Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1937-09-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 67558 Nombre total de vues : 67558
Description : 19 septembre 1937 19 septembre 1937
Description : 1937/09/19 (A26,N9906). 1937/09/19 (A26,N9906).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7585330j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/11/2013
26* ANNÉE - N° 9906
DIMANCHE 19 SEPTEMBRE 1937
L ECHO D'ALGER
Télégrammes : ÉCHO ALGER
40 CENTIMES
0 Chèques Postaux : 19-25
BUREAUX D'ALGER
20, me de la Liberté, 20
TéL 73-80, 73-81 et 73-82
BUREAUX DE PARIS
1 boulevard Haussmann
TcL Provo «4JtA « OMO
ABOMKBMEMT tMOtt SHOW 1 AN
ALGÉRIE 35 » 68 » 132 »
FRANCE, COi. M » 74 » 144 »
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57, rue d'isly, ALGER
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I A NCE HAVAS, 62. rom 6m
1 Richelieu, et dans routât m -
1 curiAlet de la province.
Les manœuvres de Normandie
Le défilé des troupes
se termina aux cris de :
Vive Daladier !
Vive la France !
Vive ) Armée !
M. Edouard Daladier, ministre de la Detense nationale, a tenu a se rendre
compte par lui-même des possibilités des tanks modernes. Voici le ministre 1
descendant du char d'assaut
Alençon, 18 septembre. — Trois re-
vues devaient clôturer les manœuvres
de Normandie. Deux seulement eurent
lieu.
Le terrain sur lequel devait défiler la
21" division étant détrempé par les
pluies, sa revue fut supprimée.
A 9 heures, devant les grands chefs
des armees française et étrangères, les
attachés militaires et les membres de
la Commission de l'armée, les unités de
la S" division ont magnifiquement défilé
sur la route de Sees à Mortrée.
Puis, à 10 h. 30, M. Daladier, ac-
compagné de M. Hore Belisha, ministre
de la Guerre britannique, et les hautes
personnalités militaires arrivait au
champ de manœuvres d'Alençon.
Les troupes de toutes armes défilè-
rent de façon impeccable aux applau-
dissements d'une foule de plus de 20.000
personnes.
M. Daladier, après avoir félicité les
officiers pour la belle tenue des troupes,
prit place dans une auto-chenille avec
M. Hore Belisha et, au moment où il
quittait le terrain suivi des voitures des
hautes personnalités, son départ fut
salur par les cris de : « Vive Dala-
dier ! Vive la France ! Vive l'armée ! »
Un lâcher de 800 pigeons voyageurs eut
lieu pendant le défilé.
La guerre sino-japonaise
LES JAPONAIS PROGRESSENT
AU SUD DE TIEN-TSIN
Une forte armée porte secours
à 50.000 Chinois encerclés
Panique dans les rues de Changhaï, à la limite de la concession française
Pékin, 18 septembre. — L'armée japo-
naise continue à encercler 50.000 Chi-
nois isolés entre Liang-Siang et Tchou-
Tchéou. Les Nippons affirment que les
tanks et l'infanterie ont progressé au
sud de Liangh-Siang jusqu'à 9 milles
de Tchou-Tchéou. Ils déclarent avoir
compté plus de 1.200 cadavres chinois
au cours de l'avance. La colonne japo-
naise de la rivière Tchouma, ayant
consolidé les positions sur le chemin
de fer, s'est retournée vers le nord
pour harceler la retraite chinoise.
Les avions japonais signalent qu'une
forte armée chinoise marche rapide-
ment vers le nord de la base de Pao-
Ting-Fou afin de secourir les 50.000
Chinois isolés du reste de l'armée et
n'est qu'à une vingtaine de milles de
ceux-ci. Les troupes japonaises cher-
chent à leur barrer la route, mais elles
sont gênés par la boue.
Vers le sud, la résistance opiniâtre
de l'arrière-garde chinoise arrête l'a-
vance de l'aile gauche nippone et per-
met à une bonne partie de l'armée chi-
noise de se retirer sur Pao-Ting-Fou,
réduisant l'effet du mouvement tour-
nant japonais.
La ville de Haï-Yuan a été prise par
le corps d'armée japonais qui a con-
tribué à la prise de la passe de Nan-
kécu Haï-Yuan est à 50 milles au
nord-ouest de Pao-Ting-Fou.
L'avance nippone
au sud de Tien-Tsin
Tokio, 18 septembre. — Le long du
chemin de fer de Tien-Tsin à Pou-Kéou
la colonne Okita s'est portée de Tchig-
Hsien vers le sud et a délogé les trou-
pes chinoises qui occupaient Niou-Hsin-
Tien, à l'ouest de Hsing-Chi, sur la li-
gne de Tien-Tsin à Pou-Kéou, à 70 ki-
omètres au sud de Tien-Tsin.
Les Chinois se retranchent mainte-
nant solidement le long de la ligne de
Tsang-Tchéou sur le chemin de fer de
Tien-Tsin à Pou-Kéou et le long de la
ligne de Chi-Tchia-Tchouang (sur le
chemin de fer de Pékin à Han-Kéou).
Ils établissent également des postes
avancés à Tiao-Kantou, au nord de
Tsang-Tchéou, où ils inondent la ré-
gion environnante en crevant les di-
gues des rivières et des canaux.
D'importants renforts chinois arrivent
maintenant à Tsang-Tchéou.
La tension des changes
préoccupe fortement
le gouvernement
M. Chautemps a reçu
MM. Flandin et Fournier
Paris, 18 septembre. — M. Camille
Chautemps, président du Conseil, a re-
çu hier après-midi à l'hôtel Matignon
M. P.-E. Flandin, avec lequel il a eu
un long entretien.
En fin d'après-midi, après sa ren-
contre avec M. Le Beau, M. Chau-
temps a eu encore une conversation
avec M. Fournier, gouverneur de la
Banque de France.
Dans les milieux financiers on in-
terprète les visites de MM. Flandin et
Fournier comme l'indice de mesures
énergiques que le gouvernement serait
amené à prendre concernant la mar-
che des changes.
UN GRAND DÉBAT A GENÈVE
SUR LA RÉFORME DU PACTE
Si la S.D.N. disparaissait
la civilisation aurait vécu
a déclaré M. Yvon Delbos
Devant les atteintes à notre idéal
il nous faut définir le possible
et nous y tenir résolument
L'évidence de la solidarité humaine suffit
à condamner les régimes autarchiques
TOUTE AGRESSION EST A lA FOIS UN CRIME ET UN SUICIDE
DEUX DISCOURS
Paris, 18 septembre. — On ne peut
s'empêcher d'établir un rapprochement
entre le discours de M. Roosevelt à
Washington et le discours de M. Del-
bos à Genève. Le président américain
ne s'est pas borné à faire l'apologie
de la démocratie en disant qu'aucune
autre forme politique n'avait la chance
de prévaloir outre-A tlantique. Il a mon-
tré que les régimes dictatoriaux consti-
tuaient un péril pour la paix.
M. Delbos a signalé la cause de la
crise actuelle en insistant pour un retour
à la bonne foi diplomatique, en con-
damnant les antagonismes idéologiques
et en affirmant la volonté de la France
de collaborer avec toutes les autres puis-
sances.
L'un et l'autre ont pris position con-
tre les menaces de guerre, tout en disant
assez clairement d'où elles venaient.
Leurs discours sont donc des homma-
ges à la cause de la liberté, mais une
fois de plus la France fait appel à
tous pour surmonter les difficultés pré-
sentes et l'on peut trouver dans l'exposé
de M. Delbos une invitation aux Etats
autoritaires à servir la paix sans qu'il
en coûte rien à leur fierté.
Ce discours et le prochain discours
de M. Eden à Genève auront d'autant
plus de valeur qu'ils interviennent peu
de jours avant la rencontre entre le
Fiihrer et le Duce. Ils trouveront évi-
demment un renfort dans celui de M.
Roosevelt. DiPLOMATICUS.
.1.
M. Yvon Deibos à la tribune de l'assemblée de la S.D.N.
Genève, 18 septembre. — L'assemblée
de la Société des Nations a repris, ce
matin, sous la présidence de l'Agha
Khan, la discussion sur le rapport an-
nuel du secrétaire Avenol.
Le premier orateur inscrit, le géné-
ral Tanczos, délégué de la Hongrie, a
insisté notamment sur le problème de
Un discours de M. Roosevelt
- La peur de l'agression,
de la révolution et de la mort
plane sur la terre.
- Les dictatures s'attaquent
au moral des démocraties.
«
- Elles se briseront sur une foi
dont les bases sont éternelles: Vamour
du bien-être et de la liberté.
Le pacifique président Roosevelt occupe ses rares loisirs à des travaux
de philatélie
(Lire les informations en troisième page)
la réforme du pacte. Il faut arriver,
a-t-il dit, à un fonctionnement p:m
réaliste dans les applications possibles
de l'article 16.
Le problème palestinien
Le délégué de l'Egypte, Boutros Ghal
Pachi a pris ensuite la parole. Il a dit
que la question palestinienne préoccu-
pait au J?lus haut point le gouverne-
ment et le peuple égyptiens. Le droit
et la justice veulent que la Palestine
reste aux Palestinens, dit-il.
(Lire la suite en troisième page)
L'Angleterre envoie
des escadrilles
d'hydravions
en Méditerranée
Plymouth, 18 septembre. — Cinq des
six hydravions quadrimoteurs Short
« Singapoor », escadrille 209, sont par-
tis ce matin à 6 h. 30 de Plymouth en
Les amiraux Pound et Estena
sur les quais d'Oran
direction de Gibraltar et de l'ne de
Malte pour participer à la surveillance
de la Méditerranée.
Cinq hydravions de l'escadrille 210,
également désignés pour se rendre à l'île
de Malte, sont préparés à Pembroke en
vue du départ.
Le navire porte-avions « Glorious »
est arrivé à Malte. L'escadrille 202 est
stationnée à Kalafrana. Prendront part
également aux opérations de contrôle
deux escadrilles de reconnaissance, une
escadrille de chasse maritime et une es-
cadrille de bombardiers torpilleurs.
(Lire la suite en troisième page)
L'explosion de la rue dIsly
L'ENQUÊTE A ÉTABLI
LES CIRCONSTANCES
DU TRAGIQUE ACCIDENT
Un point demeure à élucider :
Comment le gaz s'est-il répandu
dans le sous-sol de la pâtisserie ?
Deux hypothèses: une fuite
ou un robinet laissé ouvert
54 blessés se sont fait connaître
»
Les divers récipients retrouves dans le sous-sol de la pâtisserie
Notre enquête personnelle
D'après les renseignements que nous
avons pu recueillir dans la journée et
qui confirment en tous points la ver-
sion que dès hier l'« Echo d'Alger »
fut le seul à imprimer sur la genèse
de l'explosion de la rue d'Isly, nous
sommes en mesure de donner les pré-
cisions suivantes sur la manière dont
l'accident s'est produit.
Mlle Foyot, employée de la pâtisserie
Sam, ainsi que nous le relations hier,
était occupée A servir deux clientes
dans le salon de thé installé au fond
du magasin.
Qu'allaient donc consommer ces
clientes ? Du thé, nous sommes en me-
sure de l'affirmer. Que se passa-t-il
alors ?
L'indigène Abdelkader Amir, chargé
de préparer les tisanes, le café ou le
thé,, fut averti de la commande. Il
prépara sa casserole, l'emplit d'eau, la
posa sur le réchaud, puis gratta une
allumette.
Et l'explosion se produisit, brutale et
dévastatrice.
Il reste maintenant à établir com-
ment ce fond de cave, véritable vase
clos de trois mètres de large sur qua-
tre mètres de long, était rempli de gaz.
Il vient de suite à l'idée que ce gaz
provenait de la bouteille. Mais com-
ment s'était-il échappé ? Peut-être par
un fissure dans la tôle du récipient.
Peut-être tout simplement parce qu'on
avait omis de fermer le robinet. Sur ce
point nous ne pouvons bien entendu
donner aucune précision, mais l'en-
quête que poursuit activement le juge
d'instruction Canazzi, assisté Ces trois
experts, permettra très vraisemblablp-
ment de préciser ce détail capital
Le travail
des enquêteurs
Plus l'enquête avance, plus les. enquê-
teurs qui depuis hier matin n'ont cessé
d'explorer les lieux sinistrés et d'en-
tendre des témoins, voient s'affirmer
l'hypothèse d'une explosion ayant à la
base le gaz comprimé portatif.
A.-L. B.
(Lire la suite en troisième page)
Une longue palissade a été édifiée devant les ma,:,r.:;ins détruits
DÉMENTI BRUTAL
M. Companys proclame t
— La Catalogne ne pactisera
jamais avec l'ennemi.
Barcelone, 18 septembre. — Radio-
Barcelone a démenti les nouvelles sur
de prétendues tractations poursuivie-
entre la Catalogne et le gouvernement
de Franco et tendant à négocier la red-
dition de la Catalogne.
— Aucune base possible d'accord, a
dit en substance le poste catalan, ne
peut exister entre la Catalogne et l'Es-
M. Georges Bonnet
parlera lundi soir
à la radio d'Etat
Paris, 18 septembre. — M. Bonnet,
ministre des Finances, prononcera lundi,
à 20 heures, une allocution qui sera
radiodiffusée par tous les postes d'Etat.
pagne rebelle inféodée à Berlin et A
Rome. D'ailleurs, la Catalogne n'est
pas seulement un membre de l'Espagne
républicaine, mais quelque choee de plus.
La Catalogne est le cœur même de 1 Es-
pagne républicaine. Après en avoir tou-
jours été l'esprit. C'est le noyau prin-
cipal de la résistance et il est absurde
de prétendre que des négociations pour-
raient être engagées avec les insurgés,
alors que s'affirme chaque jour la vic-
toire finale de notre cause. »
Déclaration de M. Companys
Barcelone, 18 septembre. — Le prési-
dent Companys a déclaré, aujourd'hui,
à la presse :
« La Catalogne ne pactisera jamais
avec l'ennemi, mais elle continuera à
lutter jusqu'à son anéantissement et
jusqu'à ce que la liberté règne de nou-
veau dans le pays. »
DIMANCHE 19 SEPTEMBRE 1937
L ECHO D'ALGER
Télégrammes : ÉCHO ALGER
40 CENTIMES
0 Chèques Postaux : 19-25
BUREAUX D'ALGER
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1 curiAlet de la province.
Les manœuvres de Normandie
Le défilé des troupes
se termina aux cris de :
Vive Daladier !
Vive la France !
Vive ) Armée !
M. Edouard Daladier, ministre de la Detense nationale, a tenu a se rendre
compte par lui-même des possibilités des tanks modernes. Voici le ministre 1
descendant du char d'assaut
Alençon, 18 septembre. — Trois re-
vues devaient clôturer les manœuvres
de Normandie. Deux seulement eurent
lieu.
Le terrain sur lequel devait défiler la
21" division étant détrempé par les
pluies, sa revue fut supprimée.
A 9 heures, devant les grands chefs
des armees française et étrangères, les
attachés militaires et les membres de
la Commission de l'armée, les unités de
la S" division ont magnifiquement défilé
sur la route de Sees à Mortrée.
Puis, à 10 h. 30, M. Daladier, ac-
compagné de M. Hore Belisha, ministre
de la Guerre britannique, et les hautes
personnalités militaires arrivait au
champ de manœuvres d'Alençon.
Les troupes de toutes armes défilè-
rent de façon impeccable aux applau-
dissements d'une foule de plus de 20.000
personnes.
M. Daladier, après avoir félicité les
officiers pour la belle tenue des troupes,
prit place dans une auto-chenille avec
M. Hore Belisha et, au moment où il
quittait le terrain suivi des voitures des
hautes personnalités, son départ fut
salur par les cris de : « Vive Dala-
dier ! Vive la France ! Vive l'armée ! »
Un lâcher de 800 pigeons voyageurs eut
lieu pendant le défilé.
La guerre sino-japonaise
LES JAPONAIS PROGRESSENT
AU SUD DE TIEN-TSIN
Une forte armée porte secours
à 50.000 Chinois encerclés
Panique dans les rues de Changhaï, à la limite de la concession française
Pékin, 18 septembre. — L'armée japo-
naise continue à encercler 50.000 Chi-
nois isolés entre Liang-Siang et Tchou-
Tchéou. Les Nippons affirment que les
tanks et l'infanterie ont progressé au
sud de Liangh-Siang jusqu'à 9 milles
de Tchou-Tchéou. Ils déclarent avoir
compté plus de 1.200 cadavres chinois
au cours de l'avance. La colonne japo-
naise de la rivière Tchouma, ayant
consolidé les positions sur le chemin
de fer, s'est retournée vers le nord
pour harceler la retraite chinoise.
Les avions japonais signalent qu'une
forte armée chinoise marche rapide-
ment vers le nord de la base de Pao-
Ting-Fou afin de secourir les 50.000
Chinois isolés du reste de l'armée et
n'est qu'à une vingtaine de milles de
ceux-ci. Les troupes japonaises cher-
chent à leur barrer la route, mais elles
sont gênés par la boue.
Vers le sud, la résistance opiniâtre
de l'arrière-garde chinoise arrête l'a-
vance de l'aile gauche nippone et per-
met à une bonne partie de l'armée chi-
noise de se retirer sur Pao-Ting-Fou,
réduisant l'effet du mouvement tour-
nant japonais.
La ville de Haï-Yuan a été prise par
le corps d'armée japonais qui a con-
tribué à la prise de la passe de Nan-
kécu Haï-Yuan est à 50 milles au
nord-ouest de Pao-Ting-Fou.
L'avance nippone
au sud de Tien-Tsin
Tokio, 18 septembre. — Le long du
chemin de fer de Tien-Tsin à Pou-Kéou
la colonne Okita s'est portée de Tchig-
Hsien vers le sud et a délogé les trou-
pes chinoises qui occupaient Niou-Hsin-
Tien, à l'ouest de Hsing-Chi, sur la li-
gne de Tien-Tsin à Pou-Kéou, à 70 ki-
omètres au sud de Tien-Tsin.
Les Chinois se retranchent mainte-
nant solidement le long de la ligne de
Tsang-Tchéou sur le chemin de fer de
Tien-Tsin à Pou-Kéou et le long de la
ligne de Chi-Tchia-Tchouang (sur le
chemin de fer de Pékin à Han-Kéou).
Ils établissent également des postes
avancés à Tiao-Kantou, au nord de
Tsang-Tchéou, où ils inondent la ré-
gion environnante en crevant les di-
gues des rivières et des canaux.
D'importants renforts chinois arrivent
maintenant à Tsang-Tchéou.
La tension des changes
préoccupe fortement
le gouvernement
M. Chautemps a reçu
MM. Flandin et Fournier
Paris, 18 septembre. — M. Camille
Chautemps, président du Conseil, a re-
çu hier après-midi à l'hôtel Matignon
M. P.-E. Flandin, avec lequel il a eu
un long entretien.
En fin d'après-midi, après sa ren-
contre avec M. Le Beau, M. Chau-
temps a eu encore une conversation
avec M. Fournier, gouverneur de la
Banque de France.
Dans les milieux financiers on in-
terprète les visites de MM. Flandin et
Fournier comme l'indice de mesures
énergiques que le gouvernement serait
amené à prendre concernant la mar-
che des changes.
UN GRAND DÉBAT A GENÈVE
SUR LA RÉFORME DU PACTE
Si la S.D.N. disparaissait
la civilisation aurait vécu
a déclaré M. Yvon Delbos
Devant les atteintes à notre idéal
il nous faut définir le possible
et nous y tenir résolument
L'évidence de la solidarité humaine suffit
à condamner les régimes autarchiques
TOUTE AGRESSION EST A lA FOIS UN CRIME ET UN SUICIDE
DEUX DISCOURS
Paris, 18 septembre. — On ne peut
s'empêcher d'établir un rapprochement
entre le discours de M. Roosevelt à
Washington et le discours de M. Del-
bos à Genève. Le président américain
ne s'est pas borné à faire l'apologie
de la démocratie en disant qu'aucune
autre forme politique n'avait la chance
de prévaloir outre-A tlantique. Il a mon-
tré que les régimes dictatoriaux consti-
tuaient un péril pour la paix.
M. Delbos a signalé la cause de la
crise actuelle en insistant pour un retour
à la bonne foi diplomatique, en con-
damnant les antagonismes idéologiques
et en affirmant la volonté de la France
de collaborer avec toutes les autres puis-
sances.
L'un et l'autre ont pris position con-
tre les menaces de guerre, tout en disant
assez clairement d'où elles venaient.
Leurs discours sont donc des homma-
ges à la cause de la liberté, mais une
fois de plus la France fait appel à
tous pour surmonter les difficultés pré-
sentes et l'on peut trouver dans l'exposé
de M. Delbos une invitation aux Etats
autoritaires à servir la paix sans qu'il
en coûte rien à leur fierté.
Ce discours et le prochain discours
de M. Eden à Genève auront d'autant
plus de valeur qu'ils interviennent peu
de jours avant la rencontre entre le
Fiihrer et le Duce. Ils trouveront évi-
demment un renfort dans celui de M.
Roosevelt. DiPLOMATICUS.
.1.
M. Yvon Deibos à la tribune de l'assemblée de la S.D.N.
Genève, 18 septembre. — L'assemblée
de la Société des Nations a repris, ce
matin, sous la présidence de l'Agha
Khan, la discussion sur le rapport an-
nuel du secrétaire Avenol.
Le premier orateur inscrit, le géné-
ral Tanczos, délégué de la Hongrie, a
insisté notamment sur le problème de
Un discours de M. Roosevelt
- La peur de l'agression,
de la révolution et de la mort
plane sur la terre.
- Les dictatures s'attaquent
au moral des démocraties.
«
- Elles se briseront sur une foi
dont les bases sont éternelles: Vamour
du bien-être et de la liberté.
Le pacifique président Roosevelt occupe ses rares loisirs à des travaux
de philatélie
(Lire les informations en troisième page)
la réforme du pacte. Il faut arriver,
a-t-il dit, à un fonctionnement p:m
réaliste dans les applications possibles
de l'article 16.
Le problème palestinien
Le délégué de l'Egypte, Boutros Ghal
Pachi a pris ensuite la parole. Il a dit
que la question palestinienne préoccu-
pait au J?lus haut point le gouverne-
ment et le peuple égyptiens. Le droit
et la justice veulent que la Palestine
reste aux Palestinens, dit-il.
(Lire la suite en troisième page)
L'Angleterre envoie
des escadrilles
d'hydravions
en Méditerranée
Plymouth, 18 septembre. — Cinq des
six hydravions quadrimoteurs Short
« Singapoor », escadrille 209, sont par-
tis ce matin à 6 h. 30 de Plymouth en
Les amiraux Pound et Estena
sur les quais d'Oran
direction de Gibraltar et de l'ne de
Malte pour participer à la surveillance
de la Méditerranée.
Cinq hydravions de l'escadrille 210,
également désignés pour se rendre à l'île
de Malte, sont préparés à Pembroke en
vue du départ.
Le navire porte-avions « Glorious »
est arrivé à Malte. L'escadrille 202 est
stationnée à Kalafrana. Prendront part
également aux opérations de contrôle
deux escadrilles de reconnaissance, une
escadrille de chasse maritime et une es-
cadrille de bombardiers torpilleurs.
(Lire la suite en troisième page)
L'explosion de la rue dIsly
L'ENQUÊTE A ÉTABLI
LES CIRCONSTANCES
DU TRAGIQUE ACCIDENT
Un point demeure à élucider :
Comment le gaz s'est-il répandu
dans le sous-sol de la pâtisserie ?
Deux hypothèses: une fuite
ou un robinet laissé ouvert
54 blessés se sont fait connaître
»
Les divers récipients retrouves dans le sous-sol de la pâtisserie
Notre enquête personnelle
D'après les renseignements que nous
avons pu recueillir dans la journée et
qui confirment en tous points la ver-
sion que dès hier l'« Echo d'Alger »
fut le seul à imprimer sur la genèse
de l'explosion de la rue d'Isly, nous
sommes en mesure de donner les pré-
cisions suivantes sur la manière dont
l'accident s'est produit.
Mlle Foyot, employée de la pâtisserie
Sam, ainsi que nous le relations hier,
était occupée A servir deux clientes
dans le salon de thé installé au fond
du magasin.
Qu'allaient donc consommer ces
clientes ? Du thé, nous sommes en me-
sure de l'affirmer. Que se passa-t-il
alors ?
L'indigène Abdelkader Amir, chargé
de préparer les tisanes, le café ou le
thé,, fut averti de la commande. Il
prépara sa casserole, l'emplit d'eau, la
posa sur le réchaud, puis gratta une
allumette.
Et l'explosion se produisit, brutale et
dévastatrice.
Il reste maintenant à établir com-
ment ce fond de cave, véritable vase
clos de trois mètres de large sur qua-
tre mètres de long, était rempli de gaz.
Il vient de suite à l'idée que ce gaz
provenait de la bouteille. Mais com-
ment s'était-il échappé ? Peut-être par
un fissure dans la tôle du récipient.
Peut-être tout simplement parce qu'on
avait omis de fermer le robinet. Sur ce
point nous ne pouvons bien entendu
donner aucune précision, mais l'en-
quête que poursuit activement le juge
d'instruction Canazzi, assisté Ces trois
experts, permettra très vraisemblablp-
ment de préciser ce détail capital
Le travail
des enquêteurs
Plus l'enquête avance, plus les. enquê-
teurs qui depuis hier matin n'ont cessé
d'explorer les lieux sinistrés et d'en-
tendre des témoins, voient s'affirmer
l'hypothèse d'une explosion ayant à la
base le gaz comprimé portatif.
A.-L. B.
(Lire la suite en troisième page)
Une longue palissade a été édifiée devant les ma,:,r.:;ins détruits
DÉMENTI BRUTAL
M. Companys proclame t
— La Catalogne ne pactisera
jamais avec l'ennemi.
Barcelone, 18 septembre. — Radio-
Barcelone a démenti les nouvelles sur
de prétendues tractations poursuivie-
entre la Catalogne et le gouvernement
de Franco et tendant à négocier la red-
dition de la Catalogne.
— Aucune base possible d'accord, a
dit en substance le poste catalan, ne
peut exister entre la Catalogne et l'Es-
M. Georges Bonnet
parlera lundi soir
à la radio d'Etat
Paris, 18 septembre. — M. Bonnet,
ministre des Finances, prononcera lundi,
à 20 heures, une allocution qui sera
radiodiffusée par tous les postes d'Etat.
pagne rebelle inféodée à Berlin et A
Rome. D'ailleurs, la Catalogne n'est
pas seulement un membre de l'Espagne
républicaine, mais quelque choee de plus.
La Catalogne est le cœur même de 1 Es-
pagne républicaine. Après en avoir tou-
jours été l'esprit. C'est le noyau prin-
cipal de la résistance et il est absurde
de prétendre que des négociations pour-
raient être engagées avec les insurgés,
alors que s'affirme chaque jour la vic-
toire finale de notre cause. »
Déclaration de M. Companys
Barcelone, 18 septembre. — Le prési-
dent Companys a déclaré, aujourd'hui,
à la presse :
« La Catalogne ne pactisera jamais
avec l'ennemi, mais elle continuera à
lutter jusqu'à son anéantissement et
jusqu'à ce que la liberté règne de nou-
veau dans le pays. »
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