Presse et revues
8 pages
Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1937-01-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 67558 Nombre total de vues : 67558
Description : 29 janvier 1937 29 janvier 1937
Description : 1937/01/29 (A26,N9674). 1937/01/29 (A26,N9674).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7584567z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/11/2013
268 ANNÉE « N° 9674
VENDREDI 29 JANVIER 1937
U ECHO D'ALGER
Télégrammes : ÉCHO ALGER
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TéL : 73-80, 73-81 et 73-82
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ALGÉRIE > 50 » 100 -*
FRANCE, COL.28.80 57.60 115.20
ÉTRANGER- 53, » 104 » 208 >
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- - -
oomtm
AU PALAIS-BOURBON 1
Les dernières interpellations
sur la défense nationale
M. de Kerillis s'épuise en critiques
contre notre aviation militaire
M. Edouard Daladier et M. Pierre Cot
lui infligent de cinglants démentis
JVIM. Paul Faure, y follette, Daladier, Chautemps et Gasnier-Puparo
quittent l'Elysée
Une manifestation
de passion partisane
Paris, 28 janvier. — Peut-être M.
ide Kerillis fera-t-il des progrès ? Il se
peut. Mais, pour l'instant, c'est un dé-
testable orateur, et à tous les points de
vue. Ses discours semblent n'avoir pas
été préparés. S'ils donnent l'impression
—^Jfr-eomportcr -quelque substance, cette
substance est éparpillée, comme sub-
mergée par un amas de citations con-
fuses, sous un flot d'affirmations sou-
vent contradictoires. Son débit est, à la
fois simple, échevelé et haché. La voix
sourde et aigre ne porte pas et l'ora-
teur offre, à la tribune, l'aspect déplai-
sant d'une marionnette désaccordée.
Est-ce tout ? dira-t-on. Eh non 1
Malheureusement, il y a autre chose,
et bien plus grave.
II y a que M. de Kerillis, comme le
faisait sous l'ancienne législature M.
Philippe Henriot — aujourd'hui remi-
sé sur une voie de garage — apporte
à des sujets qui mériteraient la plus stu-
dieuse attention, la plus austère médi-
tation, en ce sens qu'ils ressortissent à la
sécurité même du pays. une inconceva-
ble légèreté.
Lé député réactionnaire de Neuilly
n*a-t-il pas affirmé, ce soir, que notre
artillerie aérienne ne vaut rien, que nos
mitrailleuses sont détestables, que nous
disposons d'un nombre insignifiant d'a-
vions de chasse et que -— la phrase est
telle qu'il nous faut bien la placer entre
guillemets — <: nos appareils de bom-
bardëmént ne pourraient même pas fran-
chir la frontière. allemande ».
On nous dira que' tout cela, M. de
Kerillis l'a déjà écrit, ou à peu près,
dans son « Echo de Paris ». Mais ses
articles n'engagent que lui. Les lit qui
veut. Et aujourd'hui, seul, son auteur
les prend au sérieux. Il n'en va pas de
même, hélas ! des paroles prononcées
du haut de la tribune française, au
cours d'un débat que de l'extérieur on
suit avec une extrême attention et dont
certains correspondants étrangers ne
manqueront pas de rendre compte dans
un sens point évidemment favorable à
la France.
Et quel est l'homme qui prend telle
attitude qui pourrait nous valoir les
pires éventualités si quelqu'un de nos
voisins, moins informé que nous, la pre-
nait à la lettre ? Un homme qui ne
cesse de donner, en même temps que
des leçons d'éloquence, des leçons de
patriotisme ? Et cette attitude dont les
conséquences n'ont pas pu — si léger
qu'il soit — lui échapper, qu'est-ce qui
la détermine» sinon la passion parti-
sane ?
- Pour M. de Kerillis, pour beaucoup
de ses amis politiques, il n'y a, en ef -
fet, rien d'autre que d'abattre son ad-
versaire.
FRANCISQUE LAURENT.
La séance
[DE NOTRE RÉDACTEUR PARLEMENTAIRE]
Paris, 28 janvier. — Cette seconde
journée du débat sur les interpellations
de la défense nationale aura vu épuiser
la liste des interpellateurs. Ouf J
(Lire la suite en troisième page)
M. Blum s'opposera
à toute réduction
du service militaire
Les orateurs S.F.I.O. inscrits
renoncent à la parole
en sa faveur
Paris, 28 janvier. — M. Léon Blum
s'est rendu, ce matin, devant le groupe
socialiste, auquel il • a exposé l'attitude
qu'adoptera le, gouvernement dans la
discussion des interpellations en cours
sur la défense nationale. Il a demandé
aux orateurs du groupe inscrits dans
le débat de renoncer à la parole, s'en-
gageant à exposer lui-même la position
du gouvernement et celle du parti.
Le groupe a accepté cette suggestion.
Le président du Conseil a mis ses col-
lègues au courant de son intention, au
cas où les communistes demanderaient
la réduction du service militaire, de s'y
opposer.
L'ACCIDENT DE LA SÉNIA
La recherche des victimes dans les débris de l'appareil
Paris, 28 janvier. — La commission
nommée par le Ministère belge de l'air
pour enquêter sur l'accident de La Sé-
nia, est arrivée aujourd'hui à Marseille.
La tempête qui sévit sur la Méditer-
ranée ayant fait suspendre le courrier
aérien dans les deux sens, les membres
de la commission ont décidé de gagner
Alger par mer. Ils arriveront à Alger
vendredi et doivent gagner aussitôt
Oran dans un avion affrété spéciale-
ment.
Aux Etats-Unis :.
1 LA CRUE EST ÉTALE
MAIS L HORREUR GRANDIT
Les futures mères réclament en vain
leur évacuation par avion
Deux cents habitants de Louisville
succombent à la fièvre typhoïde
: 1
HUITMILLIARDS DE DÉGÂTS I
New-York, 28 janvier. — L'< Asso-
ciated Press » dresse le bilan général
des inondations dans la vallée de l'O-
hio arrêté au 28 janvier à 3 heures.
D'après ce document, le nombre des
morts connus est de 293 et celui des
sans-abri de 958.000. Les dégâts maté-
riels sont évalués à 400 millions de dol-
lars.
Les ingénieurs du gouvernement
croient que le point culminant a été
atteint par l'Ohio ; le niveau des eaux,
qui est étale depuis plusieurs heures,
commencera à baisser aujourd'hui si
le froid sec et le gel persistent.
Tous les efforts sont maintenant
;entés pour empêcher un nouveau dé-
sastre dans la vallée du Mississipi, au
sud de Cairo (Illinois) et au confluent
de l'Ohio et du Mississipi,
Des secours médicaux
apportés par avions
New-York, 28 janvier — Une vingtai-
ne d'avions ont atterri à Louisville,
apportant des secours médicaux et des
vivres. Un hydravion, en amérissant
a capoté. Sa cargaison de sérums et
de vaccins a été emportée par les flots
de l'Ohio.
Plus de 100.000 personnes ont été
vaccinées contre la typhoïde. Cette épi-
démie, causée par le fait que les ha-
bitants de Louisville se voient obligés
de boire les eaux polluées du fleuve, a
déjà causé plus de deux cents morts.
Les services sanitaires de la ville, en-
tièrement débordés, ont. creusé des
tranchées où les cadavres ont été en-
terrés pêle-mêle.
Un autre problème très grave a sur-
gi. De nombreuses femmes enceintes
ne peuvent être conduites à temps à
l'hôpital. Une mère et son nouveau-né
ont été trouvés morts de froid sur le
toit d'une ferme.
A l'aérodrome de Louisville une cen-
taine de femmes attendant un enfant
suppliaient qu'on les transportât dans
un hôpital. Tous les services médicaux
des régions inondées sont débordés bien
que la croix rouge américaine ait fait
rapidement installer 150 établissements
sanitaires de fortune.
900 morts à Louisville
Louisville, 28 janvier. — Le commis-
saire à l'hygiène de Louisville a dé-
claré ce matin que le nombre des morts
dans sa seule cité serait de neuf cents.
Plusieurs districts
sont évacués
à titre de précaution
Washington, 28 janvier. — On a com-
mencé ce matin l'évacuation de certains
districts du bassin inférieur du Missis-
sipi depuis Cairo jusqu'à la Nouvelle-
Orléans. Ces régions ne sont pas encore
menacées car plusieurs jours s'écoule-
ront avant que la crue n'atteigne Mem-
phis, mais les autorités militaires ont
pris cette décision par mesure de pré-
caution et surtout pour éviter, le mo-
ment venu, des paniques.
Tempête au Maroc, 1
en Provence, au Portugal
Un terrible raz=de=marée
à ravagé les côtes du Maroc
Casablanca, 28 janvier (de notre cor-
respondant particulier). — La tempête
d'hier a été une des plus violentes
qu'on ait vues au Maroc depuis plu-
sieurs siècles, puisqu'à Safi elle a
éprouvé le château portugais, qui jus-
qu'ici était demeuré en dehori des raz-
de-marée. Dans tous les ports, dans
tous les terrains bas de la côte, sur
les plages, les dégâts sont importants.
Aujourd'hui l'ouragan a cessé et le
soleil brille. Mais la mer est encore
plus mauvaise qu'hier. Dans le port de
Casa, la grande jetée a résisté aux as-
sauts dès lames, mais sa chaussée est
défoncée sur toute la longueur de l'ou-
vrage.
Les dégâts sont particulièrement im-
portants sur la côte entre le port et
Aïn-Diab. La route d'Aïn-Bouzzia a
été coupée. Le Lido et la piscine de la
réserve sont très endommagés.
La plage d'Aïn-Diab présente un as-
pect de désolation. Les dunes ont été
emportées et des villages hier encore
loin dans les terres sont en équilibre
au bord d'une falaise menaçant ruine.
Gros dégâts aussi à la plage d'Aïn-
Séba et dans les terrains maraîchers
des Zenatas.
On signale à Fedala des routes cou-
pées. Des bateaux de pêche amarrés
dans le port ont été .enlevés par l'océan
en furie.
A Rabat, sept barcasses ont été en-
levées par les vagues. A Agadir, le feu
de la jetée a été enlevé. Une balan-
celle a été jetée à la côte et plusieurs
barcasses entraînées au large.
A Mogador, le mur du cimetière eu-
ropéen a été emporté, un fondouck dé-
moli et de nombreux moutons noyés.
A Safi, une partie de la falaise s'est
écroulée, entraînant dans sa chute une
partie de la muraille du célèbre châ-
teau de mer portugais. Deux vieux ca-
nons de bronze ont été emportés par
la mer. Depuis deux jours, la tempête
a interdit l'atterrissage à Casa du
courrier aérien. L'avion est resté à Fès
hier et aujourd'hui à Oran.
Les pluies dans le Nord ont entraî-
né une crue du Haut-Ouergha et de
ses affluents. Ce soir, la tempête était
partout en décroissance.
Un raz-de-marée
dévaste
la rade de Tanger
La gare maritime
a été emportée
Tanger, 28 janvier (de notre corres-
pondant particulier). - Un raz-de-ma-
rée d'une violence inouïe s'est abattu
la nuit dernière sur la rade de Tanger
ne provoquant fort heureusement que
des dégâts matériels. La grande jetée a
été particulièrement atteinte par les
lames et les dégâts dont on ne peut
encore fixer l'étendue se chiffrent au
minimum à un million de francs.
Les terrains en bordure de la ra-
de ont été inondés et les habitations
indigènes emportées par les eaux. Les
victimes ont été hospitalisées par les 1
soins de l'administration de la zone.
La tempête redouble >
Tanger, 28 janvier (de notre cor-
respondant particulier). — La violence
de la tempête augmente et on craint
de nouveaux dégâts. L'extrémité de la
jetée est détruite et la gare maritime
a été emportée par les lames. Les na-
vires en rade se tiennent sous pres-
sion.
Sur les côtes de Provence
Marseille, 28 janvier. — La tempête
du sud-est continue à faire rage, pro-
voquant même un raz-de-marée. Sur
tout le littoral la mer est démontée.
A Marseille, les vagues, ce matin, sub-
mergent de nombreux immeubles en
bordure de la Corniche et de la plage
du Prado.
A part les grands courriers, aucun
bateau n'est sorti du port.
Sur la côte basque
La tempête sévit sur la côte basque.
A Lahoussoa, un fronton de pelote bas-
que de dix mètres de hauteur s'est
écroulé, écrasant une voiture dans sa
chute.
A Saint-Jean-de-Luz, toutes les toi-
tures du quartier de l'hôpital et du
Pavillon Bleu ont été endommagées.
Sous la violence du vent, l'eau a en-
vahi les quais. La place Louis-XIV est
inondée.
(Lire la suite en troisième page)
Le général Noguès à Oujda
Avant de quitter le Maroc pour se rendre en France, le général Noguès,
résident général de France à Rabat, s'est rendu à Oujda, où il a été reçu
officiellement. Devant la porte des fêtes, Si Mohammed el Hiki, pacha
glgujda, accueille le résident général
AU LUXEMBOURG
Le groupe viticole
rappelle au cabinet
ses promesses
de réduction
du prix des transports
L'exercice viticole doit compter
du 1" septembre au 31 août
Le groupe est décidé à devancer
les projets gouvernementaux
Paris. 28 janvier. - Le groupe viti-
cole s'est réuni sous la présidence de
M. Mario Roustan. Le président a ex-
posé d'abord la situation viticole à la
date présente d'après des. documents
officiels et d'autres documents privés.
A ce propos, il a indiqué les conclu-
sions de la commission de coordination
sur l'échelonnement. Il expose que le
groupe viticole de la Chambre adressa
des félicitations au député Courson qui,
après de longs efforts,, a obtenu le de-
mi-litre de vin par jour aux troupiers
pendant l'année 1937. Le groupe du
Sénat s'associera à -ces éloges.
La question des transports
M. Mario Roustan rappelle les pro-
messes du ministre des Travaux pu-
blics et propose au groupe l'ôrdre du
jour suivant adopté après les obser-
vations de MM. Lavergne, Roux-Freis-
sineng, Bels, Carrère, Savignol :
« Le groupe viticole du Sénat prend
acte des déclarations du ministre des
Travaux publics relatives aux tarifs de
transports des vins. Il est convaincu
qu'à l'heure où des projets d'augmen-
tation sont sur le chantier, le ministre
se souviendra que la réduction de 25%
sur le tarif normal appliquée aux vins
vient d'être supprimée et que les vins
ayant déjà eu la place d'honneur doi-
vent être désormais épargnés. Il espère
enfin, que les tarifs des fûts vides et
des wagons-réservoirs seront modifiés
de façon à préserver en même temps
que l'intérêt général et celui des com-
pagnies: l'intérêt de la viticulture fran-
çaise. »
(Lire la suite en troisième page)
LA GUERRE D'ESPAGNE
A Madrid les loyalistes
reprennent l'offensive
Une attaque a reconquis
presque tout le Parc de l'Ouest
Les hôpitaux ne sont pas épargnés par les bombes nationalistes
Madrid 28 janvier. — Le général
Miaja, président de la junte de défense
a déclaré :
— Au cours de la nuit dernière, à la
suite de plusieurs coups de main auda-
cieux, nos troupes ont occupé presque
tout le parc de l'ouest.
Le mauvais temps empêche
toutes opérations
Hendaye, 28 janvier. — Suivant le
communiqué officiel de Salamanque, le
mauvais temps empêche toutes opéra-
tions et, profitant de l'inclémence du
temps, de nombreux miliciens rouges
passent dans les lignes nationales.
Sur le front de Malaga une violente
bataille se déroule dans le secteur
d'Ojen.
Au nord de Marbella. lés miliciens
ont lancé de violentes attaques, mais ils
ont été repoussés avec de lourdes per-
tes.
(Lire la suite en troisième page)
INCESSAMMENT
l'Echo d'Alger
commencera la
publication de..:
La Loi
de l'homme
le roman de
Charles Hagel
auteur algérien
que vous suivrez avec
■■■■■■■■ passion.
LE PÈLERINAGE A LA MECQUE
Un différend administratif
retient le "Mendoza" en Alger
Certains pèlerins se trouvent
dans une situation lamentable:
Leur femme ou leur famille
sont à bord et eux à terre ,
Une solution s'impose d'urgencé -
Insensibles aux épreuves imprévues, les pèlerins de La Mecque, ,-
tournés vers La Mecque, continuent d'implorer Allah .1
Le pèlerinage musulman à La Mec-
que, par suite de l'affrètement du su-
perbe paquebot « Mendoza » par la
Société franço-musulmane, a connu
cette année un afflux de voyageurs
motivé parallèlement par la concordan-
ce d'un calendrier favorable..
Tout semblait devoir se passer nor-
malement ainsi que toujours lorsque
au moment du départ, avant-hier, à .17
heures, un ordre émanant de l'admi-
nistration vint' arrêter les opérations
d'embarquement alors que 152 pèlerins
algérois étaient encore à terre.
Les motifs de cet drdre sont une af-
faire strictement administrative et le
différend a surgi sur l'application des
articles du cahier des charges signé par
les organisateurs du voyage d'une part
et le gouvernement de l'autre.
Mais il est une chose très regretta-
ble .que nous avons à cœur de signa-
ler : la décision prise, sans aucun avis
préalable, a mis dans une situation très
difficile cent cinquante-deux pèlerins
dont quelques-uns avaient déjà fait
embarquer leurs bagages sans avoir la
ressource d'aller à bord les récupérer. -
D'autres qui s'étaient embarqués avec
leur famille et étaient redescendus à
terre en restent isolés. Certain même
avait fermé à clef la porte dé sa cabi-,
ne pour mieux isoler son épouse, sui-
vant les rites musulmans, croyant
pouvoir la rejoindre.
Ces cas particuliers demandent à
être tranchés promptement, car ils
froissent les sentiments de gens aux-
quels une garantis officielle semblait
devoir assurer la plus parfaite quiétu-
de en vue de laquelle d'ailleurs les or-
ganisateurs du pèlerinage avaient ap-
porté tous leurs soins.
Ces derniers, pour éviter certaines
complications, ont pris hier matin la
détermination de changer le mouillage
du paquebot et le « Mendoza », softi
du' port à 11 heures, a été amarré dans
l'après-midi à la jetée de Mustapha.
(Lire la suite en troisième page)
Le lieutenant-colonel .,
I- Durand ","
prend le commandement
- du 5° - chasseurs d'Afrique
1. Le lieutenant-colonel Purand -
1 (Lire - l'information en quatrième page)
La Banque de France
élève de 2 à 4
le taux de l'escompte
Paris, 28 janvier. — La Banque de
France a décidé d'élever :
1° Le taux de l'escompte de 2 à
4 ;
2° Le taux des avances sur titres, de
3 1/2 à 5 ;
3° Le taux des avances à 30 jours,
de 2 à 4
La mesure prise par le conseil géné-
ral de la Banque est une des mesures
'classiques de défense contre la spécu-
lation que laissait prévoir hier le mi-
nistre des Finances dans ses déclara-
tions.
Le marché financier qui avait ouvert
assez soutenu s'est un peu tassé après
les premiers cours.
VENDREDI 29 JANVIER 1937
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AU PALAIS-BOURBON 1
Les dernières interpellations
sur la défense nationale
M. de Kerillis s'épuise en critiques
contre notre aviation militaire
M. Edouard Daladier et M. Pierre Cot
lui infligent de cinglants démentis
JVIM. Paul Faure, y follette, Daladier, Chautemps et Gasnier-Puparo
quittent l'Elysée
Une manifestation
de passion partisane
Paris, 28 janvier. — Peut-être M.
ide Kerillis fera-t-il des progrès ? Il se
peut. Mais, pour l'instant, c'est un dé-
testable orateur, et à tous les points de
vue. Ses discours semblent n'avoir pas
été préparés. S'ils donnent l'impression
—^Jfr-eomportcr -quelque substance, cette
substance est éparpillée, comme sub-
mergée par un amas de citations con-
fuses, sous un flot d'affirmations sou-
vent contradictoires. Son débit est, à la
fois simple, échevelé et haché. La voix
sourde et aigre ne porte pas et l'ora-
teur offre, à la tribune, l'aspect déplai-
sant d'une marionnette désaccordée.
Est-ce tout ? dira-t-on. Eh non 1
Malheureusement, il y a autre chose,
et bien plus grave.
II y a que M. de Kerillis, comme le
faisait sous l'ancienne législature M.
Philippe Henriot — aujourd'hui remi-
sé sur une voie de garage — apporte
à des sujets qui mériteraient la plus stu-
dieuse attention, la plus austère médi-
tation, en ce sens qu'ils ressortissent à la
sécurité même du pays. une inconceva-
ble légèreté.
Lé député réactionnaire de Neuilly
n*a-t-il pas affirmé, ce soir, que notre
artillerie aérienne ne vaut rien, que nos
mitrailleuses sont détestables, que nous
disposons d'un nombre insignifiant d'a-
vions de chasse et que -— la phrase est
telle qu'il nous faut bien la placer entre
guillemets — <: nos appareils de bom-
bardëmént ne pourraient même pas fran-
chir la frontière. allemande ».
On nous dira que' tout cela, M. de
Kerillis l'a déjà écrit, ou à peu près,
dans son « Echo de Paris ». Mais ses
articles n'engagent que lui. Les lit qui
veut. Et aujourd'hui, seul, son auteur
les prend au sérieux. Il n'en va pas de
même, hélas ! des paroles prononcées
du haut de la tribune française, au
cours d'un débat que de l'extérieur on
suit avec une extrême attention et dont
certains correspondants étrangers ne
manqueront pas de rendre compte dans
un sens point évidemment favorable à
la France.
Et quel est l'homme qui prend telle
attitude qui pourrait nous valoir les
pires éventualités si quelqu'un de nos
voisins, moins informé que nous, la pre-
nait à la lettre ? Un homme qui ne
cesse de donner, en même temps que
des leçons d'éloquence, des leçons de
patriotisme ? Et cette attitude dont les
conséquences n'ont pas pu — si léger
qu'il soit — lui échapper, qu'est-ce qui
la détermine» sinon la passion parti-
sane ?
- Pour M. de Kerillis, pour beaucoup
de ses amis politiques, il n'y a, en ef -
fet, rien d'autre que d'abattre son ad-
versaire.
FRANCISQUE LAURENT.
La séance
[DE NOTRE RÉDACTEUR PARLEMENTAIRE]
Paris, 28 janvier. — Cette seconde
journée du débat sur les interpellations
de la défense nationale aura vu épuiser
la liste des interpellateurs. Ouf J
(Lire la suite en troisième page)
M. Blum s'opposera
à toute réduction
du service militaire
Les orateurs S.F.I.O. inscrits
renoncent à la parole
en sa faveur
Paris, 28 janvier. — M. Léon Blum
s'est rendu, ce matin, devant le groupe
socialiste, auquel il • a exposé l'attitude
qu'adoptera le, gouvernement dans la
discussion des interpellations en cours
sur la défense nationale. Il a demandé
aux orateurs du groupe inscrits dans
le débat de renoncer à la parole, s'en-
gageant à exposer lui-même la position
du gouvernement et celle du parti.
Le groupe a accepté cette suggestion.
Le président du Conseil a mis ses col-
lègues au courant de son intention, au
cas où les communistes demanderaient
la réduction du service militaire, de s'y
opposer.
L'ACCIDENT DE LA SÉNIA
La recherche des victimes dans les débris de l'appareil
Paris, 28 janvier. — La commission
nommée par le Ministère belge de l'air
pour enquêter sur l'accident de La Sé-
nia, est arrivée aujourd'hui à Marseille.
La tempête qui sévit sur la Méditer-
ranée ayant fait suspendre le courrier
aérien dans les deux sens, les membres
de la commission ont décidé de gagner
Alger par mer. Ils arriveront à Alger
vendredi et doivent gagner aussitôt
Oran dans un avion affrété spéciale-
ment.
Aux Etats-Unis :.
1 LA CRUE EST ÉTALE
MAIS L HORREUR GRANDIT
Les futures mères réclament en vain
leur évacuation par avion
Deux cents habitants de Louisville
succombent à la fièvre typhoïde
: 1
HUITMILLIARDS DE DÉGÂTS I
New-York, 28 janvier. — L'< Asso-
ciated Press » dresse le bilan général
des inondations dans la vallée de l'O-
hio arrêté au 28 janvier à 3 heures.
D'après ce document, le nombre des
morts connus est de 293 et celui des
sans-abri de 958.000. Les dégâts maté-
riels sont évalués à 400 millions de dol-
lars.
Les ingénieurs du gouvernement
croient que le point culminant a été
atteint par l'Ohio ; le niveau des eaux,
qui est étale depuis plusieurs heures,
commencera à baisser aujourd'hui si
le froid sec et le gel persistent.
Tous les efforts sont maintenant
;entés pour empêcher un nouveau dé-
sastre dans la vallée du Mississipi, au
sud de Cairo (Illinois) et au confluent
de l'Ohio et du Mississipi,
Des secours médicaux
apportés par avions
New-York, 28 janvier — Une vingtai-
ne d'avions ont atterri à Louisville,
apportant des secours médicaux et des
vivres. Un hydravion, en amérissant
a capoté. Sa cargaison de sérums et
de vaccins a été emportée par les flots
de l'Ohio.
Plus de 100.000 personnes ont été
vaccinées contre la typhoïde. Cette épi-
démie, causée par le fait que les ha-
bitants de Louisville se voient obligés
de boire les eaux polluées du fleuve, a
déjà causé plus de deux cents morts.
Les services sanitaires de la ville, en-
tièrement débordés, ont. creusé des
tranchées où les cadavres ont été en-
terrés pêle-mêle.
Un autre problème très grave a sur-
gi. De nombreuses femmes enceintes
ne peuvent être conduites à temps à
l'hôpital. Une mère et son nouveau-né
ont été trouvés morts de froid sur le
toit d'une ferme.
A l'aérodrome de Louisville une cen-
taine de femmes attendant un enfant
suppliaient qu'on les transportât dans
un hôpital. Tous les services médicaux
des régions inondées sont débordés bien
que la croix rouge américaine ait fait
rapidement installer 150 établissements
sanitaires de fortune.
900 morts à Louisville
Louisville, 28 janvier. — Le commis-
saire à l'hygiène de Louisville a dé-
claré ce matin que le nombre des morts
dans sa seule cité serait de neuf cents.
Plusieurs districts
sont évacués
à titre de précaution
Washington, 28 janvier. — On a com-
mencé ce matin l'évacuation de certains
districts du bassin inférieur du Missis-
sipi depuis Cairo jusqu'à la Nouvelle-
Orléans. Ces régions ne sont pas encore
menacées car plusieurs jours s'écoule-
ront avant que la crue n'atteigne Mem-
phis, mais les autorités militaires ont
pris cette décision par mesure de pré-
caution et surtout pour éviter, le mo-
ment venu, des paniques.
Tempête au Maroc, 1
en Provence, au Portugal
Un terrible raz=de=marée
à ravagé les côtes du Maroc
Casablanca, 28 janvier (de notre cor-
respondant particulier). — La tempête
d'hier a été une des plus violentes
qu'on ait vues au Maroc depuis plu-
sieurs siècles, puisqu'à Safi elle a
éprouvé le château portugais, qui jus-
qu'ici était demeuré en dehori des raz-
de-marée. Dans tous les ports, dans
tous les terrains bas de la côte, sur
les plages, les dégâts sont importants.
Aujourd'hui l'ouragan a cessé et le
soleil brille. Mais la mer est encore
plus mauvaise qu'hier. Dans le port de
Casa, la grande jetée a résisté aux as-
sauts dès lames, mais sa chaussée est
défoncée sur toute la longueur de l'ou-
vrage.
Les dégâts sont particulièrement im-
portants sur la côte entre le port et
Aïn-Diab. La route d'Aïn-Bouzzia a
été coupée. Le Lido et la piscine de la
réserve sont très endommagés.
La plage d'Aïn-Diab présente un as-
pect de désolation. Les dunes ont été
emportées et des villages hier encore
loin dans les terres sont en équilibre
au bord d'une falaise menaçant ruine.
Gros dégâts aussi à la plage d'Aïn-
Séba et dans les terrains maraîchers
des Zenatas.
On signale à Fedala des routes cou-
pées. Des bateaux de pêche amarrés
dans le port ont été .enlevés par l'océan
en furie.
A Rabat, sept barcasses ont été en-
levées par les vagues. A Agadir, le feu
de la jetée a été enlevé. Une balan-
celle a été jetée à la côte et plusieurs
barcasses entraînées au large.
A Mogador, le mur du cimetière eu-
ropéen a été emporté, un fondouck dé-
moli et de nombreux moutons noyés.
A Safi, une partie de la falaise s'est
écroulée, entraînant dans sa chute une
partie de la muraille du célèbre châ-
teau de mer portugais. Deux vieux ca-
nons de bronze ont été emportés par
la mer. Depuis deux jours, la tempête
a interdit l'atterrissage à Casa du
courrier aérien. L'avion est resté à Fès
hier et aujourd'hui à Oran.
Les pluies dans le Nord ont entraî-
né une crue du Haut-Ouergha et de
ses affluents. Ce soir, la tempête était
partout en décroissance.
Un raz-de-marée
dévaste
la rade de Tanger
La gare maritime
a été emportée
Tanger, 28 janvier (de notre corres-
pondant particulier). - Un raz-de-ma-
rée d'une violence inouïe s'est abattu
la nuit dernière sur la rade de Tanger
ne provoquant fort heureusement que
des dégâts matériels. La grande jetée a
été particulièrement atteinte par les
lames et les dégâts dont on ne peut
encore fixer l'étendue se chiffrent au
minimum à un million de francs.
Les terrains en bordure de la ra-
de ont été inondés et les habitations
indigènes emportées par les eaux. Les
victimes ont été hospitalisées par les 1
soins de l'administration de la zone.
La tempête redouble >
Tanger, 28 janvier (de notre cor-
respondant particulier). — La violence
de la tempête augmente et on craint
de nouveaux dégâts. L'extrémité de la
jetée est détruite et la gare maritime
a été emportée par les lames. Les na-
vires en rade se tiennent sous pres-
sion.
Sur les côtes de Provence
Marseille, 28 janvier. — La tempête
du sud-est continue à faire rage, pro-
voquant même un raz-de-marée. Sur
tout le littoral la mer est démontée.
A Marseille, les vagues, ce matin, sub-
mergent de nombreux immeubles en
bordure de la Corniche et de la plage
du Prado.
A part les grands courriers, aucun
bateau n'est sorti du port.
Sur la côte basque
La tempête sévit sur la côte basque.
A Lahoussoa, un fronton de pelote bas-
que de dix mètres de hauteur s'est
écroulé, écrasant une voiture dans sa
chute.
A Saint-Jean-de-Luz, toutes les toi-
tures du quartier de l'hôpital et du
Pavillon Bleu ont été endommagées.
Sous la violence du vent, l'eau a en-
vahi les quais. La place Louis-XIV est
inondée.
(Lire la suite en troisième page)
Le général Noguès à Oujda
Avant de quitter le Maroc pour se rendre en France, le général Noguès,
résident général de France à Rabat, s'est rendu à Oujda, où il a été reçu
officiellement. Devant la porte des fêtes, Si Mohammed el Hiki, pacha
glgujda, accueille le résident général
AU LUXEMBOURG
Le groupe viticole
rappelle au cabinet
ses promesses
de réduction
du prix des transports
L'exercice viticole doit compter
du 1" septembre au 31 août
Le groupe est décidé à devancer
les projets gouvernementaux
Paris. 28 janvier. - Le groupe viti-
cole s'est réuni sous la présidence de
M. Mario Roustan. Le président a ex-
posé d'abord la situation viticole à la
date présente d'après des. documents
officiels et d'autres documents privés.
A ce propos, il a indiqué les conclu-
sions de la commission de coordination
sur l'échelonnement. Il expose que le
groupe viticole de la Chambre adressa
des félicitations au député Courson qui,
après de longs efforts,, a obtenu le de-
mi-litre de vin par jour aux troupiers
pendant l'année 1937. Le groupe du
Sénat s'associera à -ces éloges.
La question des transports
M. Mario Roustan rappelle les pro-
messes du ministre des Travaux pu-
blics et propose au groupe l'ôrdre du
jour suivant adopté après les obser-
vations de MM. Lavergne, Roux-Freis-
sineng, Bels, Carrère, Savignol :
« Le groupe viticole du Sénat prend
acte des déclarations du ministre des
Travaux publics relatives aux tarifs de
transports des vins. Il est convaincu
qu'à l'heure où des projets d'augmen-
tation sont sur le chantier, le ministre
se souviendra que la réduction de 25%
sur le tarif normal appliquée aux vins
vient d'être supprimée et que les vins
ayant déjà eu la place d'honneur doi-
vent être désormais épargnés. Il espère
enfin, que les tarifs des fûts vides et
des wagons-réservoirs seront modifiés
de façon à préserver en même temps
que l'intérêt général et celui des com-
pagnies: l'intérêt de la viticulture fran-
çaise. »
(Lire la suite en troisième page)
LA GUERRE D'ESPAGNE
A Madrid les loyalistes
reprennent l'offensive
Une attaque a reconquis
presque tout le Parc de l'Ouest
Les hôpitaux ne sont pas épargnés par les bombes nationalistes
Madrid 28 janvier. — Le général
Miaja, président de la junte de défense
a déclaré :
— Au cours de la nuit dernière, à la
suite de plusieurs coups de main auda-
cieux, nos troupes ont occupé presque
tout le parc de l'ouest.
Le mauvais temps empêche
toutes opérations
Hendaye, 28 janvier. — Suivant le
communiqué officiel de Salamanque, le
mauvais temps empêche toutes opéra-
tions et, profitant de l'inclémence du
temps, de nombreux miliciens rouges
passent dans les lignes nationales.
Sur le front de Malaga une violente
bataille se déroule dans le secteur
d'Ojen.
Au nord de Marbella. lés miliciens
ont lancé de violentes attaques, mais ils
ont été repoussés avec de lourdes per-
tes.
(Lire la suite en troisième page)
INCESSAMMENT
l'Echo d'Alger
commencera la
publication de..:
La Loi
de l'homme
le roman de
Charles Hagel
auteur algérien
que vous suivrez avec
■■■■■■■■ passion.
LE PÈLERINAGE A LA MECQUE
Un différend administratif
retient le "Mendoza" en Alger
Certains pèlerins se trouvent
dans une situation lamentable:
Leur femme ou leur famille
sont à bord et eux à terre ,
Une solution s'impose d'urgencé -
Insensibles aux épreuves imprévues, les pèlerins de La Mecque, ,-
tournés vers La Mecque, continuent d'implorer Allah .1
Le pèlerinage musulman à La Mec-
que, par suite de l'affrètement du su-
perbe paquebot « Mendoza » par la
Société franço-musulmane, a connu
cette année un afflux de voyageurs
motivé parallèlement par la concordan-
ce d'un calendrier favorable..
Tout semblait devoir se passer nor-
malement ainsi que toujours lorsque
au moment du départ, avant-hier, à .17
heures, un ordre émanant de l'admi-
nistration vint' arrêter les opérations
d'embarquement alors que 152 pèlerins
algérois étaient encore à terre.
Les motifs de cet drdre sont une af-
faire strictement administrative et le
différend a surgi sur l'application des
articles du cahier des charges signé par
les organisateurs du voyage d'une part
et le gouvernement de l'autre.
Mais il est une chose très regretta-
ble .que nous avons à cœur de signa-
ler : la décision prise, sans aucun avis
préalable, a mis dans une situation très
difficile cent cinquante-deux pèlerins
dont quelques-uns avaient déjà fait
embarquer leurs bagages sans avoir la
ressource d'aller à bord les récupérer. -
D'autres qui s'étaient embarqués avec
leur famille et étaient redescendus à
terre en restent isolés. Certain même
avait fermé à clef la porte dé sa cabi-,
ne pour mieux isoler son épouse, sui-
vant les rites musulmans, croyant
pouvoir la rejoindre.
Ces cas particuliers demandent à
être tranchés promptement, car ils
froissent les sentiments de gens aux-
quels une garantis officielle semblait
devoir assurer la plus parfaite quiétu-
de en vue de laquelle d'ailleurs les or-
ganisateurs du pèlerinage avaient ap-
porté tous leurs soins.
Ces derniers, pour éviter certaines
complications, ont pris hier matin la
détermination de changer le mouillage
du paquebot et le « Mendoza », softi
du' port à 11 heures, a été amarré dans
l'après-midi à la jetée de Mustapha.
(Lire la suite en troisième page)
Le lieutenant-colonel .,
I- Durand ","
prend le commandement
- du 5° - chasseurs d'Afrique
1. Le lieutenant-colonel Purand -
1 (Lire - l'information en quatrième page)
La Banque de France
élève de 2 à 4
le taux de l'escompte
Paris, 28 janvier. — La Banque de
France a décidé d'élever :
1° Le taux de l'escompte de 2 à
4 ;
2° Le taux des avances sur titres, de
3 1/2 à 5 ;
3° Le taux des avances à 30 jours,
de 2 à 4
La mesure prise par le conseil géné-
ral de la Banque est une des mesures
'classiques de défense contre la spécu-
lation que laissait prévoir hier le mi-
nistre des Finances dans ses déclara-
tions.
Le marché financier qui avait ouvert
assez soutenu s'est un peu tassé après
les premiers cours.
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