Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1937-11-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 67558 Nombre total de vues : 67558
Description : 21 novembre 1937 21 novembre 1937
Description : 1937/11/21 (A26,N9969). 1937/11/21 (A26,N9969).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k75859682
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/11/2013
268 ANNÉE - N° 9969
DIMANCHE 21 NOVEMBRE 1937
U a D'ALGER
m m ~j 1, m a
Télégrammes : ÉCHO ALGER
40 CENTIMES
0 Chèques Postaux : 19*25
BUREAUX D'ALGER
20, rue de la Liberté, 20
TéL : 13-80, 73-81 et 73-82
BUREAUX DE PARIS
L, beuiavard HMMIM
T.. hev * é44»««0VM
ABOWWEMEWT aMOI8 (HOU IM
ALGÉRIIÕ as 68 » 132 »
FRANCE, C ETRANCER Kl * 114 » M4 S
Pour la publicité d'Algérie:
AGENCE HAVAS
Concess" de ¡:Agence Africaine
57, rue d'Isly, ALGER
Téléph.: 4-89 et 12-82
La publicité «M reçus, à Paru, À
l'AGENCE HAVAS. (2. Pm d,
Riehohau. « dam nom ta* -
eartaiw de la prnvi—.
LE MALAISE MONDIAL
L'entrevue Hitler-Halifax
préface-t-elle un accord?
Le Reich admet sous condition
un règlement d'ensemble
De nouveaux éléments
bouleverseraient sous peu
l'échiquier européen
Le lord-president au cours de la visite à l'Exposition de la chasse à Berlin
Berlin, 20 novembre. — On croit sa-
Vo.r que les conservations qui se sont
déroulées entre lord Halifax et le chan-
celier Hitler sont arrivées à un point
qui permet un espoir raisonnable de les
voir se traduire d'une façon officielle.
Dans les milieux allemands, on se
montre très satisfait de la tournure prise
par ces entretiens.
Le communiqué officiel
allemand
Berlin, 20 novembre. — Le D.N.B.
communique :
Lord Halifax, président du Conseil
privé d'Angleterre, a été l'hôte du gé-
néral Gœring, grand veneur du Reich,
LA CRISE BELGE
M. Janson
n'a pu former
le ministère
Par suite de l'exclusive
socialiste contre M. Jaspar
Bruxelles, 20 novembre. — M. Janson
a déclaré aux journalistes qu'il allait
exprimer au roi ses regrets de n'avoir
pas réussi dans la mission qui lui avait
été confiée.
Le roi a déchargé M. Janson de la
mission de former le ministère. L'échec
de M. Janson est dû à l'exclusive pro-
noncée par les socialistes contre M.
Jaspar, qui devait prendre le portefeuil-
le de la Justice.
dans sa résidence de la Schorfheide.
Après avoir visité les parcs à gibier
de la forêt et la villa de Karinhall, lord
Halifax a assisté à un déjeuner offert
par le général Gœring auquel assis-
taient également sir Nevil Hendersen,
ambassadeur d'Angleterre à Berlin, et
M. von Neurath, ministre des Affaires
étrangères.
Pas d'opposition foncière
entre le Reich et ses amis
et le groupe occidental
Berlin, 20 novembre. — Les milieux
politiques allemands qualifient de « pu-
res combinaisons » les hypothèses for-
mulées par plusieurs journaux étran-
gers sur l'entretien que lord Halifax
a eu hier, à Berchtesgaden, avec le
chancelier.
D'une manière générale, les milieux
allemands affirment qu'au cours de cet-
te entrevue « empreinte de confiance
et de franchise » avec le Fiihrer, et
lors d'autres entretiens avec les diri-
geants allemands, lord Halifax a pu
se convaincre de « la volonté de paix
du troisième Reich ».
Il est probable, ajoutent-ils, qu'on
a parlé des causes profondes de la ten-
sion politique actuelle, ainsi que des ar-
guments allemands « en faveur d'ac-
tions bilatérales pour parvenir dans la
limite du possible à des accords ».
D'autre part, on affirme que lord Ha-
lifax a pu se rendre compte de la
réalité de l'axe Berlin-Rome et du
« triangle de la politique mondiale »
que constitue le pacte germano-italo-
nippon contre le communisme.
On affirme enfin que lord Halifax
a pu, de nouveau, constater qu'il n'exis-
te « aucune opposition ou possibilité
de conflit entre l'Allemagne et ses amis
et le groupe occidental des amis de
l'Angleterre ».
(Lire la suite en troisième page)
LA POLITIQUE
UN DISCOURS,
DEUX IDÉES
Paris, 20 novembre. — Deux élé-
ments essentiels se dégagent à première
vue du discours prononcé par le prési-
dent du Conseil dans le débat sur les
interpellations.
Appelé par les événements, par le
Parlement et aussi, pense-t-il, par la
volonté du pays, à pratiquer une poli-
tique de redressement des finances pu-
bliques. il n'entend pas que ce redres-
sement puisse devenir la cause déter-
minante d'un changement de majorité,
sinon d'un changement de gouverne-
ment. Formé aux disciplines parlemen-
taires auxquelles le rattachent des tra-
ditions familiales, M. Camille Chau-
temps juge que la formule ministérielle
qu'il a assemblée et qu'il continue à
diriger répond aux indications données
à deux reprises par le suffrage univer-
sel, en 1936 et, tout récemment, lors
des élections cantonales. Il ne s'étonne
pas outre mesure de voir certains de
ses collaborateurs bouder la politique
de son ministre des Finances, pourvu
bien entendu qu'ils se bornent à des ma-
nifestations platoniques. Il ne s'étonne
pas davantage qu'au sein de son mi-
nistère certains inclinent pour l'ouver-
ture de la frontière des Pyrénées, alors
que d'autres s'y refusent, pourvu que
rien ne soit changé d'une politique <,u'il
veut aussi conforme que possible à cel-
le de la Grande-Bretagne.
On ne peut pas gouverner avec un
seul parti, c'est-à-dire prendre des mi-
nistres et une majorité parmi des hom-
mes professant la même doctrine et la
même tactique. Une réunion de partis
est indispensable pour constituer une
équipe ministérielle, comme une réunion
de partis est indispensable pour former
une majorité. Dès lors — nous nous
efforçons ici d'interpréter la pensée du
président du Conseil — il est bien loin
j être prouvé que les vues de M. Louis
vlarin se rapprochent plus sensiblement
des vues de M. P.-E. Flanc! i que cel-
les de M. Léon Blum se rapprochent
de celles de M. Herriot.
Voilà, selon nous, la première idér
contenue dans le discours de M. Ca-
nine Chautemps. discours volontaire
ment privé d'envolée, mais qui, pe.t-
.t,. demeurera comme l'i i des plus
efficaces de la carrière de l'éminent
homme d'Etat. Quant à la seconde
idée, elle reviendrait à dire que si les
réformes sociales réalisées par le gou-
vernement de Front populaire, à quoi
le président du Conseil a dédié un large
coup de chapeau, ont — selon sa pro-
pre expression.- « transformé la con-
dition humaine , elles n'en ont pas
moins besoin d'être adaptées, elles et
les charges nouvelles qu'elles impliquent,
à la vie économique du pays. Et cela
par les voies normales, par les moyens
ordinaires, tout simplement par la poli-
tique de « l'épicier ».
FRANCISQUE LAURENT.
La conjuration terroriste
L'ENQUÊTE RECHERCHE
L'AME DU COMPLOT
De hautes personnalités compromises
Les conjurés prétendaient s'armer
contre le péril communiste
Deux nouvelles arrestations
L'étendue du complot
Paris, 20 novembre. — Nombreuses
arrestations, 700 commissions rogatoi-
res, 450 perquisitions. Ces chiffres sou-
lignent l'étendue du complot découvert
par la police et son importance.
Des millions ont été dépensés. Qui les
a fournis ? Une société dite de défense
secrète existait. Qui l'a constituée ?
L'orientation politique
de l'association
Sur les buts exacts de l'association,
sur son orientation politique précise,
nous n'en sommes encore qu'aux hypo-
thèses.
L'identité des comparses arrêtés per-
met cependant de situer le climat de
la société. Presque tous appartenaient
à des ligues dissoutes qu'ils quittèrent,
vraisemblablement, parce qu'ils les trou-
vèrent trop tièdes.
Mais autour de quel nom s'étaient-
ils rassemolés, autour de quelle doc-
trine ? A quelles sources d'argent s'a-
breuvaient-ils ?
Des personnalités
seraient compromises
« On assure, dit « Paris-soir », que
des personnalités importantes sont com-
promises, ou tout au moins suspectées.
Quel était le but du complot ? On
l'ignore encore exactement, mais il est
prouvé qu'il s'apprêtait à une action
directe, rapide et violente. »
« On apprend, dit « Ce Soir ». que
la préparation du complot était tel-
lement avancée qu'une haute person-
nalité militaire — on chuchote le nom
d'un maréchal de France — avait été
pressenti pour présider le nouveau
gouvernement qui allait être formé. »
« Leurs desseins, dit l' « Intran »,
en parlant des conjuréé, ne semblent
pas avoir été tenus dans un secret ri-
goureux. Certaines rumeurs qui cou-
raient depuis quelque temps annon-
çaient un prochain coup dur. On les
colportait dans les cerclés les plus inat-
L'inspecteur general M. Moncwiiei
qui dirige l'enquête
tendus et même dans le monde des let-
tres, par exemple. On ajoutait même
que les cagoulards redoublant de pru-
dence en raison de leur prochain putsch
avaient quitté leurs domiciles respectifs
et changeaient d'hôtel toutes les nuits.»
(tire la suite en troisième page)
La guerre de Chine - L ,' -.
L'ARMÉE JAPONAISE
OCCUPE SOU-TCHÉOU
u La Chine a l'espoir non de vaincre
mais d'épuiser son adversaire"
Des brancardiers chinois emportent un blessé
Nankin, 20 novembre. — Les troupes
japonaises sont entrées ce matin à Sou-
Tchéou, un des pivots de la résistance
chinoise.
Des renforts importants venant des
provinces du Kouang-Toung et du Szé-
Tchouen sont arrivés dans les lignes
chinoises.
Un grand quartier impérial
japonais
Tokio, 20 novembre. — L'ordonnance
établissant un grand quartier général
impérial a été promulguée à 16 heures.
L'armée et la marine ont publié une
déclaration précisant que le grand quar-
tier général impérial assumera le com-
mandement suprême de l'armée et de
la marine sur le pied de guerre, afin de
coordonner les opérations en face de
l'éventualité d'hostilités prolongées ré-
sultant de l'affaire chinoise.
La Chine a l'espoir
non de vaincre le Japon
mais de l'épuiser
Rome, 20 novembre. — M. Chen Kung
Po, ministre chinois de la Propagande,
qui a eu hier un entretien de quarante-
cinq minutes avec M. Mussolini, a reçu
au ourd'hui les représentants de la
presse.
Il a précisé un certain nombre de
points.
M. Chen Kung Po a reçu l'assurance
que le pacte italo-germano-nippon, n'é-
tant dirigé contre aucun pays, n'est
pas dirigé contre la Chine.
La Chine n'a pas l'espoir de vaincre
militairement le Japon, mpis celui de
l'épuiser et par conséquent de le faire
passer au rang de puissance secondaire.
Le total des pertes chinoises
depuis le début du conflit
Tokio, 20 novembre. — On précise
que le total des pertes chinoises depuis
le début des hostilités est de 554.290
hommes, dont 145.470 morts et 9.300
désarmés et non de 550.000 morts com-
me il avait été d'abord annoncé.
Le baron nippon Okura
a été reçu par le Duce
Rome, 20 novembre. — Le baron Oku-
ra, chef de la mission japonaise, a été
reçu par M. Mussolini au palais de
Venise.
LE PARLEMENT ROUMAIN
EST DISSOUS
Les nouvelles élections
sont fixées au 20 décembre
Bucarest, 20 novembre. — Le « Jour-
nal Officiel » publie le décret de dis-
solution du Parlement qui fixe égale-
ment au 20 décembre la date des nou-
velles élections à la Chambre et au
Sénat.
LA GUERRE D'ESPAGNE
LA BATAILLE
A REPRIS
AUTOUR
DE MADRID
Plusieurs assauts
., e
insurgés repoussés
Franco accepte l'envoi
d'une commission d'enquête
Madrid, 20 novembre. — Une brusque
recrudescence de l'activité militaire sur
le front de Madrid, dans un des sec-
teurs les plus proches de la capitale,
s'est manifestée hier.
Aux dernières heures de l'après-midi,
le calme relatif qui, depuis longtemps
régnait sur les fronts de la capitale
a été rompu par le tic-tac ininterrompu
des mitrailleuses, le bruit des mortiers,
les sourdes explosions de mines et le
tonnerre du canon, provenant d'un des
secteurs les plus rapprochés de Madrid
où une violente bataille fait rage qui,
aux dernières heures de la journée,
n'avait pas diminué d'intensité.
Il semble que la violence des combats
qui se déroulent actuellement soit pres-
que égale à celle des luttes qui se dé-
roulèrent pendant la « période héroï-
que » de la défense de la capitale, à la
Casa de Campo, à Carabanchel ou dans
la Cité universitaire.
Attaque gouvernementale
sur la Cité universitaire
Navalcarnero, 20 novembre. - La
Cité universitaire a été l'objet d'une
nouvelle attaque de la part des gouver-
nementaux. L'hôpital clinique a été le
centre de l'attaque.
La nuit dernière, les républicains ont
fait sauter une mine devant ce bâti-
ment et ont lancé sur son entonnoir
des forces importantes, qui avaient pour
mission de s'emparer de la position et
de la déborder par les flancs. Au mê-
me moment d'ailleurs. les colonnes des
miliciens débouchaient à droite et à
gauche pour neutraliser le tir des ar-
mes automatiques, tandis que l'artille-
rie gouvernementale arrosait abondam-
ment les ailes et les arrières du front
d'attaque.
Cette opération a échoué. Les natio-
nalistes sont restés maîtres de leurs
positions.
Les rebelles poursuivent
la destruction de Madrid
Madrid, 20 novembre. — Hier soir,
entre 17 et 18 heures, des obus sont
tombés sur les quartiers populaires de
Madrid. Le nombre des victimes serait
important. 4
(Lire la suite en troisième page)
AU CONSEIL DES MINISTRES
DE MARDI PROCHAIN
M. ALBERT SARRAUT
PROPOSERA
UNE SÉRIE DE MESURES
EN AFRIQUE - DU -- NORD
Paris, 20 novembre. — Les membres
du gouvernement se réuniront en Con-
seil des ministres mardi prochain, à 10
heures, à l'Elysée, sous la présidence
de - M. Albert Lebrun.
Au cours de la délibération, M. Al-
bert Sarraut, ministre d'Etat, fera à
ses collègues un exposé de la situa-
tion en Afrique du Nord et soumettra
au Conseil une série de mesures de re-
dressement.
Le Cartel
des services publics
conteste les chiffres
de M. Bonnet
Il invite la délégation des gauches
à reprendre en contre-projet
ses revendications primitives
Paris, 20 novembre. — Le comité cen-
tral du cartel des services publics i
examiné la situation telle qu'elle se
présente en ce qui concerne" l'attribu-
tion d'une indemnité de cherté de vie
aux fonctionnaires et aux agents des
services publics, après les premières dé-
liberations de la délégation des gau-
ches. Il a constaté que dans ses décla-
rations devant les délégués des grou-
pes de gauche, le président du Conseil
s'était contenté de reprendre les pro-
positions qu'il avait fait connaitre aux
représentants des fonctionnaires dès le
20 octobre.
D'autre part, le cartel croit devoir
contester formellement les évaluations
de dépenses relatives au projet sou-
tenu par lui, produites devant les grou-
pes de gauche par les représentants du
Gouvernement.
Ainsi, pour les fonctionnaires, civils
et militaires appelés à bénéficier de
l'allocation de cherté de vie, la dépen-
se pour une année entière s'élèverait
à 1.548 millions et non à 3 milliards.
Après avoir jugé impossible de rete-
nir les deux dernières propositions gou-
vernementales, le comité central ne peut
que renouveler son invitation à la dé-
légation des gauches de reprendre sa
proposition sous la forme d'un contre-
projet.
M. Jouhaux est parti
pour Moscou
Paris. 20 novembre. — M. Léon Jou-
haux, secrétaire général de la C.G.T.,
est parti ce matin pour Moscou.
LES GRANDS RAIDS AÉRIENS
Mrs Green et Clouston
réalisent en 5 jours 17 heures
Londres-Le Cap et retour
Tous les records sont pulvérisés
A son tour le prince Cantacuzène
s' est envolé hier matin pour Le Cap
Le "Guerrero "d Codos
a quitté Paris pour Buenos-Aires
L'équipage du « Guerrero »
De gauche à droite : Vautier, Gimié, Codos et Reine
Sur le parcours
Le Cap-Londres
Mrs Green et Clouston
ont battu le record
de près de 41 heures
Londres, 20 novembre. -/ Clouston
et sa compagne, Kirby Green, ont at-
terri, à Croydon, venant du Cap, à 15
h. 23'Les deux aviateurs ont pulvérise
les records établis sur le trajet Londres-
Le Cap dans les deux sens.
Comme on le sait, le Comet bimoteur
Gipsy 220 CV s'était envolé du Cap jeu-
di à 6 heures (G.M.T.). Clouston avait
promis d'être samedi à Londres pour
embrasser sa fiancée. Il a tenu parole.
Sur Londres-Le Cap, Clouston a ef-
fectué le parcours en 1 jour, 23 h. 3 m.,
alors que le record était détenu par
Amy Mollison avec 3 jours 6 h. 28 m.
Sur Le Cap-Londres, Clouston est re-
venu en 2 jours 9 h. 22 m., alors que
l'ancien record était détenu par Brooks,
en 4 jours 2 h. 20 m.
Enfin, sur l'aller et retour, c'est-à-
dire Londres-Le Cap-Londres, Clouston
a réalisé l'exploit de ne mettre que 5
jours 17 h. 28 minutes, alors que la
meilleure performance réalisée jusqu'ici
l'avait été par Brooks, en 10 jours 9
heures 23 minutes.
L'arrivée à Croydon
Clouston avait dû faire une escale
d'un quart d'heure à Marseille, et on
avait craint un instant à Londres un
retard plus considérable. Mais à 11 h.
25, il reprenait son vol et terminait
victorieusement sa tentative.
Depuis de longues heures, une foule
enthousiaste attendait les aviateurs au-
tour du terrain de Croydon. Seuls quel-
ques privilégiés avaient pu pénétrer sur
le terrain. Le juge qui devait pronon-
cer la faillite de Kirby Green avait te-
nu parole et il était là pour féliciter
la courageuse jeune fille.
C'est quelques minutes seulement
après que le « Comet » aux lignes élan-
cées eut été aperçu, émergeant de la
brume légère que Clouston se décida à
se poser sur le sol. laissant auparavant
atterrir l'avion régulier d'Air France ar-
rivant en même temps et venant de
Paris.
L'avion ayant pris contact avec le
sol de façon impeccable, s'arrêtait bien-
tôt, cependant que les privilégiés ad-
mis sur le terrain, parents, amis, jour-
nalistes, etc., se précipitaient vers l ap-
pareil et faisaient une vibrante ovation
aux héros du raid sortant de la car-
lingue. -
Le "Laurent-Guerrero
a décollé du Bourgel
pour relier Buenos-Aires
Pas de tentative de record
mais un voydjge d'études
Paris, 20 novembre. — Codos et ses
trois coéquipiers, Reine, Gimier et Vau-
thier, voient vers Buenos-Aires. Ainsi
que nous l'avons rapporté, il veut effec-
tuer un voyage d'études à l'altitude voi-
sine de 4.000 mètres sur la longue rouce
de la ligne France-Amérique du Sud
d'Air France.
Codos et Reine piloteront, Gamier
s'occupera de la radio et Vauthier de
la mécanique.
A 10 h. 9 m., l'avion quadrimoteur
c: Laurent-Guerrero », qui a participé
à la course Istres-Damas-Paris, a dé-
collé du Bourget pour Istres.
Avant le départ eut lieu une petite
fête à laquelle assistaient M. Corbin,
directeur de l'aviation civile ; MM. Al-
lègre, Serre, Foa, Gauchet, directeur»
d'Air France.
Pour ne pas retarder son envolée de
Paris, Codos avait pris- la décision de
décoller du Bourget avec quelques mil-
liers de litres d'essence seulement, afin
de ne pas avoir à attendre le vent ve-
nant du nord pour décoller dans le
sens du sud-nord, le seul possible.
Procédant à un voyage d'études, Co- -
dos ne vise pas le record du transport
du courrier — deux jours, 20 heures 45
minutes — néanmoins, il compte relier
Paris à Buenos-Aires en moins de 1
jours.
Les aviateurs atterrissent
à Istres
Istres, 20 novembre. — Après 2 h. 25
de vol pour franchir 640 kilomètres,
Paul Codos a atterri à Istres à 12 h. 34
pour faire le plein d'essence et attendre
les renseignements météorologiques.
— Ma prochaine escale, a-t-il déclaré,
sera Dakar, 3.600 kilomètres* et les
suivantes Natal, 3.100 kilomètres, Rio-
de-Janeiro, 2.130 kilomètres et Buenos-
Aires, 1.910 kilomètres.
(Lire la suite en troisième page)
LA FÊTE DU TRONE A CASABLANCA
Le Maroc vient de célébrer l'anniversaire de ''accession au pouvoir de
S.M. Sidi Mohamed- Au cours de la cérémonie, le général Noguès a remis
au petit prince Moulay Hassan le grand cordon du Ouissam Alaouite
DIMANCHE 21 NOVEMBRE 1937
U a D'ALGER
m m ~j 1, m a
Télégrammes : ÉCHO ALGER
40 CENTIMES
0 Chèques Postaux : 19*25
BUREAUX D'ALGER
20, rue de la Liberté, 20
TéL : 13-80, 73-81 et 73-82
BUREAUX DE PARIS
L, beuiavard HMMIM
T.. hev * é44»««0VM
ABOWWEMEWT aMOI8 (HOU IM
ALGÉRIIÕ as 68 » 132 »
FRANCE, C
Pour la publicité d'Algérie:
AGENCE HAVAS
Concess" de ¡:Agence Africaine
57, rue d'Isly, ALGER
Téléph.: 4-89 et 12-82
La publicité «M reçus, à Paru, À
l'AGENCE HAVAS. (2. Pm d,
Riehohau. « dam nom ta* -
eartaiw de la prnvi—.
LE MALAISE MONDIAL
L'entrevue Hitler-Halifax
préface-t-elle un accord?
Le Reich admet sous condition
un règlement d'ensemble
De nouveaux éléments
bouleverseraient sous peu
l'échiquier européen
Le lord-president au cours de la visite à l'Exposition de la chasse à Berlin
Berlin, 20 novembre. — On croit sa-
Vo.r que les conservations qui se sont
déroulées entre lord Halifax et le chan-
celier Hitler sont arrivées à un point
qui permet un espoir raisonnable de les
voir se traduire d'une façon officielle.
Dans les milieux allemands, on se
montre très satisfait de la tournure prise
par ces entretiens.
Le communiqué officiel
allemand
Berlin, 20 novembre. — Le D.N.B.
communique :
Lord Halifax, président du Conseil
privé d'Angleterre, a été l'hôte du gé-
néral Gœring, grand veneur du Reich,
LA CRISE BELGE
M. Janson
n'a pu former
le ministère
Par suite de l'exclusive
socialiste contre M. Jaspar
Bruxelles, 20 novembre. — M. Janson
a déclaré aux journalistes qu'il allait
exprimer au roi ses regrets de n'avoir
pas réussi dans la mission qui lui avait
été confiée.
Le roi a déchargé M. Janson de la
mission de former le ministère. L'échec
de M. Janson est dû à l'exclusive pro-
noncée par les socialistes contre M.
Jaspar, qui devait prendre le portefeuil-
le de la Justice.
dans sa résidence de la Schorfheide.
Après avoir visité les parcs à gibier
de la forêt et la villa de Karinhall, lord
Halifax a assisté à un déjeuner offert
par le général Gœring auquel assis-
taient également sir Nevil Hendersen,
ambassadeur d'Angleterre à Berlin, et
M. von Neurath, ministre des Affaires
étrangères.
Pas d'opposition foncière
entre le Reich et ses amis
et le groupe occidental
Berlin, 20 novembre. — Les milieux
politiques allemands qualifient de « pu-
res combinaisons » les hypothèses for-
mulées par plusieurs journaux étran-
gers sur l'entretien que lord Halifax
a eu hier, à Berchtesgaden, avec le
chancelier.
D'une manière générale, les milieux
allemands affirment qu'au cours de cet-
te entrevue « empreinte de confiance
et de franchise » avec le Fiihrer, et
lors d'autres entretiens avec les diri-
geants allemands, lord Halifax a pu
se convaincre de « la volonté de paix
du troisième Reich ».
Il est probable, ajoutent-ils, qu'on
a parlé des causes profondes de la ten-
sion politique actuelle, ainsi que des ar-
guments allemands « en faveur d'ac-
tions bilatérales pour parvenir dans la
limite du possible à des accords ».
D'autre part, on affirme que lord Ha-
lifax a pu se rendre compte de la
réalité de l'axe Berlin-Rome et du
« triangle de la politique mondiale »
que constitue le pacte germano-italo-
nippon contre le communisme.
On affirme enfin que lord Halifax
a pu, de nouveau, constater qu'il n'exis-
te « aucune opposition ou possibilité
de conflit entre l'Allemagne et ses amis
et le groupe occidental des amis de
l'Angleterre ».
(Lire la suite en troisième page)
LA POLITIQUE
UN DISCOURS,
DEUX IDÉES
Paris, 20 novembre. — Deux élé-
ments essentiels se dégagent à première
vue du discours prononcé par le prési-
dent du Conseil dans le débat sur les
interpellations.
Appelé par les événements, par le
Parlement et aussi, pense-t-il, par la
volonté du pays, à pratiquer une poli-
tique de redressement des finances pu-
bliques. il n'entend pas que ce redres-
sement puisse devenir la cause déter-
minante d'un changement de majorité,
sinon d'un changement de gouverne-
ment. Formé aux disciplines parlemen-
taires auxquelles le rattachent des tra-
ditions familiales, M. Camille Chau-
temps juge que la formule ministérielle
qu'il a assemblée et qu'il continue à
diriger répond aux indications données
à deux reprises par le suffrage univer-
sel, en 1936 et, tout récemment, lors
des élections cantonales. Il ne s'étonne
pas outre mesure de voir certains de
ses collaborateurs bouder la politique
de son ministre des Finances, pourvu
bien entendu qu'ils se bornent à des ma-
nifestations platoniques. Il ne s'étonne
pas davantage qu'au sein de son mi-
nistère certains inclinent pour l'ouver-
ture de la frontière des Pyrénées, alors
que d'autres s'y refusent, pourvu que
rien ne soit changé d'une politique <,u'il
veut aussi conforme que possible à cel-
le de la Grande-Bretagne.
On ne peut pas gouverner avec un
seul parti, c'est-à-dire prendre des mi-
nistres et une majorité parmi des hom-
mes professant la même doctrine et la
même tactique. Une réunion de partis
est indispensable pour constituer une
équipe ministérielle, comme une réunion
de partis est indispensable pour former
une majorité. Dès lors — nous nous
efforçons ici d'interpréter la pensée du
président du Conseil — il est bien loin
j être prouvé que les vues de M. Louis
vlarin se rapprochent plus sensiblement
des vues de M. P.-E. Flanc! i que cel-
les de M. Léon Blum se rapprochent
de celles de M. Herriot.
Voilà, selon nous, la première idér
contenue dans le discours de M. Ca-
nine Chautemps. discours volontaire
ment privé d'envolée, mais qui, pe.t-
.t,. demeurera comme l'i i des plus
efficaces de la carrière de l'éminent
homme d'Etat. Quant à la seconde
idée, elle reviendrait à dire que si les
réformes sociales réalisées par le gou-
vernement de Front populaire, à quoi
le président du Conseil a dédié un large
coup de chapeau, ont — selon sa pro-
pre expression.- « transformé la con-
dition humaine , elles n'en ont pas
moins besoin d'être adaptées, elles et
les charges nouvelles qu'elles impliquent,
à la vie économique du pays. Et cela
par les voies normales, par les moyens
ordinaires, tout simplement par la poli-
tique de « l'épicier ».
FRANCISQUE LAURENT.
La conjuration terroriste
L'ENQUÊTE RECHERCHE
L'AME DU COMPLOT
De hautes personnalités compromises
Les conjurés prétendaient s'armer
contre le péril communiste
Deux nouvelles arrestations
L'étendue du complot
Paris, 20 novembre. — Nombreuses
arrestations, 700 commissions rogatoi-
res, 450 perquisitions. Ces chiffres sou-
lignent l'étendue du complot découvert
par la police et son importance.
Des millions ont été dépensés. Qui les
a fournis ? Une société dite de défense
secrète existait. Qui l'a constituée ?
L'orientation politique
de l'association
Sur les buts exacts de l'association,
sur son orientation politique précise,
nous n'en sommes encore qu'aux hypo-
thèses.
L'identité des comparses arrêtés per-
met cependant de situer le climat de
la société. Presque tous appartenaient
à des ligues dissoutes qu'ils quittèrent,
vraisemblablement, parce qu'ils les trou-
vèrent trop tièdes.
Mais autour de quel nom s'étaient-
ils rassemolés, autour de quelle doc-
trine ? A quelles sources d'argent s'a-
breuvaient-ils ?
Des personnalités
seraient compromises
« On assure, dit « Paris-soir », que
des personnalités importantes sont com-
promises, ou tout au moins suspectées.
Quel était le but du complot ? On
l'ignore encore exactement, mais il est
prouvé qu'il s'apprêtait à une action
directe, rapide et violente. »
« On apprend, dit « Ce Soir ». que
la préparation du complot était tel-
lement avancée qu'une haute person-
nalité militaire — on chuchote le nom
d'un maréchal de France — avait été
pressenti pour présider le nouveau
gouvernement qui allait être formé. »
« Leurs desseins, dit l' « Intran »,
en parlant des conjuréé, ne semblent
pas avoir été tenus dans un secret ri-
goureux. Certaines rumeurs qui cou-
raient depuis quelque temps annon-
çaient un prochain coup dur. On les
colportait dans les cerclés les plus inat-
L'inspecteur general M. Moncwiiei
qui dirige l'enquête
tendus et même dans le monde des let-
tres, par exemple. On ajoutait même
que les cagoulards redoublant de pru-
dence en raison de leur prochain putsch
avaient quitté leurs domiciles respectifs
et changeaient d'hôtel toutes les nuits.»
(tire la suite en troisième page)
La guerre de Chine - L ,' -.
L'ARMÉE JAPONAISE
OCCUPE SOU-TCHÉOU
u La Chine a l'espoir non de vaincre
mais d'épuiser son adversaire"
Des brancardiers chinois emportent un blessé
Nankin, 20 novembre. — Les troupes
japonaises sont entrées ce matin à Sou-
Tchéou, un des pivots de la résistance
chinoise.
Des renforts importants venant des
provinces du Kouang-Toung et du Szé-
Tchouen sont arrivés dans les lignes
chinoises.
Un grand quartier impérial
japonais
Tokio, 20 novembre. — L'ordonnance
établissant un grand quartier général
impérial a été promulguée à 16 heures.
L'armée et la marine ont publié une
déclaration précisant que le grand quar-
tier général impérial assumera le com-
mandement suprême de l'armée et de
la marine sur le pied de guerre, afin de
coordonner les opérations en face de
l'éventualité d'hostilités prolongées ré-
sultant de l'affaire chinoise.
La Chine a l'espoir
non de vaincre le Japon
mais de l'épuiser
Rome, 20 novembre. — M. Chen Kung
Po, ministre chinois de la Propagande,
qui a eu hier un entretien de quarante-
cinq minutes avec M. Mussolini, a reçu
au ourd'hui les représentants de la
presse.
Il a précisé un certain nombre de
points.
M. Chen Kung Po a reçu l'assurance
que le pacte italo-germano-nippon, n'é-
tant dirigé contre aucun pays, n'est
pas dirigé contre la Chine.
La Chine n'a pas l'espoir de vaincre
militairement le Japon, mpis celui de
l'épuiser et par conséquent de le faire
passer au rang de puissance secondaire.
Le total des pertes chinoises
depuis le début du conflit
Tokio, 20 novembre. — On précise
que le total des pertes chinoises depuis
le début des hostilités est de 554.290
hommes, dont 145.470 morts et 9.300
désarmés et non de 550.000 morts com-
me il avait été d'abord annoncé.
Le baron nippon Okura
a été reçu par le Duce
Rome, 20 novembre. — Le baron Oku-
ra, chef de la mission japonaise, a été
reçu par M. Mussolini au palais de
Venise.
LE PARLEMENT ROUMAIN
EST DISSOUS
Les nouvelles élections
sont fixées au 20 décembre
Bucarest, 20 novembre. — Le « Jour-
nal Officiel » publie le décret de dis-
solution du Parlement qui fixe égale-
ment au 20 décembre la date des nou-
velles élections à la Chambre et au
Sénat.
LA GUERRE D'ESPAGNE
LA BATAILLE
A REPRIS
AUTOUR
DE MADRID
Plusieurs assauts
., e
insurgés repoussés
Franco accepte l'envoi
d'une commission d'enquête
Madrid, 20 novembre. — Une brusque
recrudescence de l'activité militaire sur
le front de Madrid, dans un des sec-
teurs les plus proches de la capitale,
s'est manifestée hier.
Aux dernières heures de l'après-midi,
le calme relatif qui, depuis longtemps
régnait sur les fronts de la capitale
a été rompu par le tic-tac ininterrompu
des mitrailleuses, le bruit des mortiers,
les sourdes explosions de mines et le
tonnerre du canon, provenant d'un des
secteurs les plus rapprochés de Madrid
où une violente bataille fait rage qui,
aux dernières heures de la journée,
n'avait pas diminué d'intensité.
Il semble que la violence des combats
qui se déroulent actuellement soit pres-
que égale à celle des luttes qui se dé-
roulèrent pendant la « période héroï-
que » de la défense de la capitale, à la
Casa de Campo, à Carabanchel ou dans
la Cité universitaire.
Attaque gouvernementale
sur la Cité universitaire
Navalcarnero, 20 novembre. - La
Cité universitaire a été l'objet d'une
nouvelle attaque de la part des gouver-
nementaux. L'hôpital clinique a été le
centre de l'attaque.
La nuit dernière, les républicains ont
fait sauter une mine devant ce bâti-
ment et ont lancé sur son entonnoir
des forces importantes, qui avaient pour
mission de s'emparer de la position et
de la déborder par les flancs. Au mê-
me moment d'ailleurs. les colonnes des
miliciens débouchaient à droite et à
gauche pour neutraliser le tir des ar-
mes automatiques, tandis que l'artille-
rie gouvernementale arrosait abondam-
ment les ailes et les arrières du front
d'attaque.
Cette opération a échoué. Les natio-
nalistes sont restés maîtres de leurs
positions.
Les rebelles poursuivent
la destruction de Madrid
Madrid, 20 novembre. — Hier soir,
entre 17 et 18 heures, des obus sont
tombés sur les quartiers populaires de
Madrid. Le nombre des victimes serait
important. 4
(Lire la suite en troisième page)
AU CONSEIL DES MINISTRES
DE MARDI PROCHAIN
M. ALBERT SARRAUT
PROPOSERA
UNE SÉRIE DE MESURES
EN AFRIQUE - DU -- NORD
Paris, 20 novembre. — Les membres
du gouvernement se réuniront en Con-
seil des ministres mardi prochain, à 10
heures, à l'Elysée, sous la présidence
de - M. Albert Lebrun.
Au cours de la délibération, M. Al-
bert Sarraut, ministre d'Etat, fera à
ses collègues un exposé de la situa-
tion en Afrique du Nord et soumettra
au Conseil une série de mesures de re-
dressement.
Le Cartel
des services publics
conteste les chiffres
de M. Bonnet
Il invite la délégation des gauches
à reprendre en contre-projet
ses revendications primitives
Paris, 20 novembre. — Le comité cen-
tral du cartel des services publics i
examiné la situation telle qu'elle se
présente en ce qui concerne" l'attribu-
tion d'une indemnité de cherté de vie
aux fonctionnaires et aux agents des
services publics, après les premières dé-
liberations de la délégation des gau-
ches. Il a constaté que dans ses décla-
rations devant les délégués des grou-
pes de gauche, le président du Conseil
s'était contenté de reprendre les pro-
positions qu'il avait fait connaitre aux
représentants des fonctionnaires dès le
20 octobre.
D'autre part, le cartel croit devoir
contester formellement les évaluations
de dépenses relatives au projet sou-
tenu par lui, produites devant les grou-
pes de gauche par les représentants du
Gouvernement.
Ainsi, pour les fonctionnaires, civils
et militaires appelés à bénéficier de
l'allocation de cherté de vie, la dépen-
se pour une année entière s'élèverait
à 1.548 millions et non à 3 milliards.
Après avoir jugé impossible de rete-
nir les deux dernières propositions gou-
vernementales, le comité central ne peut
que renouveler son invitation à la dé-
légation des gauches de reprendre sa
proposition sous la forme d'un contre-
projet.
M. Jouhaux est parti
pour Moscou
Paris. 20 novembre. — M. Léon Jou-
haux, secrétaire général de la C.G.T.,
est parti ce matin pour Moscou.
LES GRANDS RAIDS AÉRIENS
Mrs Green et Clouston
réalisent en 5 jours 17 heures
Londres-Le Cap et retour
Tous les records sont pulvérisés
A son tour le prince Cantacuzène
s' est envolé hier matin pour Le Cap
Le "Guerrero "d Codos
a quitté Paris pour Buenos-Aires
L'équipage du « Guerrero »
De gauche à droite : Vautier, Gimié, Codos et Reine
Sur le parcours
Le Cap-Londres
Mrs Green et Clouston
ont battu le record
de près de 41 heures
Londres, 20 novembre. -/ Clouston
et sa compagne, Kirby Green, ont at-
terri, à Croydon, venant du Cap, à 15
h. 23'Les deux aviateurs ont pulvérise
les records établis sur le trajet Londres-
Le Cap dans les deux sens.
Comme on le sait, le Comet bimoteur
Gipsy 220 CV s'était envolé du Cap jeu-
di à 6 heures (G.M.T.). Clouston avait
promis d'être samedi à Londres pour
embrasser sa fiancée. Il a tenu parole.
Sur Londres-Le Cap, Clouston a ef-
fectué le parcours en 1 jour, 23 h. 3 m.,
alors que le record était détenu par
Amy Mollison avec 3 jours 6 h. 28 m.
Sur Le Cap-Londres, Clouston est re-
venu en 2 jours 9 h. 22 m., alors que
l'ancien record était détenu par Brooks,
en 4 jours 2 h. 20 m.
Enfin, sur l'aller et retour, c'est-à-
dire Londres-Le Cap-Londres, Clouston
a réalisé l'exploit de ne mettre que 5
jours 17 h. 28 minutes, alors que la
meilleure performance réalisée jusqu'ici
l'avait été par Brooks, en 10 jours 9
heures 23 minutes.
L'arrivée à Croydon
Clouston avait dû faire une escale
d'un quart d'heure à Marseille, et on
avait craint un instant à Londres un
retard plus considérable. Mais à 11 h.
25, il reprenait son vol et terminait
victorieusement sa tentative.
Depuis de longues heures, une foule
enthousiaste attendait les aviateurs au-
tour du terrain de Croydon. Seuls quel-
ques privilégiés avaient pu pénétrer sur
le terrain. Le juge qui devait pronon-
cer la faillite de Kirby Green avait te-
nu parole et il était là pour féliciter
la courageuse jeune fille.
C'est quelques minutes seulement
après que le « Comet » aux lignes élan-
cées eut été aperçu, émergeant de la
brume légère que Clouston se décida à
se poser sur le sol. laissant auparavant
atterrir l'avion régulier d'Air France ar-
rivant en même temps et venant de
Paris.
L'avion ayant pris contact avec le
sol de façon impeccable, s'arrêtait bien-
tôt, cependant que les privilégiés ad-
mis sur le terrain, parents, amis, jour-
nalistes, etc., se précipitaient vers l ap-
pareil et faisaient une vibrante ovation
aux héros du raid sortant de la car-
lingue. -
Le "Laurent-Guerrero
a décollé du Bourgel
pour relier Buenos-Aires
Pas de tentative de record
mais un voydjge d'études
Paris, 20 novembre. — Codos et ses
trois coéquipiers, Reine, Gimier et Vau-
thier, voient vers Buenos-Aires. Ainsi
que nous l'avons rapporté, il veut effec-
tuer un voyage d'études à l'altitude voi-
sine de 4.000 mètres sur la longue rouce
de la ligne France-Amérique du Sud
d'Air France.
Codos et Reine piloteront, Gamier
s'occupera de la radio et Vauthier de
la mécanique.
A 10 h. 9 m., l'avion quadrimoteur
c: Laurent-Guerrero », qui a participé
à la course Istres-Damas-Paris, a dé-
collé du Bourget pour Istres.
Avant le départ eut lieu une petite
fête à laquelle assistaient M. Corbin,
directeur de l'aviation civile ; MM. Al-
lègre, Serre, Foa, Gauchet, directeur»
d'Air France.
Pour ne pas retarder son envolée de
Paris, Codos avait pris- la décision de
décoller du Bourget avec quelques mil-
liers de litres d'essence seulement, afin
de ne pas avoir à attendre le vent ve-
nant du nord pour décoller dans le
sens du sud-nord, le seul possible.
Procédant à un voyage d'études, Co- -
dos ne vise pas le record du transport
du courrier — deux jours, 20 heures 45
minutes — néanmoins, il compte relier
Paris à Buenos-Aires en moins de 1
jours.
Les aviateurs atterrissent
à Istres
Istres, 20 novembre. — Après 2 h. 25
de vol pour franchir 640 kilomètres,
Paul Codos a atterri à Istres à 12 h. 34
pour faire le plein d'essence et attendre
les renseignements météorologiques.
— Ma prochaine escale, a-t-il déclaré,
sera Dakar, 3.600 kilomètres* et les
suivantes Natal, 3.100 kilomètres, Rio-
de-Janeiro, 2.130 kilomètres et Buenos-
Aires, 1.910 kilomètres.
(Lire la suite en troisième page)
LA FÊTE DU TRONE A CASABLANCA
Le Maroc vient de célébrer l'anniversaire de ''accession au pouvoir de
S.M. Sidi Mohamed- Au cours de la cérémonie, le général Noguès a remis
au petit prince Moulay Hassan le grand cordon du Ouissam Alaouite
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Besançon Georges Besançon Georges /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Besançon Georges" or dc.contributor adj "Besançon Georges")Correspondance et papiers de Félix et Paul Nadar. I -- CORRESPONDANCE. V-XXI Lettres adressées à Félix Nadar. VIII-XIX Lettres de divers correspondants classés par ordre alphabétique :. VIII Agutte-Bouyer. /ark:/12148/btv1b53273171p.highres Correspondance et papiers de Félix et Paul Nadar. I -- CORRESPONDANCE. V-XXI Lettres adressées à Félix Nadar. VIII-XIX Lettres de divers correspondants classés par ordre alphabétique :. VIII Agutte-Bouyer. /ark:/12148/btv1b10084480b.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k75859682/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k75859682/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k75859682/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k75859682/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k75859682
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k75859682
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k75859682/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest