Presse et revues
4 pages
Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1886-07-08
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 juillet 1886 08 juillet 1886
Description : 1886/07/08 (A2,N355). 1886/07/08 (A2,N355).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t544700p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
4
». •
deuxième année. — N* 355.
numéro 15 centimes.
mçrmt r ilgeü
©épôt Là ] ai
"Jeudi, 8 juillet 1886.
La Dépêche Algérienne
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
ABONNEMENTS
ALGÉRIE : S mol», 4 fr. 50 ; 6 mol», 9 fr. ; 1 an, 18 .rran».
71A1ICB : — 6 fr. > — 12 fr. ; — 24 franc».
Payables d’avance et partant dn 1«' et dn 15.
FKAIS DK RKCOUVBBMKNT KN fVS
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rue de la Marine, n* 9, ancien hôtel Bazin,
Tonte» le» communication» relative» » la rédaction doivent être
adressée* k M. AUMERAT, rédacteur en chef. — Tout ce qui concerne
l’administration, à M. l’Administrateur de \& Dépêche Algérienne.
INSERTIONS
Pou» le» annonces et réclames s’ adre. ^e
A Alger : AGENCE HAVAS, boulevard de la République, 8.
A Marseille : M. Gustave ALLARD, rue de Bausset, 4.
A Paris . MM. AUDBOURG et Cle, place do la Bourse, 1®.
L» DÉPÊCHES ALGERIENNE est désignée pour l’insertion des annonces légales judiciaires et autres exigées pour la validité des procédures et contrats.
SERVICE TELEGRAPHIQUE DE LA DÉPÊCHE
BOURSE DE PARIS
•Tournés du 6 juillet 1886.
Clôture
Conr» ■
DIFFERENCE
VALEURS
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du
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jour
Hausse
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AU SÉNAT
Paris, 6 juillet, 7 h. 20 soir.
La séance a été consacrée uniquement
a des projets locaux.
Le général Boulanger a déposé son
projet de loi tendant à la création d’un
4 e régiment de spahis.
A LA CHAMBRE
Paris, 6 juillet, 7 h. 20, soir.
La surtaxe des céréales.
La Chambre vote d’abord un certain
nombre de projets locaux, puis elle re
prend la discussion de la surtaxe sur les
céréales.
M. Méline soutient la nécessité d’une
surtaxe ('plusieurs voix à droite : la clô
ture, la. clôture !)
La clôture, mise aux voix, est repous
sée par S53 voix contre 173.
M. Yves Cuyot combat la surtaxe et
reproche à certains républicains de faire
cause commune avec les conservateurs
qui sont protectionnistes.
Plusieurs membres à droite demandent
le renvoi de la discussion à jeudi. Le ren
voi est repoussé par 272 voix contre 264.
La clôture est ensuite prononcée par
303 voix contre 243.
M. Des Roys demande l’urgence.
Paris, 6 juillet, 8 h., 30 soir.
M. Achard combat l’urgence qui est dé
clarée par 307 voix contre 257.
Le vote sur le passage â la discussion
des articles est renvoyé à jeudi.
L’emprunt de Paris
M. Dreyfus dépose son raoport sur
l’emprunt de Paris.
La Chambre ordonne lalecture et la dis
cussion immédiate, malgré les protesta
tions de la droite.
L’ensemble du projet amendé par le
Sénat est adopté.
lies établissements consulaires
d’Fgypte.
M. Thomson dépose son rapport sur le
crédit demandé pour les établissements
consulaires d’Egypte. Il demande l’ur
gence.
La discussion immédiate est ordonnée.
M. des Rotours proteste contre un sys
tème de discussions rapides qui rend inef
ficace le contrôle du Parlement. Le scru
tin est ouvert ; le quorum n’étant pas
atteint, le 2 8 tour est renvoyé à jeudi.
MUELLES PMLEMB
Paris, 6 juillet, 6 h. 40, soir.
COULOIRS BU PALAIS BOURBON. —
La Commission du syndicat du phylloxéra
an Algérie a nommé M. Bourlier rappor
teur. M. Bourlier, a fait son rapport im
KHM
médiatement ; la Commission l’a ap
prouvé ; il sera déposé aujourd’hui.
— M. Letellier a été nommé membre de
la Commission relative à la création
d’une caisse de retraite pour les commis
et ouvriers civils des magasins des admi
nistrations de la guerre.
— Les bureaux ont nommé la Commis
sion changée de l’examen du traité de
Tien-Tsin ; tous les commissaires élus
sont favorables au traité;
Il est possible que le rapport soit rédi
gé prochainement et le traité approuvé
avant les vacances.
Pari3, 6 juillet, 5 h., 50 soir.
La Commission relative à l’organisa
tion des syndicats en Algérie pour la dé
fense du vignoble algérien a adopté le
projet du gouvernement avec quelques
modifications. Elle a notamment décidé
la création de syndicats locaux, et l’in
terdiction d’introduire en Algérie des
plants américains.
Paris, 6 juillet, 7 h. 45 soir.
MM. Sarrien et Demôle ont été enten
dus par la Commission des placards sédi
tieux. Les ministres ont dit que le gou
vernement croyait avoir le droit d’inter
dire l’afhchage des placards séditieux
lorsque cet affRhage peut présenter un
danger pour la paix publique.
La loi du 5 avril 1884 impose même au
gouvernement et aux municipalités le de
voir d’agir en ce cas.
Toutefois, si ce droit n’est pas contes
table aux yeux du Gouvernement, des
controverses peuvent s’établir sur les
textes ; c’est pour les faire cesser et pour
supprimer toute incertitude par une légis
lation précise, que le Gouvernement ne
refuse pas d’examiner les amendements
qui pourront se présenter. La Commis
sion s’est ajournée à vendredi.
Quelques membres de la Commission
paraissent actuellement favorables au
projet.
Us pensent qu’après le discours de M.
Lambert Sainte Croix, la masse du pays
ne comprendrait pas que la Chambre res
tât passive et n’indiquât pas par un com
mencement d’exécution qu’elle saura au
besoin se montrer énergique contre les
menées que dénonce ce discours.
Un certain nombre de députés approu
vent hautement les poursuites annoncées
contre deux journalistes monarchiques du
département d’Indre-et-Loire pour des
articles contre la République ; ils ajoutent
qu’il est évident aujourd'hui que le parti
royaliste semble prêt à tout. Le ton offi-
ciel employé par M. Lambert Ste-Croix,
la confiance qu’il afûche dans l’avenir le
prouvent : le Gouvernement doit donc,
s’il lui est impossible d’empêcher un pa
reil langage d’arriver jusqu’aux élec
teurs, user à l’occasion des armes que la
loi lui fournit.
CONSilL DES MINISTRES
Paris, 6 juillet, 2 h. 40, soir.
Ce matin, M. Sarrien a exposé au Con
seil des ministres, les négociations qui ont
eu lieu entre le maire de Lyon et les pa
trons et ouvriers verriers. On croit géné
ralement que les pourparlers entrepris
amèneront une entente.
UN DISCOURS DE H. ETIENNE
Paris, 6 juillet, 6 h. 50, matin.
Au banquet des artilleurs qui a eu lieu
à Vincennes, M, Etienne a prononcé le
discours suivant :
« C’est au nom du Parlement tout en
tier, sans distinction de partis ni de
nuances, que je vous apporte le juste tri
but de notre reconnaissance.
» Une voix éloquente vous a félicite
et vous a remercié de vos souffrances, de
vos fatigues et de vos succès.
» On vous a dit avec quel soin jaloux la
Nation toute entière suivait votre marche
triomphale à travers un pays hérissé
d’obstacles sans nombre ; on vous a dit
que vous aviez bien mérité de la Patrie.
Nous tenons à vous le redire.
» En accomplissant tous ces exploits,
vous avez non seulement donné à la Pa
trie des victoires éclatantes qui oni à
tout jamais déchiré le noir linceul qui
s’était appesanti sur le pays depuis 1870,
mais vous avez surtout prouvé à l’Europe
et au monde entier que la France s’était
désormais ressaisie et qu’elle avait le
droit de parler fièrement partout où ses
droits et son honneur se trouvent enga
gés.
» Vous avez démontré que si pendant
15 ans, nous sommes restés silencieux,
uniquement occupés à panser nos plaies
et à reconstituer nos forces, aujourd’hui
nous avons le droit de déclarer à la face
du monde que si nous sommes partisans
sincères de la paix, nous sommes prêts à
répondre à toutes les éventualités de l’a
venir.
» En terminant cette brève allocution,
qu’il me soit permis d’unir dans ce mê
me toast l’armée métropolitaine et les
contingents d’Algérie, les zouaves, tur-
cos, chasseurs d’Afrique, légion étrangè
re, spahis, artillerie et génie qui, eux
aussi, ont été vos dignes compagnons
d’armes.
» Unissons les dans une même _ pensée
d’affection, d’amour et de reconnaissance.
» Messieurs, â l’armée du continent et
à l’armé9 d’Algérie ! »
NOUVELLES MILITAIRES
Paris, 6 juillet, 2 h. 40, soir.
Les généraux Loizillon et Poizat sont
promus divisionnaires en remplacement
des généraux St-Eilaire et de Brives, ad
mis dans la 2 e section du cadre de la ré
serve de l’état-major général.
— Les colonels Jaubert,du 8 8 d’artille
rie, Petit, du 13 e de ligne, Barbe, du 26 »
d’artillerie, Labrune, du 13P de ligne,
Lamiraux, du 53° de ligne, Guillet, chef
d’état major du 7 * corps, Renault-Mor-
lière, directeur de la cavalerie,sont nom
més généraux de brigade.
Le prince Murat est rayé du contrôle
de l’armée. /
Paris, 6 juillet, 6 h. 30, soir.
Le général Loizillon est maintenu à
titre définitif au commandement de la
cavalerie en Algérie. Le général Mugnier
est nommé commandant de l’artillerie en
Algérie ; le général Renault Morlière est
maintenu au ministère.
EN NOUVELLE-CALÉDONIE
Paris, 6 juillet, 5 h. 15, soir.
Des avis privés de la Nouvelle-Calédonie
disent que si les Anglais font tant de
bruit relativement au débarquement de
quelquesFrançais aux Nouvelles-Hébrides,
c’est dans l’espoir que la France pour
faire cesser leurs réclamations, leur aban-
donnera l’îlot Ripa près de Taiiti ; or cet
îlot est une station navale d’une impor
tance stratégique unique dans ces parages;
elle est sur la route de Panama et de
l’Australie.
AU PARLEMENT ESPAGNOL
Paris, 6 juillet, 5 h. 50 soir.
« El Progresso » dit que les députés ré
publicains qui siègent aux Cortès auraient
l’intention de quitter la Chambre aussi
tôt après la discussion de la liste civile
pour n’y plus rentrer. Cette nouvelle mé
rite confirmation,
LES ÉLECTIONS^ ANGLAISES
Paris, 6 juillet, 6 h. 30, matin.
Résultats des élections connus à Lon
dres à minuit : 168 conservateurs, 38
unionistes, 76 gladstonistes et 27 parnel-
listes sont élus.
MM. Labouchère et Bradlaugh ont été
réélus.
Sir Charles Bilke a échoué à Chelsea.
Paris, 6 juillet, 8 h., 30 matin.
D’après les derniers résultats des élec
tions anglaises, les ministériels gagnent
10 sièges et leurs adversaires 25.
— Des troubles ont eu lieu à Dublin „
On compte 1 mort et 36 blessés.
LES GRÈVES EN BELGIQUE
Paris, 6 juillet, 6 h. 30, soir.
MONS. — La grève est terminée ; les
ouvriers ont repris le travail sans condi
tions.
Rencontre de deux trains
Paris, 6 juillet, 5 h. 50, soir.
Une terrible collision s’est produite
près de la station d’Holy Toan entre le
train allant de Glasgow a Edimbourgh et
l’express venant d’Edimbourgh.
La machine du premier train et plu
sieurs wagons ont été broyés ; onze per
sonnes ont été gravement blessées.
ACCIDENT DANSEES MINES
Paris, 6 juillet, 6 h. 30, soir.
RHODEZ. — Un éboulement s’est pro
duit dans les mines de Firmy ; deux ou
vriers qui travaillaient dans une galerie
ont été surpris par le feu et par un ébou
lement qui en a été la conséquence. Ils
ont été retirés des déeombres avec des
brûlures graves ; l’état d’un des deux ou
vriers est désespéré.
i,
». •
deuxième année. — N* 355.
numéro 15 centimes.
mçrmt r ilgeü
©épôt Là ] ai
"Jeudi, 8 juillet 1886.
La Dépêche Algérienne
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
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ALGÉRIE : S mol», 4 fr. 50 ; 6 mol», 9 fr. ; 1 an, 18 .rran».
71A1ICB : — 6 fr. > — 12 fr. ; — 24 franc».
Payables d’avance et partant dn 1«' et dn 15.
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l’administration, à M. l’Administrateur de \& Dépêche Algérienne.
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BOURSE DE PARIS
•Tournés du 6 juillet 1886.
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VALEURS
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AU SÉNAT
Paris, 6 juillet, 7 h. 20 soir.
La séance a été consacrée uniquement
a des projets locaux.
Le général Boulanger a déposé son
projet de loi tendant à la création d’un
4 e régiment de spahis.
A LA CHAMBRE
Paris, 6 juillet, 7 h. 20, soir.
La surtaxe des céréales.
La Chambre vote d’abord un certain
nombre de projets locaux, puis elle re
prend la discussion de la surtaxe sur les
céréales.
M. Méline soutient la nécessité d’une
surtaxe ('plusieurs voix à droite : la clô
ture, la. clôture !)
La clôture, mise aux voix, est repous
sée par S53 voix contre 173.
M. Yves Cuyot combat la surtaxe et
reproche à certains républicains de faire
cause commune avec les conservateurs
qui sont protectionnistes.
Plusieurs membres à droite demandent
le renvoi de la discussion à jeudi. Le ren
voi est repoussé par 272 voix contre 264.
La clôture est ensuite prononcée par
303 voix contre 243.
M. Des Roys demande l’urgence.
Paris, 6 juillet, 8 h., 30 soir.
M. Achard combat l’urgence qui est dé
clarée par 307 voix contre 257.
Le vote sur le passage â la discussion
des articles est renvoyé à jeudi.
L’emprunt de Paris
M. Dreyfus dépose son raoport sur
l’emprunt de Paris.
La Chambre ordonne lalecture et la dis
cussion immédiate, malgré les protesta
tions de la droite.
L’ensemble du projet amendé par le
Sénat est adopté.
lies établissements consulaires
d’Fgypte.
M. Thomson dépose son rapport sur le
crédit demandé pour les établissements
consulaires d’Egypte. Il demande l’ur
gence.
La discussion immédiate est ordonnée.
M. des Rotours proteste contre un sys
tème de discussions rapides qui rend inef
ficace le contrôle du Parlement. Le scru
tin est ouvert ; le quorum n’étant pas
atteint, le 2 8 tour est renvoyé à jeudi.
MUELLES PMLEMB
Paris, 6 juillet, 6 h. 40, soir.
COULOIRS BU PALAIS BOURBON. —
La Commission du syndicat du phylloxéra
an Algérie a nommé M. Bourlier rappor
teur. M. Bourlier, a fait son rapport im
KHM
médiatement ; la Commission l’a ap
prouvé ; il sera déposé aujourd’hui.
— M. Letellier a été nommé membre de
la Commission relative à la création
d’une caisse de retraite pour les commis
et ouvriers civils des magasins des admi
nistrations de la guerre.
— Les bureaux ont nommé la Commis
sion changée de l’examen du traité de
Tien-Tsin ; tous les commissaires élus
sont favorables au traité;
Il est possible que le rapport soit rédi
gé prochainement et le traité approuvé
avant les vacances.
Pari3, 6 juillet, 5 h., 50 soir.
La Commission relative à l’organisa
tion des syndicats en Algérie pour la dé
fense du vignoble algérien a adopté le
projet du gouvernement avec quelques
modifications. Elle a notamment décidé
la création de syndicats locaux, et l’in
terdiction d’introduire en Algérie des
plants américains.
Paris, 6 juillet, 7 h. 45 soir.
MM. Sarrien et Demôle ont été enten
dus par la Commission des placards sédi
tieux. Les ministres ont dit que le gou
vernement croyait avoir le droit d’inter
dire l’afhchage des placards séditieux
lorsque cet affRhage peut présenter un
danger pour la paix publique.
La loi du 5 avril 1884 impose même au
gouvernement et aux municipalités le de
voir d’agir en ce cas.
Toutefois, si ce droit n’est pas contes
table aux yeux du Gouvernement, des
controverses peuvent s’établir sur les
textes ; c’est pour les faire cesser et pour
supprimer toute incertitude par une légis
lation précise, que le Gouvernement ne
refuse pas d’examiner les amendements
qui pourront se présenter. La Commis
sion s’est ajournée à vendredi.
Quelques membres de la Commission
paraissent actuellement favorables au
projet.
Us pensent qu’après le discours de M.
Lambert Sainte Croix, la masse du pays
ne comprendrait pas que la Chambre res
tât passive et n’indiquât pas par un com
mencement d’exécution qu’elle saura au
besoin se montrer énergique contre les
menées que dénonce ce discours.
Un certain nombre de députés approu
vent hautement les poursuites annoncées
contre deux journalistes monarchiques du
département d’Indre-et-Loire pour des
articles contre la République ; ils ajoutent
qu’il est évident aujourd'hui que le parti
royaliste semble prêt à tout. Le ton offi-
ciel employé par M. Lambert Ste-Croix,
la confiance qu’il afûche dans l’avenir le
prouvent : le Gouvernement doit donc,
s’il lui est impossible d’empêcher un pa
reil langage d’arriver jusqu’aux élec
teurs, user à l’occasion des armes que la
loi lui fournit.
CONSilL DES MINISTRES
Paris, 6 juillet, 2 h. 40, soir.
Ce matin, M. Sarrien a exposé au Con
seil des ministres, les négociations qui ont
eu lieu entre le maire de Lyon et les pa
trons et ouvriers verriers. On croit géné
ralement que les pourparlers entrepris
amèneront une entente.
UN DISCOURS DE H. ETIENNE
Paris, 6 juillet, 6 h. 50, matin.
Au banquet des artilleurs qui a eu lieu
à Vincennes, M, Etienne a prononcé le
discours suivant :
« C’est au nom du Parlement tout en
tier, sans distinction de partis ni de
nuances, que je vous apporte le juste tri
but de notre reconnaissance.
» Une voix éloquente vous a félicite
et vous a remercié de vos souffrances, de
vos fatigues et de vos succès.
» On vous a dit avec quel soin jaloux la
Nation toute entière suivait votre marche
triomphale à travers un pays hérissé
d’obstacles sans nombre ; on vous a dit
que vous aviez bien mérité de la Patrie.
Nous tenons à vous le redire.
» En accomplissant tous ces exploits,
vous avez non seulement donné à la Pa
trie des victoires éclatantes qui oni à
tout jamais déchiré le noir linceul qui
s’était appesanti sur le pays depuis 1870,
mais vous avez surtout prouvé à l’Europe
et au monde entier que la France s’était
désormais ressaisie et qu’elle avait le
droit de parler fièrement partout où ses
droits et son honneur se trouvent enga
gés.
» Vous avez démontré que si pendant
15 ans, nous sommes restés silencieux,
uniquement occupés à panser nos plaies
et à reconstituer nos forces, aujourd’hui
nous avons le droit de déclarer à la face
du monde que si nous sommes partisans
sincères de la paix, nous sommes prêts à
répondre à toutes les éventualités de l’a
venir.
» En terminant cette brève allocution,
qu’il me soit permis d’unir dans ce mê
me toast l’armée métropolitaine et les
contingents d’Algérie, les zouaves, tur-
cos, chasseurs d’Afrique, légion étrangè
re, spahis, artillerie et génie qui, eux
aussi, ont été vos dignes compagnons
d’armes.
» Unissons les dans une même _ pensée
d’affection, d’amour et de reconnaissance.
» Messieurs, â l’armée du continent et
à l’armé9 d’Algérie ! »
NOUVELLES MILITAIRES
Paris, 6 juillet, 2 h. 40, soir.
Les généraux Loizillon et Poizat sont
promus divisionnaires en remplacement
des généraux St-Eilaire et de Brives, ad
mis dans la 2 e section du cadre de la ré
serve de l’état-major général.
— Les colonels Jaubert,du 8 8 d’artille
rie, Petit, du 13 e de ligne, Barbe, du 26 »
d’artillerie, Labrune, du 13P de ligne,
Lamiraux, du 53° de ligne, Guillet, chef
d’état major du 7 * corps, Renault-Mor-
lière, directeur de la cavalerie,sont nom
més généraux de brigade.
Le prince Murat est rayé du contrôle
de l’armée. /
Paris, 6 juillet, 6 h. 30, soir.
Le général Loizillon est maintenu à
titre définitif au commandement de la
cavalerie en Algérie. Le général Mugnier
est nommé commandant de l’artillerie en
Algérie ; le général Renault Morlière est
maintenu au ministère.
EN NOUVELLE-CALÉDONIE
Paris, 6 juillet, 5 h. 15, soir.
Des avis privés de la Nouvelle-Calédonie
disent que si les Anglais font tant de
bruit relativement au débarquement de
quelquesFrançais aux Nouvelles-Hébrides,
c’est dans l’espoir que la France pour
faire cesser leurs réclamations, leur aban-
donnera l’îlot Ripa près de Taiiti ; or cet
îlot est une station navale d’une impor
tance stratégique unique dans ces parages;
elle est sur la route de Panama et de
l’Australie.
AU PARLEMENT ESPAGNOL
Paris, 6 juillet, 5 h. 50 soir.
« El Progresso » dit que les députés ré
publicains qui siègent aux Cortès auraient
l’intention de quitter la Chambre aussi
tôt après la discussion de la liste civile
pour n’y plus rentrer. Cette nouvelle mé
rite confirmation,
LES ÉLECTIONS^ ANGLAISES
Paris, 6 juillet, 6 h. 30, matin.
Résultats des élections connus à Lon
dres à minuit : 168 conservateurs, 38
unionistes, 76 gladstonistes et 27 parnel-
listes sont élus.
MM. Labouchère et Bradlaugh ont été
réélus.
Sir Charles Bilke a échoué à Chelsea.
Paris, 6 juillet, 8 h., 30 matin.
D’après les derniers résultats des élec
tions anglaises, les ministériels gagnent
10 sièges et leurs adversaires 25.
— Des troubles ont eu lieu à Dublin „
On compte 1 mort et 36 blessés.
LES GRÈVES EN BELGIQUE
Paris, 6 juillet, 6 h. 30, soir.
MONS. — La grève est terminée ; les
ouvriers ont repris le travail sans condi
tions.
Rencontre de deux trains
Paris, 6 juillet, 5 h. 50, soir.
Une terrible collision s’est produite
près de la station d’Holy Toan entre le
train allant de Glasgow a Edimbourgh et
l’express venant d’Edimbourgh.
La machine du premier train et plu
sieurs wagons ont été broyés ; onze per
sonnes ont été gravement blessées.
ACCIDENT DANSEES MINES
Paris, 6 juillet, 6 h. 30, soir.
RHODEZ. — Un éboulement s’est pro
duit dans les mines de Firmy ; deux ou
vriers qui travaillaient dans une galerie
ont été surpris par le feu et par un ébou
lement qui en a été la conséquence. Ils
ont été retirés des déeombres avec des
brûlures graves ; l’état d’un des deux ou
vriers est désespéré.
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