Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1946-02-26
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 février 1946 26 février 1946
Description : 1946/02/26 (A62,N21738). 1946/02/26 (A62,N21738).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t559494f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/01/2021
Deux conceptions du Monde
E publie a généralement été
déçu par le résultat de cette
première assemblée des Na
tions Unies, qui vient de se
par Jacques GASCUEL
tenir à Londres. Pas un problème résolu, pas une seule question traitée
! 1Iran ’ u Grèce, l’Indonésie, la Syrie, le Liban, tout reste en
Sans doute le public, encore sous l’im- conséquences politiques et économiques
pression laissée par la Société des Na- aboutissent finalement le libéralisme et
fions et par la guerre qui vient de se l'individualisme.
terminer, n’a-t-il pas très bien compris En bref, le monde ne semble devoir
ce dont il s'agissait : les Nations Unies trouver le salut ni dans la conception
ne sont ni une résurrection de l’institu- anglo-saxonne, ni dans la conception
tion de Genève, ni une conférence de la russe.
F®'*- De même que la constitution de deux
L’assemblée de Londres était essentiel- blocs géographiques formés l’un par le
lement destinée à mettre sur pied une Continent Asiatique et l’Europe, l’autre
sorte de syndicat de garantie contre une par les Amériques, conduirait infaillible-
nouvelle agression des EtaÜ vaincus et ment à la guerre et sans doute à la
une Société d’assurances mutuelle en vue ruine de l’humanité, de même, la cris-
d’arriver le plus vite possible au retour tallisation définitive du monde en deux
de la prospérité. groupes idéologiques, l’un totalitaire,
Sous la pression de l'opinion et sur l'autre farouchement individualiste, abou-
l’initiative de la délégation russe, elle tirait au conflit. Il appartient à l’Eu-
s’est transformée en une réunion publi- rope occidentale — c’est là la conclusion
que où chacun est venu, tour à tour, la plus certaine de la Conférence de
défendre sa doctrine et ses intérêts. A Londres — et plus spécialement à la
aucun moment, il n’a été question d’a- France, pays clarificateur par excellence,
boutir à une quelconque solution ; la de concilier les thèses en présence et de
conférence n’avait pas été convoquée pour trouver le tiers chemin qui permettra
cela. Mais à tous moments, certaines dé- d’éviter le chaos,
légations et d’abord la délégation russe
9, Bd Laferrlère, ALGER — Tél. 396-55 et la aulte — Ch. P. 20-21*" LE PETIT ALGERIEN Publicité Alger: Havas, 57, r. d’Isly (Conc. de l’Agence Africaine)
Une rupture unilatérale
de la FRANCE avec FRANCO
serait-elle profitable à ses adversaires ?
ont cherché à utiliser l’occasion offerte
pour développer leur doctrine politique
afin d’accroître le nombre de leurs par
tisans.
ooo
A San-Francisco alors que la guerre
n’était pas terminée, on avait vu se des
siner les conteurs des deux grands co
losses de l’après-guerre, l’Américain e
le Russe. A Londres, on a vu se pré
ciser deux conceptions du monde, celle
de l’U.R.S.S. et celle des Anglo-Améri
cains : la dootrine matérialiste marxiste
et la doctrine politico-religieuse anglo
saxonne. Et chacun a cherché par tous
les moyens à recruter le maximum d’a
dhérents en vue des réunions futures,
celles où l’on signera les traités, celles
où il faudra abattre ses cartes, c’est-à-
dire faire le décompte des voix pour et
des voix contre.
Côté anglo-saxon on place à la base
de tout l’individu et l’individualisme, la
liberté telle que la définissaient nos an
«êtres en 1789, la liberté sans autres
freins ni limites que la loi, loi qui elle-
même protège l’individu. On attribue à
l’épanouissement de cette liberté indivi
duelle le développement et le progrès de
l’humanité ; il en est supposé le ressort
et la condition même. Plus chacun s’en
richit intellectuellement ou matérielle
ment, plus, croit-on, les autres s’enri
chissent. L’intérêt général est la somme
des intérêts particuliers et le bonheur de
tous naît automatiquement du bonheur
de chacun. L’organisation des Nations
Unies est conçue comme une fédération
mondiale de tous les Etats, quelque chose
comme des Etats-Unis Nord-Américains
étendues à toute la terre.
L’idéologie russe est exactement in
verse sur presque tous les points. A l’ori
gine, elle place non l’individu, mais la
collectivité. C’est la collectivité qui a
des droits et non l’individu. C’est la
collectivité qu’il s’agit de favoriser, c’est
la collectivité dont il faut assurer l’épa
nouissement au détriment même de l’in
térêt de l’individu, lequel ne compte pas
devant la masse. Le sacrifice total, phy
sique même de ce dernier s’impose, si
l’intérêt de la collectivité est en jeu.
ce qui est vrai sur le plan national est
vrai aussi sur le plan international.
L’organisation des Nations Unies doit
être le moyen d’assurer aux Etats puis
sants la clientèle nécessaire pour leur
donner une majorité, grâce à laquelle ils
imposeront au monde un système de gou
vernement autoritaire qui le conduira
vers de nouveaux destins.
o o o T"
A Londres, aucune des deux thèses n’a
réellement triomphé. Les Russes, dans
les votes, ont eu le plus souvent,
dessous. Mais ils ont gagné des partisans
par le seul fait qu’ils ont pu exposer
leur thèse avec une conviction profonde
et une logique indiscutable.
Pratiquement, aucun des deux systè
mes n’est viable. Qu’y a-t-il au fond de
la thèse russe, sinon l’idée que les hom
mes peuvent imposer à d’autres hommes
leurs conceptions de l’existence, s’arro
ger le droit non seulement de faire res
pecter à la minorité nationale ou interna
tionale les forces extérieures de la loi
nouvelle, mais d'obtenir le consentement
intérieur, c'est-à-dire l’acquiescement des
consciences. C’est ce à quoi Vichinsky
est arrivé, lorsque procureur, il a réussi
à arracher des aveux de culpabilité aux
accusés. Mais cette intrusion des hom
mes dans un domaine qui n’est pas le
leur, ne peut qu’aboutir à la négation
même de tout ce qui fait la personnalité,
la dignité de l’homme, au Fiihrer Prin
cip, aux excès des camps de concentra
tion.
Côté anglo-saxon, la confiance illimi
tée dans l’individu repose en réalité sur
une conviction, celle que la vérité, le
bien, l’intérêt général finissent par s’im
poser d’eux-mêmes. Rien n’est moins sûr
malheureusement, et l’expérience de ces
dernières années nous a montré à quelles
La saisie des avoirs français en Espagne
aurait des répercussions fâcheuses sur l’Econounie de notre pays
M. MICHELET déclare à Tulle
L'armée
ê
de se nourrir
essaiera
calme est revenu
BOMBAY
100.000 grévistes ont repris le travail
par ses propres moyens
L A presse parisienne, dans son ensemble, commente avec acrimonie
et Indignation l’exécntlon de Cristino Garcia et de ses camarades,
en mettant l’accent sur les exploits de ces hommes dans la Résis
tance française. D’une façon générale, elle considère le geste dn
Dictateur comme nne provocation directe envers la Franoe qui était
Intervenue en leur faveur.
HISPANUS
POUR EVITER DES MESURES
DU CAUDILLO
CONTRE DES MONARCHISTES
DON JUAN
rentrerait provisoirement
en Suisse
Paris (F.P.). — Des milieux monar-
M. HERRIOT
critique les méthodes
gouvernementales
t>RENANT la parole à Lons-Ie-Saulnier,
-*• M. Edouard Herriofc a fait l’éloge de
la III* République et une critique sé
vère des méthodes gouvernementales
depuis la libération. Après s’être pro
noncé pour I>e retour au régime des deux
Chambres, l’ancien président du Conseil
a demandé qu’un contrôle sérieux du
budget soit institué. Puis il s’est élevé
contre l’absence d’un Président de la
République, contre la prédominance de
la notion de parti sur la notion de
l’Etat et contre l’autorisation préala
ble pour la presse.
AUJOURD'HUI
Conseil des ministres
Paris (F.P.). — Il est probable que
c’est la question de nos relations avec
le Gouvernement de Franco qui re
tiendra particulièrement l’attention du
Conseil des ministres qui se réunira
aujourd’hui.
D’ordre diu jour appelle outre une
étude plus générale de la situation in
ternationale qu’exposera M. Georges
Bidault. Un accord franco-britannique
relatif à l’exploitation en commun des
lignes aériennes civiles sera égale
ment examiné, puis, en préface au
prochain débat à l’Assemblée consti
tuante, M. le Troquer exposera la si
tuation générale en Algérie. Enfin,
deux projets de loi présentés par M.
DeffeiTe, secrétaire à la présidence,
seront soumis au gouvernement : le
premier porte confiscation et dévolu
tion des biens de certaines entreprises
de presse et d’information, l’autre fixe
le statut général de la presse.
Renfermant les documents échangés entre les
Gouvernements de Paris et de Washington
Un "Livre jaune" précise
la position de la
en matière :
Dans Çes conditions, il est permis de
-, ... _ , . . . se demander si la rupture unilatérale
Un seul confrère, « Combat », dans d usage, annoncent que 1 attaché niili- de ] a France avec le gouvernement du
un éditorial qui a fait du bruit, signale taire du Caudlllo au Portugal, le colo- général Franco, loin de faciliter la ti
que la démarche effectuée par le Gou- ne! Doma, aurait été arrêté en Espagne. ri le des adversaires du régime franquiste
vernement français pour tenter de sau- Pendant ce temps, le Prétendant pour- n’amènerait pas une recrudescence des
ver ces hommes a peut-être été mala- suit son séjour à l’Estoril. On note ce- mesurés Coercitives du Taudillo à l’égard
droite, car elle mettait le général Franco pendant qu'il reçoit moins de visites des républicains et des monarchistes
au pied du mur et l’obligeait, sous peine qu’à son arrivée. tout en aggravant la position déjà dlf-
de perdre définitivement la face vis-à- Quant au gouvernement G irai, il se ficile de l'Economie française. Seul, un
vis de ses . partisans, à réagir violem- préoccupe d'élargir son ministère en s’ad- accord des Nations Unies dans.ee’ do-
ment. Quoi qu'il en soit, des manifesta- joignant un ministre communiste et un ma lne pourrait clarifier la situation et
lions ont eu lieu hier à Paris, en par- représentant de la droite républicaine, à donner des résultats positifs,
ticulier devant l’ambassade d’Espagne, condition qu’ils ne « poursuivent aucune
réclamant la rupture immédiate avec le politique au dehors ».
Caudlllo. Il est probable que les jours à venir
Il convient de -noter le peu de relief verront se préciser la position réciproque
qu'a donné à ces évéhemeiits la presse du gouvernement français et celui de
anglo-saxonne qui, décidément, observe l'Espagne franquiste. La Chambre de
une grande prudence en ce qui concerne Commerce française continue d’insister
la question, espagnole. Néanmoins, l’« Ob- sur les répercussions fâcheuses qu'au -
server » remarque un renouveau de la rait sur l’Economie française la saisie
Phalange qui contrôlerait une solxan- par le Caudlllo des avoirs français en
taine de journaux défendant ouvertement Espagne, qui seraient de l’ordre de cent
le nazisme. milliards de francs. Elle fait remarquer,
Dans le cadre do la répression enga- en outre, que les avoirs espagnols enohiates espagnols envisagent iè départ
géo contre les éléments monarchistes,- Franee sont Insignifiants. La colonie des Informations de source américaine, française de Madrid aurait donné son e t son retour en Suisse,
que nous transmettons . avec les réserves accord à cette représentation. ce retour n’impliquerait nullement
qu'il renonce à rentrer en Espagne. H
signifierait que Don Juan préfère
ajourner ses projet» plutôt que d’en
tretenir chez Franco des espoirs Ir
réalisable». Sa présence au Portugal
pourrait -provoquer de la part du Cau-
dlllo de» mesures dont les monar
chistes d’Espagne souffriraient.
Les U.S.A.
et la Grande-Bretagne sont
également intervenus
en faveur de Cristino Garcia
Paris (F.P.). — Da démarche fran
çaise entreprise auprès de Franco en
faveur de Cristino Garcia et de ses
camarades n’était pas une démarche
isolée. On apprend, en effet, de eour-
oe autorisée, qu’une intervention ana
logue avait été faite par lé» gouver
nements des U.S.A. et de la Grande-
Bretagne.
Paris. — La Fédération nationale
des Cheminots, d’accord avec les Fé
dérations des Transports, des Marins,
des Dockers, demande à tous les syn
dicats des principales villes du Sud-
Ouest de suspervdre immédiatement
tout trafic avec l’Espagne.
XXX
Rotterdam. — Le» dockers du port
de Rotterdam ont décidé de ne plus
charger, les navires à destination de
l'Espagne, pour protester contre « 1’;
sassinat par le régime de Franco des
12 combattante de la Liberté ».
XXX
Casablanca. — Des cortèges d’Espa
gnols républicains ont défilé .dans les
rues de la ville pour honorer la mé
moire de Garcia et de ses compa
gnons, réclamant la fermeture du
Consulat franquiste au Maroc.
XXX
« Ligue de» Droits de l’Hom
me *, section d’Alger, a adressé au
ministre des Affaires étrangères, le sa
medi 23 .courant, le télégramme sut
vant :
Section Alger Ligue Droits Homme
et Citoyen déolare que conscience
universelle. révoltée par derniers assas
sinats de Franco exige immédiate rup
ture relations diplomatiques avec gou
vernement. Madrid. »
■ s FINAUD, président,
XXX
New-York (F.P.). — M. Martinez
Barrio, président de la République es
pagnole en exil, a quitté h-ier les
U.S.A. pouf la France.
XXX
Madrid. — La sentence a été ren
due hier dans le procès des socialistes
d’Alcala-dé-Henarés. Trois de» incul
pés ont été condamnés à 12 ans de
prison, quatre autres à 10 ans. Tous
les autres 6e sont vu Infliger des
peines allant de 6 mois à 6 ans de
prison.
DIPLOMATIQUE
ECONOMIQUE
FINANCIERE
INTERNATIONALE
Paris (F.P.). — Le Gouvernement français vient de publier u-n « Livre
jaune » exposant la marche des négociations économiques et financières qui
se sont déroulées depuis près d’un an entre la France et les U.S.A.
Le document constitue un exposé à la veille du départ de M. Léon Blum
pour Washington.
n ■ <• _ i . • „ maximum devrait faire l’objet de
LsG la resoiunon nouvelles réductions. Il a annoncé
, . i, ■ i _ _L _ qu’une priorité était accordée pour
aesproblemes au enarDOn importer d’abord le matériel de trans-
. . , . ji port, puis le matériel d’équipement
et de la main-a œuvre des mines et le matériel du génie oi-
i r j . j vil. « La France, a poursuivi M. Al-
depend le redresseitienr phand, pour se relever, doit résoudre
■ a r le problème du charbon et le probiè-
de ld r fdllCe me de la main-d’œuvre. »
fjr XT-vr-.x airsVirrnrl Pour ce qui est d-u charbon, M. Ai
dée. Ct_ G IVI. Hervé Alptiana py-,-, n q rappelé que les importations
„ p , „ , mensuelles d’avant-guerre étaient de
Paris (F. .). JJ d „ s 2 million» de tonnes : « Or, a-t il dit,
échangés entre le nous en recevons actuellement 900.000
Etats Unis et * 0U1 £ m “I dont 400.000 seulement d’Allemagne,
çais et pufWiés dans le y J alors que la production actuelle est
ne », précisent la position de la Fran ^ millions de tonnes par mois :
ce en matière dipiomatique. wonomi- d recevoir j mll .
déclaré M Hervé Alphand, directeur Mnjtotoan* de plus par mois dé
générai des Affaires économiques, au lemagiie.
cours d’une importante conférence de
presse tenue hier.
« Le gouvernement français, a-t-u
ajouté, a considéré, de même que les
gouvernements anglais et américain,
que l’accroissement du mouvement
des échanges est une des conditions
essentielles de la sécurité Internatio
note et du rétablissement, économique
du monde. Cette politique, qui eet_la
seule qui soit conforme aux intérêts
vitaux de la France, s’oppose à l’au
tarcie qui mettrait la France hors du
circuit des éohanges mondiaux et. ris
querait de réduire rapidement le ni
veau de vie de la population. »
LE PARTI
SOCIAL-CHRETIEN
conserve la fête
aux électio ns au S énat beige
.Bruxelles (F.P.). — Lies derniers
chiffres donnés par la radio de
Bruxelles en ce qui concerne les élec
tions aux conseils provinciaux sont
les suivants : le parti social chrétien
obtient 288 siège» contre 227 en 1936
au Front catholique. Les libéraux ob
tiennent 50 sièges contre 88 en 1936.
Les socialistes 228 contre 221. Les
communistes 58 contre 28. L’Union
démocratique belge n’a encore obtenu
aucun siège.
La formule
d'un gouvernement de gauche
semble en faveur
Bruxelles (F.P.). —• Le prince ré
gent a reçu hier MM. de Schryver et
Van Aoker. Il semblerait qu’on
s’oriente actuellement vers la formule
d’un gouvernement de gauche sou
haité par les communistes et les so
cialistes qui ont Ittncé l’exclusive con
tre le parti eoclaliete chrétien, et au
quel la participation libérale serait
LONDRES. — Le Journal « Star »
annonce que le cardinal Spielman aca*a
prochainement nommé eeerétaire d’Etat
au Vatican.
L'action de la France
Soulignant l’action entreprise à cet
effet par le gouvernement français,
M. Alphand énumère les mesures pri
ses sur le plan Intérieur et destinées
à accroître la production : Etablisse
ment de programmes coordonnés dans
les différentes branches de l’économie,
rééquipement de l’industrie et de
l’agriculture, réduction des dépenses
improductives, et sur lt- plan exté
rieur, alignement moténaire. « Cette
poli-tique, a déclaré M. Alphand, a
pour seul but de poursuivre l’accrois
sement des éohanges de la Franoe
avec le monde et de tendre ver»
l’équilibre de ces échanges qui sera
possible lorsque le rendement de la
France aura augmenté. Cependant, le
délai que mettra la Franoe à attein
dre ce niveau de prospérité dépend
essentiellement d’une part de la con
tinuité de l’effort des Français en
v-ue d’accroître la production et de
moderniser les méthodes, d’autre part
de l'amplitude et de la rapidité des
concoure extérieurs.
Ce que la France attend
La France peut attendre deux
sortes de concours extérieurs : tes ré
parations allemandes, les livraisons
par l’Allemagne d’une quantité plus
élevée de matières premières, particu
lièrement du charbon et des crédits
américains. Or les négociations qui
vont s’ouvrir à Washington ont es
sentiellement pour objet l’examen des
ressources disponibles ou qui peuvent
être rendues disponibles pour aider la
France à reconstruire et à moderni
ser eon économie agricole et indus
trielle. »
Les problèmes
du charbon et de la main-d'œuvre
Répondant à une question, M. Al
phand confirme que si les- concours
sur lesquels la Fnfnce compté, ne lui
étalent pas apportés, son programme
d'importations déjà comprimées au
M. L. BLUM
part aujourd’hui
pour WASHIN GTON
Paris (F.P.). — Mr^iréon Blum, ambas
sadeur extraordinaire, qui part aujour
d’hui aux U.S.A., rencontrera les plus
hautes personnalités du gouvernement
américain et les éclairera sur la véri
table situation de la France, sur ses
épreuves passées et ses promesses d’a
venir. Les entretiens qu’aura M. Bluan
exerceront, à n’en pas douter, une pro
fonde influence sur les missions diver
ses et de portée différente dont sont
chargés d’autres envoyés, par exemple
sur celle de M. Jean Monnet qui doit
négocier de nouvelles importations de
matières premières, de machines et de
produits alimentaires par le truchement
de l’« Export Import Bank » qui nous
a ouvert déjà un crédit de 550 mil
lions de dollars en décembre dernier.
DIEPPE. —— Un cargo anglais venant
de Lonclree a sauté sur une mine au
large de Dieppe. Un chalutier dieppoi*
a recueilli les 23 hommes de l’équi
page.
ALGERIE
ORAN. — Cambriolage d’une églla*. —
Malgré les arrestations déjà opérées
Ips vols dans les églises du dépar
tement continuent. C'était hier le tour
de l’église des Trembles, sur la ligne
Oran-Bel-Abbés. Les ma.faiteurs ont
enlevé la totalité des vêtements et
linges sacerdotaux, ainsi que les va
ses sacrés en or. Le montant du vol
est très élevé.
Elle collaborera au ravitaillement
de la population civile
Tulle (F.P.). — Arrivé dimanche à Tulle, M. Miche
let, ministre des Armées, a inspecté l’école militaire pré
paratoire technique et a épinglé la croix de guerre sur
l’étendard de l’Ecole.
Le ministre tint ensuite une con
férence de presse au cou-rs de laquelle,
après avoir évoqué le» missions que
doit assurer l’armée (occupation des
territoires ennemis, participation à la
sécurité collective, sauvegarde de nos
Le premier avion
de la ligne
DETI AIAI IC AAMAA territoires d’outre-mer) ü insista sur
® » 1*VS Iw H! w w la nécessité d’opérer certaines écono
mies :
« Il faut aussi, déclara M. Michelet,
.que notre armée soit moins impro
ductive et qu’elle se mette au service
|des civils. J’ai l’intention de deman
der au Génie de se mettre à la dis
position des Ponts-et Chaussées. Les
commandants des régions militaires
ont reçu des instructions afin que les
camions de l’armée contribuent au ra
vitaillement de la population. Quant
à l’armée, elle essaiera de se nourrir
par ses propres moyens. De gros ef- . TT ,, .. ... w erandes villes
forts ont été faits depuis trois mois I . Madras. — Une grevé partielle a été granaes vuies
r fart escale dimanche
à Maison-Blanche
Les lignes aérienne» belges S.A.B.E.
N.A., assurant la liaison aérienne Bel
gique-Congo, viennent de mettre en
service les nouveaux appareils « Dou
glas DC 4 », de 44 place» avec 7 mem
bres d'équipage. Ce6 appareils effec
tueront la liaison Bruxelles-Léopold-
de‘trajet 20 ^ V °‘ « 25 “ eureS dans ïê’Vns
_ 3 ' , indiquer. C’est une véritable révolu , - „ , ,
La première escale de ces appareils tion que nous entreprenons. C’^st ain-1 Ualcntita et de Karachi. Lee trans
a. eu_ lieu _dimanche 24, au terrain si que 14 milliards de provisions m iji-! Ports, tramways et autobus 6ont par-
taire-s viennent d’être remis à la dis- jticulièrement affectés,
position de la population civile. On | XXX
n’avait jamais connu cela de mémoire Londres. — Le secrétaire de la Fé-
d’intendant. déraîion pan-hindoue d’Etudiant»
« Chaque fois, assura-t-il en termi-
nant, qu’un abus est signalé, une en
quête est ouverte. Mai» il apparaît
que les faits sont souvent exagérés. H
ne faut pas dénigrer l'armée car elle,
est le miroir de la nation ’et elle aéra
de plus en plus une armée popu
laire. »
U ordre est complèt dans les établissements
de la marine royale hindoue
Bombay (F.P.). — L«s désordres ont pris fin dans la ville et La vie
reprend rapidement son cours normal. Aucun incident n’est signalé depuis
dimanche après midi.
Plus de 100.000 ouvriers des filatures ont repris le travail hier. Un ordre
complet a été rétabli dans les établissements de la marine royale hindoue
à Bombay et à Karachi.
Une proclamation
du général AUCHINLECK
New-Delhi (F.P.). — « Ma position
de commandant en chef des forces
britanniques aux Indes me maintient
en dehors de toute considération poli
tique et Je ne tolérerai auoune intri
gue dans l’armée » a déclaré le géné
ral sir Claude Auohinleck dans une „ . , _ _ , . , ,
allocution radiodiffusée à l’intention Le Caire (FP L Une greve génè-
des troupes hindoues. rale dans to >it le P a >' s a é . té Proclamée
Le général a promis qu'il n’y aurait P. ollr ' e lundi 4 mars. L armee égyp-
pas de sanctions massives à la suite «enne occupe les principaux points du
des derniers troubles, mais que les ^ alr ® d'Alexandrie. Des patrouilles
meneurs ne resteraient pas impunis armées circulent. Les troupe* bntan-
et que toute nouvelle manifestation nl Q u s et atliees sont consignée». Le
serait sévèrement réprimée. gouvernement a décrété qu il n auto-
ri'seraiit ni manifestations, ni rassem-
270 morts blem«nts.
Les etudiants ont décidé de conti-
Bombay (F.P.). — 270 morts ont été nuer leur grève et de consacrer la
dénombrés jusqu’à présent. La me- Journée de lundi à «des protestations
nace de famine pesant sur la ville silencieuse pour le deuil des martyrs »
s'est accrue encore par suite des des- à l’Intérieur même de l’Université. Ils
tructions au cours des émeutes, des ont publié un communiqué commun
réserves de grains et de sucre. avec l’organisation des ouvriers, de-
A titre dé précaution, tous les na- mandant à la Grande-Bretagne des
vires dans la baie sont gardés ainsi indemnités pour les victimes des ma-
que les établissements du port. nifestations et l’évacuation immédiate
X X d€s troupe» britanniques de toutes
Grève générale
en Egypte
Lundi prochain
de Maison Blanche, en présence de
MIM. le Consul général de Belgique,
les représentants d’Air-France, le dé
légué de la S.A.B.E.N.A. pour la Fran
ce et l’Algérie et le commandant de
l’aéroport.
Se trouvaient à bord MM. Gilbert
Perier, administrateur général de la
A.B.E.N.A., Vernieuwe, et le com
mandant Deswart, représentant l’Aé
ronautique civile belge. L’avion était
piloté par le chef-pilote Van Ackere.
que je viens de vous déclenchée hier en signe de solidarité
t une' véritable révolu- à l’égard des grévistes de Bombay, de
décrété la grève de. tous les étudiants
de l’Inde.
LE CAIRE (F.P.). Le Cabinet hri-
annli;u« a pria de» nieeure» ervère»
tour aeeurer l’ordre et interdire toute»
nanifeotatione anti-britanniques.
NOS GRANDS
REPORTAGES
Tous ces fellahs qui défoncent , labourent
bâtissent, irriguent, « tr3V8ill8Ilt POUP 6UX »
Ce sont tes propriétaires du coiiectif
Au Paysanat », C’est
DE NOTRE ENVOYE SPECIAL
R. FRISON-ROCHE
« Où faut-il vous conduire ? », demande le chauffeur,
ainsi que dans la région on parle du S.M.P.
Allons donc au « Paysanat », par une piste nouvellement élargie, qui traverse
en droite ligne la grande plaine nue. La ferme du S.M.P. est située à 17 kilo- recounent nuis au fur «I
mètres de Beni-Mellal, sur les bords de l’Oued Day. Elle ne constitue qu’une ' ou abo ns sn nn
ferme secondaire, les bâtiments principaux devant par la suite être érigés au contre . récente ]e travai | devient olus cor-
géographique des 1.500 hectares qui s’allongent sur 7 kilomètres de longueur, des- ^ |e p(us droi , pour arriver
servis par une piste et par une ligne de orce. ap r é* u |t a t actuel que ne désavouerait
- Si vous le désirés, faisons un petit détour et allons voir OÙ .ri sont les aucun co|pn Car c , #jt apx fe „ ah$ eux .
travaux de construction de la nouvelle « seguia », propose M. Ecorcheville, con- m - me5 qup pous faisonJ d|r| , a cha .
trôleur civil. rue> | a mécanicien n’étant là que pour
cercle d’épineux qui constitue l’habitat conseiller et surveiller la marche méca-
provisolre des familles recasées. nique de l’ensemble. C’est plus qu’un dé-
~ ECOLE DE MOTO-CULTURE Richement, une véritable école de moto-
’ " ' . culture qui commence. Songez que ces
Mais voich venir à nous un homme 0 ens ne connaissaient que l’aralre et
UN VERITABLE « CANAL »
Partant de l’Oued Dav, de nombreuses
seguias antiques, envahies par la végé
tation et colmatées par les alluvions, si- - —- — - .... ... •„
nuent à travers les champs. Ce sont elles grisonnant, à la figure patinée par le b u ,ls traçaient leur pauvre sillon au
qui, provisoirement, irriguent une partie soleil, le vent et te froid, à la stature ha f ar « l J 1 * 8 des touffes, contour-
des terres du S.M.P.,’ mais Tinq nouvelle athlétique M. Rastoln, directeur de "a 1 »"* l* s obstacles ; c est une verita-
seguia, à laquelle le terme de « canal » l’exploitation. Avec lui, nous continuons bl « révolution pour eux.
conviendrait davantage, est en construc- la visite du Secteur. , Sur l’immenso plaine, le tracteur ha-
tion. Elle aura plus de deux kilomètres — Allons tout de suite au centre de lèt e sourdement. Le sous-soleur défoncé
de parcours, on ligne droite. Actuelle- l’exploitation, le gros tracteur a corn- à h ,us d un mêtre d « profondeur, le
ment elle est fort avancée ; elle aussi mencé le défrichement d’un nouveau lot steppe, auparavant, debarrassé par les
sera terminée en moins de neuf mois, de 60 hectares, vous verrez le travail, femmes des touffes de jujubiers eo«Pees
De nombreux travailleurs marocains, di- me dit-il. a « du so . La machine ouvre littéra-
visés on équidés, creusent le sol suivant En chemin, nous longeons les beaux lement le sol, rejetant à la surface les
les indications qui leur ont été données champs de blé, et mon interlocuteur me f° r tes racines, noueuses comme des ceps
une fois pour toutes par l’ingénieur ru- fait remarquer comment, plus on avance, d « v| 0"«' due les femmes de la tribu Ta
rai. Une vaste tranchée, taillée avec une Plus les sillons sont tracés de façon rec- ^ assdl ^ ““...InL. 61 ™ SU ™’ m i» h . ar »,?!! <
rectitude étonnante, et mesurant parfois tiligne.
plus -de six mètres de profondeur, amè- — Voyez les premiers, ils zig-zaguent,
DANS DES CENTAINES
DE TELEGRAMMES
La magistrature
«à l’agonie»
adresse à M. GOUIN
un «appel désespéré»
Paris (F.P.). — Agissant sur les ins
tructions de l’Union fédérale de la
magistrature, les Cours d’appel, les
tribunaux et les justices de paix de
France ont adressé hier des centaines
de télégrammes à M. Félix Gouln, ap
pelant son attention sur la situation^
désespérée de la magistrature fran
çaise et sur l’urgence des remèdes à
y apporter.
Oette manifestation a pris une am
pleur particulière au Palais de Justice
de Paris où le président de chambre
à la Cour d’appel, président de l'Union
fédérale de la magistrature a déclaré
en présence de nombreuses personna
lités de l’Ordre des avocats venus ap
porter l’assuranoe de leur solidarité :
« Nous avons le sentiment que le re
dressement de la situation n’e6t pas
possible si une amélioration immé
diate n’est pas réalisée. »
Le président a spuligné que nom
breux sont les magistrats qui songent
à quitter la profession ne leur per
mettant plU6 d’assurer la subsistance
de leur famille. « Pour la première
fois dans notre histoire, dit-il, s'élè
ve simultanément de tous les prétoi
res français un appel désespéré, un
avertissement solennel aux pouvoirs
publics. Le Gouvernement et l'Assem
blée porteraient une lourde respon
sabilité s’ils laissaient s’éteindre et
mourir la magistrature française déjà
à l’agonie. »
Le bâtonnier Doyen a, de son côté,
assuré la magistrature de la solidarité
des avocats.
XXX
Marseille (F.P.). — Toutes les au
diences des divers Chambres civiles et
correctionnelles du Tribunal de Mar
seille ont. été suspendues 30 minute?
pour protester contre le retard appor
té par les pouvoirs publics a faire
aboutir la réforme sur la situation
matérielle de la magistrature fran
çaise.
LE PROCES
DE N UREM BERG
Nuremberg (F.P.). — La séance d’hier
matin a été consacrée à des requêtes
formulées par la défense en vue d’ob
tenir les dépositions de certains témoins
et la citation de documents jugés utiles
pour la cause des accusés. Sir David
Maxwell F.vfe, procureur, s’oppose à
l’audition de M. Daladier demandée par
l’avocat de Ribbentrop, au témoignage
du marquis et de la marqujse de Poli-
gnae, du comte et de la comtesse de
Castellane et du « vieil ami de Ribben
trop », Wolfgang Michel.
Après une courte suspension d’au
dience, sir David récapitule les charges
imputées à Ribbentrop.
Mr' Champetier de Ribes, du ministère
public français, s’oppose à la comparu
tion de l’ancien ambassadeur de Vichy
Scaplni, qui, grand blessé de la guerre
1914, est frappé de' cécité totale et, par
conséquent, n’a pu rien voir.
Il demande donc que la Cour soit dis
pensée de son audition, qui n’apporte
rait pas la moindre lueur. Le président
Lawrence se rallie à ce point de vue.
A l’audience de l’après-midi, l'avocat
de Keitel demande l’autorisation de ré
futer les documents déjà présentés par
les divers ministères publics. Le prési
dent déclare que le tribunal examinera
cette question plus tard et l’audience est
levée.
K eflets ?e Q ans
Le temps des folies
c
OMME il est difficile de juger doux nous a légué avant de mourir
son temps ! Barbey d’Aure
villy disait plaisamment
une folle de son imagination ; lors
que trois ou quatre scènes de théâ-
Par les temps qui courent tre nous présentent chaque soir le
et même qui dégringolent »..
mais fou ou la folle destinés à nous émou-
" - « La Mai-
tout
on pourrait l’écrire de toutes les voir ou à nous distraire ? * La
évoques Cependant, U est des ciV- son de Rernarda », piece que
£« 3 ? Æ, «S iïTÆ"'
Bsrssj? “ w,< ’Ai VS
awÆssrys s-* ts.'jsnfjssn.vn/üi st
en un quart de siècle y ont con
sommé les forces valeureuses , y ont
clan que M. Marcel Herand fait en
tendre au théâtre des Mathur } ins. En
tari le sang jeune des natiorés. Voilà cherchant bien, nous en trouverions
notre excuse essentielle. Elle ne suf. d autres,
fit pas pourtant à tout expliquer et
ne justifie pas seule la rupture d’é
quilibre dont nous souffrons. C’est
que nous avons, dans le déséquilibre
perdu le goût de. l’équilibre. Ce qui
est étrange, ce qui est insensé re-
quevhle nos faveurs. Nous nous y
plaisons ; nous en faisons notre phi
losophie et notre distraction. Nous
vivons tous avec une bombe suspen
du u sur la tête et nous savons que
le premier dément ambitieux qui
ouvrira la main détruira le monde.
Cette certitude est à l’opposé des
habitudes de sécurité sur lequel le
19 me siècle a vécu ; et un tel re
tournement ne s'est pas accompli
sans troubler beaucoup les esprits.
La folie est dans l’air. Nous ne la
Le public s’y plaît et respire à
son aise cet air de déraison. Mais
nous savons bien que la folie est
contagieuse et que, tout au moins,
elle dispose les esprits aux plus in
vraisemblables initiatives. On conte
que lors de l’exposition des toiles de
Picasso à Londres, un pasteur pro
testant est entré immédiatement en
prières avec une ferveur et une in
tensité d’expression qui, en un pa
reil lieu, parurent insolites. En re
vanche, à Paris, c’est yn prêtre un
prêtre authentique qui a exalté les
tqiles de ce mime artiste à la Sor
bonne et devant une salle comb'e.
L’un, le pasteur anglais, a passé pour
fou, et notre abbé pour un esthéti
cien remarquable. Vous ohoisirrz
repoussons pas. Nous l’associons à l’hypothèse qui vous convient. Ce
nos foies. Après nous le déluge ! que nous pouvons écrire, c’est que
Les fous sont à la mode.
La
Folle de Chaillot » triomphe chez
Louis Jouvet et son exemple se pro
page de la scène parisienne 'jusqu’à
la rue, jusqu’aux couloirs du métro
politain. D’autres folles — de vraies
— sont apparues ; et à peu près
chaque soir, on aperçoit, sur un banc
d’une des stations des Champs Ely-
sées, un « fou de l'Etoile », pauvre
la veille ou le lendemain de
triomphe mystique de Picasso dans
notre Sorbonne, une partie de Paris
courait en tous sens, croyant à la
fin du monde — comme en l’an
mille. H y avait suffi d’une fantaisie
radiophonique trop bien montée...
Ah ! sagesse, superbe équilibre du
portique athénien et de nos derniers
siècles, qu’êtes-vous devenus ? Notre
hère chargé de bidons, de loques g re
surannées, encombré d’objets hètè
roclites — et doucement endormi.
On doit le réveiller lorsque passe le
dernier train. Il revient le lende
main, symbole d’une certaine ' misère
et d’un certain désarroi. Pourquoi
pas un vrai fou-errant quand Oirau-
folies. La danse finira-t-elle ? Re
trouverons-nous entre la vie et la
mort un espace de paix et de clarté ?
Souhaitons-le. Mais qui peut le
dire ?
Gérard BAUER.
nera dans quelques jours les eaux de
l'Oued au cœur même du S.M.P.
— Voyez ces fellahs, me dit M. Ecor
cheville. Ils travaillent pour eux ; ce
sont tous des propriétaires du collectif.
Tandis que certains d’entre eux cons
truisent les bâtiments, que d’autres sont
sur les champs, ceux-ci creusent leur
système d’irrigation. Seuls quelques « ca
poraux » indigènes les dirigent. Ils n’ont
pas été longs à comprendre le genre de
travail qu’on attendait d’eux, et pour
tant Dieu sait si la notion de ligne
droite est dure à faire entrer dans leurs
eerveaux ! Ils ont compris que tout
méandre engendrait une perte précieuse
d’eau, qu'il importait que les berges fus
sent bien taillées en dévers pour éviter
les éboulements. Ils travaillent à la mise
en valeur de leurs terres collctives. mais
leurs journées de travail leur sont payées
par l'exploitation. Ils ne passent par au
cun Intermédiaire, ce qui me permet d8
vous dire que cette seguia reviendra à
la somme dérisoire de 400.000 francs alors
que mise en adjudication selon les mé
thodes administratives habituelles, elle
serait revenue au bas met à un million
et demi. Car Ici, seul le capital travail
entre en jeu.
LOTISSEMENTS
Poursuivons notre chemin. Nous voici
à l'entrée du S.M.P., dans le secteur dé
friché et ensemencé ; au Sud s'étend
la plaine des céréales, déjà bien venues,
bien poussées et qui n'attendent que les
pluies de printemps pour tenir leurs pro
messes ; 300 hectares d’un seul tenant!
Ensemencés le 31 décembre dernier. A
notre droite, des lotissements réguliers,
tjrés au cordeau, représentent les lots de
recasement. 45 familles indigènes ont déjà
été installées sur leurs terres .A cha
cune on a donné un lot d’un demi hec
tare inaliénable, sur lequel elle pourra
faire pousser ce qui lui conviendra le
mieux. Une seule condition : l’obligation
de faire travailler ce lot de terre par
un membre de la famille, avec interdic
tion d’employer un rhamès ou d’en céder
la jouissance à un voisin. Toute infrac
tion entraînerait la déchéance du pos
sesseur.
Sur ces lots, des maisons marocaines
seront construites dans le courant de l'an
née ; pour l'instant, il fallait aller au
plus pressé et c’est la traditionnelle
« Neuala » de roseaux, entourée d’un
CREATION D’UN ETAT
FÉDÉRAL ARABE
groupant Transjordanie
Irak et Syrie
tel serait l’objet des entretiens
de l’émir ABDULLAH à Londres
Londres (F.P.}. — L’émir Abduilah
de .Transjordanie a repris hior ses en
tretiens avec los r<©prégentants du Fo-
reign Office. Il semble se confirmer,
malgré le», réserves O'bservées à ce su
jet, que ces conversations ne se limi
tent pas à la question de l’indépen
dance de la Transjordanie, mais por
tent essentiellement sur le plan de re-v
fonte totale de l’organisation polütique
du Proche-Orient dont l’émir avait sai
si le gouvernement britannique il y a
quelque temps. Ce plan prévoit la fu
sion de l’Irak et de la Transjordanie
qui formeraient ain3i un Etat fédéral
auquel se joindrait la Syrie et qui
grouperait ü^r la suite les autres ré
gions du Proche-Orient. Quant à la
Palestine, elle serait divisée en deux
Etats, Ja partie arabe s’intégrant dans
la fédération envisagée.
LONDRES. —- Cinquante lettres auto
graphe* «le Napoléon I er à Eugénie de
Beauharnaiff ont été vendue* hier ma
tin à Londres pour 420 livrée «ter-
lings. Une rollertion de 40 lettre* et
documente de* chefs nazi*, dee billete
«ignée de Hitler, Rudolf He««, Ke*»el-
ring, Keitel et Ciano a été vendue 53
livres.
Remaniement probable
dans le commandement
militaire
en Afrique du Nord
Paris (F.P.). — Le général de corps
d'armée H e nry Martin, commandant la
10^ région militaire, vient d’arriv e r à
Paris. On croit savoir qu'un remanie
ment dans le commandement militaire
en Afrique du Nord e st actuell e ment à
l’étude.
Toujours soucieux de voler
Les délégués des aéro-clubs algériens
visitent l’atelier de l’Air à Maison-Blanche
Les délégués de la Fédération aéro- mée, un certain nombre pourra être
nautique algérienne étaient hier matin mis à la disposition des aéro-clubs,
les hôtes de M. Oharty, directeur de Nous ne savons combien il coûtera...
l'Atelier industriel de l'Air (A.I.A.), à c’est d'ailleurs le côté sombre du ta-
Maison-Blanche, où le « Starape »i avion bleau, le côté lumineux étant donne
d'entraînement destiné à l'Armée dé par le souci de construire avec le ma-
l’Air, est en cours de construction. ximùm de conscience et partant, de sé-
Pa’rmi les vœux récemment émis au curité. ...
congrès de la F.Aé.A. le plus réaliste Conduits par M. Prévost, secrétaire
étant celui-ci : voler et le plus rapide- général de la F.Aé.A., et reçus par
ment possible, M. Charty, dans son ex- MM. Oharty et Blin, les visiteurs fu-
posé de samedi avait laissé entrevoir rent vivement intéressés par les expli
que sous certaines conditions, malheu- cations techniques données par MM.
reusement financières..., ce vœu, grâce Létard, chef des fabrications, et Pi-
à la construction du « Stampe » pour- dell du bureau d’études,
rait être réalisé Ce matin, visite des installations et
js-a'SsrjK.'wr 9srs& s: a^nsr_~
spécialisée procède actuellement a la - P- LAFFARGUE.
mise au point (avant le départ de la XXX
chaîne) des gabarits nécessaires au Hier matin, par avion, sont partis
montage des différents éléments de la pour le Maroc MM. Joannès et Dey-
cellule de ce biplan biplace de 140 CV mon, vice-présidents, et Lagaisse, se-
homologué en 1939 et dont les qualités, crétaire général de la Fédération na-
aux dires de ceux qui le connaissent, tionale aéronautique, lesquels, accom-
sont remarquables. pagnés de M Perrot delegué des Sports
Le premier appareil sortira fin juin, aériens en Afrique du Nord, vont ren-
équipé d’un «Bengali*, mais, en rai- dre visite aux aero-clubs de la Fédera-
son de la réduction des crédit* de l’Ar- tion aéronautique marocaine.
sur des bourricots que les gamins con
duisent aux immenses lieux de dépôts
— Toute l’exploitation se chauffe aux
souches de jujubiers, et tout Beni-Mellal
avec, jamais on n’aurait cru posséder au
tant de bois perdu !
Cette nouvelle parcelle sera plantée en
mais, d'ici peu, me dit M. Rastoin. Nous
revenons sur nos pas. Au centre géo
graphique du S.M.P. une large esplanade
a été nettoyée. L’emplacement du futur
souk, famorce d'un véritable village fu
tur. Déjà le puits est creusé au centre
de la place.
RIEN N’EXISTAIT
Revenons aux bâtiments de l’exploita
tion.
— Il faut faire un effort, pour ima
giner qu’il y a neuf mois, lorsque nous
avons commencé les premiers travaux
rien n’existait, rien, absolument rien !
Voyez ce qui a été fait.
Un ensemble de bâtiments bas à un
étage, forme un vaste quadrilatère. Tous
sont construits sur le type marocain
très simple. Pièces carrées, plafond for
mant terrasse. Au centre, les bâtiments
de la maîtrise : le logement du Direc
teur, celui du Chef de culture. A l’Est,
l’Infirmerie et l'école ; à l'Ouest, le han
gar et les écuries. Au Nord, d'autres
constructions abritent les « caporaux
indigènes et leurs familles.
Aucun luxe inutile dans ces construc
tions. On a voulu réaliser rapidement.
Ce n’est pas non plus du provisoire
c’est solide et bien construit, et pour
tant, dit encore le Directeur, « Nous
avons fait quelque chose de nouveau.
Nous n’avons eu besoin d'aucun produit
contingenté, à l’exception du ciment
Tout le reste, nous le produisons nous-
mêmes. Les bâtiments sont en brique du
pays, la montagne fournit les poutres
du toit, les roseaux de l'Oued : le tor
chis des terrasses.
(A suivre.)
Voir « Dépêche Algérienne » des 20.
21, 22 et 23 février (Copyright by De-
pêche Algérienne et Frison-Roche.)
Les AMERICAINS
ne communiquent plus
à la Grande - Bretagne
les résultats des expériences
« atomiques »
affirme le « Daily Express »
Londres (F.P.). — « Si la Grande-
Bretagne avait possédé les secrets de
la bombe atomique, les conditions de
l’emprunt américain auraient été
moins sévères », a déclaré à Belfast
M. Harry Pollitt, secrétaire général du
parti communiste.
Le « Daily Express » affirme de son
côté que les autorités militaires amé
ricaines ont décidé de cesser de com
muniquer à la Grande-Bretagne les
résultats des expériences faites avec
la bombe atomique. Le journal ajoute
que depuis plus de 4 mois les savants
britanniques n’ont pas reçu d’infor
mations sur l’activité des physiciens
américains s’occupant de l’énergie nu
cléaire « sans doute parce que les
physiciens anglais n'ont rien à offrir,
en échange ».
Conversations
franco-britan niques
à Paris
au sujet du Levant
Londres (F.P.). — Un représentant
militaire britannique doit se rendre au-.-
jourd'hui à Paris afin d’étudier avec
les autorités militaires françaises la
nouvelle convention relative à l’évacua
tion des troupes françaises et britanni
ques de Syrie et du Liban. Les repré
sentants syriens et libanais avaient été
invités à participer à ces conversations,
mais leurs réponses ne sont. pas encore
parvenues.
-r-M — S
PARIS. — L'amiral Thierry d’Argenlieu, Danemark, atteint de pneumonie, est
haut commissaire de France en Extrê- dans un état grave, maigre une in-
me-Orieiit, est reparti hier après-mi- jeotion de pénicilline.
d> pour l’Indochine. VARSOVIE. — Le tribunal spécial de
— L’article premier de 1 ancienne char- Katowice a condamné à mort Karl
te du Parti socialiste a ete maintenu, Kurpenik, l'un des commandants du
i contre l’avis de M. Leon Blum. Cet cani p ^Auschwitz.
article rappelle que le parti est celui ... „
de la lutte des classes avec pour but LF. CAIRE. Le comte de Grailly a
la destruction du capitalisme et l a- ete nomme agent «uperleur adjoint a
vènement d'une société collectiviste Ia Compagnie du Canal de Suez,
ou communisite. MADRID. — Un deuxième groupe de
— La commémoration de la révolution passagers français d e s avions en pan-
de 48 a eu lieu hier après-midi à la ne aux Baléares, comprenant i5 per-
Sorbonne, sous la présidence de M. sonnes, dont le général Coquet, est
Mari us Moutet, ministre de la France parti pour la France,
d'outre-mer. SHANGHAI. — De s manifestations anti-
— Au cours de sa séance d’hier, le russes, se sont déroulées dimanche
bureau exécutif de la Fédération
syndicale mondiale a adopté un rap
port préliminaire sur le voyage de la
délégation F.S.M. en Allemagne. Le
comité exécutif de La F.S.M. est con
voqué en session ordinaire du 17 au
2*1 juin à Moscou.
TOULON. — Plus de 2.000 évacués d'In
dochine font route vers Toulon, à
bord du « Pasteur », qui a quitté hier
Port-Saïd.
LONDRES. — La conférence Internatio
nale du commercé, envisagée par les
accords financiers et commerciaux an-
glo-améTioains se tiendrait à Londres
en juin.
HAMBOURG. — 8 nouveaux mineurs
ont été retirés dimanche de la mine
Métropole. On compte encore 417
manquants et les travaux de sauve
tage ont été de nouveau arrêtés.
BADEN-BAI *2N. — 1.500 tonnes de pa-
dans les quartiers de l’ancienne con
cession française où abondent «es ma
gasins et boutiques russes. L e s mani
festants réclament le respect de la
souveraineté chinoise et le retrait des
forces soviétiques de Mandchourie.
TEHERAN. — Environ 600 démocrates,
armés de mitrailleuses, ont attaqué en
direction du port de Bander Pahlave,
sur la mer Caspienne. Iis se sont em
parés de Guerganrod, à 70 km. de là.
TCHOUNG-KING. — L’accojd prévoyant
l’intégration des forces communistes
dans l’Armée nationale, a été signé
hier par le général Chang Chin
Choung, et le général Marshall.
BUENOS-A T PES. — Une bombe a éclaté
à Buenos-Aîres dans un bureau de
vote, au moment où la troupe venait
en armes prendre la garde . 2 sous-
officiers ont été tués et un soldat
blessé.
pier seront envoyées chaque mois en nkw-YORK. — La 'conférence int e rna-
France par la zone française d’occu*^ tionale des lignes aériennes transaflan-
pation. tiques s’ e st ouverte hier à New-York.
ATHENES. — Les chefs des délégations WASHINGTON. — L e s stocks de blé,
française et britannique chargées d' seigle, orge et maïs dans les quatre
contrôler la marche des élections principaux pays exportateurs . U.S.A.,
grecques qui auront lieu le 31 mars
sont arrivés à Athènes.
COPENHAGUE. — Le roi Christian du
Canada, Argentine et Australie, étaient
au 1 er janvier 1946 de 15 % infé
rieurs à ceux de l'année dernière.
E publie a généralement été
déçu par le résultat de cette
première assemblée des Na
tions Unies, qui vient de se
par Jacques GASCUEL
tenir à Londres. Pas un problème résolu, pas une seule question traitée
! 1Iran ’ u Grèce, l’Indonésie, la Syrie, le Liban, tout reste en
Sans doute le public, encore sous l’im- conséquences politiques et économiques
pression laissée par la Société des Na- aboutissent finalement le libéralisme et
fions et par la guerre qui vient de se l'individualisme.
terminer, n’a-t-il pas très bien compris En bref, le monde ne semble devoir
ce dont il s'agissait : les Nations Unies trouver le salut ni dans la conception
ne sont ni une résurrection de l’institu- anglo-saxonne, ni dans la conception
tion de Genève, ni une conférence de la russe.
F®'*- De même que la constitution de deux
L’assemblée de Londres était essentiel- blocs géographiques formés l’un par le
lement destinée à mettre sur pied une Continent Asiatique et l’Europe, l’autre
sorte de syndicat de garantie contre une par les Amériques, conduirait infaillible-
nouvelle agression des EtaÜ vaincus et ment à la guerre et sans doute à la
une Société d’assurances mutuelle en vue ruine de l’humanité, de même, la cris-
d’arriver le plus vite possible au retour tallisation définitive du monde en deux
de la prospérité. groupes idéologiques, l’un totalitaire,
Sous la pression de l'opinion et sur l'autre farouchement individualiste, abou-
l’initiative de la délégation russe, elle tirait au conflit. Il appartient à l’Eu-
s’est transformée en une réunion publi- rope occidentale — c’est là la conclusion
que où chacun est venu, tour à tour, la plus certaine de la Conférence de
défendre sa doctrine et ses intérêts. A Londres — et plus spécialement à la
aucun moment, il n’a été question d’a- France, pays clarificateur par excellence,
boutir à une quelconque solution ; la de concilier les thèses en présence et de
conférence n’avait pas été convoquée pour trouver le tiers chemin qui permettra
cela. Mais à tous moments, certaines dé- d’éviter le chaos,
légations et d’abord la délégation russe
9, Bd Laferrlère, ALGER — Tél. 396-55 et la aulte — Ch. P. 20-21*" LE PETIT ALGERIEN Publicité Alger: Havas, 57, r. d’Isly (Conc. de l’Agence Africaine)
Une rupture unilatérale
de la FRANCE avec FRANCO
serait-elle profitable à ses adversaires ?
ont cherché à utiliser l’occasion offerte
pour développer leur doctrine politique
afin d’accroître le nombre de leurs par
tisans.
ooo
A San-Francisco alors que la guerre
n’était pas terminée, on avait vu se des
siner les conteurs des deux grands co
losses de l’après-guerre, l’Américain e
le Russe. A Londres, on a vu se pré
ciser deux conceptions du monde, celle
de l’U.R.S.S. et celle des Anglo-Améri
cains : la dootrine matérialiste marxiste
et la doctrine politico-religieuse anglo
saxonne. Et chacun a cherché par tous
les moyens à recruter le maximum d’a
dhérents en vue des réunions futures,
celles où l’on signera les traités, celles
où il faudra abattre ses cartes, c’est-à-
dire faire le décompte des voix pour et
des voix contre.
Côté anglo-saxon on place à la base
de tout l’individu et l’individualisme, la
liberté telle que la définissaient nos an
«êtres en 1789, la liberté sans autres
freins ni limites que la loi, loi qui elle-
même protège l’individu. On attribue à
l’épanouissement de cette liberté indivi
duelle le développement et le progrès de
l’humanité ; il en est supposé le ressort
et la condition même. Plus chacun s’en
richit intellectuellement ou matérielle
ment, plus, croit-on, les autres s’enri
chissent. L’intérêt général est la somme
des intérêts particuliers et le bonheur de
tous naît automatiquement du bonheur
de chacun. L’organisation des Nations
Unies est conçue comme une fédération
mondiale de tous les Etats, quelque chose
comme des Etats-Unis Nord-Américains
étendues à toute la terre.
L’idéologie russe est exactement in
verse sur presque tous les points. A l’ori
gine, elle place non l’individu, mais la
collectivité. C’est la collectivité qui a
des droits et non l’individu. C’est la
collectivité qu’il s’agit de favoriser, c’est
la collectivité dont il faut assurer l’épa
nouissement au détriment même de l’in
térêt de l’individu, lequel ne compte pas
devant la masse. Le sacrifice total, phy
sique même de ce dernier s’impose, si
l’intérêt de la collectivité est en jeu.
ce qui est vrai sur le plan national est
vrai aussi sur le plan international.
L’organisation des Nations Unies doit
être le moyen d’assurer aux Etats puis
sants la clientèle nécessaire pour leur
donner une majorité, grâce à laquelle ils
imposeront au monde un système de gou
vernement autoritaire qui le conduira
vers de nouveaux destins.
o o o T"
A Londres, aucune des deux thèses n’a
réellement triomphé. Les Russes, dans
les votes, ont eu le plus souvent,
dessous. Mais ils ont gagné des partisans
par le seul fait qu’ils ont pu exposer
leur thèse avec une conviction profonde
et une logique indiscutable.
Pratiquement, aucun des deux systè
mes n’est viable. Qu’y a-t-il au fond de
la thèse russe, sinon l’idée que les hom
mes peuvent imposer à d’autres hommes
leurs conceptions de l’existence, s’arro
ger le droit non seulement de faire res
pecter à la minorité nationale ou interna
tionale les forces extérieures de la loi
nouvelle, mais d'obtenir le consentement
intérieur, c'est-à-dire l’acquiescement des
consciences. C’est ce à quoi Vichinsky
est arrivé, lorsque procureur, il a réussi
à arracher des aveux de culpabilité aux
accusés. Mais cette intrusion des hom
mes dans un domaine qui n’est pas le
leur, ne peut qu’aboutir à la négation
même de tout ce qui fait la personnalité,
la dignité de l’homme, au Fiihrer Prin
cip, aux excès des camps de concentra
tion.
Côté anglo-saxon, la confiance illimi
tée dans l’individu repose en réalité sur
une conviction, celle que la vérité, le
bien, l’intérêt général finissent par s’im
poser d’eux-mêmes. Rien n’est moins sûr
malheureusement, et l’expérience de ces
dernières années nous a montré à quelles
La saisie des avoirs français en Espagne
aurait des répercussions fâcheuses sur l’Econounie de notre pays
M. MICHELET déclare à Tulle
L'armée
ê
de se nourrir
essaiera
calme est revenu
BOMBAY
100.000 grévistes ont repris le travail
par ses propres moyens
L A presse parisienne, dans son ensemble, commente avec acrimonie
et Indignation l’exécntlon de Cristino Garcia et de ses camarades,
en mettant l’accent sur les exploits de ces hommes dans la Résis
tance française. D’une façon générale, elle considère le geste dn
Dictateur comme nne provocation directe envers la Franoe qui était
Intervenue en leur faveur.
HISPANUS
POUR EVITER DES MESURES
DU CAUDILLO
CONTRE DES MONARCHISTES
DON JUAN
rentrerait provisoirement
en Suisse
Paris (F.P.). — Des milieux monar-
M. HERRIOT
critique les méthodes
gouvernementales
t>RENANT la parole à Lons-Ie-Saulnier,
-*• M. Edouard Herriofc a fait l’éloge de
la III* République et une critique sé
vère des méthodes gouvernementales
depuis la libération. Après s’être pro
noncé pour I>e retour au régime des deux
Chambres, l’ancien président du Conseil
a demandé qu’un contrôle sérieux du
budget soit institué. Puis il s’est élevé
contre l’absence d’un Président de la
République, contre la prédominance de
la notion de parti sur la notion de
l’Etat et contre l’autorisation préala
ble pour la presse.
AUJOURD'HUI
Conseil des ministres
Paris (F.P.). — Il est probable que
c’est la question de nos relations avec
le Gouvernement de Franco qui re
tiendra particulièrement l’attention du
Conseil des ministres qui se réunira
aujourd’hui.
D’ordre diu jour appelle outre une
étude plus générale de la situation in
ternationale qu’exposera M. Georges
Bidault. Un accord franco-britannique
relatif à l’exploitation en commun des
lignes aériennes civiles sera égale
ment examiné, puis, en préface au
prochain débat à l’Assemblée consti
tuante, M. le Troquer exposera la si
tuation générale en Algérie. Enfin,
deux projets de loi présentés par M.
DeffeiTe, secrétaire à la présidence,
seront soumis au gouvernement : le
premier porte confiscation et dévolu
tion des biens de certaines entreprises
de presse et d’information, l’autre fixe
le statut général de la presse.
Renfermant les documents échangés entre les
Gouvernements de Paris et de Washington
Un "Livre jaune" précise
la position de la
en matière :
Dans Çes conditions, il est permis de
-, ... _ , . . . se demander si la rupture unilatérale
Un seul confrère, « Combat », dans d usage, annoncent que 1 attaché niili- de ] a France avec le gouvernement du
un éditorial qui a fait du bruit, signale taire du Caudlllo au Portugal, le colo- général Franco, loin de faciliter la ti
que la démarche effectuée par le Gou- ne! Doma, aurait été arrêté en Espagne. ri le des adversaires du régime franquiste
vernement français pour tenter de sau- Pendant ce temps, le Prétendant pour- n’amènerait pas une recrudescence des
ver ces hommes a peut-être été mala- suit son séjour à l’Estoril. On note ce- mesurés Coercitives du Taudillo à l’égard
droite, car elle mettait le général Franco pendant qu'il reçoit moins de visites des républicains et des monarchistes
au pied du mur et l’obligeait, sous peine qu’à son arrivée. tout en aggravant la position déjà dlf-
de perdre définitivement la face vis-à- Quant au gouvernement G irai, il se ficile de l'Economie française. Seul, un
vis de ses . partisans, à réagir violem- préoccupe d'élargir son ministère en s’ad- accord des Nations Unies dans.ee’ do-
ment. Quoi qu'il en soit, des manifesta- joignant un ministre communiste et un ma lne pourrait clarifier la situation et
lions ont eu lieu hier à Paris, en par- représentant de la droite républicaine, à donner des résultats positifs,
ticulier devant l’ambassade d’Espagne, condition qu’ils ne « poursuivent aucune
réclamant la rupture immédiate avec le politique au dehors ».
Caudlllo. Il est probable que les jours à venir
Il convient de -noter le peu de relief verront se préciser la position réciproque
qu'a donné à ces évéhemeiits la presse du gouvernement français et celui de
anglo-saxonne qui, décidément, observe l'Espagne franquiste. La Chambre de
une grande prudence en ce qui concerne Commerce française continue d’insister
la question, espagnole. Néanmoins, l’« Ob- sur les répercussions fâcheuses qu'au -
server » remarque un renouveau de la rait sur l’Economie française la saisie
Phalange qui contrôlerait une solxan- par le Caudlllo des avoirs français en
taine de journaux défendant ouvertement Espagne, qui seraient de l’ordre de cent
le nazisme. milliards de francs. Elle fait remarquer,
Dans le cadre do la répression enga- en outre, que les avoirs espagnols enohiates espagnols envisagent iè départ
géo contre les éléments monarchistes,- Franee sont Insignifiants. La colonie
que nous transmettons . avec les réserves accord à cette représentation. ce retour n’impliquerait nullement
qu'il renonce à rentrer en Espagne. H
signifierait que Don Juan préfère
ajourner ses projet» plutôt que d’en
tretenir chez Franco des espoirs Ir
réalisable». Sa présence au Portugal
pourrait -provoquer de la part du Cau-
dlllo de» mesures dont les monar
chistes d’Espagne souffriraient.
Les U.S.A.
et la Grande-Bretagne sont
également intervenus
en faveur de Cristino Garcia
Paris (F.P.). — Da démarche fran
çaise entreprise auprès de Franco en
faveur de Cristino Garcia et de ses
camarades n’était pas une démarche
isolée. On apprend, en effet, de eour-
oe autorisée, qu’une intervention ana
logue avait été faite par lé» gouver
nements des U.S.A. et de la Grande-
Bretagne.
Paris. — La Fédération nationale
des Cheminots, d’accord avec les Fé
dérations des Transports, des Marins,
des Dockers, demande à tous les syn
dicats des principales villes du Sud-
Ouest de suspervdre immédiatement
tout trafic avec l’Espagne.
XXX
Rotterdam. — Le» dockers du port
de Rotterdam ont décidé de ne plus
charger, les navires à destination de
l'Espagne, pour protester contre « 1’;
sassinat par le régime de Franco des
12 combattante de la Liberté ».
XXX
Casablanca. — Des cortèges d’Espa
gnols républicains ont défilé .dans les
rues de la ville pour honorer la mé
moire de Garcia et de ses compa
gnons, réclamant la fermeture du
Consulat franquiste au Maroc.
XXX
« Ligue de» Droits de l’Hom
me *, section d’Alger, a adressé au
ministre des Affaires étrangères, le sa
medi 23 .courant, le télégramme sut
vant :
Section Alger Ligue Droits Homme
et Citoyen déolare que conscience
universelle. révoltée par derniers assas
sinats de Franco exige immédiate rup
ture relations diplomatiques avec gou
vernement. Madrid. »
■ s FINAUD, président,
XXX
New-York (F.P.). — M. Martinez
Barrio, président de la République es
pagnole en exil, a quitté h-ier les
U.S.A. pouf la France.
XXX
Madrid. — La sentence a été ren
due hier dans le procès des socialistes
d’Alcala-dé-Henarés. Trois de» incul
pés ont été condamnés à 12 ans de
prison, quatre autres à 10 ans. Tous
les autres 6e sont vu Infliger des
peines allant de 6 mois à 6 ans de
prison.
DIPLOMATIQUE
ECONOMIQUE
FINANCIERE
INTERNATIONALE
Paris (F.P.). — Le Gouvernement français vient de publier u-n « Livre
jaune » exposant la marche des négociations économiques et financières qui
se sont déroulées depuis près d’un an entre la France et les U.S.A.
Le document constitue un exposé à la veille du départ de M. Léon Blum
pour Washington.
n ■ <• _ i . • „ maximum devrait faire l’objet de
LsG la resoiunon nouvelles réductions. Il a annoncé
, . i, ■ i _ _L _ qu’une priorité était accordée pour
aesproblemes au enarDOn importer d’abord le matériel de trans-
. . , . ji port, puis le matériel d’équipement
et de la main-a œuvre des mines et le matériel du génie oi-
i r j . j vil. « La France, a poursuivi M. Al-
depend le redresseitienr phand, pour se relever, doit résoudre
■ a r le problème du charbon et le probiè-
de ld r fdllCe me de la main-d’œuvre. »
fjr XT-vr-.x airsVirrnrl Pour ce qui est d-u charbon, M. Ai
dée. Ct_ G IVI. Hervé Alptiana py-,-, n q rappelé que les importations
„ p , „ , mensuelles d’avant-guerre étaient de
Paris (F. .). JJ d „ s 2 million» de tonnes : « Or, a-t il dit,
échangés entre le nous en recevons actuellement 900.000
Etats Unis et * 0U1 £ m “I dont 400.000 seulement d’Allemagne,
çais et pufWiés dans le y J alors que la production actuelle est
ne », précisent la position de la Fran ^ millions de tonnes par mois :
ce en matière dipiomatique. wonomi- d recevoir j mll .
déclaré M Hervé Alphand, directeur Mnjtotoan* de plus par mois dé
générai des Affaires économiques, au lemagiie.
cours d’une importante conférence de
presse tenue hier.
« Le gouvernement français, a-t-u
ajouté, a considéré, de même que les
gouvernements anglais et américain,
que l’accroissement du mouvement
des échanges est une des conditions
essentielles de la sécurité Internatio
note et du rétablissement, économique
du monde. Cette politique, qui eet_la
seule qui soit conforme aux intérêts
vitaux de la France, s’oppose à l’au
tarcie qui mettrait la France hors du
circuit des éohanges mondiaux et. ris
querait de réduire rapidement le ni
veau de vie de la population. »
LE PARTI
SOCIAL-CHRETIEN
conserve la fête
aux électio ns au S énat beige
.Bruxelles (F.P.). — Lies derniers
chiffres donnés par la radio de
Bruxelles en ce qui concerne les élec
tions aux conseils provinciaux sont
les suivants : le parti social chrétien
obtient 288 siège» contre 227 en 1936
au Front catholique. Les libéraux ob
tiennent 50 sièges contre 88 en 1936.
Les socialistes 228 contre 221. Les
communistes 58 contre 28. L’Union
démocratique belge n’a encore obtenu
aucun siège.
La formule
d'un gouvernement de gauche
semble en faveur
Bruxelles (F.P.). —• Le prince ré
gent a reçu hier MM. de Schryver et
Van Aoker. Il semblerait qu’on
s’oriente actuellement vers la formule
d’un gouvernement de gauche sou
haité par les communistes et les so
cialistes qui ont Ittncé l’exclusive con
tre le parti eoclaliete chrétien, et au
quel la participation libérale serait
LONDRES. — Le Journal « Star »
annonce que le cardinal Spielman aca*a
prochainement nommé eeerétaire d’Etat
au Vatican.
L'action de la France
Soulignant l’action entreprise à cet
effet par le gouvernement français,
M. Alphand énumère les mesures pri
ses sur le plan Intérieur et destinées
à accroître la production : Etablisse
ment de programmes coordonnés dans
les différentes branches de l’économie,
rééquipement de l’industrie et de
l’agriculture, réduction des dépenses
improductives, et sur lt- plan exté
rieur, alignement moténaire. « Cette
poli-tique, a déclaré M. Alphand, a
pour seul but de poursuivre l’accrois
sement des éohanges de la Franoe
avec le monde et de tendre ver»
l’équilibre de ces échanges qui sera
possible lorsque le rendement de la
France aura augmenté. Cependant, le
délai que mettra la Franoe à attein
dre ce niveau de prospérité dépend
essentiellement d’une part de la con
tinuité de l’effort des Français en
v-ue d’accroître la production et de
moderniser les méthodes, d’autre part
de l'amplitude et de la rapidité des
concoure extérieurs.
Ce que la France attend
La France peut attendre deux
sortes de concours extérieurs : tes ré
parations allemandes, les livraisons
par l’Allemagne d’une quantité plus
élevée de matières premières, particu
lièrement du charbon et des crédits
américains. Or les négociations qui
vont s’ouvrir à Washington ont es
sentiellement pour objet l’examen des
ressources disponibles ou qui peuvent
être rendues disponibles pour aider la
France à reconstruire et à moderni
ser eon économie agricole et indus
trielle. »
Les problèmes
du charbon et de la main-d'œuvre
Répondant à une question, M. Al
phand confirme que si les- concours
sur lesquels la Fnfnce compté, ne lui
étalent pas apportés, son programme
d'importations déjà comprimées au
M. L. BLUM
part aujourd’hui
pour WASHIN GTON
Paris (F.P.). — Mr^iréon Blum, ambas
sadeur extraordinaire, qui part aujour
d’hui aux U.S.A., rencontrera les plus
hautes personnalités du gouvernement
américain et les éclairera sur la véri
table situation de la France, sur ses
épreuves passées et ses promesses d’a
venir. Les entretiens qu’aura M. Bluan
exerceront, à n’en pas douter, une pro
fonde influence sur les missions diver
ses et de portée différente dont sont
chargés d’autres envoyés, par exemple
sur celle de M. Jean Monnet qui doit
négocier de nouvelles importations de
matières premières, de machines et de
produits alimentaires par le truchement
de l’« Export Import Bank » qui nous
a ouvert déjà un crédit de 550 mil
lions de dollars en décembre dernier.
DIEPPE. —— Un cargo anglais venant
de Lonclree a sauté sur une mine au
large de Dieppe. Un chalutier dieppoi*
a recueilli les 23 hommes de l’équi
page.
ALGERIE
ORAN. — Cambriolage d’une églla*. —
Malgré les arrestations déjà opérées
Ips vols dans les églises du dépar
tement continuent. C'était hier le tour
de l’église des Trembles, sur la ligne
Oran-Bel-Abbés. Les ma.faiteurs ont
enlevé la totalité des vêtements et
linges sacerdotaux, ainsi que les va
ses sacrés en or. Le montant du vol
est très élevé.
Elle collaborera au ravitaillement
de la population civile
Tulle (F.P.). — Arrivé dimanche à Tulle, M. Miche
let, ministre des Armées, a inspecté l’école militaire pré
paratoire technique et a épinglé la croix de guerre sur
l’étendard de l’Ecole.
Le ministre tint ensuite une con
férence de presse au cou-rs de laquelle,
après avoir évoqué le» missions que
doit assurer l’armée (occupation des
territoires ennemis, participation à la
sécurité collective, sauvegarde de nos
Le premier avion
de la ligne
DETI AIAI IC AAMAA territoires d’outre-mer) ü insista sur
® » 1*VS Iw H! w w la nécessité d’opérer certaines écono
mies :
« Il faut aussi, déclara M. Michelet,
.que notre armée soit moins impro
ductive et qu’elle se mette au service
|des civils. J’ai l’intention de deman
der au Génie de se mettre à la dis
position des Ponts-et Chaussées. Les
commandants des régions militaires
ont reçu des instructions afin que les
camions de l’armée contribuent au ra
vitaillement de la population. Quant
à l’armée, elle essaiera de se nourrir
par ses propres moyens. De gros ef- . TT ,, .. ... w erandes villes
forts ont été faits depuis trois mois I . Madras. — Une grevé partielle a été granaes vuies
r fart escale dimanche
à Maison-Blanche
Les lignes aérienne» belges S.A.B.E.
N.A., assurant la liaison aérienne Bel
gique-Congo, viennent de mettre en
service les nouveaux appareils « Dou
glas DC 4 », de 44 place» avec 7 mem
bres d'équipage. Ce6 appareils effec
tueront la liaison Bruxelles-Léopold-
de‘trajet 20 ^ V °‘ « 25 “ eureS dans ïê’Vns
_ 3 ' , indiquer. C’est une véritable révolu , - „ , ,
La première escale de ces appareils tion que nous entreprenons. C’^st ain-1 Ualcntita et de Karachi. Lee trans
a. eu_ lieu _dimanche 24, au terrain si que 14 milliards de provisions m iji-! Ports, tramways et autobus 6ont par-
taire-s viennent d’être remis à la dis- jticulièrement affectés,
position de la population civile. On | XXX
n’avait jamais connu cela de mémoire Londres. — Le secrétaire de la Fé-
d’intendant. déraîion pan-hindoue d’Etudiant»
« Chaque fois, assura-t-il en termi-
nant, qu’un abus est signalé, une en
quête est ouverte. Mai» il apparaît
que les faits sont souvent exagérés. H
ne faut pas dénigrer l'armée car elle,
est le miroir de la nation ’et elle aéra
de plus en plus une armée popu
laire. »
U ordre est complèt dans les établissements
de la marine royale hindoue
Bombay (F.P.). — L«s désordres ont pris fin dans la ville et La vie
reprend rapidement son cours normal. Aucun incident n’est signalé depuis
dimanche après midi.
Plus de 100.000 ouvriers des filatures ont repris le travail hier. Un ordre
complet a été rétabli dans les établissements de la marine royale hindoue
à Bombay et à Karachi.
Une proclamation
du général AUCHINLECK
New-Delhi (F.P.). — « Ma position
de commandant en chef des forces
britanniques aux Indes me maintient
en dehors de toute considération poli
tique et Je ne tolérerai auoune intri
gue dans l’armée » a déclaré le géné
ral sir Claude Auohinleck dans une „ . , _ _ , . , ,
allocution radiodiffusée à l’intention Le Caire (FP L Une greve génè-
des troupes hindoues. rale dans to >it le P a >' s a é . té Proclamée
Le général a promis qu'il n’y aurait P. ollr ' e lundi 4 mars. L armee égyp-
pas de sanctions massives à la suite «enne occupe les principaux points du
des derniers troubles, mais que les ^ alr ® d'Alexandrie. Des patrouilles
meneurs ne resteraient pas impunis armées circulent. Les troupe* bntan-
et que toute nouvelle manifestation nl Q u s et atliees sont consignée». Le
serait sévèrement réprimée. gouvernement a décrété qu il n auto-
ri'seraiit ni manifestations, ni rassem-
270 morts blem«nts.
Les etudiants ont décidé de conti-
Bombay (F.P.). — 270 morts ont été nuer leur grève et de consacrer la
dénombrés jusqu’à présent. La me- Journée de lundi à «des protestations
nace de famine pesant sur la ville silencieuse pour le deuil des martyrs »
s'est accrue encore par suite des des- à l’Intérieur même de l’Université. Ils
tructions au cours des émeutes, des ont publié un communiqué commun
réserves de grains et de sucre. avec l’organisation des ouvriers, de-
A titre dé précaution, tous les na- mandant à la Grande-Bretagne des
vires dans la baie sont gardés ainsi indemnités pour les victimes des ma-
que les établissements du port. nifestations et l’évacuation immédiate
X X d€s troupe» britanniques de toutes
Grève générale
en Egypte
Lundi prochain
de Maison Blanche, en présence de
MIM. le Consul général de Belgique,
les représentants d’Air-France, le dé
légué de la S.A.B.E.N.A. pour la Fran
ce et l’Algérie et le commandant de
l’aéroport.
Se trouvaient à bord MM. Gilbert
Perier, administrateur général de la
A.B.E.N.A., Vernieuwe, et le com
mandant Deswart, représentant l’Aé
ronautique civile belge. L’avion était
piloté par le chef-pilote Van Ackere.
que je viens de vous déclenchée hier en signe de solidarité
t une' véritable révolu- à l’égard des grévistes de Bombay, de
décrété la grève de. tous les étudiants
de l’Inde.
LE CAIRE (F.P.). Le Cabinet hri-
annli;u« a pria de» nieeure» ervère»
tour aeeurer l’ordre et interdire toute»
nanifeotatione anti-britanniques.
NOS GRANDS
REPORTAGES
Tous ces fellahs qui défoncent , labourent
bâtissent, irriguent, « tr3V8ill8Ilt POUP 6UX »
Ce sont tes propriétaires du coiiectif
Au Paysanat », C’est
DE NOTRE ENVOYE SPECIAL
R. FRISON-ROCHE
« Où faut-il vous conduire ? », demande le chauffeur,
ainsi que dans la région on parle du S.M.P.
Allons donc au « Paysanat », par une piste nouvellement élargie, qui traverse
en droite ligne la grande plaine nue. La ferme du S.M.P. est située à 17 kilo- recounent nuis au fur «I
mètres de Beni-Mellal, sur les bords de l’Oued Day. Elle ne constitue qu’une ' ou abo ns sn nn
ferme secondaire, les bâtiments principaux devant par la suite être érigés au contre . récente ]e travai | devient olus cor-
géographique des 1.500 hectares qui s’allongent sur 7 kilomètres de longueur, des- ^ |e p(us droi , pour arriver
servis par une piste et par une ligne de orce. ap r é* u |t a t actuel que ne désavouerait
- Si vous le désirés, faisons un petit détour et allons voir OÙ .ri sont les aucun co|pn Car c , #jt apx fe „ ah$ eux .
travaux de construction de la nouvelle « seguia », propose M. Ecorcheville, con- m - me5 qup pous faisonJ d|r| , a cha .
trôleur civil. rue> | a mécanicien n’étant là que pour
cercle d’épineux qui constitue l’habitat conseiller et surveiller la marche méca-
provisolre des familles recasées. nique de l’ensemble. C’est plus qu’un dé-
~ ECOLE DE MOTO-CULTURE Richement, une véritable école de moto-
’ " ' . culture qui commence. Songez que ces
Mais voich venir à nous un homme 0 ens ne connaissaient que l’aralre et
UN VERITABLE « CANAL »
Partant de l’Oued Dav, de nombreuses
seguias antiques, envahies par la végé
tation et colmatées par les alluvions, si- - —- — - .... ... •„
nuent à travers les champs. Ce sont elles grisonnant, à la figure patinée par le b u ,ls traçaient leur pauvre sillon au
qui, provisoirement, irriguent une partie soleil, le vent et te froid, à la stature ha f ar « l J 1 * 8 des touffes, contour-
des terres du S.M.P.,’ mais Tinq nouvelle athlétique M. Rastoln, directeur de "a 1 »"* l* s obstacles ; c est une verita-
seguia, à laquelle le terme de « canal » l’exploitation. Avec lui, nous continuons bl « révolution pour eux.
conviendrait davantage, est en construc- la visite du Secteur. , Sur l’immenso plaine, le tracteur ha-
tion. Elle aura plus de deux kilomètres — Allons tout de suite au centre de lèt e sourdement. Le sous-soleur défoncé
de parcours, on ligne droite. Actuelle- l’exploitation, le gros tracteur a corn- à h ,us d un mêtre d « profondeur, le
ment elle est fort avancée ; elle aussi mencé le défrichement d’un nouveau lot steppe, auparavant, debarrassé par les
sera terminée en moins de neuf mois, de 60 hectares, vous verrez le travail, femmes des touffes de jujubiers eo«Pees
De nombreux travailleurs marocains, di- me dit-il. a « du so . La machine ouvre littéra-
visés on équidés, creusent le sol suivant En chemin, nous longeons les beaux lement le sol, rejetant à la surface les
les indications qui leur ont été données champs de blé, et mon interlocuteur me f° r tes racines, noueuses comme des ceps
une fois pour toutes par l’ingénieur ru- fait remarquer comment, plus on avance, d « v| 0"«' due les femmes de la tribu Ta
rai. Une vaste tranchée, taillée avec une Plus les sillons sont tracés de façon rec- ^ assdl ^ ““...InL. 61 ™ SU ™’ m i» h . ar »,?!! <
rectitude étonnante, et mesurant parfois tiligne.
plus -de six mètres de profondeur, amè- — Voyez les premiers, ils zig-zaguent,
DANS DES CENTAINES
DE TELEGRAMMES
La magistrature
«à l’agonie»
adresse à M. GOUIN
un «appel désespéré»
Paris (F.P.). — Agissant sur les ins
tructions de l’Union fédérale de la
magistrature, les Cours d’appel, les
tribunaux et les justices de paix de
France ont adressé hier des centaines
de télégrammes à M. Félix Gouln, ap
pelant son attention sur la situation^
désespérée de la magistrature fran
çaise et sur l’urgence des remèdes à
y apporter.
Oette manifestation a pris une am
pleur particulière au Palais de Justice
de Paris où le président de chambre
à la Cour d’appel, président de l'Union
fédérale de la magistrature a déclaré
en présence de nombreuses personna
lités de l’Ordre des avocats venus ap
porter l’assuranoe de leur solidarité :
« Nous avons le sentiment que le re
dressement de la situation n’e6t pas
possible si une amélioration immé
diate n’est pas réalisée. »
Le président a spuligné que nom
breux sont les magistrats qui songent
à quitter la profession ne leur per
mettant plU6 d’assurer la subsistance
de leur famille. « Pour la première
fois dans notre histoire, dit-il, s'élè
ve simultanément de tous les prétoi
res français un appel désespéré, un
avertissement solennel aux pouvoirs
publics. Le Gouvernement et l'Assem
blée porteraient une lourde respon
sabilité s’ils laissaient s’éteindre et
mourir la magistrature française déjà
à l’agonie. »
Le bâtonnier Doyen a, de son côté,
assuré la magistrature de la solidarité
des avocats.
XXX
Marseille (F.P.). — Toutes les au
diences des divers Chambres civiles et
correctionnelles du Tribunal de Mar
seille ont. été suspendues 30 minute?
pour protester contre le retard appor
té par les pouvoirs publics a faire
aboutir la réforme sur la situation
matérielle de la magistrature fran
çaise.
LE PROCES
DE N UREM BERG
Nuremberg (F.P.). — La séance d’hier
matin a été consacrée à des requêtes
formulées par la défense en vue d’ob
tenir les dépositions de certains témoins
et la citation de documents jugés utiles
pour la cause des accusés. Sir David
Maxwell F.vfe, procureur, s’oppose à
l’audition de M. Daladier demandée par
l’avocat de Ribbentrop, au témoignage
du marquis et de la marqujse de Poli-
gnae, du comte et de la comtesse de
Castellane et du « vieil ami de Ribben
trop », Wolfgang Michel.
Après une courte suspension d’au
dience, sir David récapitule les charges
imputées à Ribbentrop.
Mr' Champetier de Ribes, du ministère
public français, s’oppose à la comparu
tion de l’ancien ambassadeur de Vichy
Scaplni, qui, grand blessé de la guerre
1914, est frappé de' cécité totale et, par
conséquent, n’a pu rien voir.
Il demande donc que la Cour soit dis
pensée de son audition, qui n’apporte
rait pas la moindre lueur. Le président
Lawrence se rallie à ce point de vue.
A l’audience de l’après-midi, l'avocat
de Keitel demande l’autorisation de ré
futer les documents déjà présentés par
les divers ministères publics. Le prési
dent déclare que le tribunal examinera
cette question plus tard et l’audience est
levée.
K eflets ?e Q ans
Le temps des folies
c
OMME il est difficile de juger doux nous a légué avant de mourir
son temps ! Barbey d’Aure
villy disait plaisamment
une folle de son imagination ; lors
que trois ou quatre scènes de théâ-
Par les temps qui courent tre nous présentent chaque soir le
et même qui dégringolent »..
mais fou ou la folle destinés à nous émou-
" - « La Mai-
tout
on pourrait l’écrire de toutes les voir ou à nous distraire ? * La
évoques Cependant, U est des ciV- son de Rernarda », piece que
£« 3 ? Æ, «S iïTÆ"'
Bsrssj? “ w,< ’Ai VS
awÆssrys s-* ts.'jsnfjssn.vn/üi st
en un quart de siècle y ont con
sommé les forces valeureuses , y ont
clan que M. Marcel Herand fait en
tendre au théâtre des Mathur } ins. En
tari le sang jeune des natiorés. Voilà cherchant bien, nous en trouverions
notre excuse essentielle. Elle ne suf. d autres,
fit pas pourtant à tout expliquer et
ne justifie pas seule la rupture d’é
quilibre dont nous souffrons. C’est
que nous avons, dans le déséquilibre
perdu le goût de. l’équilibre. Ce qui
est étrange, ce qui est insensé re-
quevhle nos faveurs. Nous nous y
plaisons ; nous en faisons notre phi
losophie et notre distraction. Nous
vivons tous avec une bombe suspen
du u sur la tête et nous savons que
le premier dément ambitieux qui
ouvrira la main détruira le monde.
Cette certitude est à l’opposé des
habitudes de sécurité sur lequel le
19 me siècle a vécu ; et un tel re
tournement ne s'est pas accompli
sans troubler beaucoup les esprits.
La folie est dans l’air. Nous ne la
Le public s’y plaît et respire à
son aise cet air de déraison. Mais
nous savons bien que la folie est
contagieuse et que, tout au moins,
elle dispose les esprits aux plus in
vraisemblables initiatives. On conte
que lors de l’exposition des toiles de
Picasso à Londres, un pasteur pro
testant est entré immédiatement en
prières avec une ferveur et une in
tensité d’expression qui, en un pa
reil lieu, parurent insolites. En re
vanche, à Paris, c’est yn prêtre un
prêtre authentique qui a exalté les
tqiles de ce mime artiste à la Sor
bonne et devant une salle comb'e.
L’un, le pasteur anglais, a passé pour
fou, et notre abbé pour un esthéti
cien remarquable. Vous ohoisirrz
repoussons pas. Nous l’associons à l’hypothèse qui vous convient. Ce
nos foies. Après nous le déluge ! que nous pouvons écrire, c’est que
Les fous sont à la mode.
La
Folle de Chaillot » triomphe chez
Louis Jouvet et son exemple se pro
page de la scène parisienne 'jusqu’à
la rue, jusqu’aux couloirs du métro
politain. D’autres folles — de vraies
— sont apparues ; et à peu près
chaque soir, on aperçoit, sur un banc
d’une des stations des Champs Ely-
sées, un « fou de l'Etoile », pauvre
la veille ou le lendemain de
triomphe mystique de Picasso dans
notre Sorbonne, une partie de Paris
courait en tous sens, croyant à la
fin du monde — comme en l’an
mille. H y avait suffi d’une fantaisie
radiophonique trop bien montée...
Ah ! sagesse, superbe équilibre du
portique athénien et de nos derniers
siècles, qu’êtes-vous devenus ? Notre
hère chargé de bidons, de loques g re
surannées, encombré d’objets hètè
roclites — et doucement endormi.
On doit le réveiller lorsque passe le
dernier train. Il revient le lende
main, symbole d’une certaine ' misère
et d’un certain désarroi. Pourquoi
pas un vrai fou-errant quand Oirau-
folies. La danse finira-t-elle ? Re
trouverons-nous entre la vie et la
mort un espace de paix et de clarté ?
Souhaitons-le. Mais qui peut le
dire ?
Gérard BAUER.
nera dans quelques jours les eaux de
l'Oued au cœur même du S.M.P.
— Voyez ces fellahs, me dit M. Ecor
cheville. Ils travaillent pour eux ; ce
sont tous des propriétaires du collectif.
Tandis que certains d’entre eux cons
truisent les bâtiments, que d’autres sont
sur les champs, ceux-ci creusent leur
système d’irrigation. Seuls quelques « ca
poraux » indigènes les dirigent. Ils n’ont
pas été longs à comprendre le genre de
travail qu’on attendait d’eux, et pour
tant Dieu sait si la notion de ligne
droite est dure à faire entrer dans leurs
eerveaux ! Ils ont compris que tout
méandre engendrait une perte précieuse
d’eau, qu'il importait que les berges fus
sent bien taillées en dévers pour éviter
les éboulements. Ils travaillent à la mise
en valeur de leurs terres collctives. mais
leurs journées de travail leur sont payées
par l'exploitation. Ils ne passent par au
cun Intermédiaire, ce qui me permet d8
vous dire que cette seguia reviendra à
la somme dérisoire de 400.000 francs alors
que mise en adjudication selon les mé
thodes administratives habituelles, elle
serait revenue au bas met à un million
et demi. Car Ici, seul le capital travail
entre en jeu.
LOTISSEMENTS
Poursuivons notre chemin. Nous voici
à l'entrée du S.M.P., dans le secteur dé
friché et ensemencé ; au Sud s'étend
la plaine des céréales, déjà bien venues,
bien poussées et qui n'attendent que les
pluies de printemps pour tenir leurs pro
messes ; 300 hectares d’un seul tenant!
Ensemencés le 31 décembre dernier. A
notre droite, des lotissements réguliers,
tjrés au cordeau, représentent les lots de
recasement. 45 familles indigènes ont déjà
été installées sur leurs terres .A cha
cune on a donné un lot d’un demi hec
tare inaliénable, sur lequel elle pourra
faire pousser ce qui lui conviendra le
mieux. Une seule condition : l’obligation
de faire travailler ce lot de terre par
un membre de la famille, avec interdic
tion d’employer un rhamès ou d’en céder
la jouissance à un voisin. Toute infrac
tion entraînerait la déchéance du pos
sesseur.
Sur ces lots, des maisons marocaines
seront construites dans le courant de l'an
née ; pour l'instant, il fallait aller au
plus pressé et c’est la traditionnelle
« Neuala » de roseaux, entourée d’un
CREATION D’UN ETAT
FÉDÉRAL ARABE
groupant Transjordanie
Irak et Syrie
tel serait l’objet des entretiens
de l’émir ABDULLAH à Londres
Londres (F.P.}. — L’émir Abduilah
de .Transjordanie a repris hior ses en
tretiens avec los r<©prégentants du Fo-
reign Office. Il semble se confirmer,
malgré le», réserves O'bservées à ce su
jet, que ces conversations ne se limi
tent pas à la question de l’indépen
dance de la Transjordanie, mais por
tent essentiellement sur le plan de re-v
fonte totale de l’organisation polütique
du Proche-Orient dont l’émir avait sai
si le gouvernement britannique il y a
quelque temps. Ce plan prévoit la fu
sion de l’Irak et de la Transjordanie
qui formeraient ain3i un Etat fédéral
auquel se joindrait la Syrie et qui
grouperait ü^r la suite les autres ré
gions du Proche-Orient. Quant à la
Palestine, elle serait divisée en deux
Etats, Ja partie arabe s’intégrant dans
la fédération envisagée.
LONDRES. —- Cinquante lettres auto
graphe* «le Napoléon I er à Eugénie de
Beauharnaiff ont été vendue* hier ma
tin à Londres pour 420 livrée «ter-
lings. Une rollertion de 40 lettre* et
documente de* chefs nazi*, dee billete
«ignée de Hitler, Rudolf He««, Ke*»el-
ring, Keitel et Ciano a été vendue 53
livres.
Remaniement probable
dans le commandement
militaire
en Afrique du Nord
Paris (F.P.). — Le général de corps
d'armée H e nry Martin, commandant la
10^ région militaire, vient d’arriv e r à
Paris. On croit savoir qu'un remanie
ment dans le commandement militaire
en Afrique du Nord e st actuell e ment à
l’étude.
Toujours soucieux de voler
Les délégués des aéro-clubs algériens
visitent l’atelier de l’Air à Maison-Blanche
Les délégués de la Fédération aéro- mée, un certain nombre pourra être
nautique algérienne étaient hier matin mis à la disposition des aéro-clubs,
les hôtes de M. Oharty, directeur de Nous ne savons combien il coûtera...
l'Atelier industriel de l'Air (A.I.A.), à c’est d'ailleurs le côté sombre du ta-
Maison-Blanche, où le « Starape »i avion bleau, le côté lumineux étant donne
d'entraînement destiné à l'Armée dé par le souci de construire avec le ma-
l’Air, est en cours de construction. ximùm de conscience et partant, de sé-
Pa’rmi les vœux récemment émis au curité. ...
congrès de la F.Aé.A. le plus réaliste Conduits par M. Prévost, secrétaire
étant celui-ci : voler et le plus rapide- général de la F.Aé.A., et reçus par
ment possible, M. Charty, dans son ex- MM. Oharty et Blin, les visiteurs fu-
posé de samedi avait laissé entrevoir rent vivement intéressés par les expli
que sous certaines conditions, malheu- cations techniques données par MM.
reusement financières..., ce vœu, grâce Létard, chef des fabrications, et Pi-
à la construction du « Stampe » pour- dell du bureau d’études,
rait être réalisé Ce matin, visite des installations et
js-a'SsrjK.'wr 9srs& s: a^nsr_~
spécialisée procède actuellement a la - P- LAFFARGUE.
mise au point (avant le départ de la XXX
chaîne) des gabarits nécessaires au Hier matin, par avion, sont partis
montage des différents éléments de la pour le Maroc MM. Joannès et Dey-
cellule de ce biplan biplace de 140 CV mon, vice-présidents, et Lagaisse, se-
homologué en 1939 et dont les qualités, crétaire général de la Fédération na-
aux dires de ceux qui le connaissent, tionale aéronautique, lesquels, accom-
sont remarquables. pagnés de M Perrot delegué des Sports
Le premier appareil sortira fin juin, aériens en Afrique du Nord, vont ren-
équipé d’un «Bengali*, mais, en rai- dre visite aux aero-clubs de la Fédera-
son de la réduction des crédit* de l’Ar- tion aéronautique marocaine.
sur des bourricots que les gamins con
duisent aux immenses lieux de dépôts
— Toute l’exploitation se chauffe aux
souches de jujubiers, et tout Beni-Mellal
avec, jamais on n’aurait cru posséder au
tant de bois perdu !
Cette nouvelle parcelle sera plantée en
mais, d'ici peu, me dit M. Rastoin. Nous
revenons sur nos pas. Au centre géo
graphique du S.M.P. une large esplanade
a été nettoyée. L’emplacement du futur
souk, famorce d'un véritable village fu
tur. Déjà le puits est creusé au centre
de la place.
RIEN N’EXISTAIT
Revenons aux bâtiments de l’exploita
tion.
— Il faut faire un effort, pour ima
giner qu’il y a neuf mois, lorsque nous
avons commencé les premiers travaux
rien n’existait, rien, absolument rien !
Voyez ce qui a été fait.
Un ensemble de bâtiments bas à un
étage, forme un vaste quadrilatère. Tous
sont construits sur le type marocain
très simple. Pièces carrées, plafond for
mant terrasse. Au centre, les bâtiments
de la maîtrise : le logement du Direc
teur, celui du Chef de culture. A l’Est,
l’Infirmerie et l'école ; à l'Ouest, le han
gar et les écuries. Au Nord, d'autres
constructions abritent les « caporaux
indigènes et leurs familles.
Aucun luxe inutile dans ces construc
tions. On a voulu réaliser rapidement.
Ce n’est pas non plus du provisoire
c’est solide et bien construit, et pour
tant, dit encore le Directeur, « Nous
avons fait quelque chose de nouveau.
Nous n’avons eu besoin d'aucun produit
contingenté, à l’exception du ciment
Tout le reste, nous le produisons nous-
mêmes. Les bâtiments sont en brique du
pays, la montagne fournit les poutres
du toit, les roseaux de l'Oued : le tor
chis des terrasses.
(A suivre.)
Voir « Dépêche Algérienne » des 20.
21, 22 et 23 février (Copyright by De-
pêche Algérienne et Frison-Roche.)
Les AMERICAINS
ne communiquent plus
à la Grande - Bretagne
les résultats des expériences
« atomiques »
affirme le « Daily Express »
Londres (F.P.). — « Si la Grande-
Bretagne avait possédé les secrets de
la bombe atomique, les conditions de
l’emprunt américain auraient été
moins sévères », a déclaré à Belfast
M. Harry Pollitt, secrétaire général du
parti communiste.
Le « Daily Express » affirme de son
côté que les autorités militaires amé
ricaines ont décidé de cesser de com
muniquer à la Grande-Bretagne les
résultats des expériences faites avec
la bombe atomique. Le journal ajoute
que depuis plus de 4 mois les savants
britanniques n’ont pas reçu d’infor
mations sur l’activité des physiciens
américains s’occupant de l’énergie nu
cléaire « sans doute parce que les
physiciens anglais n'ont rien à offrir,
en échange ».
Conversations
franco-britan niques
à Paris
au sujet du Levant
Londres (F.P.). — Un représentant
militaire britannique doit se rendre au-.-
jourd'hui à Paris afin d’étudier avec
les autorités militaires françaises la
nouvelle convention relative à l’évacua
tion des troupes françaises et britanni
ques de Syrie et du Liban. Les repré
sentants syriens et libanais avaient été
invités à participer à ces conversations,
mais leurs réponses ne sont. pas encore
parvenues.
-r-M — S
PARIS. — L'amiral Thierry d’Argenlieu, Danemark, atteint de pneumonie, est
haut commissaire de France en Extrê- dans un état grave, maigre une in-
me-Orieiit, est reparti hier après-mi- jeotion de pénicilline.
d> pour l’Indochine. VARSOVIE. — Le tribunal spécial de
— L’article premier de 1 ancienne char- Katowice a condamné à mort Karl
te du Parti socialiste a ete maintenu, Kurpenik, l'un des commandants du
i contre l’avis de M. Leon Blum. Cet cani p ^Auschwitz.
article rappelle que le parti est celui ... „
de la lutte des classes avec pour but LF. CAIRE. Le comte de Grailly a
la destruction du capitalisme et l a- ete nomme agent «uperleur adjoint a
vènement d'une société collectiviste Ia Compagnie du Canal de Suez,
ou communisite. MADRID. — Un deuxième groupe de
— La commémoration de la révolution passagers français d e s avions en pan-
de 48 a eu lieu hier après-midi à la ne aux Baléares, comprenant i5 per-
Sorbonne, sous la présidence de M. sonnes, dont le général Coquet, est
Mari us Moutet, ministre de la France parti pour la France,
d'outre-mer. SHANGHAI. — De s manifestations anti-
— Au cours de sa séance d’hier, le russes, se sont déroulées dimanche
bureau exécutif de la Fédération
syndicale mondiale a adopté un rap
port préliminaire sur le voyage de la
délégation F.S.M. en Allemagne. Le
comité exécutif de La F.S.M. est con
voqué en session ordinaire du 17 au
2*1 juin à Moscou.
TOULON. — Plus de 2.000 évacués d'In
dochine font route vers Toulon, à
bord du « Pasteur », qui a quitté hier
Port-Saïd.
LONDRES. — La conférence Internatio
nale du commercé, envisagée par les
accords financiers et commerciaux an-
glo-améTioains se tiendrait à Londres
en juin.
HAMBOURG. — 8 nouveaux mineurs
ont été retirés dimanche de la mine
Métropole. On compte encore 417
manquants et les travaux de sauve
tage ont été de nouveau arrêtés.
BADEN-BAI *2N. — 1.500 tonnes de pa-
dans les quartiers de l’ancienne con
cession française où abondent «es ma
gasins et boutiques russes. L e s mani
festants réclament le respect de la
souveraineté chinoise et le retrait des
forces soviétiques de Mandchourie.
TEHERAN. — Environ 600 démocrates,
armés de mitrailleuses, ont attaqué en
direction du port de Bander Pahlave,
sur la mer Caspienne. Iis se sont em
parés de Guerganrod, à 70 km. de là.
TCHOUNG-KING. — L’accojd prévoyant
l’intégration des forces communistes
dans l’Armée nationale, a été signé
hier par le général Chang Chin
Choung, et le général Marshall.
BUENOS-A T PES. — Une bombe a éclaté
à Buenos-Aîres dans un bureau de
vote, au moment où la troupe venait
en armes prendre la garde . 2 sous-
officiers ont été tués et un soldat
blessé.
pier seront envoyées chaque mois en nkw-YORK. — La 'conférence int e rna-
France par la zone française d’occu*^ tionale des lignes aériennes transaflan-
pation. tiques s’ e st ouverte hier à New-York.
ATHENES. — Les chefs des délégations WASHINGTON. — L e s stocks de blé,
française et britannique chargées d' seigle, orge et maïs dans les quatre
contrôler la marche des élections principaux pays exportateurs . U.S.A.,
grecques qui auront lieu le 31 mars
sont arrivés à Athènes.
COPENHAGUE. — Le roi Christian du
Canada, Argentine et Australie, étaient
au 1 er janvier 1946 de 15 % infé
rieurs à ceux de l'année dernière.
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