Titre : Les Droits de l'homme / fondateur Henri Deloncle
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-05-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32759074m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 mai 1899 17 mai 1899
Description : 1899/05/17 (A2,N488). 1899/05/17 (A2,N488).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6817671q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5700
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/05/2016
OEUXIEME ANNEE. — r m
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MERGREDI n au
IROITS DE L’HOMME
Ordre et Frogrèe par la Ré-voluUon française
ABONIEMEITS
MBS : 1 an. 20 tr., 6 mois, 10 fr.; 3 mois, S fr. se
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
IA ANSOXCBS wn REÇUES da h LAGRATGB, «une.
6, place de la Bourse, 6, et aux Bureaux du s.
LM MANUSCRITS NON INSÉRÉS NB SONT PAS RENDU 9
TÉLÉPHONE N loi.ei
LE CRIME DU GÉNÉRA L MERCIER
“=======================================================
la Mort de Sarcey.— Une dépéche de Marchand
ETRANGER : '• an, 35 fr., 6 mois. 18 fr,; 8 mois, 10 francs
142
Rue Montmartre
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étroites avec elle
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licite du bordereau;
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C'est là un mons
Dreyfus et son déf
connu que le border!
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n’ont roulé que sur 1
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fois. Si cela est néces
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Mais il y a là autre
songe. Il y a là aussi
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pièces est reconnue d
faveu continue ; pu
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famille Mercier » déc
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Quand il n’y en a plus, il y en a en
core, il y en a toujours, des menson-
ges, des parjures, des manœuvres lou
ches, des faux, des forfaitures, de
l’ignominie, de l’infamie, de l’iniquité,
de la bassesse, de l’horreur, de la
boue, de la lâcheté, des vilenies et des
crimes! Il y en a tant qu’il faut se
contenter de souligner quelques traits
("était mal connaître les forbans de
l‘Etat-Major et de la presse, que de
croire qu’ils allaient enfin cesser leur
industrie. Ils ne peuvent se passer d’é
crire. Et l’on sait ce que c’est qu’écrire,
pour eux! Cuignet a persévéré dans
les traditions. Comme
doué de la fécondité
l’imagination
contente de
il n’est pas
d’Henry, de
copier et
du Pat y, il se
elé livrer ses
copies aux Eclairci aux Petit Journal.
Malheureusement il a eu à faire à
un ministre à cran, qui a coupé net à
cette collaboration intempestive. Au
total, Cuignet peut être satisfait. Il
est frappe pour une faute à côté; et
cela va lui éviter d’autres respon
sabilités. Qu’il fasse le mort, et ses
protecteurs s’arrangeront pour qu’il
ne soit pas autrement recherché. Ne
pas soulever la question des respon
sabilités, voilà vers où semble s’orien
ter la justice avec le gouvernement.
C’est la comédie qui se prépare. On
voudrait un dénoument sans secousse
à ce que M. Barrés, se désintéressant
de l’affaire, appelle tranquillement
a l'historiette Dreyfus! » M. Barrés
écrit, en plus, qu’il n’aime pas la
guerre civile — ce qui n’est pas mal,
après l’équipée où il suivit Roget
et Déroulé.le jusqu’aux grilles de
Reuilly ; M. Barrés entend rester un
homme libre : il n’aime par la ca
serne — et préfère les coups d’Etat
— quand ils réussissent.
Les amateurs de triomphe sont,
d’ailleurs assez nombreux dans la litté
rature et l’art. Il faut lire l’enquête de
Marcel L’Heureux, dans la Liberté:
que de dreyfusards de la première
heure, dont on n’avait jamais ouï par
ler! Mais comment s’étonner de ces
manifestations in e.vlrcmis y alors que
des écrivains de la valeur et du carac
tère de M. Paul Hervieu, par exemple,
ont pris dix-huit mois pour dire publi-
quement leur estime du colonel Pic-
quart! Ainsi se retenait M. Rostand,
qui ne signait pas les listes, se conten
tant, disait-il, de signer des sonnets.
Enfin nos Cyranos en chambre des
cendent dans la rue, et le dreyfusisme
de salon nous convie à l’admiration.
Mieux vaut tard...
Revenons à Cuignet et à ses com
plices, Judet et Sabatier-la-Gourde,
amis de la vérité et de la discipline.
On aurait pu espérer que c’en était
fini des documents fabriqués, des faux
falsifiés, des lettres tronquées et ma
quillées. Pas du tout. Ça continue. Et
quand un romancier, comme Méténier
fait passer à VEclair une œuvre dont
il est l’héritier sous son nom, Sabatier-
la-Gourde le traduit devant les tribu
naux, et se fait rembourser; est-ce
que le faussaire et l’escroc Sabatier-
la-Gourde remboursera ses lecteurs
qu’il a trompés et volés, depuis le
commencement de l’Affaire? Car, nous
supposons bien qu’au règlement des
de Gascogne militariste que la der
nière interview de J.-L. Forain. A lui
la palme, à lui toutes les amarantes
d’or.
L’auteur des Satisfaits ne s’intéresse
pas autrement a l’affaire Dreyfus. Il y
a dans la vie des gens qui n’ont pas
de chance. Dreyfus était de ceux-là,
conclut Forain. Et voilà tout. C’est un
rien, mais savoureux. Les pas-de-
chance, ça ne touche pas le satisfait
Forain. Tant pis pour eux. Alors que
socialistes et anarchistes ont tendu
leur effort secourable vers le riche
bourgeois accablé par la fatalité, Fo
rain, sorti du peuple, ne se retourne
pas pour ceux qui souffrent. Qu’im
porte la pitié, la justice, l’humanité à
ce brave homme, d’une pâte vraiment
exquise!
Qu’importe les pas-de-chance à M.
J.-L. Forain, qui a de la chance et se
félicite de la destinée!
C’est vrai, il y a des gens qui ont
de la chance, et qui aident la chance.
Et, suivant le dicton populaire, il
y a même des choses qui portent
chance. Mais ça ne sent pas bon.
M. J.-L. Forain n’a pas craint de
marcher dedans.
Il s’y est même enfoncé, jusqu’à
l’âme...
JEAN AJALBERT.
DEMAIN, MERCREDI
Séance hebdomadaire de
ERNEST-MARTIAL JUDET
Palais de Justice
DEMAIN, MERCREDI
Au Palais de -Justice
A MIDI ET DEMIE PRÉCIS
VOIR
ERNEST-MARTIAL JUDET
DISPERSÉ NATIONAL
Du Théâtre patriotique île Peau-de-Requin
Dans ses exercices habituels contre
les journalistes
DEMAIN, MERCREDI
Séance hebdomadaire de
ERNEST-MARTIAL JUDET
Palais de Justice
LE PIC.
M. François Coppéc a déclaré que ce récit
était inexact, mais il ajoute : « Je recon
nais avoir écrit un post-scriptum de quel
ques lignes dont j’ai d'ailleurs oublié les
termes, mais qui, certainement, était assez
Inutile d’insister... Coppée avoue...
moitié !
Ce qu’il y a de plus significatif dans sa
réponse le voici : « A l'heure qu’il est, l’Af
faire proprement dite ne m’intéresse en au
cune façon ; il s’agit pour moi de combat-
tre les hommes qui ont affaibli la puissance
de la France... etc. »
A l’heure qu'il est, Coppée ne veut plus
rien savoir — comme Barrés, comme
maître, Forain et les autres. C’est une
traite générale des Bonnets à poil.
Le-
re-
LE LEGS
DU BOULANGISME
M. Charles Dupuy, louant la mé
moire de Floquet, en termes d’ail
leurs excellents, a loué à la fois, et
d’une manière égale, ce que Floquet
a fait de mieux et de pis.
Ce que Floquet a fait de mieux est
hautement connu dans le monde :
c’est cette lutte qu’il soutint, avec au
tant de courage que de bonheur, par
la parole et par l’epee, contre rmia-
tuation césarienne et plébiscitaire.
Deux fois, il abattit cette peste d’or
gueil ; il la ramena à la modestie de
vant la nation. Floquet fit la preuve
éclatante que le général factieux était
inhabile tireur d’épée,
mauvais politique.
Mais le boulangisme
vengé des républicains
autant que
vaincu s'est
parlementai-
res, en leur léguant le scrutin d’arron
dissement, et c’est par la voie
de ce scrutin funeste, de ce scrutin
d’anarchie et d’impuissance, de ce
misérable scrutin
parcellaire »,
comme disait Gambetta, que le plébis
cité césarien compte revenir au scru
tin universel sur un seul nom, quand
le pay
songera a
pouvoir!
Hoquet
rétablir le
c’est là ce
fatigué de cet excès de néant
se réfugier dans l’excès de
proposa à la Chambre de
scrutin d’arrondissement :
que Floquet a fait de fâ-
comptes il en sera demandé à
gnitaire de la presse française,
pour cet immonde commerce
« journal indépendant. »
Mais où le faux ne va-t-il
ce di-
décoré
de son
M. Paléologue vient d’adresser à VEclair
une lettre rectificative où nous relevons le
passage suivant :
Tout d'abord, une rectification de texte s’im
pose. Dans ma lettre du 28 avril au général
Chamoin, vous placez sous ma plume ces
mots : » Je ne fais aucune difficulté de vous
avouer... • J’ai écrit : » Je ne fais aucune diffi
culté de vous déclarer... » La différence est
grande, car l'aveu suppose une dissimulation
anterieure, et je n’avais rien dissimulé.
L'Eclair, pris une fois de plus en fla-
grand délit de faux, répond :
« C’est une querelle de mots byzantine.
Le lapsus est évident. »
Le faux est tellement entre dans les
mœurs de la maison Humbert, Sabatier,
Montorgueil et Ce, qu'on ne fait même
aucune difficulté a qu’une seule chose de changée, c'est le
mot. On ne dit plus faux, on dit lapsus. Va
pour lapsus, nous voulons être bons prin
ces! On dira donc désormais les lapsus de
pas se
l’Etat-Major.
nicher! A Toulouse, s’est suicidé le
capitaine Cascagnade I our une pièce
de vers avec laquelle il avait obtenu
au concours de Clémence Isaure l’ama
rante d’or. Ces vers n’étaient pas de
lui : il les avait copiés dans une revue
de Bordeaux. C’est une épidémie. Ils
n’en meurent pas tous, mais tous en
sont atteints !
Il n’y a de plus bête et de plus
sinistre que cette aventure de cadet
La Fin des « Bonnets-à-Poil »
Nous avons publié, hier, les révélations
faites par le Rappel concernant la mora
lité de M. Coppée.
Au commencement de l’automne 1897,
M. Coppée présenta au Journal un article
réclamant la révision que M. Fernand Xau
refusa d’insérer.
Interrogé Dar un rédacteur du Joarno^»
choux; c’est une sorte de rançon, à
jamais pernicieuse, qu’il paya au
Boulangisme, par megarde et brièveté
de calcul, rendant ainsi au Plébiscite,
au moment où il le frappait, le
meilleur moyen par où l’idée de plé
biscite pourrait reprendre son em
pire !
Comment M. Charles Dupuy, qui a
senti remonter à son cœur l’inspira
tion républicaine, sur cette terre fé
conde des morts, qui a pris en face du
césarisme renaissant l’attitude répu
blicaine et civique que Floquet avait
prise lui-même en face du Boulan
gisme; comment M. Charles Dupuy
a-t-il pu, au même moment, vanter
la faute politique de Floquet et re
mettre son pied dans le même piège ?
M. Charles Dupuy s’est exprimé en
ces termes : « Il était devenu évident
que le retour au scrutin d’arrondisse
ment était le seul moyen de déjouer
la tactique plébiscitaire ; Charles Flo
quet eut la vue très nette du mal et
du remède, et, sacrifiant aux intérêts
vitaux de la République, ses préfé
rences personnelles, etc... »
Eh bien, non, mille fois non, le
moyen de salut n’était pas dans le
scru in d’arrondissement qui n’a pas
arrêté les progrès du candidat plébis
citaire.
Le moyen était dans l’attache
ment invincible du pays à ses li
bertés et dans cette loi du 17 juillet
1889, que nous avions commencé à ré
clamer devant l’opinion au mois de mai
1888, et qui vint, après plus d’une
année perdue, mettre un terme à
l’abus intolérable des candidatures
plébiscitaires accumulées !
Dans l’intervalle, les républicains
avaient fait l’inutile et imprudent sa
crifice du scrutin de liste.
Ils avaient repris, pour leur malheur
et leur décadence, ce scrutin d’arron- .
dissement, dont Gambetta disait, au
mois de mai 1881 :
On a mis à l’enchère des candidatures, il
va surgir une industrie nouvelle, une in-
dastrie de placement électoral politico-
financière... Ce sont des mœurs qui com-
mencent, mais si vous maintenez le régime
parcellaire appliqué au suffrage universel,
elles vont se développer; et vous aurez
cette responsabilité, devant l’histoire, da-
voir inoculé la gangrène de l’argent à la
démocratie française.
Ce que Gambetta n’avait pas encore
! grandeur d’âme bien spéciale. » Et M. Paul
Adam poursuit avec la même cranerie, la
I même franchise. Que répondre à cela ?
Démentir les faits? Nier l’Histoire ? C’est
à quoi pourrait s’employer l'ideo.'ogie pas
sionnée de M. Barrés, ne fût-ce que pour
sauver le « krach » de sa réputation poli
tique, sociale et litté raire. M. Paul Adam
monte, Barrés descend.
HENRI DAGAN.
vira pas ! Vous la faites disparait re comme
vous avez déjà fait disparaître les rar
ports officiels de police qui étaient fave.
rables à Dreyfus !
— Relativement aux
pas plus difficile de
Mercier. Il est exact,
légramme Panizzardi
les yeux de Me Demang
été ? Dès l'avant-veill.
qu'il l'a déclaré en jan
la Cour de cassation,
avait prévenu le coh
dont s sur la valeur
avait ordonn é, par u
vu à
époque, comme nous le
Le Crime de 1894
Aujourd’hui, nous apprenons que cel-
n’est rien. Nous ne vous êtes pas servi
en effet, comme vous en avez fait l’avel
cynique, de la dépêche Panizzardi qui
innocentait le malheureux Dreyfus. Mais
vous en avez fabriqué une fa isse, pour
accabler votre victime!
Voilà les raisons du fa;
Henry, de la pr tendue lettre
gnac a fait afficher surto 1=5 b
aucun COI
pas parler
Demange. Où aurait J
communication ?
x faux
voyons aujourd'hui, c'est l’asservisse
ment de la représentation nationale a
la politique de clocher, c’est la mi
sère des majorités issues de ce scrutin
misérable, c’est la nullité effrayante
de telles Chambres législatives, à ce
point qu’il n'y a plus une réforme pos
sible, plus une loi possible, pas meme
sur les accidents du travail et sur les
conditions des contrats de marchés
publics, pas même un budget annuel,
en sorte que la Republique française
n’existe plus, ni au dedans, ni au de
hors, qu’il n’y a plus rien, et que de
ce rien renaît alors le spectre plébis
citaire !
Le scrutin d'arrondissement, espoir
des factions, revanche des coups d’Etat,
fait renaitre de cette vile poussière
électorale et de cette putréfaction par-
lomontairc, le plébiscite qu’on croyait
mort !
Voilà la faute ! Et voilà le piège !
HECTOR DEPASSE.
MAURICE BARRES
ET
PAUL ADAM
La Liberté poursuit son enquête. C'est le
tour de Maurice Parrès et de Paul Adam.
D’abord on nous présente l’ex-député de
Nancy comme un homme tout a fait à part;
loin d’être un arriviste, un calculateur ou
un raisonneur, comme on le suppose com
munément, Barrés est tout instinct et sen
sibilité] Va pour la sensibilité... littéraire’
Quant à croire que Barrés se détermine par
des instincts, c'est une plaisanterie sur
laquelle il n’est pas permis d’insister : ses
livres, ses gestes politiques et ses théories
le démentent suffisamment.
Au surplus sa réponse trahit une attitude
nouvelle, et très différente de celle qu’il
avait eue jusqu’aujourd’hui : « L'aspect
judiciaire, l'historiette Dreyfus, écrit-il,
m’intéresse peu. Non pas qu’une erreur
judiciaire soit chose indifférente! Et si
c’était une erreur, il faudrait qu'elle fût ré
visée et que les responsabilités fussent éta
blies. ” Voilà le langage que M. Barrés fait
entendre aujourd’hui. Il a écrit plus de
vingt articles pour aider à la démonstra
tion de la culpabilité de Dreyfus. A présent
1 historiette Dreyfus ne l'intéresse plus. Dans
son for intérieur, il est convaincu de l’in
nocence —comme Lemaître, comme Coppée,
comme Forain, comme tout le momie...
mais il s'agit bien du « maigre cas Dreyfus»!
Il ne s’agit que d’être a contre les gens qui
insultent et ébranlent ce que j’aime ».
M. Barrés n'a cessé d’écrire contre l’inno
cence ; il se piquait de clairvoyance et de
certitudes. Que dit-il, à présent? a Je ne me
pique pas de discerner par moi-même la
vérité de cette sale affaire confuse. » Eh bien !
cela n’a qu'un nom, malgré le respect qu’on
doit à l'auteur du Sang, de la Volupté et de
la Mort : vilenie. Nous étions quelques-
uns à conserver, secrètement, pour Barrés
une sympathie spéciale. Nous le savions
un politique mesquin, un philosophe puéril
et un « sociologue » banal, mais nous ai-
moins sa fine sensibilité, ses curiosités et
ses lueurs d’intelligence. Or tout cela rentre
dans l'ombre. Barrés nous découvre un
cœur sec et des «portions» basses. C’est
triste.
Mais voici M. Paul Adam ! L’auteur de la
Force nous venge de l’insulte des sots, des
imbéciles, des médiocres et des cuistres.
Sa réponse est une satire mordante et
cruelle contre les hommes du huis-clos, de
la Raison d'Etat, de F infaillibilité militaire,
do Vhonneur de l'armée, etc., etc., en un
mot contre toutes les insanités débitées
depuis dix-huit mois par les défenseurs de
l’Etat-Major : « Il est faux de soutenir que
le métier militaire élève lame, dit M. Paul
Adam. En 181.., lorsque la fortune aban-,
donne Napoléon, la plupart des généraux
d’Empire passent aux vainqueurs, à
Louis XVIII, avec une déloyauté mons
trueuse.
» Ils purent accuser alors d’ambition dé
mesurée et de meurtres innombrables le
Grand Tueur. Mais, aux Cent-Jours, les
deux tiers se jettent dans les bras de l’exilé
qui semble reprendre l’importance. Ils pu
rent alléguer, pour rompre le serment au
roi, les dispositions antilibérales du régime
restauré. Mais, après Waterloo, toute la
bande accourt faire amende honorable
entre les mains des Bourbons, le ventayant
changé. Ces allures ne dénoncent pas une.
LA FORFAITURE DU GÉNÉRAL MERCIER
Donc, chaque jour nous apporte la ré-
vélation d’un crime nouveau, de plus en
plus horrible, de plus en plus abject.
C’est au point qu’à chaque nouvelle dé-
couverte on se demande, terrifié, si l’on
n'a pas atteint les extrêmes limites de
l’horreur. Et le lendemain un nouveau
forfait est révélé, démontré, prouve, plus
horrible encore, plus terrifiant, plus im
prévu, et tel que les plus sombres tragé-
dies antiques n’ont pas osé en imaginer
de pareils.
Hier, nous analysions, d’après le Fi
garo, l’étude sommaire des dépositions
recueillies par la chambre criminelle de
la Cour de cassation; et nous en arri-
vions à cette conclusion que l’on avait
probablement, entre autres pièces se
crètes, communiqué aux juges «le Drey
fus, en 189.., la fausse traduction île la
dépêche Panizzardi, en date du 2 novem-
Le Temps d’hier a formellement avoué
la forfaiture dont il n’était pas permis de
douter. lotis les gens qui raisonnent sa
vaient eu effet que des pièces secrètes
avaient été communiquées aux juges en
dehors de Dreyfus et de son défenseur.
Le célèbre « Parbleu ! « de Me Demange
au procès Zola ne laissait point de doute
à ce sujet. Depuis, M. Casimir-Perier
avait déclar
naille de D..
aux juges. 1
savoir que la pièce « Ce ca
» avait été communiqué
Mai
savait pas dans
quelles conditions cette communication
avait été faite. Les révélations du Temps
viennent de dissiper tous les doutes.
Le Temps affirme que, parmi les piè
ces communiquées qui étaient au nombre
de quatre. se trouvait une traduction du
télégramme
mine
est la fameuse dépêche du ? novembre au
sujet de laquelle les délégués du minis
tère de la guerre et «lu ministère des
affaires étrangères ont si longtemps dis-
cutédevant la Cour de cassation.Or, il suf
fit de se rapporte’ 1 aux dépositions reçues
par la Cour, le texte qui a été soumis aux
juges est celui qui a été reconstitué de
puis par Gonse, de concert avec Henry,
sous la dictée «le Du Paty. C’est la pièce
n° A‘, dont M. Paléologue a dit que ce
n’était pas seulement une pièce erronée
mais une pièce fausse.
Le texte vrai, reconnu exact partout le
monde, innocentait absolument Dreyfus.
Il était ainsi conçu :
Si le capitaine Dreyfus n’a pas eu de
relations avec vous, il conviendrait de
charger l’ambassadeur de publier un
démenti officiel, afin d'éviter les com -
mentaires de la presse.
Cependant c’est le texte reconnu faux
qui a été livré. ("est le suivant :
Capitaine Dreyfus arrêté. Le ministre
de la guerre a la preuve de ses rela
tions avec l’Allemagne. Toutes nos
précautions sont prises.
Quand le ministère de la guerre fut
officiellement prévenu par le ministère
des affaires étrangères que le véritable
texte de la dépêche était connu, il fut
décidé qu’on n’en tiendrait aucun cas,
puisqu’il ne pouvait pas servir à accuser
le capitaine Dreyfus. Ecoutez les décla
rations faites par les intéressés devant
la Cour.
Le général Gense a déclaré : « Le
ministre a prescrit de n’co pas faire état
dans le dossier Dreyfus. »
Le général de Boisdeffre a dit, de
son côté : « En raison de la divergence et
de lincertitude des documents, il n’en a
été, à ma connaissance, tenu aucun
compte ni dans l’instruction ni dans le
procès. »
Enfin, le ministre de la guerre, le gé
néral Mercier lui-même, a fait cette éton
nante révélation : « Je donnai l’ordre de
ne tenir aucun compte de ce télégramme
et de n’eu faire aucun usage dans le cours
du procès. »
Cela avait déjà soulevé le cœur. Com
ment, voilà un homme que vous accu
sez de trahison! Une pièce dont Tau-
thenticité n’est pas douteuse tombe en
votre pouvoir. Cette pièce est une preuve
de l’innocence de celui 411e vous accu-
sez. Et vous déclarez qu’on ne s en ser-.
France. Elle n’était pas du t
à faire taire les scrupules
Eile était destinée à appuy r.
rer, à compléter la fausse <
avait été communiquée aux ,
Boisdeffre aurait voulu fai
avec tout le dossier secret au
murs de
deslinée
dépéché
bruler,
ndemain
du procès.
Oh! ce procès ! Légaleme...,
dience, au grand jour (car il n’y a pas de
huis clos absolu, et là-même il v avait à
en att ¬
côté du défenseur, un envoyé du ministi
et un préfet «le police), publiquement en
un mot, Dreyfus est accuse '
profit de l’Allemagne. Secr
chambre du conseil, loin de
de son avocat, au moyen
fausses, vous l’accusez d’avo
e trahir au
tement, eu
1 accusé et
de pièce
r trahi au
profit de l'Italie. Quel crime reculera
jamais plus loin les bornes de l’hor-
ri Me? L assassinat dan* le dos, au moyen
d’un poignard empoisonné, est peu de
chose en v. rite à coté de ce forfait.
Et vous croyez que la conscience pu»
blique enfin lassée, réveillée, ne va pas
se montrer
et r- clamer votre
mise au pilori ! Il va encore, — Dieu
merci ! — des lois en Fran e et le Code
pénal n’est pas encore abr gé. Qu’on
ouvre le Code, et qu’on applique les an
ticles que voici :
Faux témoijniije. —
conque sera coupable de
en matière criminelle,
cusé, soit en sa faveur,
peine de la réclusion.
Si néanmoins l’accusé
oit
a éte
une peine plus forte que celle
sion, le faux témoin qui a d
lui subira la même peine.
Faux. — Art. 115 : Tout fond
officier public qui, dans l ev
fonctions, aura commis un fa
alteration «les actes, écritures «
mité. — Art. 118 : Celui qui at
des actes faux sera puni des
cés à temps. — Art. 150 : Tout
aura, «le l'une des manières •
l'article 1.7, commis un faux
privée, sera puni «le la récli
151 : Sera puni de la même p
aura fait usage de la pièce fau
’l : Qui-
oignage
tre l’ac-
ni de la
ondamné 4
contre
tionnaire DU
ercice de ses
;x . scit par
VJ s gnature,
és a perpé-
ra fait usage
travaux for
individu qui
xprimées e®
en écriture
si05. _ Art-
Forfaiture. — Art. 163 : Tout crime SC
mis par un fonctionnaire public .dan
l’exercice de ses fonctions est une fora
ture.
ces crimes. Mercier le:
et, avec lui, les scélérats qui -T *
accomplir son abjecte bes ane, les
defire, les Gonse, les Sandherr, •
Paty de Clam, les Henry. 21011
suive et qu’on condamne Jus.
ceux d'entre eux que la mort ni
encore ravis à la justice des h mmne
Car il n’y a pas de milieu.
Ou les révélations du I empssontesa
tes. Et il faut alors que justice soit faite:
On le Temps a menti. Et il faut are
que les galonnés qui ont étéainsi calom.
niés le fassent condamner pour lesav"
à ce point diffames. . .
Hélas ’ nous savons que Mercier, 50152
deffre, Gonse et du Paty ne pourront Pr
accuser le Temps de n’avoir pas 4 *
vérité. Ils sont les auteurs ou les CQP
ces du plus épouvantable des forfaits (
Au bagne, au bagne, toute la bande.
Mais le bagne est encore trop d
pour de tels bandits.
PAUL MARION.
Voici le texte des révélations t» tes hier : "
le Temps :
diver
Stock,
unica-
On se souvient qu’au pFeces Z 0 a
témoins, notamment M Sulles et
devaient déposer au sujet de la com
lion de pièces secrètes relatives ‘
faite aux juges dans la chambre ou
béraient. . , que
Le président des assises ayant
les questions concernant cette Commins k
lion ne seraient pas posées aus te helee
public est resté, sur cette partie “".Pm-
dé 1891, dans une ignorance à peu PDapsi.
plète. On a appris simplement Parcon-
tion de M. Casimir-Perier, que a PEn s
tenant ces mots : «Ce canail . juges
avait été communiquée seulement 41 1
de Dreyfas. . , melles
Il était intéressant de savoir dan avail
conditions celte communication ‘ été
été faite, si d’autres pièces leur ’ . cette
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IROITS DE L’HOMME
Ordre et Frogrèe par la Ré-voluUon française
ABONIEMEITS
MBS : 1 an. 20 tr., 6 mois, 10 fr.; 3 mois, S fr. se
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
IA ANSOXCBS wn REÇUES da h LAGRATGB, «une.
6, place de la Bourse, 6, et aux Bureaux du s.
LM MANUSCRITS NON INSÉRÉS NB SONT PAS RENDU 9
TÉLÉPHONE N loi.ei
LE CRIME DU GÉNÉRA L MERCIER
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la Mort de Sarcey.— Une dépéche de Marchand
ETRANGER : '• an, 35 fr., 6 mois. 18 fr,; 8 mois, 10 francs
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Rue Montmartre
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Quand il n’y en a plus, il y en a en
core, il y en a toujours, des menson-
ges, des parjures, des manœuvres lou
ches, des faux, des forfaitures, de
l’ignominie, de l’infamie, de l’iniquité,
de la bassesse, de l’horreur, de la
boue, de la lâcheté, des vilenies et des
crimes! Il y en a tant qu’il faut se
contenter de souligner quelques traits
("était mal connaître les forbans de
l‘Etat-Major et de la presse, que de
croire qu’ils allaient enfin cesser leur
industrie. Ils ne peuvent se passer d’é
crire. Et l’on sait ce que c’est qu’écrire,
pour eux! Cuignet a persévéré dans
les traditions. Comme
doué de la fécondité
l’imagination
contente de
il n’est pas
d’Henry, de
copier et
du Pat y, il se
elé livrer ses
copies aux Eclairci aux Petit Journal.
Malheureusement il a eu à faire à
un ministre à cran, qui a coupé net à
cette collaboration intempestive. Au
total, Cuignet peut être satisfait. Il
est frappe pour une faute à côté; et
cela va lui éviter d’autres respon
sabilités. Qu’il fasse le mort, et ses
protecteurs s’arrangeront pour qu’il
ne soit pas autrement recherché. Ne
pas soulever la question des respon
sabilités, voilà vers où semble s’orien
ter la justice avec le gouvernement.
C’est la comédie qui se prépare. On
voudrait un dénoument sans secousse
à ce que M. Barrés, se désintéressant
de l’affaire, appelle tranquillement
a l'historiette Dreyfus! » M. Barrés
écrit, en plus, qu’il n’aime pas la
guerre civile — ce qui n’est pas mal,
après l’équipée où il suivit Roget
et Déroulé.le jusqu’aux grilles de
Reuilly ; M. Barrés entend rester un
homme libre : il n’aime par la ca
serne — et préfère les coups d’Etat
— quand ils réussissent.
Les amateurs de triomphe sont,
d’ailleurs assez nombreux dans la litté
rature et l’art. Il faut lire l’enquête de
Marcel L’Heureux, dans la Liberté:
que de dreyfusards de la première
heure, dont on n’avait jamais ouï par
ler! Mais comment s’étonner de ces
manifestations in e.vlrcmis y alors que
des écrivains de la valeur et du carac
tère de M. Paul Hervieu, par exemple,
ont pris dix-huit mois pour dire publi-
quement leur estime du colonel Pic-
quart! Ainsi se retenait M. Rostand,
qui ne signait pas les listes, se conten
tant, disait-il, de signer des sonnets.
Enfin nos Cyranos en chambre des
cendent dans la rue, et le dreyfusisme
de salon nous convie à l’admiration.
Mieux vaut tard...
Revenons à Cuignet et à ses com
plices, Judet et Sabatier-la-Gourde,
amis de la vérité et de la discipline.
On aurait pu espérer que c’en était
fini des documents fabriqués, des faux
falsifiés, des lettres tronquées et ma
quillées. Pas du tout. Ça continue. Et
quand un romancier, comme Méténier
fait passer à VEclair une œuvre dont
il est l’héritier sous son nom, Sabatier-
la-Gourde le traduit devant les tribu
naux, et se fait rembourser; est-ce
que le faussaire et l’escroc Sabatier-
la-Gourde remboursera ses lecteurs
qu’il a trompés et volés, depuis le
commencement de l’Affaire? Car, nous
supposons bien qu’au règlement des
de Gascogne militariste que la der
nière interview de J.-L. Forain. A lui
la palme, à lui toutes les amarantes
d’or.
L’auteur des Satisfaits ne s’intéresse
pas autrement a l’affaire Dreyfus. Il y
a dans la vie des gens qui n’ont pas
de chance. Dreyfus était de ceux-là,
conclut Forain. Et voilà tout. C’est un
rien, mais savoureux. Les pas-de-
chance, ça ne touche pas le satisfait
Forain. Tant pis pour eux. Alors que
socialistes et anarchistes ont tendu
leur effort secourable vers le riche
bourgeois accablé par la fatalité, Fo
rain, sorti du peuple, ne se retourne
pas pour ceux qui souffrent. Qu’im
porte la pitié, la justice, l’humanité à
ce brave homme, d’une pâte vraiment
exquise!
Qu’importe les pas-de-chance à M.
J.-L. Forain, qui a de la chance et se
félicite de la destinée!
C’est vrai, il y a des gens qui ont
de la chance, et qui aident la chance.
Et, suivant le dicton populaire, il
y a même des choses qui portent
chance. Mais ça ne sent pas bon.
M. J.-L. Forain n’a pas craint de
marcher dedans.
Il s’y est même enfoncé, jusqu’à
l’âme...
JEAN AJALBERT.
DEMAIN, MERCREDI
Séance hebdomadaire de
ERNEST-MARTIAL JUDET
Palais de Justice
DEMAIN, MERCREDI
Au Palais de -Justice
A MIDI ET DEMIE PRÉCIS
VOIR
ERNEST-MARTIAL JUDET
DISPERSÉ NATIONAL
Du Théâtre patriotique île Peau-de-Requin
Dans ses exercices habituels contre
les journalistes
DEMAIN, MERCREDI
Séance hebdomadaire de
ERNEST-MARTIAL JUDET
Palais de Justice
LE PIC.
M. François Coppéc a déclaré que ce récit
était inexact, mais il ajoute : « Je recon
nais avoir écrit un post-scriptum de quel
ques lignes dont j’ai d'ailleurs oublié les
termes, mais qui, certainement, était assez
Inutile d’insister... Coppée avoue...
moitié !
Ce qu’il y a de plus significatif dans sa
réponse le voici : « A l'heure qu’il est, l’Af
faire proprement dite ne m’intéresse en au
cune façon ; il s’agit pour moi de combat-
tre les hommes qui ont affaibli la puissance
de la France... etc. »
A l’heure qu'il est, Coppée ne veut plus
rien savoir — comme Barrés, comme
maître, Forain et les autres. C’est une
traite générale des Bonnets à poil.
Le-
re-
LE LEGS
DU BOULANGISME
M. Charles Dupuy, louant la mé
moire de Floquet, en termes d’ail
leurs excellents, a loué à la fois, et
d’une manière égale, ce que Floquet
a fait de mieux et de pis.
Ce que Floquet a fait de mieux est
hautement connu dans le monde :
c’est cette lutte qu’il soutint, avec au
tant de courage que de bonheur, par
la parole et par l’epee, contre rmia-
tuation césarienne et plébiscitaire.
Deux fois, il abattit cette peste d’or
gueil ; il la ramena à la modestie de
vant la nation. Floquet fit la preuve
éclatante que le général factieux était
inhabile tireur d’épée,
mauvais politique.
Mais le boulangisme
vengé des républicains
autant que
vaincu s'est
parlementai-
res, en leur léguant le scrutin d’arron
dissement, et c’est par la voie
de ce scrutin funeste, de ce scrutin
d’anarchie et d’impuissance, de ce
misérable scrutin
parcellaire »,
comme disait Gambetta, que le plébis
cité césarien compte revenir au scru
tin universel sur un seul nom, quand
le pay
songera a
pouvoir!
Hoquet
rétablir le
c’est là ce
fatigué de cet excès de néant
se réfugier dans l’excès de
proposa à la Chambre de
scrutin d’arrondissement :
que Floquet a fait de fâ-
comptes il en sera demandé à
gnitaire de la presse française,
pour cet immonde commerce
« journal indépendant. »
Mais où le faux ne va-t-il
ce di-
décoré
de son
M. Paléologue vient d’adresser à VEclair
une lettre rectificative où nous relevons le
passage suivant :
Tout d'abord, une rectification de texte s’im
pose. Dans ma lettre du 28 avril au général
Chamoin, vous placez sous ma plume ces
mots : » Je ne fais aucune difficulté de vous
avouer... • J’ai écrit : » Je ne fais aucune diffi
culté de vous déclarer... » La différence est
grande, car l'aveu suppose une dissimulation
anterieure, et je n’avais rien dissimulé.
L'Eclair, pris une fois de plus en fla-
grand délit de faux, répond :
« C’est une querelle de mots byzantine.
Le lapsus est évident. »
Le faux est tellement entre dans les
mœurs de la maison Humbert, Sabatier,
Montorgueil et Ce, qu'on ne fait même
aucune difficulté
mot. On ne dit plus faux, on dit lapsus. Va
pour lapsus, nous voulons être bons prin
ces! On dira donc désormais les lapsus de
pas se
l’Etat-Major.
nicher! A Toulouse, s’est suicidé le
capitaine Cascagnade I our une pièce
de vers avec laquelle il avait obtenu
au concours de Clémence Isaure l’ama
rante d’or. Ces vers n’étaient pas de
lui : il les avait copiés dans une revue
de Bordeaux. C’est une épidémie. Ils
n’en meurent pas tous, mais tous en
sont atteints !
Il n’y a de plus bête et de plus
sinistre que cette aventure de cadet
La Fin des « Bonnets-à-Poil »
Nous avons publié, hier, les révélations
faites par le Rappel concernant la mora
lité de M. Coppée.
Au commencement de l’automne 1897,
M. Coppée présenta au Journal un article
réclamant la révision que M. Fernand Xau
refusa d’insérer.
Interrogé Dar un rédacteur du Joarno^»
choux; c’est une sorte de rançon, à
jamais pernicieuse, qu’il paya au
Boulangisme, par megarde et brièveté
de calcul, rendant ainsi au Plébiscite,
au moment où il le frappait, le
meilleur moyen par où l’idée de plé
biscite pourrait reprendre son em
pire !
Comment M. Charles Dupuy, qui a
senti remonter à son cœur l’inspira
tion républicaine, sur cette terre fé
conde des morts, qui a pris en face du
césarisme renaissant l’attitude répu
blicaine et civique que Floquet avait
prise lui-même en face du Boulan
gisme; comment M. Charles Dupuy
a-t-il pu, au même moment, vanter
la faute politique de Floquet et re
mettre son pied dans le même piège ?
M. Charles Dupuy s’est exprimé en
ces termes : « Il était devenu évident
que le retour au scrutin d’arrondisse
ment était le seul moyen de déjouer
la tactique plébiscitaire ; Charles Flo
quet eut la vue très nette du mal et
du remède, et, sacrifiant aux intérêts
vitaux de la République, ses préfé
rences personnelles, etc... »
Eh bien, non, mille fois non, le
moyen de salut n’était pas dans le
scru in d’arrondissement qui n’a pas
arrêté les progrès du candidat plébis
citaire.
Le moyen était dans l’attache
ment invincible du pays à ses li
bertés et dans cette loi du 17 juillet
1889, que nous avions commencé à ré
clamer devant l’opinion au mois de mai
1888, et qui vint, après plus d’une
année perdue, mettre un terme à
l’abus intolérable des candidatures
plébiscitaires accumulées !
Dans l’intervalle, les républicains
avaient fait l’inutile et imprudent sa
crifice du scrutin de liste.
Ils avaient repris, pour leur malheur
et leur décadence, ce scrutin d’arron- .
dissement, dont Gambetta disait, au
mois de mai 1881 :
On a mis à l’enchère des candidatures, il
va surgir une industrie nouvelle, une in-
dastrie de placement électoral politico-
financière... Ce sont des mœurs qui com-
mencent, mais si vous maintenez le régime
parcellaire appliqué au suffrage universel,
elles vont se développer; et vous aurez
cette responsabilité, devant l’histoire, da-
voir inoculé la gangrène de l’argent à la
démocratie française.
Ce que Gambetta n’avait pas encore
! grandeur d’âme bien spéciale. » Et M. Paul
Adam poursuit avec la même cranerie, la
I même franchise. Que répondre à cela ?
Démentir les faits? Nier l’Histoire ? C’est
à quoi pourrait s’employer l'ideo.'ogie pas
sionnée de M. Barrés, ne fût-ce que pour
sauver le « krach » de sa réputation poli
tique, sociale et litté raire. M. Paul Adam
monte, Barrés descend.
HENRI DAGAN.
vira pas ! Vous la faites disparait re comme
vous avez déjà fait disparaître les rar
ports officiels de police qui étaient fave.
rables à Dreyfus !
— Relativement aux
pas plus difficile de
Mercier. Il est exact,
légramme Panizzardi
les yeux de Me Demang
été ? Dès l'avant-veill.
qu'il l'a déclaré en jan
la Cour de cassation,
avait prévenu le coh
dont s sur la valeur
avait ordonn é, par u
vu à
époque, comme nous le
Le Crime de 1894
Aujourd’hui, nous apprenons que cel-
n’est rien. Nous ne vous êtes pas servi
en effet, comme vous en avez fait l’avel
cynique, de la dépêche Panizzardi qui
innocentait le malheureux Dreyfus. Mais
vous en avez fabriqué une fa isse, pour
accabler votre victime!
Voilà les raisons du fa;
Henry, de la pr tendue lettre
gnac a fait afficher surto 1=5 b
aucun COI
pas parler
Demange. Où aurait J
communication ?
x faux
voyons aujourd'hui, c'est l’asservisse
ment de la représentation nationale a
la politique de clocher, c’est la mi
sère des majorités issues de ce scrutin
misérable, c’est la nullité effrayante
de telles Chambres législatives, à ce
point qu’il n'y a plus une réforme pos
sible, plus une loi possible, pas meme
sur les accidents du travail et sur les
conditions des contrats de marchés
publics, pas même un budget annuel,
en sorte que la Republique française
n’existe plus, ni au dedans, ni au de
hors, qu’il n’y a plus rien, et que de
ce rien renaît alors le spectre plébis
citaire !
Le scrutin d'arrondissement, espoir
des factions, revanche des coups d’Etat,
fait renaitre de cette vile poussière
électorale et de cette putréfaction par-
lomontairc, le plébiscite qu’on croyait
mort !
Voilà la faute ! Et voilà le piège !
HECTOR DEPASSE.
MAURICE BARRES
ET
PAUL ADAM
La Liberté poursuit son enquête. C'est le
tour de Maurice Parrès et de Paul Adam.
D’abord on nous présente l’ex-député de
Nancy comme un homme tout a fait à part;
loin d’être un arriviste, un calculateur ou
un raisonneur, comme on le suppose com
munément, Barrés est tout instinct et sen
sibilité] Va pour la sensibilité... littéraire’
Quant à croire que Barrés se détermine par
des instincts, c'est une plaisanterie sur
laquelle il n’est pas permis d’insister : ses
livres, ses gestes politiques et ses théories
le démentent suffisamment.
Au surplus sa réponse trahit une attitude
nouvelle, et très différente de celle qu’il
avait eue jusqu’aujourd’hui : « L'aspect
judiciaire, l'historiette Dreyfus, écrit-il,
m’intéresse peu. Non pas qu’une erreur
judiciaire soit chose indifférente! Et si
c’était une erreur, il faudrait qu'elle fût ré
visée et que les responsabilités fussent éta
blies. ” Voilà le langage que M. Barrés fait
entendre aujourd’hui. Il a écrit plus de
vingt articles pour aider à la démonstra
tion de la culpabilité de Dreyfus. A présent
1 historiette Dreyfus ne l'intéresse plus. Dans
son for intérieur, il est convaincu de l’in
nocence —comme Lemaître, comme Coppée,
comme Forain, comme tout le momie...
mais il s'agit bien du « maigre cas Dreyfus»!
Il ne s’agit que d’être a contre les gens qui
insultent et ébranlent ce que j’aime ».
M. Barrés n'a cessé d’écrire contre l’inno
cence ; il se piquait de clairvoyance et de
certitudes. Que dit-il, à présent? a Je ne me
pique pas de discerner par moi-même la
vérité de cette sale affaire confuse. » Eh bien !
cela n’a qu'un nom, malgré le respect qu’on
doit à l'auteur du Sang, de la Volupté et de
la Mort : vilenie. Nous étions quelques-
uns à conserver, secrètement, pour Barrés
une sympathie spéciale. Nous le savions
un politique mesquin, un philosophe puéril
et un « sociologue » banal, mais nous ai-
moins sa fine sensibilité, ses curiosités et
ses lueurs d’intelligence. Or tout cela rentre
dans l'ombre. Barrés nous découvre un
cœur sec et des «portions» basses. C’est
triste.
Mais voici M. Paul Adam ! L’auteur de la
Force nous venge de l’insulte des sots, des
imbéciles, des médiocres et des cuistres.
Sa réponse est une satire mordante et
cruelle contre les hommes du huis-clos, de
la Raison d'Etat, de F infaillibilité militaire,
do Vhonneur de l'armée, etc., etc., en un
mot contre toutes les insanités débitées
depuis dix-huit mois par les défenseurs de
l’Etat-Major : « Il est faux de soutenir que
le métier militaire élève lame, dit M. Paul
Adam. En 181.., lorsque la fortune aban-,
donne Napoléon, la plupart des généraux
d’Empire passent aux vainqueurs, à
Louis XVIII, avec une déloyauté mons
trueuse.
» Ils purent accuser alors d’ambition dé
mesurée et de meurtres innombrables le
Grand Tueur. Mais, aux Cent-Jours, les
deux tiers se jettent dans les bras de l’exilé
qui semble reprendre l’importance. Ils pu
rent alléguer, pour rompre le serment au
roi, les dispositions antilibérales du régime
restauré. Mais, après Waterloo, toute la
bande accourt faire amende honorable
entre les mains des Bourbons, le ventayant
changé. Ces allures ne dénoncent pas une.
LA FORFAITURE DU GÉNÉRAL MERCIER
Donc, chaque jour nous apporte la ré-
vélation d’un crime nouveau, de plus en
plus horrible, de plus en plus abject.
C’est au point qu’à chaque nouvelle dé-
couverte on se demande, terrifié, si l’on
n'a pas atteint les extrêmes limites de
l’horreur. Et le lendemain un nouveau
forfait est révélé, démontré, prouve, plus
horrible encore, plus terrifiant, plus im
prévu, et tel que les plus sombres tragé-
dies antiques n’ont pas osé en imaginer
de pareils.
Hier, nous analysions, d’après le Fi
garo, l’étude sommaire des dépositions
recueillies par la chambre criminelle de
la Cour de cassation; et nous en arri-
vions à cette conclusion que l’on avait
probablement, entre autres pièces se
crètes, communiqué aux juges «le Drey
fus, en 189.., la fausse traduction île la
dépêche Panizzardi, en date du 2 novem-
Le Temps d’hier a formellement avoué
la forfaiture dont il n’était pas permis de
douter. lotis les gens qui raisonnent sa
vaient eu effet que des pièces secrètes
avaient été communiquées aux juges en
dehors de Dreyfus et de son défenseur.
Le célèbre « Parbleu ! « de Me Demange
au procès Zola ne laissait point de doute
à ce sujet. Depuis, M. Casimir-Perier
avait déclar
naille de D..
aux juges. 1
savoir que la pièce « Ce ca
» avait été communiqué
Mai
savait pas dans
quelles conditions cette communication
avait été faite. Les révélations du Temps
viennent de dissiper tous les doutes.
Le Temps affirme que, parmi les piè
ces communiquées qui étaient au nombre
de quatre. se trouvait une traduction du
télégramme
mine
est la fameuse dépêche du ? novembre au
sujet de laquelle les délégués du minis
tère de la guerre et «lu ministère des
affaires étrangères ont si longtemps dis-
cutédevant la Cour de cassation.Or, il suf
fit de se rapporte’ 1 aux dépositions reçues
par la Cour, le texte qui a été soumis aux
juges est celui qui a été reconstitué de
puis par Gonse, de concert avec Henry,
sous la dictée «le Du Paty. C’est la pièce
n° A‘, dont M. Paléologue a dit que ce
n’était pas seulement une pièce erronée
mais une pièce fausse.
Le texte vrai, reconnu exact partout le
monde, innocentait absolument Dreyfus.
Il était ainsi conçu :
Si le capitaine Dreyfus n’a pas eu de
relations avec vous, il conviendrait de
charger l’ambassadeur de publier un
démenti officiel, afin d'éviter les com -
mentaires de la presse.
Cependant c’est le texte reconnu faux
qui a été livré. ("est le suivant :
Capitaine Dreyfus arrêté. Le ministre
de la guerre a la preuve de ses rela
tions avec l’Allemagne. Toutes nos
précautions sont prises.
Quand le ministère de la guerre fut
officiellement prévenu par le ministère
des affaires étrangères que le véritable
texte de la dépêche était connu, il fut
décidé qu’on n’en tiendrait aucun cas,
puisqu’il ne pouvait pas servir à accuser
le capitaine Dreyfus. Ecoutez les décla
rations faites par les intéressés devant
la Cour.
Le général Gense a déclaré : « Le
ministre a prescrit de n’co pas faire état
dans le dossier Dreyfus. »
Le général de Boisdeffre a dit, de
son côté : « En raison de la divergence et
de lincertitude des documents, il n’en a
été, à ma connaissance, tenu aucun
compte ni dans l’instruction ni dans le
procès. »
Enfin, le ministre de la guerre, le gé
néral Mercier lui-même, a fait cette éton
nante révélation : « Je donnai l’ordre de
ne tenir aucun compte de ce télégramme
et de n’eu faire aucun usage dans le cours
du procès. »
Cela avait déjà soulevé le cœur. Com
ment, voilà un homme que vous accu
sez de trahison! Une pièce dont Tau-
thenticité n’est pas douteuse tombe en
votre pouvoir. Cette pièce est une preuve
de l’innocence de celui 411e vous accu-
sez. Et vous déclarez qu’on ne s en ser-.
France. Elle n’était pas du t
à faire taire les scrupules
Eile était destinée à appuy r.
rer, à compléter la fausse <
avait été communiquée aux ,
Boisdeffre aurait voulu fai
avec tout le dossier secret au
murs de
deslinée
dépéché
bruler,
ndemain
du procès.
Oh! ce procès ! Légaleme...,
dience, au grand jour (car il n’y a pas de
huis clos absolu, et là-même il v avait à
en att ¬
côté du défenseur, un envoyé du ministi
et un préfet «le police), publiquement en
un mot, Dreyfus est accuse '
profit de l’Allemagne. Secr
chambre du conseil, loin de
de son avocat, au moyen
fausses, vous l’accusez d’avo
e trahir au
tement, eu
1 accusé et
de pièce
r trahi au
profit de l'Italie. Quel crime reculera
jamais plus loin les bornes de l’hor-
ri Me? L assassinat dan* le dos, au moyen
d’un poignard empoisonné, est peu de
chose en v. rite à coté de ce forfait.
Et vous croyez que la conscience pu»
blique enfin lassée, réveillée, ne va pas
se montrer
et r- clamer votre
mise au pilori ! Il va encore, — Dieu
merci ! — des lois en Fran e et le Code
pénal n’est pas encore abr gé. Qu’on
ouvre le Code, et qu’on applique les an
ticles que voici :
Faux témoijniije. —
conque sera coupable de
en matière criminelle,
cusé, soit en sa faveur,
peine de la réclusion.
Si néanmoins l’accusé
oit
a éte
une peine plus forte que celle
sion, le faux témoin qui a d
lui subira la même peine.
Faux. — Art. 115 : Tout fond
officier public qui, dans l ev
fonctions, aura commis un fa
alteration «les actes, écritures «
mité. — Art. 118 : Celui qui at
des actes faux sera puni des
cés à temps. — Art. 150 : Tout
aura, «le l'une des manières •
l'article 1.7, commis un faux
privée, sera puni «le la récli
151 : Sera puni de la même p
aura fait usage de la pièce fau
’l : Qui-
oignage
tre l’ac-
ni de la
ondamné 4
contre
tionnaire DU
ercice de ses
;x . scit par
VJ s gnature,
és a perpé-
ra fait usage
travaux for
individu qui
xprimées e®
en écriture
si05. _ Art-
Forfaiture. — Art. 163 : Tout crime SC
mis par un fonctionnaire public .dan
l’exercice de ses fonctions est une fora
ture.
ces crimes. Mercier le:
et, avec lui, les scélérats qui -T *
accomplir son abjecte bes ane, les
defire, les Gonse, les Sandherr, •
Paty de Clam, les Henry. 21011
suive et qu’on condamne Jus.
ceux d'entre eux que la mort ni
encore ravis à la justice des h mmne
Car il n’y a pas de milieu.
Ou les révélations du I empssontesa
tes. Et il faut alors que justice soit faite:
On le Temps a menti. Et il faut are
que les galonnés qui ont étéainsi calom.
niés le fassent condamner pour lesav"
à ce point diffames. . .
Hélas ’ nous savons que Mercier, 50152
deffre, Gonse et du Paty ne pourront Pr
accuser le Temps de n’avoir pas 4 *
vérité. Ils sont les auteurs ou les CQP
ces du plus épouvantable des forfaits (
Au bagne, au bagne, toute la bande.
Mais le bagne est encore trop d
pour de tels bandits.
PAUL MARION.
Voici le texte des révélations t» tes hier : "
le Temps :
diver
Stock,
unica-
On se souvient qu’au pFeces Z 0 a
témoins, notamment M Sulles et
devaient déposer au sujet de la com
lion de pièces secrètes relatives ‘
faite aux juges dans la chambre ou
béraient. . , que
Le président des assises ayant
les questions concernant cette Commins k
lion ne seraient pas posées aus te helee
public est resté, sur cette partie “".Pm-
dé 1891, dans une ignorance à peu PDapsi.
plète. On a appris simplement Parcon-
tion de M. Casimir-Perier, que a PEn s
tenant ces mots : «Ce canail . juges
avait été communiquée seulement 41 1
de Dreyfas. . , melles
Il était intéressant de savoir dan avail
conditions celte communication ‘ été
été faite, si d’autres pièces leur ’ . cette
montrées, bref, comment s était 1 ,| C les
séance de délibération à la fin de 3 ,. r la
juges se prononcèrent à l’unanimi *
culpabilité de Dreyfus. .e pout
Voici, d'après l’enquête A Jaque»
Est-il possible
l’inconscience o
communient ion
l'accusé et de s
ment avouée par
tonnera encore
justice pour un t
plus la Loi ? Et y a-t-
des gens qui ont au -d
Que le général Mer
attend «dan
Rien ne pr
eonfidents, le
génument ai
muniquer au
pièce de conv
conseil n’ont
loi. Qu’attend-ou po ir
Si le général Mercier
juges, il fa
Justice, il I
la noble dev
murs
PA
AU St
Le vote du 1
C'est tout ce qu
sans
LA MORT D
Les obsèque
font célébrées
La levée du en
défunt, 59
Après u
Sera depo
rue
cimetière Montmartre
truction du caveau
sera procédé, d;
cérémonie, pro
a translation da
Plusieurs dise
Prononcés au ci
Le nom des o
quel ils parleron
Te.es ce matin.
Le corps de Sa
a chambre du p
11 ^t veillé p r
etpardeixsœu
Dere aura lin.. .
IM6
m
- 1111, ttjOtld u
nombreux temoign:
t ’ eté reçus encore ce
“us les points de la Fr
Sepose dans le vestibule
vre de signatur s.
La séance d'au
heus Sénat reprend, cet a
pr la discussion du ,
gann.tete vient le budget
posei Viennent ensuite
Portersettr."elegraplics, de
dea discussion de Tinter
siesmarzelle, Paul Le R
dre des mesures de régie
par’ ) ce qui concerne la
dits asmplei de filet a gr
du jour' figura eg
i Les commis:
bliquch ambre ne tient pa
cree ‘a aujourd’hui. La jou
av ad des commi
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