Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1946-08-10
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 août 1946 10 août 1946
Description : 1946/08/10 (A62,N21879). 1946/08/10 (A62,N21879).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t559635g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/01/2021
Pour les travailleurs algériens
du commerce, de l'industrie et de l'agriculture
Les salaires sont majorés de 30%
à compter du A" juillet 1946
Publicité Alger: Havas, 37, r. d’Isly (Conc. de l’Agence Africains) LE PKTIT ALGERIEN 9, Bd Laferrlère, ALGER — Téi. 396-55 et\a^ suite — Ch. P.ÎO-’iy
par io voix, eoxiiuv <;
J'ai pris et prescrit toutes mesures propres à éviter la répercussion de cette mesure sur les prix "
HIER MATIN PAR UNE SIMPLE PRISE DE CONTACT
La Conférence Nationale du vin
a commencé ses travaux
6 LITRES DE VIN mensuellement
pour les consommateurs de la Métropole
M. ABBO a exposé le point de vue des viticulteurs
algériens, identique à celui des métropolitains
La Conférence nationale du vin réunie au ministère du Ravitaillement
sens la présidence dé M. Yves Farge a commencé ses travaux hier matin.
Une discussion s’est instaurée entre les représentants de ia C.G.A. et les
producteurs des vins d’une part., de la C.G.T. et des coopératives de con
sommation de l’autre. Les points de vue en présence n’ayant pu être con
ciliés à l’issue de cette première prise de contact, il fut décidé qu’une sous-
commission se réunirait à 15 h. et que la Conférence plénière ne répren
drait ses travaux qu’à 17 heures l’après-midi.
Le représentant de l’Algérie, M. pourparlers 6 litres par consomma-
Abbo a pris la parole le matin pour teur seraient acquis. Mais tout dé-
exposer le point de vue des produc- pend, bien entendu de l’accord des
teurs algériens, point de vue analo- ministres intéressés et de la récolte
gue à celui des producteurs de la future. Cette conférence n’avalt
métropole. Rappelons que les con- d’ailleurs qu’uu rôle Indicatif et con
clusions de la conférence économique sultatif. M. Abbo a donné son ac-
visalent à donner 6 litres par mois cord total sur tous ces points,
à chaque consommateur. En contre Aujourd’hui les représentants de la
partie, à titre de compensation, 25 % viticulture seront reçus par M. de
de la récolte totale seraient donnés Mon thon, ‘ministre de 1’Ec.onomie na-
au sêçteur libre au titre des -s vins tionale.
d’origine ». Au cours des séances de
1’aprês-midi il est apparu que ces
déclare le gouverneur général CHATAIGNEAU, en annonçant cette décision
Par arrêtés en date de ce jour qui seront incessamment publiés au « Journal
Officiel de l'Algérie », M. le Ministre plénipotentiaire. Gouverneur général de l'Algérie, a
décidé de majorer de trente pour cent, à compter du 1" juillet 1946, les salaires des tra
vailleurs du commerce, de l'industrie et de l'agriculture.
conclusions ne pourraient être res
pectées et que l’un ou l’autre, 25 %
ou 6 litres seraient compromis.
Les chiffres et les prévisions éta
blis soit 40 millions de quintaux en
totalité (vins d’Algérie fixés à un
maximum de 6 millions de quintaux
non compris) sont plutôt pessimis
tes.
Un accord de principe est cepen
dant Intervenu sur les bases suivan
tes : les 25 % deviennent 15 % étant
entendu que si les possibilités le per
mettent on rétablirait lors d’un
deuxième stade les 25 % pour les
vins de qualité. En l’état actuel des
Une dépêche d’une agence américai
ne annonce que M. George* Bidault ce
rendrait à .New-York le 24 «eptembre
pour aeeieter à l’aeeembiée générale de
l’O.N.U.
L’EGYPTE
a décidé la création
de quatre consulats
en Afrique du Nord
Le Caire (F.P.). — Le roi Farouk a
gigné un décret portant constitution
d’un Conseil d’Etat.
D’autre part le ministre des Affai
res étrangères a décidé la création de
quatre consulats en Afrique du Nord :
en Algérie, en Tunisie, au Maroc et
en Tripolitalne.
Allocution du Gouverneur général
Hier à Radio-Algérie, M. U Couverneur général Chataigneau J’ai estimé, pour tenir compte de tous éléments d’ap-
prononcé l'allocution suivante t préciation des prix des produits et des denrées, afin
Les organisations ouvrières d’Algérie ont demandé la d’assurer aux travailleurs le minimum vital indispensa
revalorisation des salaires industriels èt commerciaux ble, nécessaire de majorer de 30 % les salaires du com
fixés par mon arrêté du 26 septembre 1945 portant ma- merce, de l’industrie et de l’agriculture,
joration de 30 % à compter du 1 er août 1946, sur les T . - „„
taux antérieurement en vigueur, ainsi que celle des sa- nrA ’j"' î 1 **^??*!.* Js™ liL-' sï «tt 1
laires agricoles fixés par mon arrêté du 8 mars 1946. f 1 repercussion de cette majoration sur
Y ^ f"® prix,
La politique de blocage des salaires et des prix, déci- J’ai décidé notamment de réviser les circuits de dis-
dée par le Gouvernement, avait conduit à éviter toute tribution des produits, ainsi que certaines catégories de
modification aux taux des salaires en vigueur. marges bénéficiaires et de taux de marque, en même
En juin dernier, pour examiner les demandes de relè- temps que de supprimer les intermédiaires dont la pré-
vement de salaires dont il était saisi, le Gouvernement sence ne se justifie pas dans une économie normale,
décidait de soumettre _ la question à l’examen d’une j e créerai prochainement, par arrêté, une Commis-
Commission nationale economique dont les travaux se sion dl , Co ^t de la distribution et je la chargerai de
sont poursuivis jusqu a la fin du mois de juillet. me soumettre toutes propositions utiles à cet effet. La
, Ç? n ? ,1? meme vue ont ete reunies a Alger, les 29 présence dans son sein, parmi ses membres pris hors
et 30 juillet dernier, les Commissions centrales des sa- de l Adminitration, de représentants des consommateurs
laires industriels, commerciaux et agricoles. Les repre- et dcs commer çants, des ouvriers et des industriels, sera
sentants des organisations ouvrières au sein de ces Com- j a g aratl (i c j a meilleure de l’effort que j’en attends pour
missions ont demandé un relèvement de salaires de agsurer a j a distribution un équilibre cher aux distri-
30 %, pour tenir compte de l’augmentation constante bu ^ eurs eux-mêmes,
du coût de la vie. - , :
En effet, l’augmentation du coût minimum de la vie Ce n’est que par un effort constant, auquel la po-
justifle un relèvement de la rémunération du travail, pulation tout entière èst appelée a participer, que nous
puisqu’aussi bien le prix d’achat des blés conditionné maintiendrons aux traitements, pensions et salaires, leur
celui du pain et la hausse du prix du charbon celle du pouvoir d’achat et qu» cesseront les distributions anor-
prix du gaz. Un certain nombre d’employeurs l’ont re- males auxquelles aucun consommateur ne doit accepter
connu et accordé des avances. de se soumettre.
Les travailleurs du bâtiment
avaient cessé le travail
APRES DE NOMBREUSES INTERVENTIONS
La Constituante adopte le projet
relevant les pensions de guerre
M. L. MARIN interpelle le Gouvernement au sujet des dommages de guerre
Paris (F.P.). — La séance de l’Assemblée Constituante s’est ouverte hier vernement de faire droit aux deman-
matin, à 10 h. M. Robert Schuman est présent. des des Anciens combattants. Mais
L’ordre du jour appelle la discussion du projet de loi tendant à créer les nécessités financières sont là.
une Société nationale, chargée de la liquidation du matériel, dit « sur- M. Badie intervient : « Il y a deux
plus », acquis par l’Etat dont la discussion est renvoyée à l’après-midi. milliards pour le parc automobile du
„ . , , gouvernement et on ne peut trou-
Modlfication des prix ver un milliard et demi pour les An
Avant que soit connue la décision
du Gouverneur Général, les travail
leurs du bâtiment, des travaux pu
blics, des matériaux de construction
et les ouvriers des Ponts et Chaussées
avaient cessé le travail hier, à 16 h.,
pour protester contre la lenteur de
la haute administration à satisfaire
leurs revendications. A 17 h.. Ils tln-
ent un meeting au Foyer Civique.,
sous la présidence de M. Cournet, se
crétaire général de l'U.S., entouré de
MM. Palacio et Fontaine, Vesponsa
blés des différents syndicats.
Une résolution y fut votée deman
dant notamment un salaire de g
an lie contre les intempéries, de 80
sur les salaires journaliers et l’appli
cation à l’Algérie du plan de sécurité
sociale.
des permis de chasse
L’Assemblée examine ensuite le pro
jet de loi portant modification des
prix des permis de chasse. Le coût
du permis départemental est porté à
mis général
francs.
Relèvement
des pensions de guerre
BIKINI. — La troisième explosion
atomique dan» lo Pacifique aura lieu en
avril 1947. Elle se produirait à 1.000
mètre» sous Peau, au large de Bikini,
et une vingtaine de navires «serviraient
d’objectifs.
Et dire qu’au Maroc
comme en IndochinQ et en Algérie
il y a des FRANÇAIS
4- es ! es J/»., certain c’est qu’un bon petit mouve-
00*7 / /(lire te /eu ment « anti-européen » en Afrique du
# ' J Nord de Casablanca jusqu’à l’Egypte
_ ». en dehors des soucis qu’il causerait
c~J es * g œ es y. ê à la France et de 1 affaiblissement de
UC WvliA UUl III CIII notre situation commerciale, polltl-
M que voire stratégique ne manquerait
m p • j. pas de nuire également à la Grande-
Jpç 7in*al#*aç Bretagne dans de sérieuses propor-
4Cu Ilvvllvuiai tions tandis qu’il contrarierait certai-
~” nement des visées ou projets amé
ricains pour lesquels la liberté d’ac-
Nou» .von. annoncé hier la création tion dans ce secteur serait indispen-
d’une a Ligue de défense du Maroc Li- sable.
bre » qui réclame l’abolition du régime « C’est cela qui est à retenir ac-
de Protectorat. tuellement et suivant la formule con-
D’autre part un parti démocratique pour sacrée on peut poser la question t
l’indépendance du Maroc qui tend au « A qui tout cela profite-.t-il ? » Et
même objet .'élève violemment contre le* dire qu’ici encore comme avec l’af-
mcoure, propo.éee par le Réeident gêné- faire du Viêt-Nam il y a des Fran-
ral. Lee menée* de cee mouvement, eé* çals pour faire le jeu de ceux qui
paratiftlee «ont commentées par notre con- tirent les ficelles... »
frère « France Libre » dan* un article
intitulé « Après l’Indochine et l’Algérie,
le Maroc » et dont voie! quelque*
trait* t
t Tout ceci est bien orchestré. De
puis 1940 la France est affaiblie et 11
saute aux yeux de ceux qui veulent
saper les bases de notre Empire que
nous sommes encore en proie à une
réelle défaillance morale malgré toutes
les affirmations venues de hautes
sphères officielles.
« Op sait ce qui se passe en Indo
chine où les éléments communistes ne
tendent à rien moins qu’à rejeter « les
diables blancs à la mer » tandis qu’en
Algérie on a pu relever maints symp
tômes Inquiétants. Tous ces mouve
ments contre la France ont la même
origine « qui n’est en réalité ni indo-
chinoise ni algérienne, les hommes
mis en avant étant davantage des
instruments que des promoteurs sin
cères ».
« Maintenant c’est au Maroc qu’est
tenté un mouvement anti-français.
Quel sort auront ces revendications ?
Nous le verrons. Il y a ceci de bien
La conférence de Dalat
préconise la création
d'armées nationales
indépendantes
Dalat (F.P.). — Au cours de la der
nière séance de la Conférence de Dalat,
un accord unanime a été réalisé sur l'op
portunité de créer des armées nationales.
Ces armées seront mises sur pied et équi
pées par le budget national. Leurs sta
tuts et règlements seront édictés par les
gouvernements respectifs.
Les délégations ont, par ailleurs, accordé
1», libre circulation dans l’Union Fran
çaise, ainsi que l’installation de bases
stratégiques terrestres, aériennes et nava
les, destinées à la. défense de l’Union.
En cas de conflit, les Etals fédérés pla
ceraient leurs àrmées sous le commande
ment français.
Des bandes armées
occupent le temple
d'ANGKOR
Siemreap (Cambodge). — Des bandes
armées ont occupé hier matin le temple
d’Angkor, à 4 kms de Siemreap. Quatre
Français ont été tués et 2 blessés au cours
de l’attaque récente de cette ville.
METZ. — Un prisonnier de guerre al
lemand évadé des U.S.A. vient d’être
appréhendé à la frontière française,
près de Forbach, après 78 jours de
voyage à travers la France.
deux cent cinquante ciens com1)a ttants. »
M. Christian Pineau déclare, au
nom de la Commission des Finances,
que le coefficient de 3,5 a été enre
gistré comme une nouvelle proposi
tion du gouvernement. La. Commis-
L’Assemblée examine également le £ a f prls posltlon et ne poU ‘
Sn°n 3 f M. Robert Vhuman indique que le
“Z 6 !*!* ÆliL discussion g OU v e rnement est prêt à écouter tom
immédiate a été demandés. , » ___ 4 -»qw +■ à ««
M. Barance, rapporteur de la Com- tes les suggestions, mais il tient a as
mission des Finances, rappelle que ?'™ er tre , s nettement les responsabl
le ministre des Finances consent à d ui {ni Incombent,
porter à 3,50 le coefficient d’éléva- A P res diverses interpellations M.
tion des pensions, mais que sur les Marcel Gatumg (Oran) observe quon
autres points, M, Schuman main- pourrait légitimement réclamer de
tient sa position. La Commission ne fixer le coefficient non plus a 4, mais
peut se rallier à ce point de vue. à 5 et même à 6 et plus encore. Il
MM. Vincent Badie, Tiijguy du ajoute : « On ne serait pas quitte
Poët, Mme Texier La Houlle, MM. avec ceux qui ont tout donné à la
Baumel, Ramarony, Segelle et Duclos Patrie, mais il est nécessaire de se
demandent l’application du coeffi- limiter à ses ressources et le gouver
cient 4. nement est allé au delà. »
M. Guy Mollet (soc.) rappelle que
les propositions qui ne peuvent être
acceptées aujourd’hui seront reprises
par le parti socialiste à l’occasion du
budget de 1947.
M. Robert Schuman, minis des j c président met aux voix les arti-
Finances, déclare qu’on ne peut me- c j es dlJ projet qui sont adoptés. Il en
connaître l’effort budgétaire que re- egt de m ê me de l'ensemble. La séance
présente le projet de loi. Le Minis- est le ,. ée a 12 h. 55 pour être reprise
tre fait observer que, par rapport à 15 heures
aux autres catégories, les pensionnés '
de guerre ont été avantagés très sé- (Seance de l après-midi)
rieusement puisque l'augmentation L’Assemblée adopte sans débat : di-
qui les touche va de 50 % à 70 % verses propositions de résolution dont
Le déficit sera porté à 225 milliards, une tendant à organiser à Paris, en
Il est du devoir du Ministre des 1949, une exposition internationale ;
Finances d’en prévenir l’Assemblée, une tendant à inviter le Gouverne-
Le risque est grand : c’est celui ment à proroger de six mois la date
d’une nouvelle dévaluation de la limite du dépôt des déclarations des
monnaie. dossiers relatifs aux dommages de
M. Ramarony (P.R.L.) demande guerre,
alors un scrutin sur chaque coeffi
cient. M. Casanova, ministre des An
ciens Combattants, indique que le i dfi QUGtte
supplément spécial temporairement OeS OOmlTiages ue guerre
accordé est incorporé pour la l r ' Puls c - est j a discussion de l’intêr-
fois dans le principal de la pension. p e ;] a tion de M. Louis Marin sur les
Il déclare qu’il a ' mandé » ’t- re t a rds apportés par le Gouvernement
à déposer le projet de loi sur la ré-
Intervention
de M. Robert Schuman
La réparation
Débat sur le ravitaillement
au Conseil municipal d’Alger
Vers la possibilité, pour les consommateurs, de changer de boulangers
tous les mois — La vente de la glace va être réglementée
La séance est ouverte à 18 h. 30, sous LE PAIN. Le blutage est de 90 %,
la présidence du maire, le général Tu- Etant donné le bon rendement de la ré-
bert. Séance très courte d’ailleurs, con- coite, ne pourralt-oü pas l’abaisser à 85 ?
sacrée presque uniquement à des affaires M. Yaffil émet le vœu qu'il n’y ait plus
d’ordre purement administratif. de domiciliation. Plus de domiciliation,
U - c ela signifie une louable concurrence de
Hommage a Charles Cazeaux la p art de nos boulangers dans la fabri-
r . , .. , , cation de leurs pains qui, comme goût
Le maire rend un vibrant hommage au et commc pl - és entation chez bien des bou-
brigadier-chef Charles Cazeaux, tant en | an gers, laisse souvent à désirer. M. Lé-
son nom personnel qu’au nom de l’as- vy en est pour la domiciliation, mais il
semblée. Sur sa demande, 1 assemblée | a voudrait plus fréquente. « Vous l’au-
renouvelle le même geste accompli en rcz lui ré ^ nfl ^1. Milan, qui déclare
faveur de l’agent Aubert et vote une qu , au GouvernemRnt Général on envisage
somme de 20.000 frs à sa veuvt. A-pro- | a possibilité pour lès consommateurs de
pos de cet assassinat, le maire parle de c i lan g er de boulanger tous les mois,
a réorganisation de la police d Etat, no- X ,A GLACE. La répartition de ia glace
w’ mi'Lrf °nn'1 « laisse à désirer. M. Garcia en donne les
que nos agents soient mieux payés qu ils rai3ons- u a j 0U t e que la vente va en
ne le sont. être réglementée à l’effet d’éviter les
L'ordre du jour abus et les chaînes.
LE POISSON. Le fait du jour est que
Parmi les affaires inscrites à l’ordre u.500 kgs de poisson du Maroc ont dû
du jour, 11 convient de signaler : être jetés à ia mer. Mais ne prenons
Subventions. — Une subvention de rien au tragique, Les importateurs ma-
100.000 frs à la Société El-Kheiria, à rocains, voyant un bon client dans l’AI-
l’occasion du Ramadhan. gérie, ont envoyé tant et tant de leurs
Services sociaux. — Achat d’un appa- marchandises sur nos marchés que, en
reil de radio-photographie pour l’examen ce qui concerne du moins Alger, il y eut
et le dépistage des maladies. Pour le bien surabondance dans nos frigorifiques,
prix de l’appareil, la ville fournira la t e [ point que les premiers arrivés, de-
Bomme de 1.010.000 frs, somme prise venus impropres à la consommation, du-
sur le budget de 1946, et 500.000 frs [-ont être jetés à la mer. Au surplus, la
seront demandés à la colonie. ville n’y est pour rien ; car la réparti-
Eclalrage public. — Il s’agit du paie- tion du poisson marocain et autres est
ment de ia dépense pour le rétablisse- en dehors' de son contrôle. Ce rôle est
ment de l’éclairage normal dans nos dévolu au comité des pêches maritimes,
rues. La Compagnie Lebon a présenté Quant à celui de la municipalité, 11 ne
un mémoire s'élevant à S8.790 frs pour va pas plus loin que répartir dans lès
couvrir la dite dépensé. Accepté. différents marchés la part qui est attri-
Promen&des publiques. -—• L’assemblée buée à la ville,
décide d’élever, au parc St-Saëns, une q. y a ffil demande où passent rôu-
stèle pour perpétuer le souvenir dans sa g eXs merlans ainsi que les crustacés
ville de 1 écrivain Marcello Fabri. pêchés par nos chalutiers. Tout le mon-
Traimvftys Algériens. — Est adopté un de le saiti hélâs ! ét M. Garcia dans sa
vœu relatif a 1 attribution des titres de m j se au po j n t ne nous apprend rien,
priorité d accès aux véhicules afin de yj a ; s ce q U ’ 0 n ignore généralement c’est
supprimer les abus auxquels il donne lieu. „ ue j eg restaurants reçoivent une part de
Contentieux. (Le détournement des ces p laissons et crustacés à condition de
points textiles). Les inculpés passeront | es j a | re fjg Ure r dans leurs menus ordi-
bientôt en correctionnelle. La ville sê na i re s et non Comme plats de « luxe »
portera partie civile et demandera un en sup plémênt
million de dommages-intérêts pour le pré- Aux yeux de M. Yaffil, le meilleur
judice qui lui a été causé. moyen de mettre fin à ces abus est d’en
T » nrrin la alace le Doisson revenir à la liberté de la pèche. En at-
Le pain, la glace, le poisson tendant> déc iaré-t-il, protestons énergl-
En fin de séance. M. Garcia, adjoint luf" ^ Et t0US **
au Ravitaillement, fait d'importantes dé- {d]re c “ orus avec lul *
ciarations au sujet du ravitaillement. El- La séance est levée à 20 n. 30
les concernent : p
Les SI ont repoussé
la proposition MolotOV
en faveur des 2/3
Le règlement de la Conférence élaboré par la Commission est finalement adopté
L'ITALIE expose aujourd’hui son point de vue
La demande d’admission présentée par l’ALBANIE soulève
une vive opposition de la part de la délégation grecque
Paris (F.P.). — La conférence ayant approuvé tacitement giement de la commission pour ne
la proposition de M. Bidault demandant à entendre la déléga- b ”; er ^“T sans^écho^La
tion italienne cet après-midi, le secrétariat general, conforme- discussion générale est close,
ment à cette décision, a adressé hier soir une lettre au chargé m. Bidault est en face de deux tex-
d’affaires d’Italie pour convier M. de Gasperi à faire connaître te f • d’une part le projet Jacom-
_ * , »r ^ . mission, d’autre part la proposition
ses vues à la conférence aujourdhui. # , soviétique de rejeter ce projet et
Dix places ont été réservées dans rhemicycle pour la dele- d’adopter purement et simplement les
gation italienne qui doit accompagner M. de Gasperi. suggestions faites par les quatre
Grands. Il demande si son interpré-
Les séances d’hier
(Séance du matin J
Suite de la discussion
du règlement
M. Couve de Murville exposant le ( j OT1 es b correcte et M. Molotov lui-
point de vue de la délégation fran- m6mè r c p0 nd : « C’est correct ».
çaise se déclare convaincu que l’una- _
nimité peut se réaliser sur un accord Rejet de la proposition
sincère des grandes puissances et sur
l’égalité totale de toutes les puissan- soviétique
ce. Il rappelle que la France avait dé- M Bldault met d ' ab0 rd aux voix
posé un amendement proposant que j a proposition soviétique. Chacun ré-
la transmission au Conseil des minis- d < oul , 0 u < non ». La propo-
Parls (F.P.). — La séance plénière très des Affaires étrangères des recom- s i tion est re jetée par 15 voix contre
de la Conférence de la Paix s’est ou- mandations adoptées ne soit pas au- g
verte hier matin à 10 h. 10. tomâtique mais qu’elle soit faite à la ' 0nt T0 té ; « oui », c’est-à-dire
M. Manuilsky, délégué de l’Ukraine, demande des délégations ayant soute- poU r : La Bielo-Russie, la Pologne,
appuie immédiatement la position de nu la recommandation en question. l’Ukraine, la Tchécoslovaquie, l’Union
M. Molotov, en faveur de la majorl- Aujourd’hui la France maintient son soviétique, la Yougoslavie,
té des deux tiers. Il s’oppose à la pro- amendement mais si les autres délé- « Non », c’est-à-dire contre : Les
cédure proposée par la commission du gâtions refusent de le prendre en con- Etats-Unis. l’Australie, la Belgique, le
réglement et annonce que la déléga- sidération, la France ratifiera la pro- Brésil, le Canada, la Chine, l’Ethio-
tion ukrainienne votera pour la pro- position de règlement de la commis- pie, la France, la Grande-Bretagne,
position originelle du Conseil des sion. la Grèce, l’Inde, la Norvège, la Nou-
Quatre. M. Couvé de Murville conjure la velle Zélande, les Pays-Bas, l’Union
M. Byrnes Intervenant, déclare : délégation soviétique d’accepter le rè- sud-africaine.
Nous sommes disposés à faire dès
concessions, mais nous ne voulons pas
être les seuls à faire toutes les con
cessions. No.us ne sommes pas prêts
à dicter les termes de la paix à nos
alliés, mais nous ne sommes pas non
plus disposés à ce que nos alliés nous
dictent les conditions de cette paix.
Nous devons avoir l’esprit tourné vers
la
sion mondiale. La volonté de réaliser
Le règlement préparé par la Commission est adopté
us uevuus hvuii X esprx* .uuxxxe vex* M. Bidault met alors aux voix l’en- protester vehemmtement contre a
paix et une volonté de compréhen- semble du projet de reglement pré- proposition d admettre 1 Albanie à la
sion mondiale. La volonté de réaliser P™ la commission. A la deman- Conférence, U Grece comudérant cet-
la paix ne dépend d’aucune règle de Le^ articles 0 ! 2 3 4 tes les douleurs qu’elle a subies. M.
procédure. » TTlont adoptés L’articie 6 pré? Byrnes combat à son tour les prête..-
M. Kisslev, au nom de la délégation voyant que les recommandations vo- tions de l’Albanie, mais M. Manuilsky,
de Blelo-Russle se prononce aussi f^ès à la maiorité des deux tiers et délégué de l'Ukraine, présente plu-
i.» .1 i .j „ i.. j,.,. ’ * », .. . cioBvc cAfloc tvn favpnr
elle-même proposa la majorité simple, étrangères, est adopté par 15 voix J P ?a Franceà la. Yom-
ce que les délégations américaine et contre 6. Les autres paragraphes sont fî.rénarations en novembre
britannique refusèrent. mission des réparations en novemore
ACTUALITÉS
PAR CAMIONS
FRIGORIFIQUES
30 HEURES
POUR AMENER A ALGER
LE P08 SSQIN PL MAROC
Mais celui pêché à Ténès arrive ici 48 h. après
adoptés sans difficulté. 1945. « D’ailleurs, conclut-il, comment
Enfin, M. Bidault fait voter sur i mposer q UO j , |Ue ce so it à l’Albanie
l’ensemble du projet, par appel no- si * elle r ‘ ste abS ente des obligations
minai. Le projet est adopte par 15 q Ue comporte pour elle le projet de
voix contre 4 : Bielo-Russie, Ukrai- avec j»itaiie »
ne, Union Soviétique, Yougoslavie, et Après ce j te intervention, la séance
deux abstentions : Pologne et Tcbe- est levée Ia sulte de j a discussion
coslovaquie. sul ' l’admission de l’Albanie étant ren-
La séance levée à 12 h. 50 est ren- voy ê e i ç e matin,
v—ce à l’après-midi. x X x
(Séance de l'après-midi) yj. Bevin est arrivé à Paris hier, à
Les journalistes assisteront n h. 25.
aux séances des commissions
l’ouvert i de la séance de
l’après-midi, M. Bidault propose
d’adopter la recommandation de la
commission de règlement visant à
admettre les journalistes à toutes les
séances des commissions, ce qui est
décidé.
0UZE tonnes de poissons jetés à la forcément moindres et leur renouvellement
mer ! La nouvelle, on s’en doute, plus fréquent. Des démarches sont égale-
a provoqué la juste indignation do ment en cours pour en réduire le prix,
nos ménagères algéroises, toujours sou- Mais j’ai vu aussi jeter 200 kgs de
rieuses de varier leurs menus. beaux rougets, merlans, etc.., qui
Et c’est à elles que nous pensions l’au- venaient pas du Maroc, mais bien de nos
tre jour, en allant « aux renseigne- ports du département, de Ténés notant-
ments », pour connaître les raisons de ment. Le temps chaud et humide que nous
« gaspillage ». subissons est évidemment, là encore, la
Car, le fait est exact : douze tonnes principale raison de la mesure, mais il en
de poisson du Maroc ont été envoyées est d’autres auxquelles il serait facile de
à l’équarrissage pour être transformées en remédier si nos services admibistratifs en
engrais. La mesure n’a d’ailleurs pas été général disposaient des mêmes moyens ans
approuvée par tout le monde, et des pê- leurs collègues marocains,
cheurs, des mandataires et des directeurs D’abord, le manque de glace ; les pê
d’usines de salaisons nous ont dit que cheurs de Ténès doivent aller la chercher
Ef voilà pourquoi
on rejette à la mer
du poisson avarié
à Pontéba, et ils la
payent 2 fr. 50 le
kilog ; aussi n’en
prennent - ils pas
toujours suffisam
ment pour des pê
ches exceptionnelles
L’Insuffisance des
transports et leur
précarité viennent
paration Intégrale des dommages de
gnerre dont l’éntrée en application
avait été formellement promise à la
précédente Constituante pour le 1 er
juin 1946, dernier délai. M. Louis Ma
rin déplore l’Incertitude dans laquel
le se trouvent les sinistrés et dresse
un tableau de leurs difficultés
Après interventions de MM. Michaut
(communiste), René Schmltt (socialis
te), Godin (rad.-soc.), l’Assemblée
adopte trois projets de loi dont le
Gouvernement demande la discussion
immédiate : ouverture de crédits sup
plémentaires pour assurer le fonction
nement des nouveaux départements
ministériels, ouverture d’un crédi'
pour l’Assemblée constituante, créa
tion d’une société nationale chargée
de la liquidation du matériel, dit sur
plus, acquis par l’Etat.
On en revient aux dommages de
guerre. M. Barange (M.R.P.), rappor
teur de la commission des Finances,
et M. Palewski (M.R.P.), rapporteur
de la commission des Affaires écono
miques, présentent des observations
et M. Billoux, ministre de la Recons
truction, monte à la tribune. Il esti
me le total des dommages de guerre
à 4.900 milliards et précise : a Ce se
rait une trahison d’offrir aux sinis
trés une loi sur la reconstruction de
leurs demeures sans être prêts à en
offrir simultanément le financement.
Il y a actuellement un avant-projet
de lot sur la reconstruction. Nous
voulons créer une commission inter
ministérielle comprenant des repré
sentants des ministères, de l’Assem
blée nationale et des associations de
sinistrés. Le Gouvernement prend
l’engagement que cette commission
fonctionnera rapidement quand le
texte du projet de loi sera établi. Il
sera alors beaucoup plus aisé d’ob
tenir le financement. »
Suspendue à 20 h. 30, la séance
reprend à 22 h. 40 pour la suite du
débat sur la reconstruction.
dix tonnes au moins
de ce poisson pou
vaient être salées.
Mais là n’est pas
la question et on
ne saurait blâmer
trop de prudence,
en ces périodes de
fortes chaleurs.
C’est en effet, à
la chaleur que l’on doit, pour une bonne ensuite. Une seule camionnette — qui
part, d’être contraint de temps à autre, autant de rapports avec un camion frigo-
d’éliminer certains arrivages de poissons rifique qu’un char à bancs avec une « For-
du Maroc. De bonne vente en hiver, celui- teresse volante » — assure, tous les deux
ri est délaissé durant les mois d’été par jours, le transport des casiers sur Alger,
nas ménagères gui préfèrent lès produits Bien entendu, le poisson pêché la veille
de la pêché locale. Les arrivages massifs ne supporte par toujours le voyage,
doivent donc séjourner plus longtemps Et voilà pourquoi on jette du poisson à
dans les chambres froides ; mais leurs la mer...
possibilités de conservation ne sont pas II n’est pas utile, n’est-ce pas, d’indi-
infinies... quer les remèdes à apporter à cet état de
La Résidence â d’ailleurs déjà trouvé choses 7 Ils sont tellement simples...
le remède à cet état de choses. Dans Précisons, pour terminer, que (es frais
quelques jours, ce sont des câmions fri- de glaée et de transport grèvent le prix
gorifiques achetés à l’étranger, qui amè- du poisson de 11 frs par kilog. C’est un
neront, en trente heures, le poisson à Al- peu cher
ger ; les quantités ainsi expédiées seront V. G.
A L'UNANIMITE, MOINS 6 ABSTENTIONS
Mouvement du port d'Alger
ENTREES. — 6 h., vap. fr. Ville de
DjWjelli. 399, cap. Carricn, de Sète,
q. dé Sète (Schiâffino) ; 7 h., croiseur
fr. Geoeses-Leyeues, cap. Guillaume,
d’Oran. q. d’Antibes ; 8 h-, vap. fr.
Ville d’Oran, 3811. cap. Eygllé, d’Ajac-
ci, q. d’Agde (CGT) : 10 h., vap. fr.
Le Zeramma. 274. cap. Lorrain, de Té
nès, Bd 1 (Cherfils) ; 10 h., vap. am.
Frédéric A. Eclers, 43S0, cap. Hugberg,
d’Oran, q. d’Andierne (Delacroix) ;
14 h. 15, vap. fr. Grand Quevilly, 1546.
cap. Mousson, d’Ajaccio (Worms).
SORTIES. — 10 h., vap. canadien
Elle Brandi, p. Sêtè ; 10 h. 30, croi
seur fr. Georges-Leygues, p. Marseille ;
16 h. 30, vap, fr. Ville d’Oran, p. Mar
seille.
SONT ATTENDUS. — Vap. angl. Ma-
koma : croiseur auxil. fr. Le Quercy :
vap. holl. Prinoess Magrleb ; cargo
ar.gl. Baron Yaporoueh.
La
de la Constitution
adopte un préambule tenant lieu
de Déclaration des Droits
Parus (F.P.). — La Commission de la Constitution a adopté à l’unani-
mité moins six abstentions (membres du P.R.L., du groupe radical, des in
dépendants), un préambule tenant lieu de Déclaration des Droits. Le texte
est le suivant :
« Au lendemain de la victoire rem- tions de travail ainsi qu’à la gestior
portée par les peuples libérés sur les des entreprises.
régimes qui tentèrent de dégrader et „ Tout bien, toute entreprise, dont
d’asservir la personne humaine, le l’exploitation a acquis ou acquiert le
peuple français proclame à nouveau carac tère d’un service public, natio-
que tout être humain, sans dlstinc- na j ou de monopole de fait, doit de-
tion de race, de religion ou de venir la propriété de la collectivité,
croyance, possède des droits inalléna-
hif,* «t sacrés « La nation a des devoirs envers la
Dies er sacres. famille. Elle garantit à tous, notam
Il affirme solennellement les me nt aux enfants et aux mères, au:
droits et libertés des hommes et des vieillards et aux travailleurs, protec-
citoyens, consacrés par la Déclaration tion, santé, sécurité, repos, loisirs,
des Droits de 1789. Tout être humain, dans l’incapacité
« Il proclame les principes sociaux de travailler en raison de son âge,
et économiques plus nécessaires à de son état physique ou Mental, a l®
une époque où les hommes et les droit d obtenir de la collectivité des
femmes sont égaux devant la loi. moyens convenables d existence.
« Tout homme persécuté en raison « La nation garantit l’accès égal de
d’une action en faveur de la Liberté l’enfant et de l’adulte à l’instruction
a droit d’asile sur le territoire de la et à la culture. L’organisation de l’en-
République. seignement public gratuit, laïque à
tous les degrés est un devoir de l’E-
« Chacun a le devoir de travailler, tat
le « d Niîî n'e b neut r ê'tre e iésé l0 en raison « La France rappelle solennellement
de ses origines, opinions ou croyances. mission traditionnel^ est^ de
« Tout homme peut defendre ses pris la charge des libertés démocra-
droits et ses intérêts par une action tiques. Dénonçant les systèmes de co
syndicale et adhérer au syndicat de i oa î S ations fondés sur l’oppression, el-
son choix. Le droit de grève est re- le garantit à tous les hommes, à tou-
connu dans le cadre des lois le régie- tes les femmes vivant dans l’Union
mentant. française, un égal accès aux fonctions
« Tout travailleur participe, par publiques, l’exercice individuel ou col-
l’intermédlalre de ses délégués, à la lectif des droits aux libertés procla-
détermination collective des condi- més ou confirmés dans ce document. »
M. Bidault présidera encore
pendant trois jours
les séances de la Conférence
M. Bidault rappelle alors qu’il pré
side la Conférence depuis huit séan
ces. Il estime qu’avec l'entrée en vi
gueur du règlement il doit céder sa
place. M. Byrnes déclare que le re
présentant du Gouvernement hôte
doit encore garder la présidence pen
dant les trois prochains jours ses
fonctions de président n’ayant en réa
lité commencé que cet après-midi. Le
Dr Evatt appuie ee point de vue. M.
Bidault présidera donc la Conférence
durant les trois prochains jours.
Fixation
de l'ordre du jour
M. Vichinsky demande alors qui a
établi l’ordre du jour et se plaint de
ne pas avoir le texte russe de cet
ordre du jour et accuse le secrétariat
général de manquer d’organisation. M.
Bidault défend le secrétaire général
mais M. Vichinsky maintient son
point de vue et insiste pour que les
délégations soient Informées à l’avan
ce de l’ordre du jour et sachent de
quelle manière et par qui il est éta
bll.
M. Bidault indique que le secrétai
re général a établi l’ordre du jour
le règlement ne prévoyant rien im
plicitement à ce sujet. Il Indique que
le point qui doit être discuté v cet
après-midi comporte normalement la
suite de la discussion du matin, et
concenie l’organisation du secrétariat
de là Conférence. Après une assez
longue discussion à laquelle prennent
par MM. Molotov, Vichinsky, Bidault
et Spaak, Sir Alexander dépose une
motion pour que la Conférence passe
Immédiatement à l’étude des problè
mes qui sont à l’ordre du Jour.
Discussion des questions
à l'ordre du jour
Il faut une heure et demie de pa
labres pour qu’enfin l’ordre du jour
soit établi.
Le premier point qui est discute
est la proposition yougoslave concer
nant la faculté pour les Etats limi
trophes de présenter leur point de
vue au Conseil des « 4 * quand_ ce
point de vue aura été mis en mino
rité par la Conférence. Il est adopte
sans discussion.
Les invitations
aux pays ex-ennemis
Le point deux concerne l’invitation
aux Etats ex-ennemis. Il est adopté
en annexe au règlement.
On discute alors sur l’ordre d audi
tion de ces Etats. Pour le 10 août, on
nvl ferait uniquement les représen
tants de l’Italie ; les autres plus tard
et sans précipitation, soin étant laisse
ru secrétariat général d’organiser la
procédure et les détails de ces audi-
ions.
La proposition de l'admission
de l'Albanie
vivement controversée
M. Tsaldaris, délégué de la Grèce
lemande alors la parole. C’est pour
Au « Journal Officiel »
(De .notre rédaction parisienne)
LePRESIDENCE. — Décret prévoyant
l’ouverture de concours spéciaux pour
l’accès à l’Ecole Nationale d’Adminis-
tration. Epreuves écrites le 14 octobre
dans les centres métropolitains et à Aï-
Nombre de places : 43 pour le
concours spécial ; 40 pour le premier
concours normal et 40 pour le deuxième.
ARMEES. — Arrêté fixant l’organi
sation et le fonctionnement des centres
d’examen médical interclub des sports
aériens.
EDUCATION NATIONALE. — Ouver
ture jeudi 26 septembre d’un concours
pour l’agrégation de pharmacie dans les
facultés mixtes de médecine et de phar
macie. Pour la faculté d’Alger une pla
ce sera mise au concours.
ASSOCIATION. — Rassemblement ré
volutionnaire. But : Union et entr’aide.
Impasse Danton, Alger.
OUTRE-MER. — Décret nommant M.
Pierre Massmer, administrateur des co
lonies, comme secrétaire général du co
mité interministériel de l’Indochine en
remplacement de M. Labrouquère appelé
à d’autres fonctions.
A l’«Officiel de l’Algérie»
Le « Journal Officiel de l’Algérie »
publie :
TRANSPORTS. — Décret portant pro
rogation, pour une durée de six mois
après la date de cessation des hostili
tés, de la réglementation du temps de
guerre des transports en Algérie.
PRIX. — Arrêté fixant les prix limi
tes de vente des pommes de terre de
consommation de production algérienne
pour les mois d’août et septembre 1946.
— Arrêté modifiant le prix de vente
des produits bitumineux spéciaux dits
« Flintkote » et « Aquaslic ».
— Arrêté complétant l’arrêté du 13
juin 1946 relatif à la fixation du prix
de vente en Algérie dès anchois, sardi
nes et sardinelles, maquereaux et mel-
vas salés.
TABACS. — Arrêté du 27 juillet 1946
portant dissolution du Comité consulta
tif des tabacs.
Candidats au « bachot »
qui pourront se présenter
en octobre
annonce qu’une circu
laire ministérielle adressée aux pro
viseurs des lycées de France porte à
leur connaissance que peuvent se pré
senter aux épreuves du bacchot en OC'
tobre 1946 :
1» Les candidats de la classe 4b, quel
les que soient leurs notes ;
2» Les candidats déjà admissibles à
la précédente session, quelles que soient
leurs notes ;
3» Les candidats ayant eu à l’eent une
moyenne au moins égale à 22 pour les
séries A, B, C et au moins égale à 24
pour les séries moderne et technique.
En route pour Monteront-les-Bains
63 petits musulmans
invités par Saint-Etienne
sont partis, hier
par le «Georges-Leygues»
Munis de leur petit paquetage, le
visage empreint de la joie des vacan
ces et de la découverte, 63 enfants
musulmans âgés de 10 à 14 ans se
préparaient hier matin, à 8 h. 30, à
gravir la coupée du « Georges-Ley
gues » venu spécialement à Alger pour
les conduire en France.
Ces enfants sont pour la plupart
originaires de Blida, fils d'anciens
combattants du 1 er de marche de Ti
railleurs, régiment de prédilection du
département de la Haute-Loire qu’ils
ont libéré en 1944.
En remerciement, les femmes du
pays avalent déjà remis au colonel
commandant le régiment un magnifi
que fanion brodé de leurs mains. En
suite de quoi le général Breulllac in
vita 300 jeunes Stéphanois à passer en
Algérie de délicieuses vacances.
Saint-Etienne rend aujourd’hui la
politesse. 39 enfants, désignés par les
syndicats, sont déjà partis le 4 août ;
les autres prendront place à bord du
« Vllle-d'Oran » à quai dans notre
port.
Le général Breulllac, sensible à
constater leur tenue parfaite et leur
bonheur, assistait au départ ; U ser
ra les mains de Mlle Garneret, assis
tante sociale, qui veillera sur eux pen
dant leur séjour à Monteront-les-
Bains et qu'ils appellent déjà «ma
man » et aux deux Instituteurs éga
lement chargés de leur surveillance
pendant deux mois.
En grimpant à bord, ce qui leur
paraissait déjà être les premiers pas
sur le sol de France, cette France
qu'ils ont hâte de connaître, Us cou
rurent au bastingage, et d’une seule
voix enflée d’émotion, de joie et de
reconnaissance. Ils acclamèrent le gé
néral Breulllac auquel ils doivent la
réalisation d’un beau rêve.
Mlcia LEYVAL.
du commerce, de l'industrie et de l'agriculture
Les salaires sont majorés de 30%
à compter du A" juillet 1946
Publicité Alger: Havas, 37, r. d’Isly (Conc. de l’Agence Africains) LE PKTIT ALGERIEN 9, Bd Laferrlère, ALGER — Téi. 396-55 et\a^ suite — Ch. P.ÎO-’iy
par io voix, eoxiiuv <;
J'ai pris et prescrit toutes mesures propres à éviter la répercussion de cette mesure sur les prix "
HIER MATIN PAR UNE SIMPLE PRISE DE CONTACT
La Conférence Nationale du vin
a commencé ses travaux
6 LITRES DE VIN mensuellement
pour les consommateurs de la Métropole
M. ABBO a exposé le point de vue des viticulteurs
algériens, identique à celui des métropolitains
La Conférence nationale du vin réunie au ministère du Ravitaillement
sens la présidence dé M. Yves Farge a commencé ses travaux hier matin.
Une discussion s’est instaurée entre les représentants de ia C.G.A. et les
producteurs des vins d’une part., de la C.G.T. et des coopératives de con
sommation de l’autre. Les points de vue en présence n’ayant pu être con
ciliés à l’issue de cette première prise de contact, il fut décidé qu’une sous-
commission se réunirait à 15 h. et que la Conférence plénière ne répren
drait ses travaux qu’à 17 heures l’après-midi.
Le représentant de l’Algérie, M. pourparlers 6 litres par consomma-
Abbo a pris la parole le matin pour teur seraient acquis. Mais tout dé-
exposer le point de vue des produc- pend, bien entendu de l’accord des
teurs algériens, point de vue analo- ministres intéressés et de la récolte
gue à celui des producteurs de la future. Cette conférence n’avalt
métropole. Rappelons que les con- d’ailleurs qu’uu rôle Indicatif et con
clusions de la conférence économique sultatif. M. Abbo a donné son ac-
visalent à donner 6 litres par mois cord total sur tous ces points,
à chaque consommateur. En contre Aujourd’hui les représentants de la
partie, à titre de compensation, 25 % viticulture seront reçus par M. de
de la récolte totale seraient donnés Mon thon, ‘ministre de 1’Ec.onomie na-
au sêçteur libre au titre des -s vins tionale.
d’origine ». Au cours des séances de
1’aprês-midi il est apparu que ces
déclare le gouverneur général CHATAIGNEAU, en annonçant cette décision
Par arrêtés en date de ce jour qui seront incessamment publiés au « Journal
Officiel de l'Algérie », M. le Ministre plénipotentiaire. Gouverneur général de l'Algérie, a
décidé de majorer de trente pour cent, à compter du 1" juillet 1946, les salaires des tra
vailleurs du commerce, de l'industrie et de l'agriculture.
conclusions ne pourraient être res
pectées et que l’un ou l’autre, 25 %
ou 6 litres seraient compromis.
Les chiffres et les prévisions éta
blis soit 40 millions de quintaux en
totalité (vins d’Algérie fixés à un
maximum de 6 millions de quintaux
non compris) sont plutôt pessimis
tes.
Un accord de principe est cepen
dant Intervenu sur les bases suivan
tes : les 25 % deviennent 15 % étant
entendu que si les possibilités le per
mettent on rétablirait lors d’un
deuxième stade les 25 % pour les
vins de qualité. En l’état actuel des
Une dépêche d’une agence américai
ne annonce que M. George* Bidault ce
rendrait à .New-York le 24 «eptembre
pour aeeieter à l’aeeembiée générale de
l’O.N.U.
L’EGYPTE
a décidé la création
de quatre consulats
en Afrique du Nord
Le Caire (F.P.). — Le roi Farouk a
gigné un décret portant constitution
d’un Conseil d’Etat.
D’autre part le ministre des Affai
res étrangères a décidé la création de
quatre consulats en Afrique du Nord :
en Algérie, en Tunisie, au Maroc et
en Tripolitalne.
Allocution du Gouverneur général
Hier à Radio-Algérie, M. U Couverneur général Chataigneau J’ai estimé, pour tenir compte de tous éléments d’ap-
prononcé l'allocution suivante t préciation des prix des produits et des denrées, afin
Les organisations ouvrières d’Algérie ont demandé la d’assurer aux travailleurs le minimum vital indispensa
revalorisation des salaires industriels èt commerciaux ble, nécessaire de majorer de 30 % les salaires du com
fixés par mon arrêté du 26 septembre 1945 portant ma- merce, de l’industrie et de l’agriculture,
joration de 30 % à compter du 1 er août 1946, sur les T . - „„
taux antérieurement en vigueur, ainsi que celle des sa- nrA ’j"' î 1 **^??*!.* Js™ liL-' sï «tt 1
laires agricoles fixés par mon arrêté du 8 mars 1946. f 1 repercussion de cette majoration sur
Y ^ f"® prix,
La politique de blocage des salaires et des prix, déci- J’ai décidé notamment de réviser les circuits de dis-
dée par le Gouvernement, avait conduit à éviter toute tribution des produits, ainsi que certaines catégories de
modification aux taux des salaires en vigueur. marges bénéficiaires et de taux de marque, en même
En juin dernier, pour examiner les demandes de relè- temps que de supprimer les intermédiaires dont la pré-
vement de salaires dont il était saisi, le Gouvernement sence ne se justifie pas dans une économie normale,
décidait de soumettre _ la question à l’examen d’une j e créerai prochainement, par arrêté, une Commis-
Commission nationale economique dont les travaux se sion dl , Co ^t de la distribution et je la chargerai de
sont poursuivis jusqu a la fin du mois de juillet. me soumettre toutes propositions utiles à cet effet. La
, Ç? n ? ,1? meme vue ont ete reunies a Alger, les 29 présence dans son sein, parmi ses membres pris hors
et 30 juillet dernier, les Commissions centrales des sa- de l Adminitration, de représentants des consommateurs
laires industriels, commerciaux et agricoles. Les repre- et dcs commer çants, des ouvriers et des industriels, sera
sentants des organisations ouvrières au sein de ces Com- j a g aratl (i c j a meilleure de l’effort que j’en attends pour
missions ont demandé un relèvement de salaires de agsurer a j a distribution un équilibre cher aux distri-
30 %, pour tenir compte de l’augmentation constante bu ^ eurs eux-mêmes,
du coût de la vie. - , :
En effet, l’augmentation du coût minimum de la vie Ce n’est que par un effort constant, auquel la po-
justifle un relèvement de la rémunération du travail, pulation tout entière èst appelée a participer, que nous
puisqu’aussi bien le prix d’achat des blés conditionné maintiendrons aux traitements, pensions et salaires, leur
celui du pain et la hausse du prix du charbon celle du pouvoir d’achat et qu» cesseront les distributions anor-
prix du gaz. Un certain nombre d’employeurs l’ont re- males auxquelles aucun consommateur ne doit accepter
connu et accordé des avances. de se soumettre.
Les travailleurs du bâtiment
avaient cessé le travail
APRES DE NOMBREUSES INTERVENTIONS
La Constituante adopte le projet
relevant les pensions de guerre
M. L. MARIN interpelle le Gouvernement au sujet des dommages de guerre
Paris (F.P.). — La séance de l’Assemblée Constituante s’est ouverte hier vernement de faire droit aux deman-
matin, à 10 h. M. Robert Schuman est présent. des des Anciens combattants. Mais
L’ordre du jour appelle la discussion du projet de loi tendant à créer les nécessités financières sont là.
une Société nationale, chargée de la liquidation du matériel, dit « sur- M. Badie intervient : « Il y a deux
plus », acquis par l’Etat dont la discussion est renvoyée à l’après-midi. milliards pour le parc automobile du
„ . , , gouvernement et on ne peut trou-
Modlfication des prix ver un milliard et demi pour les An
Avant que soit connue la décision
du Gouverneur Général, les travail
leurs du bâtiment, des travaux pu
blics, des matériaux de construction
et les ouvriers des Ponts et Chaussées
avaient cessé le travail hier, à 16 h.,
pour protester contre la lenteur de
la haute administration à satisfaire
leurs revendications. A 17 h.. Ils tln-
ent un meeting au Foyer Civique.,
sous la présidence de M. Cournet, se
crétaire général de l'U.S., entouré de
MM. Palacio et Fontaine, Vesponsa
blés des différents syndicats.
Une résolution y fut votée deman
dant notamment un salaire de g
an lie contre les intempéries, de 80
sur les salaires journaliers et l’appli
cation à l’Algérie du plan de sécurité
sociale.
des permis de chasse
L’Assemblée examine ensuite le pro
jet de loi portant modification des
prix des permis de chasse. Le coût
du permis départemental est porté à
mis général
francs.
Relèvement
des pensions de guerre
BIKINI. — La troisième explosion
atomique dan» lo Pacifique aura lieu en
avril 1947. Elle se produirait à 1.000
mètre» sous Peau, au large de Bikini,
et une vingtaine de navires «serviraient
d’objectifs.
Et dire qu’au Maroc
comme en IndochinQ et en Algérie
il y a des FRANÇAIS
4- es ! es J/»., certain c’est qu’un bon petit mouve-
00*7 / /(lire te /eu ment « anti-européen » en Afrique du
# ' J Nord de Casablanca jusqu’à l’Egypte
_ ». en dehors des soucis qu’il causerait
c~J es * g œ es y. ê à la France et de 1 affaiblissement de
UC WvliA UUl III CIII notre situation commerciale, polltl-
M que voire stratégique ne manquerait
m p • j. pas de nuire également à la Grande-
Jpç 7in*al#*aç Bretagne dans de sérieuses propor-
4Cu Ilvvllvuiai tions tandis qu’il contrarierait certai-
~” nement des visées ou projets amé
ricains pour lesquels la liberté d’ac-
Nou» .von. annoncé hier la création tion dans ce secteur serait indispen-
d’une a Ligue de défense du Maroc Li- sable.
bre » qui réclame l’abolition du régime « C’est cela qui est à retenir ac-
de Protectorat. tuellement et suivant la formule con-
D’autre part un parti démocratique pour sacrée on peut poser la question t
l’indépendance du Maroc qui tend au « A qui tout cela profite-.t-il ? » Et
même objet .'élève violemment contre le* dire qu’ici encore comme avec l’af-
mcoure, propo.éee par le Réeident gêné- faire du Viêt-Nam il y a des Fran-
ral. Lee menée* de cee mouvement, eé* çals pour faire le jeu de ceux qui
paratiftlee «ont commentées par notre con- tirent les ficelles... »
frère « France Libre » dan* un article
intitulé « Après l’Indochine et l’Algérie,
le Maroc » et dont voie! quelque*
trait* t
t Tout ceci est bien orchestré. De
puis 1940 la France est affaiblie et 11
saute aux yeux de ceux qui veulent
saper les bases de notre Empire que
nous sommes encore en proie à une
réelle défaillance morale malgré toutes
les affirmations venues de hautes
sphères officielles.
« Op sait ce qui se passe en Indo
chine où les éléments communistes ne
tendent à rien moins qu’à rejeter « les
diables blancs à la mer » tandis qu’en
Algérie on a pu relever maints symp
tômes Inquiétants. Tous ces mouve
ments contre la France ont la même
origine « qui n’est en réalité ni indo-
chinoise ni algérienne, les hommes
mis en avant étant davantage des
instruments que des promoteurs sin
cères ».
« Maintenant c’est au Maroc qu’est
tenté un mouvement anti-français.
Quel sort auront ces revendications ?
Nous le verrons. Il y a ceci de bien
La conférence de Dalat
préconise la création
d'armées nationales
indépendantes
Dalat (F.P.). — Au cours de la der
nière séance de la Conférence de Dalat,
un accord unanime a été réalisé sur l'op
portunité de créer des armées nationales.
Ces armées seront mises sur pied et équi
pées par le budget national. Leurs sta
tuts et règlements seront édictés par les
gouvernements respectifs.
Les délégations ont, par ailleurs, accordé
1», libre circulation dans l’Union Fran
çaise, ainsi que l’installation de bases
stratégiques terrestres, aériennes et nava
les, destinées à la. défense de l’Union.
En cas de conflit, les Etals fédérés pla
ceraient leurs àrmées sous le commande
ment français.
Des bandes armées
occupent le temple
d'ANGKOR
Siemreap (Cambodge). — Des bandes
armées ont occupé hier matin le temple
d’Angkor, à 4 kms de Siemreap. Quatre
Français ont été tués et 2 blessés au cours
de l’attaque récente de cette ville.
METZ. — Un prisonnier de guerre al
lemand évadé des U.S.A. vient d’être
appréhendé à la frontière française,
près de Forbach, après 78 jours de
voyage à travers la France.
deux cent cinquante ciens com1)a ttants. »
M. Christian Pineau déclare, au
nom de la Commission des Finances,
que le coefficient de 3,5 a été enre
gistré comme une nouvelle proposi
tion du gouvernement. La. Commis-
L’Assemblée examine également le £ a f prls posltlon et ne poU ‘
Sn°n 3 f M. Robert Vhuman indique que le
“Z 6 !*!* ÆliL discussion g OU v e rnement est prêt à écouter tom
immédiate a été demandés. , » ___ 4 -»qw +■ à ««
M. Barance, rapporteur de la Com- tes les suggestions, mais il tient a as
mission des Finances, rappelle que ?'™ er tre , s nettement les responsabl
le ministre des Finances consent à d ui {ni Incombent,
porter à 3,50 le coefficient d’éléva- A P res diverses interpellations M.
tion des pensions, mais que sur les Marcel Gatumg (Oran) observe quon
autres points, M, Schuman main- pourrait légitimement réclamer de
tient sa position. La Commission ne fixer le coefficient non plus a 4, mais
peut se rallier à ce point de vue. à 5 et même à 6 et plus encore. Il
MM. Vincent Badie, Tiijguy du ajoute : « On ne serait pas quitte
Poët, Mme Texier La Houlle, MM. avec ceux qui ont tout donné à la
Baumel, Ramarony, Segelle et Duclos Patrie, mais il est nécessaire de se
demandent l’application du coeffi- limiter à ses ressources et le gouver
cient 4. nement est allé au delà. »
M. Guy Mollet (soc.) rappelle que
les propositions qui ne peuvent être
acceptées aujourd’hui seront reprises
par le parti socialiste à l’occasion du
budget de 1947.
M. Robert Schuman, minis des j c président met aux voix les arti-
Finances, déclare qu’on ne peut me- c j es dlJ projet qui sont adoptés. Il en
connaître l’effort budgétaire que re- egt de m ê me de l'ensemble. La séance
présente le projet de loi. Le Minis- est le ,. ée a 12 h. 55 pour être reprise
tre fait observer que, par rapport à 15 heures
aux autres catégories, les pensionnés '
de guerre ont été avantagés très sé- (Seance de l après-midi)
rieusement puisque l'augmentation L’Assemblée adopte sans débat : di-
qui les touche va de 50 % à 70 % verses propositions de résolution dont
Le déficit sera porté à 225 milliards, une tendant à organiser à Paris, en
Il est du devoir du Ministre des 1949, une exposition internationale ;
Finances d’en prévenir l’Assemblée, une tendant à inviter le Gouverne-
Le risque est grand : c’est celui ment à proroger de six mois la date
d’une nouvelle dévaluation de la limite du dépôt des déclarations des
monnaie. dossiers relatifs aux dommages de
M. Ramarony (P.R.L.) demande guerre,
alors un scrutin sur chaque coeffi
cient. M. Casanova, ministre des An
ciens Combattants, indique que le i dfi QUGtte
supplément spécial temporairement OeS OOmlTiages ue guerre
accordé est incorporé pour la l r ' Puls c - est j a discussion de l’intêr-
fois dans le principal de la pension. p e ;] a tion de M. Louis Marin sur les
Il déclare qu’il a ' mandé » ’t- re t a rds apportés par le Gouvernement
à déposer le projet de loi sur la ré-
Intervention
de M. Robert Schuman
La réparation
Débat sur le ravitaillement
au Conseil municipal d’Alger
Vers la possibilité, pour les consommateurs, de changer de boulangers
tous les mois — La vente de la glace va être réglementée
La séance est ouverte à 18 h. 30, sous LE PAIN. Le blutage est de 90 %,
la présidence du maire, le général Tu- Etant donné le bon rendement de la ré-
bert. Séance très courte d’ailleurs, con- coite, ne pourralt-oü pas l’abaisser à 85 ?
sacrée presque uniquement à des affaires M. Yaffil émet le vœu qu'il n’y ait plus
d’ordre purement administratif. de domiciliation. Plus de domiciliation,
U - c ela signifie une louable concurrence de
Hommage a Charles Cazeaux la p art de nos boulangers dans la fabri-
r . , .. , , cation de leurs pains qui, comme goût
Le maire rend un vibrant hommage au et commc pl - és entation chez bien des bou-
brigadier-chef Charles Cazeaux, tant en | an gers, laisse souvent à désirer. M. Lé-
son nom personnel qu’au nom de l’as- vy en est pour la domiciliation, mais il
semblée. Sur sa demande, 1 assemblée | a voudrait plus fréquente. « Vous l’au-
renouvelle le même geste accompli en rcz lui ré ^ nfl ^1. Milan, qui déclare
faveur de l’agent Aubert et vote une qu , au GouvernemRnt Général on envisage
somme de 20.000 frs à sa veuvt. A-pro- | a possibilité pour lès consommateurs de
pos de cet assassinat, le maire parle de c i lan g er de boulanger tous les mois,
a réorganisation de la police d Etat, no- X ,A GLACE. La répartition de ia glace
w’ mi'Lrf °nn'1 « laisse à désirer. M. Garcia en donne les
que nos agents soient mieux payés qu ils rai3ons- u a j 0U t e que la vente va en
ne le sont. être réglementée à l’effet d’éviter les
L'ordre du jour abus et les chaînes.
LE POISSON. Le fait du jour est que
Parmi les affaires inscrites à l’ordre u.500 kgs de poisson du Maroc ont dû
du jour, 11 convient de signaler : être jetés à ia mer. Mais ne prenons
Subventions. — Une subvention de rien au tragique, Les importateurs ma-
100.000 frs à la Société El-Kheiria, à rocains, voyant un bon client dans l’AI-
l’occasion du Ramadhan. gérie, ont envoyé tant et tant de leurs
Services sociaux. — Achat d’un appa- marchandises sur nos marchés que, en
reil de radio-photographie pour l’examen ce qui concerne du moins Alger, il y eut
et le dépistage des maladies. Pour le bien surabondance dans nos frigorifiques,
prix de l’appareil, la ville fournira la t e [ point que les premiers arrivés, de-
Bomme de 1.010.000 frs, somme prise venus impropres à la consommation, du-
sur le budget de 1946, et 500.000 frs [-ont être jetés à la mer. Au surplus, la
seront demandés à la colonie. ville n’y est pour rien ; car la réparti-
Eclalrage public. — Il s’agit du paie- tion du poisson marocain et autres est
ment de ia dépense pour le rétablisse- en dehors' de son contrôle. Ce rôle est
ment de l’éclairage normal dans nos dévolu au comité des pêches maritimes,
rues. La Compagnie Lebon a présenté Quant à celui de la municipalité, 11 ne
un mémoire s'élevant à S8.790 frs pour va pas plus loin que répartir dans lès
couvrir la dite dépensé. Accepté. différents marchés la part qui est attri-
Promen&des publiques. -—• L’assemblée buée à la ville,
décide d’élever, au parc St-Saëns, une q. y a ffil demande où passent rôu-
stèle pour perpétuer le souvenir dans sa g eXs merlans ainsi que les crustacés
ville de 1 écrivain Marcello Fabri. pêchés par nos chalutiers. Tout le mon-
Traimvftys Algériens. — Est adopté un de le saiti hélâs ! ét M. Garcia dans sa
vœu relatif a 1 attribution des titres de m j se au po j n t ne nous apprend rien,
priorité d accès aux véhicules afin de yj a ; s ce q U ’ 0 n ignore généralement c’est
supprimer les abus auxquels il donne lieu. „ ue j eg restaurants reçoivent une part de
Contentieux. (Le détournement des ces p laissons et crustacés à condition de
points textiles). Les inculpés passeront | es j a | re fjg Ure r dans leurs menus ordi-
bientôt en correctionnelle. La ville sê na i re s et non Comme plats de « luxe »
portera partie civile et demandera un en sup plémênt
million de dommages-intérêts pour le pré- Aux yeux de M. Yaffil, le meilleur
judice qui lui a été causé. moyen de mettre fin à ces abus est d’en
T » nrrin la alace le Doisson revenir à la liberté de la pèche. En at-
Le pain, la glace, le poisson tendant> déc iaré-t-il, protestons énergl-
En fin de séance. M. Garcia, adjoint luf" ^ Et t0US **
au Ravitaillement, fait d'importantes dé- {d]re c “ orus avec lul *
ciarations au sujet du ravitaillement. El- La séance est levée à 20 n. 30
les concernent : p
Les SI ont repoussé
la proposition MolotOV
en faveur des 2/3
Le règlement de la Conférence élaboré par la Commission est finalement adopté
L'ITALIE expose aujourd’hui son point de vue
La demande d’admission présentée par l’ALBANIE soulève
une vive opposition de la part de la délégation grecque
Paris (F.P.). — La conférence ayant approuvé tacitement giement de la commission pour ne
la proposition de M. Bidault demandant à entendre la déléga- b ”; er ^“T sans^écho^La
tion italienne cet après-midi, le secrétariat general, conforme- discussion générale est close,
ment à cette décision, a adressé hier soir une lettre au chargé m. Bidault est en face de deux tex-
d’affaires d’Italie pour convier M. de Gasperi à faire connaître te f • d’une part le projet Jacom-
_ * , »r ^ . mission, d’autre part la proposition
ses vues à la conférence aujourdhui. # , soviétique de rejeter ce projet et
Dix places ont été réservées dans rhemicycle pour la dele- d’adopter purement et simplement les
gation italienne qui doit accompagner M. de Gasperi. suggestions faites par les quatre
Grands. Il demande si son interpré-
Les séances d’hier
(Séance du matin J
Suite de la discussion
du règlement
M. Couve de Murville exposant le ( j OT1 es b correcte et M. Molotov lui-
point de vue de la délégation fran- m6mè r c p0 nd : « C’est correct ».
çaise se déclare convaincu que l’una- _
nimité peut se réaliser sur un accord Rejet de la proposition
sincère des grandes puissances et sur
l’égalité totale de toutes les puissan- soviétique
ce. Il rappelle que la France avait dé- M Bldault met d ' ab0 rd aux voix
posé un amendement proposant que j a proposition soviétique. Chacun ré-
la transmission au Conseil des minis- d < oul , 0 u < non ». La propo-
Parls (F.P.). — La séance plénière très des Affaires étrangères des recom- s i tion est re jetée par 15 voix contre
de la Conférence de la Paix s’est ou- mandations adoptées ne soit pas au- g
verte hier matin à 10 h. 10. tomâtique mais qu’elle soit faite à la ' 0nt T0 té ; « oui », c’est-à-dire
M. Manuilsky, délégué de l’Ukraine, demande des délégations ayant soute- poU r : La Bielo-Russie, la Pologne,
appuie immédiatement la position de nu la recommandation en question. l’Ukraine, la Tchécoslovaquie, l’Union
M. Molotov, en faveur de la majorl- Aujourd’hui la France maintient son soviétique, la Yougoslavie,
té des deux tiers. Il s’oppose à la pro- amendement mais si les autres délé- « Non », c’est-à-dire contre : Les
cédure proposée par la commission du gâtions refusent de le prendre en con- Etats-Unis. l’Australie, la Belgique, le
réglement et annonce que la déléga- sidération, la France ratifiera la pro- Brésil, le Canada, la Chine, l’Ethio-
tion ukrainienne votera pour la pro- position de règlement de la commis- pie, la France, la Grande-Bretagne,
position originelle du Conseil des sion. la Grèce, l’Inde, la Norvège, la Nou-
Quatre. M. Couvé de Murville conjure la velle Zélande, les Pays-Bas, l’Union
M. Byrnes Intervenant, déclare : délégation soviétique d’accepter le rè- sud-africaine.
Nous sommes disposés à faire dès
concessions, mais nous ne voulons pas
être les seuls à faire toutes les con
cessions. No.us ne sommes pas prêts
à dicter les termes de la paix à nos
alliés, mais nous ne sommes pas non
plus disposés à ce que nos alliés nous
dictent les conditions de cette paix.
Nous devons avoir l’esprit tourné vers
la
sion mondiale. La volonté de réaliser
Le règlement préparé par la Commission est adopté
us uevuus hvuii X esprx* .uuxxxe vex* M. Bidault met alors aux voix l’en- protester vehemmtement contre a
paix et une volonté de compréhen- semble du projet de reglement pré- proposition d admettre 1 Albanie à la
sion mondiale. La volonté de réaliser P™ la commission. A la deman- Conférence, U Grece comudérant cet-
la paix ne dépend d’aucune règle de Le^ articles 0 ! 2 3 4 tes les douleurs qu’elle a subies. M.
procédure. » TTlont adoptés L’articie 6 pré? Byrnes combat à son tour les prête..-
M. Kisslev, au nom de la délégation voyant que les recommandations vo- tions de l’Albanie, mais M. Manuilsky,
de Blelo-Russle se prononce aussi f^ès à la maiorité des deux tiers et délégué de l'Ukraine, présente plu-
i.» .1 i .j „ i.. j,.,. ’ * », .. . cioBvc cAfloc tvn favpnr
elle-même proposa la majorité simple, étrangères, est adopté par 15 voix J P ?a Franceà la. Yom-
ce que les délégations américaine et contre 6. Les autres paragraphes sont fî.rénarations en novembre
britannique refusèrent. mission des réparations en novemore
ACTUALITÉS
PAR CAMIONS
FRIGORIFIQUES
30 HEURES
POUR AMENER A ALGER
LE P08 SSQIN PL MAROC
Mais celui pêché à Ténès arrive ici 48 h. après
adoptés sans difficulté. 1945. « D’ailleurs, conclut-il, comment
Enfin, M. Bidault fait voter sur i mposer q UO j , |Ue ce so it à l’Albanie
l’ensemble du projet, par appel no- si * elle r ‘ ste abS ente des obligations
minai. Le projet est adopte par 15 q Ue comporte pour elle le projet de
voix contre 4 : Bielo-Russie, Ukrai- avec j»itaiie »
ne, Union Soviétique, Yougoslavie, et Après ce j te intervention, la séance
deux abstentions : Pologne et Tcbe- est levée Ia sulte de j a discussion
coslovaquie. sul ' l’admission de l’Albanie étant ren-
La séance levée à 12 h. 50 est ren- voy ê e i ç e matin,
v—ce à l’après-midi. x X x
(Séance de l'après-midi) yj. Bevin est arrivé à Paris hier, à
Les journalistes assisteront n h. 25.
aux séances des commissions
l’ouvert i de la séance de
l’après-midi, M. Bidault propose
d’adopter la recommandation de la
commission de règlement visant à
admettre les journalistes à toutes les
séances des commissions, ce qui est
décidé.
0UZE tonnes de poissons jetés à la forcément moindres et leur renouvellement
mer ! La nouvelle, on s’en doute, plus fréquent. Des démarches sont égale-
a provoqué la juste indignation do ment en cours pour en réduire le prix,
nos ménagères algéroises, toujours sou- Mais j’ai vu aussi jeter 200 kgs de
rieuses de varier leurs menus. beaux rougets, merlans, etc.., qui
Et c’est à elles que nous pensions l’au- venaient pas du Maroc, mais bien de nos
tre jour, en allant « aux renseigne- ports du département, de Ténés notant-
ments », pour connaître les raisons de ment. Le temps chaud et humide que nous
« gaspillage ». subissons est évidemment, là encore, la
Car, le fait est exact : douze tonnes principale raison de la mesure, mais il en
de poisson du Maroc ont été envoyées est d’autres auxquelles il serait facile de
à l’équarrissage pour être transformées en remédier si nos services admibistratifs en
engrais. La mesure n’a d’ailleurs pas été général disposaient des mêmes moyens ans
approuvée par tout le monde, et des pê- leurs collègues marocains,
cheurs, des mandataires et des directeurs D’abord, le manque de glace ; les pê
d’usines de salaisons nous ont dit que cheurs de Ténès doivent aller la chercher
Ef voilà pourquoi
on rejette à la mer
du poisson avarié
à Pontéba, et ils la
payent 2 fr. 50 le
kilog ; aussi n’en
prennent - ils pas
toujours suffisam
ment pour des pê
ches exceptionnelles
L’Insuffisance des
transports et leur
précarité viennent
paration Intégrale des dommages de
gnerre dont l’éntrée en application
avait été formellement promise à la
précédente Constituante pour le 1 er
juin 1946, dernier délai. M. Louis Ma
rin déplore l’Incertitude dans laquel
le se trouvent les sinistrés et dresse
un tableau de leurs difficultés
Après interventions de MM. Michaut
(communiste), René Schmltt (socialis
te), Godin (rad.-soc.), l’Assemblée
adopte trois projets de loi dont le
Gouvernement demande la discussion
immédiate : ouverture de crédits sup
plémentaires pour assurer le fonction
nement des nouveaux départements
ministériels, ouverture d’un crédi'
pour l’Assemblée constituante, créa
tion d’une société nationale chargée
de la liquidation du matériel, dit sur
plus, acquis par l’Etat.
On en revient aux dommages de
guerre. M. Barange (M.R.P.), rappor
teur de la commission des Finances,
et M. Palewski (M.R.P.), rapporteur
de la commission des Affaires écono
miques, présentent des observations
et M. Billoux, ministre de la Recons
truction, monte à la tribune. Il esti
me le total des dommages de guerre
à 4.900 milliards et précise : a Ce se
rait une trahison d’offrir aux sinis
trés une loi sur la reconstruction de
leurs demeures sans être prêts à en
offrir simultanément le financement.
Il y a actuellement un avant-projet
de lot sur la reconstruction. Nous
voulons créer une commission inter
ministérielle comprenant des repré
sentants des ministères, de l’Assem
blée nationale et des associations de
sinistrés. Le Gouvernement prend
l’engagement que cette commission
fonctionnera rapidement quand le
texte du projet de loi sera établi. Il
sera alors beaucoup plus aisé d’ob
tenir le financement. »
Suspendue à 20 h. 30, la séance
reprend à 22 h. 40 pour la suite du
débat sur la reconstruction.
dix tonnes au moins
de ce poisson pou
vaient être salées.
Mais là n’est pas
la question et on
ne saurait blâmer
trop de prudence,
en ces périodes de
fortes chaleurs.
C’est en effet, à
la chaleur que l’on doit, pour une bonne ensuite. Une seule camionnette — qui
part, d’être contraint de temps à autre, autant de rapports avec un camion frigo-
d’éliminer certains arrivages de poissons rifique qu’un char à bancs avec une « For-
du Maroc. De bonne vente en hiver, celui- teresse volante » — assure, tous les deux
ri est délaissé durant les mois d’été par jours, le transport des casiers sur Alger,
nas ménagères gui préfèrent lès produits Bien entendu, le poisson pêché la veille
de la pêché locale. Les arrivages massifs ne supporte par toujours le voyage,
doivent donc séjourner plus longtemps Et voilà pourquoi on jette du poisson à
dans les chambres froides ; mais leurs la mer...
possibilités de conservation ne sont pas II n’est pas utile, n’est-ce pas, d’indi-
infinies... quer les remèdes à apporter à cet état de
La Résidence â d’ailleurs déjà trouvé choses 7 Ils sont tellement simples...
le remède à cet état de choses. Dans Précisons, pour terminer, que (es frais
quelques jours, ce sont des câmions fri- de glaée et de transport grèvent le prix
gorifiques achetés à l’étranger, qui amè- du poisson de 11 frs par kilog. C’est un
neront, en trente heures, le poisson à Al- peu cher
ger ; les quantités ainsi expédiées seront V. G.
A L'UNANIMITE, MOINS 6 ABSTENTIONS
Mouvement du port d'Alger
ENTREES. — 6 h., vap. fr. Ville de
DjWjelli. 399, cap. Carricn, de Sète,
q. dé Sète (Schiâffino) ; 7 h., croiseur
fr. Geoeses-Leyeues, cap. Guillaume,
d’Oran. q. d’Antibes ; 8 h-, vap. fr.
Ville d’Oran, 3811. cap. Eygllé, d’Ajac-
ci, q. d’Agde (CGT) : 10 h., vap. fr.
Le Zeramma. 274. cap. Lorrain, de Té
nès, Bd 1 (Cherfils) ; 10 h., vap. am.
Frédéric A. Eclers, 43S0, cap. Hugberg,
d’Oran, q. d’Andierne (Delacroix) ;
14 h. 15, vap. fr. Grand Quevilly, 1546.
cap. Mousson, d’Ajaccio (Worms).
SORTIES. — 10 h., vap. canadien
Elle Brandi, p. Sêtè ; 10 h. 30, croi
seur fr. Georges-Leygues, p. Marseille ;
16 h. 30, vap, fr. Ville d’Oran, p. Mar
seille.
SONT ATTENDUS. — Vap. angl. Ma-
koma : croiseur auxil. fr. Le Quercy :
vap. holl. Prinoess Magrleb ; cargo
ar.gl. Baron Yaporoueh.
La
de la Constitution
adopte un préambule tenant lieu
de Déclaration des Droits
Parus (F.P.). — La Commission de la Constitution a adopté à l’unani-
mité moins six abstentions (membres du P.R.L., du groupe radical, des in
dépendants), un préambule tenant lieu de Déclaration des Droits. Le texte
est le suivant :
« Au lendemain de la victoire rem- tions de travail ainsi qu’à la gestior
portée par les peuples libérés sur les des entreprises.
régimes qui tentèrent de dégrader et „ Tout bien, toute entreprise, dont
d’asservir la personne humaine, le l’exploitation a acquis ou acquiert le
peuple français proclame à nouveau carac tère d’un service public, natio-
que tout être humain, sans dlstinc- na j ou de monopole de fait, doit de-
tion de race, de religion ou de venir la propriété de la collectivité,
croyance, possède des droits inalléna-
hif,* «t sacrés « La nation a des devoirs envers la
Dies er sacres. famille. Elle garantit à tous, notam
Il affirme solennellement les me nt aux enfants et aux mères, au:
droits et libertés des hommes et des vieillards et aux travailleurs, protec-
citoyens, consacrés par la Déclaration tion, santé, sécurité, repos, loisirs,
des Droits de 1789. Tout être humain, dans l’incapacité
« Il proclame les principes sociaux de travailler en raison de son âge,
et économiques plus nécessaires à de son état physique ou Mental, a l®
une époque où les hommes et les droit d obtenir de la collectivité des
femmes sont égaux devant la loi. moyens convenables d existence.
« Tout homme persécuté en raison « La nation garantit l’accès égal de
d’une action en faveur de la Liberté l’enfant et de l’adulte à l’instruction
a droit d’asile sur le territoire de la et à la culture. L’organisation de l’en-
République. seignement public gratuit, laïque à
tous les degrés est un devoir de l’E-
« Chacun a le devoir de travailler, tat
le « d Niîî n'e b neut r ê'tre e iésé l0 en raison « La France rappelle solennellement
de ses origines, opinions ou croyances. mission traditionnel^ est^ de
« Tout homme peut defendre ses pris la charge des libertés démocra-
droits et ses intérêts par une action tiques. Dénonçant les systèmes de co
syndicale et adhérer au syndicat de i oa î S ations fondés sur l’oppression, el-
son choix. Le droit de grève est re- le garantit à tous les hommes, à tou-
connu dans le cadre des lois le régie- tes les femmes vivant dans l’Union
mentant. française, un égal accès aux fonctions
« Tout travailleur participe, par publiques, l’exercice individuel ou col-
l’intermédlalre de ses délégués, à la lectif des droits aux libertés procla-
détermination collective des condi- més ou confirmés dans ce document. »
M. Bidault présidera encore
pendant trois jours
les séances de la Conférence
M. Bidault rappelle alors qu’il pré
side la Conférence depuis huit séan
ces. Il estime qu’avec l'entrée en vi
gueur du règlement il doit céder sa
place. M. Byrnes déclare que le re
présentant du Gouvernement hôte
doit encore garder la présidence pen
dant les trois prochains jours ses
fonctions de président n’ayant en réa
lité commencé que cet après-midi. Le
Dr Evatt appuie ee point de vue. M.
Bidault présidera donc la Conférence
durant les trois prochains jours.
Fixation
de l'ordre du jour
M. Vichinsky demande alors qui a
établi l’ordre du jour et se plaint de
ne pas avoir le texte russe de cet
ordre du jour et accuse le secrétariat
général de manquer d’organisation. M.
Bidault défend le secrétaire général
mais M. Vichinsky maintient son
point de vue et insiste pour que les
délégations soient Informées à l’avan
ce de l’ordre du jour et sachent de
quelle manière et par qui il est éta
bll.
M. Bidault indique que le secrétai
re général a établi l’ordre du jour
le règlement ne prévoyant rien im
plicitement à ce sujet. Il Indique que
le point qui doit être discuté v cet
après-midi comporte normalement la
suite de la discussion du matin, et
concenie l’organisation du secrétariat
de là Conférence. Après une assez
longue discussion à laquelle prennent
par MM. Molotov, Vichinsky, Bidault
et Spaak, Sir Alexander dépose une
motion pour que la Conférence passe
Immédiatement à l’étude des problè
mes qui sont à l’ordre du Jour.
Discussion des questions
à l'ordre du jour
Il faut une heure et demie de pa
labres pour qu’enfin l’ordre du jour
soit établi.
Le premier point qui est discute
est la proposition yougoslave concer
nant la faculté pour les Etats limi
trophes de présenter leur point de
vue au Conseil des « 4 * quand_ ce
point de vue aura été mis en mino
rité par la Conférence. Il est adopte
sans discussion.
Les invitations
aux pays ex-ennemis
Le point deux concerne l’invitation
aux Etats ex-ennemis. Il est adopté
en annexe au règlement.
On discute alors sur l’ordre d audi
tion de ces Etats. Pour le 10 août, on
nvl ferait uniquement les représen
tants de l’Italie ; les autres plus tard
et sans précipitation, soin étant laisse
ru secrétariat général d’organiser la
procédure et les détails de ces audi-
ions.
La proposition de l'admission
de l'Albanie
vivement controversée
M. Tsaldaris, délégué de la Grèce
lemande alors la parole. C’est pour
Au « Journal Officiel »
(De .notre rédaction parisienne)
Le
l’ouverture de concours spéciaux pour
l’accès à l’Ecole Nationale d’Adminis-
tration. Epreuves écrites le 14 octobre
dans les centres métropolitains et à Aï-
Nombre de places : 43 pour le
concours spécial ; 40 pour le premier
concours normal et 40 pour le deuxième.
ARMEES. — Arrêté fixant l’organi
sation et le fonctionnement des centres
d’examen médical interclub des sports
aériens.
EDUCATION NATIONALE. — Ouver
ture jeudi 26 septembre d’un concours
pour l’agrégation de pharmacie dans les
facultés mixtes de médecine et de phar
macie. Pour la faculté d’Alger une pla
ce sera mise au concours.
ASSOCIATION. — Rassemblement ré
volutionnaire. But : Union et entr’aide.
Impasse Danton, Alger.
OUTRE-MER. — Décret nommant M.
Pierre Massmer, administrateur des co
lonies, comme secrétaire général du co
mité interministériel de l’Indochine en
remplacement de M. Labrouquère appelé
à d’autres fonctions.
A l’«Officiel de l’Algérie»
Le « Journal Officiel de l’Algérie »
publie :
TRANSPORTS. — Décret portant pro
rogation, pour une durée de six mois
après la date de cessation des hostili
tés, de la réglementation du temps de
guerre des transports en Algérie.
PRIX. — Arrêté fixant les prix limi
tes de vente des pommes de terre de
consommation de production algérienne
pour les mois d’août et septembre 1946.
— Arrêté modifiant le prix de vente
des produits bitumineux spéciaux dits
« Flintkote » et « Aquaslic ».
— Arrêté complétant l’arrêté du 13
juin 1946 relatif à la fixation du prix
de vente en Algérie dès anchois, sardi
nes et sardinelles, maquereaux et mel-
vas salés.
TABACS. — Arrêté du 27 juillet 1946
portant dissolution du Comité consulta
tif des tabacs.
Candidats au « bachot »
qui pourront se présenter
en octobre
annonce qu’une circu
laire ministérielle adressée aux pro
viseurs des lycées de France porte à
leur connaissance que peuvent se pré
senter aux épreuves du bacchot en OC'
tobre 1946 :
1» Les candidats de la classe 4b, quel
les que soient leurs notes ;
2» Les candidats déjà admissibles à
la précédente session, quelles que soient
leurs notes ;
3» Les candidats ayant eu à l’eent une
moyenne au moins égale à 22 pour les
séries A, B, C et au moins égale à 24
pour les séries moderne et technique.
En route pour Monteront-les-Bains
63 petits musulmans
invités par Saint-Etienne
sont partis, hier
par le «Georges-Leygues»
Munis de leur petit paquetage, le
visage empreint de la joie des vacan
ces et de la découverte, 63 enfants
musulmans âgés de 10 à 14 ans se
préparaient hier matin, à 8 h. 30, à
gravir la coupée du « Georges-Ley
gues » venu spécialement à Alger pour
les conduire en France.
Ces enfants sont pour la plupart
originaires de Blida, fils d'anciens
combattants du 1 er de marche de Ti
railleurs, régiment de prédilection du
département de la Haute-Loire qu’ils
ont libéré en 1944.
En remerciement, les femmes du
pays avalent déjà remis au colonel
commandant le régiment un magnifi
que fanion brodé de leurs mains. En
suite de quoi le général Breulllac in
vita 300 jeunes Stéphanois à passer en
Algérie de délicieuses vacances.
Saint-Etienne rend aujourd’hui la
politesse. 39 enfants, désignés par les
syndicats, sont déjà partis le 4 août ;
les autres prendront place à bord du
« Vllle-d'Oran » à quai dans notre
port.
Le général Breulllac, sensible à
constater leur tenue parfaite et leur
bonheur, assistait au départ ; U ser
ra les mains de Mlle Garneret, assis
tante sociale, qui veillera sur eux pen
dant leur séjour à Monteront-les-
Bains et qu'ils appellent déjà «ma
man » et aux deux Instituteurs éga
lement chargés de leur surveillance
pendant deux mois.
En grimpant à bord, ce qui leur
paraissait déjà être les premiers pas
sur le sol de France, cette France
qu'ils ont hâte de connaître, Us cou
rurent au bastingage, et d’une seule
voix enflée d’émotion, de joie et de
reconnaissance. Ils acclamèrent le gé
néral Breulllac auquel ils doivent la
réalisation d’un beau rêve.
Mlcia LEYVAL.
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