Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1885-12-11
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 décembre 1885 11 décembre 1885
Description : 1885/12/11 (A1,N148). 1885/12/11 (A1,N148).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t543283k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
Première année. — N* 148.
L.«
HKËKËCTLiî
DEPOT
D'AlJîEh
ëegal
numéirci IS o«m.tîss&®s.
Vendredi, 11 décembre 1885
g'-' —
ABONNEMENTS :
Trois mois Six mois
Un an
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Tonte* le» eoBtsiuxfaatic’u ral&tiyos *.«s «t rtolUH»*
Algérie, être adr®*#*» à rASBERGHS KA74.S, iwïdfw^ fte la MpsW!
mt FraEM, ï«s eomœaaiistioas »est «^«s savoir ;
===S5S5.
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............ 4.50 9
«8
Rne de îa Marine, *n* 9, ancien bote! Baxîn.
A Mam*im* 5 «lies M, Gbstay» ÀLL&HD, ras da Baueasî, & ;
Fiance. .....
6 * »
A Paris, sises MS£, &UDB0DH8 et C>*. plats de la ïîoær»,
St par leu?» «orrwpaBdïBt?,
La DÉPÊCHE ALG-ÉRIKNNB est désignée pour l'insertion des ennoaeo* légales. jndlcUiws et «Htres exigée'» poar le. Talidité de» jproo@du.re» et ems.%r t-M
SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE DE LA DÉPÊCHE
A LA
T
Paris. 9 décembre, 4 h. 27, soir
La Commission des crédits du Tonkin
s’est réunie cetto après-midi à deux heu
Tes ; elle espérait commencer aujourd’hui
la discussion générale, car il ne restait
plus qu’à entendre les trois rapports des
sous-Commissions, mais est espoir a été
déçu parce que M. Andrieux n’a pas en ■
oore terminé son rapport sur les docu
ments réservés dont il a pris connaissan
ce au ministère des affaires étrangères.
Le rapport de M. Piehon, lu cette après-
midi ; insiste sur ce que l’Allemagne in
tervint pour favoriser notre établisse
ment au Tonkin en nous assurant du bon
vouloir de la Chine.
Paris, 9 décembre, 5 h 35. soir.
M. Piehon a continué la lecture de son
rapport. Il a communiqué notamment à
la Commission le texte complet d’une
dépêche du général Brière de l’Isle, datée
d’Uanoï 25 mars', incomplètement com
muniquée par M. Ferry à la Chambre
des députés.
Les passages supprimés par M. Jules
Ferry avaient trait à l’attaque envelop
pante de l'ennemi dont les effectifs aug
mentaient incessamment.
Un autre passage omis fait prévoir de
graves évènements et avoue la nécessité
d’envoyer, par tous les moyens possibles,
des vivres et des munitions au général
Négrier.
M. Piehon fait remarquer que cette dé
pêche ne précédait que de trois jours la
retraite de Lang-Son.
Paris, 9 décembre, 6 h 20, soir
Contrairement a ce qui avait d’abord
été décidé, la commission du Tonkin a
commencé la discussion générale sans at
tendre le rapport de M. Andrieux.
La Commission a résolu de demander
de nouveaux documents aux ministères
de la guerre et de la marine sur les pertes
éprouvées au Tonkin ; la Commission
trouve insuffisants les documents actuels
qui évaluent à 5,060 le nombre des morts
par le feu et la maladie, sur un effectif
de 33 mille hommes.
Discours deM. Raoul Bu val.
M. Raoul Buval a parlé le premier sur
la discussion générale ; il a dit qu’il fal
lait refuser les crédits, car la France n’a
ni intérêt commercial, ni intérêt natio
nal à rester au Tonkin.
Miscoors de RS. Granet.
M. Branet prend ensuite la parole.
Il partage l’avis de M. Raoul Duval,
mais il aboutit à une conclusion diffé
rente en ce qui concerne le vote des cré
dits. Il faut, d’après lui les voter, mais
comme une sommation d’avoir à quitter
la place : c’est au gouvernement et non à
la Commission qu’il appartient de faire
une proposition qui permette d’atteindre
ce résultat.
Bise ours de M. lîallue.
M. Ballue déclare qu’il parle au nom
de la minorité de la Commission opposée
à l’évacuation ; mais il ne veut pas ra
lentir les travaux de la Commission, il se
borne donc à faire, au nom de la mino
rité, toutes ses réserves.
Incident.
Après ce discours, un débat très vif
s’engage. Les membres de la majorité ac
cusent la minorité de refuser de faire
connaître son opinion et ses arguments.
M. Casimir Périer réplique que L’opinion
de la minorité est bien connue ; on sait
qu’e'le est contraire à l’évacuation du
Tonkin : ce qui est inconnu, c’est l’opi
nion de la majorité, qui ne s’est pas en
core nettement dégagée du débat.
Paris, 9 décembre, 7 h., soir.,
Discours de ZTI. Thomson.
M. Thomson dit que son sentiment est
absolument conforme à celui de M. Bal
lue. Nous ne nous refusons pas, a-t-il dit
à la discussion, mais vous connaissez les
rapports, les faits, les dépositions sur
lesquelles nous appuyons nos conclusions.
Nous ne vous cachons rien, vous connais
sez nos arguments, jugez-les.
Sur une observation de M. Rochefort,
M. Thomson ajoute :
« Comment veut-on que nous discutions
sur les base'S proposées par M. Roche-
fort ? Si les chiffres qu’il indique étaient
exacts, nous serions tous pour l’évacua
tion, mais ils n’ont aucune base. Où est-
il question de 50 mille hommes et de cent
millions ?
» Le gouvernement, les autorités mili
taires. les hommes ayant habité le pays,
tous affirment le contraire. Nous parta
geons leur sentiment. Nous croyons que
l’évacuation amènerait des désastres et
coûterait des millions.
Paris, 9 décembre, 7 h. 5,0, soir.
Sur la proposition deM. Andrieux, la
suite de la discussion générale est ren
voyée à demain l’après-midi; si on ne
pouvait aboutir demain l’après midi à
une décision definitive, la Commission
siégerait demain dans la soirée.
L’ENQUÊTE
du Colons! Borpis Desbordes
Sur l’affaire de ILang-Son
Paris, 9 décembre, 5 h. 58, soir.
On vient de publier le rapport fait sur
la retraite de Lang-Son, par le colonel
Borgnis Besbordes qui fut officiellement
chargé de l’enquête. Cet officier supérieur
fit son enquête sur les lieux, à Chu, et
entendit de nombreux témoins.
Voici les conclusions TEXTUELLES de
son rapport :
« De l’enquête à laquelle je me suis li
vré sur les faits qui se sont passés le 28
mars, à partir du moment où le colonel
Herbinger a pris le commandement de
la 2' brigade jusqu’au 31 mars, il res
sort, à mon avis, les conclusions sui
vantes :
» 1‘ Le colonel Herbinger a donné l’or
dre d’évacuer Lang- Son sans s’être rendu
un compte exact de la situation en vivres
et en munitions, et il a à cet égard trom
pé la confiance du général en chef.
» En outre, il a télégraphié sa décision,
de quitter Lang Son, sans avoir voulu faire
au préalable le nécessaire, pour connaître
les secours en personnel et en munition
qui lui étaient envoyés ou étaient sur le
point de l’être. Il a quitté Lang-Son sans
avoir tenu aucun compte de l’avis du gé
néral Négrier et du commandant Servière,
tous deux opposés à l’évacuation et sans
avoir rien tenté de ce que prescrivaient
l’honneur et les règlements militaires
pour conserver la position dont la garde
lue était confiée ;
» 2• L’abandon qu’il a fait d’une batte
rie de 4 de montagne rayée, et du trésor
de la brigade, est sans excuse ;
» 3‘ L’évacuation des positions de Tban-
Moï a été faite par le colonel Eerbinger,
contrairement à l’avis du général en chef
et sans nécessité ;
y
» 4‘ Ladestruct ion or donnée parle colo
nel Eerbinger, à Than-Moï, des registres
de comptabilité du trésor et des appareils
optiques est sans excuses ;
» 5’ L’évacuation du fort de Bong-Son a
été ordonnée par le colonel Eerbinger,
malgré l’avis du général en chef et sous
des prétextes futiles ou imaginaires ;
» 6' La retraite a été conduite avec une
précipitation que rien ne justifie et sans
que le colonel ait pris les mesures néces
saires pour ne laisser entre les mains des
ennemis ni vivres ni munitions ;
» 7‘ A Lang-Son, le 28 mars au soir, et à
Than-Moï le 30 mars, le colonel Herbin
ger était dans un état de surexcitation
qui l’empêchait de jouir de toutes ses fa
cultés. »
Signé : BORBNIS BESBORBES.
-— ♦ - -
Nouvelles Parlementaires
Paris, 9 décembre. 4 h. 20, soir.
COULOIRS BU PALAIS BOURBON. —
On dément la nouvelle donnée par quel
ques journaux et d’après laquelle le géné
ral Brière de l’Isle serait prochainement
mis en disponibilité.
On assure cependant que le général,
ayant besoin de repos, prendrait un
congé. Il serait ultérieurement chargé
d’une inspection générale dans les colo
nies.
— Le bruit court que si le Golonel Her
binger demandait à être entendu par la
Commission, le général Oampenon, d’ac
cord avec le Président du Conseil, lui en
refuserait l’autorisation.
— Les droites sont toujours très divi
sées au sujet de l’attitude à prendre rela
tivement à l’affaire du Tonkin. Les uns
voudraient s’abstenir, d’autres sont dis
posés à voler les crédits à titre de pro
vision. Bespourparlers sont entamés en
tre les membres influents des droites
pour essayer d’arriver à une entente, et
rédiger une déclaration au nom des
droites.
Paris, 9 décembre, 7 h. 8, soir.
Le cinquième bureau a voté l’invalida
tion des élections de Landes par 19 voix
contre 18.
— Quoique la date des élections en
Corse ne soit pas encore fixée, on se
préoccupe déjà des candidatures. Les
quatre candidats républicains non élus
au 2' tour de scrutin se représentent,
ainsi que les quatre députés bonapartistes
invalidés.
■■—«ggEgawm<»
AU TON KIN
Paris, 9 décembre, 5 h. 35, matin.
Le « Baulois » croit savoir que le rap
pel du général de Courcy est définitive
ment décidé. Il sera rappelé très proba
blement aussitôt après le vote de la
Chambre concernant l’occupation et les
crédits du Tonkin.
On croit que c'est le généaal de Né
grier, à qui un gouverneur civil serait
adjoint, qui remplacera M. de Courey
dans le commandement des troupes d’oc
cupation.
Paris, 9 décembre, 5 h 35, soir.
Le « Temps » publie divers documents
qui établissent que le général Brière de
l’Isle avait sa complète liberté d’action
dans ses opérations au Tonkin.
——
QUESTION D'OBSEÜT
Paris, 9 décembre, 5 h, 35, matin.
On télégraphie de Sofia: Le gouvernement
bulgare a répondu à la Serbie que les pro
positions de oelle-ci pour l’armistice
n’offrant rien de certain, il maintenait
les contre-propositions qu’il a formulées
et que s’il ne reçoit pas de réponse dans
les 24 heures, il en référera aux grandes
puissances sur les instances desquelles les
troupes bulgares ont cessé les hostilités .
— On mande de Constantinople que le
grand vizir a télégraphié au prince de
Bulgarie que Madjid-Pacha partira inces
samment pour Sofia a fin de se concerter*
sur les bases de la paix.
Paris, 9 décembre, 8 h 35, matin.
Le « Daily News » reçoit de Berlin une
dépêche annonçant que des négociations
secrètes sont engagées entre la Bulgarie
et la Russie.
On croit à la réconciliation du czar*
avec le prince Alexandre.
Paris, 9 décembre, 5 h. 35, soir.
On croit que les puissances reprendront
prochainement les pourparlers et qu’elles
feront des concessions à la Bulgarie.
Une Commission technique composée
de tous les attachés militaires des ambas
sades à Vienne, ffxera.it les conditions de
l’armistice. s
EN ESPAGNE
Paris, 9 décembre, 5 h. 35, soir.
MARRIE. —■ Une réunion des conser
vateurs a décidé d’appuyer toutes les me
sures du gouvernement tendant à assuren
la tranquillité de l’Espagne.
Le parti de la gauehe dynastique est
résolu à appuyer les réformes libérales
du ministère.
-♦«
Les Elections anglaises.
Pans, 9 décembre, 8 h. 35, matin..
Résultats des élections connus à Lon
dres :
321 libéraux, 248 conservateurs et 7$
parnellistes sept élus.
— Le « Daily News » dit que le cabinet
Salisbury, après mûr examen, renonce A
l’idée d’une alliance des conservateurs
avec les Irlandais. Il cherchera à consti
tuer une majorité avec les libéraux mo
dérés.
Paris, 9 décembre, 8 h. 36, matin.
M. Vanderbilt, le richissime américain,..
est mort.
Paris, 9 décembre, 5 h. 35, soir..
M. Brévy signera probablement samedi
le mouvement sous-préfectoral.
' NEW YORK. — Plusieurs capitalistes,
considérables affirment que la mort du
grand financier .américain Vanderbilt ne
troublera pas gravement le marché ; elle
ne changera rien à la situation des com
pagnies des railways.
Dellys, 9 décembre, 7 h 1 47, soir.
Le préfet est arrivé incognito à Eeî-
lys. B’aucuns croient qu’il est venu pour■
l’affaire de l’école des Arts-et-Métiers^
d’autres pour la question de la voirie f
mais généralement on espère qu’il s’oc
cupera sérieusement des deux ,
L.«
HKËKËCTLiî
DEPOT
D'AlJîEh
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Vendredi, 11 décembre 1885
g'-' —
ABONNEMENTS :
Trois mois Six mois
Un an
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Tonte* le» eoBtsiuxfaatic’u ral&tiyos *.«s «t rtolUH»*
Algérie, être adr®*#*» à rASBERGHS KA74.S, iwïdfw^ fte la MpsW!
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Mm ■
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............ 4.50 9
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Rne de îa Marine, *n* 9, ancien bote! Baxîn.
A Mam*im* 5 «lies M, Gbstay» ÀLL&HD, ras da Baueasî, & ;
Fiance. .....
6 * »
A Paris, sises MS£, &UDB0DH8 et C>*. plats de la ïîoær»,
St par leu?» «orrwpaBdïBt?,
La DÉPÊCHE ALG-ÉRIKNNB est désignée pour l'insertion des ennoaeo* légales. jndlcUiws et «Htres exigée'» poar le. Talidité de» jproo@du.re» et ems.%r t-M
SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE DE LA DÉPÊCHE
A LA
T
Paris. 9 décembre, 4 h. 27, soir
La Commission des crédits du Tonkin
s’est réunie cetto après-midi à deux heu
Tes ; elle espérait commencer aujourd’hui
la discussion générale, car il ne restait
plus qu’à entendre les trois rapports des
sous-Commissions, mais est espoir a été
déçu parce que M. Andrieux n’a pas en ■
oore terminé son rapport sur les docu
ments réservés dont il a pris connaissan
ce au ministère des affaires étrangères.
Le rapport de M. Piehon, lu cette après-
midi ; insiste sur ce que l’Allemagne in
tervint pour favoriser notre établisse
ment au Tonkin en nous assurant du bon
vouloir de la Chine.
Paris, 9 décembre, 5 h 35. soir.
M. Piehon a continué la lecture de son
rapport. Il a communiqué notamment à
la Commission le texte complet d’une
dépêche du général Brière de l’Isle, datée
d’Uanoï 25 mars', incomplètement com
muniquée par M. Ferry à la Chambre
des députés.
Les passages supprimés par M. Jules
Ferry avaient trait à l’attaque envelop
pante de l'ennemi dont les effectifs aug
mentaient incessamment.
Un autre passage omis fait prévoir de
graves évènements et avoue la nécessité
d’envoyer, par tous les moyens possibles,
des vivres et des munitions au général
Négrier.
M. Piehon fait remarquer que cette dé
pêche ne précédait que de trois jours la
retraite de Lang-Son.
Paris, 9 décembre, 6 h 20, soir
Contrairement a ce qui avait d’abord
été décidé, la commission du Tonkin a
commencé la discussion générale sans at
tendre le rapport de M. Andrieux.
La Commission a résolu de demander
de nouveaux documents aux ministères
de la guerre et de la marine sur les pertes
éprouvées au Tonkin ; la Commission
trouve insuffisants les documents actuels
qui évaluent à 5,060 le nombre des morts
par le feu et la maladie, sur un effectif
de 33 mille hommes.
Discours deM. Raoul Bu val.
M. Raoul Buval a parlé le premier sur
la discussion générale ; il a dit qu’il fal
lait refuser les crédits, car la France n’a
ni intérêt commercial, ni intérêt natio
nal à rester au Tonkin.
Miscoors de RS. Granet.
M. Branet prend ensuite la parole.
Il partage l’avis de M. Raoul Duval,
mais il aboutit à une conclusion diffé
rente en ce qui concerne le vote des cré
dits. Il faut, d’après lui les voter, mais
comme une sommation d’avoir à quitter
la place : c’est au gouvernement et non à
la Commission qu’il appartient de faire
une proposition qui permette d’atteindre
ce résultat.
Bise ours de M. lîallue.
M. Ballue déclare qu’il parle au nom
de la minorité de la Commission opposée
à l’évacuation ; mais il ne veut pas ra
lentir les travaux de la Commission, il se
borne donc à faire, au nom de la mino
rité, toutes ses réserves.
Incident.
Après ce discours, un débat très vif
s’engage. Les membres de la majorité ac
cusent la minorité de refuser de faire
connaître son opinion et ses arguments.
M. Casimir Périer réplique que L’opinion
de la minorité est bien connue ; on sait
qu’e'le est contraire à l’évacuation du
Tonkin : ce qui est inconnu, c’est l’opi
nion de la majorité, qui ne s’est pas en
core nettement dégagée du débat.
Paris, 9 décembre, 7 h., soir.,
Discours de ZTI. Thomson.
M. Thomson dit que son sentiment est
absolument conforme à celui de M. Bal
lue. Nous ne nous refusons pas, a-t-il dit
à la discussion, mais vous connaissez les
rapports, les faits, les dépositions sur
lesquelles nous appuyons nos conclusions.
Nous ne vous cachons rien, vous connais
sez nos arguments, jugez-les.
Sur une observation de M. Rochefort,
M. Thomson ajoute :
« Comment veut-on que nous discutions
sur les base'S proposées par M. Roche-
fort ? Si les chiffres qu’il indique étaient
exacts, nous serions tous pour l’évacua
tion, mais ils n’ont aucune base. Où est-
il question de 50 mille hommes et de cent
millions ?
» Le gouvernement, les autorités mili
taires. les hommes ayant habité le pays,
tous affirment le contraire. Nous parta
geons leur sentiment. Nous croyons que
l’évacuation amènerait des désastres et
coûterait des millions.
Paris, 9 décembre, 7 h. 5,0, soir.
Sur la proposition deM. Andrieux, la
suite de la discussion générale est ren
voyée à demain l’après-midi; si on ne
pouvait aboutir demain l’après midi à
une décision definitive, la Commission
siégerait demain dans la soirée.
L’ENQUÊTE
du Colons! Borpis Desbordes
Sur l’affaire de ILang-Son
Paris, 9 décembre, 5 h. 58, soir.
On vient de publier le rapport fait sur
la retraite de Lang-Son, par le colonel
Borgnis Besbordes qui fut officiellement
chargé de l’enquête. Cet officier supérieur
fit son enquête sur les lieux, à Chu, et
entendit de nombreux témoins.
Voici les conclusions TEXTUELLES de
son rapport :
« De l’enquête à laquelle je me suis li
vré sur les faits qui se sont passés le 28
mars, à partir du moment où le colonel
Herbinger a pris le commandement de
la 2' brigade jusqu’au 31 mars, il res
sort, à mon avis, les conclusions sui
vantes :
» 1‘ Le colonel Herbinger a donné l’or
dre d’évacuer Lang- Son sans s’être rendu
un compte exact de la situation en vivres
et en munitions, et il a à cet égard trom
pé la confiance du général en chef.
» En outre, il a télégraphié sa décision,
de quitter Lang Son, sans avoir voulu faire
au préalable le nécessaire, pour connaître
les secours en personnel et en munition
qui lui étaient envoyés ou étaient sur le
point de l’être. Il a quitté Lang-Son sans
avoir tenu aucun compte de l’avis du gé
néral Négrier et du commandant Servière,
tous deux opposés à l’évacuation et sans
avoir rien tenté de ce que prescrivaient
l’honneur et les règlements militaires
pour conserver la position dont la garde
lue était confiée ;
» 2• L’abandon qu’il a fait d’une batte
rie de 4 de montagne rayée, et du trésor
de la brigade, est sans excuse ;
» 3‘ L’évacuation des positions de Tban-
Moï a été faite par le colonel Eerbinger,
contrairement à l’avis du général en chef
et sans nécessité ;
y
» 4‘ Ladestruct ion or donnée parle colo
nel Eerbinger, à Than-Moï, des registres
de comptabilité du trésor et des appareils
optiques est sans excuses ;
» 5’ L’évacuation du fort de Bong-Son a
été ordonnée par le colonel Eerbinger,
malgré l’avis du général en chef et sous
des prétextes futiles ou imaginaires ;
» 6' La retraite a été conduite avec une
précipitation que rien ne justifie et sans
que le colonel ait pris les mesures néces
saires pour ne laisser entre les mains des
ennemis ni vivres ni munitions ;
» 7‘ A Lang-Son, le 28 mars au soir, et à
Than-Moï le 30 mars, le colonel Herbin
ger était dans un état de surexcitation
qui l’empêchait de jouir de toutes ses fa
cultés. »
Signé : BORBNIS BESBORBES.
-— ♦ - -
Nouvelles Parlementaires
Paris, 9 décembre. 4 h. 20, soir.
COULOIRS BU PALAIS BOURBON. —
On dément la nouvelle donnée par quel
ques journaux et d’après laquelle le géné
ral Brière de l’Isle serait prochainement
mis en disponibilité.
On assure cependant que le général,
ayant besoin de repos, prendrait un
congé. Il serait ultérieurement chargé
d’une inspection générale dans les colo
nies.
— Le bruit court que si le Golonel Her
binger demandait à être entendu par la
Commission, le général Oampenon, d’ac
cord avec le Président du Conseil, lui en
refuserait l’autorisation.
— Les droites sont toujours très divi
sées au sujet de l’attitude à prendre rela
tivement à l’affaire du Tonkin. Les uns
voudraient s’abstenir, d’autres sont dis
posés à voler les crédits à titre de pro
vision. Bespourparlers sont entamés en
tre les membres influents des droites
pour essayer d’arriver à une entente, et
rédiger une déclaration au nom des
droites.
Paris, 9 décembre, 7 h. 8, soir.
Le cinquième bureau a voté l’invalida
tion des élections de Landes par 19 voix
contre 18.
— Quoique la date des élections en
Corse ne soit pas encore fixée, on se
préoccupe déjà des candidatures. Les
quatre candidats républicains non élus
au 2' tour de scrutin se représentent,
ainsi que les quatre députés bonapartistes
invalidés.
■■—«ggEgawm<»
AU TON KIN
Paris, 9 décembre, 5 h. 35, matin.
Le « Baulois » croit savoir que le rap
pel du général de Courcy est définitive
ment décidé. Il sera rappelé très proba
blement aussitôt après le vote de la
Chambre concernant l’occupation et les
crédits du Tonkin.
On croit que c'est le généaal de Né
grier, à qui un gouverneur civil serait
adjoint, qui remplacera M. de Courey
dans le commandement des troupes d’oc
cupation.
Paris, 9 décembre, 5 h 35, soir.
Le « Temps » publie divers documents
qui établissent que le général Brière de
l’Isle avait sa complète liberté d’action
dans ses opérations au Tonkin.
——
QUESTION D'OBSEÜT
Paris, 9 décembre, 5 h, 35, matin.
On télégraphie de Sofia: Le gouvernement
bulgare a répondu à la Serbie que les pro
positions de oelle-ci pour l’armistice
n’offrant rien de certain, il maintenait
les contre-propositions qu’il a formulées
et que s’il ne reçoit pas de réponse dans
les 24 heures, il en référera aux grandes
puissances sur les instances desquelles les
troupes bulgares ont cessé les hostilités .
— On mande de Constantinople que le
grand vizir a télégraphié au prince de
Bulgarie que Madjid-Pacha partira inces
samment pour Sofia a fin de se concerter*
sur les bases de la paix.
Paris, 9 décembre, 8 h 35, matin.
Le « Daily News » reçoit de Berlin une
dépêche annonçant que des négociations
secrètes sont engagées entre la Bulgarie
et la Russie.
On croit à la réconciliation du czar*
avec le prince Alexandre.
Paris, 9 décembre, 5 h. 35, soir.
On croit que les puissances reprendront
prochainement les pourparlers et qu’elles
feront des concessions à la Bulgarie.
Une Commission technique composée
de tous les attachés militaires des ambas
sades à Vienne, ffxera.it les conditions de
l’armistice. s
EN ESPAGNE
Paris, 9 décembre, 5 h. 35, soir.
MARRIE. —■ Une réunion des conser
vateurs a décidé d’appuyer toutes les me
sures du gouvernement tendant à assuren
la tranquillité de l’Espagne.
Le parti de la gauehe dynastique est
résolu à appuyer les réformes libérales
du ministère.
-♦«
Les Elections anglaises.
Pans, 9 décembre, 8 h. 35, matin..
Résultats des élections connus à Lon
dres :
321 libéraux, 248 conservateurs et 7$
parnellistes sept élus.
— Le « Daily News » dit que le cabinet
Salisbury, après mûr examen, renonce A
l’idée d’une alliance des conservateurs
avec les Irlandais. Il cherchera à consti
tuer une majorité avec les libéraux mo
dérés.
Paris, 9 décembre, 8 h. 36, matin.
M. Vanderbilt, le richissime américain,..
est mort.
Paris, 9 décembre, 5 h. 35, soir..
M. Brévy signera probablement samedi
le mouvement sous-préfectoral.
' NEW YORK. — Plusieurs capitalistes,
considérables affirment que la mort du
grand financier .américain Vanderbilt ne
troublera pas gravement le marché ; elle
ne changera rien à la situation des com
pagnies des railways.
Dellys, 9 décembre, 7 h 1 47, soir.
Le préfet est arrivé incognito à Eeî-
lys. B’aucuns croient qu’il est venu pour■
l’affaire de l’école des Arts-et-Métiers^
d’autres pour la question de la voirie f
mais généralement on espère qu’il s’oc
cupera sérieusement des deux ,
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