Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-02-20
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 février 1925 20 février 1925
Description : 1925/02/20 (A16,N5184). 1925/02/20 (A16,N5184).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603927x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
La plupart des peines n'arri-
vent que parce que nous faisons
la moitié du chemin.
DUC DE LÉViS..' .-
Igme Année. — N° 5,184. — Pierre Lafitte, fondateur.
nnc. Parts, Seine, S.-et-Oise
2 0 et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements Arc.
et Colonies
VOIR
EN PAGE 6
NOS
ILLUSTRATIONS
VENDREDI
20
FÉVRIER 1925
......................«
Saint Sylvain
Adt. télégr.» Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LE GOUVERNEMENT
DE GRANDE-BRETAGNE
ET LE PROTOCOLE
DE GENÈVE
L'OPINION ANGLAISE
EST NETTEMENT HOSTILE
La France accepterait tout
autre pacte raisonnable qui
lui serait proposé.
Quel avenir l'Angleterre réserve-
t-elle au au.proJorole de Genève pour le
règiemeht pacifique des conflits inter-
nationaux ?
Le texte de ce protocole fait ac-
tuellement l'objet d'une étude appro-
fondie de la part de diverses com-
missions politiques et techniques,
réunie-, a Londres, entre autres du
préside lord Balfour.
Lord Balfour vient de rédiger un
mémorandum à ce sujet. Ce mémo-
randum a été soumis, en même temps
qu'au Conseil des ministres anglais,
aux gouvernements des dominions
invités à donner leur avis.
L'état de l'opinion publique et le
sentiment général des cercles politi-
ques anglais ne laissent guère d'illu-
sions sur les possibilités d'une rati-
fication du protocole de Genève par
le gouvernement britannique.
Deux objections principales sont
faites à l'adoption du protocole, en
Angleterre. L'arbitrage obligatoire
est considéré comme une limitation
de la souveraineté nationale. Les
sanctions qu'il peut entraîner sont
envisagées, comme irréalisables au
point de vue militaire et navDI. En-
fin. on reproche ' au protocole de
prendre pour base le statut actuel,
politique el géographique de l'Eu-
rope, et l'on rencontre l'impossibilité
de faire comprendre aux Parlements
des dominions, et même au Parlement
britannique, que l'empire puisse être
entraîné dans une guerre européenne
pour la défense du couloir polonais
île Dantzig, ou pour l'intégrité des
frontières rounutno-hongroises.
La seconde objection anglaise est
d'ordre psychologique. On compren-
dra à quef point l'es,prit anglo-saxon
répugne aux conceptions purement
théoriques et aux législations lIltcr-
nationales préétablies, si l'on tient
compte du fait qu'il n'y a pas, à
proprement parler, en Angleterre,
de Constitution écrite et, de code
analogues à ceux des pays latins.
Dans son ensemble, l'opinion brftan-
nique, i »n-nai isttrot accou-
tumée] aux vicissitudes d'une politi-
que intérieure et extérieure, unique-
ment fondée sur l'expérience imlné-
diate et adaptée aux nécessités pré-
senter est aussi peu préparée que
possible au fonctionnement rigou-
reux d'une juridiction internationale.
Est-ce a dire que le gouvernement
français, qui n'ignore ni cet état
d'eaprit. ni le poids des objections
formulées, en Angleterre, contre le
protocole de Genève, soit disposé à
y renoncer, ou à souscrire à des mo-
difications susceptibles de le rendre
inopérant ?
Nullement. La France et de nom-
breuses nations ont signé le proto-
cote auquel, jusqu'à présent. l'Angle-
terre n'a pas jugé opportun d'apposer
sa signature. Le gouvernement fran-
çais ne songe point à revenir sur 1"
;fait accompli. En l'état actuel des
choses, le protocole assure aux pet i-
fes puissances une sécurité qui, pour
n'être encore que rotative, n'en reste
pas moins précieuse.
Mais cette fidélité au protocole de
Genève, qui a prouvé (lU monde la
sincérité des dispositions pacifiques
de la France, n'empêchera en aucun
cas le gouvernement français d'étu-
dier avec la plus grande sympathie,
et d'accepter avec gratitude si les
clauses en sont raisonnables et réel-
lement efficaces, tout pacte ou tout
autre arrangement cl éf eus if, qui se-
rait proposé par le gouvernement
britannique, que l'ALlemagne fût, ou
non, adhérente à cet accord.
.Le pacte ou l'arrangement envi-
sagé pourrait jouer à toute éventua-
lité, en dehors, mais parallèlement au
protocole de Genève, dans lequel ii
pourrait s'intégrer, ultérieurement.
lorsqu'une jurisprudence de plu-
sieurs années aurait expérimentale-
ment démontré à l'Angleterre que ses
.préventions contre ce mode de règle-
ment pacifique des conflits interna-
tionaux étaient injustifiées.
— M. P.
M. PAUL-BONCOUR RENTRE A PARIS
GENÈVE, 10 février. — M. Paul-
Boncour, délégué dè la France à la
Société des nations, a quitté Genève
cet après-midi pour rentrer à Paris.
Il fera en rentrant un rapport au pré-
sident du Conseil"stir les travaux qui
viennent, d'être .effectués par la com-
mis s i o n d u d é s a r m e mon t.
A aucun moment, au cours de ces
travaux, dont il a été rendu compte
au jour le jour, il'n'a été question du
protocole de sécurité de Genève.
Le représentant du Foreign Office,
M. Mac Neil. 8'est connue étroitement
dans les limites de l'ordre du jour qui
ne concernait que la fabrication pri-
vée des armes et il n été impossible
d'obtenir de lui la moindre informa-
tion et le moindre pronostic quant à
l'attitude finale de l'Angleterre au
regard du protocole' de Genève.
Il est assez piquant de noter
qu'avant, de signer aujourd'hui même
le protocole d'une convention sur
l'opium, le délégué anglais à la con-
férence de Genève a pris soin de
faire publiquement remarquer que
(, sa signature n'engageait, suivant
l'usage, due l'Angleterre et en aucune
manière les dominions britanni-
ques n.
EN DERNIERE HEURE :
Le projet américain de confé-
rence sur le désarmement.
La Diète prussienne se pronon-
cera aujourd'hui sur le pro-
gramme du Dr Marx.
POUR L'EXPOSITION DES ARTS DÉCORATIFS
PAVILLONS CONSTRUITS SUR LE PONT ALEXANDRE
L'Exposition des arts décoratifs, qui couvre l'Esplanade des Invalides, une
partie du Cours-la-Reine et des berges de la Seine, a fait éclore des pavillons
sur le pont Alexandre lui-même. L'armature de ces constructions est déjà
achevée et les véhicules qui traversent le pont ne disposent plus que. d'une
partie relativement étroite de la chaussée bordée de palissades.
BONNES NOUVELLES
DU COLONEL VUILLEMIN
Le sous-secrétariat de l'Aéronau-
tique a reçu, hier soir, un télégramme
du gouverneur du Niget, qui, aussi-
tôt l'accident de Niamey connu, a
quitté Zinder, où il se trouvait, pour
entreprendre avec le médecin cher
du poste le voyage de 800 kilomètres
vers l'ouest.
La dépêche du gouverneur du Niger
est la suivante :
Le colonel Vuillernin vii très bien
ci il se lèvera bientôt. Le capitaine
Bagne aux commence il. ma1'cIw1'. Le.
sergent Knecht s'assied, dans un fau-
lcnil.
C'est la confirmation des nouvelles
favorables transmises antérieurement
par le aoloftel-de Goys.
.' V i 1 y "'
NAUFRAGE D'UN NAVIRE
BORDEAUX, 19 février. —; Par 49° 12
nord el 3° i~ ouesl, une voie d'eau s'est
déclarée mardi à bord du vapeur belge
Azalor, d'Anvers, aiiant.de Rotterdam en
Italie avec un chargement, de houille.
Les pompes furent mises en action, mais
leur d'ébit étant insuffisant, le capitaine
lança à 7 li. 35 des fusées de détresse.
Elte>'s furent aperçues par le paquebot
El Kaniaru, allant de Dunkerque il la
Nouvelle-Calédonie, qui mit barre sur le
navire en péril et recueillit deux embar-
calions contenant tout l'équipage de
Y Azalor et le capitaine.
L'El KaT/tara a tance ensuite des ra-
dios enregistrés par les postes d'Oues-
sant et de Brest pour signaler l'épave
dangereuse. Il reprit sa roule à 8 h. 50,
abandonnant Y .,Izalor qui sombra peu
après. L'équipée recueilli est compose, de
(".ml Belges, dont le -eiil)iiiiiie, de quatre
Allemands. deux Busses, deux Polonais,
six Hollandais.' un Ila!ien,- deux Norvé-
gÍpns: il a été débarqué: aujourù'lllIi à
Bordeaux ainsi qu'un vingt-troisième res-
capé. un jeune Allemand embarqué
clandestinement à Rotterdam eL qui prit
la fuite à l'arrivée.
Les négociations commerciales
russo-allemandes
Moscou. 1S fevrie". - M. de
Broc-kdorf - Ranlzau, ambassadeur
d'Allemagne, a reçu les journalistes
russes. Il leur a confirmé que la dé-
légation commerciale allemande ar-
riverait lu semaine prochaine à
Moscou pour y reprendre les négo-
ciations..L'ambassadeur a ajouté que
le .retour de la délégation allemande
prouvait que le gouvernement alle-
mand considérait comme possible la
conclusion d'un traité acceptable
pour les deux parties. ;
]'J\ terminant, M. de Brockdorf-
Rantzau a déclaré que le traité de
commerce soviélo-allemand devrait
établir un pont solide, basé sur
1 amitié et la reconnaissance des be-
soins de l'union des républiques so-
viétiques. entre les^ deux systèmes
économiques si différents.
LA PRINCESSE
A LA PERLE NOIRE
LA PRINCESSE HELEN YLORA
Nous avons relaté dernièrement
l'aventure de [a princesse albanaise
Helen Ylora, qui perdit récemment
dans iiii dancing une perle noire de
11 Il fjt'lUus. La princesse, qui (lvait
(Pjà. perdu une perle à Saint-
Moritz, compte retrouver la perle
noire, d'un placement difficile.
NOMBREUX SONT LES MÉFAITS
DE LA BANDE DES POLONAIS
On découvre leurs traces dans des
cambriolages commis à Reims
et dans l'Yonne.
L'affaire de la bande dite des Polo-
nais est beaucoup 'plus importante
qu'on ne le croyait au début. Chaque
jour, on apprend de nouveaux cam-
briolages et de nouveaux meurtres.
C'est, ainsi que, hier matin, M. Co-
lin, chef de la. première brigade mo-
bile, était avisé que quatre cam-
briolages avaient été commis à Reims
du 12 au 15 février. Dans la nuit du
12 au'13. les malfaiteurs, s'introdui-
saient dans les caves Pommery et y
détruisaient, sans doute pour se
venger de n'y poipt. trouver d'ar-
gent, -74'-hectolitres de vin de Cham-
pagne. Dan., la même nuit, ils s'en
prenaient aux caves Keelman, où ils
faisais-t main basse sur une somme
de 900 francs, sur un livret de caisse
d'épargne de même valeur au nom
d'une darne Trenpiei', et quelques
bijoux. Dans la nuit du 13 au 14, à
l'entreprise Grosse, boulevard Fle-
chambault" ils, fracturaient deux
cofi'res-forts et les vidaient de leur
contenu, soit 4,040 francs.
Enfin, dans la nuit du 14 au 15, les
bandits pénétraient dans les bureaux
de l'usine BenoisL, 51, rue du Bar-
batre. Là. ils essayèrent vainement
de fracturer le coffre-fort et durent
se contenter d'une somme de 50 fr.
oubliée daus un tiroir. Mais, en
fouillant dans un colï'ret, ils trouvè-
rent un collier de platine d'une va-
leur de 60,000 francs.
A la brigade mobile; on est con-
vaincu que ces, quatre cambriolages
cUL pour auteurs les deux chefs.de la
bande des Polonais, Latislas et Las-
caviez, actuellement- en fuite. On
croit qu'ils on.t dû revenir à Paris
après leur expédition il Reims. On
a également des raisons de penser
que les crimes récemment commis à
Fismes et à Château-Thierry sont
imputables à la même bande. Enfin.
les photographies des malfaiteurs
vont être présentées à un marchand
de vins et au garde champêtre de
Villiers-le-Bel,. qui, tous deux, ont
vu, avant l'attentat, les cinq Polo-
nais qui tirèrent sur le chef de la
brigade de gendarmerie de Louvres,
M. Rognon, et. la semaine suivante,
tuèrent le vigile 'Viaud, .de Clagny.
Hier matin, à la prison 'Stint-
Pierre, à Versailles, le commissaire
Bronner. de la première brigade mo-
bile, et l'inspeeleur Sarre ont inter-
rogé l'un des meurtriers des deux vi-
giles versaillais, afin de savoir s'il ne
serait pas au courant des cambriola-
ges de Reims. Le. bandit a nié avoir
participé à ces opérations et a fourni
un alibi d'après lequel, du 12 au 15
février, il se serait trouvé à Paris.
Les cambriolages dans l'Yonne
AUXERRE, 19 février. — Cinq affi-
liés de la bande des Polonais sont les
auteurs du cambriolage du château
de Serrigny et des tentatives de vol
récemment commises à Tonnerre.
Le cambriolage du château a été
commis dans'la nuit du 1er au 2 fé-
vrier. Une tentative de vol avait eu
heu peu après chez un boucher de la
rue Saint-Pierre, tandis que la même
nuit une somme de 1.868 francs était
dérobée chez un boucher de la rue
Jean-Garnier.
Il est enfin avère que cinq inÕivi-
dus de nationalité polonaise se sont
présentés, le 3 février, à 1 h. 30 du
matin, en gare de Tonnerre pour y
prendre l'express de 1 h. 46. Quatre
d'entre eux ont pris sans discussion
des hilletS; pour Paris; le cinquième
en demanda ' un pour Laroche et
comme la, btifaliste le lui refusait, ce
parcours réduit nI" lui permettant
pas de prendre l'express, l'homme
maugréa, tandis qu'un de ses cama-
rades. pour clore l'incident, lui pre-
nait un billet pour Paris.
Un médecin négligent
condamné
LONDRES. 19 février. — Un méde-
cin de Grimsby vient d'être condam-
né à paver une indemnité -de 1.8O(}-:'I}-
vres sterling il un de ses malades
qu'il avait négligé de soigner au cours
d'un traitement.
A LA FÊTE FORAINE
PLACE DAUMESNIL
UNE FEMME TUE
SA RIVALE
Déjà depuis longtemps de so-
lides rancunes dressaient l'une
contre l'autre les deux femmes.
La meurtrière a été arrêtée
ainsi que l'ancien mari de la
victime, un repris de justice.
La fête foraine actuellement ins-
tallée 'place Daumesnil, a été hier
le théâtre d'un drame sanglant. Tou's
les habitués de ces sortes de fêtes
LA MEÎJRTHIK^E#-. 'M*» J pHApur
MARI DE LA' VICTIME, ,"FRANÇÔI^
HUCHARD, ET LA ROULOTTE
connaissent Eugène de Paris, sur-
nommé encore le « Gros Eugène »,
de son vrai nom Eugène,Chaput qui,
dans son établissement, lutte avec
un ours jadis filmé a côte de la re-
grettée Réjane dans Miarlta. Marié
'puis vingt ans à Marie Chevalier,
igée de quarante-quatre ans. Eugène
Ghaput avait Í1011é' en 1923 des rela-
tions intimes avec une certaine Ju-
Ii(itte, âgée de vingt-neuf ans. ma-
riée à un ancien lutteur de la mai-
son Chaput', Augustin François. Ju-
lieLte, qui avait abandonné son mari,
tenait uti tir non loin de l'arène Cha-
put et habitait dans une roulotte
garée entre les rues du Charoltis,, et
de Charenlon..
Or, non seulement Marie Chaput se
doutait de la liaison de son mari,
mais encore, à la suite d'une pous-
sée que lui donna sa,rivale, elle avait
dû être amputée de la jambe droite.
Et c'étaient, entre les deux femmes,
des disputes perpéitiellës. Marie Cha-
put résolut d'en finir.
Hier matin, elle se posta, revolver
à la main gauche, car elle .est gau-
c'hère, à proximité de la roulotte de
sa rivale, et, après avoir attendu que
celle-ci fût remontée c-hf'z elle, elle
l'invectiva. puis cassa un carreau
et enfin appuya sur la gâchette de son
amie el fit feu deux fois. Les deux
balles por-tèrent. Juliette les réçut
dans la tête. Expirante, elle eut en-
core la force de descendre le petit
escalier de sa maison roulante et de
crier à Chaput, survenu au bruit :
a Eugène, elle m'a tuée », et tomba
morte.
Le lutteur désarma sa femme qui
se laissa arrêter sans résistance.
François se trouvait, au moment
du drame, dans.-la roulotte de sa
femme. Il fut. trouvé porteur de deux
revolvers, tous deux c.har'gés de six
balles, de deux rasoirs et d'un cou-
teau à cran d'arrêt. Qu'e.n voulait-il
faire ? On n'a pu l'établir, mais
comme François est un repris de jus-
tice. M. Mignunneau, commissaire de
police de Bercy, l'a envoyé au dépôt
en même temps que Mme Chaput.
LA CRUE DE LA SEINE
S'EST ENCORE ACCENTUÉE
La Seine poursuit son mouvement
ascensionnel.
La hausse enregistrée la nuit der-
nière par r inspection générale de la
navigation a été d'une dizaine de
centimètres, ce qUI porte la cote au
pont de la Tournelle à 2 m. 90 au
lieu de 2 m. 82 hier.
Toutefois, on pense que le maxi-
mum de la crue sera atteint dans la
nuit de vendredi à samedi, avec
3 m. 50 au pont de la Tournelle.
La Marne grossit
REIMS, 19 février. — La Marne et
ses affluents, grossis par les pluies
de" ces jours derniers, ont subi une
crue importante de 30 a 35 centimè-
tres en vingt-quatre heure-. Ils eom-
:T)encenL à déborder dan-, [e? plaines
en aVal de CM'.o-^rSur-Marne et de
Vitry-le-Françoi^ niais la crue. en-'
core en hausse a La Chaussée, parait
en baisse à Saint-Dizier.
LE DONJON DE GUISE A ÉTÉ VENDU HIER
PHOTOGRAPHIE MONTRANT L'ETAT ACTUEL DU CHATEAU
Le château historique de Guise a été vendu, hier, pour la somme de 18,425
francs. Ce château a été presque détruit pendant la dernière guerre. Seul,
le donjon subsiste encore. Le château, monument historique, ne peut être
modifié, mais son propriétaire devra, par servitude, réparer les murs écroulés.
Le nouvel acquéreur est M. Donadio, entrepreneur à Paris.
BERLIN TRAVERSE MAINTENANT
UNE CRISE DE DEVELOPPEMENT
Cette crise a pour cause l'accrois-
sement formidable de la
population.
BERLIN, 1.9 février. — Berlin subit
une crise de développement particu-
lièrement aiguë, qui provient d'une
part de l'accroissement formidable de
sa population, de f autre,.du manque
de logements.
La capitale de l'Allemagne, qui a
actuellement' 4,060,000 habitants, se
classe en Europe immédiatement
après Londres, battant de loin Paris.
Toutefois, il convient de .ne-pas per-
dre de vue que ce chiffre énorme, qui
est celui de la Suisse .entière, englobe
toute l'agglomération du Grand-Ber-
lin..
La population berlinoise ne_ s ac-
croît pas naturellement, c'est-à-dire
par l'excédent des naissances sur les
dé)Cès, mais par l'immigration de pro-
vinciaux. En 1923, l'excédent des dé-
cès sur les naissances s est élevé à
11 000 et pendant les dix premiers
mois de 1924 à 5,000. En revanche,
dans ces dix mois 60,000 personnes
sont venues s'établir à Berlin.
L'an dernier, grâce à l'appui de
l'Etal, on a pu construire à Berlin Je
chiffre considérable de 10,000 nou-
veaux appartements. Néanmoins, le
nombre des personnes en quête de 10-
moment, qui s'élevait au début de
T924 à 240,000. est encore aujour-
d'hui de 230.000, chiffre officiel des
inscriptions dans les bureaux officiels
de location. -
Le total relativement faible ^ des
sans-travail est de 30,000. A côté du
problème du logement qui, pour le
moment, semble insoluble, il est une
autre difficulté qui provoque de nom-
breuses eonui@ovei,sses dans les jour-
naux : celle de la circulation. Pour-
tant Berlin accuse beaucoup moins
d'automobiles que Paris : seulement
40,000. Ce nombre grossi de celui des
motocyclettes, très populaires outre-
Rhin. s'accroît tous les mois de 2,000
à 3,000 unités, de sorte que la vie du
piéton est.df, jour. en jour de plus en
plus menacée.
r:e trafic est compliqué par le fait
que Berlin a très peu de lignes. a au-
tobus 'et qu'en revanche le centre,
excepté quelques rares artères (la
Fr.iedrirhstrasse, TJnter den Linden),
est sillonné par d'innombrables li-
gnes de tramways. La progression
du trafic dans le métropolitain, les
chemins' de fer. de ceinture et les
lignes'suburbaines est également im-
posante:
Grand-Berlin, Cross-Berlin comme
on l'a bapti&é, a absorbé, en 1920,
100 villes, bourgs et villages pour
former' cette immense aggloméra-
lion de 88.000 hectares. (Rappelons
que le département de'!a Seine qui a
a peu près la même superficie compte
4,154,000 habitants).
La superficie de l'ancien Berlin
qui n'était que de 8,000 hectares a
donc été plus que décuplée. -
Les plans d'agrandissement de la
capitale prévoient l'établissement de
quartiers industriels et comrnClr-
çants, de villes de résidence, de jar-
dins pour les ouvriers et les em-
ployés. de parcs, de terrains de jeu
et de sports, c;t enfin de moyens de
communication rapides entre la ban-
lieue et le centre.
Tous ces projets grandioses ille se
heurtent dans leur réalisation qu 'à
un obstacle : la pénurie de moyens
financiers.
— AMBROISE GOT.
La conférence de l'opium
GENÈVE. 19 février. — La signa-
ture des trois actes1 émanant de la
deuxième conférence de l'opium :
protoc"!e, convention et, acte final, a
eu lieu cet après-midi, de 16 h. 30 à
18 heures, dans la salle du Conseil de
la Société des nations.
Ont signé Successivement : l'Aus-
tralie, la Belgique, la Grande-Bre-
taene. la Grèce, le Luxembourg, les
l,avs-Bas, la Perse, le Portugal et le
Shnl.
La Bolivie et la Hongrie ont signé
l'acte final ceu'cment.
D'a u t r es E t a Ls co m m e l a .F ra n ce e t
l'Allemagne -(.t aussi-la Suisse signe-
ront très prochainement. La signa-
ture reste ouverte jusqu 'au 30 sep-
tembre 1925.
LES NÉGOCIATIONS
FRANCO-ALLEMANDES
On attendait, hier, une réponse
écrite du gouvernement allemand sa-
tisfa isant aux demandes de préci-
sions du gouvernement français, en
ce qui concerne le régime définitif
que le lteich souhaiterait voir succé-
der au modus vivendi provisoire, ad-
mis en principe par la délégation
allemande, sous réserve que les deux
questions fussent liées de façon à en-
gager l'avenir.
Il n'y a pas eu de note écrite de
Berlin, adressée à M. Raynaidy. Mais
M. Trendelenburg, président de la
délégation commerciale allemande,
est venu dans l'après-midi d'hier au
ministère du Commerce, où il a eu
un long entretien privé avec M. Ray-
naldy, assisté de son chef de cabinet,
M. Foufnol, et SëHl: SéM'tîyS;-11tre-c"-
t.eur des relations commerciales ex-
térieures.
Au cours de cette longue conver-
sation, qui n'a été interrompue qu'en
raison de l'heure tardive et qui sera
reprise cet après-midi, une interrup-
tion momentanée des pourparlers a
été envisagée afin de permettre à la
délégation allemande de reprendre
contact avec son gouvernement et
avec les milieux économiques alle-
mands.
Au cas où cette interruption serait
aujourd'hui considérée .comme op-
portune par les deux délégations, la
date d'expiration assignée au régime
provisoire serait reportée en arrière,
afin de donner il ce régime de transi-
tion une durée raisonnable.
LE RAPPORT DE LA COMMISSION
MILITAIRE DE CONTROLE
LONDRES, 19 février. — Le War
Office a reçu aujourd'hui une, copie
du rapport de la commission mili-
taire de contrôle interalliée sur le
désarmement allemand. Les experts
du War Office ont déjà commencé
l'examen de ce document, ma's on
ne pense pas que leurs observations
pUfssënt- être présentées au cabinet
avant cinq ou six jours.
Dans l'entourage de White Il-,Ill on
refuse' de faire la moindre déclara-
tion concernant la teneur .du rap-
port de la commission militaire .de
contrôle interalliée.
LA QUESTION PERSANE
Une dépêche de Téhéran annonce
que le cerdar (premier ministre per-
san) s'est rendu au Parlement, où il
a déclaré que le gouvernement pre-
nait toutes les' mesures nécessaires
pour le retour immédiat du shah de
Perse, actuellement en villégiature*
à Paris pour raison dé santé.
UN DÉPUTÉ REFUSE
LA ROSETTE VIOLETTE
M. RODIIAIN (Phot. Martiriie)
M. Rodhain, député d'Eure-et-.
Loir, qui figurait sur la dernière
promotion d'officiers de l'If/siTUC'-
lion publique, Il écrit une lettre ÇlU
ministre pour le prier d'awlulel' la
promotion dont il était l'objet. car,
parlementaire, il ne peut recevoir
aucune distinction honorifique.
UN GRAND EXPOSE
DE M. CLÉMENTEL
SUR LA SITUATION
FINANCIÈRE
LES MESURES PROPOSÉES
PAR LE GOUVERNEMENT
Après le discours du ministre
des Finances, la discussion
générale est close.
La Chambre a abordé, hier api''es-
midi, l'examen des articles de Ui lui
de nnamoes.
Auparavant, elle avait entendu r'n
exposé très complet du minisitie .'n•>
Finances sur la situation arA,tH L
les mesures envisagées par le i- iu
vernement.
M. Clémentel a défendu 'ni'
d'abord l'invent.aire de la situation
financière présenté tout récemm.'u
par son administration :
— J'ai invité, dit-il, mes cotlaborai.'UfN
à tout dire loyalement. Ils l'ont Lut, i-*
travail a été passé au crible de mOI, ann
lyse. S'il comporte des erreurs, il fiil
caractère qu'on ne saurait lui i,cf, -c
celui d'une sincérité complète.
De l'avis du ministre, il ressurt,
d'ail'lûurs, de l'ensemble de eeU<<
étude, une impression de conf::1!l('
rai-sonnôe dans la richesse et .lau*
l'avenir du pays. A l'étranger, :;':i!I-
tre part, le but que l'on se prap !"a i t
d'at.teindre a été atteint.
C'e'st ensuit.e un examen du budgrt,
de 1925 : budget équilibré, tiil
M. Clémentel, et aussi budget sin-
cère et budget unifié. L'enseuibiojlcs
.crédits formait, quand a été déposé
le budget, un total d'environ ,>il-
liards. La commission des fin iices
l'a porté à 34 milliards :200 mi] us.
Il y avait évidemment, un éc •' à
combler entre ce budget et celui de
1924. Il n'y a pourtant que deux
taxes nouvelles : l'une, sur les .ipé-
rations de change; l'autre, sur ies
00 mp a gn i e s d as s u r a nces.
Le ministre exprime en passant i,>
regret que la commission ait rl';;")1,'"
à taxer les plus-values réah.-ues
dans les ventes de fonds de com-
merce. Il estime qu'il s'ag t M
d'avantages qui deviennent al' i-'t'.-'
lorsqu'ils sont t.ro.p immé ii ii-.
D'ailleurs, quand il faudra dot III
caisse d'amortissement, il y aur: u
d'y reveni'r, aucun impôt n'étan' 'us
légitime. \,
Le bordereau de coupons
. Plus loin. M. Ctémentel arrr au
bordereau de coupons :
— J'avais trouvé l'enfant né, dit ie
devais m'efforcer de le faire inar( ;
j'espérais que le pays s'Üabiruer.: ;;,
cette mesure ; mais Ic's petits poi rii-s
surtout se sont élevés contre elle, 1,, s
banques nous ont i-onseMlé d'abo " le
bordereau qui pourrait nous gêner en eus
de conversion et favoriser l'exode (J. nos
capitaux. Certains \)ayt..; étrangers •'ef-
forcent. e'll effet, dallirer nos cal': :;1 u x
et cie les conserver.
Que pouvions-nous faire ? A moins de
rétablir le contrôle postal du temps de.
guerre, ill nous est impossible d'empê-
cher cet exode ; j'ai songe il ouvr'r v.
bureau postal central chargé d'exa n:•tel-
les lettres adressées à l'étranger ; nutis
je n'ai obtenu qu'un succès d'eslimr.
(i-'ourircs,) Le gouYernemc'nt s'est t.'oim
résolu à abandonner le borderea oie
coupons.
Il ne s'agit d'ailleurs pas de M'I,ire
le contrôle, mais de le renforcer, et \ ts
verrez à cet égard la série de textes une
noue vous proposons. Trou dans le tuni-
ger, dit-on. Nullement, et nous l'a s u
rentrer, par surcroît, l'impôt arr:ér(; sur
les bénéfices de guerre.
Le minière expose ses mo'.en.
d'équilibre, dont l'un résulte l".--
payements allemands prévus 1): 1
l'application du plan Dawes, Il dit la
volonté du gouvernement de donner
aux relions libéréf's, pour leur re-
constitution, toutes les ressourc -s
possibles et précise que, nour 1
6 milliards 200 millions seront ai'.
tés à cette reconstitution. Il répond
ensuite a M. Desjardins, qui a appelé
l'attention du gouvernement sut !it
clause du traité qui veut que t'A.:
magne paie au moins autant cl i in ;. > s
que le plus chargé des Alliés.
— L'agent des réparations est s.-isi
de la question, dit-il, et déjà nous &\ nll..;
protesté véhémentement contre les 700
millions accordés par le Reich aux in-
dustriels de la Ruhr.
Tous les alliés ont le devoir de ve;' r
à ce que l'Allemagne soit mise au ne me
taux fiscal que celui dont le plus loin if-
ment taxé des alliés supporte la ch., -eu.
L'orateur montre, d'ailleurs, ou.;
les possibilités d'emprunt sont ép"'-
sées. Et il déclare qu'après l'échec dn.
l'an dernier, il serait imprudent .k
laisser le Crédit National faire "n
nouvel emprunt cette année.
Le problème de la Trésorerie
Passant au problème de la Tréso-
rerie. M. Clémentel indique que i'
maïché est épuisé parce que. depu.s
191li, de trop fréquents appels mit
demandé à l'épargne 240 milliard-
D'autre part. les possibilités d'ép
gne vont se réduisant comme la "\..
meuse peau de chagrin par suite
l'augmentation des charges fiscales e.;.
de la cherté de la vie. A l'heure q il
est, en tenant compte des salaires t
des traitement dont une,grosse pari ;i;
correspond à des nécessités de -,
l'impôt représente 30 0/0 des revei ->
de, :a Nation.
En ce qui concerne la tension mo-
nétaire, le ministre en recherche o s
causes dans la cherté de la vie et dr u-;
la thésaurisation. Il signale plus 1 in
la désaffection du public pour les va-
leurs à revenu fixe.
— Autrefois, dit M. Clémentel. alors
que les clients de l'étude que je gérais
me demandaient conseil pour la consLik -
t!on de leur portefeuille, je leur recom-
mandais, en tout premier lieu, les pla-
cements ¡'n rentes d'Etat, et mon conseil
était toujours suivi. Mais aujourd'bl:i.
hélas! on préfère les valeurs à revenu
variable.
Alors que certaines valeurs d'Etat re-
présentent un intérêt de 8 il 11 O/P,
alors que Iii Ville de Paris emprunte a
10,50 0/0, et que les épargnants peu
vent trouver dans le taux élevé de e-et
¡nlér",\.. un moyen de parer au risque,
d'ailleurs inexistant, que pourrait cou-
La plupart des peines n'arri-
vent que parce que nous faisons
la moitié du chemin.
DUC DE LÉViS..' .-
Igme Année. — N° 5,184. — Pierre Lafitte, fondateur.
nnc. Parts, Seine, S.-et-Oise
2 0 et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements Arc.
et Colonies
VOIR
EN PAGE 6
NOS
ILLUSTRATIONS
VENDREDI
20
FÉVRIER 1925
......................«
Saint Sylvain
Adt. télégr.» Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LE GOUVERNEMENT
DE GRANDE-BRETAGNE
ET LE PROTOCOLE
DE GENÈVE
L'OPINION ANGLAISE
EST NETTEMENT HOSTILE
La France accepterait tout
autre pacte raisonnable qui
lui serait proposé.
Quel avenir l'Angleterre réserve-
t-elle au au.proJorole de Genève pour le
règiemeht pacifique des conflits inter-
nationaux ?
Le texte de ce protocole fait ac-
tuellement l'objet d'une étude appro-
fondie de la part de diverses com-
missions politiques et techniques,
réunie-, a Londres, entre autres du
Lord Balfour vient de rédiger un
mémorandum à ce sujet. Ce mémo-
randum a été soumis, en même temps
qu'au Conseil des ministres anglais,
aux gouvernements des dominions
invités à donner leur avis.
L'état de l'opinion publique et le
sentiment général des cercles politi-
ques anglais ne laissent guère d'illu-
sions sur les possibilités d'une rati-
fication du protocole de Genève par
le gouvernement britannique.
Deux objections principales sont
faites à l'adoption du protocole, en
Angleterre. L'arbitrage obligatoire
est considéré comme une limitation
de la souveraineté nationale. Les
sanctions qu'il peut entraîner sont
envisagées, comme irréalisables au
point de vue militaire et navDI. En-
fin. on reproche ' au protocole de
prendre pour base le statut actuel,
politique el géographique de l'Eu-
rope, et l'on rencontre l'impossibilité
de faire comprendre aux Parlements
des dominions, et même au Parlement
britannique, que l'empire puisse être
entraîné dans une guerre européenne
pour la défense du couloir polonais
île Dantzig, ou pour l'intégrité des
frontières rounutno-hongroises.
La seconde objection anglaise est
d'ordre psychologique. On compren-
dra à quef point l'es,prit anglo-saxon
répugne aux conceptions purement
théoriques et aux législations lIltcr-
nationales préétablies, si l'on tient
compte du fait qu'il n'y a pas, à
proprement parler, en Angleterre,
de Constitution écrite et, de code
analogues à ceux des pays latins.
Dans son ensemble, l'opinion brftan-
nique, i »n-nai isttrot accou-
tumée] aux vicissitudes d'une politi-
que intérieure et extérieure, unique-
ment fondée sur l'expérience imlné-
diate et adaptée aux nécessités pré-
senter est aussi peu préparée que
possible au fonctionnement rigou-
reux d'une juridiction internationale.
Est-ce a dire que le gouvernement
français, qui n'ignore ni cet état
d'eaprit. ni le poids des objections
formulées, en Angleterre, contre le
protocole de Genève, soit disposé à
y renoncer, ou à souscrire à des mo-
difications susceptibles de le rendre
inopérant ?
Nullement. La France et de nom-
breuses nations ont signé le proto-
cote auquel, jusqu'à présent. l'Angle-
terre n'a pas jugé opportun d'apposer
sa signature. Le gouvernement fran-
çais ne songe point à revenir sur 1"
;fait accompli. En l'état actuel des
choses, le protocole assure aux pet i-
fes puissances une sécurité qui, pour
n'être encore que rotative, n'en reste
pas moins précieuse.
Mais cette fidélité au protocole de
Genève, qui a prouvé (lU monde la
sincérité des dispositions pacifiques
de la France, n'empêchera en aucun
cas le gouvernement français d'étu-
dier avec la plus grande sympathie,
et d'accepter avec gratitude si les
clauses en sont raisonnables et réel-
lement efficaces, tout pacte ou tout
autre arrangement cl éf eus if, qui se-
rait proposé par le gouvernement
britannique, que l'ALlemagne fût, ou
non, adhérente à cet accord.
.Le pacte ou l'arrangement envi-
sagé pourrait jouer à toute éventua-
lité, en dehors, mais parallèlement au
protocole de Genève, dans lequel ii
pourrait s'intégrer, ultérieurement.
lorsqu'une jurisprudence de plu-
sieurs années aurait expérimentale-
ment démontré à l'Angleterre que ses
.préventions contre ce mode de règle-
ment pacifique des conflits interna-
tionaux étaient injustifiées.
— M. P.
M. PAUL-BONCOUR RENTRE A PARIS
GENÈVE, 10 février. — M. Paul-
Boncour, délégué dè la France à la
Société des nations, a quitté Genève
cet après-midi pour rentrer à Paris.
Il fera en rentrant un rapport au pré-
sident du Conseil"stir les travaux qui
viennent, d'être .effectués par la com-
mis s i o n d u d é s a r m e mon t.
A aucun moment, au cours de ces
travaux, dont il a été rendu compte
au jour le jour, il'n'a été question du
protocole de sécurité de Genève.
Le représentant du Foreign Office,
M. Mac Neil. 8'est connue étroitement
dans les limites de l'ordre du jour qui
ne concernait que la fabrication pri-
vée des armes et il n été impossible
d'obtenir de lui la moindre informa-
tion et le moindre pronostic quant à
l'attitude finale de l'Angleterre au
regard du protocole' de Genève.
Il est assez piquant de noter
qu'avant, de signer aujourd'hui même
le protocole d'une convention sur
l'opium, le délégué anglais à la con-
férence de Genève a pris soin de
faire publiquement remarquer que
(, sa signature n'engageait, suivant
l'usage, due l'Angleterre et en aucune
manière les dominions britanni-
ques n.
EN DERNIERE HEURE :
Le projet américain de confé-
rence sur le désarmement.
La Diète prussienne se pronon-
cera aujourd'hui sur le pro-
gramme du Dr Marx.
POUR L'EXPOSITION DES ARTS DÉCORATIFS
PAVILLONS CONSTRUITS SUR LE PONT ALEXANDRE
L'Exposition des arts décoratifs, qui couvre l'Esplanade des Invalides, une
partie du Cours-la-Reine et des berges de la Seine, a fait éclore des pavillons
sur le pont Alexandre lui-même. L'armature de ces constructions est déjà
achevée et les véhicules qui traversent le pont ne disposent plus que. d'une
partie relativement étroite de la chaussée bordée de palissades.
BONNES NOUVELLES
DU COLONEL VUILLEMIN
Le sous-secrétariat de l'Aéronau-
tique a reçu, hier soir, un télégramme
du gouverneur du Niget, qui, aussi-
tôt l'accident de Niamey connu, a
quitté Zinder, où il se trouvait, pour
entreprendre avec le médecin cher
du poste le voyage de 800 kilomètres
vers l'ouest.
La dépêche du gouverneur du Niger
est la suivante :
Le colonel Vuillernin vii très bien
ci il se lèvera bientôt. Le capitaine
Bagne aux commence il. ma1'cIw1'. Le.
sergent Knecht s'assied, dans un fau-
lcnil.
C'est la confirmation des nouvelles
favorables transmises antérieurement
par le aoloftel-de Goys.
.' V i 1 y "'
NAUFRAGE D'UN NAVIRE
BORDEAUX, 19 février. —; Par 49° 12
nord el 3° i~ ouesl, une voie d'eau s'est
déclarée mardi à bord du vapeur belge
Azalor, d'Anvers, aiiant.de Rotterdam en
Italie avec un chargement, de houille.
Les pompes furent mises en action, mais
leur d'ébit étant insuffisant, le capitaine
lança à 7 li. 35 des fusées de détresse.
Elte>'s furent aperçues par le paquebot
El Kaniaru, allant de Dunkerque il la
Nouvelle-Calédonie, qui mit barre sur le
navire en péril et recueillit deux embar-
calions contenant tout l'équipage de
Y Azalor et le capitaine.
L'El KaT/tara a tance ensuite des ra-
dios enregistrés par les postes d'Oues-
sant et de Brest pour signaler l'épave
dangereuse. Il reprit sa roule à 8 h. 50,
abandonnant Y .,Izalor qui sombra peu
après. L'équipée recueilli est compose, de
(".ml Belges, dont le -eiil)iiiiiie, de quatre
Allemands. deux Busses, deux Polonais,
six Hollandais.' un Ila!ien,- deux Norvé-
gÍpns: il a été débarqué: aujourù'lllIi à
Bordeaux ainsi qu'un vingt-troisième res-
capé. un jeune Allemand embarqué
clandestinement à Rotterdam eL qui prit
la fuite à l'arrivée.
Les négociations commerciales
russo-allemandes
Moscou. 1S fevrie". - M. de
Broc-kdorf - Ranlzau, ambassadeur
d'Allemagne, a reçu les journalistes
russes. Il leur a confirmé que la dé-
légation commerciale allemande ar-
riverait lu semaine prochaine à
Moscou pour y reprendre les négo-
ciations..L'ambassadeur a ajouté que
le .retour de la délégation allemande
prouvait que le gouvernement alle-
mand considérait comme possible la
conclusion d'un traité acceptable
pour les deux parties. ;
]'J\ terminant, M. de Brockdorf-
Rantzau a déclaré que le traité de
commerce soviélo-allemand devrait
établir un pont solide, basé sur
1 amitié et la reconnaissance des be-
soins de l'union des républiques so-
viétiques. entre les^ deux systèmes
économiques si différents.
LA PRINCESSE
A LA PERLE NOIRE
LA PRINCESSE HELEN YLORA
Nous avons relaté dernièrement
l'aventure de [a princesse albanaise
Helen Ylora, qui perdit récemment
dans iiii dancing une perle noire de
11 Il fjt'lUus. La princesse, qui (lvait
(Pjà. perdu une perle à Saint-
Moritz, compte retrouver la perle
noire, d'un placement difficile.
NOMBREUX SONT LES MÉFAITS
DE LA BANDE DES POLONAIS
On découvre leurs traces dans des
cambriolages commis à Reims
et dans l'Yonne.
L'affaire de la bande dite des Polo-
nais est beaucoup 'plus importante
qu'on ne le croyait au début. Chaque
jour, on apprend de nouveaux cam-
briolages et de nouveaux meurtres.
C'est, ainsi que, hier matin, M. Co-
lin, chef de la. première brigade mo-
bile, était avisé que quatre cam-
briolages avaient été commis à Reims
du 12 au 15 février. Dans la nuit du
12 au'13. les malfaiteurs, s'introdui-
saient dans les caves Pommery et y
détruisaient, sans doute pour se
venger de n'y poipt. trouver d'ar-
gent, -74'-hectolitres de vin de Cham-
pagne. Dan., la même nuit, ils s'en
prenaient aux caves Keelman, où ils
faisais-t main basse sur une somme
de 900 francs, sur un livret de caisse
d'épargne de même valeur au nom
d'une darne Trenpiei', et quelques
bijoux. Dans la nuit du 13 au 14, à
l'entreprise Grosse, boulevard Fle-
chambault" ils, fracturaient deux
cofi'res-forts et les vidaient de leur
contenu, soit 4,040 francs.
Enfin, dans la nuit du 14 au 15, les
bandits pénétraient dans les bureaux
de l'usine BenoisL, 51, rue du Bar-
batre. Là. ils essayèrent vainement
de fracturer le coffre-fort et durent
se contenter d'une somme de 50 fr.
oubliée daus un tiroir. Mais, en
fouillant dans un colï'ret, ils trouvè-
rent un collier de platine d'une va-
leur de 60,000 francs.
A la brigade mobile; on est con-
vaincu que ces, quatre cambriolages
cUL pour auteurs les deux chefs.de la
bande des Polonais, Latislas et Las-
caviez, actuellement- en fuite. On
croit qu'ils on.t dû revenir à Paris
après leur expédition il Reims. On
a également des raisons de penser
que les crimes récemment commis à
Fismes et à Château-Thierry sont
imputables à la même bande. Enfin.
les photographies des malfaiteurs
vont être présentées à un marchand
de vins et au garde champêtre de
Villiers-le-Bel,. qui, tous deux, ont
vu, avant l'attentat, les cinq Polo-
nais qui tirèrent sur le chef de la
brigade de gendarmerie de Louvres,
M. Rognon, et. la semaine suivante,
tuèrent le vigile 'Viaud, .de Clagny.
Hier matin, à la prison 'Stint-
Pierre, à Versailles, le commissaire
Bronner. de la première brigade mo-
bile, et l'inspeeleur Sarre ont inter-
rogé l'un des meurtriers des deux vi-
giles versaillais, afin de savoir s'il ne
serait pas au courant des cambriola-
ges de Reims. Le. bandit a nié avoir
participé à ces opérations et a fourni
un alibi d'après lequel, du 12 au 15
février, il se serait trouvé à Paris.
Les cambriolages dans l'Yonne
AUXERRE, 19 février. — Cinq affi-
liés de la bande des Polonais sont les
auteurs du cambriolage du château
de Serrigny et des tentatives de vol
récemment commises à Tonnerre.
Le cambriolage du château a été
commis dans'la nuit du 1er au 2 fé-
vrier. Une tentative de vol avait eu
heu peu après chez un boucher de la
rue Saint-Pierre, tandis que la même
nuit une somme de 1.868 francs était
dérobée chez un boucher de la rue
Jean-Garnier.
Il est enfin avère que cinq inÕivi-
dus de nationalité polonaise se sont
présentés, le 3 février, à 1 h. 30 du
matin, en gare de Tonnerre pour y
prendre l'express de 1 h. 46. Quatre
d'entre eux ont pris sans discussion
des hilletS; pour Paris; le cinquième
en demanda ' un pour Laroche et
comme la, btifaliste le lui refusait, ce
parcours réduit nI" lui permettant
pas de prendre l'express, l'homme
maugréa, tandis qu'un de ses cama-
rades. pour clore l'incident, lui pre-
nait un billet pour Paris.
Un médecin négligent
condamné
LONDRES. 19 février. — Un méde-
cin de Grimsby vient d'être condam-
né à paver une indemnité -de 1.8O(}-:'I}-
vres sterling il un de ses malades
qu'il avait négligé de soigner au cours
d'un traitement.
A LA FÊTE FORAINE
PLACE DAUMESNIL
UNE FEMME TUE
SA RIVALE
Déjà depuis longtemps de so-
lides rancunes dressaient l'une
contre l'autre les deux femmes.
La meurtrière a été arrêtée
ainsi que l'ancien mari de la
victime, un repris de justice.
La fête foraine actuellement ins-
tallée 'place Daumesnil, a été hier
le théâtre d'un drame sanglant. Tou's
les habitués de ces sortes de fêtes
LA MEÎJRTHIK^E#-. 'M*» J pHApur
MARI DE LA' VICTIME, ,"FRANÇÔI^
HUCHARD, ET LA ROULOTTE
connaissent Eugène de Paris, sur-
nommé encore le « Gros Eugène »,
de son vrai nom Eugène,Chaput qui,
dans son établissement, lutte avec
un ours jadis filmé a côte de la re-
grettée Réjane dans Miarlta. Marié
'puis vingt ans à Marie Chevalier,
igée de quarante-quatre ans. Eugène
Ghaput avait Í1011é' en 1923 des rela-
tions intimes avec une certaine Ju-
Ii(itte, âgée de vingt-neuf ans. ma-
riée à un ancien lutteur de la mai-
son Chaput', Augustin François. Ju-
lieLte, qui avait abandonné son mari,
tenait uti tir non loin de l'arène Cha-
put et habitait dans une roulotte
garée entre les rues du Charoltis,, et
de Charenlon..
Or, non seulement Marie Chaput se
doutait de la liaison de son mari,
mais encore, à la suite d'une pous-
sée que lui donna sa,rivale, elle avait
dû être amputée de la jambe droite.
Et c'étaient, entre les deux femmes,
des disputes perpéitiellës. Marie Cha-
put résolut d'en finir.
Hier matin, elle se posta, revolver
à la main gauche, car elle .est gau-
c'hère, à proximité de la roulotte de
sa rivale, et, après avoir attendu que
celle-ci fût remontée c-hf'z elle, elle
l'invectiva. puis cassa un carreau
et enfin appuya sur la gâchette de son
amie el fit feu deux fois. Les deux
balles por-tèrent. Juliette les réçut
dans la tête. Expirante, elle eut en-
core la force de descendre le petit
escalier de sa maison roulante et de
crier à Chaput, survenu au bruit :
a Eugène, elle m'a tuée », et tomba
morte.
Le lutteur désarma sa femme qui
se laissa arrêter sans résistance.
François se trouvait, au moment
du drame, dans.-la roulotte de sa
femme. Il fut. trouvé porteur de deux
revolvers, tous deux c.har'gés de six
balles, de deux rasoirs et d'un cou-
teau à cran d'arrêt. Qu'e.n voulait-il
faire ? On n'a pu l'établir, mais
comme François est un repris de jus-
tice. M. Mignunneau, commissaire de
police de Bercy, l'a envoyé au dépôt
en même temps que Mme Chaput.
LA CRUE DE LA SEINE
S'EST ENCORE ACCENTUÉE
La Seine poursuit son mouvement
ascensionnel.
La hausse enregistrée la nuit der-
nière par r inspection générale de la
navigation a été d'une dizaine de
centimètres, ce qUI porte la cote au
pont de la Tournelle à 2 m. 90 au
lieu de 2 m. 82 hier.
Toutefois, on pense que le maxi-
mum de la crue sera atteint dans la
nuit de vendredi à samedi, avec
3 m. 50 au pont de la Tournelle.
La Marne grossit
REIMS, 19 février. — La Marne et
ses affluents, grossis par les pluies
de" ces jours derniers, ont subi une
crue importante de 30 a 35 centimè-
tres en vingt-quatre heure-. Ils eom-
:T)encenL à déborder dan-, [e? plaines
en aVal de CM'.o-^rSur-Marne et de
Vitry-le-Françoi^ niais la crue. en-'
core en hausse a La Chaussée, parait
en baisse à Saint-Dizier.
LE DONJON DE GUISE A ÉTÉ VENDU HIER
PHOTOGRAPHIE MONTRANT L'ETAT ACTUEL DU CHATEAU
Le château historique de Guise a été vendu, hier, pour la somme de 18,425
francs. Ce château a été presque détruit pendant la dernière guerre. Seul,
le donjon subsiste encore. Le château, monument historique, ne peut être
modifié, mais son propriétaire devra, par servitude, réparer les murs écroulés.
Le nouvel acquéreur est M. Donadio, entrepreneur à Paris.
BERLIN TRAVERSE MAINTENANT
UNE CRISE DE DEVELOPPEMENT
Cette crise a pour cause l'accrois-
sement formidable de la
population.
BERLIN, 1.9 février. — Berlin subit
une crise de développement particu-
lièrement aiguë, qui provient d'une
part de l'accroissement formidable de
sa population, de f autre,.du manque
de logements.
La capitale de l'Allemagne, qui a
actuellement' 4,060,000 habitants, se
classe en Europe immédiatement
après Londres, battant de loin Paris.
Toutefois, il convient de .ne-pas per-
dre de vue que ce chiffre énorme, qui
est celui de la Suisse .entière, englobe
toute l'agglomération du Grand-Ber-
lin..
La population berlinoise ne_ s ac-
croît pas naturellement, c'est-à-dire
par l'excédent des naissances sur les
dé)Cès, mais par l'immigration de pro-
vinciaux. En 1923, l'excédent des dé-
cès sur les naissances s est élevé à
11 000 et pendant les dix premiers
mois de 1924 à 5,000. En revanche,
dans ces dix mois 60,000 personnes
sont venues s'établir à Berlin.
L'an dernier, grâce à l'appui de
l'Etal, on a pu construire à Berlin Je
chiffre considérable de 10,000 nou-
veaux appartements. Néanmoins, le
nombre des personnes en quête de 10-
moment, qui s'élevait au début de
T924 à 240,000. est encore aujour-
d'hui de 230.000, chiffre officiel des
inscriptions dans les bureaux officiels
de location. -
Le total relativement faible ^ des
sans-travail est de 30,000. A côté du
problème du logement qui, pour le
moment, semble insoluble, il est une
autre difficulté qui provoque de nom-
breuses eonui@ovei,sses dans les jour-
naux : celle de la circulation. Pour-
tant Berlin accuse beaucoup moins
d'automobiles que Paris : seulement
40,000. Ce nombre grossi de celui des
motocyclettes, très populaires outre-
Rhin. s'accroît tous les mois de 2,000
à 3,000 unités, de sorte que la vie du
piéton est.df, jour. en jour de plus en
plus menacée.
r:e trafic est compliqué par le fait
que Berlin a très peu de lignes. a au-
tobus 'et qu'en revanche le centre,
excepté quelques rares artères (la
Fr.iedrirhstrasse, TJnter den Linden),
est sillonné par d'innombrables li-
gnes de tramways. La progression
du trafic dans le métropolitain, les
chemins' de fer. de ceinture et les
lignes'suburbaines est également im-
posante:
Grand-Berlin, Cross-Berlin comme
on l'a bapti&é, a absorbé, en 1920,
100 villes, bourgs et villages pour
former' cette immense aggloméra-
lion de 88.000 hectares. (Rappelons
que le département de'!a Seine qui a
a peu près la même superficie compte
4,154,000 habitants).
La superficie de l'ancien Berlin
qui n'était que de 8,000 hectares a
donc été plus que décuplée. -
Les plans d'agrandissement de la
capitale prévoient l'établissement de
quartiers industriels et comrnClr-
çants, de villes de résidence, de jar-
dins pour les ouvriers et les em-
ployés. de parcs, de terrains de jeu
et de sports, c;t enfin de moyens de
communication rapides entre la ban-
lieue et le centre.
Tous ces projets grandioses ille se
heurtent dans leur réalisation qu 'à
un obstacle : la pénurie de moyens
financiers.
— AMBROISE GOT.
La conférence de l'opium
GENÈVE. 19 février. — La signa-
ture des trois actes1 émanant de la
deuxième conférence de l'opium :
protoc"!e, convention et, acte final, a
eu lieu cet après-midi, de 16 h. 30 à
18 heures, dans la salle du Conseil de
la Société des nations.
Ont signé Successivement : l'Aus-
tralie, la Belgique, la Grande-Bre-
taene. la Grèce, le Luxembourg, les
l,avs-Bas, la Perse, le Portugal et le
Shnl.
La Bolivie et la Hongrie ont signé
l'acte final ceu'cment.
D'a u t r es E t a Ls co m m e l a .F ra n ce e t
l'Allemagne -(.t aussi-la Suisse signe-
ront très prochainement. La signa-
ture reste ouverte jusqu 'au 30 sep-
tembre 1925.
LES NÉGOCIATIONS
FRANCO-ALLEMANDES
On attendait, hier, une réponse
écrite du gouvernement allemand sa-
tisfa isant aux demandes de préci-
sions du gouvernement français, en
ce qui concerne le régime définitif
que le lteich souhaiterait voir succé-
der au modus vivendi provisoire, ad-
mis en principe par la délégation
allemande, sous réserve que les deux
questions fussent liées de façon à en-
gager l'avenir.
Il n'y a pas eu de note écrite de
Berlin, adressée à M. Raynaidy. Mais
M. Trendelenburg, président de la
délégation commerciale allemande,
est venu dans l'après-midi d'hier au
ministère du Commerce, où il a eu
un long entretien privé avec M. Ray-
naldy, assisté de son chef de cabinet,
M. Foufnol, et SëHl: SéM'tîyS;-11tre-c"-
t.eur des relations commerciales ex-
térieures.
Au cours de cette longue conver-
sation, qui n'a été interrompue qu'en
raison de l'heure tardive et qui sera
reprise cet après-midi, une interrup-
tion momentanée des pourparlers a
été envisagée afin de permettre à la
délégation allemande de reprendre
contact avec son gouvernement et
avec les milieux économiques alle-
mands.
Au cas où cette interruption serait
aujourd'hui considérée .comme op-
portune par les deux délégations, la
date d'expiration assignée au régime
provisoire serait reportée en arrière,
afin de donner il ce régime de transi-
tion une durée raisonnable.
LE RAPPORT DE LA COMMISSION
MILITAIRE DE CONTROLE
LONDRES, 19 février. — Le War
Office a reçu aujourd'hui une, copie
du rapport de la commission mili-
taire de contrôle interalliée sur le
désarmement allemand. Les experts
du War Office ont déjà commencé
l'examen de ce document, ma's on
ne pense pas que leurs observations
pUfssënt- être présentées au cabinet
avant cinq ou six jours.
Dans l'entourage de White Il-,Ill on
refuse' de faire la moindre déclara-
tion concernant la teneur .du rap-
port de la commission militaire .de
contrôle interalliée.
LA QUESTION PERSANE
Une dépêche de Téhéran annonce
que le cerdar (premier ministre per-
san) s'est rendu au Parlement, où il
a déclaré que le gouvernement pre-
nait toutes les' mesures nécessaires
pour le retour immédiat du shah de
Perse, actuellement en villégiature*
à Paris pour raison dé santé.
UN DÉPUTÉ REFUSE
LA ROSETTE VIOLETTE
M. RODIIAIN (Phot. Martiriie)
M. Rodhain, député d'Eure-et-.
Loir, qui figurait sur la dernière
promotion d'officiers de l'If/siTUC'-
lion publique, Il écrit une lettre ÇlU
ministre pour le prier d'awlulel' la
promotion dont il était l'objet. car,
parlementaire, il ne peut recevoir
aucune distinction honorifique.
UN GRAND EXPOSE
DE M. CLÉMENTEL
SUR LA SITUATION
FINANCIÈRE
LES MESURES PROPOSÉES
PAR LE GOUVERNEMENT
Après le discours du ministre
des Finances, la discussion
générale est close.
La Chambre a abordé, hier api''es-
midi, l'examen des articles de Ui lui
de nnamoes.
Auparavant, elle avait entendu r'n
exposé très complet du minisitie .'n•>
Finances sur la situation arA,tH L
les mesures envisagées par le i- iu
vernement.
M. Clémentel a défendu 'ni'
d'abord l'invent.aire de la situation
financière présenté tout récemm.'u
par son administration :
— J'ai invité, dit-il, mes cotlaborai.'UfN
à tout dire loyalement. Ils l'ont Lut, i-*
travail a été passé au crible de mOI, ann
lyse. S'il comporte des erreurs, il fiil
caractère qu'on ne saurait lui i,cf, -c
celui d'une sincérité complète.
De l'avis du ministre, il ressurt,
d'ail'lûurs, de l'ensemble de eeU<<
étude, une impression de conf::1!l('
rai-sonnôe dans la richesse et .lau*
l'avenir du pays. A l'étranger, :;':i!I-
tre part, le but que l'on se prap !"a i t
d'at.teindre a été atteint.
C'e'st ensuit.e un examen du budgrt,
de 1925 : budget équilibré, tiil
M. Clémentel, et aussi budget sin-
cère et budget unifié. L'enseuibiojlcs
.crédits formait, quand a été déposé
le budget, un total d'environ ,>il-
liards. La commission des fin iices
l'a porté à 34 milliards :200 mi] us.
Il y avait évidemment, un éc •' à
combler entre ce budget et celui de
1924. Il n'y a pourtant que deux
taxes nouvelles : l'une, sur les .ipé-
rations de change; l'autre, sur ies
00 mp a gn i e s d as s u r a nces.
Le ministre exprime en passant i,>
regret que la commission ait rl';;")1,'"
à taxer les plus-values réah.-ues
dans les ventes de fonds de com-
merce. Il estime qu'il s'ag t M
d'avantages qui deviennent al' i-'t'.-'
lorsqu'ils sont t.ro.p immé ii ii-.
D'ailleurs, quand il faudra dot III
caisse d'amortissement, il y aur: u
d'y reveni'r, aucun impôt n'étan' 'us
légitime. \,
Le bordereau de coupons
. Plus loin. M. Ctémentel arrr au
bordereau de coupons :
— J'avais trouvé l'enfant né, dit ie
devais m'efforcer de le faire inar( ;
j'espérais que le pays s'Üabiruer.: ;;,
cette mesure ; mais Ic's petits poi rii-s
surtout se sont élevés contre elle, 1,, s
banques nous ont i-onseMlé d'abo " le
bordereau qui pourrait nous gêner en eus
de conversion et favoriser l'exode (J. nos
capitaux. Certains \)ayt..; étrangers •'ef-
forcent. e'll effet, dallirer nos cal': :;1 u x
et cie les conserver.
Que pouvions-nous faire ? A moins de
rétablir le contrôle postal du temps de.
guerre, ill nous est impossible d'empê-
cher cet exode ; j'ai songe il ouvr'r v.
bureau postal central chargé d'exa n:•tel-
les lettres adressées à l'étranger ; nutis
je n'ai obtenu qu'un succès d'eslimr.
(i-'ourircs,) Le gouYernemc'nt s'est t.'oim
résolu à abandonner le borderea oie
coupons.
Il ne s'agit d'ailleurs pas de M'I,ire
le contrôle, mais de le renforcer, et \ ts
verrez à cet égard la série de textes une
noue vous proposons. Trou dans le tuni-
ger, dit-on. Nullement, et nous l'a s u
rentrer, par surcroît, l'impôt arr:ér(; sur
les bénéfices de guerre.
Le minière expose ses mo'.en.
d'équilibre, dont l'un résulte l".--
payements allemands prévus 1): 1
l'application du plan Dawes, Il dit la
volonté du gouvernement de donner
aux relions libéréf's, pour leur re-
constitution, toutes les ressourc -s
possibles et précise que, nour 1
6 milliards 200 millions seront ai'.
tés à cette reconstitution. Il répond
ensuite a M. Desjardins, qui a appelé
l'attention du gouvernement sut !it
clause du traité qui veut que t'A.:
magne paie au moins autant cl i in ;. > s
que le plus chargé des Alliés.
— L'agent des réparations est s.-isi
de la question, dit-il, et déjà nous &\ nll..;
protesté véhémentement contre les 700
millions accordés par le Reich aux in-
dustriels de la Ruhr.
Tous les alliés ont le devoir de ve;' r
à ce que l'Allemagne soit mise au ne me
taux fiscal que celui dont le plus loin if-
ment taxé des alliés supporte la ch., -eu.
L'orateur montre, d'ailleurs, ou.;
les possibilités d'emprunt sont ép"'-
sées. Et il déclare qu'après l'échec dn.
l'an dernier, il serait imprudent .k
laisser le Crédit National faire "n
nouvel emprunt cette année.
Le problème de la Trésorerie
Passant au problème de la Tréso-
rerie. M. Clémentel indique que i'
maïché est épuisé parce que. depu.s
191li, de trop fréquents appels mit
demandé à l'épargne 240 milliard-
D'autre part. les possibilités d'ép
gne vont se réduisant comme la "\..
meuse peau de chagrin par suite
l'augmentation des charges fiscales e.;.
de la cherté de la vie. A l'heure q il
est, en tenant compte des salaires t
des traitement dont une,grosse pari ;i;
correspond à des nécessités de -,
l'impôt représente 30 0/0 des revei ->
de, :a Nation.
En ce qui concerne la tension mo-
nétaire, le ministre en recherche o s
causes dans la cherté de la vie et dr u-;
la thésaurisation. Il signale plus 1 in
la désaffection du public pour les va-
leurs à revenu fixe.
— Autrefois, dit M. Clémentel. alors
que les clients de l'étude que je gérais
me demandaient conseil pour la consLik -
t!on de leur portefeuille, je leur recom-
mandais, en tout premier lieu, les pla-
cements ¡'n rentes d'Etat, et mon conseil
était toujours suivi. Mais aujourd'bl:i.
hélas! on préfère les valeurs à revenu
variable.
Alors que certaines valeurs d'Etat re-
présentent un intérêt de 8 il 11 O/P,
alors que Iii Ville de Paris emprunte a
10,50 0/0, et que les épargnants peu
vent trouver dans le taux élevé de e-et
¡nlér",\.. un moyen de parer au risque,
d'ailleurs inexistant, que pourrait cou-
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