Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-01-20
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 janvier 1925 20 janvier 1925
Description : 1925/01/20 (A16,N5153). 1925/01/20 (A16,N5153).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603896t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
1 La justice des peines,
I plus que leur sévérité,, fait
f la force de -la loi.
\ MONTESQUIEU.
6me Année. — N° 5.153. — Pierre Lafitte,. fondateur.
t r c. Paris, Seine. S.-et-Oise.
t 5 et Seine-et-Marne.
1 7 PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (X«")
Départements nn°.
et Colonies ZU
En page 5 :
MODE ET HOME
En page 6 :
.......... NOS ... «..•
ILLUSTRATIONS
MARDI
20
JANVIER 1925
1.......................
Saint Sébastien
V
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Ta. : Gut. 62-73, 02-75, 15-00.
AUJOURD'HUI LA CHAMBRE
VA EXAMINER LE BUDGET
DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
A cette occasion, seront traités
les problèmes de politique
extérieure d'actualité.
Ce sont principalement : l'am-
bassade près le Saint-Siège, les
relations avec les soviets, les
rapports avec l'Allemagne.
La Chambre reprend, ce matin, la
discussion budgétaire par l examen
du budget des Affaires étrangères.
Ensuite viendront, nous 1 avons dit,
les chapitres réservés des divers mi-
nistères et," en dernier lieu, la loi de
finances qui compte plus de quatre
cents articles.
A partir d'aujourd'hui, la Chambre
siégera matin et soir, sauf le samedi
où elle ne siégera que le matin, le
riimanche, où elle observera le repos
dominical, et le lundi où il n'y aura
séance que l'après-midi. Seuls quel-
ques optimistes expriment néanmoins
l'espoir qu'on en aura terminé sa-
medi avec le budget des Affaires
étrangères.
C'est, en effet, au cours de cette
discussion que doivent être traitées
toutes les' questions de politique ex-
lérieure d'actualité : ambassade près
le Saint-Siège, relations avec les
Foviets. rapports avec l'Allemagne,
ete., etc.
Une quarantaine d'orateurs sont
inscrits dans la discussion générale.
Citons-les dix premiers qui tiendront,
tans doute, les deux séances d'au-
jourd'hui : MM. Engerand, J.-L. Bofr:"l'
Let. Marcel Cachin. Désiré Ferry. Mo-
linaud, Lefebvre du Prey, Armand-
Vchille Fould, Oulrey, Paul Simon et
l'.ertrand de Mun. Il faut prévoir, en
ut.re. le président du Conseil,
M. Herriot, et le rapporteur du bud-
! et des Affaires étrangères, M. Henry
rtimon, qui ont la faculté de choisir
le moment de leur intervention.
Le nom de M. Aristide Briand ne
figure pas sur ia liste des orateurs
inscrits. Il n'en est pas moins pro-
bable 'que l'ancien président du
Conseil sera amené à intervenir.
En ce qui concerne l'ambassade
près le Saiiit-Siè,,e, la question de sa
suppression sé posera au chapitre IX,
qui prévoit les crédits du personnel
(ijp)omalique.. !N
Les propositions de la commission
ries finances, tout comme celles d'l
gouvernement, ne'comportent aucun
crédit pour i'ambasstrdr--
Le règlement de la Chambre inter-
dit. d'autre part, aux députés de
proposer en séance le vote d'un crédit
qui n'a pas été demandé par le gou-
vernement. La seule procédure a la--
quelle pourra avoir recours l'oppo-
sition cons.rstcra donc à demander
le renvoi du chapitre à la commis-
sion. C'est ce que feront, vraisembla-
blemenl. MM. Robert Sérot et de Tin-
guy du Pouct.
UN CONSEIL DE CABINET
Les ministres et sous-secrétaires
d'Etat se sont réunis, hier soir. à:
21 heures, en conseil de cabinet., au
Quai d'Orsay, sous la présidence de
M. Herriot.
Après un exposé du président du
Conseil sur les déclarations qti'il sera
amené à faire au cours de la discus-
sion du budget des Affaires étran-
gères, le conseil a procédé à l'expédi-
tion des affaires courantes.
Les membres du gouvernement se
réuniront, en Conseil des ministres
vendredi prochain à l'Elysée.
ON CONSTRUIT, A GENÈVE,
UN PALAIS POUR LE B.I.T.
On examine un projet de palais
pour la Société des nations
G en ève, 19 janvier. — Doux palais
8'élèVCl'onL bientôt à Genève ; l'un
abritera le bureau international du
travail ; l'autre servira de salle de
réunion pour toutes les manifesta-
tions publiques de la Société des na-
tions.
Le premier est en voie (I*arllè\,O-
ment ; la toiture vient d'être posée.
Seuls les intérieurs restent à faire.
Le palais du travail sera complète-
ment achevé au début de 192ii. Pour
sa décoration, un grand nombre de
gouvernements ont, offert leur gra-
cieux concours. La France o»'ncra de
(tobelins la salle du conseil du bureau.
La Tchécoslovaquie offre un lustre;
la Roumanie mi ameublement.
Quant à j'autre palais. où siégera le
Parlement international de Genève
invof ses commissions et ses annexes,
-ji'n'ex.iste encore qu'a r{'"lnt de projet.
L'Asse)ub:ee de septembre a vc'é les
"x- crédits nécessaires à la e-on>L',ucl.i' un jury spécialement convoque a Ge-
nève, vient d'arrêter les conditions du
concours international auquel sont
attachés 100,000 h'ancs-or de prix.
Des voleurs
hypnotisent un bijoutier
r ."Vienne, 1 fi janvier. — Un riche
bijoutier de Prague, nommé Jakobo-
v'tch, vient d'tnformer la police de
j'av.en'.urc extraordinaire qui lui est
arrivée. Deux Américains, dont l'un
se disait docteur en chimie, lui
avaient acheté une bague de 500 dol-
lars. Ayant cru gagner ainsi la con-
fiance du bijoutier. ils lui déclarèrent
qu'il leur était possible de transfor-
mol' des diamants jaunes en diamants
blancs. Il lui ont également proposé
do fabriquer des billets de 10 dollars.
Le bijoutier refusa ces offres. A la
suite' de ce refus, les deux Améri-
cains l'auraient hypnotisé et lui au-
raient. enlevé un 'certain nombre' de
diamants jaunes qu'il portait sur lui.
Les voleurs se trouveraient actuel-
lement à Vienne, suivant les. dires de
M. Jakobovitch. N
APRÈS 14 ANS : L'ÉPAVE DU " LIBERTÉ "
Dégagée, elle va quitter la rade de Toulon.
i. L'EPAVE EN 1912 ; 2. LES TRAVAUX DE DEBLAIEMENT ; '
3. L'EPAVE, AVANT-HIER.
Les importants travaux entrepris pour dégager, complètement l'épave du
« Liberté » vont être bientôt terminés. Coulé le 25 septembre 1911, à la suite
d'une explosion, le cuirassé encombrait depuis la rade de Toulon. Au lende-
main de la catastrophe, les canons, les tourelles et les passerelles avaient pu
être retirés. Interrompus par la guerre, les travaux furent repris après l'ar-
mistice. L'ingénieur en chef Faure, chargé de chercher le moyen de renflouer
l'épave, employa la nouvelle invention cTe découpage à l'acétylène sous l'eau.
Complètement dégagée, l'épave va quitter la rade de Toulon pour entrer, à
l'arsenal, où elle sera démolie. La troisième photographie, prise le' 17 janvier
1925, représente l'arrière du cuirassé. — (Photos Niolet.)
LA MISSION
DE GOYS-PELLETIER-DOISY
EST RESTÉE A AVORD
BOURGES, 19 janvier. — Les pas-
sagers des avions Jccin-Çasale et
Roland-G'arr.os, qui ont dû faire es-
eato. à Avo'rd, pour ne pas aLtcrrir
en pleine n'uiL à Perpignan, ont
trouvé dons notre région le même
brouillard qui .avait retardé leur-
départ, de Paris.
Le colonel de Goys eL' ses compa-
gnons ont passé !a nuit "L Bourges,
cjulls oht quille dé très bonne heure
pour Tuilier', !e camp d'A vord. Mais
là, leur patience a été à nouveau
mise il l'épreuve. Le' brouillard per-
sistait. On put croire, vers 10 heu-
res, qu'une éclaircie permettrait]
aux appareils d'e partir, mais il
n'en fut "ien et force fut donc de
remettre; il demain matin, si' possi-
ble, le départ pour Perpignan.
MORT DU GENERAL ALTHOFFER
Le général Althoffer, ancien com-
mandant. de l'artillerie au Maroc, qui,
en voulant éviter un taxi, s'est fait
renverser par un tramway, boulevard
Sa'nt.-Gf'rmnin, est décédé 'lI:er" h
3 heures du matin, Ü l'hôpital Ide 'la
Charité où il avaitvété transporté.
Le général avait, reçu une grave
'blessure au crâne el' avait cu,' Ii!]
outre, la main droite broyée.
LE CAPITAINE DU Z-R-III
CANDIDAT
A LA PRÉSIDENCE DU REICH
Capitaine Eckener
Le professeur Peterson a prononcé
un discours en faveur de la can-
didature' il la présidence du Reich
dît Dr Ecxener. Il déclara que
l'homme qui avait conduit le
Z-Tl-III aux Etats-Unis était indi-
qué pour conduire le char de l'Etof.
LA RÉDUCTION DES DÉPENSES
DES SERVICES PUBLICS
M..Herriot a réuni, ■hier matin à
11 heures,'"dans,son cabinet,, en pré-
sence de l\I' CI ém >c"n tpl' ministre des
finances, les" contrôleurs- dés (j-épen-
ses engagées auprès des divers, dp-
parlemenTs ministériels. Au cours de
celle .conférence, le président du
Coifseil. en. plein accord.avec ses col-
lègues du gouvernemen t, a d,onné, aux
contrôleurs des directives générales,
en. vue de réaliser, toutes les écono-
mies possibles 'sur les crédits des
divers services; publics el. de ne
laisser engager "que les dépensés qui,
.'en l'élal, actuel,, sonl"stridement'in-
dispensables.. '
M. HERRIOT REÇOIT UNE DELEGATION
DE L'UNION RÉPUBLICAINE DU SENAT
Le président du Conseil a reçu, hier,
unC}.. délégation - de l'Union républi-
caine du Sénat, qui-est venue, confor-
ri-iénip,ii(, à la décision arrêtée .par ce
groupe, dans sa séance.du, courant,
l'entiele.nir 'des/résolutions, prises à
i'égard du Sénat par'un récent con-
gi'ès de fonctionnaires.
Les délégués du gftôupc ont déclaré
au chef du gouvernement qu'il leur
paraît inadmissible "que des fonction-
naires, qui sont plus ou'mbms déten-
teurs d'une parcelle de la puissance
publique, puissent, armés dé i'ul-
fluence et de t'auLorite que leur don-
nent nNJtjclIrs .follct ions.. se coaliser pour
exercer publiquement et par voie
d'influences electorates, des rcprÚ-
sailles contre ceux des membres d'une
assemblée qui n'ont pas cru, en
conscience.' pouvoir émettre un' vote
conforme à leurs pret.ent.ions. li y a là.
ont-ils dit. un fait grave, .contraire à
l'indépendance du Parlement.
Le président du Conseil a répondu
qu'au lendemain môme de^ la tllani-
festation visée par, .la délégation, il
avilit' déclaré -très franchement aux
fonctionnaires qtfi!. jugeait tout à
fait inadmissibles les attaques diri-
gées contre le Sl;nal. Il entend que
t'indépendance des assemblées parle-
mentaires soit assurée et.'respectée et
il ne permettra pas qu'il y soit porté
atteinte.. - - -
De son côté, le président du Conseil
fait appel a la sollicitude de,la Haute
Assemblée pour les fonctionnaires et
il lui demandera de l'aider, daps la
mesure des possibilités budgétaires,
à améliorer les conditions d'existence
des agents de l'Etat, devenues extrê-
mement difficiles pour un très grand
nombre d'entre eux.
Une déclaration de M. Hughes
sur l'accord de Paris
Washington, 19 janvier.— M. Hu-
ches, secrétaire d'Etat, a déclaré
aujourd'hui formellement que l'ac-
cord signé à l'issue de la conférence
financière de Parrs n'impose aux
Etals-Unis « légalement ou morale-
ment aucune obligation »> et. que-le
pays reste aussi iibre que jamais de
tout. engagement, en ce -qui concerne
les affaires européennes;
LE CABINET LUTHER DEVANT LE REICHSTAG
Dans sa déclaration, de forme
assez terne et très prudente, le
nouveau chancelier se proclame
d'accord avec son prédécesseur
sur la politique extérieure :
il veut exécuter les accords de
Londres et réclame l'éva-
cuation de Cologne.
Au point de vue intérieur, le
Dr Luther déclare s'appuyer sur
la Constitution républicaine,
dont il est toutefois prêt à envi-
sager la modification " du point
de vue de l'assainisse-
ment intérieur ".
BERLIX, 19 janvier. — Le chance-
lier Luther a pris la parole à l'ou-
verture de la séance du lleichstag. Il
a d'abord lu la liste ministérielle :
Chancelier : M. Luther.
Affaires * étrangères : M. Stresemann.
Finances : Directeur ministériel, de
Seflieben.
Intérieur : M. Schiele.
Economie publique : M. Neuhaus.
Travail : M. Brauns.
Justice et Régions occupées : M. Fren-
ken.
^Relchsweh? : X. Gej£j&r . ^
Postes : M. Stingl.
Alimentation : M. Kanitz.
Transports : Secrétaire d'Etat Kromme.
M. Luther a fait ensuite l'éloge du
gouvernement précédent, et surtout
de son chef, M. Marx, qui a fait faire,
a-t-il drt, un grand pas en avant à
l'assainissement de l'Allemagne.
— Le but du nouveau ministère sera
de continuer à assainir l'Allemagne en
poursuivant le relèvement du pays. La
politique du nouveau gouvernement
d'empire, dont je supporte les responsa-
bilités, sera entièrement vouée à un tra-
vail objectif.
Le gouvernement d'empire, mettant
sa confiance dans les forces intérieures
du pays eL l'économie publique, s'ef-
forcera de s'abstenir de tout abus d'éta-
tisme. 11 ne pourra poursuivre ce but
avec succès que s'il réussit à rester en
contact étroit'et vivant avec la totalité
du peuple. Il ne recherphera pas seule-
men'. la collaboration de's partis, du
Reichstag qui sont représentés dans le
gouvernement par des personnes de con-
fiance, mais des partis qui, reconnais-
sant l'autorité de l'Etat, sont prêts à
effectuer un travail pratique.
La situation difficile' dans laquelle se
trouve notre peuple doit nous engager
à poursuivre la solution des questions
tsi graves qui préoccupent .actuellement
le Reichstag et le gouvernement d'em-
pire en nous appuyant sur la base la,
plus large possible. Pour arriver à ce
bu'.. H fallait constituer un gou^mie?»-
ment qui, tout en ne se composant pas
d'une coalition des partis politiques.
pourrait s'appuyer en- principe sur une
majorité au Reichstag.
Depuis le. moment où j,e me suis mis
à la disposition du président d'empire,
.tous mes'efforts et ceux de mes collè-
gues ont: été dictes en .première ligne
par la volonté d'empêcher que la crise
gouvernementale ne se transforme en
une cruse d'Etal.
Le cabinet et la Constitution
de Weimar
La base juridique des travaux du gou-
vernement actuel est. la Constitution ré-
publicaine de Weimar. Le gouvernement
(l'empire punira et repoussera énergi-
quement comme acte de haute trahison'
toute tentative qui serait faite en vue
de modifier cette; Constitution par la
violence ou par un moyen illégal quel-
conque.
Le gouvernement d'empire est prêt
d'autre part, à examiner, en se laissant
guider' par le point de vue de .l'assainis-
sernent intérieur,' les clauses de la
Constitution actuelle.
Le particularisme
Nous aurons aussi à examiner la ques-
tion du règlement des relations cie
l'Empire avec les Etats. Leur particu-
larisme devra être estimé à sa juste va-
leur, de même, que le rôle important
qu'il joue dans la vie du peuple alle-
mand devra devenir urt sujet d'exa.ncn
en ce qui concerne l'application des me-
sures administratives du Reich.
La politique extérieure
M. Luther passe ensuite aux ques- 1
Lions de politique extérieure:
— Le nouveau gouvernement, dit-il,
veut contribuer par sa politique exté-
rieure à rendre possible l'avènement
d'une paix véritable et durable entre
tous les peuples.
. La direction de la politique extérieure
sera marquée ainsi par le nouveau gou-
vernement d'empire: en premier lieu, par
les accords de Londres. Une situation
stable en Europe doit être la base de la
solution de fi, question des réparations
recherchée par les accords de Londres.
■Les lois gouvernementales émises en
vertu de ces accords seront exécutées
loyalement par nous, tle même que nous
nous attendons à une exécution loyale
des accords par tous nos adversaires.
La question de Cologne
Malheureusement, la Iwn-évacua lion
de la zone nord des territoires rhénans
;i porlé uÍ) grave préjudice à la détente
politique qui "avnlL suivi les accords de
Londres. Le gouvernement d'empire se
voit obligé de prendre la même allifucle
(pie le gouvernement p.r'ecedcnl en ce qui
concerne le refus d'évaciiiilion
Le maintien de l'occupation de la zone
Nord-Rhénane signifie la non-exécution
du traité de Versailles. Il se trouve en
contradiction évidente avec l'esprit et|
la manière d'envisager les choses mises
en vigueur par les accords de Londres.
Le contrôle militaire
En ce qui concerne les prétendus man-
quements de. l'Allemagne dans la ques-
tion du désarmement, motifs donnés par
'jes alliés pour la non-évacuation de Co-
logne, le gouvernement du Reich sou-
tient le point de vue de la note-de l'arr-
cien gouvernement aux alliés. Il renou-
velle la demande qu'on lui communique
dans le délai le plus court possible, tes
documents annonces, afin qu'il puisse
prendre position. Le gouvernement d'em-
pire fera en même temps tous ses efforts
pour obtenir par des négociations, une
évacuation rapide de la zone nord des
territoires rhénans, sans laquelle, un ràf-
fermissement de la situation politique
et économique de 1 Allemagne en Europe
n'est pas 'possible. En s'effdrçant d'ob-
tenir l'évacuation, le gouvernement d'em-
pire veut. avant lout. servir les intérêts
di l-a population rhénane qui. depuis no-
vembre 1918. supporte si vaillamment,
pour lout le peuple allemand, les char-
ges "de l'occupa Lion.
LA CATASTROPHE DE MAGNY-SAINT-MÉDARD
Photographies de notre envoyé spécial.
TROIS INSTANTANES PRIS SUR LE LIEU DE L'ACCIDENT
UN PEU AVANT MAGNY-SAINT-MEDARD
Nous avons relaté hier le terrible accident de chemin de fer qui s'est produit
samedi soir sur la ligne départementale de Champlitte à Dijon, un peu avant
la station de M-ag-'ny-Saint-Médard. Nos photographies représentent : 1. une
vue d'ensemble montrant la position de la locomotive, du fourgon et des deux
premiers wagons ; 2. au premier plan, le wagon-poste, qui, après avoir défoncé
le parapet, culbuta et tomba, l'es roues en l'air, partie dans la rivière l'Albane,
"partîfe sur la rive, écrasant sous son poids les voyageurs qui l'occupaient; 3. la
croix indique l'endroit où, après la courbe, la locomotive, sortant des rails,
brisa ses attelages et s'abattit sur le flanc. Une enquête a été faite sur les
lieux par le 'parquet de Dijon. La responsabilité du mécanicien paraît dégagée.
JOHNNY DUNDEE EN ROUTE
POUR L'AMÉRIQUE
On avait pu croire lin moment que
le brusque départ de Jolmny Dundee
à bord du, paquebot Parisme .sign i na i t
pas de façon formelle que l'ancien
champion du monde de boxe ait
décidé de quitter l'Europe et de ne
pas se présenter, le 27 janvier, pour
combat t re Fred Breton n e I. Car avant
de -prendre !a direction de New-York,
le Paris fait escale à Plymouth, et-
l'on ne pouvait assurer que Dundee
n'ait décidé de s'y arrêter.
On est i nlenan tel éfin ili vl'ment
fixe. Piymouth' est dépasse et le.
boxeur ..vogue vers son pays d'adop-
tion.- Il a adresse 'par isaiis 'fil, au
Ncw-Ynrfr Herald, le- télégramme sui-
vant, qui,né laisse p[us aucun doute :
À bord du Paris. Très désolé. Une
mnlq/iiè sérieuse dans ma. familhi a
'■néeesnité. mon départ aussi 'Tupirle-
ment que possible. Ma femme a re-
fusé de; voyager seule. Je "l'e.vicrulrfli:
.Le match Dundee-Bretonnel ne
sera donc pas disputé le 27 janvier ;
(mais la réunion organisée pour cette
'date nura lieu néanmoins. Fred Bre-
tonne! combattra et aura pour adver-
saire son égnl.Pa nl Fritsch, avec qui
il 111 déjà par trois fois 'malch"nuL
D'autre part, une nouvelle rencontre
a^'été mise sur pied. qui opposera 1 e
jeune Nordiste Mascart à Danny
Frnsh. dont on/e rappelle la victoire
dL-cisive sur Criqui. i'an dernier.
HORAIRE DES CHANGES
Lundi 19 janvier
9 h. 20............ 88 45 18 53
U h. à')...:.. 88 30 18 46
13 Il..30............ 88 02 " 18 -40 Vu
11 heures.. 88 10 18 43
i4 h. 30... 88 15 .18 -"44
t4 li. 45 88 20 18 45
15 h. 45 88 20 18 43
16 h. 45 88 25' 18 44
17 h. 25 88 32 18 47
18 heures....:.... 88 30 18 47
Cours moyen
du samedi 17
janvier ......... 88 55 18 55
Manifestation d'indigènes
à Tunis
Tuxis, 19 janvier. — Hier, à
15 heures, de nombreux indigènes'
s'étaient assemblés dans un fon-
douk de la ville arabe pour tenir une
réunion malgré- la défense qui leur
avait été faite par les autorités.
Le commissaire de police de ser-
vice. accompagné d'agents, leur in-
tima l'ordre de se disperser. Les ma-
nifestants.. quoique très corrects,
avant refuse, le commissaire dressa
procès-verbal.
Le général de Rivera
regagne l'Espagne
Madrid, 19 janvier. — La prési-
dence du directoire annonce que le
général Primo de Rivera a débarqué
à Algérisas, à 14 h. 30.
M. HERRIOT
S'EST ENTRETENU HIER
AVEC M. KRASSINE
M. Krassine, ambassadeur' de
l'O.n.S.s. à Paris, dont le' départ pour
Moscou est, comme on le saH, mlml-
nent. a été reçu h icr, inatinàu au Quai
d'Orsay par le président du Conseil.
f Il y a lieu de* penser qu'au cours
cie cet entretien M., llorriot a parlé
"cllt récent, incident causJ par les dé-
c tarât ioiis" .de .M. Rykoff. au sujet de
la dette russe et affirmé que le gOll-
vernement :frança is' n'abandonnerait
pas ses légitimes prétentions.
M. Herriot a reçu également' MM.
Franklin-Bouillon, de Chanibrun,: mi-
nistre de France à Athènes; 'et de
Billy, ministre de France à Buca-
:resL
La question de la dette russe
à la France
Nous croyons savoir que M. Fier-
bette, ambassadeur de France auprès
de l'U.rLS.S.\ au cours: d'un entre-
tien avec les milieux officiels de
Moscou sur, la dette de "la réussie à
la France, a obtenu' la déclaration
suivante :
— Tout, en contrant la nécessité
de payer, ru. tL'S. S. n'a'jamais dit
qu'clic ne paierait rien.
M. Ilèrbette a répliqué que l'opinion
française comprendrait difficilement
pareilles finesses. ^
EN DERNIERE HEURE :
Un complot contre la marine
de guerre britannique.
UNE JEUNE FILLE ANGLAISE
DE L'ARISTOCRATIE
VIENT DE DISPARAITRE
LA'FILLE DE LORD TREDEGAII
La nouvelle de la disparition de la
fille de lord Tredegur il causé à
Londres une grande sensation.
Elant donné sa nature très indé-
pcnrlal/le. on suppose qu'elle a
adopté une carrière libérale pour
vivre à sa guise.
PRÈS DE 50,000 ÉTRANGERS
SONT VENUS VIA CHERBOURG
L'AN DERNIER A PARIS
La campagne de printemps
s'annonce magnifique pour
les hôteliers parisiens.
Pendant l'année 1923, les Amé-
ricains ont laissé pour leur pari
en France plus de 4 mil-
liards de francs.
Sait-on combien il est venu II
Paris, l'année dernière, d'étrangers
opulents, de passagers de cabines,
rien que par le port d'escale de Cher-
bourg ? Exactement 41,800, près de
50,000 ! Cela compte. Cela compta
d'autant plus que nombreux sont
ceux qui viennent visiter ou revoit
la capitale avec l'intention d'y faire
leurs achats. Les Américaines n'enta
gent plus de grosses dépenses avam
leur départ. Elles les réservent pont-
Paris.
Et sait-on combien les touristes
américains ont laissé en France, eu
1923 ? 202,500,000 dollars, sor pluS
de 4 milliards de francs! j ::5,\:.i«
Américains sont venus nous ...,
apporter au cours de ces douze mois,
chiffre donné par les premières sta-'
tistiques officielles publi a 3 par -
lice national du tourisme. L'anné<
1924, dont le bilan n'est pas encore
établi, n'a pas été moins bonne. Elle
aurait été meilleure encore, si d'ab-
surdes bruits n'avaient, en décem-
bre, restreint la clientèle étrangère
des Christmas et des fêtes qui se suc-.
cèdent de la Noël au Jour de l'An.
Le Syndicat d'initiative de ))aris¡
qui inscrit le président de la Répu-
blique en tête de son comité ue pa-
tronage, s'est ému de cette campa-
gne et a lutté contre ses couse*
quences. Les étrangers sont, venus, el
ils n'ont pas été surpris de tî'uuveï
un Paris tranquille et vivant comme
à l'ordinaire.
Ce syndicat, qui connaît à mer-
veille la psychologie du ch-p
ment, a su aussi réagir co,nl,,e lei
facteurs pouvant déterminer les
étrangers à abréger leur- séjour. On
croit à tort que ceux-ci se'compo-
sent uniquement de gens riches, ou
qu'ils restent d'autant plus volon-
tiers que le change leur est plu> fa.
vorable. La crise dL. change el ; -
répercussions les désorientent au
contraire et ils ont tendance — un.e
tendance parfois justifiée - à envi-
sager toute hausse de la livre c n m
devant être' immédiatement iv,
d'une hausse des prix. Or leur btld-
get de voyage étant établi, il est rare
qtt 'ils, le dépassent et ils abrègent au
besoin leur voyage pour rester dan
la limite des dépenses qu'ils
fixées. Ceci est un fait d'observation
si.générale que le Syndicat d'inina-
tive de Paris a obtenu, des -gra,ndz-
hôtels et des pensions de famili',
des tarifs fixes que les intéressé
s'engagent à ne pas modifier pendant
une période de trois mois.
Voici, par exemple, un palace .où
les_ chambres, selon l'étage — dési-
gné — vont de 65 à 100 francs, de
10° à 180 francs avec salle do
bains privée; le petit-déjeuner coûtft
5 francs ; le déjeuner. 25 francs ,
le dîner, 30 francs. Ces prix seront
les mêmes dans trois .mois ét sent
ainsi une base stable pour calculer,
prévoir, sans surprise possible. Le
syndicat a fait de même pour les
restaurants. Voie. ceux de premier
ordre où les repas sont au-dessus de
30 francs, ceux dont l'échelle
s'étend de 15 à 30 francs, ceux qui
sont au-dessous de 15 francs et c ux
à prix fixe, variable selon le quar-
lier, mais noté en ,chiffre,": sinct-"'.
Il y a .mieux et ce sont les types
de^ devis de sejour . comprt'na nt ce
qu'il faut compter comme dénensQ
pour unç semaine il Pans.
Voici ces trois catégories :
Budget limité
8 jours hôtel, de 33 à 63 fr. par
jour, moyenne. -15 fr. Chambre et
3 repas. 45X8..... ;.... Fr. :HiO
Pourboires, environ 10 0/0 ;. 4Q
Transport de la gqre à l'hôtel en
taxi et' vice vers a, environ. 15
Promenade d'orientation en auto-
car,, environ i 30
Transports journaliers. tramw.,
autobus, environ 4x6 32
Entrées dans les musées et moIiu-
ments, environ 2x8 1G
Une soirée au ti)ëâtre. environ..... :JO
Excursion à Versailles' : chemin
de fer et déjeuner, environ 25
Fr. M8
Budget moyen
8 jours hôtel, de 60 à 100 fr. par
jour, moyenne, 70 fi,. Chambre
et 3 repas, 70X8 Fr. jCO
Pourboires, environ 10 0/0 60
Transport de la gare à l'hôtel en
taxi et vice ver'sa, environ......... J3
Promenade d'oriental, en autocar 30
Transports journaliers, mi-auto-
bus, trarnw. et taxis, environ
15 fr. par jour, i5X8 120
Entrées dans ,les musées et mo-
numents, environ 2x8............... 16
Deux soirées au théâtre, environ
40x2 go
Excursion -à Versailles ; chêri;n de
fer, déjeuner à Versailles et voI-
ture pour la visite du parc et
des Ti-ianoris fJ}
....... ................... Fr. 9'd
Budget aisé
8 jours hôtel, chambre avec saHe'
de bains privée. 3 repas pets à
l'hôtei, de 130 à 250 fr. par jour.
moyenne 200 fr. par jour X 8... i.COO
Pourboires, environ 10 0/0 160
Transports en taxis y compris ce-
lui d'arrivée eL de départ, envi-
ron 20 à 25 fr. par jour, 25xS... 2w
Promenade d'oriental. en autocar 30
Entrées dans les musées, 2x8.... 16
Théât.re. Troi6 soirées au théâtre,
music-hall, concert,.envir. 43 fr.
par soirée, 43X3 135
Excursion à Versailles, environ.... 100
Fr. 2.211
L'étranger sait donc ce qu'il aura
à dépenser et n'est plus livré aux
hypothèses, aufx conjectures et aux
incertitudes qui- influencent son dé-
part eL ses dispositions.
— Nous en avons qui nous écri-
t <;
1 La justice des peines,
I plus que leur sévérité,, fait
f la force de -la loi.
\ MONTESQUIEU.
6me Année. — N° 5.153. — Pierre Lafitte,. fondateur.
t r c. Paris, Seine. S.-et-Oise.
t 5 et Seine-et-Marne.
1 7 PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (X«")
Départements nn°.
et Colonies ZU
En page 5 :
MODE ET HOME
En page 6 :
.......... NOS ... «..•
ILLUSTRATIONS
MARDI
20
JANVIER 1925
1.......................
Saint Sébastien
V
Adr. télégr. : Excel.-Paris. — Ta. : Gut. 62-73, 02-75, 15-00.
AUJOURD'HUI LA CHAMBRE
VA EXAMINER LE BUDGET
DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
A cette occasion, seront traités
les problèmes de politique
extérieure d'actualité.
Ce sont principalement : l'am-
bassade près le Saint-Siège, les
relations avec les soviets, les
rapports avec l'Allemagne.
La Chambre reprend, ce matin, la
discussion budgétaire par l examen
du budget des Affaires étrangères.
Ensuite viendront, nous 1 avons dit,
les chapitres réservés des divers mi-
nistères et," en dernier lieu, la loi de
finances qui compte plus de quatre
cents articles.
A partir d'aujourd'hui, la Chambre
siégera matin et soir, sauf le samedi
où elle ne siégera que le matin, le
riimanche, où elle observera le repos
dominical, et le lundi où il n'y aura
séance que l'après-midi. Seuls quel-
ques optimistes expriment néanmoins
l'espoir qu'on en aura terminé sa-
medi avec le budget des Affaires
étrangères.
C'est, en effet, au cours de cette
discussion que doivent être traitées
toutes les' questions de politique ex-
lérieure d'actualité : ambassade près
le Saint-Siège, relations avec les
Foviets. rapports avec l'Allemagne,
ete., etc.
Une quarantaine d'orateurs sont
inscrits dans la discussion générale.
Citons-les dix premiers qui tiendront,
tans doute, les deux séances d'au-
jourd'hui : MM. Engerand, J.-L. Bofr:"l'
Let. Marcel Cachin. Désiré Ferry. Mo-
linaud, Lefebvre du Prey, Armand-
Vchille Fould, Oulrey, Paul Simon et
l'.ertrand de Mun. Il faut prévoir, en
ut.re. le président du Conseil,
M. Herriot, et le rapporteur du bud-
! et des Affaires étrangères, M. Henry
rtimon, qui ont la faculté de choisir
le moment de leur intervention.
Le nom de M. Aristide Briand ne
figure pas sur ia liste des orateurs
inscrits. Il n'en est pas moins pro-
bable 'que l'ancien président du
Conseil sera amené à intervenir.
En ce qui concerne l'ambassade
près le Saiiit-Siè,,e, la question de sa
suppression sé posera au chapitre IX,
qui prévoit les crédits du personnel
(ijp)omalique.. !N
Les propositions de la commission
ries finances, tout comme celles d'l
gouvernement, ne'comportent aucun
crédit pour i'ambasstrdr--
Le règlement de la Chambre inter-
dit. d'autre part, aux députés de
proposer en séance le vote d'un crédit
qui n'a pas été demandé par le gou-
vernement. La seule procédure a la--
quelle pourra avoir recours l'oppo-
sition cons.rstcra donc à demander
le renvoi du chapitre à la commis-
sion. C'est ce que feront, vraisembla-
blemenl. MM. Robert Sérot et de Tin-
guy du Pouct.
UN CONSEIL DE CABINET
Les ministres et sous-secrétaires
d'Etat se sont réunis, hier soir. à:
21 heures, en conseil de cabinet., au
Quai d'Orsay, sous la présidence de
M. Herriot.
Après un exposé du président du
Conseil sur les déclarations qti'il sera
amené à faire au cours de la discus-
sion du budget des Affaires étran-
gères, le conseil a procédé à l'expédi-
tion des affaires courantes.
Les membres du gouvernement se
réuniront, en Conseil des ministres
vendredi prochain à l'Elysée.
ON CONSTRUIT, A GENÈVE,
UN PALAIS POUR LE B.I.T.
On examine un projet de palais
pour la Société des nations
G en ève, 19 janvier. — Doux palais
8'élèVCl'onL bientôt à Genève ; l'un
abritera le bureau international du
travail ; l'autre servira de salle de
réunion pour toutes les manifesta-
tions publiques de la Société des na-
tions.
Le premier est en voie (I*arllè\,O-
ment ; la toiture vient d'être posée.
Seuls les intérieurs restent à faire.
Le palais du travail sera complète-
ment achevé au début de 192ii. Pour
sa décoration, un grand nombre de
gouvernements ont, offert leur gra-
cieux concours. La France o»'ncra de
(tobelins la salle du conseil du bureau.
La Tchécoslovaquie offre un lustre;
la Roumanie mi ameublement.
Quant à j'autre palais. où siégera le
Parlement international de Genève
invof ses commissions et ses annexes,
-ji'n'ex.iste encore qu'a r{'"lnt de projet.
L'Asse)ub:ee de septembre a vc'é les
"x- crédits nécessaires à la e-on>L',ucl.i'
nève, vient d'arrêter les conditions du
concours international auquel sont
attachés 100,000 h'ancs-or de prix.
Des voleurs
hypnotisent un bijoutier
r ."Vienne, 1 fi janvier. — Un riche
bijoutier de Prague, nommé Jakobo-
v'tch, vient d'tnformer la police de
j'av.en'.urc extraordinaire qui lui est
arrivée. Deux Américains, dont l'un
se disait docteur en chimie, lui
avaient acheté une bague de 500 dol-
lars. Ayant cru gagner ainsi la con-
fiance du bijoutier. ils lui déclarèrent
qu'il leur était possible de transfor-
mol' des diamants jaunes en diamants
blancs. Il lui ont également proposé
do fabriquer des billets de 10 dollars.
Le bijoutier refusa ces offres. A la
suite' de ce refus, les deux Améri-
cains l'auraient hypnotisé et lui au-
raient. enlevé un 'certain nombre' de
diamants jaunes qu'il portait sur lui.
Les voleurs se trouveraient actuel-
lement à Vienne, suivant les. dires de
M. Jakobovitch. N
APRÈS 14 ANS : L'ÉPAVE DU " LIBERTÉ "
Dégagée, elle va quitter la rade de Toulon.
i. L'EPAVE EN 1912 ; 2. LES TRAVAUX DE DEBLAIEMENT ; '
3. L'EPAVE, AVANT-HIER.
Les importants travaux entrepris pour dégager, complètement l'épave du
« Liberté » vont être bientôt terminés. Coulé le 25 septembre 1911, à la suite
d'une explosion, le cuirassé encombrait depuis la rade de Toulon. Au lende-
main de la catastrophe, les canons, les tourelles et les passerelles avaient pu
être retirés. Interrompus par la guerre, les travaux furent repris après l'ar-
mistice. L'ingénieur en chef Faure, chargé de chercher le moyen de renflouer
l'épave, employa la nouvelle invention cTe découpage à l'acétylène sous l'eau.
Complètement dégagée, l'épave va quitter la rade de Toulon pour entrer, à
l'arsenal, où elle sera démolie. La troisième photographie, prise le' 17 janvier
1925, représente l'arrière du cuirassé. — (Photos Niolet.)
LA MISSION
DE GOYS-PELLETIER-DOISY
EST RESTÉE A AVORD
BOURGES, 19 janvier. — Les pas-
sagers des avions Jccin-Çasale et
Roland-G'arr.os, qui ont dû faire es-
eato. à Avo'rd, pour ne pas aLtcrrir
en pleine n'uiL à Perpignan, ont
trouvé dons notre région le même
brouillard qui .avait retardé leur-
départ, de Paris.
Le colonel de Goys eL' ses compa-
gnons ont passé !a nuit "L Bourges,
cjulls oht quille dé très bonne heure
pour Tuilier', !e camp d'A vord. Mais
là, leur patience a été à nouveau
mise il l'épreuve. Le' brouillard per-
sistait. On put croire, vers 10 heu-
res, qu'une éclaircie permettrait]
aux appareils d'e partir, mais il
n'en fut "ien et force fut donc de
remettre; il demain matin, si' possi-
ble, le départ pour Perpignan.
MORT DU GENERAL ALTHOFFER
Le général Althoffer, ancien com-
mandant. de l'artillerie au Maroc, qui,
en voulant éviter un taxi, s'est fait
renverser par un tramway, boulevard
Sa'nt.-Gf'rmnin, est décédé 'lI:er" h
3 heures du matin, Ü l'hôpital Ide 'la
Charité où il avaitvété transporté.
Le général avait, reçu une grave
'blessure au crâne el' avait cu,' Ii!]
outre, la main droite broyée.
LE CAPITAINE DU Z-R-III
CANDIDAT
A LA PRÉSIDENCE DU REICH
Capitaine Eckener
Le professeur Peterson a prononcé
un discours en faveur de la can-
didature' il la présidence du Reich
dît Dr Ecxener. Il déclara que
l'homme qui avait conduit le
Z-Tl-III aux Etats-Unis était indi-
qué pour conduire le char de l'Etof.
LA RÉDUCTION DES DÉPENSES
DES SERVICES PUBLICS
M..Herriot a réuni, ■hier matin à
11 heures,'"dans,son cabinet,, en pré-
sence de l\I' CI ém >c"n tpl' ministre des
finances, les" contrôleurs- dés (j-épen-
ses engagées auprès des divers, dp-
parlemenTs ministériels. Au cours de
celle .conférence, le président du
Coifseil. en. plein accord.avec ses col-
lègues du gouvernemen t, a d,onné, aux
contrôleurs des directives générales,
en. vue de réaliser, toutes les écono-
mies possibles 'sur les crédits des
divers services; publics el. de ne
laisser engager "que les dépensés qui,
.'en l'élal, actuel,, sonl"stridement'in-
dispensables.. '
M. HERRIOT REÇOIT UNE DELEGATION
DE L'UNION RÉPUBLICAINE DU SENAT
Le président du Conseil a reçu, hier,
unC}.. délégation - de l'Union républi-
caine du Sénat, qui-est venue, confor-
ri-iénip,ii(, à la décision arrêtée .par ce
groupe, dans sa séance.du, courant,
l'entiele.nir 'des/résolutions, prises à
i'égard du Sénat par'un récent con-
gi'ès de fonctionnaires.
Les délégués du gftôupc ont déclaré
au chef du gouvernement qu'il leur
paraît inadmissible "que des fonction-
naires, qui sont plus ou'mbms déten-
teurs d'une parcelle de la puissance
publique, puissent, armés dé i'ul-
fluence et de t'auLorite que leur don-
nent nNJtjclIrs .follct ions.. se coaliser pour
exercer publiquement et par voie
d'influences electorates, des rcprÚ-
sailles contre ceux des membres d'une
assemblée qui n'ont pas cru, en
conscience.' pouvoir émettre un' vote
conforme à leurs pret.ent.ions. li y a là.
ont-ils dit. un fait grave, .contraire à
l'indépendance du Parlement.
Le président du Conseil a répondu
qu'au lendemain môme de^ la tllani-
festation visée par, .la délégation, il
avilit' déclaré -très franchement aux
fonctionnaires qtfi!. jugeait tout à
fait inadmissibles les attaques diri-
gées contre le Sl;nal. Il entend que
t'indépendance des assemblées parle-
mentaires soit assurée et.'respectée et
il ne permettra pas qu'il y soit porté
atteinte.. - - -
De son côté, le président du Conseil
fait appel a la sollicitude de,la Haute
Assemblée pour les fonctionnaires et
il lui demandera de l'aider, daps la
mesure des possibilités budgétaires,
à améliorer les conditions d'existence
des agents de l'Etat, devenues extrê-
mement difficiles pour un très grand
nombre d'entre eux.
Une déclaration de M. Hughes
sur l'accord de Paris
Washington, 19 janvier.— M. Hu-
ches, secrétaire d'Etat, a déclaré
aujourd'hui formellement que l'ac-
cord signé à l'issue de la conférence
financière de Parrs n'impose aux
Etals-Unis « légalement ou morale-
ment aucune obligation »> et. que-le
pays reste aussi iibre que jamais de
tout. engagement, en ce -qui concerne
les affaires européennes;
LE CABINET LUTHER DEVANT LE REICHSTAG
Dans sa déclaration, de forme
assez terne et très prudente, le
nouveau chancelier se proclame
d'accord avec son prédécesseur
sur la politique extérieure :
il veut exécuter les accords de
Londres et réclame l'éva-
cuation de Cologne.
Au point de vue intérieur, le
Dr Luther déclare s'appuyer sur
la Constitution républicaine,
dont il est toutefois prêt à envi-
sager la modification " du point
de vue de l'assainisse-
ment intérieur ".
BERLIX, 19 janvier. — Le chance-
lier Luther a pris la parole à l'ou-
verture de la séance du lleichstag. Il
a d'abord lu la liste ministérielle :
Chancelier : M. Luther.
Affaires * étrangères : M. Stresemann.
Finances : Directeur ministériel, de
Seflieben.
Intérieur : M. Schiele.
Economie publique : M. Neuhaus.
Travail : M. Brauns.
Justice et Régions occupées : M. Fren-
ken.
^Relchsweh? : X. Gej£j&r . ^
Postes : M. Stingl.
Alimentation : M. Kanitz.
Transports : Secrétaire d'Etat Kromme.
M. Luther a fait ensuite l'éloge du
gouvernement précédent, et surtout
de son chef, M. Marx, qui a fait faire,
a-t-il drt, un grand pas en avant à
l'assainissement de l'Allemagne.
— Le but du nouveau ministère sera
de continuer à assainir l'Allemagne en
poursuivant le relèvement du pays. La
politique du nouveau gouvernement
d'empire, dont je supporte les responsa-
bilités, sera entièrement vouée à un tra-
vail objectif.
Le gouvernement d'empire, mettant
sa confiance dans les forces intérieures
du pays eL l'économie publique, s'ef-
forcera de s'abstenir de tout abus d'éta-
tisme. 11 ne pourra poursuivre ce but
avec succès que s'il réussit à rester en
contact étroit'et vivant avec la totalité
du peuple. Il ne recherphera pas seule-
men'. la collaboration de's partis, du
Reichstag qui sont représentés dans le
gouvernement par des personnes de con-
fiance, mais des partis qui, reconnais-
sant l'autorité de l'Etat, sont prêts à
effectuer un travail pratique.
La situation difficile' dans laquelle se
trouve notre peuple doit nous engager
à poursuivre la solution des questions
tsi graves qui préoccupent .actuellement
le Reichstag et le gouvernement d'em-
pire en nous appuyant sur la base la,
plus large possible. Pour arriver à ce
bu'.. H fallait constituer un gou^mie?»-
ment qui, tout en ne se composant pas
d'une coalition des partis politiques.
pourrait s'appuyer en- principe sur une
majorité au Reichstag.
Depuis le. moment où j,e me suis mis
à la disposition du président d'empire,
.tous mes'efforts et ceux de mes collè-
gues ont: été dictes en .première ligne
par la volonté d'empêcher que la crise
gouvernementale ne se transforme en
une cruse d'Etal.
Le cabinet et la Constitution
de Weimar
La base juridique des travaux du gou-
vernement actuel est. la Constitution ré-
publicaine de Weimar. Le gouvernement
(l'empire punira et repoussera énergi-
quement comme acte de haute trahison'
toute tentative qui serait faite en vue
de modifier cette; Constitution par la
violence ou par un moyen illégal quel-
conque.
Le gouvernement d'empire est prêt
d'autre part, à examiner, en se laissant
guider' par le point de vue de .l'assainis-
sernent intérieur,' les clauses de la
Constitution actuelle.
Le particularisme
Nous aurons aussi à examiner la ques-
tion du règlement des relations cie
l'Empire avec les Etats. Leur particu-
larisme devra être estimé à sa juste va-
leur, de même, que le rôle important
qu'il joue dans la vie du peuple alle-
mand devra devenir urt sujet d'exa.ncn
en ce qui concerne l'application des me-
sures administratives du Reich.
La politique extérieure
M. Luther passe ensuite aux ques- 1
Lions de politique extérieure:
— Le nouveau gouvernement, dit-il,
veut contribuer par sa politique exté-
rieure à rendre possible l'avènement
d'une paix véritable et durable entre
tous les peuples.
. La direction de la politique extérieure
sera marquée ainsi par le nouveau gou-
vernement d'empire: en premier lieu, par
les accords de Londres. Une situation
stable en Europe doit être la base de la
solution de fi, question des réparations
recherchée par les accords de Londres.
■Les lois gouvernementales émises en
vertu de ces accords seront exécutées
loyalement par nous, tle même que nous
nous attendons à une exécution loyale
des accords par tous nos adversaires.
La question de Cologne
Malheureusement, la Iwn-évacua lion
de la zone nord des territoires rhénans
;i porlé uÍ) grave préjudice à la détente
politique qui "avnlL suivi les accords de
Londres. Le gouvernement d'empire se
voit obligé de prendre la même allifucle
(pie le gouvernement p.r'ecedcnl en ce qui
concerne le refus d'évaciiiilion
Le maintien de l'occupation de la zone
Nord-Rhénane signifie la non-exécution
du traité de Versailles. Il se trouve en
contradiction évidente avec l'esprit et|
la manière d'envisager les choses mises
en vigueur par les accords de Londres.
Le contrôle militaire
En ce qui concerne les prétendus man-
quements de. l'Allemagne dans la ques-
tion du désarmement, motifs donnés par
'jes alliés pour la non-évacuation de Co-
logne, le gouvernement du Reich sou-
tient le point de vue de la note-de l'arr-
cien gouvernement aux alliés. Il renou-
velle la demande qu'on lui communique
dans le délai le plus court possible, tes
documents annonces, afin qu'il puisse
prendre position. Le gouvernement d'em-
pire fera en même temps tous ses efforts
pour obtenir par des négociations, une
évacuation rapide de la zone nord des
territoires rhénans, sans laquelle, un ràf-
fermissement de la situation politique
et économique de 1 Allemagne en Europe
n'est pas 'possible. En s'effdrçant d'ob-
tenir l'évacuation, le gouvernement d'em-
pire veut. avant lout. servir les intérêts
di l-a population rhénane qui. depuis no-
vembre 1918. supporte si vaillamment,
pour lout le peuple allemand, les char-
ges "de l'occupa Lion.
LA CATASTROPHE DE MAGNY-SAINT-MÉDARD
Photographies de notre envoyé spécial.
TROIS INSTANTANES PRIS SUR LE LIEU DE L'ACCIDENT
UN PEU AVANT MAGNY-SAINT-MEDARD
Nous avons relaté hier le terrible accident de chemin de fer qui s'est produit
samedi soir sur la ligne départementale de Champlitte à Dijon, un peu avant
la station de M-ag-'ny-Saint-Médard. Nos photographies représentent : 1. une
vue d'ensemble montrant la position de la locomotive, du fourgon et des deux
premiers wagons ; 2. au premier plan, le wagon-poste, qui, après avoir défoncé
le parapet, culbuta et tomba, l'es roues en l'air, partie dans la rivière l'Albane,
"partîfe sur la rive, écrasant sous son poids les voyageurs qui l'occupaient; 3. la
croix indique l'endroit où, après la courbe, la locomotive, sortant des rails,
brisa ses attelages et s'abattit sur le flanc. Une enquête a été faite sur les
lieux par le 'parquet de Dijon. La responsabilité du mécanicien paraît dégagée.
JOHNNY DUNDEE EN ROUTE
POUR L'AMÉRIQUE
On avait pu croire lin moment que
le brusque départ de Jolmny Dundee
à bord du, paquebot Parisme .sign i na i t
pas de façon formelle que l'ancien
champion du monde de boxe ait
décidé de quitter l'Europe et de ne
pas se présenter, le 27 janvier, pour
combat t re Fred Breton n e I. Car avant
de -prendre !a direction de New-York,
le Paris fait escale à Plymouth, et-
l'on ne pouvait assurer que Dundee
n'ait décidé de s'y arrêter.
On est i nlenan tel éfin ili vl'ment
fixe. Piymouth' est dépasse et le.
boxeur ..vogue vers son pays d'adop-
tion.- Il a adresse 'par isaiis 'fil, au
Ncw-Ynrfr Herald, le- télégramme sui-
vant, qui,né laisse p[us aucun doute :
À bord du Paris. Très désolé. Une
mnlq/iiè sérieuse dans ma. familhi a
'■néeesnité. mon départ aussi 'Tupirle-
ment que possible. Ma femme a re-
fusé de; voyager seule. Je "l'e.vicrulrfli:
.Le match Dundee-Bretonnel ne
sera donc pas disputé le 27 janvier ;
(mais la réunion organisée pour cette
'date nura lieu néanmoins. Fred Bre-
tonne! combattra et aura pour adver-
saire son égnl.Pa nl Fritsch, avec qui
il 111 déjà par trois fois 'malch"nuL
D'autre part, une nouvelle rencontre
a^'été mise sur pied. qui opposera 1 e
jeune Nordiste Mascart à Danny
Frnsh. dont on/e rappelle la victoire
dL-cisive sur Criqui. i'an dernier.
HORAIRE DES CHANGES
Lundi 19 janvier
9 h. 20............ 88 45 18 53
U h. à')...:.. 88 30 18 46
13 Il..30............ 88 02 " 18 -40 Vu
11 heures.. 88 10 18 43
i4 h. 30... 88 15 .18 -"44
t4 li. 45 88 20 18 45
15 h. 45 88 20 18 43
16 h. 45 88 25' 18 44
17 h. 25 88 32 18 47
18 heures....:.... 88 30 18 47
Cours moyen
du samedi 17
janvier ......... 88 55 18 55
Manifestation d'indigènes
à Tunis
Tuxis, 19 janvier. — Hier, à
15 heures, de nombreux indigènes'
s'étaient assemblés dans un fon-
douk de la ville arabe pour tenir une
réunion malgré- la défense qui leur
avait été faite par les autorités.
Le commissaire de police de ser-
vice. accompagné d'agents, leur in-
tima l'ordre de se disperser. Les ma-
nifestants.. quoique très corrects,
avant refuse, le commissaire dressa
procès-verbal.
Le général de Rivera
regagne l'Espagne
Madrid, 19 janvier. — La prési-
dence du directoire annonce que le
général Primo de Rivera a débarqué
à Algérisas, à 14 h. 30.
M. HERRIOT
S'EST ENTRETENU HIER
AVEC M. KRASSINE
M. Krassine, ambassadeur' de
l'O.n.S.s. à Paris, dont le' départ pour
Moscou est, comme on le saH, mlml-
nent. a été reçu h icr, inatinàu au Quai
d'Orsay par le président du Conseil.
f Il y a lieu de* penser qu'au cours
cie cet entretien M., llorriot a parlé
"cllt récent, incident causJ par les dé-
c tarât ioiis" .de .M. Rykoff. au sujet de
la dette russe et affirmé que le gOll-
vernement :frança is' n'abandonnerait
pas ses légitimes prétentions.
M. Herriot a reçu également' MM.
Franklin-Bouillon, de Chanibrun,: mi-
nistre de France à Athènes; 'et de
Billy, ministre de France à Buca-
:resL
La question de la dette russe
à la France
Nous croyons savoir que M. Fier-
bette, ambassadeur de France auprès
de l'U.rLS.S.\ au cours: d'un entre-
tien avec les milieux officiels de
Moscou sur, la dette de "la réussie à
la France, a obtenu' la déclaration
suivante :
— Tout, en contrant la nécessité
de payer, ru. tL'S. S. n'a'jamais dit
qu'clic ne paierait rien.
M. Ilèrbette a répliqué que l'opinion
française comprendrait difficilement
pareilles finesses. ^
EN DERNIERE HEURE :
Un complot contre la marine
de guerre britannique.
UNE JEUNE FILLE ANGLAISE
DE L'ARISTOCRATIE
VIENT DE DISPARAITRE
LA'FILLE DE LORD TREDEGAII
La nouvelle de la disparition de la
fille de lord Tredegur il causé à
Londres une grande sensation.
Elant donné sa nature très indé-
pcnrlal/le. on suppose qu'elle a
adopté une carrière libérale pour
vivre à sa guise.
PRÈS DE 50,000 ÉTRANGERS
SONT VENUS VIA CHERBOURG
L'AN DERNIER A PARIS
La campagne de printemps
s'annonce magnifique pour
les hôteliers parisiens.
Pendant l'année 1923, les Amé-
ricains ont laissé pour leur pari
en France plus de 4 mil-
liards de francs.
Sait-on combien il est venu II
Paris, l'année dernière, d'étrangers
opulents, de passagers de cabines,
rien que par le port d'escale de Cher-
bourg ? Exactement 41,800, près de
50,000 ! Cela compte. Cela compta
d'autant plus que nombreux sont
ceux qui viennent visiter ou revoit
la capitale avec l'intention d'y faire
leurs achats. Les Américaines n'enta
gent plus de grosses dépenses avam
leur départ. Elles les réservent pont-
Paris.
Et sait-on combien les touristes
américains ont laissé en France, eu
1923 ? 202,500,000 dollars, sor pluS
de 4 milliards de francs! j ::5,\:.i«
Américains sont venus nous ...,
apporter au cours de ces douze mois,
chiffre donné par les premières sta-'
tistiques officielles publi a 3 par -
lice national du tourisme. L'anné<
1924, dont le bilan n'est pas encore
établi, n'a pas été moins bonne. Elle
aurait été meilleure encore, si d'ab-
surdes bruits n'avaient, en décem-
bre, restreint la clientèle étrangère
des Christmas et des fêtes qui se suc-.
cèdent de la Noël au Jour de l'An.
Le Syndicat d'initiative de ))aris¡
qui inscrit le président de la Répu-
blique en tête de son comité ue pa-
tronage, s'est ému de cette campa-
gne et a lutté contre ses couse*
quences. Les étrangers sont, venus, el
ils n'ont pas été surpris de tî'uuveï
un Paris tranquille et vivant comme
à l'ordinaire.
Ce syndicat, qui connaît à mer-
veille la psychologie du ch-p
ment, a su aussi réagir co,nl,,e lei
facteurs pouvant déterminer les
étrangers à abréger leur- séjour. On
croit à tort que ceux-ci se'compo-
sent uniquement de gens riches, ou
qu'ils restent d'autant plus volon-
tiers que le change leur est plu> fa.
vorable. La crise dL. change el ; -
répercussions les désorientent au
contraire et ils ont tendance — un.e
tendance parfois justifiée - à envi-
sager toute hausse de la livre c n m
devant être' immédiatement iv,
d'une hausse des prix. Or leur btld-
get de voyage étant établi, il est rare
qtt 'ils, le dépassent et ils abrègent au
besoin leur voyage pour rester dan
la limite des dépenses qu'ils
fixées. Ceci est un fait d'observation
si.générale que le Syndicat d'inina-
tive de Paris a obtenu, des -gra,ndz-
hôtels et des pensions de famili',
des tarifs fixes que les intéressé
s'engagent à ne pas modifier pendant
une période de trois mois.
Voici, par exemple, un palace .où
les_ chambres, selon l'étage — dési-
gné — vont de 65 à 100 francs, de
10° à 180 francs avec salle do
bains privée; le petit-déjeuner coûtft
5 francs ; le déjeuner. 25 francs ,
le dîner, 30 francs. Ces prix seront
les mêmes dans trois .mois ét sent
ainsi une base stable pour calculer,
prévoir, sans surprise possible. Le
syndicat a fait de même pour les
restaurants. Voie. ceux de premier
ordre où les repas sont au-dessus de
30 francs, ceux dont l'échelle
s'étend de 15 à 30 francs, ceux qui
sont au-dessous de 15 francs et c ux
à prix fixe, variable selon le quar-
lier, mais noté en ,chiffre,": sinct-"'.
Il y a .mieux et ce sont les types
de^ devis de sejour . comprt'na nt ce
qu'il faut compter comme dénensQ
pour unç semaine il Pans.
Voici ces trois catégories :
Budget limité
8 jours hôtel, de 33 à 63 fr. par
jour, moyenne. -15 fr. Chambre et
3 repas. 45X8..... ;.... Fr. :HiO
Pourboires, environ 10 0/0 ;. 4Q
Transport de la gqre à l'hôtel en
taxi et' vice vers a, environ. 15
Promenade d'orientation en auto-
car,, environ i 30
Transports journaliers. tramw.,
autobus, environ 4x6 32
Entrées dans les musées et moIiu-
ments, environ 2x8 1G
Une soirée au ti)ëâtre. environ..... :JO
Excursion à Versailles' : chemin
de fer et déjeuner, environ 25
Fr. M8
Budget moyen
8 jours hôtel, de 60 à 100 fr. par
jour, moyenne, 70 fi,. Chambre
et 3 repas, 70X8 Fr. jCO
Pourboires, environ 10 0/0 60
Transport de la gare à l'hôtel en
taxi et vice ver'sa, environ......... J3
Promenade d'oriental, en autocar 30
Transports journaliers, mi-auto-
bus, trarnw. et taxis, environ
15 fr. par jour, i5X8 120
Entrées dans ,les musées et mo-
numents, environ 2x8............... 16
Deux soirées au théâtre, environ
40x2 go
Excursion -à Versailles ; chêri;n de
fer, déjeuner à Versailles et voI-
ture pour la visite du parc et
des Ti-ianoris fJ}
....... ................... Fr. 9'd
Budget aisé
8 jours hôtel, chambre avec saHe'
de bains privée. 3 repas pets à
l'hôtei, de 130 à 250 fr. par jour.
moyenne 200 fr. par jour X 8... i.COO
Pourboires, environ 10 0/0 160
Transports en taxis y compris ce-
lui d'arrivée eL de départ, envi-
ron 20 à 25 fr. par jour, 25xS... 2w
Promenade d'oriental. en autocar 30
Entrées dans les musées, 2x8.... 16
Théât.re. Troi6 soirées au théâtre,
music-hall, concert,.envir. 43 fr.
par soirée, 43X3 135
Excursion à Versailles, environ.... 100
Fr. 2.211
L'étranger sait donc ce qu'il aura
à dépenser et n'est plus livré aux
hypothèses, aufx conjectures et aux
incertitudes qui- influencent son dé-
part eL ses dispositions.
— Nous en avons qui nous écri-
t <;
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