Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1885-12-12
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 décembre 1885 12 décembre 1885
Description : 1885/12/12 (A1,N149). 1885/12/12 (A1,N149).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t543284x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
Première année. — N* 149.
Le u.tETdsi'Sfl&Tro f£ eentlmes.
AA
Samedi, 12 décembre 1885.
La Dépêche Algérienne
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
ABOISTNEMENTS : '
Trois mois Sii mois ün an
'AL6TÉMH 4.5© 9 18
Franck ... © I®
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rne de la'Marine, n* ancien hôtel Basin.
Toclf-s les *«iawnai«stfo3s rslaüws &m uivmRt ®s et rMsiw* gfr,
Algérie;ôtr« adressiss à l'ASHNCM HAVAS- boclcvuî de 1* RêpïiMif^ JUgn;-,
3» brasse, les «wnasiualsatioaa sms iogam suftir :
A Mamsiïab, *hcs JS. Gvmw ALLARD, ra« fin Banmî, 4 t
A ?aui, «&«£• MM. AUBB0UR8 et O, p.U.6S de la Bm,, 18,
St par lettre «orwüpsmdUHte,
La DBP3CHB ALG-HRIBNNK ©et désigna© pour l’iuaertioïi. des aanoaeas judiciaires ©* ,&utr»r. ©xi$&»s pour la V3tlid.it® «I«a pvoaé&vucm ©« «wmfcnM*
SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE DE LA DÉPÊCHE
«►^MS^Ôwseai
A LA
Paris, 10 décembre, 4 h. 28, soir.
Les couloirs sont très animés avant la
séance. Les discussions très vivos s'enga
gent à propos de l'incidept provoqué par
renquête de la Commission du Tonkin.
On parle beaucoup de la publication du
rapport du colonel Borgnis Desbordes.
Incident lloeSsciori-AUatii-Targé.
Une vive altercation se produit à ce
S os dans l'hémycicle entre MM. Ro-
)rt et Allain-Targé. Rochefort s'a
dressant à des députés de la droite qui
étaient autour de lui, s’est écrié :
« C'est une infamie ! on refuse à la
» Commission du Tonkin, le rapport de
» M. Borgnis Besbordes et les journaux le
» publient ensuite. »
M. Allain-Targé ayant souri devant
cette explosion d'indignation, AI. Roche-
fort s'est avancé vers lui en criant :
« Vous riez, mais ce n'en est pas moins
y> une infamie. »
Le ministre a répondu : « Alors inter-
» peliez moi à la tribune, c'est là et non
» ailleurs que je vous répondrai. »
L'incident n'a pas eu d’autrè suite.
La distribution.
La distribution comprend :
1 ° Un projet de loi du gouvernement
tendant a faire déclarer jours fériés les
lundis de Pâques et de Pentecôte.
2° Une proposition signée de MK. Ca-
melinal, Baslyet de quatre autres députés
formant le groupe socialiste ouvrier.
Cette proposition a pour but la nomina
tion d'une commission de 33 membres
pour étudier la réglementation interna
tionale du travail.
Interpellation Raoul Daval.
Paris, 10 décembre 6 h. 38 soir.
M. Raoul Buval développe son inter
pellation sur les droits des maires en ma
tière électorale. Il soutient la thèse que
les maires élus par le suffrage universel
ne sont pas subordonnés au gouvernement
en ce qui concerne leur conduite politi
que.
M. Allain-Targé répond que les maires
jouissent de leurs droits de citoyens et
qu'ils ont le droit de faire de la propa
gande pour leurs idées ; mais ils doivent
respecter la liberté de leur s administrés
et éviter tout acte ressemblant à de la
pression.
M. Raoul Buval dépose alors un ordre
du jour motivé. .
Le gouvernement déclare se rallier à
l’ordre du jour pur et simple.
L'ordre du jour pur et simple est mis
aux voix et adopté par 339 voix contre
190.
La séance est levée.
La prochaine séance aura lieu samedi.
LA SEANCE
Paris, 10 décembre, 5 h , soir.
I/Exposition de 1889
M. Castellier pose une question à M.
Dautresme, ministre du commerce, rela
tivement à l'Exposition de 1889. Cette
exposition sera-:-elle nationale ou inter
nationale.
M. Dautresme répond que le gouverne
ment est favorable au projet d’une Expo
sition internationale. Le ministre pense
déposer le projet relatif à cette exposi
tion dans trois ou quatre semaines.
M. Baudry d'Asson dit alors : « Ce
n'est pas la République qui fera cette ex
position. » (Violentes protestations à
gauche.J
Le rapport Rorgnis Desbordes
E. Lockroy pose une question au géné
ral Campenon sur la divulgation du rap
port Borgnis-Besbordes qui avait été
communiqué confidentiellement à deux
membres de la Commission du Tonkin.
Ce rapport est un papier d'Etat. Sa pu
blication est une offense envers la patrie
et envers l'armée. Comment se fait-il que
ce rapport ait été communiqué à un jour
nal ? A-t-il été volé ? A-t-il été commu
niqué par le générât Brière de Tlsle ou
par le colonel Borgnis-Besbordes.
Le général Campenon déclare qu'il
ignore absolument comment cette commu
nication a pu être faite. Mais le fait de
la divulgation de ce document est répré
hensible, et le ministre a ouvert une en
quête. Ce qui est certain, c'est que ce
n'est pas le ministère de la guerre qui a
communiqué ce document.
L'incident est clos.
AU SENAT
Paris, 10 décembre 6 h. 40 soir.
Le Sénat a validé les élections de la
Creuse.
Il a ensuite continué sans incident la
discussion relative aux modifications à
apporter à la procédure du divorce.
Paris, 10 décembre, 5 h 25, matin.
MM. Lockroy et G-eorges Périn auraient
l'intention de questionner aujourd'hui le
général Campenon au sujet de la publica
tion, par le journal le « Temps », du rap
port cïu colonel Borgnis-Besbordes qui leur
avait été communiqué confidentiellement.
Paris, 10 décembre, 5 h. 50, soir.
La Commission relative aux fournitu
res de l'Etat s'est déclarée par 8 voix
contre 3 en faveur de la proposition ten
dant à interdire les achats de produits
étrangers pour les fournitures faites par
l'Etat.
Paris, 10 décembre, 5 h. 60 soir.
M. Letellier a déposé à la Chambre une
proposition tendant à modifier les arti
cles du règlements de la Chambre relatifs
à la nomination des Commissions.
M. Letellier a repris la proposition
présentée par M. Graux à l’ancienne
Chambre ; il réclame la création de gran
des Commissions se recrutant librement.
Les propositions du même genre sont ou
seront déposées par MM. Maret, de Jou-
vencel et Mar tin-Badaud.
Selon l’usage, elles seront renvoyées à
la Commission du règlement.
La Commission entend actuellement
les rapports de MM. Bichon et Andrieux.
— Les bureaux ont nommé la première
Commission chargée d'examiner le projet
relatif à la nomination d'une Commis
sion de 22 membres pour le classement
des railways.
Parmi les commissaires nommés figu
rent MM. Letellier et Bourlier.
Les bureaux ont également nommé la
deuxième Commission qui va examiner la
proposition adoptée par le Sénat, relati
vement à la suppression de la publicité
des exécutions capitales. La majorité de
la Commission paraît favorable au prin
cipe de la proposition.
§[ M. Letellier a déclaré, dans le troi
sième bureau que les députés algériens
demanderaient que la loi, si elle est vo
tée, ne soit pas appliquée en Algérie.
— Le Conseil de Cabinet d’aujourd'hui
a commencé à préparer les déclarations
que le ministère fera à la Chambre au
sujet des affaires du Tonkin.
La presse réactionnaire
Paris, 10 décembre; 7 h. 3, soir.
La « Patrie » annonce que Madame Eer-
binger a fait des démarches auprès du
général Campenon au sujet des accusa
tions dont son fils est l'objet.
— Un autre journal réactionnaire pré
tend que ce serait le général Lewal qui
aurait communiqué au « Temps » le rap
port du colonel Borgnis Besbordes.
— Le « Monde » dit que le Pape a en
voyé une note au gouvernement français
relativement à la suspension de traite
ment dont plusieurs ecclésiastiques ont
été l’objet.
Les Tarifs de Chemin de fer
Paris, 10 décembre, 7 h 3, soir.
Les députés des Bouches-du-Rhône ont
eu une entrevue avec M. Noblemaire,
directeur de la Compagnie Paris-Lyon-
Méditerranée, au sujet des nouveaux
tarifs.
M. Noblemaire leur a annoncé que la
Compagnie publierait bientôt un nouvel
« erratum » et accorderait des améliora
tions sensibles, par des tarifs spéciaux
sur diverses marchandises.
Paris, 10 décembre, 8 h 45, soir.
La Commission des crédits du Tonkin
s’est réunie seulement à quatre heures
pour pouvoir assister à la séance pendant
la question que M. Lockroy a posée en
son nom au général Campenon, relative
ment à la communication de l'enquête du
colonel Borgnis-Besbordes à la presse.
La CochiHchiüc et le Toakin
Paris, 10 décembre, 4 h. 40, soir.
Le conseil colonial de la Cochinchine
s’est ému a l'idée que l'évacuation du
Tonkin était possible. 11 saisira directe
ment le gouvernement et les Chambres,
des sentiments d'appréhension que cause
cette éventualité dans nos colonies d'Ex
trême-Orient. Le conseil colonial a dé
claré que l'évacuation entraînerait la
ruine de l'influence française en Orient.
AU TONKIN
La Lanterne et M. Camboa
Paris, 10 décembre, 4 h. 40, soir.
M. Mayer, directeur de la «Lanterne »
invité à comparaître comme témoin de -
vant la commission chargée par M. de
Freycinet de se prononcer sur les accusa
tions qu'il avait formulées contre l'ad
ministration de M. Cambon, a absolument
refusé de se rendre à cet appel.
L’Exposition de 1889s
M. Lautresme, ministre du Commerce m
voudrait remettre l'organisation et la di
rection de l'exposition de 1889 à l'indus
trie privée, à qui il imposerait toutefois
de la faire au Champ de Mars.
—
Les Elections anglaises
Paris, 10 décembre, 8 h. 29, matin.
Résultats des élections connus à Lon
dres :
321 libéraux, 250 conservateurs et
parnellistes sont élus.
— Le « Laily-News » dit que les libé
raux n'ont pas encore décidé l'attitude
qu'ils doivent prendre à l'égard du cabi
net ; mais il est probable, a joute ce jour
nal,qu’un vote de défiance aura lieu immé
diatement après le vote du scrutin des
Chambres. Il faut laisser au cabinet ac
tuel, dit-il, le temps de développer son
programme.
Un discours de sir Charles Lilke pro ««
noncé à Chelsea, conûrme la nouvelle que
les libéraux ne sont pas pressés de ren
verser le cabinet Salisbury.
QUESTION D'ORIENT
Paris, 10 décembre,
On mande d'Athènes que
5 h. 35, matin;.
le gouverne
ment a soumis à la Chambre un projet
d'emprunt de cent millions pour les mi^ s
nistères de la guerre et de la marine.
Paris, 10 décembre, 8 h; 30, matin.
Le « Morning-Post » dit que les négo
ciations progressent pour la réunion
d'une conférence à Berlin.
TREMBLEMENTS S)E TERRI
EN ALGÉRIE
Paris, 10 décembre, 5 h. 35, matin.
La « République française » dit qu'il
résulte d'une dépêche privée d'Eanoï (8
courant) que la pacification du Lelta est
presque complète.
Sétif, 10 décembre 10 h. 45 matin.
Les secousses diminuent d'intensité
partout ; on ne ressent plus rien à Sé
tif.
Le rapport officiel de l'administrateur*
de Bordj-bou-Arréridj constate que I®
tremblement de terre a été vivement res «■«.
senti dans cette commune.
On complu 54 maisons effondrées à El-*
Ksour, il à Mrabtine, 4 aux Bibans.
On ne signale aucun mort mais de nom
breuses pertes en grains ei bestiaux ont
été constatées.
Les onze villages européens que compte
la commune mixte,_ un seul a sérieuse
ment souffert, celui de Bordj-Rdir où 4
maisons de colons ont été détruites.
Bans la commune des Bibans, les villa
ges ont peu ou pas souffert, seul le vil
lage de Mansourah a quelques maisom%
lézardées.
Le u.tETdsi'Sfl&Tro f£ eentlmes.
AA
Samedi, 12 décembre 1885.
La Dépêche Algérienne
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
ABOISTNEMENTS : '
Trois mois Sii mois ün an
'AL6TÉMH 4.5© 9 18
Franck ... © I®
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rne de la'Marine, n* ancien hôtel Basin.
Toclf-s les *«iawnai«stfo3s rslaüws &m uivmRt ®s et rMsiw* gfr,
Algérie;ôtr« adressiss à l'ASHNCM HAVAS- boclcvuî de 1* RêpïiMif^ JUgn;-,
3» brasse, les «wnasiualsatioaa sms iogam suftir :
A Mamsiïab, *hcs JS. Gvmw ALLARD, ra« fin Banmî, 4 t
A ?aui, «&«£• MM. AUBB0UR8 et O, p.U.6S de la Bm,, 18,
St par lettre «orwüpsmdUHte,
La DBP3CHB ALG-HRIBNNK ©et désigna© pour l’iuaertioïi. des aanoaeas judiciaires ©* ,&utr»r. ©xi$&»s pour la V3tlid.it® «I«a pvoaé&vucm ©« «wmfcnM*
SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE DE LA DÉPÊCHE
«►^MS^Ôwseai
A LA
Paris, 10 décembre, 4 h. 28, soir.
Les couloirs sont très animés avant la
séance. Les discussions très vivos s'enga
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renquête de la Commission du Tonkin.
On parle beaucoup de la publication du
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Incident lloeSsciori-AUatii-Targé.
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dressant à des députés de la droite qui
étaient autour de lui, s’est écrié :
« C'est une infamie ! on refuse à la
» Commission du Tonkin, le rapport de
» M. Borgnis Besbordes et les journaux le
» publient ensuite. »
M. Allain-Targé ayant souri devant
cette explosion d'indignation, AI. Roche-
fort s'est avancé vers lui en criant :
« Vous riez, mais ce n'en est pas moins
y> une infamie. »
Le ministre a répondu : « Alors inter-
» peliez moi à la tribune, c'est là et non
» ailleurs que je vous répondrai. »
L'incident n'a pas eu d’autrè suite.
La distribution.
La distribution comprend :
1 ° Un projet de loi du gouvernement
tendant a faire déclarer jours fériés les
lundis de Pâques et de Pentecôte.
2° Une proposition signée de MK. Ca-
melinal, Baslyet de quatre autres députés
formant le groupe socialiste ouvrier.
Cette proposition a pour but la nomina
tion d'une commission de 33 membres
pour étudier la réglementation interna
tionale du travail.
Interpellation Raoul Daval.
Paris, 10 décembre 6 h. 38 soir.
M. Raoul Buval développe son inter
pellation sur les droits des maires en ma
tière électorale. Il soutient la thèse que
les maires élus par le suffrage universel
ne sont pas subordonnés au gouvernement
en ce qui concerne leur conduite politi
que.
M. Allain-Targé répond que les maires
jouissent de leurs droits de citoyens et
qu'ils ont le droit de faire de la propa
gande pour leurs idées ; mais ils doivent
respecter la liberté de leur s administrés
et éviter tout acte ressemblant à de la
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M. Raoul Buval dépose alors un ordre
du jour motivé. .
Le gouvernement déclare se rallier à
l’ordre du jour pur et simple.
L'ordre du jour pur et simple est mis
aux voix et adopté par 339 voix contre
190.
La séance est levée.
La prochaine séance aura lieu samedi.
LA SEANCE
Paris, 10 décembre, 5 h , soir.
I/Exposition de 1889
M. Castellier pose une question à M.
Dautresme, ministre du commerce, rela
tivement à l'Exposition de 1889. Cette
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nationale.
M. Dautresme répond que le gouverne
ment est favorable au projet d’une Expo
sition internationale. Le ministre pense
déposer le projet relatif à cette exposi
tion dans trois ou quatre semaines.
M. Baudry d'Asson dit alors : « Ce
n'est pas la République qui fera cette ex
position. » (Violentes protestations à
gauche.J
Le rapport Rorgnis Desbordes
E. Lockroy pose une question au géné
ral Campenon sur la divulgation du rap
port Borgnis-Besbordes qui avait été
communiqué confidentiellement à deux
membres de la Commission du Tonkin.
Ce rapport est un papier d'Etat. Sa pu
blication est une offense envers la patrie
et envers l'armée. Comment se fait-il que
ce rapport ait été communiqué à un jour
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niqué par le générât Brière de Tlsle ou
par le colonel Borgnis-Besbordes.
Le général Campenon déclare qu'il
ignore absolument comment cette commu
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quête. Ce qui est certain, c'est que ce
n'est pas le ministère de la guerre qui a
communiqué ce document.
L'incident est clos.
AU SENAT
Paris, 10 décembre 6 h. 40 soir.
Le Sénat a validé les élections de la
Creuse.
Il a ensuite continué sans incident la
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Paris, 10 décembre, 5 h 25, matin.
MM. Lockroy et G-eorges Périn auraient
l'intention de questionner aujourd'hui le
général Campenon au sujet de la publica
tion, par le journal le « Temps », du rap
port cïu colonel Borgnis-Besbordes qui leur
avait été communiqué confidentiellement.
Paris, 10 décembre, 5 h. 50, soir.
La Commission relative aux fournitu
res de l'Etat s'est déclarée par 8 voix
contre 3 en faveur de la proposition ten
dant à interdire les achats de produits
étrangers pour les fournitures faites par
l'Etat.
Paris, 10 décembre, 5 h. 60 soir.
M. Letellier a déposé à la Chambre une
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à la nomination des Commissions.
M. Letellier a repris la proposition
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Chambre ; il réclame la création de gran
des Commissions se recrutant librement.
Les propositions du même genre sont ou
seront déposées par MM. Maret, de Jou-
vencel et Mar tin-Badaud.
Selon l’usage, elles seront renvoyées à
la Commission du règlement.
La Commission entend actuellement
les rapports de MM. Bichon et Andrieux.
— Les bureaux ont nommé la première
Commission chargée d'examiner le projet
relatif à la nomination d'une Commis
sion de 22 membres pour le classement
des railways.
Parmi les commissaires nommés figu
rent MM. Letellier et Bourlier.
Les bureaux ont également nommé la
deuxième Commission qui va examiner la
proposition adoptée par le Sénat, relati
vement à la suppression de la publicité
des exécutions capitales. La majorité de
la Commission paraît favorable au prin
cipe de la proposition.
§[ M. Letellier a déclaré, dans le troi
sième bureau que les députés algériens
demanderaient que la loi, si elle est vo
tée, ne soit pas appliquée en Algérie.
— Le Conseil de Cabinet d’aujourd'hui
a commencé à préparer les déclarations
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sujet des affaires du Tonkin.
La presse réactionnaire
Paris, 10 décembre; 7 h. 3, soir.
La « Patrie » annonce que Madame Eer-
binger a fait des démarches auprès du
général Campenon au sujet des accusa
tions dont son fils est l'objet.
— Un autre journal réactionnaire pré
tend que ce serait le général Lewal qui
aurait communiqué au « Temps » le rap
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— Le « Monde » dit que le Pape a en
voyé une note au gouvernement français
relativement à la suspension de traite
ment dont plusieurs ecclésiastiques ont
été l’objet.
Les Tarifs de Chemin de fer
Paris, 10 décembre, 7 h 3, soir.
Les députés des Bouches-du-Rhône ont
eu une entrevue avec M. Noblemaire,
directeur de la Compagnie Paris-Lyon-
Méditerranée, au sujet des nouveaux
tarifs.
M. Noblemaire leur a annoncé que la
Compagnie publierait bientôt un nouvel
« erratum » et accorderait des améliora
tions sensibles, par des tarifs spéciaux
sur diverses marchandises.
Paris, 10 décembre, 8 h 45, soir.
La Commission des crédits du Tonkin
s’est réunie seulement à quatre heures
pour pouvoir assister à la séance pendant
la question que M. Lockroy a posée en
son nom au général Campenon, relative
ment à la communication de l'enquête du
colonel Borgnis-Besbordes à la presse.
La CochiHchiüc et le Toakin
Paris, 10 décembre, 4 h. 40, soir.
Le conseil colonial de la Cochinchine
s’est ému a l'idée que l'évacuation du
Tonkin était possible. 11 saisira directe
ment le gouvernement et les Chambres,
des sentiments d'appréhension que cause
cette éventualité dans nos colonies d'Ex
trême-Orient. Le conseil colonial a dé
claré que l'évacuation entraînerait la
ruine de l'influence française en Orient.
AU TONKIN
La Lanterne et M. Camboa
Paris, 10 décembre, 4 h. 40, soir.
M. Mayer, directeur de la «Lanterne »
invité à comparaître comme témoin de -
vant la commission chargée par M. de
Freycinet de se prononcer sur les accusa
tions qu'il avait formulées contre l'ad
ministration de M. Cambon, a absolument
refusé de se rendre à cet appel.
L’Exposition de 1889s
M. Lautresme, ministre du Commerce m
voudrait remettre l'organisation et la di
rection de l'exposition de 1889 à l'indus
trie privée, à qui il imposerait toutefois
de la faire au Champ de Mars.
—
Les Elections anglaises
Paris, 10 décembre, 8 h. 29, matin.
Résultats des élections connus à Lon
dres :
321 libéraux, 250 conservateurs et
parnellistes sont élus.
— Le « Laily-News » dit que les libé
raux n'ont pas encore décidé l'attitude
qu'ils doivent prendre à l'égard du cabi
net ; mais il est probable, a joute ce jour
nal,qu’un vote de défiance aura lieu immé
diatement après le vote du scrutin des
Chambres. Il faut laisser au cabinet ac
tuel, dit-il, le temps de développer son
programme.
Un discours de sir Charles Lilke pro ««
noncé à Chelsea, conûrme la nouvelle que
les libéraux ne sont pas pressés de ren
verser le cabinet Salisbury.
QUESTION D'ORIENT
Paris, 10 décembre,
On mande d'Athènes que
5 h. 35, matin;.
le gouverne
ment a soumis à la Chambre un projet
d'emprunt de cent millions pour les mi^ s
nistères de la guerre et de la marine.
Paris, 10 décembre, 8 h; 30, matin.
Le « Morning-Post » dit que les négo
ciations progressent pour la réunion
d'une conférence à Berlin.
TREMBLEMENTS S)E TERRI
EN ALGÉRIE
Paris, 10 décembre, 5 h. 35, matin.
La « République française » dit qu'il
résulte d'une dépêche privée d'Eanoï (8
courant) que la pacification du Lelta est
presque complète.
Sétif, 10 décembre 10 h. 45 matin.
Les secousses diminuent d'intensité
partout ; on ne ressent plus rien à Sé
tif.
Le rapport officiel de l'administrateur*
de Bordj-bou-Arréridj constate que I®
tremblement de terre a été vivement res «■«.
senti dans cette commune.
On complu 54 maisons effondrées à El-*
Ksour, il à Mrabtine, 4 aux Bibans.
On ne signale aucun mort mais de nom
breuses pertes en grains ei bestiaux ont
été constatées.
Les onze villages européens que compte
la commune mixte,_ un seul a sérieuse
ment souffert, celui de Bordj-Rdir où 4
maisons de colons ont été détruites.
Bans la commune des Bibans, les villa
ges ont peu ou pas souffert, seul le vil
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