Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1852-08-30
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 août 1852 30 août 1852
Description : 1852/08/30 (Numéro 243). 1852/08/30 (Numéro 243).
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k6697569
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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E*e VonsHfnlimmel pu
bliera dans le pins prochain
délai, Ses romans dont les ti
tres inlient :
LA COMTESSE
' DE MAULÉON, ;
Eu deux volumes,
Par m. 'LOUIS KSWESAUD.
•RENÉE DE VAR VILLE
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. Par M™ ^ r . AreCELOT.*
. M. .ET M ME FAVART,
Par AK§JEft T E IÏOUS&ATO-.
1^
/
LA MOUCHE-,
Par ALFIiESS ©13
de L 'académie française.
LE DÉPUTÉ D'ARCIS,
En quatre volumes.
Par SI. MM HAIiSA©.
IVUUS, 29 AOUT.
Un premier changement vient de sY:ceom-
plir daus le ministèreportugai?..Le ministre
des affaires étrangères, le vicomte d'Almei-
' da, a donné sa démission, et son portefeuille
a été confié provisoirement au ministre de la,
guerre, M. Jarvis d'Atonguia. Nous croyons
que d'autres changemens ne tarderont pas
à avoir lieu, et que M. Seabra, ministre de la
justice, et un autre de ses collègues suivront,
M. d'Almeida dans sa retraite. Ces modifica
tions sont le résultat de.la situation difficile
du cabinet Saldanha, situation que nous
avons déjà exposée.
Le maréchal Saldanha reconnaît de plus en 1
plus qu'en s'appuyant sur le parti septembris-
te il a affaibli la cause àlaquelle il est demeuré
sincèrement dévoué, et qu'il a donné au ra
dicalisme une force que celui-ci tourne contre
lui, comme contre le dernier appui de la
royaulé portugaise. Son alliance avec 1rs sep-
tembristes dans les élections dernières, a eu;
pour résultat une chambre qu'il a fallu dis
soudre au milieu de sa première session et
avant môme le vote du budget. A la veille de
nouvelles élections générale?, le duc de Sil-
dariha a dû chercher à quel parti il deman
derait l'appoint indispensable au gouverne
ment pour obtenir enfin une. majorité.
Reconnaissons à l'honneur du maréchal
qu'il a compris la nécessité de réunir de
nouveau en un seul faisceau toutes les for-
..ces de ce parti constitutionnel, dont il
a eu le tort de briser l'unité. Il n'a point
hésité à faire des avances aux amis du
comte de Thomar, en annonç.mt l'mteu-
tion de rompre avec les septembristes ,
et de modifier son cabinet pour y fâre
entrer quelques hommes modérés dont le
nom donnât dis garanties aux chartis-
tes. Nous voyons - dans la crise ministé
rielle qui vient de commencer une preuve
de la sincérité des offres faites- par le maré
chal Sildanlia, et nous en trouvons encore la
confirmation dans l'attitude et le langage des
septembristes. Jamais les deux organes de ce;
parti, la Iievoluçao de setembro z t le Patriata,\
n'ont attaqué le comte de-Thomar lui-même;
avec la violence qu'ils déploient aujourd'hui
côntre le duc de Saldanha, :
Le ministère,portugais doit voir quel fonds
il pouvait faire,sur les hommes dont il avait:
si imprudemment recherché l'alliance : il re-j
trouve en eux des ennemis implacableslejour
où il s'arrête dans la voie des concessions.!
Mais il ne doit pas être le seul à profiler de
cet enseignement; les amis du comte de
Thomar doivent y,trouver l'indication de la:
conduite à tenir. S'ils voulaient prendre une*
position hos j ile, "ou simplement se tenir:
à l'écart, ils : aggraveraient aisément la
situation ■ du . gouvernement, et ils pour
raient peuivêtre amener sa ruine. M lis à,
qui profilerait ce nouveau changement, si-,
non aux adversaires de la monarchie ? Les,
deux fractions du parti chartista auraient fait;
ainsi, successivement la besogne do .la ré
volution;, en se détruisant l'une l'autre.
L'intérêt delà monarchie, l'avenir du Por
tugal exigent donc impérieusement que lés
amis du comte de Thomar déposent leurs
griefs, mettent en oubli leurs ressentimens,;
et acceptent la main que leur tend le duc de,
Saldanha, parce que, de la reconstitution du>
parti modéré; dépend le salut du tfôae dè'
dona Maria.
La présence,'dans les chambrés d'une ma-;
jorité dévouée à lj reine et favorable au gou-'
vernemtnt peut seule rendre possibles le ré
tablissement des finances et le règlement de
la dette. Les revenus du Portugal ne peuvent
s'açcroîtreque parledéveiopperntntde l'agri
culture et ducommerce : il fautdonc utiliser
les grands coursd'eaudupays, créer des voies
de transport, construire des chemins du fer.
C'est le crédit seul q dre et de réaliser ces travaux d'utilité publi
que; et le Portugal n'aura point de crédit au
dehors, tant qu'il n'a ira pas régularisé sa po
sition vis-à-vis deseî eré^n iers. Le règlement
deladette doit donc être le point de départ de
toute politique. Le duc de Sildanha l'avait
compris : il voulait préluder par la consoli
dation-dé la dette à l'établissement d'un bud
get en règle : c'est sur cette question qu'il
s'est trouvé en minorité et qu'il à dû dissou
dre les corfès. - ; ,
Tout est donc à recommencer, et le difficile
est de faire sortir des élections une majorité
qui consente à régler la detle à des condit ons
équitables. Pour atteindre ce but éminem
ment utile', le gouvernement portugais f ta
bien de s'adrçsser non-seuleme nt aux divers) s
fractions du parti chartiste, mais encore, à
toutes les nuances gouvernementales. L'abs
tention systématique du parti mîguélis'e dans
les dernières élections a contribué, dans un
certain nombre, de collèges au triom
phe des candidats révolutionnaires. Il est
pour le gouvernement portugais un moyen
dé faire sortir les migue listes de leur inac
tion et de conquérir sur la question finan
cière , l'appui des plus, modérés d'entre
eux. 11 suffirait d'une mesure toute d'équité
et de bonne politiqj^; qui ft-rait honneur au
Portugal et aiderait puissamment à raffermir
son crédité l'étranger: ce serait de compren
dre dan? la consolidation deladette, l'em
prunt de <40 millions contracîé en France
par don Miguel en octobre 1832.
Cet emprunt n'était pas complètement
réalisé quand don Miguel fut renversé du
trône : le gouvernement de li r. ine dona
M tria c-n a touché et employé à ses dé
penses une partie considérable ; il n'a
point hésité en outre à poursuivre con
tre les souscripteurs de Londres le paiement
Kkous eemauenceroias, Se S
■ septembre, la puliticatSou de
la -
ranan eiî deux voEu-
g5îes, par SI. S j O sb S s ISeyfoawsl.
FEUILLETON DU COSSTITUTIOHIÎEL. 30 60UT.
THÉÂTRES.
T héâtre - F iiakçais : Reprise de Marie ou trois
époques, comédie en trois actes de Mme Ancelot —
PALAis -IioYAi. : le Trou des lapins, \audeviile en
un acte de MM.Gogniard. ;
Une terrible semaine vient de s'écouier. Quel
grand chef-d'œuvre nos théâtres ont repré
senté! Ilales charmesdu mystère et tout l'at-
trai t de l'inconnu; pas un reprocheà lui adres
ser. Si difficiles que vous soyez, il faut pour
cette fois vous en contenter ; je mets Zoïle au
défi de découvrir les endroits défectueux ; l'ou
vrage brille par l'absence des défauts, et vous
lui supposerez tous les mérites qu'il vousplai-
ra d'imaginer : ni trop longue ni trop cour te,
la pièce ne rit que point d'être compromise
par le style. Ou sait qu'au théâtre les.pièces
ne tombent jamais à cause des scènes qui
ne s'y trouvent pa?, mais à cause de celles
qu'on y a laissées ; aussi le plus habile de
nos auteurs a t-il un axiome favori : — Cou
pez, coupez toujours, dit-il à ses collabora
teurs; c'est autant de chances de moins
que nous aurons d'clre siffles. A ce comp-
t",, la merveille véritable, le modèle du
genre, c'est la pièce qui n'existe pa-;
c'est le sublime Rien! Rien nous occu
pera donc aujourd'hui tout entier; notre
attention est absorbés par rien; rien s'é
tale avec complaisance sur les affiche s; voilà
le comble de notre art dramatique, et l j su
prême e ffort de ces huit derniers jours !
Que de fantaisie, que d'imprévu, que dé
raison, que de sentiment, de terreur.et de
comîque'en ce rien qui compysc à lui seul le
nouveau répertoire ! On nous alaissé le corn
ai ncem' nt à deviner et nous reverrons le
des traites et des, lettres de crédit qu'il avait,
trouvées dans les ca'ssfs de Lisbonne. Il ne
peut donc refuser de se reconnaître débiteur
des sommes qu'il a reçues et dépensées. Du
reste, les agens portugais, dans les procès
qu'ils ont eu à soutenir à l'éîranger à l'oc
casion de cet emprunt, n'ont point hésité
à déclarer, sous la foi du serment ; que l'in
tention du gouvernement.du Portugal était
« de tenir compte aux ayant-droit de toutes.
les sommes provenant de l'emprunt de don
Miguel. » Il serait équitable et liabile de
la part du gouvérnement de dona Maria de
remplir cet engagement, que ses agens
ont plus d'une fois pris en son nom.
La France, sous ce rapport, offre au Por
tugal un exemple bon à suivre : les di
vers gouvernemens qui se sont succédé chez
nous, n'ont jamais hésité à reconnaître et
à payer les dettes contractées au nom du
pays par leurs prédécesseurs. Eu tenant la
même conduite , le gouvernement portu
gais désarmerait bien des préventions à
l'intérieur, et rendrait confiance aux ca
pitalistes étrangers dont l'aide lui devient
de plus en plus indispensable s'il veut, en
ranimant Ja prospérité de son pays, faire dis
paraître les chances de guerre civile et de
boulcversemens nouveaux.
Cucheval' Glarigny. :
r
Quelques journaux ont publié, sur la ré-
coue de 1852, des appréciations qui ten
draient à la faire considérer comme insuffi
sante.
Ces journaux ont été nord infor més.
11 résulte des renseignemens reçus par le
gouvernement que la rér.olte'rle 1852sera,eu -
moyenne, équivalente à -celle d'une auuée
oïdinaire, et supérieure même d'un quart
environ dans certains départemens qui four
nissent une gran ie partie des céréales con
sommées en France.
Sur plusieurs points, un mouvement pro
noncé de baisse a été le résultat, d'une exac
te connaissance des laits. (AL/nUeur.)
Un décret,'rendu à la fin de l'année der
nière, a réuni ensemble'les deux adminis
trations des douanes et des contributions in-,
directes. Ou voulait ainsi affranchir les re
devables de doubles formalité-', réduire les
frais de perception, faciliter et améliorer
l'action des deux services en la concen
trant, enfin faire profiter les deux admi
nistrations des procédés dont chacune sé
parément avait pu constater les bons ef
fets. Celte organisation était restée jus
qu'à ce jour à peu près nominale. M. Gré-
terin, nommé directeur général des deux ad
ministrations, avait été chargé d'étudier les
conditions, e t de poser les b ises de la réu
nion de ces deux grands services publics. Il
s'est entouré des lumières de ses collabora
teurs, et, après un long examen, il vient de
faire conuaître, dans une cirëjalaire, les dis
positions destinées à consacrer l'organisation
nouvelle ainsi que les devoirs qu'elles impo
sent aux agen?, suivant ..leur ordre hiérar
chique.
Nous voyons, dans la circulaire de M.Gré-
terin, qu'on a rencontré, dans ce travail, des
difficultés d'exécution restées d'abord ina
perçues en présence d'ana'ogies'pîus appa
rentes (jbe réelles. M. le directeur général es
père cependant que la nouvelle organisation
présentera des résultats favoiables sous j. lus
d'un rapport. Ainsi il annonce,, £n ce qui
touche les opérations à intervenir, la possi
bilité da simplifications également utiles au
commerce et au service. Das instructions
spéciales doivent y pourvoir prochainement.
Il nous faut renoncer malheureusement
aux économies qu'on tivait cru pouvoir réa
liser au profit du budget, par suite de la ré
partition des opérations entre les deux per
sonnels. La circulaire explique que les nom
breuses suppressions d'emploi, prononcées
en 1848, avaient compromis la perception
des douanes et . des contributions indirec
tes, qu'il était devenu urgent de remédier à
un état de choses aussi préjudiciable, et que'
le meilleur moyen était de reconstituer le ca
dre supérieur des contributions indirectes et
d'en accroître-les proportions. Tout ce qu'on
■guignera donc à l'organisation nouvelle, c'est
que le remaniemelit de quelques parties du
personnel permettra de subvenir à cette dé
pense sans nécessiter de nouveaux crédits.
La principale cause d'«cono mie sur la
quelle on avait fondé ^s espérances, prove
nait de la réunioi^gM's "deux services, dans
les départemens de la frontièré, entre les
mains d'un seul chef, Le nombre des di
recteurs devait ainsi se trouver réduit.
C'est un sacrifice auquel, dit M. Gréte-
■rin , l'administration se fût difficilement
résignés y s'il n'avait dù- être compensé ,
pour la masse du personnel, par la créa
tion , à divers autres degrés.de la hié
rarchie , d'un nombre proportionnellement
considérable d'agens supérieurs. En effet,
si le nombre'des directions est diminué,
celui des inspections et des sous-inspections
est notablement accru. Ce qu'on économise
d'un côté est dépensé de l'autre, et le chiffre
porté au budget pour les deux selministra-
tions des douanes et des contributions iudi-:
r.ectcs reste, en définitive, ce qu'il était.
Au point de vue administratif, il n'y a pas
fusion'des deux branches dejservice, mak
seulement association. Aucune attribution
n'est ti'ansportéed'uaserviceài'autre. Chacun
continue à opérer dans sa sphère, àmarclibr
dans les voies qui lui sont propres. La seule
différence avec ce qui existe, c'est que,
dans les directions mixte.-, ces deux bran
ches viendront aboutir à un seul centre d'ac
tion. Il y aura du moins cet avamage, que
les agens des douanes et des contributions
indirectes se prêteront plus volontiers uu
concours mutuel sous l'impulsion unique
d'un mêoie chef. J. B uiut .
La caisse d'amortissement et celle des,
dépôts et consignations publient aujourd'hui
le résumé de leurs opérations pendant le se
cond trimestre de l'année et leur étal de
situation au 31 juillet dernier. Il n'y a rien
à dire sur les opérations de la caisse d'amor
tissement, qui sont purement fictives, et
qui consistent eu un échange de papier
avec le trésor. Mais il est utile de suivre les
comptes de la caisse des dépôts et consigna
tions, qui fournissent des indications inté
ressantes sur le progrès de la fortune pu
blique.
Nous voyons que le montant des recettes de
la caisse des dépôts et consignations pendant
le second trimestre s'est élevé à 86 millions,
le montant des dépenses à 49 millions; c'est,
par conséquent un excédant de recettes de 37
millions, qui, joint aux 368 millions qu'elle
possédait au 31 mars, poTte son avoir à 40a
millions. .
Les consignations de différente nature ont
produit 29millions en recettes et 28 millions
en dépenses. Les versemens des caisses' d'é
pargne ont été de 20 millions, tandis
que les remboursemens n'ont été que de
4 millions. Les apports à la caisse des re
traites pour la vieillesse se sont élevés à
10 millions. Ce sont 1^ des preuves manifes
tes de l'activité des affaires et de l'améliora
tion du sort des populations labprieuses.
Les 405 millions, formant la somme totale
confiée à Ja caisse, sont principalement re
présentés par 42 millions d'inscriptions de
rentes 'provenant des fonds des caisses d'é
pargne, 13 millions d'inscriptions de rentes
appartenant à la caisse des retraites, 116
millions d'effets publics appartenant à la
caisse des dépôts et consignations, 224 mil
lions de créances en comptes- courants.
La caisse des dépôts et consignations pu
blie, en outre, un tableau des achats de ren
tes faits pour le compte des caisses d'épar-,
gïie sur la demande «es déiiosan s. Ces achats
ont été de plus de 2 millions penïant le se
cond trimestre. Ajoutés à ceux qui avaient
été opérés antérieurement au 31 mars,
ils représentent un capital- de plus de 41
millions. On voit que les déposans 'con
tinuent à user des facilités qui leur ont été
accordées, et se" familiarisent de plus en plus
avec les placemens en rentes. J. Burat.
Le-Moniteur publie ce matin la note sui
vante. Nos lecteurs verront qu'elle confirme
de tous points les renseignemens qui nous
orît été transmis par notre correspondant
sur lés négociations suivies à Constantinople.
« Les dépêches reçues hier soie de Constantino-
ple, en dUtedu 17 août, nous permettent d'annon
cer que ia Porte-Ottoinane a fait droit à toutes
les réclamations que l'ambassadeur de France avait
reçu l'ordre de.lui présenter. Le gouvernement du
prînce-Présirlent n'a qu'à se féliciter d'un résultat
susîi prompt et aussi satisfaisant dès démarches
qn'il avait prescrites. Les faits dont nous, avions à
nous plaindre étaient, sans doute, directement
contraires aux intentions de la Porle, et ses agens
avaient méconnu à la fois leur devoir et les dispo
sitions de teuï gouvernement en fournissant à un
allié aussi sincère de îa Turquie, dé légitimes
griefs.
» Nous u'avons pas à revenir sur l'incident de
Tripoli, et dont le Moniteur a fait connaître les dé
tails. Informée de tout ce qui s'était passé à cet
égard eritre le consul général et le pacha, la Porte
a condamné sans hé-iter là conduite de ce fonc
tionnaire et ccl'e du commandant militaire immé
diatement rtyponsab'.e dos violenets auxquelles
ont été en butte les deux Français qui récla
maient la proteciion du corsulat. Ils sont destitués
l'un et l'autre ; l'officier et les soldats qui ontmal-
tivité nos nationaux seront jugés et punis, et il
sera mis à ia disposition du gouvernement fran
çais une somme destinée à indemiii er ces indivi
dus des, pertes qu'ils auraient pu subir ou à sou
lager leurs familles.
» Les deux autre» griefs principaux dont l'am-
bissadeur a obtenu ls redressement n'ont pas
moins d'importance, et on en poursuivait depuis
long-temps la réparation avec une patience qui
aurait pu faire prendre le change sur l'intérêt que
le gouvernement n'avait cessé d'y attacher. Nous
voulons parler de l'assassinat du père Basile à An-
tioche, des violences exercées contre 51. Blan
chard, professtur de français établi dans celte
ville, et des insultes auxquelles notre consul avait
été en butte. Les principaux auteurs ou instiga
teurs de l'assassinat du père Basile, parmi lesquels
se rencontre un des hommes les plus considéra
bles d'Antioche, Eumer-Effendi, sont bannis et
condamnés à la détention, les uns à Belgrade, les
autres à Widdin ; et la Porte autorise à Àntioche
la construction de l'église, dont le projt t avait ser
vi de prétexta à ce meurtre. En outre, le gouver
neur d'Alep à- l'époque de P.issassinat du père
Basile, sera blâmé pour la conduite qu'il a tenue
lors des premières procédures. i
» Quant à'Janina, le pachn, commanlAnt des
troupes, sera retiré : la garnison, sera changée, et
le pavillon, qui avait été amené, sera ensuite réar
boré avec tous les honneurs qui lui sont dus. M.
Blanchard recevra u.ie indemnité pour les mau
vais iraiternens qu'il a fubis. Un autre Français,
M. Davernois, ayant t té blessé tout récemment à
Constantinople par des soldats, et le gardien de la
tôîir de Galata ayant insulté et fr.ippé un employé
de la chancellerie de France, les individus coupa
bles da ces violences sont déjà incarcérés, et cette
réparation sera complétée par une indemnité au
profit de M. Duvernois.
» Les réparations qui ont abouti aux résultats
satisfaisans que nous venons d'exposer ont été
conduites par M. le marquis de Lavalette avec
toute la fermeté dont ses instructions lui faisaient
un devoir, mais avec tous les égards dus à une
puissance amie, dont les bonnes dispositions sont
pai fois mal servies par ses agen 1 ; et les nouveaux
ministres ottomaïis y ont apporlé, de leur rôté, un
esprit de conciliation et une intelligence des véii-
tibles intérêts de leur pays qui ont facilité l'arran
gement de ce différend, et qui nous promettent les
meilleures relations avec eux. »
La circulaire suivante a été adressée le 21
août, par le préfet de la Meuse,.aux maires
de ce département :
Monsieur le maire,
La loi du 9 juillet 1832, insérée au Bulletin des
Lois, n" !i54, permet à'l'administration d'interdire
le séjour du département de la Seine et celui des
communes formant l'agglomération lyonnaise aux
individus qui, n'étant paâ domiciliés dans ce dé-
parlement ou ces communes :
1° Ont subi, depuis moins de dix ans, une con
damnation à l'emprisonnement pour rébellion,
■ mendicité ou vagabondage, ou une condamnation
à un mois de^a-môme peine pour coalition ;
2° Ou n'ont pas, dans les lieuxsus-indiqués, de3
moyens d'existence.
Lors donc que des individus, dénués de moyens
d'existence, et connus par des antécédens défavo
rables, demanderaient à se rendre, soit à Paris, soit
à Lyon, des passeports devraient leur être refusés-
Dans le cas où ils persisteraient à se mettre en
route, vous auriez soin de m'en donner avis im
médiatement.
Lorsque les individus qui voudront se rendre
dans les lieux désignés par la loi du 9 juillet se
ront des ouvriers honnêtes, laborieux et d'une
moralité irréprochable, vous ne m'ettrez pas obs
tacle à leur.voyage; mais en leur délivrant des
passeports, vous aurez soin de leur rappeler les
dispositions de-la loi précitée, en leur faisant bien
comprendre qu'une fois arrivés à Paris ou à. Lyon,
il seront exposes, s'ils ne réussissent pas à y trou
ver du travail, à recevoir l'ordre de retourner dans
leur pays. Cet aveitissement déterminera peut-
être un certain nombre de voyageurs à renoncer
à un déplacement inutile.
C'est surtout lorsqu'il y aurait lieu d'appréhen
der de .prochains désordres dans les départemens
de la Seine ou du Rhône, que vous devrez vous
montrer très sévère dans l'application des instruc
tions q.u précèdent. Vous refuserez alors avec fer
meté des passeports aux gens suspects "et dénués
de ressources qui chercheraient à se rendre à Paris
ou à Lyon.
Je compte, à cet égard, sur votre active vigi
lance.
fîecevi z, etc. ; *
Le prérit de la Meuse, albert i-englé.
A la fin de sa quatrième séance, le conseil
général de la Seine-Inférieure a adopté le
vote suivant, que nous puisons élans le pro
cès-verbal publié par les journaux de la lo
calité :
« Apprenant que, lors de la livraison des étoffes
par les ouvii- rs travaillant à domicile, il s'élève
parLis des difficultés entre "eux. ( t leurs pations,
le consul général dé la Seine-Inférieure prie M. le
ministre de l'intérieur, de l'agriculture et du com
merce, de vouloir bien faire étudier auels seraierit
les meilleurs moyens à employer pour faire cesser
ces abus.
» Il est prié aussi de vouloir'bien faire mettre à
exécution la loi sur les marques de fabrique, pour
assurer une plus grande sincérité dans la transac
tion entre vendeurs et acheteurs, soit à l'intérieur,
soit à l'extérieur, avec l'obligation d'y inscrire
aussi le métrage de la pièce. » '*
La Gazette officielle de Savoie publie dans
dans son numéro du 27 août le programme
en 85 articles du concours ouvert par le
gouvernement sarde pour Ja construction et
i'exploitalion' d'un chemin de fer au-delà des
Alpes, en Savoie. Le gouvernement sarde in
vite les entrepreneurs de travaux de cette
nature, les capitalistes et les industriels qui
voudraient concourir à cette entreprise, à
présenter leurs propositions.
Le cliemiu [de fer ^commencera à Modane,
province deMaurienne, parcourra les vallées
de l'Arc et de l'Isère, rejoindra Montme-
lian et arrivera à Chambéry; de Chambéry
le chemin se continuera vers Annecv*. D'An
necy il se dirigera à la frontière du canton
de Genève. ' -
La compagnie devra faire en sorte que le
point d'arrivée à cette frontièré oflre toute
facilité pour prolonger la ligne sur le terri
toire du canton de Genève jusqu'à cette
ville.
Dépuis quelque temps, en France et en
Allemagne; de sérieux esprits se sont préoc
cupés de l'opportunité piochained'un traité
de commerce et de douanes entre les deux
pays. Cette pensés est féconde et fera son
chemin, car elle répond aux tendances de
l'époque actuelle. Aussi devient-il nécessaire
de commencer dès aujourd'hui à constater
le mouvement commercial de la France avec
l'association douanière allemande.'
L'Angleterre et la Franc: avaient accom-
reste.
Ainsi point de vaudeville, point de drame,
point de comédie, ni, même de tragédie (le
quart d'heure était cependant bien favorable
aux tragiques); rien, rien, rien, absolu
ment eien ! à moins qu'on ne prenne les
promesses pour des réaliié?, et, comme on
dit vulgairement, la ■ fumée pour le rôti.
Une superbe fumée sortiit d<;la cheminée
des Variétés ; et les gourmands humaiei.t le
pirfum d'un grand vaudeville en c : nq actes
que la direction tientdepuis long ternpsdéjà
sur le gril. Iléhî ! nous n'avons eu que la fu
mée , c'est à cette fumée qu il fat.dra manger
notre feuilleton touts^c ; le grand vaudeville
est dit-on brûlé, réduit e-ncharbon, et la cen
sure ne veut point qu'en le serve. Adieu donc,
paya latin 1 cher pays de notre jeunesse c-t de
nos gais souvenus ! Combien de regrets et
combien de pages ton nom seul nous eût
inspirés I La pièce nous importait peu, on
l'a faite tant de fois et si mal. Certes, nous
l'avons mieux jouée nous-même autrefois
et au nature), que tous les acteurs de nos
théâtres et que tous les étudians de corné- '
die ; le litre noussuffisait ;hélas, 1 le titre même
a disparu de l'affiche. On ne veut sans
doute plus qu'il y ait d 'ÉTUDiANs ni de
guartùr latin ; et le théâtre des Variétés,
après avoir annoncé sa pièce en toutes
lettres, 'n'annonçait plus ce matin bien
discrètement et bien humblement que la
prochaine représentation d'un ouvrage en
cinq aetei. Quant à présent, rien... rien... et
toujours rien !... Vous ne perdrez pas tout
cependant, curieux lecteur y qui suivez pas à
pas les progrèsouplutôt les cabrioles de l'art
dans celte consciencieusc\revue - ; puisqu'on
nous a pris notre quarlitr latin ies Variétés,
je vous offre les deux derniers cduplets du
quartier latin, de Nadaud :
Là tout se disperse,
i Le quartier se perce,
Se transforme et sV.ssainit;
Des maisons plus belles
Vo: t remplacer celles
Où l'amour posait son nid.
Et dans la ctté nouvelle.
Un jour quelque vieille Adèle,
Seul débris d'un siècle'éteint,
Dira, cachant son visage,
Aux Anténors d'un autre âge :
« Là fut le quartier latin !» .
Ainsi finit philosophiquement la chanson
charmante dont les vaudevilles les meilleurs
ne sauraient être, je le crains bien, que la
parodie.
Une très giacieuse fumée sortait encore
de la cuisine de l'Ambigu; le chef nous van
tait depuis quelques jours sur sa carte, c'est-
à-dire dans ses réclames, un certain Jloqve-
laurak la sauce piquante. Il paraît que la
saucen'estpointencoresuffisammehtétudiée,
et contente z-vous comme nous de la fu
mée. Vous n'aurez aussi que la fumée de
la Porte-Saint-Martin, la fumée du Ri
chard de M. Victor Séjour, auquel on
donne le dernier tour de broche. Quels
nuages enveloppent le théâtre cependant?
La fumée des drames n'est point 'ordinaire
ment si épaisse; il faut que le souffle terri
ble du tragédien Ligirr et la buée qui s'.é
chappe de lui aux dernières répétitions s'y
soient mêlés. Bref, notre besogne est pres
que au-dessus du la force humaine du feuil-
leton ; c'est à nous d'ô'treà lafois, le théâtre,
les auteurs et la critique, c'est à nous de ré
pandre des trésors d'esprit, d'érudilioh, de
verve et de logique en rendant compte de...
Rien.
Rien de nouveau ! Mais n'avons-nous paa
le vieux neuf? Le passé nous sauvera du
présent. —0 passé ! grand merci ! — Je dirai
galamment des pièces aussi Lien que des
dames, qu'elles n'ont jamais que l'âge qu'el-'
les paraissent avoir. Faisons fi de l'acte de
naissance. Je prends volontiers pour un prin
temps l'hiver en fleurs. Si l'œil brille, si le
front est pur, la voix douce, la lèvre vèr- .
meilleetl'e reste à l'avenant, que nous.im- .
porte? Jugez-en d'après une comédie.
Le Théâtre-Français a repris, il y a quel
ques jours, Marie vu trois époques, croyant
faire politesse à uno petite vieille d'esprit
aimable,et sans que la galanterie l'ait poussé
à coup sûr. 0 prodige de la féerie! il se
trouve que le Théâtre-Français a réveillé
jbwiiikau s rue de yatoi*. t '?»ai&ï*-ï£ôy«.s}, n* 10:
y ,
' i **
{ -
.♦-%
B •• -'185*.-LUNDI 50 AOCJT.
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de L 'académie française.
LE DÉPUTÉ D'ARCIS,
En quatre volumes.
Par SI. MM HAIiSA©.
IVUUS, 29 AOUT.
Un premier changement vient de sY:ceom-
plir daus le ministèreportugai?..Le ministre
des affaires étrangères, le vicomte d'Almei-
' da, a donné sa démission, et son portefeuille
a été confié provisoirement au ministre de la,
guerre, M. Jarvis d'Atonguia. Nous croyons
que d'autres changemens ne tarderont pas
à avoir lieu, et que M. Seabra, ministre de la
justice, et un autre de ses collègues suivront,
M. d'Almeida dans sa retraite. Ces modifica
tions sont le résultat de.la situation difficile
du cabinet Saldanha, situation que nous
avons déjà exposée.
Le maréchal Saldanha reconnaît de plus en 1
plus qu'en s'appuyant sur le parti septembris-
te il a affaibli la cause àlaquelle il est demeuré
sincèrement dévoué, et qu'il a donné au ra
dicalisme une force que celui-ci tourne contre
lui, comme contre le dernier appui de la
royaulé portugaise. Son alliance avec 1rs sep-
tembristes dans les élections dernières, a eu;
pour résultat une chambre qu'il a fallu dis
soudre au milieu de sa première session et
avant môme le vote du budget. A la veille de
nouvelles élections générale?, le duc de Sil-
dariha a dû chercher à quel parti il deman
derait l'appoint indispensable au gouverne
ment pour obtenir enfin une. majorité.
Reconnaissons à l'honneur du maréchal
qu'il a compris la nécessité de réunir de
nouveau en un seul faisceau toutes les for-
..ces de ce parti constitutionnel, dont il
a eu le tort de briser l'unité. Il n'a point
hésité à faire des avances aux amis du
comte de Thomar, en annonç.mt l'mteu-
tion de rompre avec les septembristes ,
et de modifier son cabinet pour y fâre
entrer quelques hommes modérés dont le
nom donnât dis garanties aux chartis-
tes. Nous voyons - dans la crise ministé
rielle qui vient de commencer une preuve
de la sincérité des offres faites- par le maré
chal Sildanlia, et nous en trouvons encore la
confirmation dans l'attitude et le langage des
septembristes. Jamais les deux organes de ce;
parti, la Iievoluçao de setembro z t le Patriata,\
n'ont attaqué le comte de-Thomar lui-même;
avec la violence qu'ils déploient aujourd'hui
côntre le duc de Saldanha, :
Le ministère,portugais doit voir quel fonds
il pouvait faire,sur les hommes dont il avait:
si imprudemment recherché l'alliance : il re-j
trouve en eux des ennemis implacableslejour
où il s'arrête dans la voie des concessions.!
Mais il ne doit pas être le seul à profiler de
cet enseignement; les amis du comte de
Thomar doivent y,trouver l'indication de la:
conduite à tenir. S'ils voulaient prendre une*
position hos j ile, "ou simplement se tenir:
à l'écart, ils : aggraveraient aisément la
situation ■ du . gouvernement, et ils pour
raient peuivêtre amener sa ruine. M lis à,
qui profilerait ce nouveau changement, si-,
non aux adversaires de la monarchie ? Les,
deux fractions du parti chartista auraient fait;
ainsi, successivement la besogne do .la ré
volution;, en se détruisant l'une l'autre.
L'intérêt delà monarchie, l'avenir du Por
tugal exigent donc impérieusement que lés
amis du comte de Thomar déposent leurs
griefs, mettent en oubli leurs ressentimens,;
et acceptent la main que leur tend le duc de,
Saldanha, parce que, de la reconstitution du>
parti modéré; dépend le salut du tfôae dè'
dona Maria.
La présence,'dans les chambrés d'une ma-;
jorité dévouée à lj reine et favorable au gou-'
vernemtnt peut seule rendre possibles le ré
tablissement des finances et le règlement de
la dette. Les revenus du Portugal ne peuvent
s'açcroîtreque parledéveiopperntntde l'agri
culture et ducommerce : il fautdonc utiliser
les grands coursd'eaudupays, créer des voies
de transport, construire des chemins du fer.
C'est le crédit seul q
que; et le Portugal n'aura point de crédit au
dehors, tant qu'il n'a ira pas régularisé sa po
sition vis-à-vis deseî eré^n iers. Le règlement
deladette doit donc être le point de départ de
toute politique. Le duc de Sildanha l'avait
compris : il voulait préluder par la consoli
dation-dé la dette à l'établissement d'un bud
get en règle : c'est sur cette question qu'il
s'est trouvé en minorité et qu'il à dû dissou
dre les corfès. - ; ,
Tout est donc à recommencer, et le difficile
est de faire sortir des élections une majorité
qui consente à régler la detle à des condit ons
équitables. Pour atteindre ce but éminem
ment utile', le gouvernement portugais f ta
bien de s'adrçsser non-seuleme nt aux divers) s
fractions du parti chartiste, mais encore, à
toutes les nuances gouvernementales. L'abs
tention systématique du parti mîguélis'e dans
les dernières élections a contribué, dans un
certain nombre, de collèges au triom
phe des candidats révolutionnaires. Il est
pour le gouvernement portugais un moyen
dé faire sortir les migue listes de leur inac
tion et de conquérir sur la question finan
cière , l'appui des plus, modérés d'entre
eux. 11 suffirait d'une mesure toute d'équité
et de bonne politiqj^; qui ft-rait honneur au
Portugal et aiderait puissamment à raffermir
son crédité l'étranger: ce serait de compren
dre dan? la consolidation deladette, l'em
prunt de <40 millions contracîé en France
par don Miguel en octobre 1832.
Cet emprunt n'était pas complètement
réalisé quand don Miguel fut renversé du
trône : le gouvernement de li r. ine dona
M tria c-n a touché et employé à ses dé
penses une partie considérable ; il n'a
point hésité en outre à poursuivre con
tre les souscripteurs de Londres le paiement
Kkous eemauenceroias, Se S
■ septembre, la puliticatSou de
la -
ranan eiî deux voEu-
g5îes, par SI. S j O sb S s ISeyfoawsl.
FEUILLETON DU COSSTITUTIOHIÎEL. 30 60UT.
THÉÂTRES.
T héâtre - F iiakçais : Reprise de Marie ou trois
époques, comédie en trois actes de Mme Ancelot —
PALAis -IioYAi. : le Trou des lapins, \audeviile en
un acte de MM.Gogniard. ;
Une terrible semaine vient de s'écouier. Quel
grand chef-d'œuvre nos théâtres ont repré
senté! Ilales charmesdu mystère et tout l'at-
trai t de l'inconnu; pas un reprocheà lui adres
ser. Si difficiles que vous soyez, il faut pour
cette fois vous en contenter ; je mets Zoïle au
défi de découvrir les endroits défectueux ; l'ou
vrage brille par l'absence des défauts, et vous
lui supposerez tous les mérites qu'il vousplai-
ra d'imaginer : ni trop longue ni trop cour te,
la pièce ne rit que point d'être compromise
par le style. Ou sait qu'au théâtre les.pièces
ne tombent jamais à cause des scènes qui
ne s'y trouvent pa?, mais à cause de celles
qu'on y a laissées ; aussi le plus habile de
nos auteurs a t-il un axiome favori : — Cou
pez, coupez toujours, dit-il à ses collabora
teurs; c'est autant de chances de moins
que nous aurons d'clre siffles. A ce comp-
t",, la merveille véritable, le modèle du
genre, c'est la pièce qui n'existe pa-;
c'est le sublime Rien! Rien nous occu
pera donc aujourd'hui tout entier; notre
attention est absorbés par rien; rien s'é
tale avec complaisance sur les affiche s; voilà
le comble de notre art dramatique, et l j su
prême e ffort de ces huit derniers jours !
Que de fantaisie, que d'imprévu, que dé
raison, que de sentiment, de terreur.et de
comîque'en ce rien qui compysc à lui seul le
nouveau répertoire ! On nous alaissé le corn
ai ncem' nt à deviner et nous reverrons le
des traites et des, lettres de crédit qu'il avait,
trouvées dans les ca'ssfs de Lisbonne. Il ne
peut donc refuser de se reconnaître débiteur
des sommes qu'il a reçues et dépensées. Du
reste, les agens portugais, dans les procès
qu'ils ont eu à soutenir à l'éîranger à l'oc
casion de cet emprunt, n'ont point hésité
à déclarer, sous la foi du serment ; que l'in
tention du gouvernement.du Portugal était
« de tenir compte aux ayant-droit de toutes.
les sommes provenant de l'emprunt de don
Miguel. » Il serait équitable et liabile de
la part du gouvérnement de dona Maria de
remplir cet engagement, que ses agens
ont plus d'une fois pris en son nom.
La France, sous ce rapport, offre au Por
tugal un exemple bon à suivre : les di
vers gouvernemens qui se sont succédé chez
nous, n'ont jamais hésité à reconnaître et
à payer les dettes contractées au nom du
pays par leurs prédécesseurs. Eu tenant la
même conduite , le gouvernement portu
gais désarmerait bien des préventions à
l'intérieur, et rendrait confiance aux ca
pitalistes étrangers dont l'aide lui devient
de plus en plus indispensable s'il veut, en
ranimant Ja prospérité de son pays, faire dis
paraître les chances de guerre civile et de
boulcversemens nouveaux.
Cucheval' Glarigny. :
r
Quelques journaux ont publié, sur la ré-
coue de 1852, des appréciations qui ten
draient à la faire considérer comme insuffi
sante.
Ces journaux ont été nord infor més.
11 résulte des renseignemens reçus par le
gouvernement que la rér.olte'rle 1852sera,eu -
moyenne, équivalente à -celle d'une auuée
oïdinaire, et supérieure même d'un quart
environ dans certains départemens qui four
nissent une gran ie partie des céréales con
sommées en France.
Sur plusieurs points, un mouvement pro
noncé de baisse a été le résultat, d'une exac
te connaissance des laits. (AL/nUeur.)
Un décret,'rendu à la fin de l'année der
nière, a réuni ensemble'les deux adminis
trations des douanes et des contributions in-,
directes. Ou voulait ainsi affranchir les re
devables de doubles formalité-', réduire les
frais de perception, faciliter et améliorer
l'action des deux services en la concen
trant, enfin faire profiter les deux admi
nistrations des procédés dont chacune sé
parément avait pu constater les bons ef
fets. Celte organisation était restée jus
qu'à ce jour à peu près nominale. M. Gré-
terin, nommé directeur général des deux ad
ministrations, avait été chargé d'étudier les
conditions, e t de poser les b ises de la réu
nion de ces deux grands services publics. Il
s'est entouré des lumières de ses collabora
teurs, et, après un long examen, il vient de
faire conuaître, dans une cirëjalaire, les dis
positions destinées à consacrer l'organisation
nouvelle ainsi que les devoirs qu'elles impo
sent aux agen?, suivant ..leur ordre hiérar
chique.
Nous voyons, dans la circulaire de M.Gré-
terin, qu'on a rencontré, dans ce travail, des
difficultés d'exécution restées d'abord ina
perçues en présence d'ana'ogies'pîus appa
rentes (jbe réelles. M. le directeur général es
père cependant que la nouvelle organisation
présentera des résultats favoiables sous j. lus
d'un rapport. Ainsi il annonce,, £n ce qui
touche les opérations à intervenir, la possi
bilité da simplifications également utiles au
commerce et au service. Das instructions
spéciales doivent y pourvoir prochainement.
Il nous faut renoncer malheureusement
aux économies qu'on tivait cru pouvoir réa
liser au profit du budget, par suite de la ré
partition des opérations entre les deux per
sonnels. La circulaire explique que les nom
breuses suppressions d'emploi, prononcées
en 1848, avaient compromis la perception
des douanes et . des contributions indirec
tes, qu'il était devenu urgent de remédier à
un état de choses aussi préjudiciable, et que'
le meilleur moyen était de reconstituer le ca
dre supérieur des contributions indirectes et
d'en accroître-les proportions. Tout ce qu'on
■guignera donc à l'organisation nouvelle, c'est
que le remaniemelit de quelques parties du
personnel permettra de subvenir à cette dé
pense sans nécessiter de nouveaux crédits.
La principale cause d'«cono mie sur la
quelle on avait fondé ^s espérances, prove
nait de la réunioi^gM's "deux services, dans
les départemens de la frontièré, entre les
mains d'un seul chef, Le nombre des di
recteurs devait ainsi se trouver réduit.
C'est un sacrifice auquel, dit M. Gréte-
■rin , l'administration se fût difficilement
résignés y s'il n'avait dù- être compensé ,
pour la masse du personnel, par la créa
tion , à divers autres degrés.de la hié
rarchie , d'un nombre proportionnellement
considérable d'agens supérieurs. En effet,
si le nombre'des directions est diminué,
celui des inspections et des sous-inspections
est notablement accru. Ce qu'on économise
d'un côté est dépensé de l'autre, et le chiffre
porté au budget pour les deux selministra-
tions des douanes et des contributions iudi-:
r.ectcs reste, en définitive, ce qu'il était.
Au point de vue administratif, il n'y a pas
fusion'des deux branches dejservice, mak
seulement association. Aucune attribution
n'est ti'ansportéed'uaserviceài'autre. Chacun
continue à opérer dans sa sphère, àmarclibr
dans les voies qui lui sont propres. La seule
différence avec ce qui existe, c'est que,
dans les directions mixte.-, ces deux bran
ches viendront aboutir à un seul centre d'ac
tion. Il y aura du moins cet avamage, que
les agens des douanes et des contributions
indirectes se prêteront plus volontiers uu
concours mutuel sous l'impulsion unique
d'un mêoie chef. J. B uiut .
La caisse d'amortissement et celle des,
dépôts et consignations publient aujourd'hui
le résumé de leurs opérations pendant le se
cond trimestre de l'année et leur étal de
situation au 31 juillet dernier. Il n'y a rien
à dire sur les opérations de la caisse d'amor
tissement, qui sont purement fictives, et
qui consistent eu un échange de papier
avec le trésor. Mais il est utile de suivre les
comptes de la caisse des dépôts et consigna
tions, qui fournissent des indications inté
ressantes sur le progrès de la fortune pu
blique.
Nous voyons que le montant des recettes de
la caisse des dépôts et consignations pendant
le second trimestre s'est élevé à 86 millions,
le montant des dépenses à 49 millions; c'est,
par conséquent un excédant de recettes de 37
millions, qui, joint aux 368 millions qu'elle
possédait au 31 mars, poTte son avoir à 40a
millions. .
Les consignations de différente nature ont
produit 29millions en recettes et 28 millions
en dépenses. Les versemens des caisses' d'é
pargne ont été de 20 millions, tandis
que les remboursemens n'ont été que de
4 millions. Les apports à la caisse des re
traites pour la vieillesse se sont élevés à
10 millions. Ce sont 1^ des preuves manifes
tes de l'activité des affaires et de l'améliora
tion du sort des populations labprieuses.
Les 405 millions, formant la somme totale
confiée à Ja caisse, sont principalement re
présentés par 42 millions d'inscriptions de
rentes 'provenant des fonds des caisses d'é
pargne, 13 millions d'inscriptions de rentes
appartenant à la caisse des retraites, 116
millions d'effets publics appartenant à la
caisse des dépôts et consignations, 224 mil
lions de créances en comptes- courants.
La caisse des dépôts et consignations pu
blie, en outre, un tableau des achats de ren
tes faits pour le compte des caisses d'épar-,
gïie sur la demande «es déiiosan s. Ces achats
ont été de plus de 2 millions penïant le se
cond trimestre. Ajoutés à ceux qui avaient
été opérés antérieurement au 31 mars,
ils représentent un capital- de plus de 41
millions. On voit que les déposans 'con
tinuent à user des facilités qui leur ont été
accordées, et se" familiarisent de plus en plus
avec les placemens en rentes. J. Burat.
Le-Moniteur publie ce matin la note sui
vante. Nos lecteurs verront qu'elle confirme
de tous points les renseignemens qui nous
orît été transmis par notre correspondant
sur lés négociations suivies à Constantinople.
« Les dépêches reçues hier soie de Constantino-
ple, en dUtedu 17 août, nous permettent d'annon
cer que ia Porte-Ottoinane a fait droit à toutes
les réclamations que l'ambassadeur de France avait
reçu l'ordre de.lui présenter. Le gouvernement du
prînce-Présirlent n'a qu'à se féliciter d'un résultat
susîi prompt et aussi satisfaisant dès démarches
qn'il avait prescrites. Les faits dont nous, avions à
nous plaindre étaient, sans doute, directement
contraires aux intentions de la Porle, et ses agens
avaient méconnu à la fois leur devoir et les dispo
sitions de teuï gouvernement en fournissant à un
allié aussi sincère de îa Turquie, dé légitimes
griefs.
» Nous u'avons pas à revenir sur l'incident de
Tripoli, et dont le Moniteur a fait connaître les dé
tails. Informée de tout ce qui s'était passé à cet
égard eritre le consul général et le pacha, la Porte
a condamné sans hé-iter là conduite de ce fonc
tionnaire et ccl'e du commandant militaire immé
diatement rtyponsab'.e dos violenets auxquelles
ont été en butte les deux Français qui récla
maient la proteciion du corsulat. Ils sont destitués
l'un et l'autre ; l'officier et les soldats qui ontmal-
tivité nos nationaux seront jugés et punis, et il
sera mis à ia disposition du gouvernement fran
çais une somme destinée à indemiii er ces indivi
dus des, pertes qu'ils auraient pu subir ou à sou
lager leurs familles.
» Les deux autre» griefs principaux dont l'am-
bissadeur a obtenu ls redressement n'ont pas
moins d'importance, et on en poursuivait depuis
long-temps la réparation avec une patience qui
aurait pu faire prendre le change sur l'intérêt que
le gouvernement n'avait cessé d'y attacher. Nous
voulons parler de l'assassinat du père Basile à An-
tioche, des violences exercées contre 51. Blan
chard, professtur de français établi dans celte
ville, et des insultes auxquelles notre consul avait
été en butte. Les principaux auteurs ou instiga
teurs de l'assassinat du père Basile, parmi lesquels
se rencontre un des hommes les plus considéra
bles d'Antioche, Eumer-Effendi, sont bannis et
condamnés à la détention, les uns à Belgrade, les
autres à Widdin ; et la Porte autorise à Àntioche
la construction de l'église, dont le projt t avait ser
vi de prétexta à ce meurtre. En outre, le gouver
neur d'Alep à- l'époque de P.issassinat du père
Basile, sera blâmé pour la conduite qu'il a tenue
lors des premières procédures. i
» Quant à'Janina, le pachn, commanlAnt des
troupes, sera retiré : la garnison, sera changée, et
le pavillon, qui avait été amené, sera ensuite réar
boré avec tous les honneurs qui lui sont dus. M.
Blanchard recevra u.ie indemnité pour les mau
vais iraiternens qu'il a fubis. Un autre Français,
M. Davernois, ayant t té blessé tout récemment à
Constantinople par des soldats, et le gardien de la
tôîir de Galata ayant insulté et fr.ippé un employé
de la chancellerie de France, les individus coupa
bles da ces violences sont déjà incarcérés, et cette
réparation sera complétée par une indemnité au
profit de M. Duvernois.
» Les réparations qui ont abouti aux résultats
satisfaisans que nous venons d'exposer ont été
conduites par M. le marquis de Lavalette avec
toute la fermeté dont ses instructions lui faisaient
un devoir, mais avec tous les égards dus à une
puissance amie, dont les bonnes dispositions sont
pai fois mal servies par ses agen 1 ; et les nouveaux
ministres ottomaïis y ont apporlé, de leur rôté, un
esprit de conciliation et une intelligence des véii-
tibles intérêts de leur pays qui ont facilité l'arran
gement de ce différend, et qui nous promettent les
meilleures relations avec eux. »
La circulaire suivante a été adressée le 21
août, par le préfet de la Meuse,.aux maires
de ce département :
Monsieur le maire,
La loi du 9 juillet 1832, insérée au Bulletin des
Lois, n" !i54, permet à'l'administration d'interdire
le séjour du département de la Seine et celui des
communes formant l'agglomération lyonnaise aux
individus qui, n'étant paâ domiciliés dans ce dé-
parlement ou ces communes :
1° Ont subi, depuis moins de dix ans, une con
damnation à l'emprisonnement pour rébellion,
■ mendicité ou vagabondage, ou une condamnation
à un mois de^a-môme peine pour coalition ;
2° Ou n'ont pas, dans les lieuxsus-indiqués, de3
moyens d'existence.
Lors donc que des individus, dénués de moyens
d'existence, et connus par des antécédens défavo
rables, demanderaient à se rendre, soit à Paris, soit
à Lyon, des passeports devraient leur être refusés-
Dans le cas où ils persisteraient à se mettre en
route, vous auriez soin de m'en donner avis im
médiatement.
Lorsque les individus qui voudront se rendre
dans les lieux désignés par la loi du 9 juillet se
ront des ouvriers honnêtes, laborieux et d'une
moralité irréprochable, vous ne m'ettrez pas obs
tacle à leur.voyage; mais en leur délivrant des
passeports, vous aurez soin de leur rappeler les
dispositions de-la loi précitée, en leur faisant bien
comprendre qu'une fois arrivés à Paris ou à. Lyon,
il seront exposes, s'ils ne réussissent pas à y trou
ver du travail, à recevoir l'ordre de retourner dans
leur pays. Cet aveitissement déterminera peut-
être un certain nombre de voyageurs à renoncer
à un déplacement inutile.
C'est surtout lorsqu'il y aurait lieu d'appréhen
der de .prochains désordres dans les départemens
de la Seine ou du Rhône, que vous devrez vous
montrer très sévère dans l'application des instruc
tions q.u précèdent. Vous refuserez alors avec fer
meté des passeports aux gens suspects "et dénués
de ressources qui chercheraient à se rendre à Paris
ou à Lyon.
Je compte, à cet égard, sur votre active vigi
lance.
fîecevi z, etc. ; *
Le prérit de la Meuse, albert i-englé.
A la fin de sa quatrième séance, le conseil
général de la Seine-Inférieure a adopté le
vote suivant, que nous puisons élans le pro
cès-verbal publié par les journaux de la lo
calité :
« Apprenant que, lors de la livraison des étoffes
par les ouvii- rs travaillant à domicile, il s'élève
parLis des difficultés entre "eux. ( t leurs pations,
le consul général dé la Seine-Inférieure prie M. le
ministre de l'intérieur, de l'agriculture et du com
merce, de vouloir bien faire étudier auels seraierit
les meilleurs moyens à employer pour faire cesser
ces abus.
» Il est prié aussi de vouloir'bien faire mettre à
exécution la loi sur les marques de fabrique, pour
assurer une plus grande sincérité dans la transac
tion entre vendeurs et acheteurs, soit à l'intérieur,
soit à l'extérieur, avec l'obligation d'y inscrire
aussi le métrage de la pièce. » '*
La Gazette officielle de Savoie publie dans
dans son numéro du 27 août le programme
en 85 articles du concours ouvert par le
gouvernement sarde pour Ja construction et
i'exploitalion' d'un chemin de fer au-delà des
Alpes, en Savoie. Le gouvernement sarde in
vite les entrepreneurs de travaux de cette
nature, les capitalistes et les industriels qui
voudraient concourir à cette entreprise, à
présenter leurs propositions.
Le cliemiu [de fer ^commencera à Modane,
province deMaurienne, parcourra les vallées
de l'Arc et de l'Isère, rejoindra Montme-
lian et arrivera à Chambéry; de Chambéry
le chemin se continuera vers Annecv*. D'An
necy il se dirigera à la frontière du canton
de Genève. ' -
La compagnie devra faire en sorte que le
point d'arrivée à cette frontièré oflre toute
facilité pour prolonger la ligne sur le terri
toire du canton de Genève jusqu'à cette
ville.
Dépuis quelque temps, en France et en
Allemagne; de sérieux esprits se sont préoc
cupés de l'opportunité piochained'un traité
de commerce et de douanes entre les deux
pays. Cette pensés est féconde et fera son
chemin, car elle répond aux tendances de
l'époque actuelle. Aussi devient-il nécessaire
de commencer dès aujourd'hui à constater
le mouvement commercial de la France avec
l'association douanière allemande.'
L'Angleterre et la Franc: avaient accom-
reste.
Ainsi point de vaudeville, point de drame,
point de comédie, ni, même de tragédie (le
quart d'heure était cependant bien favorable
aux tragiques); rien, rien, rien, absolu
ment eien ! à moins qu'on ne prenne les
promesses pour des réaliié?, et, comme on
dit vulgairement, la ■ fumée pour le rôti.
Une superbe fumée sortiit d<;la cheminée
des Variétés ; et les gourmands humaiei.t le
pirfum d'un grand vaudeville en c : nq actes
que la direction tientdepuis long ternpsdéjà
sur le gril. Iléhî ! nous n'avons eu que la fu
mée , c'est à cette fumée qu il fat.dra manger
notre feuilleton touts^c ; le grand vaudeville
est dit-on brûlé, réduit e-ncharbon, et la cen
sure ne veut point qu'en le serve. Adieu donc,
paya latin 1 cher pays de notre jeunesse c-t de
nos gais souvenus ! Combien de regrets et
combien de pages ton nom seul nous eût
inspirés I La pièce nous importait peu, on
l'a faite tant de fois et si mal. Certes, nous
l'avons mieux jouée nous-même autrefois
et au nature), que tous les acteurs de nos
théâtres et que tous les étudians de corné- '
die ; le litre noussuffisait ;hélas, 1 le titre même
a disparu de l'affiche. On ne veut sans
doute plus qu'il y ait d 'ÉTUDiANs ni de
guartùr latin ; et le théâtre des Variétés,
après avoir annoncé sa pièce en toutes
lettres, 'n'annonçait plus ce matin bien
discrètement et bien humblement que la
prochaine représentation d'un ouvrage en
cinq aetei. Quant à présent, rien... rien... et
toujours rien !... Vous ne perdrez pas tout
cependant, curieux lecteur y qui suivez pas à
pas les progrèsouplutôt les cabrioles de l'art
dans celte consciencieusc\revue - ; puisqu'on
nous a pris notre quarlitr latin ies Variétés,
je vous offre les deux derniers cduplets du
quartier latin, de Nadaud :
Là tout se disperse,
i Le quartier se perce,
Se transforme et sV.ssainit;
Des maisons plus belles
Vo: t remplacer celles
Où l'amour posait son nid.
Et dans la ctté nouvelle.
Un jour quelque vieille Adèle,
Seul débris d'un siècle'éteint,
Dira, cachant son visage,
Aux Anténors d'un autre âge :
« Là fut le quartier latin !» .
Ainsi finit philosophiquement la chanson
charmante dont les vaudevilles les meilleurs
ne sauraient être, je le crains bien, que la
parodie.
Une très giacieuse fumée sortait encore
de la cuisine de l'Ambigu; le chef nous van
tait depuis quelques jours sur sa carte, c'est-
à-dire dans ses réclames, un certain Jloqve-
laurak la sauce piquante. Il paraît que la
saucen'estpointencoresuffisammehtétudiée,
et contente z-vous comme nous de la fu
mée. Vous n'aurez aussi que la fumée de
la Porte-Saint-Martin, la fumée du Ri
chard de M. Victor Séjour, auquel on
donne le dernier tour de broche. Quels
nuages enveloppent le théâtre cependant?
La fumée des drames n'est point 'ordinaire
ment si épaisse; il faut que le souffle terri
ble du tragédien Ligirr et la buée qui s'.é
chappe de lui aux dernières répétitions s'y
soient mêlés. Bref, notre besogne est pres
que au-dessus du la force humaine du feuil-
leton ; c'est à nous d'ô'treà lafois, le théâtre,
les auteurs et la critique, c'est à nous de ré
pandre des trésors d'esprit, d'érudilioh, de
verve et de logique en rendant compte de...
Rien.
Rien de nouveau ! Mais n'avons-nous paa
le vieux neuf? Le passé nous sauvera du
présent. —0 passé ! grand merci ! — Je dirai
galamment des pièces aussi Lien que des
dames, qu'elles n'ont jamais que l'âge qu'el-'
les paraissent avoir. Faisons fi de l'acte de
naissance. Je prends volontiers pour un prin
temps l'hiver en fleurs. Si l'œil brille, si le
front est pur, la voix douce, la lèvre vèr- .
meilleetl'e reste à l'avenant, que nous.im- .
porte? Jugez-en d'après une comédie.
Le Théâtre-Français a repris, il y a quel
ques jours, Marie vu trois époques, croyant
faire politesse à uno petite vieille d'esprit
aimable,et sans que la galanterie l'ait poussé
à coup sûr. 0 prodige de la féerie! il se
trouve que le Théâtre-Français a réveillé
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