Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1886-07-15
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 juillet 1886 15 juillet 1886
Description : 1886/07/15 (A2,N308). 1886/07/15 (A2,N308).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5447073
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
ABONNEMENTS
ALGÉRIE : S mol», 4 fr. 50 ; G mol», 9 fr. ; 1 an, 18 Iran».
#RA*CS — 6 fr. » — 12 fr. ; — 24 franc».
Payable?, d'avance et partant du 1*' et du 15.
FRAIS OS AÜCOOTRBMBNT BN »U»
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rue de la Marine, n* 9, ancien hôtel Bazin.
Toute» le» coMimmafeailons relatives h la rédaction doivent être
adressées à M. AUMERAT, rédacteur en chef. — Tout ce qui concerne
l’administration, à M. l'Administrateur de la Dépêche Algérienne.
INSERTIONS
Pou* le* annonces et réclames a’ adre»
A Alger : AGENCE HAVAS, boulevard de la République, 8,
A Marseille : M. Gustave ALLARD, rue de Bansset, t.
A Paris : MM. AÜDBOÜRG et Cie, place do la Bourse, il.
L& DJEPiuGHK ALG-ÏSB.IBNNIB est désigné© pour l’insertion des annonces légales judiciaires et autres exigées pour la validité des procedures et contrats
SERVICE TELEGRàPHIÛUE DE LA
* x —— i ' ■iifiimtiwiaiu ii summiiéîwiuwii —
AU SÉNAT
Paris, 13 juillet, 7 b. 10, soir.
Le Sénat adopte après observations de
MM. Blanc et Millaud le projet de loi re
latif aux contributions directes.
La question d’Aumale
M , Tolain demande au ministère quelles
mesures il compte prendre en présence do
la lettre du duc d'Aumale.
M. Goblet répond en annonçant l'expul
sion du duo.
M. Tolain remercie le ministre et dit
que toutesles fois que le cabinet agira ain
si, il aura la pleine confiance de la majo
rité. fApplaudissements prolongés à gau-
chej.
M. Chesnelong demande à transformer
la question de M. Tolain en interpella
iion.
Le Sénat, consulté, décide que l'inter
pellation n'aura pas lieu maintenant.
M. Chesnelong persistant à demander
des explications malgré la décision du
Sénat, est rappelé à l'ordre.
Après cet iicident, le Sénat valide
l’élection de M.. Sebline et vote quelques
projets de loi d'intérêt local.
Il s'ajourne ensuite à jeudi.
A LA CHAMBRE
Paris, 13 juillet, 7 h. 10, soir.
Une question de iî. Roche
M. GeorgesRocheposeune questionàl'a-
wiral Aube sur les erreurs récemment
commises dans les promotions de méde
cins de la marine et il demande que ces er
reurs soient réparées.
11 demande également s'il est exact
qu'un commis du ministère de la marine
ait été promu d’emblée commis principal
de 1 r0 classe.
L'amiral Aube répond qu'il n'a pas en
core eu le temps de se renseigner com
plètement, mais qu'en tous cas la solli
citude de M. Roche ne dépassera pas la
justice du ministre.
M. Georges Roche répond qu'il espère
que satisfaction lui sera donnée.
L'incident est clos.
La Chambre adopte un crédit de 600
mille francs pour le chemin de fer de St-
Louis.
Le traité de navigation franco-
italien
Après la question Roche, la Chambre
aborde la discussion de la convention de
navigation franco-italienne.
M. Félix Faure demande le renvoi à la
Commission.
M. Rouvier combat le renvoi qui est re
.poussé par 285 voix contre 251.
La Chambre passe à la discussion des
articles.
Discours de Al. Thomson
M, Thomson examine la situation nou
velle faite aux marins italiens qui vien
nent pêcher le corail sur les côtes de l'Al
gérie.
Le projet de convention avec I'Itàli ù
porte une atteinte au trésor et menace la
richesse des bancs de corail d'Algérie.
La patente de 800 francs qui pesait sur
Jes pêcheurs italiens a déjà, ôté réduite de
moitié ; mais il n'est fait aucune diffé
rence entre les barques de 6 tonnes et
celles d'un jaugeage inférieur.
Toutes les barques italiennes paient
400 francs depuis 1864. Seulement il est
arrivé que beaucoup de ces barques ont
été francisées pour se soustraire au paie
ment du droit, d'où il résulte une réduc
tion de recettes et un appauvrissement
des bancs de corail.
Cette situation provoqua l'attention
du gouvernement français qui voulut te
nir plus rigoureusement la main à l'ob
servation des conventions antérieures en
tre la France et l’halie.
Mais devant les réclamations de l'Italie,
on a hésité à modifier la situation.
Aujourd'hui on aggrave encore un régi
me si défectueux.
On fixe le droit à 12 francs par tonne
de jauge ; c'est là une concession plus
grande que celle que les italiens espé
raient, car ils demandaient récemment,
comme une faveur, qu'on fixât le droit à
25 francs par tonne de jauge.
Avec le droit de 12 francs aucune em
barcation ne paiera plus de 200 francs.
Il en résultera donc une grande dimi
nution de recettes pour le trésor.
Il est en outre nécessaire de défendre
une richesse aussi importante et pour ce
la il faut modiûer la convention, en ce qui
concerne la pêche du corail.
Les articles du projet sont adoptés,
puis l'ensemble est repoussé par 263 voix
contre 252.
La question d’Aumale
M. Relier demande à interpeller le mi
nistère sur le retrait des grades des prin
ces d'Orléans, puis il retire son interpel
lation aux applaudissements ironiques
de la gauche.
L’affaire d’Arm entières
M. de Cassagnac pose une question à
M. Sarrien sur les incidents qui se sont
produits à Armentières.
M. de Cassagnac reproche au gouver
nement d'être impuissant à protéger les
citoyens.
M, Sarrien dépare qu'il veut rectiier
les assertions de M. de Cassagnac.
M. Gasconi, interrompant le minis
tre dit: « Ce n'est pas la peine. »
M. de Cassagnac envoie immédiatement
ses témoins à M. Gasconi, mais la gauche
et le Président s'interposent.
Cet incident produit une vive émo
tion.
M. Sarrien reprenant son discours, dit
que l'autorité a fait son devoir ; elle a
assuré et assurera toujours le calme dans
la rue, que les désordres proviennent des
anarchistes de droite ou de gauche.
M. de Cassagnac réplique.
M. Clovis Eugues soulève les applaudis
sements de la gauche en rappelant les
troubles que les légitimistes suscitèrent à
Cavaillon à l'occasion du voyage de Gam
betta. Clovis Eugues a montré Gambetta
pardonnant à ses adversaires, ce que M.
de Cassagnac n'a pas su faire parce qu'il
n'y a que la République qui sache et qui
puisse pardonner.
L'incident est clos.
Interpellation Keller
M. Keller dépose à nouveau son inter
pellation sur les mesures prises à l'égard
des princes d'Orléans.
La Chambre ordonne la discussion im
médiate.
M. Keller soutient que la radiation du
duo d'Aumale des cadres de l'armée est
illégale. Il dit que la loi sur l'expulsion
des princes n'autorise pas le Gouverne
ment à rayer les officiers.
M. Keller fait l'éloge du duc d'Aumale
au milieu des interruptions de la gauche.
M. Viette interrompant l'orateur avec
persistance est rappelé à l'ordre.
M. Keller dépose un ordre du jour blâ
mant la mesure prise par le gouverne
ment, mesure qui est une injure à l'ar
mée.
Discours du général Boulanger
Le général Boulanger répond que l'offi
cier est propriétaire de son grade, mais
à condition de l'avoir obtenu conformé
ment aux lois. Il lit les états de service
du duc d'Aumale, et ajoute que la loi a
été également violée pour le prince Mu
rat qui a été promu, malgré un rapport
du maréchal Vaillant.
MM. de Plazanet et de Martimprey font
l'éloge des qualités militaires du duc
d'Aumale.
La clôture est prononcée.
Un ordre du jour de MM. Eesmons et
Steeg, approuvant la conduite du Gouver
nement et exprimant la conûance de
la Chambre en sa fermeté, est adopté par
375 voix contre 168.
L'affichage du discours du général Bou
langer est eesuite ordonné par 331 voix
contre 180.
La séance est renvoyée à jeudi.
MENÉES ORLÉANISTES
Paris, 13 juillet, 5 h. matin.
On s'attend aujourd'hui à des manifes
tations royalistes à l'occasion de l'anni
versaire de la mort du duc d'Orléans, qui
sera célébré aujourd'hui à la chapelle ex
piatoire de Neuilly.
— Le « Figaro » dit que les conserva
teurs sont très satisfaits de la lettre du
duc d'Aumale. Ils disent que c'est un acte
d'une importance exceptionnelle qui at
teste encore la parfaite union de la mai
son de France ; mais il ne doute pas que
cette lettre soit suivie d'une expulsion
immédiate et que le duc d'Aumale ait
quitté la France avant deux jours.
Paris, 13 juillet, 8 h., 20 matin.
La « Justice » dit que l'expulsion du
duc d'Aumale est certaine.
Il est probable que le gouvernement
voulant éviter la réédition de la lettre
d'hier, expulsera également le due de
Chartres.
— La plupart des journaux républicains
demandent l'expulsion immédiate du duc
d'Aumale et déelarent que sa lettre est
une offense au président de la République
et un déû porté aux lois républicaines.
Paris, 13 juillet, 2 h., soir.
L’Expulsion du duc d’Aumale
Le Conseil des ministres a décidé d’ex
pulser le duc i’Aumale.
Paris, 13 juillet, 5 b. 59, soir.
COULOIRS BU PALAIS BOURBON. -
On s’attend à une séance orageuse à la
Chambre.
Plusieurs membres de la droite ont 1 ’in
tention d’interpeller le ministère au sujet
de l’expulsion du duc d’Aumale.
MM. Plazanet et De Mun développe
raient l’interpellation.
On dit que le duc de Chartres est déci
dé à imiter le duc d’Aumale.
Bans ce cas le gouvernement l’expulse
rait également.
Le bruit court que plusieurs membres
de l’ancienne Union Républicaine dépose
raient alors une nouvelle proposition de
confiscation des biens de la famille d'Or
léans, et pour en finir demanderaient au
début de la session prochaine l'expulsion
de tous les princes de la famille d’Or
léans.
La Commission des chemins de fer
La Commission des chemins de fer s'est
ajournée jusqu'après les vacances.
File a exprimé, en se séparant, le re
gret d'être dans l'impossibilité de se pro
noncer sur la question du métropolitain.
M. Tony Revillon aurait, dit-on, l'in
tention de poser une question au Gouver
nement à ce sujet.
M. Baïhaut profiterait de cette ques
tion pour dégager également sa responsa
bilité dans les retards apportés à cette
affaire.
A la Commission du budget
La Commission du budget a adopté une
proposition tendant à l'assimilation des
douaniers et des gardes forestiers à la
gendarmerie et aux troupes actives.
Elle réduit toutefois légèrement le ta
rif des pensions de retraite.
- -*— —-
LA RÉUNION D ARMENTIÈRES
Paris, 13 juillet, 5 h. 40, soir.
M. Sarrien a donné ce matin au Conseil
des ministres des détails circonstanciés
sur les mesures de précaution qu'il avait
ordonnées d'avance en prévision de la
réunion qui a eu lieu dimanche.
Cette réunion était destinée, dans la
pensée des organisateurs, à faire une
grande manifestation contre le gouver
nement de la République. Dix mille con
vocations avaient été lancées dans les dé
partements du Nord et du Pas de-Calais.
M. Sarrien, averti, prévint les députés
du Nord qui ôtaient à la tête de la mani
festation, du danger qu'il pouvait y avoir
à faire une réunion organisée dans de tel
les conditions, dans une ville comme
Armentières où il existe un centre d'a
narchistes connus.
Bes ordres rigoureux ont été donnés
d'avance pour interdire tout désordre et
toute manifestation séd ’tieuse sur la voie
publique.
Pour l'exécution de ces ordres, le com
missaire de police s’était concerté avec le
maire d’Armentières qui appartient au
parti monarchiste.
Les griefs des organisateurs de la
réunion ne sauraient donc être considé
rés comme fondés. Treize brigades de
gendarmerie ont été concentrées a Ar
mentières dès dimanche pour parer à
toute éventualité.
Paris, 13 juillet, 2 b., soir.
Les désordres ont recommencés hier à
Armentières. Bes pierres ont été lancées
contre des magistrats et sur les fenêtres
des organisateurs de la réunion.
Les troupes sont revenues.
L’ordre est rétabli.
Il y a plusieurs arrestations.
ABONNEMENTS
ALGÉRIE : S mol», 4 fr. 50 ; G mol», 9 fr. ; 1 an, 18 Iran».
#RA*CS — 6 fr. » — 12 fr. ; — 24 franc».
Payable?, d'avance et partant du 1*' et du 15.
FRAIS OS AÜCOOTRBMBNT BN »U»
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rue de la Marine, n* 9, ancien hôtel Bazin.
Toute» le» coMimmafeailons relatives h la rédaction doivent être
adressées à M. AUMERAT, rédacteur en chef. — Tout ce qui concerne
l’administration, à M. l'Administrateur de la Dépêche Algérienne.
INSERTIONS
Pou* le* annonces et réclames a’ adre»
A Alger : AGENCE HAVAS, boulevard de la République, 8,
A Marseille : M. Gustave ALLARD, rue de Bansset, t.
A Paris : MM. AÜDBOÜRG et Cie, place do la Bourse, il.
L& DJEPiuGHK ALG-ÏSB.IBNNIB est désigné© pour l’insertion des annonces légales judiciaires et autres exigées pour la validité des procedures et contrats
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* x —— i ' ■iifiimtiwiaiu ii summiiéîwiuwii —
AU SÉNAT
Paris, 13 juillet, 7 b. 10, soir.
Le Sénat adopte après observations de
MM. Blanc et Millaud le projet de loi re
latif aux contributions directes.
La question d’Aumale
M , Tolain demande au ministère quelles
mesures il compte prendre en présence do
la lettre du duc d'Aumale.
M. Goblet répond en annonçant l'expul
sion du duo.
M. Tolain remercie le ministre et dit
que toutesles fois que le cabinet agira ain
si, il aura la pleine confiance de la majo
rité. fApplaudissements prolongés à gau-
chej.
M. Chesnelong demande à transformer
la question de M. Tolain en interpella
iion.
Le Sénat, consulté, décide que l'inter
pellation n'aura pas lieu maintenant.
M. Chesnelong persistant à demander
des explications malgré la décision du
Sénat, est rappelé à l'ordre.
Après cet iicident, le Sénat valide
l’élection de M.. Sebline et vote quelques
projets de loi d'intérêt local.
Il s'ajourne ensuite à jeudi.
A LA CHAMBRE
Paris, 13 juillet, 7 h. 10, soir.
Une question de iî. Roche
M. GeorgesRocheposeune questionàl'a-
wiral Aube sur les erreurs récemment
commises dans les promotions de méde
cins de la marine et il demande que ces er
reurs soient réparées.
11 demande également s'il est exact
qu'un commis du ministère de la marine
ait été promu d’emblée commis principal
de 1 r0 classe.
L'amiral Aube répond qu'il n'a pas en
core eu le temps de se renseigner com
plètement, mais qu'en tous cas la solli
citude de M. Roche ne dépassera pas la
justice du ministre.
M. Georges Roche répond qu'il espère
que satisfaction lui sera donnée.
L'incident est clos.
La Chambre adopte un crédit de 600
mille francs pour le chemin de fer de St-
Louis.
Le traité de navigation franco-
italien
Après la question Roche, la Chambre
aborde la discussion de la convention de
navigation franco-italienne.
M. Félix Faure demande le renvoi à la
Commission.
M. Rouvier combat le renvoi qui est re
.poussé par 285 voix contre 251.
La Chambre passe à la discussion des
articles.
Discours de Al. Thomson
M, Thomson examine la situation nou
velle faite aux marins italiens qui vien
nent pêcher le corail sur les côtes de l'Al
gérie.
Le projet de convention avec I'Itàli ù
porte une atteinte au trésor et menace la
richesse des bancs de corail d'Algérie.
La patente de 800 francs qui pesait sur
Jes pêcheurs italiens a déjà, ôté réduite de
moitié ; mais il n'est fait aucune diffé
rence entre les barques de 6 tonnes et
celles d'un jaugeage inférieur.
Toutes les barques italiennes paient
400 francs depuis 1864. Seulement il est
arrivé que beaucoup de ces barques ont
été francisées pour se soustraire au paie
ment du droit, d'où il résulte une réduc
tion de recettes et un appauvrissement
des bancs de corail.
Cette situation provoqua l'attention
du gouvernement français qui voulut te
nir plus rigoureusement la main à l'ob
servation des conventions antérieures en
tre la France et l’halie.
Mais devant les réclamations de l'Italie,
on a hésité à modifier la situation.
Aujourd'hui on aggrave encore un régi
me si défectueux.
On fixe le droit à 12 francs par tonne
de jauge ; c'est là une concession plus
grande que celle que les italiens espé
raient, car ils demandaient récemment,
comme une faveur, qu'on fixât le droit à
25 francs par tonne de jauge.
Avec le droit de 12 francs aucune em
barcation ne paiera plus de 200 francs.
Il en résultera donc une grande dimi
nution de recettes pour le trésor.
Il est en outre nécessaire de défendre
une richesse aussi importante et pour ce
la il faut modiûer la convention, en ce qui
concerne la pêche du corail.
Les articles du projet sont adoptés,
puis l'ensemble est repoussé par 263 voix
contre 252.
La question d’Aumale
M. Relier demande à interpeller le mi
nistère sur le retrait des grades des prin
ces d'Orléans, puis il retire son interpel
lation aux applaudissements ironiques
de la gauche.
L’affaire d’Arm entières
M. de Cassagnac pose une question à
M. Sarrien sur les incidents qui se sont
produits à Armentières.
M. de Cassagnac reproche au gouver
nement d'être impuissant à protéger les
citoyens.
M, Sarrien dépare qu'il veut rectiier
les assertions de M. de Cassagnac.
M. Gasconi, interrompant le minis
tre dit: « Ce n'est pas la peine. »
M. de Cassagnac envoie immédiatement
ses témoins à M. Gasconi, mais la gauche
et le Président s'interposent.
Cet incident produit une vive émo
tion.
M. Sarrien reprenant son discours, dit
que l'autorité a fait son devoir ; elle a
assuré et assurera toujours le calme dans
la rue, que les désordres proviennent des
anarchistes de droite ou de gauche.
M. de Cassagnac réplique.
M. Clovis Eugues soulève les applaudis
sements de la gauche en rappelant les
troubles que les légitimistes suscitèrent à
Cavaillon à l'occasion du voyage de Gam
betta. Clovis Eugues a montré Gambetta
pardonnant à ses adversaires, ce que M.
de Cassagnac n'a pas su faire parce qu'il
n'y a que la République qui sache et qui
puisse pardonner.
L'incident est clos.
Interpellation Keller
M. Keller dépose à nouveau son inter
pellation sur les mesures prises à l'égard
des princes d'Orléans.
La Chambre ordonne la discussion im
médiate.
M. Keller soutient que la radiation du
duo d'Aumale des cadres de l'armée est
illégale. Il dit que la loi sur l'expulsion
des princes n'autorise pas le Gouverne
ment à rayer les officiers.
M. Keller fait l'éloge du duc d'Aumale
au milieu des interruptions de la gauche.
M. Viette interrompant l'orateur avec
persistance est rappelé à l'ordre.
M. Keller dépose un ordre du jour blâ
mant la mesure prise par le gouverne
ment, mesure qui est une injure à l'ar
mée.
Discours du général Boulanger
Le général Boulanger répond que l'offi
cier est propriétaire de son grade, mais
à condition de l'avoir obtenu conformé
ment aux lois. Il lit les états de service
du duc d'Aumale, et ajoute que la loi a
été également violée pour le prince Mu
rat qui a été promu, malgré un rapport
du maréchal Vaillant.
MM. de Plazanet et de Martimprey font
l'éloge des qualités militaires du duc
d'Aumale.
La clôture est prononcée.
Un ordre du jour de MM. Eesmons et
Steeg, approuvant la conduite du Gouver
nement et exprimant la conûance de
la Chambre en sa fermeté, est adopté par
375 voix contre 168.
L'affichage du discours du général Bou
langer est eesuite ordonné par 331 voix
contre 180.
La séance est renvoyée à jeudi.
MENÉES ORLÉANISTES
Paris, 13 juillet, 5 h. matin.
On s'attend aujourd'hui à des manifes
tations royalistes à l'occasion de l'anni
versaire de la mort du duc d'Orléans, qui
sera célébré aujourd'hui à la chapelle ex
piatoire de Neuilly.
— Le « Figaro » dit que les conserva
teurs sont très satisfaits de la lettre du
duc d'Aumale. Ils disent que c'est un acte
d'une importance exceptionnelle qui at
teste encore la parfaite union de la mai
son de France ; mais il ne doute pas que
cette lettre soit suivie d'une expulsion
immédiate et que le duc d'Aumale ait
quitté la France avant deux jours.
Paris, 13 juillet, 8 h., 20 matin.
La « Justice » dit que l'expulsion du
duc d'Aumale est certaine.
Il est probable que le gouvernement
voulant éviter la réédition de la lettre
d'hier, expulsera également le due de
Chartres.
— La plupart des journaux républicains
demandent l'expulsion immédiate du duc
d'Aumale et déelarent que sa lettre est
une offense au président de la République
et un déû porté aux lois républicaines.
Paris, 13 juillet, 2 h., soir.
L’Expulsion du duc d’Aumale
Le Conseil des ministres a décidé d’ex
pulser le duc i’Aumale.
Paris, 13 juillet, 5 b. 59, soir.
COULOIRS BU PALAIS BOURBON. -
On s’attend à une séance orageuse à la
Chambre.
Plusieurs membres de la droite ont 1 ’in
tention d’interpeller le ministère au sujet
de l’expulsion du duc d’Aumale.
MM. Plazanet et De Mun développe
raient l’interpellation.
On dit que le duc de Chartres est déci
dé à imiter le duc d’Aumale.
Bans ce cas le gouvernement l’expulse
rait également.
Le bruit court que plusieurs membres
de l’ancienne Union Républicaine dépose
raient alors une nouvelle proposition de
confiscation des biens de la famille d'Or
léans, et pour en finir demanderaient au
début de la session prochaine l'expulsion
de tous les princes de la famille d’Or
léans.
La Commission des chemins de fer
La Commission des chemins de fer s'est
ajournée jusqu'après les vacances.
File a exprimé, en se séparant, le re
gret d'être dans l'impossibilité de se pro
noncer sur la question du métropolitain.
M. Tony Revillon aurait, dit-on, l'in
tention de poser une question au Gouver
nement à ce sujet.
M. Baïhaut profiterait de cette ques
tion pour dégager également sa responsa
bilité dans les retards apportés à cette
affaire.
A la Commission du budget
La Commission du budget a adopté une
proposition tendant à l'assimilation des
douaniers et des gardes forestiers à la
gendarmerie et aux troupes actives.
Elle réduit toutefois légèrement le ta
rif des pensions de retraite.
- -*— —-
LA RÉUNION D ARMENTIÈRES
Paris, 13 juillet, 5 h. 40, soir.
M. Sarrien a donné ce matin au Conseil
des ministres des détails circonstanciés
sur les mesures de précaution qu'il avait
ordonnées d'avance en prévision de la
réunion qui a eu lieu dimanche.
Cette réunion était destinée, dans la
pensée des organisateurs, à faire une
grande manifestation contre le gouver
nement de la République. Dix mille con
vocations avaient été lancées dans les dé
partements du Nord et du Pas de-Calais.
M. Sarrien, averti, prévint les députés
du Nord qui ôtaient à la tête de la mani
festation, du danger qu'il pouvait y avoir
à faire une réunion organisée dans de tel
les conditions, dans une ville comme
Armentières où il existe un centre d'a
narchistes connus.
Bes ordres rigoureux ont été donnés
d'avance pour interdire tout désordre et
toute manifestation séd ’tieuse sur la voie
publique.
Pour l'exécution de ces ordres, le com
missaire de police s’était concerté avec le
maire d’Armentières qui appartient au
parti monarchiste.
Les griefs des organisateurs de la
réunion ne sauraient donc être considé
rés comme fondés. Treize brigades de
gendarmerie ont été concentrées a Ar
mentières dès dimanche pour parer à
toute éventualité.
Paris, 13 juillet, 2 b., soir.
Les désordres ont recommencés hier à
Armentières. Bes pierres ont été lancées
contre des magistrats et sur les fenêtres
des organisateurs de la réunion.
Les troupes sont revenues.
L’ordre est rétabli.
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