Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-01-31
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 janvier 1925 31 janvier 1925
Description : 1925/01/31 (A16,N5164). 1925/01/31 (A16,N5164).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46039075
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Les méthodes sont les
maîtres des maîtres.
TALLEYRAND.
16me Année. - - NI 5,164. — Pierre Lafitte, fondateur.
ire. Paris, Seine, S.-et-Oise
15 et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements nnc.
et Coloni M Z U
.......... VOIR
EN PAGE 6
•• NOS
ILLUSTRATIONS
.
SAMEDI î
31
JANVIER 1925 f
Sainte Marcelle s
i if iiiuiiitiiiii iiiiiiiiiiiiiiiii iiiii mil u u itiiiiu 1111111111111111111111111111111111111.11'1
Adr. télégr. Exeel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73. 02-75, 15-00.
ENCORE UN DÉBAT
SUR LA RÉINTÉGRATION
DES CHEMINOTS
Déclarations du ministre des
Travaux publics et du pré-
sident du Conseil.
Un ordre du jour de confiance
au gouvernement est voté fina-
lement par 320 voix contre 237.
Interrompant la discussion budgé-
taire, la Chambre a consacré hier sa
séance aux interpellations sur la ré-
intégration des cheminots révoquer.
Le premier interpellateur, M. Lobet,
député socialiste de la Marne et ancien
cheminot, demandait au gouverne-
ment et à la majorité de remplir :e.s
Engagements pris le 31 décembre 1
lofs du vote de l'amnistie. Il soute-
nait que le .ministre des Travaux pu-
blics avait été trompé par les com-
pagnies quand il avait déclare. le 30
décembre dernier, qu'il y avait eu sur
l'ensemble des réseaux 1,483 réinté-
grations'prononcées pour 4,536 de-
mandes présentées.
Pour M. Lobet. les compares ne
réintègrent pas. Et la majorité doit
les obliger à capituler devant lMat,.
:\1. Bizet, député communiste de
Scine-ct-Oise, est un cheminot révo-
qué. Il reproche surtout au gouverne-
ment sa faiblesse à l égard des com-
pagnies et annonce que ses omis P:
lui" demanderont, par un ordre nu
jour, la reprise des réseaux par» a
nation.. ,,
Autre thèse avec M. Guérin, députe
Républicain progressiste de la Man-
che. Pour ce dernier, les compagnies
sont dans leur droit, car le parle-
mont n'a jamais décidé que la réinté-
gration des, cheminots serait com-
plèlc ni obligatoire. Le texte de la loi
d'amnistie est formel à cet égard. Des
différentes déclarations de M. Pey-
irai, tant au Sénat qu'à la C!iail i,o,
il résulte d'ailleurs que le gouverne-
mont n'a jamais voulu la réintégra-
tion des agitateurs professionnels.
La réponse du ministre
Après une intervention de M. Ga-
daud en faveur des cheminots révo-
qués, le ministre des Travaux publics
répond aux interpcHatc'urs.
Il indique qu'a i'heure actuelle
4,317 demandes ont été formulées,
sur lesquelles 1,671 réintégrations,
soit 33 0/0 des demandes, ont été or-
données. Le P.-L.-M. a réintégré
'" '1 0/0 des révoques demandant à ren-
trer; le 1'.-0" !J 0/0 seulement.
M. Victor Peytral reconnaît que
beaucoup reste encore à faire dans la
voie de la réintégration.
— On n'aperçoit pas d'ailleurs pour-
quoi. dit-il, les compagnies ne compren-
nent pas leur intérêt en celle affaire. ^
Elles rte pi!O'\'(!ht pas continuer à affir-
ni u r que le gouvernement et le Parle-
ment n'ont pas un droit de regard sur
leur personnel. Eues ne doivent pas non
plus prétendre qu'en faisant grève les
cheminots ont rompu leur contrat de
travail.
Le ministre rappelle qu 'il a de-
pose la veille un projet de loi aux
tonnes duquel le gouvernement aura
un droit de regard sur la nomina-
tion des détenues des Compagnies au
comité de direction des réseaux qui
prend des décisions pour 1 ensemble
des réseaux, mémo pour celui de
l'Etat.
— D'autres projets suivront, dit
M. Peylral. En résumé, un nombre ap-
prcciah'c de réintégrations sont effec-
tuées; "d'au li,es sont à ]'etude: le décret
sur la journée de huit heure» dans les
elivriiilil's de fer, qui est paru, exigera
7.000 à 8,000 agents supplémentaires :
les compagnies ont donc le moyen de
réintégrer les i,000 t'évoqués.
On applaudit à gauche.
M. Ferdinand Faure, socialiste
communiste. aflit'me au gouverne-
ment que sa majorité ne lui rdu-
sera pas son effort pour assurer la
réintégration in!aie des cheminots.
M. Rognon, socialiste, invite le mi-
nislrc des Travaux publics il récla-
mer du Parlement des armes contre
les « puissances du rail ».
Déclarations de M. Herriot
Mais M. Herriot intervient.
Après avoir dit que le tçuuvorne-
ment avait fait tout ce qu'il a\;vit
pu pour appuyer les cheminots, il
rappelle que ie ministre des Tra-
vaux publics a résolu les difficultés
auxquelles il s'est heurte en ce qui
concerne l'application de la loi de
huit, heures et que le gouvernement,
au prix d'efforts ttero')ques, a donné
pour les salaires le nécessaire aux
cheminots.
— Il y a toujours des gens dont on
provoque le mécontentement, dit le pré-
sident du Conseil; mais le gouvernement
acceptera volontiers sur ce point le juge-
ment des cheminots.
LE SUCCESSEUR DE M. TROTSKY
M. Il'IIFUNZE
.1 illsi que nous l'avol/s al/noncé.
JI, Frounze est nommé commis-
saire du peuple de la Guerre et de
lu M/ll'il/(', en l'emplaccmcnt de
M. Trots h y. relevé de ses fonctions
pm' le comité central exécutif de
Union des TI;P/! 'JI iq/lcs soviëtiqll('s.
M. WILLIS H. BOOTH
CONFÉRERA BIENTOT
AVEC M. CLÊMENTEL
Le président de la chambre
internationale de commerce ex-
posera au ministre des Finances
le point de vue des Etats-Unis
sur la question des dettes
de la France.
" MAIS LE PLUS URGENT, DIT-IL, EST
DE FAIRE PAYER L'ALLEMAGNE "
M. Willis H. Booth. président de
la Gnaranty Trust Company et pré-
sident de la chambre internationale
df commerce, est arrivé a Paris hier,
à 18 h. 45. par le train t r an s a t.l a n ti -
M. \Y. H. BUOTH
que amenant les passagers du paque-
bot Olymjiic descendus a l'escale ra-
pide de Cherbourg.
Gode personnalité américaine est
une de celles,qui connaissent le mieux
la France et Pari.s.
A ceux qii+-Prftt interrogé a Ci)pr-
bonrg, M. \V. H. Bo'o! Il n'a pas cache
qu'il compte exposer, au cours d'un
entretien avec M. Clemenceau, !e
péint de vue américain concernant
les dettes de la France; mais il est
une autre échéance qui l'occupe en
premier iie).).
— 'Les Américains, ne sont ppint.
d'avis de réclamer immédiatement
do l'argent a votre pays, a-l-il dé-
claré. La question qui importe.îictuel -
loment le plus est la' capacité de
paiement de r Allemagne. Occupons-
nous d'abord de faire' verser par;
L\ H.el!laglle. Occupous-nous d'abord.
de faire verser par l'Allemagne ce
qu'ei'i'e doit. Nous verrons e'niûllc..
lies présidents de banques -et. dC"
trusts, parmi lesquels MM. Sowob.
Patrick, Murpby. Stevenson, Ward.
M. H. HotrlHéqnl, le ge.nerat A. P.
Moianey, de la cour suprême de jus-
tice, étaient également à" bord de
YOhjmptc.
LE RENTIER ANGLAIS
EST MÉCONTENT
DE L'ANTIQUAIRE
M. Robert. Abdy, roncier anglais,
domicilié à Paris, 59, avenue Victor-
Hugo, a porté pl'ainie pour escroque-
rie contre un antiquaire versaiilais,
.\1. POl'nct.. En avril 1923. il avait
acheté a M. Pornet pour 443.250
fl'anes 1?4 tableaux attribués il des
peintres célèbres de l'école de 1830,
Mais uiprès-son-acquisition.* M. Ahdy.
qui avait* montré ces tableaux à des
connaisseurs, apprit qu'ils étaient
sans valeur.
M. Fougery, juge d'instruction, a
fait procéder à l'expertise des Li: tTé-
rents tableaux par M. Georges Sor-
tais. membre de la société des artis-
tes français. Cet expert. dans son l'ap-
port, signale qu'il n'a jamais été mis
en présence d'une eoiicct.io.n aussi
pitoyable et que lotis les tableaux,
aquarelles, dessins, pastels, etc... ven-
dus à M. Ahdv par M. Pornet, sont de
la p tus mauvaise exécution et por-
tent des signatures apocryphes.
M. Pornet. inculpé d'escroquerie, a
prétendu qu'il avait vendu les ta-
bleaux a M. Abdy « sans garantie ».
QUERELLE D'AUTOMOBILISTES
Pour une question de phares, des
coups de revolver sont tirés :
un mort, un blessé.
TOULON, 30 janvier. — Un drame
s'est, déroulé, la nuit dernière, au
Lavandou. Un automo'bitiste ,de Tou-
lon. Marins Muratore, quarante ans,
courtier, avait arrêté sa voiture sur
!e bord de la route quand passèrent.
dans leur auto, les frères Long, com-
merçants à Marseille.
Ces derniers reprochèrent à Mura-
tore de n'avoir pas mis ses phares
« en veilleuse ». Des paroles vives
furent échangées et les frères Long
menacèrent leur adversaire. Mura-
tore sortit, alors un revolver et fit feu
sur les doux frères. L'un d'eux a été
lué sur le coup, l'autre grièvement
biessé.
Muraforc. a été arrêté. Le parquet
de Toulon vient de se rendre sur le:,;
iieux.
L'UTILISATION
DES CHÈQUES
DOIT ASSAINIR
NOS FINANCES
Le ministre des Finances s'em-
ploie à en faire généraliser
l'emploi et étudie les mesures à
prendre à ce sujet.
UNE PROPAGANDE
QUI PORTE SES FRUITS
A la parole du président du Conseil:
plus d'inflation sous aucun prétexte,
:1 faut ajouter le conseil classique qui
s'adresse à tous les gouvernements:
faites de bonne politique, vous au-
rez de bonnes finances. La première
règle d'une bonne gestion financière
est 'l'économie? La seconde, i'cn cou-
rage m ont il la confiance, seule capa-
ble d'enra/er l'exode des capitaux.
Le reste-est affaire d'organisation.
C'est, en vue d'une organisation
meilleure des finances publiques que
M. Clémentel a envisage un ensemble
de mesures, tendant il alléger la
Banque de France du poids de la cir-
culation monétaire de certains pays
qui, par leur configuration économi-
que, sont to'ut. désignés pour avoir
une monnaie indépendante.
L'Algérie a -sa monnaie particu-
lière, qui s'échange au. pair du
franc. Uw> réforme analogue peut,
ëtr-e réalisée pour Madagascar et pour
ie territoire-de la Sarre.
Pour .rêclru ire la circulation en
Fra,nec' au strict minimum, comme
elle Test en Angleterre et aux Etats-
Uuis, M. Clémentel se propose d'en-
courager les paiements et virements
par chèques, substitués aux paie-
ments e'n billets de bn.nque, qui né-
cessitent de fortes encaisses de nu-
mé r a i re i m p roduc tivos.
La loi du 26 août 1924. qui proroge
de cinq jours les délais do protêts
pour les effets de commerce payés
par chèques, a déjà favorisé ce mode
pratique de paiement qui sera rendu
plus avantageux encore par des dé-
grèvements de droits de timbre.
Les objections
La principale objection faite à la
vulgarisation du chèque est l'usage
qu'en peuvent faire certains débi-
teurs indélicats. M. Clémente! prépare
un projet de loi édictant des pénalités
correctionnelles des plus sévères
contre les émetteurs de chèques sans
provision. Afin de donner toute COII-
fiance au public, le chèque bloqué
(c'est-à-dire l'ordre donné a la ban-
que do ne pas payer le chèque émis)
serait, assimilé au chèque sans. pro-
vision, sauf cas de force majeure, tels
qu escroquerie okt,.ttx tors ion de signa-
ture par cOIÍÚainlç.
Ces mesures seraient corroborées
d'augmentations de droits de timbres
pour les gros paiements en. espèces
qui nécessitent dès stocks considéra-
bles de billets de banque. Le maxi-
mum pourrait être porté de 1 à 5
francs pour les paiements en numé-
raire supérieurs à 5,000 ou 10,000
francs.
D'aucuns ont suggéré la création de
chèques certifiés par les banques, qui
auraient de réels avantages au point
de vue de la sécurité. Mais cette me-
sure doit. ava.nt, d'être adoptée, faire
l'objet d'une étude attentive que
poursuit actuellement le ministère
des Finances.
Le bon exemple
M. Clémentel a voulu donner per-
sonncllemcn l'exemple du paiement
par chèques en limitant. au strict in-
dispensable les paiements en espèces
effectués par l'Etat et les administra-
tions publiques. D'après un projet
de loi qui sera incessamment déposé,
les fonctionnaires ayant un traite-
ment supérieur à 1,200 francs par
mois seront payés par chèque et de-
vront avoir un compte en banque ou
un compte de chèques postaux.
Il sied de rappeler que la loi du
31 décembre 192t. qui entrera pro-
chainement en vigueur, après publi-
cation du décret fixant ses modalités
d'application, ordonne le paiement
par virement de toutes sommes dues
par l'Etal. les départements ou les
communes aux adjudicataires de
fournitures et de travaux.
La thésaurisation du billet do
banque, principalement dans les
campagnes, est devenue un véritable
fléau national. Une vaste publicité
serait opportune pour initier le pu-
blic aux avantages du paiement par
chèque qui. en supprimant Jes
risques de perle ou de vol de numé-
raire, fait foi des sommes versées ou
reçues. Cette publicité, l'absence de
crédits l'interdit au ministre des
Finances. Mais M. Clément el a l'in-
tention d'inviter les établissements
de crédit intéressés à la faire aussi
large que possible.
Les résultats acquis
La Banque de France n'a pas
attendu cette invite officielle pour
encourager l'usage du chèque dans
sa c!ien'tète. La progression de
mode de paiement, au cours des
quatre derniers mois, dans les ser-
vices de cet établissement est signi-
ftcal ive: : 46 millions à l'échéance de
la fin du mois d'août pour Paris
seulement; 78 millions à celle de
septembre; 73 millions à celle d'oc-
tobre; 83 millions à celle de no-'
vembrr; 95 millions il celle de dé-
cembre. San's doute faut-il chercher
la cause de, l'amélioration notable du
compte d'avances de la Banque dans
cette propagande en faveur du chè-
que.
Si cet exemple est suivi dans toute
la France — on souhaite qu'il le soit,
surtout, dans les provinces — une
réduction appréciable de la circu-
lation moi1élaire aidera le gouver-
nement il conjurer le danger de
l'inflation et permettra d'éviter une
nouvelle élévation du taux de
t'escompte préjudiciable au commerce
et ,t l'industrie.
— MARCEL PAYS.
EN DERNIERE HEURE :
Le patriarche grec expulsé de
Constantinople.
Un discours de M. Kelloy.
UN MOUVEMENT
PRÉFECTORAL
De haut en bas : MM. DELFINI,
ANJIBAULT, MAUPOIL, DESMARS,
IIISCII'.\IA-,-N, ÏROUILLOT.
.. (l'Mof. fleiii,i )Iantiol.)
M. Camille Chautemps, ministre' de
rinLericur, a fait signer le mouve-
ment administratif suivant :
Sont ,IIOmmés. :
PréfNs. — Dos Bouches-du-Rhône,
M. Delllni, préfet de l'Isère: d'Ill_c-etA"i-
laine, sur- sa demande. M. Aujubault,
préfet du Puy-de-Dôme: du Puy-de-
Dôme, sur. sa demande, M. Maupoil, pré-
fet d'HIe-et-Vïlaine : de l'Isère, M; Des-
mars. préfet du Finistère: du Finlslère,'
M.' Rischmann. préfet du Cher: du Cher,
M. TrouiHo'. p 'efet de la Haule-SaN.Oie :
de la Haute-Savoie, M. Roehard. SO,¡-;-
préfet ù'.\bbc\"ille; ie ,J'Alliei', M. Gon-
doin.. préfet (le l'Ain; de l'Ain.-.M. Va-
renne. aous-prefet de Montbrison.
M. Rischmann. préfet du Finistère (2.),
est élevé ;V lu iT- (',lasse. de ses fondions.:
ia- prélecture, .du ,JFjnistèrç. -feçr.a '.prochai-
nement eÎAs'sé* .duc? la préfectures de lro' ciasse; M. Gondoin.
préfet de ']'.\I]iet'< (3"). 'esf élçvé.à la, 2"
classe de ses'fonctions. •• \
Sous-préfets.- — D'Ancenis. M. Mayade,
sous-préfet de Bauge : de Eaugé,'M. Mau-
léon, conseiller de préfecture de Ii
Manche: de, CLUhans, -NI. Moréî, -chef de
cah:"ct de, prr'.'el:• .;
LE CHANCELIER
D'ALLEMAGNE
VEUT RÉPONDRE
A M. HERRIOT
M. Luther prétend que l'Alle-
magne a désarmé : " Elle n'est
pas, dit-il, en état de faire
une guerre offensive ".
IL PROTESTE A NOUVEAU
AU SUJET DE COLOGNE
-BERLIN, 30 janvier. — Le chance-
lier Luther, recevant ce soir les
représentants de la presse étrangère,
a commenté devant eux le discours
prononcé mercredi par M. Herriot.
Parlant tout d'abord des effectifs
de la police, dont s'est émue la com-
mission de contrôle interalliée, le
Dr Luther a déclaré que l'Allemagne
devait avoir les moyens de se dé-
fendre contre tout mouvement bol-
chevik.
L'Allemagne a désarmé
Le chancelier a continué :
— Que nos alliés sachent, a déclaré
avant-hier le Premier français, que la
France ne pourra pas être tranquille
tant que retentira en Allemagne ce cli-
quetis d'armes.
Je vous le demande, avez-vous en-
tendu en Allemagne ce cliquetis d'ar-
mes? C'est une dérision de prononcer
de telles paroles il l'égard d'un pays
qui n'a plus d'usines de munitions, dont
la faible force armée n'a ni artillerie
lourde, ni tanks, dont les forteresses
sont rasées ou inadaptables à la guerre
moderne, et dont des territoires ont été
démilitarisés à l'avantage de la France.
Je demande à M. ri-iot s'il croit sin-
ccrcnK'nt. que les faits isolés qu'il a
signalés peuvent être considérés le
moins du monde comme une menace
envers la sécurité de la France. Je de-
mande à Herriot s'il. ne partage pas
plutôt l'opinion exprimée ces derniers
temps par des organes de la presse
étrangère et même de la presse fran-
çaise, il savoir que l'Allemagne n'est pas
on état d'entreprendre une guerre offen-
sive.....
Le désarmement moral
Tl me répondra peut-être qu'il s'agit
beaucoup moins de là portée réelle de
quelques manquements que de l'esprit
même qui se manifeste par ces manque-
ments. Je suis d'accord avec lui pour
penser, que le désarmement moral est
plus important qu'une certaine quantité
d'.armes ou de munitions. Mais je ne
crois pas qu'on puisse déduire l'insuffi-
sance de désarmement moral de quel-
ques phrases empruntées à des manuels
d'instruction militaire.
La cour de ln caserne n'est.pas une
école du dimanche et le but de l'organi-
sa.tion utilitaire hé peut être que J'éduca-
tion des troupes. Ce qu'on nous reproche
sur ce point n'a rien à voir avec des in-
tentions agressives. D'ailleurs, le désar-
moment moral chez un peuple dont le
sens national n'a pas été éhioussé ne
peut être favorisé par 'ce sentiment qu'il
est seul soumis parmi lous les autres
pays, aux plus minutieuses mesures de
eontrôle.
La non-évacuation de Cologne
En tout cas. ii me semble inconcevable
que l'on commande ce peuple sur un ton
dictatorial après les premiers symptômes,
de détente et qu'on lui refuse, par une
décision unilatérale., le premier^ allége-
ment sensible que le traité de Versailles
stipulait à son avantage : je veux dire
la réduction de l'occupation militaire.
(Lire la suite cn Dernière Heure.)
LE DOCTEUR BRAUN
EST RÉÉLU PRÉSIDENT
DU CONSEIL PRUSSIEN
On se rappelle qu'il avait donné
sa démission, en séance du
Landtag, à la suite d'ordres du
jour de défiance présentés par
les communistes et les
réactionnaires.
IL N'AVAIT OBTENU ALORS QU'UNE
MAJORITÉ DE QUELQUES VOIX
BrmLIX. 30 janvier. — Le député so-
cialiste Braun a été réélu cet après-
midi, par 221 voix sur 435, prési-
dent du Conseil prussien.
L'élection a été précédée de scènes
LE Dr BRAt;:\
tumultueuses provoquées par l'obs-
truction des communistes qui exigè-
rent que la question de l'amnistie des
condamnée politiques soit mise à
l'ordre du jour ou que la dissolution
de la Diète fût prononcée. Ces mo-
tions furent repousséqs.
Les trois partis de la coalition de
Wcima'.' (socialiste, démocrate et
'centre) étaient tombés d'accord ce
matin sur le candidat à présenter,
l'ancien président du Conseil Braun.
Le centre réclame l'extension
de la coalition vers la droite
Après l't''lectiun de M. Braun (le na-
tionaliste von Kries avait eu J75
v(' i x; uncommuniste 39). il y eut un
coup de théâtre : le centre réclama
l'élargissement de là coalition vers la
droite pour le !n()Lif CI u e ,Ic' gouver-
nement ne disposerait pas d'uw' ma-
jorité suffisante au' Landtag. Comme
tes poputistcs' ont. déclare, à plu-
sieurs reprises, qu'its ne voulaient
pas de la grande eoa)it-:o)i. la .-)iu:t-
tion est de nouveau très t,rès,embt'ou ¡lIée.
LA MISSION AÉRIENNE DU TCHAD
EST ARRIVÉE HIER A ADRAR
Le sous-secrétaire d'Etat d(,, \' c\érn-
naui.iquc a reçu le télégramme sn;-
vant :
ADRAR, 30 janvier (12 h. 13). -
Partis à 7 h. 3p '(le Beni-Abbès, arri-
vés il 10 heures il Adrar. dit attendons
pièces de rechange demandées. Vont
violent de l'est.
Signé :
DE GOYS.
M. MIDOL N'EST PLUS
CONSEILLER MUNICIPAL
On se souvient que M- Midol, com-
muniste, a été élu le 4 novembre
consciiter municipal de Paris,
alors. que, condamne par contumace
il une peine d'empl'isonnelllenL il
était encore réfugié en Suisse.
On n'a pas oublié les incidents
héroi - comiques qui marquèrent
l'ent.Tfe du conseiller a l'Hôtel de
Ville. Rentré en France et traqué
par la police. M. Midol réussit a pé-
nétrer dans la' salle des séances du
conseil et à prendre momentanément
possession de son ï'auteui).' Réfugié
chez des amis, il fut arrêté quelques
jours plus tard dans les couloirs du
palais municipal.
Remis en 'libel-tÉ,, M. Midol intro-
cluisit un recours au Conseil d'Etat,
tendant à l'annulation de l'arrêté du
conseil elp. préfepture, et. le pourvoi
étant suspensif en inatiiy-.>e d'élec-
tion, il put ainsi continuer à jOl1ir
des avantages dont bénéficient les
édiles parisiens.
Mais. depuis hier, M. Midol n'est
plus conseiller municipal de Paris.
Le Conseil d'Etat, confirmant l'ar-
rêté du conseil de préfecture de la
Seine, a décidé d'annuter son élec-
tion.
Le développement
de la marine allemande
BERLI.V. -30 japviei:..— L'Aii-e-
magne fait actiteliement de gros ef-
forts pour-s'emparer de'ia supréma-
tie sur la Méditerranée^ et la mer
Xoire. Elle y est représentée par cinq
lignes .différentes, comprenant - l'iri":
quante navires d'un tonnage global de»
200,000'tonnes.
LA COMMISSION DES BLÉS
ET LE PRIX DU PAIN
La commission consultative depar-
tementale des blés et farines s'est
réunie, hier malin, à l'Hôtel de Ville.
Elle a constaté que le cours des blés,
dams ia dernière quinzaine, portait la
t'a'rinc a 168 francs le quintal, ce qui
a comme conséquence d'élever le
prix du pain de 1 fr. 50 à 1 fr. 55 le
kilo.
C'est donc ce chiffre qu'elle pro-
pose au préfet de la Seine d'adopter
a partir du 10 février.
D'autre part, la commission, après
avoir dépouillé les résultats de l'en-
quête qui s'est poursuivie dans les
boulangeries depuis le mois d'avril
1924, a proposé de fixer à 38 francs,
la prime de panification.
Le préfet de ia Seine, après dis-
cussion avec le bureau du syndicat
de la boulangerie, a retenu ceite pro-
position, mais il a décidé (pie la
prime ainsi arrêtée ne jouerait qu'à
partir du 15 février.
LE DRAPEAU TRICOLORE FLOTTE
SUR L'AMBASSADE DE MOSCOU
Moscou, 30 janvier.'— Cet après-
midi. à 14 heures, le drapeau trico-
tore a été hissé sur l'ambassade de
France.-
L'ambassadeur, le personnel de
l'ambassade et quelques Français
étaient présents. Un orchestre de
vtngL-deux musiciens a joué la Mar-
scillmse.
Maigre l'intimité de la cérémonie,
de nombreux journalistes et photo-
graphes soviétiques et une foule
sympathisante ont salué je. drapeau
français.
M. Trendelenburg à Berlin
BERLIN. 30 janvier. — Le secré-
taire d'Etat Trendelenburg est arrivé
hier à Berlin. Il fa-it "ce matin son
rapport au ministre de l'Economie
publique. M. ' -N-PLi h au s. Il rendra
compte demain matin au cabinet
d'empire de l'état des pourparlers
commerciaux f r a n c d - a 11 e m a n d s.
Une note officieuse dément formel-
lement. J'information d'un journal'
parisien d'après laquelle M. Trende-
lenbiirg ne retournerait pas à Paris
et serait remplace par une nouvelle J
"pe l'sonna 1 i té. _
UN CAMBRIOLEUR EST ARRÊTÉ
APRÈS QUELQUES PÉRIPÉTIES
Mme Chassebœuf, infirmière, 103,
rue de Charenton, se trouvait dans
son logement, situé 'au cinquième
étage, ]orsqu'ejif), vit' s'ouvr':r la
porte : un homme entra. Mme Chas-
sebœuf se précipita vers la fenêtre
pour appeler au secours : L'homme,
pris de peur, s'enfuit. :
Bousculant dans l'escalier un lo-
cataire, le gardien de la paix Bous-
son. il reçut de c.e dernier un magis-
tral swing. Un pistolet automatique
à la main, le cambrioleur menaça,
mais estima qu'il devait s'en tenir
là et qu'il va.tait mieux tenter de se
tirer de ce mauvais pas..
Au bas de l'escalier la concierge.
Mme Marcé. voujut. lui barrer la
route, un coup de pied dans le ventre
la lit tomber et l'homme sauta sur ',i
bicyclette qu'il avait laissée dans ':'
couloir de la maison..Mais ragent
Bousson le rejoignit. Une lutte brève,
des voisins prêtant main-forte à
l'agent. et le cambrioleur fut em-
mené au commissariat.
C'est un Italien, Ermenegildo
Rossi. ving'L-quatre ans. qui a refusé
de faire connaître son domicile.
Outre son pistolet, chargé de six
balles. il avait un attirail de cam-
brioleur f't une lampe électrique.
L'enquête a établi qu'il avait habité
rue Jehl, à Epillay; qu'il éLait recher-
ché pour tentative de meurtre sur
des agents cyclistes à Saint-Denis et
pour une quantité de cambriolages
commis à main armée dans la région
de Saint-Denis. Comme il a un pis-
tolet automatique et une bicyclette.
on se demande s'il n'est pas le meur-
trier des frères jumeaux René et La-
dislas Guizan, tués il y a trois mois
au bois de Vincennes par un cycliste
porteur d'une arme semblable.
UN SPORTSMAN ANGLAIS
VOYAGE EN AVION
SAINX-MORITZ. 30 janvier. — Un
sportsman anglais est arrivé ie
Londres par la voie des airs avec son
appareil particulier. Il a effectué le
parcours en huit heures. L'aviateur
-zo. propose de rester quelque temps
il Sarnt-Moritz. pour pratiquer les
sports d'hiver, puis de reprendre les
.(1 irs pour Nice.
■W.
DES VÊTEMENTS A BON
MARCHE VENDUS SOUS
LA MARQUE TRICOLORE
Sur l'initiative du préfet de
police, on les trouvera à partir
de lundi dans divers magasins.
Des nouveautés à prix très bas
seront notamment mises à la
disposition du public parisien.
LA r.Or.AIUli: THICOr.onF:
50l';,; I.AQCELI.E SKltO^r
\"F:'oOIH'S i.KS OBJETS
J) 'II,\BI LLDI E:'iT
Pour lutte "-\n-
Ire la vie
un grand namore
de magasin> .1.,
nouveautés ; . ! . \
'fnfcc) ions, r.M ,,¡II-
dan t à l'apne). ! i \
M. Morain, 1 (. ii i,
de poliee, on; dé-
cidé de m (' f t , C' n
\,(lIlIC', soit dans
leurs rayons ludii-
!llels,soiL da \;c'I'i
rayons spécinllx, différents ai!
de première nécessité de très U
qualité à des prix très bus,
Le public trouvera dans cc- rlilt.
gasins, à des conditions excei IM-
nellemenl avantageuses, l'Il uiv 'ou
d eux séries, des articles cou .ml
d habillement : pour les hon, Il'',,
compter veston, pantalons..
dessus, chapeaux, chaussures, -d.,».
mises, chaussettes, etc.; pou -
femmes : robes tricot, robes la ■: «•>.
manteaux, chapeaux, chaussure- n,
Jing-erie; pour Jes enfants : coslnoie-,
et robes, pèlerines, bérets, labih-rs,
challsslll"CS, layettes complètes. fU*.
Ces articles seront signâtes au pu-
blic par une pastille tricolore appo-
sée sur les étiquettes.
Cette organisation commence1 à
fonctionner le lundi 2 février.
Articles "tricolores"
>•">•!;; il?
Hommes : -
Complet. veston
Pardessus !"".!!!!"!"] ;
Pantalon ». i
Chapeau mou t
Chaussures
Chemises -j
Caleçon (
Chaussettes * i
Damef< :
Robe r;col
Robe lainage
Manteaux -j
Chapeau ï
Chaussures .)
Chemises
Pantalons ^
Bas ^
Enfants :
Costume garçonnet jersey
Costume garçonnet tissu"
Robe tiltette jersey
Robe Illicite tissu
Pèlerines .Y.
Béret
[Chaussures t
Chemise Illicite {
Pantalon garçonnet
Chemise garçonnet j
Caleçon garçannet
Chaps-scUps j
Bas t
Tablier
Layette ('otilplèl e (couche. )a<)g.
chemine, brassière) ......................
Liste des maisons de la eh.-.mord
syndicale du commerce de la
volute vendant des articles « i, vo .
lores » :
Bazar de l'Ilôtel-de-Ville, i, rt'..' d. s
Archives (i° arr.).
Bcllc-,J:H'dinièrc, 2. rue du Ponl-Nnif
(1er arr.).
BOll-\LI!'clll\. 1,30, rue du Bac n' H I.
Boufl'anais, H0, r. de Longct)a.mj -M.-
Caumarlin. 87. rue du Conm)prc.t '!v;.
lJuplIis, " Hall Diderot », 37 ilis, r.ic de
Reuilly (12" arr.).
Galeries Lafayette. 1-, r. La l-Vyeite
Jonquères. -« .\ Belfort », 1:.m, boni -
vard Voltaire (111 arr.).
Lafargc. " Au soldat laboureur -, M,
avenue d'Orléans (U" arr.).
Louvre, rue de Rivoli (l«r arr.).
Magasins t'(',t:nis. 60. r. de Turenu'- <:!').
Lucien et Gaston Nl;krx. » Au m.irehrt
de Bercy ", 215. rue de Charr'n)nn (1:
Nouvelles Galeries réunies, (Xi, rueArchives (i" aiT.),
Philippe el Rivel, «Aux Bul trs-Ib 1 J':"
mont », 270, r. du Kaub.-^t-Martin ;K> ).
Place Clieihy. 3. place Oliicby (8" ,UT.).
Printemps, hotdeva['(I Haussmanti (!J")
Pygmalion. 9. boulcv. Sébaslopol
Veuve Rajaud. « Au marché Leurêc »,
12S, rue du Faut).-Saint-Antoine
Uéaumur, 82, rue Réaumur (2" :wr.).
Henaudin, « A la Place Blanche % :,0,
rue Fontaine (9" arr.).
Bcnaut et Isoar. « .\ux villes ;ie
France ». U3, J'ue de la Répubiiq.i.-, à
Saint-Denis.
La Samaritaine, 1, rue du Pord-Neuf
(1 e,' arr.).
France-Nouveaulés, 8t. rue Be:l\Ii¡I,I¡r!.\
(3° arr.),
La Ville de Strasbourg, 53, av.mue
d'Italie (13" arr.).
Tr'ois-QlIarù;crs, 21, boulevard de Iii
Madeleine (!)" arr.).
Ville de Saint-Denis. 95. rue du Fau-
bourg-Saint-Dente (10B arr.).
Ville des. Tûmes, 10, avenue de> Ter-
nes (17° arr.).
PLAINTE EN SEQUESTRATION
LA COMTESSE DE (,'IIATEAUBP D
La comtesse de Chateaubriand a été
entendue, hier, par M. Barnaud.
Elle a déclaré se porter partie ci-
vile et fourni an juge des préci-
sions sur les faits de s é que si "fat iù'fo,
dont elle se plaint d'avoir /,!.é vic-
time en 1924 et déjà en 1911 et 1,912,
Les méthodes sont les
maîtres des maîtres.
TALLEYRAND.
16me Année. - - NI 5,164. — Pierre Lafitte, fondateur.
ire. Paris, Seine, S.-et-Oise
15 et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements nnc.
et Coloni M Z U
.......... VOIR
EN PAGE 6
•• NOS
ILLUSTRATIONS
.
SAMEDI î
31
JANVIER 1925 f
Sainte Marcelle s
i if iiiuiiitiiiii iiiiiiiiiiiiiiiii iiiii mil u u itiiiiu 1111111111111111111111111111111111111.11'1
Adr. télégr. Exeel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73. 02-75, 15-00.
ENCORE UN DÉBAT
SUR LA RÉINTÉGRATION
DES CHEMINOTS
Déclarations du ministre des
Travaux publics et du pré-
sident du Conseil.
Un ordre du jour de confiance
au gouvernement est voté fina-
lement par 320 voix contre 237.
Interrompant la discussion budgé-
taire, la Chambre a consacré hier sa
séance aux interpellations sur la ré-
intégration des cheminots révoquer.
Le premier interpellateur, M. Lobet,
député socialiste de la Marne et ancien
cheminot, demandait au gouverne-
ment et à la majorité de remplir :e.s
Engagements pris le 31 décembre 1
lofs du vote de l'amnistie. Il soute-
nait que le .ministre des Travaux pu-
blics avait été trompé par les com-
pagnies quand il avait déclare. le 30
décembre dernier, qu'il y avait eu sur
l'ensemble des réseaux 1,483 réinté-
grations'prononcées pour 4,536 de-
mandes présentées.
Pour M. Lobet. les compares ne
réintègrent pas. Et la majorité doit
les obliger à capituler devant lMat,.
:\1. Bizet, député communiste de
Scine-ct-Oise, est un cheminot révo-
qué. Il reproche surtout au gouverne-
ment sa faiblesse à l égard des com-
pagnies et annonce que ses omis P:
lui" demanderont, par un ordre nu
jour, la reprise des réseaux par» a
nation.. ,,
Autre thèse avec M. Guérin, députe
Républicain progressiste de la Man-
che. Pour ce dernier, les compagnies
sont dans leur droit, car le parle-
mont n'a jamais décidé que la réinté-
gration des, cheminots serait com-
plèlc ni obligatoire. Le texte de la loi
d'amnistie est formel à cet égard. Des
différentes déclarations de M. Pey-
irai, tant au Sénat qu'à la C!iail i,o,
il résulte d'ailleurs que le gouverne-
mont n'a jamais voulu la réintégra-
tion des agitateurs professionnels.
La réponse du ministre
Après une intervention de M. Ga-
daud en faveur des cheminots révo-
qués, le ministre des Travaux publics
répond aux interpcHatc'urs.
Il indique qu'a i'heure actuelle
4,317 demandes ont été formulées,
sur lesquelles 1,671 réintégrations,
soit 33 0/0 des demandes, ont été or-
données. Le P.-L.-M. a réintégré
'" '1 0/0 des révoques demandant à ren-
trer; le 1'.-0" !J 0/0 seulement.
M. Victor Peytral reconnaît que
beaucoup reste encore à faire dans la
voie de la réintégration.
— On n'aperçoit pas d'ailleurs pour-
quoi. dit-il, les compagnies ne compren-
nent pas leur intérêt en celle affaire. ^
Elles rte pi!O'\'(!ht pas continuer à affir-
ni u r que le gouvernement et le Parle-
ment n'ont pas un droit de regard sur
leur personnel. Eues ne doivent pas non
plus prétendre qu'en faisant grève les
cheminots ont rompu leur contrat de
travail.
Le ministre rappelle qu 'il a de-
pose la veille un projet de loi aux
tonnes duquel le gouvernement aura
un droit de regard sur la nomina-
tion des détenues des Compagnies au
comité de direction des réseaux qui
prend des décisions pour 1 ensemble
des réseaux, mémo pour celui de
l'Etat.
— D'autres projets suivront, dit
M. Peylral. En résumé, un nombre ap-
prcciah'c de réintégrations sont effec-
tuées; "d'au li,es sont à ]'etude: le décret
sur la journée de huit heure» dans les
elivriiilil's de fer, qui est paru, exigera
7.000 à 8,000 agents supplémentaires :
les compagnies ont donc le moyen de
réintégrer les i,000 t'évoqués.
On applaudit à gauche.
M. Ferdinand Faure, socialiste
communiste. aflit'me au gouverne-
ment que sa majorité ne lui rdu-
sera pas son effort pour assurer la
réintégration in!aie des cheminots.
M. Rognon, socialiste, invite le mi-
nislrc des Travaux publics il récla-
mer du Parlement des armes contre
les « puissances du rail ».
Déclarations de M. Herriot
Mais M. Herriot intervient.
Après avoir dit que le tçuuvorne-
ment avait fait tout ce qu'il a\;vit
pu pour appuyer les cheminots, il
rappelle que ie ministre des Tra-
vaux publics a résolu les difficultés
auxquelles il s'est heurte en ce qui
concerne l'application de la loi de
huit, heures et que le gouvernement,
au prix d'efforts ttero')ques, a donné
pour les salaires le nécessaire aux
cheminots.
— Il y a toujours des gens dont on
provoque le mécontentement, dit le pré-
sident du Conseil; mais le gouvernement
acceptera volontiers sur ce point le juge-
ment des cheminots.
LE SUCCESSEUR DE M. TROTSKY
M. Il'IIFUNZE
.1 illsi que nous l'avol/s al/noncé.
JI, Frounze est nommé commis-
saire du peuple de la Guerre et de
lu M/ll'il/(', en l'emplaccmcnt de
M. Trots h y. relevé de ses fonctions
pm' le comité central exécutif de
Union des TI;P/! 'JI iq/lcs soviëtiqll('s.
M. WILLIS H. BOOTH
CONFÉRERA BIENTOT
AVEC M. CLÊMENTEL
Le président de la chambre
internationale de commerce ex-
posera au ministre des Finances
le point de vue des Etats-Unis
sur la question des dettes
de la France.
" MAIS LE PLUS URGENT, DIT-IL, EST
DE FAIRE PAYER L'ALLEMAGNE "
M. Willis H. Booth. président de
la Gnaranty Trust Company et pré-
sident de la chambre internationale
df commerce, est arrivé a Paris hier,
à 18 h. 45. par le train t r an s a t.l a n ti -
M. \Y. H. BUOTH
que amenant les passagers du paque-
bot Olymjiic descendus a l'escale ra-
pide de Cherbourg.
Gode personnalité américaine est
une de celles,qui connaissent le mieux
la France et Pari.s.
A ceux qii+-Prftt interrogé a Ci)pr-
bonrg, M. \V. H. Bo'o! Il n'a pas cache
qu'il compte exposer, au cours d'un
entretien avec M. Clemenceau, !e
péint de vue américain concernant
les dettes de la France; mais il est
une autre échéance qui l'occupe en
premier iie).).
— 'Les Américains, ne sont ppint.
d'avis de réclamer immédiatement
do l'argent a votre pays, a-l-il dé-
claré. La question qui importe.îictuel -
loment le plus est la' capacité de
paiement de r Allemagne. Occupons-
nous d'abord de faire' verser par;
L\ H.el!laglle. Occupous-nous d'abord.
de faire verser par l'Allemagne ce
qu'ei'i'e doit. Nous verrons e'niûllc..
lies présidents de banques -et. dC"
trusts, parmi lesquels MM. Sowob.
Patrick, Murpby. Stevenson, Ward.
M. H. HotrlHéqnl, le ge.nerat A. P.
Moianey, de la cour suprême de jus-
tice, étaient également à" bord de
YOhjmptc.
LE RENTIER ANGLAIS
EST MÉCONTENT
DE L'ANTIQUAIRE
M. Robert. Abdy, roncier anglais,
domicilié à Paris, 59, avenue Victor-
Hugo, a porté pl'ainie pour escroque-
rie contre un antiquaire versaiilais,
.\1. POl'nct.. En avril 1923. il avait
acheté a M. Pornet pour 443.250
fl'anes 1?4 tableaux attribués il des
peintres célèbres de l'école de 1830,
Mais uiprès-son-acquisition.* M. Ahdy.
qui avait* montré ces tableaux à des
connaisseurs, apprit qu'ils étaient
sans valeur.
M. Fougery, juge d'instruction, a
fait procéder à l'expertise des Li: tTé-
rents tableaux par M. Georges Sor-
tais. membre de la société des artis-
tes français. Cet expert. dans son l'ap-
port, signale qu'il n'a jamais été mis
en présence d'une eoiicct.io.n aussi
pitoyable et que lotis les tableaux,
aquarelles, dessins, pastels, etc... ven-
dus à M. Ahdv par M. Pornet, sont de
la p tus mauvaise exécution et por-
tent des signatures apocryphes.
M. Pornet. inculpé d'escroquerie, a
prétendu qu'il avait vendu les ta-
bleaux a M. Abdy « sans garantie ».
QUERELLE D'AUTOMOBILISTES
Pour une question de phares, des
coups de revolver sont tirés :
un mort, un blessé.
TOULON, 30 janvier. — Un drame
s'est, déroulé, la nuit dernière, au
Lavandou. Un automo'bitiste ,de Tou-
lon. Marins Muratore, quarante ans,
courtier, avait arrêté sa voiture sur
!e bord de la route quand passèrent.
dans leur auto, les frères Long, com-
merçants à Marseille.
Ces derniers reprochèrent à Mura-
tore de n'avoir pas mis ses phares
« en veilleuse ». Des paroles vives
furent échangées et les frères Long
menacèrent leur adversaire. Mura-
tore sortit, alors un revolver et fit feu
sur les doux frères. L'un d'eux a été
lué sur le coup, l'autre grièvement
biessé.
Muraforc. a été arrêté. Le parquet
de Toulon vient de se rendre sur le:,;
iieux.
L'UTILISATION
DES CHÈQUES
DOIT ASSAINIR
NOS FINANCES
Le ministre des Finances s'em-
ploie à en faire généraliser
l'emploi et étudie les mesures à
prendre à ce sujet.
UNE PROPAGANDE
QUI PORTE SES FRUITS
A la parole du président du Conseil:
plus d'inflation sous aucun prétexte,
:1 faut ajouter le conseil classique qui
s'adresse à tous les gouvernements:
faites de bonne politique, vous au-
rez de bonnes finances. La première
règle d'une bonne gestion financière
est 'l'économie? La seconde, i'cn cou-
rage m ont il la confiance, seule capa-
ble d'enra/er l'exode des capitaux.
Le reste-est affaire d'organisation.
C'est, en vue d'une organisation
meilleure des finances publiques que
M. Clémentel a envisage un ensemble
de mesures, tendant il alléger la
Banque de France du poids de la cir-
culation monétaire de certains pays
qui, par leur configuration économi-
que, sont to'ut. désignés pour avoir
une monnaie indépendante.
L'Algérie a -sa monnaie particu-
lière, qui s'échange au. pair du
franc. Uw> réforme analogue peut,
ëtr-e réalisée pour Madagascar et pour
ie territoire-de la Sarre.
Pour .rêclru ire la circulation en
Fra,nec' au strict minimum, comme
elle Test en Angleterre et aux Etats-
Uuis, M. Clémentel se propose d'en-
courager les paiements et virements
par chèques, substitués aux paie-
ments e'n billets de bn.nque, qui né-
cessitent de fortes encaisses de nu-
mé r a i re i m p roduc tivos.
La loi du 26 août 1924. qui proroge
de cinq jours les délais do protêts
pour les effets de commerce payés
par chèques, a déjà favorisé ce mode
pratique de paiement qui sera rendu
plus avantageux encore par des dé-
grèvements de droits de timbre.
Les objections
La principale objection faite à la
vulgarisation du chèque est l'usage
qu'en peuvent faire certains débi-
teurs indélicats. M. Clémente! prépare
un projet de loi édictant des pénalités
correctionnelles des plus sévères
contre les émetteurs de chèques sans
provision. Afin de donner toute COII-
fiance au public, le chèque bloqué
(c'est-à-dire l'ordre donné a la ban-
que do ne pas payer le chèque émis)
serait, assimilé au chèque sans. pro-
vision, sauf cas de force majeure, tels
qu escroquerie okt,.ttx tors ion de signa-
ture par cOIÍÚainlç.
Ces mesures seraient corroborées
d'augmentations de droits de timbres
pour les gros paiements en. espèces
qui nécessitent dès stocks considéra-
bles de billets de banque. Le maxi-
mum pourrait être porté de 1 à 5
francs pour les paiements en numé-
raire supérieurs à 5,000 ou 10,000
francs.
D'aucuns ont suggéré la création de
chèques certifiés par les banques, qui
auraient de réels avantages au point
de vue de la sécurité. Mais cette me-
sure doit. ava.nt, d'être adoptée, faire
l'objet d'une étude attentive que
poursuit actuellement le ministère
des Finances.
Le bon exemple
M. Clémentel a voulu donner per-
sonncllemcn l'exemple du paiement
par chèques en limitant. au strict in-
dispensable les paiements en espèces
effectués par l'Etat et les administra-
tions publiques. D'après un projet
de loi qui sera incessamment déposé,
les fonctionnaires ayant un traite-
ment supérieur à 1,200 francs par
mois seront payés par chèque et de-
vront avoir un compte en banque ou
un compte de chèques postaux.
Il sied de rappeler que la loi du
31 décembre 192t. qui entrera pro-
chainement en vigueur, après publi-
cation du décret fixant ses modalités
d'application, ordonne le paiement
par virement de toutes sommes dues
par l'Etal. les départements ou les
communes aux adjudicataires de
fournitures et de travaux.
La thésaurisation du billet do
banque, principalement dans les
campagnes, est devenue un véritable
fléau national. Une vaste publicité
serait opportune pour initier le pu-
blic aux avantages du paiement par
chèque qui. en supprimant Jes
risques de perle ou de vol de numé-
raire, fait foi des sommes versées ou
reçues. Cette publicité, l'absence de
crédits l'interdit au ministre des
Finances. Mais M. Clément el a l'in-
tention d'inviter les établissements
de crédit intéressés à la faire aussi
large que possible.
Les résultats acquis
La Banque de France n'a pas
attendu cette invite officielle pour
encourager l'usage du chèque dans
sa c!ien'tète. La progression de
mode de paiement, au cours des
quatre derniers mois, dans les ser-
vices de cet établissement est signi-
ftcal ive: : 46 millions à l'échéance de
la fin du mois d'août pour Paris
seulement; 78 millions à celle de
septembre; 73 millions à celle d'oc-
tobre; 83 millions à celle de no-'
vembrr; 95 millions il celle de dé-
cembre. San's doute faut-il chercher
la cause de, l'amélioration notable du
compte d'avances de la Banque dans
cette propagande en faveur du chè-
que.
Si cet exemple est suivi dans toute
la France — on souhaite qu'il le soit,
surtout, dans les provinces — une
réduction appréciable de la circu-
lation moi1élaire aidera le gouver-
nement il conjurer le danger de
l'inflation et permettra d'éviter une
nouvelle élévation du taux de
t'escompte préjudiciable au commerce
et ,t l'industrie.
— MARCEL PAYS.
EN DERNIERE HEURE :
Le patriarche grec expulsé de
Constantinople.
Un discours de M. Kelloy.
UN MOUVEMENT
PRÉFECTORAL
De haut en bas : MM. DELFINI,
ANJIBAULT, MAUPOIL, DESMARS,
IIISCII'.\IA-,-N, ÏROUILLOT.
.. (l'Mof. fleiii,i )Iantiol.)
M. Camille Chautemps, ministre' de
rinLericur, a fait signer le mouve-
ment administratif suivant :
Sont ,IIOmmés. :
PréfNs. — Dos Bouches-du-Rhône,
M. Delllni, préfet de l'Isère: d'Ill_c-etA"i-
laine, sur- sa demande. M. Aujubault,
préfet du Puy-de-Dôme: du Puy-de-
Dôme, sur. sa demande, M. Maupoil, pré-
fet d'HIe-et-Vïlaine : de l'Isère, M; Des-
mars. préfet du Finistère: du Finlslère,'
M.' Rischmann. préfet du Cher: du Cher,
M. TrouiHo'. p 'efet de la Haule-SaN.Oie :
de la Haute-Savoie, M. Roehard. SO,¡-;-
préfet ù'.\bbc\"ille; ie ,J'Alliei', M. Gon-
doin.. préfet (le l'Ain; de l'Ain.-.M. Va-
renne. aous-prefet de Montbrison.
M. Rischmann. préfet du Finistère (2.),
est élevé ;V lu iT- (',lasse. de ses fondions.:
ia- prélecture, .du ,JFjnistèrç. -feçr.a '.prochai-
nement eÎAs'sé* .duc? la préfectures de lro' ciasse; M. Gondoin.
préfet de ']'.\I]iet'< (3"). 'esf élçvé.à la, 2"
classe de ses'fonctions. •• \
Sous-préfets.- — D'Ancenis. M. Mayade,
sous-préfet de Bauge : de Eaugé,'M. Mau-
léon, conseiller de préfecture de Ii
Manche: de, CLUhans, -NI. Moréî, -chef de
cah:"ct de, prr'.'el:• .;
LE CHANCELIER
D'ALLEMAGNE
VEUT RÉPONDRE
A M. HERRIOT
M. Luther prétend que l'Alle-
magne a désarmé : " Elle n'est
pas, dit-il, en état de faire
une guerre offensive ".
IL PROTESTE A NOUVEAU
AU SUJET DE COLOGNE
-BERLIN, 30 janvier. — Le chance-
lier Luther, recevant ce soir les
représentants de la presse étrangère,
a commenté devant eux le discours
prononcé mercredi par M. Herriot.
Parlant tout d'abord des effectifs
de la police, dont s'est émue la com-
mission de contrôle interalliée, le
Dr Luther a déclaré que l'Allemagne
devait avoir les moyens de se dé-
fendre contre tout mouvement bol-
chevik.
L'Allemagne a désarmé
Le chancelier a continué :
— Que nos alliés sachent, a déclaré
avant-hier le Premier français, que la
France ne pourra pas être tranquille
tant que retentira en Allemagne ce cli-
quetis d'armes.
Je vous le demande, avez-vous en-
tendu en Allemagne ce cliquetis d'ar-
mes? C'est une dérision de prononcer
de telles paroles il l'égard d'un pays
qui n'a plus d'usines de munitions, dont
la faible force armée n'a ni artillerie
lourde, ni tanks, dont les forteresses
sont rasées ou inadaptables à la guerre
moderne, et dont des territoires ont été
démilitarisés à l'avantage de la France.
Je demande à M. ri-iot s'il croit sin-
ccrcnK'nt. que les faits isolés qu'il a
signalés peuvent être considérés le
moins du monde comme une menace
envers la sécurité de la France. Je de-
mande à Herriot s'il. ne partage pas
plutôt l'opinion exprimée ces derniers
temps par des organes de la presse
étrangère et même de la presse fran-
çaise, il savoir que l'Allemagne n'est pas
on état d'entreprendre une guerre offen-
sive.....
Le désarmement moral
Tl me répondra peut-être qu'il s'agit
beaucoup moins de là portée réelle de
quelques manquements que de l'esprit
même qui se manifeste par ces manque-
ments. Je suis d'accord avec lui pour
penser, que le désarmement moral est
plus important qu'une certaine quantité
d'.armes ou de munitions. Mais je ne
crois pas qu'on puisse déduire l'insuffi-
sance de désarmement moral de quel-
ques phrases empruntées à des manuels
d'instruction militaire.
La cour de ln caserne n'est.pas une
école du dimanche et le but de l'organi-
sa.tion utilitaire hé peut être que J'éduca-
tion des troupes. Ce qu'on nous reproche
sur ce point n'a rien à voir avec des in-
tentions agressives. D'ailleurs, le désar-
moment moral chez un peuple dont le
sens national n'a pas été éhioussé ne
peut être favorisé par 'ce sentiment qu'il
est seul soumis parmi lous les autres
pays, aux plus minutieuses mesures de
eontrôle.
La non-évacuation de Cologne
En tout cas. ii me semble inconcevable
que l'on commande ce peuple sur un ton
dictatorial après les premiers symptômes,
de détente et qu'on lui refuse, par une
décision unilatérale., le premier^ allége-
ment sensible que le traité de Versailles
stipulait à son avantage : je veux dire
la réduction de l'occupation militaire.
(Lire la suite cn Dernière Heure.)
LE DOCTEUR BRAUN
EST RÉÉLU PRÉSIDENT
DU CONSEIL PRUSSIEN
On se rappelle qu'il avait donné
sa démission, en séance du
Landtag, à la suite d'ordres du
jour de défiance présentés par
les communistes et les
réactionnaires.
IL N'AVAIT OBTENU ALORS QU'UNE
MAJORITÉ DE QUELQUES VOIX
BrmLIX. 30 janvier. — Le député so-
cialiste Braun a été réélu cet après-
midi, par 221 voix sur 435, prési-
dent du Conseil prussien.
L'élection a été précédée de scènes
LE Dr BRAt;:\
tumultueuses provoquées par l'obs-
truction des communistes qui exigè-
rent que la question de l'amnistie des
condamnée politiques soit mise à
l'ordre du jour ou que la dissolution
de la Diète fût prononcée. Ces mo-
tions furent repousséqs.
Les trois partis de la coalition de
Wcima'.' (socialiste, démocrate et
'centre) étaient tombés d'accord ce
matin sur le candidat à présenter,
l'ancien président du Conseil Braun.
Le centre réclame l'extension
de la coalition vers la droite
Après l't''lectiun de M. Braun (le na-
tionaliste von Kries avait eu J75
v(' i x; uncommuniste 39). il y eut un
coup de théâtre : le centre réclama
l'élargissement de là coalition vers la
droite pour le !n()Lif CI u e ,Ic' gouver-
nement ne disposerait pas d'uw' ma-
jorité suffisante au' Landtag. Comme
tes poputistcs' ont. déclare, à plu-
sieurs reprises, qu'its ne voulaient
pas de la grande eoa)it-:o)i. la .-)iu:t-
tion est de nouveau très t,rès,embt'ou ¡lIée.
LA MISSION AÉRIENNE DU TCHAD
EST ARRIVÉE HIER A ADRAR
Le sous-secrétaire d'Etat d(,, \' c\érn-
naui.iquc a reçu le télégramme sn;-
vant :
ADRAR, 30 janvier (12 h. 13). -
Partis à 7 h. 3p '(le Beni-Abbès, arri-
vés il 10 heures il Adrar. dit attendons
pièces de rechange demandées. Vont
violent de l'est.
Signé :
DE GOYS.
M. MIDOL N'EST PLUS
CONSEILLER MUNICIPAL
On se souvient que M- Midol, com-
muniste, a été élu le 4 novembre
consciiter municipal de Paris,
alors. que, condamne par contumace
il une peine d'empl'isonnelllenL il
était encore réfugié en Suisse.
On n'a pas oublié les incidents
héroi - comiques qui marquèrent
l'ent.Tfe du conseiller a l'Hôtel de
Ville. Rentré en France et traqué
par la police. M. Midol réussit a pé-
nétrer dans la' salle des séances du
conseil et à prendre momentanément
possession de son ï'auteui).' Réfugié
chez des amis, il fut arrêté quelques
jours plus tard dans les couloirs du
palais municipal.
Remis en 'libel-tÉ,, M. Midol intro-
cluisit un recours au Conseil d'Etat,
tendant à l'annulation de l'arrêté du
conseil elp. préfepture, et. le pourvoi
étant suspensif en inatiiy-.>e d'élec-
tion, il put ainsi continuer à jOl1ir
des avantages dont bénéficient les
édiles parisiens.
Mais. depuis hier, M. Midol n'est
plus conseiller municipal de Paris.
Le Conseil d'Etat, confirmant l'ar-
rêté du conseil de préfecture de la
Seine, a décidé d'annuter son élec-
tion.
Le développement
de la marine allemande
BERLI.V. -30 japviei:..— L'Aii-e-
magne fait actiteliement de gros ef-
forts pour-s'emparer de'ia supréma-
tie sur la Méditerranée^ et la mer
Xoire. Elle y est représentée par cinq
lignes .différentes, comprenant - l'iri":
quante navires d'un tonnage global de»
200,000'tonnes.
LA COMMISSION DES BLÉS
ET LE PRIX DU PAIN
La commission consultative depar-
tementale des blés et farines s'est
réunie, hier malin, à l'Hôtel de Ville.
Elle a constaté que le cours des blés,
dams ia dernière quinzaine, portait la
t'a'rinc a 168 francs le quintal, ce qui
a comme conséquence d'élever le
prix du pain de 1 fr. 50 à 1 fr. 55 le
kilo.
C'est donc ce chiffre qu'elle pro-
pose au préfet de la Seine d'adopter
a partir du 10 février.
D'autre part, la commission, après
avoir dépouillé les résultats de l'en-
quête qui s'est poursuivie dans les
boulangeries depuis le mois d'avril
1924, a proposé de fixer à 38 francs,
la prime de panification.
Le préfet de ia Seine, après dis-
cussion avec le bureau du syndicat
de la boulangerie, a retenu ceite pro-
position, mais il a décidé (pie la
prime ainsi arrêtée ne jouerait qu'à
partir du 15 février.
LE DRAPEAU TRICOLORE FLOTTE
SUR L'AMBASSADE DE MOSCOU
Moscou, 30 janvier.'— Cet après-
midi. à 14 heures, le drapeau trico-
tore a été hissé sur l'ambassade de
France.-
L'ambassadeur, le personnel de
l'ambassade et quelques Français
étaient présents. Un orchestre de
vtngL-deux musiciens a joué la Mar-
scillmse.
Maigre l'intimité de la cérémonie,
de nombreux journalistes et photo-
graphes soviétiques et une foule
sympathisante ont salué je. drapeau
français.
M. Trendelenburg à Berlin
BERLIN. 30 janvier. — Le secré-
taire d'Etat Trendelenburg est arrivé
hier à Berlin. Il fa-it "ce matin son
rapport au ministre de l'Economie
publique. M. ' -N-PLi h au s. Il rendra
compte demain matin au cabinet
d'empire de l'état des pourparlers
commerciaux f r a n c d - a 11 e m a n d s.
Une note officieuse dément formel-
lement. J'information d'un journal'
parisien d'après laquelle M. Trende-
lenbiirg ne retournerait pas à Paris
et serait remplace par une nouvelle J
"pe l'sonna 1 i té. _
UN CAMBRIOLEUR EST ARRÊTÉ
APRÈS QUELQUES PÉRIPÉTIES
Mme Chassebœuf, infirmière, 103,
rue de Charenton, se trouvait dans
son logement, situé 'au cinquième
étage, ]orsqu'ejif), vit' s'ouvr':r la
porte : un homme entra. Mme Chas-
sebœuf se précipita vers la fenêtre
pour appeler au secours : L'homme,
pris de peur, s'enfuit. :
Bousculant dans l'escalier un lo-
cataire, le gardien de la paix Bous-
son. il reçut de c.e dernier un magis-
tral swing. Un pistolet automatique
à la main, le cambrioleur menaça,
mais estima qu'il devait s'en tenir
là et qu'il va.tait mieux tenter de se
tirer de ce mauvais pas..
Au bas de l'escalier la concierge.
Mme Marcé. voujut. lui barrer la
route, un coup de pied dans le ventre
la lit tomber et l'homme sauta sur ',i
bicyclette qu'il avait laissée dans ':'
couloir de la maison..Mais ragent
Bousson le rejoignit. Une lutte brève,
des voisins prêtant main-forte à
l'agent. et le cambrioleur fut em-
mené au commissariat.
C'est un Italien, Ermenegildo
Rossi. ving'L-quatre ans. qui a refusé
de faire connaître son domicile.
Outre son pistolet, chargé de six
balles. il avait un attirail de cam-
brioleur f't une lampe électrique.
L'enquête a établi qu'il avait habité
rue Jehl, à Epillay; qu'il éLait recher-
ché pour tentative de meurtre sur
des agents cyclistes à Saint-Denis et
pour une quantité de cambriolages
commis à main armée dans la région
de Saint-Denis. Comme il a un pis-
tolet automatique et une bicyclette.
on se demande s'il n'est pas le meur-
trier des frères jumeaux René et La-
dislas Guizan, tués il y a trois mois
au bois de Vincennes par un cycliste
porteur d'une arme semblable.
UN SPORTSMAN ANGLAIS
VOYAGE EN AVION
SAINX-MORITZ. 30 janvier. — Un
sportsman anglais est arrivé ie
Londres par la voie des airs avec son
appareil particulier. Il a effectué le
parcours en huit heures. L'aviateur
-zo. propose de rester quelque temps
il Sarnt-Moritz. pour pratiquer les
sports d'hiver, puis de reprendre les
.(1 irs pour Nice.
■W.
DES VÊTEMENTS A BON
MARCHE VENDUS SOUS
LA MARQUE TRICOLORE
Sur l'initiative du préfet de
police, on les trouvera à partir
de lundi dans divers magasins.
Des nouveautés à prix très bas
seront notamment mises à la
disposition du public parisien.
LA r.Or.AIUli: THICOr.onF:
50l';,; I.AQCELI.E SKltO^r
\"F:'oOIH'S i.KS OBJETS
J) 'II,\BI LLDI E:'iT
Pour lutte "-\n-
Ire la vie
un grand namore
de magasin> .1.,
nouveautés ; . ! . \
'fnfcc) ions, r.M ,,¡II-
dan t à l'apne). ! i \
M. Morain, 1 (. ii i,
de poliee, on; dé-
cidé de m (' f t , C' n
\,(lIlIC', soit dans
leurs rayons ludii-
!llels,soiL da \;c'I'i
rayons spécinllx, différents ai!
de première nécessité de très U
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Le public trouvera dans cc- rlilt.
gasins, à des conditions excei IM-
nellemenl avantageuses, l'Il uiv 'ou
d eux séries, des articles cou .ml
d habillement : pour les hon, Il'',,
compter veston, pantalons..
dessus, chapeaux, chaussures, -d.,».
mises, chaussettes, etc.; pou -
femmes : robes tricot, robes la ■: «•>.
manteaux, chapeaux, chaussure- n,
Jing-erie; pour Jes enfants : coslnoie-,
et robes, pèlerines, bérets, labih-rs,
challsslll"CS, layettes complètes. fU*.
Ces articles seront signâtes au pu-
blic par une pastille tricolore appo-
sée sur les étiquettes.
Cette organisation commence1 à
fonctionner le lundi 2 février.
Articles "tricolores"
>•">•!;; il?
Hommes : -
Complet. veston
Pardessus !"".!!!!"!"] ;
Pantalon ». i
Chapeau mou t
Chaussures
Chemises -j
Caleçon (
Chaussettes * i
Damef< :
Robe r;col
Robe lainage
Manteaux -j
Chapeau ï
Chaussures .)
Chemises
Pantalons ^
Bas ^
Enfants :
Costume garçonnet jersey
Costume garçonnet tissu"
Robe tiltette jersey
Robe Illicite tissu
Pèlerines .Y.
Béret
[Chaussures t
Chemise Illicite {
Pantalon garçonnet
Chemise garçonnet j
Caleçon garçannet
Chaps-scUps j
Bas t
Tablier
Layette ('otilplèl e (couche. )a<)g.
chemine, brassière) ......................
Liste des maisons de la eh.-.mord
syndicale du commerce de la
volute vendant des articles « i, vo .
lores » :
Bazar de l'Ilôtel-de-Ville, i, rt'..' d. s
Archives (i° arr.).
Bcllc-,J:H'dinièrc, 2. rue du Ponl-Nnif
(1er arr.).
BOll-\LI!'clll\. 1,30, rue du Bac n' H I.
Boufl'anais, H0, r. de Longct)a.mj -M.-
Caumarlin. 87. rue du Conm)prc.t '!v;.
lJuplIis, " Hall Diderot », 37 ilis, r.ic de
Reuilly (12" arr.).
Galeries Lafayette. 1-, r. La l-Vyeite
Jonquères. -« .\ Belfort », 1:.m, boni -
vard Voltaire (111 arr.).
Lafargc. " Au soldat laboureur -, M,
avenue d'Orléans (U" arr.).
Louvre, rue de Rivoli (l«r arr.).
Magasins t'(',t:nis. 60. r. de Turenu'- <:!').
Lucien et Gaston Nl;krx. » Au m.irehrt
de Bercy ", 215. rue de Charr'n)nn (1:
Nouvelles Galeries réunies, (Xi, rue
Philippe el Rivel, «Aux Bul trs-Ib 1 J':"
mont », 270, r. du Kaub.-^t-Martin ;K> ).
Place Clieihy. 3. place Oliicby (8" ,UT.).
Printemps, hotdeva['(I Haussmanti (!J")
Pygmalion. 9. boulcv. Sébaslopol
Veuve Rajaud. « Au marché Leurêc »,
12S, rue du Faut).-Saint-Antoine
Uéaumur, 82, rue Réaumur (2" :wr.).
Henaudin, « A la Place Blanche % :,0,
rue Fontaine (9" arr.).
Bcnaut et Isoar. « .\ux villes ;ie
France ». U3, J'ue de la Répubiiq.i.-, à
Saint-Denis.
La Samaritaine, 1, rue du Pord-Neuf
(1 e,' arr.).
France-Nouveaulés, 8t. rue Be:l\Ii¡I,I¡r!.\
(3° arr.),
La Ville de Strasbourg, 53, av.mue
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Madeleine (!)" arr.).
Ville de Saint-Denis. 95. rue du Fau-
bourg-Saint-Dente (10B arr.).
Ville des. Tûmes, 10, avenue de> Ter-
nes (17° arr.).
PLAINTE EN SEQUESTRATION
LA COMTESSE DE (,'IIATEAUBP D
La comtesse de Chateaubriand a été
entendue, hier, par M. Barnaud.
Elle a déclaré se porter partie ci-
vile et fourni an juge des préci-
sions sur les faits de s é que si "fat iù'fo,
dont elle se plaint d'avoir /,!.é vic-
time en 1924 et déjà en 1911 et 1,912,
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