Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1852-04-07
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 07 avril 1852 07 avril 1852
Description : 1852/04/07 (Numéro 98). 1852/04/07 (Numéro 98).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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' de chaque fnoit.
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LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
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OURNAL POLITIQUE , = ^ ,
S'adresser 1 , franco, pout' lq rédaction, à MvtiTJCHEVÀWotJtRtGNY, rédacteur en chef, ^ XO.% /abonne, daas les dêpirtemins, aux Messagtriet él (MX'Directiont deppste",—A'l/^ndresyches MMJ ÇoiKH e^ïiIS.J ^ ''S*adressé)", i'SL : I)SNlLnfj directeur]}'
■ ' S u . Les article» déposés se font pas rendus; I;. ■ ' V '—A Strasbourg, ]chez M, ^EliNDBl y pour l'AUerfami ]-, v \ . | ; - ' ILes apuonw» sont rès'uês au bureau'duloux^l ;-rt'çheï lï/pA^/régisseur,'10,-place
de la bour**
PARIS, 6 AVRII/.
" Le projet de loi sur la refonte de la mon
naie de cuivre, dont M. le ministrc des finan
ces vient de saisir le corps législatif après l'a- '
voir soumis au conseil d'Etat, est conforme
aux principes que nous avions indiqués, il y a
• ifeu de temps, en annonçant sa présentation.
Lfis.disjoûsitions qu'il renferme ont été mûre
ment examinées depuis quinze ans que cette
questi'én est à l'étude. Elles résument l'ex
périence acquise' à la suite d'une série d'en
quêtes erdeRecherches qui ont été dirigées
par les hommés ïes plus compétens. ;
. On estime que la monnaie de cuivre émise
s'élève à 40 millions de kil. représentant une
valeur d'environ 50 millions de francs. Mais
il est probable que la quantité restée en cir
culation est moindre, et tout porté à croire
que le retrait de la monnaie de cuivre ne dé-
passera pas 43 millions de francs. C'est celte
ifaasse métallique qu'il s'agit de démonétiser
et de remplacer par une monnaie nouvelle*
L'utilité de cette opération ne saurait être
contestée. Notre monnaie de cuivre se com
posé dès pièces- lés plus disparates, qui cir
culent pêle-mêle dans nos provinces, et qui'
pr ésentent les élpmejq^J^jjlus.JUélà'ûgènes,
HÔn-seulemenf'poûr lès empreintes, mais
sous le rapport du poids et sous celui de
la nature et du titre des métaux employés.
Nous avons des décimes de 20 et de 24 gram
mes, des sous de cuivre allié avec de l'étain
ou du zinc en toutes proportions. La plu
part de ces monnaies sont d'ailleurs dans un
telélatde dégradationj qu'elles présentent une
facilité; déplorable à la contrefaçon. Enfin,
çll'es ont l'inconvénient d'être en, dehors de
notre système décimal des poids et mesu-
fes; chose d'autantplus grave, que, pour ac
quitter l'impôt.'. ou pour, acheter certaines
denrées tarifées par l'autoritéj le pain par
exemple, les classes'inférieures sont obli
gées de payer des appoints décimaux avec
des pièces duo-décimalès, ce qui leur occa-
sione une certaine perte à chaque paiement.
1 La'pre'mière question' et là i>lùs iinporlan-
XBi que soulè J ve"l , dpiralion de la refonte, est
celle du poids.'à donner à la monnaie nou-
;/veIle. Le: ; poi^s actuel du décime le moins
/ lourd est de *20 'grammes. Tout le monde
/ s'accorde- à reconnaître que cette.mônnaie
' tjgt pesante, incommode,--d'un-usage''gê
nant tout à la fois pour le'petit ! c'oni-
merce et pour les populations laborieu
ses qui" s'en servent plus particulièrement;
fce seul point sur lequel des dissentimens se
soient manifestés, c'est celui de savoir si l'on
réduirait le nouveau décime à quinze grain--
mes ou à diï grammes seulement. •; ; ' • î !
- Nous ayons traité . cette 1 question' épi M-'
l'ail, et nous croyons Inutile de revènir lDn-
guement'sur lêsàrgunxens décisifs'que nous
«voris faii'valoîr'en faveur du poids le J plus
Çtible. La mom)aie ; jàoiuvellé ay!ça,.ii est vrai j
«ne valeuifûntrinsèqtte "moindre que les mon
naies actuellement en circulation, lifais qu'en
çonclurè ? L'objection que l!oi» pourrait en ti-.
pernèserait admissible que si la monnaiede
. éuivre avait et devait avoir, comme le^môn-
çiaiesd'breid'argent, une, valeur réelle égale
à sa valeur nominale. Mais on sait qu'il n'en
ést rieni Fabriqué dans de semblables cbadi-
tions, le décime pèserait 40 o'u 50 grammes,
c'est à dire autant que deux pièces de 5 fr^ ', et
là circulation en setait tout bonnement to-
possible. La moimaie ile cuivre , n'est et ne
peut être qu'uneiponnaie de convention? Les
pièces actuelles n'ont en valeur Réelle, i^ue là
moitié aii 'plus de leur valeur, nominale.
Pourquoi ne rëduirait-ôn pas encore le poids
da décime, si'l'expérience à fait reconnaître'
qu'il est. trop considérable? La considération'
4e lâ val'ejur intrinsèque n'a ici. qu'une im
portance secondaire. Ge qui 'doit dominer lâ
question, c'est la convenance; c'est l'utilité,
c^est la nature même des' exigences commets,
aalés. r> •.■'.■» > r.
. On a dit que les populations' peu éclairées*
pourraient recevoir avèe défiance une mon-,
ifaie dont la valeiir'intrinsèque serait beau
coup nfttodtë ipiÊ cèlIà'-aont'Slirsa"iervén?-
àujourd'hui. Nos oiivnérs-et"nos paysans ne
snQt-pas .^igfiârans .qu'on veut-ies fcice.
D'ailleurs, si la garantie nationale, qui cou
vrira les nouvelles pièces comme les an
ciennes, ne suffisait pas à dissiper leurs dou
tes , ils seraient bien vite rassurés en voyant
lé décime de 10 grammes reçu aussi bien
que l'autre par le facteur, par le percepteur
et par tous les comptables publics. Ajoutons
que l'administration centrale a consulté les
chambres de commerce, qu'elle a chargé-
les préfets de s'enquérir de l'opinion des
classes inférieures en leur envoyant des
échantillons comparatifs de décimes à 15
grammes et à -10 grammes, et que les répon
ses de l'immense majorité ont été en faveur
du moindre poids. ' 1 ' '
On ne pourrait, à vrai dire, élever qu'une
objection spécieuse : ce serait que le trop
grand affaiblissement: de la valeur intrinsè
que n'encouragfeât la contrefaçon, en lui
présentant l'appât d'une prime plus consi
dérable. Mais la garantie contre la fraude,
c'est la bonne fabrication, c'est la beauté des
empreintes. Pourquoi la contrefaçon s'exer-,
ce-t-elle aujourd'hui? G'estàraisonde l'étatdé-
fectuèuxel de l'usure des monnaies en circu
lation. Quand nous aurons de belles mon
naies de bronze, dont "la fabrication exigera
la^!»8lrtfctipn , de TgpaHds^atelia , s-et Rem
ploi de^ machines puissantes, le faux mon
nayage pourra être facilement reconnu
et réprimé. Si la contrefaçon établissait
son siège à l'étranger, elle ne serait cer
tainement pas tolérée par les gouverne-
mens qui se respectent, et irne lui serait pas
facile d'introduire ses produits en quantité*
assez considérable pour compenser les chan^
ces d'une semblable opération.
■ • La question du poids résolue, il s'agissait
de déterminer la matière qui devait servir à
-là fabrication de la nouvelle monnaie. L'al
liage â employer a donné lieu à de longues
! et sérieuses études.* Le cuivre pur a été rejeté
! comme n'offrant pas des garanties" suffisan
tes de conservation et de durée. On a donné
la préférence au bronze,' et l'on a adopté une
combinaison qui se rapprochât autant, que
possible du bronze antique, savoir : 95 par
ties de cuivre, 4 d'étain et ' 4 de ?inc. Cet'
! alliage ne. s'oxide" pas et A est susceptible
de recevoir i des empreintes 'aussi nette»
que 'durables, li a servi récemment à con
fectionner une grande quantité de mon
naies suisses, qui viennent d'être frappées:
aux ateliers monétaires de Paris et de Stras
bourg^ et gui se distinguent parleur belle
fabrication! ' " : .
On. a vu que le projet de loi ne réglait pas
seulement la poids et b titre de la nouvelle
: monnaie; il détermine également le module
' de ses diverses subdivisions., Nos; monnaies
de -bronze d'un, de 'deuxj de! cinq 'et de dix
j centimes présenteront]" avec"lies monnaies,
d'argent, une échelle monétaire d'une sy-
métrie parfaite ! un centimej -deux- centimes;
cinq" centimes, ûn décime, detix"décimes, dix
décimes, un franc, deux francs, cinq francs..
Quant à. leur diamètre et à leur épaisseur, on'
s'est attaché surtout à éviter une concordance
dangereuse aveu le diamètreet l'épaisseur des
pièces d'or et d'argent, sans parler des diffé
rences essentielles dans la gravure de la face,
•dii rèvers' et des ornemens açcessoirés.
. Le projet fixe encore le maximum des
éiùissions à' faire, en. monnaies; de bronze;
Précisément parce que cette monnaie est une
monnaie de conventionVune monnaie d'ap
point, il importe.d'en limiter l'émission aux*
stricts besoins d© 1» société.-Le gouverne
ment ne croit pas que la quantité actuelle
ment en circulation soit supérieure'aux.exi-
gsnees de la circulation. Le projet reste
d'ailleurs dans- les bornes d'un rigoureuse'
prudence, en décidant que la nouvelle mon-,
çaie à émettre ^ ne ^dépassera pas la valeur
) nominale de l'ancienne; C'est un: maximum
|qui donne touté garantie contre les abus. "'J
: Dans les conditions de poids et de titre,
j posées par le; projet j l'opération ne doit eh-
ï trainèr aucyne'charge pour'le trésor .'Le éré-
idit dé 7,560,000 fr., ouvert pour son exécu
tion, n'est, en effet, qu'une. avance., Sqr/la.
"masse méteilique-actuellemeiit-eii" circula
tion, ôn ; .preûdra la quantité deruivre .né-
cessaiïs-'pour fabriquer-, une., râleur nomi-.
nale égale à la valeur aujourd'hui répandue '
dans le pays. Comme le poids de la monnaie
est abaissé de moitié, ; il restera par consé^
■a
seri
quent un excédant de poids, lequel
vendu comme cuivre brut, et. dont le pris
servira à couvrir et au-delà tous les. fra^s
de l'opération. ' >
- L'exposé des motifs et le projet de loi ne
, s'expliquent pas sur la manière dont le gou
vernement entendprocéder à la fabrication de
la monnaie nouvelle. Mais, si nous sommes
bien informés, pour éviter des frais de trans
port considérables et pour faire jouir plu
sieurs villes des. avantages d'une opération
qui doit employer des bras et des capitaux,
le gouvernement compte la répartir entré
plusieurs hôtels monétaires. Les sept hôtels
monétaires que nous possédons,à Paris, Lille>
Strasbourg, Lyon, Marseille,- Bordeaux et
Rouen,; pourront y concourir. La fabrication
sera confiée à l'industrie privée, en ce $ens
que les directeurs de ces établissemens,;qui
doivent en être : chargés, sont de véritables
entrepreneurs, agissant sous la surveillance
journalière de l'administration, dans des con
ditions et avec des formes spéciales. Les of
fres et les soumissions des directeurs sont
-déjà entre les mains de-fil.
finances.
msnee exercée en so n no m-pût être prise
^pûpï un acte dé fdihlêssey ii'rque la^ïnise eà
liberté desvdétenus rendit aux sociétés secrè
tes qui essaientdesereconstituer, denouvea'ux
élémens d'existence. ' \ * j
Al. le commissaire extràordmairè>.;assi?t,é
des autorités du département,'a, fait amer
ner.en sa iprésence toupies détenus^uijli-
iqués comme pouvant être Eftis en liberté ; il
leur a dit que Louis-Napoléon avait été ému
au récit des larmes de leurs familles, de leurs
femmes, de leurs enfans, et qu'il avait résolu
d'accorder te grâce à ceux qui témoigne
raient un repentir siucèrej M. le commissaire
extraordinaire a ajouté qu'ils avaient un
moyen certain de manifester ce repentir en
déclarant franchement la vérité.' j ; «
' On sait quels sermens terribles liaient les
membres des sociétés secrè ( tes enjré eux. l ;ÏSÔ%
avons plusieurs fois fait le jëdfd 'eiéduîionâ
terribles qui avaient suivi lès ;févélàtion§ dè
certains, sectaires. Daps Ja "Drôme, 4otam-
ïnent, unè * mère, soupçonné» d'avoir /ins
truit les autorités de la prochaine^ içxplçsipn
d'un complot, fut assassmée, de treize coups
de poignard par, son fils, et Jce monstre ,dé^-
clara avec jactance aux pejrêpnhèl qui l'ar
rêtèrent et-lui reprochaient son crime abo
minable, . qu'il' n'avait fait que remplir un
devoir sacré; sur d'autres points, des sùs-
Sects'ont été, à différentes; reprises, l'objet
e semblables vengeances. ; ;
Placés entre la liberté et roubli de leur
coupable; serment,' les détenus; hésitaient
le.ministre de^. l^jpour la plupart^eLlâTahaient en proie à une
Une dépêche électrique de Vienne, en date
d'aujourd'hui, 6 avril, annonce que le prince
de" Sctjwartzenberg était mort la veille au
soir, à six heures, des suites d'une attaque
d'apoplexie foudroyante. ■
ç t *,rr_ y „ n . •
Le décret du 28 février dernier, qui auto- -
rise la création des sociétés de créait foncier,
a décidé qu'un règlement d'administration •
publique déterminerait 4°-le mode suivant
lequel sera exercée la surveillance de la ges* ; .
tion et de la comptabilité ; 2° la publicité pé
riodique à donner aux états de situation et
aux' opéràtions, sociales; 3° le tarif particulier
des honoraires'dus aux officiers publics ap-,
pelés à concourir aux divers actes auïquels
S eut donner lieu l'établissement des sociétés
e crédit foncier,
i Le gouvernement vient d'instituer une
commission pour .préparer 'la rédacti on :de >
i ce règlement d'administration publique. Elle
se compose de M. Heurtier, conseiller d'Etat,
directeur de l'agriculture et du commerce,
président ; et de MM. de Béville, colonel du
génie,aide-de-camp du prince-Président; de
Daimas, directeur des affaires civiles et du
sceau au ministère de la justice ; de Mornay
et Julien,.chefs de division à"la .direction der "
l'agriculture et du commerce; Lemaître, sous-
directeur au ministère des finances; Com-;
bettes, chef du contentieux à la direction des
■ Romaines et - de l'enregistfement; Josseau,
'avocat à la cour, d'appel de Paris. .
i . Cette commission a déjà tenu-plusieurs
séances.
\ - Le secrétaire de la rédaction, t. po^ieace.
i La toission ' confiée par ; le gouvernement
alux commissaires extraordinaires chargés
; de' réviser les décisions des - commissions
! mixtes, dont nous avons déjà eu,1'occasiOii
de parler, aura non-seulement pour effet
5 de rendre^ leur famille.et à leurs travaux,
> les hommes plus malheureux .que coupables
i que.les démagogues étaient parvenus à éga-
i r-er, mais encore d'empêcher la reconstitution' •
'des sociétés secrètes qui étendaientieurs,
ramifications sur un si grand' nolnbre de'
Îioints de la France , en faisant connaître
eurs moyens d'action èt de propagande.
! Dans le midi, le dôpartëimenl de la Drôme .
i est -jjtn.dé ceui qui ont eu le plus à- souffrir ,
i des projets àe la démagogie ; là, :les villes
; comme les bourgades, les fermes des.plaines :
îles-plus fertiles comme les plus chétives
.■chaumières des montagnes, ont été la proie
; des sociétés secrètes, et,chose triste à dire,un
■ certain nombre de cés sociétés dissoutes après
lesévénemens de décembre,, se sont réorgaT-
! nisées dans plusieurs localités, depuis la cir-
Iculaire du 29 janvier, émanée dm ministre
: de l'intérieur. ■. • . ' . .. i .
î s/M. Quentin Bauchart, commissalreextraoi^
: dinaire pour les départemens du Midi, et M.
• Emile Bernier,; sont; partis! de ,Valence le 2
j avril-, pour se rendre à Crest et à Montéli- !
inart, où se trouvaient un nombre consi
dérable de' détenus: En : exécutant. les géné
reuses jintenlions.du prince, il y avait un-
écueil à éviter : il ne fallait pas que la clé- '
j. bubat . ' rfutte intérieiu-e, qui Se trahissait par un
tremblement nerveux ; ce n'est qu'en leur
parlant de la clémence du prince, qu'en ap
pelant leur pitié sur la misere de leurs fem
mes et de leurs enfans, qu'enlèur montrant,en
regard de leurs champs etde leursmpntagnes,
les solitudes lointaines de l'Algérie, qu'il a été
possible d'arracher à ces malheureux,au mi
lieu des larmes de repentir, l'aveu de leur
participation aux sociétés secrètes, aveu qui
les exclut à jamais des rangs de la démago-
fie. Ceux qui ont refusé l 'aveu" qu'on leuj
cmandajt ont été réintégrés dâibs les prisons.
AlMontélimart,. sur 74 détenus^ 40 s ont, été
graciés ; à.Crest, srn 1 485 détenu?, 78, ont ; été
rendus à la liberté. ~ .< s ; i ;
.Les mesures dont nous venons de rendre
compte produiront certainètnèht des résul
tats durables, car,par leur géàérôsité et leur
prudence j elles concilient les droits de l'hu
manité avec les intérêts de la sécurité pu
blique. • ;
j Le secrétaire de lia rédaction, t. boniface.
M. le colonel Espinasse, aide-de^tahip dU'
prince-Président, commissaire chargé de ré
viser, les condamnations prononcées par les
commissions mixtes dans les départemens
du Midi, est arrivé vendredi à Toulouse.
On annonce que par suite de décisions pri-
avait été condamné par la commission mixte
de la Haute-Garonne, à l'expulsion du- terri
toire français, et MM. Achard, Garde, Brun,
Mondouis et Pebernat,qui.avaient été mis par
la même commission sous la surveillance
de la haute police, viennent d'obtenir remise
de leur peine.
En vertu des pouvoirs extraordinaires qui
lui ont été conférés par- le prince-Président
de la République. M : . le général Canrobert'
Vient d'appliquer des mesures d& clémence à
soixante et quelques individus de l'arrondis
sement de Nevers et à six de l'arrondisser
ment de, Château-Ghinon, tous condamnés
à divers degrés de transportation., ; i
- A. la plus grande partie des peines.pron
nonçées, on,a substitué la surveillance, qui
s'exercera d^ns là commune où le grâcié
avait sou domicile. .
. Voici quelques passages; cL'une ; lettre: qui
a'figuré'au nombre des-piècès soumises à la<
commission» mixte «du. département- de- la
Marne. Il'est bon que les,honnêtes gens con
naissent le sort qui ' les attendait si l'acte
énergique du 2 décembre n'était venu nous
débarrasser du socialisme ' 1 ' ' ; —
« Londres, 41, Treyors-sfluare, Brompton.
' ... . ' 4 août 18S1.,,
» Mon cher coreligionnaire.et ami, . . . { m
» J'apprends aujourd'lii^i seulement le malheu
reux r&ultat, de wtre procès, et je rpçarde, comme
un devoir sacré ile \pqs donner, de lqin ,il est vrai,
une cordial^ et fraternelle poignée,fle main-11 est
donc dit que.la réaplion.ne s'arrêtera pas et qu'el
le s'achâcnera^ sans trêve,.ni meréi, : contre tous
ceux .qui ; ont aii service, de' la' démocratie .une in
telligence d'élite et un, cœar dévoué ! * Je vous, fé
licite plutôt que de vous plaindre, man c]ier, ami;
vous avez noblement confessé nos' ardentes con-
. victiens,- vous- avez publiquement- ftémoigué;de
votre fol,"vous avez pris' uiië belle place dans les
rangs de ceux qui souffrent .• pour la iSai.Btiî ^usç
du' tirogrès e; de la fiberto.
«C'est un magnifique précédent qu'o^ic cotidam»^ -.lie faus prétextes; le moment est venu de lui ar*
nation encourue pour avoir-célébré le grand Robes
pierre, l'homme qui a le mieux compris et le mieux
v«ulu l'affranchissement de l'humanité. Tant que
notre pauvre race de pygmées jettera l'insulte À
cette ombre de géant,-nous resterons abâtardis
et la révolution ne sera'pour nous qu'un mot vide
de sens;'Il rie faut jamais laisser passer; sans une
vigoureuse protestation, les odieuses criailleries
des repus du jour contre nos pères de 1793. Non,
il n'y a pas eu de crimes commis à cette époque
glorieuse, il u'y a eu que de- nobles et sublimes
actions ; il y eut l'émancipation du monde et le
maintien de la nationalité française. Le char delà
révolution ne se laisse pas arrêter ; -tant pis-pour
ceux qui -se font écraser sous ses roues en essayant
d'entraver sa-marche! Leur sang ne peut tomber
que sur eux-mêmes
. » J'ai immédiatement communiqué à mon noble
ami Ledru-Rollin la dernière lettre que vous m'a
vez fait le plaiçir dç .m'adresser; il m'a bien pro
mis de vous répondre de suite, et j'espère que sa
réponse vous sera arrivée à temps... ■ >
' » J'ai vu "' ici, et 'j.e l'ai même men^ chez Le
dru-Rollin; c'est un bon garçon, animé, je crois,
d'excellentes intentions; mais, je crains qu'il ne
comprenne pas bien le mouvement révolutionnaire
en- France. Qu'en dites-vous,. et quelle influence
a—t—il dans votre pays?. ?. . ,'j ...
" » J'espère qu'U me sera.bientôt donriéi'de reve
nir au milieu de vous, et de me vouer d.erechef.à
la propagation, dès saines'idées socialistes, seul
poste que j'ambitionne-!» Alors, - nous oublierons
toutes ces ignobles tracasseries ^ous les oublie
rons, après nous être - venges,' bien entendu ; car;
pûuxuiapartj jg,n'finlgûds pas oçtoyer auxjœafc.
lionnaires un pardon qu'ils méritent si.peu. Cette
fois, comme toujours d'ailleurs, la générosité serait
de la duperie. Je ne connaissais pas la haine ; on m'a
mis ce sentiment au cœur ; eh bien ! je serai ausfi
implacable dans cette haine que j'étais fervent dans
l'amour. Ce serait trop commode pour ces mes
sieurs, qui assouvissent leurs.passions à leur aise,
et qui en appellent plus tard aux bons sentimens
du peuple. La prudence est la mère de la sûreté,
dit la sagesse des nations ; et la vengeance, c'est
la prudence. , t <
■ » Pour vous, je vous félicite encore d'avoir glo
rifié les nobles martjrs de thermidor,, nos majtres
immortels! A Londres', # nous n'oublions aucune
des grandes» dates de la rérolutionj et nous allons
célébrer le 10 août par un banquet.
» Croyez, mon cher .coreligionnaire et ami, à
-toute ma sympathie, et recevez mon salut fra
ternel. » - '• - •' - f - s -
Le nonlbre toujours croissant des affaire^
ne permet au. prince-Président, d'accorder
que de rares audiences, et les.demandes
doivent en être adressées directement au gé
néral Roguet,, commandait la maison i milif
tairn du prince-Président. « {Communiqué.)
NOUVELLES ÉTRANGÈRES.
ANGLETERRE.
chambre des communes. — Séance •Un s avril.
Sur la motion que, le président, de la chambre
quitte le fauteuil pour que la chambre se formé
en comité de subsides, M. B. Qçborne se lève et
dit : 11 est du devoir 'de tout membre indépendant
de cette chambre, de faire sortir le chancelier de
j l'échiquier" de la réserve dans laquelle il se ro-
' tranche. (On rit.) i, , > . • .■<
' Il est certain que nous sommes tombés dans «ne
irrégularité complote au point de vuedesaûairespû-
bliqués;et comme je ne'vbis personne disposé àsè met
tre en avantj je le ferai ; et ici, remarquez que ce
s n'est pas un esprit,factieux, qui me pousse, c'est la
ïsituaUori elte-mèmé qui me force,à appeler l'atten-.
; tion delà chambre sur les affaires publiques.'Je ne
i rappellerai pas ici.la déclaration faite dans une autre
.chambré; mais je.crois qu'avant que ; nous liouà;
: sépariçjis pour ' les", fêtes, il importe qu'un jnem-,
1 bre du'gouvernement! nous esquissé, au .meins le*
(programme de', ce quçj,le cabinet.se., propose de
i faire.* Il 'e?tlrès. fâcheux que le, premier ministre,
siégé -dans l'autre',, chambre, ses explications peiv
1 dront'ei},..clarté dans leur trajet jusqu'à notre
; ch8inlne.,(.0*» rit, ) J 'ai compris, ,d'après une :
i lettré adressée par le comte de Malmesbury^ à
| l'Autriche, qite le. comte de Derby éUit cl'avis
que l'a meilleure manière' de, captiver li cohi
1 fl^nce'.d'uri.pays était d'expliquer, franchement et
: honij^tement sés principes, ( '>i lé premier ministre,tient a obtenir aussi la côn-,
• fiance de son ,paysi ïl ù'a rieuse mieux à faire
i que d'user vis-à-vis de ' nous de la même ' fran-
' enise, et de proclamer franchement et avec can
deur se? principes politiques devant, cette cham
bre. En conséquence, .je'viens, demander au
très hopbrable .chancelier ,d&...l'échiquier, de,neus
'esquisser la ' politique "à yenir 'du cabinet. Oi^
nous à dit dernièrement,que., le parlement se-,
rait^dissous " aussitôt après - l'expédition',^3, af-
faires ; publiques d'urgence. Qu'entend-ori par , les
afTairês publiques 'd-'urge'ncçî . On a, fait la men-,
jt^on 'd'un, comité des Jnd.es; on â, présenté
uni 6fll,'de,la milice.' C'est,, vrai_; mai?i ces,mots
: «afiairës publiques' d'urgériié «sont bien-vagues.,
(Dans }a pensée du noble, lord à,la tête du gouver-^
nemenf, ces expressions signifient tout où rien, et,
-quant à jmoi, je vois là .plutôt la supercherie des
" gens de'New-Markel, que' la générosité" Cheval^-
resque dû"champ de bataille de Cillloden. Legou-
.yernement a su nous: soutirer des subsides, sous ,
jracheivquelques explications, sur degrandes ques^
tious. Je n'ai pas compris, personne n'a compris
la réponse, faite dernièrement /par lord Derby n
.une question sur la dotation de Maynooth. Jesigna-
,1e la tactique des partisans du ministère, se pré
sentant aux ..campagnes comme des protection-!-
iiistes renforcés; et aux villes comme, des parti
sans de la liberté du commerce, et j 'avoue ne pas
pouvoir concilier ce double jeu avec les pro
testations pompeuses d'esprit chevaleresque et
d'honneur prodiguées par'ces mêmes hommes. Le
pays-ne trouvera pas la cohduite.de lord Derby
digne d'un ministre de la couronne.'.... à moins
que le chancelier de. l'échiquier ne.nous fasse lf>,
plaisir de s'expliquer alors on verra (On ritYv
je crois que si le ministère se respecte, et s'il a la
conscience de ses devoirs, il se . doit à lui-même:
comme il doit à la chambre et au pays, de procla
mer les mesures .qu'il regarde comme indispensa
bles, ppur le bon gouvernement ale la nation, et de
faire cjonnaltre la politique qu'il compte ^suivre,
tant en. Angleterre .qu'en Irlande. ; (Ecoutez!)
...Lord Jom Mdnnérs. -rrLe minist&e n'a rien de
nouveau à dire sur. If ^questions auxquelles on vienf.
de fairç aUusio^,'II'n'a.qu'à rép.éier, les déclarations '
'faites récëmment^par,'£e pliancélier de l?écbiquier',
il,n'y, a aucune, discordance.éntre c,etto déclaration
et celle du prenjièriministreda'ns l'autre chambre,
S'il vous plaît de dire que le pays ne peut pas avoir
confiance dan? dflS hommes qui tiennent le langage -
tenu, par lor.d Derby et lechancelier de l'échiquier
je. vous dirai' ayçc la même franchise- que le mi^
nistère' ne reculè nullement devant l'opinion que
formulera fé pays dans les" élections générales,
gpe..nôjua appelons dé .tous nos.vœux, tout dispo-
^éai-naus.en tcuirXladécision du-pays. -( On ap
plaudit.) Vos interpellations qui.se reproduisent
chaque instant, ont pour butévidentde fatiguer le
ministère pour le forcera faire cet appel au pays : •
mais,elles n'empêcheront pas, soyez-en sûrs, le
cabinet de poursuivre l'adoption des mesures né
cessaires:, ni. menaces, m récriminations ne sau
raient le faire dévier- de sa droite ligne. (Applau-
dissemens.) La chambre, par esprit de justice vis-
à-vis du ministère.et,du pays,, laissera le gouver
nement diriger, pepdant le reste de la session, les
aiîairesjndispeii&ables du pays sans nouvelles in
terruptions. (Applaudissemens .)i i ,
i: M.,Roebûck,r-rU me semble.etrange,à voirl'ani-
mofsité. qui se, trahit. de part et d'autre, que la
chambra n'ait, pas, été, encore saisie d'une motion^
tendante à la mettre en demeure de se prononcer imj
médiatementsurla conduite dujooinistere. Jetrouve
que le ministère n'a pas été franc jusqu'ici; il est ar
rivé aux affaires professant des. doctrines qu'il a
répudiées depuisi.' Quel a été le principal titre du
chancelier de l'échiquier actuel à la dignité qu!
luta été conférée? L'acrimonie de ses attaqués
incessantes et sa mordante ironie contre sir Robert
Peel,, qu'il a puissamment contribué à renver
ser, l'ont recommandé à l'attention de son parti.
Protectionnistes dévoués avant leur avènement au
riouvciir, >r£ D.erby et le clianc'elici-, de' l'écliiquier,
mrsq^priles, presse.de questions' gui- leur-politique,
répon'deht bù'dpuneut a'enten^rjp que-cette politig
que se résume et se confond en une poliiique cong
servatrice générale. (On rit.) Le < pays a droit-de
demander au ministère une profession de foi plus
nette et plus explicite : et surtout ce qu 'il veut
faire; et le pays a d'autant plus le droit d'exiger
ces explications, que le cabinet semble nourrir
opposition dans
cette chambre, je ferais bientôt trancher la ques'-
tjoii>si Qu'y a-t-il à. craindre, en effet? Est-ce
que le-,chef ,de,ï l'opposition redouterait d'être'
laissé en minorité?"-S'il a cette peur, qu'im
porte ! .c'est, à lui à braver, le ; danger', afin que
ilë pays .'ne demeure .'pas davantage dans une
incertitude déplorable» L'intérêt national a une
•bien autre importance que l'intérêt d'un parti ou
f qu'une guerre de places. (Ecoutez !)
). Jlf, Adderley, — On accuse le ministère de n'a-
;vbir qu|une.po.litique troiivague, et on lui repro
che en même temps d'user de duplicité: double ac-
; cusation qui implique, contradiction. Les déclara
tions de ,lord Derby oritéte, au contraire, aussi nettes
iel loyales que, possible. L'opposition, qui est en ma
jorité, est toujours à même d'arrêter la marche du
fouvçrnpment, si celui-ci saisissait le parlement
f mesures d'urgence qui ne seraient pas dans
î l'intérêt du pays. ; -
j M, yilliers.— Après la déchu-ation faite par le
inoble lord' Derby «dans l'autre chambre, j'ai cru
idevoir renoncer a ma motion sur les lois des cé-
i réales ; mais ^e.ne l'ai' fait quç dans la pensée qu'il
ly aurait un,appel immédiat au.pays; je comptais
i qu'il y aurait dissolution sur-le-cliamp ou que le
tministère abandonnerait^la protection.
s L'orateur continuai,^ au départ dii courrier.
. '.x... • • ■ l Sun -)
! ;,t- N ous avons des motifs de croire que la séance
,de ce soir à la chambre des communes sera de*
plus intéressantes. L«slibérauxtâcheront d'arracher
ides ministres quelques explications sur ce qu'ils re
gardent comme indispensable de faire avant la dis
solution du- parlement. Hier les libéraux n'avaient.
pu encore s'entendre sur ,celui d'entre eux qui at
tacherait le grelot. M..Bérnal Osborn avait d'abord
iét£ nommé, mais ien a pensé qu'il valait mieux que
ice fùt.un autre, parce qu'il a déjà attaqué les mi-
inistres^il y.a environ trois; semairtès. M. Hume a
iété propose; tout, sera arrangé ce matin. Lord John
iRussell pense, qu'il vaudrait mieurmettre la chose
jentre les mains de quelqu'un des libéraux indé-
pendans que de "s'en charger liii-mème où de la
confier à l'uri de "ses partisans ordinaires.
• - . •- • (Morning-Âdvertiser.)
—• Le bill pour l'arrestation des marins déser-
FÎDILLETOS DU COCTTtltlONSEL, 7 AVU1L:
SALON,
T. -
'i .'
Lfe- local.'—Du progrès de" V&Ti.—Ptinture tiistorique ;
• MM. H .'Verhet; ; Gallait.
- 'j,;-. r ' -.'-A,'
La premièrç «liose à j;emat;queç o aiisl'^x-, .
IjjOsition de cette année est son aménagement,
et le premier éloge à donner est pour les,or-,
donnàteurs.- Quoique le;triage fait par le ju
ry eût simplifié lfi besogne>' c'est encore un
mérite d'avoir disposé ,tant d'objets, et si di
vers, dans un si bel ordré. Les artistes, fort
enclins, pour la plupart, à réclamer ^u Salons
l^placequ'jilss'imaginentavoir^ansl'opinipn,.
rie seront pîut-être..pas tous complètement
sâtisldits, mais aucun n'aura positivement, le^.
droit de ie, faire, plaindre. Leurs, œuvres:
sont généralement étalées soys,.un : b,i;au i
jour, a.hi hauteur; requise, et «h compagnie,
dè Voisins infloins. incommodes possibles. -
Par une disposition- intelligente^ qui- inté-,
resse siirtout les peiptres,' on, ftj§ppfgçhç
les unes des autres les œuvres de chaque ar
tiste, ce qui épargne à la critique des voya
ges de:décott\tert£, et facilite à tous l'étude et
les comparaisons. Cette innovation est d'au
tant plus méritoire, qu'elle a dû, en plus
d'une rpneontre, exiger la violation de la
loi de balancement des cadres, et produire
ainsi -des discordances de lignes; bien du
res pour l'œil., symétrique des installateurs ! ï
•Le public n'aura-pas moins à se féliciter,
i que. les artistes. Le léger droit d'entrée,-exigé
tpour la première semaine; a modéré l'af-
fluence torrentueuse des visiteurs. On peut-;
aller où l'on veut sans rencontrer des cou- ;
;rans qui vous portent à la dérive, et se main- ;
tenir aune place sass se contourner en arc-
iboutant. La chaleur est tempérée, la dose d'air i
:sv|ffisante. Ce sont là des; conditions hygiéni- :
qtiés- bien précieuses par. cette saison d'apo-
plexies.G'estencore une prévision louable què
l'établissement de ces huit rangs de banquet-
'tes du Salon carré, lieu de repos pour les pro-
nieneiirs fatigués, d'étude pour l'amateur
consciencieux qui y repasse son Livret, ou
lie critique ; qui consigne une remarque; sur
spn calepin, poste commode pour déguster,
à. l'aise la plupart ides morceaux choisis,
•la. Prise de Rome: de M. Horace.. Verne t,
la Vue de Venise de. M. Ziem, les Demoiselles
de Village dè Courbet, .les Portraits de
AÎM. Hébert, Couture;:Ricard, Lehmacn,
Chaplin-, Edouard -pubuffe-, Cb- Muller,'
L.„Bénouville:i Léonr Cogniet, .les Chiens
^bruxellois de. M.'Stevéns, l'Inondation de
y. ; Antigna, et même la sombre-page : d'his
toire de jM, Gallalt l. Qu'y pfeui même fermer
sqç yeuxfappesailtis par unfi admiration trop
prolongée et y faire une agréable,sieste, don-,
cernent bercé par le bruit monotone des
pas et le murmure des causeries. Le Salon
participe* en cela aux avantages- de .toutes'les j
réunions dèstinéès aux jouissances de l'es- ;
prit et du ,goût : les théâtres,- les! concerts,
les académies.
-Les jetrnes et. ardens adeptes de l'art^fr--.
il en existe sans doute encore, — qui "risque-1
iraient volontiers d'être étouffé^.pour savou-.
Irer les premiers.un rayon dulspleil de Diaz,:-
un crépi de mur.dé becamps, ou le gris pi',!
quêté d'une demi-teinte de Couture, mépri-; -
■seront ces considérations vulgaires et pro- 1 _
salques. Le temps; ne : viendra que trop tôt^
pour eux où ils en ; sentiront ' la portée et en
apprécieront la sagesse. • :
Les expqsitions ont; pour objet principal s
l'encouragement de l'art, et elles l'encoura-:
gent en effet; en stimulant l'émulation et en r ,
poussant à la production. Mais on les croit; <
par cela même^-très propres à favoriser le ■
'progrès ;'et c'est en cela, il faut bien le dire,
qu'est l'illusion. Le progrès-,^dans l'art, est ;
une chinière.' Le progrès j"-en toutes cho
ses , n'est que le 'développement d'une
jdéa ou d'une forcé préexistante, qui tend
à'- une.. manifestation - iet-. réalisation. exté-i
rieures de ■ plus éîl .plus large «t complète;^
Tçl.estde nos joùrs .le "principe générateur '
de cette! dicectidn .particulière de L'activité;»
humaine • qu'onVappelle' llinflustrie. Là; il ^
peut y Savoir, etîl y. r a- môme fiéceç^aireâient^
progrès, parce» qu'il-pi à! un jgerme :vivant^
qui, comme tout germe organique ou intel
lectuel et moral, doit croître> grandir et at-
teindçe.ku dernier terme de son développe-
ment, Mais l'art n'a plus à se développer; il y.
a'longtemps, bien long-temps, qu'U a-donné
les fleurs de son printemps; les fruits de sa •
maturité. • Le sol-social et religieux où il
poussa s'est appauvri. ; Où puiserait-il mairie
tenant les sucs " nourriciers «t ■ réparatèura?
Parler du progrès de l'art est donc uhe pué-i
rilité ; et faire' dépendre ce progrès de cer- '
tàines influences extérieures; telles que
l'émulation les. Récompenses , les hon -;
neurs,- lespréceptes et les ,leçons/des-éco
les, c'est ne'lenic guère compte de la lhéo- ,
rie ét del'histoire qui démon trènt avec une
égai^î évidence que ces moyens n'ont qu'une
part tout-à-fait insignifiante dans ses desti
nées. Ils^ ne lui servent à rien dans sapériod&
cL'ascendance; à rien dans sa période de lan- ;
gueur. Bien plus, l'emploi officiel et rai
sonné de.* q.es ressources coïncide : -toujours?
avec, .le commencement 1 des 1»; décadence,'
et même la constate, car c'est.quand. on esL
malade qu'un appelle le médecin, ii'influenn i
ce des Mécènes et; des Médicis; 'dje/t'ou3 ; lès
temps et datous les pays n'estpas moinsjma*i
ginaire?.il.n'y a de,Mécènes, de.Périclès;
de Médids qu'autant : qu'il y a -des artis
tes ;.- et- il'n'y 1 a - des ïuartisteév qu'autant,
qii'ily.a'un art vivant; grandissant:; dans^le
sein du peuple.;Lëur.,apparition.n'est qu'uni
accident de la : 'marche de l'art et non soni
principe. L'Etat, avec son budget, nous pa
rait, en France, un assez bon Mécène. Il pa-
'liiiilk, .J ' 1 vj ■ * J I i i ' ">!
: trohe,et paie largement - tous les produits de 1 ,
il'esprit et de l'imagination': laprosej les vers,;
les tableaux, les statues, la tragédie, l'archi
tecture." Où sont les Virgile; les Horace, les
'•Corneille, les Raphaël'^ les Michel-Ange,nies
J5ramante L <- -S'il -faut,- en principe, renoncer .à lo.ute
idée d'.un progrès de l'art,- et;' par- suite; nei
pasicompter beaucoup sur -l'elScacité des
exhibitions publiques, considéx-ées è ce point
deivue^on ne doit pas pour 1 cela g'abandon- ■
ner, ati idésespoir.-Il ■ serait: d'aillèurs malr >
Iséant, en/acède tant dé centaines 1 et de mit-"
jliers d'artistes vivans; deprononcer l'oraigon
funèbrè de l'art, et d'inscrire son épitaphë sur
la porte même-du Salop. .Nôus mitigerons :
donc ces vues pessimistes en disantque si l'on'
|nepeut progresser, on peut; du moins, main- :
S tenir et conserver::. Admettons,- puisqu'il'le
jfaut, 1 que, l'art manquant à notre époque, des
môbileajinternes.et' supérieurs.qui ontdéter- c
minéjson éclosion et: sonradieux épanouis^;
sement:àl certaines époque?.privilégiées de;.
lâ;Vi&!moraleet/ intellectuelle; du'• genre hu-i;
main/ina péut ^lus espérer ressaisir son an^ ;
cien empire; mais îll esfypar son; essence,:;
immortel, comme les facultés mêmes; de l'es-
prit'dont-il émane; etlpui^qiLH est toujours:
vivant,' il aura "toujours! uné place ausoleil.
îl n'est pluè le maître sduverains des cœurs
jetèdes intelligences p ïnais-^il' est encore et
"sera toujours un précieux ingrédient mo
ral dans la vie humaine ; il sera, peut-
jêtre, ;comme> Bacon le disait de la religion^'"
l'aromate destiné à corriger le ferment de
barbarie que recèle la civilisation matéria
liste moderne:'Il faut -doncConserver pré
cieusement ce reste d'idéal et d'intérêt extra-"
I mondain. Le but de l'art étantyparla nécessité
des temps; moins élevé; sesœuvres, et le génie
; qui les crée, subiront ua abaissoment corres
pondant, et ils seront également d'un bien
moindreprix aux yeux deshommes. Le temps
■des grandes gloires artistiques est peut-être
jdèjà passé.' L'admiràtiôn ét l'enthousiasme ne
j manquent jamais ' dans le monde ; mais ils
,changent d'objet: Le siècle qui élève une
.statue à. Jacquard ou à Ark-wright, n'en élè
vera bientôt plus à Poussin et à'Milton.
! ,' Nous" n'en i sommes; "heureusement, pas
jtout à-fait ! là' encore. L'a 1 France, et c'est là
jun des' dons de son » génie; proteste, pres-
|que seulei- en Europe, contre la barbarie,-
Elle a' encore dës *applaudissemens pour les
artè nobles et délicats de ; l'esprit; et tous les'
jans^convie le : mondes- à -une exposition de 1
'produits) fort inférieurs en quantité et en va*
!leup-vénale, ! 'maîsttrèè supérieurs en dignité
et en valeur ^ritellectuélle;: à cehx que Lon--'
dreslafrassemblés naguère dans 6on palais'
deeriStaUrj ^ . ,,r,
- Voyons > ce que nous offre celle de cette
année -"îb uoii'.ji-mïi j... i
■Lofaient de M. Horaoe Vernet est si clair^*
si intelligible à tout le monde, qu'il n'a pas
besoin d'être analysé. Pas . plus aujourd'hui
" - I
l> .
mèam
t ?
fîtÇftEAilxYrèw? #fV
Valois
,(Palaii^il«yai)fi|U 1 lôl'
??? '
B: ->-' i852»ifMERCREDI .7 AVRIL.
M-,». -, i.* " * ■ -y-i - vr-tv .Z .' : fi T'*'-. r* ! •>. : i
[-pjix OS t'ABONNEHIEH* : "
PAB13v .k .'".»i iMi. PAB TÎimESTRE.
BjÉy^fEjaïNsr i® •. '
{ - tJN- Ntl^BO. : 20 CJENfmis. ; :
. 1 9omk$rvjat■ptiutvntk séwportei., ^
*o tableau qui .sera publié ;daiis le jpùrnalj' ' ' '
là trjêt » -de ihaqàç «noté.*. ■■
'Lttabotiritmens datentdeil" et 16
' de chaque fnoit.
rm
.J::vji. s
j i: • i*. . •'
LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
:«vj
OURNAL POLITIQUE , = ^ ,
S'adresser 1 , franco, pout' lq rédaction, à MvtiTJCHEVÀWotJtRtGNY, rédacteur en chef, ^ XO.% /abonne, daas les dêpirtemins, aux Messagtriet él (MX'Directiont deppste",—A'l/^ndresyches MMJ ÇoiKH e^ïiIS.J ^ ''S*adressé)", i'SL : I)SNlLnfj directeur]}'
■ ' S u . Les article» déposés se font pas rendus; I;. ■ ' V '—A Strasbourg, ]chez M, ^EliNDBl y pour l'AUerfami ]-, v \ . | ; - ' ILes apuonw» sont rès'uês au bureau'duloux^l ;-rt'çheï lï/pA^/régisseur,'10,-place
de la bour**
PARIS, 6 AVRII/.
" Le projet de loi sur la refonte de la mon
naie de cuivre, dont M. le ministrc des finan
ces vient de saisir le corps législatif après l'a- '
voir soumis au conseil d'Etat, est conforme
aux principes que nous avions indiqués, il y a
• ifeu de temps, en annonçant sa présentation.
Lfis.disjoûsitions qu'il renferme ont été mûre
ment examinées depuis quinze ans que cette
questi'én est à l'étude. Elles résument l'ex
périence acquise' à la suite d'une série d'en
quêtes erdeRecherches qui ont été dirigées
par les hommés ïes plus compétens. ;
. On estime que la monnaie de cuivre émise
s'élève à 40 millions de kil. représentant une
valeur d'environ 50 millions de francs. Mais
il est probable que la quantité restée en cir
culation est moindre, et tout porté à croire
que le retrait de la monnaie de cuivre ne dé-
passera pas 43 millions de francs. C'est celte
ifaasse métallique qu'il s'agit de démonétiser
et de remplacer par une monnaie nouvelle*
L'utilité de cette opération ne saurait être
contestée. Notre monnaie de cuivre se com
posé dès pièces- lés plus disparates, qui cir
culent pêle-mêle dans nos provinces, et qui'
pr ésentent les élpmejq^J^jjlus.JUélà'ûgènes,
HÔn-seulemenf'poûr lès empreintes, mais
sous le rapport du poids et sous celui de
la nature et du titre des métaux employés.
Nous avons des décimes de 20 et de 24 gram
mes, des sous de cuivre allié avec de l'étain
ou du zinc en toutes proportions. La plu
part de ces monnaies sont d'ailleurs dans un
telélatde dégradationj qu'elles présentent une
facilité; déplorable à la contrefaçon. Enfin,
çll'es ont l'inconvénient d'être en, dehors de
notre système décimal des poids et mesu-
fes; chose d'autantplus grave, que, pour ac
quitter l'impôt.'. ou pour, acheter certaines
denrées tarifées par l'autoritéj le pain par
exemple, les classes'inférieures sont obli
gées de payer des appoints décimaux avec
des pièces duo-décimalès, ce qui leur occa-
sione une certaine perte à chaque paiement.
1 La'pre'mière question' et là i>lùs iinporlan-
XBi que soulè J ve"l , dpiralion de la refonte, est
celle du poids.'à donner à la monnaie nou-
;/veIle. Le: ; poi^s actuel du décime le moins
/ lourd est de *20 'grammes. Tout le monde
/ s'accorde- à reconnaître que cette.mônnaie
' tjgt pesante, incommode,--d'un-usage''gê
nant tout à la fois pour le'petit ! c'oni-
merce et pour les populations laborieu
ses qui" s'en servent plus particulièrement;
fce seul point sur lequel des dissentimens se
soient manifestés, c'est celui de savoir si l'on
réduirait le nouveau décime à quinze grain--
mes ou à diï grammes seulement. •; ; ' • î !
- Nous ayons traité . cette 1 question' épi M-'
l'ail, et nous croyons Inutile de revènir lDn-
guement'sur lêsàrgunxens décisifs'que nous
«voris faii'valoîr'en faveur du poids le J plus
Çtible. La mom)aie ; jàoiuvellé ay!ça,.ii est vrai j
«ne valeuifûntrinsèqtte "moindre que les mon
naies actuellement en circulation, lifais qu'en
çonclurè ? L'objection que l!oi» pourrait en ti-.
pernèserait admissible que si la monnaiede
. éuivre avait et devait avoir, comme le^môn-
çiaiesd'breid'argent, une, valeur réelle égale
à sa valeur nominale. Mais on sait qu'il n'en
ést rieni Fabriqué dans de semblables cbadi-
tions, le décime pèserait 40 o'u 50 grammes,
c'est à dire autant que deux pièces de 5 fr^ ', et
là circulation en setait tout bonnement to-
possible. La moimaie ile cuivre , n'est et ne
peut être qu'uneiponnaie de convention? Les
pièces actuelles n'ont en valeur Réelle, i^ue là
moitié aii 'plus de leur valeur, nominale.
Pourquoi ne rëduirait-ôn pas encore le poids
da décime, si'l'expérience à fait reconnaître'
qu'il est. trop considérable? La considération'
4e lâ val'ejur intrinsèque n'a ici. qu'une im
portance secondaire. Ge qui 'doit dominer lâ
question, c'est la convenance; c'est l'utilité,
c^est la nature même des' exigences commets,
aalés. r> •.■'.■» > r.
. On a dit que les populations' peu éclairées*
pourraient recevoir avèe défiance une mon-,
ifaie dont la valeiir'intrinsèque serait beau
coup nfttodtë ipiÊ cèlIà'-aont'Slirsa"iervén?-
àujourd'hui. Nos oiivnérs-et"nos paysans ne
snQt-pas .^igfiârans .qu'on veut-ies fcice.
D'ailleurs, si la garantie nationale, qui cou
vrira les nouvelles pièces comme les an
ciennes, ne suffisait pas à dissiper leurs dou
tes , ils seraient bien vite rassurés en voyant
lé décime de 10 grammes reçu aussi bien
que l'autre par le facteur, par le percepteur
et par tous les comptables publics. Ajoutons
que l'administration centrale a consulté les
chambres de commerce, qu'elle a chargé-
les préfets de s'enquérir de l'opinion des
classes inférieures en leur envoyant des
échantillons comparatifs de décimes à 15
grammes et à -10 grammes, et que les répon
ses de l'immense majorité ont été en faveur
du moindre poids. ' 1 ' '
On ne pourrait, à vrai dire, élever qu'une
objection spécieuse : ce serait que le trop
grand affaiblissement: de la valeur intrinsè
que n'encouragfeât la contrefaçon, en lui
présentant l'appât d'une prime plus consi
dérable. Mais la garantie contre la fraude,
c'est la bonne fabrication, c'est la beauté des
empreintes. Pourquoi la contrefaçon s'exer-,
ce-t-elle aujourd'hui? G'estàraisonde l'étatdé-
fectuèuxel de l'usure des monnaies en circu
lation. Quand nous aurons de belles mon
naies de bronze, dont "la fabrication exigera
la^!»8lrtfctipn , de TgpaHds^atelia , s-et Rem
ploi de^ machines puissantes, le faux mon
nayage pourra être facilement reconnu
et réprimé. Si la contrefaçon établissait
son siège à l'étranger, elle ne serait cer
tainement pas tolérée par les gouverne-
mens qui se respectent, et irne lui serait pas
facile d'introduire ses produits en quantité*
assez considérable pour compenser les chan^
ces d'une semblable opération.
■ • La question du poids résolue, il s'agissait
de déterminer la matière qui devait servir à
-là fabrication de la nouvelle monnaie. L'al
liage â employer a donné lieu à de longues
! et sérieuses études.* Le cuivre pur a été rejeté
! comme n'offrant pas des garanties" suffisan
tes de conservation et de durée. On a donné
la préférence au bronze,' et l'on a adopté une
combinaison qui se rapprochât autant, que
possible du bronze antique, savoir : 95 par
ties de cuivre, 4 d'étain et ' 4 de ?inc. Cet'
! alliage ne. s'oxide" pas et A est susceptible
de recevoir i des empreintes 'aussi nette»
que 'durables, li a servi récemment à con
fectionner une grande quantité de mon
naies suisses, qui viennent d'être frappées:
aux ateliers monétaires de Paris et de Stras
bourg^ et gui se distinguent parleur belle
fabrication! ' " : .
On. a vu que le projet de loi ne réglait pas
seulement la poids et b titre de la nouvelle
: monnaie; il détermine également le module
' de ses diverses subdivisions., Nos; monnaies
de -bronze d'un, de 'deuxj de! cinq 'et de dix
j centimes présenteront]" avec"lies monnaies,
d'argent, une échelle monétaire d'une sy-
métrie parfaite ! un centimej -deux- centimes;
cinq" centimes, ûn décime, detix"décimes, dix
décimes, un franc, deux francs, cinq francs..
Quant à. leur diamètre et à leur épaisseur, on'
s'est attaché surtout à éviter une concordance
dangereuse aveu le diamètreet l'épaisseur des
pièces d'or et d'argent, sans parler des diffé
rences essentielles dans la gravure de la face,
•dii rèvers' et des ornemens açcessoirés.
. Le projet fixe encore le maximum des
éiùissions à' faire, en. monnaies; de bronze;
Précisément parce que cette monnaie est une
monnaie de conventionVune monnaie d'ap
point, il importe.d'en limiter l'émission aux*
stricts besoins d© 1» société.-Le gouverne
ment ne croit pas que la quantité actuelle
ment en circulation soit supérieure'aux.exi-
gsnees de la circulation. Le projet reste
d'ailleurs dans- les bornes d'un rigoureuse'
prudence, en décidant que la nouvelle mon-,
çaie à émettre ^ ne ^dépassera pas la valeur
) nominale de l'ancienne; C'est un: maximum
|qui donne touté garantie contre les abus. "'J
: Dans les conditions de poids et de titre,
j posées par le; projet j l'opération ne doit eh-
ï trainèr aucyne'charge pour'le trésor .'Le éré-
idit dé 7,560,000 fr., ouvert pour son exécu
tion, n'est, en effet, qu'une. avance., Sqr/la.
"masse méteilique-actuellemeiit-eii" circula
tion, ôn ; .preûdra la quantité deruivre .né-
cessaiïs-'pour fabriquer-, une., râleur nomi-.
nale égale à la valeur aujourd'hui répandue '
dans le pays. Comme le poids de la monnaie
est abaissé de moitié, ; il restera par consé^
■a
seri
quent un excédant de poids, lequel
vendu comme cuivre brut, et. dont le pris
servira à couvrir et au-delà tous les. fra^s
de l'opération. ' >
- L'exposé des motifs et le projet de loi ne
, s'expliquent pas sur la manière dont le gou
vernement entendprocéder à la fabrication de
la monnaie nouvelle. Mais, si nous sommes
bien informés, pour éviter des frais de trans
port considérables et pour faire jouir plu
sieurs villes des. avantages d'une opération
qui doit employer des bras et des capitaux,
le gouvernement compte la répartir entré
plusieurs hôtels monétaires. Les sept hôtels
monétaires que nous possédons,à Paris, Lille>
Strasbourg, Lyon, Marseille,- Bordeaux et
Rouen,; pourront y concourir. La fabrication
sera confiée à l'industrie privée, en ce $ens
que les directeurs de ces établissemens,;qui
doivent en être : chargés, sont de véritables
entrepreneurs, agissant sous la surveillance
journalière de l'administration, dans des con
ditions et avec des formes spéciales. Les of
fres et les soumissions des directeurs sont
-déjà entre les mains de-fil.
finances.
msnee exercée en so n no m-pût être prise
^pûpï un acte dé fdihlêssey ii'rque la^ïnise eà
liberté desvdétenus rendit aux sociétés secrè
tes qui essaientdesereconstituer, denouvea'ux
élémens d'existence. ' \ * j
Al. le commissaire extràordmairè>.;assi?t,é
des autorités du département,'a, fait amer
ner.en sa iprésence toupies détenus^uijli-
iqués comme pouvant être Eftis en liberté ; il
leur a dit que Louis-Napoléon avait été ému
au récit des larmes de leurs familles, de leurs
femmes, de leurs enfans, et qu'il avait résolu
d'accorder te grâce à ceux qui témoigne
raient un repentir siucèrej M. le commissaire
extraordinaire a ajouté qu'ils avaient un
moyen certain de manifester ce repentir en
déclarant franchement la vérité.' j ; «
' On sait quels sermens terribles liaient les
membres des sociétés secrè ( tes enjré eux. l ;ÏSÔ%
avons plusieurs fois fait le jëdfd 'eiéduîionâ
terribles qui avaient suivi lès ;févélàtion§ dè
certains, sectaires. Daps Ja "Drôme, 4otam-
ïnent, unè * mère, soupçonné» d'avoir /ins
truit les autorités de la prochaine^ içxplçsipn
d'un complot, fut assassmée, de treize coups
de poignard par, son fils, et Jce monstre ,dé^-
clara avec jactance aux pejrêpnhèl qui l'ar
rêtèrent et-lui reprochaient son crime abo
minable, . qu'il' n'avait fait que remplir un
devoir sacré; sur d'autres points, des sùs-
Sects'ont été, à différentes; reprises, l'objet
e semblables vengeances. ; ;
Placés entre la liberté et roubli de leur
coupable; serment,' les détenus; hésitaient
le.ministre de^. l^jpour la plupart^eLlâTahaient en proie à une
Une dépêche électrique de Vienne, en date
d'aujourd'hui, 6 avril, annonce que le prince
de" Sctjwartzenberg était mort la veille au
soir, à six heures, des suites d'une attaque
d'apoplexie foudroyante. ■
ç t *,rr_ y „ n . •
Le décret du 28 février dernier, qui auto- -
rise la création des sociétés de créait foncier,
a décidé qu'un règlement d'administration •
publique déterminerait 4°-le mode suivant
lequel sera exercée la surveillance de la ges* ; .
tion et de la comptabilité ; 2° la publicité pé
riodique à donner aux états de situation et
aux' opéràtions, sociales; 3° le tarif particulier
des honoraires'dus aux officiers publics ap-,
pelés à concourir aux divers actes auïquels
S eut donner lieu l'établissement des sociétés
e crédit foncier,
i Le gouvernement vient d'instituer une
commission pour .préparer 'la rédacti on :de >
i ce règlement d'administration publique. Elle
se compose de M. Heurtier, conseiller d'Etat,
directeur de l'agriculture et du commerce,
président ; et de MM. de Béville, colonel du
génie,aide-de-camp du prince-Président; de
Daimas, directeur des affaires civiles et du
sceau au ministère de la justice ; de Mornay
et Julien,.chefs de division à"la .direction der "
l'agriculture et du commerce; Lemaître, sous-
directeur au ministère des finances; Com-;
bettes, chef du contentieux à la direction des
■ Romaines et - de l'enregistfement; Josseau,
'avocat à la cour, d'appel de Paris. .
i . Cette commission a déjà tenu-plusieurs
séances.
\ - Le secrétaire de la rédaction, t. po^ieace.
i La toission ' confiée par ; le gouvernement
alux commissaires extraordinaires chargés
; de' réviser les décisions des - commissions
! mixtes, dont nous avons déjà eu,1'occasiOii
de parler, aura non-seulement pour effet
5 de rendre^ leur famille.et à leurs travaux,
> les hommes plus malheureux .que coupables
i que.les démagogues étaient parvenus à éga-
i r-er, mais encore d'empêcher la reconstitution' •
'des sociétés secrètes qui étendaientieurs,
ramifications sur un si grand' nolnbre de'
Îioints de la France , en faisant connaître
eurs moyens d'action èt de propagande.
! Dans le midi, le dôpartëimenl de la Drôme .
i est -jjtn.dé ceui qui ont eu le plus à- souffrir ,
i des projets àe la démagogie ; là, :les villes
; comme les bourgades, les fermes des.plaines :
îles-plus fertiles comme les plus chétives
.■chaumières des montagnes, ont été la proie
; des sociétés secrètes, et,chose triste à dire,un
■ certain nombre de cés sociétés dissoutes après
lesévénemens de décembre,, se sont réorgaT-
! nisées dans plusieurs localités, depuis la cir-
Iculaire du 29 janvier, émanée dm ministre
: de l'intérieur. ■. • . ' . .. i .
î s/M. Quentin Bauchart, commissalreextraoi^
: dinaire pour les départemens du Midi, et M.
• Emile Bernier,; sont; partis! de ,Valence le 2
j avril-, pour se rendre à Crest et à Montéli- !
inart, où se trouvaient un nombre consi
dérable de' détenus: En : exécutant. les géné
reuses jintenlions.du prince, il y avait un-
écueil à éviter : il ne fallait pas que la clé- '
j. bubat . ' rfutte intérieiu-e, qui Se trahissait par un
tremblement nerveux ; ce n'est qu'en leur
parlant de la clémence du prince, qu'en ap
pelant leur pitié sur la misere de leurs fem
mes et de leurs enfans, qu'enlèur montrant,en
regard de leurs champs etde leursmpntagnes,
les solitudes lointaines de l'Algérie, qu'il a été
possible d'arracher à ces malheureux,au mi
lieu des larmes de repentir, l'aveu de leur
participation aux sociétés secrètes, aveu qui
les exclut à jamais des rangs de la démago-
fie. Ceux qui ont refusé l 'aveu" qu'on leuj
cmandajt ont été réintégrés dâibs les prisons.
AlMontélimart,. sur 74 détenus^ 40 s ont, été
graciés ; à.Crest, srn 1 485 détenu?, 78, ont ; été
rendus à la liberté. ~ .< s ; i ;
.Les mesures dont nous venons de rendre
compte produiront certainètnèht des résul
tats durables, car,par leur géàérôsité et leur
prudence j elles concilient les droits de l'hu
manité avec les intérêts de la sécurité pu
blique. • ;
j Le secrétaire de lia rédaction, t. boniface.
M. le colonel Espinasse, aide-de^tahip dU'
prince-Président, commissaire chargé de ré
viser, les condamnations prononcées par les
commissions mixtes dans les départemens
du Midi, est arrivé vendredi à Toulouse.
On annonce que par suite de décisions pri-
de la Haute-Garonne, à l'expulsion du- terri
toire français, et MM. Achard, Garde, Brun,
Mondouis et Pebernat,qui.avaient été mis par
la même commission sous la surveillance
de la haute police, viennent d'obtenir remise
de leur peine.
En vertu des pouvoirs extraordinaires qui
lui ont été conférés par- le prince-Président
de la République. M : . le général Canrobert'
Vient d'appliquer des mesures d& clémence à
soixante et quelques individus de l'arrondis
sement de Nevers et à six de l'arrondisser
ment de, Château-Ghinon, tous condamnés
à divers degrés de transportation., ; i
- A. la plus grande partie des peines.pron
nonçées, on,a substitué la surveillance, qui
s'exercera d^ns là commune où le grâcié
avait sou domicile. .
. Voici quelques passages; cL'une ; lettre: qui
a'figuré'au nombre des-piècès soumises à la<
commission» mixte «du. département- de- la
Marne. Il'est bon que les,honnêtes gens con
naissent le sort qui ' les attendait si l'acte
énergique du 2 décembre n'était venu nous
débarrasser du socialisme ' 1 ' ' ; —
« Londres, 41, Treyors-sfluare, Brompton.
' ... . ' 4 août 18S1.,,
» Mon cher coreligionnaire.et ami, . . . { m
» J'apprends aujourd'lii^i seulement le malheu
reux r&ultat, de wtre procès, et je rpçarde, comme
un devoir sacré ile \pqs donner, de lqin ,il est vrai,
une cordial^ et fraternelle poignée,fle main-11 est
donc dit que.la réaplion.ne s'arrêtera pas et qu'el
le s'achâcnera^ sans trêve,.ni meréi, : contre tous
ceux .qui ; ont aii service, de' la' démocratie .une in
telligence d'élite et un, cœar dévoué ! * Je vous, fé
licite plutôt que de vous plaindre, man c]ier, ami;
vous avez noblement confessé nos' ardentes con-
. victiens,- vous- avez publiquement- ftémoigué;de
votre fol,"vous avez pris' uiië belle place dans les
rangs de ceux qui souffrent .• pour la iSai.Btiî ^usç
du' tirogrès e; de la fiberto.
«C'est un magnifique précédent qu'o^ic cotidam»^ -.lie faus prétextes; le moment est venu de lui ar*
nation encourue pour avoir-célébré le grand Robes
pierre, l'homme qui a le mieux compris et le mieux
v«ulu l'affranchissement de l'humanité. Tant que
notre pauvre race de pygmées jettera l'insulte À
cette ombre de géant,-nous resterons abâtardis
et la révolution ne sera'pour nous qu'un mot vide
de sens;'Il rie faut jamais laisser passer; sans une
vigoureuse protestation, les odieuses criailleries
des repus du jour contre nos pères de 1793. Non,
il n'y a pas eu de crimes commis à cette époque
glorieuse, il u'y a eu que de- nobles et sublimes
actions ; il y eut l'émancipation du monde et le
maintien de la nationalité française. Le char delà
révolution ne se laisse pas arrêter ; -tant pis-pour
ceux qui -se font écraser sous ses roues en essayant
d'entraver sa-marche! Leur sang ne peut tomber
que sur eux-mêmes
. » J'ai immédiatement communiqué à mon noble
ami Ledru-Rollin la dernière lettre que vous m'a
vez fait le plaiçir dç .m'adresser; il m'a bien pro
mis de vous répondre de suite, et j'espère que sa
réponse vous sera arrivée à temps... ■ >
' » J'ai vu "' ici, et 'j.e l'ai même men^ chez Le
dru-Rollin; c'est un bon garçon, animé, je crois,
d'excellentes intentions; mais, je crains qu'il ne
comprenne pas bien le mouvement révolutionnaire
en- France. Qu'en dites-vous,. et quelle influence
a—t—il dans votre pays?. ?. . ,'j ...
" » J'espère qu'U me sera.bientôt donriéi'de reve
nir au milieu de vous, et de me vouer d.erechef.à
la propagation, dès saines'idées socialistes, seul
poste que j'ambitionne-!» Alors, - nous oublierons
toutes ces ignobles tracasseries ^ous les oublie
rons, après nous être - venges,' bien entendu ; car;
pûuxuiapartj jg,n'finlgûds pas oçtoyer auxjœafc.
lionnaires un pardon qu'ils méritent si.peu. Cette
fois, comme toujours d'ailleurs, la générosité serait
de la duperie. Je ne connaissais pas la haine ; on m'a
mis ce sentiment au cœur ; eh bien ! je serai ausfi
implacable dans cette haine que j'étais fervent dans
l'amour. Ce serait trop commode pour ces mes
sieurs, qui assouvissent leurs.passions à leur aise,
et qui en appellent plus tard aux bons sentimens
du peuple. La prudence est la mère de la sûreté,
dit la sagesse des nations ; et la vengeance, c'est
la prudence. , t <
■ » Pour vous, je vous félicite encore d'avoir glo
rifié les nobles martjrs de thermidor,, nos majtres
immortels! A Londres', # nous n'oublions aucune
des grandes» dates de la rérolutionj et nous allons
célébrer le 10 août par un banquet.
» Croyez, mon cher .coreligionnaire et ami, à
-toute ma sympathie, et recevez mon salut fra
ternel. » - '• - •' - f - s -
Le nonlbre toujours croissant des affaire^
ne permet au. prince-Président, d'accorder
que de rares audiences, et les.demandes
doivent en être adressées directement au gé
néral Roguet,, commandait la maison i milif
tairn du prince-Président. « {Communiqué.)
NOUVELLES ÉTRANGÈRES.
ANGLETERRE.
chambre des communes. — Séance •Un s avril.
Sur la motion que, le président, de la chambre
quitte le fauteuil pour que la chambre se formé
en comité de subsides, M. B. Qçborne se lève et
dit : 11 est du devoir 'de tout membre indépendant
de cette chambre, de faire sortir le chancelier de
j l'échiquier" de la réserve dans laquelle il se ro-
' tranche. (On rit.) i, , > . • .■<
' Il est certain que nous sommes tombés dans «ne
irrégularité complote au point de vuedesaûairespû-
bliqués;et comme je ne'vbis personne disposé àsè met
tre en avantj je le ferai ; et ici, remarquez que ce
s n'est pas un esprit,factieux, qui me pousse, c'est la
ïsituaUori elte-mèmé qui me force,à appeler l'atten-.
; tion delà chambre sur les affaires publiques.'Je ne
i rappellerai pas ici.la déclaration faite dans une autre
.chambré; mais je.crois qu'avant que ; nous liouà;
: sépariçjis pour ' les", fêtes, il importe qu'un jnem-,
1 bre du'gouvernement! nous esquissé, au .meins le*
(programme de', ce quçj,le cabinet.se., propose de
i faire.* Il 'e?tlrès. fâcheux que le, premier ministre,
siégé -dans l'autre',, chambre, ses explications peiv
1 dront'ei},..clarté dans leur trajet jusqu'à notre
; ch8inlne.,(.0*» rit, ) J 'ai compris, ,d'après une :
i lettré adressée par le comte de Malmesbury^ à
| l'Autriche, qite le. comte de Derby éUit cl'avis
que l'a meilleure manière' de, captiver li cohi
1 fl^nce'.d'uri.pays était d'expliquer, franchement et
: honij^tement sés principes, (
• fiance de son ,paysi ïl ù'a rieuse mieux à faire
i que d'user vis-à-vis de ' nous de la même ' fran-
' enise, et de proclamer franchement et avec can
deur se? principes politiques devant, cette cham
bre. En conséquence, .je'viens, demander au
très hopbrable .chancelier ,d&...l'échiquier, de,neus
'esquisser la ' politique "à yenir 'du cabinet. Oi^
nous à dit dernièrement,que., le parlement se-,
rait^dissous " aussitôt après - l'expédition',^3, af-
faires ; publiques d'urgence. Qu'entend-ori par , les
afTairês publiques 'd-'urge'ncçî . On a, fait la men-,
jt^on 'd'un, comité des Jnd.es; on â, présenté
uni 6fll,'de,la milice.' C'est,, vrai_; mai?i ces,mots
: «afiairës publiques' d'urgériié «sont bien-vagues.,
(Dans }a pensée du noble, lord à,la tête du gouver-^
nemenf, ces expressions signifient tout où rien, et,
-quant à jmoi, je vois là .plutôt la supercherie des
" gens de'New-Markel, que' la générosité" Cheval^-
resque dû"champ de bataille de Cillloden. Legou-
.yernement a su nous: soutirer des subsides, sous ,
jracheivquelques explications, sur degrandes ques^
tious. Je n'ai pas compris, personne n'a compris
la réponse, faite dernièrement /par lord Derby n
.une question sur la dotation de Maynooth. Jesigna-
,1e la tactique des partisans du ministère, se pré
sentant aux ..campagnes comme des protection-!-
iiistes renforcés; et aux villes comme, des parti
sans de la liberté du commerce, et j 'avoue ne pas
pouvoir concilier ce double jeu avec les pro
testations pompeuses d'esprit chevaleresque et
d'honneur prodiguées par'ces mêmes hommes. Le
pays-ne trouvera pas la cohduite.de lord Derby
digne d'un ministre de la couronne.'.... à moins
que le chancelier de. l'échiquier ne.nous fasse lf>,
plaisir de s'expliquer alors on verra (On ritYv
je crois que si le ministère se respecte, et s'il a la
conscience de ses devoirs, il se . doit à lui-même:
comme il doit à la chambre et au pays, de procla
mer les mesures .qu'il regarde comme indispensa
bles, ppur le bon gouvernement ale la nation, et de
faire cjonnaltre la politique qu'il compte ^suivre,
tant en. Angleterre .qu'en Irlande. ; (Ecoutez!)
...Lord Jom Mdnnérs. -rrLe minist&e n'a rien de
nouveau à dire sur. If ^questions auxquelles on vienf.
de fairç aUusio^,'II'n'a.qu'à rép.éier, les déclarations '
'faites récëmment^par,'£e pliancélier de l?écbiquier',
il,n'y, a aucune, discordance.éntre c,etto déclaration
et celle du prenjièriministreda'ns l'autre chambre,
S'il vous plaît de dire que le pays ne peut pas avoir
confiance dan? dflS hommes qui tiennent le langage -
tenu, par lor.d Derby et lechancelier de l'échiquier
je. vous dirai' ayçc la même franchise- que le mi^
nistère' ne reculè nullement devant l'opinion que
formulera fé pays dans les" élections générales,
gpe..nôjua appelons dé .tous nos.vœux, tout dispo-
^éai-naus.en tcuirXladécision du-pays. -( On ap
plaudit.) Vos interpellations qui.se reproduisent
chaque instant, ont pour butévidentde fatiguer le
ministère pour le forcera faire cet appel au pays : •
mais,elles n'empêcheront pas, soyez-en sûrs, le
cabinet de poursuivre l'adoption des mesures né
cessaires:, ni. menaces, m récriminations ne sau
raient le faire dévier- de sa droite ligne. (Applau-
dissemens.) La chambre, par esprit de justice vis-
à-vis du ministère.et,du pays,, laissera le gouver
nement diriger, pepdant le reste de la session, les
aiîairesjndispeii&ables du pays sans nouvelles in
terruptions. (Applaudissemens .)i i ,
i: M.,Roebûck,r-rU me semble.etrange,à voirl'ani-
mofsité. qui se, trahit. de part et d'autre, que la
chambra n'ait, pas, été, encore saisie d'une motion^
tendante à la mettre en demeure de se prononcer imj
médiatementsurla conduite dujooinistere. Jetrouve
que le ministère n'a pas été franc jusqu'ici; il est ar
rivé aux affaires professant des. doctrines qu'il a
répudiées depuisi.' Quel a été le principal titre du
chancelier de l'échiquier actuel à la dignité qu!
luta été conférée? L'acrimonie de ses attaqués
incessantes et sa mordante ironie contre sir Robert
Peel,, qu'il a puissamment contribué à renver
ser, l'ont recommandé à l'attention de son parti.
Protectionnistes dévoués avant leur avènement au
riouvciir, >r£ D.erby et le clianc'elici-, de' l'écliiquier,
mrsq^priles, presse.de questions' gui- leur-politique,
répon'deht bù'dpuneut a'enten^rjp que-cette politig
que se résume et se confond en une poliiique cong
servatrice générale. (On rit.) Le < pays a droit-de
demander au ministère une profession de foi plus
nette et plus explicite : et surtout ce qu 'il veut
faire; et le pays a d'autant plus le droit d'exiger
ces explications, que le cabinet semble nourrir
opposition dans
cette chambre, je ferais bientôt trancher la ques'-
tjoii>si Qu'y a-t-il à. craindre, en effet? Est-ce
que le-,chef ,de,ï l'opposition redouterait d'être'
laissé en minorité?"-S'il a cette peur, qu'im
porte ! .c'est, à lui à braver, le ; danger', afin que
ilë pays .'ne demeure .'pas davantage dans une
incertitude déplorable» L'intérêt national a une
•bien autre importance que l'intérêt d'un parti ou
f qu'une guerre de places. (Ecoutez !)
). Jlf, Adderley, — On accuse le ministère de n'a-
;vbir qu|une.po.litique troiivague, et on lui repro
che en même temps d'user de duplicité: double ac-
; cusation qui implique, contradiction. Les déclara
tions de ,lord Derby oritéte, au contraire, aussi nettes
iel loyales que, possible. L'opposition, qui est en ma
jorité, est toujours à même d'arrêter la marche du
fouvçrnpment, si celui-ci saisissait le parlement
f mesures d'urgence qui ne seraient pas dans
î l'intérêt du pays. ; -
j M, yilliers.— Après la déchu-ation faite par le
inoble lord' Derby «dans l'autre chambre, j'ai cru
idevoir renoncer a ma motion sur les lois des cé-
i réales ; mais ^e.ne l'ai' fait quç dans la pensée qu'il
ly aurait un,appel immédiat au.pays; je comptais
i qu'il y aurait dissolution sur-le-cliamp ou que le
tministère abandonnerait^la protection.
s L'orateur continuai,^ au départ dii courrier.
. '.x... • • ■ l Sun -)
! ;,t- N ous avons des motifs de croire que la séance
,de ce soir à la chambre des communes sera de*
plus intéressantes. L«slibérauxtâcheront d'arracher
ides ministres quelques explications sur ce qu'ils re
gardent comme indispensable de faire avant la dis
solution du- parlement. Hier les libéraux n'avaient.
pu encore s'entendre sur ,celui d'entre eux qui at
tacherait le grelot. M..Bérnal Osborn avait d'abord
iét£ nommé, mais ien a pensé qu'il valait mieux que
ice fùt.un autre, parce qu'il a déjà attaqué les mi-
inistres^il y.a environ trois; semairtès. M. Hume a
iété propose; tout, sera arrangé ce matin. Lord John
iRussell pense, qu'il vaudrait mieurmettre la chose
jentre les mains de quelqu'un des libéraux indé-
pendans que de "s'en charger liii-mème où de la
confier à l'uri de "ses partisans ordinaires.
• - . •- • (Morning-Âdvertiser.)
—• Le bill pour l'arrestation des marins déser-
FÎDILLETOS DU COCTTtltlONSEL, 7 AVU1L:
SALON,
T. -
'i .'
Lfe- local.'—Du progrès de" V&Ti.—Ptinture tiistorique ;
• MM. H .'Verhet; ; Gallait.
- 'j,;-. r ' -.'-A,'
La premièrç «liose à j;emat;queç o aiisl'^x-, .
IjjOsition de cette année est son aménagement,
et le premier éloge à donner est pour les,or-,
donnàteurs.- Quoique le;triage fait par le ju
ry eût simplifié lfi besogne>' c'est encore un
mérite d'avoir disposé ,tant d'objets, et si di
vers, dans un si bel ordré. Les artistes, fort
enclins, pour la plupart, à réclamer ^u Salons
l^placequ'jilss'imaginentavoir^ansl'opinipn,.
rie seront pîut-être..pas tous complètement
sâtisldits, mais aucun n'aura positivement, le^.
droit de ie, faire, plaindre. Leurs, œuvres:
sont généralement étalées soys,.un : b,i;au i
jour, a.hi hauteur; requise, et «h compagnie,
dè Voisins infloins. incommodes possibles. -
Par une disposition- intelligente^ qui- inté-,
resse siirtout les peiptres,' on, ftj§ppfgçhç
les unes des autres les œuvres de chaque ar
tiste, ce qui épargne à la critique des voya
ges de:décott\tert£, et facilite à tous l'étude et
les comparaisons. Cette innovation est d'au
tant plus méritoire, qu'elle a dû, en plus
d'une rpneontre, exiger la violation de la
loi de balancement des cadres, et produire
ainsi -des discordances de lignes; bien du
res pour l'œil., symétrique des installateurs ! ï
•Le public n'aura-pas moins à se féliciter,
i que. les artistes. Le léger droit d'entrée,-exigé
tpour la première semaine; a modéré l'af-
fluence torrentueuse des visiteurs. On peut-;
aller où l'on veut sans rencontrer des cou- ;
;rans qui vous portent à la dérive, et se main- ;
tenir aune place sass se contourner en arc-
iboutant. La chaleur est tempérée, la dose d'air i
:sv|ffisante. Ce sont là des; conditions hygiéni- :
qtiés- bien précieuses par. cette saison d'apo-
plexies.G'estencore une prévision louable què
l'établissement de ces huit rangs de banquet-
'tes du Salon carré, lieu de repos pour les pro-
nieneiirs fatigués, d'étude pour l'amateur
consciencieux qui y repasse son Livret, ou
lie critique ; qui consigne une remarque; sur
spn calepin, poste commode pour déguster,
à. l'aise la plupart ides morceaux choisis,
•la. Prise de Rome: de M. Horace.. Verne t,
la Vue de Venise de. M. Ziem, les Demoiselles
de Village dè Courbet, .les Portraits de
AÎM. Hébert, Couture;:Ricard, Lehmacn,
Chaplin-, Edouard -pubuffe-, Cb- Muller,'
L.„Bénouville:i Léonr Cogniet, .les Chiens
^bruxellois de. M.'Stevéns, l'Inondation de
y. ; Antigna, et même la sombre-page : d'his
toire de jM, Gallalt l. Qu'y pfeui même fermer
sqç yeuxfappesailtis par unfi admiration trop
prolongée et y faire une agréable,sieste, don-,
cernent bercé par le bruit monotone des
pas et le murmure des causeries. Le Salon
participe* en cela aux avantages- de .toutes'les j
réunions dèstinéès aux jouissances de l'es- ;
prit et du ,goût : les théâtres,- les! concerts,
les académies.
-Les jetrnes et. ardens adeptes de l'art^fr--.
il en existe sans doute encore, — qui "risque-1
iraient volontiers d'être étouffé^.pour savou-.
Irer les premiers.un rayon dulspleil de Diaz,:-
un crépi de mur.dé becamps, ou le gris pi',!
quêté d'une demi-teinte de Couture, mépri-; -
■seront ces considérations vulgaires et pro- 1 _
salques. Le temps; ne : viendra que trop tôt^
pour eux où ils en ; sentiront ' la portée et en
apprécieront la sagesse. • :
Les expqsitions ont; pour objet principal s
l'encouragement de l'art, et elles l'encoura-:
gent en effet; en stimulant l'émulation et en r ,
poussant à la production. Mais on les croit; <
par cela même^-très propres à favoriser le ■
'progrès ;'et c'est en cela, il faut bien le dire,
qu'est l'illusion. Le progrès-,^dans l'art, est ;
une chinière.' Le progrès j"-en toutes cho
ses , n'est que le 'développement d'une
jdéa ou d'une forcé préexistante, qui tend
à'- une.. manifestation - iet-. réalisation. exté-i
rieures de ■ plus éîl .plus large «t complète;^
Tçl.estde nos joùrs .le "principe générateur '
de cette! dicectidn .particulière de L'activité;»
humaine • qu'onVappelle' llinflustrie. Là; il ^
peut y Savoir, etîl y. r a- môme fiéceç^aireâient^
progrès, parce» qu'il-pi à! un jgerme :vivant^
qui, comme tout germe organique ou intel
lectuel et moral, doit croître> grandir et at-
teindçe.ku dernier terme de son développe-
ment, Mais l'art n'a plus à se développer; il y.
a'longtemps, bien long-temps, qu'U a-donné
les fleurs de son printemps; les fruits de sa •
maturité. • Le sol-social et religieux où il
poussa s'est appauvri. ; Où puiserait-il mairie
tenant les sucs " nourriciers «t ■ réparatèura?
Parler du progrès de l'art est donc uhe pué-i
rilité ; et faire' dépendre ce progrès de cer- '
tàines influences extérieures; telles que
l'émulation les. Récompenses , les hon -;
neurs,- lespréceptes et les ,leçons/des-éco
les, c'est ne'lenic guère compte de la lhéo- ,
rie ét del'histoire qui démon trènt avec une
égai^î évidence que ces moyens n'ont qu'une
part tout-à-fait insignifiante dans ses desti
nées. Ils^ ne lui servent à rien dans sapériod&
cL'ascendance; à rien dans sa période de lan- ;
gueur. Bien plus, l'emploi officiel et rai
sonné de.* q.es ressources coïncide : -toujours?
avec, .le commencement 1 des 1»; décadence,'
et même la constate, car c'est.quand. on esL
malade qu'un appelle le médecin, ii'influenn i
ce des Mécènes et; des Médicis; 'dje/t'ou3 ; lès
temps et datous les pays n'estpas moinsjma*i
ginaire?.il.n'y a de,Mécènes, de.Périclès;
de Médids qu'autant : qu'il y a -des artis
tes ;.- et- il'n'y 1 a - des ïuartisteév qu'autant,
qii'ily.a'un art vivant; grandissant:; dans^le
sein du peuple.;Lëur.,apparition.n'est qu'uni
accident de la : 'marche de l'art et non soni
principe. L'Etat, avec son budget, nous pa
rait, en France, un assez bon Mécène. Il pa-
'liiiilk, .J ' 1 vj ■ * J I i i ' ">!
: trohe,et paie largement - tous les produits de 1 ,
il'esprit et de l'imagination': laprosej les vers,;
les tableaux, les statues, la tragédie, l'archi
tecture." Où sont les Virgile; les Horace, les
'•Corneille, les Raphaël'^ les Michel-Ange,nies
J5ramante L <- -S'il -faut,- en principe, renoncer .à lo.ute
idée d'.un progrès de l'art,- et;' par- suite; nei
pasicompter beaucoup sur -l'elScacité des
exhibitions publiques, considéx-ées è ce point
deivue^on ne doit pas pour 1 cela g'abandon- ■
ner, ati idésespoir.-Il ■ serait: d'aillèurs malr >
Iséant, en/acède tant dé centaines 1 et de mit-"
jliers d'artistes vivans; deprononcer l'oraigon
funèbrè de l'art, et d'inscrire son épitaphë sur
la porte même-du Salop. .Nôus mitigerons :
donc ces vues pessimistes en disantque si l'on'
|nepeut progresser, on peut; du moins, main- :
S tenir et conserver::. Admettons,- puisqu'il'le
jfaut, 1 que, l'art manquant à notre époque, des
môbileajinternes.et' supérieurs.qui ontdéter- c
minéjson éclosion et: sonradieux épanouis^;
sement:àl certaines époque?.privilégiées de;.
lâ;Vi&!moraleet/ intellectuelle; du'• genre hu-i;
main/ina péut ^lus espérer ressaisir son an^ ;
cien empire; mais îll esfypar son; essence,:;
immortel, comme les facultés mêmes; de l'es-
prit'dont-il émane; etlpui^qiLH est toujours:
vivant,' il aura "toujours! uné place ausoleil.
îl n'est pluè le maître sduverains des cœurs
jetèdes intelligences p ïnais-^il' est encore et
"sera toujours un précieux ingrédient mo
ral dans la vie humaine ; il sera, peut-
jêtre, ;comme> Bacon le disait de la religion^'"
l'aromate destiné à corriger le ferment de
barbarie que recèle la civilisation matéria
liste moderne:'Il faut -doncConserver pré
cieusement ce reste d'idéal et d'intérêt extra-"
I mondain. Le but de l'art étantyparla nécessité
des temps; moins élevé; sesœuvres, et le génie
; qui les crée, subiront ua abaissoment corres
pondant, et ils seront également d'un bien
moindreprix aux yeux deshommes. Le temps
■des grandes gloires artistiques est peut-être
jdèjà passé.' L'admiràtiôn ét l'enthousiasme ne
j manquent jamais ' dans le monde ; mais ils
,changent d'objet: Le siècle qui élève une
.statue à. Jacquard ou à Ark-wright, n'en élè
vera bientôt plus à Poussin et à'Milton.
! ,' Nous" n'en i sommes; "heureusement, pas
jtout à-fait ! là' encore. L'a 1 France, et c'est là
jun des' dons de son » génie; proteste, pres-
|que seulei- en Europe, contre la barbarie,-
Elle a' encore dës *applaudissemens pour les
artè nobles et délicats de ; l'esprit; et tous les'
jans^convie le : mondes- à -une exposition de 1
'produits) fort inférieurs en quantité et en va*
!leup-vénale, ! 'maîsttrèè supérieurs en dignité
et en valeur ^ritellectuélle;: à cehx que Lon--'
dreslafrassemblés naguère dans 6on palais'
deeriStaUrj ^ . ,,r,
- Voyons > ce que nous offre celle de cette
année -"îb uoii'.ji-mïi j... i
■Lofaient de M. Horaoe Vernet est si clair^*
si intelligible à tout le monde, qu'il n'a pas
besoin d'être analysé. Pas . plus aujourd'hui
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