Presse et revues
8 pages
Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1937-12-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 67558 Nombre total de vues : 67558
Description : 29 décembre 1937 29 décembre 1937
Description : 1937/12/29 (A26,N10007). 1937/12/29 (A26,N10007).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7586005r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/11/2013
268 ANNÉE - N° 10.007
MERCREDI 29 DÉCEMBRE 1937
L jSCIIO D'ALGER
, iL
Télégrammes : ÉCHO ALGER
40 CENTIMES
0 Cbêquea Postaux : 19-25
BUREAUX D'ALGER
20, rue de la liberté, 20
TéL : 73-80, 73-81 et 73-82
BUREAUX DE PARIS
J. bo*il«vard hauitmaïui
fk Pr.,. 64-65 et 0 3.80
ABONNEMENT 3 MOIS OMOIS I AN
ALGÉRIE. R8 » 132 »
FRANCE, COL. 38 » 74 « 144 ft
ÉTRANGER «3 « 124 » 244 *
Pour la publicité d'Algérie:
AGENCE HAVAS
Concess" de l'Agence Africaine
57, rue d'Isly, ALGER
Téléph. : 4-89 et 12-82
La publient «a reçue, à ParIS. à
l'AGENCE HAVAS. 62, rue 6*
Richelieu, et dans mnes «et -
eunales de la province.
FIN D'ANNÉE BUDGÉTAIRE
Le Sénat a discuté
et voté les budgets
de - huit - ministères
De nombreux orateurs ont insisté
pour un retour effectif à l'ordre
Interventions sur le retard
de notre marine de guerre
Paris, 28 décembre. — La séance ou-
verte à 10 heures, sous la présidence
de M. Farjon, on a commencé la dis-
cussion des budgets des dépenses avec
la même rapidité que pour les finan-
ces. Celui de la Présidence du Conseil
est le premier soumis à l'approbation
du Sénat.
Un vif incident
Les sénateurs alsaciens avaient si-
gnalé les conséquences de L. crise éco-
nomique dans les départements recou-
M. Marx Dormoy
(Vu par Luis).
vrés lorsque le général Stuhl, sénateur
de la Moselle, vint parler de crise d'au-
torité.
— Le ministre des Finances a en-
trepris un effort courageux, mais il
n'aboutira à rien si le Gouvernement
tout entier ne l'appuie pas. Le temps
de la faiblesse, le temps lie la conci-
Ttfftjrin i fli ,--.-'--"¡',..----
M. Camille Chautemps, président du
Conseil. — Est-ce que vous estimez
que l'heure des mitrailleuses est ve-
nue ?
Le général Stuhl. — Non, mais il
faut que les perpétuelles agitations so-
ciales cessent.
Le président du Conseil. — Ce n'est
pas au moment où le Gouvernement
fait les efforts que l'on sait, que l'on
doit le critiquer au lieu de l'encoura-
ger. Il a besoin de toute la confiance
et de tout l'appui du Parlement (très
bien ! très bien !).
Le général Stuhl. — Dans nos trois
départements, on a l'habitude de res-
1
M. Vincent Auriol
, (Vu par Luis).
pecter l'autorité, la discipline. On de-
mande qu'il en soit de même partout.
Sans retour à l'ordre, le redressement
financier est impossible (très bien a
droite).
Après une réponse aux critiques des
sénateurs alsaciens par M. William Ber-
trand, sous-secrétaire d'Etat à la Pré-
sidence du Conseil, le budget de l'In-
térieur est adopté sans autre obser-
vation.
Le budget des Finances
On continue par le budget des Finan-
ces. Différentes observations sont pré-
sentées sur le fonctionnement des fonds
communs, sur la réforme judiciaire, le
Trésor, les collectivités locales, les as-
surances sociales, auxquelles répond le
ministre des Finances, et le budget est
accepté sans modification.
Le budget de la Justice
Le rapporteur s'élève contre le nom-
bre toujours croissant des naturalisa-
tions et sur l'application de la loi de
40 heures aux études d'officiers minis-
tériels.
M. Fourcade constate que le foncion-
nement de la justice n'est pas seule-
ment une question de crédits. Actuelle-
ment il n'est pas pleinement assuré. On
nous rappelle sans cesse la nécessité
du redressement dans la confiance et
l'ordre. Or, il n'y a pas de plus grand
désordre que l'inutilité de la loi et l'im-
puissance de la justice constatées quo-
tidiennement. (Appl.). Les parquets, en
vertu d'une consigne provenant de cir-
culaires mystérieures, sont chargés
d'ignorer la loi au lieu de mettre en
mouvement les lois violées chaque jour,
même celles qu'on nous a demandé de
voter au plus vite pour assurer l'ordre
social. (T. BD. On substitue à la léga-
lité d'habiles négociations; encore faut-
il que ce soit pour faciliter l'application
de la loi et non pour la supprimer en
la démunissant de toute sanction. (T.
B). Il n'est pas possible que l'ordre so-
cial subsiste dans ces conditions. (T.
B.).
(Lire la suite en deuxième page)
La guerre de Chine
Les Japonais poursuivent
la conquête du Chantoung
Les troupes débarquent près de Hong-Kong
Note dilatoire de Tokio à Londres
pour l'incident du "Lady-Bird"
A la gare de Wusui, près de Nankin, les fantassins Japonais expriment
leur contentement de leurs récents succès
Hong-Kong, 28 décembre. — On
s'inquiète toujours dans les milieux
britanniques des intentions des Japo-
nais qui continuent à débarquer des
troupes près de Hong-Kong. C'est ain-
si qu'à Macao, colonie portugaise qui
se trouve à 65 kilomètres environ de
Hong-Kong, la population a été réveil-
lée par un feu d'artillerie violent qui
s'est produit à environ 16 kilomètres
au sud-ouest de la ville.
Les Japonais ont débarqué 200 sol-
dats dans l'ie de Wongnan, où les Por-
tugais possèdent des droits.
Les combats du Chantoung
Hankéou, 28 décembre. — Les troupes
du général Han Fou Tchou, gouverneur
de la province du Chantoung, qui se
sont repliées de Tsi-Nan, ont mainte-
nant pris position à Paimanchan, au
sud de Tsi-Nan.
De leur côté, les Japonais avancent
vers Tsing-Tao, le long de la voie fer-
rée de Tsi-Nan à Tsing-Tao.
De violents combats ont eu lieu a
Tchin-Tchou, à 95 milles de Tsi-Nan
et à 35 milles de Wei-Hsien, important
centre du Chantoung où est établie une
concession internationale.
La réponse de Tokio
à la note britannique
Tokio, 28 décembre. — M. Hirota,
ministre des Affaires étrangères, a re-
mis ce matin à 8 h. 40 à l'ambassadeur
de Grande-Bretagne la réponse du gou-
vernement de Tokio à la note de pro-
testation du gouvernement britannique
contre l'attaque de la canonnière « La-
dy-Bird » sur le Yang Tsé.
D'autre part, le rapport des autorités
militaires, qui vient d'être publié, écarte
la responsabilité de l'armée japonaise
en raison du brouillard et de l'impru-
dence commise par les navires étrangers
en demeurant dans une zone de bataille
violente.
M. Wang Tching Veï
démissionne du Kouomintang
Tokio, 28 décembre. — M. Wans
Tching Wei a donné sa démission de
la présidence du Kouomintang.
UNE FEMME
A POIGNE
Violette Morris
championne d'athlétisme et d'auto
a tué net à bord de « La Mouette »
un mauvais garçon menaçant
Paris, 28 décembre. — Les conclusions
du médecin qui examina le cadavre de
Lecam confirment les déclarations de
Violette Morris : les coups de feu n'ont
pas été tirés alors que le * légionnaire
était sur le plancher mais bien lors-
qu'il était debout.
Brigitte Helm
renonce au cinéma
Berlin, 28 décembre. — Celle dont
Pabst voulut qu'elle fut l'Antinéa de
son « Atlantide », reine fatale et mysté-
rieuse du Hoggar, Brigitte Heim. reve-
nue à Berlin après un long voyage en
France, affirme sa volonté de vivre en-
tièrement auprès de son mari et de son
enfant. Elle a décidé de renoncer au
cinéma.
La Chambre a voté
le collectif de décembre
Il comporte 1.200 millions
de crédits supplémentaires
[DE "NOTRE RÉDACTEUR PARLEMENTAIRE]
Paris, 28 décembre. — C'est demain
mercredi, à 21 heures, que commencera
l'examen en seconde lecture, par la
Chambre, du budget de 1938.
L'assemblée a, au cours de ses deux
séances d'aujourd'hui, voté des cahiers
de crédits parmi lesquels le « collec-
tif » de décembre. Elle a encore voté
une augmentation du budget de la
Chambre des députés, augmentation
destinée pour une partie à faire face
aux dépenses ordinaires et, pour l'au-
tre, à collaborer, à raison de 600 francs
par mois, aux dépenses de secrétariat
incombant aux députés. Après avoir
amorcé la discussion d'un projet de
création d'une Ecole nationale d'admi-
nistration, l'assemblée a voté un nou-
veau texte sur les appellations d'ori-
gine.
Le budget de la Chambre
C'est par 433 voix contre 95 que la
Chambre a voté une proposition de
loi augmentant son budget de 9.600.001
francs.
(Lire la suite en troisième page)
LA POLITIQUE
Fin de session
Paris, 28 décembre. — Plus que
quelques jours et c' en sera fait, à la
fois de l'année 1937, de l'exercice
budgétaire et de la session extraordi-
naire au Parlement. Mais — et c'est
la question que l'on se pose actuelle-
ment, tant au Luxembourg qu'au Pa-
lais-Bourbon — la session extraordinai-
re et l' année budgétaire ne survivront-
elles pas, comme cela s'est produit l'an
dernier, à l'année tout court ?
Au vrai, rarement on vit charrette
du bout de l'an pareillement surchar-
gée de « navettes », et quelles « na-
vettes » !
Il s'en faut de beaucoup — on le
sait — que l'accord soit réalisé entre
les deux assemblées et sur la loi de
recettes et sur les chapitres de dépen-
ses. De profondes modifications ont été
apportées par le Sénat au texte voté
par la Chambre, plus notables que cel-
les apportées primitivement par la Cham-
bre au texte gouvernemental. De sur-
croît, d'importantes disjonctions ont été
prononcées par la Haute Assemblée.
Aussi bien, ne serait-ce pas trop de
deux journées pour aplanir toutes les
difficultés, pour arrondir les derniers
angles. S'il n'y avait que le budget.
Mais il y a autre chose.
Qu'y a-t-il, au juste ? Le projet
de réouverture de l'Exposition ? Sans
doute, le temps presse. Or, il n' est
pas absolument certain que le Sénat
veuille s'en saisir avant la clôture de la
session. Il est vrai que, moyennant
quelques conversations préalables, on
peut obtenir un vote assez rapide au
Luxembourg. Mais il y a ou il y aura
le « collectif » discuté aujourd'hui
à la Chambre, le projet relatif au
nouveau « plafond » pour * l'assujettis-
sement aux assurances sociales, peut-
être la nouvelle procédure pour l'arbi-
trage et, enfin, le texte sur les loyers.
C'est là, sans nul doute, le plus impor-
tant.
Ce problème des loyers est si ardu,
il met en cause tant d'intérêts contra-
dictoires, il est si difficile de concilier
le souci d'assurer une rémunération nor-
male à la propriété bâtie avec celui de
ne point ajouter une nouvelle charge
à celles que les Français devront sup-
porter, que l'on ne paraît pas devoir
lui trouver aisément une solution. C'est
pourquoi d'aucuns envisagent de recou-
rir à une prorogation de trois mois, à
moins que le grand nombre de « na-
vettes » en cours devant le Parlement
ne crée, entre elles, comme un système
de compensations.
FRANCISQUE LAURENT.
NOËL A IL'IL YSIÉIE
Suivant une touchante tradition, les enfants sages et les meilleurs élèves
des écoles de Paris reçoivent des mains du Chef de l'Etat les cadeaux
d'un magnifique arbre de Noël
LA CRISE ROUMAINE
M. Gaga
chef du parti
raciste
constitue
un nouveau
cabinet
Ce parti préconise
un rapprochement
avec l'axe
Berlin-Rome
Bucarest, e28 décembre. — Le cabinet
Tataresco a démissionné.
M. Tataresco a fait à la presse les
déclarations suivantes :
— Bien qu'ayant une forte majorité
au Sénat, le gouvernement ne peut pas
s'appuyer sur une majorité libérale à ia
Chambre. Devant cette situation, qui
rend impossible la réalisation du pro-
gramme gouvernemental, j'ai présenté
au roi la démission du cabinet.
» Nous abandonnons la direction du
gouvernement après quatre années rl3
travail fécond dans tous les domaines
de-la vie nationale, et qui ont été pour
tout le pays quatre années de tranquil-
lité, de paix et de progrès. »
Le parti raciste national
est radicalement opposé
à la Garde de Fer
Bucarest, 28 décembre. — Après avoir
reçu MM. Couza et Goga, tous deux
chefs du parti raciste national chrétien,
Le roi Carol de Roumanie (à ganche)
et le prince régent Paul de Yougoslavie
le roi a confié à ce dernier la mission
de former le cabinet sur une base poli-
tique élargie.
(Lire la suite en troisième page)
Les troubles de Palestine
300 REBELLES
SONT CERNÉS
PRÈS DE NAZARETH
Jérusalem, 28 décembre. — Trois cents
rebelles armés sont cernés par mille
hommes de troupes britanniques dans
les villages de Deerallad, Madjel, Krum
et Chaab, près de Nazareth.
Des villages sont détruits
au cours d'engagements
Jérusalem, 28 décembre. — D'après
les réfugiés de la région du nord qui
continuent d'arriver en grand nombre
dans la région d'Acre, les villages
d'Arabiah et de Aghsaniah notam-
ment, ont été détruits au cours des ré-
cents engagements.
L'Eglise copte excommunie
le patriarche nommé
par l'Italie en Ethiopie
Le Caire, 28 décembre. — En séance
tflénière le Saint-Synode copte a pro-
noncé l'excommunication majeure con-
tre l'amba Abraham et a déclaré sans
effet la décision des autorités italien-
nes nommant un nouveau patriarche à
Addis-Abeba.
LA GUERRE D'ESPAGNE
COMBATS ACHARNÉS
AUTOUR DE TERUEL
Dans la ville les derniers îlots
de résistance ont été réduits
Le torpilleur" Mendez-Nun-ez a été coulé
A Teruel, la population civile évacue la cité pendant tes combats
Madrid, 28 décembre. — Les derniè-
res nouvelles reçues de Teruel annon-
cent que les îlots de résistance qui
subsistaient encore dans la ville ont été
réduits. La cathédrale, la caserne de la
garde civile, l'édifice de là Banque d'Es-
pagne, le, sén-kinaire ekle palais, du
fcùverneur efvil•"on! - ëlè pris.
Plusieurs positions tombent
aux mains des loyalistes
Barcelone, 23 décembre. — D'après
l'agence Febus, les républicains ont en-
core amélioré leurs positions à l'inté-
rieur de Teruel. Ils se sont emparés
dans l'après-midi du Casino et du Théâ-
tre. des édifices situés à côté de la
Banque d'Espagne. Le couvent Sainte-
Thérèse, qui fait face au séminaire,
s'est également rendu.
A l'extérieur de la ville, l'adversaire
a manifesté quelque activité. L'aviation
insurgée a survolé les lignes gouver-
nementales et bombardé plusieurs points
du front. L'artillerie est également en-
trée en action. On observe certains
mouvements de troupes.
Nouvelle avance loyaliste
au nord de Teruel
Barcelone, 28 décembre. — Des émis-
saires parlementaires ont été envoyés
aux noyaux rebelles qui résistent en-
core dans quelques édifices afin de les
inciter à la reddition avant que les for-
ces loyales entreprennent une attaque
finale et décisive.
Les rebelles ont fait, sans succès une
nouvelle tentative contre les lignes ré-
publicaines du nord de Teruel. La con-
tre-attaque entreprise aussitôt par les
forces gouvernementales permit à cel-
les-ci une nouvelle avance au cours
de laquelle plusieurs mitrailleuses fu-
rent prises à l'ennemi et des. prison-
niers furent faits.
(Lire la suite en troisième page)
LES CONFLITS SOCIAUX
Le personnel des T.C.R.P.
et du Métro se solidarise
avec les grévistes des transports
Il exige du Gouvernement
le retrait des camions militaires
PAS DE CHANGEMENT DANS L'ALIMENTATION
Paris, 28 décembre. — Une déléga-
tion des syndicats de cochers et de
chauffeurs du T C. R.P., de contrôleurs,
du personnel des T.C.R.P., du Métro,
de petits transporteurs de la région pa-
risienne (artisans des transports) s'est
rendue cet après-midi à la Présidence
du conseil et a remis à M. William
Bertrand, sous-secrétaire d'Etat à la
Présidence du conseil, un ordre du jeur
dont voici le passage essentiel :
« Les syndicats représentés dans la
délégation se déclarent solidaires de la
lutte des ouvriers des transports pour
la défense de leurs droits et demandent
au gouvernement de cesser son appui
aux patrons des transports en retirant
les camions militaires. La continuation
de cette intervention des pouvors pu-
blics dans le conflt obligera les syndi-
cats des transports à examiner une ac-
tion de solidarité en faveur des grévis-
tes sous toutes ses formes. »
Faute de ravitaillement
la sucrerie Lebaudy
a fermé ses portes
Paris, 28 décembre. — La raffinerie
Lebaudy-Sommier, rue de Flandre, pri-
vée de matières premières par suite
de la grève des transports, a fermé
ses portes ce matin.
Mille ouvriers se trouvent en chô-
mage et leurs délégués se sont rendus
au Ministère du travail où on leur a
répondu que M. Févr\r ne pouvait
rien pour eux.
La raffinerie, qui n'est pas reliée par
voie ferrée aux grands réseaux, reçoit
son sucre brut par camions automo-
biles. Ayant épuisé tous ses stocks, elle
a dû arrêter sa fabrication.
(Lire la suite en troisième page)
Maurice Ravel
est mort
Chacune de ses œuvres
a marqué une date
dans l'histoire de la musique
française
Paris, 28 décembre. — Maurice Ra-
vel, l'illustre compositeur, est mort, ce
matin, à 3 h. 30, à la clinique de la rue
Boileau, où il avait été opéré le 17 dé-
cembre. Il était âgé de soixante-deux
ans.
(Lire la suite en troisième page)
LA SAISON DU SKI
A Chamonix, l'affluence des skieurs est telle qu'ils doivent faire la queue
pour prendre le téléférique qui les emmènera vers les champs de neige
MERCREDI 29 DÉCEMBRE 1937
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eunales de la province.
FIN D'ANNÉE BUDGÉTAIRE
Le Sénat a discuté
et voté les budgets
de - huit - ministères
De nombreux orateurs ont insisté
pour un retour effectif à l'ordre
Interventions sur le retard
de notre marine de guerre
Paris, 28 décembre. — La séance ou-
verte à 10 heures, sous la présidence
de M. Farjon, on a commencé la dis-
cussion des budgets des dépenses avec
la même rapidité que pour les finan-
ces. Celui de la Présidence du Conseil
est le premier soumis à l'approbation
du Sénat.
Un vif incident
Les sénateurs alsaciens avaient si-
gnalé les conséquences de L. crise éco-
nomique dans les départements recou-
M. Marx Dormoy
(Vu par Luis).
vrés lorsque le général Stuhl, sénateur
de la Moselle, vint parler de crise d'au-
torité.
— Le ministre des Finances a en-
trepris un effort courageux, mais il
n'aboutira à rien si le Gouvernement
tout entier ne l'appuie pas. Le temps
de la faiblesse, le temps lie la conci-
Ttfftjrin i fli ,--.-'--"¡',..----
M. Camille Chautemps, président du
Conseil. — Est-ce que vous estimez
que l'heure des mitrailleuses est ve-
nue ?
Le général Stuhl. — Non, mais il
faut que les perpétuelles agitations so-
ciales cessent.
Le président du Conseil. — Ce n'est
pas au moment où le Gouvernement
fait les efforts que l'on sait, que l'on
doit le critiquer au lieu de l'encoura-
ger. Il a besoin de toute la confiance
et de tout l'appui du Parlement (très
bien ! très bien !).
Le général Stuhl. — Dans nos trois
départements, on a l'habitude de res-
1
M. Vincent Auriol
, (Vu par Luis).
pecter l'autorité, la discipline. On de-
mande qu'il en soit de même partout.
Sans retour à l'ordre, le redressement
financier est impossible (très bien a
droite).
Après une réponse aux critiques des
sénateurs alsaciens par M. William Ber-
trand, sous-secrétaire d'Etat à la Pré-
sidence du Conseil, le budget de l'In-
térieur est adopté sans autre obser-
vation.
Le budget des Finances
On continue par le budget des Finan-
ces. Différentes observations sont pré-
sentées sur le fonctionnement des fonds
communs, sur la réforme judiciaire, le
Trésor, les collectivités locales, les as-
surances sociales, auxquelles répond le
ministre des Finances, et le budget est
accepté sans modification.
Le budget de la Justice
Le rapporteur s'élève contre le nom-
bre toujours croissant des naturalisa-
tions et sur l'application de la loi de
40 heures aux études d'officiers minis-
tériels.
M. Fourcade constate que le foncion-
nement de la justice n'est pas seule-
ment une question de crédits. Actuelle-
ment il n'est pas pleinement assuré. On
nous rappelle sans cesse la nécessité
du redressement dans la confiance et
l'ordre. Or, il n'y a pas de plus grand
désordre que l'inutilité de la loi et l'im-
puissance de la justice constatées quo-
tidiennement. (Appl.). Les parquets, en
vertu d'une consigne provenant de cir-
culaires mystérieures, sont chargés
d'ignorer la loi au lieu de mettre en
mouvement les lois violées chaque jour,
même celles qu'on nous a demandé de
voter au plus vite pour assurer l'ordre
social. (T. BD. On substitue à la léga-
lité d'habiles négociations; encore faut-
il que ce soit pour faciliter l'application
de la loi et non pour la supprimer en
la démunissant de toute sanction. (T.
B). Il n'est pas possible que l'ordre so-
cial subsiste dans ces conditions. (T.
B.).
(Lire la suite en deuxième page)
La guerre de Chine
Les Japonais poursuivent
la conquête du Chantoung
Les troupes débarquent près de Hong-Kong
Note dilatoire de Tokio à Londres
pour l'incident du "Lady-Bird"
A la gare de Wusui, près de Nankin, les fantassins Japonais expriment
leur contentement de leurs récents succès
Hong-Kong, 28 décembre. — On
s'inquiète toujours dans les milieux
britanniques des intentions des Japo-
nais qui continuent à débarquer des
troupes près de Hong-Kong. C'est ain-
si qu'à Macao, colonie portugaise qui
se trouve à 65 kilomètres environ de
Hong-Kong, la population a été réveil-
lée par un feu d'artillerie violent qui
s'est produit à environ 16 kilomètres
au sud-ouest de la ville.
Les Japonais ont débarqué 200 sol-
dats dans l'ie de Wongnan, où les Por-
tugais possèdent des droits.
Les combats du Chantoung
Hankéou, 28 décembre. — Les troupes
du général Han Fou Tchou, gouverneur
de la province du Chantoung, qui se
sont repliées de Tsi-Nan, ont mainte-
nant pris position à Paimanchan, au
sud de Tsi-Nan.
De leur côté, les Japonais avancent
vers Tsing-Tao, le long de la voie fer-
rée de Tsi-Nan à Tsing-Tao.
De violents combats ont eu lieu a
Tchin-Tchou, à 95 milles de Tsi-Nan
et à 35 milles de Wei-Hsien, important
centre du Chantoung où est établie une
concession internationale.
La réponse de Tokio
à la note britannique
Tokio, 28 décembre. — M. Hirota,
ministre des Affaires étrangères, a re-
mis ce matin à 8 h. 40 à l'ambassadeur
de Grande-Bretagne la réponse du gou-
vernement de Tokio à la note de pro-
testation du gouvernement britannique
contre l'attaque de la canonnière « La-
dy-Bird » sur le Yang Tsé.
D'autre part, le rapport des autorités
militaires, qui vient d'être publié, écarte
la responsabilité de l'armée japonaise
en raison du brouillard et de l'impru-
dence commise par les navires étrangers
en demeurant dans une zone de bataille
violente.
M. Wang Tching Veï
démissionne du Kouomintang
Tokio, 28 décembre. — M. Wans
Tching Wei a donné sa démission de
la présidence du Kouomintang.
UNE FEMME
A POIGNE
Violette Morris
championne d'athlétisme et d'auto
a tué net à bord de « La Mouette »
un mauvais garçon menaçant
Paris, 28 décembre. — Les conclusions
du médecin qui examina le cadavre de
Lecam confirment les déclarations de
Violette Morris : les coups de feu n'ont
pas été tirés alors que le * légionnaire
était sur le plancher mais bien lors-
qu'il était debout.
Brigitte Helm
renonce au cinéma
Berlin, 28 décembre. — Celle dont
Pabst voulut qu'elle fut l'Antinéa de
son « Atlantide », reine fatale et mysté-
rieuse du Hoggar, Brigitte Heim. reve-
nue à Berlin après un long voyage en
France, affirme sa volonté de vivre en-
tièrement auprès de son mari et de son
enfant. Elle a décidé de renoncer au
cinéma.
La Chambre a voté
le collectif de décembre
Il comporte 1.200 millions
de crédits supplémentaires
[DE "NOTRE RÉDACTEUR PARLEMENTAIRE]
Paris, 28 décembre. — C'est demain
mercredi, à 21 heures, que commencera
l'examen en seconde lecture, par la
Chambre, du budget de 1938.
L'assemblée a, au cours de ses deux
séances d'aujourd'hui, voté des cahiers
de crédits parmi lesquels le « collec-
tif » de décembre. Elle a encore voté
une augmentation du budget de la
Chambre des députés, augmentation
destinée pour une partie à faire face
aux dépenses ordinaires et, pour l'au-
tre, à collaborer, à raison de 600 francs
par mois, aux dépenses de secrétariat
incombant aux députés. Après avoir
amorcé la discussion d'un projet de
création d'une Ecole nationale d'admi-
nistration, l'assemblée a voté un nou-
veau texte sur les appellations d'ori-
gine.
Le budget de la Chambre
C'est par 433 voix contre 95 que la
Chambre a voté une proposition de
loi augmentant son budget de 9.600.001
francs.
(Lire la suite en troisième page)
LA POLITIQUE
Fin de session
Paris, 28 décembre. — Plus que
quelques jours et c' en sera fait, à la
fois de l'année 1937, de l'exercice
budgétaire et de la session extraordi-
naire au Parlement. Mais — et c'est
la question que l'on se pose actuelle-
ment, tant au Luxembourg qu'au Pa-
lais-Bourbon — la session extraordinai-
re et l' année budgétaire ne survivront-
elles pas, comme cela s'est produit l'an
dernier, à l'année tout court ?
Au vrai, rarement on vit charrette
du bout de l'an pareillement surchar-
gée de « navettes », et quelles « na-
vettes » !
Il s'en faut de beaucoup — on le
sait — que l'accord soit réalisé entre
les deux assemblées et sur la loi de
recettes et sur les chapitres de dépen-
ses. De profondes modifications ont été
apportées par le Sénat au texte voté
par la Chambre, plus notables que cel-
les apportées primitivement par la Cham-
bre au texte gouvernemental. De sur-
croît, d'importantes disjonctions ont été
prononcées par la Haute Assemblée.
Aussi bien, ne serait-ce pas trop de
deux journées pour aplanir toutes les
difficultés, pour arrondir les derniers
angles. S'il n'y avait que le budget.
Mais il y a autre chose.
Qu'y a-t-il, au juste ? Le projet
de réouverture de l'Exposition ? Sans
doute, le temps presse. Or, il n' est
pas absolument certain que le Sénat
veuille s'en saisir avant la clôture de la
session. Il est vrai que, moyennant
quelques conversations préalables, on
peut obtenir un vote assez rapide au
Luxembourg. Mais il y a ou il y aura
le « collectif » discuté aujourd'hui
à la Chambre, le projet relatif au
nouveau « plafond » pour * l'assujettis-
sement aux assurances sociales, peut-
être la nouvelle procédure pour l'arbi-
trage et, enfin, le texte sur les loyers.
C'est là, sans nul doute, le plus impor-
tant.
Ce problème des loyers est si ardu,
il met en cause tant d'intérêts contra-
dictoires, il est si difficile de concilier
le souci d'assurer une rémunération nor-
male à la propriété bâtie avec celui de
ne point ajouter une nouvelle charge
à celles que les Français devront sup-
porter, que l'on ne paraît pas devoir
lui trouver aisément une solution. C'est
pourquoi d'aucuns envisagent de recou-
rir à une prorogation de trois mois, à
moins que le grand nombre de « na-
vettes » en cours devant le Parlement
ne crée, entre elles, comme un système
de compensations.
FRANCISQUE LAURENT.
NOËL A IL'IL YSIÉIE
Suivant une touchante tradition, les enfants sages et les meilleurs élèves
des écoles de Paris reçoivent des mains du Chef de l'Etat les cadeaux
d'un magnifique arbre de Noël
LA CRISE ROUMAINE
M. Gaga
chef du parti
raciste
constitue
un nouveau
cabinet
Ce parti préconise
un rapprochement
avec l'axe
Berlin-Rome
Bucarest, e28 décembre. — Le cabinet
Tataresco a démissionné.
M. Tataresco a fait à la presse les
déclarations suivantes :
— Bien qu'ayant une forte majorité
au Sénat, le gouvernement ne peut pas
s'appuyer sur une majorité libérale à ia
Chambre. Devant cette situation, qui
rend impossible la réalisation du pro-
gramme gouvernemental, j'ai présenté
au roi la démission du cabinet.
» Nous abandonnons la direction du
gouvernement après quatre années rl3
travail fécond dans tous les domaines
de-la vie nationale, et qui ont été pour
tout le pays quatre années de tranquil-
lité, de paix et de progrès. »
Le parti raciste national
est radicalement opposé
à la Garde de Fer
Bucarest, 28 décembre. — Après avoir
reçu MM. Couza et Goga, tous deux
chefs du parti raciste national chrétien,
Le roi Carol de Roumanie (à ganche)
et le prince régent Paul de Yougoslavie
le roi a confié à ce dernier la mission
de former le cabinet sur une base poli-
tique élargie.
(Lire la suite en troisième page)
Les troubles de Palestine
300 REBELLES
SONT CERNÉS
PRÈS DE NAZARETH
Jérusalem, 28 décembre. — Trois cents
rebelles armés sont cernés par mille
hommes de troupes britanniques dans
les villages de Deerallad, Madjel, Krum
et Chaab, près de Nazareth.
Des villages sont détruits
au cours d'engagements
Jérusalem, 28 décembre. — D'après
les réfugiés de la région du nord qui
continuent d'arriver en grand nombre
dans la région d'Acre, les villages
d'Arabiah et de Aghsaniah notam-
ment, ont été détruits au cours des ré-
cents engagements.
L'Eglise copte excommunie
le patriarche nommé
par l'Italie en Ethiopie
Le Caire, 28 décembre. — En séance
tflénière le Saint-Synode copte a pro-
noncé l'excommunication majeure con-
tre l'amba Abraham et a déclaré sans
effet la décision des autorités italien-
nes nommant un nouveau patriarche à
Addis-Abeba.
LA GUERRE D'ESPAGNE
COMBATS ACHARNÉS
AUTOUR DE TERUEL
Dans la ville les derniers îlots
de résistance ont été réduits
Le torpilleur" Mendez-Nun-ez a été coulé
A Teruel, la population civile évacue la cité pendant tes combats
Madrid, 28 décembre. — Les derniè-
res nouvelles reçues de Teruel annon-
cent que les îlots de résistance qui
subsistaient encore dans la ville ont été
réduits. La cathédrale, la caserne de la
garde civile, l'édifice de là Banque d'Es-
pagne, le, sén-kinaire ekle palais, du
fcùverneur efvil•"on! - ëlè pris.
Plusieurs positions tombent
aux mains des loyalistes
Barcelone, 23 décembre. — D'après
l'agence Febus, les républicains ont en-
core amélioré leurs positions à l'inté-
rieur de Teruel. Ils se sont emparés
dans l'après-midi du Casino et du Théâ-
tre. des édifices situés à côté de la
Banque d'Espagne. Le couvent Sainte-
Thérèse, qui fait face au séminaire,
s'est également rendu.
A l'extérieur de la ville, l'adversaire
a manifesté quelque activité. L'aviation
insurgée a survolé les lignes gouver-
nementales et bombardé plusieurs points
du front. L'artillerie est également en-
trée en action. On observe certains
mouvements de troupes.
Nouvelle avance loyaliste
au nord de Teruel
Barcelone, 28 décembre. — Des émis-
saires parlementaires ont été envoyés
aux noyaux rebelles qui résistent en-
core dans quelques édifices afin de les
inciter à la reddition avant que les for-
ces loyales entreprennent une attaque
finale et décisive.
Les rebelles ont fait, sans succès une
nouvelle tentative contre les lignes ré-
publicaines du nord de Teruel. La con-
tre-attaque entreprise aussitôt par les
forces gouvernementales permit à cel-
les-ci une nouvelle avance au cours
de laquelle plusieurs mitrailleuses fu-
rent prises à l'ennemi et des. prison-
niers furent faits.
(Lire la suite en troisième page)
LES CONFLITS SOCIAUX
Le personnel des T.C.R.P.
et du Métro se solidarise
avec les grévistes des transports
Il exige du Gouvernement
le retrait des camions militaires
PAS DE CHANGEMENT DANS L'ALIMENTATION
Paris, 28 décembre. — Une déléga-
tion des syndicats de cochers et de
chauffeurs du T C. R.P., de contrôleurs,
du personnel des T.C.R.P., du Métro,
de petits transporteurs de la région pa-
risienne (artisans des transports) s'est
rendue cet après-midi à la Présidence
du conseil et a remis à M. William
Bertrand, sous-secrétaire d'Etat à la
Présidence du conseil, un ordre du jeur
dont voici le passage essentiel :
« Les syndicats représentés dans la
délégation se déclarent solidaires de la
lutte des ouvriers des transports pour
la défense de leurs droits et demandent
au gouvernement de cesser son appui
aux patrons des transports en retirant
les camions militaires. La continuation
de cette intervention des pouvors pu-
blics dans le conflt obligera les syndi-
cats des transports à examiner une ac-
tion de solidarité en faveur des grévis-
tes sous toutes ses formes. »
Faute de ravitaillement
la sucrerie Lebaudy
a fermé ses portes
Paris, 28 décembre. — La raffinerie
Lebaudy-Sommier, rue de Flandre, pri-
vée de matières premières par suite
de la grève des transports, a fermé
ses portes ce matin.
Mille ouvriers se trouvent en chô-
mage et leurs délégués se sont rendus
au Ministère du travail où on leur a
répondu que M. Févr\r ne pouvait
rien pour eux.
La raffinerie, qui n'est pas reliée par
voie ferrée aux grands réseaux, reçoit
son sucre brut par camions automo-
biles. Ayant épuisé tous ses stocks, elle
a dû arrêter sa fabrication.
(Lire la suite en troisième page)
Maurice Ravel
est mort
Chacune de ses œuvres
a marqué une date
dans l'histoire de la musique
française
Paris, 28 décembre. — Maurice Ra-
vel, l'illustre compositeur, est mort, ce
matin, à 3 h. 30, à la clinique de la rue
Boileau, où il avait été opéré le 17 dé-
cembre. Il était âgé de soixante-deux
ans.
(Lire la suite en troisième page)
LA SAISON DU SKI
A Chamonix, l'affluence des skieurs est telle qu'ils doivent faire la queue
pour prendre le téléférique qui les emmènera vers les champs de neige
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