Presse et revues
4 pages
Première année. — N* 154j
PREFECTURE
DEPOT
D'ALGER
Li.G/\L
Li« nns iéro B ocntimM.
Jeudi, 17 décembre 1885
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
ABONNEMENTS :
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Tonte* les «®asM®ai«atioas relatifs* «12 aaiaeatu et rêclamts tafrest, sg
Algérie, être adressées à l’ASENGB HAVAS, boulevard de la KÆpEàiiçxes Al^e?.
Trois mois Six mois
Un an
le Fraaae, les eaatæsaicatieas soit refnes «avoir :
4 A»Ilrib 4.5® 9
ffeAJKGB «
18
«4
Rue de la Marine, n* 9, ancien hôtel Bazin.
A Mabssiso*, «b.es M. GntTi.ru ALLARD, me de Banust, i ;
A F asus, sam MM, AUDB0UR8 et G*«, place de la Bourse, iO,
Ht par lettre correspeidanu. <
La DÉPï!C*EIB ALOSRIENNS ost désigné© pour l'insertion de® anno.w®®* légales* judiciaire# »t autres exigées pour la “validité d«# procédures et sontr&ts
a «gges##»»
A LA CHAMBRE
Paris, ii décembre, 7 h., soir.
M. Sevaistre a interpellé le Ministère
sur le refus fait par le Gouvernement
d'accepter trois tableaux qui avaient été
offerts au Musée du Louvre.
M. Clovis Hugues critique à ce propos
l'administration de ce musée.
Après une courte réponse de M. Turquet,
l’ordre du jour pur et simple est adopté.
La Chambre vote ensuite le projet rela
tif aux récompenses pour l'exposition
d'Anvers.
L’ordre du jour appelle la vérification
des pouvoirs des députés de l'Ardèche.
Après des discours prononcés par MM.
Leporchê, Bachère, Madier Montjau et
Legrand, les élections de l'Ardèche sont
invalidées par 311 voix contre 211.
La Chambre commence ensuite la dis
cussion de l’interpellation Baudry d'As-
son, sur la suppression de traitement
qu'ont subi plusieurs membres du clergé.
Paris, 15 décembre, 5 h. 25, soir.
COULOIRS LU PALAIS BOURBON. —
Aucune animation dans les couloirs. —
Quelques Commissions sans importance
aucune se sont seules réunies avant la
séance de la Commission du Tonkin, qui
s'est ouverte à 3 B ures pour terminer
l'examen des pièces qui doivent être an
nexées au rapport de la Commission.
— MM. Jules Ferry et Mélene vont dé
poser à titre de proposition individuelle
un projet de loi qu'ils avaient soumis
comme ministres, à la précédente Cham
bre, relativement à la réorganisation des
Chambres de consultation de l’agricultu
re.
Les Crédits pour Madagascar
Paris, 15 décembre, 7 h. 5, soir.
Voici les principaux passages du rap
port de E. Hubbard sur les crédits pour
Madagascar.
« Si les crédits demandés par le Gouver-
» nçment étaient votés dans leur intégra-
» litë, ce vote impliquerait une approba-
» tion complète du programme d'occupa-
» tion tracé par le Gouvernement,et par le
» rapporteur des derniers crédits dans la
» précédente Chambre, la Chambre des
» députés actuelle serait dès lors obligée
» de poursuivre la reconnaissance effecti-
» ve des droits invoqués sur l'île entière
■» par le dernier ministère; les opérations
» de guerre se poursuivraient sans une
» nouvelle . consultation du parlement ;
» l'action du Gouvernement ne serait li-
» mitée que par les moyens financiers
» mis à sa disposition, et la conquête to-
» taie de l'ile de Madagascar resterait le
» but avoué plus ou moins prochain de
» F entreprise.
» La majorité de la Commission a cru
» nécessaire d’élargir le débat et de pro-
» voquer l'expression des sentiments de
» la Chambre sur ce sujet. La France peut
» certainement surmonter toutes les difff-
» cultés qu'elle peut rencontrer à Mada-
» gascar, mais la Chambre doit dire si
» elle est résolue à tous les sacrifices né-
» cessaires pour occuper File entière.
» La majorité de la Commission estime
» qu'il suffit d’obtenir satisfaction sur les
» bases du traité de 1869. »
Le rapport ajoute :
« Il faut mettre un terme à la politi-
» que d'expansion coloniale hâtive et
» belliqueuse. »
Puis il termine ainsi :
« Le pays exige, avant tout, dans les
» entreprises qui lui sont proposées, une
» grande netteté de vues et un aveu plein
» de franchise des sacriûces à consentir. »
Le rapport conclut à l’adoption d'un
crédit de 3,047,000 francs, soit les trois
quarts du chiffre proposé par le Gouver
nement. Le rapport de M. Hubbard ne
contient pas le mot d'évacuation, bien
qu'il soit hostile au maintien de l’occh-
pation française à Madagascar. Le rap
port a été adopté par 10 voix contre 9
sur 33 membres dont se compose la Com
mission : soit 14 abstentions. Les com
missaires qui se sont abstenus dans ce
vote sont favorables au projet du Gou
vernement, mais ils n'ont pas voulu re
tarder le dépôt du rapport et la discus
sion devant la Chambre en formant une
majorité pour repousser les conclusions
du rapport de M. Hubbard.
... —, ..
LES CRÉDITS MJ TONKIN
Paris. 15 décembre, 7 h. 50, soir.
Après la discussion des crédits pour
Madagascar, la Commission a entendu le
rapport de M. Pelletan sur les crédits du
Tonkin. Ce rapport est très volumineux
et compte 65 pages; en voici la conclu
sion :
« Une liquidation comme celle de l'ex-
» pédition du Tonkin, n'est pas une affai-
» re qui se puisse régler par un coup de
» télégraphe. C'est le devoir du Gouver-
» nement d'étudier les garanties et les
» précautions à prendre en pareil cas.
» Quant à la Commission, elle considère-
» rait comme des solutions funestes et
» l'annexion et le protectorat, ainsi que
» tout ce qui pourrait conduire à ces so-
» lutions. »
Le rapport se termine en proposant
simplement de voter une provision sur
les crédits demandés pour l’entretien des
troupes'actuellement au Tonkin.
»
PROTESTATIONS
contre l’évacuation du Tonkin
Paris, 15 décembre, 5 h. 25, soir.
Les protestations contre l'évacuation
du Tonkin continuent à affluer de plus en
plus nombreuses chez le président du
Conseil.
Parmi celles qui lui sont parvenues
aujourd'hui, on cite celle de la colonie
française de Genève qui lui a été envoyée
à la suite d'une réunion de plus de 1,200
français.
La santé du roi de Portugal
Paris, 15 décembre, 8 h. 30, matin. .
On mande de Lisbonne que l'état du
roi Ferdinand de Portugal est désespéré.
LE CONSEIL DES MINISTRES
Paris, 15 décembre, 5 h., soir
Le Conseil des ministres s'est encore
occupé des éventualités qui pourraient se
produire au cours de la discussion des
crédits du Tonkin.
En ce qui concerne le congrès, il paraît
certain qu'il aura lieu après Noël, mais
sa date n'est pas encore définitivement
arrêtée.
LES COMMANDANTS DE CORPS D'ARMEES
Paris, 15 décembre 5 ü. 25, soir.
■ Les commandants de corps d'armée
ont tenu dans la matinée leur première
séance au Ministère de la guerre où ils
se réuniront jusqu'au 31 décembre pour
procéder au classement des officiers de
l'armée.
AU TONKIN
Paris, 15 décembre, 3 h. soir.
Une dépêche du général de Courcy an
nonce que le Delta est presque complète
ment pacifié.
La colonne du général Négrier a enlevé
plusieurs cavernes occupées par les pira
tes dont une centaine a été tuée.
Nos troupes ont pris de grandes quan
tités d'armes et de munitions.
Le général Munier, de son côté, pour
suit la repression des pirates de mer ;
deux villages retranchés ont été enlevés,
sept jonques ont été coulées. Une autre
colonne a remonté la rivière Claire et a
occupé Phuan-Bing.
Les bandes de rebelles ont été refoulées
dans les montagnes après avoir éprouvé
des pertes sérieuses.
La division navale concourt activement
aux opérations ; elle a détruit plusieusr
jonques de guerre.
Le Malidi prend l’offensive
Paris, 15 décembre, 4 h. 40, soir.
On est fort inquiet, à Londres, de la
tournure que prennent les évènements en
Egypte. Les partisans du Mahdi, victo
rieux, menaçent d'envahir ce pays. Le
gouvernement anglais était informé de
puis longtemps des préparatifs des sou-
daniens, et il avait déjà ordonné des
armements considérables. Une dépêche
du général Stephenson, qui n'a été pu
bliée qu'après de longues délibérations,
fait connaître la situation sous son vrai
jour. Le gouvernement a ordonné la mo
bilisation d'une brigade pour aller ren-
forcor le corps d'occupation en Egypte.
EN ANGLETERRE
Paris, 15 décembre, 5 h. 50, matin.
On télégraphie de Londres : Une com
munication officielle annonce que le mi
nistère se présentera dans sa composition
actuelle devant le Parlement ; il saisira
la première occasion pour provoquer un
vote de conûance de la Chambre des com
munes.
Paris, 15 décembre, 8 h. 35, matin.
On mande de Londres que les libéraux
et les tories s'accusent réciproquement
de négocier avec les Irlandais.
— Selon le « Daily-News ». M. Ahsbur -
ne, chancelier de l'Irlande, a élaboré un
projet d'autonomie de l'Irlande qui est
approuvé par le vice-roi.
D'autres journaux disent que M. Glads-
ton a écrit une lettre à la reine en faveur
de l'Irlande.
Dans un discours qu'il a prononcé à
Chelsea, sir Charles Dilke a insisté sur
ce point que les libéraux n'ont pas inté
rêt à prendre le pouvoir. Ils atteindront
mieux leur but, a-t-il dit, en restant du
côté de l'opposition.
EN ESP AGNE
Paris, 15 décembre, 5 h 25, soir.
SAINT-SEBASTIEN. — Les délégués des
conseils généraux de trois provinces bas
ques se sont réunis à Si-Sébastien pour
délibérer sur le moyen d'obtenir du gou
vernement de la Regente et des Cortès, la
prolongation de leurs « fueros » (fran
chises municipalesJ qui ne leur ont été
accordées que jusque fin 1885. On croit
que le gouvernement leur accordera ce
qu'ils demandent parce que cette mesure
libérale détachera des carlistes une gran
de partie des populations basques.
A M’sita et à -Bordi-Bou-Arreridj
Sétif, 15 décembre, 4 h. 50, soir.
A la suite des dernières secousses de
tremblement de terre des 11 et 12 cou
rant, le nombre des familles indigènes
actuellement sans abri a atteint 1,175
dans la commune mixte de M'sila, ce qui
représente la totalité des constructions
de la ville arabe de ce nom. Dans la com
mune mixte de Bordj-bou-Arreridj, le
village d'El Ksour avec 65 familles, celui
de M'rabtine avec 95 familles ont été
complètement détruits.
L'administration civile de Constantine
se concerte avec l'autorité militaire pour
envoyer promptement aux sinistrés des
tentes et des bâches destinées à abriter
provisoirement les populations et les
troupeaux. Cette mesure est rendue par
ticulièrement urgente par la neige qui,
depuis deux jour s,tombe dans cette région.
Paris, 15 décembre, 5 la. 50, matin.
Le « Figaro » dit que le Saint-Siège,
ému de la suspension du traitement de
certains ecclésiastiques, a adressé samedi
une note au gouvernement français.
Ce journal publie une lettre du prince
Valori, affirmant que la santé de Don Car
los est excellente.
Paris, 15 décembre, 8 h. 35, matin.
Il résulte d'une statistique publiée par
le « Journal officiel » que les importa
tions jusqu'au 30 novembre, s’élèvent à
3,794 millions contre 3,938 millions en
1884. Les exportations se chiffrent par
2,890 millions contre 2,871 millions en
1884.
— Tous les députés de l’Algérie ont
voté contre l’invalidation des députés de
la Lozère, excepté M. Etienne qui a voté
pour.
— Les résultats complets de la Seine
ne modifient pas l'ordre des listes; le
ballottage est certain.
Les abstentions dépassent 183,000,
PREFECTURE
DEPOT
D'ALGER
Li.G/\L
Li« nns iéro B ocntimM.
Jeudi, 17 décembre 1885
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
ABONNEMENTS :
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Tonte* les «®asM®ai«atioas relatifs* «12 aaiaeatu et rêclamts tafrest, sg
Algérie, être adressées à l’ASENGB HAVAS, boulevard de la KÆpEàiiçxes Al^e?.
Trois mois Six mois
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le Fraaae, les eaatæsaicatieas soit refnes «avoir :
4 A»Ilrib 4.5® 9
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18
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Rue de la Marine, n* 9, ancien hôtel Bazin.
A Mabssiso*, «b.es M. GntTi.ru ALLARD, me de Banust, i ;
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A LA CHAMBRE
Paris, ii décembre, 7 h., soir.
M. Sevaistre a interpellé le Ministère
sur le refus fait par le Gouvernement
d'accepter trois tableaux qui avaient été
offerts au Musée du Louvre.
M. Clovis Hugues critique à ce propos
l'administration de ce musée.
Après une courte réponse de M. Turquet,
l’ordre du jour pur et simple est adopté.
La Chambre vote ensuite le projet rela
tif aux récompenses pour l'exposition
d'Anvers.
L’ordre du jour appelle la vérification
des pouvoirs des députés de l'Ardèche.
Après des discours prononcés par MM.
Leporchê, Bachère, Madier Montjau et
Legrand, les élections de l'Ardèche sont
invalidées par 311 voix contre 211.
La Chambre commence ensuite la dis
cussion de l’interpellation Baudry d'As-
son, sur la suppression de traitement
qu'ont subi plusieurs membres du clergé.
Paris, 15 décembre, 5 h. 25, soir.
COULOIRS LU PALAIS BOURBON. —
Aucune animation dans les couloirs. —
Quelques Commissions sans importance
aucune se sont seules réunies avant la
séance de la Commission du Tonkin, qui
s'est ouverte à 3 B ures pour terminer
l'examen des pièces qui doivent être an
nexées au rapport de la Commission.
— MM. Jules Ferry et Mélene vont dé
poser à titre de proposition individuelle
un projet de loi qu'ils avaient soumis
comme ministres, à la précédente Cham
bre, relativement à la réorganisation des
Chambres de consultation de l’agricultu
re.
Les Crédits pour Madagascar
Paris, 15 décembre, 7 h. 5, soir.
Voici les principaux passages du rap
port de E. Hubbard sur les crédits pour
Madagascar.
« Si les crédits demandés par le Gouver-
» nçment étaient votés dans leur intégra-
» litë, ce vote impliquerait une approba-
» tion complète du programme d'occupa-
» tion tracé par le Gouvernement,et par le
» rapporteur des derniers crédits dans la
» précédente Chambre, la Chambre des
» députés actuelle serait dès lors obligée
» de poursuivre la reconnaissance effecti-
» ve des droits invoqués sur l'île entière
■» par le dernier ministère; les opérations
» de guerre se poursuivraient sans une
» nouvelle . consultation du parlement ;
» l'action du Gouvernement ne serait li-
» mitée que par les moyens financiers
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» taie de l'ile de Madagascar resterait le
» but avoué plus ou moins prochain de
» F entreprise.
» La majorité de la Commission a cru
» nécessaire d’élargir le débat et de pro-
» voquer l'expression des sentiments de
» la Chambre sur ce sujet. La France peut
» certainement surmonter toutes les difff-
» cultés qu'elle peut rencontrer à Mada-
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» elle est résolue à tous les sacrifices né-
» cessaires pour occuper File entière.
» La majorité de la Commission estime
» qu'il suffit d’obtenir satisfaction sur les
» bases du traité de 1869. »
Le rapport ajoute :
« Il faut mettre un terme à la politi-
» que d'expansion coloniale hâtive et
» belliqueuse. »
Puis il termine ainsi :
« Le pays exige, avant tout, dans les
» entreprises qui lui sont proposées, une
» grande netteté de vues et un aveu plein
» de franchise des sacriûces à consentir. »
Le rapport conclut à l’adoption d'un
crédit de 3,047,000 francs, soit les trois
quarts du chiffre proposé par le Gouver
nement. Le rapport de M. Hubbard ne
contient pas le mot d'évacuation, bien
qu'il soit hostile au maintien de l’occh-
pation française à Madagascar. Le rap
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sur 33 membres dont se compose la Com
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missaires qui se sont abstenus dans ce
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vernement, mais ils n'ont pas voulu re
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... —, ..
LES CRÉDITS MJ TONKIN
Paris. 15 décembre, 7 h. 50, soir.
Après la discussion des crédits pour
Madagascar, la Commission a entendu le
rapport de M. Pelletan sur les crédits du
Tonkin. Ce rapport est très volumineux
et compte 65 pages; en voici la conclu
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« Une liquidation comme celle de l'ex-
» pédition du Tonkin, n'est pas une affai-
» re qui se puisse régler par un coup de
» télégraphe. C'est le devoir du Gouver-
» nement d'étudier les garanties et les
» précautions à prendre en pareil cas.
» Quant à la Commission, elle considère-
» rait comme des solutions funestes et
» l'annexion et le protectorat, ainsi que
» tout ce qui pourrait conduire à ces so-
» lutions. »
Le rapport se termine en proposant
simplement de voter une provision sur
les crédits demandés pour l’entretien des
troupes'actuellement au Tonkin.
»
PROTESTATIONS
contre l’évacuation du Tonkin
Paris, 15 décembre, 5 h. 25, soir.
Les protestations contre l'évacuation
du Tonkin continuent à affluer de plus en
plus nombreuses chez le président du
Conseil.
Parmi celles qui lui sont parvenues
aujourd'hui, on cite celle de la colonie
française de Genève qui lui a été envoyée
à la suite d'une réunion de plus de 1,200
français.
La santé du roi de Portugal
Paris, 15 décembre, 8 h. 30, matin. .
On mande de Lisbonne que l'état du
roi Ferdinand de Portugal est désespéré.
LE CONSEIL DES MINISTRES
Paris, 15 décembre, 5 h., soir
Le Conseil des ministres s'est encore
occupé des éventualités qui pourraient se
produire au cours de la discussion des
crédits du Tonkin.
En ce qui concerne le congrès, il paraît
certain qu'il aura lieu après Noël, mais
sa date n'est pas encore définitivement
arrêtée.
LES COMMANDANTS DE CORPS D'ARMEES
Paris, 15 décembre 5 ü. 25, soir.
■ Les commandants de corps d'armée
ont tenu dans la matinée leur première
séance au Ministère de la guerre où ils
se réuniront jusqu'au 31 décembre pour
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l'armée.
AU TONKIN
Paris, 15 décembre, 3 h. soir.
Une dépêche du général de Courcy an
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Nos troupes ont pris de grandes quan
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suit la repression des pirates de mer ;
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Les bandes de rebelles ont été refoulées
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La division navale concourt activement
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Le Malidi prend l’offensive
Paris, 15 décembre, 4 h. 40, soir.
On est fort inquiet, à Londres, de la
tournure que prennent les évènements en
Egypte. Les partisans du Mahdi, victo
rieux, menaçent d'envahir ce pays. Le
gouvernement anglais était informé de
puis longtemps des préparatifs des sou-
daniens, et il avait déjà ordonné des
armements considérables. Une dépêche
du général Stephenson, qui n'a été pu
bliée qu'après de longues délibérations,
fait connaître la situation sous son vrai
jour. Le gouvernement a ordonné la mo
bilisation d'une brigade pour aller ren-
forcor le corps d'occupation en Egypte.
EN ANGLETERRE
Paris, 15 décembre, 5 h. 50, matin.
On télégraphie de Londres : Une com
munication officielle annonce que le mi
nistère se présentera dans sa composition
actuelle devant le Parlement ; il saisira
la première occasion pour provoquer un
vote de conûance de la Chambre des com
munes.
Paris, 15 décembre, 8 h. 35, matin.
On mande de Londres que les libéraux
et les tories s'accusent réciproquement
de négocier avec les Irlandais.
— Selon le « Daily-News ». M. Ahsbur -
ne, chancelier de l'Irlande, a élaboré un
projet d'autonomie de l'Irlande qui est
approuvé par le vice-roi.
D'autres journaux disent que M. Glads-
ton a écrit une lettre à la reine en faveur
de l'Irlande.
Dans un discours qu'il a prononcé à
Chelsea, sir Charles Dilke a insisté sur
ce point que les libéraux n'ont pas inté
rêt à prendre le pouvoir. Ils atteindront
mieux leur but, a-t-il dit, en restant du
côté de l'opposition.
EN ESP AGNE
Paris, 15 décembre, 5 h 25, soir.
SAINT-SEBASTIEN. — Les délégués des
conseils généraux de trois provinces bas
ques se sont réunis à Si-Sébastien pour
délibérer sur le moyen d'obtenir du gou
vernement de la Regente et des Cortès, la
prolongation de leurs « fueros » (fran
chises municipalesJ qui ne leur ont été
accordées que jusque fin 1885. On croit
que le gouvernement leur accordera ce
qu'ils demandent parce que cette mesure
libérale détachera des carlistes une gran
de partie des populations basques.
A M’sita et à -Bordi-Bou-Arreridj
Sétif, 15 décembre, 4 h. 50, soir.
A la suite des dernières secousses de
tremblement de terre des 11 et 12 cou
rant, le nombre des familles indigènes
actuellement sans abri a atteint 1,175
dans la commune mixte de M'sila, ce qui
représente la totalité des constructions
de la ville arabe de ce nom. Dans la com
mune mixte de Bordj-bou-Arreridj, le
village d'El Ksour avec 65 familles, celui
de M'rabtine avec 95 familles ont été
complètement détruits.
L'administration civile de Constantine
se concerte avec l'autorité militaire pour
envoyer promptement aux sinistrés des
tentes et des bâches destinées à abriter
provisoirement les populations et les
troupeaux. Cette mesure est rendue par
ticulièrement urgente par la neige qui,
depuis deux jour s,tombe dans cette région.
Paris, 15 décembre, 5 la. 50, matin.
Le « Figaro » dit que le Saint-Siège,
ému de la suspension du traitement de
certains ecclésiastiques, a adressé samedi
une note au gouvernement français.
Ce journal publie une lettre du prince
Valori, affirmant que la santé de Don Car
los est excellente.
Paris, 15 décembre, 8 h. 35, matin.
Il résulte d'une statistique publiée par
le « Journal officiel » que les importa
tions jusqu'au 30 novembre, s’élèvent à
3,794 millions contre 3,938 millions en
1884. Les exportations se chiffrent par
2,890 millions contre 2,871 millions en
1884.
— Tous les députés de l’Algérie ont
voté contre l’invalidation des députés de
la Lozère, excepté M. Etienne qui a voté
pour.
— Les résultats complets de la Seine
ne modifient pas l'ordre des listes; le
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