Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1937-12-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 67558 Nombre total de vues : 67558
Description : 22 décembre 1937 22 décembre 1937
Description : 1937/12/22 (A26,N10000). 1937/12/22 (A26,N10000).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k75859986
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/11/2013
! £ CHO D'ALGER
Télégrammes : ÉCHO ALGER
40 CENTIMES
t Chèques Postaux : 19-25 =
268 ANNÉE -- N° 10.000
MERCREDI 22 DÉCEMBRE 1937
BUREAUX D'ALGER
20, rue de la Liberté, 20
Tél: 73-80, 73-81 et 73-62
BUREAUX DE PARIS"
4 boulevard Haumrann
TéL Prov. « 0M0
ABONNEMENT 3 MOIS 6MOIS - 1 AN
ALGÉRIE. 35 » 68 » 132 »
FRANCE, COL. SB » 74 » 144 »
ÉTRANGER». «3 » 124 » 344 »
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67, rue cflsly, ALGER
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Richelieu, et dam MOMt Mt -
corsâtes da la ptWMtoe..t!!ftaof)m<~
CONSEIL DES MINISTRES
M. Yvon Delbos a exposé
les résultats de son voyage
en Europe centrale
Les cordiaux échanges de vue ont montré
l'attachement que la France et ses amis
gardent à leurs accords comme à la S.D.N.
M. Lebrun a félicité M. Delbos
La grand'eroix de la Légion d'honneur
au professeur Branly, au docteur Polin
et au vice-amiral Darlan
Voici M. Yvon Delbos à son retour à Paris, accueilli à la gare de l'Est
par M. François de Tessan, sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères
Paris, 2i décembre. — Les ministres
te sont réunis ce matin à l'Elysée sous
la présidence de M. Lebrun.
Mv Belbost ministre des Affaires
étrangères, a rendu compte de son
Voyage en Europe centrale. Il a souli-
gné que partout ce voyage lui a permis
de constater la solidité des liens qui
unissent à la France les pays qu'il a
visités. L'accueil particulièrement cha-
leureux qui a été réservé au représen-
tant de la France par les gouverne-
ments et par les peuples dans tous leurs
éléments, a démontré et renforcé la va-
leur permanente de ces amitiés qui re-
posent à la fois sur des intérêts com-
niuns et sur des sentiments profonds et
unanimes. ,
Les cordiaux échanges de vues qui ont
eu lieu entre M. Delbos et les hommes
d'Etat responsables, ont eu pour but et
pour effet en même temps que d'inten-
sifier les relations économiques, les
échanges commerciaux et intellectuels,
d'examiner les problèmes actuels dans
un même souci de sécurité et de col-
laboration à la paix générale.
Ils ont montré à la fois l'attachement
que la France et ses amis gardent à
leurs aécords comme à la Société des
nations et leur volonté commune de
préparer ainsi que l'avait indiqué le
communiqué de Londres, une détente
européenne et une collaboration de tous
les peuples dans de libres et pacifiques
négociations.
M. Lebrun, interprète du Conseil
unanime, a vivement félicité M. Delbos
de son exposé et l'a remercié de la con-
tribution importante apportée par son
voyage et son action personnelle à l'œu-
vre de la paix poursuivie par le gou-
vernement.
M. Chautemps, président -du Conseil,
a soumis à la signature de M. Lebrun
un projet de loi adopté au dernier Con-
seil de cabinet, modifiant la composi-
tion des sections professionnelles du
Conseil national économique ainsi que
deux décrets déterminant les condi-
tions d'application, dans les départe-
ments du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et
de la Moselle, de la loi du 9 août 1936
relative à la prolongation de l'obliga-
tion scolaire-
(Lire la suite en troisième page)
AUJOURD'HUI
10.000° NUMÉRO DE L ÉCHO DALGER
1, Le journal l'Echo d'Alger, qui entrera, le 1er janvier
1938, dans sa 27* année, inscrit le numéro 10.000 en
tête de l'édition de ce jour.
Rappelons que l'Echo d'Alger, fondé par feu Etienne
Baïlac, vit le jour le 16 mars 1912. La mort a fauché
les rangs de l'équipe qui présida à son lancement.
Etienne Baïlac, Charles Ladet, Edmond Berlureau,
Alphonse Souquet et nombre d'autres ouvriers de la
première heure, sont morts sur la brèche après avoir
contribué de leur mieux au succès de l'audacieuse
entreprise.
En ce jour notre pensée émue va vers les disparus
dont le souvenir hante les lieux où se dépensèrent
leur énergie et leur talent.
Quelques rares témoins du lancement de l'Echo
d'Alger sont encore sur la brèche. Ils se nomment
Joseph Gorse, directeur général honoraire, conseiller
technique, qui porte allègrement ses 82 printemps ;
Gamon, chef du petit reportage; Finkelstein, graveur;
Paul Mercadal, metteur en page ; Deplagne, typo-lino,
et Laurent Niro, machiniste.
A l'occasion du 27" anniversaire de sa naissance,
ceux qui tiennent le flambeau se doivent de saluer
la mémoire des disparus et de remercier les fidèles
lecteurs qui ont fait le succès de l'Echo d'Alger, — E. A.
LE CONFLIT SINO-NIPPON
Les Chinois ont engagé
un important combat
à l'est d'Ou-Hou
LE GOUVERNEMENT CHINOIS
SE TRANSPORTERA A TCHING KING
Les Japonais concentrent des forces
dans le sud de la Chine -
te débarquement des*troupes japonaises à Paiamaokou, à l'embouchure
du Yang-Tsé. On sait que l'action de ces troupes a permis un mouvement
tournant fatal aux Chinois, aux chûtes de Soochow
Changhaï, 21 décembre. — On mande
de Hankéou au « Takoung Pao » qu'une
vingtaine de milliers de soldats chi-
nois battant en retraite de Nankin ont
pris à revers la 18° division d'infante-
rie japonaise à l'est d'Ou-Hou. Dès que
ce fait fut connu, les troupes chinoises
situées à l'ouest d'Ou-Hou ont attaqué.
La bataille se poursuit à l'avantage des
Chinois.
11.000 soldats nippons
ont quitté Changhaï
en train vers le sud
Changhaï, 21 décembre. Cinq trains
transportant environ 11.000 hommes de
troupes japonaises ont quitté Changhaï
aujourd'hui.
On croit savoir qu'ils se rendent dans
le sud de la Chine.
Arrivée de transports nippons
au nord de Hong-Kong
Londres, 21 décembre. - On mande
de Hong-Kong à Reuter :
Selon une information de bonne
source, deux transports de troupes ja-
ponais seraient arrivés dans la baie de
Bias, au nord de Hong-Kong.
Le chemin de fer
Tsien Tsin-Pou Kéou
coupé par les Japonais
Tokio, 21 décembre. — Un commu-
niqué du grand quartier général pub'U
à 16 h. 40 annonce qu'à la suite de la
prise de Hsu-Hsien, qui est située à 40
km. au nord-ouest de Pou-Kéou, la li-
gne de chemin de fer de Tien-Tsin à
Pou-Kéou est coupée par les forces ja-
ponaises.
Les Japonais reconnaissent
que le « Panay » n'avait pas
ouvert le feu
Changhaï, 21 décembre. — Au cours
d'une conférence à la presse qui a eu
lieu ce matin, le lieutenant-colonel
Yoshiki Mishi, revenant de Ho-Hsien,
où il a procédé à l'enquête sur l'incident
du « Panay », a fait un rapport qui
Infirme en plusieurs points les décla-
rations faites, hier par le général Ha-
rada. Il a convenu notamment qu'il était
improbable que l'équipage du « Panay »
ait tiré.
Le général Harada, qui assistait à cette
conférence, est revenu lui-même sur ses
affirmations d'hier à la suite de nou-
velles informations qu'il a reçues. Il dou-
te lui aussi maintenant, que le c Pa-
nay » ait ouvert le feu.
(Lire la suite en troisième page)
La guerre d'Espagne ,
APRÈS SIX JOURS DE COMBAT
LES TROUPES RÉPUBLICAINES
SONT ENTRÉES A TERUEL
Un engagement très meurtrier
a eu lieu entre Campillo et Celadas
L'aviation loyaliste bombarde
plusieurs objectifs en Andalousie
Barcelone, 21 décembre. — Un com-
muniqué officiel extraordinaire du Mi-
nistère de la défense nationale déclare
qu'au cours de la soirée d'hier la résis-
tance que quelques noyaux d'insurgés
opposaient sur la position de Villaespesa
a été vaincue. Cette résistance aurait
pu entraver les communications entre
les forces loyales qui opèrent au sud
de Téruel.
D'autre part, tandis que les forces
républicaines contenaient d'un côté les
forces insurgées qui tentaient de se
porter au secours de Téruel encerclée,
sur un autre point elles accentuaient
ce matin leur pression sur la ville. Les
troupes qui attaquent par le nord et
le nord-ouest se sont emparées de quel-
ques maisons à proximité de la caserne
de la garde civile et ont établi leurs
lignes jusqu'au pont du chemin de fer.
Le cimetière est occupé en totalité.
Les autres troupes poursuivent leur
attaque suivant l'axe de la route de
Villastar à l'ouest du fleuve Turia, tan-
dis que celles qui attaquent par l'est
de ce fleuve se eont déjà infiltrées
dans les quartiers excentriques de Té-
ruel.
La colonne qui avance suivant l'axe
de la route de Téruel à Sagonte est
un peu plus éloignée.
Des nouvelles de Madrid précisent
que la station de radio aurait été dé-
truite. Les communications télégraphi-
ques et téléphoniques sont coupées. Les
mêmes dépêches disent que les atta-
ques insurgées sur la position entre
Campillo et Sanblas ont échoué. J/é-
treinte qui encercle Téruel ne s'est pas
relâchée.
Les milieux nationalistes
restent optimistes °
Saint-Jean-de-Luz, 21 dêcertittre. —
Selon les dernières informations reçues
d Espagne nationaliste, la situation
devant Téruel demeure inchangée.
Deux séries de combats différents se
déroulent, les uns entre les troupes na-
tionalistes de réserve et les divisions
gouvernementales, les autres entre les
troupes qui donnent l'assaut à la cité
et les défenseurs de la place. Ces der-
niers qui construisent des fortifications
ont repoussé au cours de la journée
d'hier plusieurs tentatives d'assaut. Le
pr' tcipal choc le plus sanglant a lieu
en terrain découvert entre Campillo
et Celadas où les nationalistes ont pas-
sé à l'attaque avec de nombreux élé-
ments.
Les gouvernementaux se voient obli-
gés de regrouper leurs meilleures for-
ces de choc pour livrer cette bataille
en cours ralentissant ainsi leur acti-
vité devant la place elle-même peu à
peu tout le dispositif nationaliste en-
tre en jeu paralysant les mouvements
républicains qui doivent se mettre sur
la défensive en de nombreux points. Les
nùlieux militaires nationalistes conser-
vent l'optimisme le plus complet.
TERUEL EST TOMBÉE
Barcelone, 2 1 décembre. — ON AN-
NONCE, A BARCELONE, LA PRISE
DE TERUEL PAR LES TROUPES RE-
PUBLICAINES.
La nouvelle est confirmée
Barcelone, 21 décembre. — M. Indale-
cio Prieto, ministre de la Défense, a
cpnfirmé officiellement aux journalis-
tes, avant la réunion du Conseil des
ministres de ce soir, la prise de Teruel
'par les troupes républicaines.
Le communiqué de Salamanque
OiJamanque, 21 décembre. — A pro-
pos de la bataille de Teruel, Radio-
Nacional, dans son émission de 20 heu-
res, communique notamment : *
Les forces ennemies sont complète-
ment entourées et elles luttent pour se
dégager et battre en retraite.
(Lire la suite en troisième page)
LE PROJET DE LOI
SUR L'ARBITRAGE
VA ÊTRE DÉPOSÉ
A LA CHAMBRE
Les ministres intéressés
l'ont examiné hier
au cours d'une conférence
Des sanctions sont prévues
contre la partie
qui n'exécutera pas la sentence
Paris, 21 décembre. — Une conféren-
ce a réuni cet après-midi, sous la pré-
sidence de M. Chautemps, MM. Léon
Blum, vice-président du Conseil ; Bon-
net, ministre des Finances ; Chapsal,
m'nistre du Commerce ; Février, mi-
nistre du Travail ; William Bertrand,
sous-secrétaire d'Etat à la Président ;
Ramadier, sous-secrétaire d'Etat aux
Mines, et Serre, sous-secrétaire d'Etat
au Travail.
La conférence a été consacrée à l'exa-
men du projet de loi sur l'arbitrage,
qui va être immédiatement déposé sur
le bureau des Chambres.
Le but du projet
Paris, 21 décembre. — Le projet de
loi sur l'arbitrage tend à augmenter la
rapidité de la procédure, l'expérience
ayant prouvé, en effet, que les senten-
ces étaient généralement trop longues
à intervenir.
Le projet ordonne l'homologation et
prévoit des sanctions contre celle des
parties qui n'exécuterait pas la sen-
tence.
LE SÉNAT VOTE LA RÉFORME
1 DU STATUT VITICOLE
M. Duroux réclame la mise en harmonie
des plafonds établis pour l'Algérie
avec ceux arrêtés pour la métropole
LA QUESTION. SERA SOUMISE POUR AVIS
A LA COMMISSION INTERMINISTÉRIELLE
Paris, 21 décembre. — La séance est
ouverte à 15 heures, sous la présidence
de M. Jules Jeanneney.
Comme à chaque fin de session, le
nombre de projets ou propositions adop-
tés par la Chambre s'accumule chaque
jour.
C'est ainsi qu'on adopte sans débat
un projet de loi relatif aux limites
d'âge des officiers qui reporte après le
premier semestre 1938 la mise à la re-
traite des officiers visés par les articles
76 et 77 de la loi de finances de 1936.
Adopté également le projet instituant
des tribunaux maritimes en remplace-
ment des conseils de guerre maritimes
et dont les attributions sont les mêmes
que celles des tribunaux militaires.
Rejeté ensuite, d'accord avec M. Phi-
lippe Serre, sous-secrétaire d'Etat au
Ministère du travail, le texte de la
Chambre sur la proposition de loi ten-
dant à interdire et réprimer le travail
noir, c'est-à-dire le travail rémunéré au-
quel se livre toute personne occupée
en dehors de son emploi habituel, le
sous-secrétaire d'Etat ayant promis de
déposer dès la fin de l'année un projet
tenant compte de tous les intérêts en
présence.
Adoptée une proposition de résolution
de M. Lecourtier tendant à inviter le
gouvernement à prévoir des aménage-
ments à la loi de quarante heures en
vue de permettre aux ouvriers de l'in-
dustrie d'apporter une aide temporaire
à l'agriculture.
L'ordre du jour appelle ensuite la
discussion du projet de loi adopté par
la Chambre ayant pour objet de mo-
difier la loi du 9 avril 1898 concernant
les responsabilités des accidents dont
les ouvriers sont victimes dans leur
travail.
La réforme du statut viticole
Puis on discute le projet sur la ré-
forme du statut viticole qui remplace
au premier alinéa de l'article 75 du
code du vin, les termes : « supérieurs
à 78 millions d'hectolitres * par les mots
« supérieur aux besoins ». Ce texte
est en outre complété par la disposi-
tion suivante :
Le recours à cette mesure est édicté
par décret rendu sur la proposition des
ministres des Finances et de l'Agricul-
ture après avis de la Commission inter-
ministérielle de la viticulture.
M. Jacques Duroux prend alors la
parole au nom des viticulteurs algé-
riens:
— Messieurs, les représentants de
l'Algérie n'ont pas l'intention de s'op-
poser au vote de ce texte, mais je vou-
drais vous faire observer que le code de
la viticulture a prévu trois plafonds
de distillation.
L'un de 78 millions d'hectolitres, le
second de 84 et le troisième de 90 mil-
lions d'hectolitres.
(Lire la suite en troisième page)
LES CORPS DES VICTIMES D'AMPÈRE
VOGUENT VERS LA FRANCE
Hier matin, par le train de Cons-
tantine, sont arrivés à Alger les corps
de trois des victimes du terrible acci-
dent d'aviation d'Ampère.
Les cercueils contenant les restes du
lieutenant Gady, de l'adjudant De-
france et du soldat Desnoyer ont été
placés sur des prolonges et dirigés aus-
sitôt vers la gare maritime afin d'être
embarqués vers la France.
La 5e région aérienne avait délégué
des représentants. Des soldats portant
des couronnes précédaient le convoi
qui était encadré d'une garde d'honneur.
Les crimes de Saint-Cloud
Weidmann
se refuse
à répondre i
aux questions
des magistrats
"CHERCHEZ ET TROUVEZ
SI VOUS LE POUVEZ"
Le sinistre tueur
accuse toujours Million
d'avoir tué Leblond
La balle extraite du corps
de l'agent d'affaires
sera soumise à une expertise
Paris, 21 décembre. — A la fin de
son interrogatoire d'hier, Weidmann,
une fois de plus, a déclaré que c'était
bien Roger Million qui avait tué Roger
Leblond non pas avec un revolver de
6 mm. 35, mais avec le sien de 7 mm. 65.
A la suite de ces déclarations, le
docteur Paul a déclaré :
Roger Million
c J'ai placé sous scellés et remis CM
juge d'instruction la balle extraite dU
corps de Leblond. C'est un expert armu-
rier qui pourra déterminer son calibre
exact. »
(Lire la suite en troisième page)
LA POLITIQUE
COLLABORATION
Paris, 21 décembre. — Le poste
dont le président Camille Chautemps
assume en ce moment la lourde charge,
est-il chimérique ? Est-il vain, est-il
fou de demander — comme il le fait
— à des hommes qui ont pu se heur-
ter parfois, à cause d'intérêts divergents,
voire opposés, mais qui ne se sont ja-
mais haïs profondément, d'unir leur,
bonnes volontés, leurs forces pour faire
front à des dangers. hélas ! trop réels :
la misère et la guerre ?
Un point doit avant tout être fixé :
« la collaboration sincère et loyale des
deux éléments qui concourent à la pro-
duction du pays », c'est-à-dire du ca-
pital et du travail, peut-elle être consi-
dérée comme le meilleur moyen, comme
le seul moyen de triompher des dif-
ficultés qui, à l'intérieur et à • l'exté-
rieur, nous harcèlent ?
Pour voir clair dans nos affaires, il
faut, pensons-nous, ne considérer que
les faits, rien que les faits et tourner
délibérément le dos à la doctrine, quel-
que vertu de séduction qu'elle puisse
encore garder sur les masses, quelque
valeur qu'elle puisse présenter pour les
besoins de la polémique. Il ne s'agit
point simplement, en effet, de gagner
une manche dans la controverse, de
triompher d'un adversaire, mais bien de
dégager un élément dont pourra béné-
ficier l'intérêt général. M. Camille
Chautemps a prononcé le mot de scien-
ce. C'est plus, il est vrai, un procédé
scientifique qu'il convient d'appliquer à
cette recherche qu'un procédé politique
ou philosophique.
De ce puissant coup de sonde dans
l'opinion qu'est l'enquête sur la produc-
tion, dont les premiers effets vont se
faire sentir sous la forme de décisions
gouvernementales, ne ressort-il pas que
la nation, dans sa très grande majo-
rité, aspire à la paix sociale, appelle
de tous ses vœux un redressement basé
sur la triple formule définie à la tribu-
ne de la Chambre'par le ministre des
Finances : travail, ordre, discipline ?
Ne ressort-il pas également que tous
les Français sont pénétrés de cette idée,
partie du même côté, que, pour se dé-
fendre contre les périls extérieurs, il
n'est pas que d'avoir une armée forte.
Laissons les querelleurs à leurs dispu-
tes, les doctrinaires à leur démon ou
à leur génie, comme on voudra, et ré-
pondons à l'appel du chef du gouver-
nement, comme y a répondu le minis-
tre du Travail, lequel vient d'élaborer
des textes dont on ne tardera pas à
apprécier les heureux effets.
FRANCISQUE LAURENT.
Télégrammes : ÉCHO ALGER
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ALGÉRIE. 35 » 68 » 132 »
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CONSEIL DES MINISTRES
M. Yvon Delbos a exposé
les résultats de son voyage
en Europe centrale
Les cordiaux échanges de vue ont montré
l'attachement que la France et ses amis
gardent à leurs accords comme à la S.D.N.
M. Lebrun a félicité M. Delbos
La grand'eroix de la Légion d'honneur
au professeur Branly, au docteur Polin
et au vice-amiral Darlan
Voici M. Yvon Delbos à son retour à Paris, accueilli à la gare de l'Est
par M. François de Tessan, sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères
Paris, 2i décembre. — Les ministres
te sont réunis ce matin à l'Elysée sous
la présidence de M. Lebrun.
Mv Belbost ministre des Affaires
étrangères, a rendu compte de son
Voyage en Europe centrale. Il a souli-
gné que partout ce voyage lui a permis
de constater la solidité des liens qui
unissent à la France les pays qu'il a
visités. L'accueil particulièrement cha-
leureux qui a été réservé au représen-
tant de la France par les gouverne-
ments et par les peuples dans tous leurs
éléments, a démontré et renforcé la va-
leur permanente de ces amitiés qui re-
posent à la fois sur des intérêts com-
niuns et sur des sentiments profonds et
unanimes. ,
Les cordiaux échanges de vues qui ont
eu lieu entre M. Delbos et les hommes
d'Etat responsables, ont eu pour but et
pour effet en même temps que d'inten-
sifier les relations économiques, les
échanges commerciaux et intellectuels,
d'examiner les problèmes actuels dans
un même souci de sécurité et de col-
laboration à la paix générale.
Ils ont montré à la fois l'attachement
que la France et ses amis gardent à
leurs aécords comme à la Société des
nations et leur volonté commune de
préparer ainsi que l'avait indiqué le
communiqué de Londres, une détente
européenne et une collaboration de tous
les peuples dans de libres et pacifiques
négociations.
M. Lebrun, interprète du Conseil
unanime, a vivement félicité M. Delbos
de son exposé et l'a remercié de la con-
tribution importante apportée par son
voyage et son action personnelle à l'œu-
vre de la paix poursuivie par le gou-
vernement.
M. Chautemps, président -du Conseil,
a soumis à la signature de M. Lebrun
un projet de loi adopté au dernier Con-
seil de cabinet, modifiant la composi-
tion des sections professionnelles du
Conseil national économique ainsi que
deux décrets déterminant les condi-
tions d'application, dans les départe-
ments du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et
de la Moselle, de la loi du 9 août 1936
relative à la prolongation de l'obliga-
tion scolaire-
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AUJOURD'HUI
10.000° NUMÉRO DE L ÉCHO DALGER
1, Le journal l'Echo d'Alger, qui entrera, le 1er janvier
1938, dans sa 27* année, inscrit le numéro 10.000 en
tête de l'édition de ce jour.
Rappelons que l'Echo d'Alger, fondé par feu Etienne
Baïlac, vit le jour le 16 mars 1912. La mort a fauché
les rangs de l'équipe qui présida à son lancement.
Etienne Baïlac, Charles Ladet, Edmond Berlureau,
Alphonse Souquet et nombre d'autres ouvriers de la
première heure, sont morts sur la brèche après avoir
contribué de leur mieux au succès de l'audacieuse
entreprise.
En ce jour notre pensée émue va vers les disparus
dont le souvenir hante les lieux où se dépensèrent
leur énergie et leur talent.
Quelques rares témoins du lancement de l'Echo
d'Alger sont encore sur la brèche. Ils se nomment
Joseph Gorse, directeur général honoraire, conseiller
technique, qui porte allègrement ses 82 printemps ;
Gamon, chef du petit reportage; Finkelstein, graveur;
Paul Mercadal, metteur en page ; Deplagne, typo-lino,
et Laurent Niro, machiniste.
A l'occasion du 27" anniversaire de sa naissance,
ceux qui tiennent le flambeau se doivent de saluer
la mémoire des disparus et de remercier les fidèles
lecteurs qui ont fait le succès de l'Echo d'Alger, — E. A.
LE CONFLIT SINO-NIPPON
Les Chinois ont engagé
un important combat
à l'est d'Ou-Hou
LE GOUVERNEMENT CHINOIS
SE TRANSPORTERA A TCHING KING
Les Japonais concentrent des forces
dans le sud de la Chine -
te débarquement des*troupes japonaises à Paiamaokou, à l'embouchure
du Yang-Tsé. On sait que l'action de ces troupes a permis un mouvement
tournant fatal aux Chinois, aux chûtes de Soochow
Changhaï, 21 décembre. — On mande
de Hankéou au « Takoung Pao » qu'une
vingtaine de milliers de soldats chi-
nois battant en retraite de Nankin ont
pris à revers la 18° division d'infante-
rie japonaise à l'est d'Ou-Hou. Dès que
ce fait fut connu, les troupes chinoises
situées à l'ouest d'Ou-Hou ont attaqué.
La bataille se poursuit à l'avantage des
Chinois.
11.000 soldats nippons
ont quitté Changhaï
en train vers le sud
Changhaï, 21 décembre. Cinq trains
transportant environ 11.000 hommes de
troupes japonaises ont quitté Changhaï
aujourd'hui.
On croit savoir qu'ils se rendent dans
le sud de la Chine.
Arrivée de transports nippons
au nord de Hong-Kong
Londres, 21 décembre. - On mande
de Hong-Kong à Reuter :
Selon une information de bonne
source, deux transports de troupes ja-
ponais seraient arrivés dans la baie de
Bias, au nord de Hong-Kong.
Le chemin de fer
Tsien Tsin-Pou Kéou
coupé par les Japonais
Tokio, 21 décembre. — Un commu-
niqué du grand quartier général pub'U
à 16 h. 40 annonce qu'à la suite de la
prise de Hsu-Hsien, qui est située à 40
km. au nord-ouest de Pou-Kéou, la li-
gne de chemin de fer de Tien-Tsin à
Pou-Kéou est coupée par les forces ja-
ponaises.
Les Japonais reconnaissent
que le « Panay » n'avait pas
ouvert le feu
Changhaï, 21 décembre. — Au cours
d'une conférence à la presse qui a eu
lieu ce matin, le lieutenant-colonel
Yoshiki Mishi, revenant de Ho-Hsien,
où il a procédé à l'enquête sur l'incident
du « Panay », a fait un rapport qui
Infirme en plusieurs points les décla-
rations faites, hier par le général Ha-
rada. Il a convenu notamment qu'il était
improbable que l'équipage du « Panay »
ait tiré.
Le général Harada, qui assistait à cette
conférence, est revenu lui-même sur ses
affirmations d'hier à la suite de nou-
velles informations qu'il a reçues. Il dou-
te lui aussi maintenant, que le c Pa-
nay » ait ouvert le feu.
(Lire la suite en troisième page)
La guerre d'Espagne ,
APRÈS SIX JOURS DE COMBAT
LES TROUPES RÉPUBLICAINES
SONT ENTRÉES A TERUEL
Un engagement très meurtrier
a eu lieu entre Campillo et Celadas
L'aviation loyaliste bombarde
plusieurs objectifs en Andalousie
Barcelone, 21 décembre. — Un com-
muniqué officiel extraordinaire du Mi-
nistère de la défense nationale déclare
qu'au cours de la soirée d'hier la résis-
tance que quelques noyaux d'insurgés
opposaient sur la position de Villaespesa
a été vaincue. Cette résistance aurait
pu entraver les communications entre
les forces loyales qui opèrent au sud
de Téruel.
D'autre part, tandis que les forces
républicaines contenaient d'un côté les
forces insurgées qui tentaient de se
porter au secours de Téruel encerclée,
sur un autre point elles accentuaient
ce matin leur pression sur la ville. Les
troupes qui attaquent par le nord et
le nord-ouest se sont emparées de quel-
ques maisons à proximité de la caserne
de la garde civile et ont établi leurs
lignes jusqu'au pont du chemin de fer.
Le cimetière est occupé en totalité.
Les autres troupes poursuivent leur
attaque suivant l'axe de la route de
Villastar à l'ouest du fleuve Turia, tan-
dis que celles qui attaquent par l'est
de ce fleuve se eont déjà infiltrées
dans les quartiers excentriques de Té-
ruel.
La colonne qui avance suivant l'axe
de la route de Téruel à Sagonte est
un peu plus éloignée.
Des nouvelles de Madrid précisent
que la station de radio aurait été dé-
truite. Les communications télégraphi-
ques et téléphoniques sont coupées. Les
mêmes dépêches disent que les atta-
ques insurgées sur la position entre
Campillo et Sanblas ont échoué. J/é-
treinte qui encercle Téruel ne s'est pas
relâchée.
Les milieux nationalistes
restent optimistes °
Saint-Jean-de-Luz, 21 dêcertittre. —
Selon les dernières informations reçues
d Espagne nationaliste, la situation
devant Téruel demeure inchangée.
Deux séries de combats différents se
déroulent, les uns entre les troupes na-
tionalistes de réserve et les divisions
gouvernementales, les autres entre les
troupes qui donnent l'assaut à la cité
et les défenseurs de la place. Ces der-
niers qui construisent des fortifications
ont repoussé au cours de la journée
d'hier plusieurs tentatives d'assaut. Le
pr' tcipal choc le plus sanglant a lieu
en terrain découvert entre Campillo
et Celadas où les nationalistes ont pas-
sé à l'attaque avec de nombreux élé-
ments.
Les gouvernementaux se voient obli-
gés de regrouper leurs meilleures for-
ces de choc pour livrer cette bataille
en cours ralentissant ainsi leur acti-
vité devant la place elle-même peu à
peu tout le dispositif nationaliste en-
tre en jeu paralysant les mouvements
républicains qui doivent se mettre sur
la défensive en de nombreux points. Les
nùlieux militaires nationalistes conser-
vent l'optimisme le plus complet.
TERUEL EST TOMBÉE
Barcelone, 2 1 décembre. — ON AN-
NONCE, A BARCELONE, LA PRISE
DE TERUEL PAR LES TROUPES RE-
PUBLICAINES.
La nouvelle est confirmée
Barcelone, 21 décembre. — M. Indale-
cio Prieto, ministre de la Défense, a
cpnfirmé officiellement aux journalis-
tes, avant la réunion du Conseil des
ministres de ce soir, la prise de Teruel
'par les troupes républicaines.
Le communiqué de Salamanque
OiJamanque, 21 décembre. — A pro-
pos de la bataille de Teruel, Radio-
Nacional, dans son émission de 20 heu-
res, communique notamment : *
Les forces ennemies sont complète-
ment entourées et elles luttent pour se
dégager et battre en retraite.
(Lire la suite en troisième page)
LE PROJET DE LOI
SUR L'ARBITRAGE
VA ÊTRE DÉPOSÉ
A LA CHAMBRE
Les ministres intéressés
l'ont examiné hier
au cours d'une conférence
Des sanctions sont prévues
contre la partie
qui n'exécutera pas la sentence
Paris, 21 décembre. — Une conféren-
ce a réuni cet après-midi, sous la pré-
sidence de M. Chautemps, MM. Léon
Blum, vice-président du Conseil ; Bon-
net, ministre des Finances ; Chapsal,
m'nistre du Commerce ; Février, mi-
nistre du Travail ; William Bertrand,
sous-secrétaire d'Etat à la Président ;
Ramadier, sous-secrétaire d'Etat aux
Mines, et Serre, sous-secrétaire d'Etat
au Travail.
La conférence a été consacrée à l'exa-
men du projet de loi sur l'arbitrage,
qui va être immédiatement déposé sur
le bureau des Chambres.
Le but du projet
Paris, 21 décembre. — Le projet de
loi sur l'arbitrage tend à augmenter la
rapidité de la procédure, l'expérience
ayant prouvé, en effet, que les senten-
ces étaient généralement trop longues
à intervenir.
Le projet ordonne l'homologation et
prévoit des sanctions contre celle des
parties qui n'exécuterait pas la sen-
tence.
LE SÉNAT VOTE LA RÉFORME
1 DU STATUT VITICOLE
M. Duroux réclame la mise en harmonie
des plafonds établis pour l'Algérie
avec ceux arrêtés pour la métropole
LA QUESTION. SERA SOUMISE POUR AVIS
A LA COMMISSION INTERMINISTÉRIELLE
Paris, 21 décembre. — La séance est
ouverte à 15 heures, sous la présidence
de M. Jules Jeanneney.
Comme à chaque fin de session, le
nombre de projets ou propositions adop-
tés par la Chambre s'accumule chaque
jour.
C'est ainsi qu'on adopte sans débat
un projet de loi relatif aux limites
d'âge des officiers qui reporte après le
premier semestre 1938 la mise à la re-
traite des officiers visés par les articles
76 et 77 de la loi de finances de 1936.
Adopté également le projet instituant
des tribunaux maritimes en remplace-
ment des conseils de guerre maritimes
et dont les attributions sont les mêmes
que celles des tribunaux militaires.
Rejeté ensuite, d'accord avec M. Phi-
lippe Serre, sous-secrétaire d'Etat au
Ministère du travail, le texte de la
Chambre sur la proposition de loi ten-
dant à interdire et réprimer le travail
noir, c'est-à-dire le travail rémunéré au-
quel se livre toute personne occupée
en dehors de son emploi habituel, le
sous-secrétaire d'Etat ayant promis de
déposer dès la fin de l'année un projet
tenant compte de tous les intérêts en
présence.
Adoptée une proposition de résolution
de M. Lecourtier tendant à inviter le
gouvernement à prévoir des aménage-
ments à la loi de quarante heures en
vue de permettre aux ouvriers de l'in-
dustrie d'apporter une aide temporaire
à l'agriculture.
L'ordre du jour appelle ensuite la
discussion du projet de loi adopté par
la Chambre ayant pour objet de mo-
difier la loi du 9 avril 1898 concernant
les responsabilités des accidents dont
les ouvriers sont victimes dans leur
travail.
La réforme du statut viticole
Puis on discute le projet sur la ré-
forme du statut viticole qui remplace
au premier alinéa de l'article 75 du
code du vin, les termes : « supérieurs
à 78 millions d'hectolitres * par les mots
« supérieur aux besoins ». Ce texte
est en outre complété par la disposi-
tion suivante :
Le recours à cette mesure est édicté
par décret rendu sur la proposition des
ministres des Finances et de l'Agricul-
ture après avis de la Commission inter-
ministérielle de la viticulture.
M. Jacques Duroux prend alors la
parole au nom des viticulteurs algé-
riens:
— Messieurs, les représentants de
l'Algérie n'ont pas l'intention de s'op-
poser au vote de ce texte, mais je vou-
drais vous faire observer que le code de
la viticulture a prévu trois plafonds
de distillation.
L'un de 78 millions d'hectolitres, le
second de 84 et le troisième de 90 mil-
lions d'hectolitres.
(Lire la suite en troisième page)
LES CORPS DES VICTIMES D'AMPÈRE
VOGUENT VERS LA FRANCE
Hier matin, par le train de Cons-
tantine, sont arrivés à Alger les corps
de trois des victimes du terrible acci-
dent d'aviation d'Ampère.
Les cercueils contenant les restes du
lieutenant Gady, de l'adjudant De-
france et du soldat Desnoyer ont été
placés sur des prolonges et dirigés aus-
sitôt vers la gare maritime afin d'être
embarqués vers la France.
La 5e région aérienne avait délégué
des représentants. Des soldats portant
des couronnes précédaient le convoi
qui était encadré d'une garde d'honneur.
Les crimes de Saint-Cloud
Weidmann
se refuse
à répondre i
aux questions
des magistrats
"CHERCHEZ ET TROUVEZ
SI VOUS LE POUVEZ"
Le sinistre tueur
accuse toujours Million
d'avoir tué Leblond
La balle extraite du corps
de l'agent d'affaires
sera soumise à une expertise
Paris, 21 décembre. — A la fin de
son interrogatoire d'hier, Weidmann,
une fois de plus, a déclaré que c'était
bien Roger Million qui avait tué Roger
Leblond non pas avec un revolver de
6 mm. 35, mais avec le sien de 7 mm. 65.
A la suite de ces déclarations, le
docteur Paul a déclaré :
Roger Million
c J'ai placé sous scellés et remis CM
juge d'instruction la balle extraite dU
corps de Leblond. C'est un expert armu-
rier qui pourra déterminer son calibre
exact. »
(Lire la suite en troisième page)
LA POLITIQUE
COLLABORATION
Paris, 21 décembre. — Le poste
dont le président Camille Chautemps
assume en ce moment la lourde charge,
est-il chimérique ? Est-il vain, est-il
fou de demander — comme il le fait
— à des hommes qui ont pu se heur-
ter parfois, à cause d'intérêts divergents,
voire opposés, mais qui ne se sont ja-
mais haïs profondément, d'unir leur,
bonnes volontés, leurs forces pour faire
front à des dangers. hélas ! trop réels :
la misère et la guerre ?
Un point doit avant tout être fixé :
« la collaboration sincère et loyale des
deux éléments qui concourent à la pro-
duction du pays », c'est-à-dire du ca-
pital et du travail, peut-elle être consi-
dérée comme le meilleur moyen, comme
le seul moyen de triompher des dif-
ficultés qui, à l'intérieur et à • l'exté-
rieur, nous harcèlent ?
Pour voir clair dans nos affaires, il
faut, pensons-nous, ne considérer que
les faits, rien que les faits et tourner
délibérément le dos à la doctrine, quel-
que vertu de séduction qu'elle puisse
encore garder sur les masses, quelque
valeur qu'elle puisse présenter pour les
besoins de la polémique. Il ne s'agit
point simplement, en effet, de gagner
une manche dans la controverse, de
triompher d'un adversaire, mais bien de
dégager un élément dont pourra béné-
ficier l'intérêt général. M. Camille
Chautemps a prononcé le mot de scien-
ce. C'est plus, il est vrai, un procédé
scientifique qu'il convient d'appliquer à
cette recherche qu'un procédé politique
ou philosophique.
De ce puissant coup de sonde dans
l'opinion qu'est l'enquête sur la produc-
tion, dont les premiers effets vont se
faire sentir sous la forme de décisions
gouvernementales, ne ressort-il pas que
la nation, dans sa très grande majo-
rité, aspire à la paix sociale, appelle
de tous ses vœux un redressement basé
sur la triple formule définie à la tribu-
ne de la Chambre'par le ministre des
Finances : travail, ordre, discipline ?
Ne ressort-il pas également que tous
les Français sont pénétrés de cette idée,
partie du même côté, que, pour se dé-
fendre contre les périls extérieurs, il
n'est pas que d'avoir une armée forte.
Laissons les querelleurs à leurs dispu-
tes, les doctrinaires à leur démon ou
à leur génie, comme on voudra, et ré-
pondons à l'appel du chef du gouver-
nement, comme y a répondu le minis-
tre du Travail, lequel vient d'élaborer
des textes dont on ne tardera pas à
apprécier les heureux effets.
FRANCISQUE LAURENT.
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