Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1852-05-11
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
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Description : 11 mai 1852 11 mai 1852
Description : 1852/05/11 (Numéro 132). 1852/05/11 (Numéro 132).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
NUMERO 132.
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PARIS.... i.'. 13 p. PÀR TRlMËâTRE;
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OK NUMÉRO 5 SO CÎST1MES.
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. roPR LES PATS ÉmiNfiBUS, (ft fefepriw,
, |4bliùrà jpii- ser^abli^dans le journal,;
le»,10 etjiV,fe ckopp mai*„ H )
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imSRBJkm i ruê&e WMê . (Palais-Royal)*
18S2.^MA1U)I 14 MAI.
^jift^sjery.franco,
'C! '■ 1 ■ lât tutloles
• I ; : r ■(<■■>■■ .,■ •; i:--.' ... : - ■_ - • ( • \> -, ; -f ,,
': la rédactim, à M9 CbCHEVAJ ^CidUMGNïj rédacteur en chef.) • Ç»/ai»*ne, dati îet àépOrtentms, aux.Mestageries tt mut Itirecliont i a . poste.—A Lèndres, ckea MMi Co^vii \t ïiilî I -■ j t&'adrmer,. franco* pour f<
es articles déposé» wi iont pw rendusj ... J- | i ?;j. - — A Strasbourg, chei AlXXAÎfDRl, pour i'ASemagne.' ; ; - .> : |Lé« aniionoessont reçues aftbtireau dù'jGi
D^JHJTi tfTr&Mtfr.,
î et'éïiëz M. PANIS; i* îfcmjta
!» &.M
Fête âe là âtélriMâ é'$ Algies!.
*'J •- - M i -m 1 • J
Jamais tempg Biiig sjpfeAdidé n v a favorisé
une céréraoHie.EpJiiiquiÇi.Qiijsé Mppelfejqtt'au'
temps du .gouvernement "provisoire, te 2^
avril 1848; là distribution des. drapeaux ^'est-
accomplie tnstemetatsoilà uhë pîùlè battante,,
«fui àvait itiondé les .à^ctpurg pt |e§ 'spçataieiirs.
de cette 'fête m^^cpjilreuse.; Aujourd'hui,
par un. contrasté marqué, Jaj cérémonie a eu
lieut dans les conditions les plua heui"eilsfe6| :
sous l'azu? ■ iïifl^ér^ d'iiû de lumière.' ,. ■. " ' ' " ;
Lb fétè était toutè jçqîJîtaire,; c'est dixê'qué,.
gr^ce à l'émpiré 4e..jia» .exécutée avec, l'exactitude,i ^..ponctualité, et
la précision d'un mouvement de b i oup6é«'lês
espace assez étroft par des niasses innj^n-
brables de purieui, ont manœuvré sans ewrl
barras, "avec l'ensemble et l'aisance d'un ba
taillon faisant l'exercice diàïi^ utfe. Vaste
plaine. J - ! •> • i; '
'■ La céréùibine s'est' .^iVisèfi eÉL qu4U'e pàx r .
t ieâ distinctes : Le reçut, ia disiribuiim des
aigles, la mçsse tt la bén4dt$tim, le défilé. ;
Pour la revue, on àvait -adopté des dispos
'sitions qui petaièttàienf (fembrSsser d'ûri
seul éoup-d'cèil' lefe rangs de toute cette §r-
mée. A gauche de l'Ecole -Militaire, l'infan
terie était placée en lignes profondes. A
drojtej. fit -séparée de. l'infanterie par un
intervalle d'envirepi; 60' mètres- , la caVà-,
lerife stationnait eû feolonnes* 'çèrtèés. Én-
trV ces màssePétihcelâote$ d^aiiei' s'èleyaii,
cofcme un point de rfiUiements l v autel mo
numental qui {levait, servir.'à.la cérémonie
religieuse-, , •
L'artillerie "et îês éqùipagèè du &ain ; fer
maient ie, Ghamp '» ae -Marà â rèk'trémite
opposée à" rEcole-Militîorê- ' Ces troup«ç,
ainsi répartiespar b^uilion? etpar escadrons,
jalonnant l'espace tda leurs comp^rtimens
immobiles, présentaient le plus magniffqùe
coup d'œih C'éteit- vrkimenï l'image dè la
fo^ce au repofe. : .
' tevs mzé heiirês pi deinîé,;'.]iîgr î'arche r
vâqup de Paris, vêtu de ; ses plus riches, vète-f ;
mens,; la mitre en- tête et la; crosse à là nmini
est arrivé dans ie Champ-d&Mars par la grille
tfë la rue SâinWWmîiiiiqu^ Iè prélat; •entait- '
ré de ses vicaires généraux,était précédé d'ijn
cortège d'ecclésiastiques _en surplis blancs,
dont lé nombre s'élevai4 à huit cents t il était
escorté par la^endarmerie.mobile. Mgr l'ar-
ce
les degrés. . , s .... w . ; .
.A midi et demi unesalvedg?! coupsielfait
entendre.; ,lJn groupe dei briHans cavaliers
débouche: par îe potitd'léîLi.CîtfBt ïe priâCê-'ï
Président de- la République, -venu dës Tuî- j
leriesjjar le jardin, la plâcè- de la'€oÀcorde '
et le Cours-la-Reine,..escorté ,d,f sa,.maâson
militaire et entouré de m^'ech^iu pt.d? gé<-
nfjr&uju Les chefs arabçs ferment le «ortége. '
La foule remarque etiadràire. la beauté et la
richesse de leiJrr cosMmé ét les hàrnliché-
mens splendiâès de îeùrs fchèVkux: 'ï)ans cë'
groupe-doré tlamai'é^ïata'Tt'Tte généraux,
ripn de plus pittoresque que ees grands buK'
nous flottans, que ces manteaux de pourpre
et d'or, que tout ce Ju££ .étrange marqué au
scpap.de la splendeur oiTientàle. ,
''LÔûi5-Nàpolé,Qn ? guiv'i dèTcc 'îj^UÎ^ht^rtèr-,
ge, se dirigà à ia gauche de la ligne d'infan
terie, ia parcourt aa r gfflbp Mn ;refn6njàïi^ f
réd'escéijajç, 'dliamp'-fïç-Jiîar's, cç gassâni.d^T.
vinl.la cavalerie^ k traverse de nouveau; Ri
vant l'artillerie, èf vient eiîfiû descêhdrè 3e
ctf^y4 Hupied.aé^ deères^é Jl'éstrade oùdoïtl
ajQir.Iieu.ia distribution :des faigJes^ aprèsr
s'être; "arrêté un moment 1 devant lhaulel ( ët :
s'ètre-dlcputer^. * . ! ; - î'.j
Le prince-Président monte les marche* de
velours de la vaste»çt splendtde tribtiné ^Uï;
à'été préparée: pôu^'hxt ; , alûçr% 'p£mfnén<£ ! |
1%. dj$îr\kid>m de»-ai%XàiÈ. , \ Ut
-iîestiraçeaux, avaient été d^osés à j'avancg
sur des -ifej dêrrière le Président. îjes offi-î
ciôrâ, les feiSànl passer de main ën main/Tes
remetteiit,: pat une chalhè ïapidé, àu^ tttiï-
^istre ,de, la guèrre, ou aù.çomÀ^ndant
çtief dé i'wmée de Çaxis, chargés^ à tour d|
r6ie )t dçlçs présenlej.à Louis-Napoléon^
Au pied de 1'çgtràde 6é .tiennent les chèfis
dê corps, qui doivent receVèir lès drà^eaûx,
ët qui,pendaùt la rèynë,s'étalentdétaéliés de
( leur placé «lès que'ië Gortiége du t pripççi avait
| passe devant 'eut, pour venir prendre leur
ordre dan» la distribution de» aigles.. Voici
dans quel ordrb ilfeétaient rangés:; , , r:
' 'Le général commandant l'écolè épéçîala
Militaire; ' ,' /, ? î
, Le tàef'du.-6 e Wtaillo'n dé. chassçurs ^
p*ed ; .m . i ? in* i y ' ■. * * * .. . * x
Les-colonels; des'2o régimens d'infapterie
légèrèj
Les ctëlbtteîs dès 78 régimens d'infanterie
de ligne; —raaB—— —
Lçs coïoiiéls del'Ô ' ïé^imeas d'infanterie
de marine;
X«« eolonels des 3 régimens de zouaves :
Les colonels dés '2 régimén& dé f la /légion
étrangère; ,?,
j -;Lçs colonels dçg3-régimens,du génie;
- Le chef du 1?' bataillon de* gendarmerie
Éôfôbile ; ' ' • • >
Lé colonel de la giarde républicaine! 1 f
^Les colonels des 'i3 iégimëns d'artilleriér
deterre;. , . . . . .
Le colonel du régiment d'artillerie de mar-
rine; . ; . . .
Lè eotnmandanl dti l®ri escadron 1 du traîna
deis piarçs d'artillerie : - ■ ; * -
,^s coiénel ^reçfeUr piîcS des "équipa-'
g^. militaires, t , . „ ■ : j
■ Le général commandant l'.éûQle de cavale-
lâe'«- . 1/ ' i. ')» ; * i
' Les colonèlB des 3 régimens de spahis ; ; '
" -Lé^Ol'onèft dèé : 4 régiment de .chasseurs '
d'Afrique; ;; ; , ' '.
lés colonels 'dès 9 jfégimçns de hiissprds ; \
'■ Les cglonpls régimens de chasseurs;,
Les colonels des H régimens de-lanciers ; :
Les colonels des; 12 régimens de dragons^
Les 'coloftëls dès 10 régiftiétis de cuîrasi 1
sierS; * i. ",'. .
Léà colonels des .1 régimens dé p^rabiri'
■' ' -j • ~ ' ' * i
- -Chaque chefpe-corps gravi tlesriiarches de i
l*efetràdè/ Reçoit 1 le drapeau^des mains du
Iptincè-'Président, 'et. vient ! repi'eiidt , é sa
iplâce au .baà âète gradinè. Cétte f lo|igûé çër^
îmonîe "s'accomplit saqs ,çonfusiob; Apxiès, la
'^distribution, tous -les chefs ndje, corps, con-
iduits par- un officier d'état-major, • mentent
idenoiiveauensembleetavec ordre lesgradîris,
•et viennenten ; couvrir îes degrés et lè palier:
S Âl'ors, j[e -c 4ébbut i
la^qsse ^ jisçours guiyfpjt^'i 1^... •
■ ' Tî 'VSoldkts,- «- ; :
•711 .. 'T> lu '/■ Î'.OJ ie. ' s
t, »j L'histoire des peuples «M eq grandepar- '
ti® l'histoire des artnéi6'. 'De ïeftts'stfceès^
"joti t kè leurs yeVgrp dépehd Iè^cirt de la ci- 1
b Vilisa|ion fit 1 -dstaiPatrifr.- "Vaineues, c'est
js'-fiûvâsionDU l'anarchie ■; -vlctorietises, 'c'est
Îd' làglqire ou rpfdre., .
1 . n,,Aussi les. .nations- comme lp^.-,urinées
pôrtèirt-elleS une : vénération tfefigieiise à '
,'deW 1 éfribJèpQ'e?^d'«i'toiineûr militilrè^ flpuïj
, réroment .«n eux tout =m passé de; luttes
j .'et ; détri<îâi^!ièS ( . " | V " ; -
I»' L'k|ÎQ ? ;/6Jin^' t l ad9plée' ! ^
. iperesxr Kapoléon- au.- commencement de;
ce^ièclèj fùt la ëigni'fieatio'n là jpltis éclâ'-f
■ 'iahte de ,là fégénératîph : ,^t : d&, % gran T !
o deur de t ta-. France. Elle disparut dàns;
» ! hos mâlhtsyrs: , Ene : 'deVaitreveMr lô'fsqtie
» { la France^ releyée d? ses déf^ite^, rmaïtre&r 5
», sftd'elie-fftêrtîe^ m semblerait rplus^répu-
n dier sa propré ëlbire. '.
; f .i'.s . • -t -• !i > ir . <. 4/ '
» Soldats^
» : tteprënez donc ces Aigles, non comme
j :ime .menace contre les étrangers, mais
» ^ommô ià ^piib.ole demotfé indé"pén5anc4*
» comme le soùSenir d'unë époque héroïr
» que,, comme 1 lé signe dé noblesse de çha-
9 quèrégiment.,. 1 '■ • ) i
: » Reprenez ces Aigles qui ©nt si' fôyvent
t* cpndiift nos pèrèfe à la Victoire, etjiirez dé
» moùrtf, s'il ltrffiuij pour les'défendre. i>
Mais un couj) de canofi retentit. Dés cliaùts
saerés,imé musique reli^eàse s'èlèVen^ dans
les airs; la messé commence^ 1
, Tons les colonels qui .venaient de recevoir
les drapeaux sont venus .«ntourër .l'autel
tout resplendissant d'or >où doit' se faire lé
service divin. L'archevêque de Paris] .éht'ourê
dè son clergé, officiepontiflcalement, Avons-
nous besoin de dire que ces rîtes majestueux
du saint sacrifice, au milieu de cette arméô
ét de cëttè fbûle,. sous, ce' beau tiel, àu son
d'une musique grandiose, offrâient un dés
spectàcleà' les pIiis'iïri^ : osànà et les plus-so
lennels? ' - rv,' : ' ' ' , '
Un second,coup èiç c^non se fait,"entendra
au moment dq l'élévation. Les tambours
battent aux cha mps , les tro mpettes so nnent la
marche. Les-troupes présentent les armes.
Dans les tribunes, sur les tertres, où se pres
sent,les .. masses, de- ,1a population, tousleé
fronli se .découvrent et s'inclinenL,_ u .
" A l'issue de la messe,l'archevèqué de Paris
bénit tes aigles; Une nouvelle salve de cent et
un coups de canon annonce cet instant so-
l'ennel. "tous les colonels sont debout, lé
drapeau à la .main, inclinés sous la main do
pasteur, qui,; après avoir prononcé une coùrté
allocution, appelle sur lies - troupes, la béné
diction du Dieu désarmées; - !
Le prélat s'èst exprimé en ces termes :, ■
• Sarictificate belïumû" ,
1er VI. 4 -
- P/iBcè, soldaty . •' >.
Le Dieu de p?âxj dont nous sommas les "minis
tres, est auBsi le Drieu, des armées. Voilà pourquoi
notre plapç, la place de la religion, marquée
4ana cçtte fête guerrière.\
, B *. eut toujours uae /.jeli^on 4es combats,
Chèz lé peuple juif, c'est. Dieu qui dirigeait les ba
tailles, g;ui formait les grande capitaines,;qui as
pirait aux 'prophètes les plus belliqueux. Les Ro
mains'plaçaient les Dieux ài'côte âes aigles* en
tète des légions. . " "
: Constantin Temporta ises grandâ» fictoirefeîsotts
l'élendaçd ^e la croixiiNos preax êhjstaiiers, avant,
dlalle^ çoœbattra J^Si infidèles, se fajsiwnt armer
et-bénir par l'église. Je,ae parle pas de ce drapsaur
dé l'ancienee gionarchi^ que nos roia. allaieat re
cevoir des mains de la religion, avant leur expé-
Jhiqn guerrière, sur l'autel de ^difl't-Deiiis : lp,
se'uVemr èn est venu naturellement à tous les
esprits, i • .' ' '
Chose étonnante! l'Egliséj quS pr&he à tousla 1
paix, l'Eglise, dont la milice sainteme fait verser
que son sang, et a même horreur djji.saqg siinemii; ;
l'Eglise a teujaurs eu des bénédictions abondan-,
tes pour le soldat, peur ses armes et ,pour «es
drapeaux. ' ! . ', -'f x
L'êxpltcatioà de ce mystère n'est^pas difficile, f -
et c'est tout le sèm'dé cette 'grande fcalennité, mi?'
litaireli la fois ët religieus'é." u; " - * •
La.paix est le-dessein de Diefo.'C'est le but vers
lequelmarchent les ifociétés humaines, quand elles
suivent , dans leur cours régulier,, les principes de
la justice et ,les inspirations d'en haut. La guerre,
s'est légitime .qu'à là condition de conquérir ,et
d'ëaçtffer la pâii. Les armées s'antdan's la main de.
Dieu*^ tomme ; de puissaps instruffletis de' pâcifica-r';
tioti et d'ordre public. . . . - i; i
'Le droita besoin delà force pour se fairerespec- •
:ter ici 'basç aiali ii«a tourla force-à besôia du»
droit pour demeurer fellt-mème dans l'ordre proT >
i videntiel.. La paix 'est donc, .toujours 1^ -, buty - lai
guerre,quelquefois le. moyen :■ moyen terrible,,
maïs .nécessaire,hélàs ! par relTet des passions qui
agitent Iemoiiae. , ,
Vailà pourquoi t)ieu l'approuve ; pourquoi les
: prophètes l'appellent sîînte, sànètificqte bellum.ï
.pôtrquoi l'ëghsè a f poUr ellë des parolesdê béné^î
diction, d'encouragement et presque d'amour
pourquoi aujdurd'htfi, rotame âi souvent dans le
'pfissé, lê soldàt et le -piètre sont rençontrés et ,
Ise sont.tendu la raai«j .. ■ ... ( i ■ : ■ ..j
; jLe soldat et le prètré, placés l'uîi et Vautre sous [
Iles lois austères' de )a di^biplip®, ayaiit'au cœuf '
f lès mêmes principe^ dé cènduite", qui sont l'atn'ourr
)du devoir par-dessus" toutes.'ctoseà' et l'ès^rit islè 1
| dé'vôômeffit jusqu'au sacrifice de sa vie, travaillent
; ensemblp, - quoique diversement, à piocu'rer, par'
' l'apaisement des passions, le Iriomphe de la jus-
| tjcc dans les sociétés humaines.
! : Que de services rendus à la paix publiqu» par
cette.glorieuse armée qui |\iént aujourd'hui incli-,
; ner soi} front devant la Majesté «pprême | D'pï).,'
vient que ces bruits sourds qui' grondaient dans
i les entrailles de* la France et de l'Europe se'sont
tus, to"ut à coup? Pourquoi ceé menacés de guerre
civilfe cft d'anarchie qui jetaient Té'poilvànle dans-
les esprits, sont^elles désarmées? Qui!a arrêté ce;
travail-de dissolution qui' faisait de si rapides pro-i
grès? Ç\îs| une yjl® )te terme et résolu^, appujce,.
' dT-iiu coté-, 'suî la volonté nationale qui faitsoii
droit; et de l'autre, sur une invincible armée 'qui
fait sa'force: ' * *' •
§jEt m»mtenaiit, sàlut, glorieux étendards, symï-
boles de tant de victoires ! Notre âme de pcutifç,
qui n'est jamais restée étrangère à aucun des sen-
timens du patriotisme, s'émeûTéfi vous revoyant.
La glqire «n.ce moment, efface h nos yeux les .an
ciens malheurs de 1a patrie. Ët pourtant tant de
.douloureux souvenirs - qui ne trouvent pas place
ici, ne" sauraient être oubliés ! -
O'pîincê !-que la volonté d'un grand peuple a
mis à là tête de ses destinées, nous comprenons
ce que* ces signes héroïques, que vous nous ap
portez comme la plus glorieuse part: de voira hé
ritage domestique, doivent dire à vptre eœur- .
Ah', nous comptons sur votre sagesse; elle vous
mettra à l'ab'ri des ébleuissemèns de. la gloire. La
France à soif de tranquillité et d'ordre. Fatiguée
de la licence, sans répudier la liberté, elle veut se
reposer à J'ombife d'un pouvoir fort et tutélairë.
Continuez àt la conduire dans les voies pacifiques
oii-elle est entrée. Qu'elle puisse développer tous
le» éléioens de force et de prospérité cachés dans
son sein fécond. ; tî ; , r
. Au-dessife- des intérêts matériels, il y a lés inté
rêts, moraux, du pays*. Ils sont l'ame et le, cceur
d'un grand peuple, sans lesquels il ne peut tarder
à décliner et à se dissoudre. Soyez toujours leur
défenseur. Là religion que vous aimez ne vous de
mande pas des privilèges et desfaveùr^ elle vous
demaaae de lui conserver toujours ce que l 'Empe
reur, votre onclei lui rendit dans lias btaux jours
de sa gloire, la liberté de vivre et de faire le bien.
- Vous y gagnerez la, reconnaissance des peuples et
la seialp gloire, peut-être, qu^ùn grand coeur puisr
sè encore ambitionner aujourd'hui.
Prince, regardermoiw lepassé- quel'avenir. On
^e£t parler de paix, quand, on tient dans sa main
de si vaillantes armées. Vos aigles, d«s clines de
PAtlas aux cîmes des Alpes et des Pyrénées, au
ront pour leur •$>! sublime d'assez vastes espacés.
La Providence vous dfestins à l'édi^cation d'une
œuvre grande et sainte. - '»
Souvenez-vous que, pour bâtir le temple, Dieu
préféra Salomon à David. Continuez; à reconstruire
en paix'la.société si profondément ébranlée, b^tisj-
£ant d'une main,, et de l'autre tenant toûjéuijsV&f
pée glisrieusfede la France.,". , " 1."'.',
> Vous avez d'ailleurs compris qu'à u^ë éppqùè
où toutes les institutions tendent à s'imprégner
de plus en plus de l'esprit de ; l'éVangilé, l'édifice
social ne peut blet) se cimeftter que dfns l'amour
gt la clémence. ' . '
. 0 Dieu, niçiîtte'sQuveraiji de'ft. guerre et de la
paix,, qui. dissipez les complets, , qui calmei lep
tempêtes, qui brise^, quand, vous le voulez, lp
glaive tiré'pour lè combat, qui conteris lella;. ver-
nez bénir voiié-rùêmé ce's létendards, imprime?-y
i jusqu'à son céleste principe 1 î Dè
emlo fortitudo est. ' > : ! ■
. Ne', lesirendez terribles qu'aux ennemis du re
pos public,et 4 ces nations, ç'il s'en trouvait en
core,-, jalouses de'notre gloire et dé notre prospé
rité, et qui, testeraient de. les troubler, bd dissi-
pandas yenteï quœ bellà boiunt: Qu'ils soient gou,r
nos vaillans soldats-une sauvegarde et uh gage
assuré de la victoiré, vivtàiHœ certœ -fiductà'.
Qu'ils renferment daps leufs plis glorietix la
paix et la guerre pour la sécurité des bons et là
terreur des méphans; dt qu'^i leur, ombre là
France respire et soit, pour le : bonheurdu monde,
la pltis grande et la plus heureuse des nations! . ^,
La bénédiction achevée., ie prince-Pré
sident' -redescend de l'estrade. Il est re
monté à 1 'clioval, ! ,l ét ; entouré de son
état-major, 'il; vient assister. au défilé. Le
défilé s'est fait' çanâ l'ordre adopté pouf, là
distribution. des. drapeau. De nombreuses
acclamations ont salué Louis-Napoléon. Nous
n'avons point à raconter tous les épisodès de
de. l'armée', y figuraient. Tous .nos unifor
mes y étaient représentés., La jeunesse des
écoles:,, cet espoir de l'armée-future, s'y
trouvait atec 'les glorieuses phalanges de
ces Vétérans ■ de lçi l^ietré^ accablés de fa-
tlgués ei çourérts ;4e blessures, À M "qui l'E
tat reconnaissant assuré du repos et du
pain. Le costume révère dés.'redoutables
chasseurs de. Vincennes contrastait avec le
vêtement éclktant etpitioreâcfùedes zoùaveà.
Rieh de Jtlns beàu ; ; de plus majesluèuxà yôîr
que jes b'riéaçlês'dè' cavalerie 1 dirigées "par j.es
généraux de'ij^yon, d'Oraison, Daumas, de
Bourjolly, Partouneaux,. de Rilliet, Grand,
d'Allonville, Tartas et Korte, sous le com
mandement du général Létâng.
•' Au monient du- défilé, les' dames qui oc-
cupaieritla vaste tribune du Président,.pban r
donnent leurs banquettes et viennent 'se
ranger, sur le haut de l'estrade. C jbs fraî
ches toilettes, encadrant d& frais visages,
étaient du pltis- gracieux effet. 1 Ces dames,
. après être restées debout quelque temps, cè
dent bientôt à là fatigue et prennept le,parti
de s'asiseoir sur lés gradins de,vélpurs. . j
-f'-Tel a âté le spectacle splendideroffeft" aux
regards des trois du quatre cent mille curieux
entassés dans les tribunésou sur les . tertres,
«t qui s'est terminé :à trois: heures et demie.
, Qu'oiï se figure, 'si l'on $eut, |iarla;pensée,
cet imir).ense Champ-de-Mars encadré par lés
bâtimens de l'Ecole-Militairej par le dôme
majestueux des Invalides, par' les'ombrages
de l'Esplanade de bténelle., ' pér la, Seine
que dominent les hauteurs de Passy etide
Ghaillot, et rappelant dans s?i forme, avec
des proportions gigantesques, la cou^e dù
Forum antique. Au centre, un autel magni
fique, assez grand pour ne pas parai'tre 'mes
quin en un tel ljéu et pour de telles èîrbonà-
tançes. Tout autour aè cet autel, une armée
entière, qui présente au l'égard un amas 4e
cuirasses^ de casques, de baïonnettes, de sa.-
bres étinceians aux rayons du soleil, un en
semble de toutes- les couleurs du. prisme,
des masses de panaches, d'aigrettes,d& ban
der olles flottantes, et; comme pour 'servir dfe
cadre à ce iableau, les masses profondes),
fourmillantes, d'iine-popiilâtion* innombra
ble, en habits de fête. Assurément le langa
ge est impuissant à décrire cette scèpe im :
posante, qui était'de nature àdonner la hau L
te j idée. de ,1a force 1 et ' de. la grandeur de là
France."
. t; .pENÏLY.
Le Mônikeiiç. publie aujourd'hui les noinir !
nations suivantes de préfets ét de sous-prér- i
fets: ,
" M. dfe Me'ntque," préfet dè là Hautè-Viennè,' est
ttOmtné préfet ' du département de la Loire-lnfé:-
tieure, eii remplacement de M. Gauja. fdmïs,'|k
faire valoir ses droits à là retraite; 1 ' ' \
M. Combes-Sièyès, préfet du Pàs4lè-'Calais, feât
nommé préfet du département/de la Haute-Vienne,
en remplacement de M. de Mentque. <• .!
M. du Hamel, préfet du Lot, est nommé préfet
du département dd Pas-de-Galîtis/.en remplacer
Tient de M. Conibes-Sieyés. ... :
M. Pastoureau, préfet du Vàr, est nopiinê pré
fet du département du Lot, èn remplacemeijt àè
M. du Hamel.
1 Mi. de Preissac, préfet de Lot-et-Garbnnê,'"est
nommé préfet du département du Var, en retriplai
cement^e M.. Pastoureau.., . ,
, pucos,, sous-préfet dè l'arrondissement de
Bézièîs, est nommé préfet du,département de, Lflt-
et-Gâronné, en remplacement de M. de Preissac^
. K. Bourdon, préfet du Gard, est nommé préfet
du dêpartéms'nt lies Deùï-Sèvres; èri remplace
ment de M. de Sainte-Croix. < '
M. Boselli, préfet de la MSrné, est nommé pré
fet du Gard'/ en rempfecfement delM'. Bourdon.
M. de Sainte-Croix, préfet des Deux-Sèvres^ est
nommé, préfet du, département dç 1^ ^arne,, ..en
rem plàctement de M'. Boselli! " '....
M. Dulimbert, préfet des Pyréncés-^Orientalcs,
est nommé préfet du département de l'Allier, en
remplacement de M. de Ch'arnàiHes: >
M; Soubeyran, préfet de' Constantine (Algérie),
sommé préfet da départetnënt des Pyrtnéeê-Orieit-
tales, en remplacement:dè M. Dulimbert.
M. de Chamailles, préfet dfe l'Allier,-'est nommé
préfçt département de là .Mayenne, en rem
placement,'de ; M. d^ Luçay, a'dmis à faire valoir
ses droitg à,la retraite. ».-» . •? - « î .* - -,
M, Rimpand^ préfet,de la Lozère, est nommé
préfet de'^Avèyron,'tën Remplacement dç M. Flu-
ehai're, appelé |L : d'autre's fonctiohs:. ' *
M. Rivaud; prtfet delà Corse, *6st nommé préfét
du département' des Cètes-du-Nord, en remplace^
ment de U. Mars-Larivière, appelé à d'autres fonc
tions. —•«"•*— —
M. Belurgey, 4e Grandville, spus,-préfef de l'ar
rondissement de Méaux, est noïâmç préfét du dé-
partement de la Lozère', en remplace.àùent dç
Rampand, nommé préfet Hè l'Areyroh:. A -
M. de Vougy, capitaine- d'état-ttajor-, 'âttciefa
aide de-camp da ministre de la gùèrrfe, ést' nbrn-
mé préfet du département de la^.Haute-Loire, jen
remplacement de î|. Girard de.V^l^saisan, appelé
à d'autres fonetione. - . -,,
préfet des Côtes-du-Notd'.
• M. Launây-ilè-Provost, sSu ^-préfèt de 4 l'arron-
dissement du Havre, èst nommé préfet du départi?
ment des Hauteé-Alpes, en remplacement de-M.
Rabiers.du Villars-, appelé à d'autres fonctions. '■
. Sous-préfet de l'arrondisseçnept de Bézierg,-M»
Montois, spps-jprôfet.de Saintes, éq, remplacement
de M. Ducos, .appelé à la préfecture* dé Lojhet-Gà'
ronne; ■ ' ■- » ' ' ''' ' '
Sous-préfet- de l'arrondissement de Saintes, M.
Baf&nton, sous-préfet de Jonzac ; . , . ,
Sous-préfet del'itrrondissènlent de Jonzac, ja,
Pellenc/sou—préfet de Marmande ; • . -
Sousr-çréfet de Ifarrondîsseteient de Marmande,
M.-JLç Gousve deToulgoët (Auguste)-; -.-j :■
. Sous-préfet de l'arrondissement de Saint-Etien
ne, M. Janvier, sous-préfet de Dieppe, ett rem»
placement, de M. Collet-Meygret, appelé à d'autres
fqpctiorî,8;.\
Sous-préfet de l'arrondissement de Dieppe, M;
Lepic, sous-préfet de Poat»ise 5 . »<* 1
Sous-préfet de l'arrondisfement de. Pqritoise}
M.Dode de tarBWftërie,* àncieff «éuâ-prétef; *
Sous-préfet de l'arrondissement de Brest;
Piétri, sous-préfet d'Argentan, en reDùplacétpent
dè'M. deîlôU ^ppbfé à d'aatres fonctions-;- '
Sous'-préfct dfe l'atrondissement • d'Argetatan", H.
de-1» Boùilléràej sous-préfet de Sarlat ; • ; "
■ Sous-préfet de l'arrondissement de Sàrlat, M. mi
Bouillon, maire de Mamers; ... : '•
Sous-préfet dé Panrondis'sèment de Douai, Mi ds
la Hante, sous-préfet de Lorient; én remplacement
de IThuillier; appelé- & la'préfecture dl la
Corss; . ■ '■' ,
Sous-préfet de l'arrondissement dç Lorient, î&.
Villemkin; Boiâ&^préfet de Càmbrai ; . . t
Sou8-préfet de l'atTondiS»ement de Cambrai, M.
-le baron de Vaut; sous-préfet de Carpentràs ;
Sous-çréfet de l'arrondissement de Càrpèntraà,
M. Garmer, sous-préfet de Môntfort ; '
Sous-préfet de- l'airondissément de - Môhtforl,
M; dè Courtille," .. . '■ -j ^
So&s-préfet de l'arrondissement de Pétbntië,
M. le comte Charles d'Ândigné, de M.,< Dufofêéj admis à faire valoir ses drolts à la
-retraiteV - ' '''
Sous-préfet >de l'arrondissement dii Hkyiè 1 ,
en'remplacement de-M. Lâunay-lè-Prôvost, apiië-
lé'àla préfectunides Hiutesi-Alpèï; ' .
Sous-préfet de l'arrondissement de Forcalquifer,
M. Dausse, conseiller db. préfecture du Tarn.;
Sous-préfet de l'arrohdissèment d'Alais; M; Pîkli
de Beauregard, sous-préfet'dé Làrgentière, enréiù-
placement de M. de Chapelain;.appelé à la préPec-
tjire dkConstaÀtiiie (Afrigtié),;, ' !
Sousipréfèï de l'arrondissement dè Largentiçrè,
M.' Dûbord,' fardë-lgétoéral : d'es forêts'
- Sou^préfet : àè l'arrondi'ssefflfént dé Mieàux.
-Sorbier dé PougnadoreSâej ' sous-préfet dè Boûl'oj-
gue-sur-Mer, en remplacement. de.M-. Bèlurger 4e
-Grandvillla, àppelé à la préfecture île" la Lozère ;
Sous-préfet 'de l'arrondissement de Bouloené-
sùD-Mer, -Mi;Fràchoir; àoufe-Jiréfet de BazaS; „
' Sous-pPéfet de'4 , arrôndissement de Bàzas; M.
Vico, sous -préfet de Saint-Clàudè; - '
■ Softs-préfet de l'âà^rondissemeht de Skint-ïmiUi-
d9; M.'iForestiër. ancien maire dë Cusset ;
Soûâ-préfet de- l'arrohdissemént de Vienhe,
Castaing, sous-préfet de Berg«rac;,'en ranplàçe-
•ment de M; Tisêerandot; 'adtais à faire valoir Ses
droits à la rètraitfe ;,
- ' Sôus-préfet de l'arrondissement de Bergerac, &
DemeHgeot, sous-préfet de Mantes ; i l
Sous-préfet deJJanaadisseroent-de Mantes, M.
Duporzou, sops-préfet de Thionville ; • n
Sbusf-préfet de'l'àrrondissembrit de THio'ÂVnle,
it Bachard, ariefen sous-Préfêt ; ' ' ! 1 ■
-n Sous-préfet de l'arrondissement de Soissôute/ M 1 ,
déjà ferté, sous^préfet d*Avtandies, en rempla-
cement de M. SoreL appelé à.d'autres fonctions;
. Sousi-J)réfet de l'arrondissement dîAvranohes>
1U, Bqdvattièr, ancieç rèpi^seqtakt; s
Sotis-préfet de l'arrondissement de Loiivierej
M: EigerisbhéiicR', soiis-préfet dè Montargis,i en
remplacelriëritf'de M. Roger, appelé à d'autre!
fonctions/' " - - 1 • - '
Sous-^réfet de l'arrrtndifesewifeTit de Montargis/
M. de Girardot, conseiller de préfecture; -secrétaire
général d,u Cher;, ;
, I Sous-préfet, ,^e.- l'arrondissement- (Je Riom, M.
^oçetjte^soij's-îpr^fét de Montélimar ,i ; en remplajC^
ment'dè'M. dé'Goyori, admis à faire valoir ses droits
à la retraite; " ' ;
- i Sbus->préfet ; dç- l'itoptidissemeni^è Méitéllriar,
M. Tècnblaire, sous-préfet de Bone (Afrique);
.- jSo^ft-prëfet de l'arrondissement d'Oloron, M.
VésineirLarue, sous-préfet de- Villeneuvekl'Ageri,
en remplaccmentîde M. Mauret de .Pourville,. ad
mis ;à faire valoir ses droit? à 1aretraite; •
Sous-préfet de l'arrondissement de Villeneuve-i
d'Agcn, M,. Darcy-Delçer a sous-préfet 'de Vervins •
- Soui-préfét' de Pârronafs,sèment, de Vervins, M.
Viltfo<5[, s^us-pi-éfét dè Bàr-sur-Auibe ;
SouBi-prêfèt de-l'àrrOntfiSement dç Bar-sur-A*u r
bi) M.:SâlleS, -sbtfs-preftt de Villefranchè (iïatitè-
Ç-aronng)i:, • ■ • -1 .-
Soufrfpréfet.de l'srrondissemefit dé.VilleftiantJiéi
M- Ptimas-, conseiller ,de .préfecture de h Haùte-
ÇaÀifanëjiijj,. -, .. . .. t , . 1 - *.
^ SoUsA^éîet de .l'4t;p)ridissement de Semûr, IL de
Hogendorp, - souS-préfet' dé, jF'igeap^ai replace-,
ment de M. de Croze, àppfelè à' d'autWs fonctions^
Sous-préfet de Uar-coudiseement de Fieeac. M
deBessonies; , ( . . , . " ',
Sôds-préfet de rarroiidikement ! de Barbezieuju.
M. de Champagnac, S3us -préfet de Miïat; en rem
placement dç M- Peteyjc^. appelé,à. d'autres fonc
tions;^ • „ < . j/ > - r(
. s Sous-préfet, de rarrqn'4issèment rie Murât, M. da
Bichirand (Frédéric), avockt;
Sous-préfet de. J'arrondissement de La Châtre '
M. Sënsaud, sous-ipréfetrde TréVoUr, èn. rémpla-
cement de M. Lebrun delà Messkrdlëre, appelé àr'
d'autres-fonctions; ' :
- Sôufe-préfet dë l'ak-rondissemeut de Trévoux, Sf.v
Chappuys ct>' Montlaville , fils, sous-préfet dé
Nantua • , .:n • - ^
; Sjus-préfèt de l'arrondissement de Na'ntUa. M
Thilf(Edouard);- ) • ,
Sôï'é«pr#et dé'Par^ndissemeiit' de Saîiit^SéveT "
Ml Lagarde, -fcotisçiller de préfecture dè l'Hérault !*
en remplacement çle M. d'Astaing d'Etampe?, ad'-
rtis à; faire 1 valoir seis droits à la retraite ; ' !
Soùsi-préfèt dg-Tàrronâissemeat de Cognac, M'
de Rctchefoh (Jean-Matié-Vital)i en remplacement
dé M., de Bargignae, appelé à d'au très fonctions ;
u .^us-préfet de l'arrondissement de Vendôme
M. de Marcilly, éous-préfet d'yssiagéàux, en rem
placement ds M. Brun, appelé -à d'antres' fonc L
tions;
■ -Sous-préfet de. l'arrondissement d'Yssirtgeaux
Mv Dufour, conseiller de préféetiire, .secrétaire-
ÏWETON DU COSSTITBTlOm, il MAL
.;ri
?!»(» *"
' > ï 1>
opiSA - comiocï r Reprise àeeVbiiuMs' ver:^c.v,"'àç'èT&
comique «n deux'âctésj pàrolfe St Diipaty, ! mùsi2
que de Boteldisu.—îCLOTifBfe no itaÊàTHB' ivutocbi
. — DEBSIEKS COSCErrs; tUÉOBÏÏ9 CÔ1ttt>t,BTES tu
- CHANT, PA* ». SnBFHEH SB U ÎBAtoELElîfE.
• Voilà qui'est bien trouvé, eti Sur mifoï,
ôi) ne, pouV£/it,donner "une plus piquante co
médie à Messieurs' ie,s provinciaux qui nous
font l'honneur eq çe moment de, vysiter lai
capitale, que dë leur montrer, uu bon prqr
vincial infatué dé Paris, .mais dont les Pari-
si'eiis eux-mêmes se chargent dp corriger la
folié.' Voilà une pièce agréable, vive, et d'arç,
Dâ'rfàit à-propos. En r yeritè," jnaîgré toutes
ies merveilles que nous pouvons etaler aveè
fierté, la Bourse, le.Pantuéon, les tours No
tre-Dame, lé puits de.Grenellç et le phoque,
je né pense pas que beaucoup .de provinciaux
veuillent se fixer parmi nous, séduits par
l'hospitalité chômante, mais un peu cbere, ;
qu'on leur vend dans nos hôtels garnis, liais
si l'admiration ét l'engoûment passaient-les
bornés, si un excès d'enthousiasme était à
craindre de lâ pari de quelque tête exaltée,
l'exemple de M. Dormeuil serait un excellent
correctif. , . i, r -
C'est un bbn type et, vin plaisant original.
J'ue 6e Dormeuil ! (Je ne' parle pas dé M. ie-
ireçteur duPa'ais-Royal.) Il 4 ui} beauchâ-.,
teaù aux environs - d 'Angers, une terre déli-,
cieusejunparç âdPïirabLç, et auboutdu parc'
Un joli précipite ou toute voiture qui passe/'
coupé, berline, phaéton, chaise de poste, ve»
looilere ofu juiiïèlle; clmt ^ersé 'r infaillible
ment. : Tout voyageur»-doit descendre-à pa
porte^-ll-appelle cela/ descendre, ce bon ^L,
rkAnmam'l af Iftremi'liYiB. iTAlhirn .nn^limiia a
annonce pne bonne nouveUe. ladiJigenceest
arrivée à Sfr destination-C'est son. mot, c'est
s? jpic et son Bonlieur j, U faut bien quelque
temps-pour ré payer \oitm:e&,. pour re
mettre les eûtes, p^ur raccommoder, les br^s
ç^ssé». M- .Dormeuil est fàvi. Cela lui fait
une société toujours aimable et sans cesse
renouvelée. Notre hôte -est d'une humeur,
charmante, il va., il vient, 11 se »gmlti-
plie, il est tout, à tous. Aux blessés, les
flaeqng» les pnguens, les , compressa à
ceux .qni n'ont que» des contusions et des
égratignures, les meilleurs vins, une chère
exquise,. des promenades^ de$ chasses, des
fêtes,.Et M. Dormeuil peut s'en donnera
coeur-joie; il peut causer du matin au soir,
de ce Paris dont il raffole, et se mettre au fait
dçs journaux, des .brochures, des modesnou-
; velles, dont voici le dernier bulletin
• *^En demi botté on est botté ; • \ J ,
' -Lies pantalons étant commodes,
1 ! On les porte èn Société; : 1
' On Voit des schalls au cou dés pètils-maîtres ; .
' Us «ni sur leur jâbotdix chaînes en cellier, :
Et les dames ^ort«-nt des gçètres, ;
. Pour, avoir l'air plus cavalier. , , t .
iDansleur corset, pour être plusfed'aise,..,
j " Leuf taille E 'alonge à l'anglaise ; , , ,
i ' On Voit enfin, depuis l'été dernier
' '■ ^Des'ehapeauxde-paille..,-en papier!
♦ » * ' Ci \ » ' v v '*
; i.Cuhulletia des,-modes, rédigé par feu Du-
paty ? est del82Q. Dâns vingt ans, nos modes :
d'aujourd'hui auront le même, air de jeu-
^nçssq et de ffiaiebeur. ^Taritil y a que il. Dor-
'méùfl "est.betfçë.ux.,Ûn4aady, un pe.tit-maî-
tr«,.UB élégant de première ; trempè, la fleur
des pois- des merveilleux de Paris, vient de
verser à l'endroit convenu. C'e^t la Provi-
denqe qui 1> fait choir mollement sur le-
sable ; il né s'est -démis .ni bras ni jambe ;;
6ji cravate n'a pas un pli-; pas une bou-i
cle de ses cheveux ne s'est défrisée. Ce
Parisien .pur-sang achève de. tourner- la-
tète au. maître du logis et à ses lrois niè
ces, > dont l'aînée ne veut plus déjà enten
dre parler d'un brave et digne garçon qui
luUfyit; timidement la , 'iiour. Fi I de M.
ArmandI un provincial., un. jA.ngevi.n, un,
jeune homme, tout droit, iput simple, le;
cœur sur 1* main , et qui ne sait qu'aimer
bêtement! Par bonheur pour le pauvre
amoureux, il lui arrive un auxiliaire sur
lequel il n'osart pas-compter, une amie
d'enfance, une jeune et joHe veuve, Mme de
Melval, qui prend sur elle, par pure bonté
d'ame, de mettre à la raison ce petit fat de
Florville. Jamais conquête n'a moins coûté;,
l'étourdi vient donner tête baissée dans le
panneau, èl lorsqu'il tombe aux genoux de.
ta jolie veuve, pour lui adresser la cinquiè
me déclaration.de la journée, il se trouve
que tout le château est témoin du tète-à-
tete. Mme de Melval triomphe; Armand,
qui a-ramassé son oncle dans un fossé,épouse
la nièce de M. Dormeuil, complètement dé
grisé sur le compte dés Parisiens. Et voilà,
comment la moralité de la pièce tourne en
tièrement en rhonneu&dela province et à la
confusion de Paris. .
La musique des Voilures versées (qui ne la-
sait par cœur î ) est, d'un bout àl'autrç, ua
chef-d'œuvre de grâce, .de mélodie:, de gaîté
et d'e6prit. Elle fut donnée, pour, la premie-,
re fois, le 29 avril 1820. Martin jouait le rô*
1« de Dormeuil, Poncbard celui d Armand, et
Paul celui dfe Florville. Le rôle de Mme de
Melval était rempli par Mme Lemonnier.En
.r - « - ' -
reprenant ce- .charmant ouvrage,, POpéra-Cçn,
mique . n'a, épargné aucun soin . pour quel
l'exécution ne laissàt rien à désirer. La réugf,!
site a été brillante, et .complète. On .s'éstj
amusé, on a ri, on a été ravi de .ces mélodies;
si claires, si.simples,«si faciles, que tout la,
monde comprend s^ns elfoft, etqui jie fati-
. guent ni- l'oreille ni J'esprit. V ; oilà le vrai
genre et le vrai modèle de i'ppérà-comïque.
Ne serait-il. pas temps'de rentrer dans i celte,
voie dont on s'est trop écarté? , J
Bussine ; a été parfait 4ans le rôle de Dor-\
meuil, rôle créé par Martin, qui avait un,é
étendue de voix si prodigiepse qu'op ne
comprend pas aujourd'hui comment il ait
pu .chanter tout! ce qui a été écrit pour lui.
Il faut toute la souplesse, l'égalité, la dou-
cfi-ur, le timbre admirable de la belle voix de
baryton que possède Bussine pour se tirer à
son avantage d'une si rude épreuve. Il a fort
bien* dit le fameux air : ~ -
Apollon toujours préside 1 ^
Au choix de mes voyageurs, etc. P
Il a été délicieux dans le duo moitié ita
lien, moitié français :> 0 lieto momento, au
clair de la lune, etc. ; il a été extrêmement
remarquable dans tous les morceaux d'en r
semble. Ce n'est pas un grand comédien que
Bussine ; il a cependant joué'avec beaucoup
de verve et de chaleur le i$le le plus impor^
tant de la pièce et- qui ae sort presque ja
mais de la scène.. 11 faudrait un peu plus
de* variété dans le .débit, un peu plus de mo
bilité dans le masque; mais enfin jeine veux
pas être indiscret. Bussme a fait des mer
veilles comme chanteur; je le tiens quitte d»
reste. , . . ' . ■ «
.11 faut qu'on, me permette ici d ! interverti^
l'ordre des rôles pour arriver tout de suite k
MlleMiolan, qui a eu avec Bussine.les hon-
surs de la soirée-. Il est impossible de Chan
ter avec plus de goût, plusde charme,, plùs
de pureté, plus de style." On a voulu entendré'
deux fois «es variations, Comma éllé phrase
et comme elle vocalise ! Je ntè garderai bien:
de lui faire l'affront de la comparer au ros
signol çt à la fauvette :. quand; ces oiseaux
auront pris dix ans de leçons de .cette char
mante artiste, ils apprendront.peut-être-.à
faire une roulade;, . . . » .
Mlle Andréa Falvel.-a beaucoup mieux)
réussi, à notre gré,- dans le -rôle -de Mme de.
Melval que dans celui de Nina: Elle y a mis 1
de la coquetterie et de l'abandon, elle a. été 1
souvent naturelle. Un peu, troublée au com
mencement de son grand air : Essayons, s'il
se peut, de parkr son langage, ellesîest relevée
à la stretta et a été bien sincèrement applau
die par toute la salle. Ellç est fort bien mi
se ; elle a une si belle et si opulente cheve
lure, qu'elle en est incommodée. A chaque
instant, ses magnifiques tresses blondes se
déroulaient, entraînées par leur poids, et
lui tombaient sur l'épaule. Il n'en faut point
davantage pour avoir raison de tous les
Florville de Paris, de la province et de l'é
tranger., ;
Ponchard joue le.,rôle du petit-maître; et,
à ce sujet, j'oserai le^prier de m'éclaircir un
douUs. Il n'a pas la-prqtention, j'iinagihe, dè
copier la gravure de 1820:: tous ses camara
des sont habillés plus ou moins à là mode
actuelle. Or, j'en demande bieû pardon.à M-
Ponchard, Bon pantalon de coutil blanc,trop,
large et trop, court, bridé par des «ras*
pieds d'un autre siècle, -sa redingote étri-
fuée, sa cravate rouge ét «on ehapeau gris
'un castor douteux, ne- donnent pas une
grande idée-de «on éléganeeaux provinciaux
qu'il doit éblouir. Au secend acte ; il a. un
pantalon noir' d'une coûpe iroquoise, ét ^ni
fait plus de. plis'qu'un ballbn- dégonflé. 'J'êtt
suis fâché pour Ponchard, qui;est un artiste»
soigneux; je m'ai-jamais rien trouvé à re-
prendrè à .ses costumes. Qu'ilrenvoîè donG
bien vite son tsâlleuï ; ; ce dait être-un bottier'. 1
Delaunajv-'Rrcqufer,. pour un proviûcfàl^
est beaucoup mieux vêtu que Ponchard'
Mais c'est-làtout l!avantage qu'il a sur -sotif
camarade, ib est froid comme glace dans soi!
rôle d'amoureux transi. : ; . .
Mlles'Talmon et Decrcrix remplissent très
fentiinent les deux petits rôles d'Eugénie et
'Agathe. LemaSre' est un oncle amusant-
gros; .pansu et ron'd comme«on nom l'indi
que. Mme Félix a dit d'un;air gaillard et tout à
fait divertissant ses couplets de lâ vieille Au- 1
rare. Et Sainte-Foy, *b f- Sàinte-FOyl II né
paraît qu'un instant, coiffé d'un foulard
rouge, affublé d'une robe de chatobrè à'
brandebourgs. C'est un - ténoï gascon versé
par la diligence. Il ouvre une bouche énor
me-, il veut chanter, il s'arrête, il a perdu sotr
sol! Ce n'fest qu'un mot, un geste, un» gri
mace! Màis*-cela suffit pour faire rire aux
larmes, ét on .ne peut plus- oublier cette ap
parition grotesque, et,rentré chez feoi, on rit
encore en pensant à ce diable de Saintè-Foy.
- — M: ^ules'Séveste, le ■ nouveau directea?
de l'Opéra ci-devant National, a eu la singH-
lière .idée de fermer son théâtre juste att
moment où il e"ôt :fallu l'ouvrir s'il avait été
fermés J'admire- M. Séveste ; il ne fait-riert
eomme liîs autres. Il craint la foule et il rp fc)
prise l'argent. 11.s'est dit: Voilà deux oti
troiscèlfit militf'badânasq ûi tiennent aug^
menler lei nombre des badauds de Paris. flè
vont me tomber-Sur les bras. Je suis' à la
vérité, 'asse* l'oid dû Trocadéro, et il nê
viendra-peut^ètrê à l'esprit dè personiïè
dfe préndi^ p^r le boulevard du Temple
-i'- 'û i -■ i *' * -
-, m» '* • " i-
. ■ 99XMÎ m VJ&!>nWeWE*1f .
PARIS.... i.'. 13 p. PÀR TRlMËâTRE;
V •
OK NUMÉRO 5 SO CÎST1MES.
. 2 (1 hbanaemmi àiitèàfr
, <& 4Aà3iitf'i»W<
Jr i| .- " i '®' • î ' J~T ? * #'C» ■■ J'ï-IV-*■•'■' * -*-■ "
. roPR LES PATS ÉmiNfiBUS, (ft fefepriw,
, |4bliùrà jpii- ser^abli^dans le journal,;
le»,10 etjiV,fe ckopp mai*„ H )
'J (■••' . ■**
imSRBJkm i ruê&e WMê . (Palais-Royal)*
18S2.^MA1U)I 14 MAI.
^jift^sjery.franco,
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': la rédactim, à M9 CbCHEVAJ ^CidUMGNïj rédacteur en chef.) • Ç»/ai»*ne, dati îet àépOrtentms, aux.Mestageries tt mut Itirecliont i a . poste.—A Lèndres, ckea MMi Co^vii \t ïiilî I -■ j t&'adrmer,. franco* pour f<
es articles déposé» wi iont pw rendusj ... J- | i ?;j. - — A Strasbourg, chei AlXXAÎfDRl, pour i'ASemagne.' ; ; - .> : |Lé« aniionoessont reçues aftbtireau dù'jGi
D^JHJTi tfTr&Mtfr.,
î et'éïiëz M. PANIS; i* îfcmjta
!» &.M
Fête âe là âtélriMâ é'$ Algies!.
*'J •- - M i -m 1 • J
Jamais tempg Biiig sjpfeAdidé n v a favorisé
une céréraoHie.EpJiiiquiÇi.Qiijsé Mppelfejqtt'au'
temps du .gouvernement "provisoire, te 2^
avril 1848; là distribution des. drapeaux ^'est-
accomplie tnstemetatsoilà uhë pîùlè battante,,
«fui àvait itiondé les .à^ctpurg pt |e§ 'spçataieiirs.
de cette 'fête m^^cpjilreuse.; Aujourd'hui,
par un. contrasté marqué, Jaj cérémonie a eu
lieut dans les conditions les plua heui"eilsfe6| :
sous l'azu? ■ iïifl^ér^ d'iiû
Lb fétè était toutè jçqîJîtaire,; c'est dixê'qué,.
gr^ce à l'émpiré 4e..jia» .
la précision d'un mouvement de b i oup6é«'lês
espace assez étroft par des niasses innj^n-
brables de purieui, ont manœuvré sans ewrl
barras, "avec l'ensemble et l'aisance d'un ba
taillon faisant l'exercice diàïi^ utfe. Vaste
plaine. J - ! •> • i; '
'■ La céréùibine s'est' .^iVisèfi eÉL qu4U'e pàx r .
t ieâ distinctes : Le reçut, ia disiribuiim des
aigles, la mçsse tt la bén4dt$tim, le défilé. ;
Pour la revue, on àvait -adopté des dispos
'sitions qui petaièttàienf (fembrSsser d'ûri
seul éoup-d'cèil' lefe rangs de toute cette §r-
mée. A gauche de l'Ecole -Militaire, l'infan
terie était placée en lignes profondes. A
drojtej. fit -séparée de. l'infanterie par un
intervalle d'envirepi; 60' mètres- , la caVà-,
lerife stationnait eû feolonnes* 'çèrtèés. Én-
trV ces màssePétihcelâote$ d^aiiei' s'èleyaii,
cofcme un point de rfiUiements l v autel mo
numental qui {levait, servir.'à.la cérémonie
religieuse-, , •
L'artillerie "et îês éqùipagèè du &ain ; fer
maient ie, Ghamp '» ae -Marà â rèk'trémite
opposée à" rEcole-Militîorê- ' Ces troup«ç,
ainsi répartiespar b^uilion? etpar escadrons,
jalonnant l'espace tda leurs comp^rtimens
immobiles, présentaient le plus magniffqùe
coup d'œih C'éteit- vrkimenï l'image dè la
fo^ce au repofe. : .
' tevs mzé heiirês pi deinîé,;'.]iîgr î'arche r
vâqup de Paris, vêtu de ; ses plus riches, vète-f ;
mens,; la mitre en- tête et la; crosse à là nmini
est arrivé dans ie Champ-d&Mars par la grille
tfë la rue SâinWWmîiiiiqu^ Iè prélat; •entait- '
ré de ses vicaires généraux,était précédé d'ijn
cortège d'ecclésiastiques _en surplis blancs,
dont lé nombre s'élevai4 à huit cents t il était
escorté par la^endarmerie.mobile. Mgr l'ar-
ce
les degrés. . , s .... w . ; .
.A midi et demi unesalvedg?! coupsielfait
entendre.; ,lJn groupe dei briHans cavaliers
débouche: par îe potitd'léîLi.CîtfBt ïe priâCê-'ï
Président de- la République, -venu dës Tuî- j
leriesjjar le jardin, la plâcè- de la'€oÀcorde '
et le Cours-la-Reine,..escorté ,d,f sa,.maâson
militaire et entouré de m^'ech^iu pt.d? gé<-
nfjr&uju Les chefs arabçs ferment le «ortége. '
La foule remarque etiadràire. la beauté et la
richesse de leiJrr cosMmé ét les hàrnliché-
mens splendiâès de îeùrs fchèVkux: 'ï)ans cë'
groupe-doré tlamai'é^ïata'Tt'Tte généraux,
ripn de plus pittoresque que ees grands buK'
nous flottans, que ces manteaux de pourpre
et d'or, que tout ce Ju££ .étrange marqué au
scpap.de la splendeur oiTientàle. ,
''LÔûi5-Nàpolé,Qn ? guiv'i dèTcc 'îj^UÎ^ht^rtèr-,
ge, se dirigà à ia gauche de la ligne d'infan
terie, ia parcourt aa r gfflbp Mn ;refn6njàïi^ f
réd'escéijajç, 'dliamp'-fïç-Jiîar's, cç gassâni.d^T.
vinl.la cavalerie^ k traverse de nouveau; Ri
vant l'artillerie, èf vient eiîfiû descêhdrè 3e
ctf^y4 Hupied.aé^ deères^é Jl'éstrade oùdoïtl
ajQir.Iieu.ia distribution :des faigJes^ aprèsr
s'être; "arrêté un moment 1 devant lhaulel ( ët :
s'ètre-dlcputer^. * . ! ; - î'.j
Le prince-Président monte les marche* de
velours de la vaste»çt splendtde tribtiné ^Uï;
à'été préparée: pôu^'hxt ; , alûçr% 'p£mfnén<£ ! |
1%. dj$îr\kid>m de»-ai%XàiÈ. , \ Ut
-iîestiraçeaux, avaient été d^osés à j'avancg
sur des -ifej dêrrière le Président. îjes offi-î
ciôrâ, les feiSànl passer de main ën main/Tes
remetteiit,: pat une chalhè ïapidé, àu^ tttiï-
^istre ,de, la guèrre, ou aù.çomÀ^ndant
çtief dé i'wmée de Çaxis, chargés^ à tour d|
r6ie )t dçlçs présenlej.à Louis-Napoléon^
Au pied de 1'çgtràde 6é .tiennent les chèfis
dê corps, qui doivent receVèir lès drà^eaûx,
ët qui,pendaùt la rèynë,s'étalentdétaéliés de
( leur placé «lès que'ië Gortiége du t pripççi avait
| passe devant 'eut, pour venir prendre leur
ordre dan» la distribution de» aigles.. Voici
dans quel ordrb ilfeétaient rangés:; , , r:
' 'Le général commandant l'écolè épéçîala
Militaire; ' ,' /, ? î
, Le tàef'du.-6 e Wtaillo'n dé. chassçurs ^
p*ed ; .m . i ? in* i y ' ■. * * * .. . * x
Les-colonels; des'2o régimens d'infapterie
légèrèj
Les ctëlbtteîs dès 78 régimens d'infanterie
de ligne; —raaB—— —
Lçs coïoiiéls del'Ô ' ïé^imeas d'infanterie
de marine;
X«« eolonels des 3 régimens de zouaves :
Les colonels dés '2 régimén& dé f la /légion
étrangère; ,?,
j -;Lçs colonels dçg3-régimens,du génie;
- Le chef du 1?' bataillon de* gendarmerie
Éôfôbile ; ' ' • • >
Lé colonel de la giarde républicaine! 1 f
^Les colonels des 'i3 iégimëns d'artilleriér
deterre;. , . . . . .
Le colonel du régiment d'artillerie de mar-
rine; . ; . . .
Lè eotnmandanl dti l®ri escadron 1 du traîna
deis piarçs d'artillerie : - ■ ; * -
,^s coiénel ^reçfeUr piîcS des "équipa-'
g^. militaires, t , . „ ■ : j
■ Le général commandant l'.éûQle de cavale-
lâe'«- . 1/ ' i. ')» ; * i
' Les colonèlB des 3 régimens de spahis ; ; '
" -Lé^Ol'onèft dèé : 4 régiment de .chasseurs '
d'Afrique; ;; ; , ' '.
lés colonels 'dès 9 jfégimçns de hiissprds ; \
'■ Les cglonpls régimens de chasseurs;,
Les colonels des H régimens de-lanciers ; :
Les colonels des; 12 régimens de dragons^
Les 'coloftëls dès 10 régiftiétis de cuîrasi 1
sierS; * i. ",'. .
Léà colonels des .1 régimens dé p^rabiri'
■' ' -j • ~ ' ' * i
- -Chaque chefpe-corps gravi tlesriiarches de i
l*efetràdè/ Reçoit 1 le drapeau^des mains du
Iptincè-'Président, 'et. vient ! repi'eiidt , é sa
iplâce au .baà âète gradinè. Cétte f lo|igûé çër^
îmonîe "s'accomplit saqs ,çonfusiob; Apxiès, la
'^distribution, tous -les chefs ndje, corps, con-
iduits par- un officier d'état-major, • mentent
idenoiiveauensembleetavec ordre lesgradîris,
•et viennenten ; couvrir îes degrés et lè palier:
S Âl'ors, j[e -c 4ébbut i
la^qsse ^ jisçours guiyfpjt^'i 1^... •
■ ' Tî 'VSoldkts,- «- ; :
•711 .. 'T> lu '/■ Î'.OJ ie. ' s
t, »j L'histoire des peuples «M eq grandepar- '
ti® l'histoire des artnéi6'. 'De ïeftts'stfceès^
"joti t kè leurs yeVgrp dépehd Iè^cirt de la ci- 1
b Vilisa|ion fit 1 -dstaiPatrifr.- "Vaineues, c'est
js'-fiûvâsionDU l'anarchie ■; -vlctorietises, 'c'est
Îd' làglqire ou rpfdre., .
1 . n,,Aussi les. .nations- comme lp^.-,urinées
pôrtèirt-elleS une : vénération tfefigieiise à '
,'deW 1 éfribJèpQ'e?^d'«i'toiineûr militilrè^ flpuïj
, réroment .«n eux tout =m passé de; luttes
j .'et ; détri<îâi^!ièS ( . " | V " ; -
I»' L'k|ÎQ ? ;/6Jin^' t l ad9plée' ! ^
. iperesxr Kapoléon- au.- commencement de;
ce^ièclèj fùt la ëigni'fieatio'n là jpltis éclâ'-f
■ 'iahte de ,là fégénératîph : ,^t : d&, % gran T !
o deur de t ta-. France. Elle disparut dàns;
» ! hos mâlhtsyrs: , Ene : 'deVaitreveMr lô'fsqtie
» { la France^ releyée d? ses déf^ite^, rmaïtre&r 5
», sftd'elie-fftêrtîe^ m semblerait rplus^répu-
n dier sa propré ëlbire. '.
; f .i'.s . • -t -• !i > ir . <. 4/ '
» Soldats^
» : tteprënez donc ces Aigles, non comme
j :ime .menace contre les étrangers, mais
» ^ommô ià ^piib.ole demotfé indé"pén5anc4*
» comme le soùSenir d'unë époque héroïr
» que,, comme 1 lé signe dé noblesse de çha-
9 quèrégiment.,. 1 '■ • ) i
: » Reprenez ces Aigles qui ©nt si' fôyvent
t* cpndiift nos pèrèfe à la Victoire, etjiirez dé
» moùrtf, s'il ltrffiuij pour les'défendre. i>
Mais un couj) de canofi retentit. Dés cliaùts
saerés,imé musique reli^eàse s'èlèVen^ dans
les airs; la messé commence^ 1
, Tons les colonels qui .venaient de recevoir
les drapeaux sont venus .«ntourër .l'autel
tout resplendissant d'or >où doit' se faire lé
service divin. L'archevêque de Paris] .éht'ourê
dè son clergé, officiepontiflcalement, Avons-
nous besoin de dire que ces rîtes majestueux
du saint sacrifice, au milieu de cette arméô
ét de cëttè fbûle,. sous, ce' beau tiel, àu son
d'une musique grandiose, offrâient un dés
spectàcleà' les pIiis'iïri^ : osànà et les plus-so
lennels? ' - rv,' : ' ' ' , '
Un second,coup èiç c^non se fait,"entendra
au moment dq l'élévation. Les tambours
battent aux cha mps , les tro mpettes so nnent la
marche. Les-troupes présentent les armes.
Dans les tribunes, sur les tertres, où se pres
sent,les .. masses, de- ,1a population, tousleé
fronli se .découvrent et s'inclinenL,_ u .
" A l'issue de la messe,l'archevèqué de Paris
bénit tes aigles; Une nouvelle salve de cent et
un coups de canon annonce cet instant so-
l'ennel. "tous les colonels sont debout, lé
drapeau à la .main, inclinés sous la main do
pasteur, qui,; après avoir prononcé une coùrté
allocution, appelle sur lies - troupes, la béné
diction du Dieu désarmées; - !
Le prélat s'èst exprimé en ces termes :, ■
• Sarictificate belïumû" ,
1er VI. 4 -
- P/iBcè, soldaty . •' >.
Le Dieu de p?âxj dont nous sommas les "minis
tres, est auBsi le Drieu, des armées. Voilà pourquoi
notre plapç, la place de la religion, marquée
4ana cçtte fête guerrière.\
, B *. eut toujours uae /.jeli^on 4es combats,
Chèz lé peuple juif, c'est. Dieu qui dirigeait les ba
tailles, g;ui formait les grande capitaines,;qui as
pirait aux 'prophètes les plus belliqueux. Les Ro
mains'plaçaient les Dieux ài'côte âes aigles* en
tète des légions. . " "
: Constantin Temporta ises grandâ» fictoirefeîsotts
l'élendaçd ^e la croixiiNos preax êhjstaiiers, avant,
dlalle^ çoœbattra J^Si infidèles, se fajsiwnt armer
et-bénir par l'église. Je,ae parle pas de ce drapsaur
dé l'ancienee gionarchi^ que nos roia. allaieat re
cevoir des mains de la religion, avant leur expé-
Jhiqn guerrière, sur l'autel de ^difl't-Deiiis : lp,
se'uVemr èn est venu naturellement à tous les
esprits, i • .' ' '
Chose étonnante! l'Egliséj quS pr&he à tousla 1
paix, l'Eglise, dont la milice sainteme fait verser
que son sang, et a même horreur djji.saqg siinemii; ;
l'Eglise a teujaurs eu des bénédictions abondan-,
tes pour le soldat, peur ses armes et ,pour «es
drapeaux. ' ! . ', -'f x
L'êxpltcatioà de ce mystère n'est^pas difficile, f -
et c'est tout le sèm'dé cette 'grande fcalennité, mi?'
litaireli la fois ët religieus'é." u; " - * •
La.paix est le-dessein de Diefo.'C'est le but vers
lequelmarchent les ifociétés humaines, quand elles
suivent , dans leur cours régulier,, les principes de
la justice et ,les inspirations d'en haut. La guerre,
s'est légitime .qu'à là condition de conquérir ,et
d'ëaçtffer la pâii. Les armées s'antdan's la main de.
Dieu*^ tomme ; de puissaps instruffletis de' pâcifica-r';
tioti et d'ordre public. . . . - i; i
'Le droita besoin delà force pour se fairerespec- •
:ter ici 'basç aiali ii«a tourla force-à besôia du»
droit pour demeurer fellt-mème dans l'ordre proT >
i videntiel.. La paix 'est donc, .toujours 1^ -, buty - lai
guerre,quelquefois le. moyen :■ moyen terrible,,
maïs .nécessaire,hélàs ! par relTet des passions qui
agitent Iemoiiae. , ,
Vailà pourquoi t)ieu l'approuve ; pourquoi les
: prophètes l'appellent sîînte, sànètificqte bellum.ï
.pôtrquoi l'ëghsè a f poUr ellë des parolesdê béné^î
diction, d'encouragement et presque d'amour
pourquoi aujdurd'htfi, rotame âi souvent dans le
'pfissé, lê soldàt et le -piètre sont rençontrés et ,
Ise sont.tendu la raai«j .. ■ ... ( i ■ : ■ ..j
; jLe soldat et le prètré, placés l'uîi et Vautre sous [
Iles lois austères' de )a di^biplip®, ayaiit'au cœuf '
f lès mêmes principe^ dé cènduite", qui sont l'atn'ourr
)du devoir par-dessus" toutes.'ctoseà' et l'ès^rit islè 1
| dé'vôômeffit jusqu'au sacrifice de sa vie, travaillent
; ensemblp, - quoique diversement, à piocu'rer, par'
' l'apaisement des passions, le Iriomphe de la jus-
| tjcc dans les sociétés humaines.
! : Que de services rendus à la paix publiqu» par
cette.glorieuse armée qui |\iént aujourd'hui incli-,
; ner soi} front devant la Majesté «pprême | D'pï).,'
vient que ces bruits sourds qui' grondaient dans
i les entrailles de* la France et de l'Europe se'sont
tus, to"ut à coup? Pourquoi ceé menacés de guerre
civilfe cft d'anarchie qui jetaient Té'poilvànle dans-
les esprits, sont^elles désarmées? Qui!a arrêté ce;
travail-de dissolution qui' faisait de si rapides pro-i
grès? Ç\îs| une yjl® )te terme et résolu^, appujce,.
' dT-iiu coté-, 'suî la volonté nationale qui faitsoii
droit; et de l'autre, sur une invincible armée 'qui
fait sa'force: ' * *' •
§jEt m»mtenaiit, sàlut, glorieux étendards, symï-
boles de tant de victoires ! Notre âme de pcutifç,
qui n'est jamais restée étrangère à aucun des sen-
timens du patriotisme, s'émeûTéfi vous revoyant.
La glqire «n.ce moment, efface h nos yeux les .an
ciens malheurs de 1a patrie. Ët pourtant tant de
.douloureux souvenirs - qui ne trouvent pas place
ici, ne" sauraient être oubliés ! -
O'pîincê !-que la volonté d'un grand peuple a
mis à là tête de ses destinées, nous comprenons
ce que* ces signes héroïques, que vous nous ap
portez comme la plus glorieuse part: de voira hé
ritage domestique, doivent dire à vptre eœur- .
Ah', nous comptons sur votre sagesse; elle vous
mettra à l'ab'ri des ébleuissemèns de. la gloire. La
France à soif de tranquillité et d'ordre. Fatiguée
de la licence, sans répudier la liberté, elle veut se
reposer à J'ombife d'un pouvoir fort et tutélairë.
Continuez àt la conduire dans les voies pacifiques
oii-elle est entrée. Qu'elle puisse développer tous
le» éléioens de force et de prospérité cachés dans
son sein fécond. ; tî ; , r
. Au-dessife- des intérêts matériels, il y a lés inté
rêts, moraux, du pays*. Ils sont l'ame et le, cceur
d'un grand peuple, sans lesquels il ne peut tarder
à décliner et à se dissoudre. Soyez toujours leur
défenseur. Là religion que vous aimez ne vous de
mande pas des privilèges et desfaveùr^ elle vous
demaaae de lui conserver toujours ce que l 'Empe
reur, votre onclei lui rendit dans lias btaux jours
de sa gloire, la liberté de vivre et de faire le bien.
- Vous y gagnerez la, reconnaissance des peuples et
la seialp gloire, peut-être, qu^ùn grand coeur puisr
sè encore ambitionner aujourd'hui.
Prince, regardermoiw lepassé- quel'avenir. On
^e£t parler de paix, quand, on tient dans sa main
de si vaillantes armées. Vos aigles, d«s clines de
PAtlas aux cîmes des Alpes et des Pyrénées, au
ront pour leur •$>! sublime d'assez vastes espacés.
La Providence vous dfestins à l'édi^cation d'une
œuvre grande et sainte. - '»
Souvenez-vous que, pour bâtir le temple, Dieu
préféra Salomon à David. Continuez; à reconstruire
en paix'la.société si profondément ébranlée, b^tisj-
£ant d'une main,, et de l'autre tenant toûjéuijsV&f
pée glisrieusfede la France.,". , " 1."'.',
> Vous avez d'ailleurs compris qu'à u^ë éppqùè
où toutes les institutions tendent à s'imprégner
de plus en plus de l'esprit de ; l'éVangilé, l'édifice
social ne peut blet) se cimeftter que dfns l'amour
gt la clémence. ' . '
. 0 Dieu, niçiîtte'sQuveraiji de'ft. guerre et de la
paix,, qui. dissipez les complets, , qui calmei lep
tempêtes, qui brise^, quand, vous le voulez, lp
glaive tiré'pour lè combat, qui conteris lella;. ver-
nez bénir voiié-rùêmé ce's létendards, imprime?-y
i jusqu'à son céleste principe 1 î Dè
emlo fortitudo est. ' > : ! ■
. Ne', lesirendez terribles qu'aux ennemis du re
pos public,et 4 ces nations, ç'il s'en trouvait en
core,-, jalouses de'notre gloire et dé notre prospé
rité, et qui, testeraient de. les troubler, bd dissi-
pandas yenteï quœ bellà boiunt: Qu'ils soient gou,r
nos vaillans soldats-une sauvegarde et uh gage
assuré de la victoiré, vivtàiHœ certœ -fiductà'.
Qu'ils renferment daps leufs plis glorietix la
paix et la guerre pour la sécurité des bons et là
terreur des méphans; dt qu'^i leur, ombre là
France respire et soit, pour le : bonheurdu monde,
la pltis grande et la plus heureuse des nations! . ^,
La bénédiction achevée., ie prince-Pré
sident' -redescend de l'estrade. Il est re
monté à 1 'clioval, ! ,l ét ; entouré de son
état-major, 'il; vient assister. au défilé. Le
défilé s'est fait' çanâ l'ordre adopté pouf, là
distribution. des. drapeau. De nombreuses
acclamations ont salué Louis-Napoléon. Nous
n'avons point à raconter tous les épisodès de
de. l'armée', y figuraient. Tous .nos unifor
mes y étaient représentés., La jeunesse des
écoles:,, cet espoir de l'armée-future, s'y
trouvait atec 'les glorieuses phalanges de
ces Vétérans ■ de lçi l^ietré^ accablés de fa-
tlgués ei çourérts ;4e blessures, À M "qui l'E
tat reconnaissant assuré du repos et du
pain. Le costume révère dés.'redoutables
chasseurs de. Vincennes contrastait avec le
vêtement éclktant etpitioreâcfùedes zoùaveà.
Rieh de Jtlns beàu ; ; de plus majesluèuxà yôîr
que jes b'riéaçlês'dè' cavalerie 1 dirigées "par j.es
généraux de'ij^yon, d'Oraison, Daumas, de
Bourjolly, Partouneaux,. de Rilliet, Grand,
d'Allonville, Tartas et Korte, sous le com
mandement du général Létâng.
•' Au monient du- défilé, les' dames qui oc-
cupaieritla vaste tribune du Président,.pban r
donnent leurs banquettes et viennent 'se
ranger, sur le haut de l'estrade. C jbs fraî
ches toilettes, encadrant d& frais visages,
étaient du pltis- gracieux effet. 1 Ces dames,
. après être restées debout quelque temps, cè
dent bientôt à là fatigue et prennept le,parti
de s'asiseoir sur lés gradins de,vélpurs. . j
-f'-Tel a âté le spectacle splendideroffeft" aux
regards des trois du quatre cent mille curieux
entassés dans les tribunésou sur les . tertres,
«t qui s'est terminé :à trois: heures et demie.
, Qu'oiï se figure, 'si l'on $eut, |iarla;pensée,
cet imir).ense Champ-de-Mars encadré par lés
bâtimens de l'Ecole-Militairej par le dôme
majestueux des Invalides, par' les'ombrages
de l'Esplanade de bténelle., ' pér la, Seine
que dominent les hauteurs de Passy etide
Ghaillot, et rappelant dans s?i forme, avec
des proportions gigantesques, la cou^e dù
Forum antique. Au centre, un autel magni
fique, assez grand pour ne pas parai'tre 'mes
quin en un tel ljéu et pour de telles èîrbonà-
tançes. Tout autour aè cet autel, une armée
entière, qui présente au l'égard un amas 4e
cuirasses^ de casques, de baïonnettes, de sa.-
bres étinceians aux rayons du soleil, un en
semble de toutes- les couleurs du. prisme,
des masses de panaches, d'aigrettes,d& ban
der olles flottantes, et; comme pour 'servir dfe
cadre à ce iableau, les masses profondes),
fourmillantes, d'iine-popiilâtion* innombra
ble, en habits de fête. Assurément le langa
ge est impuissant à décrire cette scèpe im :
posante, qui était'de nature àdonner la hau L
te j idée. de ,1a force 1 et ' de. la grandeur de là
France."
. t; .pENÏLY.
Le Mônikeiiç. publie aujourd'hui les noinir !
nations suivantes de préfets ét de sous-prér- i
fets: ,
" M. dfe Me'ntque," préfet dè là Hautè-Viennè,' est
ttOmtné préfet ' du département de la Loire-lnfé:-
tieure, eii remplacement de M. Gauja. fdmïs,'|k
faire valoir ses droits à là retraite; 1 ' ' \
M. Combes-Sièyès, préfet du Pàs4lè-'Calais, feât
nommé préfet du département/de la Haute-Vienne,
en remplacement de M. de Mentque. <• .!
M. du Hamel, préfet du Lot, est nommé préfet
du département dd Pas-de-Galîtis/.en remplacer
Tient de M. Conibes-Sieyés. ... :
M. Pastoureau, préfet du Vàr, est nopiinê pré
fet du département du Lot, èn remplacemeijt àè
M. du Hamel.
1 Mi. de Preissac, préfet de Lot-et-Garbnnê,'"est
nommé préfet du département du Var, en retriplai
cement^e M.. Pastoureau.., . ,
, pucos,, sous-préfet dè l'arrondissement de
Bézièîs, est nommé préfet du,département de, Lflt-
et-Gâronné, en remplacement de M. de Preissac^
. K. Bourdon, préfet du Gard, est nommé préfet
du dêpartéms'nt lies Deùï-Sèvres; èri remplace
ment de M. de Sainte-Croix. < '
M. Boselli, préfet de la MSrné, est nommé pré
fet du Gard'/ en rempfecfement delM'. Bourdon.
M. de Sainte-Croix, préfet des Deux-Sèvres^ est
nommé, préfet du, département dç 1^ ^arne,, ..en
rem plàctement de M'. Boselli! " '....
M. Dulimbert, préfet des Pyréncés-^Orientalcs,
est nommé préfet du département de l'Allier, en
remplacement de M. de Ch'arnàiHes: >
M; Soubeyran, préfet de' Constantine (Algérie),
sommé préfet da départetnënt des Pyrtnéeê-Orieit-
tales, en remplacement:dè M. Dulimbert.
M. de Chamailles, préfet dfe l'Allier,-'est nommé
préfçt département de là .Mayenne, en rem
placement,'de ; M. d^ Luçay, a'dmis à faire valoir
ses droitg à,la retraite. ».-» . •? - « î .* - -,
M, Rimpand^ préfet,de la Lozère, est nommé
préfet de'^Avèyron,'tën Remplacement dç M. Flu-
ehai're, appelé |L : d'autre's fonctiohs:. ' *
M. Rivaud; prtfet delà Corse, *6st nommé préfét
du département' des Cètes-du-Nord, en remplace^
ment de U. Mars-Larivière, appelé à d'autres fonc
tions. —•«"•*— —
M. Belurgey, 4e Grandville, spus,-préfef de l'ar
rondissement de Méaux, est noïâmç préfét du dé-
partement de la Lozère', en remplace.àùent dç
Rampand, nommé préfet Hè l'Areyroh:. A -
M. de Vougy, capitaine- d'état-ttajor-, 'âttciefa
aide de-camp da ministre de la gùèrrfe, ést' nbrn-
mé préfet du département de la^.Haute-Loire, jen
remplacement de î|. Girard de.V^l^saisan, appelé
à d'autres fonetione. - . -,,
préfet des Côtes-du-Notd'.
• M. Launây-ilè-Provost, sSu ^-préfèt de 4 l'arron-
dissement du Havre, èst nommé préfet du départi?
ment des Hauteé-Alpes, en remplacement de-M.
Rabiers.du Villars-, appelé à d'autres fonctions. '■
. Sous-préfet de l'arrondisseçnept de Bézierg,-M»
Montois, spps-jprôfet.de Saintes, éq, remplacement
de M. Ducos, .appelé à la préfecture* dé Lojhet-Gà'
ronne; ■ ' ■- » ' ' ''' ' '
Sous-préfet- de l'arrondissement de Saintes, M.
Baf&nton, sous-préfet de Jonzac ; . , . ,
Sous-préfet del'itrrondissènlent de Jonzac, ja,
Pellenc/sou—préfet de Marmande ; • . -
Sousr-çréfet de Ifarrondîsseteient de Marmande,
M.-JLç Gousve deToulgoët (Auguste)-; -.-j :■
. Sous-préfet de l'arrondissement de Saint-Etien
ne, M. Janvier, sous-préfet de Dieppe, ett rem»
placement, de M. Collet-Meygret, appelé à d'autres
fqpctiorî,8;.\
Sous-préfet de l'arrondissement de Dieppe, M;
Lepic, sous-préfet de Poat»ise 5 . »<* 1
Sous-préfet de l'arrondisfement de. Pqritoise}
M.Dode de tarBWftërie,* àncieff «éuâ-prétef; *
Sous-préfet de l'arrondissement de Brest;
Piétri, sous-préfet d'Argentan, en reDùplacétpent
dè'M. deîlôU ^ppbfé à d'aatres fonctions-;- '
Sous'-préfct dfe l'atrondissement • d'Argetatan", H.
de-1» Boùilléràej sous-préfet de Sarlat ; • ; "
■ Sous-préfet de l'arrondissement de Sàrlat, M. mi
Bouillon, maire de Mamers; ... : '•
Sous-préfet dé Panrondis'sèment de Douai, Mi ds
la Hante, sous-préfet de Lorient; én remplacement
de IThuillier; appelé- & la'préfecture dl la
Corss; . ■ '■' ,
Sous-préfet de l'arrondissement dç Lorient, î&.
Villemkin; Boiâ&^préfet de Càmbrai ; . . t
Sou8-préfet de l'atTondiS»ement de Cambrai, M.
-le baron de Vaut; sous-préfet de Carpentràs ;
Sous-çréfet de l'arrondissement de Càrpèntraà,
M. Garmer, sous-préfet de Môntfort ; '
Sous-préfet de- l'airondissément de - Môhtforl,
M; dè Courtille," .. . '■ -j ^
So&s-préfet de l'arrondissement de Pétbntië,
M. le comte Charles d'Ândigné,
-retraiteV - ' '''
Sous-préfet >de l'arrondissement dii Hkyiè 1 ,
lé'àla préfectunides Hiutesi-Alpèï; ' .
Sous-préfet de l'arrondissement de Forcalquifer,
M. Dausse, conseiller db. préfecture du Tarn.;
Sous-préfet de l'arrohdissèment d'Alais; M; Pîkli
de Beauregard, sous-préfet'dé Làrgentière, enréiù-
placement de M. de Chapelain;.appelé à la préPec-
tjire dkConstaÀtiiie (Afrigtié),;, ' !
Sousipréfèï de l'arrondissement dè Largentiçrè,
M.' Dûbord,' fardë-lgétoéral : d'es forêts'
- Sou^préfet : àè l'arrondi'ssefflfént dé Mieàux.
-Sorbier dé PougnadoreSâej ' sous-préfet dè Boûl'oj-
gue-sur-Mer, en remplacement. de.M-. Bèlurger 4e
-Grandvillla, àppelé à la préfecture île" la Lozère ;
Sous-préfet 'de l'arrondissement de Bouloené-
sùD-Mer, -Mi;Fràchoir; àoufe-Jiréfet de BazaS; „
' Sous-pPéfet de'4 , arrôndissement de Bàzas; M.
Vico, sous -préfet de Saint-Clàudè; - '
■ Softs-préfet de l'âà^rondissemeht de Skint-ïmiUi-
d9; M.'iForestiër. ancien maire dë Cusset ;
Soûâ-préfet de- l'arrohdissemént de Vienhe,
Castaing, sous-préfet de Berg«rac;,'en ranplàçe-
•ment de M; Tisêerandot; 'adtais à faire valoir Ses
droits à la rètraitfe ;,
- ' Sôus-préfet de l'arrondissement de Bergerac, &
DemeHgeot, sous-préfet de Mantes ; i l
Sous-préfet deJJanaadisseroent-de Mantes, M.
Duporzou, sops-préfet de Thionville ; • n
Sbusf-préfet de'l'àrrondissembrit de THio'ÂVnle,
it Bachard, ariefen sous-Préfêt ; ' ' ! 1 ■
-n Sous-préfet de l'arrondissement de Soissôute/ M 1 ,
déjà ferté, sous^préfet d*Avtandies, en rempla-
cement de M. SoreL appelé à.d'autres fonctions;
. Sousi-J)réfet de l'arrondissement dîAvranohes>
1U, Bqdvattièr, ancieç rèpi^seqtakt; s
Sotis-préfet de l'arrondissement de Loiivierej
M: EigerisbhéiicR', soiis-préfet dè Montargis,i en
remplacelriëritf'de M. Roger, appelé à d'autre!
fonctions/' " - - 1 • - '
Sous-^réfet de l'arrrtndifesewifeTit de Montargis/
M. de Girardot, conseiller de préfecture; -secrétaire
général d,u Cher;, ;
, I Sous-préfet, ,^e.- l'arrondissement- (Je Riom, M.
^oçetjte^soij's-îpr^fét de Montélimar ,i ; en remplajC^
ment'dè'M. dé'Goyori, admis à faire valoir ses droits
à la retraite; " ' ;
- i Sbus->préfet ; dç- l'itoptidissemeni^è Méitéllriar,
M. Tècnblaire, sous-préfet de Bone (Afrique);
.- jSo^ft-prëfet de l'arrondissement d'Oloron, M.
VésineirLarue, sous-préfet de- Villeneuvekl'Ageri,
en remplaccmentîde M. Mauret de .Pourville,. ad
mis ;à faire valoir ses droit? à 1aretraite; •
Sous-préfet de l'arrondissement de Villeneuve-i
d'Agcn, M,. Darcy-Delçer a sous-préfet 'de Vervins •
- Soui-préfét' de Pârronafs,sèment, de Vervins, M.
Viltfo<5[, s^us-pi-éfét dè Bàr-sur-Auibe ;
SouBi-prêfèt de-l'àrrOntfiSement dç Bar-sur-A*u r
bi) M.:SâlleS, -sbtfs-preftt de Villefranchè (iïatitè-
Ç-aronng)i:, • ■ • -1 .-
Soufrfpréfet.de l'srrondissemefit dé.VilleftiantJiéi
M- Ptimas-, conseiller ,de .préfecture de h Haùte-
ÇaÀifanëjiijj,. -, .. . .. t , . 1 - *.
^ SoUsA^éîet de .l'4t;p)ridissement de Semûr, IL de
Hogendorp, - souS-préfet' dé, jF'igeap^ai replace-,
ment de M. de Croze, àppfelè à' d'autWs fonctions^
Sous-préfet de Uar-coudiseement de Fieeac. M
deBessonies; , ( . . , . " ',
Sôds-préfet de rarroiidikement ! de Barbezieuju.
M. de Champagnac, S3us -préfet de Miïat; en rem
placement dç M- Peteyjc^. appelé,à. d'autres fonc
tions;^ • „ < . j/ > - r(
. s Sous-préfet, de rarrqn'4issèment rie Murât, M. da
Bichirand (Frédéric), avockt;
Sous-préfet de. J'arrondissement de La Châtre '
M. Sënsaud, sous-ipréfetrde TréVoUr, èn. rémpla-
cement de M. Lebrun delà Messkrdlëre, appelé àr'
d'autres-fonctions; ' :
- Sôufe-préfet dë l'ak-rondissemeut de Trévoux, Sf.v
Chappuys ct>' Montlaville , fils, sous-préfet dé
Nantua • , .:n • - ^
; Sjus-préfèt de l'arrondissement de Na'ntUa. M
Thilf(Edouard);- ) • ,
Sôï'é«pr#et dé'Par^ndissemeiit' de Saîiit^SéveT "
Ml Lagarde, -fcotisçiller de préfecture dè l'Hérault !*
en remplacement çle M. d'Astaing d'Etampe?, ad'-
rtis à; faire 1 valoir seis droits à la retraite ; ' !
Soùsi-préfèt dg-Tàrronâissemeat de Cognac, M'
de Rctchefoh (Jean-Matié-Vital)i en remplacement
dé M., de Bargignae, appelé à d'au très fonctions ;
u .^us-préfet de l'arrondissement de Vendôme
M. de Marcilly, éous-préfet d'yssiagéàux, en rem
placement ds M. Brun, appelé -à d'antres' fonc L
tions;
■ -Sous-préfet de. l'arrondissement d'Yssirtgeaux
Mv Dufour, conseiller de préféetiire, .secrétaire-
ÏWETON DU COSSTITBTlOm, il MAL
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?!»(» *"
' > ï 1>
opiSA - comiocï r Reprise àeeVbiiuMs' ver:^c.v,"'àç'èT&
comique «n deux'âctésj pàrolfe St Diipaty, ! mùsi2
que de Boteldisu.—îCLOTifBfe no itaÊàTHB' ivutocbi
. — DEBSIEKS COSCErrs; tUÉOBÏÏ9 CÔ1ttt>t,BTES tu
- CHANT, PA* ». SnBFHEH SB U ÎBAtoELElîfE.
• Voilà qui'est bien trouvé, eti Sur mifoï,
ôi) ne, pouV£/it,donner "une plus piquante co
médie à Messieurs' ie,s provinciaux qui nous
font l'honneur eq çe moment de, vysiter lai
capitale, que dë leur montrer, uu bon prqr
vincial infatué dé Paris, .mais dont les Pari-
si'eiis eux-mêmes se chargent dp corriger la
folié.' Voilà une pièce agréable, vive, et d'arç,
Dâ'rfàit à-propos. En r yeritè," jnaîgré toutes
ies merveilles que nous pouvons etaler aveè
fierté, la Bourse, le.Pantuéon, les tours No
tre-Dame, lé puits de.Grenellç et le phoque,
je né pense pas que beaucoup .de provinciaux
veuillent se fixer parmi nous, séduits par
l'hospitalité chômante, mais un peu cbere, ;
qu'on leur vend dans nos hôtels garnis, liais
si l'admiration ét l'engoûment passaient-les
bornés, si un excès d'enthousiasme était à
craindre de lâ pari de quelque tête exaltée,
l'exemple de M. Dormeuil serait un excellent
correctif. , . i, r -
C'est un bbn type et, vin plaisant original.
J'ue 6e Dormeuil ! (Je ne' parle pas dé M. ie-
ireçteur duPa'ais-Royal.) Il 4 ui} beauchâ-.,
teaù aux environs - d 'Angers, une terre déli-,
cieusejunparç âdPïirabLç, et auboutdu parc'
Un joli précipite ou toute voiture qui passe/'
coupé, berline, phaéton, chaise de poste, ve»
looilere ofu juiiïèlle; clmt ^ersé 'r infaillible
ment. : Tout voyageur»-doit descendre-à pa
porte^-ll-appelle cela/ descendre, ce bon ^L,
rkAnmam'l af Iftremi'liYiB. iTAlhirn .nn^limiia a
annonce pne bonne nouveUe. ladiJigenceest
arrivée à Sfr destination-C'est son. mot, c'est
s? jpic et son Bonlieur j, U faut bien quelque
temps-pour ré payer \oitm:e&,. pour re
mettre les eûtes, p^ur raccommoder, les br^s
ç^ssé». M- .Dormeuil est fàvi. Cela lui fait
une société toujours aimable et sans cesse
renouvelée. Notre hôte -est d'une humeur,
charmante, il va., il vient, 11 se »gmlti-
plie, il est tout, à tous. Aux blessés, les
flaeqng» les pnguens, les , compressa à
ceux .qni n'ont que» des contusions et des
égratignures, les meilleurs vins, une chère
exquise,. des promenades^ de$ chasses, des
fêtes,.Et M. Dormeuil peut s'en donnera
coeur-joie; il peut causer du matin au soir,
de ce Paris dont il raffole, et se mettre au fait
dçs journaux, des .brochures, des modesnou-
; velles, dont voici le dernier bulletin
• *^En demi botté on est botté ; • \ J ,
' -Lies pantalons étant commodes,
1 ! On les porte èn Société; : 1
' On Voit des schalls au cou dés pètils-maîtres ; .
' Us «ni sur leur jâbotdix chaînes en cellier, :
Et les dames ^ort«-nt des gçètres, ;
. Pour, avoir l'air plus cavalier. , , t .
iDansleur corset, pour être plusfed'aise,..,
j " Leuf taille E 'alonge à l'anglaise ; , , ,
i ' On Voit enfin, depuis l'été dernier
' '■ ^Des'ehapeauxde-paille..,-en papier!
♦ » * ' Ci \ » ' v v '*
; i.Cuhulletia des,-modes, rédigé par feu Du-
paty ? est del82Q. Dâns vingt ans, nos modes :
d'aujourd'hui auront le même, air de jeu-
^nçssq et de ffiaiebeur. ^Taritil y a que il. Dor-
'méùfl "est.betfçë.ux.,Ûn4aady, un pe.tit-maî-
tr«,.UB élégant de première ; trempè, la fleur
des pois- des merveilleux de Paris, vient de
verser à l'endroit convenu. C'e^t la Provi-
denqe qui 1> fait choir mollement sur le-
sable ; il né s'est -démis .ni bras ni jambe ;;
6ji cravate n'a pas un pli-; pas une bou-i
cle de ses cheveux ne s'est défrisée. Ce
Parisien .pur-sang achève de. tourner- la-
tète au. maître du logis et à ses lrois niè
ces, > dont l'aînée ne veut plus déjà enten
dre parler d'un brave et digne garçon qui
luUfyit; timidement la , 'iiour. Fi I de M.
ArmandI un provincial., un. jA.ngevi.n, un,
jeune homme, tout droit, iput simple, le;
cœur sur 1* main , et qui ne sait qu'aimer
bêtement! Par bonheur pour le pauvre
amoureux, il lui arrive un auxiliaire sur
lequel il n'osart pas-compter, une amie
d'enfance, une jeune et joHe veuve, Mme de
Melval, qui prend sur elle, par pure bonté
d'ame, de mettre à la raison ce petit fat de
Florville. Jamais conquête n'a moins coûté;,
l'étourdi vient donner tête baissée dans le
panneau, èl lorsqu'il tombe aux genoux de.
ta jolie veuve, pour lui adresser la cinquiè
me déclaration.de la journée, il se trouve
que tout le château est témoin du tète-à-
tete. Mme de Melval triomphe; Armand,
qui a-ramassé son oncle dans un fossé,épouse
la nièce de M. Dormeuil, complètement dé
grisé sur le compte dés Parisiens. Et voilà,
comment la moralité de la pièce tourne en
tièrement en rhonneu&dela province et à la
confusion de Paris. .
La musique des Voilures versées (qui ne la-
sait par cœur î ) est, d'un bout àl'autrç, ua
chef-d'œuvre de grâce, .de mélodie:, de gaîté
et d'e6prit. Elle fut donnée, pour, la premie-,
re fois, le 29 avril 1820. Martin jouait le rô*
1« de Dormeuil, Poncbard celui d Armand, et
Paul celui dfe Florville. Le rôle de Mme de
Melval était rempli par Mme Lemonnier.En
.r - « - ' -
reprenant ce- .charmant ouvrage,, POpéra-Cçn,
mique . n'a, épargné aucun soin . pour quel
l'exécution ne laissàt rien à désirer. La réugf,!
site a été brillante, et .complète. On .s'éstj
amusé, on a ri, on a été ravi de .ces mélodies;
si claires, si.simples,«si faciles, que tout la,
monde comprend s^ns elfoft, etqui jie fati-
. guent ni- l'oreille ni J'esprit. V ; oilà le vrai
genre et le vrai modèle de i'ppérà-comïque.
Ne serait-il. pas temps'de rentrer dans i celte,
voie dont on s'est trop écarté? , J
Bussine ; a été parfait 4ans le rôle de Dor-\
meuil, rôle créé par Martin, qui avait un,é
étendue de voix si prodigiepse qu'op ne
comprend pas aujourd'hui comment il ait
pu .chanter tout! ce qui a été écrit pour lui.
Il faut toute la souplesse, l'égalité, la dou-
cfi-ur, le timbre admirable de la belle voix de
baryton que possède Bussine pour se tirer à
son avantage d'une si rude épreuve. Il a fort
bien* dit le fameux air : ~ -
Apollon toujours préside 1 ^
Au choix de mes voyageurs, etc. P
Il a été délicieux dans le duo moitié ita
lien, moitié français :> 0 lieto momento, au
clair de la lune, etc. ; il a été extrêmement
remarquable dans tous les morceaux d'en r
semble. Ce n'est pas un grand comédien que
Bussine ; il a cependant joué'avec beaucoup
de verve et de chaleur le i$le le plus impor^
tant de la pièce et- qui ae sort presque ja
mais de la scène.. 11 faudrait un peu plus
de* variété dans le .débit, un peu plus de mo
bilité dans le masque; mais enfin jeine veux
pas être indiscret. Bussme a fait des mer
veilles comme chanteur; je le tiens quitte d»
reste. , . . ' . ■ «
.11 faut qu'on, me permette ici d ! interverti^
l'ordre des rôles pour arriver tout de suite k
MlleMiolan, qui a eu avec Bussine.les hon-
surs de la soirée-. Il est impossible de Chan
ter avec plus de goût, plusde charme,, plùs
de pureté, plus de style." On a voulu entendré'
deux fois «es variations, Comma éllé phrase
et comme elle vocalise ! Je ntè garderai bien:
de lui faire l'affront de la comparer au ros
signol çt à la fauvette :. quand; ces oiseaux
auront pris dix ans de leçons de .cette char
mante artiste, ils apprendront.peut-être-.à
faire une roulade;, . . . » .
Mlle Andréa Falvel.-a beaucoup mieux)
réussi, à notre gré,- dans le -rôle -de Mme de.
Melval que dans celui de Nina: Elle y a mis 1
de la coquetterie et de l'abandon, elle a. été 1
souvent naturelle. Un peu, troublée au com
mencement de son grand air : Essayons, s'il
se peut, de parkr son langage, ellesîest relevée
à la stretta et a été bien sincèrement applau
die par toute la salle. Ellç est fort bien mi
se ; elle a une si belle et si opulente cheve
lure, qu'elle en est incommodée. A chaque
instant, ses magnifiques tresses blondes se
déroulaient, entraînées par leur poids, et
lui tombaient sur l'épaule. Il n'en faut point
davantage pour avoir raison de tous les
Florville de Paris, de la province et de l'é
tranger., ;
Ponchard joue le.,rôle du petit-maître; et,
à ce sujet, j'oserai le^prier de m'éclaircir un
douUs. Il n'a pas la-prqtention, j'iinagihe, dè
copier la gravure de 1820:: tous ses camara
des sont habillés plus ou moins à là mode
actuelle. Or, j'en demande bieû pardon.à M-
Ponchard, Bon pantalon de coutil blanc,trop,
large et trop, court, bridé par des «ras*
pieds d'un autre siècle, -sa redingote étri-
fuée, sa cravate rouge ét «on ehapeau gris
'un castor douteux, ne- donnent pas une
grande idée-de «on éléganeeaux provinciaux
qu'il doit éblouir. Au secend acte ; il a. un
pantalon noir' d'une coûpe iroquoise, ét ^ni
fait plus de. plis'qu'un ballbn- dégonflé. 'J'êtt
suis fâché pour Ponchard, qui;est un artiste»
soigneux; je m'ai-jamais rien trouvé à re-
prendrè à .ses costumes. Qu'ilrenvoîè donG
bien vite son tsâlleuï ; ; ce dait être-un bottier'. 1
Delaunajv-'Rrcqufer,. pour un proviûcfàl^
est beaucoup mieux vêtu que Ponchard'
Mais c'est-làtout l!avantage qu'il a sur -sotif
camarade, ib est froid comme glace dans soi!
rôle d'amoureux transi. : ; . .
Mlles'Talmon et Decrcrix remplissent très
fentiinent les deux petits rôles d'Eugénie et
'Agathe. LemaSre' est un oncle amusant-
gros; .pansu et ron'd comme«on nom l'indi
que. Mme Félix a dit d'un;air gaillard et tout à
fait divertissant ses couplets de lâ vieille Au- 1
rare. Et Sainte-Foy, *b f- Sàinte-FOyl II né
paraît qu'un instant, coiffé d'un foulard
rouge, affublé d'une robe de chatobrè à'
brandebourgs. C'est un - ténoï gascon versé
par la diligence. Il ouvre une bouche énor
me-, il veut chanter, il s'arrête, il a perdu sotr
sol! Ce n'fest qu'un mot, un geste, un» gri
mace! Màis*-cela suffit pour faire rire aux
larmes, ét on .ne peut plus- oublier cette ap
parition grotesque, et,rentré chez feoi, on rit
encore en pensant à ce diable de Saintè-Foy.
- — M: ^ules'Séveste, le ■ nouveau directea?
de l'Opéra ci-devant National, a eu la singH-
lière .idée de fermer son théâtre juste att
moment où il e"ôt :fallu l'ouvrir s'il avait été
fermés J'admire- M. Séveste ; il ne fait-riert
eomme liîs autres. Il craint la foule et il rp fc)
prise l'argent. 11.s'est dit: Voilà deux oti
troiscèlfit militf'badânasq ûi tiennent aug^
menler lei nombre des badauds de Paris. flè
vont me tomber-Sur les bras. Je suis' à la
vérité, 'asse* l'oid dû Trocadéro, et il nê
viendra-peut^ètrê à l'esprit dè personiïè
dfe préndi^ p^r le boulevard du Temple
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