Presse et revues
4 pages
Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1885-12-18
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 décembre 1885 18 décembre 1885
Description : 1885/12/18 (A1,N155). 1885/12/18 (A1,N155).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t543290v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
PBEFECTUKIÎ D'ALGEH
, OEPüï LEGAL
Première année — N* 155 IL»* $$ Vendredi, 13 décembre 18S5.
ABONNEMENTS :
Trois mois Sii mois Un an
AwLSiRIB. „ 4.50 B 118
FHAJJOK. . . ® fl % 24
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rue de la Marine, a* 9, ancien hôte! Basin.
;
Tontes l«s «Bîamaic&tioKS wtetW*? ass *a*s*w*«ï $t riUbutw m
Algérie,êtr#Adrawée*à]’A6X3G8BAVAS,ÏRimrid*làSéprM^c &tp& f
tts fraeee, las «iimsRïtateatMKs «est ?*s«wî sawir
A Huniui, «h«« M„ Sos?ats ALLARD, ras Issssst, 4 ;
A Pas», shes K$., .AUDBOURfi et G*«- ^liei d» h. Benne, ié,
Kt par tears sorrsspüM&Kfcs,
La DÉPÊCHE ALGÉRIENNE «st déslçn^e pour l’insertion ds« «aaoaass l®#al©s, judioiairos *t #,i^.tr-73s «axJsro#* pour la 'validité d®s proe-sdm^ss ®$ aemtr^t»
"Il II —I ■■ I.!» m ni II I . m" "■'Il l IM
DS LA
Minorité de la Commission
DES CRÉDITS DU T0NK1N
Paris, 16 décembre, 6 h. 30, soir.
La minorité de la Commission des cré
dits du Tonkin a demandé et obtenu l'in
sertion dans le rapport deM. Pelletan de
la déclaration suivante :
« La minorité de la Commission des
y> crédits du Tonkin n'a pas à rechercher
» les avantages ou les périls de l'expan-
» sion coloniale de la France ; elle ne
» veut pas discuter les faits accomplis et
» les responsabilités encourues. File pose
» la question ainsi :
» La France est au Tonkin , doit-elle
» poursuivre l’œuvre commencée ?
» Les intérêts du pays aussi bien que
» son honneur lui commandent d'exécuter
o le traité qu'elle a signé.
» Certes de grands sacrifices ont été
d faits; de nouveaux sacrifices sont en-
» core à faire ; mais une nation n'est
» grande que si elle poursuit avec téna-
» cité ce qu’elle a entrepris et si elle
» achève ses entreprises.
La minorité condamne donc soit F éva
cuation, soit l'abandon dissimulé sous
une forme quelconque et adhère à la décla
ration faite par le gouvernement.
Puis elle ajoute :
« L'évacuation du Tonkin serait le si-
» gnal de désordres en Cochinchine et de
» massacres dans l'Annam. Il faut re-
» marquer en outre que depuis la signa-
» ture de la paix, la Chine ne nous cause
» aucun embarras au Tonkin. Quant a
» l'argument tiré de notre situation en
» Europe, il n'a pas grande valeur, car
» on nê saurait admettre que nos forces
» continentales, qui sont de plus d'un
» million d'hommes, puissent être affai-
» blies par l’envoi de six mille hommes
7> en Extrême-Orient.
» Les engagi ments volontaires pour-
» raient suffire au recrutement de ces
» troupes. On peut prévoir que le Tonkin
» pacifié amènera un mouvement commer-
» cial de 300 millions de francs. Le Fleu-
» ve-Rouge est la voie la plus courte en-
» tre la mer et la province de Yunam;
» l'Angleterre essaie de s'ouvrir une voie
» dans cette direction ; la France doit en
» faire autant : elle ne doit pas renoncer
» à cette entreprise au moment où elle va
% porter ses fruits. L'occupation telle
» que le gouvernement l'a déterminée ne
» coûtera que 40 millions par an ; les im-
» pôts au Tonkin pourront couvrir cette
* somme très aisément.
7)11 ns s’agit pas, d'ailleurs, de con-
» quêtes nouvelles : mais il est nécessaire
» de repousser une solution indigne de la
» France et de la République. »
Pari?, 16 décembre, 4 h. 50, soir,
COULOIRS BU PALAIS BOURBON. —
Aucune animation. Quelques Commis
sions sont réunies, mais leurs délibéra
tions sont sans grand intérêt.
La Commission du Tonkin siège pour
revoir certaines parties du rapport de
K. Camille Pelletan qui ont été réser
vée s t
La Commission des douanes procède à
Un exposé de l’opinion de ses membres
sur la question du relèvement des droits
sur les céréales.
Enfin, la Commission des marchés de
l'Etat examine les documents qui lui ont
été remis par divers ministres et notam
ment les cahiers des charges.
Plusieurs députés de la droite parais
sent aujourd'hui renoncer a leur projet
de refuser d'assister au Congrès. Ils di
sent que les électeurs des départements
dont les élections ont été invalidées sau
ront bien faire triompher les candidatu
res de leurs amis.
Us ajoutent qu'il est possible que les
radicaux essaient de soulever au Congrès
des questions constitutionnelles, hypo
thèse qu'ils jugent dangereuse pour les
opinions qu’ils défendent, en l'absence de
300 députés et sénateurs de la droite.
Paris, 16 décembre, 6 h. 22, soir.
COULOIRS BE LA CHAMBRE. — L'opi
nion générale est que le discours pronon
cé par M. Coblet a raffermi la situation
du cabinet et qu'il en profitera lors de la
discussion des crédits du Tonkin.
Avec l'appui des voix de la droite on
pense que le ministère obtiendra une ma
jorité d'une cinquantaine de voix en fa
veur des crédits.
«©■
LA
Paris, 16 décembre. 8 h. 30, matin.
La Commission du Tonkin approuve le
rapport de M. Camille Pelletan. Elle
s'est réservée seulement la discussion des
chiffres cités par MM. Ballue et Casimir
Périer.
Le rapport sera déposé demain matin.
— On assure que le général Campenon
n'empêchera pas le colonel Herbinger de
déposer devant la Commission du Tonkin.
Paris, 16 décembre 6 h. 58, soir.
Les conclusions de la Commission des
crédits du Tonkin est la suivante :
La Commission propose de voter le
quart de la somme réclamée par le gou
vernement, soit dix-huit millions sept
cent cinquante mille francs. Aucun délai
n'est fixé pour la liquidation de l'opéra
tion ; mais cette somme équivaut vir
tuellement à la fixation d'un délai de
trois mois, puisque le gouvernement
demandait 75 millions pour un an.
Paris, 16 dècemb-e, 7 h. 15, soir.
La Commission a désigné les pièces qui
seraient annexées aux rapports: elle a
décidé ensuite que si le gouvernement de
mandait la fixation de l 'ouverture de la
discussion à lundi, elle ne s’y oppoeerait
pas.
Sur les observations do M. Pelletan, la
Commission est revenue sur sa décision
relativement à la déclaration de la mi
norité. Cette déclaration ne sera pas - an
nexée au rapport, mais insérée seule
ment au « Journal officiel » dans la par
tie réservée aux débats parlementai
res.
Paris, 16 décembre, 5 h. 20 soir.
Le « Paris » publie l’information sui
vante :
« Le colonel du génie Mensier, qui a
» été désigné pour faire l’instruction sur
» la retraite de Lang-Son et sur les res-
» ponsabilités encourues par le colonel
» Herbinger, a reconnu dans son rapport
» que les faits reprochés à cet officier su-
» périeur par le colonel Borgnis-Besbor-
» des étaient exacts, mais il a condu
» qu’il n’y avait pas lieu de convoquer
» un conseil de guerre parce que les faits
» qui lui sont reproches ne tombent pas
» sous F application du code militaire.
» La proposition récente déposée par
» M. Ballue, tend justement à combler
» cette lacune.
» Le rapport du colonel Mensier conûr-
» me d’ailleurs pleinement toutes les as-
» sertions du rapport du colonel Borgnis-
» Besbordes. »
Le Commandement au Tonkin
Paris, 16 décembre, 5 h. 25, soir.
Le « Paris » annonce qu’aprés le vote
des crédits du Tonkin, le commandement
au Tonkin serait réorganisé.
Les généraux de Courcy et Négrier
rerAreraient en France et le général
Jamon resterait commandant de la divi
sion d’occupation.
Paris, 16 décemhre, 6 h. 30, soir.
Le courrier de La Réunion arrivé ce
matin apporte la nouvelle qu’un traité de
protectorat a été passé entre le comman
dant Boursault et le sultan de la grande
Comore.
L’importance de cette île est considé
rable et le protectorat que nous venons
d’v établir ne pourra causer aucun ennui
à la France.
Paris, 16 décembre, 6 h. 3 soir.
L’ambassadeur de France auprès du
Saint-Siège, rentrant la semaine dernière
à son poste, a dû subir quelques ennuis à
la douane de Turin.
Le « Moniteur de Rome » prétendit à
ce propos que le gouvernement italien
avait ordonné de supprimer l’immunité
diplomatique pour les ambassadeurs ac
crédités auprès du Saint-Siège.
Cette allégation est absolument fausse.
L’incident de Turin est dû uniquement
à la maladresse d’un employé trop zélé.
La Ligue des Patriotes Mrieliiens
Paris, 16 décembre, 6 h 3. soir.
Une ligue de patriotes a été fondée en
Autriche pour combattre l'influence alle
mande qui, en Autriche, possède la haute
main sur les écoles.
Bes personnages importants favorisent
l’éclosion de cette ligue.
Paris, 16 décembre, 6 h. 3 soir.
MABRIB. — On assure que le sultan du
Maroc se dispose à accorder à l’Espagne
des compensations territoriales dans le
nord dn Maroc en exécution du traité de
Vadras.
Paris, 16 décembre, 8 h. 30, matin.
Le « Daily-News » dit que les troupes
anglaises au Soudan continueront à gar
der la défensive. Il n'est pas question dm
marcher en avant.
— Le « Times » dit que le gouverne *
ment n'a nullement l'intention de rèoo ,-
cuper Bongola.
Si un mouvement en avant devenait né
cessaire, il aurait le caractère d'une sim
ple mesure stratégique.
QUESTION* D’ORIENT
Paris, 16 décembre, 6 h. 30, soir.
BERLIN. — L’impression optimiste qui
tendait à prévaloir dans les cercles poli
tiques relativement aux affaires d'Orientf,
est en train de disparaître.
On remarque qu'aucun fait précis n'est
venu encore justifier l'espérance que Ton
avait dans le maintien de la paix.
Les difficultés relatives à l'armistice:
serbo-bulgare persistent. i
inllHIUiTS DIVERS
Paris, 16 décembre, 5 h. 20, matin.
Le « G-aulois » annonce qu’une rencon
tre à l'épée doit avoir lieu dans la mati
née entre M. Aurélien Scholl et M. Labru-
gère, rédacteur du « Cri du Peuple », à 1&
suite d'un propos tenu sur celui-ci par M+
Aurélien Scholl.
— Un duel a eu lieu hier à Saint-Ger
main entre MM. Movre et Muller, publi
cistes.
Une balle a été échangée sans résultat „
— Le « Cri du Peuple » annonce qu'il
intente un procès à M. Lissagaray pour
l’obliger à insérer la réponse de M. La-
brugère aux accusations calomnieuses dm
la « Bataille ».
— Le Conseil municipal de Paris a voté
hier un emprunt de-250 millions.
— On mande de New-York qu'une col
lision s'est produite sur le chemin de fer
de Georgia-Pacifique, près Atlanta.
12 voyageurs ont été tués et 13 blessés
On mande de Yokohama que des trou
bles ont éclaté dans la Corée.
Paris, 16 décembre, 8 h 30, matin.
Le « Journal officiel » publie un décret
dissolvant le Conseil municipal de Tiaret .
Paris, 16 décembre, 9 h. 26, matin.
Bans le scrutin sur l'invalidation des
élections de l'Ardèche, MM. Etienne et
Sabatier ont voté pour ; MM. Bourlier *
Letellier et Treille se sont abstenus.
M. Thomson était retenu à la Commis
sion du Tonkin.
Paris, 16 décembre, 5 h. 25, soir.
La colonie espagnole a fait célébrer à
la Madeleine, aujourd'hui, une messe en
l'honneur d'Alphonse XII. La cérémonie:
a été très grandiose ; le Président de Isl
République et les ministres étaient repré
sentés.
— Bans une lettre rendue publique,
liste Ribot déclare se retirer pour le se
cond tour de scrutin, mais sans indiquer
qu'elle se désiste en faveur d'une listm
quelconque.
Le comité électoral de l’association ré
publicaine s’est déclaré dissous.
— Un duel à l'épée a eu lieu aujour
d'hui, au Vésinet, entre MM. Aurélien
Scholl et Georges Labruyère, du « Cri du
Peuple ». Après trois reprises M. la-
bruyère a été blessé au bras.
, OEPüï LEGAL
Première année — N* 155 IL»* $$ Vendredi, 13 décembre 18S5.
ABONNEMENTS :
Trois mois Sii mois Un an
AwLSiRIB. „ 4.50 B 118
FHAJJOK. . . ® fl % 24
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rue de la Marine, a* 9, ancien hôte! Basin.
;
Tontes l«s «Bîamaic&tioKS wtetW*? ass *a*s*w*«ï $t riUbutw m
Algérie,êtr#Adrawée*à]’A6X3G8BAVAS,ÏRimrid*làSéprM^c &tp& f
tts fraeee, las «iimsRïtateatMKs «est ?*s«wî sawir
A Huniui, «h«« M„ Sos?ats ALLARD, ras Issssst, 4 ;
A Pas», shes K$., .AUDBOURfi et G*«- ^liei d» h. Benne, ié,
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La DÉPÊCHE ALGÉRIENNE «st déslçn^e pour l’insertion ds« «aaoaass l®#al©s, judioiairos *t #,i^.tr-73s «axJsro#* pour la 'validité d®s proe-sdm^ss ®$ aemtr^t»
"Il II —I ■■ I.!» m ni II I . m" "■'Il l IM
DS LA
Minorité de la Commission
DES CRÉDITS DU T0NK1N
Paris, 16 décembre, 6 h. 30, soir.
La minorité de la Commission des cré
dits du Tonkin a demandé et obtenu l'in
sertion dans le rapport deM. Pelletan de
la déclaration suivante :
« La minorité de la Commission des
y> crédits du Tonkin n'a pas à rechercher
» les avantages ou les périls de l'expan-
» sion coloniale de la France ; elle ne
» veut pas discuter les faits accomplis et
» les responsabilités encourues. File pose
» la question ainsi :
» La France est au Tonkin , doit-elle
» poursuivre l’œuvre commencée ?
» Les intérêts du pays aussi bien que
» son honneur lui commandent d'exécuter
o le traité qu'elle a signé.
» Certes de grands sacrifices ont été
d faits; de nouveaux sacrifices sont en-
» core à faire ; mais une nation n'est
» grande que si elle poursuit avec téna-
» cité ce qu’elle a entrepris et si elle
» achève ses entreprises.
La minorité condamne donc soit F éva
cuation, soit l'abandon dissimulé sous
une forme quelconque et adhère à la décla
ration faite par le gouvernement.
Puis elle ajoute :
« L'évacuation du Tonkin serait le si-
» gnal de désordres en Cochinchine et de
» massacres dans l'Annam. Il faut re-
» marquer en outre que depuis la signa-
» ture de la paix, la Chine ne nous cause
» aucun embarras au Tonkin. Quant a
» l'argument tiré de notre situation en
» Europe, il n'a pas grande valeur, car
» on nê saurait admettre que nos forces
» continentales, qui sont de plus d'un
» million d'hommes, puissent être affai-
» blies par l’envoi de six mille hommes
7> en Extrême-Orient.
» Les engagi ments volontaires pour-
» raient suffire au recrutement de ces
» troupes. On peut prévoir que le Tonkin
» pacifié amènera un mouvement commer-
» cial de 300 millions de francs. Le Fleu-
» ve-Rouge est la voie la plus courte en-
» tre la mer et la province de Yunam;
» l'Angleterre essaie de s'ouvrir une voie
» dans cette direction ; la France doit en
» faire autant : elle ne doit pas renoncer
» à cette entreprise au moment où elle va
% porter ses fruits. L'occupation telle
» que le gouvernement l'a déterminée ne
» coûtera que 40 millions par an ; les im-
» pôts au Tonkin pourront couvrir cette
* somme très aisément.
7)11 ns s’agit pas, d'ailleurs, de con-
» quêtes nouvelles : mais il est nécessaire
» de repousser une solution indigne de la
» France et de la République. »
Pari?, 16 décembre, 4 h. 50, soir,
COULOIRS BU PALAIS BOURBON. —
Aucune animation. Quelques Commis
sions sont réunies, mais leurs délibéra
tions sont sans grand intérêt.
La Commission du Tonkin siège pour
revoir certaines parties du rapport de
K. Camille Pelletan qui ont été réser
vée s t
La Commission des douanes procède à
Un exposé de l’opinion de ses membres
sur la question du relèvement des droits
sur les céréales.
Enfin, la Commission des marchés de
l'Etat examine les documents qui lui ont
été remis par divers ministres et notam
ment les cahiers des charges.
Plusieurs députés de la droite parais
sent aujourd'hui renoncer a leur projet
de refuser d'assister au Congrès. Ils di
sent que les électeurs des départements
dont les élections ont été invalidées sau
ront bien faire triompher les candidatu
res de leurs amis.
Us ajoutent qu'il est possible que les
radicaux essaient de soulever au Congrès
des questions constitutionnelles, hypo
thèse qu'ils jugent dangereuse pour les
opinions qu’ils défendent, en l'absence de
300 députés et sénateurs de la droite.
Paris, 16 décembre, 6 h. 22, soir.
COULOIRS BE LA CHAMBRE. — L'opi
nion générale est que le discours pronon
cé par M. Coblet a raffermi la situation
du cabinet et qu'il en profitera lors de la
discussion des crédits du Tonkin.
Avec l'appui des voix de la droite on
pense que le ministère obtiendra une ma
jorité d'une cinquantaine de voix en fa
veur des crédits.
«©■
LA
Paris, 16 décembre. 8 h. 30, matin.
La Commission du Tonkin approuve le
rapport de M. Camille Pelletan. Elle
s'est réservée seulement la discussion des
chiffres cités par MM. Ballue et Casimir
Périer.
Le rapport sera déposé demain matin.
— On assure que le général Campenon
n'empêchera pas le colonel Herbinger de
déposer devant la Commission du Tonkin.
Paris, 16 décembre 6 h. 58, soir.
Les conclusions de la Commission des
crédits du Tonkin est la suivante :
La Commission propose de voter le
quart de la somme réclamée par le gou
vernement, soit dix-huit millions sept
cent cinquante mille francs. Aucun délai
n'est fixé pour la liquidation de l'opéra
tion ; mais cette somme équivaut vir
tuellement à la fixation d'un délai de
trois mois, puisque le gouvernement
demandait 75 millions pour un an.
Paris, 16 dècemb-e, 7 h. 15, soir.
La Commission a désigné les pièces qui
seraient annexées aux rapports: elle a
décidé ensuite que si le gouvernement de
mandait la fixation de l 'ouverture de la
discussion à lundi, elle ne s’y oppoeerait
pas.
Sur les observations do M. Pelletan, la
Commission est revenue sur sa décision
relativement à la déclaration de la mi
norité. Cette déclaration ne sera pas - an
nexée au rapport, mais insérée seule
ment au « Journal officiel » dans la par
tie réservée aux débats parlementai
res.
Paris, 16 décembre, 5 h. 20 soir.
Le « Paris » publie l’information sui
vante :
« Le colonel du génie Mensier, qui a
» été désigné pour faire l’instruction sur
» la retraite de Lang-Son et sur les res-
» ponsabilités encourues par le colonel
» Herbinger, a reconnu dans son rapport
» que les faits reprochés à cet officier su-
» périeur par le colonel Borgnis-Besbor-
» des étaient exacts, mais il a condu
» qu’il n’y avait pas lieu de convoquer
» un conseil de guerre parce que les faits
» qui lui sont reproches ne tombent pas
» sous F application du code militaire.
» La proposition récente déposée par
» M. Ballue, tend justement à combler
» cette lacune.
» Le rapport du colonel Mensier conûr-
» me d’ailleurs pleinement toutes les as-
» sertions du rapport du colonel Borgnis-
» Besbordes. »
Le Commandement au Tonkin
Paris, 16 décembre, 5 h. 25, soir.
Le « Paris » annonce qu’aprés le vote
des crédits du Tonkin, le commandement
au Tonkin serait réorganisé.
Les généraux de Courcy et Négrier
rerAreraient en France et le général
Jamon resterait commandant de la divi
sion d’occupation.
Paris, 16 décemhre, 6 h. 30, soir.
Le courrier de La Réunion arrivé ce
matin apporte la nouvelle qu’un traité de
protectorat a été passé entre le comman
dant Boursault et le sultan de la grande
Comore.
L’importance de cette île est considé
rable et le protectorat que nous venons
d’v établir ne pourra causer aucun ennui
à la France.
Paris, 16 décembre, 6 h. 3 soir.
L’ambassadeur de France auprès du
Saint-Siège, rentrant la semaine dernière
à son poste, a dû subir quelques ennuis à
la douane de Turin.
Le « Moniteur de Rome » prétendit à
ce propos que le gouvernement italien
avait ordonné de supprimer l’immunité
diplomatique pour les ambassadeurs ac
crédités auprès du Saint-Siège.
Cette allégation est absolument fausse.
L’incident de Turin est dû uniquement
à la maladresse d’un employé trop zélé.
La Ligue des Patriotes Mrieliiens
Paris, 16 décembre, 6 h 3. soir.
Une ligue de patriotes a été fondée en
Autriche pour combattre l'influence alle
mande qui, en Autriche, possède la haute
main sur les écoles.
Bes personnages importants favorisent
l’éclosion de cette ligue.
Paris, 16 décembre, 6 h. 3 soir.
MABRIB. — On assure que le sultan du
Maroc se dispose à accorder à l’Espagne
des compensations territoriales dans le
nord dn Maroc en exécution du traité de
Vadras.
Paris, 16 décembre, 8 h. 30, matin.
Le « Daily-News » dit que les troupes
anglaises au Soudan continueront à gar
der la défensive. Il n'est pas question dm
marcher en avant.
— Le « Times » dit que le gouverne *
ment n'a nullement l'intention de rèoo ,-
cuper Bongola.
Si un mouvement en avant devenait né
cessaire, il aurait le caractère d'une sim
ple mesure stratégique.
QUESTION* D’ORIENT
Paris, 16 décembre, 6 h. 30, soir.
BERLIN. — L’impression optimiste qui
tendait à prévaloir dans les cercles poli
tiques relativement aux affaires d'Orientf,
est en train de disparaître.
On remarque qu'aucun fait précis n'est
venu encore justifier l'espérance que Ton
avait dans le maintien de la paix.
Les difficultés relatives à l'armistice:
serbo-bulgare persistent. i
inllHIUiTS DIVERS
Paris, 16 décembre, 5 h. 20, matin.
Le « G-aulois » annonce qu’une rencon
tre à l'épée doit avoir lieu dans la mati
née entre M. Aurélien Scholl et M. Labru-
gère, rédacteur du « Cri du Peuple », à 1&
suite d'un propos tenu sur celui-ci par M+
Aurélien Scholl.
— Un duel a eu lieu hier à Saint-Ger
main entre MM. Movre et Muller, publi
cistes.
Une balle a été échangée sans résultat „
— Le « Cri du Peuple » annonce qu'il
intente un procès à M. Lissagaray pour
l’obliger à insérer la réponse de M. La-
brugère aux accusations calomnieuses dm
la « Bataille ».
— Le Conseil municipal de Paris a voté
hier un emprunt de-250 millions.
— On mande de New-York qu'une col
lision s'est produite sur le chemin de fer
de Georgia-Pacifique, près Atlanta.
12 voyageurs ont été tués et 13 blessés
On mande de Yokohama que des trou
bles ont éclaté dans la Corée.
Paris, 16 décembre, 8 h 30, matin.
Le « Journal officiel » publie un décret
dissolvant le Conseil municipal de Tiaret .
Paris, 16 décembre, 9 h. 26, matin.
Bans le scrutin sur l'invalidation des
élections de l'Ardèche, MM. Etienne et
Sabatier ont voté pour ; MM. Bourlier *
Letellier et Treille se sont abstenus.
M. Thomson était retenu à la Commis
sion du Tonkin.
Paris, 16 décembre, 5 h. 25, soir.
La colonie espagnole a fait célébrer à
la Madeleine, aujourd'hui, une messe en
l'honneur d'Alphonse XII. La cérémonie:
a été très grandiose ; le Président de Isl
République et les ministres étaient repré
sentés.
— Bans une lettre rendue publique,
liste Ribot déclare se retirer pour le se
cond tour de scrutin, mais sans indiquer
qu'elle se désiste en faveur d'une listm
quelconque.
Le comité électoral de l’association ré
publicaine s’est déclaré dissous.
— Un duel à l'épée a eu lieu aujour
d'hui, au Vésinet, entre MM. Aurélien
Scholl et Georges Labruyère, du « Cri du
Peuple ». Après trois reprises M. la-
bruyère a été blessé au bras.
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