Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1946-07-30
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 juillet 1946 30 juillet 1946
Description : 1946/07/30 (A62,N21869). 1946/07/30 (A62,N21869).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5596255
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/01/2021
L’or dans le monde
par Jacques GASCUEL
D ES statistiques viennent de
faire connaître le montant de
la production mondiale d’or
en 1945 : 824 tonnes, c’est-
à-dire à peu près autant que l’encaisse de la France (fonds d'égalisation
compris) et moins du vingtième de celle des Etats-Unis.
En 1940, la production mondiale d’or avait atteint son maximum avec
près de 1.300 tonnes contre 600 en 1929. Elle a décru pendant la guerre
à cause de la pénurie de main-d’œuvre, des difficultés de se procurer
des matériaux et des machines, de la hausse du coût de production, en. in,
dans de nombreux pays, de l’intervention de l’Etat qui a réduit l’activité
des mines d’or par voie d’autorité afin de libérer des hommes et du ma
tériel. Comme il s'agit là de circonstances particulières, il est probable
que la production d’or reprendra ces années prochaines sa marche en
avant.
A ’ire vrai, si les statistiques indiquent pour l’an dernier le chiffre de
824 tonnes, rien ne permet d’affir
mer que cette donnée soit absolu
ment exacte. D’abord, elle ne com
prend pas la production russe sur
laquelle depuis avant la guerre déjà
on ne sait rigoureusement rien. (Les
Russes considèrent l’or comme un
produit essentiel à la défense natio
nale et gardent à son sujet le mys
tère le plus complet). Ensuite pour
nombre de pays, — le Mexique, le
Congo belge par exemple — les chif
fres manquent de précision. Pour
certaines régions enfin, les renseigne
ments recueillis sont pure fantaisie.
Mais comme les principaux produc
teurs — l’Afrique du Sud en tête
avec 380 tonnes, puis le Canada avec
83 et divers anciens producteurs —
publient régulièrement et depuis des
années des statistiques rigoureuses,
on doit penser que la production
mondiale ne s’écarte pas beaucoup
des 824 tonnes indiquées. Sans doute,
est-ce là un minimum, le maximum
se situant vraisemblablement aux
environs de 1.000 tonnes.
Notons que la France extrayait
avant la guerre du sol national quel
que trois tonnes d’or et de ses colo
nies environ 6 tonnes.
V OILA l'état de la production. Que
se passe-t-il du côté réparti
tion ?
Le fait dominant est l’énorme
accumulation aux Etats-Unis. Elle s’est
affirmée surtout à partir de 1934. Nos
amis d’outre-Atlantique qui détenaient
moins de 3.000 tonnes d'or en 1914,
c’est-à-dire un tonnage inférieur au
stock total de la France (y compris
l’or dans le public), en ont mainte
nant 18.000.
Après les Etats-Unis se place la
Grande-Bretagne, avec 1.600 tonnes
contre 2.389 en 1939. Les réserves d’or
britanniques réduites à presque rien
au cours de la guerre ont pu, en par
tie, être reconstituées grâce au prêt
et bail et aux dépenses américaines
sur le territoire de l’aire sterling.
Ensuite vient la Suisse avec 979
tonnes qui est relativement au nom
bre de ses habitants, le pays du monde
le plus riche en or.
Enfin, en tsoisième position, la
France avec 900 tonnes au lieu de
3.200 en 1914, 2.407 en 1939, et un
maximum de 5.000 tonnes en 1932. No
tre encaisse conservée intacte pendant
toute la période de guerre et d’occu
pation — parce que bloquée dans les
colonies ou dans les caves des insti-
En présence de 314 délégués
représentant 21 nations
et 1 milliard 500 millions d’hommes
Publicité Alger: Havas. 57, r. d'Isly (Conc. de l’Agence Africaine) LE PETIT ALGERIEN 9, Bd Laferrière, ALGER — Tél. 396-55 et la suite — Ch P 20-21
M. Georges BIDAULT déclare
ouverte la
Conférence de la PAIX
, , , _ , ficiers de liaison auprès des vingt délé-
Au nom du peuple français, le Gouvernement de la République gâtions étrangères de la Conférence de
souhaite la bienvenue aux délégations des Nations alliées et amies, la paix. Ces officiers, polyglottes éprou-
venues à Paris, pour la première large conférence qui ait à discuter J*. *, r "TeV quêtions “maté*
le reglement du monde d après-guerre. Il est heureux de constater nielles de la vie quotidienne de nos hôtes
que toutes ces nations ont accepté l'invitation qu'il leur a adressée depuis leur descente de l’avion ou du
t t m= n T S ’i a nn n U * i Une au nom du Conseil des ministres des Affaires étrangères et il est ‘/«J» H “ à 'T
amputation de plus de 1.000 tonnes . , , , . . ront de rendre le séjour des delegués a
convaincu que les représentants de nos pays, travailleront d un com- Par j s aus9 j facl | 0 et aflr éab*e que pos-
mun accord et dans un esprit de coopération amicale à la tâche slble.
importante qui leur est proposée. L « ,4n8ues 0,,ic, * l,M d « la con,
depuis 18 mois, à cause de la restitu
tion de l’or belge volé par les Aile
mands et du paiement en or d’une
partie de nos Importations.
Si l’on calcule quel serait le nombre
de louis d’or que les autorités moné
taires auraient pu répartir entre leurs
ressortissants au premier janvier de
cette année, le calcul montre que cha
que Suisse aurait reçu 39 pièces, cha
que citoyen des Etats-Unis 23, chaque
Anglais 6, chaque Hollandais 5 et cha
que Français 4.
ooo
E N dehors de l’or officiel, 11 y a
l’or officieux : l’or thésauçisé.
Bien entendu, sur ce point on
ne peut procéder que par esti
mation. Néanmoins, divers recoupe
ments permettent d’affirmer qu’il
existait en France, après la libération,
malgré les prélèvements allemands, au
moins 3.000 tonnes d’or clandestin. Ce
chiffre s’est certainement accru de
puis, dans des proportions que d’au
cuns estiment • considérables: Sur la
base de 3.000 tonnes, ce serait une
quinzaine de pièces d’or par tête de
Français qui s’ajouteraient aux 4 na
poléons de la réserve officielle.
Que représente cette masse d’or, of
ficielle et clandestine ? Le cours offi
ciel, on le sait, est, à Paris, de 131.900
frs le kilo d’or fin, ce qui équivaut
à très peu de chose près, au cours
officiel de Londres (132.911 frs.) et de
New-York (133.698 frs). Quant au
cours officieux, d’après les journaux
étrangers, le napoléon, après avoir at
teint 7.000 en janvier, serait coté au
jourd’hui aux environs de 5.000.
Quoi qu’il en soit, on arrive à cette
curieuse constatation que si la France
est officiellement pauvre en or, la
moyenne des Français en possède au
jourd’hui plus qu’en 1914, en dépit de
la législation répressive qui, rappelons-
le, fait à chacun une obligation ex
presse de déclarer le métal précieux
qu’il possède.
LE RAMADAN
a commencé hier
Le Ramadan a commencé hier à 8 h.,
à l’heure de la première prière du jour
dans les mosquées, par la psalmodie de
versets du Coran à la gloire de Dieu.
Vers 20 h. le jeûne fut officiellement
annoncé, comme les années précédentes,
par des coups de canon. Une heure plus
tard, les croyants se réunissaient de nou
veau dans les lieux du culte pour y ré
citer, avec les thalebs, la prière spé
ciale du jeûne, qui sera ainsi récitée,
chaque soir, durant les trente jours
Le Ramadan, si sévère qu’il soit,
dans la journée depuis le matin jusqu’à
l’heure de sa rupture est, comme on
sait, moins une pénitence qu’une véri
table fête religieuse, au cours de la
quelle on aime se réunir autour de la
table familiale. C’est ainsi qu’aujour-
d’hui les amis se rendront visite, tandis
que d’autres visites, d’un caractère plus
Intime marqueront la fin du jeûne.
En bref, hier fût une journée calme ;
et n’auralt été la présence sur la place
du Gouvernement et aux abords des ci
metières, de baladins et de musiciens,
rien, semble-t-il, n’aurait marqué, du
moins extérieurement, cette première
journée, d’un événement si Important dans
la vie de nos amis musulmans. — M.R.
PRAGUE. — Un accord commercial
d'une durée de 3 ans a été signé hier
entre la France et la Tchécoslovaquie.
« La longue souffrance du monde, la patiente attente des peuples
l’anxiété des faibles, l’immense espérance des hommes se tournent
aujourd’hui t)ers nous, pour nous demander d’écarter à jamais,
ce fléau qui s’appelle ; la GUERRE »
PARIS (F.P.). — La Conférence de la paix s'est ouverte, hier, à 15 h. 03, au Palais du r i pa /‘i? dans , *’hémîcycie par ordre ai-
Luxembourg. Une demi-heure auparavant, 1 hémicycle s était graduellement rempli d une s.s. siègent dans les travées de l'ex
foule d e délégués, quelques-uns en uniforme, deux ou trois dans de pittoresques costumes 'trouve d en t ^egarda d nt leo ra tlo t n ribu r n", Çai piacée
nationaux. Les tribunes, selon l'expression consacrée, étaient pleines à craquer : les unes »“ centre gauche de la 4s» rangée et
, .. , , , ... , _ la britannique au centre droit. La délé-
par les journalistes, les autres par ce qu il est convenu a appeler, les invites de marque. Les gation dos Etats-Unis occupe ce que l’on
grandes vedettes n'étaient pas encore arrivées. Elles apparurent sur le coup de 15 heures. sp J e p ' r a è i ' l bio n ban dos d discussiô t n e s r . es 'ii a été
Alors, par l'entrée située derrière le fauteuil présidentiel, on vit * ln à 10 h. et sa commission de vérl- ?oéreron a t Ue au le nled eP des er stafuBs t0 rf» aP Mirhfd
apparaître M. Byrnes, droit et solennel, puis MM. Molotov et Attlee. i a Ca p r ochaine P °éance’ plénière^ 6 aVant do l’Hospital et de Mathieu Mole sur
Leur faisaient suite tous les chefs des délégations. Dans ce brillant M. Bidault propose que celle-ci se deu J Petites estrades dressées derrière
cortège de premiers ministres, on reconnaît M. Ouang Shi Shieh, M. tienne à 15 h. Il en est ainsi décidé. ® fautouil presldentie.
Spaak., L'attention se porte ensuite sur le premier délégué éthiopien ^m an Ae queTes déléguél'r^eUenTà Paris. - M. BidauR a reçu hier, à
vêtu d un costume vert éclatant. la Conférence leurs pleins pouvoirs, 14 heures, tous les chefs des déléga-
M. Bidault prend immédiatement place au fauteuil présidentiel, P uls déclare la séance close à 16 h. 23. tlons à la Conférence de la Paix. La
entouré par MM. Foulques du Parc, La Tour du Pin et Falaize. Les • / . . presse n’était pas admise,
applaudissements éclatent, fusant de toutes parts, puis le Silence se L O TQ Q tl ISO I i 0H versement “lançais a également re-
la Conférence de la paix était- ouverte. çu MM. Attlee, Mackenzie Klng, Try-
C’gve Lie, Duff Cooper. - -
C’est M. Byrnes qui représentera,
aujourd’hui, les U.S.A. à la séance
de la commission du règlement de la
Conférence de la Faix. Il demandera
que tous les travaux de la Confé
. _ . .... , , .. . rence soient ouverts à la presse.
De notre rédaction parisienne. —- Vingt Londres. — L’arrivée de M. Bevln
Paris (F PI — Voici le texte du discours d’ouverture prononcé par M S ,,ici îüî . ont ét . é ch ? isis par ,e Ministère à p ar is sera.it. selon le «New Chronl-
T- volcl . le v, l s ouverture prononce par 1 ». des Affaires étrangères pour serv r d’of- c le » prévue pour samedi prochain
Bidault a la Conférence des « 21 » Nations : d . n» Unn vin-, aai-. cle *’ P revue P our samedi piocnam.
rétablit
et le fonctionnemenf
Le discours de bienvenue de M. Georges BIDAULT
Applicable à compter du 1 er juillet
L’augmentation de 18 %
des salaires est améliorée :
O par le relèvement à 60.000 francs
de l’abattement à la base de l’impôt
cédulaire.
0 par une majoration
de plus de 50 % des
allocations familiales.
sont l’anglais, le français et de russe.
Pour la seconde fois en moins de grle, la Bulgarie, la Roumanie, la Fin- Les populations représentées sont do
trente ans, c’est en France que se lande. Mais du moins Ils ont cons- I milliard 500 millions d’hommes. Lo
tiennent les assises internationales clence d’avoir avec patience, même nombre des délégués est de 15.500 ; te
où les nations victorieuses dans de avec acharnement, cherché les solu- nombre de places dans la salle des séan-
terribles guerres, s’efforcent d’établir tlons qui pouvaient réaliser l’accord ces est de 314. La délégation la plus
la paix. Le gouvernement français ap- de tous et Constituer les bases de so- nombreuse est celle de l’U.R.S.S. : 2.300
précie à sa juste valeur la confiance luttons durables. personnes : la moins nombreuse, celle
que lui font ses Alliés et ses amis. Il C’est à cette fin que sont réunis de l’Ethiopie : 10 personnes,
sait que cet honneur est dû au fait aujourd’hui, à Paris, les représentants La présidence sera assurée par les 5
que la France a été à l’avant-garde des nattons qui participèrent effecti- « grands » à tour de rôle pendant trois
des nations démocratiques contre les- vement à la guerre, avec des forces jours.
quelles s’est déchaînée l’agression et militaires substantielles. Des assuran- Le mode de scrutin est : majorité des
que deux fois elle a eu sa large part ces complètes ont été données, que deux tiers pour les questions de fond ;
de deuil, de souffrance et de destruc- cette conférence procéderait à une majorité .impie pour les questions do
tlons qui ont été le prix de la vie- discussion aussi large et aussi appto- procédure. Difficulté qui peut surgir en
toire remportée. fondle que possible, et que l’établis- court de séances : décider de la caté
nt proposé au tés de paix aurait lieu seulement devra erre ciassee. un guide ^ complet oe
qui n’ont pas après qu’il eut été assuré à vos re- la conférence, présenté sous forme d une
25 ans après, commandations, pleine et entière pat 'te brochure ayant pour titre « Con-
» ovior-r- considération. férënoe de la paix », orné d un globe
Les conférences réunies après la sement définitif des projets de tral- »«rie dans laquelle la question étudiée] tée comme un tout, au point de vue
guerre de 1914-1918, ont proposé au tés de paix aurait lieu seulement devra être classée. Un guide _ complet de économique. Une Importante ques-
monde des solutions qi
empêché, moins de 25
qu’éclate une nouvelle guerre plus considération. .... „ . „. _ ... ...
longue et plus terrible encore. H est C’est dans cet esprit. Messieurs, t b rihll i 'n» Hn.iLf ll» v M f r «uîë
trop facile de faire le procès des que la Conférence de Paris a été réu- lll * 1 “ x «leMtlons. On y trouva
hommes ou des politiques qui por- nie et je ne puis douter que vous I historique du Palais du Luxembourg
tent la responsabilité de ces solu- apprécierez l’Importance des travaux d s . ra "Â e ‘ 91 "“J) 0 ?! 8 h f“ nCe , r i1,«l lt „«*
tlons. Il appartient à l’Histoire d’en qui vous sont demandés. Le gouver- d ,?„J" ' d * h ', b “
Juger. Mais qu’il me soit permis de nement français, pour sa part, a tou- * es Indications topographiques permettant
dire que quelles que soient les er- jours maintenu et maintient plus ?f lM *!]“ uy d b ,“ s fit .«—«m "
reurs et les faiblesses, la cause pro- que Jamais, que la libre discussion , . ,a c ® nt " enpa ' . ,
fonde de cet échec tient au fait que est essentielle, qui permette à toutes ' n0Ia ,. at , le n0 '[' “ e 1 0,, ' c er
rt„„v rmlssart-no» rtnnt les or- les onlnlnes rte se f»lre entenrtre Tl » Uide 4 la . délégation y .Ont égale-
deux grandes puissances dont les ar- les opinions de se faire entendre. Il
mes avaient tour à tour pesé d’un est convaincu que la règle fondamen-
polds décisif dans la bataille, demeu- taie de la démocratie est qu’une dé-
ralent à l’écart du règlement de la cision a de la valeur seulement lors-
paix. Cette cause sans doute décisive qu’elle a été, au préalable, débattue
de faiblesse n’existe plus aujourd’hui, au grand jour par les représentants
Toutes les nattons démocratiques de tous les Intéressés et qu’elle a
participent aux débats. Le concert recueilli l’adhésion sincère de ceux
international existe dès à présent et qui sont appelés à en prendre les
le gouvernement français souhaite responsabilités et à en assumer les
particulièrement qu’il soit prompte- conséquences.
ment complété par l’admission des Les questions qui vous sont sou-
nations encore absentes, dès lors que mises et qui constituent seulement
celles-ci vivent selon la liberté. une partie du règlement définitif de
Vous connaissez tous, messieurs, la ^ a P a i x » sont difficiles et ^complexes,
procédure Instituée pour assurer la Elles mettent en jeu l’Intérêt essen-
préparatlon et la dicussion des tral- d’un grand nombre d’Etats euro
tés à conclure avec les Etats euro- pèens. Elles soulèvent parfois des pas-
péens : il n’est pas besoin d’évoquer sions. Je suis certain que tous nous
devant vous les réunions du Conseil en aborderons l’examen avec le souci
des « 4 » à Londres, en septembre leur trouver sinon des solutions
1945, à Paris, en mal puis en Juin Parfaites, du moins des solutions rai
de cette année, réunions au cours soniiables qui ne soient contraires ni
desquelles furent établis les projets a la justice ni à 1 honneur et qui
qui vous sont aujourd’hui soumis, soient capables d apporter à cette par-
Je sais que des critiques se sont éle- du monde, si tragiquement éprou
vées quant aux grandes lignes sul- vee ’ * es . éléments pacifiques dont elle
vant lesquelles cette procédure a été a T un impérieux besoin,
conçue. Des plaintes se sont fait Gouvernement français est con-
aussl entendre au sujet de la len- vaincu ’ en pielne conscience de ses
teur avec laquelle nos travaux ont responsabilités, que la Conférence de
été conduits et du retard en résul- ?’, ar 1 * s SiU J ra mener à bien la lourde
tant pour la consultation necessaire tâche qui lui est proposée. La longue
des autres nattons. Comme représen- souffrance du monde, la patiente at-
tant du gouvernement que vous ac- t pnte * es peupies, l’anxiete des fai-
ceptez pour hôte, II m’appartient b l es > 1 immense esperance des
moins qu’à tout autre de m’instituer me s sirriplcs an cœur droit, se 1““^'
le champion des méthodes qui sont " ent hi vers nous pour mous
— inci -r, demander d’écarter a jamais, les mau-
a e a . vais présages dont ne sont point ava-
Mais pour y avoir participé person- res , les prophètes de malheur, et pour
nellement et directement, je crois fonder une entente mutuelle au ser-
pouvolr dire que les difficultés ren- v i C e de la justice et de la liberté,
contrées étaient immenses parce que un monde délivré de ce fléau qui, au
les Intérêts en présence étalent diffl- rebours des autres, devient plus ré
elles à concilier et parce qu’il était doutable selon la longueur des
essentiel de respecter certains prlnci- temps : j’ai nommé la guerre, nous
pes de droit et de morale s’imposant avons tous souffert en la livrant,
dans la politique internationale pour la bannir. C’est maintenant
comme dans la conduite des hom- l’heure de commencer à aboutir,
mes. Ce n’est pas à coup sûr le re- Messieurs, je déclare ouverte la Con-
proche de précipitation que risquent férence de la Paix,
d’encourir ceux qui soumettent au-
ment mentionnés.
Les sièges des 21 délégations ayant été
jourd’hui à votre appréciation cet Im
portant chapitre du règlement euro
péen que constituent les projets de
traités de paix avec l’Italie, la Hon-
Une ENQUETE de
L a Dépêche Algérienne
Pour la sauvegarde
de l’aviation privée
Où
se situera
l’aérodrome d’Alger? (,)
Où en est le projet de Fort-de-ÏEau?
L’enquête entreprise 11 y a quel- Deux projets ont été plus spécia-
ques mois par la « Dépêche Algé- lement étudiés : celui de l’Harrach et
rlenne » a porté ses fruits. Tous les celui du terrain de vol sans moteur
organismes Intéressés, officiels ou des sports aériens à Fort-de-l’Eau.
non, se sont penchés sur le problème L’un comme l’autre doivent subir des
et ont examiné les possibilités qui travaux Importants. Le premier a fait
s’offraient pour doter Alger d’un l’objet d’une étude serrée. Quant au
aérodrome convenable.
Le coureur automobile
Robert MAZAUD
se tue en course
Nantes. — Le coureur automobile
Robert Mazaud a été victime, diman
che, en pleine course, d’un accident
mortel.
Au moment où il allait dépasser
son concurrent Gérard, celul-cl, qui
pilotait une Maserati, dont la tenue
de route est très mauvaise, le serra
et sa voiture capota par. trois fois,
le laissant sur la chaussée. Gérard
serait Jugé responsable de l’accident.
Transporté dans le coma, à l’hôpi
tal St-Jacques, Mazaud, le crâne frac
turé et l’humérus broyé, décédait au
début de la soirée.
Gérard se défend d'avoir provoqué
l’accident. Une enquête est ouverte
second, il vient d’être arpenté par
les techniciens et Ingénieurs des Tra
vaux de l’Air lesquels ont procédé à
des relèvements.
En ce qui le concerne, certains
pourparlers sont en cours. Nous es
pérons qu’ils aboutiront car un égal
Intérêt réunit les parties cédantes et
prenantes. Il s’agit, en effet, d’un
terrain marécageux, impropre à tou
tes cultures dont l’aménagement ap
porterait un peu de salubrité à cette
région. Quoi qu’il advienne, nous sa
vons que la question est suivie de
très près et que, dans un proche
avenir, que ce soit à Fort-de-l’Eau
ou ailleurs, Alger aura aussi son aéro
drome.
Et cela seul importe !
P. LAFFARGUE
(1) Voir « Dépêche Algérienne » des
5 oct., 28 nov., 15 et 22 déc, 14 Janv
18 et 21 février derniers.
L’installation
de la Commission
de vérification
des pouvoirs
Paris (F.P.). — Sur proposition de
M. Bidault, la conférence Installe la
commission de vérification des pou
voirs des délégués. Cette commission
comprendra sept membres : un Aus
tralien, un Blelorussien, un Brési
lien, un Chinois, un Ethiopien, un
Hollandais, un Tchécoslovaque.
M. Bidault propose que la commis
sion de vérification des pouvoirs se
réunisse aujourd’hui. L’assemblée don
ne son accord. Le président de la
conférence rappelle ensuite que le
Conseil des « Quatre » a présenté aux
21 puissances, actuellement réunies à
Paris un projet de règlement pour la
conférence. « Bien entendu, ajoute M.
Bidault, ce règlement peut être ap
pliqué seulement après l’approbation
de la conférence. »
Le ministre français suggère en con
séquence la nomination de la Com
mission du règlement de la conféren
ce. Il déclare qu’à son avis, 11 ne
faut pas remettre Jusqu’à la fin des
débats publics les travaux de la com
mission du règlement qui pourraient
avoir lieu en même temps que les
séances plénières de la conférence.
M. Evatt, délégué de l’Australie,
s’élève contre l’Idée de réunir la com
mission de procédure en même temps
que la séance plénière. Il suggère donc
que le comité se réunisse le matin
avant la séance plénière et cela dès
aujourd’hui.
M. Byrnes précise que dans la délé
gation américaine, certains membres
voudront assister à la fols à la com
mission de procédure et aux séances
plénières.
Le président Intervient alors pour
proposer que la commission de pro
cédure se réunisse dès ce matin dix
heures et qu’elle fixe elle-même les
heures et les programmes de ses tra
vaux. Sa proposition est acceptée sans
objection.
Résumant les Interventions précé
dentes, M. Bidault rappelle que la
Conférence a décidé que sa commis
sion de règlement se réunira ce ma
A la Constituante
Aujourd’hui débat
sur le RAVITAILLEMENT
Paris. — Cet après-midi s’ouvrira
devant l’Assemblée nationale Cons
tituante, un débat sur les problèmes
du Ravitaillement. 19 orateurs sont
Inscrits dès maintenant.
Rappelons que la séance de Jeudi
doit être consacrée à la discussion
sur la ratification des accords de
Washington.
LA POLITIQUE ALLIEE EN ALLEMAGNE
expose JVI. CROIZAT, ministre du Travail
Paris. — M. Ambroise Croizat, ministre du Travail, a exposé les dispositions de l’arrêté
concernant la revalorisation des salaires, qui parait ce matin au « Journal Officiel » :
L’augmentation générale, applica- Après avoir Indiqué les modalités Snnc i~ortninoc!
ble à compter du 1” juillet, est de d’application de cet arrêté pour les ’-’uus lûmes cunuiuons
l’ordre de 18% pour la totalité des différentes catégories d’ouvriers, le | _
salaires au lieu des 20,9% proposés ministre du Travail a déclaré que le L»a leiUlaMi QOVUlcralï
par la Conférence nationale économl- sort des cheminots, des mineurs, du
que. Cette différence est compensée personnel de la marine marchande et SOI! OCCOTO Q |Q fixation
par une décision portant le taux de des travailleurs agricoles sera réglé , , , , . ,
l’abattement pour l’Impôt cédulaire dans le courant de la semaine par du DTIX dll blé
de 40.000 à 60.000 frs. Ce dégrèvement les ministres Intéressés. r
se traduit, pour l’ensemble des sala- » . .■ , • , . Paris (F.P.). — On apprend de bon-
xiés et en particulier pour les plus AugmentGtlOIl QU prix du pQlXl ne source que. la C.G.A. donnerait son
défavorisés, par une diminution de J„ lfI ri l'électricité ttcco f a aux décisions du gouverne-
retenue que les techniciens des fi- QU 1<31t et 06 1 electricne ment concernant le prix du blé, à
nances évaluent à 3 %. M. Croizat a ensuite annoncé l’aug- condition que soit institué une prime
Les allocations familiales, qui su- mentation du prix du pain du la «' zonLferselon î^aup 6 habhnrito dps
bissent une importante majoration, de l'électricité. Il a rappelé que le £“«"4 Trols zS^
puisqu’elles dépassent largement 50% gouvernement avait prévu des mesu- et dt?i“'chVcuL d en tr e P nes d Ps nri
rpnrfWntcrnnt ,,n, pharee suDDlémen- res propres à s’opposer » la hausse aaps d entre elles des prl-
X dTu moins 5 % oui Test ïâs du coût de la vie. afin d’accroître ^es de 100 75 et 50 fr. correspon-
comprise dans la majoration de lsV le pouvoir d’achat des travailleurs dralent à trois dates de livraison.
« Les organisations syndicales, a-t- t pt C (Z fl
il déclaré, seront étroitement asso- participera
ciées à cette action contre la hausse Conférence de la viande
des prix ».
En concluant, le ministre a pré- Paris (F.P.). — La C.G.A. qui s’était
conisé la création d’un comité de retirée de la Conférence de la viande,
normalisation des salaires et des prix, a décidé de reprendre sa place à la
lequel continuera l’œuvre de la C n n- demande des organisations ouvrières,
Les zones britannique
et américaine sont fusionnées
A Londres on ne désespère pas de l’adhésion prochaine de la France
De notre rédaction parisienne. — Il est vraisemblable que ce soir la
ligne de démarcation n’existera plus entre la zone américaine et la zone
anglaise, annonce « Paris Presse », le gouvernement britannique ayant don
né son adhésion au projet de M. Byrnes pour l’unification des zones d’oc
cupation en Allemagne. Un communiqué officiel est attendu à Londres dans
ce sens.
Ainsi, c’est une grande partie de
l’Allemagne occidentale qui sera tral-
tlon se pose : les rations alimentaires
seront-elles égalisées immédiatement?
En effet, les rations de la zone amé
ricaine sont plus élevées que celles
de la zo. aglalse.
A défaut des Russes, on ne déses
père pas, à Londres, de l’adhésion de
la France. A ce sujet, d’ailleurs, la
radio de Moscou a diffusé un article
de la « Pravda t se livrant à de vi
ves attaques contre le projet améri
cain d’unlflcatlon auquel 11 reproche
son caractère antisoviétique.
Il faut- accroître
la production du charbon
de la Ruhr
préconise M. Noël BAKER
Londres (F.P.). — Au nom du gou
vernement, M. Noël Baker, ministre
d’Etat, a préconisé aux Communes
un accroissement de la production
du charbon de. la Ruhr, au Heu d’une
réduction des exportations à la
France, à la Belgique et à la Hol
lande. « Il est politiquement Impos
sible, a-t-il souligné, de persuader
ces pays de la nécessité d’une dimi
nution. Les conséquences seraient
telles que le jeu ne vaut pas la chan
delle. »
AU PROCES DE NUREMBERG
M*Champetier de Ribes
procureur français
prononce son réquisitoire
Nuremberg (F.P.). — L’audience d’hier a connu l’affluence des grands
jours. Les tribunes de la presse et du public sont pleines. M* Champetier
de Ribes, procureur français, commence son réquisitoire.
Après avoir flétri les crimes dû na
Le général LECLERC
a entretenu M. Depreux
des problèmes algériens
Paris (F.P.). — M. Depreux, minis
tre de l’Intérieur, a reçu dans la ma
tinée le général Leclerc, qui est venu
l’entretenir des problèmes d’Afrique
du Nord en général et d’Algérie en
particulier.
JERUSALEM. Deux soldai* britan
niques ont été attaqués la nuit der
nière, dans un faubourg de Jérusalem.
L’un d’eux a été tué.
férence nationale économique.
Al. RENET battu
par WOODCOCK
par k.o. au 6 e round
Manchester (F.P.). — Hier soir, à
Manchester, le champion poids lourd
de l’Empire britannique, Bruce Wood-
cock a battu le champion de France
toutes catégories Al. Renet par k.-o.
à la sixième reprise.
Par cette victoire, Woodcock de
vient champion d’Europe des poids
lourds.
dans le but de ne pas retarder le rè
glement d’une question essentielle
pour le ravitaillement des populations
urbaines.
XXX
Paris. — Une délégation du cartel
des services publics, conduite par M.
Neumeyer, secrétaire de la C.G.T., se-
reçue ce matin par M. Schuman,
ministre des Finances.
La Conférence
franco - vietnamienne
Paris. — La sous-commlssion de la
Conférence franco-vietnamienne
Fontainebleau, chargée de l’organisa
tion de la Fédération indochinoise, a
siégé hier après-midi. Les débats, com
portant les exposés respectifs des deux
délégations sur les organes de coordi
nation et de gestion communs à la
Fédération indochlnolse, se sont dé
roulés dans une atmosphère de séré
nlté.
L’international SÀLVA
s’est marié hier
Circulation automobile
Quand reviendra
la liberté ?
De nombreux lecteurs, de ceux pour
lesquels l’automobile (ou la moto) n’est
pas seulement un moyen de transport
mais aussi un outil de travail, se de
mandent à quoi doit aboutir le récent
contrôle et l’examen des véhicules n’ayant
ni I.G. ni S.P.
Voici, résumés, les renseignements que
nous avons pu recueillir sur ce brOlant
sujet :
Le contrôle a été effectué dans la
France entière et ses colonies ou pro
tectorats. En ce qui concerne l’Algérie
3.000 véhicules environ ont été identi
fiés dans chacun des trois départements.
Si à ces 3.000 véhicules on ajoute ceux
qui sont en possession d’un permis de
circuler on obtient un total qui est de
30 % Inférieur au chiffra de véhicules
circulant en 1939.
Ce déchet est dû à diverses causes :
véhicules réquisitionnés et hors de ser
vice, véhicules en mauvais état, ne pou
vant être réparés fauta de rechanges
(pièces mécaniques, pneus, batteries, etc.).
Les services habilités ont envoyé les
résultats au ministre compétent, et ce
dernier les a centralisés en vue d’une
décision à prendre...
En attendant, 1.500 demandes d’I.G.
sont «en panne» à la Préfecture d’Al
ger. Comme il en est délivré 75 par
mois (chiffre toléré par le G.G.), le der
nier demandeur sera donc satisfait dans
20 mois ! Il est vrai que d’ici là nous
aurons (peut-être)... des pneus... de
l’huile... et, qui sait... des autos et des
motos à profusion .! Nous ne parlons
pas de l’essence laquelle afflue dans les
cuves à la mên| cadence que les de
mandes d’A.T. au « Central » et d’I.G.
à la Préfecture.
Chaque intéressé se pose aussi la
question de savoir si la police d’assu
rance contractée pour la présentation au
contrôle du mois de juin viendra à
échéance avant que la liberté de circuler
soit à nouveau donnée ?
A ce propos, il convient de signaler
que le décret de suppression des S.P.
est déjà signé par le ministre de l’In
térieur. Le paraphe du président du
gouvernement et celui des autres minis
tres intéressés y seront apposés sous peu.
Ainsi, d’après la presse parisienne, cha
que propriétaire d’une automobile assu
rée et en état de marche sera autorisé
à circuler et recevra 20 litres d’essence
par mois.
P. LAFFARGUE.
zisme, « crimes si monstrueux, si In
connus dans l’Histoire, Jusqu’à la
naissance de l’hitlérisme, qu’il a fallu
créer un néologisme « génocide », pour
les caractériser. »
Le procureur français montre que
l’abondance des preuves fait ressor
tir la multiplicité des crimes. S’ap
puyant sur des statistiques, Il décla
re que les derniers recensements nous
apprennent que, dans tous les pays
occupés par l’Allemagne, la popula
tton a diminué de 15 à 20 % et 11
rappelle la phrase terrible de Keitel :
« La vie humaine, en territoire occu
pé, vaut moins que rien. »
Le procureur Dubost succède à M 1
Champetier de Ribes. Il s’attache à
démontrer que tous les accusés doi
vent être Jugés en fonction de la po
litique criminelle dont Ils sont tous
solidairement responsables. « Hitler,
tyran prodigieux, Illuminé, imposant
sa volonté avec une puissance irré
sistible, cela est vraiment trop facl
le», déclare le procureur français qui
rappelle que le führer était aussi
soumis à l’Influence de son entou
rage.
Il souligne également que la poli
tique totalitaire d’Hitler Impliquait
une coordination parfaite dans tous
les secteurs. « Comment pouvoir ré
clamer la mort de Kramer ou d’au
tres chefs de camp ayant sur la cons
clence l’exécution, par ordre, de mil
lions d’êtres humains, si nous hésl
tons à requérir le châtiment suprê
me de ceux qui donnèrent ces or
dres ? » déclare en terminant M'
Dubost.
Le procureur général soviétique Ru-
denko a commencé hier après-midi
un magistral réquisitoire, demandant
la peine capitale pour les accusés
du procès de Nuremberg. Il le pour
suivra ce matin. Aussitôt après, s’ou
vrira le procès des grandes organi
sations hitlériennes, qui durera un
mois.
(Photo S. Rolando tils)
C'est en l'égli
se St-Joseph de
Bab-el-Oued, trop
petite pour la cir
constance. que lut
célébrée hier, l'u
nion de l'interna
tional de football
bien connu. Mar
cel Salva et de
Mlle Paulette Vié,
en présence d'une
foule d e parents
et d'amis, où l'é-
1 é m e n t sportif
était largemenl
représenté.
Aux nombreux
compliments qui
furent présentés
aux deux famil
les à cette occa
sion, la « Dépê
che » est heureu
se de joindre ses
f é 1 icitations et
d'adresser aux
jeunes époux ses
vœux de bonheur
les plus sincères.
Solidaires de leurs camarades
de France
Les postiers d’Algérie
feront grève aujourd’hui
de 11 à 13 heures
Le Syndicat unique des Travailleurs des
P.T.T. ( C.G.T.) nous communique t
Les postiers de toutes catégories, so-
Udaires de leurs camarades de Fran
ce, à l’occasion de leur protestation
contre l’attitude des services des fi
nances, cesseront le travail, aujour
d’hui 30 Juillet, de 11 à 13 heures.
En conséquence, les bureaux seront
fermés au public pendant cette in
terruption.
Les facteurs n’assureront qu’une
distribution à partir de 13 heures.
Les ouvriers des lignes et services
techniques arrêteront leur travail,
également, de 11 h. à 13 heures.
Pour le service téléphonique, seules
les communications de sécurité seront
assurées pendant l’Interruption.
Ils rappellent que leur mouvement
n’est pas dirigé contre le public qui
sait pouvoir compter en toutes cir
constances sur le dévouement des pos
tiers.
Tout le mouvement syndical
d'Algérie appuie
le mouvement de protestation
des postiers
L*U nion des Syndicats de VOranie , de
V Algérois et du Constantinois nous com
munique:
Les Unions des syndicats d’Oranle,
de l’Algérois et du Constantinois ap
portent aux postiers, dans leur action
de protestation, la solidarité et l’ap
pui total de l’ensemble du mouve
ment syndical algérien.
En France
Paris. — La Fédération postale a
lancé un ordre général de grève pour
aujourd'hui, de 12 à 14 heures. Les
services de la sécurité, de la santé,
la garde des locaux, la marche des
Installations téléphoniques automati
ques seront assurés. Les services té
légraphiques seront interrompus. Tou
tefois, les télégrammes émanant du
ministère des Affaires étrangères et
tous ceux concernant la Conférence
de Paris seront acheminés.
Les délégués des postiers, qui ont
été reçus par le ministre des Finan
ces, ont décidé, après cette entrevue,
de maintenir la grève.
(De nolie rédaction parisienne)
La Grande-Bretagne
Va tenter de hattre
le record de vitesse
aérienne
L A Grande-Bretagne va tenter au dé
but d’août de battre son propre re
cord de vitesse aérienne établi le 7 no
vembre dernier par le colonel Wilson —
Wilson qui a volé à 975 kms-heure avec
un « Gloster Meteor » à réaction. Trois
pilotes, le colonel Donalson. le comman
dant Watterton et le capitaine Duke pi
loteront les nouveaux « Gloster » dont
les turbines donneront une poussée de
4.000 livres au lieu de 3.600.
PARIS. — Petru, Pelisza et Destre-
meau participeront aux championnats
des Etats-Unis, qui se dérouleront dans
la première décade de septembre. Ils
quitteront Paris te 8 août.
Deux journalistes français
expulsés de la Vénétie Julienne
Rome (F.P.). — L’agence Ansa an
nonce que sur l’ordre du gouverne
ment militaire allié, deux Journalistes
français correspondants de < Ce Soir
ont été expulsés de la zone de la
Vénétie Julienne.
L’Institut des statistiques
à la recherche
des doubles inscriptions
sur les listes électorales
L ’INSTITUT des statistiques s'était vu
confier aux termes d'une circulaire
en date du 12 décembre 1945 le soin de
déceler les doubles inscriptions sur les
listes électorales. 14.221.000 fiches ont
été déjà rassemblées sur les 24 millions
612.000 électeurs inscrits. 4.300.000 fiches
ont fait l’objet d'un contrôle et 19.000
doubles Inscriptions ont été découvertes.
D'après le calcul fait par l’Institut on
est en droit de s’attendre à découvrir
sur le total des électeurs inscrits 600.000
doubles inscriptions.
PARIS. —— « France-Soir » annonce
que Marcel Cerdan sera le 15 août à
Canne*» où il fera une exhibition au
cours de la Nuit des Vedettes qui aura
pour cadre le t»tade de* Hespérides.
Avant de prendre
une décision sur la Palestine
L O NDR E S
négociera
avec les pays arabes
Le Caire (F.P.). — On annonce que
la Grande-Bretagne accepte de négo
cier avec les pays arabes avant de
prendre des décisions à propos de la
Palestine.
Le comité de la Ligue arabe pour
la Palestine se réunira mercredi pour
conférer à ce sujet.
Le grand Muphti
n'est pas considéré
comme un criminel de guerre
par l'Angleterre
Londres. — Aux Communes, M. Noël
Baker a précisé que le grand muphti
de Jérusalem n'était pas considéré
comme criminel de guerre, ajoutant
que des négociations à son sujet
avalent Heu actuellement avec le
Gouvernement égyptien et qu’U était
Inexact que le grand muphti ait été
Invité par l’administration palesti
nienne à se rendre en Palestine.
LE PELERINAGE DE LOURDES
Les pèlerins qui se sont fait Inscrire
pour le pèlerinage de Lourdes sont priés
de passer à l’archevêché pour prendre
les pièces nécessaires à leur voyage, de
main mercredi, de 9 h. à midi et de
15 h. à 19 h., munis du reçu de paie
ment de leur inscription.
Les pèlerins de l’Intérieur voudront
bien, s'ils ne peuvent venir demain,
prendre ces pièces les Jours suivants
(jeudi et vendredi) aux mêmes heures,
5. rue Horace-Vernet.
Mouvement du port d'Alger
ENTREES. — 6 h. 30, vap. fr. Ville
de Bougie, 399, cap. Lenca, de Sète, q.
de Calais (Schlaffino) ; 7 h., voil. ltal.
Anglollna, 121, cap. Vasallo, de Barlet-
ta-Pennâ, q. de Bordeaux ; vap. fr. Cap
Hadid, 1033, cap. Evenou, de Sète, cof
fre 11, (SNAEM) ; 10 h. 50, vap. fr.
Ville d’Oran, 3811, cap. Eyglier, de
Marseille, q. d’Agde (CGT) ;12 h., vap.
amér. Jean-Lykes, 3911, cap. Calernion,
de Marseille, Delacroix, q. de Fécamp ;
18 h., pétr. norv. Tiger, q. de Lorient.
SORTIES. — 14 h., vap. angl. Hart-
bridge, p. .Arzew ; 20 h., vap. càblier
fr. Emile Baudot.
SONT ATTENDUS. — Vap. fr. Ga
ronne ; vap. fr. Bourbonnais j vap. fr.
Pinard ; vap. fr. Marie ; voil. fr. Quln-
cantgrogne.
PORT DE BONE
ENTREES. — Mascara (fr.) prov. St-
Louis du Rhône, sur lest ; I.orenzo de
Zavaia, amér.) prov. Tunis, sur lest ;
W. H. WUmer (amér.), 4.288 t. de
charbon.
SORTIES. — Svetl-Duge (youg.), dest.
Venise, 5.720 t. de phosphates ; Vild-
flgl (norv.), dest. Port-Vendres, 450 t.
de vin en vrac.
PARIS. — Le prix Georges Sand réser- RENNES. — Mme Tanguy-Prigent, fem-
vé aux femmes de lettres sera décer- me du ministre, a eu , la
né à des œuvres romancées traduisant fracturée à la suite d un accident
le rôle de la femme d’hier et celui d’automobile.
de la femme d’aujourd’hui. LONDRES. — L’état de santé du Dr
— M. Pletro Nennl, leader socialiste yvelZmann inspire une grande inqulé-
itallen, est arrivé dimanche soir à Pa- tllcle ^ son entourage.
ris venant de Bruxelles.
— L’avion transportant M. Kolarov. le CAIRE. — Le Q.G. britannique en
président du Sobranié de Bulgarie, qui Egypte et celui du Moyen-prient quit-
se rend à la Conférence de Paris, a feront le Caire avant le 30 septembre,
dû atterrir à Nancy à cause du mau- ji s s’installeront du côté d’Ismailia.
vais temps député cle ,a WASHINGTON. - Le Sénat a voté
Meuse a présidé dimanche le pèleri- hier, à l’unanimité, une motion dans
nage de la Haute Chevauchée, orgam- laquelle il se déclare en faveur
sé par le comité de l’Argonne du
souvenir français.
l’attribution des îles du DodéeanèM
la Grèce.
par Jacques GASCUEL
D ES statistiques viennent de
faire connaître le montant de
la production mondiale d’or
en 1945 : 824 tonnes, c’est-
à-dire à peu près autant que l’encaisse de la France (fonds d'égalisation
compris) et moins du vingtième de celle des Etats-Unis.
En 1940, la production mondiale d’or avait atteint son maximum avec
près de 1.300 tonnes contre 600 en 1929. Elle a décru pendant la guerre
à cause de la pénurie de main-d’œuvre, des difficultés de se procurer
des matériaux et des machines, de la hausse du coût de production, en. in,
dans de nombreux pays, de l’intervention de l’Etat qui a réduit l’activité
des mines d’or par voie d’autorité afin de libérer des hommes et du ma
tériel. Comme il s'agit là de circonstances particulières, il est probable
que la production d’or reprendra ces années prochaines sa marche en
avant.
A ’ire vrai, si les statistiques indiquent pour l’an dernier le chiffre de
824 tonnes, rien ne permet d’affir
mer que cette donnée soit absolu
ment exacte. D’abord, elle ne com
prend pas la production russe sur
laquelle depuis avant la guerre déjà
on ne sait rigoureusement rien. (Les
Russes considèrent l’or comme un
produit essentiel à la défense natio
nale et gardent à son sujet le mys
tère le plus complet). Ensuite pour
nombre de pays, — le Mexique, le
Congo belge par exemple — les chif
fres manquent de précision. Pour
certaines régions enfin, les renseigne
ments recueillis sont pure fantaisie.
Mais comme les principaux produc
teurs — l’Afrique du Sud en tête
avec 380 tonnes, puis le Canada avec
83 et divers anciens producteurs —
publient régulièrement et depuis des
années des statistiques rigoureuses,
on doit penser que la production
mondiale ne s’écarte pas beaucoup
des 824 tonnes indiquées. Sans doute,
est-ce là un minimum, le maximum
se situant vraisemblablement aux
environs de 1.000 tonnes.
Notons que la France extrayait
avant la guerre du sol national quel
que trois tonnes d’or et de ses colo
nies environ 6 tonnes.
V OILA l'état de la production. Que
se passe-t-il du côté réparti
tion ?
Le fait dominant est l’énorme
accumulation aux Etats-Unis. Elle s’est
affirmée surtout à partir de 1934. Nos
amis d’outre-Atlantique qui détenaient
moins de 3.000 tonnes d'or en 1914,
c’est-à-dire un tonnage inférieur au
stock total de la France (y compris
l’or dans le public), en ont mainte
nant 18.000.
Après les Etats-Unis se place la
Grande-Bretagne, avec 1.600 tonnes
contre 2.389 en 1939. Les réserves d’or
britanniques réduites à presque rien
au cours de la guerre ont pu, en par
tie, être reconstituées grâce au prêt
et bail et aux dépenses américaines
sur le territoire de l’aire sterling.
Ensuite vient la Suisse avec 979
tonnes qui est relativement au nom
bre de ses habitants, le pays du monde
le plus riche en or.
Enfin, en tsoisième position, la
France avec 900 tonnes au lieu de
3.200 en 1914, 2.407 en 1939, et un
maximum de 5.000 tonnes en 1932. No
tre encaisse conservée intacte pendant
toute la période de guerre et d’occu
pation — parce que bloquée dans les
colonies ou dans les caves des insti-
En présence de 314 délégués
représentant 21 nations
et 1 milliard 500 millions d’hommes
Publicité Alger: Havas. 57, r. d'Isly (Conc. de l’Agence Africaine) LE PETIT ALGERIEN 9, Bd Laferrière, ALGER — Tél. 396-55 et la suite — Ch P 20-21
M. Georges BIDAULT déclare
ouverte la
Conférence de la PAIX
, , , _ , ficiers de liaison auprès des vingt délé-
Au nom du peuple français, le Gouvernement de la République gâtions étrangères de la Conférence de
souhaite la bienvenue aux délégations des Nations alliées et amies, la paix. Ces officiers, polyglottes éprou-
venues à Paris, pour la première large conférence qui ait à discuter J*. *, r "TeV quêtions “maté*
le reglement du monde d après-guerre. Il est heureux de constater nielles de la vie quotidienne de nos hôtes
que toutes ces nations ont accepté l'invitation qu'il leur a adressée depuis leur descente de l’avion ou du
t t m= n T S ’i a nn n U * i Une au nom du Conseil des ministres des Affaires étrangères et il est ‘/«J» H “ à 'T
amputation de plus de 1.000 tonnes . , , , . . ront de rendre le séjour des delegués a
convaincu que les représentants de nos pays, travailleront d un com- Par j s aus9 j facl | 0 et aflr éab*e que pos-
mun accord et dans un esprit de coopération amicale à la tâche slble.
importante qui leur est proposée. L « ,4n8ues 0,,ic, * l,M d « la con,
depuis 18 mois, à cause de la restitu
tion de l’or belge volé par les Aile
mands et du paiement en or d’une
partie de nos Importations.
Si l’on calcule quel serait le nombre
de louis d’or que les autorités moné
taires auraient pu répartir entre leurs
ressortissants au premier janvier de
cette année, le calcul montre que cha
que Suisse aurait reçu 39 pièces, cha
que citoyen des Etats-Unis 23, chaque
Anglais 6, chaque Hollandais 5 et cha
que Français 4.
ooo
E N dehors de l’or officiel, 11 y a
l’or officieux : l’or thésauçisé.
Bien entendu, sur ce point on
ne peut procéder que par esti
mation. Néanmoins, divers recoupe
ments permettent d’affirmer qu’il
existait en France, après la libération,
malgré les prélèvements allemands, au
moins 3.000 tonnes d’or clandestin. Ce
chiffre s’est certainement accru de
puis, dans des proportions que d’au
cuns estiment • considérables: Sur la
base de 3.000 tonnes, ce serait une
quinzaine de pièces d’or par tête de
Français qui s’ajouteraient aux 4 na
poléons de la réserve officielle.
Que représente cette masse d’or, of
ficielle et clandestine ? Le cours offi
ciel, on le sait, est, à Paris, de 131.900
frs le kilo d’or fin, ce qui équivaut
à très peu de chose près, au cours
officiel de Londres (132.911 frs.) et de
New-York (133.698 frs). Quant au
cours officieux, d’après les journaux
étrangers, le napoléon, après avoir at
teint 7.000 en janvier, serait coté au
jourd’hui aux environs de 5.000.
Quoi qu’il en soit, on arrive à cette
curieuse constatation que si la France
est officiellement pauvre en or, la
moyenne des Français en possède au
jourd’hui plus qu’en 1914, en dépit de
la législation répressive qui, rappelons-
le, fait à chacun une obligation ex
presse de déclarer le métal précieux
qu’il possède.
LE RAMADAN
a commencé hier
Le Ramadan a commencé hier à 8 h.,
à l’heure de la première prière du jour
dans les mosquées, par la psalmodie de
versets du Coran à la gloire de Dieu.
Vers 20 h. le jeûne fut officiellement
annoncé, comme les années précédentes,
par des coups de canon. Une heure plus
tard, les croyants se réunissaient de nou
veau dans les lieux du culte pour y ré
citer, avec les thalebs, la prière spé
ciale du jeûne, qui sera ainsi récitée,
chaque soir, durant les trente jours
Le Ramadan, si sévère qu’il soit,
dans la journée depuis le matin jusqu’à
l’heure de sa rupture est, comme on
sait, moins une pénitence qu’une véri
table fête religieuse, au cours de la
quelle on aime se réunir autour de la
table familiale. C’est ainsi qu’aujour-
d’hui les amis se rendront visite, tandis
que d’autres visites, d’un caractère plus
Intime marqueront la fin du jeûne.
En bref, hier fût une journée calme ;
et n’auralt été la présence sur la place
du Gouvernement et aux abords des ci
metières, de baladins et de musiciens,
rien, semble-t-il, n’aurait marqué, du
moins extérieurement, cette première
journée, d’un événement si Important dans
la vie de nos amis musulmans. — M.R.
PRAGUE. — Un accord commercial
d'une durée de 3 ans a été signé hier
entre la France et la Tchécoslovaquie.
« La longue souffrance du monde, la patiente attente des peuples
l’anxiété des faibles, l’immense espérance des hommes se tournent
aujourd’hui t)ers nous, pour nous demander d’écarter à jamais,
ce fléau qui s’appelle ; la GUERRE »
PARIS (F.P.). — La Conférence de la paix s'est ouverte, hier, à 15 h. 03, au Palais du r i pa /‘i? dans , *’hémîcycie par ordre ai-
Luxembourg. Une demi-heure auparavant, 1 hémicycle s était graduellement rempli d une s.s. siègent dans les travées de l'ex
foule d e délégués, quelques-uns en uniforme, deux ou trois dans de pittoresques costumes 'trouve d en t ^egarda d nt leo ra tlo t n ribu r n", Çai piacée
nationaux. Les tribunes, selon l'expression consacrée, étaient pleines à craquer : les unes »“ centre gauche de la 4s» rangée et
, .. , , , ... , _ la britannique au centre droit. La délé-
par les journalistes, les autres par ce qu il est convenu a appeler, les invites de marque. Les gation dos Etats-Unis occupe ce que l’on
grandes vedettes n'étaient pas encore arrivées. Elles apparurent sur le coup de 15 heures. sp J e p ' r a è i ' l bio n ban dos d discussiô t n e s r . es 'ii a été
Alors, par l'entrée située derrière le fauteuil présidentiel, on vit * ln à 10 h. et sa commission de vérl- ?oéreron a t Ue au le nled eP des er stafuBs t0 rf» aP Mirhfd
apparaître M. Byrnes, droit et solennel, puis MM. Molotov et Attlee. i a Ca p r ochaine P °éance’ plénière^ 6 aVant do l’Hospital et de Mathieu Mole sur
Leur faisaient suite tous les chefs des délégations. Dans ce brillant M. Bidault propose que celle-ci se deu J Petites estrades dressées derrière
cortège de premiers ministres, on reconnaît M. Ouang Shi Shieh, M. tienne à 15 h. Il en est ainsi décidé. ® fautouil presldentie.
Spaak., L'attention se porte ensuite sur le premier délégué éthiopien ^m an Ae queTes déléguél'r^eUenTà Paris. - M. BidauR a reçu hier, à
vêtu d un costume vert éclatant. la Conférence leurs pleins pouvoirs, 14 heures, tous les chefs des déléga-
M. Bidault prend immédiatement place au fauteuil présidentiel, P uls déclare la séance close à 16 h. 23. tlons à la Conférence de la Paix. La
entouré par MM. Foulques du Parc, La Tour du Pin et Falaize. Les • / . . presse n’était pas admise,
applaudissements éclatent, fusant de toutes parts, puis le Silence se L O TQ Q tl ISO I i 0H versement “lançais a également re-
la Conférence de la paix était- ouverte. çu MM. Attlee, Mackenzie Klng, Try-
C’gve Lie, Duff Cooper. - -
C’est M. Byrnes qui représentera,
aujourd’hui, les U.S.A. à la séance
de la commission du règlement de la
Conférence de la Faix. Il demandera
que tous les travaux de la Confé
. _ . .... , , .. . rence soient ouverts à la presse.
De notre rédaction parisienne. —- Vingt Londres. — L’arrivée de M. Bevln
Paris (F PI — Voici le texte du discours d’ouverture prononcé par M S ,,ici îüî . ont ét . é ch ? isis par ,e Ministère à p ar is sera.it. selon le «New Chronl-
T- volcl . le v, l s ouverture prononce par 1 ». des Affaires étrangères pour serv r d’of- c le » prévue pour samedi prochain
Bidault a la Conférence des « 21 » Nations : d . n» Unn vin-, aai-. cle *’ P revue P our samedi piocnam.
rétablit
et le fonctionnemenf
Le discours de bienvenue de M. Georges BIDAULT
Applicable à compter du 1 er juillet
L’augmentation de 18 %
des salaires est améliorée :
O par le relèvement à 60.000 francs
de l’abattement à la base de l’impôt
cédulaire.
0 par une majoration
de plus de 50 % des
allocations familiales.
sont l’anglais, le français et de russe.
Pour la seconde fois en moins de grle, la Bulgarie, la Roumanie, la Fin- Les populations représentées sont do
trente ans, c’est en France que se lande. Mais du moins Ils ont cons- I milliard 500 millions d’hommes. Lo
tiennent les assises internationales clence d’avoir avec patience, même nombre des délégués est de 15.500 ; te
où les nations victorieuses dans de avec acharnement, cherché les solu- nombre de places dans la salle des séan-
terribles guerres, s’efforcent d’établir tlons qui pouvaient réaliser l’accord ces est de 314. La délégation la plus
la paix. Le gouvernement français ap- de tous et Constituer les bases de so- nombreuse est celle de l’U.R.S.S. : 2.300
précie à sa juste valeur la confiance luttons durables. personnes : la moins nombreuse, celle
que lui font ses Alliés et ses amis. Il C’est à cette fin que sont réunis de l’Ethiopie : 10 personnes,
sait que cet honneur est dû au fait aujourd’hui, à Paris, les représentants La présidence sera assurée par les 5
que la France a été à l’avant-garde des nattons qui participèrent effecti- « grands » à tour de rôle pendant trois
des nations démocratiques contre les- vement à la guerre, avec des forces jours.
quelles s’est déchaînée l’agression et militaires substantielles. Des assuran- Le mode de scrutin est : majorité des
que deux fois elle a eu sa large part ces complètes ont été données, que deux tiers pour les questions de fond ;
de deuil, de souffrance et de destruc- cette conférence procéderait à une majorité .impie pour les questions do
tlons qui ont été le prix de la vie- discussion aussi large et aussi appto- procédure. Difficulté qui peut surgir en
toire remportée. fondle que possible, et que l’établis- court de séances : décider de la caté
nt proposé au tés de paix aurait lieu seulement devra erre ciassee. un guide ^ complet oe
qui n’ont pas après qu’il eut été assuré à vos re- la conférence, présenté sous forme d une
25 ans après, commandations, pleine et entière pat 'te brochure ayant pour titre « Con-
» ovior-r- considération. férënoe de la paix », orné d un globe
Les conférences réunies après la sement définitif des projets de tral- »«rie dans laquelle la question étudiée] tée comme un tout, au point de vue
guerre de 1914-1918, ont proposé au tés de paix aurait lieu seulement devra être classée. Un guide _ complet de économique. Une Importante ques-
monde des solutions qi
empêché, moins de 25
qu’éclate une nouvelle guerre plus considération. .... „ . „. _ ... ...
longue et plus terrible encore. H est C’est dans cet esprit. Messieurs, t b rihll i 'n» Hn.iLf ll» v M f r «uîë
trop facile de faire le procès des que la Conférence de Paris a été réu- lll * 1 “ x «leMtlons. On y trouva
hommes ou des politiques qui por- nie et je ne puis douter que vous I historique du Palais du Luxembourg
tent la responsabilité de ces solu- apprécierez l’Importance des travaux d s . ra "Â e ‘ 91 "“J) 0 ?! 8 h f“ nCe , r i1,«l lt „«*
tlons. Il appartient à l’Histoire d’en qui vous sont demandés. Le gouver- d ,?„J" ' d * h ', b “
Juger. Mais qu’il me soit permis de nement français, pour sa part, a tou- * es Indications topographiques permettant
dire que quelles que soient les er- jours maintenu et maintient plus ?f lM *!]“ uy d b ,“ s fit .«—«m "
reurs et les faiblesses, la cause pro- que Jamais, que la libre discussion , . ,a c ® nt " enpa ' . ,
fonde de cet échec tient au fait que est essentielle, qui permette à toutes ' n0Ia ,. at , le n0 '[' “ e 1 0,, ' c er
rt„„v rmlssart-no» rtnnt les or- les onlnlnes rte se f»lre entenrtre Tl » Uide 4 la . délégation y .Ont égale-
deux grandes puissances dont les ar- les opinions de se faire entendre. Il
mes avaient tour à tour pesé d’un est convaincu que la règle fondamen-
polds décisif dans la bataille, demeu- taie de la démocratie est qu’une dé-
ralent à l’écart du règlement de la cision a de la valeur seulement lors-
paix. Cette cause sans doute décisive qu’elle a été, au préalable, débattue
de faiblesse n’existe plus aujourd’hui, au grand jour par les représentants
Toutes les nattons démocratiques de tous les Intéressés et qu’elle a
participent aux débats. Le concert recueilli l’adhésion sincère de ceux
international existe dès à présent et qui sont appelés à en prendre les
le gouvernement français souhaite responsabilités et à en assumer les
particulièrement qu’il soit prompte- conséquences.
ment complété par l’admission des Les questions qui vous sont sou-
nations encore absentes, dès lors que mises et qui constituent seulement
celles-ci vivent selon la liberté. une partie du règlement définitif de
Vous connaissez tous, messieurs, la ^ a P a i x » sont difficiles et ^complexes,
procédure Instituée pour assurer la Elles mettent en jeu l’Intérêt essen-
préparatlon et la dicussion des tral- d’un grand nombre d’Etats euro
tés à conclure avec les Etats euro- pèens. Elles soulèvent parfois des pas-
péens : il n’est pas besoin d’évoquer sions. Je suis certain que tous nous
devant vous les réunions du Conseil en aborderons l’examen avec le souci
des « 4 » à Londres, en septembre leur trouver sinon des solutions
1945, à Paris, en mal puis en Juin Parfaites, du moins des solutions rai
de cette année, réunions au cours soniiables qui ne soient contraires ni
desquelles furent établis les projets a la justice ni à 1 honneur et qui
qui vous sont aujourd’hui soumis, soient capables d apporter à cette par-
Je sais que des critiques se sont éle- du monde, si tragiquement éprou
vées quant aux grandes lignes sul- vee ’ * es . éléments pacifiques dont elle
vant lesquelles cette procédure a été a T un impérieux besoin,
conçue. Des plaintes se sont fait Gouvernement français est con-
aussl entendre au sujet de la len- vaincu ’ en pielne conscience de ses
teur avec laquelle nos travaux ont responsabilités, que la Conférence de
été conduits et du retard en résul- ?’, ar 1 * s SiU J ra mener à bien la lourde
tant pour la consultation necessaire tâche qui lui est proposée. La longue
des autres nattons. Comme représen- souffrance du monde, la patiente at-
tant du gouvernement que vous ac- t pnte * es peupies, l’anxiete des fai-
ceptez pour hôte, II m’appartient b l es > 1 immense esperance des
moins qu’à tout autre de m’instituer me s sirriplcs an cœur droit, se 1““^'
le champion des méthodes qui sont " ent hi vers nous pour mous
— inci -r, demander d’écarter a jamais, les mau-
a e a . vais présages dont ne sont point ava-
Mais pour y avoir participé person- res , les prophètes de malheur, et pour
nellement et directement, je crois fonder une entente mutuelle au ser-
pouvolr dire que les difficultés ren- v i C e de la justice et de la liberté,
contrées étaient immenses parce que un monde délivré de ce fléau qui, au
les Intérêts en présence étalent diffl- rebours des autres, devient plus ré
elles à concilier et parce qu’il était doutable selon la longueur des
essentiel de respecter certains prlnci- temps : j’ai nommé la guerre, nous
pes de droit et de morale s’imposant avons tous souffert en la livrant,
dans la politique internationale pour la bannir. C’est maintenant
comme dans la conduite des hom- l’heure de commencer à aboutir,
mes. Ce n’est pas à coup sûr le re- Messieurs, je déclare ouverte la Con-
proche de précipitation que risquent férence de la Paix,
d’encourir ceux qui soumettent au-
ment mentionnés.
Les sièges des 21 délégations ayant été
jourd’hui à votre appréciation cet Im
portant chapitre du règlement euro
péen que constituent les projets de
traités de paix avec l’Italie, la Hon-
Une ENQUETE de
L a Dépêche Algérienne
Pour la sauvegarde
de l’aviation privée
Où
se situera
l’aérodrome d’Alger? (,)
Où en est le projet de Fort-de-ÏEau?
L’enquête entreprise 11 y a quel- Deux projets ont été plus spécia-
ques mois par la « Dépêche Algé- lement étudiés : celui de l’Harrach et
rlenne » a porté ses fruits. Tous les celui du terrain de vol sans moteur
organismes Intéressés, officiels ou des sports aériens à Fort-de-l’Eau.
non, se sont penchés sur le problème L’un comme l’autre doivent subir des
et ont examiné les possibilités qui travaux Importants. Le premier a fait
s’offraient pour doter Alger d’un l’objet d’une étude serrée. Quant au
aérodrome convenable.
Le coureur automobile
Robert MAZAUD
se tue en course
Nantes. — Le coureur automobile
Robert Mazaud a été victime, diman
che, en pleine course, d’un accident
mortel.
Au moment où il allait dépasser
son concurrent Gérard, celul-cl, qui
pilotait une Maserati, dont la tenue
de route est très mauvaise, le serra
et sa voiture capota par. trois fois,
le laissant sur la chaussée. Gérard
serait Jugé responsable de l’accident.
Transporté dans le coma, à l’hôpi
tal St-Jacques, Mazaud, le crâne frac
turé et l’humérus broyé, décédait au
début de la soirée.
Gérard se défend d'avoir provoqué
l’accident. Une enquête est ouverte
second, il vient d’être arpenté par
les techniciens et Ingénieurs des Tra
vaux de l’Air lesquels ont procédé à
des relèvements.
En ce qui le concerne, certains
pourparlers sont en cours. Nous es
pérons qu’ils aboutiront car un égal
Intérêt réunit les parties cédantes et
prenantes. Il s’agit, en effet, d’un
terrain marécageux, impropre à tou
tes cultures dont l’aménagement ap
porterait un peu de salubrité à cette
région. Quoi qu’il advienne, nous sa
vons que la question est suivie de
très près et que, dans un proche
avenir, que ce soit à Fort-de-l’Eau
ou ailleurs, Alger aura aussi son aéro
drome.
Et cela seul importe !
P. LAFFARGUE
(1) Voir « Dépêche Algérienne » des
5 oct., 28 nov., 15 et 22 déc, 14 Janv
18 et 21 février derniers.
L’installation
de la Commission
de vérification
des pouvoirs
Paris (F.P.). — Sur proposition de
M. Bidault, la conférence Installe la
commission de vérification des pou
voirs des délégués. Cette commission
comprendra sept membres : un Aus
tralien, un Blelorussien, un Brési
lien, un Chinois, un Ethiopien, un
Hollandais, un Tchécoslovaque.
M. Bidault propose que la commis
sion de vérification des pouvoirs se
réunisse aujourd’hui. L’assemblée don
ne son accord. Le président de la
conférence rappelle ensuite que le
Conseil des « Quatre » a présenté aux
21 puissances, actuellement réunies à
Paris un projet de règlement pour la
conférence. « Bien entendu, ajoute M.
Bidault, ce règlement peut être ap
pliqué seulement après l’approbation
de la conférence. »
Le ministre français suggère en con
séquence la nomination de la Com
mission du règlement de la conféren
ce. Il déclare qu’à son avis, 11 ne
faut pas remettre Jusqu’à la fin des
débats publics les travaux de la com
mission du règlement qui pourraient
avoir lieu en même temps que les
séances plénières de la conférence.
M. Evatt, délégué de l’Australie,
s’élève contre l’Idée de réunir la com
mission de procédure en même temps
que la séance plénière. Il suggère donc
que le comité se réunisse le matin
avant la séance plénière et cela dès
aujourd’hui.
M. Byrnes précise que dans la délé
gation américaine, certains membres
voudront assister à la fols à la com
mission de procédure et aux séances
plénières.
Le président Intervient alors pour
proposer que la commission de pro
cédure se réunisse dès ce matin dix
heures et qu’elle fixe elle-même les
heures et les programmes de ses tra
vaux. Sa proposition est acceptée sans
objection.
Résumant les Interventions précé
dentes, M. Bidault rappelle que la
Conférence a décidé que sa commis
sion de règlement se réunira ce ma
A la Constituante
Aujourd’hui débat
sur le RAVITAILLEMENT
Paris. — Cet après-midi s’ouvrira
devant l’Assemblée nationale Cons
tituante, un débat sur les problèmes
du Ravitaillement. 19 orateurs sont
Inscrits dès maintenant.
Rappelons que la séance de Jeudi
doit être consacrée à la discussion
sur la ratification des accords de
Washington.
LA POLITIQUE ALLIEE EN ALLEMAGNE
expose JVI. CROIZAT, ministre du Travail
Paris. — M. Ambroise Croizat, ministre du Travail, a exposé les dispositions de l’arrêté
concernant la revalorisation des salaires, qui parait ce matin au « Journal Officiel » :
L’augmentation générale, applica- Après avoir Indiqué les modalités Snnc i~ortninoc!
ble à compter du 1” juillet, est de d’application de cet arrêté pour les ’-’uus lûmes cunuiuons
l’ordre de 18% pour la totalité des différentes catégories d’ouvriers, le | _
salaires au lieu des 20,9% proposés ministre du Travail a déclaré que le L»a leiUlaMi QOVUlcralï
par la Conférence nationale économl- sort des cheminots, des mineurs, du
que. Cette différence est compensée personnel de la marine marchande et SOI! OCCOTO Q |Q fixation
par une décision portant le taux de des travailleurs agricoles sera réglé , , , , . ,
l’abattement pour l’Impôt cédulaire dans le courant de la semaine par du DTIX dll blé
de 40.000 à 60.000 frs. Ce dégrèvement les ministres Intéressés. r
se traduit, pour l’ensemble des sala- » . .■ , • , . Paris (F.P.). — On apprend de bon-
xiés et en particulier pour les plus AugmentGtlOIl QU prix du pQlXl ne source que. la C.G.A. donnerait son
défavorisés, par une diminution de J„ lfI ri l'électricité ttcco f a aux décisions du gouverne-
retenue que les techniciens des fi- QU 1<31t et 06 1 electricne ment concernant le prix du blé, à
nances évaluent à 3 %. M. Croizat a ensuite annoncé l’aug- condition que soit institué une prime
Les allocations familiales, qui su- mentation du prix du pain du la «' zonLferselon î^aup 6 habhnrito dps
bissent une importante majoration, de l'électricité. Il a rappelé que le £“«"4 Trols zS^
puisqu’elles dépassent largement 50% gouvernement avait prévu des mesu- et dt?i“'chVcuL d en tr e P nes d Ps nri
rpnrfWntcrnnt ,,n, pharee suDDlémen- res propres à s’opposer » la hausse aaps d entre elles des prl-
X dTu moins 5 % oui Test ïâs du coût de la vie. afin d’accroître ^es de 100 75 et 50 fr. correspon-
comprise dans la majoration de lsV le pouvoir d’achat des travailleurs dralent à trois dates de livraison.
« Les organisations syndicales, a-t- t pt C (Z fl
il déclaré, seront étroitement asso- participera
ciées à cette action contre la hausse Conférence de la viande
des prix ».
En concluant, le ministre a pré- Paris (F.P.). — La C.G.A. qui s’était
conisé la création d’un comité de retirée de la Conférence de la viande,
normalisation des salaires et des prix, a décidé de reprendre sa place à la
lequel continuera l’œuvre de la C n n- demande des organisations ouvrières,
Les zones britannique
et américaine sont fusionnées
A Londres on ne désespère pas de l’adhésion prochaine de la France
De notre rédaction parisienne. — Il est vraisemblable que ce soir la
ligne de démarcation n’existera plus entre la zone américaine et la zone
anglaise, annonce « Paris Presse », le gouvernement britannique ayant don
né son adhésion au projet de M. Byrnes pour l’unification des zones d’oc
cupation en Allemagne. Un communiqué officiel est attendu à Londres dans
ce sens.
Ainsi, c’est une grande partie de
l’Allemagne occidentale qui sera tral-
tlon se pose : les rations alimentaires
seront-elles égalisées immédiatement?
En effet, les rations de la zone amé
ricaine sont plus élevées que celles
de la zo. aglalse.
A défaut des Russes, on ne déses
père pas, à Londres, de l’adhésion de
la France. A ce sujet, d’ailleurs, la
radio de Moscou a diffusé un article
de la « Pravda t se livrant à de vi
ves attaques contre le projet améri
cain d’unlflcatlon auquel 11 reproche
son caractère antisoviétique.
Il faut- accroître
la production du charbon
de la Ruhr
préconise M. Noël BAKER
Londres (F.P.). — Au nom du gou
vernement, M. Noël Baker, ministre
d’Etat, a préconisé aux Communes
un accroissement de la production
du charbon de. la Ruhr, au Heu d’une
réduction des exportations à la
France, à la Belgique et à la Hol
lande. « Il est politiquement Impos
sible, a-t-il souligné, de persuader
ces pays de la nécessité d’une dimi
nution. Les conséquences seraient
telles que le jeu ne vaut pas la chan
delle. »
AU PROCES DE NUREMBERG
M*Champetier de Ribes
procureur français
prononce son réquisitoire
Nuremberg (F.P.). — L’audience d’hier a connu l’affluence des grands
jours. Les tribunes de la presse et du public sont pleines. M* Champetier
de Ribes, procureur français, commence son réquisitoire.
Après avoir flétri les crimes dû na
Le général LECLERC
a entretenu M. Depreux
des problèmes algériens
Paris (F.P.). — M. Depreux, minis
tre de l’Intérieur, a reçu dans la ma
tinée le général Leclerc, qui est venu
l’entretenir des problèmes d’Afrique
du Nord en général et d’Algérie en
particulier.
JERUSALEM. Deux soldai* britan
niques ont été attaqués la nuit der
nière, dans un faubourg de Jérusalem.
L’un d’eux a été tué.
férence nationale économique.
Al. RENET battu
par WOODCOCK
par k.o. au 6 e round
Manchester (F.P.). — Hier soir, à
Manchester, le champion poids lourd
de l’Empire britannique, Bruce Wood-
cock a battu le champion de France
toutes catégories Al. Renet par k.-o.
à la sixième reprise.
Par cette victoire, Woodcock de
vient champion d’Europe des poids
lourds.
dans le but de ne pas retarder le rè
glement d’une question essentielle
pour le ravitaillement des populations
urbaines.
XXX
Paris. — Une délégation du cartel
des services publics, conduite par M.
Neumeyer, secrétaire de la C.G.T., se-
reçue ce matin par M. Schuman,
ministre des Finances.
La Conférence
franco - vietnamienne
Paris. — La sous-commlssion de la
Conférence franco-vietnamienne
Fontainebleau, chargée de l’organisa
tion de la Fédération indochinoise, a
siégé hier après-midi. Les débats, com
portant les exposés respectifs des deux
délégations sur les organes de coordi
nation et de gestion communs à la
Fédération indochlnolse, se sont dé
roulés dans une atmosphère de séré
nlté.
L’international SÀLVA
s’est marié hier
Circulation automobile
Quand reviendra
la liberté ?
De nombreux lecteurs, de ceux pour
lesquels l’automobile (ou la moto) n’est
pas seulement un moyen de transport
mais aussi un outil de travail, se de
mandent à quoi doit aboutir le récent
contrôle et l’examen des véhicules n’ayant
ni I.G. ni S.P.
Voici, résumés, les renseignements que
nous avons pu recueillir sur ce brOlant
sujet :
Le contrôle a été effectué dans la
France entière et ses colonies ou pro
tectorats. En ce qui concerne l’Algérie
3.000 véhicules environ ont été identi
fiés dans chacun des trois départements.
Si à ces 3.000 véhicules on ajoute ceux
qui sont en possession d’un permis de
circuler on obtient un total qui est de
30 % Inférieur au chiffra de véhicules
circulant en 1939.
Ce déchet est dû à diverses causes :
véhicules réquisitionnés et hors de ser
vice, véhicules en mauvais état, ne pou
vant être réparés fauta de rechanges
(pièces mécaniques, pneus, batteries, etc.).
Les services habilités ont envoyé les
résultats au ministre compétent, et ce
dernier les a centralisés en vue d’une
décision à prendre...
En attendant, 1.500 demandes d’I.G.
sont «en panne» à la Préfecture d’Al
ger. Comme il en est délivré 75 par
mois (chiffre toléré par le G.G.), le der
nier demandeur sera donc satisfait dans
20 mois ! Il est vrai que d’ici là nous
aurons (peut-être)... des pneus... de
l’huile... et, qui sait... des autos et des
motos à profusion .! Nous ne parlons
pas de l’essence laquelle afflue dans les
cuves à la mên| cadence que les de
mandes d’A.T. au « Central » et d’I.G.
à la Préfecture.
Chaque intéressé se pose aussi la
question de savoir si la police d’assu
rance contractée pour la présentation au
contrôle du mois de juin viendra à
échéance avant que la liberté de circuler
soit à nouveau donnée ?
A ce propos, il convient de signaler
que le décret de suppression des S.P.
est déjà signé par le ministre de l’In
térieur. Le paraphe du président du
gouvernement et celui des autres minis
tres intéressés y seront apposés sous peu.
Ainsi, d’après la presse parisienne, cha
que propriétaire d’une automobile assu
rée et en état de marche sera autorisé
à circuler et recevra 20 litres d’essence
par mois.
P. LAFFARGUE.
zisme, « crimes si monstrueux, si In
connus dans l’Histoire, Jusqu’à la
naissance de l’hitlérisme, qu’il a fallu
créer un néologisme « génocide », pour
les caractériser. »
Le procureur français montre que
l’abondance des preuves fait ressor
tir la multiplicité des crimes. S’ap
puyant sur des statistiques, Il décla
re que les derniers recensements nous
apprennent que, dans tous les pays
occupés par l’Allemagne, la popula
tton a diminué de 15 à 20 % et 11
rappelle la phrase terrible de Keitel :
« La vie humaine, en territoire occu
pé, vaut moins que rien. »
Le procureur Dubost succède à M 1
Champetier de Ribes. Il s’attache à
démontrer que tous les accusés doi
vent être Jugés en fonction de la po
litique criminelle dont Ils sont tous
solidairement responsables. « Hitler,
tyran prodigieux, Illuminé, imposant
sa volonté avec une puissance irré
sistible, cela est vraiment trop facl
le», déclare le procureur français qui
rappelle que le führer était aussi
soumis à l’Influence de son entou
rage.
Il souligne également que la poli
tique totalitaire d’Hitler Impliquait
une coordination parfaite dans tous
les secteurs. « Comment pouvoir ré
clamer la mort de Kramer ou d’au
tres chefs de camp ayant sur la cons
clence l’exécution, par ordre, de mil
lions d’êtres humains, si nous hésl
tons à requérir le châtiment suprê
me de ceux qui donnèrent ces or
dres ? » déclare en terminant M'
Dubost.
Le procureur général soviétique Ru-
denko a commencé hier après-midi
un magistral réquisitoire, demandant
la peine capitale pour les accusés
du procès de Nuremberg. Il le pour
suivra ce matin. Aussitôt après, s’ou
vrira le procès des grandes organi
sations hitlériennes, qui durera un
mois.
(Photo S. Rolando tils)
C'est en l'égli
se St-Joseph de
Bab-el-Oued, trop
petite pour la cir
constance. que lut
célébrée hier, l'u
nion de l'interna
tional de football
bien connu. Mar
cel Salva et de
Mlle Paulette Vié,
en présence d'une
foule d e parents
et d'amis, où l'é-
1 é m e n t sportif
était largemenl
représenté.
Aux nombreux
compliments qui
furent présentés
aux deux famil
les à cette occa
sion, la « Dépê
che » est heureu
se de joindre ses
f é 1 icitations et
d'adresser aux
jeunes époux ses
vœux de bonheur
les plus sincères.
Solidaires de leurs camarades
de France
Les postiers d’Algérie
feront grève aujourd’hui
de 11 à 13 heures
Le Syndicat unique des Travailleurs des
P.T.T. ( C.G.T.) nous communique t
Les postiers de toutes catégories, so-
Udaires de leurs camarades de Fran
ce, à l’occasion de leur protestation
contre l’attitude des services des fi
nances, cesseront le travail, aujour
d’hui 30 Juillet, de 11 à 13 heures.
En conséquence, les bureaux seront
fermés au public pendant cette in
terruption.
Les facteurs n’assureront qu’une
distribution à partir de 13 heures.
Les ouvriers des lignes et services
techniques arrêteront leur travail,
également, de 11 h. à 13 heures.
Pour le service téléphonique, seules
les communications de sécurité seront
assurées pendant l’Interruption.
Ils rappellent que leur mouvement
n’est pas dirigé contre le public qui
sait pouvoir compter en toutes cir
constances sur le dévouement des pos
tiers.
Tout le mouvement syndical
d'Algérie appuie
le mouvement de protestation
des postiers
L*U nion des Syndicats de VOranie , de
V Algérois et du Constantinois nous com
munique:
Les Unions des syndicats d’Oranle,
de l’Algérois et du Constantinois ap
portent aux postiers, dans leur action
de protestation, la solidarité et l’ap
pui total de l’ensemble du mouve
ment syndical algérien.
En France
Paris. — La Fédération postale a
lancé un ordre général de grève pour
aujourd'hui, de 12 à 14 heures. Les
services de la sécurité, de la santé,
la garde des locaux, la marche des
Installations téléphoniques automati
ques seront assurés. Les services té
légraphiques seront interrompus. Tou
tefois, les télégrammes émanant du
ministère des Affaires étrangères et
tous ceux concernant la Conférence
de Paris seront acheminés.
Les délégués des postiers, qui ont
été reçus par le ministre des Finan
ces, ont décidé, après cette entrevue,
de maintenir la grève.
(De nolie rédaction parisienne)
La Grande-Bretagne
Va tenter de hattre
le record de vitesse
aérienne
L A Grande-Bretagne va tenter au dé
but d’août de battre son propre re
cord de vitesse aérienne établi le 7 no
vembre dernier par le colonel Wilson —
Wilson qui a volé à 975 kms-heure avec
un « Gloster Meteor » à réaction. Trois
pilotes, le colonel Donalson. le comman
dant Watterton et le capitaine Duke pi
loteront les nouveaux « Gloster » dont
les turbines donneront une poussée de
4.000 livres au lieu de 3.600.
PARIS. — Petru, Pelisza et Destre-
meau participeront aux championnats
des Etats-Unis, qui se dérouleront dans
la première décade de septembre. Ils
quitteront Paris te 8 août.
Deux journalistes français
expulsés de la Vénétie Julienne
Rome (F.P.). — L’agence Ansa an
nonce que sur l’ordre du gouverne
ment militaire allié, deux Journalistes
français correspondants de < Ce Soir
ont été expulsés de la zone de la
Vénétie Julienne.
L’Institut des statistiques
à la recherche
des doubles inscriptions
sur les listes électorales
L ’INSTITUT des statistiques s'était vu
confier aux termes d'une circulaire
en date du 12 décembre 1945 le soin de
déceler les doubles inscriptions sur les
listes électorales. 14.221.000 fiches ont
été déjà rassemblées sur les 24 millions
612.000 électeurs inscrits. 4.300.000 fiches
ont fait l’objet d'un contrôle et 19.000
doubles Inscriptions ont été découvertes.
D'après le calcul fait par l’Institut on
est en droit de s’attendre à découvrir
sur le total des électeurs inscrits 600.000
doubles inscriptions.
PARIS. —— « France-Soir » annonce
que Marcel Cerdan sera le 15 août à
Canne*» où il fera une exhibition au
cours de la Nuit des Vedettes qui aura
pour cadre le t»tade de* Hespérides.
Avant de prendre
une décision sur la Palestine
L O NDR E S
négociera
avec les pays arabes
Le Caire (F.P.). — On annonce que
la Grande-Bretagne accepte de négo
cier avec les pays arabes avant de
prendre des décisions à propos de la
Palestine.
Le comité de la Ligue arabe pour
la Palestine se réunira mercredi pour
conférer à ce sujet.
Le grand Muphti
n'est pas considéré
comme un criminel de guerre
par l'Angleterre
Londres. — Aux Communes, M. Noël
Baker a précisé que le grand muphti
de Jérusalem n'était pas considéré
comme criminel de guerre, ajoutant
que des négociations à son sujet
avalent Heu actuellement avec le
Gouvernement égyptien et qu’U était
Inexact que le grand muphti ait été
Invité par l’administration palesti
nienne à se rendre en Palestine.
LE PELERINAGE DE LOURDES
Les pèlerins qui se sont fait Inscrire
pour le pèlerinage de Lourdes sont priés
de passer à l’archevêché pour prendre
les pièces nécessaires à leur voyage, de
main mercredi, de 9 h. à midi et de
15 h. à 19 h., munis du reçu de paie
ment de leur inscription.
Les pèlerins de l’Intérieur voudront
bien, s'ils ne peuvent venir demain,
prendre ces pièces les Jours suivants
(jeudi et vendredi) aux mêmes heures,
5. rue Horace-Vernet.
Mouvement du port d'Alger
ENTREES. — 6 h. 30, vap. fr. Ville
de Bougie, 399, cap. Lenca, de Sète, q.
de Calais (Schlaffino) ; 7 h., voil. ltal.
Anglollna, 121, cap. Vasallo, de Barlet-
ta-Pennâ, q. de Bordeaux ; vap. fr. Cap
Hadid, 1033, cap. Evenou, de Sète, cof
fre 11, (SNAEM) ; 10 h. 50, vap. fr.
Ville d’Oran, 3811, cap. Eyglier, de
Marseille, q. d’Agde (CGT) ;12 h., vap.
amér. Jean-Lykes, 3911, cap. Calernion,
de Marseille, Delacroix, q. de Fécamp ;
18 h., pétr. norv. Tiger, q. de Lorient.
SORTIES. — 14 h., vap. angl. Hart-
bridge, p. .Arzew ; 20 h., vap. càblier
fr. Emile Baudot.
SONT ATTENDUS. — Vap. fr. Ga
ronne ; vap. fr. Bourbonnais j vap. fr.
Pinard ; vap. fr. Marie ; voil. fr. Quln-
cantgrogne.
PORT DE BONE
ENTREES. — Mascara (fr.) prov. St-
Louis du Rhône, sur lest ; I.orenzo de
Zavaia, amér.) prov. Tunis, sur lest ;
W. H. WUmer (amér.), 4.288 t. de
charbon.
SORTIES. — Svetl-Duge (youg.), dest.
Venise, 5.720 t. de phosphates ; Vild-
flgl (norv.), dest. Port-Vendres, 450 t.
de vin en vrac.
PARIS. — Le prix Georges Sand réser- RENNES. — Mme Tanguy-Prigent, fem-
vé aux femmes de lettres sera décer- me du ministre, a eu , la
né à des œuvres romancées traduisant fracturée à la suite d un accident
le rôle de la femme d’hier et celui d’automobile.
de la femme d’aujourd’hui. LONDRES. — L’état de santé du Dr
— M. Pletro Nennl, leader socialiste yvelZmann inspire une grande inqulé-
itallen, est arrivé dimanche soir à Pa- tllcle ^ son entourage.
ris venant de Bruxelles.
— L’avion transportant M. Kolarov. le CAIRE. — Le Q.G. britannique en
président du Sobranié de Bulgarie, qui Egypte et celui du Moyen-prient quit-
se rend à la Conférence de Paris, a feront le Caire avant le 30 septembre,
dû atterrir à Nancy à cause du mau- ji s s’installeront du côté d’Ismailia.
vais temps député cle ,a WASHINGTON. - Le Sénat a voté
Meuse a présidé dimanche le pèleri- hier, à l’unanimité, une motion dans
nage de la Haute Chevauchée, orgam- laquelle il se déclare en faveur
sé par le comité de l’Argonne du
souvenir français.
l’attribution des îles du DodéeanèM
la Grèce.
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