Titre : Les Droits de l'homme / fondateur Henri Deloncle
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-01-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32759074m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 janvier 1900 23 janvier 1900
Description : 1900/01/23 (A2,N733). 1900/01/23 (A2,N733).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6817914q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5700
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/05/2016
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PARIS : 1 an, 20 fr. ; 6 mois, 10 fr.; 3 mois, 5 fr. 50
FRANCE ET ALGÉRIE : 1 an, 24 fr.; 6 mois, 13 fr. ; 3 mois, 7 fr.
ETRANGER • 1 an.
G mois, 18 fr. ; 3 mois, 10 fr.
C'est par suite d’une erreur qu’un arti-
le sur le budget de l'agriculture déjà
blié a celle place a élé donné hier an
• i 1'1: I - : i
le Congrès do Nans
Les électeurs sénatoriaux de la
Saillie se sont réunis en Congrès
pour arrêter la liste des candidats ré
publicains: tes trois sénateurs sor-
tants ont rendu compte de l’exercice
de leur mandat. Le désolé Q. de
Beau repaire ne s’est point montré aux
delegués: leur pudeur n’a pas été mi
se à cette épreuve. En revanche, M.
Cavaignac était là, et il a même pris
la parole, tout en ne posant point sa
candidature. Le maire de la Flèche,
M. Mauvais. s’est dévoué pour don- |
ner aux nationalistes les moyens de
se compter; il a obtenu dix-neuf voix,
treize de ses partisans lui ont adjoint
M. Cavaignac, pour la troisième place,
trois ont pris le général Mercier, et
deux ont témoigné à l’ineffable Ques-
nay une fidélité qui pourra le conso-
Quant aux sénateurs sortants, ils
ont obtenu la quasi-unanimité. Il
n’est pas superflu de remarquer qu’ils
ne sont point d'une nuance unique.
La dernière élection sénatoriale dans
la Sarthe avait donné l'avantage aux
radicaux : si ce département avait fait
élection de M. Cordelet,
dans une région très mo-
i haute assemblée, aurait
môme et eut paru
derniers évene-
monts ont
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c- • - st -sresnzresaczon===--=-==-=
RÉDACTION ET ADMINISTRATION^:
I drait sa candidature, quel que lût le
vote. Il n’attend pas évidemment le
succès des voix de ses dix-neuf parti
sans; même si on adoptait le mira
culeux système de la représentation
des minorités, dix-neuf suffrages n’ar
riveraient jamais à faire un sénateur.
C’est donc qu’il compte sur d’autres
contingents. Sites bonapartistes et les
royalistes du Mans, les amis de M.
Galpin et ceux de M. le duc de La
Rochefoucauld, tiennent à leur tour
un congrès, il est vraisemblable que
M. Mauvais seproposera aussi à leurs
suffrages pour ajouter quelque chose
à ses dix-neuf voix, et, si l’opération
tourne mal, le prestige de M.Mauvais
dans le monde n'en sera pas sensi
blement diminué. Mais ce sont là des
aventures qu’il n’est pas si facile de
courir que le croit un Beau repaire,
quand on s’appelle Cavaignac, et Go
defroy Cavaignac par-dessus le mar
ché.
Les électeurs, du coup, auraient I
achevé de n’y plus rien comprendre,
et c’était tout de suite la fin d’une
carrière, qui déjà a beaucoup l'air
de se terminer en impasse. Coppée,
faute de savoir quelle est sa propre
opinion politique, peut bien rêver de
persuader aux électeurs de ne pas
s’occuper des opinions de leurs repré
sentants; ce sont des choses dont le
suffrage universel a pris l'habitude
de s’enquérir et, de voir un homme
qu’ils ont nommé commé républicain
faire cause commune avec les Blancs
suffit pour ruiner chez eux la con
fiance la plus ancienne. M. Cavai
gnac a eu depuis quelque temps à la
M rJi 23 Janvier 190 )
Ordre et Progrès par la Révolution française
Rue Chauchat
de ces grands casiers ; je n’ai fait payer que
cinq sous : les élèves sont venus chez moi.
Aussitôt, on a installé dans les classes les
armoires du concierge, et le dépôt des car
tons a été gratuit.
— Mais les élèves n’ont qu’à s’en féliciter.
— Oui. Seulement, demanderons-nous,
pourquoi n’avoir pas pris cette mesure du
temps où le concierge faisait seul ce petit mé
tier? Nous avons réclamé auprès de M.
Roujon. Défense a été faite au concierge de
continuer à vendre. Et, en fait, il ne vend
plus. Le bon billet qu’ont les commerçants !
Cu n’est plus le concierge qui vend, mais
d’autres personnes, dans l’établissement, font
remplacé et vendent ce qu'il vendait. On a
parlé de < masse » faite par les élèves : ceux-
ci achèteraient leurs fournitures en gros. Ce
n’est pas vrai. La vérité est que le petit com
merce se poursuit tranquillement dans l’inté
rieur de l‘école, à notre dommage.
— Il y a eu une enquête.
— Oui. Mais écoutez : On l'a confiée à un
professeur de l’École des beaux-arts, et les
premières auditions des témoins ont eu lieu,
à l’École même des arts décoratifs, dans le
cabinet du directeur! Les autres auditions
‘ La fièvre typhoïde n‘a causé que 9 décès.
1 chiffre identique à celui de la semaine précé
dente, et le nombre des cas nouveaux pré
sente une sensible diminution» Quant à l’in-
fluenza, sur 250 cas du décès causés par les
maladies inflammatoires des organes de la
respiration, elle ne figure qu’avec le chiffre
9, tandis que la bronchite aiguë ou chroni
que a causé 57 décès, la broncho-pneumonie,
67, la pneumonie 56, etc.
A Saint-Pétersbourg, des architectes ama
teurs ont élevé une véritable tour Eiffel,
construite en blocs de glace. Cet édifice a une
hauteur de vingt mètres. Au premier étage,
il y a un restaurant éclairé par des lampes
électriques.
Tout récemment, le tsar et la tsarine ont
fait une visite à cet établissement original.
osciller ensemble
rte solidairement,
s’ils n'avaient pas
Jet est venu le dernier dans
31» voix seule
tête et 55 de moins que l'u-
M.
lui a
encore
Quesnay. Il a eu d’ailleurs le double
avantage de ne point s’exposer à
l’avanie toujours sensible d'un scru-
qui a été d'autant plus patiemment
1 de conclusion : c’était
les précautions oratoi-
ne (ait que mettre en lumière la faus-
seté de la situation où s'est mis à
ne peut oublier que « jusqu'à la réu-
nion »
trouvé
éna-
leurs sortants. Il s’est lancé dans une
en s’appliquant, en ferait bien
t) contre la politique ministé-
non-seulement pour le pays tout en-
ber, mais pour la République elle-
méme. » Et voilà pourquoi votre fille
esi muette ; ou, si vous aimez mieux,
voilà pourquoi M. Cavaignac se ral-
lie à la candidature des trois séna-
ivec lui. deux depuis la réunion de
a Haute Cour, le troisième depuis
longtemps, et qui,
beaucoup
tous les trois, soutiennent cette poli-
tique ministérielle qu’il dénonce avec
tant d'amertume.
Il a donné la clef de cette inconsé-
quence lorsqu’il a dit en passant qu'il
entendait demeurer « fidèle à la fois à
la cause républicaine-qu’il sert depuis
J’ente années et à la cause nationa-
liste qu’il sout ient depuis plus de deux
années. » Ce n’est pas bien commode
decumuler ainsi la fidélité et à la Ré-
publique et à ceux qui veulent 1 e-
trangier. Mais M. Cavaignac, menacé
detre contraint à l’option dans son
propre département,a commencé par
courir au plus pressé, qui était de ne
pas s’exclure lui-même du parti répu-
blicain. Il s’occupera après cela de
satisfaire son autre fidélité, de calmer
es alarmes des camarades de la Pa-
rie française, de Coppée, de Lemai-
fre, el méme de Quesnay, si Ques-
nay pouvait jamais éire calmé. Et les
phrases qu’il a mises autourdesadéci -
sion n’ont d’autre objet que de prépa-
rer cette rentrée en grâce, si le be-
soin vient à s’en faire sentir.
Quesnay comptait sur Cavaigna:,
et ne trouve point bon de se trouver
eh plan ; mais Quesnay en parle bien
■> son aise. M. Mauvais a refusé de se
soumettre aux décisions du Congrès
républicain et déclaré qu'il maintien-
— - =====--=-==-=== ===-=--=--=-=-=====-3
LES ANNONCES SONT AFCUES CHEZ MH. IAGRANGF. CHIPA f -
6, place de la Bourse, 6, et aux bureaux du Journa
LES MANUSCRITS NON INSÉRÉES NE SONT PAS RENDU*
TÉLÉPHONE 102.99
écoles du dix-huitième arrondissement, pro
teste, par 21 voix contre 2, contre les asser
tions de la presse nationaliste et cléricale qui
prétend :
à-dire pour que ses héritiers soient en-
voyés en possession de ses biens, on doit
distinguer deux périodes: la présomption
d’absence, et la déclaration d’absence.
Le nouveau Code civil allemand ne re
connaît plus ces différentes règles des
articles 115, 110 de notre Code. La dé-
pl O p 1 ; A A‘.1
1- Que le conseil exige une déclaration an-
ticonfessionnelle de ses adhérents ;
2‘ Qu’il refuse des secours aux enfants des
écoles publiques dont les frères ou sœurs fré- . allidies 110, 10 ae notre Code. La dé
quentent les écoles congréganistes. > claralion d’absence existe seule. Un al
Le conseil veut, en réalité, que les adhé-Icant.t 21-- 1* >
rents à la caisse des écoles publiques en
voient leurs enfants dans ces écoles et non
pas chez les congréganistes.
Il donne des secours à tous les enfants
pauvres qui fréquentent les écoles publiques,
sans s’inquiéter des opinions politiques ou
religieuses de leurs parents.
part du temps son bulletin de vote à
ceux de la droite; mais, dans laSar-
the, sous les yeux mêmes de ceux
qui l'ont nommé, ce serait infiniment
plus difficile à faire avaler.
Nous n’eu convenons pas moins
que sa position n’est pas bien bonne.
Nationaliste à Paris et républicain au
Mans, il a lâché les républicains au
Parlement et lâche les nationalistes
dans la Sarthe. Mais les communica
tions sont aujourd'hui si faciles, que
tout se sait. Triste perspective pour
un homme qui se croyait né pour être
un grand chef
trouver
nulle part, nous ne disons pas de
troupes à commander, mais même de
compagnons d'armes ! Nous ne voyons
pas dans le monde politique d’isole
ment aussi complet que celui auquel
s’est condamné M. Cavaignac.
in diSCOUrs de M. Fallières
A l’occasion des obsèques de M. Du-
puy. ancien conseiller général républi
cain de Damazan, ancien maire de cette
localité. M’ Fallières a prononcé un dis
cours dont -nous extrayons le passage
suivant :
Aujourd'hui, soyez-en sûrs, si le mal qui
vient de terrasser M. Dupuy ne l’eut con
traint à l’inaction, il eût donné son concours
à la politique de défense républicaine, qui
doit substituer l’entente et l’accord partout
où l’on voyait, hier encore, le dissentiment
ou la discorde, politique d’union et d’apais
ement que l’intérst du pays impose à notre ।
patriotisme et qui fera heur usement succé
der, il faut l’espérer, à la stérilité des divi
sions sans trêve la fécondité rayonnante des
| efforts communs.
Cette politique, qui eût satisfait la raison
de M. Dupuy, n’eut rien coûté à son amour-
propre. Il avait l’Ame trop haute pour ne pas
savoir faire les concessions nécessaires. Il
avait trop le sentiment de ses devoirs envers
le pays pour oublier que dans l’histoire des
peuples, il est des heures où. pour les hom
mes politiques les opinions personnelles ne
sont rien et qu’elles doivent généreusement
s’effacer devant l’intérêt supérieur de leur
parti.
Ces belles paroles empreintes des plus
purs sentiments républicains devraient
être une leçon dans les circonstances
actuelles, pourtous ceux qui compren
nent le salut de la République.
1 propos des Arts décoratis
À la suite de la manifestation de ven
dredi, la presse entière s'est émue et un
rédacteur du Temps est allé interviewer
un étudiant en médecine qui tient une
petite boutique de papeterie en face de
l'Ecole. Cet étudiant, qui ne s’est établi
papetier (pie pour venir en aide à son
vieux père, est regardé comme le pro-
moteur de la manifestation.
Voici l’interview publié par le Temps-.
Oui, monsieur, c’est moi, l’étudiant en mé
decine papetier. Ma famille est lorraine. Elle
a opté pour la France ; ça l’a ruinée. Je ne
pouvais plus continuer mes études. Afin de
pouvoir les finir, je me suis établi papetier.
Et, dès les premiers jours, les ennuis, venant
du voisinage de l’Ecole des arts décoratifs,
ont commencé. N’allez pas croire, d’ailleurs,
que ce soit une question personnelle. Le
1. AIrA mnlarliav Anlivi Aa 1A1e 1,.
que ce son ULLC MUtoU* PVMAMULO. LO .
commerce de notre quartier, celui de tous les I
quartiers qui avoisinent des établissements!
quartiers qu a VOLSHULL lien ULAUHIEIIIS
de l'Etat, sont intéressés dans celte question.
Des députés ont reçu nos revendications,
vont les défendre...
- S’agit-il donc de politique?
— Nullement. Je ne vous citerai que trois
noms: MM. Dejeante, Berthelot, Charles
Bernard. Vous le voyez : il ne s’agit pas
d'une question de parti, mais d’une question
de bon sens, d'honnetete,
Maintenant, voici les faits :
Le concierge vendait les fournitures. Il
était soutenu par l'administration, et celle-oi,
dès mon installation, a cherché à le débar
rasser de ma concurrence. Nous, cependant,
nous payons local, impôts et patente. Voici
un détail: Le concierge faisait payer le dépôt
des cartons de dessin dans île grandes ar
moires six sous par mois. J'ai fait la dépense
ont eu lieu chez le professeur, en présence de
fonctionnaires de l’Ecole ! Vous pensez quels
résultats donnera cette enquète! La vérité est
que l’administration des écoles des arts déco
ratifs veut favoriser ses concierges (celui de
l'école de la rue de Seine donne à manger,
d’où réclamation de tous les restaurateurs
des environs) afin d'en être les maîtres, et que
rien ne transpire au dehors de ce qui se fait
au dedans. •
Notre confrère s’est également rendu à
l'Ecole des Arts décoratifs où on a lui a
répondu ceci :
De temps immémorial, depuis la fondation
| de l’école, le concierge de l’établissement
vendait aux élèves du papier, des crayons,
des fournitures de dessin...
On le voit, l’Ecole des Arts décoratifs
avoue nettement son petit commerce.
Mais.cn racontant que défense a été faite
au concierge de continuer sa vente, on
oublie de donner des détails sur la fa
meuse « masse » qui l’a remplacée.
On néglige même de parler de la
pression exercée sur les élèves et dont
font foi les dépositions de plusieurs d’en
tre eux.
M. do Lajolais est-il aveugle ou sourd ?
L’administration des Arts décoratifs
aime sans doute la réclame, et attend
probablement qu’il lui en soit fait au Pa-
lais-Bourbon.
Mme Tastet, héritière de Félicien David,
vient d’offrir à la bibliothèque de l’Opéra les
parties d’orchestre de plusieurs ouvrages du
maître, symphonies, oratorios, etc. Ce maté
riel d’exécution est d’autant plus précieux
qu’il a servi à Félicien David lui- même pour
les concerts qu’il dirigeait en France et à
l’étranger; maintes pages sont écrites par lui
ou contiennent des corrections et annotations
de sa main.
***
M. Jean Payot, le doyen des guides de
Chamonix, est décédé dans cette ville à l’âge
de quatre-vingt-quatorze ans. Dernier survi
vant des amis de Jacques Balmat, qui le pre
mier fit l’ascension du mont Blanc, il accom-
pagna dom Pedro, le regretté empereur du
Brésil, dans ses nombreux voyages en
Savoie et en Suisse. Il fut aussi le guide du
célèbre Pasteur, au cours des expériences
que ce savant fit sur la densité de l'air à
diverses altitudes, sur la mer de glace.
Au grand Cercle républicain
Les journaux nationalistes mènent
grand bruit autour de la légère discorde
survenue au cours de la réunion de ven-
Toutes les intrigues menées pour en
écarter M. Waldeck-Rousseau, son fon
dateur. et condamner la politique du mi
nistère ont piteusement échoué.
Quelques nationalistes s’étaient mis en
avant dans cette intrigue, mais au der
nier moment ils n’ont pas osé manifes
ter leurs intentions sous la forme de can
didatures.
Il est probable que la présidence sera
donnée à M. Expert-Bezançon qui ne
pourra que maintenir au cercle le cou
rant d’esprit que lui avait donné M.Wal-
deck-Rousseau.
La Caisse des Ecoles
DU DIX-HUITIEME ARRONDISSEMENT
La campagne menée en ce moment
par les nationalistes et les cléricaux
dans tous les arrondissements de Paris,
continue avec une telle ardeur que les
membres du comité de la Caisse des
écoles du dix-huitième arrondissement
ont lancé la circulaire suivante à tous
leurs adhérents pour la réunion qui doit
avoir lieu aujourd’hui, dans l’après-
midi, à la mairie de Montmartre.
Tous les républicains qui en font par
tie et qui ont déjà été prévenus par la
presse républicaine, se rendront compte
de la nécessité absolue de leur présence
à cette assemblée, quand ils sauront que
la coalition clérico-nationaliste de Mont-
Nous apprenons que Bonnet-à-Poil,dit
Coppée, vient de faire mettre en musi
que la poésie qu’il a dédiée à Déroulède :
Ce drapeau que de pleurs tu mouilles.
Le morceau de musique qui vient de
paraître sous le litre : « Les Etrennesde
Déroulède », sera vendu au bénéfice de
la souscription ouverte pour l’achat d’un
socle à l’immense patriote.
- wsovltC AISLC seine. Un ab-
seul peut être déclaré mort si l’on n’a
eu aucune nouvelle de lui pendant une
période de dix ans, délai qui peut être
réduit à cinq ans, s'il a atteint l’âge de
soixante-dix ans à cette époque. Mais à
celte règle viennent se grouper de nom
breuses exceptions.
Le délai d’absence pour le mineur ne
commence qu’à la fin de sa vingt et
unième année.
Les Elections du 28 janvier
Dans la liste que nous donnions hier
des sénateurs sortants du département
de la Seine; le nom de M. Ranc, le
vaillant républicain, qui aurait dû se
trouver en tête de la liste, ne figurait
pas.
Nous nous empressons de rectifier
celle omission, bien que nos lecteurs
aient certainement déjà compris qu’elle
ne pouvait provenir que d’une erreur
typographique.
ECHOS
Le préfet de la Seine et le préfet de police
viennent d’autoriser l'ouverture à l’exploita
tion publique du chemin de fer électrique du
bois de Boulogne, à partir du samedi 20 jan
vier.
Celte ligne part de la porte Maillot, dessert
le Jardin d’Acclimatation, Madrid, Bagatelle,
le pont de Puteaux, Longchamps, Suresnes,
Saint-Cloud et Montretout.
Départ tous les quarts d’heure, dans chaque
sens, jusqu’à huit heures du soir. A partir de
cette heure, les trains auront lieu toutes les
demi-heures.
martre a proposé d’accepter à côté de
MM. Foursin el Wiggishoff, les initia
teurs de toute celle affaire. M. Charles
Bernard, député nationaliste de Bor
deaux.
Mesdames, messieurs.
Un appel aux sociétaires leur a été adressé
pour provoquer la signature d'une pétition
demandant la convocation immédiate d’une
assemblée générale.
Cet appel énonce que des enfants de six à
sept ans ont voté le 29 octobre ; il affirma
que, le 12 novembre, nous avons fait entrer
dans l'assemblée des étrangers qui ont pris
part au vote et que des sociétaires ont voté
deux ou trois fois.
On ne s’est pas contenté de ces assertions
mensongères pour obtenir des signatures ;
l’appel était signé entre autres de MM. Augé,
Casié, Cazaux et Passedoit, qui n’ont jamais
autorisé cet usage de leurs noms et nous
l'ont affirmé par lettres.
Avec la plus abominable mauvaise foi, nos
adversaires nous accusent de ne pas accor
der de secours aux enfants qui ont des frères
ou des sœurs chez les congréganistes. Ils
mentent et nous diffament. Quel qu’il soit,
tout enfant pauvre nous est cher et nous lui
venons en aide.
Tout cela constitue des manœuvres perfides
et dangereuses pour la prospérité de notre
Caisse des Ecoles. Le conseil d’administra-
tion en a jugé ainsi et déclarant valables les
élections faites, il a convoqué les adhérents
pour le leur dire.
Une fois encore, le 21 janvier, vont se trou-
ver en présence d’un côté les fermes républi
cains qui ont apporté plus de rigueur dans la
gestion de la Caisse des Ecoles, qui ont éli
miné de mauvais fournisseurs et obtenu tout
récemment 40,000 francs du ministère de
l’Agriculture pour nos colonies scolaires; de
l'autre côté, les fournisseurs évincés, des
hommes qui vont jusqu’à racoler
nommes qui vont jusqu a racoler pour gros
sir leur nombre des tenanciers de maisons
mal famées, conduits par les chefs du parti
boulangiste et nationaliste.
Le ministre de
au Parquet de la
***
la justice vient d'adresser
Seine une circulaire confi-
dentielle dans laquelle il défend aux juges
d’instruction de communiquer, à l’avenir,
des renseignements à la presse. Ce n’est pas
la première fois qu’on adresse une circulaire
de ce genre, et ce ne sera sans doute pas la
dernière
***
— Par décret du Président de la Républi
que, en date du 12 janvier, l’institut de
France est autorisé à accepter — aux clauses,
charges et conditions imposées — la donation
faite à son profit par M. Daniel Osiris, sui-
vant acte authentique du 99 novembre 1899,
et consistant en valeurs mobilières, compre
nant une rente de 32,000 francs pour la fon
dation d’un prix triennal de 100,000 francs
destiné à récompenser la découverte ou l’œu
vre la plus remarquable qui se sera produite
dans la science, les lettres t les arts, et gé
néralement dans tout ce qui touche l’intérêt I
public.
***
Qn a répandu ces jours-ci Je bruit qu’une
double épidémie d’iniluenza et de fièvre ty
phoïde commençait à sévir à Paris. Nous
sommes heureux de pouvoir démentir cette
fausse nouvelle. Non seulement l’état sani
taire n’est pas mauvais, mais le chiffre des
décès, pour la deuxième semaine de janyier,
n’est que de 999, inférieur à celui de la se
maine précédente, 1,092, et à la moyenne
ordinaire des semaines de janvier, 1,055. -
C’est en somire.il faut le dire, en arrachant
les masques une lutte entre républicains et
réactionnaires de l’issue de laquelle dépend
la vie ou la mort de la Caisse des Ecoles.
Que les républicains soient à leur poste et
la victoire est sûre et la Caisse des Ecoles
est sauvée !
Les députés-, MM. Rouanet, Semhat.
Les conseillers amnicipaujo : MM. Blon
deau, Le Grandais, Veber.
Les administrateurs : MM. Bardot, Mlle
Bounevial, Cercueil, Chaumeton, Dupuis,
Eorest, Granlaunay, Heppenheimer, Klein-
mann, docteur Laborde, Lavy, Mannont;
Martin, Mme Maria Martinet, Morisseau,
Rougeolle, Rufenach, Salmet, Vauvilliers.
Les adhérents : MM. André Bach, Arnault,
Baillet, Mme Baillât, Balloche, Barthélemy;
Baudran, Baumann (père), Baumann (fils),
Bellanger, Bonhomme, Bouyat, Berjeon,
Brianou, Brouard, Buisson, Bulleau, Buts,
Casié, Cathelineau, Cendre, Chapuis, Char
rier; Clair, Coillet, Colin, Cortet, Cottençon
(père), Cottençon (fils), Coupiac, Courtois,
Coûté, Delfaut, Dousset, Drapier, Dufour,
Georges Dumoulin, Dutauzier (douteur),
Feuillu, Fèvo, Genest, Girodier, Guéret,
Hahn, Hébert, Hecquet, Isaartel, Josse(Mme)
Lang, Lasbleitz, Lavy (Mme), Lemoine, Le
Vasseur, Mahérault, Maillard, Marteau,
Mazerat, Nazon, Paillet, Parent, Pinson,
Petit, Pommier, Quinton, Ravion, Raynal,
Ribère, Richard, Biol, Rolland, Rousseau,
Roussel. Senelle, Simon, Suarnel, Théry,
Tissier, Verrin, Vixet, Fournière (député).
Un ordre du jour
Le conseil d’administration de la caisse
des écoles du dix-huitième arrondisse
ment, réuni le 18 janvier dernier, a émis
Je vole suivant :
Le conseil d’administration de la caisse de»
le Nouveau Code Allemand
Le 1er janvier 1900 est une date juri-
dique pour tout l'empire allemand. Le
Gode Napoléon, adopté par pas mal de
nations allemandes depuis le commen
cement du dix-neuvième siècle, et modi
fié par chaque pays suivant le progrès
et les circonstances, est aujourd’hui
complètement abandonné. Le nouveau
code allemand, auquel on travaillait déjà
depuis de longues années,promulgué par
un décret du 18 août 1876, est exécutoire
dans toute l'Allemagne sans exception,
depuis le 1er janvier dernier.
Il ne serait pas sérieux de donner ici.
en quelques lignes, une appréciation
exacte de toute une nouvelle législation,
qui embrasse comme notre Code toutes
les différentes branches du droit. Nous
serions obligés de passer en revue les
Codes civil, pénal, de procédure, etc.
Aussi, nous contenterons-nous de dire,
en passant, quelques mots sur les diffé
rents points du Code civil allemand, qui
nous ont particulièrement frappé: le ma
riage, la maternité, la légitimation, et
l'absence.
En France, l’homme n’est pas capable
de se marier avant l’âge de dix-huit ans
accomplis, et la femme de quinze. Cette
règle qui n'a rien d’excessif par elle-
même. et qui semble bien en rapport
avec le tempérament de notre race, a été
_ 1 _ * ”
change en Allemagne. L'homme ne
pourra se marier avant vingt et un ans
et la femme avant seize. Mais si, sans un
motif sérieux, le père et la mère refusent
leur consentement avant la majorité
fixée par la loi. à vingt-quatre ans pour
l’homme et vingt et un ans pour lt
femme, les deux conjoints pourront en
référer au tribunal, qui pourra accorder
ou refuser la célébration du mariage.
Une dernière particularité sur ce point
est la suppression des actes respectueux.
Une des plus grandes innovations du
nouveau Code Civil allemand est la sup
pression de l’article 340 de notre Code ci
vil. La recherche de la paternité est
permise; el. soit dit en passant. l’en
semble des règles de preuves permises à
cet effet nous semblent bien large, pour
ne pas dire bien scabreux. Ainsi, est
considéré comme père d’un enfant natu
rel, celui qui a cohabité avec la mère
durant la période de la conception. Le fait
de la preuve incombe à la femme; mais la
preuve testimoniale est permise,et il suf
fit que des témoins viennent jurer à la
barre dutribunal qu’ils ontvu,a plusieurs
reprises, tel homme entrer seul dans la
chambre d'une femme, pour que, sur
l’accusation de la mère, il soit déclaré le
père de l'enfant. Cependant, il est permis
au présumé père, de prouver qu'un au
tre que lui a cohabité avec la femme pen
dant la période de la corruption ; ou en
core que la corruption était impossible
de sa part (Art. 1717 C. c. allemand).
Reconnu père par le tribunal, l’homme ,
est obligé d’entretenir l’enfant à ses frais |
jusqu’à l’âge de seize ans, en rapport à|
la situation pécunière de sa mère; celte |
dernière a droit également aux frais
d’accouchement, et à six semaines d’en
tretien après l'accouchement. (Art. 1.708
et 1.715 C. c. allemand).
Le Code allemand fixe la corruption
du Dl' au 302' jour avant la naissance ;
le Code civil français la fixe du 1 0' au
300- (Art 312).
Pour les militaires ou les gens de mer,
les délais sont plus courts, et ne com
mencent qu’à la fin de la guerre ou au
retour des survivants du navire naufragé
(Art. 14-20, C. c. allemand). La déclara
tion de mort a entièrement les mêmes
effets que la mort naturelle ; les héritiers
sont investis de plein droit par la suc
cession, et l’époux survivant peut se re
marier. Dans le cas où un des époux sur
vivant reviendrait après célébration d’un
second mariage, un délai de six mois lui
est accordé pour en demander la révi
sion (Art. 1338-1351 C. c. a.).
La matière de succession nous offrirait
de nombreuses distinctions à établir en
tre les deux codes ; nous nous permet
trons d’y revenir postérieurement.
Il ne faudrait pas croire que cette
unification s’est faite sans difficulté ; il
a fallu éviter de froisser l’amour propre
et la suceptibilité des différents États.
On n’osa pas toucher aux lois d’ordre
public ; malgré toutes ces précautions
plusieurs projets furent rejetés.
On pouvait diviser en irois groupes
les législations appliquées jusqu’ici chez
les différents peuples de l’Allemagne.
! Les uns, suivaient le droit commun, basé
sur le Code de Justinien; d’autres tel
que la Saxe et la Prusse, avaient des
codes spéciaux ; d'autres, enfin, comme
la Bavière, le Grand-Duché de Bade, de
Hesse, et les Provinces Rhénanes, sui
vaient le Code Napoléon. Mais ces légis
lations diverses, au nombre de près de
cent. occasionnaient le plus grand dé
sordre pour les communications journa
lières de l'empire et de différents Etats ;
et, presque chaque jour, surgissaient do
nouveaux conflits. Dès 1873, le besoin
d’unification se faisait sentir, mais le
projet d’une première Commission sou
mis aux États en 1887 fut rejeté.
Repris de 1891 à 1895 par une Com
mission choisie parmi les plus grands
juristes, industriels et agriculteurs de
l'Empire, un second projet fut présenté
au Bundesrath en 1895 . Admis dans
son ensemble par le Reiehstag t retouché
et encore remanié, il ne fut définitive
ment promulgué au Journal Officie! que
le 24 août 1896.
Nous souhaitons vivement que les
bons résultats correspondent à la durée
de ce travail qui a duré plus de vingt-
deux ans !
LA POLITIQUE
Nous avons dit hier 'qu'il nous
faudrait revenir sur la question des
subventions accordées aux théâtres
nationaux.
C'est, en effet, une question qui de
puis de nombreuses années soulève à
chaque discussion du budget, au
moins une protestation.
i Autrefois, c’était l'éternel M. Mi-
chou. Maintenant, M. Julien Goujon
a pris la suite. On nous dit que l’ho
norable député de la Seine-Inférieure
est auteur de nombreux livrets et
que, touchant aux théâtres, il con
naît la question.
Nous sommes donc heureux que le
ministère soit autorisé, comme con
clusion à son amendement, à donner
La différence entre la légitimation et
la reconnaissance d’un fils naturel, que
nous avons dans noire Code n’existe
plus, ou plutôt est insensible. La légiti
mation se fait par un m acte du gouver
nement », c’est-à-dire un jugement du
tribunal. Mais la déclaration seule du
père ne suffit pas ; il faut, de plus, le
consentement de l’enfant, et, s il n’est
pus majeur de vingt et un ans, celui de
la mère. (Art. 1226 G. c. allemand). Si le
père qui veut légitimer son enfant est
marié, il lui faut le consentement de sa
femme.
Ces diverses règles ne s’appliquent
pas, lorsque le père se marie avec la
mère de l’enfant naturel pour le légiti-
mer. Mais quelle est sa situation vis-à-
vis des enfants issus du mariage? Il ac-
quiertabsolument tousles droits—et ceci
nous parait encore bien excessif — de
l’enfant né pendant le mariage, sans tou-
tefois acquérir un lien de parenté. Bien
S lus, ses droits échoient à ses descen-
ants, et ceux-ci peuvent, par la repré
sentation, arriver en concurrence avec
les autres enfants.
Les enfants nés d’un mariage nul
sont légitimes, pourvu qu'un seul des
deux époux ait agi de bonne foi. Celte
laveur est également accordée aux en
fants nés d’un mariage défendu par suite
de parenté des deux époux. (A. 1699 C.
c. allemand).
Il nous reste aussi quelques mots à
dire sur l’absence. En France, pour
qu'un homme soit déclaré absent, c’est-
une suite tangible au desideratum de
M. Georges Leygues lui-même qui,
ne voulant pas pour ce budget pro
poser d’élévation de crédit, atten
dait le prochain afin de créer un cha
pitre de subventions aux théâtres de
province.
C’est fait, et le rapport du budget
de l’Instruction publiqueet des Beaux-
Arts se retrouvera la première fois en
face d’un fait accompli.
Ce qui fut intéressant dans la ré
ponse ministérielle aux critiques de
M. Julien Goujon, c’est l’heureuse
constatation que, sur les œuvres mon
tées à l’Opéra depuis trois ans, il y
en a huit signées de noms français et
une de Wagner. Cela pour répondre
aux assertions des nationalistes qui
apportent leurs théories politiques
jusque dans les questions théâtrales.
Ils ont vu que les auteurs français
, avaient partout, sur les scènes de nos
théâtres subventionnés, la place
proéminente que le ministre de l’ins
truction publique s’était engagé à leur
réserver.
Quant aux nombres de représenta
tions, cela est affaire des directeurs
Mieux que personne, ils savent ce
que le public exige et leur caisse leur
est un baromètre qui les fixe d’une
façon régulière sur le plus ou moins
d’attraits de l’œuvre représentée. Ils
agissent donc en connaissance de
cause.
nie. Crépons
PARIS
suivants
ts délivrés à p artir
les jusqu’au 1 no-
- Les billets déli-
re seront valables
, ni
n । y
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s, plusieurs
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Syrie et Pa-
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à
à
7 et 4 0/0
J. et 4 0/0
J «I 4 0/0
PARIS : 1 an, 20 fr. ; 6 mois, 10 fr.; 3 mois, 5 fr. 50
FRANCE ET ALGÉRIE : 1 an, 24 fr.; 6 mois, 13 fr. ; 3 mois, 7 fr.
ETRANGER • 1 an.
G mois, 18 fr. ; 3 mois, 10 fr.
C'est par suite d’une erreur qu’un arti-
le sur le budget de l'agriculture déjà
blié a celle place a élé donné hier an
• i 1'1: I - : i
le Congrès do Nans
Les électeurs sénatoriaux de la
Saillie se sont réunis en Congrès
pour arrêter la liste des candidats ré
publicains: tes trois sénateurs sor-
tants ont rendu compte de l’exercice
de leur mandat. Le désolé Q. de
Beau repaire ne s’est point montré aux
delegués: leur pudeur n’a pas été mi
se à cette épreuve. En revanche, M.
Cavaignac était là, et il a même pris
la parole, tout en ne posant point sa
candidature. Le maire de la Flèche,
M. Mauvais. s’est dévoué pour don- |
ner aux nationalistes les moyens de
se compter; il a obtenu dix-neuf voix,
treize de ses partisans lui ont adjoint
M. Cavaignac, pour la troisième place,
trois ont pris le général Mercier, et
deux ont témoigné à l’ineffable Ques-
nay une fidélité qui pourra le conso-
Quant aux sénateurs sortants, ils
ont obtenu la quasi-unanimité. Il
n’est pas superflu de remarquer qu’ils
ne sont point d'une nuance unique.
La dernière élection sénatoriale dans
la Sarthe avait donné l'avantage aux
radicaux : si ce département avait fait
élection de M. Cordelet,
dans une région très mo-
i haute assemblée, aurait
môme et eut paru
derniers évene-
monts ont
Dans I
M C
mu
5 CAITTIMES
c- • - st -sresnzresaczon===--=-==-=
RÉDACTION ET ADMINISTRATION^:
I drait sa candidature, quel que lût le
vote. Il n’attend pas évidemment le
succès des voix de ses dix-neuf parti
sans; même si on adoptait le mira
culeux système de la représentation
des minorités, dix-neuf suffrages n’ar
riveraient jamais à faire un sénateur.
C’est donc qu’il compte sur d’autres
contingents. Sites bonapartistes et les
royalistes du Mans, les amis de M.
Galpin et ceux de M. le duc de La
Rochefoucauld, tiennent à leur tour
un congrès, il est vraisemblable que
M. Mauvais seproposera aussi à leurs
suffrages pour ajouter quelque chose
à ses dix-neuf voix, et, si l’opération
tourne mal, le prestige de M.Mauvais
dans le monde n'en sera pas sensi
blement diminué. Mais ce sont là des
aventures qu’il n’est pas si facile de
courir que le croit un Beau repaire,
quand on s’appelle Cavaignac, et Go
defroy Cavaignac par-dessus le mar
ché.
Les électeurs, du coup, auraient I
achevé de n’y plus rien comprendre,
et c’était tout de suite la fin d’une
carrière, qui déjà a beaucoup l'air
de se terminer en impasse. Coppée,
faute de savoir quelle est sa propre
opinion politique, peut bien rêver de
persuader aux électeurs de ne pas
s’occuper des opinions de leurs repré
sentants; ce sont des choses dont le
suffrage universel a pris l'habitude
de s’enquérir et, de voir un homme
qu’ils ont nommé commé républicain
faire cause commune avec les Blancs
suffit pour ruiner chez eux la con
fiance la plus ancienne. M. Cavai
gnac a eu depuis quelque temps à la
M rJi 23 Janvier 190 )
Ordre et Progrès par la Révolution française
Rue Chauchat
de ces grands casiers ; je n’ai fait payer que
cinq sous : les élèves sont venus chez moi.
Aussitôt, on a installé dans les classes les
armoires du concierge, et le dépôt des car
tons a été gratuit.
— Mais les élèves n’ont qu’à s’en féliciter.
— Oui. Seulement, demanderons-nous,
pourquoi n’avoir pas pris cette mesure du
temps où le concierge faisait seul ce petit mé
tier? Nous avons réclamé auprès de M.
Roujon. Défense a été faite au concierge de
continuer à vendre. Et, en fait, il ne vend
plus. Le bon billet qu’ont les commerçants !
Cu n’est plus le concierge qui vend, mais
d’autres personnes, dans l’établissement, font
remplacé et vendent ce qu'il vendait. On a
parlé de < masse » faite par les élèves : ceux-
ci achèteraient leurs fournitures en gros. Ce
n’est pas vrai. La vérité est que le petit com
merce se poursuit tranquillement dans l’inté
rieur de l‘école, à notre dommage.
— Il y a eu une enquête.
— Oui. Mais écoutez : On l'a confiée à un
professeur de l’École des beaux-arts, et les
premières auditions des témoins ont eu lieu,
à l’École même des arts décoratifs, dans le
cabinet du directeur! Les autres auditions
‘ La fièvre typhoïde n‘a causé que 9 décès.
1 chiffre identique à celui de la semaine précé
dente, et le nombre des cas nouveaux pré
sente une sensible diminution» Quant à l’in-
fluenza, sur 250 cas du décès causés par les
maladies inflammatoires des organes de la
respiration, elle ne figure qu’avec le chiffre
9, tandis que la bronchite aiguë ou chroni
que a causé 57 décès, la broncho-pneumonie,
67, la pneumonie 56, etc.
A Saint-Pétersbourg, des architectes ama
teurs ont élevé une véritable tour Eiffel,
construite en blocs de glace. Cet édifice a une
hauteur de vingt mètres. Au premier étage,
il y a un restaurant éclairé par des lampes
électriques.
Tout récemment, le tsar et la tsarine ont
fait une visite à cet établissement original.
osciller ensemble
rte solidairement,
s’ils n'avaient pas
Jet est venu le dernier dans
31» voix seule
tête et 55 de moins que l'u-
M.
lui a
encore
Quesnay. Il a eu d’ailleurs le double
avantage de ne point s’exposer à
l’avanie toujours sensible d'un scru-
qui a été d'autant plus patiemment
1 de conclusion : c’était
les précautions oratoi-
ne (ait que mettre en lumière la faus-
seté de la situation où s'est mis à
ne peut oublier que « jusqu'à la réu-
nion »
trouvé
éna-
leurs sortants. Il s’est lancé dans une
en s’appliquant, en ferait bien
t) contre la politique ministé-
non-seulement pour le pays tout en-
ber, mais pour la République elle-
méme. » Et voilà pourquoi votre fille
esi muette ; ou, si vous aimez mieux,
voilà pourquoi M. Cavaignac se ral-
lie à la candidature des trois séna-
ivec lui. deux depuis la réunion de
a Haute Cour, le troisième depuis
longtemps, et qui,
beaucoup
tous les trois, soutiennent cette poli-
tique ministérielle qu’il dénonce avec
tant d'amertume.
Il a donné la clef de cette inconsé-
quence lorsqu’il a dit en passant qu'il
entendait demeurer « fidèle à la fois à
la cause républicaine-qu’il sert depuis
J’ente années et à la cause nationa-
liste qu’il sout ient depuis plus de deux
années. » Ce n’est pas bien commode
decumuler ainsi la fidélité et à la Ré-
publique et à ceux qui veulent 1 e-
trangier. Mais M. Cavaignac, menacé
detre contraint à l’option dans son
propre département,a commencé par
courir au plus pressé, qui était de ne
pas s’exclure lui-même du parti répu-
blicain. Il s’occupera après cela de
satisfaire son autre fidélité, de calmer
es alarmes des camarades de la Pa-
rie française, de Coppée, de Lemai-
fre, el méme de Quesnay, si Ques-
nay pouvait jamais éire calmé. Et les
phrases qu’il a mises autourdesadéci -
sion n’ont d’autre objet que de prépa-
rer cette rentrée en grâce, si le be-
soin vient à s’en faire sentir.
Quesnay comptait sur Cavaigna:,
et ne trouve point bon de se trouver
eh plan ; mais Quesnay en parle bien
■> son aise. M. Mauvais a refusé de se
soumettre aux décisions du Congrès
républicain et déclaré qu'il maintien-
— - =====--=-==-=== ===-=--=--=-=-=====-3
LES ANNONCES SONT AFCUES CHEZ MH. IAGRANGF. CHIPA f -
6, place de la Bourse, 6, et aux bureaux du Journa
LES MANUSCRITS NON INSÉRÉES NE SONT PAS RENDU*
TÉLÉPHONE 102.99
écoles du dix-huitième arrondissement, pro
teste, par 21 voix contre 2, contre les asser
tions de la presse nationaliste et cléricale qui
prétend :
à-dire pour que ses héritiers soient en-
voyés en possession de ses biens, on doit
distinguer deux périodes: la présomption
d’absence, et la déclaration d’absence.
Le nouveau Code civil allemand ne re
connaît plus ces différentes règles des
articles 115, 110 de notre Code. La dé-
pl O p 1 ; A A‘.1
1- Que le conseil exige une déclaration an-
ticonfessionnelle de ses adhérents ;
2‘ Qu’il refuse des secours aux enfants des
écoles publiques dont les frères ou sœurs fré- . allidies 110, 10 ae notre Code. La dé
quentent les écoles congréganistes. > claralion d’absence existe seule. Un al
Le conseil veut, en réalité, que les adhé-Icant.t 21-- 1* >
rents à la caisse des écoles publiques en
voient leurs enfants dans ces écoles et non
pas chez les congréganistes.
Il donne des secours à tous les enfants
pauvres qui fréquentent les écoles publiques,
sans s’inquiéter des opinions politiques ou
religieuses de leurs parents.
part du temps son bulletin de vote à
ceux de la droite; mais, dans laSar-
the, sous les yeux mêmes de ceux
qui l'ont nommé, ce serait infiniment
plus difficile à faire avaler.
Nous n’eu convenons pas moins
que sa position n’est pas bien bonne.
Nationaliste à Paris et républicain au
Mans, il a lâché les républicains au
Parlement et lâche les nationalistes
dans la Sarthe. Mais les communica
tions sont aujourd'hui si faciles, que
tout se sait. Triste perspective pour
un homme qui se croyait né pour être
un grand chef
trouver
nulle part, nous ne disons pas de
troupes à commander, mais même de
compagnons d'armes ! Nous ne voyons
pas dans le monde politique d’isole
ment aussi complet que celui auquel
s’est condamné M. Cavaignac.
in diSCOUrs de M. Fallières
A l’occasion des obsèques de M. Du-
puy. ancien conseiller général républi
cain de Damazan, ancien maire de cette
localité. M’ Fallières a prononcé un dis
cours dont -nous extrayons le passage
suivant :
Aujourd'hui, soyez-en sûrs, si le mal qui
vient de terrasser M. Dupuy ne l’eut con
traint à l’inaction, il eût donné son concours
à la politique de défense républicaine, qui
doit substituer l’entente et l’accord partout
où l’on voyait, hier encore, le dissentiment
ou la discorde, politique d’union et d’apais
ement que l’intérst du pays impose à notre ।
patriotisme et qui fera heur usement succé
der, il faut l’espérer, à la stérilité des divi
sions sans trêve la fécondité rayonnante des
| efforts communs.
Cette politique, qui eût satisfait la raison
de M. Dupuy, n’eut rien coûté à son amour-
propre. Il avait l’Ame trop haute pour ne pas
savoir faire les concessions nécessaires. Il
avait trop le sentiment de ses devoirs envers
le pays pour oublier que dans l’histoire des
peuples, il est des heures où. pour les hom
mes politiques les opinions personnelles ne
sont rien et qu’elles doivent généreusement
s’effacer devant l’intérêt supérieur de leur
parti.
Ces belles paroles empreintes des plus
purs sentiments républicains devraient
être une leçon dans les circonstances
actuelles, pourtous ceux qui compren
nent le salut de la République.
1 propos des Arts décoratis
À la suite de la manifestation de ven
dredi, la presse entière s'est émue et un
rédacteur du Temps est allé interviewer
un étudiant en médecine qui tient une
petite boutique de papeterie en face de
l'Ecole. Cet étudiant, qui ne s’est établi
papetier (pie pour venir en aide à son
vieux père, est regardé comme le pro-
moteur de la manifestation.
Voici l’interview publié par le Temps-.
Oui, monsieur, c’est moi, l’étudiant en mé
decine papetier. Ma famille est lorraine. Elle
a opté pour la France ; ça l’a ruinée. Je ne
pouvais plus continuer mes études. Afin de
pouvoir les finir, je me suis établi papetier.
Et, dès les premiers jours, les ennuis, venant
du voisinage de l’Ecole des arts décoratifs,
ont commencé. N’allez pas croire, d’ailleurs,
que ce soit une question personnelle. Le
1. AIrA mnlarliav Anlivi Aa 1A1e 1,.
que ce son ULLC MUtoU* PVMAMULO. LO .
commerce de notre quartier, celui de tous les I
quartiers qui avoisinent des établissements!
quartiers qu a VOLSHULL lien ULAUHIEIIIS
de l'Etat, sont intéressés dans celte question.
Des députés ont reçu nos revendications,
vont les défendre...
- S’agit-il donc de politique?
— Nullement. Je ne vous citerai que trois
noms: MM. Dejeante, Berthelot, Charles
Bernard. Vous le voyez : il ne s’agit pas
d'une question de parti, mais d’une question
de bon sens, d'honnetete,
Maintenant, voici les faits :
Le concierge vendait les fournitures. Il
était soutenu par l'administration, et celle-oi,
dès mon installation, a cherché à le débar
rasser de ma concurrence. Nous, cependant,
nous payons local, impôts et patente. Voici
un détail: Le concierge faisait payer le dépôt
des cartons de dessin dans île grandes ar
moires six sous par mois. J'ai fait la dépense
ont eu lieu chez le professeur, en présence de
fonctionnaires de l’Ecole ! Vous pensez quels
résultats donnera cette enquète! La vérité est
que l’administration des écoles des arts déco
ratifs veut favoriser ses concierges (celui de
l'école de la rue de Seine donne à manger,
d’où réclamation de tous les restaurateurs
des environs) afin d'en être les maîtres, et que
rien ne transpire au dehors de ce qui se fait
au dedans. •
Notre confrère s’est également rendu à
l'Ecole des Arts décoratifs où on a lui a
répondu ceci :
De temps immémorial, depuis la fondation
| de l’école, le concierge de l’établissement
vendait aux élèves du papier, des crayons,
des fournitures de dessin...
On le voit, l’Ecole des Arts décoratifs
avoue nettement son petit commerce.
Mais.cn racontant que défense a été faite
au concierge de continuer sa vente, on
oublie de donner des détails sur la fa
meuse « masse » qui l’a remplacée.
On néglige même de parler de la
pression exercée sur les élèves et dont
font foi les dépositions de plusieurs d’en
tre eux.
M. do Lajolais est-il aveugle ou sourd ?
L’administration des Arts décoratifs
aime sans doute la réclame, et attend
probablement qu’il lui en soit fait au Pa-
lais-Bourbon.
Mme Tastet, héritière de Félicien David,
vient d’offrir à la bibliothèque de l’Opéra les
parties d’orchestre de plusieurs ouvrages du
maître, symphonies, oratorios, etc. Ce maté
riel d’exécution est d’autant plus précieux
qu’il a servi à Félicien David lui- même pour
les concerts qu’il dirigeait en France et à
l’étranger; maintes pages sont écrites par lui
ou contiennent des corrections et annotations
de sa main.
***
M. Jean Payot, le doyen des guides de
Chamonix, est décédé dans cette ville à l’âge
de quatre-vingt-quatorze ans. Dernier survi
vant des amis de Jacques Balmat, qui le pre
mier fit l’ascension du mont Blanc, il accom-
pagna dom Pedro, le regretté empereur du
Brésil, dans ses nombreux voyages en
Savoie et en Suisse. Il fut aussi le guide du
célèbre Pasteur, au cours des expériences
que ce savant fit sur la densité de l'air à
diverses altitudes, sur la mer de glace.
Au grand Cercle républicain
Les journaux nationalistes mènent
grand bruit autour de la légère discorde
survenue au cours de la réunion de ven-
Toutes les intrigues menées pour en
écarter M. Waldeck-Rousseau, son fon
dateur. et condamner la politique du mi
nistère ont piteusement échoué.
Quelques nationalistes s’étaient mis en
avant dans cette intrigue, mais au der
nier moment ils n’ont pas osé manifes
ter leurs intentions sous la forme de can
didatures.
Il est probable que la présidence sera
donnée à M. Expert-Bezançon qui ne
pourra que maintenir au cercle le cou
rant d’esprit que lui avait donné M.Wal-
deck-Rousseau.
La Caisse des Ecoles
DU DIX-HUITIEME ARRONDISSEMENT
La campagne menée en ce moment
par les nationalistes et les cléricaux
dans tous les arrondissements de Paris,
continue avec une telle ardeur que les
membres du comité de la Caisse des
écoles du dix-huitième arrondissement
ont lancé la circulaire suivante à tous
leurs adhérents pour la réunion qui doit
avoir lieu aujourd’hui, dans l’après-
midi, à la mairie de Montmartre.
Tous les républicains qui en font par
tie et qui ont déjà été prévenus par la
presse républicaine, se rendront compte
de la nécessité absolue de leur présence
à cette assemblée, quand ils sauront que
la coalition clérico-nationaliste de Mont-
Nous apprenons que Bonnet-à-Poil,dit
Coppée, vient de faire mettre en musi
que la poésie qu’il a dédiée à Déroulède :
Ce drapeau que de pleurs tu mouilles.
Le morceau de musique qui vient de
paraître sous le litre : « Les Etrennesde
Déroulède », sera vendu au bénéfice de
la souscription ouverte pour l’achat d’un
socle à l’immense patriote.
- wsovltC AISLC seine. Un ab-
seul peut être déclaré mort si l’on n’a
eu aucune nouvelle de lui pendant une
période de dix ans, délai qui peut être
réduit à cinq ans, s'il a atteint l’âge de
soixante-dix ans à cette époque. Mais à
celte règle viennent se grouper de nom
breuses exceptions.
Le délai d’absence pour le mineur ne
commence qu’à la fin de sa vingt et
unième année.
Les Elections du 28 janvier
Dans la liste que nous donnions hier
des sénateurs sortants du département
de la Seine; le nom de M. Ranc, le
vaillant républicain, qui aurait dû se
trouver en tête de la liste, ne figurait
pas.
Nous nous empressons de rectifier
celle omission, bien que nos lecteurs
aient certainement déjà compris qu’elle
ne pouvait provenir que d’une erreur
typographique.
ECHOS
Le préfet de la Seine et le préfet de police
viennent d’autoriser l'ouverture à l’exploita
tion publique du chemin de fer électrique du
bois de Boulogne, à partir du samedi 20 jan
vier.
Celte ligne part de la porte Maillot, dessert
le Jardin d’Acclimatation, Madrid, Bagatelle,
le pont de Puteaux, Longchamps, Suresnes,
Saint-Cloud et Montretout.
Départ tous les quarts d’heure, dans chaque
sens, jusqu’à huit heures du soir. A partir de
cette heure, les trains auront lieu toutes les
demi-heures.
martre a proposé d’accepter à côté de
MM. Foursin el Wiggishoff, les initia
teurs de toute celle affaire. M. Charles
Bernard, député nationaliste de Bor
deaux.
Mesdames, messieurs.
Un appel aux sociétaires leur a été adressé
pour provoquer la signature d'une pétition
demandant la convocation immédiate d’une
assemblée générale.
Cet appel énonce que des enfants de six à
sept ans ont voté le 29 octobre ; il affirma
que, le 12 novembre, nous avons fait entrer
dans l'assemblée des étrangers qui ont pris
part au vote et que des sociétaires ont voté
deux ou trois fois.
On ne s’est pas contenté de ces assertions
mensongères pour obtenir des signatures ;
l’appel était signé entre autres de MM. Augé,
Casié, Cazaux et Passedoit, qui n’ont jamais
autorisé cet usage de leurs noms et nous
l'ont affirmé par lettres.
Avec la plus abominable mauvaise foi, nos
adversaires nous accusent de ne pas accor
der de secours aux enfants qui ont des frères
ou des sœurs chez les congréganistes. Ils
mentent et nous diffament. Quel qu’il soit,
tout enfant pauvre nous est cher et nous lui
venons en aide.
Tout cela constitue des manœuvres perfides
et dangereuses pour la prospérité de notre
Caisse des Ecoles. Le conseil d’administra-
tion en a jugé ainsi et déclarant valables les
élections faites, il a convoqué les adhérents
pour le leur dire.
Une fois encore, le 21 janvier, vont se trou-
ver en présence d’un côté les fermes républi
cains qui ont apporté plus de rigueur dans la
gestion de la Caisse des Ecoles, qui ont éli
miné de mauvais fournisseurs et obtenu tout
récemment 40,000 francs du ministère de
l’Agriculture pour nos colonies scolaires; de
l'autre côté, les fournisseurs évincés, des
hommes qui vont jusqu’à racoler
nommes qui vont jusqu a racoler pour gros
sir leur nombre des tenanciers de maisons
mal famées, conduits par les chefs du parti
boulangiste et nationaliste.
Le ministre de
au Parquet de la
***
la justice vient d'adresser
Seine une circulaire confi-
dentielle dans laquelle il défend aux juges
d’instruction de communiquer, à l’avenir,
des renseignements à la presse. Ce n’est pas
la première fois qu’on adresse une circulaire
de ce genre, et ce ne sera sans doute pas la
dernière
***
— Par décret du Président de la Républi
que, en date du 12 janvier, l’institut de
France est autorisé à accepter — aux clauses,
charges et conditions imposées — la donation
faite à son profit par M. Daniel Osiris, sui-
vant acte authentique du 99 novembre 1899,
et consistant en valeurs mobilières, compre
nant une rente de 32,000 francs pour la fon
dation d’un prix triennal de 100,000 francs
destiné à récompenser la découverte ou l’œu
vre la plus remarquable qui se sera produite
dans la science, les lettres t les arts, et gé
néralement dans tout ce qui touche l’intérêt I
public.
***
Qn a répandu ces jours-ci Je bruit qu’une
double épidémie d’iniluenza et de fièvre ty
phoïde commençait à sévir à Paris. Nous
sommes heureux de pouvoir démentir cette
fausse nouvelle. Non seulement l’état sani
taire n’est pas mauvais, mais le chiffre des
décès, pour la deuxième semaine de janyier,
n’est que de 999, inférieur à celui de la se
maine précédente, 1,092, et à la moyenne
ordinaire des semaines de janvier, 1,055. -
C’est en somire.il faut le dire, en arrachant
les masques une lutte entre républicains et
réactionnaires de l’issue de laquelle dépend
la vie ou la mort de la Caisse des Ecoles.
Que les républicains soient à leur poste et
la victoire est sûre et la Caisse des Ecoles
est sauvée !
Les députés-, MM. Rouanet, Semhat.
Les conseillers amnicipaujo : MM. Blon
deau, Le Grandais, Veber.
Les administrateurs : MM. Bardot, Mlle
Bounevial, Cercueil, Chaumeton, Dupuis,
Eorest, Granlaunay, Heppenheimer, Klein-
mann, docteur Laborde, Lavy, Mannont;
Martin, Mme Maria Martinet, Morisseau,
Rougeolle, Rufenach, Salmet, Vauvilliers.
Les adhérents : MM. André Bach, Arnault,
Baillet, Mme Baillât, Balloche, Barthélemy;
Baudran, Baumann (père), Baumann (fils),
Bellanger, Bonhomme, Bouyat, Berjeon,
Brianou, Brouard, Buisson, Bulleau, Buts,
Casié, Cathelineau, Cendre, Chapuis, Char
rier; Clair, Coillet, Colin, Cortet, Cottençon
(père), Cottençon (fils), Coupiac, Courtois,
Coûté, Delfaut, Dousset, Drapier, Dufour,
Georges Dumoulin, Dutauzier (douteur),
Feuillu, Fèvo, Genest, Girodier, Guéret,
Hahn, Hébert, Hecquet, Isaartel, Josse(Mme)
Lang, Lasbleitz, Lavy (Mme), Lemoine, Le
Vasseur, Mahérault, Maillard, Marteau,
Mazerat, Nazon, Paillet, Parent, Pinson,
Petit, Pommier, Quinton, Ravion, Raynal,
Ribère, Richard, Biol, Rolland, Rousseau,
Roussel. Senelle, Simon, Suarnel, Théry,
Tissier, Verrin, Vixet, Fournière (député).
Un ordre du jour
Le conseil d’administration de la caisse
des écoles du dix-huitième arrondisse
ment, réuni le 18 janvier dernier, a émis
Je vole suivant :
Le conseil d’administration de la caisse de»
le Nouveau Code Allemand
Le 1er janvier 1900 est une date juri-
dique pour tout l'empire allemand. Le
Gode Napoléon, adopté par pas mal de
nations allemandes depuis le commen
cement du dix-neuvième siècle, et modi
fié par chaque pays suivant le progrès
et les circonstances, est aujourd’hui
complètement abandonné. Le nouveau
code allemand, auquel on travaillait déjà
depuis de longues années,promulgué par
un décret du 18 août 1876, est exécutoire
dans toute l'Allemagne sans exception,
depuis le 1er janvier dernier.
Il ne serait pas sérieux de donner ici.
en quelques lignes, une appréciation
exacte de toute une nouvelle législation,
qui embrasse comme notre Code toutes
les différentes branches du droit. Nous
serions obligés de passer en revue les
Codes civil, pénal, de procédure, etc.
Aussi, nous contenterons-nous de dire,
en passant, quelques mots sur les diffé
rents points du Code civil allemand, qui
nous ont particulièrement frappé: le ma
riage, la maternité, la légitimation, et
l'absence.
En France, l’homme n’est pas capable
de se marier avant l’âge de dix-huit ans
accomplis, et la femme de quinze. Cette
règle qui n'a rien d’excessif par elle-
même. et qui semble bien en rapport
avec le tempérament de notre race, a été
_ 1 _ * ”
change en Allemagne. L'homme ne
pourra se marier avant vingt et un ans
et la femme avant seize. Mais si, sans un
motif sérieux, le père et la mère refusent
leur consentement avant la majorité
fixée par la loi. à vingt-quatre ans pour
l’homme et vingt et un ans pour lt
femme, les deux conjoints pourront en
référer au tribunal, qui pourra accorder
ou refuser la célébration du mariage.
Une dernière particularité sur ce point
est la suppression des actes respectueux.
Une des plus grandes innovations du
nouveau Code Civil allemand est la sup
pression de l’article 340 de notre Code ci
vil. La recherche de la paternité est
permise; el. soit dit en passant. l’en
semble des règles de preuves permises à
cet effet nous semblent bien large, pour
ne pas dire bien scabreux. Ainsi, est
considéré comme père d’un enfant natu
rel, celui qui a cohabité avec la mère
durant la période de la conception. Le fait
de la preuve incombe à la femme; mais la
preuve testimoniale est permise,et il suf
fit que des témoins viennent jurer à la
barre dutribunal qu’ils ontvu,a plusieurs
reprises, tel homme entrer seul dans la
chambre d'une femme, pour que, sur
l’accusation de la mère, il soit déclaré le
père de l'enfant. Cependant, il est permis
au présumé père, de prouver qu'un au
tre que lui a cohabité avec la femme pen
dant la période de la corruption ; ou en
core que la corruption était impossible
de sa part (Art. 1717 C. c. allemand).
Reconnu père par le tribunal, l’homme ,
est obligé d’entretenir l’enfant à ses frais |
jusqu’à l’âge de seize ans, en rapport à|
la situation pécunière de sa mère; celte |
dernière a droit également aux frais
d’accouchement, et à six semaines d’en
tretien après l'accouchement. (Art. 1.708
et 1.715 C. c. allemand).
Le Code allemand fixe la corruption
du Dl' au 302' jour avant la naissance ;
le Code civil français la fixe du 1 0' au
300- (Art 312).
Pour les militaires ou les gens de mer,
les délais sont plus courts, et ne com
mencent qu’à la fin de la guerre ou au
retour des survivants du navire naufragé
(Art. 14-20, C. c. allemand). La déclara
tion de mort a entièrement les mêmes
effets que la mort naturelle ; les héritiers
sont investis de plein droit par la suc
cession, et l’époux survivant peut se re
marier. Dans le cas où un des époux sur
vivant reviendrait après célébration d’un
second mariage, un délai de six mois lui
est accordé pour en demander la révi
sion (Art. 1338-1351 C. c. a.).
La matière de succession nous offrirait
de nombreuses distinctions à établir en
tre les deux codes ; nous nous permet
trons d’y revenir postérieurement.
Il ne faudrait pas croire que cette
unification s’est faite sans difficulté ; il
a fallu éviter de froisser l’amour propre
et la suceptibilité des différents États.
On n’osa pas toucher aux lois d’ordre
public ; malgré toutes ces précautions
plusieurs projets furent rejetés.
On pouvait diviser en irois groupes
les législations appliquées jusqu’ici chez
les différents peuples de l’Allemagne.
! Les uns, suivaient le droit commun, basé
sur le Code de Justinien; d’autres tel
que la Saxe et la Prusse, avaient des
codes spéciaux ; d'autres, enfin, comme
la Bavière, le Grand-Duché de Bade, de
Hesse, et les Provinces Rhénanes, sui
vaient le Code Napoléon. Mais ces légis
lations diverses, au nombre de près de
cent. occasionnaient le plus grand dé
sordre pour les communications journa
lières de l'empire et de différents Etats ;
et, presque chaque jour, surgissaient do
nouveaux conflits. Dès 1873, le besoin
d’unification se faisait sentir, mais le
projet d’une première Commission sou
mis aux États en 1887 fut rejeté.
Repris de 1891 à 1895 par une Com
mission choisie parmi les plus grands
juristes, industriels et agriculteurs de
l'Empire, un second projet fut présenté
au Bundesrath en 1895 . Admis dans
son ensemble par le Reiehstag t retouché
et encore remanié, il ne fut définitive
ment promulgué au Journal Officie! que
le 24 août 1896.
Nous souhaitons vivement que les
bons résultats correspondent à la durée
de ce travail qui a duré plus de vingt-
deux ans !
LA POLITIQUE
Nous avons dit hier 'qu'il nous
faudrait revenir sur la question des
subventions accordées aux théâtres
nationaux.
C'est, en effet, une question qui de
puis de nombreuses années soulève à
chaque discussion du budget, au
moins une protestation.
i Autrefois, c’était l'éternel M. Mi-
chou. Maintenant, M. Julien Goujon
a pris la suite. On nous dit que l’ho
norable député de la Seine-Inférieure
est auteur de nombreux livrets et
que, touchant aux théâtres, il con
naît la question.
Nous sommes donc heureux que le
ministère soit autorisé, comme con
clusion à son amendement, à donner
La différence entre la légitimation et
la reconnaissance d’un fils naturel, que
nous avons dans noire Code n’existe
plus, ou plutôt est insensible. La légiti
mation se fait par un m acte du gouver
nement », c’est-à-dire un jugement du
tribunal. Mais la déclaration seule du
père ne suffit pas ; il faut, de plus, le
consentement de l’enfant, et, s il n’est
pus majeur de vingt et un ans, celui de
la mère. (Art. 1226 G. c. allemand). Si le
père qui veut légitimer son enfant est
marié, il lui faut le consentement de sa
femme.
Ces diverses règles ne s’appliquent
pas, lorsque le père se marie avec la
mère de l’enfant naturel pour le légiti-
mer. Mais quelle est sa situation vis-à-
vis des enfants issus du mariage? Il ac-
quiertabsolument tousles droits—et ceci
nous parait encore bien excessif — de
l’enfant né pendant le mariage, sans tou-
tefois acquérir un lien de parenté. Bien
S lus, ses droits échoient à ses descen-
ants, et ceux-ci peuvent, par la repré
sentation, arriver en concurrence avec
les autres enfants.
Les enfants nés d’un mariage nul
sont légitimes, pourvu qu'un seul des
deux époux ait agi de bonne foi. Celte
laveur est également accordée aux en
fants nés d’un mariage défendu par suite
de parenté des deux époux. (A. 1699 C.
c. allemand).
Il nous reste aussi quelques mots à
dire sur l’absence. En France, pour
qu'un homme soit déclaré absent, c’est-
une suite tangible au desideratum de
M. Georges Leygues lui-même qui,
ne voulant pas pour ce budget pro
poser d’élévation de crédit, atten
dait le prochain afin de créer un cha
pitre de subventions aux théâtres de
province.
C’est fait, et le rapport du budget
de l’Instruction publiqueet des Beaux-
Arts se retrouvera la première fois en
face d’un fait accompli.
Ce qui fut intéressant dans la ré
ponse ministérielle aux critiques de
M. Julien Goujon, c’est l’heureuse
constatation que, sur les œuvres mon
tées à l’Opéra depuis trois ans, il y
en a huit signées de noms français et
une de Wagner. Cela pour répondre
aux assertions des nationalistes qui
apportent leurs théories politiques
jusque dans les questions théâtrales.
Ils ont vu que les auteurs français
, avaient partout, sur les scènes de nos
théâtres subventionnés, la place
proéminente que le ministre de l’ins
truction publique s’était engagé à leur
réserver.
Quant aux nombres de représenta
tions, cela est affaire des directeurs
Mieux que personne, ils savent ce
que le public exige et leur caisse leur
est un baromètre qui les fixe d’une
façon régulière sur le plus ou moins
d’attraits de l’œuvre représentée. Ils
agissent donc en connaissance de
cause.
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