EXCELSIOR
C'est une dù ^ :
de ce monde; que nul emj
succès n'ont pu assujettir l'histoi. :
en imposer à la pointe.
! LACORDAIRE.
16me Aunée. — N° 5,157. — Pierre Lafitte, fondateur.
15 C. Paris, Seine, S.-et-Oise
lU et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Il Départements nnc.
et Colonies 20
.......... VOIR
EN PAGE 6
NOS •
ILLUSTRATIONS
SAMEDI
24
JANVIER 1925
*'
Saint Timothée
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
M HERRIOT A RÉPONDU HIER A LA CHAMBRE
AUX PARTISANS DU MAINTIEN DE L'AMBASSADE
DE FRANCE AUPRÈS DU SAINT-SIÈGE
Aux applaudissements des membres du cartel, il déclare
qu' entre la conception d'une ambassade appuyée sur un
Concordat et celle de l'Eglise libre — les deux seules
possibles — le gouvernement a choisi la seconde.
LE PRÉSIDENT DU CONSEIL A BORNÉ SES EXPLICATIONS
A LA QUESTION DU VATICAN
La Chambre a entendu, -lier, dans
la discussion du budget des Affaires
étrangères, un premier et grand dis-
cours de M. Herriot.
Désireux de traiter à part la ques-
tion de l'ambassade près le Saint-
I>KUX\^Wïtt'DRÇ DU PRÉSIDENT. DU
CÔX^èlt\»|r^0XÇA?iT'SvON- D[feC'0,UHS.A.
Sicg'e. le - président du Conseilla
répondu, en effet.' qu'à M; Aristide
Briand. à; M. Fernand ;Epgeî'âTTd ~etv
aux autres prateurs qui avaient/dé^
fondu la politique de !-à présence':u,
Rome.
En dëbutant., M. Iierriot (]éelare-
qu'i l n'accepte pas la lhe$C";,: de"
M. Briard. suivatit laquèUe, irn chef1
de .gouvernement, ne serait pys: t.oij-
jours tenu - (te se conformer aux
principes '(Iti'il ,3 va i t soutenus dans
l'opposition.- Il crojrt ; qu'au pouvoir
un, homme politique .doit servir'les'
idées qu'i[ 'a défendues, dans i'oppo-
sitjon. surtout 'torsque le suffrage
universel, consulté", les a approuvées.
»
Il estime ainsi qu'il ne peut désa-
vouer le discours qu'il a prononcé.
le 16 novembre 1920, contre le main-
tien de l'ambas5ade.
A-t-on réfléchi à l'excès en 1920?
Ne s'est-on pas un peu hâté? L'ora-
teur le demande, soutenant que, pen-
dant la guerre, le pape Benoit XV
s'était montré singulièrement neutre.
même quand la Belgique était vic-
time d'atrocités sans nombre..
— A ce moment, s'écrie M. Herriot,
nous nous serion6 inoIinés si la papauté
avait fait entendre au-dessus de la
mêlée la protestation de la justice.
Sur les bancs du cartel, on applau-
dit frénétiquement.
Le président du Conseil poursuit :
'- Si la grande voix historique s'est
tue pour des raisons politiques; j'ai le
droit, pour discuter, de rester sur le
terrain politique....•
La majorité applaudit. < Mais M.
Fernand Engerand lance cette inter-
ruption :
.— Cette question regarde d'abord la
Belgique. Et la Belgique a un ambas-
sadeur, au Vatican!
M. Herriot demande si on a bien
réfléchi' au moment où. on a rétabli
l'ambassade. Puis i l "affirme qu'il ne.
veut porter aucune atteinte à la reli-:
gion, Il tient, en effet, l'œuvre du ca-
tholicisme pour une grande page de
l'histoire humaine.
— Jamais. s'écrie-l-il, les radicaux et
socialistes n'auraient eu de cari fl ! avec
le catholicisme si. fidèle à sa iradilion.
il avail-voulu ne 'pas les 'comballr.e- dans
1 effort qu'ils font pour soulever la
pierre du sépulcre sous laquelle gé-
missent encore tant de milheut-eux!
» S
Le Saint-Siège et les lois laïques
Après avoir affirmé que les lois
laïques sont toujours réprouvées par
.Iç Sainte-Siège et que c'est la tradition
constante de i'Efat français d'im-
poser le respect de ses lois et' d'af-
firmer son indépetîiîaft'cS à ITgard
de la papauté, l'orateur répond à
\pargument de M. Aristide, Briand
(oui.. a rappelé la convention de.
iFranç'ois I" avec le.Grand Turc.
-Préc:sérnent. dit-il, cette convention
'marquait la volonté de la royauté dé s'af-
franchir de l'Eglise pour la, protection des
catholiques çn Orient.
.C'est depuis ce lemps qu'il est exact de
dire" noftque le catholicisme prolège la
France en Orient; mais que c'est * la
, France Inique qui protège le catholicisme
en Orient.. ...
Les gauches applaudissent. Puis
M. Herriot rappelle dans quelles con-
di tions l'ambassade a été rétablie en
1921. alors qu'en janvier 1920
M: Clemenceau avait détruit les illu-
sions de, ceux qui escomptaient cet
événement.
— Par la suite, d:t-il, cela lui a coùt£
assez citer !
LE PRIX DU PAIN
VA ENCORE AUGMENTER
11 serait porté à 1 fr. 55 le kilo.
Lp, commission consultative' de
fixation d.u prkx dés farines 'et du
pain. réunie !!ier matin' à l'Hôte t de
Vi'Iie,: a enregistré' une nouvelle
hausse des cours'dés blés.
La commission a porte à 162 francs
la cote officieuse de Jtt farine, faite
exclusivement de blés indigènes et'
il 165 francs là farine panifiable-ré-
glementaire, comportant, une incor-
))ora{ion'de 20 0/0 de-blé-s exotiques.
L'augmentation est de 2,.francs- par
quintal. ..
La hausse du prix du pain. une
fois de plus, apparaît inévitable, si
le prefeL de, la Seine ratifie les déci-
sions de la commission.
En tenant compte du délai'habi-
tuellement consenti, le prix du, pain
serait ainsi porté "à 1 fr. 55 le kilo
pour le 1er février.
UN TROIS-MATS PREND FEU
NANTES, 23 janvier. — Hier- matin, à
10 Il. 30, le feu se déclarait à bord d'un
trois-m;lts, Aviiral-Cecil, ancré dans le
canal de la Martiniere avec plusieurs au-
tres bal eaux. C'est seulement cc matin, à
5 heures, que les pompiers de FrosSay,
Saint-P'ère-en-Relz et. Le Pèlerin purent
se rendent maîtres du sinistre.
En luttant contre le feu le matelot char-
pentier Bertho, vingt-sept uns, originaire
de Dinic, tomba dans la cale d'une hau-
teur de 7 mètres. Retire à grand'peine.
LI fut transporte à l'IIOtel-Dieu de Nantes
avec les deux poignets brisés et des brû-
lures suf diverses parties du corps. Les
dégâts causés à bord sont considérables,
La livre sterling en hausse
LONDRES, 23 janvier. — La livre
st.er.Jjng; a terminé, aujourd'hui, au
Stock Excllange. à 4 'dollars 80. A un
moment elle atteignit 4,80 1/2, soit
6 cents seulement au-dessous .du
pa.ir. " "
EN DERNIERE HEURE :
Le cabinet prussien va donner
sa démission.
La manifestation loyaliste de
Madrid,
La Grande-Bretagne et la ques-
tion de la sécurité.
LE RÉGIME ÉLECTORAL
DU CONSEIL MUNICIPAL
Un projet de loi pour le modifier..
Ail conseil des ministres tenu hier,
.M. Chaulemps, ministre de l'Intérieur,
a été autorisé à déposer un projet de
loi tendant à modifier le régime élec-
t.jt'al du Conseil municipal de Paris
et du Conseil général de la Seine.
L'économie de ce projet repose sur
le système de la péréquation du nom-
bre des habitants et de celui des con-
seillers à étire, étant admis que le4
quartier subsistera et qu'il sera fait
usage du scrutin 'de liste 'dans' les
quartiers appelés à élire deux conseil-
ler's. Il en sera de même dans la ban-
lieue, où le nombre des conseillers gé-
néraux, qui est actuellement de 22,
sera porté à 40.
Les négociations économiques
M. TRENDELENBURG A REMIS
HIER LA RÉPONSE ALLEMANDE
AUX CONTRE-PROPOSITIONS
DU GOUVERNEMENT FRANÇAIS
Ce document compte six grandes
pages dactylographiées, et se
borne à demander des supplé-
ments d'information.
Au cours de la séance du Conseil
des ministres, hier matin, M. Ray-
naldy a été informé, par ses collabo-
rateurs au ministère du Commerce,
de l'arrivée de la réponse du gouver-
nement allemand aux dernières pro-
positions françaises.
Le document allemand compte six
grandes pages dactylographiées. Il
est rédigé en allemand. La traduction
en' a ét.é effectuée, dans l'après-midi,
et M. Haynaldy l'a examiné, avec la
d é 1 éga t i on f ra h ça i se.
Cet examen a quelque peu déçu les
délégués français, qui espéraient une
réponse plus catégorique. Berlin ne
dit ni oui. ni non et se borne à de-
mander des suppléments d'informa-
tion sur la thèse française.
Cette demande d'éclaircissements
porte :
1° Sur les principes, qui, d'après le
gouvernement français, devront com-
mander l'accord général;'
2° Sur les modalités d'application de
l'accord provisoire, proposé par le gou-
vernement français.
Il s'agit, en somme, de préciser la
manière dont seront distribués les
tarifs, " dans le régime définitif
franco-allemand et dans le 'régime
provisoire.
Le gouvernement allemand —
comme le faisait prévoir notre étude
comparée d'hier — fait donc passer
les principes avant les arrangements
pratiques, ce qui est, en affaires, une
méthode pour le moins singulière.
If est d'autant plus difficile au
gouvernement français de lixer des
principes définitifs, que le tarif fran-
çais se trouve actuellement en ins-
tance de révision devant les Cham-
bres. C'est même parce qu'il faut
laisser au Parlement le temps d'étu-
dicr le nouveau régime douanier que
ia.délégation française a demandé un
accord p i,oN- i zo i i@e.
Mais le Reich voudrait que ce pro-
visoire eut un caractère définitif,
qui engageât la France à octroyer a
:' Al ]rmagne le traitement général de
la nation la plus favorisée.
La discussion va, donc' reprendre
au PQjnt où.:.elip est restée le 17 jan-
vier. Berlin recevra dans deux ou
trois jours les éclaircissements de-
mandés. L'on verra ensuite si :e
Reich veut' réellement aboutir à. un
modus vivqndi transactionnel, ou Jïi
sa note d'hier n'a été qu'une manœu-
vre.dilatoire; destinée à retarder une
rupture que le chancelier Luther ne
veut point provoquer le lendemain
même de son installation au pouvoir.
M. RAYNALDY DEVANT LA COMMISSION
DES DOUANES DU SÉNAT
La commission des douanes du
Sénat 'a entendu hier M. Haynaldy,
ministre du Commerce, au sujet des
négociations en cours entre la France
et rAlIemagne.
Le ministre a exposé toutes les
phases des négociations.
Les dernières propositions que
M. ltaynakly a soumises à la déléga-
tion allemande ont reçu la pleine ad-
hésion de la commission, qui a de-
mandé au ministre du Commerce de
poursuivre les négociations sur les
bases de ces dernières propositions
qu'elle estime devoir être maintenues.
Le grand-duc Boris
aux États-Unis
N NgW- YORK, 23 janvier. — Le
grand-duc Boris et s'a femme, qui
viennent d'arriver aux Etats-Unis,
auraient, dit-on, l'intention de lan-
cer une grande maison de modes
dans la cinquième avenue de New-
York. Grâce à leurs relations et à
leur,s' titres, ils pourraient ainsi
gagner beaucoup d'argent. Le grand-
duc. pas plus que la grande-du-
chesse. n'ont voulu s'expliquer à ce
sujet, mais le bruit continue de cou-
rir.
M. ALEXANDRE MILLERAND PENDANT SA CONFERENCE
M. Millerand a fait à la Société des conférences, hier, une causerie très applau-
die sur ses « Souvenirs d'Alsace-Lorraine ». On en lira l'analyse en 2' page.
a
LA MISSION AÉRIENNE
DU COLONEL DE GOYS
EST ARRIVÉE A ORAN
Partie de Perpignan hier matin
à 7 h. 15, elle faisait escale à
Los Alcazares, puis atterrissait
à Oran à 15 h. 10.
PROCHAINE ÉTAPE :
COLOMB-BÉCHAR
Le Roland-Garros et le Jcan-Ca-
sale, les deux aérobus pilotés respec-
tivement. par l'équipe Pelletier
Doisy-De Goys et par l'équipe Vuii-
LE TRAJET PARCOURU DEPUIS PARIS
PAR LES AVIATEURS.
lemin-Dagneaux, ont quitté Perpi-
gnan hier matin.à 7 h. 15 à destina-
tion d'Oran. ,
Après une escale à Los Alcazares
localité située à 70 kilomètres au
sud d'Alicante — survolée à 11 h. 15
— et à 60 kilomètres au nord de
Cnrlhagène, les aviateurs- atteigni-
rent Oran à 17 h. 40. Ils avaient par-
couru dans leur journée 950 kilomè-
tres, répartis en 720 de Perpignan à
Los AlcazèHcs, et en 230 de Los Al-
cazares à Oran.
L'aviation militaire espagnole avait
préparé à l'intention de' nos avia-
teurs une escale, avec ravitaillement
à Los Alcazares.
Voilà donG l'Afrique du' nord
atteinte. La prochaine étape de la
mission du colonel de Goys sur 'a
route du lac Tchad est Colomb-Bé-
char, qui est le terme du premier
secteur de l'expédition.
Par bonds de 500 à 800 kilomètres.
ia petite escadrille se mettra en mar-
che vers le Niger, limite du deuxIè-
me secteur. Puis, si tout va bien, !a
mission se dirigera vers le lac Tchad
et Fort-Lamy. Enfin le quatrième
secteur comprendra le raid, en plu-
sieurs étapes. Fort-Lamy-Bangui, à
la frontière du Congo belge.
La mission du colonel de Goys re-
prendra-t-elle alors le chemin du re-
tour, comme elle l'annonce officielle-
ment ? Ne prendra-l-elle pas plu-
tôt la route de Madagascar, comme
on le dit officieusement ?
LA RÉPONSE DES ÉTAT-UNIS
A M. CLÉMENTEL
LONDRES, 23 janvier. v— Le cor'-
répondant, du Times à Washington
mande à ce journal :
La réponse la communication per-
sonnelle et officielle de M. Clémenlel au
sujet de la dette française est partie de
Washington sous forme d'un mémoran-
dum. Bien que cette réponse soit offi-
cieuse, elle a néaymoins expliqué au gou-
vernement français que III note de son
ministre des Finances ne peut pas cons-
liluer pour les Etats-Unis une hase de
négociations, mais la porte reste évidem-
ment ouverte pour de nouvelles sugges-
tions du gouvernement français. La ques-
tion occupera sans dnute encore l'atten-
tion sous peu.
D'après le journal Tite Neio Repllbllc,
la guerre n'a pas été seulement un effort
commun dans lequel les sacrifices doivent
être également partagés, les ressources
mises ensemble et tous les profits gardés
pour le bien et l'idéal commun. Une
grande partie des crédits de guerre ont
été, au sens réel du mot, des crédits com-
tFerciaux.
Si la France, à cause de sa situation
économique, peut ,raisonn:lblement s'at-
tendre à un traitement spécial, néanmoins
en ce qui concerne Topinion américaine,
elle n'est pas fondée à demirider une
remise totale de sa dette, et des discours
comme celui de M. Louis Marin, à la
Chambre française, ne servent qu'à obs-'
curcir la situation.
L'action des banquiers
LONDRES, 23 janvier. — On mande
à l'Exchange Telegraph que les ban-
quiers américains ont arrêté tempo-
rairement leurs plans en vue de
l'émission de bons industriels en
France. Ces banquiers ont décidé
d'agir ainsi dans l'idée où ils sont que
le discours prononcé hier par M. Ma-
J'in à la Chambre française, concer-
nant les dettes interalliées, reflète les
vues de la Chambre entière.
Il va sans dire que toute opinion
concernant l'attitude américaine vis-
à-vis de la France dans la question
des dettes doit pour le moment être
considérée comme prématurée. Les
explications données hier par M.
Borah tendent, à démontrer que' le
gouvernement américain n'est pas,
pour le moment, disposé à faire une
rémission pure et simple des dettes
des Alliés.
On espère cependant dans certains
milieux que les milieux d'affaires
seront les premiers J, comprendre la
nécessité d'un arrangement qui, tout
en. sauvegardant les intérêts des
Etats-Unis, tiennent compte, dans la
plus large mesure possible, des sen-
timents développés à la Chambre par
M. Louis Marin.
UNE FRANÇAISE A RETROUVÉ
L'ANTIQUE MALLIA EN CRÈTE
UNE AUTRE VISITE LE THIBET
ET EST ENTRÉE A LHASSA
L'Académie des inscriptions et
belles-lettres a entendu hier un
communiqué sur les fouilles de
Mallia et a vivement félicité
une jeune archéologue,
Mlle Marthe Oulié.
L'AUDACIEUX VOYAGE AU THIBET
DE Mlle ALEXANDRA DAVID NEEL
L'Académie des inscriptions, qui,
la première, il y a deux ou trois ans,
avait donné audience à une jeune
savante, Mlle- Hojnburger, sur les
idiomes du Cameroun, a entendu,
hier, Mlle Marthe Oulié, ancienne
é!ève de l'Ecole du Louvre et de la,
Sorbonnc,' licenciée es lettres et ar-
chéologue, sur les fouilles fort inté-
ressantes, qu'en compagnie de Mlle H.
de SÜUssure, elle a effectuées en
Crète.
C'est l'antique Mallia, capitale de
l'Est, de la Crète, créée vers 2100
avant notre ère et détruite en 1900
ou 1700 également avant Jésus-
Christ, que ces demoiselles ont re-
trouvée.
Les premières fouilles de cette
ville minoenne ont livré des loge-
ments urbains, remaniés à plusieurs
époques, de plan rectangulaire,' à
foyer d'angle, au seuil précédé d'une
colonne.
Dans l'habitation la plus riche,
Mlle Oulié a rencontré un revêtement
original d'orthostates d'amonda (ag-
glomérat de sable marin) de dimen-
sions considérables, ainsi qu'une
somptueuse vaisselle de pierre et une
grande quantité de céramique.
Les vases ont des formes qu'on ne
connaissait point .jusqu'ici. Parmi
eux, Mlle Oulié a signalé une minus-
cule et remarquable amphore lacry-
matoire.
Les pierres gravées sont très cu-
rieuses. L'une est de style natura-
liste: une autre porte une écriture
symbolique.
Les premiers travaux ont grande-
ment mis en valeur le site d,e Mallia,
que dégage maintenant l'école fran-
çaise d'Athènes.
Par diverses observations,. MM.
Pottier, Glotz et Fougères ont sOllli-,
gné l'intérêt de la communication de
Mile Marthe Oulié, que l'Académie a
écoutée avec la plus grande attention.
M. Langlois; président de la Com-
pagnie, a vivement félicité la jeune
et savante exploratrice.
UNE EXPLORATRICE
Nous apprenons, d'autre part.
qu'une Française, Mme Alexandra
David Neei. qui quitta la France en
lnl t pour l'Inde, est arrivée à Lhassa.
Elle étudia d'abord en Inde, passa en
1912 au Thibet. où elle entreprit, la
traduction des livres thibétains. Elle
fut reçue par le grand lama. En
1917. elle commença un voyage,, dans
l'Asie bouddhiste et arriva en 1918
(mars) à: Pékin. De là. elle repartit,
pour le Thibet par la roule du Ivou-
kou-.\or. se rendit au monastère de
Koum-Koum, où elle étudia la ver-
sion th ibétaine de :a Prajnaparami-
tra. Après un séjour de deux ans, elle
visita (1921) les marches sino-
thibétaines, passa à Kantze, Tiher-
kou (Jakyendo). Un barde lhibétain
lui chanta le poème dfl roi GueSar
qu'elle nota. En 1922, l'exploratrice
parcourut la région des sources du
fleuve Jaune, passa dans le Tu'rkes-
tan chinois, au Gobi. où elle trouva
une version écrite du poème du roi
Guesar. En 1923, elle retraversa le
Seu-Tchouan, franchit le cours du
Mékong et. en 192i. entra à Lhassa
(février). De là, elle regagna l'Inde.
200 Chinois décapités
Ils refusaient de cultiver l'opium
LONDRES, 23 janvier. — Un mis-
sionnaire bien connu en Chine a
informé le correspondant de l'agence
Renier il Shang-haï que les autorités
militaires de la province de Fou-
Kien obligent les fermiers à cultiver
l'opium. Il a déclaré que quinze cents
familles chrétiennes ont refusé
d'obéir et que deux cents chefs de
famille ont été décapités.
UN TYPE D'AMBASSADE
CRÉÉ A L'EXPOSITION
DES ARTS DÉCORATIFS
Ce projet est l'œuvre de la Société des artistes décorateurs et il est exécuté par groupes avec des chefs de pièce.
CEUX=CI ONT CHOISI
LEURS COLLABORATEURS
On commerce * a connaître la fièvre
dans les ateliers où les artistes travail-
lent pour la prochaine-Exposition in-
ternationale des arts décoratifs.
Une des belles choses qui vaudront
d'être admirées dans .la Cour des Mé-
tiers, dont l'architecte est M. Charles
Plumet, sera le projet exécuté par la
Société des artistes décorateurs qui a
obtenu la concession de deux 'galeries
et l'appui du gouvernement.
Ce groupe a choisi comme projet une
ambassade française. Le but est d'ex-
poser. dans un cadre d'assez grande
allure, les oeuvres les plus marquantes
des artistes aetuels et de donner là,
sans avoir à redouter l'abondance, la
surcharge, une représentation assez
complète, fidèle,, de l'art français le plus
vivant.
Un concours initial eut lieu entre les
artistes et fut jugé par les concurrents
eux-mêmes. Les différents chefs de
pièces eurent toute latitude pour agir,
choisir leurs collaborateurs et prendre
leurs dispositions de travail.
Dans la première galerie on verra,
successivement, le vestibule de MM.
Pierre et Tony Selmershem, le hall de
Boileau et Rnllmann, le bureau de
l'ambassadeur, de Rulhnann, le fumoir
décoré de laques par Dunand, le boudoir
de l'ambassadrice, de Maurice Dufrène,
le g-rand, salon,.de Rapin et Pierre Sel-
mershem, et la salle à manger enfin,
dont nous donnons en première page
une photographie, et qui est également
de Rapin.
La. seconde, galerie est réservée aux
appartements privés de l'ambassadeur
que l'on suppose marié et ayant des en-
fants.
Le hall sera l'œuvre de 'Mallet-Ste-
vens. (Chareau, Francis Jourdain; le
salon particulier sera de Dominique, la
salle.à manger de Joubert et Chevalier,
la chambre de l'ambassadeur de Jallot,
celle de madame, d'André Groult, la
salle de !Jains 1 de' René Prout et Bagge,
la chambre de jeune fille de Gabriel,
celle des 'enfants, de Mlle Renaudot. Si
nous. ajoutons à cela le vestibule de
Paulot, une salle de collections de Roux
Spjtz,tla salle à manger de Lezille, nous
avons une belle succession .de. pièces et
une harmonieuse coordination des plans
particuliers entrant dans un plan goéné-
ral du style le plus moderne. Les maté-
riaux de construction, comme le ciment
armé, seront .recouverts de matières
riches et il n'est pas de détail, d'apport.
qui n'ait été l'objet ' d'un choix, d'une
préoccupation esthétique. C'est ainsi que
Bénédictus s'occupe, des étoffes, Brandt,
de Ja ferronnerie. Francis Jourdain du
meuble et de la bibliothèque du hall.
LfJ public aura loisir d'admirer sur
l'esplanade des Invalides, ce qu'a
réalisé ce travail par 'groupes, si diffé-
rent du système des ensembliers; et qui
sait si, un jour, une ambassade fran-
çaise, exactement conçue d'après ce
type. !ie, montrera pas, dans un cadre
définitif, ce qu'est l'art individuel de
notre pavs et ce que valent nos artis-
tes: — R. V. -
DANS UNE COLLISION D'AUTOS
UN JOURNALISTE LILLOIS EST TUÉ
LILLE. 23 janvier. — Hier soir,
vers 23 h. 30, M. Jacques Gibout,
journatiste. avait pris place dans un
taxi conduit par le chauffeur Roger
Vandenbos, vingt-neuf ans, Ü. rue
IVlülière. à Saint-André. Le taxi, ve-
nant de la rue Jean-Sans*Peur, tra-
versait ia rue Solférino. lorsqu'une
autre automobile, pilotée par M. Gas-
ton Veroinck, vingt-six ans; le heurta
violemment. Sous 'la voiture, qui
s'était retournée complètement, on
retrouva 31. Gihout gisant dans une
mare de sang. Il avait succombé sur
le coup à, urie fracture du'crâne.
D'après l'enquête, la responsabilité
de cet accident incomberait entière-
ment au chauffeur Vandenbos, qui
roulait à très vive allure.
Les deux chauffeurs ont été arrê-
tés et leurs voitures mises sous scel-
lés.
PROJET DE SALLE A MANGER POUR UNE AMBASSADE
Cette maquette est extraite du grand projet d'ensemble élaboré par la Société
des artistes décorateurs pour la prochaine exposition du Champ-de-Mars.
Aux assises de la Seine
HOMME A LA BOMBE
LÉONIDE METSCHERSKY
AVAIT A RÉPONDRE HIER
DE SON VOL AUDACIEUX
Il a prétendu avoir été la vic-
time des deux négociants armé-
niens, qui auraient tenté de le
dépouiller de ses diamants.
EN- HAUT : MESTGHERSKY.
EN. BAS SESVICTE\IES:
MM., DOEUIIER[z\N' ET II A M I • A K X O TJ M I A N
? puis des aventures extraordinaires,
' où son rôle fut moins glorieux.
1 D'un mot. il répudie toutes les
aventures qu'on lui a prêtées.
l' — Roman que tout cela, afflrme-t-il.
i — .Quels furent-vos moyens d:exislencc
- depuis la rnobitisatton? demande le pré-
i s:dpnt, Miche)." ;• •,
— J'ai été. colon en Amérique. A mon
, retour en Europe, j'avais 50,000 dollars.
3 A Paris. Metsc))ersky fit la connais-
? san&e d'un jeune Russe, Michel Maï-
- loir. Il lui confia qu'un cie ses amis,
Ivan Alexis, avait des diamants à
vendre.' Maïloff le mit en relation
avec deux négociants arméniens,
Ilaiiip,-irzoiimia'ii et Djeuheriari.
— Ivan A-texis e-xislc-l-il '?
— Mais certamement.
— 011 est-il ?
'-- Je l'ni vu pour la dernière fois le
G septembre.
| ,G'(-gt précisément le jour-de la
1 fameuse scène tragi-comique, i ii
* coUrs.de laquelle les deux Arméniens
. furent-dt.'poui)ies des 200;000 'francs
. quTils avaient apportes comme
à-cqmple sur le prix des diamanL-.
. Metschersky donne de cette scène
une version où 'j ¡ se présente comme
la victime de trois bandits-qui eh
voulaient à ses diamants.
— Je me suis trouvé, dit-il, devant
trois revolvers. C'est alors que j'ai eu
l'idée de brandir d'une main une' lampe
électrique qui a la l'orme d'un browning
et de l'autre une lioîte contenant, un ins-
trument à repasser les rasoirs qu.e j'ai
baptisée « bombe ),. J'ai pu reprendre
mes'diamants, et je suis parti.'J'ai remis
les diamants à Alexis qui' est reparti a.
Berlin. * '
— vous avez osé, sans armes,
affronter trois hommes armés de revol-
ver, s'étonne le président.
— Pendant la guerre, j'en ai fait bien
d'autres, réplique Metschersky avec un
sourire.
Heureusement, les deux Armé-
niens qui sont partie civile et
qu'assiste M® Lucien Leduc sont ve-
nus a, la barre raconter le vol dont,
ils furent victimes.
Ilamparzoumian raconte comment
son compatriote et associe. Djeuhe-
rian, sous la menace de la bombe'et
du revolver, sortit de sa poche les
300,000 francs et les jeta sur le lit.
Metschersky s'en empara et laissa à
la place le paquet d'ouate hydrophile
qui représentait les diamants.
— Est-ce bien la vérité? Vous con-
naissez la version que vous oppose Mets-
cherskv.
— Est-elle seulement vraisemblable?
répond Hamparzoumian.
On sort de la vitrine aux pièces à
conviction la lampe électrique-revol-
ver et la pseudo-bombe.
La lampe électrique a effectivement
la forme d'un browning, et l'huissier
lui-même, lorsque Me Doublet, pour
faciliter les recherches, la lui indique
du doigt, montre son étonnement ;
— Mais, ça, c'est un revolver!
A son tour, Djeuherian retrace la
scène de # la chambre d'hôtel. Il
avoue qii'll a eu très peur du re-
volver.
— C est un aveu sincère, déclare l'avo-
cat générât DonatTGuigue. Beaucoup au-
raient hésité à le faire par, amour-propre.
MM. Hamparzoumian et Djeuhp-
rian ne reconnaissent pas dans la
lampe-browning, l'arme dont se ser-
vit Metschersky.
Les débats continueront aujour-
d'hui.
C'est une dù ^ :
de ce monde; que nul emj
succès n'ont pu assujettir l'histoi. :
en imposer à la pointe.
! LACORDAIRE.
16me Aunée. — N° 5,157. — Pierre Lafitte, fondateur.
15 C. Paris, Seine, S.-et-Oise
lU et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Il Départements nnc.
et Colonies 20
.......... VOIR
EN PAGE 6
NOS •
ILLUSTRATIONS
SAMEDI
24
JANVIER 1925
*'
Saint Timothée
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
M HERRIOT A RÉPONDU HIER A LA CHAMBRE
AUX PARTISANS DU MAINTIEN DE L'AMBASSADE
DE FRANCE AUPRÈS DU SAINT-SIÈGE
Aux applaudissements des membres du cartel, il déclare
qu' entre la conception d'une ambassade appuyée sur un
Concordat et celle de l'Eglise libre — les deux seules
possibles — le gouvernement a choisi la seconde.
LE PRÉSIDENT DU CONSEIL A BORNÉ SES EXPLICATIONS
A LA QUESTION DU VATICAN
La Chambre a entendu, -lier, dans
la discussion du budget des Affaires
étrangères, un premier et grand dis-
cours de M. Herriot.
Désireux de traiter à part la ques-
tion de l'ambassade près le Saint-
I>KUX\^Wïtt'DRÇ DU PRÉSIDENT. DU
CÔX^èlt\»|r^0XÇA?iT'SvON- D[feC'0,UHS.A.
Sicg'e. le - président du Conseilla
répondu, en effet.' qu'à M; Aristide
Briand. à; M. Fernand ;Epgeî'âTTd ~etv
aux autres prateurs qui avaient/dé^
fondu la politique de !-à présence':u,
Rome.
En dëbutant., M. Iierriot (]éelare-
qu'i l n'accepte pas la lhe$C";,: de"
M. Briard. suivatit laquèUe, irn chef1
de .gouvernement, ne serait pys: t.oij-
jours tenu - (te se conformer aux
principes '(Iti'il ,3 va i t soutenus dans
l'opposition.- Il crojrt ; qu'au pouvoir
un, homme politique .doit servir'les'
idées qu'i[ 'a défendues, dans i'oppo-
sitjon. surtout 'torsque le suffrage
universel, consulté", les a approuvées.
»
Il estime ainsi qu'il ne peut désa-
vouer le discours qu'il a prononcé.
le 16 novembre 1920, contre le main-
tien de l'ambas5ade.
A-t-on réfléchi à l'excès en 1920?
Ne s'est-on pas un peu hâté? L'ora-
teur le demande, soutenant que, pen-
dant la guerre, le pape Benoit XV
s'était montré singulièrement neutre.
même quand la Belgique était vic-
time d'atrocités sans nombre..
— A ce moment, s'écrie M. Herriot,
nous nous serion6 inoIinés si la papauté
avait fait entendre au-dessus de la
mêlée la protestation de la justice.
Sur les bancs du cartel, on applau-
dit frénétiquement.
Le président du Conseil poursuit :
'- Si la grande voix historique s'est
tue pour des raisons politiques; j'ai le
droit, pour discuter, de rester sur le
terrain politique....•
La majorité applaudit. < Mais M.
Fernand Engerand lance cette inter-
ruption :
.— Cette question regarde d'abord la
Belgique. Et la Belgique a un ambas-
sadeur, au Vatican!
M. Herriot demande si on a bien
réfléchi' au moment où. on a rétabli
l'ambassade. Puis i l "affirme qu'il ne.
veut porter aucune atteinte à la reli-:
gion, Il tient, en effet, l'œuvre du ca-
tholicisme pour une grande page de
l'histoire humaine.
— Jamais. s'écrie-l-il, les radicaux et
socialistes n'auraient eu de cari fl ! avec
le catholicisme si. fidèle à sa iradilion.
il avail-voulu ne 'pas les 'comballr.e- dans
1 effort qu'ils font pour soulever la
pierre du sépulcre sous laquelle gé-
missent encore tant de milheut-eux!
» S
Le Saint-Siège et les lois laïques
Après avoir affirmé que les lois
laïques sont toujours réprouvées par
.Iç Sainte-Siège et que c'est la tradition
constante de i'Efat français d'im-
poser le respect de ses lois et' d'af-
firmer son indépetîiîaft'cS à ITgard
de la papauté, l'orateur répond à
\pargument de M. Aristide, Briand
(oui.. a rappelé la convention de.
iFranç'ois I" avec le.Grand Turc.
-Préc:sérnent. dit-il, cette convention
'marquait la volonté de la royauté dé s'af-
franchir de l'Eglise pour la, protection des
catholiques çn Orient.
.C'est depuis ce lemps qu'il est exact de
dire" noftque le catholicisme prolège la
France en Orient; mais que c'est * la
, France Inique qui protège le catholicisme
en Orient.. ...
Les gauches applaudissent. Puis
M. Herriot rappelle dans quelles con-
di tions l'ambassade a été rétablie en
1921. alors qu'en janvier 1920
M: Clemenceau avait détruit les illu-
sions de, ceux qui escomptaient cet
événement.
— Par la suite, d:t-il, cela lui a coùt£
assez citer !
LE PRIX DU PAIN
VA ENCORE AUGMENTER
11 serait porté à 1 fr. 55 le kilo.
Lp, commission consultative' de
fixation d.u prkx dés farines 'et du
pain. réunie !!ier matin' à l'Hôte t de
Vi'Iie,: a enregistré' une nouvelle
hausse des cours'dés blés.
La commission a porte à 162 francs
la cote officieuse de Jtt farine, faite
exclusivement de blés indigènes et'
il 165 francs là farine panifiable-ré-
glementaire, comportant, une incor-
))ora{ion'de 20 0/0 de-blé-s exotiques.
L'augmentation est de 2,.francs- par
quintal. ..
La hausse du prix du pain. une
fois de plus, apparaît inévitable, si
le prefeL de, la Seine ratifie les déci-
sions de la commission.
En tenant compte du délai'habi-
tuellement consenti, le prix du, pain
serait ainsi porté "à 1 fr. 55 le kilo
pour le 1er février.
UN TROIS-MATS PREND FEU
NANTES, 23 janvier. — Hier- matin, à
10 Il. 30, le feu se déclarait à bord d'un
trois-m;lts, Aviiral-Cecil, ancré dans le
canal de la Martiniere avec plusieurs au-
tres bal eaux. C'est seulement cc matin, à
5 heures, que les pompiers de FrosSay,
Saint-P'ère-en-Relz et. Le Pèlerin purent
se rendent maîtres du sinistre.
En luttant contre le feu le matelot char-
pentier Bertho, vingt-sept uns, originaire
de Dinic, tomba dans la cale d'une hau-
teur de 7 mètres. Retire à grand'peine.
LI fut transporte à l'IIOtel-Dieu de Nantes
avec les deux poignets brisés et des brû-
lures suf diverses parties du corps. Les
dégâts causés à bord sont considérables,
La livre sterling en hausse
LONDRES, 23 janvier. — La livre
st.er.Jjng; a terminé, aujourd'hui, au
Stock Excllange. à 4 'dollars 80. A un
moment elle atteignit 4,80 1/2, soit
6 cents seulement au-dessous .du
pa.ir. " "
EN DERNIERE HEURE :
Le cabinet prussien va donner
sa démission.
La manifestation loyaliste de
Madrid,
La Grande-Bretagne et la ques-
tion de la sécurité.
LE RÉGIME ÉLECTORAL
DU CONSEIL MUNICIPAL
Un projet de loi pour le modifier..
Ail conseil des ministres tenu hier,
.M. Chaulemps, ministre de l'Intérieur,
a été autorisé à déposer un projet de
loi tendant à modifier le régime élec-
t.jt'al du Conseil municipal de Paris
et du Conseil général de la Seine.
L'économie de ce projet repose sur
le système de la péréquation du nom-
bre des habitants et de celui des con-
seillers à étire, étant admis que le4
quartier subsistera et qu'il sera fait
usage du scrutin 'de liste 'dans' les
quartiers appelés à élire deux conseil-
ler's. Il en sera de même dans la ban-
lieue, où le nombre des conseillers gé-
néraux, qui est actuellement de 22,
sera porté à 40.
Les négociations économiques
M. TRENDELENBURG A REMIS
HIER LA RÉPONSE ALLEMANDE
AUX CONTRE-PROPOSITIONS
DU GOUVERNEMENT FRANÇAIS
Ce document compte six grandes
pages dactylographiées, et se
borne à demander des supplé-
ments d'information.
Au cours de la séance du Conseil
des ministres, hier matin, M. Ray-
naldy a été informé, par ses collabo-
rateurs au ministère du Commerce,
de l'arrivée de la réponse du gouver-
nement allemand aux dernières pro-
positions françaises.
Le document allemand compte six
grandes pages dactylographiées. Il
est rédigé en allemand. La traduction
en' a ét.é effectuée, dans l'après-midi,
et M. Haynaldy l'a examiné, avec la
d é 1 éga t i on f ra h ça i se.
Cet examen a quelque peu déçu les
délégués français, qui espéraient une
réponse plus catégorique. Berlin ne
dit ni oui. ni non et se borne à de-
mander des suppléments d'informa-
tion sur la thèse française.
Cette demande d'éclaircissements
porte :
1° Sur les principes, qui, d'après le
gouvernement français, devront com-
mander l'accord général;'
2° Sur les modalités d'application de
l'accord provisoire, proposé par le gou-
vernement français.
Il s'agit, en somme, de préciser la
manière dont seront distribués les
tarifs, " dans le régime définitif
franco-allemand et dans le 'régime
provisoire.
Le gouvernement allemand —
comme le faisait prévoir notre étude
comparée d'hier — fait donc passer
les principes avant les arrangements
pratiques, ce qui est, en affaires, une
méthode pour le moins singulière.
If est d'autant plus difficile au
gouvernement français de lixer des
principes définitifs, que le tarif fran-
çais se trouve actuellement en ins-
tance de révision devant les Cham-
bres. C'est même parce qu'il faut
laisser au Parlement le temps d'étu-
dicr le nouveau régime douanier que
ia.délégation française a demandé un
accord p i,oN- i zo i i@e.
Mais le Reich voudrait que ce pro-
visoire eut un caractère définitif,
qui engageât la France à octroyer a
:' Al ]rmagne le traitement général de
la nation la plus favorisée.
La discussion va, donc' reprendre
au PQjnt où.:.elip est restée le 17 jan-
vier. Berlin recevra dans deux ou
trois jours les éclaircissements de-
mandés. L'on verra ensuite si :e
Reich veut' réellement aboutir à. un
modus vivqndi transactionnel, ou Jïi
sa note d'hier n'a été qu'une manœu-
vre.dilatoire; destinée à retarder une
rupture que le chancelier Luther ne
veut point provoquer le lendemain
même de son installation au pouvoir.
M. RAYNALDY DEVANT LA COMMISSION
DES DOUANES DU SÉNAT
La commission des douanes du
Sénat 'a entendu hier M. Haynaldy,
ministre du Commerce, au sujet des
négociations en cours entre la France
et rAlIemagne.
Le ministre a exposé toutes les
phases des négociations.
Les dernières propositions que
M. ltaynakly a soumises à la déléga-
tion allemande ont reçu la pleine ad-
hésion de la commission, qui a de-
mandé au ministre du Commerce de
poursuivre les négociations sur les
bases de ces dernières propositions
qu'elle estime devoir être maintenues.
Le grand-duc Boris
aux États-Unis
N NgW- YORK, 23 janvier. — Le
grand-duc Boris et s'a femme, qui
viennent d'arriver aux Etats-Unis,
auraient, dit-on, l'intention de lan-
cer une grande maison de modes
dans la cinquième avenue de New-
York. Grâce à leurs relations et à
leur,s' titres, ils pourraient ainsi
gagner beaucoup d'argent. Le grand-
duc. pas plus que la grande-du-
chesse. n'ont voulu s'expliquer à ce
sujet, mais le bruit continue de cou-
rir.
M. ALEXANDRE MILLERAND PENDANT SA CONFERENCE
M. Millerand a fait à la Société des conférences, hier, une causerie très applau-
die sur ses « Souvenirs d'Alsace-Lorraine ». On en lira l'analyse en 2' page.
a
LA MISSION AÉRIENNE
DU COLONEL DE GOYS
EST ARRIVÉE A ORAN
Partie de Perpignan hier matin
à 7 h. 15, elle faisait escale à
Los Alcazares, puis atterrissait
à Oran à 15 h. 10.
PROCHAINE ÉTAPE :
COLOMB-BÉCHAR
Le Roland-Garros et le Jcan-Ca-
sale, les deux aérobus pilotés respec-
tivement. par l'équipe Pelletier
Doisy-De Goys et par l'équipe Vuii-
LE TRAJET PARCOURU DEPUIS PARIS
PAR LES AVIATEURS.
lemin-Dagneaux, ont quitté Perpi-
gnan hier matin.à 7 h. 15 à destina-
tion d'Oran. ,
Après une escale à Los Alcazares
localité située à 70 kilomètres au
sud d'Alicante — survolée à 11 h. 15
— et à 60 kilomètres au nord de
Cnrlhagène, les aviateurs- atteigni-
rent Oran à 17 h. 40. Ils avaient par-
couru dans leur journée 950 kilomè-
tres, répartis en 720 de Perpignan à
Los AlcazèHcs, et en 230 de Los Al-
cazares à Oran.
L'aviation militaire espagnole avait
préparé à l'intention de' nos avia-
teurs une escale, avec ravitaillement
à Los Alcazares.
Voilà donG l'Afrique du' nord
atteinte. La prochaine étape de la
mission du colonel de Goys sur 'a
route du lac Tchad est Colomb-Bé-
char, qui est le terme du premier
secteur de l'expédition.
Par bonds de 500 à 800 kilomètres.
ia petite escadrille se mettra en mar-
che vers le Niger, limite du deuxIè-
me secteur. Puis, si tout va bien, !a
mission se dirigera vers le lac Tchad
et Fort-Lamy. Enfin le quatrième
secteur comprendra le raid, en plu-
sieurs étapes. Fort-Lamy-Bangui, à
la frontière du Congo belge.
La mission du colonel de Goys re-
prendra-t-elle alors le chemin du re-
tour, comme elle l'annonce officielle-
ment ? Ne prendra-l-elle pas plu-
tôt la route de Madagascar, comme
on le dit officieusement ?
LA RÉPONSE DES ÉTAT-UNIS
A M. CLÉMENTEL
LONDRES, 23 janvier. v— Le cor'-
répondant, du Times à Washington
mande à ce journal :
La réponse la communication per-
sonnelle et officielle de M. Clémenlel au
sujet de la dette française est partie de
Washington sous forme d'un mémoran-
dum. Bien que cette réponse soit offi-
cieuse, elle a néaymoins expliqué au gou-
vernement français que III note de son
ministre des Finances ne peut pas cons-
liluer pour les Etats-Unis une hase de
négociations, mais la porte reste évidem-
ment ouverte pour de nouvelles sugges-
tions du gouvernement français. La ques-
tion occupera sans dnute encore l'atten-
tion sous peu.
D'après le journal Tite Neio Repllbllc,
la guerre n'a pas été seulement un effort
commun dans lequel les sacrifices doivent
être également partagés, les ressources
mises ensemble et tous les profits gardés
pour le bien et l'idéal commun. Une
grande partie des crédits de guerre ont
été, au sens réel du mot, des crédits com-
tFerciaux.
Si la France, à cause de sa situation
économique, peut ,raisonn:lblement s'at-
tendre à un traitement spécial, néanmoins
en ce qui concerne Topinion américaine,
elle n'est pas fondée à demirider une
remise totale de sa dette, et des discours
comme celui de M. Louis Marin, à la
Chambre française, ne servent qu'à obs-'
curcir la situation.
L'action des banquiers
LONDRES, 23 janvier. — On mande
à l'Exchange Telegraph que les ban-
quiers américains ont arrêté tempo-
rairement leurs plans en vue de
l'émission de bons industriels en
France. Ces banquiers ont décidé
d'agir ainsi dans l'idée où ils sont que
le discours prononcé hier par M. Ma-
J'in à la Chambre française, concer-
nant les dettes interalliées, reflète les
vues de la Chambre entière.
Il va sans dire que toute opinion
concernant l'attitude américaine vis-
à-vis de la France dans la question
des dettes doit pour le moment être
considérée comme prématurée. Les
explications données hier par M.
Borah tendent, à démontrer que' le
gouvernement américain n'est pas,
pour le moment, disposé à faire une
rémission pure et simple des dettes
des Alliés.
On espère cependant dans certains
milieux que les milieux d'affaires
seront les premiers J, comprendre la
nécessité d'un arrangement qui, tout
en. sauvegardant les intérêts des
Etats-Unis, tiennent compte, dans la
plus large mesure possible, des sen-
timents développés à la Chambre par
M. Louis Marin.
UNE FRANÇAISE A RETROUVÉ
L'ANTIQUE MALLIA EN CRÈTE
UNE AUTRE VISITE LE THIBET
ET EST ENTRÉE A LHASSA
L'Académie des inscriptions et
belles-lettres a entendu hier un
communiqué sur les fouilles de
Mallia et a vivement félicité
une jeune archéologue,
Mlle Marthe Oulié.
L'AUDACIEUX VOYAGE AU THIBET
DE Mlle ALEXANDRA DAVID NEEL
L'Académie des inscriptions, qui,
la première, il y a deux ou trois ans,
avait donné audience à une jeune
savante, Mlle- Hojnburger, sur les
idiomes du Cameroun, a entendu,
hier, Mlle Marthe Oulié, ancienne
é!ève de l'Ecole du Louvre et de la,
Sorbonnc,' licenciée es lettres et ar-
chéologue, sur les fouilles fort inté-
ressantes, qu'en compagnie de Mlle H.
de SÜUssure, elle a effectuées en
Crète.
C'est l'antique Mallia, capitale de
l'Est, de la Crète, créée vers 2100
avant notre ère et détruite en 1900
ou 1700 également avant Jésus-
Christ, que ces demoiselles ont re-
trouvée.
Les premières fouilles de cette
ville minoenne ont livré des loge-
ments urbains, remaniés à plusieurs
époques, de plan rectangulaire,' à
foyer d'angle, au seuil précédé d'une
colonne.
Dans l'habitation la plus riche,
Mlle Oulié a rencontré un revêtement
original d'orthostates d'amonda (ag-
glomérat de sable marin) de dimen-
sions considérables, ainsi qu'une
somptueuse vaisselle de pierre et une
grande quantité de céramique.
Les vases ont des formes qu'on ne
connaissait point .jusqu'ici. Parmi
eux, Mlle Oulié a signalé une minus-
cule et remarquable amphore lacry-
matoire.
Les pierres gravées sont très cu-
rieuses. L'une est de style natura-
liste: une autre porte une écriture
symbolique.
Les premiers travaux ont grande-
ment mis en valeur le site d,e Mallia,
que dégage maintenant l'école fran-
çaise d'Athènes.
Par diverses observations,. MM.
Pottier, Glotz et Fougères ont sOllli-,
gné l'intérêt de la communication de
Mile Marthe Oulié, que l'Académie a
écoutée avec la plus grande attention.
M. Langlois; président de la Com-
pagnie, a vivement félicité la jeune
et savante exploratrice.
UNE EXPLORATRICE
Nous apprenons, d'autre part.
qu'une Française, Mme Alexandra
David Neei. qui quitta la France en
lnl t pour l'Inde, est arrivée à Lhassa.
Elle étudia d'abord en Inde, passa en
1912 au Thibet. où elle entreprit, la
traduction des livres thibétains. Elle
fut reçue par le grand lama. En
1917. elle commença un voyage,, dans
l'Asie bouddhiste et arriva en 1918
(mars) à: Pékin. De là. elle repartit,
pour le Thibet par la roule du Ivou-
kou-.\or. se rendit au monastère de
Koum-Koum, où elle étudia la ver-
sion th ibétaine de :a Prajnaparami-
tra. Après un séjour de deux ans, elle
visita (1921) les marches sino-
thibétaines, passa à Kantze, Tiher-
kou (Jakyendo). Un barde lhibétain
lui chanta le poème dfl roi GueSar
qu'elle nota. En 1922, l'exploratrice
parcourut la région des sources du
fleuve Jaune, passa dans le Tu'rkes-
tan chinois, au Gobi. où elle trouva
une version écrite du poème du roi
Guesar. En 1923, elle retraversa le
Seu-Tchouan, franchit le cours du
Mékong et. en 192i. entra à Lhassa
(février). De là, elle regagna l'Inde.
200 Chinois décapités
Ils refusaient de cultiver l'opium
LONDRES, 23 janvier. — Un mis-
sionnaire bien connu en Chine a
informé le correspondant de l'agence
Renier il Shang-haï que les autorités
militaires de la province de Fou-
Kien obligent les fermiers à cultiver
l'opium. Il a déclaré que quinze cents
familles chrétiennes ont refusé
d'obéir et que deux cents chefs de
famille ont été décapités.
UN TYPE D'AMBASSADE
CRÉÉ A L'EXPOSITION
DES ARTS DÉCORATIFS
Ce projet est l'œuvre de la Société des artistes décorateurs et il est exécuté par groupes avec des chefs de pièce.
CEUX=CI ONT CHOISI
LEURS COLLABORATEURS
On commerce * a connaître la fièvre
dans les ateliers où les artistes travail-
lent pour la prochaine-Exposition in-
ternationale des arts décoratifs.
Une des belles choses qui vaudront
d'être admirées dans .la Cour des Mé-
tiers, dont l'architecte est M. Charles
Plumet, sera le projet exécuté par la
Société des artistes décorateurs qui a
obtenu la concession de deux 'galeries
et l'appui du gouvernement.
Ce groupe a choisi comme projet une
ambassade française. Le but est d'ex-
poser. dans un cadre d'assez grande
allure, les oeuvres les plus marquantes
des artistes aetuels et de donner là,
sans avoir à redouter l'abondance, la
surcharge, une représentation assez
complète, fidèle,, de l'art français le plus
vivant.
Un concours initial eut lieu entre les
artistes et fut jugé par les concurrents
eux-mêmes. Les différents chefs de
pièces eurent toute latitude pour agir,
choisir leurs collaborateurs et prendre
leurs dispositions de travail.
Dans la première galerie on verra,
successivement, le vestibule de MM.
Pierre et Tony Selmershem, le hall de
Boileau et Rnllmann, le bureau de
l'ambassadeur, de Rulhnann, le fumoir
décoré de laques par Dunand, le boudoir
de l'ambassadrice, de Maurice Dufrène,
le g-rand, salon,.de Rapin et Pierre Sel-
mershem, et la salle à manger enfin,
dont nous donnons en première page
une photographie, et qui est également
de Rapin.
La. seconde, galerie est réservée aux
appartements privés de l'ambassadeur
que l'on suppose marié et ayant des en-
fants.
Le hall sera l'œuvre de 'Mallet-Ste-
vens. (Chareau, Francis Jourdain; le
salon particulier sera de Dominique, la
salle.à manger de Joubert et Chevalier,
la chambre de l'ambassadeur de Jallot,
celle de madame, d'André Groult, la
salle de !Jains 1 de' René Prout et Bagge,
la chambre de jeune fille de Gabriel,
celle des 'enfants, de Mlle Renaudot. Si
nous. ajoutons à cela le vestibule de
Paulot, une salle de collections de Roux
Spjtz,tla salle à manger de Lezille, nous
avons une belle succession .de. pièces et
une harmonieuse coordination des plans
particuliers entrant dans un plan goéné-
ral du style le plus moderne. Les maté-
riaux de construction, comme le ciment
armé, seront .recouverts de matières
riches et il n'est pas de détail, d'apport.
qui n'ait été l'objet ' d'un choix, d'une
préoccupation esthétique. C'est ainsi que
Bénédictus s'occupe, des étoffes, Brandt,
de Ja ferronnerie. Francis Jourdain du
meuble et de la bibliothèque du hall.
LfJ public aura loisir d'admirer sur
l'esplanade des Invalides, ce qu'a
réalisé ce travail par 'groupes, si diffé-
rent du système des ensembliers; et qui
sait si, un jour, une ambassade fran-
çaise, exactement conçue d'après ce
type. !ie, montrera pas, dans un cadre
définitif, ce qu'est l'art individuel de
notre pavs et ce que valent nos artis-
tes: — R. V. -
DANS UNE COLLISION D'AUTOS
UN JOURNALISTE LILLOIS EST TUÉ
LILLE. 23 janvier. — Hier soir,
vers 23 h. 30, M. Jacques Gibout,
journatiste. avait pris place dans un
taxi conduit par le chauffeur Roger
Vandenbos, vingt-neuf ans, Ü. rue
IVlülière. à Saint-André. Le taxi, ve-
nant de la rue Jean-Sans*Peur, tra-
versait ia rue Solférino. lorsqu'une
autre automobile, pilotée par M. Gas-
ton Veroinck, vingt-six ans; le heurta
violemment. Sous 'la voiture, qui
s'était retournée complètement, on
retrouva 31. Gihout gisant dans une
mare de sang. Il avait succombé sur
le coup à, urie fracture du'crâne.
D'après l'enquête, la responsabilité
de cet accident incomberait entière-
ment au chauffeur Vandenbos, qui
roulait à très vive allure.
Les deux chauffeurs ont été arrê-
tés et leurs voitures mises sous scel-
lés.
PROJET DE SALLE A MANGER POUR UNE AMBASSADE
Cette maquette est extraite du grand projet d'ensemble élaboré par la Société
des artistes décorateurs pour la prochaine exposition du Champ-de-Mars.
Aux assises de la Seine
HOMME A LA BOMBE
LÉONIDE METSCHERSKY
AVAIT A RÉPONDRE HIER
DE SON VOL AUDACIEUX
Il a prétendu avoir été la vic-
time des deux négociants armé-
niens, qui auraient tenté de le
dépouiller de ses diamants.
EN- HAUT : MESTGHERSKY.
EN. BAS SESVICTE\IES:
MM., DOEUIIER[z\N' ET II A M I • A K X O TJ M I A N
? puis des aventures extraordinaires,
' où son rôle fut moins glorieux.
1 D'un mot. il répudie toutes les
aventures qu'on lui a prêtées.
l' — Roman que tout cela, afflrme-t-il.
i — .Quels furent-vos moyens d:exislencc
- depuis la rnobitisatton? demande le pré-
i s:dpnt, Miche)." ;• •,
— J'ai été. colon en Amérique. A mon
, retour en Europe, j'avais 50,000 dollars.
3 A Paris. Metsc))ersky fit la connais-
? san&e d'un jeune Russe, Michel Maï-
- loir. Il lui confia qu'un cie ses amis,
Ivan Alexis, avait des diamants à
vendre.' Maïloff le mit en relation
avec deux négociants arméniens,
Ilaiiip,-irzoiimia'ii et Djeuheriari.
— Ivan A-texis e-xislc-l-il '?
— Mais certamement.
— 011 est-il ?
'-- Je l'ni vu pour la dernière fois le
G septembre.
| ,G'(-gt précisément le jour-de la
1 fameuse scène tragi-comique, i ii
* coUrs.de laquelle les deux Arméniens
. furent-dt.'poui)ies des 200;000 'francs
. quTils avaient apportes comme
à-cqmple sur le prix des diamanL-.
. Metschersky donne de cette scène
une version où 'j ¡ se présente comme
la victime de trois bandits-qui eh
voulaient à ses diamants.
— Je me suis trouvé, dit-il, devant
trois revolvers. C'est alors que j'ai eu
l'idée de brandir d'une main une' lampe
électrique qui a la l'orme d'un browning
et de l'autre une lioîte contenant, un ins-
trument à repasser les rasoirs qu.e j'ai
baptisée « bombe ),. J'ai pu reprendre
mes'diamants, et je suis parti.'J'ai remis
les diamants à Alexis qui' est reparti a.
Berlin. * '
— vous avez osé, sans armes,
affronter trois hommes armés de revol-
ver, s'étonne le président.
— Pendant la guerre, j'en ai fait bien
d'autres, réplique Metschersky avec un
sourire.
Heureusement, les deux Armé-
niens qui sont partie civile et
qu'assiste M® Lucien Leduc sont ve-
nus a, la barre raconter le vol dont,
ils furent victimes.
Ilamparzoumian raconte comment
son compatriote et associe. Djeuhe-
rian, sous la menace de la bombe'et
du revolver, sortit de sa poche les
300,000 francs et les jeta sur le lit.
Metschersky s'en empara et laissa à
la place le paquet d'ouate hydrophile
qui représentait les diamants.
— Est-ce bien la vérité? Vous con-
naissez la version que vous oppose Mets-
cherskv.
— Est-elle seulement vraisemblable?
répond Hamparzoumian.
On sort de la vitrine aux pièces à
conviction la lampe électrique-revol-
ver et la pseudo-bombe.
La lampe électrique a effectivement
la forme d'un browning, et l'huissier
lui-même, lorsque Me Doublet, pour
faciliter les recherches, la lui indique
du doigt, montre son étonnement ;
— Mais, ça, c'est un revolver!
A son tour, Djeuherian retrace la
scène de # la chambre d'hôtel. Il
avoue qii'll a eu très peur du re-
volver.
— C est un aveu sincère, déclare l'avo-
cat générât DonatTGuigue. Beaucoup au-
raient hésité à le faire par, amour-propre.
MM. Hamparzoumian et Djeuhp-
rian ne reconnaissent pas dans la
lampe-browning, l'arme dont se ser-
vit Metschersky.
Les débats continueront aujour-
d'hui.
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