Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1946-04-13
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 avril 1946 13 avril 1946
Description : 1946/04/13 (A62,N21778). 1946/04/13 (A62,N21778).
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/01/2021
- Ov
an
9, Bd Laferrlère, ALGER — Tél, 396-55 et la suite — Ch. P. 20-21 LE PETIT ALGERIEN Publicité Alger: Havas, 57, r. d'Isly (Conc. de l’Agence Africaine)
F ranklin ROOSEVELT
mourait à Hyde-Park
A l'occasion de ce premier anniversaire, la France recon
naissante a rendu un hommage particulier au grand
homme d'Etat américain, défenseur de toutes les libertés
et « CITOYEN DU MONDE »
« Sa vie reste pour nous et pour tous les hommes, un exemple et
une leçon car elle fut, en effet, un incessant combat » (Prés* GOUIN)
Allocution radiodiffusée du président GOUIN
la mission des U.S.A. est simple
maintenir les principes de politique
du président Roosevelt dans le domai
ne des affaires intérieures et exté
rieures.
HYDE-PARK
monument historique
Hyde-Park (F.P.). — M. Krug, se
français
Bidault, ministre des Affaires
Paris (F.P.). — Voici le texte de hitlérienne qu’il sut marquer du battre, quelques semaines avant la
l’allocution radiodiffusée que M. Félix sceau de l’infamie dans de nombreux victoire à laquelle il avait pris une
Gouln, président du Gouvernement et retentissants discours ; combat si large part et au moment même où
français, a prononcée hier soir, à contre les routines et les préjugés les Nations unies entreprenaient, à
l’occasion du premier anniversaire de grâce auquel il préparait peu à peu San-Francisco, l’organisation de la crétaire à l’Intérieur américain, a ac
la mort du président Roosevelt : l’humanité à concevoir et à prépa- sécurité collective qu’il avait préparée cepté solennellement, au nom du
« Il y a un an, alors que montait à rer les transformations économiques et qu’il savait seule capable de con- Gouvernement des U.S A. de conser-
l’horizon l’aube étincelante de la indispensables ; combat, enfin, pour jurer la guerre et d’assurer la tran- ver pieusement Hyde-Park, demeure
victoire, la nuit descendait brusque- l’édification d’une paix juste, d’une quillité des peuples. ancestrale de l’ancien Président, qui
ment dans nos cœurs : Franklin De- paix faite par les hommes, d’une paix « Dirigeons nos pensées vers ce lieu devient ainsi monument historique
lano Roosevelt, chef prestigieux de la qui serait vraiment construite à l’é- auquel tant de souvenirs nous unis- x x x
grande république américaine, venait chelle humaine. sent e t que cette noble mémoire nous .
de s’éteindre. « oui, disait-il dans une de ses rend encore plus cher, vers cette mai- F P ' ) ' Le Congrès
Quelques mois auparavant fait plus émouvantes allocutions, oui. vos -son familiale de Hyde Park où. à cette ïSlnt tfh7u w
unique dans les annales des U.S A , S01lffranres ont un se vos lllttes heure, un grand peuple célèbre ce f ja mémôlre rlr R^e
ses concitoyens avaient fait de lui, ne sont pas inutiles. Vous verrez que grand citoyen du monde qui aimait “° 1 j nmage a la mpmolre de Roose
pour la quatrième fois, leur chef et j. e monde que vous bâtirez dans la particulièrement la France et qui, 1
leur guide, récompense éclatante, cer- paix sera meilleur que celui que vous aux heures de nos malheurs, entre-
tes, mais a la mesure de l’homme aurez connu. La haine n’y aura plus tint nos espoirs. Observons, mes chers
qui, par des dons exceptionnels d in- de place, la discorde en sera chassée, collègues, une minute de silence. »
telllgence et de cœur, apparaissait jj y aura vraiment la paix sur la tèr- Après la minute de silence, M. Au*
aux yeux de tous comme 1 un des re pour les hommes de bonne volon- rlol s’est écrié : « Vive la paix ! Vi-
plus grands conducteurs que le monde té : il suffit pour cela que vous le vent les Etats-Unis ! Vive la France !»
ait jamais connus. _ vouliez. » Ce devait être là un de ses
Il nous a quittes alors meme que derniers discours, le plus pathétique a l »|ll fîniiuarnomont
nous allions avoir encore plus besoin e t, sans doute, le plus beau de tous MCI "U UUUVcrllcincni
de lui qu’autrefois : il nous manque, car il y exaltait le courage et la vo-
alors que la paix a construire sur lonté de l’homme bataillant pour les
des ruines exige plus d’efforts, plus fins les plus 'hautes qu’il soit don-
de persévérance et de courage que ne né d’atteindre.
il était P en a effet e, un eC dè 0C cef e mres m e e s S - Nous ré P é,ons donc, avec lui et étrangères, a associé le Gouvernement
nrits ranahles non seulement de rom- après Iui ’ qu ’ n suffit, en effet, que à l’hommage que M. Auriol, président
mendre^es 1 volontés et les aspirations Ies homm es le veuillent pour que la de l’Assemblée, venait d’adresser à la
de°s^'cGncltoyens^m^is^enoore'^’cm- P ai * >»«•« enfin sur le monde. Et mémoire de Roosevelt,
brasser dans un vaste roun d’œil sl nous nous sentions, par instants, «A 150 ans de distance, a-t-il dé-
S’ensembfe les besoins et les P senU- découragés par les difficultés de W
ments des antres neunies de la terre l'heure, par les incompréhensions pas- me un écho fidele de celui du 11
înteimétant insulte Pl ce d aue* lui sagères, par les oppositions provisoires juin Que Mirabeau rendait a
Interprétant ensuite ce que lui . 0 h scurc j sse nt encore l’horizon aue Franklin. Redevenues libres, la Fran-
avaient suggère sa raison et son î‘ a U, v ” e et T’àctiôn de Roosevelt "oient ce et l’Europe doivent à Roosevelt
amour pour les hommes, ses magnifi- ' a vle el - ‘ Ju ' un “e nooseveic soient » iH èto i»„r
nues messages avaient le don d’anai- sans cesse présentes a notre esprit reconnaissance fidele pour leur
ques messages avalent le don (1 apai romm . talisman et un réconfort libération. Les difficultés n’ont ja
ser les inquiétudes, d’eloigner les de- un talisman et un reeoniort. _= ,
fiances d’atténuer les dissentions Nous y puiserons la force d'âme qui d 1315 eu raison ni de ses efforts ni
nances, a atténuer ies uissenlions, jamais cessé de l’animer et de de son espérance. Roosevelt est pour
d’imposer enfin des synthèses vivan- “ a Jamais cesse ae i animer et de exemnfe Tl a dlsnarn à
tes et créatrices l’exalter et qui est pour nous le plus nou ? un exemple, il a disparu a
tes et ireairu.es. --and des messages nu’h nm,c a quelques Semaines de la victoire a
Ainsi s'étalent affirmes la puissan- pana aes messages qu il nous a 1* ,, annorté une eontrihu-
o© 1© Brénis 1© r&vonne'men't d© est- hânsniis, celui qui assure à sa me- , , . 1 ,
U incomparable r S“é dont la -«ire et à son nom un souvenir à ^STux ' is"aroucher^om:
disparition bouleversa l’Univers et J a -ais impérissable. S l la veille ^e sa mort ?! éisait
plus particulièrement le peuple de «ik j que l’œuvre à accomplir, c’était la
France, dont il fut toujours 1 ami fi- L’nOüimage Oe I ASSeWDlée Paix, la suppression pour toujours
“éle. o du s y s tême qui consiste à tuer les
Sa vie reste pour nous et pour tous gens en masse pour régler des que
les hommes un exemple et mie leçon. OOllSTI (UâflTeiu relies entre Etats. Que vive la no
Elle fut, en effet, un incessant com- t . . , ble pensée de ce grand mort et
bat : contre la maladie toujours pre- Paris F.P.). — M. Vincent Auriol, au > p iip c.iidp 1 ». vivants »
sente, toujours menaçante et cepen- président de l’Assemblée nationale H L'Assemhlée unanime s'associe nar
dant toujours contenue par l’effort constituante a rendti hommage cet pes vlfs appûtudiæemràte aux paro-
lncessant d’une volonté de fer mai- après-midi devant 1 Assemblée à la les t vle ‘ n P nen t d’être prononcées,
trisant chaque jour l’assaut malfai- mémoire du président Roosevelt,
sant des forces de dissolution qui « Il y a un an, a-t-il dit, la mort ‘
menaçaient son existence ; combat enlevait au monde Delano Franklin i i . i v i «w- r* k. I I D
contre la bête dans le monde, cons- Roosevelt. Un grand foyer de lumière A I ['J I p pj | K
tituêe par la monstrueuse idéologie s’éteignait, un grand cœur cessait de * ” '** *
TROIS JOURS APRES
SON EMISSION
L’EMPRUNT
ALGÉRIEN
est entièrement
couvert
C’est une magnifique
preuve de la confiance
de l’Algérie
en sa monnaie
Alger (F.P.). — « Nos finances
sont saines et la circulation moné
taire en Algérie est en décroissance
constante », affirmait mercredi der
nier, au cours d’une conférence de
presse, M. Yves Chataigneau, gou
verneur général de l’Algérie, en mê
me temps qu’il annonçait l’émission
d’un emprunt algérien de deux mil
liards. Certain de la confiance de
tous en l’Administration et en l’As
semblée financière algérienne, le Mi
nistre plénipotentiaire exprimait
alors aux journalistes sa certitude
que cette émission obtiendrait un
grand succès.
C’est un grand, un très grand suc
cès, puisque hier soir, trois jours
apres son émission, l’emprunt est en
tièrement couvert et que toutes les
demandes n’ont pu être satisfaites.
L’Algérie a confiance en sa monnaie,
en son Administration, elle avait
une occasion de le prouver, elle l’a
fait avec enthousiasme.
Dans sa séance d f hier matin
Constituante
a voté la loi d'anÿnistie
L'APRES’MIDI, elle a poursuivi la discussion des
s T\a“ t «t articles de la CONSTITUTION
La séance de 1 Assemblée constltu- w 1 1 —— ■ ^
ante est ouverte à 9 h. 30. M. Teitgen,
Garde des Sceaux, est au banc du gou-
ernement. les fonctionnaires quant aux sanctions rénées) demande la discussion lmmé-
I 'AUklICTIC disciplinaires Infligées, qu’elles aient dlate de deux propositions de loi qui
L A /VWN IJ i IC été ou non la conséquence de con- ont été mises à l’ordre du Jour visant
ppelle la discus- f mâflMô. 3udlcl * lr6s antérleures au L'^^^rjimboursement des mark.
L'ordre du jour
aux prisonniers, l'autre au statut de
M*. ~Adrieii Mabrîit Ts^iaTiste, Puy- ï0 ^ 'ku" WiTtlna'
de*Dôme) rapporteur pour la Justice gouvernemental prévoyant l’amnistie Finances et de M Robert Schumann
et la Législation générale, expose pou,. les faits de collaboration commis président de 1« Commission d*s Fl
qu’au lendemain des années tragiques par les m ) neurs d e moins de 20 ans. nances, U est décidé à là demande du
que vient de vivre le Pays. le 8°u- L’Assemblée adopte les 4 premiers président d’ajourner à mercredi oro-
vernement a estimé à Juste titre articles. L’article 5 subit une légère chain la discussion de la nmnntitia-
qu'une loi d’amnistie devait interve- modification de rédaction. Une dis- tendant au remboursement 'des’mark,
nlr en faveur de certaines catégories cusslon s’engage sur les articles con- La séance est levée à 12 h 45
des délinquants. L amnistie proposée cemant l'amnistie accordée aux fonc-
vise toutes les contraventions en sim- tionnalres.
pie police, les condamnations qui ont Le Ministre de la Justice déclare d« r<.prè,- m iWj
sanctionné des faits que les tribunaux que son collègue des finances ne peut La séance est ouverte à 15 h. 30.
en infligeant des peines légères ont prendre l’engagement de réparer, par s ° us la présidence de M. Vincent Au-
jugé peu graves. Comme certaines in- une indemnité par exemple, le préju- no1 - MM - Georges Bidault, ministre
fractions de nature économique ou de- d i ce sut)1 par fonctionnaires con- des Affaires étrangères, et Marius
lits de circonstance, commis sous l'oc- damnés. La commission se borne à Moutet, ministre de la France d'ou-
cupation, non par des trafiquants mais prendre acte de ce que le principe du tic-mer, sont au banc du Gouveme-
par des gens qui n’avaient cherché dro it à la réparation subsiste. Les ™ént, ainsi que M. Francisque Gay,
que la satisfaction de leurs besoins derniers articles du projet sont vice-président du Conseil
essentiels ou’ des besoins de leur fa- adoptés sans autres débats,
mille. Enfin sont amnistiés les con
damnés pour certaines propagandes
jugées contraires aux intérêts natio
naux et émanant de Français qui prou
vèrent ultérieurement sous l’occupa
tion leur attachement et leur fidélité
à la Patrie. La commission a jugé uti
le d’étendre le champ d'action de l’am-
Le fonds d’équipement
de l'union française
est
créé
« A l'aide d'un document secret déjà soumis au gouvernement français...
Nous présenterons FRANCO
à l’O.N.U. comme un agresseur
menaçant directement ta FRANCE »
U
déclare M. de LOS R10S , représentant le Gouvernement
républicain espagnol, en partant pour New-York
L’Espagne aurait préparé un plan de mobilisation
de 450.000 hommes sur la frontière des Pyrénées
Les décisions du Conseil des ministres
Accord sur le projet
de statut des fonctionnaires
Rétablissement de la durée légale
des congés dans les administrations
M. A. PARODI représentera la FRANCE à FO.N.U.
Paris (F.P.). — Au Conseil des ministres réuni hier matin, M. Alexandre
Parodi a été désigné comme représentant de la France à l’O.N.U.
Le statut des fonctionnaires
Le Conseil a abouti à un accord sur les grandes lignes du projet du
statut des fonctionnaires présenté par M. Maurice Thorez. D’autre part,
le Conseil a décidé le rétablissement de la durée légale des congés pour
les fonctionnaires.
Réorganisation du Conseil de l'Economie nationale
Un projet de réorganisation du Conseil de l’Economie 'nationale a été
adopté sur proposition de M. André Philip, ministre de l’Economie natio
nale et des Finances.
Divers port des Journaux et périodiques et
_ un projet de loi Instituant une So-
I\ï. Marius Moutet a mis le Conseil ciété nationale de distribution des
au courant de la situation en Indo- périodiques et lui concédant l’exërclce
chine. du monopole postal concernant les
M. Francisque Gay a fait une com- périodiques,
munication au sujet dès prisonniers
les principes t r politique
de ROOSEVELT
telle est la mission
des ETATS - UNIS
président TRUMAN
Hyde-Park (F.P.). —- Dans f’allocu-
tton qu’il a prononcée au cours de
la cérémonie anniversaire de la mort
du président Roosevelt, M. Truman
a souligné que la politique étrangère
des U.S.A. demeurait conforme aux
principes énoncés par le défunt Pré
sident.
C’est, a-t-il dit. à la pensée pro
fonde de Roosevelt que notre pays
doit de jouer un rôle actif, intelligent
et constructif dans les affaires mon
diales. Le président Roosevelt avait
vu clairement que nous ne pouvions
pas continuer à vivre isolés des au
tres nations. »
Rappelant que son prédécesseur es
pérait beaucoup d’une Organlsatiori
des Nations Unies, « Nous sommés ré
solus. a-t-il dit, à faire tout ce qui
est en notre pouvoir pour que l’O.N.U.
soit une organisation forte et vivante
et à avoir de bonnes relations avçc
tontes les nations ». Le Président a
précisé que les principes à la base
de la politique étrangère américaine
demeurent identiques à ceux qu’ils
étaient du temps de Roosevelt, même
si certains changements _de moindre
importance devaient se produire.
Après avoir rendu hommage à
l’œuvre du président Roosevelt en
politique intérieure, M. Truman a
conclu :
« Au lendemain de la guerre to
tale, la situation est difficile, mais
de guerre à la suite du voyage qu’il
vient de faire.
Sur proposition de M. Marcel Paul,
le statut de la profession de coiffeur
a été adopté dans ses grandes lignes
ainsi qu’un projet de loi sur le trans-
Au « Journal Officiel »
(De notre rédaction parisienne).
Le « Journal Officiel » du 12 avril
publie :
Une loi ayant pour objet de permettre
aux femmes d’accéder à la magistrature.
INTERIF.I R. — Un décret étendant
à l’Algérie les dispositions de l’ordonnan-
ee du 10 avril 1945 portant majoration
de l’Indemnité spéciale temporaire allouée
aux anciens agents de l’Etat tributaires
du régime général de la Caisse Natio
nale des Retraites pour la vieillesse.
Un décret rendant applicable à l’Algé
rie les dispositions de l’acte dit loi du
27 octobre 1942 relative aux servitudes
de visibilité frappant les propriétés ri
veraines ou voisines de passage à niveau.
— Un décret portant application à l’Al
gérie de l’acte dit loi numéro 525 du 2
novembre 1943, relative à l’organisation
du contrôle des produits anti-parasitaires
à usage agricole et de l’ordonnance du
13 avril 1945 validant et modifiant cet
acte. •
— Un décret portant application à l’Al
gérie de la loi du 19 juillet 1933 relative
au contrôle et à la répartition du pour
boire.
— Un décret modifiant les articles 10
êt 13 du décret du 10 juillet 1920. sur
l’organisation des syndicats obligatoires
pôur la défense contre les sauterelles en
Algérie.
TRAVAUX PUBLICS. — Un décret por
tant modification du décret du 21 jan
vier 1936 étendant à l’Algérie le décret
du 30 juin 1934, modifiant la procé
dure relative aux infractions à la poli
ce des Chemins de Fer.
— z y- —
A ^«Offic iel de l’Algérie»
Le * j. O. » de l’Algérie du 12 avril
publie :
— Un arrêté du 5 avril, modifiant les
dispositions du 26 décembre 1944, relatif
à la répartition des textiles réservés aux
détaillants en tissus et vêtements pour
Européens ; ,
— Un arrêté du 7 avril, suspendant
pour le département d’Alger la validité
de la tranche de 20 points débloqués par
arrêté du 9 février 1946 et fixant les
modalités d’application dudit arrêté.
(Pour explication des différentes mo
dalités fixées par ces deux arrêtés, se
rapporter au N° de « La Ilépêche Algé
rienne » du 2 avril 1946 ).
La Fédération des Maires
DU DEPARTEMENT D'ALGER
a reçu hier, en un vin d'honneur
M. Y. CHATAIGNEAU, gouverneur général de l'Algérie
Le bureau définitif est constitué, M. FROGER en est le président
Paris. — M. Fernando de Los Rios, ancien ambassadeur d’Espagne aux
U.S.A., qui remplit actuellement le rôle d’observateur à l’O.N.U., a quitté
Paris pour New-York où il espère pouvoir exposer devant le Conseil de Sécu
rité le point de vue du gouvernement espagnol républicain. Il a déclaré
qu’il emportait avec lui un document secret venant d’Espagne et d’où il
ressortait que « l’Etat franquiste est un Etat agresseur qui menace la
France ». Il a ajouté qu’il avait communiqué ce document au gouvernement
français.
L’agencé'- F.P. transmet cette précision de M. de Los Rios : « Un docu
ment prouvant incontestablement que l’Espagne a préparé un plan de mo
bilisation de 450.000 hommes sur la frontière des Pyrénées, menace directe
pour la France, sera soumis au Conseil de Sécurité. »
En attendant, la délégation polonai- sans précédent dans la juridiction in-
se à New-York poursuit activement la ternationale puisque l’Espagne est ac
préparation du dossier de l’affaire es- cusée devant un organisme où elle n’a
pagnole. « Le soutien apporté par la pas la possibilité d’apporter sa dé-
délégation française à la proposition- fense. » Ils ajoutent qu’il est d’une
polonaise aura certainement une in- tragique ironie que « de toutes les
fluence importante sur le déroulement nations unies, ce soit précisément la
des discussions », a déclaré un mem- Pologne, qui fut occupée par une
bre de cette délégation puissance étrangère, qui présente l’ac
FRANCO proteste cusation contre l’Espagne ».
,, . ... . Démenti
L’agence de presse américaine an
nonce que l’Espagne refuse de recon- Washington (F.P.). — Un porte-pa
naître la légalité des mesures qui se- rôle du Département d’Etat a démen-
raient prises contre elle par le Conseil tl les rumeurs selon lesquelles M.
de Sécurité. Les milieux officiels dé- Byrnes aurait proposé la réunion des
clarent que l’Espagne « est pleinement représentants des U.S.A., de la Gran-
consciente de ses droits souverains en de-Bretagne, et de la France, pour
adoptant cette attitude, et que le discuter de la question espagnole. Il
.Conseil de Sécurité créerait un fait ajoute que M. Byrnes n’a pas encore
envoyé d’instructions à M. Stettlnius
au sujet de la présentation de la
même question par le gouvernement
polonais au Conseil de Sécurité.
Le porte-parole donne également le
démenti à une information publiée
dans la presse américaine selon la
quelle les services du Département
d’Etat auraient découvert en Espagne
une usine d’énergie atomique dirigée
par les nazis.
La suggestion polonaise
et l'affaire iranienne
lundi devant le Conseil
de Sécurité
New-York (F.P.). — Le bureau de
l’O.N.U. annonce officiellement que,
parmi les questions inscrites à l’ordre
du Jour provisoire de la 32*”° réunion
du . Conseil de Sécurité qui doit se
réunir lundi prochain figurent :
1» La lettre de M. Gromyko au pré
sident du Conseil, en date du 6 avril,
demandant le retrait de l’affaire de
l’Iran ; 2° Celle de M. Hussein Ala,
datée du 9 avril, demandant au con
traire le maintien de cette affaire ; 3
La lettre du délégué polonais deman
dant formellement la discussion de
la question espagnole.
New-York (F.P.)’. — Le ^Conseil de
Sécurité s’installera dans 'les usines
Sperry, située à 45 minutes du centre
de New-York. Des immeubles seront
construits dans le voisinage de l’usl
ne pour loger environ 4.000 fonction
naires de l’O.N.U.
Après l’hommage rendu à la mé
moire du président Roosevelt par
MM. Auriol et Bidault, qu’on lira
d’autre part, l’ordre du Jour appelle
la suite de la discussion du projet
constitutionnel.
L’Assemblée passe ensuite à l’exa- La Constitution
nistie à toute une catégorie de dêlin- lemen des propositions de loi de MM. „ ab orde l’examen ti+r. i h,,
quants primaires quels que soient Monnerville. radical-socialiste, Guya- pro , e , su , non voir» d e r , du
leurs délits, civils ou militaires, en ne) et Jacques Soustelle (R.D.S., 4 sur les Pouvoirs de 1 Assem-
dehors des crimes, en raison de la Mayenne) tendant à créer un fonds M Pascal r 0 r, eau (Haute-Saône r*n
conduite de leurs auteurs en temps de d’équipement économique et social t ' r ^ïit*nU dèveloDDe son ran^T
KÆ: COmbattantS ' ^Pir^a 10 ^^’ porteur pour FSÏÏ&Hffî
La commission propose d’amnistier avis, la c—sfimdes nnançes^on- (VJ r^b^ #
M. Marius Moutet donne son ac- ‘V, ,
cord à la création du fonds demandé. , \ ’, d èrfare°mi’lf spm'h,?i é rit U u’ T?
Cette mesure étant associée à la réor- .. L , , re T 11 ,. 4er d !
ganisation du crédit et à la natlo- L € t XI £*® de trp M ; JlFiTYL qup ! acc ord
nalisation des banques coloniales dont ['Assemblée snr7e7nrbmtn raCt °r 8 .i T
le projet sera bientôt déposé. v^ft ™égfr nos insUtùrion? ^ nTr l
L’Assemblée aborde ensuite la dis- In faveur 1 , 2.Ti £ arl!
cussion des articles du texte de 1» ?» sintfà 1
commission qui sont adoptés ainsi que Cie RépubUque
l’ensemble. séance, suspendue à 17 h. 20.
Renvoi de discussion e*t reprise à 18 heures.
, •. j i • M. Soustelle estime que l’Union
de projets de loi française doit être représentée beau-
M. Delom-Sorbe (R.D.S., Basses-Py- “^P plus largement au sein du Con-
sell de 1 Union. H propose pour la
composition de cette assemblée con
sultative de porter de 1/3 à la moi
tié le nombre des représentants colo
niaux. Quant au vote à la suite du
quel seront désignés les conseils, l'ora
teur désirerait qu’il ait pour base le
suffrage universel. Ayant critiqué le
principe de l’immunité prévu par le
projet, M. Soustelle souligne la néces
sité de faire élire le président de la
République par l’Assemblée et par le
conseil de l’Union française.
Le président consulte l’Assemblée
pour savoir si les débats doivent être
poursuivis ou suspendus.
Sur proposition de M. Guy Mollet,
11 est décidé de poursuivre ia séance
jusqu’à 20 heures et de supprimer la
seance de nuit. La commission pourra
ainsi se réunir pour poursuivre l’exa
men des amendements déposés.
On discute ensuite les articles du
titre « Des pouvoirs de l’Assemblée »
L’article 55 est ainsi rédigé.
« L’Assemblée a seule le droit de
légiférer. Elle ne peut déléguer ce
droit à quiconque en tout-ou en par
tie. Les lois de la République sont
applicables sur le territoire de la mé
tropole et, sauf dispositions contrai
res de la loi, dans les départements
et territoires d’outre-mer ».
A partir du 15 avril
Plus de sauf-conduit
pour les FRANÇAIS
voyageant
entre la TUNISIE
l’ALGÉRIE et le MAROC
Tunis (F.P.). — A dater du 15 avril
1946, le sauf-conduit prévu par la ré
glementation ne sera plus exigé des ci
toyens français voyageant entre la Tu
nisie, l’Algérie et le Maroc.
Pour aller de Tunisie en Algérie, et
vice-versa, il leur suffira d’être munis
d'une carte d'identité réglementaire.
Par contre, pour entrer dans la zone
française du Maroc, les citoyens fran
çais devront être en possession d’un
passeport national en cours de validité,
mais non soumis aux formalités de visa.
M. BENDJELLOUL
s’élève contre le vote
par la Constituante
du double collège
en ALGE RIE
Paris (F.P.). — Voici le développe
ment de l'intervention de M. Bend-
jelloul à l’Assemblée Constituante jeu
di après-midi. M. Bendjelloul, député
musulman de Constantine, a rappelé
que le groupe musulman a déposé , un
projet tendant à accorder à l’Algérie
les droits dont elle réclamait légiti
mement la reconnaissance. Il regrette
que la loi électorale, en maintenant le
double collège, laisse subsister une
différence entre des catégories de ci
toyens qu’on proclame égaux.
« Les Algériens n’accepteront jamais
d’être encore traités en parents pau
vres et regrettent qu’un grand parti,
se flattant de défendre les droits des
minorités n’ait pas soutenu leurs jus
tes demandes, déclare l’orateur, sou
levant les interruptions à l’extrême-
gauche, de même qu’ils regrettent
qu’au autre grand parti, risquant de
laisser brûler la maison pour sauver
les meubles, les ait également aban
donnés.
« Dans de telles conditions, poursuit
M. Bendjelloul, les Algériens se de
mandent s’ils ne doivent pas s'abste
nir dans un vote sur la Constitution
et laisser à leurs mandants le soin de
dire s’ils acceptent ou rejettent la
Constitution. »
LOTERIE ALGERIENNE
TIRAGE DE LA 1CF TRANCHE
Les numéros
terminés par
Gagnent
Approch.
O
i
150
281.160
2.000
1.000.000
Approch.
i
1
1.851
82.631
215.991
192.781
300
10.000
100.000
200.000
300.000
Approch.
\ ®
2
22
4.872
84.872
06.632
92.472
1.200
10.000
50.000
50.000
100.000
Approch.
S
943
7.463
290.663
3.000
15.000
500.000
Approch.
4
4
34
300
1.500
.
5
61.405
30.000
Approch.
6
66
92.496
069.716
237.276
1.000
30.000
200.000
8.000.000
Approch.
»
00
908
6.838
0.788
5.000
20.000
25.000
Approch.
PROCHAIN TIRAGE : 11’ Tranche
A ALGER, LE 24 AVRIL 1946
COMPÏEGNE. — l'ne explosion
produite hier à midi à la fabriqu
pétarde de Margny. Huit personne
péri. La fabrique et lee maieona
nés ont eubl de« dégâte important
CONSEIL MUNICIPAL D’ALGER
(SEANCE DU VENDREDI 12 AVRIL 1946)
Le budget primitif de 1946
est voté avec un déficitde 59 millions
séance publique, annoncée pour publics, préfectoraux et gubernatoriaux.
17 h 30, est ouverte à 18 h. Elle fut M. Lévy, socialiste, déclare qu’un tel
précédée d'une séance privée. budget n'a nullement un caractère ré-
M Dalloni, 1«’ adjoint, faisant fonc- volutionnaire ; il est comme les autres
tions de maire, préside. A l’ordre du budgets, un budget orthodoxe, avec ses
jour • le budget primitif de 1946. Pour différentes taxes, ses centimes addition-
la première fois dans les annales muni- nels, etç
oipales, il n’est pas présenté par l'adjoint M- Dalloni : « Tous les conse 1ers mu
ais finances, en l’occurence M. Dupuch nicipaux, qu ils soient socialistes ou
(socialiste) mais Dar un de ses collé- communistes ou qu’ils appartiennent à
gues communrites, M l’radines. Pourquoi un autre parti politique sont d’accord
g nimnch n'a-t-il mas présenté le bud- sur ce P°int. savoir : que la Colonie doit
Dupuch na-t-U pas presenie le ouu supporter ]es dép e nses d ' 0 rdre d'intérêt
ge T, * meme ' ♦ ,i itti.m^mp général, comme cela .se passe dans la
C est parce que, 9 ‘ ‘ , , ’ Métropole d’ailleurs. Pour l’y amener
on a inscrit une est-il besoin d’une manifestation specta-
lome aux dépenses, participât o Q culaire, je veux dire de présenter un
fusa la Colonie, ht c est a la s budget déficitaire? N’est-il pas préféra-
ce refus que, mis en minorité a la t - ^| e S’équilibrer réellement le budget pri-
mission des finances, je ne présente pas en y inscrivant les dépenses non
le budget ». ^ ., Q . équilibrées au budget supplémentaire,
Celui-ci a ete arrête à buu.sn.oiy irs, pu j s f a j re un2 démarche pressante au-
en recettes comme en dépenses : près de M. le Gouverneur Général pour
Pour la section ordinaire : 434.194.bop. q Ue ]’Assemblée Financière, au cours de
Pour la section extraordinaire : Ibb sa prochaine session, vote à son bud-
millions 682.834. L’accroissement du vo- g e t supplémentaire une aide à la ville ?
lume budgétaire est de 6i> % par rap- jvï. Martinez, de la C.G.T., se rallie
port au budget de 1945, qui s’élevait £ à la proposition de M. Dalloni. M. G
363.954.667 francs. t cia, au nom de ses camarades, fait une
Le rapporteur fait remarquer qu’aux déclaration similaire. M. Yaftl, au nom
recettes, la ressource principale, au re- de ceux qui, comme lui. n’appartien-
gard de l’ensemble, est constituée par > nt » aucun parti, est d’avis que l’as-
lès centimes additionnels, soit 214.080.750 1 semblée doit faire le nécessaire pour nue
francs. Le pourcentage est de 35,62 % la Ville obtienne dès maintenant l’aide
en augmentation sur celui de l’exercice que la Colonie lui doit. M. Pradines est
précédent, qui était de 28,77 %. d’avis de présenter un budget déficitaire,
Au chapitre des taxes et autres im- ne serait-ce que pour montrer, dit-il.
positions directes, la recette à en atten- « que nous désapprouvons la carence des
dre est de 51.714.380 frs. contre 46 mil- services financiers du Gouvernement Gé-
lions 227.840 en 1945. Cette progression néral ».
est due, d’une part, à l’élévation à 16 % Puis, on passe au vote de 1 article
du plafond de la taxe sur les loyers, mposant. le déficit budgétaire h la Co-
r .x i.. i .i „„ ! nn i p. snit .“i9 millions. T. article est. adoD-
Plusieurs amendements ont été dé
posés sur ce texte, le premier par M.
Bruyneel (P.R.L. Loir-et-Cher) que M.
Ramarony défend. Le texte proposé
spécifie que le Parlement est formé
de deux assemblées : la Chambre des
députés et le Conseil de l’Union fran
çaise. Il reprend une partie du con
tre-projet rédigé par le P.R.L. et re
poussé par l’Assemblée.
Après une brève réponse de M.
Pierre Cot qui demande à M. Rama
rony de retirer son amendemnt, ce
dernier refusant, l’amendement, mis
aux voix est repoussé par 286 voix
contre 84 sur 370 votants.
La suite du débat est renvoyée à
lundi 15 h. La séance est levée à
19 h. 50. Prochaine séance ce matin
à 9 h. 30.
LE CREUSOT (F.P.). — Le travail a
reprie normalement, jeudi après-midi,
à l’usine Schneider, dont lee ouvriers
étaient et» grève depuie mardi.
80.000 TONNES
de BLE hollandais
cédées à la France
La Haye (F.P.). — « A la demande
des U.S.A., la Hollande a accepté de
céder 80.000 tonnes de blé à la Fran-
», a déclaré le ministre de l’Agri
culture néerlandais, ajoutant que les
Pays-Bas vont reprendre, dès mainte
nant, certaines exportations agricoles,
tels les œufs et les légumes.
SAIGON (F.P.). — Six hommes de
garde qui avaient été porté, disparu,
à la suite des récentes explosions ont
été retrouvés rivants.
Elections des membres
du bureau
LONDRES. — L’heure d’été erra ré
tablie en Grande-Bretagne dimanche i
i heures du matin. Toute, les pendule»
seront avancée, d’une heure.
nement général, et Alduy, directeur
de son cabinet. M. Périmer, préfet,
entouré de ses secrétaires généraux
.. , j je ^ et de M. Ricaud, directeur de son
Hi ? r ™ tln ’ ^ eS J na * res du départe- ca bi ne [ ; assistait également à cette
ment d Alger se réunissaient pour la manifestation
seconde fois dans la salle du Conseil „ _ j.jjj,».
Général. Aussitôt au travail, Ils exa- Kroger, président de la Nouvel e
minaient, modifiaient et adoptaient fédération, prononça une brève ai
les statuts de la nouvelle Fédération locution assurant le Gouverneur gé-
des Maires du département d’Alger, ocrai des sentiments de déférence
Puis, sur proposition de M. Michalet, des membres de lassemblée et défi
lés membres du Bureau provisoire dlt le , d e Fédération qui est
étalent réélus définitivement Le Bu- de rendre plus équitables les mesures
reau est donc ainsi composé : prési- pclses et le meme idéal dans le cadre
dent, M. Froger ; membres: MM. Ze- de la grande démocratie française,
vaco, Guistl. Chabrol, Montaldo, Bal- f 1 - le gouverneur général Y Cha-
che ; secrétaire général, M. Prince ; talgneau lui répondit en disant com-
secrétaire général adjoint, M. Rogler; p »en grande était sa confiance en les
trésorier général, M. Lemoine ; tréso- élus munie paux pour maintenir une
rler général adjoint, M. Mouchet. administration saine et Partout effl-
cace pour réaliser en Algérie cette
A cette élection succédait celle d une République française que nous chéris-
commission administrative composée SQnt tous> et ren dit hommage à la
de vingt-deux membres. fonction et au mandat du maire qui
Enfin, les membres de la Fédéra- v r avec ses administrés, les assurant
tion étalent présentés à M. Périmer, , u n - h ésltera jamais à recourir à
préfet d’Alger. Le chef du départe- [ eurs av i s
ment les remercia d’avoir voulu l'as- , »»
socier à cette manifestation et, dans A P rès Quelques Instants, M_ le Gou-
une brève allocution, il rendit hom- verneur général tint à. se faire: p _
mage à l’esprit créateur et réaliste ® ap ter^ les maires du département
des populations algériennes.
Réception à l'hôtel Aletti
Les travaux de l’assemblée générale
de la Fédération des Maires étant
terminés, les élus se réunissaient à
l’hôtel Aletti où ils allaient recevoir
M. Y. Chataigneau, gouverneur gé
néral de l’Algérie, au cours d’un vin
d’honneur qu’ils donnaient en son
honneur.
Lé Gouverneur général était reçu
par M. le président Froger et les
membres du bureau. M. Y. Chatai
gneau était accompagné de MM. Ga-
zagne, secrétaire général du Gouver-
d’Alger. — E.B.C.
ALGERIE
BONE. — Agression sur la route. — Sur
la route de Penthièvre, près de Bône,
un entrepreneur de transports. M. Hu
bert Honorati, a été assailli par deux
malfaiteurs, tandis qu’il se rendait à
Mondovi à cheval. Les malfaiteurs le
désarçonnèrent et l’assommèrent à de
mi. M. Honorati fut sauvé par l’arri
vée d’une auto dont les occupants le
délivrèrent. Les deux malfaiteurs qui
furent arrêtés peu après, firent des
aveux complets.
A SA SEANCE DE CLOTURE :
Le 26 Congrès de la C.G.T.
préconise l union des syndicats
Les représentants étrangers du Travail
ont adressé leur salut aux congressistes
Paris. — Le manifeste « Aux t-ra- légués étrangers sont venus apporter
vallleurs de France et d'outre-mer », leur salut aux congressistes,
que le 26me congrès de la C.G.T. a Tour à tour, le secrétaire de l’U.G.
adopté à la majorité, souligne notam- t. espagnole, le délégué tchèque, M.
ment la nécessité d’« augmenter la Masslnl, représentant la C.G.T. lta-
production et d'assurer la renaissance Renne, le représentant du C.I.O., au
économique de la France ». Le docu- nom des six millions d'adhérents qu'il
ment considère que l’amélioration du représente, ont exposé la situation
sort de la classe ouvrière et des mas- des travailleurs de leur pays et fait
ses populaires les plus déshéritées est appel à l'unité syndicale,
conditionnée par : la réforme de la Une délégation de la C.G.A. est ve-
flscallté, la meilleure organisation du nug ensu R e apporter le salut de la
ravitaillement, des mesures rlgoureu- paysa nnerie française à la C.G.T.
des Z PêCh irsupp U re e ssio a n U8 dû "blocage Après l’intervention de M. Slkorskl
del salaires a qul U seront 10 augmentés C pa- Qui * c 'G T^le
rallèlement à l’augmentation de la ouvnere ^ona^se a
production et du rendement. gr é s [ e salut des huit millions de
Le manifeste insiste également sur travailleurs adhérant aux Tra-de
la nécessité de « dénazifier avec vi- unions,
gueur les zones occupées de l'Ouest,
d’appliquer rapidement le désarme- x x x
ment en Allemagne et de démanteler _ Le préslde nt Gouln l
les industries capables de labriquer 8dressé à MM . Jouhaux et Frachon
du matériel de guerre ». un message exprimant le prix qu'il
Et le manifeste conclut en fanant attache « à la collaboration entre les
appel à l’union de tous les sv " dlca ^ s syndicats et le gouvernement » et sa
en une seule organisation syndicale. con ft ance ^ l'égard « du redressement
T -- élmnfièrs économique de la France dans l’épa-
Les délégués étrangers nou iMement des institutions répubii-
Parls (F.P.). — Hier matin, les dé- calnes ».
qui,
d’autre part à la taxe des prestations Ionie, soit 59 millions, ^article est adop
elle aussi, est inscrite en plus-va- té par 31 voix contre 9.
Les taxes, droits et rémunérations
our services rendus, etc.
6 à 57 millions (en chiffres ronds). Les
produits des services à caractère com
mercial ou industriel s’inscrivent pour
69.078.602 frs contre 65.356.691 l'an der-
Après l'examen des derniers chapitres
sent dé du budget., la séance est levée à 22 h.
e ■ M. R.
mer. _
Passant aux dépenses, M. Pradines
déclare que ce budget a été arrêté à :
600.877.519 frs. divisés :
Section ordinaire î rs
Section extraordinaire . . 166.682.834 frs
1945, ces deux sections représen
taient respectivement une valeur de
284.348.743 et de 79.596.485 frs. La pre
mière, qui groupe toutes les dépenses
obligatoires et celles pouvant être quali
fiées de permanentes, a subi une aug
mentation de 149.845.941 francs.
lecture des différents chapitres,
faite par M. Mllloz, chef des services
financiers de la Mairie, donne lieu à plu
sieurs observations. Nous n’en retiendrons
que deux. Elles sont de M. Levy : « Il
y a dans Alger, dit-il. plus de 10.000
chambres qui sont sous-louées et même
des appartements entiers. Pour ne par
ler que des étudiants, ils doivent payer
de 1.500 à 2.000 frs par mois pour une
Simple chambre. Il saute aux yeux que
le rendement de cette taxe ne donne pas
tout ce qu’on devrait en attendre, soit
environ 10 millions.
La seconde remarque de M. Lévy a
trait au relèvement du prix de l'eau
aux navires s'arrêtant dans notre port
Mais, ee n'est qu’à la suite d’une er
reur matérielle que ce relèvement déjà
adopté par nos édiles, n’est pas appli
qué. Il le sera prochainement.
L'assemblée présentera
un budget déficitaire
La question va, désormais, dominer
tout le débat. M. VMederspaeh, au nom
des communistes, dit pourquoi devant la
commission des finances il a présenté
un budget déficitaire. A la carence de
la Haute Administration refusant obs
tinément de s'acquitter des charges com
munales incombant à U Colonie, il faut
répondre par un acte révolutionnaire Cet
acte donnera à réfléchir aux Pouvoirs
GŒRING serait mort
subitement
Nuremberg (F.P.). — Le bruit de la
mort subite de Gœring se propage ra-
pidememt en Allemagne, à Londres, à
Paris et à Bruxelles. Cette nouvelle
n’a été jusqu’ici ni démentie, ni con
firmée.
Le Gouverneur général
préside
la séance d’ouverture
des Journées médicales
Hier matin, M. le Gouverneur Gé
néral Yves Chataigneau a présidé la
séance d’ouverture des Journées an
nuelles, organisées par la Société mé
dicale des hôpitaux d'Alger et la So
ciété de biologie de notre ville. La
séance eut lieu à la clinique médi
cale de l’hôpital de Mustapha et se
déroula devant une nombreuse assis
tance de professeurs de la Faculté
de Médecine et d’étudiants. M. le
professeur Debré, de l'Académie de
Médecine, et M. le professeur Lian,
professeur de clinique médicale de la
Faculté de Médecine, traitèrent dif
férents sujets qui retinrent par leur
importance toute l’attention d’un pu
blic particulièrement Intéressé par
les multiples problèmes des maladies.
Les travaux se sont poursuivis, l'a
près-midi et se poursuivront demain,
par deux conférences de M. le pro
fesseur Boivln, de l’Académie de Mé
decine.
PARIS. — La Croix (le la Légion d’hon- cien président du Conseil suprême de
neur vient d’être décernée par le ml- la Radiodiffusion nationale, a été cou-
nistre des Armées, au titre de la Ré- damné à 2 ans de prison et à la dé-
sistance, à M. Amany, directeur gé- gradation nationale à vie.
néral de l’Agence Havas, vice-prési- SEATTLE. — La peine de mort peut
dent de la Fédération nationale de la être prononcée contre le lieutenant so-
presse frapçaise. ylétique Redine, si la 5* Cour le juge
— Fernand de Brlnon, ancien ministre coupable d’avoir transmis des infor-
du gouvernement de Vichy, détenu à mations secrètes à l’U.R.K.S., a déclaré
Fresnes, vient de subir une opération le procureur général Dennis.
dans un hôpital parisien. MOSCOU. — 1,’Asparglline, un nouveau
— On assure, dans les milieux autori- remède, analogue à la pénicilline, a
sés, qu’aucune démarche britannique (.((. découvert par le professeur Nicolas
n’a été faite en vue d’un voyage très Krassilnikov.
prochain de M. Bevin à Paris. OTTAWA. — Le vicomte Alexander,
— Après plusieurs mois de silence, le nouveau gouverneur du Canada, est
Comité d’Afrique du Nord s’est réuni arrivé à Ottawa, par le train, à lu
jeudi, sous la présidence de M, Morard, h. 33 (heure locale).
présidant la Région économique d’Alger. WASHINGTON. — L’expérience sur la
— Au Centre d’action économique et bombe atomique aura lieu probable-
douanière, M. Rlst, membre de Tins- ment le 1 er juillet 194H.
titut. a fait une eonférenre sur le dé- NEW-YORK. — Le navire « Colombie »
veloppement du commerce mondial. a été restitué jeudi après-midi à la
VICHY. — 799 bouteilles de vins fins, France.
provenant de la cave de Philippe Pé- tOKIO. — La victoire du parti Hbérjl
tain, ont été mises jeudi aux enchères parait maintenant assurée. Les l !bé-
et acquises par le président des dé- raux gagneront environ 130 sièges dans
portés politiques pour la somme de j a nouvelle Diète, tendis que lès P^°*
100.540 fr. gressistes en obtiendront tine centaine
MOULINS. — M. André Demaison, an- et les sociaux démocrates 90.
i
an
9, Bd Laferrlère, ALGER — Tél, 396-55 et la suite — Ch. P. 20-21 LE PETIT ALGERIEN Publicité Alger: Havas, 57, r. d'Isly (Conc. de l’Agence Africaine)
F ranklin ROOSEVELT
mourait à Hyde-Park
A l'occasion de ce premier anniversaire, la France recon
naissante a rendu un hommage particulier au grand
homme d'Etat américain, défenseur de toutes les libertés
et « CITOYEN DU MONDE »
« Sa vie reste pour nous et pour tous les hommes, un exemple et
une leçon car elle fut, en effet, un incessant combat » (Prés* GOUIN)
Allocution radiodiffusée du président GOUIN
la mission des U.S.A. est simple
maintenir les principes de politique
du président Roosevelt dans le domai
ne des affaires intérieures et exté
rieures.
HYDE-PARK
monument historique
Hyde-Park (F.P.). — M. Krug, se
français
Bidault, ministre des Affaires
Paris (F.P.). — Voici le texte de hitlérienne qu’il sut marquer du battre, quelques semaines avant la
l’allocution radiodiffusée que M. Félix sceau de l’infamie dans de nombreux victoire à laquelle il avait pris une
Gouln, président du Gouvernement et retentissants discours ; combat si large part et au moment même où
français, a prononcée hier soir, à contre les routines et les préjugés les Nations unies entreprenaient, à
l’occasion du premier anniversaire de grâce auquel il préparait peu à peu San-Francisco, l’organisation de la crétaire à l’Intérieur américain, a ac
la mort du président Roosevelt : l’humanité à concevoir et à prépa- sécurité collective qu’il avait préparée cepté solennellement, au nom du
« Il y a un an, alors que montait à rer les transformations économiques et qu’il savait seule capable de con- Gouvernement des U.S A. de conser-
l’horizon l’aube étincelante de la indispensables ; combat, enfin, pour jurer la guerre et d’assurer la tran- ver pieusement Hyde-Park, demeure
victoire, la nuit descendait brusque- l’édification d’une paix juste, d’une quillité des peuples. ancestrale de l’ancien Président, qui
ment dans nos cœurs : Franklin De- paix faite par les hommes, d’une paix « Dirigeons nos pensées vers ce lieu devient ainsi monument historique
lano Roosevelt, chef prestigieux de la qui serait vraiment construite à l’é- auquel tant de souvenirs nous unis- x x x
grande république américaine, venait chelle humaine. sent e t que cette noble mémoire nous .
de s’éteindre. « oui, disait-il dans une de ses rend encore plus cher, vers cette mai- F P ' ) ' Le Congrès
Quelques mois auparavant fait plus émouvantes allocutions, oui. vos -son familiale de Hyde Park où. à cette ïSlnt tfh7u w
unique dans les annales des U.S A , S01lffranres ont un se vos lllttes heure, un grand peuple célèbre ce f ja mémôlre rlr R^e
ses concitoyens avaient fait de lui, ne sont pas inutiles. Vous verrez que grand citoyen du monde qui aimait “° 1 j nmage a la mpmolre de Roose
pour la quatrième fois, leur chef et j. e monde que vous bâtirez dans la particulièrement la France et qui, 1
leur guide, récompense éclatante, cer- paix sera meilleur que celui que vous aux heures de nos malheurs, entre-
tes, mais a la mesure de l’homme aurez connu. La haine n’y aura plus tint nos espoirs. Observons, mes chers
qui, par des dons exceptionnels d in- de place, la discorde en sera chassée, collègues, une minute de silence. »
telllgence et de cœur, apparaissait jj y aura vraiment la paix sur la tèr- Après la minute de silence, M. Au*
aux yeux de tous comme 1 un des re pour les hommes de bonne volon- rlol s’est écrié : « Vive la paix ! Vi-
plus grands conducteurs que le monde té : il suffit pour cela que vous le vent les Etats-Unis ! Vive la France !»
ait jamais connus. _ vouliez. » Ce devait être là un de ses
Il nous a quittes alors meme que derniers discours, le plus pathétique a l »|ll fîniiuarnomont
nous allions avoir encore plus besoin e t, sans doute, le plus beau de tous MCI "U UUUVcrllcincni
de lui qu’autrefois : il nous manque, car il y exaltait le courage et la vo-
alors que la paix a construire sur lonté de l’homme bataillant pour les
des ruines exige plus d’efforts, plus fins les plus 'hautes qu’il soit don-
de persévérance et de courage que ne né d’atteindre.
il était P en a effet e, un eC dè 0C cef e mres m e e s S - Nous ré P é,ons donc, avec lui et étrangères, a associé le Gouvernement
nrits ranahles non seulement de rom- après Iui ’ qu ’ n suffit, en effet, que à l’hommage que M. Auriol, président
mendre^es 1 volontés et les aspirations Ies homm es le veuillent pour que la de l’Assemblée, venait d’adresser à la
de°s^'cGncltoyens^m^is^enoore'^’cm- P ai * >»«•« enfin sur le monde. Et mémoire de Roosevelt,
brasser dans un vaste roun d’œil sl nous nous sentions, par instants, «A 150 ans de distance, a-t-il dé-
S’ensembfe les besoins et les P senU- découragés par les difficultés de W
ments des antres neunies de la terre l'heure, par les incompréhensions pas- me un écho fidele de celui du 11
înteimétant insulte Pl ce d aue* lui sagères, par les oppositions provisoires juin Que Mirabeau rendait a
Interprétant ensuite ce que lui . 0 h scurc j sse nt encore l’horizon aue Franklin. Redevenues libres, la Fran-
avaient suggère sa raison et son î‘ a U, v ” e et T’àctiôn de Roosevelt "oient ce et l’Europe doivent à Roosevelt
amour pour les hommes, ses magnifi- ' a vle el - ‘ Ju ' un “e nooseveic soient » iH èto i»„r
nues messages avaient le don d’anai- sans cesse présentes a notre esprit reconnaissance fidele pour leur
ques messages avalent le don (1 apai romm . talisman et un réconfort libération. Les difficultés n’ont ja
ser les inquiétudes, d’eloigner les de- un talisman et un reeoniort. _= ,
fiances d’atténuer les dissentions Nous y puiserons la force d'âme qui d 1315 eu raison ni de ses efforts ni
nances, a atténuer ies uissenlions, jamais cessé de l’animer et de de son espérance. Roosevelt est pour
d’imposer enfin des synthèses vivan- “ a Jamais cesse ae i animer et de exemnfe Tl a dlsnarn à
tes et créatrices l’exalter et qui est pour nous le plus nou ? un exemple, il a disparu a
tes et ireairu.es. --and des messages nu’h nm,c a quelques Semaines de la victoire a
Ainsi s'étalent affirmes la puissan- pana aes messages qu il nous a 1* ,, annorté une eontrihu-
o© 1© Brénis 1© r&vonne'men't d© est- hânsniis, celui qui assure à sa me- , , . 1 ,
U incomparable r S“é dont la -«ire et à son nom un souvenir à ^STux ' is"aroucher^om:
disparition bouleversa l’Univers et J a -ais impérissable. S l la veille ^e sa mort ?! éisait
plus particulièrement le peuple de «ik j que l’œuvre à accomplir, c’était la
France, dont il fut toujours 1 ami fi- L’nOüimage Oe I ASSeWDlée Paix, la suppression pour toujours
“éle. o du s y s tême qui consiste à tuer les
Sa vie reste pour nous et pour tous gens en masse pour régler des que
les hommes un exemple et mie leçon. OOllSTI (UâflTeiu relies entre Etats. Que vive la no
Elle fut, en effet, un incessant com- t . . , ble pensée de ce grand mort et
bat : contre la maladie toujours pre- Paris F.P.). — M. Vincent Auriol, au > p iip c.iidp 1 ». vivants »
sente, toujours menaçante et cepen- président de l’Assemblée nationale H L'Assemhlée unanime s'associe nar
dant toujours contenue par l’effort constituante a rendti hommage cet pes vlfs appûtudiæemràte aux paro-
lncessant d’une volonté de fer mai- après-midi devant 1 Assemblée à la les t vle ‘ n P nen t d’être prononcées,
trisant chaque jour l’assaut malfai- mémoire du président Roosevelt,
sant des forces de dissolution qui « Il y a un an, a-t-il dit, la mort ‘
menaçaient son existence ; combat enlevait au monde Delano Franklin i i . i v i «w- r* k. I I D
contre la bête dans le monde, cons- Roosevelt. Un grand foyer de lumière A I ['J I p pj | K
tituêe par la monstrueuse idéologie s’éteignait, un grand cœur cessait de * ” '** *
TROIS JOURS APRES
SON EMISSION
L’EMPRUNT
ALGÉRIEN
est entièrement
couvert
C’est une magnifique
preuve de la confiance
de l’Algérie
en sa monnaie
Alger (F.P.). — « Nos finances
sont saines et la circulation moné
taire en Algérie est en décroissance
constante », affirmait mercredi der
nier, au cours d’une conférence de
presse, M. Yves Chataigneau, gou
verneur général de l’Algérie, en mê
me temps qu’il annonçait l’émission
d’un emprunt algérien de deux mil
liards. Certain de la confiance de
tous en l’Administration et en l’As
semblée financière algérienne, le Mi
nistre plénipotentiaire exprimait
alors aux journalistes sa certitude
que cette émission obtiendrait un
grand succès.
C’est un grand, un très grand suc
cès, puisque hier soir, trois jours
apres son émission, l’emprunt est en
tièrement couvert et que toutes les
demandes n’ont pu être satisfaites.
L’Algérie a confiance en sa monnaie,
en son Administration, elle avait
une occasion de le prouver, elle l’a
fait avec enthousiasme.
Dans sa séance d f hier matin
Constituante
a voté la loi d'anÿnistie
L'APRES’MIDI, elle a poursuivi la discussion des
s T\a“ t «t articles de la CONSTITUTION
La séance de 1 Assemblée constltu- w 1 1 —— ■ ^
ante est ouverte à 9 h. 30. M. Teitgen,
Garde des Sceaux, est au banc du gou-
ernement. les fonctionnaires quant aux sanctions rénées) demande la discussion lmmé-
I 'AUklICTIC disciplinaires Infligées, qu’elles aient dlate de deux propositions de loi qui
L A /VWN IJ i IC été ou non la conséquence de con- ont été mises à l’ordre du Jour visant
ppelle la discus- f mâflMô. 3udlcl * lr6s antérleures au L'^^^rjimboursement des mark.
L'ordre du jour
aux prisonniers, l'autre au statut de
M*. ~Adrieii Mabrîit Ts^iaTiste, Puy- ï0 ^ 'ku" WiTtlna'
de*Dôme) rapporteur pour la Justice gouvernemental prévoyant l’amnistie Finances et de M Robert Schumann
et la Législation générale, expose pou,. les faits de collaboration commis président de 1« Commission d*s Fl
qu’au lendemain des années tragiques par les m ) neurs d e moins de 20 ans. nances, U est décidé à là demande du
que vient de vivre le Pays. le 8°u- L’Assemblée adopte les 4 premiers président d’ajourner à mercredi oro-
vernement a estimé à Juste titre articles. L’article 5 subit une légère chain la discussion de la nmnntitia-
qu'une loi d’amnistie devait interve- modification de rédaction. Une dis- tendant au remboursement 'des’mark,
nlr en faveur de certaines catégories cusslon s’engage sur les articles con- La séance est levée à 12 h 45
des délinquants. L amnistie proposée cemant l'amnistie accordée aux fonc-
vise toutes les contraventions en sim- tionnalres.
pie police, les condamnations qui ont Le Ministre de la Justice déclare d« r<.prè,- m iWj
sanctionné des faits que les tribunaux que son collègue des finances ne peut La séance est ouverte à 15 h. 30.
en infligeant des peines légères ont prendre l’engagement de réparer, par s ° us la présidence de M. Vincent Au-
jugé peu graves. Comme certaines in- une indemnité par exemple, le préju- no1 - MM - Georges Bidault, ministre
fractions de nature économique ou de- d i ce sut)1 par fonctionnaires con- des Affaires étrangères, et Marius
lits de circonstance, commis sous l'oc- damnés. La commission se borne à Moutet, ministre de la France d'ou-
cupation, non par des trafiquants mais prendre acte de ce que le principe du tic-mer, sont au banc du Gouveme-
par des gens qui n’avaient cherché dro it à la réparation subsiste. Les ™ént, ainsi que M. Francisque Gay,
que la satisfaction de leurs besoins derniers articles du projet sont vice-président du Conseil
essentiels ou’ des besoins de leur fa- adoptés sans autres débats,
mille. Enfin sont amnistiés les con
damnés pour certaines propagandes
jugées contraires aux intérêts natio
naux et émanant de Français qui prou
vèrent ultérieurement sous l’occupa
tion leur attachement et leur fidélité
à la Patrie. La commission a jugé uti
le d’étendre le champ d'action de l’am-
Le fonds d’équipement
de l'union française
est
créé
« A l'aide d'un document secret déjà soumis au gouvernement français...
Nous présenterons FRANCO
à l’O.N.U. comme un agresseur
menaçant directement ta FRANCE »
U
déclare M. de LOS R10S , représentant le Gouvernement
républicain espagnol, en partant pour New-York
L’Espagne aurait préparé un plan de mobilisation
de 450.000 hommes sur la frontière des Pyrénées
Les décisions du Conseil des ministres
Accord sur le projet
de statut des fonctionnaires
Rétablissement de la durée légale
des congés dans les administrations
M. A. PARODI représentera la FRANCE à FO.N.U.
Paris (F.P.). — Au Conseil des ministres réuni hier matin, M. Alexandre
Parodi a été désigné comme représentant de la France à l’O.N.U.
Le statut des fonctionnaires
Le Conseil a abouti à un accord sur les grandes lignes du projet du
statut des fonctionnaires présenté par M. Maurice Thorez. D’autre part,
le Conseil a décidé le rétablissement de la durée légale des congés pour
les fonctionnaires.
Réorganisation du Conseil de l'Economie nationale
Un projet de réorganisation du Conseil de l’Economie 'nationale a été
adopté sur proposition de M. André Philip, ministre de l’Economie natio
nale et des Finances.
Divers port des Journaux et périodiques et
_ un projet de loi Instituant une So-
I\ï. Marius Moutet a mis le Conseil ciété nationale de distribution des
au courant de la situation en Indo- périodiques et lui concédant l’exërclce
chine. du monopole postal concernant les
M. Francisque Gay a fait une com- périodiques,
munication au sujet dès prisonniers
les principes t r politique
de ROOSEVELT
telle est la mission
des ETATS - UNIS
président TRUMAN
Hyde-Park (F.P.). —- Dans f’allocu-
tton qu’il a prononcée au cours de
la cérémonie anniversaire de la mort
du président Roosevelt, M. Truman
a souligné que la politique étrangère
des U.S.A. demeurait conforme aux
principes énoncés par le défunt Pré
sident.
C’est, a-t-il dit. à la pensée pro
fonde de Roosevelt que notre pays
doit de jouer un rôle actif, intelligent
et constructif dans les affaires mon
diales. Le président Roosevelt avait
vu clairement que nous ne pouvions
pas continuer à vivre isolés des au
tres nations. »
Rappelant que son prédécesseur es
pérait beaucoup d’une Organlsatiori
des Nations Unies, « Nous sommés ré
solus. a-t-il dit, à faire tout ce qui
est en notre pouvoir pour que l’O.N.U.
soit une organisation forte et vivante
et à avoir de bonnes relations avçc
tontes les nations ». Le Président a
précisé que les principes à la base
de la politique étrangère américaine
demeurent identiques à ceux qu’ils
étaient du temps de Roosevelt, même
si certains changements _de moindre
importance devaient se produire.
Après avoir rendu hommage à
l’œuvre du président Roosevelt en
politique intérieure, M. Truman a
conclu :
« Au lendemain de la guerre to
tale, la situation est difficile, mais
de guerre à la suite du voyage qu’il
vient de faire.
Sur proposition de M. Marcel Paul,
le statut de la profession de coiffeur
a été adopté dans ses grandes lignes
ainsi qu’un projet de loi sur le trans-
Au « Journal Officiel »
(De notre rédaction parisienne).
Le « Journal Officiel » du 12 avril
publie :
Une loi ayant pour objet de permettre
aux femmes d’accéder à la magistrature.
INTERIF.I R. — Un décret étendant
à l’Algérie les dispositions de l’ordonnan-
ee du 10 avril 1945 portant majoration
de l’Indemnité spéciale temporaire allouée
aux anciens agents de l’Etat tributaires
du régime général de la Caisse Natio
nale des Retraites pour la vieillesse.
Un décret rendant applicable à l’Algé
rie les dispositions de l’acte dit loi du
27 octobre 1942 relative aux servitudes
de visibilité frappant les propriétés ri
veraines ou voisines de passage à niveau.
— Un décret portant application à l’Al
gérie de l’acte dit loi numéro 525 du 2
novembre 1943, relative à l’organisation
du contrôle des produits anti-parasitaires
à usage agricole et de l’ordonnance du
13 avril 1945 validant et modifiant cet
acte. •
— Un décret portant application à l’Al
gérie de la loi du 19 juillet 1933 relative
au contrôle et à la répartition du pour
boire.
— Un décret modifiant les articles 10
êt 13 du décret du 10 juillet 1920. sur
l’organisation des syndicats obligatoires
pôur la défense contre les sauterelles en
Algérie.
TRAVAUX PUBLICS. — Un décret por
tant modification du décret du 21 jan
vier 1936 étendant à l’Algérie le décret
du 30 juin 1934, modifiant la procé
dure relative aux infractions à la poli
ce des Chemins de Fer.
— z y- —
A ^«Offic iel de l’Algérie»
Le * j. O. » de l’Algérie du 12 avril
publie :
— Un arrêté du 5 avril, modifiant les
dispositions du 26 décembre 1944, relatif
à la répartition des textiles réservés aux
détaillants en tissus et vêtements pour
Européens ; ,
— Un arrêté du 7 avril, suspendant
pour le département d’Alger la validité
de la tranche de 20 points débloqués par
arrêté du 9 février 1946 et fixant les
modalités d’application dudit arrêté.
(Pour explication des différentes mo
dalités fixées par ces deux arrêtés, se
rapporter au N° de « La Ilépêche Algé
rienne » du 2 avril 1946 ).
La Fédération des Maires
DU DEPARTEMENT D'ALGER
a reçu hier, en un vin d'honneur
M. Y. CHATAIGNEAU, gouverneur général de l'Algérie
Le bureau définitif est constitué, M. FROGER en est le président
Paris. — M. Fernando de Los Rios, ancien ambassadeur d’Espagne aux
U.S.A., qui remplit actuellement le rôle d’observateur à l’O.N.U., a quitté
Paris pour New-York où il espère pouvoir exposer devant le Conseil de Sécu
rité le point de vue du gouvernement espagnol républicain. Il a déclaré
qu’il emportait avec lui un document secret venant d’Espagne et d’où il
ressortait que « l’Etat franquiste est un Etat agresseur qui menace la
France ». Il a ajouté qu’il avait communiqué ce document au gouvernement
français.
L’agencé'- F.P. transmet cette précision de M. de Los Rios : « Un docu
ment prouvant incontestablement que l’Espagne a préparé un plan de mo
bilisation de 450.000 hommes sur la frontière des Pyrénées, menace directe
pour la France, sera soumis au Conseil de Sécurité. »
En attendant, la délégation polonai- sans précédent dans la juridiction in-
se à New-York poursuit activement la ternationale puisque l’Espagne est ac
préparation du dossier de l’affaire es- cusée devant un organisme où elle n’a
pagnole. « Le soutien apporté par la pas la possibilité d’apporter sa dé-
délégation française à la proposition- fense. » Ils ajoutent qu’il est d’une
polonaise aura certainement une in- tragique ironie que « de toutes les
fluence importante sur le déroulement nations unies, ce soit précisément la
des discussions », a déclaré un mem- Pologne, qui fut occupée par une
bre de cette délégation puissance étrangère, qui présente l’ac
FRANCO proteste cusation contre l’Espagne ».
,, . ... . Démenti
L’agence de presse américaine an
nonce que l’Espagne refuse de recon- Washington (F.P.). — Un porte-pa
naître la légalité des mesures qui se- rôle du Département d’Etat a démen-
raient prises contre elle par le Conseil tl les rumeurs selon lesquelles M.
de Sécurité. Les milieux officiels dé- Byrnes aurait proposé la réunion des
clarent que l’Espagne « est pleinement représentants des U.S.A., de la Gran-
consciente de ses droits souverains en de-Bretagne, et de la France, pour
adoptant cette attitude, et que le discuter de la question espagnole. Il
.Conseil de Sécurité créerait un fait ajoute que M. Byrnes n’a pas encore
envoyé d’instructions à M. Stettlnius
au sujet de la présentation de la
même question par le gouvernement
polonais au Conseil de Sécurité.
Le porte-parole donne également le
démenti à une information publiée
dans la presse américaine selon la
quelle les services du Département
d’Etat auraient découvert en Espagne
une usine d’énergie atomique dirigée
par les nazis.
La suggestion polonaise
et l'affaire iranienne
lundi devant le Conseil
de Sécurité
New-York (F.P.). — Le bureau de
l’O.N.U. annonce officiellement que,
parmi les questions inscrites à l’ordre
du Jour provisoire de la 32*”° réunion
du . Conseil de Sécurité qui doit se
réunir lundi prochain figurent :
1» La lettre de M. Gromyko au pré
sident du Conseil, en date du 6 avril,
demandant le retrait de l’affaire de
l’Iran ; 2° Celle de M. Hussein Ala,
datée du 9 avril, demandant au con
traire le maintien de cette affaire ; 3
La lettre du délégué polonais deman
dant formellement la discussion de
la question espagnole.
New-York (F.P.)’. — Le ^Conseil de
Sécurité s’installera dans 'les usines
Sperry, située à 45 minutes du centre
de New-York. Des immeubles seront
construits dans le voisinage de l’usl
ne pour loger environ 4.000 fonction
naires de l’O.N.U.
Après l’hommage rendu à la mé
moire du président Roosevelt par
MM. Auriol et Bidault, qu’on lira
d’autre part, l’ordre du Jour appelle
la suite de la discussion du projet
constitutionnel.
L’Assemblée passe ensuite à l’exa- La Constitution
nistie à toute une catégorie de dêlin- lemen des propositions de loi de MM. „ ab orde l’examen ti+r. i h,,
quants primaires quels que soient Monnerville. radical-socialiste, Guya- pro , e , su , non voir» d e r , du
leurs délits, civils ou militaires, en ne) et Jacques Soustelle (R.D.S., 4 sur les Pouvoirs de 1 Assem-
dehors des crimes, en raison de la Mayenne) tendant à créer un fonds M Pascal r 0 r, eau (Haute-Saône r*n
conduite de leurs auteurs en temps de d’équipement économique et social t ' r ^ïit*nU dèveloDDe son ran^T
KÆ: COmbattantS ' ^Pir^a 10 ^^’ porteur pour FSÏÏ&Hffî
La commission propose d’amnistier avis, la c—sfimdes nnançes^on- (VJ r^b^ #
M. Marius Moutet donne son ac- ‘V, ,
cord à la création du fonds demandé. , \ ’, d èrfare°mi’lf spm'h,?i é rit U u’ T?
Cette mesure étant associée à la réor- .. L , , re T 11 ,. 4er d !
ganisation du crédit et à la natlo- L € t XI £*® de trp M ; JlFiTYL qup ! acc ord
nalisation des banques coloniales dont ['Assemblée snr7e7nrbmtn raCt °r 8 .i T
le projet sera bientôt déposé. v^ft ™égfr nos insUtùrion? ^ nTr l
L’Assemblée aborde ensuite la dis- In faveur 1 , 2.Ti £ arl!
cussion des articles du texte de 1» ?» sintfà 1
commission qui sont adoptés ainsi que Cie RépubUque
l’ensemble. séance, suspendue à 17 h. 20.
Renvoi de discussion e*t reprise à 18 heures.
, •. j i • M. Soustelle estime que l’Union
de projets de loi française doit être représentée beau-
M. Delom-Sorbe (R.D.S., Basses-Py- “^P plus largement au sein du Con-
sell de 1 Union. H propose pour la
composition de cette assemblée con
sultative de porter de 1/3 à la moi
tié le nombre des représentants colo
niaux. Quant au vote à la suite du
quel seront désignés les conseils, l'ora
teur désirerait qu’il ait pour base le
suffrage universel. Ayant critiqué le
principe de l’immunité prévu par le
projet, M. Soustelle souligne la néces
sité de faire élire le président de la
République par l’Assemblée et par le
conseil de l’Union française.
Le président consulte l’Assemblée
pour savoir si les débats doivent être
poursuivis ou suspendus.
Sur proposition de M. Guy Mollet,
11 est décidé de poursuivre ia séance
jusqu’à 20 heures et de supprimer la
seance de nuit. La commission pourra
ainsi se réunir pour poursuivre l’exa
men des amendements déposés.
On discute ensuite les articles du
titre « Des pouvoirs de l’Assemblée »
L’article 55 est ainsi rédigé.
« L’Assemblée a seule le droit de
légiférer. Elle ne peut déléguer ce
droit à quiconque en tout-ou en par
tie. Les lois de la République sont
applicables sur le territoire de la mé
tropole et, sauf dispositions contrai
res de la loi, dans les départements
et territoires d’outre-mer ».
A partir du 15 avril
Plus de sauf-conduit
pour les FRANÇAIS
voyageant
entre la TUNISIE
l’ALGÉRIE et le MAROC
Tunis (F.P.). — A dater du 15 avril
1946, le sauf-conduit prévu par la ré
glementation ne sera plus exigé des ci
toyens français voyageant entre la Tu
nisie, l’Algérie et le Maroc.
Pour aller de Tunisie en Algérie, et
vice-versa, il leur suffira d’être munis
d'une carte d'identité réglementaire.
Par contre, pour entrer dans la zone
française du Maroc, les citoyens fran
çais devront être en possession d’un
passeport national en cours de validité,
mais non soumis aux formalités de visa.
M. BENDJELLOUL
s’élève contre le vote
par la Constituante
du double collège
en ALGE RIE
Paris (F.P.). — Voici le développe
ment de l'intervention de M. Bend-
jelloul à l’Assemblée Constituante jeu
di après-midi. M. Bendjelloul, député
musulman de Constantine, a rappelé
que le groupe musulman a déposé , un
projet tendant à accorder à l’Algérie
les droits dont elle réclamait légiti
mement la reconnaissance. Il regrette
que la loi électorale, en maintenant le
double collège, laisse subsister une
différence entre des catégories de ci
toyens qu’on proclame égaux.
« Les Algériens n’accepteront jamais
d’être encore traités en parents pau
vres et regrettent qu’un grand parti,
se flattant de défendre les droits des
minorités n’ait pas soutenu leurs jus
tes demandes, déclare l’orateur, sou
levant les interruptions à l’extrême-
gauche, de même qu’ils regrettent
qu’au autre grand parti, risquant de
laisser brûler la maison pour sauver
les meubles, les ait également aban
donnés.
« Dans de telles conditions, poursuit
M. Bendjelloul, les Algériens se de
mandent s’ils ne doivent pas s'abste
nir dans un vote sur la Constitution
et laisser à leurs mandants le soin de
dire s’ils acceptent ou rejettent la
Constitution. »
LOTERIE ALGERIENNE
TIRAGE DE LA 1CF TRANCHE
Les numéros
terminés par
Gagnent
Approch.
O
i
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281.160
2.000
1.000.000
Approch.
i
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1.851
82.631
215.991
192.781
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100.000
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300.000
Approch.
\ ®
2
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84.872
06.632
92.472
1.200
10.000
50.000
50.000
100.000
Approch.
S
943
7.463
290.663
3.000
15.000
500.000
Approch.
4
4
34
300
1.500
.
5
61.405
30.000
Approch.
6
66
92.496
069.716
237.276
1.000
30.000
200.000
8.000.000
Approch.
»
00
908
6.838
0.788
5.000
20.000
25.000
Approch.
PROCHAIN TIRAGE : 11’ Tranche
A ALGER, LE 24 AVRIL 1946
COMPÏEGNE. — l'ne explosion
produite hier à midi à la fabriqu
pétarde de Margny. Huit personne
péri. La fabrique et lee maieona
nés ont eubl de« dégâte important
CONSEIL MUNICIPAL D’ALGER
(SEANCE DU VENDREDI 12 AVRIL 1946)
Le budget primitif de 1946
est voté avec un déficitde 59 millions
séance publique, annoncée pour publics, préfectoraux et gubernatoriaux.
17 h 30, est ouverte à 18 h. Elle fut M. Lévy, socialiste, déclare qu’un tel
précédée d'une séance privée. budget n'a nullement un caractère ré-
M Dalloni, 1«’ adjoint, faisant fonc- volutionnaire ; il est comme les autres
tions de maire, préside. A l’ordre du budgets, un budget orthodoxe, avec ses
jour • le budget primitif de 1946. Pour différentes taxes, ses centimes addition-
la première fois dans les annales muni- nels, etç
oipales, il n’est pas présenté par l'adjoint M- Dalloni : « Tous les conse 1ers mu
ais finances, en l’occurence M. Dupuch nicipaux, qu ils soient socialistes ou
(socialiste) mais Dar un de ses collé- communistes ou qu’ils appartiennent à
gues communrites, M l’radines. Pourquoi un autre parti politique sont d’accord
g nimnch n'a-t-il mas présenté le bud- sur ce P°int. savoir : que la Colonie doit
Dupuch na-t-U pas presenie le ouu supporter ]es dép e nses d ' 0 rdre d'intérêt
ge T, * meme ' ♦ ,i itti.m^mp général, comme cela .se passe dans la
C est parce que, 9 ‘ ‘ , , ’ Métropole d’ailleurs. Pour l’y amener
on a inscrit une est-il besoin d’une manifestation specta-
lome aux dépenses, participât o Q culaire, je veux dire de présenter un
fusa la Colonie, ht c est a la s budget déficitaire? N’est-il pas préféra-
ce refus que, mis en minorité a la t - ^| e S’équilibrer réellement le budget pri-
mission des finances, je ne présente pas en y inscrivant les dépenses non
le budget ». ^ ., Q . équilibrées au budget supplémentaire,
Celui-ci a ete arrête à buu.sn.oiy irs, pu j s f a j re un2 démarche pressante au-
en recettes comme en dépenses : près de M. le Gouverneur Général pour
Pour la section ordinaire : 434.194.bop. q Ue ]’Assemblée Financière, au cours de
Pour la section extraordinaire : Ibb sa prochaine session, vote à son bud-
millions 682.834. L’accroissement du vo- g e t supplémentaire une aide à la ville ?
lume budgétaire est de 6i> % par rap- jvï. Martinez, de la C.G.T., se rallie
port au budget de 1945, qui s’élevait £ à la proposition de M. Dalloni. M. G
363.954.667 francs. t cia, au nom de ses camarades, fait une
Le rapporteur fait remarquer qu’aux déclaration similaire. M. Yaftl, au nom
recettes, la ressource principale, au re- de ceux qui, comme lui. n’appartien-
gard de l’ensemble, est constituée par > nt » aucun parti, est d’avis que l’as-
lès centimes additionnels, soit 214.080.750 1 semblée doit faire le nécessaire pour nue
francs. Le pourcentage est de 35,62 % la Ville obtienne dès maintenant l’aide
en augmentation sur celui de l’exercice que la Colonie lui doit. M. Pradines est
précédent, qui était de 28,77 %. d’avis de présenter un budget déficitaire,
Au chapitre des taxes et autres im- ne serait-ce que pour montrer, dit-il.
positions directes, la recette à en atten- « que nous désapprouvons la carence des
dre est de 51.714.380 frs. contre 46 mil- services financiers du Gouvernement Gé-
lions 227.840 en 1945. Cette progression néral ».
est due, d’une part, à l’élévation à 16 % Puis, on passe au vote de 1 article
du plafond de la taxe sur les loyers, mposant. le déficit budgétaire h la Co-
r .x i.. i .i „„ ! nn i p. snit .“i9 millions. T. article est. adoD-
Plusieurs amendements ont été dé
posés sur ce texte, le premier par M.
Bruyneel (P.R.L. Loir-et-Cher) que M.
Ramarony défend. Le texte proposé
spécifie que le Parlement est formé
de deux assemblées : la Chambre des
députés et le Conseil de l’Union fran
çaise. Il reprend une partie du con
tre-projet rédigé par le P.R.L. et re
poussé par l’Assemblée.
Après une brève réponse de M.
Pierre Cot qui demande à M. Rama
rony de retirer son amendemnt, ce
dernier refusant, l’amendement, mis
aux voix est repoussé par 286 voix
contre 84 sur 370 votants.
La suite du débat est renvoyée à
lundi 15 h. La séance est levée à
19 h. 50. Prochaine séance ce matin
à 9 h. 30.
LE CREUSOT (F.P.). — Le travail a
reprie normalement, jeudi après-midi,
à l’usine Schneider, dont lee ouvriers
étaient et» grève depuie mardi.
80.000 TONNES
de BLE hollandais
cédées à la France
La Haye (F.P.). — « A la demande
des U.S.A., la Hollande a accepté de
céder 80.000 tonnes de blé à la Fran-
», a déclaré le ministre de l’Agri
culture néerlandais, ajoutant que les
Pays-Bas vont reprendre, dès mainte
nant, certaines exportations agricoles,
tels les œufs et les légumes.
SAIGON (F.P.). — Six hommes de
garde qui avaient été porté, disparu,
à la suite des récentes explosions ont
été retrouvés rivants.
Elections des membres
du bureau
LONDRES. — L’heure d’été erra ré
tablie en Grande-Bretagne dimanche i
i heures du matin. Toute, les pendule»
seront avancée, d’une heure.
nement général, et Alduy, directeur
de son cabinet. M. Périmer, préfet,
entouré de ses secrétaires généraux
.. , j je ^ et de M. Ricaud, directeur de son
Hi ? r ™ tln ’ ^ eS J na * res du départe- ca bi ne [ ; assistait également à cette
ment d Alger se réunissaient pour la manifestation
seconde fois dans la salle du Conseil „ _ j.jjj,».
Général. Aussitôt au travail, Ils exa- Kroger, président de la Nouvel e
minaient, modifiaient et adoptaient fédération, prononça une brève ai
les statuts de la nouvelle Fédération locution assurant le Gouverneur gé-
des Maires du département d’Alger, ocrai des sentiments de déférence
Puis, sur proposition de M. Michalet, des membres de lassemblée et défi
lés membres du Bureau provisoire dlt le , d e Fédération qui est
étalent réélus définitivement Le Bu- de rendre plus équitables les mesures
reau est donc ainsi composé : prési- pclses et le meme idéal dans le cadre
dent, M. Froger ; membres: MM. Ze- de la grande démocratie française,
vaco, Guistl. Chabrol, Montaldo, Bal- f 1 - le gouverneur général Y Cha-
che ; secrétaire général, M. Prince ; talgneau lui répondit en disant com-
secrétaire général adjoint, M. Rogler; p »en grande était sa confiance en les
trésorier général, M. Lemoine ; tréso- élus munie paux pour maintenir une
rler général adjoint, M. Mouchet. administration saine et Partout effl-
cace pour réaliser en Algérie cette
A cette élection succédait celle d une République française que nous chéris-
commission administrative composée SQnt tous> et ren dit hommage à la
de vingt-deux membres. fonction et au mandat du maire qui
Enfin, les membres de la Fédéra- v r avec ses administrés, les assurant
tion étalent présentés à M. Périmer, , u n - h ésltera jamais à recourir à
préfet d’Alger. Le chef du départe- [ eurs av i s
ment les remercia d’avoir voulu l'as- , »»
socier à cette manifestation et, dans A P rès Quelques Instants, M_ le Gou-
une brève allocution, il rendit hom- verneur général tint à. se faire: p _
mage à l’esprit créateur et réaliste ® ap ter^ les maires du département
des populations algériennes.
Réception à l'hôtel Aletti
Les travaux de l’assemblée générale
de la Fédération des Maires étant
terminés, les élus se réunissaient à
l’hôtel Aletti où ils allaient recevoir
M. Y. Chataigneau, gouverneur gé
néral de l’Algérie, au cours d’un vin
d’honneur qu’ils donnaient en son
honneur.
Lé Gouverneur général était reçu
par M. le président Froger et les
membres du bureau. M. Y. Chatai
gneau était accompagné de MM. Ga-
zagne, secrétaire général du Gouver-
d’Alger. — E.B.C.
ALGERIE
BONE. — Agression sur la route. — Sur
la route de Penthièvre, près de Bône,
un entrepreneur de transports. M. Hu
bert Honorati, a été assailli par deux
malfaiteurs, tandis qu’il se rendait à
Mondovi à cheval. Les malfaiteurs le
désarçonnèrent et l’assommèrent à de
mi. M. Honorati fut sauvé par l’arri
vée d’une auto dont les occupants le
délivrèrent. Les deux malfaiteurs qui
furent arrêtés peu après, firent des
aveux complets.
A SA SEANCE DE CLOTURE :
Le 26 Congrès de la C.G.T.
préconise l union des syndicats
Les représentants étrangers du Travail
ont adressé leur salut aux congressistes
Paris. — Le manifeste « Aux t-ra- légués étrangers sont venus apporter
vallleurs de France et d'outre-mer », leur salut aux congressistes,
que le 26me congrès de la C.G.T. a Tour à tour, le secrétaire de l’U.G.
adopté à la majorité, souligne notam- t. espagnole, le délégué tchèque, M.
ment la nécessité d’« augmenter la Masslnl, représentant la C.G.T. lta-
production et d'assurer la renaissance Renne, le représentant du C.I.O., au
économique de la France ». Le docu- nom des six millions d'adhérents qu'il
ment considère que l’amélioration du représente, ont exposé la situation
sort de la classe ouvrière et des mas- des travailleurs de leur pays et fait
ses populaires les plus déshéritées est appel à l'unité syndicale,
conditionnée par : la réforme de la Une délégation de la C.G.A. est ve-
flscallté, la meilleure organisation du nug ensu R e apporter le salut de la
ravitaillement, des mesures rlgoureu- paysa nnerie française à la C.G.T.
des Z PêCh irsupp U re e ssio a n U8 dû "blocage Après l’intervention de M. Slkorskl
del salaires a qul U seront 10 augmentés C pa- Qui * c 'G T^le
rallèlement à l’augmentation de la ouvnere ^ona^se a
production et du rendement. gr é s [ e salut des huit millions de
Le manifeste insiste également sur travailleurs adhérant aux Tra-de
la nécessité de « dénazifier avec vi- unions,
gueur les zones occupées de l'Ouest,
d’appliquer rapidement le désarme- x x x
ment en Allemagne et de démanteler _ Le préslde nt Gouln l
les industries capables de labriquer 8dressé à MM . Jouhaux et Frachon
du matériel de guerre ». un message exprimant le prix qu'il
Et le manifeste conclut en fanant attache « à la collaboration entre les
appel à l’union de tous les sv " dlca ^ s syndicats et le gouvernement » et sa
en une seule organisation syndicale. con ft ance ^ l'égard « du redressement
T -- élmnfièrs économique de la France dans l’épa-
Les délégués étrangers nou iMement des institutions répubii-
Parls (F.P.). — Hier matin, les dé- calnes ».
qui,
d’autre part à la taxe des prestations Ionie, soit 59 millions, ^article est adop
elle aussi, est inscrite en plus-va- té par 31 voix contre 9.
Les taxes, droits et rémunérations
our services rendus, etc.
6 à 57 millions (en chiffres ronds). Les
produits des services à caractère com
mercial ou industriel s’inscrivent pour
69.078.602 frs contre 65.356.691 l'an der-
Après l'examen des derniers chapitres
sent dé du budget., la séance est levée à 22 h.
e ■ M. R.
mer. _
Passant aux dépenses, M. Pradines
déclare que ce budget a été arrêté à :
600.877.519 frs. divisés :
Section ordinaire î rs
Section extraordinaire . . 166.682.834 frs
1945, ces deux sections représen
taient respectivement une valeur de
284.348.743 et de 79.596.485 frs. La pre
mière, qui groupe toutes les dépenses
obligatoires et celles pouvant être quali
fiées de permanentes, a subi une aug
mentation de 149.845.941 francs.
lecture des différents chapitres,
faite par M. Mllloz, chef des services
financiers de la Mairie, donne lieu à plu
sieurs observations. Nous n’en retiendrons
que deux. Elles sont de M. Levy : « Il
y a dans Alger, dit-il. plus de 10.000
chambres qui sont sous-louées et même
des appartements entiers. Pour ne par
ler que des étudiants, ils doivent payer
de 1.500 à 2.000 frs par mois pour une
Simple chambre. Il saute aux yeux que
le rendement de cette taxe ne donne pas
tout ce qu’on devrait en attendre, soit
environ 10 millions.
La seconde remarque de M. Lévy a
trait au relèvement du prix de l'eau
aux navires s'arrêtant dans notre port
Mais, ee n'est qu’à la suite d’une er
reur matérielle que ce relèvement déjà
adopté par nos édiles, n’est pas appli
qué. Il le sera prochainement.
L'assemblée présentera
un budget déficitaire
La question va, désormais, dominer
tout le débat. M. VMederspaeh, au nom
des communistes, dit pourquoi devant la
commission des finances il a présenté
un budget déficitaire. A la carence de
la Haute Administration refusant obs
tinément de s'acquitter des charges com
munales incombant à U Colonie, il faut
répondre par un acte révolutionnaire Cet
acte donnera à réfléchir aux Pouvoirs
GŒRING serait mort
subitement
Nuremberg (F.P.). — Le bruit de la
mort subite de Gœring se propage ra-
pidememt en Allemagne, à Londres, à
Paris et à Bruxelles. Cette nouvelle
n’a été jusqu’ici ni démentie, ni con
firmée.
Le Gouverneur général
préside
la séance d’ouverture
des Journées médicales
Hier matin, M. le Gouverneur Gé
néral Yves Chataigneau a présidé la
séance d’ouverture des Journées an
nuelles, organisées par la Société mé
dicale des hôpitaux d'Alger et la So
ciété de biologie de notre ville. La
séance eut lieu à la clinique médi
cale de l’hôpital de Mustapha et se
déroula devant une nombreuse assis
tance de professeurs de la Faculté
de Médecine et d’étudiants. M. le
professeur Debré, de l'Académie de
Médecine, et M. le professeur Lian,
professeur de clinique médicale de la
Faculté de Médecine, traitèrent dif
férents sujets qui retinrent par leur
importance toute l’attention d’un pu
blic particulièrement Intéressé par
les multiples problèmes des maladies.
Les travaux se sont poursuivis, l'a
près-midi et se poursuivront demain,
par deux conférences de M. le pro
fesseur Boivln, de l’Académie de Mé
decine.
PARIS. — La Croix (le la Légion d’hon- cien président du Conseil suprême de
neur vient d’être décernée par le ml- la Radiodiffusion nationale, a été cou-
nistre des Armées, au titre de la Ré- damné à 2 ans de prison et à la dé-
sistance, à M. Amany, directeur gé- gradation nationale à vie.
néral de l’Agence Havas, vice-prési- SEATTLE. — La peine de mort peut
dent de la Fédération nationale de la être prononcée contre le lieutenant so-
presse frapçaise. ylétique Redine, si la 5* Cour le juge
— Fernand de Brlnon, ancien ministre coupable d’avoir transmis des infor-
du gouvernement de Vichy, détenu à mations secrètes à l’U.R.K.S., a déclaré
Fresnes, vient de subir une opération le procureur général Dennis.
dans un hôpital parisien. MOSCOU. — 1,’Asparglline, un nouveau
— On assure, dans les milieux autori- remède, analogue à la pénicilline, a
sés, qu’aucune démarche britannique (.((. découvert par le professeur Nicolas
n’a été faite en vue d’un voyage très Krassilnikov.
prochain de M. Bevin à Paris. OTTAWA. — Le vicomte Alexander,
— Après plusieurs mois de silence, le nouveau gouverneur du Canada, est
Comité d’Afrique du Nord s’est réuni arrivé à Ottawa, par le train, à lu
jeudi, sous la présidence de M, Morard, h. 33 (heure locale).
présidant la Région économique d’Alger. WASHINGTON. — L’expérience sur la
— Au Centre d’action économique et bombe atomique aura lieu probable-
douanière, M. Rlst, membre de Tins- ment le 1 er juillet 194H.
titut. a fait une eonférenre sur le dé- NEW-YORK. — Le navire « Colombie »
veloppement du commerce mondial. a été restitué jeudi après-midi à la
VICHY. — 799 bouteilles de vins fins, France.
provenant de la cave de Philippe Pé- tOKIO. — La victoire du parti Hbérjl
tain, ont été mises jeudi aux enchères parait maintenant assurée. Les l !bé-
et acquises par le président des dé- raux gagneront environ 130 sièges dans
portés politiques pour la somme de j a nouvelle Diète, tendis que lès P^°*
100.540 fr. gressistes en obtiendront tine centaine
MOULINS. — M. André Demaison, an- et les sociaux démocrates 90.
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