Presse et revues
4 pages
Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1885-12-08
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 décembre 1885 08 décembre 1885
Description : 1885/12/08 (A1,N145). 1885/12/08 (A1,N145).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t543280j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
PREFECTURE
DEPOT
D'AI.GEh
LEGAL
ABONNEMENTS :
Trois mois Six mois Un an
•â.IÆjÈRIE..... .... 4.5® 9 f 8
WtQijxas « i» 24
ADMINISTRATION ET REDACTION :
Rue de h Marine, a® 9, ancien hôtel Bazin.
■' ' —■~r-.'=rzr—=-r-.~
Toato# les tsiajansleaties'». mM\m mr. x&vmtw «
S« Fwuw», 1 m eoœaaakAïioas a®» - , v.tptm m»ir :
k Maksbum, ebss K, Gcstavi ALLARll ra« iSa B*os*®L % ;
à Paris, &h«« K®, AUDEOURâ et G ! «, plaça do la. goto-iw-. £0.
K‘» par laor« eorrwpevitajtt*
La DEPECHE ALGÉRIENNE est dé3lçn4o peur l’inaertisn des annonoec judioiairea et autres exigée s peur la Vftlidife* d*« proo«clur«.a m *6ü-*ràt«
Manifestation anti-cléricale
A MARSEILLE
Marseille, 6 décembre, 4 h., soir.
Une grande manifestation a eu lieu de
vant l’église St-Martin, à propos de la
quelle un conflit existe entre les autorités
civiles et l’Evêché. Plus de cinq milleper-
sonnes, parmi lesquelles pas mal de cu
rieux,se trouvaient maésés devant laporte
de l’église au moment de la messe.
De grandes forces de police étaient dé
ployées devant l’église où se trouvaient
le Procureur de la République, ses subs
tituts, plusieurs adjoints et des conseil
lers, municipaux. Le commissaire central
dirigeait le service d’ordre. A dix heures
et demie du matin, un groupe d’une cen
taine de personnes se forme et fait le
tour de l’église en chantant la « Marseil
laise » et en criant : « Vive la Républi
que ! »
A la tête du cortège marchait Paule
Minck.
Vers onze heures du matin le curé
ayant jugé nécessaire de ne pas continuer
la messe, plusieurs prêtres et plusieurs
Mêles sortirent de l’église.
Us furent accueillis par des huées et
une bordée de sifflets.
Un prêtre brandissant un parapluie dut
être accompagné par la police jusqu’à son
domicile devant l’attitude menaçante de
la foule.
Quelques bousculades s’étant produites,
la police dût procéder à quelques arres
tations provisoires.
A midi, les abords de l’église ayant été
dégagés, quelques prêtres en ont profité
pour regagner leurs domiciles.
Ils furent poursuivis par les huées d’un
certain nombre de manifestants.
Devant l’attitude de la foule, les agents
de police durent accompagner ces prêtres
à leurs domiciles.
Un jeune homme qui accompagnait les
ecclésiastiques ayant été violemment
bousculé et hué par la foule, brandit une
canne à épée pour se dégager, mais en se
débattant, il a été blessé à l’œil gauche
par le stylet de sa canne.
La police a fait ce qu’elle a pu pour
protéger le blessé qui s’est réfugié dans
une maison voisine dont la porte a été
refermée sur lui.
La foule continue à stationner devant
l’église et dans les rues avoisinantes.
Les membres de la fabrique de l’église
de St-Martin ont déposé une plainte au
parquet en raison de ces faits.
—
LE PARIS
et le Général Campenon
Paris, 6 décembre, 4 h. 40. soir.
Le « Paris » publie un article violent
contre le général Campenon au sujet des
affaires du Tonkin.
Il reproche, entre autres choses, au
ministre de la guerre d’avoir laissé
MM. Lockroy et Georges Perin, devenir
les arbitres suprêmes dans l’affaire de
laïlg-Son.
Le « Paris », auquel nous laissons d’ail
leurs toute la responsabilité de ses appré
ciations, dit comme r conclusion de son
article :
« Ainsi, il semble que le général Gam-
» penon n’a eu depuis quelques mois
» d’autre rôle, d’autre fonction que de
» brouiller les cartes à plaisir, d’obscur-
» cir les faits les plus clairs et de satis-
» faire les rancunes d’une coterie plutôt
» que de respecter la volonté du pays. »
*
LA COMMISSION DU TONKIN
ET LE CABINET
Paris, 6 décembre, 4 h. 40, soir.
Le « Télégraphe » publie un article di
sant que quelques membres de la Commis
sion du Tonkin ont l’intention de pro
longer volontairement les travaux de la
Commission pour obliger le gouverne
ment à convoquer le Congrès avant le
vote des crédits.
— » — —
Le Cri du Peuple
EN COUR D'ASSISES
Paris, 6 décembre, 6 h. 53, matin.
La Cour d’assises a condamné MM.
Mivielle, gérant, Boulabert, rédacteur,
Guebbhard, directeur du « Cri du Peuple »
pour diffamation envers M. Delamarche,
à deux mois de prison, 1,000 francs d’a
mende et 4,000 francs de dommages cha
cun. La Cour a ordonné en outre la des
truction des exemplaires incriminés et
l’insertion du jugement dans dix jour
naux.
MM. Guebbhard a été déclaré responsa
ble pécuniairement pour MM. Mivielle et
Boulabert.
Grave situation en Espagne
Paris, 6 décembre, 5 h. 20, soir.
La « France » reçoit de Rendayè la dé
pêche suivante; de son correspondant d’Es
pagne :
« Le reviens de Madrid et je puis afflr-
» mer que la situation y est plus grave
» que jamais. Les carlistes s’organisent
» de tous côtés, et n’attendant que le mot
» d’ordre de leurs chefs pour se lever en
» masse. La situation à Madrid même est
» très tendue : on y reconnait volontiers
» que le gouvernement actuel n’offre au-
» cune garantie de durée.
« Des entrevues entre les chefs carlis-
i » tes ont lieu presque tous les jours à
» Bayonne et à Perpignan. »
QUESTION J ORIENT
Paris, 6 décembre, 9 h. 45, matin.
La « Gazette de Moscou », parlant de la
sommation adressée par M. Krevenhueller
au prince Alexandre, dit « que personne
» ne peut prévoir jusqu’oùla guerre pour-
» rait s’étendre. »
La « Gazette » ajoute qae les victoires
de l’armée bulgare héroïquement achetées
ne peuvent pas être rayees au nom d’une
combinaison politique quelconque.
Paris, 6 décembre, 3 h. 50, soir.
Plusieurs gouvernements, et notam
ment la France et l’Italie, agissent acti
vement à Belgrade et à Sofia pour arri
ver à un armistice.
Paris, 6 décembre, 6 h. 25,soir.
PEIL1PP0P0LI. — Lebib-Effendi est
parti dans la matinée pour Constantino
ple. — Gabdan-Effendi partira demain
pour Sofia.
Les commissaires turcs n’ont adressé
aucune proclamation au peuple bulgare.
Paris, 6 décembre, 6 h. 50, soir.
MADRID, — La « Gazette officielle »
publiera incessamment un décret d’am
nistie pour tous les délits de presse.
L’amnistie sera plus restreinte pour les
autres délits politiques, malgré le vif
désir de la Régente.
Les élections en Angleterre
Paris, 6 décembre, 6 h.53, matin.
Résultats des élections connus à Lon
dres : 311 libéraux, 244 conservateurs,
67 parnellistes élus.
Le bruit qui avait couru que M. Par-
nell avait été assassiné n’est pas fondé.
♦
EN ÉGYPTE
Paris, 6 décembre, 3 h. 50, soir.
Caire. — Sir Drummond Wolf a ex
primé son mécontentement de l’absence
du commissaire ottoman , Mouktar-Pacha,
dont l’arrivée est constamment différée.
Sir Drummont Wolf a déclaré qu’il re
noncera bientôt à sa mission.
On croit que si l’arrivée de Mouktar-
Pacha est différée, c’est parce que le sul
tan est mécontent de l’attitude de l’An
gleterre à la conférence.
A. M’SILiA
M’sila, 5 décembre, 4 h. 30. soir.
Je viens de visiter en dé ta " les ruines
de la ville arabe de M’sila situ, e à soixan
te-cinq kilomètres de Bordj-bou-Arréridj.
Gomme je vous l’ai télégraphié avant-
hier, M’sila et le fort ont été détruitspar
les violentes secousses de tremblement de
terre du 3 décembre au soir. Sur environ
1200 maisons 341 sont détruites, 284 lé
zardées, Le restant menace ruines et s’ef
fondrera certainement avant peu.
. Aujourd’hui à 1 heure a eu lieu une
nouvelle secousse qui a fait crouler plu
sieurs maisons.
Le rapport de l’administrateur de M’sila
porte 33 cadaVffls inhumés ce matin et
17blessés plus Ou moins grièvement, tous
indigènes ; un seul européen a été ense
veli sous les ruines du Bordj, mais il a
été retiré à temps et peut être sauvé : il
est certain que des cadavres sont encore
enfouis : les recherches continuent. Le
sous-préfet de Sétif vient d’arriver à
4 heures et parcourt la ville arabe située
sur la rive de l’Oued-K’sob en face de la
ville nouvelle.
Le sous-préfet a félicité vivement M.
E. Albert, administrateur, de Eernon f
adjoint, Uton, secrétaire, et tout le per
sonnel de la commune mixte, du dévoue
ment apporté par eux dans cptte catas
trophe.
La conduite de l’administrateur a été
en effet au-dessus de tout éloge.
Je vous rappelle que le Bordj a été
complètement détruit et que l’adminis
trateur et sa famille ont été sauvés mira
culeusement.
La population indigène est consternée;
on continue les fouilles dans les amas de
terre et de roseaux qui remplacent l’an
cienne ville arabe M’sila.
Le spectacle est déchirant. On espéra
généralement que l’Etat viendra en aide
aux Indigènes de M’Sila qui se sont tou
jours montrés nos alliés et amis; notam
ment en 1871, époque où ils refusèrent
les offres avantageuses des insurgés.
Une dépêche de Bou-Saâda dit que 7Q
maisons se- sont effondrées. Il y a eu 7 ou
8 victimes. Le village arabe El-Esour t
près du Bordj, a été entièrement détruit .
Aucune mort cl’homme. La route de Bordj
à M’Sila a été interceptée par d’énormes
blocs roulés de la montagne.
M’Sila, 6 décembre, 6 h. 40, matin.
Le secrétaire général de la préfecture
de Constantine arrivera à midi avec trois
mille francs de secours. La nuit a été
tranquille. Beux ou trois petites secous
ses seulement. Les Indigènes, sur les con
seils de leurs marabouts, qui prédisent
que tout est fini, rentrent dans leurs
habitations.
INFORMATIONS St BITS DIVERS
Paris, 6 décembre, 5 h. 53, matin.
Le Ministre du commerce a adressé aux
présidents des Chambres syndicales une
circulaire les consultant sur le principe
de l’Exposition de 1889 et sur le carac
tère international ou purement national
que devra avoir cette Exposition.
— Une nouvelle expérience du trans
port de la force électrique a eu lieu hier f
entre Creil et Paris, avec un plein suc
cès.
— Le général Pitié partira demainsoi? 1
pour Madrid, où il doit représenter le
président de la République aux funérail
les du roi Alphonse Xlî.
Paris, 6 dôsatft&ra,- 7 h. 50, matin.
Sur la demande de M. Letellier, la loi
relative à l’Eoolù de Droit d’Alger sera
promulguée à « l’Officiel » demain lundi*.
Paris, 6 décembre, 9 h. 50, soir.
NEW-YOPiK. — Le général Sherman
est nommé président du Sénat.
— Dans le scrutin pour l’annulation
des élections de la Corse, MM. Thomson *
Treille et Etienne votèrent pour.
MM* Letellier, B ourlier et Sabatier set
sont, abstenus.
mm m— "
/
DEPOT
D'AI.GEh
LEGAL
ABONNEMENTS :
Trois mois Six mois Un an
•â.IÆjÈRIE..... .... 4.5® 9 f 8
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ADMINISTRATION ET REDACTION :
Rue de h Marine, a® 9, ancien hôtel Bazin.
■' ' —■~r-.'=rzr—=-r-.~
Toato# les tsiajansleaties'». mM\m mr. x&vmtw «
S« Fwuw», 1 m eoœaaakAïioas a®» - , v.tptm m»ir :
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à Paris, &h«« K®, AUDEOURâ et G ! «, plaça do la. goto-iw-. £0.
K‘» par laor« eorrwpevitajtt*
La DEPECHE ALGÉRIENNE est dé3lçn4o peur l’inaertisn des annonoec judioiairea et autres exigée s peur la Vftlidife* d*« proo«clur«.a m *6ü-*ràt«
Manifestation anti-cléricale
A MARSEILLE
Marseille, 6 décembre, 4 h., soir.
Une grande manifestation a eu lieu de
vant l’église St-Martin, à propos de la
quelle un conflit existe entre les autorités
civiles et l’Evêché. Plus de cinq milleper-
sonnes, parmi lesquelles pas mal de cu
rieux,se trouvaient maésés devant laporte
de l’église au moment de la messe.
De grandes forces de police étaient dé
ployées devant l’église où se trouvaient
le Procureur de la République, ses subs
tituts, plusieurs adjoints et des conseil
lers, municipaux. Le commissaire central
dirigeait le service d’ordre. A dix heures
et demie du matin, un groupe d’une cen
taine de personnes se forme et fait le
tour de l’église en chantant la « Marseil
laise » et en criant : « Vive la Républi
que ! »
A la tête du cortège marchait Paule
Minck.
Vers onze heures du matin le curé
ayant jugé nécessaire de ne pas continuer
la messe, plusieurs prêtres et plusieurs
Mêles sortirent de l’église.
Us furent accueillis par des huées et
une bordée de sifflets.
Un prêtre brandissant un parapluie dut
être accompagné par la police jusqu’à son
domicile devant l’attitude menaçante de
la foule.
Quelques bousculades s’étant produites,
la police dût procéder à quelques arres
tations provisoires.
A midi, les abords de l’église ayant été
dégagés, quelques prêtres en ont profité
pour regagner leurs domiciles.
Ils furent poursuivis par les huées d’un
certain nombre de manifestants.
Devant l’attitude de la foule, les agents
de police durent accompagner ces prêtres
à leurs domiciles.
Un jeune homme qui accompagnait les
ecclésiastiques ayant été violemment
bousculé et hué par la foule, brandit une
canne à épée pour se dégager, mais en se
débattant, il a été blessé à l’œil gauche
par le stylet de sa canne.
La police a fait ce qu’elle a pu pour
protéger le blessé qui s’est réfugié dans
une maison voisine dont la porte a été
refermée sur lui.
La foule continue à stationner devant
l’église et dans les rues avoisinantes.
Les membres de la fabrique de l’église
de St-Martin ont déposé une plainte au
parquet en raison de ces faits.
—
LE PARIS
et le Général Campenon
Paris, 6 décembre, 4 h. 40. soir.
Le « Paris » publie un article violent
contre le général Campenon au sujet des
affaires du Tonkin.
Il reproche, entre autres choses, au
ministre de la guerre d’avoir laissé
MM. Lockroy et Georges Perin, devenir
les arbitres suprêmes dans l’affaire de
laïlg-Son.
Le « Paris », auquel nous laissons d’ail
leurs toute la responsabilité de ses appré
ciations, dit comme r conclusion de son
article :
« Ainsi, il semble que le général Gam-
» penon n’a eu depuis quelques mois
» d’autre rôle, d’autre fonction que de
» brouiller les cartes à plaisir, d’obscur-
» cir les faits les plus clairs et de satis-
» faire les rancunes d’une coterie plutôt
» que de respecter la volonté du pays. »
*
LA COMMISSION DU TONKIN
ET LE CABINET
Paris, 6 décembre, 4 h. 40, soir.
Le « Télégraphe » publie un article di
sant que quelques membres de la Commis
sion du Tonkin ont l’intention de pro
longer volontairement les travaux de la
Commission pour obliger le gouverne
ment à convoquer le Congrès avant le
vote des crédits.
— » — —
Le Cri du Peuple
EN COUR D'ASSISES
Paris, 6 décembre, 6 h. 53, matin.
La Cour d’assises a condamné MM.
Mivielle, gérant, Boulabert, rédacteur,
Guebbhard, directeur du « Cri du Peuple »
pour diffamation envers M. Delamarche,
à deux mois de prison, 1,000 francs d’a
mende et 4,000 francs de dommages cha
cun. La Cour a ordonné en outre la des
truction des exemplaires incriminés et
l’insertion du jugement dans dix jour
naux.
MM. Guebbhard a été déclaré responsa
ble pécuniairement pour MM. Mivielle et
Boulabert.
Grave situation en Espagne
Paris, 6 décembre, 5 h. 20, soir.
La « France » reçoit de Rendayè la dé
pêche suivante; de son correspondant d’Es
pagne :
« Le reviens de Madrid et je puis afflr-
» mer que la situation y est plus grave
» que jamais. Les carlistes s’organisent
» de tous côtés, et n’attendant que le mot
» d’ordre de leurs chefs pour se lever en
» masse. La situation à Madrid même est
» très tendue : on y reconnait volontiers
» que le gouvernement actuel n’offre au-
» cune garantie de durée.
« Des entrevues entre les chefs carlis-
i » tes ont lieu presque tous les jours à
» Bayonne et à Perpignan. »
QUESTION J ORIENT
Paris, 6 décembre, 9 h. 45, matin.
La « Gazette de Moscou », parlant de la
sommation adressée par M. Krevenhueller
au prince Alexandre, dit « que personne
» ne peut prévoir jusqu’oùla guerre pour-
» rait s’étendre. »
La « Gazette » ajoute qae les victoires
de l’armée bulgare héroïquement achetées
ne peuvent pas être rayees au nom d’une
combinaison politique quelconque.
Paris, 6 décembre, 3 h. 50, soir.
Plusieurs gouvernements, et notam
ment la France et l’Italie, agissent acti
vement à Belgrade et à Sofia pour arri
ver à un armistice.
Paris, 6 décembre, 6 h. 25,soir.
PEIL1PP0P0LI. — Lebib-Effendi est
parti dans la matinée pour Constantino
ple. — Gabdan-Effendi partira demain
pour Sofia.
Les commissaires turcs n’ont adressé
aucune proclamation au peuple bulgare.
Paris, 6 décembre, 6 h. 50, soir.
MADRID, — La « Gazette officielle »
publiera incessamment un décret d’am
nistie pour tous les délits de presse.
L’amnistie sera plus restreinte pour les
autres délits politiques, malgré le vif
désir de la Régente.
Les élections en Angleterre
Paris, 6 décembre, 6 h.53, matin.
Résultats des élections connus à Lon
dres : 311 libéraux, 244 conservateurs,
67 parnellistes élus.
Le bruit qui avait couru que M. Par-
nell avait été assassiné n’est pas fondé.
♦
EN ÉGYPTE
Paris, 6 décembre, 3 h. 50, soir.
Caire. — Sir Drummond Wolf a ex
primé son mécontentement de l’absence
du commissaire ottoman , Mouktar-Pacha,
dont l’arrivée est constamment différée.
Sir Drummont Wolf a déclaré qu’il re
noncera bientôt à sa mission.
On croit que si l’arrivée de Mouktar-
Pacha est différée, c’est parce que le sul
tan est mécontent de l’attitude de l’An
gleterre à la conférence.
A. M’SILiA
M’sila, 5 décembre, 4 h. 30. soir.
Je viens de visiter en dé ta " les ruines
de la ville arabe de M’sila situ, e à soixan
te-cinq kilomètres de Bordj-bou-Arréridj.
Gomme je vous l’ai télégraphié avant-
hier, M’sila et le fort ont été détruitspar
les violentes secousses de tremblement de
terre du 3 décembre au soir. Sur environ
1200 maisons 341 sont détruites, 284 lé
zardées, Le restant menace ruines et s’ef
fondrera certainement avant peu.
. Aujourd’hui à 1 heure a eu lieu une
nouvelle secousse qui a fait crouler plu
sieurs maisons.
Le rapport de l’administrateur de M’sila
porte 33 cadaVffls inhumés ce matin et
17blessés plus Ou moins grièvement, tous
indigènes ; un seul européen a été ense
veli sous les ruines du Bordj, mais il a
été retiré à temps et peut être sauvé : il
est certain que des cadavres sont encore
enfouis : les recherches continuent. Le
sous-préfet de Sétif vient d’arriver à
4 heures et parcourt la ville arabe située
sur la rive de l’Oued-K’sob en face de la
ville nouvelle.
Le sous-préfet a félicité vivement M.
E. Albert, administrateur, de Eernon f
adjoint, Uton, secrétaire, et tout le per
sonnel de la commune mixte, du dévoue
ment apporté par eux dans cptte catas
trophe.
La conduite de l’administrateur a été
en effet au-dessus de tout éloge.
Je vous rappelle que le Bordj a été
complètement détruit et que l’adminis
trateur et sa famille ont été sauvés mira
culeusement.
La population indigène est consternée;
on continue les fouilles dans les amas de
terre et de roseaux qui remplacent l’an
cienne ville arabe M’sila.
Le spectacle est déchirant. On espéra
généralement que l’Etat viendra en aide
aux Indigènes de M’Sila qui se sont tou
jours montrés nos alliés et amis; notam
ment en 1871, époque où ils refusèrent
les offres avantageuses des insurgés.
Une dépêche de Bou-Saâda dit que 7Q
maisons se- sont effondrées. Il y a eu 7 ou
8 victimes. Le village arabe El-Esour t
près du Bordj, a été entièrement détruit .
Aucune mort cl’homme. La route de Bordj
à M’Sila a été interceptée par d’énormes
blocs roulés de la montagne.
M’Sila, 6 décembre, 6 h. 40, matin.
Le secrétaire général de la préfecture
de Constantine arrivera à midi avec trois
mille francs de secours. La nuit a été
tranquille. Beux ou trois petites secous
ses seulement. Les Indigènes, sur les con
seils de leurs marabouts, qui prédisent
que tout est fini, rentrent dans leurs
habitations.
INFORMATIONS St BITS DIVERS
Paris, 6 décembre, 5 h. 53, matin.
Le Ministre du commerce a adressé aux
présidents des Chambres syndicales une
circulaire les consultant sur le principe
de l’Exposition de 1889 et sur le carac
tère international ou purement national
que devra avoir cette Exposition.
— Une nouvelle expérience du trans
port de la force électrique a eu lieu hier f
entre Creil et Paris, avec un plein suc
cès.
— Le général Pitié partira demainsoi? 1
pour Madrid, où il doit représenter le
président de la République aux funérail
les du roi Alphonse Xlî.
Paris, 6 dôsatft&ra,- 7 h. 50, matin.
Sur la demande de M. Letellier, la loi
relative à l’Eoolù de Droit d’Alger sera
promulguée à « l’Officiel » demain lundi*.
Paris, 6 décembre, 9 h. 50, soir.
NEW-YOPiK. — Le général Sherman
est nommé président du Sénat.
— Dans le scrutin pour l’annulation
des élections de la Corse, MM. Thomson *
Treille et Etienne votèrent pour.
MM* Letellier, B ourlier et Sabatier set
sont, abstenus.
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