Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-01-04
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 janvier 1925 04 janvier 1925
Description : 1925/01/04 (A16,N5137). 1925/01/04 (A16,N5137).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603880z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Il faut toujours laisser
s'écouler la nuit sur
l'injure de la veille.
- NAPOLÉON.
36ms Année. — N° 5.137. — Pierre Lafitte. fondateur.
j P c. Paris, Seine, S.-et-Oise -1
15 A-t Seine-et-Marne ...
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
.... épartements nnc.
et Colonies 20
• VOIR
EN PA GE 8
•••■■ NOS
ILLUSTRATIONS
I* ■ ■ MCI VIII IIIIHIHIIIf If ItlVIf lU 1
DIMANCHE
4
JANVIER 1925 »
Saint Rigobert
Adr. télé.". : Exce1.-Paris. — Tél. : Gut. 62-73, 02-75, 15ffl. •
M. MUSSOLINI PARLE
A LA CHAMBRE DE ROME
Très applaudi par la majorité,
le chef fasciste fait en termes
très énergiques le procès de
l'opposition " de l'Aventin ".
Finalement, l'opposition renonce
à demander un vote sur la mo-
tion de défiance qui avait été
déposée par les libéraux Gio-
litti et Orlando.
ROME. 3 janvier. — A la Chambre,
M. Mussolini, accueilli par de vifs
applaudissements, prononce un dis-
cours 'dont voici les passages princi-
paux :
— Le discours que je vais prononcer
devant vous pourra peut-être ne pas être.
qualifié à la rigueur de di5 mentaire. Peut-être même certains trou-
veront-ils que ce discours se rallie, à
travers le laps de temps écoulé, à celui
que j'ai prononcé Ici même le 16 no-
vembre dernier. Un discours d'une telle
sorte peut conduire, mais peut aussi ne
pas conduire, à un vote politique. Il faut
savoir de toute -facori que je ne cherche
pas ce vote. Je ne le désire pas ; j'en ai
même eu trop. (Applaudissements.)
L'article 47 du statut dit que ï(i Cham-
bre des députés a le droit (l'ac(:use1' ies
ministres du roi et de les traduire de-
vant la naute-cour rle justice. 01', je de-
mande formellement si, dans cette Cham-
bre jii "n dehors de cette Chayibre, il y
a quelqu'un qui veuille se prévaloir du-
dit article. (Très vifs applaudissements;
les députés debout crient: « Vive Mus-
solini! » Les tribunes acclament aussi
l'orateur.)
Il n'y a pas de Tchéka
C'est moi, messieurs, qui soulève dans
celle salle une accusation _contre moi-
même. On a dit que j'aurais fondé une
tchéka. Oit? Quand? De quelle façon?
Personne ue pourrait le dire. Il y eut
vraiment une leh(,'-A'a en Russie, qui fit
exécuter sans procès de 134,000 à 100,000
personnes, selon des statistiques presque
officielles.
Il ?j eut une icllélîa en Russie qui
exerça une terreur systématique sur la
classe bourgeoise entière ainsi que sur
des membres particuliers de la bour-
geoisie. Une tchéka qui disait être l'épée
rouf/e de la rëvolufirm; mais une tchéka
italienne n'exista jamais.
Personne ne me refuse, jusqu'à ce jour,
ces fruis qualités: une intelligence dis-
crète, un grand courage et un mépris
souverain du vil argent. (Vifs applaudis-
se m en l.)
Si j'avais fonde une lchélia, je l'aurais
fondée suivant les principes que j'ai tou-
jours I)osés, cette violence qui ne peut
pas être exclue de l'histoire. J'ai tou-
jours dit, et ceux qui me suivirent pen-
dard ces cinq années de dure balaille se
le rappellent, que la violence, pour être
efficace, doit être méthodique, intellU]
fle)îlc et chevaleresque. (Approbations.)'
Ur, les flestes de cette soi-disant tchéka
furent toujours inintelligents, llésordort-
nés, idîols. (Applaudissement.)
M. 3*H4#e*w*^e«rsuit :
— Le "1 juin, je déclarais aux opposi-'
tions : Je voire droit a un
idéal, et même voire droiL contingent ;
vous pouvez surpasser le fascisme
comme expérience historique, vôu-,s pou-
vez mettre sur le terrain d'une critique
immédiate toutes les mesures du gou-
\ern.eme.nt, fascisle. J ai encore devant
les yeux la vision de celte partie de la
Chambre Cn'l tous, 1res attentifs, com-
prenaient qu'à ce moment j'avais dit des
paroles profondes c-1 que j'avais fixé les
limllc,s de celte v'c en commun néces-
SJ i r'c C'l sans laquelle toute a.s.s.embtee
politique est impossible. (Applaudisse-
ments.)
Comment pouvais-je, après un t.ei suc-
oui. sa-ncs IllOd,psbe, un s,i éela-
lanl succès admis par les oppositions
e!!es-!);emes cl à la suite duquel la Cham-
bre se rouvrit dans une aItnosphère pres-
que idéale [A pprobations). — comment
pouvais-je songer, sans êlre frappé par la
lob- ni'-ieuse. non seutemcni a taire
commettre 1111 crime, mais même causer
la plus insignifiante et la moindre ba-
lafre à cet adversaire que j'estimais...
Quelques petits cerveaux exigeaient
de moi à ce tic occasion, des gestes dl'
cvnisn.è "(, 1111'1' lesquels ma conscience
sé révoltait Approbations) ou bien des
«•estes de torce. De quelle force ? Contre
qui ? Dans quel but, Les occasions de
donner des preuves de mon énetgie ne
m'avaient, pas manque. Je ne uis. jus-
qu'à présent encore, pas meneur aux
événements. En 1-2 !iourc>, ,ie iL-jltidais
la reviite des gardes royates. et en
quelques jours une autre emeuie uan-
pereuse. Ces gestes d'énergie démon-
trent que ce n'pst pas i énergie qui
manque à mon espr't.
Mors que je parlais de paix. con-
tinue M. Mussotint. i'opposthon gra-
vissait l'Aventin. entreprenant contre
moi une campagne infùnw.
« Si vous êtes des bandits,
je veux être votre chef ».
M. MussuJini, après avoir rappelé
le moudre du député fasciste Casa!-
Iini, et donné les noms des fascistes
assassines par les communistes,
s'écria. :
On nous a appelés une bande de cri-
minels: eh /licn, j'assume la responsabi-
lité complète de tout ce qui a été fait par
le fascisme. Si vous êtes ries bandils. je
veux cire voIre chef. (Applaudissements
enthousiastes.)
L'opposition de l'Avcnlin préparé la
République (Cris de". « \ive le roi! >0
Celle opposition est responsable des ac-
tes terroristes qui se succèdent actuel/e-
ment. Si j'avais employé la centième pal'-
tie de l'énerqie qui m'a été nécessaire
pour dominer l'f contenir quelques-uns
fie mes amis. à lancer ces derniers con-
tre nos adversaires, il n'y aurait plus
d'opposdk.n : mais je suis décidé à n'em-
ployer la force que quand cela sera in-
ú i S]Je 11 S il ():' e .
Kl, M, Mussolini, salué par une in-
ferminabie o\-¡di.(J,:l, déclara qu il res-
tail. au pouvon-. non par ambition,
mais par amour peur l'Italie.
Les déclarât in.ns de M. Mussolini
sont suivies d'une brève suspension
do Sl',IIlCI'.
Une motion de l'oppotion
A ia reprise. le président de la
Chambre anoience qn'u!!p motion a
été déposée portant les signatures
notamment de MM. Oiolitti. OrlîlncJo.
til d'a)if':<'.n': combattants et refusant
la confiance au gouvernement, -ur-
tout à cause des attentats contre la
liber le de la presse.
M. Mu-so!in' demande le renvoi de
la discussion à «ix Il:.oi;;;,
Après discussion sur ia motion, eiie
est abandonnée par ses
La Chambre vote ensuite son
ajournement sine die,
LA TEMPÊTE A ÉTÉ PROVOQUÉE PAR UNE FORTE ZONE
DE DÉPRESSION QUI COUVRAIT LE N.-O. DU CONTINENT
Il est à craindre que, par suite d'une nouvelle baisse barométrique qui se trouve
au large de l'Irlande, le vent ne reprenne avec violence.
.. QUELQUES INSTANTANES PRIS EN ANGLETERRE PENDANT 'LA TEMPETE, QUI FUT TELLE QU'ON N'EN AVAIT PAS VUE DEPUIS NOVEMBRE 1893 1
I. Un camion automobile précipité, par la violence du vent, dans le port de Folkestone et d'une
hauteur de ro mètres; il s'écrasa sur le bord du bassin intérieur et le conducteur fut tuè'net ;'2. les
sportsmen quittent l'hippodrome de Newbury, qui vient d'être atteint par la tempête et inondé
juste avant le départ de la première course ; 3. un arbre énorme, abattu par la tornade, a renverse
un mur dans sa chute ; 4 les champs inondés, près de Wittersham, dans le Kent, prennent 1 ap-
parence d'une mer démontée ; 5. un train circulant dans la même région, où la Rother a débordé.
L'Office national meK''oro)ogique,
que l'on a coutume de consulter cha-
que fois que, le baromèlre semble
quelque peu déréglé, nous donna''..
h!ci'. les précisions suivantes sur ht
l e m p ê 1 e q u i s é v 11 il e-p u 1 s p u s e 11 r s
jo.:!s déjà sur une partie de l'Eu-
rope..
— Depuis le 30 décembre, nous
dit-on. une puissante zone ctc dépres-
sion couvre le nord-ouesfvdu C'ontl-
nent et la* valeur de )a pression au
rentre de cette dépression 'est. re-
r))arquabteme,nL faible. - De sorte
que le « gradient »; barométrique,-
2.' es - a~ d ] r e t : ) d 111' é r'en ce d e p r e s s i on
qui existe entre'.deux points donne"
est extrêmement fort. Plus cet te dit'
ferCt ce de"pression entre deux points
est l'er'e; t'us lè' vent souffle ave
vic'Jenc". C es.t là ta cause, des vents
de [crnpo,<' qyii régnent- depuis ujie
buila'ne et -qui ont- atteint"15 mè-
Ires il la seconde. allant même jusqu'à
3.y mètres a tt sommet de la tour Ei;"-J
fel On .peut moine signaler que .e
2>7-décembre-,dernier, à 7 heures du;
rii,,tLiti. la pression l'ométri'qtie' en;
[s-(andc est 4esî?e-ndue à"-70l'him..' "cej
qupesi extrêmement rare, la pression
normale étant de i7tf0 Inm.1
» A l."lléi!L:e<àchioIIe,'' la dépression.
sign"âléesair NoP(1-0l'l,est. de' l'Eul'ope
persiste! Elle s'est peut-être tegère-
ment atténuée au pours de la-Journée
d'hier sous Tinlluenée d'un mouve-
ment de hausse barométrique, dont"
l'effet'a, été précisément, d'alfaiblir, le,
« gi-adjèiit ¡), La ,déj)rè,ssidn a été ainsi
c 0 m bî e e;pas' trop se rçjouir, et'il'est- .même.
hélas! à craLihdre qÚ.c. solÍ." -fact ion
1! un" nouvelle, baisse qui -semb'e sé
trouver, al'.tue-llewônt».au. -large d."
rll:!nndf'" la. tempête ne' reprenne;
ave^la"' même v)olpnce. v';
V ¡), Il est impoasib!c,' quant/a présent
de prévoir fiuel'ie;.,sln'a la durée dé
cette nouvelle baisse barométrique,
mais il v a lieu de peuser qu'elle sera
suivie d'une hausse qui procurera
une accalmie un peu plus longue que
d'ordinaire, à moins encore que cette
nouvelle hausse, qui. comme le:;
baisses, nous arrive d'Amérique, 110
[ Úviennppas jusqu'à.nous.
1) En fout cas. pour aujourd'hui.
attendons-nous à quelques pluies
avec vents modérés. ,)..
(Voir les dépêches 'page 3.)
Les martyrs de la science
LE CHIMISTE DEMENITROUX
MEURT A L'HOPITAL TENON
Agé de quarante ans, cet ancien colla-
borateur du professour Pierre Curie
a succombé aux lésions contractées
pendant ses recherches.
Le docteur Weill. grâce il de nom-
breuses tranfusion's de s'a ng. espé-
rait arracher à la tnort. !e chimiste
Demen it roux, victime du radium,
connue le professeur Bergoni.'-.
comme le docteur Vaillant, et tant
d'autres martyre de la ccicnce."
L'état' du malade s'était, le mois
dernier, quelque peu amélioré et une
nouvelle transfusion de sang d-evait
avoir lieu, h i(,l- matin, à l'hôpital
Tcuon. où il était en traitement.
Mais. brusquement, M. Dcrncn :--,
trou-x s'an'a'.btit et. dans la soirée I-?;
vendredi. il perdit eonnai-sance. i'
Vers:3 heu].'es. dir matin,, le malade
mourait'dans les bras tle !-a mGre,
qui s'eiL;t:{. installée a son chcvet.
LE DOCTEUR DEMEMTUOUX -,
Cet ancien col 1 (t ho l'a te t \J'o. du". re,-;
gretté professeur C.u)')'\ quiifravai!-
h•.t tout récemment pneore ,lux côte-
de Mme Cunc- s'phut shëcia!isc.y
nous l'dut-Uon du thorium.
DE NOUVELLES MANIFESTATIONS
ONT EU LIEU A DOUARNENEZ
M. Masson, députe socialiste, inter-
pellera à la rentrée.
'Dnu.\nNENKZ. 3 janvier. —M. Des-
mars. pî éfet du Finistère, s'esL rendu
dG, il(JUYCaU à Douarnénez et a lon-
gilement conféré avpc M. Cessée, qui
t'ejupht, les fond ions de. rnai re: Ce
dernier a dit qu'il ferait l'impossible
pdur maintenir l'ordre. *-
Tuu!et'ois. daus la journée, au
cours d'une anifest.ation. qui par-
courut les rue.s de !u .ville sous une
pluie battante, drapeau rouge en tête,
des usines" furent lapidées et'-.;des:
vitres brisées, ainsi que les glacés
d'tnt magasin de cont'ect-i.ons. '
Le n'aire a donné ordre de fermer
Louées les devantures et. d'importan-
lés forces de gendarmerie ont été
dirigées-sur les li'elix "'dàuLres, bri-,
'gaelf';.,.. venant, du Morbihan, sont mas-
sées, à Qui mpél'..
Tous les blessés sont, hors de oan-
ger. sauf le nomme Quigner, qui a
reçu une balle au front..
Dans les usines de conserves
M. Gosscc. faisant (fonctions de
maire. a lancé, un appel aux grévis-
tes les exhortant à rester calmes d.ans
la lutte qu'ils ont. entreprise et qu'ils
doivént poursuivre jusqu'à complète
satisfaction. - -
1
Une interpellation à la Chambre
M. Masson.-députe"socialiste dir Fi-
nistère. a déposé hier une demande
dîinterpellai ion sur « les incidents
tragiques de Dpuarnenez. et les ,me-
sures 'qnp,"te gouvernement compte
prendre pour prévenir et. réprimer
les provocations- et les violences
fascistes. » ... ..
EN DERNIERE HEURE :
Les mesures extraordinaires
prises en Italie par le gouver-
nement fasciste. -
Le problème de la sécurité.
La question des dettes de
guerre.
UNE FILLETTE MEURT
VICTIME DE SON DÉVOUEMENT
PERIOUECX, 3 'janvier. — Son petit
frère s,'étant trop. approché de la che-
minée. M ade e se*, - Ma-I ) r u. dix ans.- de
lïea.uregard,' se précipita ii sôli s^pours.
Mais le tru se ctiniraupiqu;! ,à sep Jupes.
ct lorsque * des vorsiMs: acetiurus àses à ses
cris. éteignirent les Damnx's. elle était,
horriblement brûlée au ventre et.. . sur
diverses parties- du corps.
Tran>s.pori«e. à l'hOpUal -d-e, P'¿I'i,gueux,
ICI. pauvre enfant y a succombé...
CONDAMNE PUIS REHABILITE
DANVAL VIENT DE MOURIR
L'EX-PHARMACIEN DAXVAL
Condamné ' en 18~8, polir avoir
empoisonne sa femme, le pharma-
cÍen Danval fut envoyé au bagne.
Gracié'avant, lu (Jucl'rc, il (ut réha-
bilit1J en janvier dernier. H vient
de mourir iÀ l'as'ile Sainte-Anne et
o été enterré hier à Malakoff.
LA PRIME DE PANIFICATION
FIXÉE A 32 FR. 50 LE QUINTAL
Le cours officieux de la farine est
maintenu à 156 francs.
La commission ~ consultative dé-
partementale pour da fixation du
prix-limité 'des produits de, la mou-
lure d'it-'blé•'s'est réunie, hier matu:.
a l'Hôtel de V-îllé.
Tenant compte non sottement, du
mouvement des prix, mais surfont d3
l'influence qu'allait.avoir.sur eux 'a
loi n-ouvelle dont la promulgation est
inunmcnt.c, elle a jugé qti*il, n'y avait
pas dieu de modifier -,Ia taxe officieuse'
des farines.- et elle Ta .nÚiinLenuc a
15C) francs le quintal de farine ind:-
gène, comme. la* semaine dernière.
En; outre, la commission a pris
connaissance de l'enquête de la sous-
commission dans les boulangeries,
pour t'etabtissc'menL de la prime de
cuisson. Elle' a constaté que les pre-
mières évaluations se rapprochaient
très sensiblément de celles qui vien-
nent d'être faites .puisque, avec ces
dernières, la prime ressort a 32 fr. 50:
alors ,qu*elle avait été primitivement
établie à 32 francs.
Les. déléguées de J .ia Ligue amicale
des boulangères.-présidée par Mme
Besse, fidèles au rendez-vous qui leur
avait tété 'fiXD pour le 3 janvier, aMen-
daient l'issue-de la réunion. Mais .'1.
Malherbe déciara qu'en sa .quaUté
de fonctionnaire'il ne devait de ré-
ponse qu'au préfet de la Seine et que
ces dames ne pourraient être fixées
qit'ul.térie.urem,ent.
Pour le cabinet anglais
l'affaire Zinovieff est close
LOXDRES, 3 janvier..— Un corn,
muniqué officieux -déclare que' la
nouvelle note-adressée hiorrau Fo-
j'cign Office par M! ltakowslii. à pro-
pos de l'àfTaire'Xinovieff.'ne'change
l'j'C'Il' ¿t'Téht de' M .questiun.-
L'affaire' Zinoyieh' est ^énsidérse
par: le gouvernement britannique
comme définitivement classéé.
-f-, ..
Haut commissaire en Syrie
HIER LE GÉNÉRAL SARRAIL
EST ARRIVÉ A BEYROUTH
Reçu par le président du comité
national, il affirme sa volonté de
poursuivre une politique animée
d'intentions démocratiques.
BEYI-,OL,TII, 3 janvier. — Le général
Sarrail est arrivé. Il a été repu par
le prince Damad Ahmcd Nami, prési-
dent du Comité national. Celui-ci a
prononct.' une vibrante allocution.
Le-général a déelart5 qu «il venait
animé .d'intentions d<'n)ocrat!qncs. En
ce qui concerne le Liban, il deman-
dera au Conseil représentatif dé lui
fournir J rois noms parmi lesquels il
choisira le gouverneur du pays.
LE CHARGÉ D'AFFAIRES TURC
RAGHIB BEY QUITTE PARIS
Hagh ib bev, depuis deux ans charge.
d'affaires, de la Turquie auprès du
RAGHIB BEY
gouvernement français, va quitter
Paris mercredi.
Djevad bev, le nouvel ambassadeur
ment' franeais, est attendu à Paris
pour le 10 janvier.
LE Dr MARX VA FORMER
UN CABINET D'AFFAIRES
L'obstination des différents
partis a rendu impossible la
constitution d'une majorité
parlementaire suffisante.
Le nouveau gouvernement, qui
comprendra la plupart des mi-
nistres actuels, paraît devoir
être dominé par les populistes
et les nationalistes.
BEHLI:'i;' 3 janvier."— On . n n i \', ll'il
)fticie!)ement. q u 'COIl t'Ol'I1H."me I\! il;!
nandat qu'il a reçu du présîiiiMit
Kberl. le chancelier Marx a re^'.. CI
malin les chefs des' partis du cet:!: -\
populistes et démocrates, qui ont 't'"
L-laré que leurs t'l'a el ions mainte-
naient leurs décisions antérieure-.
En conséquence, la formation ¡,'" '\
['abinet, avec majorité parlementaire
suffisante est impossible.
Le peu de succès des nouvelles de-
marches du 'chancelier Marx en vue
de constituer un cabinet à hase ;u)!'-
lementaire ne surprendra pei'-'')nne.
Il ne reste doue plu? pour l'instant
qu'une solution : celle d'un cabinef.
ftan'aires. qui. de l'avis r('l"l\i"ral, ne
serait qu'un cabinet de droite plus
ou moins deg'uise.
Le chancelier a rendu ot'lic¡':I.'-
ment cpmpte cet après-midi au pré-
sident.' Ehert. de i'insucf'es de la imi;-
veile tentative qu'il avait faite ^*iun
ses désirs et recevra sans doute ia
mission de former un cabinet d'af-
faires. Ofnci.eMentent. le chancelier
ne consultera pas les partis pour un
choix de ses cot!a))orateurs. unis ei,
pratique la droite semble déjà lui
imposer plusieurs candidats, (TII'
autres le baron dt, éiail et le >ocre-
taire d'Etat Bergmann. patronne.-)
l'un et l'autre par le parti popu!i-le
et bien connus pour leurs opiv.nns
réactionnaires.
La plupart des ministres aci!, is
restant en fonctions, il n'y a:
guère plus do qua'tre portefeuilles à
pourvoir.
Le nl'l'linà Tageblatl écrit que si
les bruits concernant la candide'.;'''
de MM. de GaiI el Bergmann se ¡('f1-
firmellt., le nouveau cabinet ne p..un ;t
pas compter sur l'appui des déi;. --
crates.
On est généralement d'avis CI ¡:' ies
pourparlers seront, rapides.Cjt 'uur i.*
troisième cabinet Marx pUllI':;¡ -0.
présenter vers le milieu de ia se-
mall1P prochaine devant le Iteici- -e.ag.
La réunion du Reichstag
La première -'(''ance du !lrh;\,';W
R(,*iclis ta,-, aura lieu lundi. Elit, -^ra.
de pure forme et l'asseiiibiée s'.ijeur-
nera ,Ili naé'rcredi pour procéder il ia
discussion du budget. Les sociah-tes
présentent de nouveau M. L<'.'})e
comme candidat à la présidiuice.
LE REFUS DE PRESTATION
DE SERMENT DE M. BILLIET
Le sénateur de la Seine est inculpé
d'infraction à la loi du 23 mars 1914,
qui prévoit une peine de 100
à 1,000 francs d'amende.
On sc souvient que le 16 ch;('('I;di"l\
a la suite du refus de prestation ift)
serment devant. la commission 't\'n-
quête sur les fonds c)pctor:u'\. dr:
M. Ernpst. Biliipl, sénateur di' ia
Sf-tnp. président de l'Union des illil"-
rÔ: s économiques, un procès-v, ruai
fut dressé par M. Rf'naudf'i. pré-njent
de cette commission, l'l Iransmi-; au
garde des Sceaux.
La session parlementaire éhmt
close, M. Prouharam. procureur de
la République, avait convoqué )ti''r.
à son cabinet.'M. Billii'! pour lui iaire
subir )')nt.f'rrog'atoi)'f' d'iden!it<''.
Le magistrat a fait connaître au
stjnatRur. qui était assisté fie ;;i!n
con.sp)). M" Emile Laurent, qu'il i'in-
en ipait if in frac lion ;'t la loi dl)
mars 191 î. qui prévoit une peine
de 100 a 1.000 francs d'amende.
L'at'!'a!)'c' viendra If' 10 janvier de-
vant ;]a douzième chambre correc-
tionnelle. présidée par M. Fredin.
UN AÉROPLANE QUI PEUT ÊTRE DIRIGE
PAR T. S. F.
WASHINGTON. 3 janvier. — Au
cours d'une séance d II comité (' Il : )["J ¡i
(t'examiner le budget fh\< :,('('YÍeI1'; de»
[':)\'iation m))i!airf. 11' générai Pa-
trick a déclaré que l'armée anif't'i-
came possède un :«'')'();))a))<.'. de mo-
dèle réduit.. pouvant transporter d •?
bombes a grande capacité explo'.:I'.:'.
eL être guidé par T. S. F.
Les essais réalisés, ont élé con-
cluants, ce des aéroplanes anat')!.;!! s
pourront être construits d'ici pe>?
en s'.'rie.
LE GROS ŒUVRE DE LA CITÉ
UNIVERSITAIRE EST ACHEVÉ
Les sept pavillons du boulevard
Jourdan marquent le premier
effort de l'extension de Paris
vers la périphérie.
On a vu les fortifications disparai-
tre peu a peu. et partout où ,élies ont
Hé rasées, comhtees, la mémoire en
retrouve à peine le souvcni!'..
Sur le boulevard Jourdan, a eût A
le la gare de Sceaux-Ceinture, et
flanquant la voie .ferrée, un.blac sem-
ai e rester comme Lemoin. et le con-
traste apparais,plus gt'3ui fut. et ce qui ,p-st. Et « ce qui est »,
:)n le d(',i!,ùttvre avec une surprime qui
se change aussitôt en curiosité. On
construit si peu dans Paris que ies
regards ont perdu l'habitude des
Gantiers actifs et des pierres blan-
ches. Cela vous sourit môme par un
.l'Plp:'; pluvieux et l'on, dirait qu'une
petite ville neuve s'achève en face
lu parc Montsouris.
Si ce n'est pas une ville, ce sera
lu moins une cité : la Cité universi-
Il faut toujours laisser
s'écouler la nuit sur
l'injure de la veille.
- NAPOLÉON.
36ms Année. — N° 5.137. — Pierre Lafitte. fondateur.
j P c. Paris, Seine, S.-et-Oise -1
15 A-t Seine-et-Marne ...
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
.... épartements nnc.
et Colonies 20
• VOIR
EN PA GE 8
•••■■ NOS
ILLUSTRATIONS
I* ■ ■ MCI VIII IIIIHIHIIIf If ItlVIf lU 1
DIMANCHE
4
JANVIER 1925 »
Saint Rigobert
Adr. télé.". : Exce1.-Paris. — Tél. : Gut. 62-73, 02-75, 15ffl. •
M. MUSSOLINI PARLE
A LA CHAMBRE DE ROME
Très applaudi par la majorité,
le chef fasciste fait en termes
très énergiques le procès de
l'opposition " de l'Aventin ".
Finalement, l'opposition renonce
à demander un vote sur la mo-
tion de défiance qui avait été
déposée par les libéraux Gio-
litti et Orlando.
ROME. 3 janvier. — A la Chambre,
M. Mussolini, accueilli par de vifs
applaudissements, prononce un dis-
cours 'dont voici les passages princi-
paux :
— Le discours que je vais prononcer
devant vous pourra peut-être ne pas être.
qualifié à la rigueur de di5
veront-ils que ce discours se rallie, à
travers le laps de temps écoulé, à celui
que j'ai prononcé Ici même le 16 no-
vembre dernier. Un discours d'une telle
sorte peut conduire, mais peut aussi ne
pas conduire, à un vote politique. Il faut
savoir de toute -facori que je ne cherche
pas ce vote. Je ne le désire pas ; j'en ai
même eu trop. (Applaudissements.)
L'article 47 du statut dit que ï(i Cham-
bre des députés a le droit (l'ac(:use1' ies
ministres du roi et de les traduire de-
vant la naute-cour rle justice. 01', je de-
mande formellement si, dans cette Cham-
bre jii "n dehors de cette Chayibre, il y
a quelqu'un qui veuille se prévaloir du-
dit article. (Très vifs applaudissements;
les députés debout crient: « Vive Mus-
solini! » Les tribunes acclament aussi
l'orateur.)
Il n'y a pas de Tchéka
C'est moi, messieurs, qui soulève dans
celle salle une accusation _contre moi-
même. On a dit que j'aurais fondé une
tchéka. Oit? Quand? De quelle façon?
Personne ue pourrait le dire. Il y eut
vraiment une leh(,'-A'a en Russie, qui fit
exécuter sans procès de 134,000 à 100,000
personnes, selon des statistiques presque
officielles.
Il ?j eut une icllélîa en Russie qui
exerça une terreur systématique sur la
classe bourgeoise entière ainsi que sur
des membres particuliers de la bour-
geoisie. Une tchéka qui disait être l'épée
rouf/e de la rëvolufirm; mais une tchéka
italienne n'exista jamais.
Personne ne me refuse, jusqu'à ce jour,
ces fruis qualités: une intelligence dis-
crète, un grand courage et un mépris
souverain du vil argent. (Vifs applaudis-
se m en l.)
Si j'avais fonde une lchélia, je l'aurais
fondée suivant les principes que j'ai tou-
jours I)osés, cette violence qui ne peut
pas être exclue de l'histoire. J'ai tou-
jours dit, et ceux qui me suivirent pen-
dard ces cinq années de dure balaille se
le rappellent, que la violence, pour être
efficace, doit être méthodique, intellU]
fle)îlc et chevaleresque. (Approbations.)'
Ur, les flestes de cette soi-disant tchéka
furent toujours inintelligents, llésordort-
nés, idîols. (Applaudissement.)
M. 3*H4#e*w*^e«rsuit :
— Le "1 juin, je déclarais aux opposi-'
tions : Je voire droit a un
idéal, et même voire droiL contingent ;
vous pouvez surpasser le fascisme
comme expérience historique, vôu-,s pou-
vez mettre sur le terrain d'une critique
immédiate toutes les mesures du gou-
\ern.eme.nt, fascisle. J ai encore devant
les yeux la vision de celte partie de la
Chambre Cn'l tous, 1res attentifs, com-
prenaient qu'à ce moment j'avais dit des
paroles profondes c-1 que j'avais fixé les
limllc,s de celte v'c en commun néces-
SJ i r'c C'l sans laquelle toute a.s.s.embtee
politique est impossible. (Applaudisse-
ments.)
Comment pouvais-je, après un t.ei suc-
oui. sa-ncs IllOd,psbe, un s,i éela-
lanl succès admis par les oppositions
e!!es-!);emes cl à la suite duquel la Cham-
bre se rouvrit dans une aItnosphère pres-
que idéale [A pprobations). — comment
pouvais-je songer, sans êlre frappé par la
lob- ni'-ieuse. non seutemcni a taire
commettre 1111 crime, mais même causer
la plus insignifiante et la moindre ba-
lafre à cet adversaire que j'estimais...
Quelques petits cerveaux exigeaient
de moi à ce tic occasion, des gestes dl'
cvnisn.è "(, 1111'1' lesquels ma conscience
sé révoltait Approbations) ou bien des
«•estes de torce. De quelle force ? Contre
qui ? Dans quel but, Les occasions de
donner des preuves de mon énetgie ne
m'avaient, pas manque. Je ne uis. jus-
qu'à présent encore, pas meneur aux
événements. En 1-2 !iourc>, ,ie iL-jltidais
la reviite des gardes royates. et en
quelques jours une autre emeuie uan-
pereuse. Ces gestes d'énergie démon-
trent que ce n'pst pas i énergie qui
manque à mon espr't.
Mors que je parlais de paix. con-
tinue M. Mussotint. i'opposthon gra-
vissait l'Aventin. entreprenant contre
moi une campagne infùnw.
« Si vous êtes des bandits,
je veux être votre chef ».
M. MussuJini, après avoir rappelé
le moudre du député fasciste Casa!-
Iini, et donné les noms des fascistes
assassines par les communistes,
s'écria. :
On nous a appelés une bande de cri-
minels: eh /licn, j'assume la responsabi-
lité complète de tout ce qui a été fait par
le fascisme. Si vous êtes ries bandils. je
veux cire voIre chef. (Applaudissements
enthousiastes.)
L'opposition de l'Avcnlin préparé la
République (Cris de". « \ive le roi! >0
Celle opposition est responsable des ac-
tes terroristes qui se succèdent actuel/e-
ment. Si j'avais employé la centième pal'-
tie de l'énerqie qui m'a été nécessaire
pour dominer l'f contenir quelques-uns
fie mes amis. à lancer ces derniers con-
tre nos adversaires, il n'y aurait plus
d'opposdk.n : mais je suis décidé à n'em-
ployer la force que quand cela sera in-
ú i S]Je 11 S il ():' e .
Kl, M, Mussolini, salué par une in-
ferminabie o\-¡di.(J,:l, déclara qu il res-
tail. au pouvon-. non par ambition,
mais par amour peur l'Italie.
Les déclarât in.ns de M. Mussolini
sont suivies d'une brève suspension
do Sl',IIlCI'.
Une motion de l'oppotion
A ia reprise. le président de la
Chambre anoience qn'u!!p motion a
été déposée portant les signatures
notamment de MM. Oiolitti. OrlîlncJo.
til d'a)if':<'.n': combattants et refusant
la confiance au gouvernement, -ur-
tout à cause des attentats contre la
liber le de la presse.
M. Mu-so!in' demande le renvoi de
la discussion à «ix Il:.oi;;;,
Après discussion sur ia motion, eiie
est abandonnée par ses
La Chambre vote ensuite son
ajournement sine die,
LA TEMPÊTE A ÉTÉ PROVOQUÉE PAR UNE FORTE ZONE
DE DÉPRESSION QUI COUVRAIT LE N.-O. DU CONTINENT
Il est à craindre que, par suite d'une nouvelle baisse barométrique qui se trouve
au large de l'Irlande, le vent ne reprenne avec violence.
.. QUELQUES INSTANTANES PRIS EN ANGLETERRE PENDANT 'LA TEMPETE, QUI FUT TELLE QU'ON N'EN AVAIT PAS VUE DEPUIS NOVEMBRE 1893 1
I. Un camion automobile précipité, par la violence du vent, dans le port de Folkestone et d'une
hauteur de ro mètres; il s'écrasa sur le bord du bassin intérieur et le conducteur fut tuè'net ;'2. les
sportsmen quittent l'hippodrome de Newbury, qui vient d'être atteint par la tempête et inondé
juste avant le départ de la première course ; 3. un arbre énorme, abattu par la tornade, a renverse
un mur dans sa chute ; 4 les champs inondés, près de Wittersham, dans le Kent, prennent 1 ap-
parence d'une mer démontée ; 5. un train circulant dans la même région, où la Rother a débordé.
L'Office national meK''oro)ogique,
que l'on a coutume de consulter cha-
que fois que, le baromèlre semble
quelque peu déréglé, nous donna''..
h!ci'. les précisions suivantes sur ht
l e m p ê 1 e q u i s é v 11 il e-p u 1 s p u s e 11 r s
jo.:!s déjà sur une partie de l'Eu-
rope..
— Depuis le 30 décembre, nous
dit-on. une puissante zone ctc dépres-
sion couvre le nord-ouesfvdu C'ontl-
nent et la* valeur de )a pression au
rentre de cette dépression 'est. re-
r))arquabteme,nL faible. - De sorte
que le « gradient »; barométrique,-
2.' es - a~ d ] r e t : ) d 111' é r'en ce d e p r e s s i on
qui existe entre'.deux points donne"
est extrêmement fort. Plus cet te dit'
ferCt ce de"pression entre deux points
est l'er'e; t'us lè' vent souffle ave
vic'Jenc". C es.t là ta cause, des vents
de [crnpo,<' qyii régnent- depuis ujie
buila'ne et -qui ont- atteint"15 mè-
Ires il la seconde. allant même jusqu'à
3.y mètres a tt sommet de la tour Ei;"-J
fel On .peut moine signaler que .e
2>7-décembre-,dernier, à 7 heures du;
rii,,tLiti. la pression l'ométri'qtie' en;
[s-(andc est 4esî?e-ndue à"-70l'him..' "cej
qupesi extrêmement rare, la pression
normale étant de i7tf0 Inm.1
» A l."lléi!L:e<àchioIIe,'' la dépression.
sign"âléesair NoP(1-0l'l,est. de' l'Eul'ope
persiste! Elle s'est peut-être tegère-
ment atténuée au pours de la-Journée
d'hier sous Tinlluenée d'un mouve-
ment de hausse barométrique, dont"
l'effet'a, été précisément, d'alfaiblir, le,
« gi-adjèiit ¡), La ,déj)rè,ssidn a été ainsi
c 0 m bî e e;pas' trop se rçjouir, et'il'est- .même.
hélas! à craLihdre qÚ.c. solÍ." -fact ion
1! un" nouvelle, baisse qui -semb'e sé
trouver, al'.tue-llewônt».au. -large d."
rll:!nndf'" la. tempête ne' reprenne;
ave^la"' même v)olpnce. v';
V ¡), Il est impoasib!c,' quant/a présent
de prévoir fiuel'ie;.,sln'a la durée dé
cette nouvelle baisse barométrique,
mais il v a lieu de peuser qu'elle sera
suivie d'une hausse qui procurera
une accalmie un peu plus longue que
d'ordinaire, à moins encore que cette
nouvelle hausse, qui. comme le:;
baisses, nous arrive d'Amérique, 110
[ Úviennppas jusqu'à.nous.
1) En fout cas. pour aujourd'hui.
attendons-nous à quelques pluies
avec vents modérés. ,)..
(Voir les dépêches 'page 3.)
Les martyrs de la science
LE CHIMISTE DEMENITROUX
MEURT A L'HOPITAL TENON
Agé de quarante ans, cet ancien colla-
borateur du professour Pierre Curie
a succombé aux lésions contractées
pendant ses recherches.
Le docteur Weill. grâce il de nom-
breuses tranfusion's de s'a ng. espé-
rait arracher à la tnort. !e chimiste
Demen it roux, victime du radium,
connue le professeur Bergoni.'-.
comme le docteur Vaillant, et tant
d'autres martyre de la ccicnce."
L'état' du malade s'était, le mois
dernier, quelque peu amélioré et une
nouvelle transfusion de sang d-evait
avoir lieu, h i(,l- matin, à l'hôpital
Tcuon. où il était en traitement.
Mais. brusquement, M. Dcrncn :--,
trou-x s'an'a'.btit et. dans la soirée I-?;
vendredi. il perdit eonnai-sance. i'
Vers:3 heu].'es. dir matin,, le malade
mourait'dans les bras tle !-a mGre,
qui s'eiL;t:{. installée a son chcvet.
LE DOCTEUR DEMEMTUOUX -,
Cet ancien col 1 (t ho l'a te t \J'o. du". re,-;
gretté professeur C.u)')'\ quiifravai!-
h•.t tout récemment pneore ,lux côte-
de Mme Cunc- s'phut shëcia!isc.y
nous l'
DE NOUVELLES MANIFESTATIONS
ONT EU LIEU A DOUARNENEZ
M. Masson, députe socialiste, inter-
pellera à la rentrée.
'Dnu.\nNENKZ. 3 janvier. —M. Des-
mars. pî éfet du Finistère, s'esL rendu
dG, il(JUYCaU à Douarnénez et a lon-
gilement conféré avpc M. Cessée, qui
t'ejupht, les fond ions de. rnai re: Ce
dernier a dit qu'il ferait l'impossible
pdur maintenir l'ordre. *-
Tuu!et'ois. daus la journée, au
cours d'une anifest.ation. qui par-
courut les rue.s de !u .ville sous une
pluie battante, drapeau rouge en tête,
des usines" furent lapidées et'-.;des:
vitres brisées, ainsi que les glacés
d'tnt magasin de cont'ect-i.ons. '
Le n'aire a donné ordre de fermer
Louées les devantures et. d'importan-
lés forces de gendarmerie ont été
dirigées-sur les li'elix "'dàuLres, bri-,
'gaelf';.,.. venant, du Morbihan, sont mas-
sées, à Qui mpél'..
Tous les blessés sont, hors de oan-
ger. sauf le nomme Quigner, qui a
reçu une balle au front..
Dans les usines de conserves
M. Gosscc. faisant (fonctions de
maire. a lancé, un appel aux grévis-
tes les exhortant à rester calmes d.ans
la lutte qu'ils ont. entreprise et qu'ils
doivént poursuivre jusqu'à complète
satisfaction. - -
1
Une interpellation à la Chambre
M. Masson.-députe"socialiste dir Fi-
nistère. a déposé hier une demande
dîinterpellai ion sur « les incidents
tragiques de Dpuarnenez. et les ,me-
sures 'qnp,"te gouvernement compte
prendre pour prévenir et. réprimer
les provocations- et les violences
fascistes. » ... ..
EN DERNIERE HEURE :
Les mesures extraordinaires
prises en Italie par le gouver-
nement fasciste. -
Le problème de la sécurité.
La question des dettes de
guerre.
UNE FILLETTE MEURT
VICTIME DE SON DÉVOUEMENT
PERIOUECX, 3 'janvier. — Son petit
frère s,'étant trop. approché de la che-
minée. M ade e se*, - Ma-I ) r u. dix ans.- de
lïea.uregard,' se précipita ii sôli s^pours.
Mais le tru se ctiniraupiqu;! ,à sep Jupes.
ct lorsque * des vorsiMs: acetiurus àses à ses
cris. éteignirent les Damnx's. elle était,
horriblement brûlée au ventre et.. . sur
diverses parties- du corps.
Tran>s.pori«e. à l'hOpUal -d-e, P'¿I'i,gueux,
ICI. pauvre enfant y a succombé...
CONDAMNE PUIS REHABILITE
DANVAL VIENT DE MOURIR
L'EX-PHARMACIEN DAXVAL
Condamné ' en 18~8, polir avoir
empoisonne sa femme, le pharma-
cÍen Danval fut envoyé au bagne.
Gracié'avant, lu (Jucl'rc, il (ut réha-
bilit1J en janvier dernier. H vient
de mourir iÀ l'as'ile Sainte-Anne et
o été enterré hier à Malakoff.
LA PRIME DE PANIFICATION
FIXÉE A 32 FR. 50 LE QUINTAL
Le cours officieux de la farine est
maintenu à 156 francs.
La commission ~ consultative dé-
partementale pour da fixation du
prix-limité 'des produits de, la mou-
lure d'it-'blé•'s'est réunie, hier matu:.
a l'Hôtel de V-îllé.
Tenant compte non sottement, du
mouvement des prix, mais surfont d3
l'influence qu'allait.avoir.sur eux 'a
loi n-ouvelle dont la promulgation est
inunmcnt.c, elle a jugé qti*il, n'y avait
pas dieu de modifier -,Ia taxe officieuse'
des farines.- et elle Ta .nÚiinLenuc a
15C) francs le quintal de farine ind:-
gène, comme. la* semaine dernière.
En; outre, la commission a pris
connaissance de l'enquête de la sous-
commission dans les boulangeries,
pour t'etabtissc'menL de la prime de
cuisson. Elle' a constaté que les pre-
mières évaluations se rapprochaient
très sensiblément de celles qui vien-
nent d'être faites .puisque, avec ces
dernières, la prime ressort a 32 fr. 50:
alors ,qu*elle avait été primitivement
établie à 32 francs.
Les. déléguées de J .ia Ligue amicale
des boulangères.-présidée par Mme
Besse, fidèles au rendez-vous qui leur
avait tété 'fiXD pour le 3 janvier, aMen-
daient l'issue-de la réunion. Mais .'1.
Malherbe déciara qu'en sa .quaUté
de fonctionnaire'il ne devait de ré-
ponse qu'au préfet de la Seine et que
ces dames ne pourraient être fixées
qit'ul.térie.urem,ent.
Pour le cabinet anglais
l'affaire Zinovieff est close
LOXDRES, 3 janvier..— Un corn,
muniqué officieux -déclare que' la
nouvelle note-adressée hiorrau Fo-
j'cign Office par M! ltakowslii. à pro-
pos de l'àfTaire'Xinovieff.'ne'change
l'j'C'Il' ¿t'Téht de' M .questiun.-
L'affaire' Zinoyieh' est ^énsidérse
par: le gouvernement britannique
comme définitivement classéé.
-f-, ..
Haut commissaire en Syrie
HIER LE GÉNÉRAL SARRAIL
EST ARRIVÉ A BEYROUTH
Reçu par le président du comité
national, il affirme sa volonté de
poursuivre une politique animée
d'intentions démocratiques.
BEYI-,OL,TII, 3 janvier. — Le général
Sarrail est arrivé. Il a été repu par
le prince Damad Ahmcd Nami, prési-
dent du Comité national. Celui-ci a
prononct.' une vibrante allocution.
Le-général a déelart5 qu «il venait
animé .d'intentions d<'n)ocrat!qncs. En
ce qui concerne le Liban, il deman-
dera au Conseil représentatif dé lui
fournir J rois noms parmi lesquels il
choisira le gouverneur du pays.
LE CHARGÉ D'AFFAIRES TURC
RAGHIB BEY QUITTE PARIS
Hagh ib bev, depuis deux ans charge.
d'affaires, de la Turquie auprès du
RAGHIB BEY
gouvernement français, va quitter
Paris mercredi.
Djevad bev, le nouvel ambassadeur
pour le 10 janvier.
LE Dr MARX VA FORMER
UN CABINET D'AFFAIRES
L'obstination des différents
partis a rendu impossible la
constitution d'une majorité
parlementaire suffisante.
Le nouveau gouvernement, qui
comprendra la plupart des mi-
nistres actuels, paraît devoir
être dominé par les populistes
et les nationalistes.
BEHLI:'i;' 3 janvier."— On . n n i \', ll'il
)fticie!)ement. q u 'COIl t'Ol'I1H."me I\! il;!
nandat qu'il a reçu du présîiiiMit
Kberl. le chancelier Marx a re^'.. CI
malin les chefs des' partis du cet:!: -\
populistes et démocrates, qui ont 't'"
L-laré que leurs t'l'a el ions mainte-
naient leurs décisions antérieure-.
En conséquence, la formation ¡,'" '\
['abinet, avec majorité parlementaire
suffisante est impossible.
Le peu de succès des nouvelles de-
marches du 'chancelier Marx en vue
de constituer un cabinet à hase ;u)!'-
lementaire ne surprendra pei'-'')nne.
Il ne reste doue plu? pour l'instant
qu'une solution : celle d'un cabinef.
ftan'aires. qui. de l'avis r('l"l\i"ral, ne
serait qu'un cabinet de droite plus
ou moins deg'uise.
Le chancelier a rendu ot'lic¡':I.'-
ment cpmpte cet après-midi au pré-
sident.' Ehert. de i'insucf'es de la imi;-
veile tentative qu'il avait faite ^*iun
ses désirs et recevra sans doute ia
mission de former un cabinet d'af-
faires. Ofnci.eMentent. le chancelier
ne consultera pas les partis pour un
choix de ses cot!a))orateurs. unis ei,
pratique la droite semble déjà lui
imposer plusieurs candidats, (TII'
autres le baron dt, éiail et le >ocre-
taire d'Etat Bergmann. patronne.-)
l'un et l'autre par le parti popu!i-le
et bien connus pour leurs opiv.nns
réactionnaires.
La plupart des ministres aci!, is
restant en fonctions, il n'y a:
guère plus do qua'tre portefeuilles à
pourvoir.
Le nl'l'linà Tageblatl écrit que si
les bruits concernant la candide'.;'''
de MM. de GaiI el Bergmann se ¡('f1-
firmellt., le nouveau cabinet ne p..un ;t
pas compter sur l'appui des déi;. --
crates.
On est généralement d'avis CI ¡:' ies
pourparlers seront, rapides.Cjt 'uur i.*
troisième cabinet Marx pUllI':;¡ -0.
présenter vers le milieu de ia se-
mall1P prochaine devant le Iteici- -e.ag.
La réunion du Reichstag
La première -'(''ance du !lrh;\,';W
R(,*iclis ta,-, aura lieu lundi. Elit, -^ra.
de pure forme et l'asseiiibiée s'.ijeur-
nera ,Ili naé'rcredi pour procéder il ia
discussion du budget. Les sociah-tes
présentent de nouveau M. L<'.'})e
comme candidat à la présidiuice.
LE REFUS DE PRESTATION
DE SERMENT DE M. BILLIET
Le sénateur de la Seine est inculpé
d'infraction à la loi du 23 mars 1914,
qui prévoit une peine de 100
à 1,000 francs d'amende.
On sc souvient que le 16 ch;('('I;di"l\
a la suite du refus de prestation ift)
serment devant. la commission 't\'n-
quête sur les fonds c)pctor:u'\. dr:
M. Ernpst. Biliipl, sénateur di' ia
Sf-tnp. président de l'Union des illil"-
rÔ: s économiques, un procès-v, ruai
fut dressé par M. Rf'naudf'i. pré-njent
de cette commission, l'l Iransmi-; au
garde des Sceaux.
La session parlementaire éhmt
close, M. Prouharam. procureur de
la République, avait convoqué )ti''r.
à son cabinet.'M. Billii'! pour lui iaire
subir )')nt.f'rrog'atoi)'f' d'iden!it<''.
Le magistrat a fait connaître au
stjnatRur. qui était assisté fie ;;i!n
con.sp)). M" Emile Laurent, qu'il i'in-
en ipait if in frac lion ;'t la loi dl)
mars 191 î. qui prévoit une peine
de 100 a 1.000 francs d'amende.
L'at'!'a!)'c' viendra If' 10 janvier de-
vant ;]a douzième chambre correc-
tionnelle. présidée par M. Fredin.
UN AÉROPLANE QUI PEUT ÊTRE DIRIGE
PAR T. S. F.
WASHINGTON. 3 janvier. — Au
cours d'une séance d II comité (' Il : )["J ¡i
(t'examiner le budget fh\< :,('('YÍeI1'; de»
[':)\'iation m))i!airf. 11' générai Pa-
trick a déclaré que l'armée anif't'i-
came possède un :«'')'();))a))<.'. de mo-
dèle réduit.. pouvant transporter d •?
bombes a grande capacité explo'.:I'.:'.
eL être guidé par T. S. F.
Les essais réalisés, ont élé con-
cluants, ce des aéroplanes anat')!.;!! s
pourront être construits d'ici pe>?
en s'.'rie.
LE GROS ŒUVRE DE LA CITÉ
UNIVERSITAIRE EST ACHEVÉ
Les sept pavillons du boulevard
Jourdan marquent le premier
effort de l'extension de Paris
vers la périphérie.
On a vu les fortifications disparai-
tre peu a peu. et partout où ,élies ont
Hé rasées, comhtees, la mémoire en
retrouve à peine le souvcni!'..
Sur le boulevard Jourdan, a eût A
le la gare de Sceaux-Ceinture, et
flanquant la voie .ferrée, un.blac sem-
ai e rester comme Lemoin. et le con-
traste apparais,plus gt'
:)n le d(',i!,ùttvre avec une surprime qui
se change aussitôt en curiosité. On
construit si peu dans Paris que ies
regards ont perdu l'habitude des
Gantiers actifs et des pierres blan-
ches. Cela vous sourit môme par un
.l'Plp:'; pluvieux et l'on, dirait qu'une
petite ville neuve s'achève en face
lu parc Montsouris.
Si ce n'est pas une ville, ce sera
lu moins une cité : la Cité universi-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 69.19%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 69.19%.
- Auteurs similaires Demolins Edmond Demolins Edmond /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Demolins Edmond" or dc.contributor adj "Demolins Edmond")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4603880z/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4603880z/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4603880z/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4603880z/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4603880z
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4603880z
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4603880z/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest