Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1852-11-11
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 novembre 1852 11 novembre 1852
Description : 1852/11/11 (Numéro 316). 1852/11/11 (Numéro 316).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
NUMÉR02316
* »
B3JREAIIX. î rue de Valote (Pala(s*jRoyal), n* le.
1852. — JEUDI 11 NOVEMBRE,
saasssas
Prix de rabonaefflent.
» " * * J 1 y, t. mêG ' ',T *
PARIS ET OEPARTEBÏENS ;
^ fc'nu'toca faûWMOÏs; '
- ON ■KUMÉaO " lS CÈMTÙtÈSi ' '
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pour us hii étràmqebs, se réporWr 'au :
, tableau publié dâng le journaj »■ les 10ab4 t
15-dé chaque moisj V -
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JOLMAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UMYERSEL.
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9
^S'adresser, franco, pour l'adminis
. àv. DBNAIN, directeur}
; ^adresser; frMtcô> rédaction, à M. Ct?csxrAxrCuiuaitY> rédâcteur en chef* [ ; On/abonne,-dans les département, aux Messageries et aux Bimtiâns'dè poste.—A' Londres, chez MM. Gowie et FUS. i Les' annonces sont reçues chez: M. PANIS, régisseur, lO, place,de |a Jtourse '
i..' Lçs articles déposés ne sont pas rendus.' ■ , / : I '■['<. ' ■, - - — A Strasbourg^ chez'M. AiEXi.NDK'E /yowr l'Allemagne. ' : et au bureau du journal., r „ ^ * ..
PARIS, 10 NOVEMBRE.
Xty 4 'i\ Tî ,x 1 '*•>? "t\ ».f *J 'i-'- \ t fT > ' r
XuTnoment où la France s'occupe avec
tant d'ardeur de compléter son réseau de
chemins de fer, il-est. intéressant d'étudier
les modifiions ; qui peuvent s'être' iiitroi
àuites, pendant ces cjterniëres années, dan?
les i voies de communication iétablies de l'au-
- tre côté du détroit; M. Lecbateliery ingénieur
en chef du corps des mines, chargé de cettç
mission par le gouvernement, a publié un
premier rappo^jt, dont-, nous avons. rendu
compte, sur. ; la construction dès chemins an*
glais. Il yient d'en, faire paraître un^second;
^ùi est consacr,é ^u matériel-roulant,^ plu§
Spécialement à-la machine, locomotive .• Nous
essaierons :d'e»: signaler les principaux ré
sultats, en éditant les détails trop, techni
ques; et-en nous -attachant aux faits géné-
fauit,'..'.--/.-;:' 1 --, s \,\^
Jl pe paraît, pas gu'on soit'arriyé èn, An
gleterre . à ' des principes bien .positifs en ce
qui concerne lé matériel roulant.'On voit dç
temps en temps certaines opinions prévaloir,
^bfenir ^raçdé ' 'faveur;, jour tomber eu-
suite dans le" discrédit r vet faire place-à.
des opinions âiamétràlement opposées. Au
jourd'hui presqué; .tputes lé^, xpachinés lopor
motives que l'on construit sont à cylindres
întérieiirs,; qu'elles soient' destinées au seri
vice des voy^eurs ou à céluî. des. niârqhandi-
ses; On, ne -recula devant, aucune objection
pôur augmenter la dimension dés foyers et
jde la surface de, phaùffe;'£)xi accroît de pluç
en plus.I'écarteinenJ, esgieixx,éîtr,émeaî
on élève'constamment 'la j pression 5 dans les
chaudières. M. Lechatelier croît'voir; (JaiiS
toutes ces dispositiôns, uii entraînement-ir
réfléchi qvu '^e iarde^à pas. à être suivi' d'une
peaction» i ■. 1/ .ir -- - s,- . ■ i;;; ■ *' .
■' :Une première question est celle du poids
"des machines. , Pe^y .systèmes sont eri pr^
' sencè..Pirmi,îeç ingéi^ûrs aflgkLis,' lç$,uns
ne craignent pas d'augmenter presque indé-
finimeqt ,lppoip deslôcomdtives^ :ïa!ndi's
le? autres, sjçippliqùént au.fiontraireuà lej ré
duire le plus poâsible. Mais iles discussions
Auxquelles se livrent les paftisans 'dés deux
systèmes ne , sont guère dé. nature à faire
•avancer la question *car les uns font abstrac^
tion de l'usure de la voie, qui est inçontes-
Jahlement aggravée pàr^ .^es poids excessifs
ét surtout mal répartis; tandis que les autres
font -bon' marché dès ,frais d'exploitation,
que la multiplicité ,dçs convojs ou/ la . né-
cessité-fréquente d'employer •deux, machi
nes au lieu d'une-, doit' uécessairemént
augmenter. Les machines que Fon construit
actuellement en Angleterre- pèsent, - avec
îeui 1 , charge d'e^u ,ej; de coke, de 23 à «30
tonnes,, et les partisans des machines légè^
res voudraient réduire ce 1 ,poids jusqu'à 10
çu-12-tonnes. L'eïpèfience conduitâ admet
tre' qu'avec des rails de âo k\ ld- kilôgram-
ines. par lnètre ! courant on peut; san!s' incori-
dénient pour fa conservation de là ypièj 'At
teindre le' poids de 24 à-<26 bonnes pour les
machines à voyagetire, èf, celui dé 1 28 ^ ;3Q
tonnés .pour, les machines, 4 .anaxçhandjses;
Mais l'influence destructive que- les machir
nçs peuvent'exérè«'' sur le^ rails îiç dépend
pas ^eulejnaa^, ^Jenr' ; poids ,,total, : .êUe-dg?
pend aussi .cks leur mode.'de constructionpét
fe£ : ingénieurs ' angolaisj • ^ui opt" adopté. les
ftiàchines. ,loiird^s,. : ,|fc"; sablent ,;p £S.,.avqi£
suJDsarpment songé ai là Ibpnne répwtitioâ
dut poidgsur les-supports. 1 ?' " ,vv '- ;
;,A l'augmentation , du '^qids des machiue*
corrésponji'j'âugnientatjoajie qu'on ap^
pelle la surface de chàtiffè, c'est à dire de 4s
surface exposéeià l'actioii ide ^la';châleur.
C'est,:'-en effet, Tétend,ùe"' de''là r sùrfac{! d^
chaWfe iiul £onsylu6.'^
risation. ; Les coQstfticteurfe anglais tordons
nént, eri gênërsd^ plu^-' {Fétéridôé îid'
le fait en France. .Mai§^si. ftous.,n'a]Jipp^ pàs !
assez-, loin, les i Angiais^ setoblent - àépassef!
^oixventla linaitelapliis ^nvènablëpoùrla
proportion.' À. ét^ljrjnbr^ï#
ôhauffeèt ; les "organes moteurs. Cela tient
Surtout -à; ce qu'ils û'ont pas apprécié les
avantages' que présente l'emploi intelli
gent de l'échappement variable ,; et" à cé
qu'ils se êûnt ^appliqués à obtenir une va
porisation- -, suffisante -pour ■ tous les cas
avec des orifices d'échappement fixes et très
larges'. En.allant ainsi au-delà de ce qui est
riécéisaire, ils ont augmenté tout à la fois le
poids,- le prkt d'achat, les frais d'entretien
et probablement la dépensa de combustible
poiïr un même service, Ainsi donc, si
nous pouvons avoir intérêt à augmenter la
surface de chauffe, les ingénieurs anglais, de
leur côté, pourraient prpfiter de l'heureuse
application faite en France de l'échappepaent
variable, pour, ramener l'appareil, de vapori
sation .à des proportions." moindres et pour
réduire le poids des machines ainsi que leur
consommation. ' - ' : :
Les ingénieurs anglais n'ont pas seulement
augmenté d'une manière notable : la surface
de chauffe;, ils ;Qnt. également augmenté
dé plus en plus la pression h laquelle '; là
Tapeur est engendrée dans les chaudières>
et ils l'ont, .portée jusqu'à plus de neuf
atmosphères; 11 est vrai que cette limite n'est
que nominale', et que, dans la pratique, la
pression n'excède guère .habituellement sept
àiiuit.atmosphères. :En élevant 1^ ; pression;
ils ont agrandi le diamètre.des chaudières,
autant qùé le permettait l'espace -compris
entre les roues. Maisils n'ont pas fait croître
l'épaisseur du métal-avec la pression de la
vapeur et le diaitiètre des chaudières. Il eu
résulte qu'ils vont,, dans le règlement de la
pression, jusqu'à la moitié de la. résistance
dé la tôle, tandis qué nos rêgléihens rie per-i
mettent d'aller t[ue jusqu'au tiers. Maintenant
qu'on remarqué; d'une part,; que (e .(lérange-
nient des soupapes peut donner lieu à des sur
croîts de pression très considérables, et,
d'autre , part, "que le métal diminue d'épais
seur par l'usage et se fatigiie par les secous
ses, .Ne semblera-t-jï pas alors que.les ingé-
niejirs;anglaia s'engagent dans une voie dan-
gereuse et qu'ils's'exposent à des explosions?
? i Cependant; malgré tout, les Anglais sont
parvenus à réduirje les frais de .traction-sur
les chemins de fer à des prix très bas. Il res
sort des recherchés de M;'Lechatelier que
le coût moyen de là traction par kilomètre
et -par» train, en admettant une consomma-r
tion de 10 kilog.' de coke et un frix' de 20 f.
par tonne de combustible, serait de 57 cent,
seulement. Le coke y entre pour 20 cent.,
l'entretien et. la réparation -des machines
pour 20 cent. r les autres, frais pour 17 cent»
M, Lechatelier estime que ce .prix pourra
encore descendre à 5b, et peut-être même à
50 cent, dans quelques années. - - . '
,.Plusieurs causes onicontribué. à faire des
cendre Je. coût: de. lai inaction à un chiffr-
aussi faible.. C'est d'abord le bon marché du
coke, qui est presque toujours --d'excellente
qualité j- et qui, aprèis avoir baissé progressi
vement, ne yaùt'âùjourd'lnii. que de dO à 25,
francs Ja tonne, suivant les lignes.» C'est en
suite la réduction obtenue dans la consomma
tion dùfcombustible,-scius l'influence des amé-
Iioratioh's apportées dans la construction des
locomotives et de l'expérience acquise dans
leur emploi; .c'est enfhu l'économie des ré
parations,; due au bas prix des î métaux et à
fà qualité, supérieure d^cprtaines. pièces, no
tamment des bandages ; àe roues. -.Ajoutons
qùeles dépenses de la main-d'œuvre ont subi,
deleiii:,côté,uqe diminution rëniarquaBle. Les'
c^jegimpdefer-etant très nombreux et exploi-
tésdepuis long^tenips, lès ouvrier^ spéciaux
s^ s'oiitj'multipliéS j ils, oht dû jabattr'e dé
l^urs.prétenUpxiSj, et ils sont traitès.m&inte-,
nant sur un pied d'égalité ou de proportion
nalité équitable par rapport aux'ouvriers
desiiautre 's :pr .ofes5ions.":' ' ^ v - .
", f, Nbùà ''àYÔns ! ''vu égalèirieiit le prix de reV
vient de ;1^traction diminuer d'une manière
trè9 ; marquée i «n France depuis quelqnes
aimées. Toutefois, pas plus dans l'industrie
dgs chemins dé fer. qije, dans les autres,
nous ne pouvons arriver à.un taux aussi- fai
ble qu'en Angleterre. Le6 frais généraux, le's
frais iie personnel,' les ; éensommations di
verses, peuvent être ramenés "sans doute
aux mêmes, chiffres que chez nos i voisins.
Mais nous paierons toujours le: combustible
et là réparation plus cher.D'après M. Lécha-
telierj le prix de là traction par kilomètre ét
par train ne pourrait guère descendre .chez
nous, en moyenne, au-dessous de 75 centi
mes. Ce serait par conséquent 50 O/O de plus
que chez nos voisins. ^ -
1 II nous semble : que cette différence eït
biep considérable., Le prix du combustible
doit s'abaisser à mesure que notre réseau se
complétera. Si nos fèrs coûtent plus cher,
Ils sont; en général, meilleurs. Quelque per
fection qu'on soit parvenu à obtenir en An
gleterre dans .la fabrication des bandages,'il
est possible de l'atteindre avec les minerais
d'elcèllente qualité que. possède notre soi.
Nous-ne pouvons donc pas - croire que l'en
tre tien des locomotives doive restercomme
le suppose M. Lechatelier, de moitié plus
cher en France. que , de l'autre côté du dé
troit, surtout lorsqu'il y a si peu de distance
entre les prix d'achat des locomotives daijs
les deux pays. . : , j. bchat. !
IJn des vétérans dèûos assemblées électi
ves, M. dlïérambault, qui, depuis vingt at
hées,,.a constamment; représenté le Pas-de-
CàlàiSj et qui siégé aujourd'hui au ,Corp6 Lé
gislatif, a -pris une initiative qu'on ne saurait
trop approuver, en adressant à ses conci
toyens le manifeste suivant : , ' .
-,t Aux électeurs du Pos-d«-Ç<}tais. . 1,
Mes chers compatriotes, : (. ' ' ; \
D'un, bout à l'autre de là Franee, lô cri-de i
Vive i'Empereur! s'élève du sein, de-toutes das po
pulations, .et fait un. devoir au gouvernementdè
ponsujter le pays,. :■>
.. Ppurquoi ne crie-t-on pas : Vive la Républâ
que ! vive Henri V ou le comte deParisî C'estjqo»
la peuple à tu jtous ces gouvernemens à l'œuvre ;
|1 a, été témoin, de leurs foliés, de leur égoïsme tet
de, lqur- impuissance, -et il : croit à, la latalité dâ
}ejirs traditions. ■- ■ - > b ".■h.'.-ï
H crie Vive l'Empereur! parce que l'Empire est;
aux yeux du peuple* le, symbole de la puissance
et de li grandeur, le règne 'de l'abnégation-ëtfdi}
dévoûment. Il se rappelle que .l'Empereur Napo
léon imprimait à toute chose l'impulsion rapide
et féconde de sa, volonté ;âju'il ctait passionné
pour le bien public: -préoccupé sans cesse des
intérêts de toutes les classes, et qu'il était natio
nal jusqu'au fond de ses entrailles. Voilà la tradi
tion que le grand homme'a imposée à l'héritier
de son nom et de sa couronne, et que ce dernier
ne pourrait déserter sans renier sa glorieuse ori
gine. Tel .est le sentiment du peuple. Pendant
près de. quarante ! ans, il a conservé, dans son
cœur, la religion'de ces souyenirs,.c.t quand il..a
pu librement manifester ses sympathies, elles on^
éclaté de toute part. Il est: allé chercher, dans
l'exil, le neveu de l'Empereur, le.prince Louis-
Napoléon, .'et' a remis avec, confiance, entre se^
mains, les destinées de la France.. ,, ■ \
Sa croyance et sa foi politique n'ont point ét^
là défcision et à la grandeur de ses premiers actes;
lè peuple a reconnu la tradition impériale.. Il l'a
vu, d'un seul coup, abattre la démagogie et ré
primer le désordre ; et/ par un "ensemble de nie-»
sures hardies, intelligentes et rapides, rassurer Ia ;
société, donner de la confiance à l'industrjô et au
commerce, recréer le travail et ranimer âans le
sein de cô pays le mouvement et la vie qui .s'étei
gnaient. -•••••. . , j ;•
Voilà quelle est la cause de ces manifestations
enthousiastes qui ont accueilli le priîice dans soo'
voyage à ! travers la France ; voilà le secret de ces,
pétitions des conseils.: d'arrondissement, des. con-?
seils généraux, des municipalités, de toutes les
classes de citoyens, qui demandent le rétablisse*
mentdç-l'Empire. ' , - ^ ,, .".-i,
; Je sais que l'on dit que la guerre est' une dei
traditions de. l'Empire. Certes, l'Empereur "a-été Je"
plus grand, capitaine des temps modernes ; ; mais
il n'aimait pas la guerre, èt ne la ïaisait que par'
nécessité. Dans les plaines de l'Allemagne, au mi-.
lîcù dés'çham'ps,glacés de. la Russie, c'était l'An-,
gletèrre,' son-,implacable pnnpmie, .qu'il'allait
combattre,';'* ,
T.0uàn,d;il fondait sur l'Autriche et sur la Prussa,
avec la raipidité de la foudre,, il .prévenait les coups,
des eiiflejpjs^que -l'Aiîgtctç,r,re lui., suscitait sans,
cesse, "et "ne Ïaisait que se défendre* Voilà la véj ;
rité histo^qug dégagée,do.toutes les obscurités.ei
dés étjùivogués de l'p'sprit dé parti. 1 '
' Mais aû''mnicu, de* ses trionipliies, à l'apogée do'
sa puissance, l'Empereur sà prenait souvent à re
gretter amèrement de ne pouvoir appliquer au?,*
choses dek paix l'activité qu'on l'obligeaitde con
sacrer à la guerre. "Le Siinpltm; CheVbourg, An-
vers ne sont ^ue 'dés échantillons des merveilles
' .son gé^ia' aurait couvert le-sol_d ïl avait conçu le projet d'amener les .eaiùx.de l'O
céan aux ; portes de Paris et dç faire da,cctte cap,i
Halé lai Tivale-de Londres étl'àitrapôt del'Univçrs,
■ projet gigantesque dont les proportions effraient
, l'imagination, mais qui, avec les loisirs de la paix,
n'eût été qu'un jeu pgur ce grand'génie.
Ce règne pacifique et glorieux qui a été le-rôve
du gTrfjîd homme/Lôuis-Napoléon a la noble 'am
bition de le réaliserj il veut.s'illustrer par la paix,
comme boa oncle a'été illustre"par la guerrejtout
ce'qui, sera grand, utile, glorieux, il l'accomplira
.avec cette décision dont il noué 'donne tous les
jours une preuve nouvelle et qui est comme une
. tradition de l'Empire; tout ce qui pourra aider au
/ bien-être ides classes laborieuses, sera recherché,
étudié, poursuivi avec ardcLjr. Louis-Napoléon ap-
Fortera sur le trône impérial l'abnégation de
Empereur son oncle, sa passion.pour le bicrx pu
blic, et ce Sentiment élevé de nationalité qui était
le trait caractéristique de Napoléori". Mais, pour
remplir cette gronde tâche, il lui faut l'assenti
ment unanime au peuple. . r
: Venez, donc, mes chers 'concitoyens, donner au
"neveu de l'Empereur, votre concoure et vos suf
frages r,qu'aucun de vous ne manque à ce.devôir
patriotique et'sacré; et lorsque,],'agriculture, l'in
dustrie et le commerce, auront atteint' ùn degré
•inouï de prospérité ; lorsque vous verrez le mouve-
■ mént et le travail partout, l'aisance et le bonlieur
"dans toutes les familles, et la misère, nulle part;
"lorsqu'enfin ( yous verrez la France, au sein de la
•paix; être l'exemple des nations et marcher à leur
tête, vous vous direz alors avec orgueil :. Jout cela
, est notre ouvrage ; car c'est' nous qui. l'avons
nommé ! 1 '
. ( ' ' CU. »*HÉEAMBAULT, . . - ;
'- a - " ^Député du Pas-de-Calais). -
. f&ris/le > novembre 185^. ;
• La publication du sénatus-consulte relatif
au rétablissement de' l'Empire' produit le
meilleur effet... '-V. .. _•
■ « Là dépêche; dit lu Concorde, & excité, à
Reim3, un mouvement général, de jubilation qui
donnait à la ville un véritable air de fêté. Sur
touS'les points, 1 des. groupes se sont forinés' pour
la lire-; quand ils étaient trop nombreux, pour
que tout le monde pût voir, la lecture était faite
à haute voix èt se terminait aux cris de : Vive
l'Empereur! ' ', l , "
» Dans les: quartiers d'ouvrierç, des banquets
ont été improvisés pour 1^'sôir même, sans que,
les démonstrations d'une si vive allégresse aient
' le moins .du monde .trouhlé l'ordre.; , ,
' » Toiit cela promet pour le scrutin le l'Empire,
qui doit',être ouvert les 2t et 22 de ce mois, un
■vote unanime et par acclamation, à Reims comme
par toute là France. Nous ne verrons.pas se re
nouveler ces dissidences ou ces abstensions qui
ont pu se produire 'au 20 décembre, quand Je sens
de la grande politique du prince n'avait pas en
core pénétré dans tous les esprits et quand la vo-f
lonté de la nation ne s'était pai encore fait jour,
Alors,on pouvait comprendre, comme parle le prin
ce, ces dérivations hostiles qui allaient se-perdre
sans profit-pouç' personne.'Mais, à l'heure solen
nelle du scrutin, elles rentreront dans le courant
du grand fleuve populaire qui entraine tout à
l'Empire par une impulsion qui vient de Dieu. ,» '
. À Mrigueux, on se propose aussi de célé
brer par un grand banquet le vote du Sénat;
-' A Bourges, la dépêche télégraphique a été
publiée dans toute la ville p.ar le commis
saire de police, escorté'd'une -compagnie de
garde natîdnâle et de' la compagnie des. ■ sa
peurs-pompiers. Sur tous les points, les cris
de Vive l'Empereur saluaient cette lecture.
.L'enthousiasme n'a pas été moindre à Va
lence, à Bar-le-Duc, à Limoges, 'r"
Partout les préfets publient des proclama
tions et adregsentdes circulaires aux maires,
pour que les listes électorales soient exactes
et complètes. , -. .
■ ' Nous avons sous les yeux' les proclama
tions dés préfets du Bas-Rhin, de la Meuse
ét de la Haute -Vienne. -, - 1
Nous citerons cette dernière, qui dit tout
en peu de mots: .
, '« Habïtans de la Haute-Vienne,
"a La voix de la France a été entendue et un séna
tus-consulte vient'de réaliser ce que vous avez voulu
avec persévérance depuïs quatre'ann'ées : ce que Louis-
Napoléon n'a voulu :recevoir que 'de la volonté du
peuple et de.la' reconnaissapoe publique;''L'Empire
floneux de Napoléon.vareparaître, et le cri de: Vive ,
Empereur !' si souvent acclamé par .vous éommé ùn
regret «t comme' uae espérance;" sera désormais l'ex
pression fidèle de'l'état politique du pays, -y
: »>jjous' peu de'jour^.vous sere^ appelés à voter,
cette modification dans nos institutionsj.car.rien ne.
s'accomplit,sous le gouvernement dé Louis-Napoléon,,
qqe pour le peuple et par le peuple. Au tumipté des
accldmations, aux. ovations "d'un voyage triomphal,
succédera ' le calme d'un voté réfléchi, et vous pour-'
reï enfin/donner le pouvoir de consolider pour tou-
jours-l'ordre .et la prospérité' publique à celui qui les
a sauvés de IJabime dans : lequel ils allaient s'en?.
gloutif; ... ,, ^
t » Li patrie,a encore besoin de cet effort pour re
prendre son rang ,èt pour ouvrir, sans ■ limites, le
cham^ de l'avenir à 'ses glorieuses destinées.
» «Le préfet .de la-Haute-Vienne, s. mignebet.»
- Le Courrier de la Drôme, le Journal dé
Bourges joignent leur .voix a celles.,, de leurs
magistrats, -pour-engager les citoyens à ne.
pas négliger leur devoir d'électeurs,dans cette
circonstance solennelle ;.
« On a beau-dire que le succ&s est certain, dit
le Courrier de la: Drôme , qu'il, n'y a plus-à s'en;
occuper; que le changement d'institutions qui est'
soumis à la sanction populaire sera réalisé à une
immense majorité. Cela est parfaitement vraî,
•mais il n'en îest pas moins-vrai aussi qu'il ne faut-
rien négliger de ce qui peut rendre cette majo
rité aussi-imposante qUe' possible, et l'on.ne doit
pas perdre de vue que plus il y aura d'unanimité et
d'entraînement dans cette acclamation nationale,;
plus les basés ^ur lesquelles va reposer-le régime,
nouveau seront solides et duràbles. » , ■ '
a Le secrétaire de la rédaction, V. bonifaCe.
Les personnes qui n'ont pas encore été
portées^ sur les listes électorales du départe-:
ment dq la Seine,- celles qui, depuis leur
dernière inscriptionj : ont quitté leur arron-i
dissement: ou leur commune pour passer,'
dans un. autre, sont invitées à se présenter
dès aujourd'hui a leurs mairies respectives,»
pour demander leur inscription, en justi
fiant de leur âge. Elles éviteront ainsi la
perte de temps qu'occasione d'ordinaire
l'affluence des derniers jours, , j
On.nous écrit de Bruxelles :. ;
« Dans la séahee de la* chambre des représen-
itans du 9 novembre, le ministre de là justice a
présenté un projet de loi relatif alix offenses com
mises contre les' gouvernen^ens étrangers. Qui-,
conque,, pa^ paroles ou cris proféras en public,
par djgs écrits,; imprimés, images et emblèmes pu- :
bliquement exposés; aura méchamment attaqué
leâ personnes ou l'autorité des gouvernemens
étrangers, sera puni,'-séJon les circonstance^.de
trois mois à deux ans d'emprisonnement, de 100-
à 2i000 fr. d'amende et d'une interdiction de deux
à cinq ans des droits civils. (Art. 42 du Code pé
nal.) Les contrevenans ne -pourront alléguer la
reproduction d'écrits .semblables publiés à ,1'é -i
tr^nger. La, poursuite aura lieu sur. la réquisition
du représentant du>gouvernement attaqué., La loi
de 18l6 qui,a servi de base à des poursuites ré
centes, -est abrogée comme insuifisante et d'une
application contestée. » , ;.' ;
CONSEIL GÉXÉRAL DE LA SELVE.
Le conseil général a tenu aujourd'hui sa
quatrième séance / dans laquelle, après avoir
pris plusieurs délibérations relatives "à,des
travaux-de routes, et approuvé" différens
comptes particuliers de l'exercice 1851, il a
arrêté les contingens que Paris et les arron-
dissemens.de-Saint-Denis et de Sceaux doi
vent supporter dans la répartition des con
tributions foncière, personnelle et mobi
lière, et des portes et .fenêtres. Ces contin
gens sont fixés pour 1853, de la manière
suivante : ~ • ! :
Pour la contribution foncière :
Paris ...... 8.067.986 fr.
Saint-Denis.;... . 341.778
, .Sceaux........ 441.256
Total 9.0S0.990 fr.
Pour la contribution.personnelle et mobilière :
Paris.......... 3.732.134 fr.
Saint-Dehis./.., 314.444-
. Sceaux...» 163.148
Total 4.21.1.726 fr.
Contribution des portes et fenêtres :
-Paris 2.393:443fr. -
Saint-Denis • 378.884
Sceaux,..»..... 197.884 :>
-Total 3.172.211 fr.
Le prix de la journée de travail, destiné à
servir de base à la taxe personnelle de 1853,
reste fixé, comme les années précédentes,
savoir. : à 1 fr. 50 c. pour Paris, et à 75 c.
pour, les arrondissemens ruraux.-
Le conseil a; voté l'imposition addition
nelle de 3/20 dé centime ; par franc, au prin-
cipal de la contribution foncière de 1853,
pour subvenir aux dépenses cadastrales éta
blies dans le budget présenté par M. le di
recteur des 'contributions, et qui est arrêté,
èn recettes et èivdépenses, à la somme de
14,824: fr. 14 ç. • -
Suivant le désir exprimé par M. l'arche
vêque'de-Paris, le Conseil général,, sur la
proposition de M. le préfet delà S.eine, vient
ae rétablir l'allocation de l'indemnité accor
dée, "en? vertu du décret du 18. germinal an
XI, aux vicaires-généraux et;aux chanoines
du chapitre métropolitain. , r t
- Cette indemnité4ontla création était due à
r£mpeigur,fut payée sans interruption pen r ,
dan tvingt-quatre années,de 1Ô07 â 1831, épo
que à laquelle elle fut supprimée par un vote
du'conseil général de la Seine^qui se fondait
sur les augmentations apportées depuis 181'4
aux traitendens fixes des înembres du cha
pitre, métropolitain : cependant,, ces aug- >
mentations, jointes à.-,l'indemnité départe-
mentale,n'assuraien tjqu'un re venu de o ,000^.
aux vicaires généraux; et de 4,000 fr. ai]X
chanoines de la métropole.- • • 1
C'est cette position modeste que le conseil >
général rend aujourd'hui à de§ hommes
.qui, après avoir vieilli pour la plupart dans
les dignités ecclésiastiques, se trouvent n'k-
voir d'autre moyen d'existence que là rémii-
n'ération attachée à l'emploi qu'ils occupent
comme membres du chapitre métropolitain,
auquel ils consacrent lè dernier tribut ,4e
leurs lumières et de leur expérience. , , i
Lé rétablissement de ces indemnité grèvjs ,
le budget d'une somme de 31,600 fr.; : ainsi
répartie: . ■'■ '■'*
Pour les trois vicaires-généraux, à raison
de 2,000 fr. pour chacun,. : ;; 6,000 fr.
' Poùr les 16 chanoines, à raison ^
dé 1,fi00.fr, pour chacun, ; 25,600
Ensemble ■
31,600 fr.
■4-
> Après ce. vote, le conseil général s'est s'é- ^
pare en ajournant saprochaine séance à'apr.^i '
demain vendredi; : ; i.'BONiF^cii. "
NOUVELLES ÉTRANGÈRES.
ne
, ANGLETERRE.
' Londres, 9 novembre.-—Samedi,le lord-châm-
bellan a expédié à.' la,chambre des lords,des or
dres relatifs aux préparatifs de réception de S.. J1.
pour jeudi prochain, l'intention de la reine étant
d'ouvrir ce jour-là le parlement'eh përs'onne, Def
puis samedi; on fait des préparatifs pour,recevoir
S. M. avecia solennité nécessaire.' La'réine arri'7
verà à la grande entrée de la chambre des lords
à deux heurés précises. . ( (Globe.) '
. — On a terminé toutes les dispositions prises
pour recevoir les princes.étrangers,.les fela-mar
réchaux et les pmciers d'état-major invités à se
rendre à. là prochaine solennité funÈbip..:Le spar
cieux hôtel Mivart à été retenu pour .toute la ;dur
rée de leur séjour à Londres. »
, ' . , < (Morning-Advertiser.)
■■■-—. Les. dépêches télégraphiques suivantes ren- '
dent compte de plusieurs secousses do tremble
ment de terre ressenties ce matin à Liyerpool : , t -
' • « Liverpool, mardi,
- ■ » Ce matin, à quatre heures vingt minutes,
nous-avons éprouvé, dans la ville efaux environs,
deux secousses de tremblement de terre accom-J
pagnées d'un bruit sourd. Chacune : de ces secous
ses a été très violente et a duré plusieurs secon
des. Nous n'avons entendu parler d'aucun dom
mage, il a plu un peu- depuis les secousses.
On a reçu les dépêches télégraphiques suivantes '
de Bangor et de Holyhead, où l'on a aussi ressenti
le tremblement de terre. ' "
« Bangor, mardi. 1
» Nous avons éprouvé à quatre heures trenté
minutes du matin une secousse de tremblement
de terre, accompagnée d'un bruit sourd. ; j
» Holyhead, mardi.'
» Nous avons ressenti à quatre heures trenté
minutes du matin une secousse de tremblement
de terre, accompagnée d'un grand bruit. L'atmosj
phère est très sombre en ce moment. » (Express.)
— Nous annonçons avec regret que le marquis
de Normanby est retenu à Mulgrave-Castle par une
grave indisposition. Il a éprouvé une légère atta
que de paralysie, suite d'une congestiou au foie,
On annonce heureusement qué l'état du malade
s'est amélioré. ' : ■ (Daily-News.) '
—Jeudi, les porteurs de l'emprunt turc tien*
dront une réunion-pour se concerter sur ce qu'il
y aura' à faire, touchant cet emprunt. Aucune in-r
formation décisive ne leur a encore été donnée
sur les intentions du gouvernement turc. Aujourt
d'hui, l'emprunt ,est. plus ferme à 1.3/4 21/4 de
prime. . . , 1 .{Globe') ■>
—Beaucoup de pièces de 8 fr. françaises ont été
vendues dernièrement à 3 sh. 1/8 d. par once," prix
fort élevé et qui ne procure qu'un bien' léger, bé
néfice. On. voit par là que l'opération d'achetei 1
des pièces de 3 francs françaises pour les envoyer
dans l'Inde est une circonstance fort extraordi-?
naire y et conséqùemmént digne d'être citée.'
Comme ' ce mouvement d'ascension dans le prix
de l'argent excite souvent la surprise, et que
les causes en sont recherchées: avec soin, il faut,
dire aussi que ce mouvement est parfaitement en.
harmonie avec lè cours ordinaire,du commercé
et provient de ce'que dans nos vastes possessions
indiennes, on a "besoin d'argent monnayé, et que
le métal, aussitôt après son arrivée, est fondu^et
frappé én roupies dé la compagnie^ dès Indes-;
Orientales. '; t ^ : (Express,) '
FÉ U1 l-LÊToil ^ U^lf(lM%Tl¥ui'ioîrN EC* i fï 'NÔVÈliffBR È?
jRENÉÈ DFJ'VÀRVILLE".
-■ e )tt fr- è S'-fit-nli
." - .1: "i ' f-
. -1 -
i ' lk VI^ '.DE MÀUBICÉ.
Maurice • ëiait' dcinc 'éprîs" ^èlerament de la
a-essay
dénees; mais ;uh : 'léger' hilagè', l: en passant'
sur'leyis'agè dèlïi jeune 'femnie;l'avertissait
de ne pas ,a
Vint le silence;
aus.si examine!
mè du mbm
qui peuvent' rl _
rang;' majk', au'' bout d'uù"mbis, il à'ayâit
seulement que lè liixe et 1 les soirife minutieux
des objets ^ o* é**mrihb
traient
reux'de fa 4élicieùs^"fémmë,et q (
quiétàït plus' qiië â'urié chose âii i&ondèî'c'ë-'
tait de savoir s'il eh'sèràit : âiméVf ''-V ' "; ! -
"Mme de'^ernange jie 'disaït- riéh'qûi'put
lui en donnée là certitudfej'biéh que toutes
ses actions fussent dè ftafuire -à prouver Me
le jilaisir d'ètrjç avec'jiîi é^aii'lé - seful interé}
de sâ vie ; "àii rés tè^ ^èlle parjàjt ] tfès ; jpéû.
Déjà près, de^roîsmoîs s'étaiërit édcwÇrlës* J à î «P
voii'cliaqiie : ^urj" èt ! lVfâuHcè /: ff â Vait gïïèfe
entendu que des mots répondant vaguement
à ses paroles; jamais de ces confidences ba-
vardes,4e^es. sécits,du»,jpafisé*fle ces appré
ciation de ce qu'on voit ensemble qui sont
* La réproduction est interdite.
êi naturelles a ceux qui s aiment et qui arri-
- vent dans i'jntimité," même- avec ceux que
l'on n'aime pas. ~
S Maurice - r feût : désiré plus de confiance, et
'cependant, cette ainfe mystérieuse était xin
; nouveau charme,' car 1 «lie -présentait une
difficulté déplus; Préserve de Mme dé Ser-
. nan'ge et son silence s'expliquaient un peu
■par sa santé : elle était arrivée sous la me
nace 'd'une affection de poitrine grave et
dangereuse qui demandait-de grands ména-
'gemens'. -li est vrai que'lé danger Semblait
'passé: que la jeune femme reprenait chaque
;jour;de la frafeheur et -de r-embonpoint,.ét
que le iaiédècin souriait'malrghement quand
Maurice l'interrogeait «ur. Us causés ou les
suites de;la; maladie. Lé médecin avait devi
né l'amour de Maurice et sa curiosité, qu'il
partageait; au teste, : sur la-position delà:
belle mystérieuse ; comme -lui il se livrait»
'de&'conjebtur'es, approchant plus où moins
4ë.la,vèrité.Autour d'elle et dans ses plus grands négli- '
igés avait une recherche extraordinaire^ ' en-r
Suite cette retenue continuelle,-cette réservé
avec un jeune homme qu'elle semblait ai-
ïner," étaient des marques ' d'une distinction
rééllei Maisle- vieux médecin, qui n'était pas i
amoureux, prétendait ique plus d'une fois la
ieûnedame avait? laisse 1 échapper quelques
pots grpssiers devant lUf, bu-s'était arrêtée !
pu moment de les prononcer; II- avait aussi
Remarqué que si ses bras - étaiènt d'ilne ad-
mirable forme,, ses mains, malgrêles soins
inAirtïn aln«4< aY 1 jiri . IniintÀMi f*<« ni
tait pas très distingue. 'Mais ïien dês gran
des ààmes,quoi quori en.dise, n'ontpas cette
forme délicate qui-annonce iune noble race, ■'
ètla nature' se tramperquélquefois.' : ! 1
( -Quoi qu'il en Ait dés remarques tfu méde-
pin , qju'il n'avait faites' qu'avec des ména-
èemens infinis, M. de Yarville s'attachait
çhaqUe IJourii' cette "fettime 'in'coxin'ué. 1 H; y a
1 t&israaota s> ^ ^r-nasli •:& • «J
i -r"i j J:ii im c ;h'UTio'h î,"3T r/i - :-î"
1 .r-îïrtJ '"S ■
dans la beatxte parfaite aun visage une pro-
messe ! de beauté'de l'ame" tfui fie permet pa? :
de supposer le moindre défaut caché squs„
-linè perfection de! formé qui < est seule vir'
sible'. ■ '' ' . •
L'hiver passa rapidement pour Maurice
un beau ciel ,et l'amour sont de grands .en^ 1
chanteurs.; Vers le printemps, son ami, qui
.occupait une longue partie de ses journées, .'
arriva à un tel état de souffrances qu'il fut
presque impossible de le quitter; et cette
nouvelle entrave au plaisir ae se voir, cette
tristesse plus profonde, et enfin' .cette mort:
au milieu de la jeunesse, éveillèrent au coeur ,
de la jeune femme des éclairs de sensibilité'.'
qui achevèrent "de lui livrer le- marquis de
Yarville'. Désormais, c'était son bien : elle en
pouvfiit disposer; il lui appartenaittomplè-
teînent et pour toujours, disait-il, quelque,
chose qui pût.arriver et quel que fut son sort '"
dans lé présent ,et 4aqs r avenir.' '
i -'Après-, lës pieux'devoirs rendus à l'ami
qu'jl venait cfe., perdre, Maurice de Yarville' '
n'avait plus dè raisons de rester ;à Hyères..
Mme de Sernange, parfaitement rétablie et '
(brillante de santé, était aussi sur le point de,
partira. Cependant tous deux restaient. Par- :
fois une ihquiétude visible ' assombrissait là '
figure de là jeune-femme. C étaient alors deà '
prières, des proteétations de la part du jeune '
hbmme; car des mots échappés annonçaient'
ïa crainte, de Je perdre sans rétour, dès que *
le my§tèire *qu'on !lui cachait cesserait d'en
être un. Gependant onfut rassuré, à ce qu'il
jpàraît, ou l'on .eut des motifs puissans de .J
partir, car- on quitta Hyèrés vers la fin . du •
moi? dp mars. On voyagea.ensemble, .et
J'Ôn ne se sépara "qu'à quelqués lieues, de .
Paris! Mme de Sèpnaiige" devait faire dire 1
au marquis dé .Yamllé.le mmnërit, où il !
pourrait se présenter chez : elle dès qu'elle 1
ferait àrriVééV et il la quitta pôur quelques '
jours,' 'quelques h'éures 1 peut-etre, avec'une '
douleur profonde pt jpe|i naturelle pour viné" '
l îoen ^l
s A-în'-4 Jr:-!""
• fis: LI »--•». i "- ' ri -îi-'i .?•' '">1 fî-'s T 7ÎJ
. aussi courte séparation. /Il se l'expliquait
"^pourtant par les obstacles'que le monde ap-
. porte, à toute intimité,du cœur ei par, le mys-
; tèré qui lui faisait craindre que ces obsta-
i clés ne* fussent de nature à lui ôter Impossi
bilité, de retrouver ces longues heures de
i bonheur dont il avait pris l'habitude dans
le lieu solitaire, où ils, s étaient connus.,
f '• * -i '■ ■* „ v -_ .V, »- f. •, - - ■ •
Un de ces moralistes qui ont le mieux
sondé le cœur humain, a dit : « Tant que'.
» l'amour dure, il subsiste de soi-même, et
» quelquefois par les choses qui semblent le
, » devoir éteindre. » .11 en fut ainsi. ;
«.* .» -, • . .A. w ■ ■ . * •
: Maurice apprit que Mme Loïsa de Sernange
> était , un ces anges déchus qui habitent la
i Gh'aussée-d'Antin. Undélicieuxappartement,
. tout rempli des futilités dù plus grand, luxe,
'■ lui en disait davantage.. On inventa tien
.- quelque fable pour justifier cette apparence
d'opulence; on se poisa bien en victime des
; circonstances ; on laissa bien le passé-dans
de mystérieux brouillards, où. une vertu
primitive avait été fortement attaquée et
: toujours défendue. .>.1 Maurice était hom-
. me . du monde .et connaissait trop Paris
pour croire à.toutes les fabuleuses historiet
tes en usagé dans cé pays-là. Mais Maurice
était amoureux ; il- crut Ou ne crut pàs._çe
3ii'pn lui dit, et non seulement il continua
'être amopreux, mais son amour .s'accrut
i de toute la violence, des tourmens de la ja-,
? lousie/ ■ -
j -La vie de Mme. de Sernange était des
' plus,dissipées. Le mâtin, .des courses à che-
; val ou. elle: était entourée .des horiùnesies ■
: plus â la mode, des étrangers "du plus ha^t
\ rang, des jeuneg gens: les. plus riches..Le
= soir,' ces mêmes personnes çe retrouvaient
! chez elle ; c'était a qui enverrait lesjplus ri
ches présens et'procurerait les plu^s piquàn-
i tes parties de plaisir. -, ; ,- =,
; . Mauôce la suivait au milieu de toat cela^
malgré lui, quelquefois .aussi malgré elle;
la-vie de-Maurice devint uue espèce de
supplice mêlé, d'espérance* de tourmens, de
jalousie et de, désespoir. Il se sépara du
monde, compromit sa fortune, «rompit avec
ses vrais amis, et vit sa santé s'altérer par la
souffrance habituelle de son ame.
Un matin, i} essayait de se lever, le corps
brisé et l'èsprit inquiet, après une-nuit d'in
somnie, suite d'un souper bruyant et noin-
breux chez Lolsa. Il avait eu là tour à tour des
triomphes et des humiliations, des joies et
des tourmens, par cette capricieuse beauté
qui n'ayait plus rien de -la-languissante ma
lade qui vivait pour lui seul à Ilvères. Mau
rice, encore sous le poids de ce mécontente
ment de lui-même qui l'accablait, entendi);
-une voix bien çonnue qui insistait pour arri
ver jusqu'à lui, et il vit paraître son meilleur
ami d'enfance, Théodore..., .
. Une.expressioninvolontaire de joie brilla
d'abord sur le visage dê Maurice ; miis elle
s'effaça, bientôt .pour faire, place à un senti
ment secret qui amena la rougeur à son
front, lorsque.; Théodore lui tendit les bras
«ns.'écriant -■ > -.
-rMonami!...
Mais comme il ne répondait pas à cet
appel du coeur, Théodore eut le temps
de l'examiner avec une. «motion si doulou
reuse, et si tendre, qu'elle eût amené tout
dè suite un nwment d'expansion, si, résis
tant à- ce retour, vers sa .nature primitive,
comprimant son cœur qui ne voulait plus
s'ouvrir à personne, Maurice, avec une vio
lente émotion qu'il cachait sous une, grande 1
apparence de froideur,-n'eût repoussé,.la
main de soji ami en,lui disant :
—Eloignezr-vous, Théodore, éloignez-vous !
Que venez-vous chercher ici î. Je ne peuxpas
vous mentir,- à vouSv.. et cependant, la vé
rité,, je fle peux pas, je. ne veux .pas vous
lit .dirai ; -a > s -.y-, - i..'. * -i;
, ..Et-il examinait le yetement noir de Théo-
%
jj'.f. ' j
rrr-s - »:*ïj
' K-xfC»"' :n>
-:K' i * V;-, c *ï' .Ti'.r't 1 ^'•,>•- , ! .
.•"■ai n
dore, qui n'était pas encore pourtant l'habit
de ceux qui sont consacrés à Dieu, mais qui •
annonçait seulement qu'il avait déjà renoncé
au mondé.
. —Moi, m'éloigner I reprit doucement Théo
dore, avec. sa voix sonore et mélodieuse ;.
.'m'éloigner quand vous souffrez ! vous savez-
bien que c'est impossible, mon ami.. » ,
. L'inflexion si tendrement affectueuse avec";
laquelle cès derniers : mots furent prononcés, «
rompit, malgré tous les efforts ue Maurice,,
le mur de froideur et de réserve-derrière,
lequel il avait voulu se renferiner. , r . j
Ils se regardèrent, et Théodore avait l'ex-t
pression d'un père qui< contemple un enfant ,;
nièn-aimé. T •*...■ r . j
Maurice ne put résister ; son-cœur se fon-,
'dit;, des larmes vinrent à ses yeux; il-prit
la main de Théodore dans les siennes, et
appuya cette main sur son front brûlant..
r-Ah! je le savais iien,, dit-il, que,
tu étais mon seul ami-, et vraiment jrn,
ami L Je sais bien aussi, qu'il n'y -a, d'â-
mitié, qu'il n'y a d'amour qu'ayee ceux;
qui ont le cœur honnête. Et pourtant...,
Mais ne me parle pas, Théodore",, je me>
suis dis cent fois es que tu mç dirais, i... Vois- ^
tu ! la, raison, ; je ne veux, pas l'entendre.
J'aimé i. jfaixne avec passion une femme in- ,
digne dé mon amour, qui-nje^rompe, qui •.
me torture, qui me fera moisir de colère et,
de,regrets! Mais que veux-tu?;Je l'ai ai
mée clans, des jours douloureux;' elle était;
alors si adorable,,qu'il me, semble toujours I
être au moment de la i voir, ; revenir à avec autant de charme- et plus -d'amour.
Pardonne, ami... ce langage t'étonne,. t'ef- ■ >
fraie peut-être. Tu ne comprends pas.-l •, , ,
• - Mais Théodore reprit doucement, avec
calme: :'
.-—J'ai toujours .compris, mon ami, qu'il :
nous faudrait à tous deux les plus -vives et ,
les plusintimes.afTections,pour .remplir,dans '
notre .ardente âeuo;esse>:! la. place que-tenait,
• 1 ■>"'><) :•:»
* »
B3JREAIIX. î rue de Valote (Pala(s*jRoyal), n* le.
1852. — JEUDI 11 NOVEMBRE,
saasssas
Prix de rabonaefflent.
» " * * J 1 y, t. mêG ' ',T *
PARIS ET OEPARTEBÏENS ;
^ fc'nu'toca faûWMOÏs; '
- ON ■KUMÉaO " lS CÈMTÙtÈSi ' '
' l ' ! 3-ii
>703 S
pour us hii étràmqebs, se réporWr 'au :
, tableau publié dâng le journaj »■ les 10ab4 t
15-dé chaque moisj V -
• * *- î ** c' *'*- 1 r. rx "^ " ' *r ? K ï - ?' * * -
irnii
JOLMAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UMYERSEL.
■ . .■ . ,"i i. ■' .,'r < « .. . '' I" >■.■• ' . - - ■ - *■ ■ • i i . . I, , T ... • I , . .
9
^S'adresser, franco, pour l'adminis
. àv. DBNAIN, directeur}
; ^adresser; frMtcô> rédaction, à M. Ct?csxrAxrCuiuaitY> rédâcteur en chef* [ ; On/abonne,-dans les département, aux Messageries et aux Bimtiâns'dè poste.—A' Londres, chez MM. Gowie et FUS. i Les' annonces sont reçues chez: M. PANIS, régisseur, lO, place,de |a Jtourse '
i..' Lçs articles déposés ne sont pas rendus.' ■ , / : I '■['<. ' ■, - - — A Strasbourg^ chez'M. AiEXi.NDK'E /yowr l'Allemagne. ' : et au bureau du journal., r „ ^ * ..
PARIS, 10 NOVEMBRE.
Xty 4 'i\ Tî ,x 1 '*•>? "t\ ».f *J 'i-'- \ t fT > ' r
XuTnoment où la France s'occupe avec
tant d'ardeur de compléter son réseau de
chemins de fer, il-est. intéressant d'étudier
les modifiions ; qui peuvent s'être' iiitroi
àuites, pendant ces cjterniëres années, dan?
les i voies de communication iétablies de l'au-
- tre côté du détroit; M. Lecbateliery ingénieur
en chef du corps des mines, chargé de cettç
mission par le gouvernement, a publié un
premier rappo^jt, dont-, nous avons. rendu
compte, sur. ; la construction dès chemins an*
glais. Il yient d'en, faire paraître un^second;
^ùi est consacr,é ^u matériel-roulant,^ plu§
Spécialement à-la machine, locomotive .• Nous
essaierons :d'e»: signaler les principaux ré
sultats, en éditant les détails trop, techni
ques; et-en nous -attachant aux faits géné-
fauit,'..'.--/.-;:' 1 --, s \,\^
Jl pe paraît, pas gu'on soit'arriyé èn, An
gleterre . à ' des principes bien .positifs en ce
qui concerne lé matériel roulant.'On voit dç
temps en temps certaines opinions prévaloir,
^bfenir ^raçdé ' 'faveur;, jour tomber eu-
suite dans le" discrédit r vet faire place-à.
des opinions âiamétràlement opposées. Au
jourd'hui presqué; .tputes lé^, xpachinés lopor
motives que l'on construit sont à cylindres
întérieiirs,; qu'elles soient' destinées au seri
vice des voy^eurs ou à céluî. des. niârqhandi-
ses; On, ne -recula devant, aucune objection
pôur augmenter la dimension dés foyers et
jde la surface de, phaùffe;'£)xi accroît de pluç
en plus.I'écarteinenJ, esgieixx,éîtr,émeaî
on élève'constamment 'la j pression 5 dans les
chaudières. M. Lechatelier croît'voir; (JaiiS
toutes ces dispositiôns, uii entraînement-ir
réfléchi qvu '^e iarde^à pas. à être suivi' d'une
peaction» i ■. 1/ .ir -- - s,- . ■ i;;; ■ *' .
■' :Une première question est celle du poids
"des machines. , Pe^y .systèmes sont eri pr^
' sencè..Pirmi,îeç ingéi^ûrs aflgkLis,' lç$,uns
ne craignent pas d'augmenter presque indé-
finimeqt ,lppoip deslôcomdtives^ :ïa!ndi's
le? autres, sjçippliqùént au.fiontraireuà lej ré
duire le plus poâsible. Mais iles discussions
Auxquelles se livrent les paftisans 'dés deux
systèmes ne , sont guère dé. nature à faire
•avancer la question *car les uns font abstrac^
tion de l'usure de la voie, qui est inçontes-
Jahlement aggravée pàr^ .^es poids excessifs
ét surtout mal répartis; tandis que les autres
font -bon' marché dès ,frais d'exploitation,
que la multiplicité ,dçs convojs ou/ la . né-
cessité-fréquente d'employer •deux, machi
nes au lieu d'une-, doit' uécessairemént
augmenter. Les machines que Fon construit
actuellement en Angleterre- pèsent, - avec
îeui 1 , charge d'e^u ,ej; de coke, de 23 à «30
tonnes,, et les partisans des machines légè^
res voudraient réduire ce 1 ,poids jusqu'à 10
çu-12-tonnes. L'eïpèfience conduitâ admet
tre' qu'avec des rails de âo k\ ld- kilôgram-
ines. par lnètre ! courant on peut; san!s' incori-
dénient pour fa conservation de là ypièj 'At
teindre le' poids de 24 à-<26 bonnes pour les
machines à voyagetire, èf, celui dé 1 28 ^ ;3Q
tonnés .pour, les machines, 4 .anaxçhandjses;
Mais l'influence destructive que- les machir
nçs peuvent'exérè«'' sur le^ rails îiç dépend
pas ^eulejnaa^, ^Jenr' ; poids ,,total, : .êUe-dg?
pend aussi .cks leur mode.'de constructionpét
fe£ : ingénieurs ' angolaisj • ^ui opt" adopté. les
ftiàchines. ,loiird^s,. : ,|fc"; sablent ,;p £S.,.avqi£
suJDsarpment songé ai là Ibpnne répwtitioâ
dut poidgsur les-supports. 1 ?' " ,vv '- ;
;,A l'augmentation , du '^qids des machiue*
corrésponji'j'âugnientatjoajie qu'on ap^
pelle la surface de chàtiffè, c'est à dire de 4s
surface exposéeià l'actioii ide ^la';châleur.
C'est,:'-en effet, Tétend,ùe"' de''là r sùrfac{! d^
chaWfe iiul £onsylu6.'^
risation. ; Les coQstfticteurfe anglais tordons
nént, eri gênërsd^ plu^-' {Fétéridôé îid'
le fait en France. .Mai§^si. ftous.,n'a]Jipp^ pàs !
assez-, loin, les i Angiais^ setoblent - àépassef!
^oixventla linaitelapliis ^nvènablëpoùrla
proportion.' À. ét^ljrjnbr^ï#
ôhauffeèt ; les "organes moteurs. Cela tient
Surtout -à; ce qu'ils û'ont pas apprécié les
avantages' que présente l'emploi intelli
gent de l'échappement variable ,; et" à cé
qu'ils se êûnt ^appliqués à obtenir une va
porisation- -, suffisante -pour ■ tous les cas
avec des orifices d'échappement fixes et très
larges'. En.allant ainsi au-delà de ce qui est
riécéisaire, ils ont augmenté tout à la fois le
poids,- le prkt d'achat, les frais d'entretien
et probablement la dépensa de combustible
poiïr un même service, Ainsi donc, si
nous pouvons avoir intérêt à augmenter la
surface de chauffe, les ingénieurs anglais, de
leur côté, pourraient prpfiter de l'heureuse
application faite en France de l'échappepaent
variable, pour, ramener l'appareil, de vapori
sation .à des proportions." moindres et pour
réduire le poids des machines ainsi que leur
consommation. ' - ' : :
Les ingénieurs anglais n'ont pas seulement
augmenté d'une manière notable : la surface
de chauffe;, ils ;Qnt. également augmenté
dé plus en plus la pression h laquelle '; là
Tapeur est engendrée dans les chaudières>
et ils l'ont, .portée jusqu'à plus de neuf
atmosphères; 11 est vrai que cette limite n'est
que nominale', et que, dans la pratique, la
pression n'excède guère .habituellement sept
àiiuit.atmosphères. :En élevant 1^ ; pression;
ils ont agrandi le diamètre.des chaudières,
autant qùé le permettait l'espace -compris
entre les roues. Maisils n'ont pas fait croître
l'épaisseur du métal-avec la pression de la
vapeur et le diaitiètre des chaudières. Il eu
résulte qu'ils vont,, dans le règlement de la
pression, jusqu'à la moitié de la. résistance
dé la tôle, tandis qué nos rêgléihens rie per-i
mettent d'aller t[ue jusqu'au tiers. Maintenant
qu'on remarqué; d'une part,; que (e .(lérange-
nient des soupapes peut donner lieu à des sur
croîts de pression très considérables, et,
d'autre , part, "que le métal diminue d'épais
seur par l'usage et se fatigiie par les secous
ses, .Ne semblera-t-jï pas alors que.les ingé-
niejirs;anglaia s'engagent dans une voie dan-
gereuse et qu'ils's'exposent à des explosions?
? i Cependant; malgré tout, les Anglais sont
parvenus à réduirje les frais de .traction-sur
les chemins de fer à des prix très bas. Il res
sort des recherchés de M;'Lechatelier que
le coût moyen de là traction par kilomètre
et -par» train, en admettant une consomma-r
tion de 10 kilog.' de coke et un frix' de 20 f.
par tonne de combustible, serait de 57 cent,
seulement. Le coke y entre pour 20 cent.,
l'entretien et. la réparation -des machines
pour 20 cent. r les autres, frais pour 17 cent»
M, Lechatelier estime que ce .prix pourra
encore descendre à 5b, et peut-être même à
50 cent, dans quelques années. - - . '
,.Plusieurs causes onicontribué. à faire des
cendre Je. coût: de. lai inaction à un chiffr-
aussi faible.. C'est d'abord le bon marché du
coke, qui est presque toujours --d'excellente
qualité j- et qui, aprèis avoir baissé progressi
vement, ne yaùt'âùjourd'lnii. que de dO à 25,
francs Ja tonne, suivant les lignes.» C'est en
suite la réduction obtenue dans la consomma
tion dùfcombustible,-scius l'influence des amé-
Iioratioh's apportées dans la construction des
locomotives et de l'expérience acquise dans
leur emploi; .c'est enfhu l'économie des ré
parations,; due au bas prix des î métaux et à
fà qualité, supérieure d^cprtaines. pièces, no
tamment des bandages ; àe roues. -.Ajoutons
qùeles dépenses de la main-d'œuvre ont subi,
deleiii:,côté,uqe diminution rëniarquaBle. Les'
c^jegimpdefer-etant très nombreux et exploi-
tésdepuis long^tenips, lès ouvrier^ spéciaux
s^ s'oiitj'multipliéS j ils, oht dû jabattr'e dé
l^urs.prétenUpxiSj, et ils sont traitès.m&inte-,
nant sur un pied d'égalité ou de proportion
nalité équitable par rapport aux'ouvriers
desiiautre 's :pr .ofes5ions.":' ' ^ v - .
", f, Nbùà ''àYÔns ! ''vu égalèirieiit le prix de reV
vient de ;1^traction diminuer d'une manière
trè9 ; marquée i «n France depuis quelqnes
aimées. Toutefois, pas plus dans l'industrie
dgs chemins dé fer. qije, dans les autres,
nous ne pouvons arriver à.un taux aussi- fai
ble qu'en Angleterre. Le6 frais généraux, le's
frais iie personnel,' les ; éensommations di
verses, peuvent être ramenés "sans doute
aux mêmes, chiffres que chez nos i voisins.
Mais nous paierons toujours le: combustible
et là réparation plus cher.D'après M. Lécha-
telierj le prix de là traction par kilomètre ét
par train ne pourrait guère descendre .chez
nous, en moyenne, au-dessous de 75 centi
mes. Ce serait par conséquent 50 O/O de plus
que chez nos voisins. ^ -
1 II nous semble : que cette différence eït
biep considérable., Le prix du combustible
doit s'abaisser à mesure que notre réseau se
complétera. Si nos fèrs coûtent plus cher,
Ils sont; en général, meilleurs. Quelque per
fection qu'on soit parvenu à obtenir en An
gleterre dans .la fabrication des bandages,'il
est possible de l'atteindre avec les minerais
d'elcèllente qualité que. possède notre soi.
Nous-ne pouvons donc pas - croire que l'en
tre tien des locomotives doive restercomme
le suppose M. Lechatelier, de moitié plus
cher en France. que , de l'autre côté du dé
troit, surtout lorsqu'il y a si peu de distance
entre les prix d'achat des locomotives daijs
les deux pays. . : , j. bchat. !
IJn des vétérans dèûos assemblées électi
ves, M. dlïérambault, qui, depuis vingt at
hées,,.a constamment; représenté le Pas-de-
CàlàiSj et qui siégé aujourd'hui au ,Corp6 Lé
gislatif, a -pris une initiative qu'on ne saurait
trop approuver, en adressant à ses conci
toyens le manifeste suivant : , ' .
-,t Aux électeurs du Pos-d«-Ç<}tais. . 1,
Mes chers compatriotes, : (. ' ' ; \
D'un, bout à l'autre de là Franee, lô cri-de i
Vive i'Empereur! s'élève du sein, de-toutes das po
pulations, .et fait un. devoir au gouvernementdè
ponsujter le pays,. :■>
.. Ppurquoi ne crie-t-on pas : Vive la Républâ
que ! vive Henri V ou le comte deParisî C'estjqo»
la peuple à tu jtous ces gouvernemens à l'œuvre ;
|1 a, été témoin, de leurs foliés, de leur égoïsme tet
de, lqur- impuissance, -et il : croit à, la latalité dâ
}ejirs traditions. ■- ■ - > b ".■h.'.-ï
H crie Vive l'Empereur! parce que l'Empire est;
aux yeux du peuple* le, symbole de la puissance
et de li grandeur, le règne 'de l'abnégation-ëtfdi}
dévoûment. Il se rappelle que .l'Empereur Napo
léon imprimait à toute chose l'impulsion rapide
et féconde de sa, volonté ;âju'il ctait passionné
pour le bien public: -préoccupé sans cesse des
intérêts de toutes les classes, et qu'il était natio
nal jusqu'au fond de ses entrailles. Voilà la tradi
tion que le grand homme'a imposée à l'héritier
de son nom et de sa couronne, et que ce dernier
ne pourrait déserter sans renier sa glorieuse ori
gine. Tel .est le sentiment du peuple. Pendant
près de. quarante ! ans, il a conservé, dans son
cœur, la religion'de ces souyenirs,.c.t quand il..a
pu librement manifester ses sympathies, elles on^
éclaté de toute part. Il est: allé chercher, dans
l'exil, le neveu de l'Empereur, le.prince Louis-
Napoléon, .'et' a remis avec, confiance, entre se^
mains, les destinées de la France.. ,, ■ \
Sa croyance et sa foi politique n'ont point ét^
là défcision et à la grandeur de ses premiers actes;
lè peuple a reconnu la tradition impériale.. Il l'a
vu, d'un seul coup, abattre la démagogie et ré
primer le désordre ; et/ par un "ensemble de nie-»
sures hardies, intelligentes et rapides, rassurer Ia ;
société, donner de la confiance à l'industrjô et au
commerce, recréer le travail et ranimer âans le
sein de cô pays le mouvement et la vie qui .s'étei
gnaient. -•••••. . , j ;•
Voilà quelle est la cause de ces manifestations
enthousiastes qui ont accueilli le priîice dans soo'
voyage à ! travers la France ; voilà le secret de ces,
pétitions des conseils.: d'arrondissement, des. con-?
seils généraux, des municipalités, de toutes les
classes de citoyens, qui demandent le rétablisse*
mentdç-l'Empire. ' , - ^ ,, .".-i,
; Je sais que l'on dit que la guerre est' une dei
traditions de. l'Empire. Certes, l'Empereur "a-été Je"
plus grand, capitaine des temps modernes ; ; mais
il n'aimait pas la guerre, èt ne la ïaisait que par'
nécessité. Dans les plaines de l'Allemagne, au mi-.
lîcù dés'çham'ps,glacés de. la Russie, c'était l'An-,
gletèrre,' son-,implacable pnnpmie, .qu'il'allait
combattre,';'* ,
T.0uàn,d;il fondait sur l'Autriche et sur la Prussa,
avec la raipidité de la foudre,, il .prévenait les coups,
des eiiflejpjs^que -l'Aiîgtctç,r,re lui., suscitait sans,
cesse, "et "ne Ïaisait que se défendre* Voilà la véj ;
rité histo^qug dégagée,do.toutes les obscurités.ei
dés étjùivogués de l'p'sprit dé parti. 1 '
' Mais aû''mnicu, de* ses trionipliies, à l'apogée do'
sa puissance, l'Empereur sà prenait souvent à re
gretter amèrement de ne pouvoir appliquer au?,*
choses dek paix l'activité qu'on l'obligeaitde con
sacrer à la guerre. "Le Siinpltm; CheVbourg, An-
vers ne sont ^ue 'dés échantillons des merveilles
' .son gé^ia' aurait couvert le-sol_d
céan aux ; portes de Paris et dç faire da,cctte cap,i
Halé lai Tivale-de Londres étl'àitrapôt del'Univçrs,
■ projet gigantesque dont les proportions effraient
, l'imagination, mais qui, avec les loisirs de la paix,
n'eût été qu'un jeu pgur ce grand'génie.
Ce règne pacifique et glorieux qui a été le-rôve
du gTrfjîd homme/Lôuis-Napoléon a la noble 'am
bition de le réaliserj il veut.s'illustrer par la paix,
comme boa oncle a'été illustre"par la guerrejtout
ce'qui, sera grand, utile, glorieux, il l'accomplira
.avec cette décision dont il noué 'donne tous les
jours une preuve nouvelle et qui est comme une
. tradition de l'Empire; tout ce qui pourra aider au
/ bien-être ides classes laborieuses, sera recherché,
étudié, poursuivi avec ardcLjr. Louis-Napoléon ap-
Fortera sur le trône impérial l'abnégation de
Empereur son oncle, sa passion.pour le bicrx pu
blic, et ce Sentiment élevé de nationalité qui était
le trait caractéristique de Napoléori". Mais, pour
remplir cette gronde tâche, il lui faut l'assenti
ment unanime au peuple. . r
: Venez, donc, mes chers 'concitoyens, donner au
"neveu de l'Empereur, votre concoure et vos suf
frages r,qu'aucun de vous ne manque à ce.devôir
patriotique et'sacré; et lorsque,],'agriculture, l'in
dustrie et le commerce, auront atteint' ùn degré
•inouï de prospérité ; lorsque vous verrez le mouve-
■ mént et le travail partout, l'aisance et le bonlieur
"dans toutes les familles, et la misère, nulle part;
"lorsqu'enfin ( yous verrez la France, au sein de la
•paix; être l'exemple des nations et marcher à leur
tête, vous vous direz alors avec orgueil :. Jout cela
, est notre ouvrage ; car c'est' nous qui. l'avons
nommé ! 1 '
. ( ' ' CU. »*HÉEAMBAULT, . . - ;
'- a - " ^Député du Pas-de-Calais). -
. f&ris/le > novembre 185^. ;
• La publication du sénatus-consulte relatif
au rétablissement de' l'Empire' produit le
meilleur effet... '-V. .. _•
■ « Là dépêche; dit lu Concorde, & excité, à
Reim3, un mouvement général, de jubilation qui
donnait à la ville un véritable air de fêté. Sur
touS'les points, 1 des. groupes se sont forinés' pour
la lire-; quand ils étaient trop nombreux, pour
que tout le monde pût voir, la lecture était faite
à haute voix èt se terminait aux cris de : Vive
l'Empereur! ' ', l , "
» Dans les: quartiers d'ouvrierç, des banquets
ont été improvisés pour 1^'sôir même, sans que,
les démonstrations d'une si vive allégresse aient
' le moins .du monde .trouhlé l'ordre.; , ,
' » Toiit cela promet pour le scrutin le l'Empire,
qui doit',être ouvert les 2t et 22 de ce mois, un
■vote unanime et par acclamation, à Reims comme
par toute là France. Nous ne verrons.pas se re
nouveler ces dissidences ou ces abstensions qui
ont pu se produire 'au 20 décembre, quand Je sens
de la grande politique du prince n'avait pas en
core pénétré dans tous les esprits et quand la vo-f
lonté de la nation ne s'était pai encore fait jour,
Alors,on pouvait comprendre, comme parle le prin
ce, ces dérivations hostiles qui allaient se-perdre
sans profit-pouç' personne.'Mais, à l'heure solen
nelle du scrutin, elles rentreront dans le courant
du grand fleuve populaire qui entraine tout à
l'Empire par une impulsion qui vient de Dieu. ,» '
. À Mrigueux, on se propose aussi de célé
brer par un grand banquet le vote du Sénat;
-' A Bourges, la dépêche télégraphique a été
publiée dans toute la ville p.ar le commis
saire de police, escorté'd'une -compagnie de
garde natîdnâle et de' la compagnie des. ■ sa
peurs-pompiers. Sur tous les points, les cris
de Vive l'Empereur saluaient cette lecture.
.L'enthousiasme n'a pas été moindre à Va
lence, à Bar-le-Duc, à Limoges, 'r"
Partout les préfets publient des proclama
tions et adregsentdes circulaires aux maires,
pour que les listes électorales soient exactes
et complètes. , -. .
■ ' Nous avons sous les yeux' les proclama
tions dés préfets du Bas-Rhin, de la Meuse
ét de la Haute -Vienne. -, - 1
Nous citerons cette dernière, qui dit tout
en peu de mots: .
, '« Habïtans de la Haute-Vienne,
"a La voix de la France a été entendue et un séna
tus-consulte vient'de réaliser ce que vous avez voulu
avec persévérance depuïs quatre'ann'ées : ce que Louis-
Napoléon n'a voulu :recevoir que 'de la volonté du
peuple et de.la' reconnaissapoe publique;''L'Empire
floneux de Napoléon.vareparaître, et le cri de: Vive ,
Empereur !' si souvent acclamé par .vous éommé ùn
regret «t comme' uae espérance;" sera désormais l'ex
pression fidèle de'l'état politique du pays, -y
: »>jjous' peu de'jour^.vous sere^ appelés à voter,
cette modification dans nos institutionsj.car.rien ne.
s'accomplit,sous le gouvernement dé Louis-Napoléon,,
qqe pour le peuple et par le peuple. Au tumipté des
accldmations, aux. ovations "d'un voyage triomphal,
succédera ' le calme d'un voté réfléchi, et vous pour-'
reï enfin/donner le pouvoir de consolider pour tou-
jours-l'ordre .et la prospérité' publique à celui qui les
a sauvés de IJabime dans : lequel ils allaient s'en?.
gloutif; ... ,, ^
t » Li patrie,a encore besoin de cet effort pour re
prendre son rang ,èt pour ouvrir, sans ■ limites, le
cham^ de l'avenir à 'ses glorieuses destinées.
» «Le préfet .de la-Haute-Vienne, s. mignebet.»
- Le Courrier de la Drôme, le Journal dé
Bourges joignent leur .voix a celles.,, de leurs
magistrats, -pour-engager les citoyens à ne.
pas négliger leur devoir d'électeurs,dans cette
circonstance solennelle ;.
« On a beau-dire que le succ&s est certain, dit
le Courrier de la: Drôme , qu'il, n'y a plus-à s'en;
occuper; que le changement d'institutions qui est'
soumis à la sanction populaire sera réalisé à une
immense majorité. Cela est parfaitement vraî,
•mais il n'en îest pas moins-vrai aussi qu'il ne faut-
rien négliger de ce qui peut rendre cette majo
rité aussi-imposante qUe' possible, et l'on.ne doit
pas perdre de vue que plus il y aura d'unanimité et
d'entraînement dans cette acclamation nationale,;
plus les basés ^ur lesquelles va reposer-le régime,
nouveau seront solides et duràbles. » , ■ '
a Le secrétaire de la rédaction, V. bonifaCe.
Les personnes qui n'ont pas encore été
portées^ sur les listes électorales du départe-:
ment dq la Seine,- celles qui, depuis leur
dernière inscriptionj : ont quitté leur arron-i
dissement: ou leur commune pour passer,'
dans un. autre, sont invitées à se présenter
dès aujourd'hui a leurs mairies respectives,»
pour demander leur inscription, en justi
fiant de leur âge. Elles éviteront ainsi la
perte de temps qu'occasione d'ordinaire
l'affluence des derniers jours, , j
On.nous écrit de Bruxelles :. ;
« Dans la séahee de la* chambre des représen-
itans du 9 novembre, le ministre de là justice a
présenté un projet de loi relatif alix offenses com
mises contre les' gouvernen^ens étrangers. Qui-,
conque,, pa^ paroles ou cris proféras en public,
par djgs écrits,; imprimés, images et emblèmes pu- :
bliquement exposés; aura méchamment attaqué
leâ personnes ou l'autorité des gouvernemens
étrangers, sera puni,'-séJon les circonstance^.de
trois mois à deux ans d'emprisonnement, de 100-
à 2i000 fr. d'amende et d'une interdiction de deux
à cinq ans des droits civils. (Art. 42 du Code pé
nal.) Les contrevenans ne -pourront alléguer la
reproduction d'écrits .semblables publiés à ,1'é -i
tr^nger. La, poursuite aura lieu sur. la réquisition
du représentant du>gouvernement attaqué., La loi
de 18l6 qui,a servi de base à des poursuites ré
centes, -est abrogée comme insuifisante et d'une
application contestée. » , ;.' ;
CONSEIL GÉXÉRAL DE LA SELVE.
Le conseil général a tenu aujourd'hui sa
quatrième séance / dans laquelle, après avoir
pris plusieurs délibérations relatives "à,des
travaux-de routes, et approuvé" différens
comptes particuliers de l'exercice 1851, il a
arrêté les contingens que Paris et les arron-
dissemens.de-Saint-Denis et de Sceaux doi
vent supporter dans la répartition des con
tributions foncière, personnelle et mobi
lière, et des portes et .fenêtres. Ces contin
gens sont fixés pour 1853, de la manière
suivante : ~ • ! :
Pour la contribution foncière :
Paris ...... 8.067.986 fr.
Saint-Denis.;... . 341.778
, .Sceaux........ 441.256
Total 9.0S0.990 fr.
Pour la contribution.personnelle et mobilière :
Paris.......... 3.732.134 fr.
Saint-Dehis./.., 314.444-
. Sceaux...» 163.148
Total 4.21.1.726 fr.
Contribution des portes et fenêtres :
-Paris 2.393:443fr. -
Saint-Denis • 378.884
Sceaux,..»..... 197.884 :>
-Total 3.172.211 fr.
Le prix de la journée de travail, destiné à
servir de base à la taxe personnelle de 1853,
reste fixé, comme les années précédentes,
savoir. : à 1 fr. 50 c. pour Paris, et à 75 c.
pour, les arrondissemens ruraux.-
Le conseil a; voté l'imposition addition
nelle de 3/20 dé centime ; par franc, au prin-
cipal de la contribution foncière de 1853,
pour subvenir aux dépenses cadastrales éta
blies dans le budget présenté par M. le di
recteur des 'contributions, et qui est arrêté,
èn recettes et èivdépenses, à la somme de
14,824: fr. 14 ç. • -
Suivant le désir exprimé par M. l'arche
vêque'de-Paris, le Conseil général,, sur la
proposition de M. le préfet delà S.eine, vient
ae rétablir l'allocation de l'indemnité accor
dée, "en? vertu du décret du 18. germinal an
XI, aux vicaires-généraux et;aux chanoines
du chapitre métropolitain. , r t
- Cette indemnité4ontla création était due à
r£mpeigur,fut payée sans interruption pen r ,
dan tvingt-quatre années,de 1Ô07 â 1831, épo
que à laquelle elle fut supprimée par un vote
du'conseil général de la Seine^qui se fondait
sur les augmentations apportées depuis 181'4
aux traitendens fixes des înembres du cha
pitre, métropolitain : cependant,, ces aug- >
mentations, jointes à.-,l'indemnité départe-
mentale,n'assuraien tjqu'un re venu de o ,000^.
aux vicaires généraux; et de 4,000 fr. ai]X
chanoines de la métropole.- • • 1
C'est cette position modeste que le conseil >
général rend aujourd'hui à de§ hommes
.qui, après avoir vieilli pour la plupart dans
les dignités ecclésiastiques, se trouvent n'k-
voir d'autre moyen d'existence que là rémii-
n'ération attachée à l'emploi qu'ils occupent
comme membres du chapitre métropolitain,
auquel ils consacrent lè dernier tribut ,4e
leurs lumières et de leur expérience. , , i
Lé rétablissement de ces indemnité grèvjs ,
le budget d'une somme de 31,600 fr.; : ainsi
répartie: . ■'■ '■'*
Pour les trois vicaires-généraux, à raison
de 2,000 fr. pour chacun,. : ;; 6,000 fr.
' Poùr les 16 chanoines, à raison ^
dé 1,fi00.fr, pour chacun, ; 25,600
Ensemble ■
31,600 fr.
■4-
> Après ce. vote, le conseil général s'est s'é- ^
pare en ajournant saprochaine séance à'apr.^i '
demain vendredi; : ; i.'BONiF^cii. "
NOUVELLES ÉTRANGÈRES.
ne
, ANGLETERRE.
' Londres, 9 novembre.-—Samedi,le lord-châm-
bellan a expédié à.' la,chambre des lords,des or
dres relatifs aux préparatifs de réception de S.. J1.
pour jeudi prochain, l'intention de la reine étant
d'ouvrir ce jour-là le parlement'eh përs'onne, Def
puis samedi; on fait des préparatifs pour,recevoir
S. M. avecia solennité nécessaire.' La'réine arri'7
verà à la grande entrée de la chambre des lords
à deux heurés précises. . ( (Globe.) '
. — On a terminé toutes les dispositions prises
pour recevoir les princes.étrangers,.les fela-mar
réchaux et les pmciers d'état-major invités à se
rendre à. là prochaine solennité funÈbip..:Le spar
cieux hôtel Mivart à été retenu pour .toute la ;dur
rée de leur séjour à Londres. »
, ' . , < (Morning-Advertiser.)
■■■-—. Les. dépêches télégraphiques suivantes ren- '
dent compte de plusieurs secousses do tremble
ment de terre ressenties ce matin à Liyerpool : , t -
' • « Liverpool, mardi,
- ■ » Ce matin, à quatre heures vingt minutes,
nous-avons éprouvé, dans la ville efaux environs,
deux secousses de tremblement de terre accom-J
pagnées d'un bruit sourd. Chacune : de ces secous
ses a été très violente et a duré plusieurs secon
des. Nous n'avons entendu parler d'aucun dom
mage, il a plu un peu- depuis les secousses.
On a reçu les dépêches télégraphiques suivantes '
de Bangor et de Holyhead, où l'on a aussi ressenti
le tremblement de terre. ' "
« Bangor, mardi. 1
» Nous avons éprouvé à quatre heures trenté
minutes du matin une secousse de tremblement
de terre, accompagnée d'un bruit sourd. ; j
» Holyhead, mardi.'
» Nous avons ressenti à quatre heures trenté
minutes du matin une secousse de tremblement
de terre, accompagnée d'un grand bruit. L'atmosj
phère est très sombre en ce moment. » (Express.)
— Nous annonçons avec regret que le marquis
de Normanby est retenu à Mulgrave-Castle par une
grave indisposition. Il a éprouvé une légère atta
que de paralysie, suite d'une congestiou au foie,
On annonce heureusement qué l'état du malade
s'est amélioré. ' : ■ (Daily-News.) '
—Jeudi, les porteurs de l'emprunt turc tien*
dront une réunion-pour se concerter sur ce qu'il
y aura' à faire, touchant cet emprunt. Aucune in-r
formation décisive ne leur a encore été donnée
sur les intentions du gouvernement turc. Aujourt
d'hui, l'emprunt ,est. plus ferme à 1.3/4 21/4 de
prime. . . , 1 .{Globe') ■>
—Beaucoup de pièces de 8 fr. françaises ont été
vendues dernièrement à 3 sh. 1/8 d. par once," prix
fort élevé et qui ne procure qu'un bien' léger, bé
néfice. On. voit par là que l'opération d'achetei 1
des pièces de 3 francs françaises pour les envoyer
dans l'Inde est une circonstance fort extraordi-?
naire y et conséqùemmént digne d'être citée.'
Comme ' ce mouvement d'ascension dans le prix
de l'argent excite souvent la surprise, et que
les causes en sont recherchées: avec soin, il faut,
dire aussi que ce mouvement est parfaitement en.
harmonie avec lè cours ordinaire,du commercé
et provient de ce'que dans nos vastes possessions
indiennes, on a "besoin d'argent monnayé, et que
le métal, aussitôt après son arrivée, est fondu^et
frappé én roupies dé la compagnie^ dès Indes-;
Orientales. '; t ^ : (Express,) '
FÉ U1 l-LÊToil ^ U^lf(lM%Tl¥ui'ioîrN EC* i fï 'NÔVÈliffBR È?
jRENÉÈ DFJ'VÀRVILLE".
-■ e )tt fr- è S'-fit-nli
." - .1: "i ' f-
. -1 -
i ' lk VI^ '.DE MÀUBICÉ.
Maurice • ëiait' dcinc 'éprîs" ^èlerament de la
a-essay
dénees; mais ;uh : 'léger' hilagè', l: en passant'
sur'leyis'agè dèlïi jeune 'femnie;l'avertissait
de ne pas ,a
Vint le silence;
aus.si examine!
mè du mbm
qui peuvent' rl _
rang;' majk', au'' bout d'uù"mbis, il à'ayâit
seulement que lè liixe et 1 les soirife minutieux
des objets ^ o* é**mrihb
traient
reux'de fa 4élicieùs^"fémmë,et q (
quiétàït plus' qiië â'urié chose âii i&ondèî'c'ë-'
tait de savoir s'il eh'sèràit : âiméVf ''-V ' "; ! -
"Mme de'^ernange jie 'disaït- riéh'qûi'put
lui en donnée là certitudfej'biéh que toutes
ses actions fussent dè ftafuire -à prouver Me
le jilaisir d'ètrjç avec'jiîi é^aii'lé - seful interé}
de sâ vie ; "àii rés tè^ ^èlle parjàjt ] tfès ; jpéû.
Déjà près, de^roîsmoîs s'étaiërit édcwÇrlës* J à î «P
voii'cliaqiie : ^urj" èt ! lVfâuHcè /: ff â Vait gïïèfe
entendu que des mots répondant vaguement
à ses paroles; jamais de ces confidences ba-
vardes,4e^es. sécits,du»,jpafisé*fle ces appré
ciation de ce qu'on voit ensemble qui sont
* La réproduction est interdite.
êi naturelles a ceux qui s aiment et qui arri-
- vent dans i'jntimité," même- avec ceux que
l'on n'aime pas. ~
S Maurice - r feût : désiré plus de confiance, et
'cependant, cette ainfe mystérieuse était xin
; nouveau charme,' car 1 «lie -présentait une
difficulté déplus; Préserve de Mme dé Ser-
. nan'ge et son silence s'expliquaient un peu
■par sa santé : elle était arrivée sous la me
nace 'd'une affection de poitrine grave et
dangereuse qui demandait-de grands ména-
'gemens'. -li est vrai que'lé danger Semblait
'passé: que la jeune femme reprenait chaque
;jour;de la frafeheur et -de r-embonpoint,.ét
que le iaiédècin souriait'malrghement quand
Maurice l'interrogeait «ur. Us causés ou les
suites de;la; maladie. Lé médecin avait devi
né l'amour de Maurice et sa curiosité, qu'il
partageait; au teste, : sur la-position delà:
belle mystérieuse ; comme -lui il se livrait»
'de&'conjebtur'es, approchant plus où moins
4ë.la,vèrité.
igés avait une recherche extraordinaire^ ' en-r
Suite cette retenue continuelle,-cette réservé
avec un jeune homme qu'elle semblait ai-
ïner," étaient des marques ' d'une distinction
rééllei Maisle- vieux médecin, qui n'était pas i
amoureux, prétendait ique plus d'une fois la
ieûnedame avait? laisse 1 échapper quelques
pots grpssiers devant lUf, bu-s'était arrêtée !
pu moment de les prononcer; II- avait aussi
Remarqué que si ses bras - étaiènt d'ilne ad-
mirable forme,, ses mains, malgrêles soins
inAirtïn aln«4< aY 1 jiri . IniintÀMi f*<« ni
tait pas très distingue. 'Mais ïien dês gran
des ààmes,quoi quori en.dise, n'ontpas cette
forme délicate qui-annonce iune noble race, ■'
ètla nature' se tramperquélquefois.' : ! 1
( -Quoi qu'il en Ait dés remarques tfu méde-
pin , qju'il n'avait faites' qu'avec des ména-
èemens infinis, M. de Yarville s'attachait
çhaqUe IJourii' cette "fettime 'in'coxin'ué. 1 H; y a
1 t&israaota s> ^ ^r-nasli •:& • «J
i -r"i j J:ii im c ;h'UTio'h î,"3T r/i - :-î"
1 .r-îïrtJ '"S ■
dans la beatxte parfaite aun visage une pro-
messe ! de beauté'de l'ame" tfui fie permet pa? :
de supposer le moindre défaut caché squs„
-linè perfection de! formé qui < est seule vir'
sible'. ■ '' ' . •
L'hiver passa rapidement pour Maurice
un beau ciel ,et l'amour sont de grands .en^ 1
chanteurs.; Vers le printemps, son ami, qui
.occupait une longue partie de ses journées, .'
arriva à un tel état de souffrances qu'il fut
presque impossible de le quitter; et cette
nouvelle entrave au plaisir ae se voir, cette
tristesse plus profonde, et enfin' .cette mort:
au milieu de la jeunesse, éveillèrent au coeur ,
de la jeune femme des éclairs de sensibilité'.'
qui achevèrent "de lui livrer le- marquis de
Yarville'. Désormais, c'était son bien : elle en
pouvfiit disposer; il lui appartenaittomplè-
teînent et pour toujours, disait-il, quelque,
chose qui pût.arriver et quel que fut son sort '"
dans lé présent ,et 4aqs r avenir.' '
i -'Après-, lës pieux'devoirs rendus à l'ami
qu'jl venait cfe., perdre, Maurice de Yarville' '
n'avait plus dè raisons de rester ;à Hyères..
Mme de Sernange, parfaitement rétablie et '
(brillante de santé, était aussi sur le point de,
partira. Cependant tous deux restaient. Par- :
fois une ihquiétude visible ' assombrissait là '
figure de là jeune-femme. C étaient alors deà '
prières, des proteétations de la part du jeune '
hbmme; car des mots échappés annonçaient'
ïa crainte, de Je perdre sans rétour, dès que *
le my§tèire *qu'on !lui cachait cesserait d'en
être un. Gependant onfut rassuré, à ce qu'il
jpàraît, ou l'on .eut des motifs puissans de .J
partir, car- on quitta Hyèrés vers la fin . du •
moi? dp mars. On voyagea.ensemble, .et
J'Ôn ne se sépara "qu'à quelqués lieues, de .
Paris! Mme de Sèpnaiige" devait faire dire 1
au marquis dé .Yamllé.le mmnërit, où il !
pourrait se présenter chez : elle dès qu'elle 1
ferait àrriVééV et il la quitta pôur quelques '
jours,' 'quelques h'éures 1 peut-etre, avec'une '
douleur profonde pt jpe|i naturelle pour viné" '
l îoen ^l
s A-în'-4 Jr:-!""
• fis: LI »--•». i "- ' ri -îi-'i .?•' '">1 fî-'s T 7ÎJ
. aussi courte séparation. /Il se l'expliquait
"^pourtant par les obstacles'que le monde ap-
. porte, à toute intimité,du cœur ei par, le mys-
; tèré qui lui faisait craindre que ces obsta-
i clés ne* fussent de nature à lui ôter Impossi
bilité, de retrouver ces longues heures de
i bonheur dont il avait pris l'habitude dans
le lieu solitaire, où ils, s étaient connus.,
f '• * -i '■ ■* „ v -_ .V, »- f. •, - - ■ •
Un de ces moralistes qui ont le mieux
sondé le cœur humain, a dit : « Tant que'.
» l'amour dure, il subsiste de soi-même, et
» quelquefois par les choses qui semblent le
, » devoir éteindre. » .11 en fut ainsi. ;
«.* .» -, • . .A. w ■ ■ . * •
: Maurice apprit que Mme Loïsa de Sernange
> était , un ces anges déchus qui habitent la
i Gh'aussée-d'Antin. Undélicieuxappartement,
. tout rempli des futilités dù plus grand, luxe,
'■ lui en disait davantage.. On inventa tien
.- quelque fable pour justifier cette apparence
d'opulence; on se poisa bien en victime des
; circonstances ; on laissa bien le passé-dans
de mystérieux brouillards, où. une vertu
primitive avait été fortement attaquée et
: toujours défendue. .>.1 Maurice était hom-
. me . du monde .et connaissait trop Paris
pour croire à.toutes les fabuleuses historiet
tes en usagé dans cé pays-là. Mais Maurice
était amoureux ; il- crut Ou ne crut pàs._çe
3ii'pn lui dit, et non seulement il continua
'être amopreux, mais son amour .s'accrut
i de toute la violence, des tourmens de la ja-,
? lousie/ ■ -
j -La vie de Mme. de Sernange était des
' plus,dissipées. Le mâtin, .des courses à che-
; val ou. elle: était entourée .des horiùnesies ■
: plus â la mode, des étrangers "du plus ha^t
\ rang, des jeuneg gens: les. plus riches..Le
= soir,' ces mêmes personnes çe retrouvaient
! chez elle ; c'était a qui enverrait lesjplus ri
ches présens et'procurerait les plu^s piquàn-
i tes parties de plaisir. -, ; ,- =,
; . Mauôce la suivait au milieu de toat cela^
malgré lui, quelquefois .aussi malgré elle;
la-vie de-Maurice devint uue espèce de
supplice mêlé, d'espérance* de tourmens, de
jalousie et de, désespoir. Il se sépara du
monde, compromit sa fortune, «rompit avec
ses vrais amis, et vit sa santé s'altérer par la
souffrance habituelle de son ame.
Un matin, i} essayait de se lever, le corps
brisé et l'èsprit inquiet, après une-nuit d'in
somnie, suite d'un souper bruyant et noin-
breux chez Lolsa. Il avait eu là tour à tour des
triomphes et des humiliations, des joies et
des tourmens, par cette capricieuse beauté
qui n'ayait plus rien de -la-languissante ma
lade qui vivait pour lui seul à Ilvères. Mau
rice, encore sous le poids de ce mécontente
ment de lui-même qui l'accablait, entendi);
-une voix bien çonnue qui insistait pour arri
ver jusqu'à lui, et il vit paraître son meilleur
ami d'enfance, Théodore..., .
. Une.expressioninvolontaire de joie brilla
d'abord sur le visage dê Maurice ; miis elle
s'effaça, bientôt .pour faire, place à un senti
ment secret qui amena la rougeur à son
front, lorsque.; Théodore lui tendit les bras
«ns.'écriant -■ > -.
-rMonami!...
Mais comme il ne répondait pas à cet
appel du coeur, Théodore eut le temps
de l'examiner avec une. «motion si doulou
reuse, et si tendre, qu'elle eût amené tout
dè suite un nwment d'expansion, si, résis
tant à- ce retour, vers sa .nature primitive,
comprimant son cœur qui ne voulait plus
s'ouvrir à personne, Maurice, avec une vio
lente émotion qu'il cachait sous une, grande 1
apparence de froideur,-n'eût repoussé,.la
main de soji ami en,lui disant :
—Eloignezr-vous, Théodore, éloignez-vous !
Que venez-vous chercher ici î. Je ne peuxpas
vous mentir,- à vouSv.. et cependant, la vé
rité,, je fle peux pas, je. ne veux .pas vous
lit .dirai ; -a > s -.y-, - i..'. * -i;
, ..Et-il examinait le yetement noir de Théo-
%
jj'.f. ' j
rrr-s - »:*ïj
' K-xfC»"' :n>
-:K' i * V;-, c *ï' .Ti'.r't 1 ^'•,>•- , ! .
.•"■ai n
dore, qui n'était pas encore pourtant l'habit
de ceux qui sont consacrés à Dieu, mais qui •
annonçait seulement qu'il avait déjà renoncé
au mondé.
. —Moi, m'éloigner I reprit doucement Théo
dore, avec. sa voix sonore et mélodieuse ;.
.'m'éloigner quand vous souffrez ! vous savez-
bien que c'est impossible, mon ami.. » ,
. L'inflexion si tendrement affectueuse avec";
laquelle cès derniers : mots furent prononcés, «
rompit, malgré tous les efforts ue Maurice,,
le mur de froideur et de réserve-derrière,
lequel il avait voulu se renferiner. , r . j
Ils se regardèrent, et Théodore avait l'ex-t
pression d'un père qui< contemple un enfant ,;
nièn-aimé. T •*...■ r . j
Maurice ne put résister ; son-cœur se fon-,
'dit;, des larmes vinrent à ses yeux; il-prit
la main de Théodore dans les siennes, et
appuya cette main sur son front brûlant..
r-Ah! je le savais iien,, dit-il, que,
tu étais mon seul ami-, et vraiment jrn,
ami L Je sais bien aussi, qu'il n'y -a, d'â-
mitié, qu'il n'y a d'amour qu'ayee ceux;
qui ont le cœur honnête. Et pourtant...,
Mais ne me parle pas, Théodore",, je me>
suis dis cent fois es que tu mç dirais, i... Vois- ^
tu ! la, raison, ; je ne veux, pas l'entendre.
J'aimé i. jfaixne avec passion une femme in- ,
digne dé mon amour, qui-nje^rompe, qui •.
me torture, qui me fera moisir de colère et,
de,regrets! Mais que veux-tu?;Je l'ai ai
mée clans, des jours douloureux;' elle était;
alors si adorable,,qu'il me, semble toujours I
être au moment de la i voir, ; revenir à
Pardonne, ami... ce langage t'étonne,. t'ef- ■ >
fraie peut-être. Tu ne comprends pas.-l •, , ,
• - Mais Théodore reprit doucement, avec
calme: :'
.-—J'ai toujours .compris, mon ami, qu'il :
nous faudrait à tous deux les plus -vives et ,
les plusintimes.afTections,pour .remplir,dans '
notre .ardente âeuo;esse>:! la. place que-tenait,
• 1 ■>"'><) :•:»
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