traite-
ment. il avait faussement, à l'aide
d'un livret militaire provenant de
vol, déclaré se nommer René-Romain
Boucher, âgé de quarante eL un ans,
originaire de Ville-urhanne, demeu-
rant rue Hoques-de-Filot, à Puteaux.
Or, les investigations auxquelles
ont procédé les inspecteurs de la po-
lice ont établi que le bandit se nom-
mait, en realite. Ernest Calvo, sujet.
italien, né a Turin en 1885, et de-
meuraÍlt à Neuilly. dans l'île de la
Jatte. 18, boulevard d'Asnières.
D'autre part, une importante arres-
CIl IZALLETjI ig
tatkm.a été,opérée hier matin. Celle
d'un nommé Pierre. Chizallet, dit
.tfrV-Pi'èrrbt1" \), âgé de trente-deux ans,
ouvrier peintre en bâtinjents, né à
Fourneaux'(Loire) et demeurant., 93.
rue de Charenton, c'est-à-dire dans
la mème maison que le chauffeur
Henri Pionnier.
Pi,erre Chizallet est considéré jus-
qu'ici comme étant le receleur de la
bande. M. Barthélémy a retrouvé et
saisi dans son domicile, une simpie
chambre. Une grande quantité de
coupons de lainages et de soieries, que
MM. Albert Duek et Molho, les négo-
ciants de la rue d'Aboukir, ont re-
connu comme provenant du vol dont
ils ont été victimes. _
La police judiciaire n'est pas éloi-
gnée de croire, étant donné le.passé
très chargé de- Pierre Chizallet, que
ce dernier a joué un rôle dans l'af-
faire et qu'il serait, par conséquent,
le quatrième complice recherché.
Jusqu'ici, Pierre Chizallet se dé-
fend d'avoir participé en quoi que
ce soit à l'expédition. Il assure même
n'avoir voulu, en recevant chez lui
tes marchandises des mains d'Henri
Monnier, que rendre service à un ami,
ignorant complètement la provenance
des coupons.
Il a été. dans la soirée, écroué au
Dépôt et il sera. demain très vrai-
semblablement, interrogé par M. La-
comblez.
LE PRIX DU PAIN A PARIS
La commission départementale des
blés et. farines a tenu sa séance lIeh-
domadairc hier matin, à l'Hôtel de
Ville. Elle fi lixé à 172 francs, au
lieu de 171 la semaine dernière, la
taxe officieuse de la fa.rine. Ce relève-
ment n'entraîne pas l'augmentation
du prix du pain.
L'ENQUÊTE DE L'AFEAIRE TEISSIER RUE MOGADOR
M. BAYLE (i) ET M. BARTHELEMY (2) DANS LA CAVE
DE L'IMMEUBLE
M. Bayle, directeur du service de l'identité judiciaire, accompagné de M. Bar-
thélemy, commissaire divisionnaire à la police judiciaire, s est transporté,
hier, à nouveau, rue Mogador, au domicile de Teissier. Des prélèvements
ont été encore opérés sur le sol et sur les murs afin d arriver a établir ! 'en-
droit exact où. a séjourné le cadavre de la victime. De plus, le lit et la malle
qui se trouvaient placés en haut de l'escalier de la cave ont été saisis. -
DIVERS NAUFRAGES
SONT SIGNALÉS SUR
L'OCÉAN DÉMONTÉ
Les cinq marins qui restaient
à bord du vapeur espagnol
" Christina Elena " ont sombré
avec leur navire.
Sur les côtes bretonnes, la tem-
pête qui fait rage a causé de
très importants dégâts.
LA RofniF.u.F., 27 février. — Tandis
que l'océan était plus démonte que
jamais. le vapeur espagnol Chrisliull-
nllcda ayant encore à bord cinq ma-
rins, s'e--;t. coupe en deux et a disparu
dans les Ilots vers 5 heures, hier soir.
Le total des victimes est de
quatorze. Le conseil municipal de
La Rochelle se réunira demain et
votera les fonds nécessaires pour
venir en aide aux familles des nau-
fragés.
Le naufrage des sauveteurs
L'un des rescapés du bateau de
sauvetage Commandant - Viort, qui
se porta au secours du Christina-
Hueda, le matelot Tonnerre, a fait
le récit du drame qu'il a vécu mer-
credi.
Partis à 8 heures dans le canot.
l'équipage ordinaire comprenant le
patron Lp. Hecho, le sous-patron
Tabourin. le mécanicien Jaeger et
moi. Quatre autres marins volon-
taires s'étaient joints à nous : J0a-
chim Uhel, Louis Le J'en, de Port-
Louis; Cadoret et Jules Barbeau,
des Sables-d'Olonne. Les, sauveteurs
s'étaient mis en route lorsqu'à moins
de 400 mètres du vapeur, alors qu'il »
virait de bord, il fut pris par une
énorme lame qui le fit chavirer. Lé
patron Le Hecho, Cadoret et Ton-
nerre parvinrent à se dégager et à
revenir à la surface, se crampon-
nèrent à la quille, et bien que des
lames les aient parfois projetés à
quelque 20 mètres de )'cmt)arcation.
parvinrent toujours à la rejoindre à
la nage. Les autres marins, restés
sous le canot, moururent dans cette
position. »
Au large des côtes bretonnes
BREST, 27 février. — Le baromè-
tre, après être tombé à 723 m/m, a
remonté ce matin, mais la mer reste
démontée.
Le remorqueur Audax, parti hmr
soir au secours d'un navire en de-
tresse. a dû faire demi-tour.
A l'île de Sein, tous les murs pro-
t/'gcant, l'île ont été démolis. La mer
vient do rejeter à Kertoua.n !r ca-
davre d'un matelot anglais.
Par suite de la tempête et de la
violence des courants, une chaîne du
croiseur La- Jlotlr,-Picq?jet a c
et de grands efforts ont dû être faits
avec l'aide des remorqueurs dl' la
direction du po.rt de Lorient pour
maintenir le navire.
On apprend que le vapeur Cita di
Elena a été secouru vers minuit par
le steamer britannique Jervio-ltau.
Des inondations à Cherbourg
CHERBOURG, 27 février (De notre
correspondant particulier). — ta
coïncidence de la tempête avec le.,l
grandes marées a provoqué dans Ko
Cotentin des inondations importante^.
Les deux rivières- de Cherbourg, la
Civette et le Trollehec, ont déborde,
submergeant à une hauteur d'un
demi-mètre la plus grande parti" du
quartier situé entre le casino et
gare.
Au centre de la Nille, les rues ont
été submergées depuis jeudi à l'hc iro
de là marée. L'eau, refluant par le..;
égouts, a recouvert les chaussées ei.
Les trottoirs,
LA RÉGLEMENTATION DU SÉJOUR
DES ÉTRANGERS EN FRANCE
Le décret entrera demain
en vigueur
Voici le texte du décret du 25 octo-
bre 1924, qui ,entrera en vigueur à ia
date de demain, au sujet du séjour
des étrangers en France :
I. Dispositions générales
Tout étranger, ûgë do plus de quinze
ans et devant séjourner en France plus
de quinze jours, est tenu de solliciter
h délivrance d'une carte d'identité,
(Article premier du déerét' tliV 25 Cf\'
lobre 1921.)
Cotte règle ne souffre d'cxcpnt:lJn
qu'en faveur des agents diplomatiques
et consulaires accrédités en Franc
des membres de leur famille. (M* nue
décret, article 11.)
La condition primordiale pour obtenir
la délivrance de la carte d'identité est
l'entrée régulière sur le territoire; :,(,I.Le
justification se fait à l'aide de la pièce
d'identité ou du passeport, visé ou non,
suivant les conventions intervenues
entre la France et la puissance à la-
quelle appartient l'étranger.
Toute infraction à cette dispio^tion
doit êlre' sa nclionnéepa.l' par le refoulement
-de celui qui l'a commise.
Dans les quarante-huit heures de son
arrivée à destination, l'étranger doi" se
rendre au commissariat de police ou à
la mairie où il est tenu :
1" De faire la preuve de son en a
régulière sur le territoire;
2° De présenter des pièces officHies
établissant la véracité de son état r vil ;
3° De donner toutes les indications
qui pourront lui être demandées;
4" De fournir les photographies né-
cesssbires (très nelles, de fa.cc et sans
chapeau, de date récente et se rappor-
tant bien a. son aspect actuel);
5" De preduire, s'il est, salarié & un
titre quelconque, un contrat-de travail
ou un certificat d'cmt'auchagc' qui. pour
être valabic. devra être vise par l'Oftire
départemental ou régional de placcavnl;
C." D'acquitter Je montant 'de 'la La£«
en vigueur.
Tout changement de domicile surve-
nant au cours de la déclaration doit
être mentionné.
Dispositions spéciales concernant :
A. — Les travailleurs
Le travailleur étranger eL tout indi-
vidu de nationalité étrangère qui vient
en France poup v occuper un emploi
saJarié.
Toutefois IR& gens de maison, les
chauffeurs d'automobiles particulières,
les gouvernantes, les institutrices ne
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