Presse et revues
4 pages
Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1886-03-02
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 mars 1886 02 mars 1886
Description : 1886/03/02 (A2,N227). 1886/03/02 (A2,N227).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t546326r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
PREFECTURE 0‘ALGEb
DEPOT LEGAL
Deuxième année. — N* 227.
Le numéro 5 centimes.
Mardi, 2 mars 1886
nenne
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
ALGÉRIE.
ABONNEMENTS :
T-rois mois Six mois
....... ........ 4,5# 9
Ce an
f 8
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rnfl Ha 1e Marina r\° Q on/nan Entai
Toutes les communications relatives aux annonces etréclames doivent,
en Algérie, être adressées à l’AUENCE HAVAS, boulevard de la Républi
que, Alger.
En France, les communications sont reçues, savoir :
A Marseille, cnez M. Gustave ALLARD, rue du Bausset, 4 ;
A Paris, chez MM. AUDBOURG et Cie, place de la Bourse, 10.
Et par leurs correspondants.
Francs.
.6 • • **
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La DEPECHE ALG-ÉRilENtHE aat d.^si#née pcm.r l’insartioB. dan &&stcr&<86g
ï4gsA«a,. judiciaires «rl autjr®
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SERVICE TELEGRVPHIÛUE DE LA DEPECHE
* ■ y -
»
L'AFFAIRE DE COURCY
Paria, 28 février, 5 h. 40, soir.
On épilogue vivement sur le cas du gé
néral de Courcy, auquel beaucoup de per
sonnes font remonter une grosse part d|
la responsabilité des difficultés que nous
avons rencontrées au Tonkin.
Le général de Courcj a refusé de répon
dre à tous les reporters qui sont venus
l’interroger à ce propos. Il a dit qu’il ne
saurait parler avant d’avoir fait son
rapport au général Boulanger.
On assure que l’ancien commandant en
chef du corps expéditionnaire du Tonkin
demandera au ministre de la guerre un
congé de trois mois.
On affirme d’autre part que le général
Boulanger a l’intention de ne confier au
cun nouveau commandement au général
de Courcj avant le retour des officiers
qui étaient sous ses ordres au Tonkin.
— Le * Voltaire » dit, à propos des
imputations formulées Gontre le général
de Courcj :
« Sachons une fois pour toutes attri-
» buer à qui de droit les responsabilités
» encourues ; une enquête est nécessaire :
» nous sommes persuadés que le gouver-
» nement fera son devoir.
t On a dit pendant un an que l’expédi-
» tion du Tonkin avait été soit un acte
» de folie, soit un crime ; et ces alléga-
» tions dont la fausseté n’a pu être dé-
» montrée en temps opportun, ont donné
■» trop beau jeu aux partis extrêmes.
» L’heure est venue de rechercher si
* les tâtonnements fâcheux qui se sont
» produits, si les échecs partiels que nous
» avons subis, ne sont pas exclusivement
y> le fait de fonctionnaires dont la mala-
» dresse ou le parti-pris ont causé de si
» notables dommages à notre influence en
» extrême Orient. »
LE CORPS EXPÉDITIONNAIRE
©U TOKKIN
Paris, 28 février, 5 h. 40, soir.
On sait que les troupes du Tonkin
seront prochainement réduites à l’effectif
de quinze mille hommes formant une
division à trois brigades.
Voici la liste des officiers qui exerce
ront les principaux commandements dans
le corps expéditionnaire après sa réorga
nisation.
Le général de division J amont com
mandera en chef la division d’occupation,
son chef d’étot-major sera le lieutenant-
colonel Kessler.
La première brigade, dont le centre
sera à Eanoi, aura pour chef le général
Munier ; elle comprendra le premier régi
ment de marche dirigé par le lieutenant-
colonel Collet, et le deuxième régiment
de marche avec le lieutenant colonel Car-
beret.
Le général Jamais commandera la
deuxième brigade dont le siège sera Bac-
Ninh.
Il aura sous ses ordres le troisième
régiment de marche commandé par le
lieutenant colonel Tardieu et le qua
trième régiment de marche commandé
parle lieutenant-colonel Bugenne.
Le chef de la troisième brigade, dont
le siège sera Sué, sera le colonel Mencié.
Elle se composera. des cinquième et
sixième régiments de marche commandés
dar les lieutenant-colonels Mortz et Mat-
zinger.
L’île de Crête
AUX ANGLAIS
Paris, 28 février, 6 h. 50, soir.
Le « Journal des Bêbats » reçoit de
Londres la dépêche suivante :
« Le bruit court dans les cercles diplo -
d matiques que le cabinetSalisburj, avant
» sa chute, s’est entendu avec le gouver-
» nement ottoman qui aurait promis la
» cession de l’île de Crête à l’Angleterre,
» mojennant 5 millions de livres ster-
» lings. L’Angleterre se serait engagée,
s en outre, à empêcher même par la force
» toute agression de la Grèce contre la
» Turquie.
» Là serait la véritable explication de
» l’attitude de l’Angleterre dans la ques-
» tion grecque.
» M. Gladstone, en arrivantau pouvoir,
v a trouvé la situation ainsi engagée et a
» dû continuer la même politique.
» Je vous transmets cette information
» sous toutes réserves en vous faisant
» remarquer toutefois qu’elle a tous les
» caractères de la vraisemblance :
» 1 - Parce que la Turquie ne tient pas
» absolument à conserver l’ile de Crête
» qui constitue pour elle un danger per-
» manent et qui lui coûte plus qu’elle ne
» rapporte.
» 2' Parce que l’Angleterre doit dési-
x> rer vivement l’acquisition de la Crête,
» qui est la plus importante des stations
t> navales de la méditevranée orientale
» sût la route de l’Egypte. »
La Grève de Decazeville
Paris, 28 février, 8 h , .matin.
Le Conseil d’administration des mines
de decazeville a envoyé quatre de ses
membres sur les lieux.
Une affiche sera apposée ce matin, an
nonçant que les ouvriers qui ont quitté
leurs chantiers récemment, seront consi
dérés comme ne faisant plus partie du
personnel de la Société. Leur réadmission
ne pourra être prononcée qu’individuel-
lement et sur une nouvelle demande d’em
bauchage.
— Le Préfet de l’Aveyron vient de
prendre un arrêté, mettant la Compagnie
en demeure de se prononcer pour pro
poser un service de barrages, sinon ce
service sera assuré par l’Etat. La soirée
a été très calme. Personne dans la rue.
MONTPELLIER. — Un détachement de
cent vingt hommes du génie part ce soir
pour Becazeville.
Paris, 28 février, 5 h., 40 soir.
BECAZEVILLE, midi. — Les troupes
du génie ont reçu l’ordre d’occuper tous
les points du bassin minier. Cette occu
pation est actuellement accomplie. Les
issues des galeries sont militairement
occupées.
M. Schneider est arrivé hier soir. Il a
été rejoint ce matin par M. Raoul Buval
et par M. de Saligny, administrateur de
la Compagnie.
LA MISÈRE EN IRLANDE
Paris, 28 février, 6 h. 50, soir.
Les dépêches de Londres disent que la
misère a considérablement augmenté
dans l’ouest de l’Irlande pendant la der
nière quinzaine.
Un grand nombre de familles ont
épuisé leurs provisions de pommes do
terre et sont à la veille de mourir de
faim.
En outre, la fièvre règne et vient
encore augmenter l’état de malaise géné
ral.
Si de prompts secours ne sont pas en
voyés, de graves complications sont à
redouter.
I xafor*ro.at,ioïi s
ET BRUITS HIVERS
Paris, 28 février, 8 b., matin.
Le gouvernement a prolongé de trois
mois le congé deM. Thomson, gouverneur
de Cochinchine.
Paris, 28 février, 8 h. 20, matin.
Le « Journal Officiel » contient la pro
motion du général Appert, ambassadeur
à Saint-Pétersbourg, comme grand-croix
de la Légion d’honneur.
— M. Joseph Reinach et M. de La Mo-
the, publicistes, sont nommés chevaliers
de la Légion d’honneur.
— M. Butay, conseiller de préfecture
à Constantine, est nommé conseiller de
préfecture à Alger, en remplacement de
M. Pomairol, décédé.
— M. Firbach, chef de cabinet du pré
fet d’Alger, est nommé conseiller de pré
fecture à Constantine, en remplacement
de M. Butay.
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DEPOT LEGAL
Deuxième année. — N* 227.
Le numéro 5 centimes.
Mardi, 2 mars 1886
nenne
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
ALGÉRIE.
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T-rois mois Six mois
....... ........ 4,5# 9
Ce an
f 8
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rnfl Ha 1e Marina r\° Q on/nan Entai
Toutes les communications relatives aux annonces etréclames doivent,
en Algérie, être adressées à l’AUENCE HAVAS, boulevard de la Républi
que, Alger.
En France, les communications sont reçues, savoir :
A Marseille, cnez M. Gustave ALLARD, rue du Bausset, 4 ;
A Paris, chez MM. AUDBOURG et Cie, place de la Bourse, 10.
Et par leurs correspondants.
Francs.
.6 • • **
«4
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* ■ y -
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L'AFFAIRE DE COURCY
Paria, 28 février, 5 h. 40, soir.
On épilogue vivement sur le cas du gé
néral de Courcy, auquel beaucoup de per
sonnes font remonter une grosse part d|
la responsabilité des difficultés que nous
avons rencontrées au Tonkin.
Le général de Courcj a refusé de répon
dre à tous les reporters qui sont venus
l’interroger à ce propos. Il a dit qu’il ne
saurait parler avant d’avoir fait son
rapport au général Boulanger.
On assure que l’ancien commandant en
chef du corps expéditionnaire du Tonkin
demandera au ministre de la guerre un
congé de trois mois.
On affirme d’autre part que le général
Boulanger a l’intention de ne confier au
cun nouveau commandement au général
de Courcj avant le retour des officiers
qui étaient sous ses ordres au Tonkin.
— Le * Voltaire » dit, à propos des
imputations formulées Gontre le général
de Courcj :
« Sachons une fois pour toutes attri-
» buer à qui de droit les responsabilités
» encourues ; une enquête est nécessaire :
» nous sommes persuadés que le gouver-
» nement fera son devoir.
t On a dit pendant un an que l’expédi-
» tion du Tonkin avait été soit un acte
» de folie, soit un crime ; et ces alléga-
» tions dont la fausseté n’a pu être dé-
» montrée en temps opportun, ont donné
■» trop beau jeu aux partis extrêmes.
» L’heure est venue de rechercher si
* les tâtonnements fâcheux qui se sont
» produits, si les échecs partiels que nous
» avons subis, ne sont pas exclusivement
y> le fait de fonctionnaires dont la mala-
» dresse ou le parti-pris ont causé de si
» notables dommages à notre influence en
» extrême Orient. »
LE CORPS EXPÉDITIONNAIRE
©U TOKKIN
Paris, 28 février, 5 h. 40, soir.
On sait que les troupes du Tonkin
seront prochainement réduites à l’effectif
de quinze mille hommes formant une
division à trois brigades.
Voici la liste des officiers qui exerce
ront les principaux commandements dans
le corps expéditionnaire après sa réorga
nisation.
Le général de division J amont com
mandera en chef la division d’occupation,
son chef d’étot-major sera le lieutenant-
colonel Kessler.
La première brigade, dont le centre
sera à Eanoi, aura pour chef le général
Munier ; elle comprendra le premier régi
ment de marche dirigé par le lieutenant-
colonel Collet, et le deuxième régiment
de marche avec le lieutenant colonel Car-
beret.
Le général Jamais commandera la
deuxième brigade dont le siège sera Bac-
Ninh.
Il aura sous ses ordres le troisième
régiment de marche commandé par le
lieutenant colonel Tardieu et le qua
trième régiment de marche commandé
parle lieutenant-colonel Bugenne.
Le chef de la troisième brigade, dont
le siège sera Sué, sera le colonel Mencié.
Elle se composera. des cinquième et
sixième régiments de marche commandés
dar les lieutenant-colonels Mortz et Mat-
zinger.
L’île de Crête
AUX ANGLAIS
Paris, 28 février, 6 h. 50, soir.
Le « Journal des Bêbats » reçoit de
Londres la dépêche suivante :
« Le bruit court dans les cercles diplo -
d matiques que le cabinetSalisburj, avant
» sa chute, s’est entendu avec le gouver-
» nement ottoman qui aurait promis la
» cession de l’île de Crête à l’Angleterre,
» mojennant 5 millions de livres ster-
» lings. L’Angleterre se serait engagée,
s en outre, à empêcher même par la force
» toute agression de la Grèce contre la
» Turquie.
» Là serait la véritable explication de
» l’attitude de l’Angleterre dans la ques-
» tion grecque.
» M. Gladstone, en arrivantau pouvoir,
v a trouvé la situation ainsi engagée et a
» dû continuer la même politique.
» Je vous transmets cette information
» sous toutes réserves en vous faisant
» remarquer toutefois qu’elle a tous les
» caractères de la vraisemblance :
» 1 - Parce que la Turquie ne tient pas
» absolument à conserver l’ile de Crête
» qui constitue pour elle un danger per-
» manent et qui lui coûte plus qu’elle ne
» rapporte.
» 2' Parce que l’Angleterre doit dési-
x> rer vivement l’acquisition de la Crête,
» qui est la plus importante des stations
t> navales de la méditevranée orientale
» sût la route de l’Egypte. »
La Grève de Decazeville
Paris, 28 février, 8 h , .matin.
Le Conseil d’administration des mines
de decazeville a envoyé quatre de ses
membres sur les lieux.
Une affiche sera apposée ce matin, an
nonçant que les ouvriers qui ont quitté
leurs chantiers récemment, seront consi
dérés comme ne faisant plus partie du
personnel de la Société. Leur réadmission
ne pourra être prononcée qu’individuel-
lement et sur une nouvelle demande d’em
bauchage.
— Le Préfet de l’Aveyron vient de
prendre un arrêté, mettant la Compagnie
en demeure de se prononcer pour pro
poser un service de barrages, sinon ce
service sera assuré par l’Etat. La soirée
a été très calme. Personne dans la rue.
MONTPELLIER. — Un détachement de
cent vingt hommes du génie part ce soir
pour Becazeville.
Paris, 28 février, 5 h., 40 soir.
BECAZEVILLE, midi. — Les troupes
du génie ont reçu l’ordre d’occuper tous
les points du bassin minier. Cette occu
pation est actuellement accomplie. Les
issues des galeries sont militairement
occupées.
M. Schneider est arrivé hier soir. Il a
été rejoint ce matin par M. Raoul Buval
et par M. de Saligny, administrateur de
la Compagnie.
LA MISÈRE EN IRLANDE
Paris, 28 février, 6 h. 50, soir.
Les dépêches de Londres disent que la
misère a considérablement augmenté
dans l’ouest de l’Irlande pendant la der
nière quinzaine.
Un grand nombre de familles ont
épuisé leurs provisions de pommes do
terre et sont à la veille de mourir de
faim.
En outre, la fièvre règne et vient
encore augmenter l’état de malaise géné
ral.
Si de prompts secours ne sont pas en
voyés, de graves complications sont à
redouter.
I xafor*ro.at,ioïi s
ET BRUITS HIVERS
Paris, 28 février, 8 b., matin.
Le gouvernement a prolongé de trois
mois le congé deM. Thomson, gouverneur
de Cochinchine.
Paris, 28 février, 8 h. 20, matin.
Le « Journal Officiel » contient la pro
motion du général Appert, ambassadeur
à Saint-Pétersbourg, comme grand-croix
de la Légion d’honneur.
— M. Joseph Reinach et M. de La Mo-
the, publicistes, sont nommés chevaliers
de la Légion d’honneur.
— M. Butay, conseiller de préfecture
à Constantine, est nommé conseiller de
préfecture à Alger, en remplacement de
M. Pomairol, décédé.
— M. Firbach, chef de cabinet du pré
fet d’Alger, est nommé conseiller de pré
fecture à Constantine, en remplacement
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