Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1937-11-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 67558 Nombre total de vues : 67558
Description : 27 novembre 1937 27 novembre 1937
Description : 1937/11/27 (A26,N9975). 1937/11/27 (A26,N9975).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7585974s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/11/2013
FCC* ANNÉE - N° 997S
0
SAMEDI 27 NOVEMBRE 1937
L'ECHO D'ALGER
Télégrammes : ÉCHO ALGER
40 CENTIMES
< Chèques Postaux : 19-25
BUREAUX D'ALGER
2a rue de la Liberté, 20
TéLi 73-64 73-81 et 13-82
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L baalavard Haunmaoa
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T éléph. : 4-89 et 12-82
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Richahau. M dam tomm - -
cariataj <*• la pra»i—. MMMH
l'indemnité des fonctionnaires'
1 M. Chautemps a rallié
l'unanimité de la Chambre
au projet gouvernemental
521 voix contre 4
Le président du Conseil a été
à tout instant maître du débat
Les communistes avaient apporté
-- une adhésion - de dernière heure
LES FONCTIONNAIRES
ET LEURS VRAIS AMIS
Paris, 26 novembre. — Décidément,
la journée, la soirée d'hier et la nuit
qui suivit virent se multiplier les coups
de théâtre.
Nous avons pu hier, autant que le
permettaient les nécessités de la trana-
M. Camille Chautmpb
à la tribune de la Chambre*
mission téléraphique et de la composi-
tion du journal, signaler la détente pro-
voquée, peu avant l'ouverture de la
séance de nuit, par le fait que le groupe
S.F.I.O., qui avait demandé à M. Léon
Blum de venir lui exposer la situation,
décidait de voter pour le projet gouver-
nemental.
Dès lors, qu'allaient faire les com-
munistes. dont leurs voisins S.F.I.O.
venaient de proclamer qu'ils ne s'en
soucieraient pas, que, conscients de leur
propre responsabilité, ils laisseraient à
M. J. Duclos et à ses amis celle de
renverser le gouvernement s'ils le ju-
geaient opportun. Ils avaient tellement
intrigué au cours de ces trois journées,
tellement embrouillé les fils de leurs
manœuvres qu'ils se trouvaient empê-
trés dedans, ligotés, pris en quelque
sorte à leurs propres pièges. D'autant
que, démasquant brusquement une bat-
terie dont certains dénonçaient la mys-
térieuse existence, le président du Con-
seil venait de poser la question politi-
que, prise dans son sens le plus élevé,
puisqu'il s'agissait de la politique exté-
rieure du pays.
Pour se donner le loisir de réflé-
chir, histoire de voir venir, les commu-
nistes s'abstinrent à la Commission des
finances. Puis, comme l'unanimité déjà
se dessinait sur les travées de la Cham-
bre, redoutant d'être représentés demain
pour les seuls adversaires des fonction-
naires, alors qu'ils voulaient piper leurs
suffrages, ils votèrent pour. Peut-être
trouverait-on à cette attitude des raisons
plus profondes. Nous nous abstiendrons
de les rechercher pour simplement cons-
tater que jamais, sans doute, on vit
pareil revirement, surtout dans un temps
si court.
Au demeurant, jamais les fonction-
naires n'eurent tant d'amis que pendant
ces trois jours et cette nuit de débats.
C'est à qui chanterait leurs louanges.
c'est à qui proposerait, sans avoir, bien
entendu, à se soucier de finances, de
leur donner un nouvel avantage.
Nous pensons bien — car nous fai-
sons crédit à leur bon sens — qu'ils
sauront distinguer de ceux qui faisaient
des propositions démagogiques dont ils
savaient fort bien qu'elles n'avaient au-
cune chance d'être retenues, ceux qui,
ayant la responsabilité de gouverner, ne
leur ont promis que ce qu'ils étaient
sûrs de pouvoir leur donner, c'est-à-dire
des satisfactions substantielles.
Il est un vieux proverbe de chez nous
qui ne doit pas avoir perdu tout son
sens : « Un bon tiens vaut mieux que
deux tu l'auras. »
FRANCISQUE LAURENT.
(Lire en 3e page le compte-
rendu de la fin du débat à la
Chambre).
AU SÉNAT
DE NOMBREUX INTERPELLATEURS
ONT FAIT ÉCHO AUX DOLÉANCES
DES AGRICULTEURS
M. Monnet s'engage à prendre
des mesures de relèvement
L'ORDRE DU JOUR DE CONFIANCE
EST VOTÉ A MAINS LEVÉES
Paris, 26 novembre. — Le Sénat a dis-
cuté les interpellations de M. Beaumont
sur la crise agricole, plus spécialement
en ce qui concerne l'abandon de la cerre
et la mévente du bétail, situation qui
constitue un très gros danger national,
et de M. Judet sur la revalorisation des
produits agricoles et en particulier le
bétail ainsi que sur les lois sociales dans
leur application à l'agriculture.
Le sénateur de l'Allier signale les dll-
ficultés causées par la crise agricole, .par
suite de l'abandon de la terre au profit
de l'usine et du fonctionnarisme. La vd-
leur de la propriété rurale, qui était en
1914 de 63 milliards de francs, soit au
cours actuel 630 milliards, est à*ce jour
de 180 milliards, soit une diminution de
450 milliards.
Il signale ensuite la situation déses-
pérée de beaucoup de propriétaires, tués
par la loi de 40 heures, les emprunts et
les charges qui grèvent les exploitations
agricoles et la mévente des produits de
la terre.
Par rapport aux prix d'avant la guer-
re, le vin est au coefficient 5,47, le blé
au coefficient 7, le bœuf au coefficient
5,25. le mouton au coefficient 6,50, le
porc au coefficient 4. Or, les produits
nécessaires à l'exploitation sont à des
prix extrêmement élevés et atteignent
les coefficients 8 à 10.
L'interpellateur envisage ensuite
comme remèdes : l'organisation de la
culture, la refonte du système des al-
locations familiales, les lotissements
des grandes propriétés abandonnées, le
maintien des contingentements et une
lutte efficace contre la fièvre aphteuse
(Lire la suite en troisième page)
Le complot contre la République
LE DUC POZZO DI BORGO
EST ÉCROUÉ A LA SANTÉ
Tous les conjurés arrêtés
sont ou seront inculpés
d'association de malfaiteurs
Ce crime encourt les travaux forcés
et relève de la cour d'assises
Les trois Arabes qui viennent d'être arrêtés, do gauche à droite : El Maddi,
Mohamed Facy et Kaddour dans les locaux de la Sûreté nationale
Paris, 26 novembre. — Le gros évé-
nement dé la matinée fut sans conteste
une descente de police effectuée au
domicile du duc Pozzo di Borgo, rue de
l'Université.
Depuis plusieurs jours on s'attendait
à cette opération judiciaire et le nom
du duc avait été maintes fois prononcé
à propos des Cagoulards et de divers
groupements d'extrême droite.
A midi, la perquisition n'était point
terminée et la discrétion des enquêteurs
sur les découvertes possibles- faites dans
l'immeuble ne se démentait point.
M. Pozzo di Bûrgo refuse
de se rendre à la Sûreté
A l'intérieur de l'hôtel se déroulait
pourtant une scène assez dramatique.
En présence de Me Xavier Vallat, son
habituel défenseur, et sur ses conseils,
le duc Pozzo di Borgo refusa net de
se rendre, sur les injonctions du com-
missaire Fougerit, dans les locaux de
la Sûreté en vue d'un interrogatoire.
Un mandat d'amener
a dû être établi
Assez perplexes, les enquêteurs se
décidèrent rapidement à recourir à un
procédé classique en pareille matière et
en présence d'un tel contre-temps. Ils
réclamèrent que fût lancé contre le té-
moin un mandat d'amener.
Il était près de 13 heures lorsque ce-
lui-ci fut décerné et signifié au duc
Pozzo di Borgo.
Ne soulevant désormais plus aucune
difficulté, le duc, accompagné d'inspec-
teurs, se rendit rue des Saussaies.
Le duc Pozzo di Borgo a été conduit
L'arrivée des enquêteurs
au « Courrier royal »
boulevard Hoche
à 15 h. 45 au palais de justice par trois
inspecteurs. Quelques minutes après
son arrivée, il a pénétré dans le cabi-
net de M. Béteille, en même temps que
ses deux avocats, Mo Xavier Vallat et
M" Castille, qui l'avaient précédé au
palais.
Le juge d'instruction lui a notifié les
charges qui étaient relevées contre lui
mais le duc Pozzo di Borgo a accepté
de s'expliquer immédiatement sur le
fond de l'affaire. Il a donc commencé
à faire des déclarations sur les faits
qui lui sont reprochés.
L'interrogatoire n'a pas été fort long
M. Pozzo di Borgo est placé
sous mandat de dépôt
A 16 h. 30, après s'être entendu in-
culper d'association de malfaiteurs par
le juge Béteille, il quittait le bureau
du magistrat pour être placé sous
mandat de dépôt à la prison de la
Santé.
M. Pozzo di Borgo nie
avoir voulu renverser
la République
Paris, 26 novembre — M. Pozzo di
Borgo a déclaré au juge :
— Je ne comprends pas l'accusation
que l'on porte contre moi. Les seules
relations que J'ai eues avec les person-
nes inculpées consistent en ceci : en
1936 le général Duseigneur, sous les
ordres de qui j'avais servi, m'avait de-
mandé d'être le vice-président de
l'union des comités d'auto-défense. J'ai
tout d'abord refusé, mais sur son in-
sistance j'ai fini par accepter. J'ai donc
eu le titre de vice-président, mais tout
mon rôle s'est borné à payer le loyer
de l'union, 44, rue de Lisbonne, loyer
se montant à 7.000 francs.
Et le duc, avant de prendre le che-
min de la Santé, a ajouté :
— Jamais je n'ai voulu attenter il
la forme réputoèïeaine du gouverne-
ment.
(Lire la suite en troisième page)
La guerre d'Espagne
Franco repousse
toute médiation
Il déclare ne pas envisager
d'autre fin de la guerre que
la reddition sans condition
Pas d'opérations à signaler
Burgos, 26 novembre. — « J'impose-
rai ma volonté par la victoire, je ne
discuterai pas. »
Telle est la première déclaration que le
général Franco a faite à un des envo-
yés spéciaux de l'agence Havas, au
cours d'un entretien qu'il lui a accor-
dé aujourd'hui.
» Je déclare, a poursuivi le généra-
lissime. aue je gagnerai la guerre par
les armes, que je refuse de recevoir
une médiation et que n'accepterai au-
cun compromis avec le gouvernement
de Valence ».
— Dois-je considérer et puis-je dire,
a demandé l'envoyé de l'agence Havas,
que par cette formelle mise au point,
vous entendez couper court aux infor-
mations qui ont été publiées ces jours
derniers à l'étranger, laissant entendre
que vous seriez disposé à vous prêter
à un échange de vues avec le gouver-
nement d'une grande puissance euro-
péenne sur un projet de médiation ?
Le général a déclaré qu'il n'envisa-
geait pas d'autre fin de la guerre que
« la reddition sans condition des ar-
mées et des chefs rouges. »
» Je tiens d'ailleurs à répéter que
notre mouvement a pour but suprême
de former un faisceau de toutes les
bonnes volontés et de toutes les éner-
gies d'Espagne. Nous ouvrons les bras
à tous les Espagnols.
— Donc si, demain, par l'intermédiai-
re ou sous le couvert d'une puissance
étrangère quelconque, le gouvernement
de Valence vous offrait un armistice V
— Je refuserais même de prendre
contact. Je n'ai pas à discuter des con-
ditions d'un armistice, mes troupes
avanceront ; ils n'ont qu'à déposer les
armes devant nous s'ils veulent se ren-
dre. Se battre ou céder sans condition,
rien d'autre.
(Lire la suite en troisième page)
Au Conseil des ministres
d'aujourd' hui
M. Sarraut proposera
une série de mesures
en Afrique du Nord
Paris, 26 novembre. — Au cours du
Conseil des ministres qui se tiendra
demain, M. Sarraut poursuivra son ex-
posé sur la situation de l'Afrique du
Nord et proposera une série de mesures
destinées à améliorer l'état économique
et politique des deux protectorats et
des départements de l'Afrique du Nord.
LES POURPARLERS
GERMANO-HONGROIS
LE REICH
AIDERA
LA HONGRIE
A SE LIBÉRER
DU TRAITÉ
DE TRIANON
Budapest refuse toutefois
de participer au pacte
anticommuniste 1.
MM. Daranyi et Kanya
regagneront Budapest demain
Berlin, 26 novembre. — Les pourpar-
lers officiels de MM. Daranyi et de Ka-
nya, président du Conseil et ministre
des Affaires étrangères de Hongrie avec
les dirigeants allemands, ont pris fin
aujourd'hui. Les ministres hongrois de-
meureront encore 48 heures en Alle-
magne à titre privé et regagneront Bu-
dapest, dimanche prochain.
Les milieux allemands déclarent, "
M. Daranyi
président du Conseil hongrois
sont très satisfaits des' entretiens eC de
l'orientation des relations entre les deux
pays.
Si on éprouve toutefois quelque dé-
ception à Berlin devant le refus hon-
grois de devenir partie du pacte con-
tre le Komintern, on s'efforce de dis-
simuler ce sentiment en rappelant que
l'accord destiné à combattre le bolche-
visme à l'intérieur des frontières existe
depuis longtemps entre les deux pays.
L'accord germano-hongrois semble
s'être réalisé sur la question essentielle
de la revendication hongroise touchant
à l'égalité des droits.
(Lire la suite en troisième page)
La guerre de Chine
Les Chinois défendent
désespérément
la route - de - Nankin
REPLI JAPONAIS DANS LE CHAN-SI
Les digues du fleuve Jaune sont rompues
pour inonder les envahisseurs
Du haut d'un imipeuble de la concession internationale des habitants de
Changhaï observent le gigantesque incendie qui dévore Chapaï
Changhaï, 26 novembre. — L'avance
des Japonais vers Nankin se poursuit.
La colonne opérant au large des rives
du lac Taï-Hou a atteint un point si-
tué à environ 25 kilomètres à l'ouest
de Wou-Sing, cependant qu'au nord du
lac les troupes nippones se préparent
à avancer vers Tchang-Tchéou.
Les Japonais annoncent qu'ils ont
pris Tchang-Hsing, point stratégique
important sur la route de Nankin
L'attaque des Japonais est particuliè-
rement violente aux forts de Kiang-Yin,
qui se trcuvent en face du premier bar-
rage chinois sur le Yang-Tsé. Ces forts
sont bombardés depuis quelques iours
par plusieurs navires de guerre japo-
nais.
Malgré leurs pertes élevées, les Chi-
nois continuent leur défense des forts
au sud du lac Taï-Hou. Les Japonais
ont rencontré une résistance energique.
Dans la province du Chan-Toung, les
troupes chinoises ont rompu trois digues
du fleuve Jaune, provoquant l'inonda-
tion du camp japonais, où de nombreux
soldats ont été noyés.
Les troupes chinoises ont contre-atta-
qué dans la province du Chan-Si et
contraint les forces japonaises à se re-
plier vers le nord.
Les Japonais organisent
la région de Pou Toung
Changhaï, 26 novembre. — Les auto-
rités japonaises ont sommé les habitants
de la région de Pou Toung, sur la rive
droite du Wang-Pou, de choisir dans
un délai de cinq jours un comité de
notables pour former une administra-
tion locale analogue aux comités pour
le maintien de la paix établis dans la
Chine du Nord.
SESSION EXTRAORDINAIRE
Le budget algérien
dépassera en 1938
1.700 millions
LES DÉLÉGATIONS FINANCIÈRES -
ONT ABORDÉ LA DISCUSSION
L'impôt agricole reste forfaitaire
mais est majoré de 25 pour cent
Long débat sur la crise du fret
entre l'Algérie et la métropole
Création d'une bourse des valeurs avec
parquée à Alger, augmentation des cré-
dits du budget extraordinaire de 1938,
projet de décision relatif à l'application
des taxes à la production en Algérie,
relations maritimes de l'Algérie avec la
métropole : tel est l'ordre du jour qu'a-
vaient hier à épuiser les Délégations
financières.
La séance du matin s'ouvrit à 9 heu-
res, en présence de M. le gouverneur
général Le Beau et de M. Grégoire,
secrétaire général dU gouvernement,
sous la présidence de M. Joseph Robert,
qu'assistaient MM. Si Salah, vice-prési-
dent, et Raoul Zevaco, secrétaire.
Une bourse des valeurs
à Alger
Après que l'on eut désigné M. Végler
pour être membre du conseil d'adminis-
tration de la Caisse algérienne de cré-
dit agricole mutuel, M. Bialès fut appe-
lé à donner lecture de son rapport sur
le projet de création d'une bourse des
valeurs avec parquet à Alger. Rapport
fort documenté dans lequel est fait
l'historique d'une question vieille de
quarante ans et qui eut pour promo-
teurs, jadis, MM. Altairac, Mercier, Pi-
card, Bertrand. Plus que jamais, selon
le rapporteur et selon M. Mercier, qui,
après lui, défendra le projet, cette créa-
tion s'impose. Les invest.issement£.Dord-
africains de l'épargne représentent plus
ce 16 milliards. Il y a une crise de pla-
cement des capitaux depuis que le dé-
veloppement des vignobles est arrêté et
que le « bàtiment ne va plus ». Une
bourse des valeurs serait un exutoire
opportun, tout comme ceux qui exis-
tent à Lyon, Marseille, Saint-Nazaire,
Nancy et ailleurs. Le fisc y trouverait
son compte, paraît-il : quelques mil-
lions de taxes sur les transactions de
titres.
Un délégué musulman, l'excellent M.
Foudil, bien qu'en principe ennemi de
toute bourse financière, pense que puis-
qu'il en existe en d'autres villes de pro-
vince française, Alger est toute indiquée
pour posséder un marché à parquet.
M. Gonon, directeur des services fi-
nanciers, lui, reconnaît bien le rôlé
moralisateur qu'aurait un tel organisme.
Mais il redoute que le volume des af-
faires traitées ne permette pas de créer
les six postes obligatoires d'agents de
change et ne donne lieu qu'à des ma-
nœuvres spéculatives : il faut étudier
de très près la question et l'administra-
tion s'engage, par sa voix, à faire ra-
pidement une enquête à ce sujet.
C'est dans ces conditions que l'assem-
blés adopte les conclusions du rapport
de M. Bialès, sous la forme d'un projet
de décision qui institue au budget des
dépenses un chapitre nouveau de 50.000
francs pour la création d'une bourse des
valeurs à Alger — équilibré par un
chapitre de recettes égales à percevoir
sur les opérations de cette institution».
Le nouveau budget j
des grands travaux j
Les- augmentations de prix de la 1:
main-d'œuvre et des matériaux ren- j
M. J. Robert
président des Délégations flnanclèr.
(Vu par Brouty.)
dent inéluctables un nouvel ajustement
et une augmentation des dotations pré-
vues pour les grands travaux par la loi
d'emprunt du 22 juillet 1932.
René JANON.
(Lire la suite en deuxième page)
La politique étrangère
LA SÉCURITÉ
COLLECTIVE
Paris, 26 novembre. — Les jour-
naux anglais qui disposent d'une réelle
autorité estiment que le problème de
la sécurité collective sera évoqué la je
maine prochaine entre les ministres
français et anglais réunis à Londres,
Comment en pourrait-il être autrement f
La thèse allemande a été différente
jusqu'ici. Le cabinet de Berlin n'a cessé
de se prononcer pour des accords bila-
téraux sur le modèle de celui qu'il M
passé avec la Pologne. Mais à ce comp-
te, il n'y aurait de sécurité pour per-
sonne si l'un des contractants rompait
ses engagements de par sa propre Ve-
louté, et l'histoire contemporaine, hélas 1
nous montre que de telles ruptures se
produisent trop fréquemment.
Peut-il y avoir conciliation entre Z.
doctrine franco-anglaise, qui s'est affir-
mée à maintes reprises, et la doctrine
du Führer ? C'est le point le plus dé-
licat des négociations qui pourraient
s'ouvrir (si elles s'ouvrent) entre les
démocraties occidentales et les Etats
autoritaires. En dehors de la sécurité
collectivement garantie, les petits pays
seront toujours à la merci des autres.
En d'autres termes, l'insécurité resterait
générale.
DIPLOMATICUS.
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SAMEDI 27 NOVEMBRE 1937
L'ECHO D'ALGER
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Le président du Conseil a été
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Les communistes avaient apporté
-- une adhésion - de dernière heure
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ET LEURS VRAIS AMIS
Paris, 26 novembre. — Décidément,
la journée, la soirée d'hier et la nuit
qui suivit virent se multiplier les coups
de théâtre.
Nous avons pu hier, autant que le
permettaient les nécessités de la trana-
M. Camille Chautmpb
à la tribune de la Chambre*
mission téléraphique et de la composi-
tion du journal, signaler la détente pro-
voquée, peu avant l'ouverture de la
séance de nuit, par le fait que le groupe
S.F.I.O., qui avait demandé à M. Léon
Blum de venir lui exposer la situation,
décidait de voter pour le projet gouver-
nemental.
Dès lors, qu'allaient faire les com-
munistes. dont leurs voisins S.F.I.O.
venaient de proclamer qu'ils ne s'en
soucieraient pas, que, conscients de leur
propre responsabilité, ils laisseraient à
M. J. Duclos et à ses amis celle de
renverser le gouvernement s'ils le ju-
geaient opportun. Ils avaient tellement
intrigué au cours de ces trois journées,
tellement embrouillé les fils de leurs
manœuvres qu'ils se trouvaient empê-
trés dedans, ligotés, pris en quelque
sorte à leurs propres pièges. D'autant
que, démasquant brusquement une bat-
terie dont certains dénonçaient la mys-
térieuse existence, le président du Con-
seil venait de poser la question politi-
que, prise dans son sens le plus élevé,
puisqu'il s'agissait de la politique exté-
rieure du pays.
Pour se donner le loisir de réflé-
chir, histoire de voir venir, les commu-
nistes s'abstinrent à la Commission des
finances. Puis, comme l'unanimité déjà
se dessinait sur les travées de la Cham-
bre, redoutant d'être représentés demain
pour les seuls adversaires des fonction-
naires, alors qu'ils voulaient piper leurs
suffrages, ils votèrent pour. Peut-être
trouverait-on à cette attitude des raisons
plus profondes. Nous nous abstiendrons
de les rechercher pour simplement cons-
tater que jamais, sans doute, on vit
pareil revirement, surtout dans un temps
si court.
Au demeurant, jamais les fonction-
naires n'eurent tant d'amis que pendant
ces trois jours et cette nuit de débats.
C'est à qui chanterait leurs louanges.
c'est à qui proposerait, sans avoir, bien
entendu, à se soucier de finances, de
leur donner un nouvel avantage.
Nous pensons bien — car nous fai-
sons crédit à leur bon sens — qu'ils
sauront distinguer de ceux qui faisaient
des propositions démagogiques dont ils
savaient fort bien qu'elles n'avaient au-
cune chance d'être retenues, ceux qui,
ayant la responsabilité de gouverner, ne
leur ont promis que ce qu'ils étaient
sûrs de pouvoir leur donner, c'est-à-dire
des satisfactions substantielles.
Il est un vieux proverbe de chez nous
qui ne doit pas avoir perdu tout son
sens : « Un bon tiens vaut mieux que
deux tu l'auras. »
FRANCISQUE LAURENT.
(Lire en 3e page le compte-
rendu de la fin du débat à la
Chambre).
AU SÉNAT
DE NOMBREUX INTERPELLATEURS
ONT FAIT ÉCHO AUX DOLÉANCES
DES AGRICULTEURS
M. Monnet s'engage à prendre
des mesures de relèvement
L'ORDRE DU JOUR DE CONFIANCE
EST VOTÉ A MAINS LEVÉES
Paris, 26 novembre. — Le Sénat a dis-
cuté les interpellations de M. Beaumont
sur la crise agricole, plus spécialement
en ce qui concerne l'abandon de la cerre
et la mévente du bétail, situation qui
constitue un très gros danger national,
et de M. Judet sur la revalorisation des
produits agricoles et en particulier le
bétail ainsi que sur les lois sociales dans
leur application à l'agriculture.
Le sénateur de l'Allier signale les dll-
ficultés causées par la crise agricole, .par
suite de l'abandon de la terre au profit
de l'usine et du fonctionnarisme. La vd-
leur de la propriété rurale, qui était en
1914 de 63 milliards de francs, soit au
cours actuel 630 milliards, est à*ce jour
de 180 milliards, soit une diminution de
450 milliards.
Il signale ensuite la situation déses-
pérée de beaucoup de propriétaires, tués
par la loi de 40 heures, les emprunts et
les charges qui grèvent les exploitations
agricoles et la mévente des produits de
la terre.
Par rapport aux prix d'avant la guer-
re, le vin est au coefficient 5,47, le blé
au coefficient 7, le bœuf au coefficient
5,25. le mouton au coefficient 6,50, le
porc au coefficient 4. Or, les produits
nécessaires à l'exploitation sont à des
prix extrêmement élevés et atteignent
les coefficients 8 à 10.
L'interpellateur envisage ensuite
comme remèdes : l'organisation de la
culture, la refonte du système des al-
locations familiales, les lotissements
des grandes propriétés abandonnées, le
maintien des contingentements et une
lutte efficace contre la fièvre aphteuse
(Lire la suite en troisième page)
Le complot contre la République
LE DUC POZZO DI BORGO
EST ÉCROUÉ A LA SANTÉ
Tous les conjurés arrêtés
sont ou seront inculpés
d'association de malfaiteurs
Ce crime encourt les travaux forcés
et relève de la cour d'assises
Les trois Arabes qui viennent d'être arrêtés, do gauche à droite : El Maddi,
Mohamed Facy et Kaddour dans les locaux de la Sûreté nationale
Paris, 26 novembre. — Le gros évé-
nement dé la matinée fut sans conteste
une descente de police effectuée au
domicile du duc Pozzo di Borgo, rue de
l'Université.
Depuis plusieurs jours on s'attendait
à cette opération judiciaire et le nom
du duc avait été maintes fois prononcé
à propos des Cagoulards et de divers
groupements d'extrême droite.
A midi, la perquisition n'était point
terminée et la discrétion des enquêteurs
sur les découvertes possibles- faites dans
l'immeuble ne se démentait point.
M. Pozzo di Bûrgo refuse
de se rendre à la Sûreté
A l'intérieur de l'hôtel se déroulait
pourtant une scène assez dramatique.
En présence de Me Xavier Vallat, son
habituel défenseur, et sur ses conseils,
le duc Pozzo di Borgo refusa net de
se rendre, sur les injonctions du com-
missaire Fougerit, dans les locaux de
la Sûreté en vue d'un interrogatoire.
Un mandat d'amener
a dû être établi
Assez perplexes, les enquêteurs se
décidèrent rapidement à recourir à un
procédé classique en pareille matière et
en présence d'un tel contre-temps. Ils
réclamèrent que fût lancé contre le té-
moin un mandat d'amener.
Il était près de 13 heures lorsque ce-
lui-ci fut décerné et signifié au duc
Pozzo di Borgo.
Ne soulevant désormais plus aucune
difficulté, le duc, accompagné d'inspec-
teurs, se rendit rue des Saussaies.
Le duc Pozzo di Borgo a été conduit
L'arrivée des enquêteurs
au « Courrier royal »
boulevard Hoche
à 15 h. 45 au palais de justice par trois
inspecteurs. Quelques minutes après
son arrivée, il a pénétré dans le cabi-
net de M. Béteille, en même temps que
ses deux avocats, Mo Xavier Vallat et
M" Castille, qui l'avaient précédé au
palais.
Le juge d'instruction lui a notifié les
charges qui étaient relevées contre lui
mais le duc Pozzo di Borgo a accepté
de s'expliquer immédiatement sur le
fond de l'affaire. Il a donc commencé
à faire des déclarations sur les faits
qui lui sont reprochés.
L'interrogatoire n'a pas été fort long
M. Pozzo di Borgo est placé
sous mandat de dépôt
A 16 h. 30, après s'être entendu in-
culper d'association de malfaiteurs par
le juge Béteille, il quittait le bureau
du magistrat pour être placé sous
mandat de dépôt à la prison de la
Santé.
M. Pozzo di Borgo nie
avoir voulu renverser
la République
Paris, 26 novembre — M. Pozzo di
Borgo a déclaré au juge :
— Je ne comprends pas l'accusation
que l'on porte contre moi. Les seules
relations que J'ai eues avec les person-
nes inculpées consistent en ceci : en
1936 le général Duseigneur, sous les
ordres de qui j'avais servi, m'avait de-
mandé d'être le vice-président de
l'union des comités d'auto-défense. J'ai
tout d'abord refusé, mais sur son in-
sistance j'ai fini par accepter. J'ai donc
eu le titre de vice-président, mais tout
mon rôle s'est borné à payer le loyer
de l'union, 44, rue de Lisbonne, loyer
se montant à 7.000 francs.
Et le duc, avant de prendre le che-
min de la Santé, a ajouté :
— Jamais je n'ai voulu attenter il
la forme réputoèïeaine du gouverne-
ment.
(Lire la suite en troisième page)
La guerre d'Espagne
Franco repousse
toute médiation
Il déclare ne pas envisager
d'autre fin de la guerre que
la reddition sans condition
Pas d'opérations à signaler
Burgos, 26 novembre. — « J'impose-
rai ma volonté par la victoire, je ne
discuterai pas. »
Telle est la première déclaration que le
général Franco a faite à un des envo-
yés spéciaux de l'agence Havas, au
cours d'un entretien qu'il lui a accor-
dé aujourd'hui.
» Je déclare, a poursuivi le généra-
lissime. aue je gagnerai la guerre par
les armes, que je refuse de recevoir
une médiation et que n'accepterai au-
cun compromis avec le gouvernement
de Valence ».
— Dois-je considérer et puis-je dire,
a demandé l'envoyé de l'agence Havas,
que par cette formelle mise au point,
vous entendez couper court aux infor-
mations qui ont été publiées ces jours
derniers à l'étranger, laissant entendre
que vous seriez disposé à vous prêter
à un échange de vues avec le gouver-
nement d'une grande puissance euro-
péenne sur un projet de médiation ?
Le général a déclaré qu'il n'envisa-
geait pas d'autre fin de la guerre que
« la reddition sans condition des ar-
mées et des chefs rouges. »
» Je tiens d'ailleurs à répéter que
notre mouvement a pour but suprême
de former un faisceau de toutes les
bonnes volontés et de toutes les éner-
gies d'Espagne. Nous ouvrons les bras
à tous les Espagnols.
— Donc si, demain, par l'intermédiai-
re ou sous le couvert d'une puissance
étrangère quelconque, le gouvernement
de Valence vous offrait un armistice V
— Je refuserais même de prendre
contact. Je n'ai pas à discuter des con-
ditions d'un armistice, mes troupes
avanceront ; ils n'ont qu'à déposer les
armes devant nous s'ils veulent se ren-
dre. Se battre ou céder sans condition,
rien d'autre.
(Lire la suite en troisième page)
Au Conseil des ministres
d'aujourd' hui
M. Sarraut proposera
une série de mesures
en Afrique du Nord
Paris, 26 novembre. — Au cours du
Conseil des ministres qui se tiendra
demain, M. Sarraut poursuivra son ex-
posé sur la situation de l'Afrique du
Nord et proposera une série de mesures
destinées à améliorer l'état économique
et politique des deux protectorats et
des départements de l'Afrique du Nord.
LES POURPARLERS
GERMANO-HONGROIS
LE REICH
AIDERA
LA HONGRIE
A SE LIBÉRER
DU TRAITÉ
DE TRIANON
Budapest refuse toutefois
de participer au pacte
anticommuniste 1.
MM. Daranyi et Kanya
regagneront Budapest demain
Berlin, 26 novembre. — Les pourpar-
lers officiels de MM. Daranyi et de Ka-
nya, président du Conseil et ministre
des Affaires étrangères de Hongrie avec
les dirigeants allemands, ont pris fin
aujourd'hui. Les ministres hongrois de-
meureront encore 48 heures en Alle-
magne à titre privé et regagneront Bu-
dapest, dimanche prochain.
Les milieux allemands déclarent, "
M. Daranyi
président du Conseil hongrois
sont très satisfaits des' entretiens eC de
l'orientation des relations entre les deux
pays.
Si on éprouve toutefois quelque dé-
ception à Berlin devant le refus hon-
grois de devenir partie du pacte con-
tre le Komintern, on s'efforce de dis-
simuler ce sentiment en rappelant que
l'accord destiné à combattre le bolche-
visme à l'intérieur des frontières existe
depuis longtemps entre les deux pays.
L'accord germano-hongrois semble
s'être réalisé sur la question essentielle
de la revendication hongroise touchant
à l'égalité des droits.
(Lire la suite en troisième page)
La guerre de Chine
Les Chinois défendent
désespérément
la route - de - Nankin
REPLI JAPONAIS DANS LE CHAN-SI
Les digues du fleuve Jaune sont rompues
pour inonder les envahisseurs
Du haut d'un imipeuble de la concession internationale des habitants de
Changhaï observent le gigantesque incendie qui dévore Chapaï
Changhaï, 26 novembre. — L'avance
des Japonais vers Nankin se poursuit.
La colonne opérant au large des rives
du lac Taï-Hou a atteint un point si-
tué à environ 25 kilomètres à l'ouest
de Wou-Sing, cependant qu'au nord du
lac les troupes nippones se préparent
à avancer vers Tchang-Tchéou.
Les Japonais annoncent qu'ils ont
pris Tchang-Hsing, point stratégique
important sur la route de Nankin
L'attaque des Japonais est particuliè-
rement violente aux forts de Kiang-Yin,
qui se trcuvent en face du premier bar-
rage chinois sur le Yang-Tsé. Ces forts
sont bombardés depuis quelques iours
par plusieurs navires de guerre japo-
nais.
Malgré leurs pertes élevées, les Chi-
nois continuent leur défense des forts
au sud du lac Taï-Hou. Les Japonais
ont rencontré une résistance energique.
Dans la province du Chan-Toung, les
troupes chinoises ont rompu trois digues
du fleuve Jaune, provoquant l'inonda-
tion du camp japonais, où de nombreux
soldats ont été noyés.
Les troupes chinoises ont contre-atta-
qué dans la province du Chan-Si et
contraint les forces japonaises à se re-
plier vers le nord.
Les Japonais organisent
la région de Pou Toung
Changhaï, 26 novembre. — Les auto-
rités japonaises ont sommé les habitants
de la région de Pou Toung, sur la rive
droite du Wang-Pou, de choisir dans
un délai de cinq jours un comité de
notables pour former une administra-
tion locale analogue aux comités pour
le maintien de la paix établis dans la
Chine du Nord.
SESSION EXTRAORDINAIRE
Le budget algérien
dépassera en 1938
1.700 millions
LES DÉLÉGATIONS FINANCIÈRES -
ONT ABORDÉ LA DISCUSSION
L'impôt agricole reste forfaitaire
mais est majoré de 25 pour cent
Long débat sur la crise du fret
entre l'Algérie et la métropole
Création d'une bourse des valeurs avec
parquée à Alger, augmentation des cré-
dits du budget extraordinaire de 1938,
projet de décision relatif à l'application
des taxes à la production en Algérie,
relations maritimes de l'Algérie avec la
métropole : tel est l'ordre du jour qu'a-
vaient hier à épuiser les Délégations
financières.
La séance du matin s'ouvrit à 9 heu-
res, en présence de M. le gouverneur
général Le Beau et de M. Grégoire,
secrétaire général dU gouvernement,
sous la présidence de M. Joseph Robert,
qu'assistaient MM. Si Salah, vice-prési-
dent, et Raoul Zevaco, secrétaire.
Une bourse des valeurs
à Alger
Après que l'on eut désigné M. Végler
pour être membre du conseil d'adminis-
tration de la Caisse algérienne de cré-
dit agricole mutuel, M. Bialès fut appe-
lé à donner lecture de son rapport sur
le projet de création d'une bourse des
valeurs avec parquet à Alger. Rapport
fort documenté dans lequel est fait
l'historique d'une question vieille de
quarante ans et qui eut pour promo-
teurs, jadis, MM. Altairac, Mercier, Pi-
card, Bertrand. Plus que jamais, selon
le rapporteur et selon M. Mercier, qui,
après lui, défendra le projet, cette créa-
tion s'impose. Les invest.issement£.Dord-
africains de l'épargne représentent plus
ce 16 milliards. Il y a une crise de pla-
cement des capitaux depuis que le dé-
veloppement des vignobles est arrêté et
que le « bàtiment ne va plus ». Une
bourse des valeurs serait un exutoire
opportun, tout comme ceux qui exis-
tent à Lyon, Marseille, Saint-Nazaire,
Nancy et ailleurs. Le fisc y trouverait
son compte, paraît-il : quelques mil-
lions de taxes sur les transactions de
titres.
Un délégué musulman, l'excellent M.
Foudil, bien qu'en principe ennemi de
toute bourse financière, pense que puis-
qu'il en existe en d'autres villes de pro-
vince française, Alger est toute indiquée
pour posséder un marché à parquet.
M. Gonon, directeur des services fi-
nanciers, lui, reconnaît bien le rôlé
moralisateur qu'aurait un tel organisme.
Mais il redoute que le volume des af-
faires traitées ne permette pas de créer
les six postes obligatoires d'agents de
change et ne donne lieu qu'à des ma-
nœuvres spéculatives : il faut étudier
de très près la question et l'administra-
tion s'engage, par sa voix, à faire ra-
pidement une enquête à ce sujet.
C'est dans ces conditions que l'assem-
blés adopte les conclusions du rapport
de M. Bialès, sous la forme d'un projet
de décision qui institue au budget des
dépenses un chapitre nouveau de 50.000
francs pour la création d'une bourse des
valeurs à Alger — équilibré par un
chapitre de recettes égales à percevoir
sur les opérations de cette institution».
Le nouveau budget j
des grands travaux j
Les- augmentations de prix de la 1:
main-d'œuvre et des matériaux ren- j
M. J. Robert
président des Délégations flnanclèr.
(Vu par Brouty.)
dent inéluctables un nouvel ajustement
et une augmentation des dotations pré-
vues pour les grands travaux par la loi
d'emprunt du 22 juillet 1932.
René JANON.
(Lire la suite en deuxième page)
La politique étrangère
LA SÉCURITÉ
COLLECTIVE
Paris, 26 novembre. — Les jour-
naux anglais qui disposent d'une réelle
autorité estiment que le problème de
la sécurité collective sera évoqué la je
maine prochaine entre les ministres
français et anglais réunis à Londres,
Comment en pourrait-il être autrement f
La thèse allemande a été différente
jusqu'ici. Le cabinet de Berlin n'a cessé
de se prononcer pour des accords bila-
téraux sur le modèle de celui qu'il M
passé avec la Pologne. Mais à ce comp-
te, il n'y aurait de sécurité pour per-
sonne si l'un des contractants rompait
ses engagements de par sa propre Ve-
louté, et l'histoire contemporaine, hélas 1
nous montre que de telles ruptures se
produisent trop fréquemment.
Peut-il y avoir conciliation entre Z.
doctrine franco-anglaise, qui s'est affir-
mée à maintes reprises, et la doctrine
du Führer ? C'est le point le plus dé-
licat des négociations qui pourraient
s'ouvrir (si elles s'ouvrent) entre les
démocraties occidentales et les Etats
autoritaires. En dehors de la sécurité
collectivement garantie, les petits pays
seront toujours à la merci des autres.
En d'autres termes, l'insécurité resterait
générale.
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