Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1852-02-22
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 février 1852 22 février 1852
Description : 1852/02/22 (Numéro 53). 1852/02/22 (Numéro 53).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
mu-mm- 55.
?RÏX Da"ï.'A30i;K^aîS3T
PAïiïS 13 f. PAR IKlMEïîRE
DÉEAIiTEMENS. H© ï. — .
l'X NUMÉRO : 23 CK3ÎIME3.
blRhAl'Si j tue aé falote (l'alais-EloyalJ;-n- ï®
1853*—DIMANCHE à*. FÉVRIER.
'£2§ïg
' t »ou»- lks pays KTBANîir.B?, se reporter
a i tableau qui sera publié le; iO e .25 de chaque mois. .
Ut sàowtmim d(• du i*- et 16
de chaque inois.
S'airesscr, franco, pour la rédaction, à M«.no.Yi ?iCK«
Les articles déposés ne sont pas rendarj
JOURNAL.POLITIQUE tlTTËMlKE, LTOXEISEI.
' ' • . "... "'
dèpo.rts'.ficns > r ayçs Messageries et aux\Birec(ions de pnste'i — A^/j/n'ires, ctus mmifçûwîe et fiisï
— A Strasbourg,*chez M. ÀLBXAUflRE, pour l'Allemagne. >. -i.-' r
On s'aknne, dan
S'adresser , franco, pour'Vadmimstration, à il. D enain, directeur.
Les annonces sont reçues au bureau (lu journal; et chez M. PARIS, régisseur, lo, place de
PMllS
FEVKlËlt.
Le décret organique sur la presse, fjue
nous avons publié dans notre numéro- du 19,
élève à 6 c. le droit de timbre qui n'était que
de 4 pour Paris a* de" S pour les déparlc-mens.
Il remet en outre eu vigueur les tarifs pour le
transport par la poste, tels qu'ils existaient
en 18-18. Il en résulte une Augmentation de
2 centimes par jour sur. les numéros distrî-
. bues dans Pans, et de 3' centimes sur ceux
qui sont expédiés-dans ies département.
L'administration du Constitutionnel, né
voulant pas faire supporter-à ses abonnés
toute la charge qui lui est ■ imposée par la
nouvelle loi, en prend une partie à son
compte. * -
En conséquence, à dalQr d'aujourd'hui,
les abonnemeus serait reçus dans nos bu
reaux aux prix suivans ;
PARIS.
DEPARTEMENS..
13 fr. PAU ÏRIME3TM.
16 fr. » »
Nous publierons très incessamment le li
tre des romans qui se succéderont dans le
feuilleton du Constitutionnel, et le nom des
écrivains de talent qui seront appelés à notre
collaboration. .
lui euvre Une perspective d'avenir, elltf lui
promet un:; existence meilleure: elle lu 1
fournit les éiémens d'une régénération com
plété à ses p ro m v y..£es
■se'mblalilis-." lies lors la peine, en même
temps qu'elle est répressive, • est essentielle
ment humaiiiojHtisqu'cile réhabilite et relè
ve le criminel. \
. Lo gouvernement de Louis-Napoléon
entrepris celte grande referme. Il a judi
cieusement commencé par les bagues ; c'est
là, en effet, que le mal éUîi t lo plus mena,
çant, et il était urgent de le couper dans sa
racine. Plus tard, sans doute, la réforme se-,
ra.étendue aux rédusiônuaires, et il n'y au
ra plus, pour les crime» et les délits
que deux peines e'a dehors de h péna
lité suprême : un emprisonnement mo
déré pour lés fautes légères, et la ..dé
portation effective pour les fautes graves.
On pourra ainsi purger le pays des bandes
de malfaiteurs qui y 'entvelicunent le désor
dre cl te dépravation. Pour changer le régi
me des bagnes, le gouvernement a procédé
a
Le gouvernement vient-de "prendre une
. mesure, qui, nous ne craignons pas de le
. ..dire, "sc-ra accueillie avec faveur par tout le
monde. U'ne réforme, 'que tous les hommes
compélens considéraient comme indispensq-
- ble, qui était réclamée par l'opinion publi
que, et qui se trouvait à l'étude depuis plus
..de trente 'ans devant toutes les législatures,
-sans avoir'pu aboutir à un résultat, va être
• accomplie par un acte de louis-Napoléon,
^On ne saurait assurément établir par-une'
preuve, plus éloquente Ta supériorité d'u-
■-ne administration ferme et pratique diri
gée par ufae.volonté'vigoureuse,,sur.un pou
rvoir. affaibli par les tracasseries parlemen-
-taires et entravé par la routine des. bureaux.'
La déportation effective va être organisée
.sans retard. Nous publions plus loin les pria- \
cipaux passages du rapport adressé au prince-
Président de la République par M. le minis*
tre de la marine, Tel. qui a élé approuvé par
Louis-Napoléon. » ®
Tout a été dit sur le-régimé des bagnesef
sur les incorivéniens graves qu'il présente.:
.11 est certain- que les bagnes sont un foyer"
de corruption et une école de perversité. Les
condamnés, au lieu de s'y amender, sont
mis en contact" avec des professeurs d'immo
ralité, qui ne tardent pas à effacer dans leurs
ames les dernières traces des bons ins-;
tincts. Il faut avoir pu étudier de près
'cette société maudite, qui vit à côté et en
dehors de la société légale et officielle, pour
savoir à quel point les notions du juste et
de l'injuste y sont perverties. Le bien y est
devenu le mal, et le mal, - le bien. Ainsi ■ se
recrute ; incessagnnent une armée de mal
faiteurs dont la redoutable action ne peut
, être qu'imparfaitement réprimée par l'éner-
. gie de la vindicte publique, et gui est_,
au milieu de nos institutions, unè cause
permanence de dissolution et de décadence
. morale. Il n'est point un moraliste, il'n'y a
point un jurisconsulte qui, après avoir cons
taté ces faits affligeans, ne s'étonne de l'im
prévoyance de nos lois à cet égard, - et ne les
compare avec regret à la sagesse de celles de
l'Angleterre. Qui ne sait en effet que l'Angle
terre a su trouver le secret de fonder dés'
. colonies florissantes avecle personnel impur
des condamnés, qui, placés dans un nouveau
milieu, épurés par la discipline; régénérés
par le travail," se transforment et rachètent
leurs fautes aux yeux de Dieu et des hom
mes, en devenant des agriculteurs iptelli-
gens, des pères, de famille dévoués à'leurs
- devoirs, des citoyens utiles., '. -
~ I^e vice du régime actuel est en effet d'être
insuffisant au point de vue de. la répression
et au point de vue de-l'humanité. La répres
"gion n'est efficace qu'à la condition d'agir
par l'exemple sur ceux qui seraient tentés
d imiter le criminel et de modifier, par un
avertissement, sévère, -l'ame du criminel ;lui
même. Or, dans l'état actuelles choses, il
est notoire que les malfaiteurs traduits. de
vant les cours d'assises redoutent très sou
vent l'application des circonstances atté
nuantes qui les feraient coudamner à la" ré
elusion ■ et non, aux travaux forcés. Les
bagnes les épouvantent moins que les,mai
sons de réclusion. A cet égard, la déporta
tion effective qui expatrie le condamné et
le jette loin de sou pays et des siens "aura
toujours et sur tous un effet de terreur sa c
'lu taire. De .plus, comme nous l'avons dit.
loin d'améliorer le condamné, le système
des bagues a pour résultat de l'enfoncer plus
avant encore dans la voie du mal. Le crime
'ne se trouve donc pas puni d'une manière
intelligente. - -
L'humanité veut que 5 en châtiant Ie^ri-
minel, la société ne lui ferme pas tout re
tour au bien. Aujourd'hui, un homme mar
qué au front de l'infamie du bagne, est un
objet de répulsion et de mépris. La plupart
des ateliers sont fermés pour lui. Eùt-il la
volonté de se repentir et de-travailler, trop,
souvent les moyens lui en sont refusés, et il
se trouve ainsi rejeté, presque malgré lui,
sous l'influence dangereuse • des. associa -
lions de malfaiteurs, ces sociétés secrètes
du crime et du vol. La -déportation as -
treint le condamné au labeur, lui impose
des privations, le" châtie et le soumet à une
rude discipline. Mais, en même temps , elle
ce prudence et maturité II n'a pas voulu
toucher au Gode pénal, ni introduire en cet
te matière délicate le principe'dc- la non ré
troactivité. Mais il.a fait un usage fécond du
droit de grâce qui est inscrit dans- la Consti
tution, et qui lui permet d'accorder aux con
damnés, à de certaines conditions, un adou
cissement à leur peine". T3ïï "S7ftive?r'd^rTû-~
gistres dans les bagnes Brest, de - Roche-
fort et de Toulon, afin de faire connaître aux-
forçats ie régime nouveau sous' lequel la
. déportation allait les placer et de provoquer
leur adhésion aux mesures qui devaient mo
difier leur sort; comme le dit le. rapport du
ministre de .la marine, il a suffi de quel
ques heures pour, que la moitié environ de
la population des bagnes réclamât le bénéfice
de la déportation dans rétablissement colo-,
niai de la Guyane française.
Nous avorjs déjà insisté sur les avantages
qu'offre l^Guyane française'peur le-lieu de
déportation. Le rapport du ministre de la
marine résume, avec la clarté de l'évidence,
les motifs qui ont" dicté ce choix.-L'Algérie
était située trop près de fto§ côtes pour y
tnaisplanter une population qui cxig'eune
surveillance active et qu'il faut soustraire à
l'influence de la métropole. Dès lors, la
Guyane française était dans les meilleures
conditions possibles. La salubrité du climat^
est prouvée par les statisquesde la mortalité
parmi ies troupes employées aux colonies,
et par les renseignemens authentiques que
l'administral'ion- a recueillis. La Certilitédu
sol est reconnue. La Guyane est préférable à
l'Algérie, en'ce sens qu'on îi'y rencontre.pas
une race hostile et fanatique, que le pays
e.-t boisé èt traversé-par de nombreux cours
d'eau. On ne saurait douter du succès de l'ér
tablissement qui va y être fondé. Cetéta;'
blissemcnt aura le double mérite de débar
rasser la. France, dans le présent, d'une po
pulation dangereuse, et de lui promettre,
dans l'avenir, une colonie-florissante.
. IIESRY CAUVA.W. .. •
space des sept derniers mois.
On remarquera que le grand accroissement
des affaires du, sous-comptoir est surtout
venu à-la suite da-eoep-cH§t«t~du "2TÎéc1!m , - < "
bre. Le montant du portefeuille ne s'é
tait aiîgœenté que -d'enviroii 250,000 fr.
du mois de juillet au mois de novembre.
La progression ne s'est manifestée que pen-;
d ait les derniers mois : mais elle a été telle-
ixieiiti\îpi;ie, que le mentant du portefeuille
s'élevait, à la fin du mois de janvier, à plus
dii double de ce qu'il- était avant le grand "
aele do-salaî accompli par le Président de la
République. Ajoutons C[ue ce .mouvement,
loin de s'arrêter, tend au contraire à se dé
velopper davantage, et qu'on s'attend à. voir
1e montant du portefeuille atteindre prêchai-,
uement ie chiflVB de fO millions. -
On comprend qu'en présence d'un sembla
ble accroissement, la prudence faisait un de-.
voir d'augmenler le fonds destiné à garantir
les rijgiigemens du sous-çomptoir. Tel est-,
en effet, le but du nouveau décret rendu sur
a proposition de M. le ministre, des fi
nances. Lès compagnies .associées vont com
pléter la réalisation du capital de 2 millions -
en s'imposant une nouvelle contribution de
70 .centimes du montant de leurs actions
et de loura obligations,- èt en appelant le
concours 'des compagnies nouvelles qui
n'ont pas encore coopéré à la formation du
fonds social. Mais ce-n'est pas tout; Elles v '
obtiennent, en outre, la participation de .
Etat, qui'accorde sa garantie pour une-
ommo de-1 million, ce qui porte le capital
de .garantie, du sous-comptoir à 3 millions.
Le rapport qui précède le décret fait quel* .
ques réserves pleines de sagesse sur la parlici- ■ "
pation de-l'Elatàla constiluliondes établisser
_ mens de crédit. Mais on"ne fait ici que ce qui a
été dey à fai t pour les comptoirsnationaux d'es
compte. En effet, l'organisation de eescomp- ■
toirs repose sur le tripfe concours des action
naires, des villes et de l'Etit. Il n'y a pas de
coopération municipale dans - l'organisation
du sous-comptoir des chemins de fer; maw
la participation de l'Etat n'en est pas moins '
d'un tiers seulement; ce'sont les compagnies
associées qui interviennent pour les deux
tiers restan's et au moyen de fonds réelle
ment versés. On avouera que le -sous-comp
toir des chemins de fer, créé en-vue d'entre
prises qui'représentent un capital de 1,20.0
millions,- méritait autant l'intérêt de l'Etat
que les comptoirs nationaux d'escompte
établis-dans telle ou telle localité.
Il est bien évident," d'ailleurs, que la.ga
rantie donnée par l'Etat est et restera tou
jours nominale. Nous avons-sous lés yeux
la balance du sous-eomptoir au 31 décem
bre dernier, et nous y voyons que les opéra
tions du dernier semestre se soldent par un
bénéfice de plus 17,000 lr., ce qui représente
un di vidende de. 2 0/0 sur 8G(i,200,fr. L'in
tervention de l'Etat ne l'expose donc à aucun
risque sérieux, e telle donne une, nouvelle
solidité à une institution de-crédit dont la
prospérité doit favoriser le développement
de notre réseau de chemins de fer. .'
J. BBRAT.
' cette question par' une coalition des tories
avec les radicaux et les députés irlandais
Étte coalition n'a point eu lieu, à cause
îstime dont jouit personnellement lord
Clarendon. On a répugné à faire expiçj les
- machinations d'un pamphlétaire'vénal à-uu
homme dont le caractère inspire les plus vi
ves sympathies et dont la famille est fort ré
pandue et fort aimée.; et'la presque totalité
des tories s'est abstenue de vo ter jeudi ; quel
ques-uns même ont voté avec- le gouverne
ment; qui a eu 90 voix de majorité. Mais le
lendemain, la" coalition, qui n'épargnait que
• .la personne de lord Clarendon, s'estreforrnée
contre le ministère et a réussià le mettre en
minorité. . »'
Sir lord John Russeli. a effectivement.don
né sa démission, hi reine aura sans doute
fait appeler immédiatement le comte de Der-
hy (lord Stanley), et il n'est pas. probable
- que cet homme d'Etat refuse, comme l'an
dernier, de prendre le pouvoir. Le bruit en
effet courait, il y a quelques jours, dans les
cercles bien 'informés, de Londres, que lord
John Russell et ik comte de Derby s'étaient
promis mutuellement, de ne mettre' aucun
obstacle au votedubudget, afin de n'être l'un
comme l'autre obligés de dissoudre la cham-,
bre des communes qu'après avoir assuré les
servicespublics pour toute l'année. L'une des
éventualités jprévues dans cette cogventioa
. se réalise aujoriM'hui ; .-et on peut-être.cer-
tain que le,chef du 'ministère et le chef de !
1 opposition y seront-.tous les. deux fidèles
avec cette loyauté dont se piquent les hom
mes d'Etat anglais. cugheval-claiugnv.
recteur du Constitutionnel, était candidat du gou-"]
vernement au corps législatif pour l'arrondisse"
rrient de Sceaux. - .
t > Nous ne doutons pas que M. Véron, candidat
■ du-gouvernement, ne devienne l'élu de l'arron
dissement dont il réclame le mandat. *
» M; Véron a rendu'de grands services,à l'ordre
et à la société depuis trois ans. Le premier dans la
presse, nous devons lo dire, il a compris la gran
de mission de Louis-Napoléon Bonaparte, qu'il a
secondé dans les jours difficiles avec autant de* ta
lent que de courage.
» Les électeurs de la banlieuej qui ont. montré
en tant.d'occasions leur esprit d'ogre et leurs ar
dentes sympathies pour le prince Louis-Napoléon,
voteront sans hésitation pour l'écrivain qui a prêté
à son gouvernement un si précieux concours.
Nous croyons d'ailleurs que,s'il4 comprennent bien
leurs Tpritables intérêts, ils s'estinisront heureux
d'en confier la défense à un hommedont l'influen
ce, l'expérience et l'initiative peuvent rendre d'ini-
raenses semees. -
» Nous ajouterons qu'il était juste que la presse
fut représentée dans L'élection de .Paris. Si c'est tà
quelle est dangereuse, au foyer de toutes les pas
sions et de toutes les ré-volutions, c'est là aussi
qu'elle est utile; On a fait assez largement la part
à ses torts. N'est-il pas juste aussi de. faire celle de
ses services ? a. de»ia gcérosniêre. ». ;
9
Liste des candidats, à la dépuiation dans le
département de lo, Seine., dont là candidat
mre'est recommandée par le gouvernement.
■■■ MM. , • ' . ' '■■■■
l ,c circ. G uyard -D eial.un , propriétaire , ca
pitaine de la garde nationale. •
2 e D ewinck , ancien président du tribu
nal de commerce.
D upérier , membre, de la commis
sion municipale de la Seine. ■
M obeaxj (de la Seine). ; ancien repré-
< sentant.
P ebiiet , maire du 8° arron dissement.
F ouché -L e P elletier , vice-président
du conseil des prud'hommes.
L anquetih , président de la commis-
• sion municipale;
r M aximilien kœnigswarier, ancien
banquier;
V éron , directeur du Constitution
nel. v
Le Pays publie ce matin une lettre qui
offre à M. de Morny, dans'les termes les plus -
honorables, la candidature du 1 er -arrondis-,
sement de la-Seine. Ce journal ajoute que J
M. de Morny aurait accepté sous la réserve
de l'appui du gouvernement. ,
Le gouvernement se serait certainement
empressé d'appuyer la candidature de M.
de Mornv à Paris, si elle avait été proposée
en temps utile ; mais la-candidature de M.
de Morny a été produiie par le gouverne
ment dans le Puy-de-Dôme, et elle, ne sau
rait l'être en même temps à Parisj ce prin
cipe absolu ayant été posé que nul candidat
ne serait présenté à la fois dans, deux col
lèges.--
connaître lçs noms des candidats qu'il désigne ..
choix des électeurs pour le département de l'Hé
rault. Ce sont ceux de MM. Panneûlicr, pour la
première çirconscriplion électorale ; Itoulleàulc-
Dugage ; pour la seconde ; et IIuc pour h troi
sième. .
seine-ei'-oxse .— L ^ préfecture du département
de Saine-ct-Oise vient de faire connaître les can
didats que le gouvernement recommande pour les
quatre circonscriptions électorales de ce départe
ment:
3 e
A'
l
5 e
6 e
Le gouvernement déploie la plus grande
activité pour regagner le temps .que les dé
sordres et les inquiétudes de ces dernières 1
années nous ont fait perdre dans l'execution
de notre réseau de chemins de fer. Il autori
se la" concession des lignes les plus impor-
-fcmtes que les circonstances avaient force
d'ajourner. 11 vient en aide, autant qu'il
peut, aux entreprises concédées, et le nou
veau décret relatifau sous-comptoir des che
mins de fer, est destiné aies doter de moyens
de crédit plus efficaces et plus, puissans.
On sait quel est'le but du sous-comptoir
fondé avec- le concours des compagnies de
chemins de fer. Ce but, c'est de fournir aux
actionnaires et aux porteurs d'obligations
toute .facilité pour tirer parti de 'leurs titres
eans les aliéner, sans les jeter sur le marché,
de la bourse et sans déprécier les cours. En
un mol, le sous-comptoir, sorte de maison ;
Nous recevons de Londres la dépêche té
légraphique suivante :
Londres, samedi 21 février.
L'amendement dt lord Palmerston sur la loi de
la milice, proposée par lord John Russell, tendant
à omettre le mot lora.J, appliqué à la milice., a été
adopté à la majorité de H voix.
Lord John Russell a donné immédiatement sa
démission. ,
La mèsureprésentée par lord John Russell, •
pour l'établissement d'une milicej rte s'appli
quait qu'à l'Angleterre et au pays de Galles.
Le premier ministre avait refusé de l'étendre
à VEcoîse et à l'Irlande. Lord Palmerston,
en appuyant le bill dans la discussion géné
rale, s'était plaint que le gouvernement eût
laissé • l'Irlande en dehors de là loi, disant
que c'était là une exception qu'on pouvait
interpréter défavorablement pour la loyauté
V* !.. «j.'lli/. J— I-l.'- . . • 1 ■» ♦ —
de banque des intéressés aux chemins de fer, " et- la fidélité des populations irlandaises.il
leur oftce des moyens de crédit analogues à
ceux que la banque de France présente aux
rentiers. ■. • ■ ■ ■ r
Vondé au capital de 2 millions, en juillet
■1850, il possède actuellement un fonds réa
lisé de 8iî6,000 ff., versé par dix-neuf com
pagnies, ce qui, à raison de 1 pour mille
iu montant nominal de leurs actions et de
leurs ob.igations, correspond à un capital
réuni.de 86G millions. Ses opérations con
sistent principalement à prêter sur dépôt de
titres. Le maximum des prêts est de 73 0/0
sur les actions, et de 80 0/0 sur les obliga
tions. La durée maximum estdequatre-vingt
dix jours. Le sous-comptoir des chemins de
fer s'appuie sur'Je comptoir national d'es
compte, avec- lequel ii régla ses intérêts sur
les bises d'uu compte à demi. ' -
Avec le fuibi-j capital dont il dispose, le,
sous-comptoir a vu ses opérations s'élever à
plus de 13 millions du 29 juillet 1850 au 30
juin 1851 (onze mois),, et à plus de lannil-,
lions du 1" juillet .1831 au 16 février 1852.
Voici, du reste, des chiffres instructifs sur
la progression -de ses affaires , pendant celle
dernière période :
llpntant du porte
feuille à la lhi de
chaque mois.
Juillet 1831. •
Août..-..
Septembre...
Octobre
Novembre...
Dôceàsbre .'- .,
Janvier 1852...
S.879.007
2.803 371
"2.847.316
3.034.931
3. Vil .136
5.130.859
23
75
00
Montant des opé-
lions pendant
chaque mois.
1.375.337
-1.294.770
1.101.002
8.039.394
2.722.6G8
■6.C74.829 90
9 927.694
3.J3«.4S'i
90
»
Ainsi, le montant du portefeuille et celui
des opérations ont plus que doublé dans
avait annoncé en môme temps qu'il propose-,
ratt par Rendement d'omettre dans le titre
de la loi le mot local, afin que lés dispositions
du bill de, inssent générales et s'étendissent
à 'tout le territoire britannique. C'est cet
amendement qui a triomphé dans la discus
sion de vendredi soir.
L'amendement de lordTalmerston n'avait ,
-par lui-même aucun caractère d'hostilité
contre le gouvernement; il est donc à croire
que c'est, la façon dont le voté a été motivé
qui a déterminé lord Johu Russell à donner
sa démission. Tout porte à penser que les to
ries et les députés irlandais ont voté pour
l'amendement par pur mauvais-vouloir con
tre le ministère. . ,
Ce vote hostile, du reste, avait failli avoir
'lieu la veille, sur la motion d'un député ir
landais, lord Naas. .11 s'agissait d'un procès
que nous avous fait connaître, et qui a ré
vélé .qu'en. 18-48 et 1849, -'alors que l'Ir
lande élait, en proie à une agitation ex
trême, lord Clarendon, vice-roi d'Irlande,
avait' donné environ 00,000 fr. au proprié
taire du journal The World, pour défendrcjle
gouvernement contrôla presse insurrection- '
nellé. Ce journaliste, nommé: Dirch, avait •
ensuite essayé d'extorquer de nouveaux sub
sides à lord Clarendon.cn le menaçant d'un
procès qu'il a fini par lui intenter. LordCla-
' re.ndon a déclaré devant la justice qu'il-avait
payé sur sa cassette particulière toutes les
avances faites à M. Bircli. Néanmoins lord
Naas a présenté jeudi^S la chambre des com
munes une motion de blâme centre la con
duite du vice-roi. On avait, regrrdé comme
certain que le gouvernement serait battu sur
Nous avions bien jugé le caractère de M.
Garnon; pour mettre un terme à l'abus que
' voulait faire de son nom un journal qui se
-plaît à inventer des candidatures en dépit des
candidats qu'il, propose, M.-Garnon vient de
rendre publique la lettre suivante dont nous:
prenons lc^exte dans l'Assemblée nationale :
Monsieur le rédacteur, en chef,
Veuillezme permettre de solliciter de votre bien
veillance l'insertion dans votre journal de la lettre-
suivante, que - je viens d'adresser au journal U
Siècle :
6
« Monsieur le rédacteur en chef,
» Vous avez été mal informé, en annonçantdans
votre, numéro d'aujourd'hui que, cédant aux ins
tances de'mes amis politiques, je me présentais
comme candidat daas l!arrbndissement de Sceaux.
» Mes amis ont, au contraire, apprécié ' les mo
tifs qiii me portent à décliner toute'candidature,
et c'est d'accord avec eux que je persiste dans
cette résolution. .... - , ■
: ' » Veuillez, je vous prie, inférer cette lettre dans
votre, prochain numéro, et agréez, etc. »
Le gouvernement désigne aux suffrages
des électeurs de' la sixième circonscription
électorale de Paris; M. Fouchê Le Pelletier,
fabricant de produits chimiques à ■ Javel,
vice-président du conseil des prud'hommes,
et membre du conseil de surveillance de l'ad
ministration généralede 1,'assistance publique
à Paris.On ne pouvait faire un meilleur choix.
Propriétaire d'un des pltis beaux établisse-
mens et des plus considérables du départe
ment de la Seine, M. Fouclié Le Pelletier â
rendu de grands services à l'industrie fran
çaise. Plusieurs découvertes importantes qui
sont sorties de ses ateliers, des progrès réels
obtenus par l'emploi de procèdes nouveaux
dans la fabrication de nombreux produits,
lui ont fait déqprner les plus, hautes récom
penses aux expositions de l'industrie natio
nale et à Texpositioa universelle delLondres.
Le prince-Président 'de la République,
ap^ès avoir visité, ses ateliers et l'avoir re- ;
mercié de l'impulsion qu'il avait su donner
à ùn établissement qui fait honneur à l'in
dustrie français^, lui a attaché de sa main, sur
la poitrine, l'a croix de la Légion-d'Honneur.
Pendantla crise qui a suivi février, M. Fou-
ché Le Pelletier, grâce à dès sacrifices consi
dérables, n'a pas fermé un seul de ses ateliers,
et a conservé tous ses ouvriers.' Voué depuis
long-temps à la carrière laborieuse dé l'in
dustrie, il comprend mieux que personne
que le seul remède aux maux qui dé
solent notre. société est dans le travail; il
appuiera de son vute et de ses efforts toutes
les mesurespropres à faire renaître et à main- •
tenir la sécurité, la confiance, car le travail
vit de calme et ie stabilité. Amélioration des,
classes laborieuses par le travail, - progrès,,
accroissement de la fortune publique par-le
plus large développement.possible de l'agri
culture, dè l'industrie et du commerce, me
sures propres a prévenir le retourdes révo-
. Nous extrayons, d'une proclamation que le nou
veau préfet de Seinc-ct-Oise vient d'adresser aux
électeurs^ le*, passages suivans : . -
« Au moment où la nation va de> nouveau -
» faire entendre sa voix, le gouvernement d'un
» prince qui tient ses pouvoirs de près do huit
» millions dftsuffrages, de la plus imposant» accla-
» mation-qui ait jamais honoré la. puissance )m-.
» maing, peut parler au peuple av,cc confiance, lui
» indiquer les citoyens qu'il désire voir entrer au
corps .législatif pour y dépendre les intérêts du
pays, pour y concourir avec lui à la confection
» de. lots utiles, en s'appuyant sur *des principes
d'ordre et de sage liberté.
» 11 présente donc avec confiance aux suffrages
des bons citoyens :
» MM. Carucl de Saint-Martin, maire du Ches-
nay,[membre-du conseil général, pour la première
circonscription électorale, formée des cantons
de • Chevreuse et de l'arrondissement de Ver-,
sailles, moins Poissy et Meulan; '
» Darblay jeune, négociant à Corbeil, membre
» du conseil d'arrondissement, pour la deuxième
» circonscription électorale, composée des airon-r
» dissemens de Corbeil, d'Etampes et des deux
cantons de Dourdan;
» De Gouy (AJ.fred), propriétaire à Marines, ~
membre du Conseil général,. ]your la traisième"
circonscription électorale, formée.de l'arrondis-
» sement de l'ontoise et des cantons de Meulan et
» de Poissy; .
» Delapalme, notaire à Paris, pour la quatrième
» circonscription électorale, composée de l'ar-
» rondissement■ de Mantes et.des cantons de '
» Limours, Montfort et Rambouillet.
» Tous les amis du gouvernement, tous ceux .
» qui veulent une consécration définitive delà po-
.» litique inaugurée le- 2 décembre, voteront en
» faveur de ces candidats, et useront de la-légiti-
» me influence dont ils peuvent disposer pour les
» faire élire-. Ils feront taire les préférences ptr-
» sonnelles qu'ils, pourraient avoir, poulv s'élevei'
» à la hauteur dégrevés considérations politiques.»
tarn . — On lit dans le Camiltateur du Tarn :
« Nous recevons, au moment de mettre sous
presse, l'avis suivant :
» Les candidatures* du gouvernement pour le
corps législatif sont les suivantes :
- » Arrondissement d'Albi, M. Gisclard, maire
d'Àlbi ; de Castres, M. Carayon-Latour; dé Gaillac .
et Lavaur, M. le général Gorse. ». . *'
lutions, tel est le drapeau de M. Fouché Le
Pelletier. C'est le nôtre : il triomphera.
M. Moreau (de la Seine), notaire à Paris
depuis plus de vingt-sept ans, se présente
comme candidat au corps législatif , dans le
départeinent de la Seine. ,
M. Moreau (de la Seine) est le doyen des
Recevez, Monsieur le rédacteur en chef, l'hom- I P aî ' s . » ® ®té repiésentant-de la
. - 1 Seine pendant dix -huit années consécutives.
Il a voté, dans ces derqiers temps, pour, la
révisioa de la Constitution, pour le rétablis
sement du suffrage ..universel, et contre la
proposition des questeurs. -
M. Moreau (de Ja Seine) sèra certainement
réélu. ' • .
m a je de mes sentimens très distingués,
' 6ar.V0.V,
ancien représentant de la Séine.
20-février 18S2.
Le Siècle, à qui la même lettre avait été
adressé •,n'a pas j ugé convenable de la publier,
pas- plus qu'une lettre analogue de M. Du-
faure, dont il avait également mis le nom en
. avant-, il se borne à insérer les lignessui-
- vantes : .
DÉPARTEMENS.
aïn '. — Les trois candidatsï-'la.députation de
l'Ain, qui auront l'appui du gouvernement, sont :
M. Vincent, de Lormet, po ;r la circonscription de
« Mi' Dufaure, qui avait élé. désigné pour Bour oj M. Bodin, ancien constituant, pour la cir-
le premier arrondissement, nous écrit que conscription de Trévoux ; M. Laguette-Mornay
rien ne pourrait le décider à faire partie (Jules), pour la e.rcomcription de Nantua.
' basses-pybékées . — Nous apprenons, par une
communication officielle, que MM.O'Quin, directeur
du Mémorial- des Pyrénées Plante, maire d'Or-
thez, et Jean-Baptiste Étcheverry, frère de l'éx-re-
présentant, sont les candidats du gouvernement
pour lés trois circonscriptions de Pau, d'Orthez r
Oloron et dë Bayonne-Mauléonl {Mémorial.)
BOUcHES-Piî-HHOîtB. — Les trois candidats dé-
du prochaiii corps législatif.
» M; Garnon nous écrit dans- le
sens. »
même
. Le démenti n'en existe pas moins, quelle
que soit la forme dans laquelle il est accepté,
et nous avions raison de dire que le caractère
honorable de M. ^Garnon excluait la pensée
qu'il p"ùt songer à reprendre une candida-
nous avons rapportées.
L. liONIFACE.
* ture abandonnée dans les circonstances que I fînitivement acceptés par le gouvernement pour'
' ïes prochaines élections du département des Bou-
ches-du-lthône au corps législatif sont : MM. de
ChartterRC, maire de Marseille, po»r le collège
électoral dè Marseille ; fiigaud, maire i'Aix, pour
le collège électoral d'Air; Remacle, maire d'Arles,
pour letolîégè électoral d'Arles. ; •*
Quel que soit le résultat de la candidature
de. M. Louis Véron dans l'arrondissement de
Sceaux, il sera toujours heureux etfier'des
témoignages de sympathie qu'elle lui a valus,
et au.premier rang il doit placer les lignes
suivantes que M. A. de la Guéronnière publie
dans le Pays : .
cbetjse. — Le Conciliateur publie les noms des
| candidats recommandés par le gouvernemënt, ce
' sont : M. Delamarre, ancien préfçt, et M. Sallan-
drouze de Lamornaix, ancien rapréseutanl à là
constituante. . ,-
« Nous avons annoncé déjà que M. Véron, di- Hérault . — Le gouvernement Tient de faire
' Gentilly avait eu son banquet commémo-
ratif des 20-21 décembre ; Maison lilanche,
une des parfies les plus considérables decet-
te.commune, divisée en trois serions prin
cipales, a voulu avoir le sien.
Jeudi a eu lieu cette fête de famille, prési
dée par M. Gallix, auquel avait été adjoint,,
"comme vice-président, M. Turpin, ancien
capitaine sous l'Empire, "vieillardde quatre-»
vingt-deux ans, qui de 1830 à 18-48 a conti
nuellement commandé la compagnie de la
garde nationale de Maison -Blanche. A ce
banquet, composé des personnes les plus
notables de la localité, assistaient entr'autres
plusieurs membres du conseil municipal.
■ Au dessert,-M. Gallix a pris, la parole ; et
proposé le toast suivant : -
« Messieurs, nous allons tout d'abord porter un
toast qui sera l'expression sincère de la pensée qui
nous dorçine tous : Au prince Louis-Napoléon 1
(Bruyans et unanimes applaudissomens.)
d Ce nom renferme à lui seul tout ce qùe nous....
nous pourrions dire de la grandeur de la France;
ce nom, si dignement porté par celui .que la Fran
ce'vient d'acclamer pour la seconde fois; c'est ce
lui du glorieux capitaine qui: sauva le pays après
les saturnales de la première résolution; c'est ce
lui de-l'homme providentiel qui, en décembre
. 1 7 «"■ -WViMWlV»
■1818, nous fit oublier l'époque de désordre et de
crise que nous venions de traverser; c'est celui
du grand citoyen .qui, lui aussi, a sauvé le pays en
nous débarrassant de ces hommes d'opinions si di
verses qui n'avaient su se réunir^ dans leur haine
commune contre l'élu 'du 10 décembre et dans leur
criminel.égoïsme, que pour faire le mal et nous pré
parer les plus eiTroyables'désastres. .
. » A notre PiuriCE, Messieurs ! ,
d CommeRt ne'donnerions-nous pas toute notre
adhésion à celui'dont chaque pensée est pour nous,
dont chaque jour est consacré au bieji public?
Laissons l'égoïsme mettre en avant des services
fictifs, et n'oublions pas que quel que soit notre
dévoùment au prince, il est bien au-dessous de ce
que nous lui devons tous. Continuons donc de
lui prouver qu'il peut compter sur nous. Dans •
quelques jours nou"5 allons en trouver/ une occa
sion nouvelle, et chacun de nous sera à son poste,
je le sais. - . • .
»Le gouvernement a fait connaître au pays, pour
les élections du 29 février, Tes candidats qui'ont
sa confiance ; celui qui vous est désigné dans la
circonscription de Sceaux vous est parfaitement con
nu : c'est l'homme courageux qui, après avoir éner-
giquement aide à l'élection du 10 décembre 1848,
n'a *ce6"sé depuis de proclamer hautement que le'
seul homme qui pût sauver la France était Louis-
Napoléon; c'est celui qui a su sacrifier de vieilles
amitiés personnelles à l'intérêt de son pays.; c'est
celui qui, dans son journal, osa le premier dire
aux hommes d'ordre que. la loi du 31 mai était
une loi désastreuse et réclamer ce vote universel
qui devait donner à Louis-Napoléon le pouvoir de
sauver le pays."
» Cet homme courageux, ce citoyen honorable,"
chacun de vous le désigne déjà : jc'es. t M. Véron,
directeur du Çonstitulionnel. (Applaudissemens.)
t > Messieurs, puisque je suis assez heureux pour
avoir obtenu votre confiance; puisque en cette-
circonstance vous avez bien voulu me demander
mon avis, je vais vous dire ma pensée : Voter pour v
le candidat que vous présente le pouvoir, c'est faire
acte de patriotisme, c'est .prouver une'fois de plus ,
au prince que nous sommes résolument dévoués
au bien du pays. (Applaudissemens.)'
i> Recommandez donc à tous nos amis politiques,
. Véron, l'éloquent représentant de notre devoù-
ment (acclamations);-et le jour du vote, en enten
dant proclamer le nom de ce candidat, devenu
alors votre député, vous pourrez répéter encore ce
toast que je porte aujourd'hui : pui énergique au prince Louis-Napoléon ! w (BïuyanV
applaudissemens.)
Après ce toast-il en a été porté plusieurs
autres, et notamment un à l'armée, qui a été
très chaleureusement accueilli.
Il y a eu un bal à la suite du banquet ; et
e tout s'est terminé par une quête faite par
es,dames au profit des pauvres. •
?RÏX Da"ï.'A30i;K^aîS3T
PAïiïS 13 f. PAR IKlMEïîRE
DÉEAIiTEMENS. H© ï. — .
l'X NUMÉRO : 23 CK3ÎIME3.
blRhAl'Si j tue aé falote (l'alais-EloyalJ;-n- ï®
1853*—DIMANCHE à*. FÉVRIER.
'£2§ïg
' t »ou»- lks pays KTBANîir.B?, se reporter
a i tableau qui sera publié le; iO e .25 de chaque mois. .
Ut sàowtmim d(• du i*- et 16
de chaque inois.
S'airesscr, franco, pour la rédaction, à M«.no.Yi ?iCK«
Les articles déposés ne sont pas rendarj
JOURNAL.POLITIQUE tlTTËMlKE, LTOXEISEI.
' ' • . "... "'
dèpo.rts'.ficns > r ayçs Messageries et aux\Birec(ions de pnste'i — A^/j/n'ires, ctus mmifçûwîe et fiisï
— A Strasbourg,*chez M. ÀLBXAUflRE, pour l'Allemagne. >. -i.-' r
On s'aknne, dan
S'adresser , franco, pour'Vadmimstration, à il. D enain, directeur.
Les annonces sont reçues au bureau (lu journal; et chez M. PARIS, régisseur, lo, place de
PMllS
FEVKlËlt.
Le décret organique sur la presse, fjue
nous avons publié dans notre numéro- du 19,
élève à 6 c. le droit de timbre qui n'était que
de 4 pour Paris a* de" S pour les déparlc-mens.
Il remet en outre eu vigueur les tarifs pour le
transport par la poste, tels qu'ils existaient
en 18-18. Il en résulte une Augmentation de
2 centimes par jour sur. les numéros distrî-
. bues dans Pans, et de 3' centimes sur ceux
qui sont expédiés-dans ies département.
L'administration du Constitutionnel, né
voulant pas faire supporter-à ses abonnés
toute la charge qui lui est ■ imposée par la
nouvelle loi, en prend une partie à son
compte. * -
En conséquence, à dalQr d'aujourd'hui,
les abonnemeus serait reçus dans nos bu
reaux aux prix suivans ;
PARIS.
DEPARTEMENS..
13 fr. PAU ÏRIME3TM.
16 fr. » »
Nous publierons très incessamment le li
tre des romans qui se succéderont dans le
feuilleton du Constitutionnel, et le nom des
écrivains de talent qui seront appelés à notre
collaboration. .
lui euvre Une perspective d'avenir, elltf lui
promet un:; existence meilleure: elle lu 1
fournit les éiémens d'une régénération com
plété à ses p ro m v y..£es
■se'mblalilis-." lies lors la peine, en même
temps qu'elle est répressive, • est essentielle
ment humaiiiojHtisqu'cile réhabilite et relè
ve le criminel. \
. Lo gouvernement de Louis-Napoléon
entrepris celte grande referme. Il a judi
cieusement commencé par les bagues ; c'est
là, en effet, que le mal éUîi t lo plus mena,
çant, et il était urgent de le couper dans sa
racine. Plus tard, sans doute, la réforme se-,
ra.étendue aux rédusiônuaires, et il n'y au
ra plus, pour les crime» et les délits
que deux peines e'a dehors de h péna
lité suprême : un emprisonnement mo
déré pour lés fautes légères, et la ..dé
portation effective pour les fautes graves.
On pourra ainsi purger le pays des bandes
de malfaiteurs qui y 'entvelicunent le désor
dre cl te dépravation. Pour changer le régi
me des bagnes, le gouvernement a procédé
a
Le gouvernement vient-de "prendre une
. mesure, qui, nous ne craignons pas de le
. ..dire, "sc-ra accueillie avec faveur par tout le
monde. U'ne réforme, 'que tous les hommes
compélens considéraient comme indispensq-
- ble, qui était réclamée par l'opinion publi
que, et qui se trouvait à l'étude depuis plus
..de trente 'ans devant toutes les législatures,
-sans avoir'pu aboutir à un résultat, va être
• accomplie par un acte de louis-Napoléon,
^On ne saurait assurément établir par-une'
preuve, plus éloquente Ta supériorité d'u-
■-ne administration ferme et pratique diri
gée par ufae.volonté'vigoureuse,,sur.un pou
rvoir. affaibli par les tracasseries parlemen-
-taires et entravé par la routine des. bureaux.'
La déportation effective va être organisée
.sans retard. Nous publions plus loin les pria- \
cipaux passages du rapport adressé au prince-
Président de la République par M. le minis*
tre de la marine, Tel. qui a élé approuvé par
Louis-Napoléon. » ®
Tout a été dit sur le-régimé des bagnesef
sur les incorivéniens graves qu'il présente.:
.11 est certain- que les bagnes sont un foyer"
de corruption et une école de perversité. Les
condamnés, au lieu de s'y amender, sont
mis en contact" avec des professeurs d'immo
ralité, qui ne tardent pas à effacer dans leurs
ames les dernières traces des bons ins-;
tincts. Il faut avoir pu étudier de près
'cette société maudite, qui vit à côté et en
dehors de la société légale et officielle, pour
savoir à quel point les notions du juste et
de l'injuste y sont perverties. Le bien y est
devenu le mal, et le mal, - le bien. Ainsi ■ se
recrute ; incessagnnent une armée de mal
faiteurs dont la redoutable action ne peut
, être qu'imparfaitement réprimée par l'éner-
. gie de la vindicte publique, et gui est_,
au milieu de nos institutions, unè cause
permanence de dissolution et de décadence
. morale. Il n'est point un moraliste, il'n'y a
point un jurisconsulte qui, après avoir cons
taté ces faits affligeans, ne s'étonne de l'im
prévoyance de nos lois à cet égard, - et ne les
compare avec regret à la sagesse de celles de
l'Angleterre. Qui ne sait en effet que l'Angle
terre a su trouver le secret de fonder dés'
. colonies florissantes avecle personnel impur
des condamnés, qui, placés dans un nouveau
milieu, épurés par la discipline; régénérés
par le travail," se transforment et rachètent
leurs fautes aux yeux de Dieu et des hom
mes, en devenant des agriculteurs iptelli-
gens, des pères, de famille dévoués à'leurs
- devoirs, des citoyens utiles., '. -
~ I^e vice du régime actuel est en effet d'être
insuffisant au point de vue de. la répression
et au point de vue de-l'humanité. La répres
"gion n'est efficace qu'à la condition d'agir
par l'exemple sur ceux qui seraient tentés
d imiter le criminel et de modifier, par un
avertissement, sévère, -l'ame du criminel ;lui
même. Or, dans l'état actuelles choses, il
est notoire que les malfaiteurs traduits. de
vant les cours d'assises redoutent très sou
vent l'application des circonstances atté
nuantes qui les feraient coudamner à la" ré
elusion ■ et non, aux travaux forcés. Les
bagnes les épouvantent moins que les,mai
sons de réclusion. A cet égard, la déporta
tion effective qui expatrie le condamné et
le jette loin de sou pays et des siens "aura
toujours et sur tous un effet de terreur sa c
'lu taire. De .plus, comme nous l'avons dit.
loin d'améliorer le condamné, le système
des bagues a pour résultat de l'enfoncer plus
avant encore dans la voie du mal. Le crime
'ne se trouve donc pas puni d'une manière
intelligente. - -
L'humanité veut que 5 en châtiant Ie^ri-
minel, la société ne lui ferme pas tout re
tour au bien. Aujourd'hui, un homme mar
qué au front de l'infamie du bagne, est un
objet de répulsion et de mépris. La plupart
des ateliers sont fermés pour lui. Eùt-il la
volonté de se repentir et de-travailler, trop,
souvent les moyens lui en sont refusés, et il
se trouve ainsi rejeté, presque malgré lui,
sous l'influence dangereuse • des. associa -
lions de malfaiteurs, ces sociétés secrètes
du crime et du vol. La -déportation as -
treint le condamné au labeur, lui impose
des privations, le" châtie et le soumet à une
rude discipline. Mais, en même temps , elle
ce prudence et maturité II n'a pas voulu
toucher au Gode pénal, ni introduire en cet
te matière délicate le principe'dc- la non ré
troactivité. Mais il.a fait un usage fécond du
droit de grâce qui est inscrit dans- la Consti
tution, et qui lui permet d'accorder aux con
damnés, à de certaines conditions, un adou
cissement à leur peine". T3ïï "S7ftive?r'd^rTû-~
gistres dans les bagnes Brest, de - Roche-
fort et de Toulon, afin de faire connaître aux-
forçats ie régime nouveau sous' lequel la
. déportation allait les placer et de provoquer
leur adhésion aux mesures qui devaient mo
difier leur sort; comme le dit le. rapport du
ministre de .la marine, il a suffi de quel
ques heures pour, que la moitié environ de
la population des bagnes réclamât le bénéfice
de la déportation dans rétablissement colo-,
niai de la Guyane française.
Nous avorjs déjà insisté sur les avantages
qu'offre l^Guyane française'peur le-lieu de
déportation. Le rapport du ministre de la
marine résume, avec la clarté de l'évidence,
les motifs qui ont" dicté ce choix.-L'Algérie
était située trop près de fto§ côtes pour y
tnaisplanter une population qui cxig'eune
surveillance active et qu'il faut soustraire à
l'influence de la métropole. Dès lors, la
Guyane française était dans les meilleures
conditions possibles. La salubrité du climat^
est prouvée par les statisquesde la mortalité
parmi ies troupes employées aux colonies,
et par les renseignemens authentiques que
l'administral'ion- a recueillis. La Certilitédu
sol est reconnue. La Guyane est préférable à
l'Algérie, en'ce sens qu'on îi'y rencontre.pas
une race hostile et fanatique, que le pays
e.-t boisé èt traversé-par de nombreux cours
d'eau. On ne saurait douter du succès de l'ér
tablissement qui va y être fondé. Cetéta;'
blissemcnt aura le double mérite de débar
rasser la. France, dans le présent, d'une po
pulation dangereuse, et de lui promettre,
dans l'avenir, une colonie-florissante.
. IIESRY CAUVA.W. .. •
space des sept derniers mois.
On remarquera que le grand accroissement
des affaires du, sous-comptoir est surtout
venu à-la suite da-eoep-cH§t«t~du "2TÎéc1!m , - < "
bre. Le montant du portefeuille ne s'é
tait aiîgœenté que -d'enviroii 250,000 fr.
du mois de juillet au mois de novembre.
La progression ne s'est manifestée que pen-;
d ait les derniers mois : mais elle a été telle-
ixieiiti\îpi;ie, que le mentant du portefeuille
s'élevait, à la fin du mois de janvier, à plus
dii double de ce qu'il- était avant le grand "
aele do-salaî accompli par le Président de la
République. Ajoutons C[ue ce .mouvement,
loin de s'arrêter, tend au contraire à se dé
velopper davantage, et qu'on s'attend à. voir
1e montant du portefeuille atteindre prêchai-,
uement ie chiflVB de fO millions. -
On comprend qu'en présence d'un sembla
ble accroissement, la prudence faisait un de-.
voir d'augmenler le fonds destiné à garantir
les rijgiigemens du sous-çomptoir. Tel est-,
en effet, le but du nouveau décret rendu sur
a proposition de M. le ministre, des fi
nances. Lès compagnies .associées vont com
pléter la réalisation du capital de 2 millions -
en s'imposant une nouvelle contribution de
70 .centimes du montant de leurs actions
et de loura obligations,- èt en appelant le
concours 'des compagnies nouvelles qui
n'ont pas encore coopéré à la formation du
fonds social. Mais ce-n'est pas tout; Elles v '
obtiennent, en outre, la participation de .
Etat, qui'accorde sa garantie pour une-
ommo de-1 million, ce qui porte le capital
de .garantie, du sous-comptoir à 3 millions.
Le rapport qui précède le décret fait quel* .
ques réserves pleines de sagesse sur la parlici- ■ "
pation de-l'Elatàla constiluliondes établisser
_ mens de crédit. Mais on"ne fait ici que ce qui a
été dey à fai t pour les comptoirsnationaux d'es
compte. En effet, l'organisation de eescomp- ■
toirs repose sur le tripfe concours des action
naires, des villes et de l'Etit. Il n'y a pas de
coopération municipale dans - l'organisation
du sous-comptoir des chemins de fer; maw
la participation de l'Etat n'en est pas moins '
d'un tiers seulement; ce'sont les compagnies
associées qui interviennent pour les deux
tiers restan's et au moyen de fonds réelle
ment versés. On avouera que le -sous-comp
toir des chemins de fer, créé en-vue d'entre
prises qui'représentent un capital de 1,20.0
millions,- méritait autant l'intérêt de l'Etat
que les comptoirs nationaux d'escompte
établis-dans telle ou telle localité.
Il est bien évident," d'ailleurs, que la.ga
rantie donnée par l'Etat est et restera tou
jours nominale. Nous avons-sous lés yeux
la balance du sous-eomptoir au 31 décem
bre dernier, et nous y voyons que les opéra
tions du dernier semestre se soldent par un
bénéfice de plus 17,000 lr., ce qui représente
un di vidende de. 2 0/0 sur 8G(i,200,fr. L'in
tervention de l'Etat ne l'expose donc à aucun
risque sérieux, e telle donne une, nouvelle
solidité à une institution de-crédit dont la
prospérité doit favoriser le développement
de notre réseau de chemins de fer. .'
J. BBRAT.
' cette question par' une coalition des tories
avec les radicaux et les députés irlandais
Étte coalition n'a point eu lieu, à cause
îstime dont jouit personnellement lord
Clarendon. On a répugné à faire expiçj les
- machinations d'un pamphlétaire'vénal à-uu
homme dont le caractère inspire les plus vi
ves sympathies et dont la famille est fort ré
pandue et fort aimée.; et'la presque totalité
des tories s'est abstenue de vo ter jeudi ; quel
ques-uns même ont voté avec- le gouverne
ment; qui a eu 90 voix de majorité. Mais le
lendemain, la" coalition, qui n'épargnait que
• .la personne de lord Clarendon, s'estreforrnée
contre le ministère et a réussià le mettre en
minorité. . »'
Sir lord John Russeli. a effectivement.don
né sa démission, hi reine aura sans doute
fait appeler immédiatement le comte de Der-
hy (lord Stanley), et il n'est pas. probable
- que cet homme d'Etat refuse, comme l'an
dernier, de prendre le pouvoir. Le bruit en
effet courait, il y a quelques jours, dans les
cercles bien 'informés, de Londres, que lord
John Russell et ik comte de Derby s'étaient
promis mutuellement, de ne mettre' aucun
obstacle au votedubudget, afin de n'être l'un
comme l'autre obligés de dissoudre la cham-,
bre des communes qu'après avoir assuré les
servicespublics pour toute l'année. L'une des
éventualités jprévues dans cette cogventioa
. se réalise aujoriM'hui ; .-et on peut-être.cer-
tain que le,chef du 'ministère et le chef de !
1 opposition y seront-.tous les. deux fidèles
avec cette loyauté dont se piquent les hom
mes d'Etat anglais. cugheval-claiugnv.
recteur du Constitutionnel, était candidat du gou-"]
vernement au corps législatif pour l'arrondisse"
rrient de Sceaux. - .
t > Nous ne doutons pas que M. Véron, candidat
■ du-gouvernement, ne devienne l'élu de l'arron
dissement dont il réclame le mandat. *
» M; Véron a rendu'de grands services,à l'ordre
et à la société depuis trois ans. Le premier dans la
presse, nous devons lo dire, il a compris la gran
de mission de Louis-Napoléon Bonaparte, qu'il a
secondé dans les jours difficiles avec autant de* ta
lent que de courage.
» Les électeurs de la banlieuej qui ont. montré
en tant.d'occasions leur esprit d'ogre et leurs ar
dentes sympathies pour le prince Louis-Napoléon,
voteront sans hésitation pour l'écrivain qui a prêté
à son gouvernement un si précieux concours.
Nous croyons d'ailleurs que,s'il4 comprennent bien
leurs Tpritables intérêts, ils s'estinisront heureux
d'en confier la défense à un hommedont l'influen
ce, l'expérience et l'initiative peuvent rendre d'ini-
raenses semees. -
» Nous ajouterons qu'il était juste que la presse
fut représentée dans L'élection de .Paris. Si c'est tà
quelle est dangereuse, au foyer de toutes les pas
sions et de toutes les ré-volutions, c'est là aussi
qu'elle est utile; On a fait assez largement la part
à ses torts. N'est-il pas juste aussi de. faire celle de
ses services ? a. de»ia gcérosniêre. ». ;
9
Liste des candidats, à la dépuiation dans le
département de lo, Seine., dont là candidat
mre'est recommandée par le gouvernement.
■■■ MM. , • ' . ' '■■■■
l ,c circ. G uyard -D eial.un , propriétaire , ca
pitaine de la garde nationale. •
2 e D ewinck , ancien président du tribu
nal de commerce.
D upérier , membre, de la commis
sion municipale de la Seine. ■
M obeaxj (de la Seine). ; ancien repré-
< sentant.
P ebiiet , maire du 8° arron dissement.
F ouché -L e P elletier , vice-président
du conseil des prud'hommes.
L anquetih , président de la commis-
• sion municipale;
r M aximilien kœnigswarier, ancien
banquier;
V éron , directeur du Constitution
nel. v
Le Pays publie ce matin une lettre qui
offre à M. de Morny, dans'les termes les plus -
honorables, la candidature du 1 er -arrondis-,
sement de la-Seine. Ce journal ajoute que J
M. de Morny aurait accepté sous la réserve
de l'appui du gouvernement. ,
Le gouvernement se serait certainement
empressé d'appuyer la candidature de M.
de Mornv à Paris, si elle avait été proposée
en temps utile ; mais la-candidature de M.
de Morny a été produiie par le gouverne
ment dans le Puy-de-Dôme, et elle, ne sau
rait l'être en même temps à Parisj ce prin
cipe absolu ayant été posé que nul candidat
ne serait présenté à la fois dans, deux col
lèges.--
connaître lçs noms des candidats qu'il désigne ..
choix des électeurs pour le département de l'Hé
rault. Ce sont ceux de MM. Panneûlicr, pour la
première çirconscriplion électorale ; Itoulleàulc-
Dugage ; pour la seconde ; et IIuc pour h troi
sième. .
seine-ei'-oxse .— L ^ préfecture du département
de Saine-ct-Oise vient de faire connaître les can
didats que le gouvernement recommande pour les
quatre circonscriptions électorales de ce départe
ment:
3 e
A'
l
5 e
6 e
Le gouvernement déploie la plus grande
activité pour regagner le temps .que les dé
sordres et les inquiétudes de ces dernières 1
années nous ont fait perdre dans l'execution
de notre réseau de chemins de fer. Il autori
se la" concession des lignes les plus impor-
-fcmtes que les circonstances avaient force
d'ajourner. 11 vient en aide, autant qu'il
peut, aux entreprises concédées, et le nou
veau décret relatifau sous-comptoir des che
mins de fer, est destiné aies doter de moyens
de crédit plus efficaces et plus, puissans.
On sait quel est'le but du sous-comptoir
fondé avec- le concours des compagnies de
chemins de fer. Ce but, c'est de fournir aux
actionnaires et aux porteurs d'obligations
toute .facilité pour tirer parti de 'leurs titres
eans les aliéner, sans les jeter sur le marché,
de la bourse et sans déprécier les cours. En
un mol, le sous-comptoir, sorte de maison ;
Nous recevons de Londres la dépêche té
légraphique suivante :
Londres, samedi 21 février.
L'amendement dt lord Palmerston sur la loi de
la milice, proposée par lord John Russell, tendant
à omettre le mot lora.J, appliqué à la milice., a été
adopté à la majorité de H voix.
Lord John Russell a donné immédiatement sa
démission. ,
La mèsureprésentée par lord John Russell, •
pour l'établissement d'une milicej rte s'appli
quait qu'à l'Angleterre et au pays de Galles.
Le premier ministre avait refusé de l'étendre
à VEcoîse et à l'Irlande. Lord Palmerston,
en appuyant le bill dans la discussion géné
rale, s'était plaint que le gouvernement eût
laissé • l'Irlande en dehors de là loi, disant
que c'était là une exception qu'on pouvait
interpréter défavorablement pour la loyauté
V* !.. «j.'lli/. J— I-l.'- . . • 1 ■» ♦ —
de banque des intéressés aux chemins de fer, " et- la fidélité des populations irlandaises.il
leur oftce des moyens de crédit analogues à
ceux que la banque de France présente aux
rentiers. ■. • ■ ■ ■ r
Vondé au capital de 2 millions, en juillet
■1850, il possède actuellement un fonds réa
lisé de 8iî6,000 ff., versé par dix-neuf com
pagnies, ce qui, à raison de 1 pour mille
iu montant nominal de leurs actions et de
leurs ob.igations, correspond à un capital
réuni.de 86G millions. Ses opérations con
sistent principalement à prêter sur dépôt de
titres. Le maximum des prêts est de 73 0/0
sur les actions, et de 80 0/0 sur les obliga
tions. La durée maximum estdequatre-vingt
dix jours. Le sous-comptoir des chemins de
fer s'appuie sur'Je comptoir national d'es
compte, avec- lequel ii régla ses intérêts sur
les bises d'uu compte à demi. ' -
Avec le fuibi-j capital dont il dispose, le,
sous-comptoir a vu ses opérations s'élever à
plus de 13 millions du 29 juillet 1850 au 30
juin 1851 (onze mois),, et à plus de lannil-,
lions du 1" juillet .1831 au 16 février 1852.
Voici, du reste, des chiffres instructifs sur
la progression -de ses affaires , pendant celle
dernière période :
llpntant du porte
feuille à la lhi de
chaque mois.
Juillet 1831. •
Août..-..
Septembre...
Octobre
Novembre...
Dôceàsbre .'- .,
Janvier 1852...
S.879.007
2.803 371
"2.847.316
3.034.931
3. Vil .136
5.130.859
23
75
00
Montant des opé-
lions pendant
chaque mois.
1.375.337
-1.294.770
1.101.002
8.039.394
2.722.6G8
■6.C74.829 90
9 927.694
3.J3«.4S'i
90
»
Ainsi, le montant du portefeuille et celui
des opérations ont plus que doublé dans
avait annoncé en môme temps qu'il propose-,
ratt par Rendement d'omettre dans le titre
de la loi le mot local, afin que lés dispositions
du bill de, inssent générales et s'étendissent
à 'tout le territoire britannique. C'est cet
amendement qui a triomphé dans la discus
sion de vendredi soir.
L'amendement de lordTalmerston n'avait ,
-par lui-même aucun caractère d'hostilité
contre le gouvernement; il est donc à croire
que c'est, la façon dont le voté a été motivé
qui a déterminé lord Johu Russell à donner
sa démission. Tout porte à penser que les to
ries et les députés irlandais ont voté pour
l'amendement par pur mauvais-vouloir con
tre le ministère. . ,
Ce vote hostile, du reste, avait failli avoir
'lieu la veille, sur la motion d'un député ir
landais, lord Naas. .11 s'agissait d'un procès
que nous avous fait connaître, et qui a ré
vélé .qu'en. 18-48 et 1849, -'alors que l'Ir
lande élait, en proie à une agitation ex
trême, lord Clarendon, vice-roi d'Irlande,
avait' donné environ 00,000 fr. au proprié
taire du journal The World, pour défendrcjle
gouvernement contrôla presse insurrection- '
nellé. Ce journaliste, nommé: Dirch, avait •
ensuite essayé d'extorquer de nouveaux sub
sides à lord Clarendon.cn le menaçant d'un
procès qu'il a fini par lui intenter. LordCla-
' re.ndon a déclaré devant la justice qu'il-avait
payé sur sa cassette particulière toutes les
avances faites à M. Bircli. Néanmoins lord
Naas a présenté jeudi^S la chambre des com
munes une motion de blâme centre la con
duite du vice-roi. On avait, regrrdé comme
certain que le gouvernement serait battu sur
Nous avions bien jugé le caractère de M.
Garnon; pour mettre un terme à l'abus que
' voulait faire de son nom un journal qui se
-plaît à inventer des candidatures en dépit des
candidats qu'il, propose, M.-Garnon vient de
rendre publique la lettre suivante dont nous:
prenons lc^exte dans l'Assemblée nationale :
Monsieur le rédacteur, en chef,
Veuillezme permettre de solliciter de votre bien
veillance l'insertion dans votre journal de la lettre-
suivante, que - je viens d'adresser au journal U
Siècle :
6
« Monsieur le rédacteur en chef,
» Vous avez été mal informé, en annonçantdans
votre, numéro d'aujourd'hui que, cédant aux ins
tances de'mes amis politiques, je me présentais
comme candidat daas l!arrbndissement de Sceaux.
» Mes amis ont, au contraire, apprécié ' les mo
tifs qiii me portent à décliner toute'candidature,
et c'est d'accord avec eux que je persiste dans
cette résolution. .... - , ■
: ' » Veuillez, je vous prie, inférer cette lettre dans
votre, prochain numéro, et agréez, etc. »
Le gouvernement désigne aux suffrages
des électeurs de' la sixième circonscription
électorale de Paris; M. Fouchê Le Pelletier,
fabricant de produits chimiques à ■ Javel,
vice-président du conseil des prud'hommes,
et membre du conseil de surveillance de l'ad
ministration généralede 1,'assistance publique
à Paris.On ne pouvait faire un meilleur choix.
Propriétaire d'un des pltis beaux établisse-
mens et des plus considérables du départe
ment de la Seine, M. Fouclié Le Pelletier â
rendu de grands services à l'industrie fran
çaise. Plusieurs découvertes importantes qui
sont sorties de ses ateliers, des progrès réels
obtenus par l'emploi de procèdes nouveaux
dans la fabrication de nombreux produits,
lui ont fait déqprner les plus, hautes récom
penses aux expositions de l'industrie natio
nale et à Texpositioa universelle delLondres.
Le prince-Président 'de la République,
ap^ès avoir visité, ses ateliers et l'avoir re- ;
mercié de l'impulsion qu'il avait su donner
à ùn établissement qui fait honneur à l'in
dustrie français^, lui a attaché de sa main, sur
la poitrine, l'a croix de la Légion-d'Honneur.
Pendantla crise qui a suivi février, M. Fou-
ché Le Pelletier, grâce à dès sacrifices consi
dérables, n'a pas fermé un seul de ses ateliers,
et a conservé tous ses ouvriers.' Voué depuis
long-temps à la carrière laborieuse dé l'in
dustrie, il comprend mieux que personne
que le seul remède aux maux qui dé
solent notre. société est dans le travail; il
appuiera de son vute et de ses efforts toutes
les mesurespropres à faire renaître et à main- •
tenir la sécurité, la confiance, car le travail
vit de calme et ie stabilité. Amélioration des,
classes laborieuses par le travail, - progrès,,
accroissement de la fortune publique par-le
plus large développement.possible de l'agri
culture, dè l'industrie et du commerce, me
sures propres a prévenir le retourdes révo-
. Nous extrayons, d'une proclamation que le nou
veau préfet de Seinc-ct-Oise vient d'adresser aux
électeurs^ le*, passages suivans : . -
« Au moment où la nation va de> nouveau -
» faire entendre sa voix, le gouvernement d'un
» prince qui tient ses pouvoirs de près do huit
» millions dftsuffrages, de la plus imposant» accla-
» mation-qui ait jamais honoré la. puissance )m-.
» maing, peut parler au peuple av,cc confiance, lui
» indiquer les citoyens qu'il désire voir entrer au
corps .législatif pour y dépendre les intérêts du
pays, pour y concourir avec lui à la confection
» de. lots utiles, en s'appuyant sur *des principes
d'ordre et de sage liberté.
» 11 présente donc avec confiance aux suffrages
des bons citoyens :
» MM. Carucl de Saint-Martin, maire du Ches-
nay,[membre-du conseil général, pour la première
circonscription électorale, formée des cantons
de • Chevreuse et de l'arrondissement de Ver-,
sailles, moins Poissy et Meulan; '
» Darblay jeune, négociant à Corbeil, membre
» du conseil d'arrondissement, pour la deuxième
» circonscription électorale, composée des airon-r
» dissemens de Corbeil, d'Etampes et des deux
cantons de Dourdan;
» De Gouy (AJ.fred), propriétaire à Marines, ~
membre du Conseil général,. ]your la traisième"
circonscription électorale, formée.de l'arrondis-
» sement de l'ontoise et des cantons de Meulan et
» de Poissy; .
» Delapalme, notaire à Paris, pour la quatrième
» circonscription électorale, composée de l'ar-
» rondissement■ de Mantes et.des cantons de '
» Limours, Montfort et Rambouillet.
» Tous les amis du gouvernement, tous ceux .
» qui veulent une consécration définitive delà po-
.» litique inaugurée le- 2 décembre, voteront en
» faveur de ces candidats, et useront de la-légiti-
» me influence dont ils peuvent disposer pour les
» faire élire-. Ils feront taire les préférences ptr-
» sonnelles qu'ils, pourraient avoir, poulv s'élevei'
» à la hauteur dégrevés considérations politiques.»
tarn . — On lit dans le Camiltateur du Tarn :
« Nous recevons, au moment de mettre sous
presse, l'avis suivant :
» Les candidatures* du gouvernement pour le
corps législatif sont les suivantes :
- » Arrondissement d'Albi, M. Gisclard, maire
d'Àlbi ; de Castres, M. Carayon-Latour; dé Gaillac .
et Lavaur, M. le général Gorse. ». . *'
lutions, tel est le drapeau de M. Fouché Le
Pelletier. C'est le nôtre : il triomphera.
M. Moreau (de la Seine), notaire à Paris
depuis plus de vingt-sept ans, se présente
comme candidat au corps législatif , dans le
départeinent de la Seine. ,
M. Moreau (de la Seine) est le doyen des
Recevez, Monsieur le rédacteur en chef, l'hom- I P aî ' s . » ® ®té repiésentant-de la
. - 1 Seine pendant dix -huit années consécutives.
Il a voté, dans ces derqiers temps, pour, la
révisioa de la Constitution, pour le rétablis
sement du suffrage ..universel, et contre la
proposition des questeurs. -
M. Moreau (de Ja Seine) sèra certainement
réélu. ' • .
m a je de mes sentimens très distingués,
' 6ar.V0.V,
ancien représentant de la Séine.
20-février 18S2.
Le Siècle, à qui la même lettre avait été
adressé •,n'a pas j ugé convenable de la publier,
pas- plus qu'une lettre analogue de M. Du-
faure, dont il avait également mis le nom en
. avant-, il se borne à insérer les lignessui-
- vantes : .
DÉPARTEMENS.
aïn '. — Les trois candidatsï-'la.députation de
l'Ain, qui auront l'appui du gouvernement, sont :
M. Vincent, de Lormet, po ;r la circonscription de
« Mi' Dufaure, qui avait élé. désigné pour Bour oj M. Bodin, ancien constituant, pour la cir-
le premier arrondissement, nous écrit que conscription de Trévoux ; M. Laguette-Mornay
rien ne pourrait le décider à faire partie (Jules), pour la e.rcomcription de Nantua.
' basses-pybékées . — Nous apprenons, par une
communication officielle, que MM.O'Quin, directeur
du Mémorial- des Pyrénées Plante, maire d'Or-
thez, et Jean-Baptiste Étcheverry, frère de l'éx-re-
présentant, sont les candidats du gouvernement
pour lés trois circonscriptions de Pau, d'Orthez r
Oloron et dë Bayonne-Mauléonl {Mémorial.)
BOUcHES-Piî-HHOîtB. — Les trois candidats dé-
du prochaiii corps législatif.
» M; Garnon nous écrit dans- le
sens. »
même
. Le démenti n'en existe pas moins, quelle
que soit la forme dans laquelle il est accepté,
et nous avions raison de dire que le caractère
honorable de M. ^Garnon excluait la pensée
qu'il p"ùt songer à reprendre une candida-
nous avons rapportées.
L. liONIFACE.
* ture abandonnée dans les circonstances que I fînitivement acceptés par le gouvernement pour'
' ïes prochaines élections du département des Bou-
ches-du-lthône au corps législatif sont : MM. de
ChartterRC, maire de Marseille, po»r le collège
électoral dè Marseille ; fiigaud, maire i'Aix, pour
le collège électoral d'Air; Remacle, maire d'Arles,
pour letolîégè électoral d'Arles. ; •*
Quel que soit le résultat de la candidature
de. M. Louis Véron dans l'arrondissement de
Sceaux, il sera toujours heureux etfier'des
témoignages de sympathie qu'elle lui a valus,
et au.premier rang il doit placer les lignes
suivantes que M. A. de la Guéronnière publie
dans le Pays : .
cbetjse. — Le Conciliateur publie les noms des
| candidats recommandés par le gouvernemënt, ce
' sont : M. Delamarre, ancien préfçt, et M. Sallan-
drouze de Lamornaix, ancien rapréseutanl à là
constituante. . ,-
« Nous avons annoncé déjà que M. Véron, di- Hérault . — Le gouvernement Tient de faire
' Gentilly avait eu son banquet commémo-
ratif des 20-21 décembre ; Maison lilanche,
une des parfies les plus considérables decet-
te.commune, divisée en trois serions prin
cipales, a voulu avoir le sien.
Jeudi a eu lieu cette fête de famille, prési
dée par M. Gallix, auquel avait été adjoint,,
"comme vice-président, M. Turpin, ancien
capitaine sous l'Empire, "vieillardde quatre-»
vingt-deux ans, qui de 1830 à 18-48 a conti
nuellement commandé la compagnie de la
garde nationale de Maison -Blanche. A ce
banquet, composé des personnes les plus
notables de la localité, assistaient entr'autres
plusieurs membres du conseil municipal.
■ Au dessert,-M. Gallix a pris, la parole ; et
proposé le toast suivant : -
« Messieurs, nous allons tout d'abord porter un
toast qui sera l'expression sincère de la pensée qui
nous dorçine tous : Au prince Louis-Napoléon 1
(Bruyans et unanimes applaudissomens.)
d Ce nom renferme à lui seul tout ce qùe nous....
nous pourrions dire de la grandeur de la France;
ce nom, si dignement porté par celui .que la Fran
ce'vient d'acclamer pour la seconde fois; c'est ce
lui du glorieux capitaine qui: sauva le pays après
les saturnales de la première résolution; c'est ce
lui de-l'homme providentiel qui, en décembre
. 1 7 «"■ -WViMWlV»
■1818, nous fit oublier l'époque de désordre et de
crise que nous venions de traverser; c'est celui
du grand citoyen .qui, lui aussi, a sauvé le pays en
nous débarrassant de ces hommes d'opinions si di
verses qui n'avaient su se réunir^ dans leur haine
commune contre l'élu 'du 10 décembre et dans leur
criminel.égoïsme, que pour faire le mal et nous pré
parer les plus eiTroyables'désastres. .
. » A notre PiuriCE, Messieurs ! ,
d CommeRt ne'donnerions-nous pas toute notre
adhésion à celui'dont chaque pensée est pour nous,
dont chaque jour est consacré au bieji public?
Laissons l'égoïsme mettre en avant des services
fictifs, et n'oublions pas que quel que soit notre
dévoùment au prince, il est bien au-dessous de ce
que nous lui devons tous. Continuons donc de
lui prouver qu'il peut compter sur nous. Dans •
quelques jours nou"5 allons en trouver/ une occa
sion nouvelle, et chacun de nous sera à son poste,
je le sais. - . • .
»Le gouvernement a fait connaître au pays, pour
les élections du 29 février, Tes candidats qui'ont
sa confiance ; celui qui vous est désigné dans la
circonscription de Sceaux vous est parfaitement con
nu : c'est l'homme courageux qui, après avoir éner-
giquement aide à l'élection du 10 décembre 1848,
n'a *ce6"sé depuis de proclamer hautement que le'
seul homme qui pût sauver la France était Louis-
Napoléon; c'est celui qui a su sacrifier de vieilles
amitiés personnelles à l'intérêt de son pays.; c'est
celui qui, dans son journal, osa le premier dire
aux hommes d'ordre que. la loi du 31 mai était
une loi désastreuse et réclamer ce vote universel
qui devait donner à Louis-Napoléon le pouvoir de
sauver le pays."
» Cet homme courageux, ce citoyen honorable,"
chacun de vous le désigne déjà : jc'es. t M. Véron,
directeur du Çonstitulionnel. (Applaudissemens.)
t > Messieurs, puisque je suis assez heureux pour
avoir obtenu votre confiance; puisque en cette-
circonstance vous avez bien voulu me demander
mon avis, je vais vous dire ma pensée : Voter pour v
le candidat que vous présente le pouvoir, c'est faire
acte de patriotisme, c'est .prouver une'fois de plus ,
au prince que nous sommes résolument dévoués
au bien du pays. (Applaudissemens.)'
i> Recommandez donc à tous nos amis politiques,
. Véron, l'éloquent représentant de notre devoù-
ment (acclamations);-et le jour du vote, en enten
dant proclamer le nom de ce candidat, devenu
alors votre député, vous pourrez répéter encore ce
toast que je porte aujourd'hui :
applaudissemens.)
Après ce toast-il en a été porté plusieurs
autres, et notamment un à l'armée, qui a été
très chaleureusement accueilli.
Il y a eu un bal à la suite du banquet ; et
e tout s'est terminé par une quête faite par
es,dames au profit des pauvres. •
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