Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1937-08-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 67558 Nombre total de vues : 67558
Description : 07 août 1937 07 août 1937
Description : 1937/08/07 (A26,N9863). 1937/08/07 (A26,N9863).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k75852870
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/11/2013
26' ANNÉE - N° 9863
SAMEDI 7 AOUT 1937
- D'ALGER
Télégrammes : ÉCHO ALGER
40 CENTIMES
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BUREAUX D'ALGER
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1. bouievard Haussmann
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ABONNEMENT 3 MOIS 6 MOIS 1 AN
ALGÉRIE 35 » 68 » 132 »
FRANCE, COL. 38 » 74 » 144 »
ÉTRANGER. 63 » 124 » 244 »
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La publicité est reçue, à Paris, à
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Richelieu. et dans toutes ses suc-
cursales de la province. .vwmmwww
Pour l'industrie nationale
D'IMPORTANTS DÉCRETS DOUANIERS
VONT PROTÉGER NOTREMARCHÍ
Plus d'importations hors contingent
Réduction des importations anormales
Abrogation des anomalies du tarif
Parr!! 6 août. — Un certain nombre
de décrets créant des contingents nou-
veaux et supprimant certaines anomalies
du tarif douanier français vont être
incessamment pris par le Ministère du
commerce.
Le gouvernement s'est attaché simul-
tanément au problème double de l'aug-
mentation de la production française
et de la protection de l'industrie natio-
nale.
Quant à la protection du marché, les
prochains décrets montrent la voie dans
Au Comité ministériel
de l'économie nationale
Paris, 6 août. — M. Georges Bonne.
ministre des Finances, a présidé ce ma-
tin le comité ministériel de l'économie
nationale.
Le comité a procédé à un échange
de vues détaillé sur la situation éco-
nomique et le mouvement des prix.
Il a procédé ensuite à l'examen des me-
sures particulières dont l'étude est pour-
suivie dans chacun des ministères in-
téressés en vue du redressement éco-
nomique.
laquelle s'oriente le gouvernement. En-
core prend-on bien soin de préciser dans
l'entourage du ministre du Commerce
qu'il ne s'agit là en aucune manière
de principes généraux.
M. Chapsal, qui pendant de longues
années a dirigé un département du mi-
nistère à la tête duquel il se trouve au-
jourd'hui, se défend de vouloir poursui-
vre une politique de protection plutôt
qu'une politique libérale. C'est surtout
d'opportunisme qu'il s'agit et les dispo-
sitions prises n'ont qu'un caractère à la
fois limité et provisoire. Certaines im-
portations massives de certaines mar-
chandises mettent en danger certaines
industries françaises déterminées. Il
s'agit de protéger d'urgence ces dernie-
res.
La suppression totale des importations
hors contingent, le contingentement des
marchandises non contingentées dont
l'importation atteint un développement
anormal, la gestion stricte des contin-
gents existant dans le but d'empêchcr
les « dépassements », l'abrogation des
anomalies du tarif douanier, telles sont
les mesures envisagées ,qui d'ailleurs ne
seront appliquées qu'en réservant tou-
jours les droits des pays avec lesquels
la France est liée par des contrats.
Le Comité de non-intervention s'est ajourné
Oui ou non les gouvernements
de Rome, Berlin et Lisbonne
acceptent-ils de retirer
leurs volontaires d'Espagne ?
LE DÉLÉGUÉ DE L'U. R. S. S. DEMIE
UNE REPONSE DIRECTE A CETTE QUESTION
Londres, 6 août. — La séance du
sous-comité de non-intervention s'est
ouverte à 15 h. 15, sous la présidence
de lord Plymouth, qui portait un pan-
sement au front à la suite de l'accident
d automobile dont il a été victime.
Le comité s'est ajourné à 16 h. 15 en
laissant à son président le soin de le
convoquer. Un sous-comité technique a
été nommé qui sera chargé de s'occu-
per des questions relatives au contrôle.
L'intervention de M. Maiski
Londres, 6 août. — Au cours du dis-
cours qu'il a prononcé cet après-midi
pendant la séance du sous-comité de
M. Maisky
ambassadeur de l'U.R.S.S., représentant
des Soviets au Comité de non-inter-
vention
non-intervention, M. Maiski, ambassa-
deur de l'U.R.S.S., a réitéré l'accepta-
tion par son gouvernement de toutes
les parties du plan britannique du 14
juillet « ayant trait directement à la
non-intervention », à savoir la question
du retrait des volontaires, la nomina-
tion d'observateurs neutres dans les
ports espagnols, le rétablissement du
contrôle terrestre, etc.
— Mon gouvernement, a précisé M.
Maiski, est en faveur d'un retrait ra-
pide et complets de tous les étrangers
sous la surveillance du comité de non-
intervention et est prêt à prêter un
entier concours à cette œuvre.
L'attitude de la France, de la Gran-
de-Bretagne, de la Belgique, de la Suè-
de et de la Tchécoslovaquie lui appa-
rait aussi claire.
Tel n'est pas le cas, selon lui, de
l'Italie, de l'Allemagne et du Portugal.
Aussi M. Maiski juge-t-il opportun de
demander à leurs représentants de ré-
pondre par oui et par non et incondi-
tionnellement à la question de savoir
s'ils acceptent le retrait des volontai-
res indépendamment de la reconnais-
sance de la belligérance.
» L'Italie, l'Allemagne et le Portu-
gal, comme les 'autres, a conclu M.
Maiski, en expliquant sa question, ont
signé l'accord de non-intervention dont
une des obligations principales est de
ne point envoyer de volontaires en Es-
pagne.
» Le retrait des étrangers en Es-
pagne a déjà été accepté en principe
par notre comité et l'Italie et l'Alle-
magne, à plusieurs reprises, ont pris
soin de souligner que l'initiative de
cette mesure leur revenait.
» Par conséquent, il est raisonnable
d'espérer que les représentants italien,
allemand et portugais répondront au-
jourd'hui directement à la question di-
recte. »
M. JEAN DELLAC
------- EST - DÊCÊDÊ
Cahors, 6 août. — On annonce la
mort survenue à Cahors de M. Jean
Dellac, ancien député, ancien président
de la Fédération girondine du parti ra-
dical et radical-socialiste.
LES HEGORDMEN DE DISTANCE EN LIGNE DROITE
SONT FETES A LEUR ARRIVÉE A NEW-YORK
ILS SERONT LE 9 AOUT A PARIS
Les aviateurs russes, détenteurs du record du monde de distance en ligne
droite, arrivent à New-York où ils ont été chaleureusement accueillis.
Voici à l'arrivée à l'aérodrome de North-Beach (de gauche à droite) :
Andreï Vumashev ,1e député Harold Fowler, le chef pilote Gromov,
Paul Borovoy, consul général de l'U.R.S-S. à New-York, Serge Daniline,
M. Dumansky, chargé d'affaires de l'U.R.S.S. à Washington et
Charles Jaffée
Paris, 6 août. — Les 3 aviateurs so-
viétiques Gramov, Youmachev, Danili-
ne, détenteurs du record mondial de
distance par le raid Moscou-Pôle Nord-
U.S.A., se sont embarqués à New-York
sur « Normandie » le 4 août.
Ils arriveront en France le 9 août et
seront reçus le même jour à Paris
La guerre d'Espagne
Les gouvernementaux
reprennent l'offensive
dans plusieurs secteurs
Teruel est fortement menacée
et Huesca complètement encerclée
DES MUTINS INSURGÉS RÉSISTENT PRÈS DE MALAGA
Les miliciens pénètrent Joyeusement dans les rues d'un village conquis
dans la sierra Guadalajara
Londres, 6 août. — Teruel a subi plus
de 200 bombardements aériens. La dé-
fense, admirablement organisée, est en
état d alerte permanent. Des souterrains
ont été creusés, utilisant les dépôts
d'eau aménagés par les Maures qui bâ-
tirent même des maisons, faisant de
Teruel une oité de troglodytes dotée
d'un réseau de voies souterraines uni-
que au monde et où pourraient s'a-
briter plus de 50.000 personnes-
La ville est cependant menacée par
l'avance dto forces gouvernementales,
qui sont arrivées jusqu'à Navazo, au
nord-ouest de Puntal-Lazaro, sans ren-
contrer de résistance. Après un dur
combat elles se sont emparées hier du
village de Prias d'Albarracin, infligeant
à l'ennemi de lourdes pertes.
Huesca est encerclée
par les républicains
Saragosse, 6 août. — La population
civile de Huesca, qui s'élevait à 17.000
en 1936, atteint encore environ 7.000.
Depuis le début de la guerre, les gou-
vernementaux ont perdu environ 10.000
hommes sous ses murs. Plus de 430 ci-
vils y ont été tués.
On évalue à 50.000 le nombre des
bombes et obus tombés sur la ville.
A l'heure actuelle les effectifs de
l'adversaire atteindraient 20.000 hom-
mes. Il disposerait de quinze batteries
d'artillerie. Cependant le commande-
ment de la ville estime qu'elle est im-
prenable sous la protection d'un solide
système de tranchées et de fortins et
grâce à la présence d'importantes for-
ces d'infanterie et artillerie.
Depuis quelques jours on note une
nouvelle activité des gouvernementaux
devant Huesca. La ville, encerclée de
trois côtés, subit des bombardements
incessants et résiste à des assauts ré-
pétés. Pour l'instant les gouvernemen-
taux, dont les positions ne sont qu'a
deux kilomètres du centre de la ville,
manifestent peu leur présence.
Contre-attaque républicaine
à la Maranosa
Madrid, 6 août. — Après une tenta-
tive par tanks opérée sur le front du
Jarama par les insurgés dans les envi-
rons de la Maranosa, les troupes ré-
publicaines ont contre-attaqué effica-
cement.
Nouveau bombardement
du centre de Madrid
Madrid, 6 août. — Ce matin, vers
9 h. 30, la capitale a de nouveau été
bombardée. Les obus sont tombés à une
cadence rapide pendant plus d'une heu-
re. Les points de chute restent tou-
jours situés dans les quartiers du cen-
tre de la ville. Il y a plusieurs victi-
mes.
Progressions républicaines
à Carabacchel et Guadalajara
Madrid, 6 août. — Hier dans le sec-
teur de Carabanchel l'action des dyna-
miteros a permis aux républicains d'oc-
cuper deux nouvelles maisons du vil-
lage.
Dans le secteur de Guadalajara, après
un bombardement par l'aviation loyale,
les troupes républicaines ont amélioré
les positions dans le secteur est de la
route d'Aragon, vers le kilomètre 112.
(Lire la suite en troisième page)
AU PAVILLON
BRITANNIQUE
DE L'EXPOSITION
Au Pavillon anglais de l'Exposition
le Premier britannique est repré-
senté sous les traits d'un pécheur.
On sait, en effet' que M. Neville
Chamberlain est un fervent de la
pêche au saumon.
M. Chautemps reçoit
le bureau de la C.G.T.
La résolution adoptée
par le comité
sera prochainement examinée
par le Conseil des ministres
Paris, 6 août. — Le bureau de la
C.G.T. présidé par M. Jouhaux a été
reçu hier par M. Chautemps, à qui il a
présenté la résolution adoptée par le
comité confédéral national. M. Chau-
temps a déclaré que le Conseil des mi-
nistres allait examiner ce document et
qu'il ferait connaître sa réponse avant
l, fin du mois en ce qui concerne les
solutions pouvant être apportées aux
questions posées.
M. Chautemps a reçu également M.
Gignoux, président de la C.G.P.F.
[Près des côtes algériennes
LE PÉTROLIER ANGLAIS «BRITISH CORPORAL»
LE CARGO ITALIEN MONGIOIA
ET LE « DJEBEL-AMOUR» SONT ATTAQUÉS
PAR PLUSIEURS HYDRAVIONS INCONNUS
Les trois navires ont pu regagner le port d'Alger
Le commandant du Mongioia :» et un observateur
grièvement blessés ont été transportés dans une clinique
L'équipage du «British Corporal» a été mitraillé
au moment où il organisait le sauvetage
Le < G.=G.=Cambon > qui devait quitter Alger
a par précaution différé son départ
s. o. s. - s. o. s.
« S.O.S. », silence, ici navire anglais
« British-Corporal », sommes bombar-
dés par avions; demandons assistance
immédiate; situation 36°53 latitude nord
et 0°25 longitude ouest. »
Ce message parvenait hier, au début
du jour, vers 5 h. 30, à tous les postes
de radio où les opérateurs casque aux
oreilles étaient patiemment à l'affût
des nouvelles.
Et le message était bientôt répété
sur le même mode, avec cette préci-
sion : « Gagnons maintenant Alger
Signé : Chief officiers ».
Le point indiqué se trouvait à 70
kilomètres environ des côtes algériennes,
au large de Cherchell.
Trois heures s'étaient à peine écou-
lées depuis cette alerte que brusquement
les trois sinistres lettres « S.O.S.
S.O.S. » retentirent à nouveau dans les
écouteurs des opérateurs.
Cette fois ce n'était plus le navire
anglais qui appelait au secours mais
bien un cargo italien, le « Mangioia » :
« Sommes 5 milles cap Bengut au
large de Dellys, situation 37°23 latitude
nord et 2°57 longitude est, venons être
bombardés par avion. »
Alors, sur un rythme précipité, un
dialogue émouvant s'établit entre le
« Mangioia » et un autre navire ita-
lien, le « Conte-di-Savoïa » qui passait
au large.
Le « Mangioia » transmettait :
c Le commandant est grièvement
blessé au flanc droit; il continue à
perdre son sang; dire urgence ce que
nous devons faire; notre observateur
hollandais (observateur qui accompagne
les navires d'après les conventions du
comité de non-intervention) est blessé
au bras droit. »
Et la réponse parvenait, émanant du
docteur qui se trouvait à bord du
« Conte-di-Savoïa » :
« Utilisez piqûres huile camphrée et
adrenaline ; pour second blessé mettez i
poche de glace et maintenez le immobi-
le ».
Quelques secondes s'écoulèrent puis
le « Mangioia » transmit à son inter-
locuteur :
« Avons fait nécessaire, employons
glace et avons fait observer immobilité
au blessé ».
Dans un dernier radio le « Conte-di-
Savoïa » disait :
Faisons route à toute vitesse vers
vous, venons donner aide docteur. ».
Un double drame venait de se dé-
rouler en mer, à peu de distance des
côtes algériennes et la T.S.F. avait
permis avec toute la rapidité désirable
de porter secours à des blessés en dan-
ger.
On devait du reste apprendre plus,
tard dans la soirée que le cargo fran-
çais « Djebel-Amour » de la Cie de
Navigation Mixte venant d'Oran avait
été, lui aussi, mitraillé par les mêmes
avions au large de Castiglione.
Ainsi ce n'était plus un double dra-
me, mais bien un triple drame qui s'é-
tait passi si près d'Alger.
Les navires
ont rejoint
le port d'Alger
Beau navire pétrolier de 6.972 tonnes
brut, et de 4.075 tonnes net, le « Bri-
tish-Corporal », de la British Tank, ar-
rivait vers midi en rade d'Alger et
mouillait à quelques encâblures du
grand môle au charbon.
Aussitôt M. Metz, vice-consul dé
Grande-Bretagne à Alger gagna le
« British-Corporal » pour se livrer à
une courte enquête.
Le capitaine Bovill qui commande le
Le commandant Solari est descendu à bOrQ de l'« Audax-ll »
pour être transporté dans une clinique.
pétrolier anglais voulut bien me rece-
voir à bord quelques minutes plus tard
et refaire, pour les lecteurs de l'« Echo
d'Alger », le récit de l'agression dont
son navire avait été l'objet.
Ce que dit le commandant
du "• British-Corporal
— Il pouvait être 5 h. 15 environ.
nous nous trouvions au large de Cher-
chell à 35 milles des côtes approxi-
mativement. Tout était calme à bord.
» N'étant point de quart à cette heu-
re, je reposais dans ma cabine.
» Soudain, une détonation d'une vio-
lence inouïe me réveilla. Je crus qu'une
chaudière venait d'éclater. Je me pré-
Le « British-Corporal » mouillé dans la baie d'Alger
cipitai sur' le pont. Trois hydravions
nous survolaient à faible altitude et
nous bombardaient.
» L'un d'eux laissa tomber trois tor-
pilles vers l'avant, le second en fit au-
tant en visant le centre et le troisième
laissa choir sa charge d'explosifs vers
l'arrière. Heureusement, aucune des
torpilles ne toucha le but.
» Les bombes éclatèrent dans l'eau
à peu de distance du navire.
» L'explosion fut aussi violente que
celle qui m'avait réveillé.
» Des éclats d'acier volèrent vers no-
tre bord, éraflèrent les planches du
pont sans blesser personne, heureu-
sement. »
Et le commandant nous tendit cinq
ou six éclats de vingt à trente centi-
mètres de long et de huit à dix de
large et deux ou trois poignées de dé-
bris gros comme des noisettes ou des
noix.
Reprenant son récit le commandant
ajouta : « Mais ce n'est pas tout. Les
hydravions, ayant lâché leur seconde
charge, décrivirent un large cercle et
revinrent vers nous.
» Ce que voyant et craignant pour
mon équipage — je suis chargé à plein
bord comme vous le voyez d'essence —
j'ordonnai de mettre les barques de
sauvetage à la mer.
» L'opération était sur le point d'être
achevée quand, brusquement, les trois
hydravions piquèrent à nouveau vers
nous et, passant au-dessus du navire,
à moins de cinquante mètres, nous mi-
traillèrent copieusement et nous bom-
bardèrent à nouveau.
» Bien entendu, l'équipage chercha
refuge très rapidement dans l'intérieur
du navire. Personne ne fut blessé et
ce fut miracle. »
Miracle, en effet, car à plus de cin-
quante endroits on trouve des traces
de balles. Il y en a sur le pont, sur
le deck arrière, sur les barques mê-
mes ; une manche à air est percée
de part en part ; une balle a per-
foré la cloison du couloir de l'appar-
tement du commandant.
Deux autres balles sont entrées dans
la cabine de T.S.F., l'une d'elles, après
avoir ricoché sur un coffre, est allée
briser un petit appareil récepteur de
T.S.F. que notre opérateur est certain
de réparer ; l'autre a percé la cloison
et s'est logée dans un tiroir. Une man-
che à air à tribord a été à moitié dé-
foncée par un éclat de bombe. Enfin,
sous la violence de la déflagration, les
vitres de la dunette volèrent en éclats
et le panneau de bois de la dunette
se gondola.
Ceci fait, — près de quarante torpil-
les avaient été lâchées — les trois hy-
dravions disparurent à toute vitesse vers
l'est. Mais pendant cette -attaque, qui
avait duré près d'une heure, les offi-
ciers du bord avaient pu relever la for-
me et les couleurs des hydravions.
A.-L. BREUGNOT.
(Lire la suite en troisième page)
Ltn officier du pétrolier anglais montre à notre collaborateur
.des éclats .d'obus , -1
SAMEDI 7 AOUT 1937
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ALGÉRIE 35 » 68 » 132 »
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Richelieu. et dans toutes ses suc-
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D'IMPORTANTS DÉCRETS DOUANIERS
VONT PROTÉGER NOTREMARCHÍ
Plus d'importations hors contingent
Réduction des importations anormales
Abrogation des anomalies du tarif
Parr!! 6 août. — Un certain nombre
de décrets créant des contingents nou-
veaux et supprimant certaines anomalies
du tarif douanier français vont être
incessamment pris par le Ministère du
commerce.
Le gouvernement s'est attaché simul-
tanément au problème double de l'aug-
mentation de la production française
et de la protection de l'industrie natio-
nale.
Quant à la protection du marché, les
prochains décrets montrent la voie dans
Au Comité ministériel
de l'économie nationale
Paris, 6 août. — M. Georges Bonne.
ministre des Finances, a présidé ce ma-
tin le comité ministériel de l'économie
nationale.
Le comité a procédé à un échange
de vues détaillé sur la situation éco-
nomique et le mouvement des prix.
Il a procédé ensuite à l'examen des me-
sures particulières dont l'étude est pour-
suivie dans chacun des ministères in-
téressés en vue du redressement éco-
nomique.
laquelle s'oriente le gouvernement. En-
core prend-on bien soin de préciser dans
l'entourage du ministre du Commerce
qu'il ne s'agit là en aucune manière
de principes généraux.
M. Chapsal, qui pendant de longues
années a dirigé un département du mi-
nistère à la tête duquel il se trouve au-
jourd'hui, se défend de vouloir poursui-
vre une politique de protection plutôt
qu'une politique libérale. C'est surtout
d'opportunisme qu'il s'agit et les dispo-
sitions prises n'ont qu'un caractère à la
fois limité et provisoire. Certaines im-
portations massives de certaines mar-
chandises mettent en danger certaines
industries françaises déterminées. Il
s'agit de protéger d'urgence ces dernie-
res.
La suppression totale des importations
hors contingent, le contingentement des
marchandises non contingentées dont
l'importation atteint un développement
anormal, la gestion stricte des contin-
gents existant dans le but d'empêchcr
les « dépassements », l'abrogation des
anomalies du tarif douanier, telles sont
les mesures envisagées ,qui d'ailleurs ne
seront appliquées qu'en réservant tou-
jours les droits des pays avec lesquels
la France est liée par des contrats.
Le Comité de non-intervention s'est ajourné
Oui ou non les gouvernements
de Rome, Berlin et Lisbonne
acceptent-ils de retirer
leurs volontaires d'Espagne ?
LE DÉLÉGUÉ DE L'U. R. S. S. DEMIE
UNE REPONSE DIRECTE A CETTE QUESTION
Londres, 6 août. — La séance du
sous-comité de non-intervention s'est
ouverte à 15 h. 15, sous la présidence
de lord Plymouth, qui portait un pan-
sement au front à la suite de l'accident
d automobile dont il a été victime.
Le comité s'est ajourné à 16 h. 15 en
laissant à son président le soin de le
convoquer. Un sous-comité technique a
été nommé qui sera chargé de s'occu-
per des questions relatives au contrôle.
L'intervention de M. Maiski
Londres, 6 août. — Au cours du dis-
cours qu'il a prononcé cet après-midi
pendant la séance du sous-comité de
M. Maisky
ambassadeur de l'U.R.S.S., représentant
des Soviets au Comité de non-inter-
vention
non-intervention, M. Maiski, ambassa-
deur de l'U.R.S.S., a réitéré l'accepta-
tion par son gouvernement de toutes
les parties du plan britannique du 14
juillet « ayant trait directement à la
non-intervention », à savoir la question
du retrait des volontaires, la nomina-
tion d'observateurs neutres dans les
ports espagnols, le rétablissement du
contrôle terrestre, etc.
— Mon gouvernement, a précisé M.
Maiski, est en faveur d'un retrait ra-
pide et complets de tous les étrangers
sous la surveillance du comité de non-
intervention et est prêt à prêter un
entier concours à cette œuvre.
L'attitude de la France, de la Gran-
de-Bretagne, de la Belgique, de la Suè-
de et de la Tchécoslovaquie lui appa-
rait aussi claire.
Tel n'est pas le cas, selon lui, de
l'Italie, de l'Allemagne et du Portugal.
Aussi M. Maiski juge-t-il opportun de
demander à leurs représentants de ré-
pondre par oui et par non et incondi-
tionnellement à la question de savoir
s'ils acceptent le retrait des volontai-
res indépendamment de la reconnais-
sance de la belligérance.
» L'Italie, l'Allemagne et le Portu-
gal, comme les 'autres, a conclu M.
Maiski, en expliquant sa question, ont
signé l'accord de non-intervention dont
une des obligations principales est de
ne point envoyer de volontaires en Es-
pagne.
» Le retrait des étrangers en Es-
pagne a déjà été accepté en principe
par notre comité et l'Italie et l'Alle-
magne, à plusieurs reprises, ont pris
soin de souligner que l'initiative de
cette mesure leur revenait.
» Par conséquent, il est raisonnable
d'espérer que les représentants italien,
allemand et portugais répondront au-
jourd'hui directement à la question di-
recte. »
M. JEAN DELLAC
------- EST - DÊCÊDÊ
Cahors, 6 août. — On annonce la
mort survenue à Cahors de M. Jean
Dellac, ancien député, ancien président
de la Fédération girondine du parti ra-
dical et radical-socialiste.
LES HEGORDMEN DE DISTANCE EN LIGNE DROITE
SONT FETES A LEUR ARRIVÉE A NEW-YORK
ILS SERONT LE 9 AOUT A PARIS
Les aviateurs russes, détenteurs du record du monde de distance en ligne
droite, arrivent à New-York où ils ont été chaleureusement accueillis.
Voici à l'arrivée à l'aérodrome de North-Beach (de gauche à droite) :
Andreï Vumashev ,1e député Harold Fowler, le chef pilote Gromov,
Paul Borovoy, consul général de l'U.R.S-S. à New-York, Serge Daniline,
M. Dumansky, chargé d'affaires de l'U.R.S.S. à Washington et
Charles Jaffée
Paris, 6 août. — Les 3 aviateurs so-
viétiques Gramov, Youmachev, Danili-
ne, détenteurs du record mondial de
distance par le raid Moscou-Pôle Nord-
U.S.A., se sont embarqués à New-York
sur « Normandie » le 4 août.
Ils arriveront en France le 9 août et
seront reçus le même jour à Paris
La guerre d'Espagne
Les gouvernementaux
reprennent l'offensive
dans plusieurs secteurs
Teruel est fortement menacée
et Huesca complètement encerclée
DES MUTINS INSURGÉS RÉSISTENT PRÈS DE MALAGA
Les miliciens pénètrent Joyeusement dans les rues d'un village conquis
dans la sierra Guadalajara
Londres, 6 août. — Teruel a subi plus
de 200 bombardements aériens. La dé-
fense, admirablement organisée, est en
état d alerte permanent. Des souterrains
ont été creusés, utilisant les dépôts
d'eau aménagés par les Maures qui bâ-
tirent même des maisons, faisant de
Teruel une oité de troglodytes dotée
d'un réseau de voies souterraines uni-
que au monde et où pourraient s'a-
briter plus de 50.000 personnes-
La ville est cependant menacée par
l'avance dto forces gouvernementales,
qui sont arrivées jusqu'à Navazo, au
nord-ouest de Puntal-Lazaro, sans ren-
contrer de résistance. Après un dur
combat elles se sont emparées hier du
village de Prias d'Albarracin, infligeant
à l'ennemi de lourdes pertes.
Huesca est encerclée
par les républicains
Saragosse, 6 août. — La population
civile de Huesca, qui s'élevait à 17.000
en 1936, atteint encore environ 7.000.
Depuis le début de la guerre, les gou-
vernementaux ont perdu environ 10.000
hommes sous ses murs. Plus de 430 ci-
vils y ont été tués.
On évalue à 50.000 le nombre des
bombes et obus tombés sur la ville.
A l'heure actuelle les effectifs de
l'adversaire atteindraient 20.000 hom-
mes. Il disposerait de quinze batteries
d'artillerie. Cependant le commande-
ment de la ville estime qu'elle est im-
prenable sous la protection d'un solide
système de tranchées et de fortins et
grâce à la présence d'importantes for-
ces d'infanterie et artillerie.
Depuis quelques jours on note une
nouvelle activité des gouvernementaux
devant Huesca. La ville, encerclée de
trois côtés, subit des bombardements
incessants et résiste à des assauts ré-
pétés. Pour l'instant les gouvernemen-
taux, dont les positions ne sont qu'a
deux kilomètres du centre de la ville,
manifestent peu leur présence.
Contre-attaque républicaine
à la Maranosa
Madrid, 6 août. — Après une tenta-
tive par tanks opérée sur le front du
Jarama par les insurgés dans les envi-
rons de la Maranosa, les troupes ré-
publicaines ont contre-attaqué effica-
cement.
Nouveau bombardement
du centre de Madrid
Madrid, 6 août. — Ce matin, vers
9 h. 30, la capitale a de nouveau été
bombardée. Les obus sont tombés à une
cadence rapide pendant plus d'une heu-
re. Les points de chute restent tou-
jours situés dans les quartiers du cen-
tre de la ville. Il y a plusieurs victi-
mes.
Progressions républicaines
à Carabacchel et Guadalajara
Madrid, 6 août. — Hier dans le sec-
teur de Carabanchel l'action des dyna-
miteros a permis aux républicains d'oc-
cuper deux nouvelles maisons du vil-
lage.
Dans le secteur de Guadalajara, après
un bombardement par l'aviation loyale,
les troupes républicaines ont amélioré
les positions dans le secteur est de la
route d'Aragon, vers le kilomètre 112.
(Lire la suite en troisième page)
AU PAVILLON
BRITANNIQUE
DE L'EXPOSITION
Au Pavillon anglais de l'Exposition
le Premier britannique est repré-
senté sous les traits d'un pécheur.
On sait, en effet' que M. Neville
Chamberlain est un fervent de la
pêche au saumon.
M. Chautemps reçoit
le bureau de la C.G.T.
La résolution adoptée
par le comité
sera prochainement examinée
par le Conseil des ministres
Paris, 6 août. — Le bureau de la
C.G.T. présidé par M. Jouhaux a été
reçu hier par M. Chautemps, à qui il a
présenté la résolution adoptée par le
comité confédéral national. M. Chau-
temps a déclaré que le Conseil des mi-
nistres allait examiner ce document et
qu'il ferait connaître sa réponse avant
l, fin du mois en ce qui concerne les
solutions pouvant être apportées aux
questions posées.
M. Chautemps a reçu également M.
Gignoux, président de la C.G.P.F.
[Près des côtes algériennes
LE PÉTROLIER ANGLAIS «BRITISH CORPORAL»
LE CARGO ITALIEN MONGIOIA
ET LE « DJEBEL-AMOUR» SONT ATTAQUÉS
PAR PLUSIEURS HYDRAVIONS INCONNUS
Les trois navires ont pu regagner le port d'Alger
Le commandant du Mongioia :» et un observateur
grièvement blessés ont été transportés dans une clinique
L'équipage du «British Corporal» a été mitraillé
au moment où il organisait le sauvetage
Le < G.=G.=Cambon > qui devait quitter Alger
a par précaution différé son départ
s. o. s. - s. o. s.
« S.O.S. », silence, ici navire anglais
« British-Corporal », sommes bombar-
dés par avions; demandons assistance
immédiate; situation 36°53 latitude nord
et 0°25 longitude ouest. »
Ce message parvenait hier, au début
du jour, vers 5 h. 30, à tous les postes
de radio où les opérateurs casque aux
oreilles étaient patiemment à l'affût
des nouvelles.
Et le message était bientôt répété
sur le même mode, avec cette préci-
sion : « Gagnons maintenant Alger
Signé : Chief officiers ».
Le point indiqué se trouvait à 70
kilomètres environ des côtes algériennes,
au large de Cherchell.
Trois heures s'étaient à peine écou-
lées depuis cette alerte que brusquement
les trois sinistres lettres « S.O.S.
S.O.S. » retentirent à nouveau dans les
écouteurs des opérateurs.
Cette fois ce n'était plus le navire
anglais qui appelait au secours mais
bien un cargo italien, le « Mangioia » :
« Sommes 5 milles cap Bengut au
large de Dellys, situation 37°23 latitude
nord et 2°57 longitude est, venons être
bombardés par avion. »
Alors, sur un rythme précipité, un
dialogue émouvant s'établit entre le
« Mangioia » et un autre navire ita-
lien, le « Conte-di-Savoïa » qui passait
au large.
Le « Mangioia » transmettait :
c Le commandant est grièvement
blessé au flanc droit; il continue à
perdre son sang; dire urgence ce que
nous devons faire; notre observateur
hollandais (observateur qui accompagne
les navires d'après les conventions du
comité de non-intervention) est blessé
au bras droit. »
Et la réponse parvenait, émanant du
docteur qui se trouvait à bord du
« Conte-di-Savoïa » :
« Utilisez piqûres huile camphrée et
adrenaline ; pour second blessé mettez i
poche de glace et maintenez le immobi-
le ».
Quelques secondes s'écoulèrent puis
le « Mangioia » transmit à son inter-
locuteur :
« Avons fait nécessaire, employons
glace et avons fait observer immobilité
au blessé ».
Dans un dernier radio le « Conte-di-
Savoïa » disait :
Faisons route à toute vitesse vers
vous, venons donner aide docteur. ».
Un double drame venait de se dé-
rouler en mer, à peu de distance des
côtes algériennes et la T.S.F. avait
permis avec toute la rapidité désirable
de porter secours à des blessés en dan-
ger.
On devait du reste apprendre plus,
tard dans la soirée que le cargo fran-
çais « Djebel-Amour » de la Cie de
Navigation Mixte venant d'Oran avait
été, lui aussi, mitraillé par les mêmes
avions au large de Castiglione.
Ainsi ce n'était plus un double dra-
me, mais bien un triple drame qui s'é-
tait passi si près d'Alger.
Les navires
ont rejoint
le port d'Alger
Beau navire pétrolier de 6.972 tonnes
brut, et de 4.075 tonnes net, le « Bri-
tish-Corporal », de la British Tank, ar-
rivait vers midi en rade d'Alger et
mouillait à quelques encâblures du
grand môle au charbon.
Aussitôt M. Metz, vice-consul dé
Grande-Bretagne à Alger gagna le
« British-Corporal » pour se livrer à
une courte enquête.
Le capitaine Bovill qui commande le
Le commandant Solari est descendu à bOrQ de l'« Audax-ll »
pour être transporté dans une clinique.
pétrolier anglais voulut bien me rece-
voir à bord quelques minutes plus tard
et refaire, pour les lecteurs de l'« Echo
d'Alger », le récit de l'agression dont
son navire avait été l'objet.
Ce que dit le commandant
du "• British-Corporal
— Il pouvait être 5 h. 15 environ.
nous nous trouvions au large de Cher-
chell à 35 milles des côtes approxi-
mativement. Tout était calme à bord.
» N'étant point de quart à cette heu-
re, je reposais dans ma cabine.
» Soudain, une détonation d'une vio-
lence inouïe me réveilla. Je crus qu'une
chaudière venait d'éclater. Je me pré-
Le « British-Corporal » mouillé dans la baie d'Alger
cipitai sur' le pont. Trois hydravions
nous survolaient à faible altitude et
nous bombardaient.
» L'un d'eux laissa tomber trois tor-
pilles vers l'avant, le second en fit au-
tant en visant le centre et le troisième
laissa choir sa charge d'explosifs vers
l'arrière. Heureusement, aucune des
torpilles ne toucha le but.
» Les bombes éclatèrent dans l'eau
à peu de distance du navire.
» L'explosion fut aussi violente que
celle qui m'avait réveillé.
» Des éclats d'acier volèrent vers no-
tre bord, éraflèrent les planches du
pont sans blesser personne, heureu-
sement. »
Et le commandant nous tendit cinq
ou six éclats de vingt à trente centi-
mètres de long et de huit à dix de
large et deux ou trois poignées de dé-
bris gros comme des noisettes ou des
noix.
Reprenant son récit le commandant
ajouta : « Mais ce n'est pas tout. Les
hydravions, ayant lâché leur seconde
charge, décrivirent un large cercle et
revinrent vers nous.
» Ce que voyant et craignant pour
mon équipage — je suis chargé à plein
bord comme vous le voyez d'essence —
j'ordonnai de mettre les barques de
sauvetage à la mer.
» L'opération était sur le point d'être
achevée quand, brusquement, les trois
hydravions piquèrent à nouveau vers
nous et, passant au-dessus du navire,
à moins de cinquante mètres, nous mi-
traillèrent copieusement et nous bom-
bardèrent à nouveau.
» Bien entendu, l'équipage chercha
refuge très rapidement dans l'intérieur
du navire. Personne ne fut blessé et
ce fut miracle. »
Miracle, en effet, car à plus de cin-
quante endroits on trouve des traces
de balles. Il y en a sur le pont, sur
le deck arrière, sur les barques mê-
mes ; une manche à air est percée
de part en part ; une balle a per-
foré la cloison du couloir de l'appar-
tement du commandant.
Deux autres balles sont entrées dans
la cabine de T.S.F., l'une d'elles, après
avoir ricoché sur un coffre, est allée
briser un petit appareil récepteur de
T.S.F. que notre opérateur est certain
de réparer ; l'autre a percé la cloison
et s'est logée dans un tiroir. Une man-
che à air à tribord a été à moitié dé-
foncée par un éclat de bombe. Enfin,
sous la violence de la déflagration, les
vitres de la dunette volèrent en éclats
et le panneau de bois de la dunette
se gondola.
Ceci fait, — près de quarante torpil-
les avaient été lâchées — les trois hy-
dravions disparurent à toute vitesse vers
l'est. Mais pendant cette -attaque, qui
avait duré près d'une heure, les offi-
ciers du bord avaient pu relever la for-
me et les couleurs des hydravions.
A.-L. BREUGNOT.
(Lire la suite en troisième page)
Ltn officier du pétrolier anglais montre à notre collaborateur
.des éclats .d'obus , -1
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